Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Exemple :
Les salaires moyens dans le privé et le public sont équivalents. Mais, dans le privé il y
a une proportion non négligeable qui gagne bien plus que la moyenne et une autre
proportion qui gagne bien moins que la moyenne. Dans le public, en revanche, les
salaires sont concentrés autour de la moyenne.
f
Public
Privé
m
Tout comme il existe plusieurs valeurs centrales (mode, moyenne, médiane), il existe
aussi plusieurs mesures de dispersion
Définition : C’est la différence entre la plus grande et la plus petite valeur de la série
Mais elle a un défaut : En présence de valeurs aberrantes elle ne rend compte que de
manière très imparfaite de l’étendue.
Exemple : Dans une série d’individus suivant leurs rémunérations, il existe un individu
ayant travaillé en interim pendant deux jours et donc obtenu un salaire très petit en fin
de mois au regard des autres salaires. Il est alors considéré comme le salaire le plus
petit (ou minimum) de la série !
Si on calcule l’étendue de la série (salaire max- salaire min) on arrive à une très forte
dispersion ‘apparente’ par cette mesure alors qu’il aurait fallut exclure cet individu du
reste de la série pour calculer une étendue plus représentative de la série.
4.2- Les intervalles interquantiles
Les intervalles inter-quantiles (Q3-Q1 ; D9-D1) présentent une mesure alternative qui
a l’intérêt de ne pas tenir compte des valeurs max ou min pouvant être aberrantes.
Exemple :
Dans une série d’invidus selon le salaire, on peut prendre le salaire correspondant aux
10% les moins payés (D1) et celui relatif aux 10% les mieux payés (D9) . Une mesure
de dispersion serait l’intervalle inter-décile : D9-D1
Exemple : Série de salaires. On connaît les vrais D1 et D9. Mais imaginons qu’on
s’amuse à les estimer qd même (par D1* et D9* respectivement) à l’aide de Thalès
Définition : l’écart absolu moyen est la moyenne arithmétique des écarts par rapport à
la tendance centrale, exprimés en valeur absolue.
1
Ex = ∑ni xi −x
n
Eclaircissement :
avec x la moyenne
Pourquoi écart absolu x −x ? c’est une mesure de distance en mathématique (valeur
i
observée –valeur moyenne en absolue). Ce qui compte c’est l’écart et non pas le
signe de cet écart.
Exemple : Imaginons qu’une moyenne est de –1. L’écart d’une observation xi=-3, par
rapport à la moyenne est : |-3-(-1)|=|-2|=2. Un écart c’est, par essence, une valeur
absolue.
Aussi, si on fait la moyenne des écarts ( x − x ) sans prendre les valeurs absolues alors
i
∑ni xi
Démonstration : 1n∑ni(xi −x)=1n(∑ni xi −n.x)=∑ni xi −n. n =0
D’où l’utilité de faire une moyenne de valeurs absolues des différences à la moyenne
(écarts)
4.4/ Variance et écart-type
Définitions :
n i
Exemple : Moyenne des salaires dans une entreprise est de 3000 euros, et l’écart type
est de 500 euros, alors on dira qu’en moyenne les salariés gagnent entre 2500 et 3500
euros (ou encore 3000± 500 euros).
Propriétés de l’écart type :
• L’écart type s’exprime avec la même unité que la moyenne (ce n’est pas le cas de la
variance V(x) exprimées en unités ‘au carré’)
• Contrairement à l'étendue et aux quartiles, la variance et donc l’écart type permettent
de combiner toutes les valeurs à l'intérieur d'un ensemble de données afin d'obtenir
la mesure de dispersion.
• L'écart-type est sensible aux valeurs aberrantes. Une seule valeur aberrante peut
accroître l'écart-type et, par le fait même, déformer le portrait de la dispersion. Il
peut donc être un bon indicateur de valeur aberrantes aussi.
• Il est également plus maniable que l’écart absolu moyen
• L'écart-type est aussi utile quand on compare la dispersion de deux ensembles de
données séparés qui ont approximativement la même moyenne. Un petit écart type
renseigne sur une dispersion étroite autour de la moyenne.
• L'écart-type n'est jamais négatif.
• L'écart-type est zéro si toutes les valeurs d'un ensemble de données sont les mêmes
(parce que chaque valeur est égale à la moyenne).
Autre propriété : Quand on analyse des données normalement distribuées (loi
normale s’applique), on peut utiliser l'écart-type parallèlement à la moyenne pour
calculer des intervalles de données.
classe ( x ) c
i
(n )i
Démonstration :
Par définition on a :
1
V ( x) = ∑ ni ( xi − x)
2
n i
1 2
V ( x) = ∑ ni ( x i − 2 xi x + x )
2
n i
1 2
V ( x) = (∑ ni x 2i − 2 x ∑ ni xi + x ∑ ni )
n i i i
2 2
V(x)=1 ∑ni x2−2xx+x =1 ∑ni x2−x (c.q.f.d)
n i i
n i i
Ainsi, au lieu de calculer des écarts et de les élever au carré pour avoir la variance, on
peut alternativement appliquer la formule développée de la variance.
4.7/ Le Coefficient de Variation
Parfois, nous avons besoin de comparer des dispersions de différentes séries. Or, des
dispersions autour de la moyenne ne sont comparables que pour des niveaux de
moyenne comparables. Aussi, ces dispersions doivent être exprimées dans la même
unité.
Exemple : Demande d’importation sur une période de 30 ans
Pour comparer ces écarts types il faut les exprimer par rapport à la moyenne : on aura
ainsi un écart type par unité de moyenne.
Ainsi, il faut comparer des écarts types unitaires:
D’après CV on voit que la dispersion relative des importations des Etats Unis est la
plus faible.
Les Moments Centrés d’ordre ‘r’
Lorsque r=1, µ1 =0
Lorsque r=2, µ2 =V(x)
On verra que cette statistique est très utile pour distinguer les formes de séries sans
avoir à les tracer pour autant.