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Beghdaoui elmadani

.Béton précontraint
dons les bâtiments
. Les parois
moulées
Introduction  :

La  précontrainte  : est un phénomène qui existait avant


qu’on la connaisse dans son acception courante. Par
exemple, la gravité agit sur les voussoirs des voûtes en
pierre comme une précontrainte. Grâce à elle, les efforts
internes peuvent être canalisés dans la voûte, condition
pour son maintien. La précontrainte est maintenant
généralement exercée par l’intermédiaire de câbles
composés de torons, ceux-ci étant à l’extérieur ou à
l’intérieur du béton. 

1. Principe du béton précontraint

On présente ici le principe du béton précontraint au travers de l’étude


d’une poutre en flexion. En réalité, la précontrainte trouve des
applications dans les pièces soumises à d’autres sollicitations
(traction pure ou compression pure). 
Dans le calcul du béton armé, la part du béton qui est en traction est
négligée. On comprend alors qu’une partie importante du matériau « ne
sert » qu’à éloigner les aciers (tirants) du centre de gravité des sections
fléchies. Au contraire, l’idée qui a conduit à l’avènement du béton
précontraint consiste à placer la matière dans un état pour lequel on peut
profiter de toute la section de béton. On fabrique un matériau

Capable de résister aux 2 sens des sollicitations sous l’action des


surcharges, bien que n’ayant de piètres performances en traction. Il faut
pour cela que le béton ne soit pas tendu. On vient alors le comprimer de
manière à ce que l’addition des contraintes initiales de compression aux
contraintes dues aux surcharges conduise à des sections toujours
comprimées. Sur la figure 1 qui illustre cette opération, on additionne aux
contraintes dues aux chargements extérieurs, une compression centrée
apportée par la précontrainte préalable du béton. L’effort P centré
(schéma

1) conduit à une distribution constante des contraintes de compression


dans toutes les sections transversales de la poutre. Lorsque celles-ci
sont additionnées aux contraintes de flexion dues aux surcharges, on
obtient une distribution triangulaire des contraintes résultantes.
Cette précontrainte est créée par des câbles tendus en acier, ainsi
maintenus par des têtes d’ancrages s’appuyant sur le béton. Celui-ci est
alors comprimé. Dans la suite on assimilera la précontrainte à un
seul câble, dans un souci de simplification, alors que la précontrainte est
obtenue en général par un ensemble de câbles. 

 Types de précontrainte

On distingue actuellement 2 grands types de précontrainte :


la précontrainte par pré-tension et celle par post-tension. 
Précontrainte par post-tension
Dans la post-tension, des conduites destinées à recevoir les torons sont
placés dans le coffrage, suivant le tracé pré-établi . Un câble est un
ensemble de torons. Après bétonnage et durcissement du béton jusqu’à
une valeur minimale (à contrôler précisément), les torons sont introduits
dans les conduites, assemblés dans des têtes d’ancrage , puis tendus à
l’aide d’un vérin. 
Précontrainte par pré tension
Les torons, disposés dans le coffrage aux emplacements voulus, sont
préalablement tendus, c’est-à-dire avant le coulage du béton. Le béton
est ensuite coulé dans les

Coffrages. Une fois durci et suffisamment résistant, on coupe


les torons à l’extrémité des poutres, et, par adhérence,
les torons sollicitent le béton en compression. Cette méthode est utilisée
en usine de préfabrication. 
Depuis plusieurs décennies, la précontrainte par post-tension est
utilisée et se développe dans de nombreux pays pour la réalisation
de tous types de bâtiments. La technique offre de très nombreux
avantages tout en satisfaisant les exigences techniques et
économiques.
La précontrainte par post-tension permet de valoriser les caractéristiques
mécaniques du béton et de l’acier et d’économiser les ressources en
matériau en optimisant les efforts dans les câbles de précontrainte, leur
courbure et leur espacement. Cette réduction de consommation de
matériaux se traduit par une empreinte environnementale de l’ouvrage
optimisée

Domaine d’application potentielle

La précontrainte par post-tension peut être utilisée dans des planchers,


des radiers, des dalles de transfert, des voiles minces et des dallages
industriels de :

 Bâtiments de logements
 Centres commerciaux
 Tours de bureaux
 Parkings aériens ou souterrains
 Hôpitaux
 Bâtiments industriels
 Complexes sportifs
 Réservoirs
 Structures de stockage...

On distingue trois types de dalles précontraintes :

 Les planchers-dalles (dalles minces d’épaisseur constante en


général continues sur plusieurs travées) reposant directement sur
les poteaux sans aucune poutre, avec ou sans chapiteau.
 Les dalles reposant sur des files de poutres parallèles dans une
seule direction ;
 Les dalles reposant sur des files de poutres parallèles dans deux
directions perpendiculaires.

Nota : L’épaisseur d’un plancher–dalle précontraint par post-tension est


déterminée principalement par des conditions de non-poinçonnement.

L’épaisseur des autres dalles précontraintes par post-tension est


déterminée par un critère de vérification des contraintes de compression,
rarement de flèche, car l’action de la précontrainte s’oppose aux charges
permanentes, voire à une fraction des charges d’exploitation, grâce à un
tracé judicieux des câbles.

L’épaisseur des dalles précontraintes est plus faible que celles des
dalles en béton armé.

Généralités sur la précontrainte par post-tension

On distingue 2 types de précontrainte par post-tension :

 la précontrainte adhérente
 le précontraint non adhérent

La précontrainte par post-tension est en général de type adhérente. Les


câbles ou les torons sont enfilés dans des conduits (gaines nervurées en
général métalliques). Après tension des câbles, l’injection d’un coulis de
ciment permet de protéger les câbles et d’assurer le transfert des efforts
de précontrainte à la structure en béton par adhérence. La précontrainte
non adhérente est constituée de torons gainés-graissés positionnés
dans les coffrages. Les torons restent dans ce cas indépendants de la
structure et peuvent coulisser librement dans le béton.

Nota : Les unités généralement développées par les différents systèmes


de précontrainte sont composées de un à quatre torons.

La post-contrainte est réalisée par des entreprises spécialisées utilisant


des systèmes qui font l’objet d’Agréments Techniques Européens (ETA).
La surveillance continue du contrôle de production et de la qualité de la
mise en œuvre est assurée par des Organismes de Certification (en
France : l’ASQPE).

Réalisation d'un plancher en béton précontraint

La post-contrainte mise en œuvre dans les bâtiments est réalisée par la


mise en place de torons gainés-graissés ou de gaines ou conduits
contenant un ou plusieurs torons en acier équipé(s) d’organes d’ancrage
à leurs extrémités.

Pour la réalisation d’un plancher de structure de bâtiment en béton


précontraint par post-tension, on distingue les étapes successives
suivantes :

 Réalisation des murs et poteaux verticaux


 Mise en place du coffrage du plancher
 Mise en place des armatures passives
 Pose des gaines ou des torons gainés-graissés
 Enfilage des câbles de précontrainte (dans le cas de précontrainte
par adhérence)
 Bétonnage du plancher : vibration et cure
 Mise en tension des câbles de précontrainte : lorsque le béton a
atteint une résistance mécanique suffisante (en général 15 à 25
MPA)
 Décoffrage
 Injection des câbles au coulis de ciment (dans le cas de
précontrainte par adhérence)
Nota : la réalisation de trémies ou d’ouverture ne pose pas de problèmes
particuliers. Il convient juste d’adapter les armatures passives et le tracé
des câbles de précontrainte pour ménager l’espace nécessaire.

Le câblage de précontrainte est mis en œuvre :

 soit dans deux directions orthogonales ce qui permet d’optimiser


la capacité portante des planchers ;
 soit dans une direction préférentielle avec un complément
d’armatures passives dans la direction perpendiculaire.

Le plancher devient autoporteur dès la mise en tension des câbles de


précontrainte, ce qui permet d’éviter le maintien d’un étaiement important
pendant plusieurs semaines.

Les atouts de la précontrainte par post-tension pour les bâtiments

La précontrainte par post-tension offre de très nombreux avantages :

 Une moindre consommation de matériaux de construction (béton


et armature) mis en œuvre ;
 
 Une augmentation de la portée des dalles des planchers
(augmentation des trames dans les deux directions) et une
diminution des éléments porteurs (poteaux, voiles…) qui
soutiennent les dalles ;
 
 Une diminution des épaisseurs de planchers et donc des gains de
hauteur pour l’ouvrage ou une augmentation possible du nombre
de niveaux de l’ouvrage à hauteur équivalente ;
 Une limitation voire une annulation des flèches des planchers ;
 
 Une réduction des descentes de charges et donc l’allégement des
fondations ;
 
 Une simplification des structures avec des mailles grandes sans
retombées de poutres ;
 
 Un plus grand monolithisme de la structure ;
 
 Une meilleure maitrise de la fissuration de retrait des structures :
La mise en précontrainte du béton (qui se traduit par
sa compression permanente) permet de maitriser le risque de
fissuration de retrait ;
 
 Une utilisation optimale des surfaces disponibles en limitant le
nombre de poteaux de la structure. Ce qui est particulièrement
intéressant pour les réalisations nécessitant de grandes surfaces
libres (parkings, surfaces à usage commercial ou industriel, salles
de sports) ;
 
 La création de surfaces plus fonctionnelles offrant une meilleure
utilisation de l’espace, une grande liberté d’aménagement des
plateaux et une adaptabilité ultérieure de l’ouvrage :
L’augmentation de l’espace disponible permet des aménagements
évolutifs en fonction des changements d’usage du bâtiment.
 
 Une réduction, voire une diminution des joints de retrait pour les
dallages et des joints de dilatation pour les planchers ;
 
 Une réduction global du délai de réalisation de l’ouvrage : un cycle
de construction de chaque niveau plus rapide, grâce à une plus
grande rapidité d’exécution, une simplification des outils coffrant et
une plus faible quantité de matériaux à mettre en œuvre ;
 
 Une plus grande liberté de conception pour les architectes

 Les parois moulées

 Les parois moulées sont des parois en béton armé moulées dans
le sol. Elles font généralement office de barrière d'étanchéité à
l'eau ou de soutènement des terres pour des fouilles assez
profondes (> 6 m), voire très profondes (> 20 m).
 Elles ont, dans de nombreux cas, une fonction portante d'une
structure.
 Les parois moulées peuvent être réalisées à proximité de
constructions et fondations existantes.
 Spécifications techniques
 Épaisseur de la paroi allant de 0.50 jusqu'à 1.50 m (0.50 m, 0.60
m, 0.80 m, 1 m, 1.20 m et 1.50 m)
 Profondeur de paroi standard jusqu'à 35 m, exceptionnellement
jusqu'à 55 m et plus
 Hauteur du soutènement jusqu'à plus de 20 m

 L'étanchéité est garantie grâce à une (double) lame élastique


water-stop
 Exécution de murs guides nécessaire pour protéger les bords de
la future tranchée et guider le creusement.
 Ouverture de la tranchée : minimum une largeur de grappin ou
environ 2.3 à 2.5 largeurs de grappin
 Un panneau est normalement creusé en 3 tronçons successifs :
passe 1, passe 2 et le merlon. Les deux premières passes
correspondent à la largeur du grappin : 2.85 à 3.30 m. La
dernière passe, soit la partie centrale ou merlon, a une largeur
d'au moins l'épaisseur de la paroi.
 Les différents panneaux bétonnés sont reliés entre eux par des
joints de façon à constituer une enceinte continue dans la fouille.
 En finition il faut prévoir une poutre de répartition (liaison aux
radiers dalles et à la structure)

 Domaine d'application et mise en œuvre

Les parois moulées sont des parois en béton armé moulées dans le sol.
Elles font généralement office de barrière d'étanchéité à l'eau ou de
soutènement des terres pour des fouilles assez profondes (> 6 m), voire
très profondes (> 20 m). Dans de nombreux cas, elles revêtent également
une fonction portante permanente. Les parois moulées peuvent être
réalisées à proximité de constructions et fondations existantes, à
condition d'en tenir compte lors du phasage d'exécution.
Lors de la réalisation d'une paroi moulée, on creuse, à l'aide de grappins
rectangulaires spéciaux, des tranchées individuelles dans le sol
('panneaux'), jusqu'à la profondeur requise. Pour éviter l'effondrement de
la tranchée durant l'excavation, celle-ci est remplie d'un fluide de support
(généralement de la boue benthonique). Après l'excavation, le fond de la
tranchée est nettoyé et le fluide de support est remplacé. Des cages
d'armature préfabriquées sont alors immergées dans la tranchée et ce
dernier est ensuite bétonnée à l'aide d'un ou plusieurs tubes plongeurs.
La figure ci-dessous indique l'ordre de mise en œuvre d'un panneau
individuel. Un panneau standard a une largeur de 0,6 à 1,5 m, une
longueur de 2,8 à 8 m et est généralement réalisé jusqu'à une
profondeur d'environ 30 m. En réalisant ces panneaux de manière
contiguë, on obtient une paroi continue dans le sol.

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