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2021 16:29

Documentation et bibliothèques

Les réseaux informatiques


Automated networks
Las redes de información
Réal Rodrigue

Volume 41, numéro 1, janvier–mars 1995 Résumé de l'article


L’INTERNET, cette voie d’accès privilégiée à l’information fait rêver tous les
URI : https://id.erudit.org/iderudit/1033347ar adeptes des nouvelles technologies de l’information et même les autres. Ils
DOI : https://doi.org/10.7202/1033347ar trouveront, dans cet article, la genèse de ce super-réseau, son fonctionnement,
ses ressources et ses modes d’accès. Cette autoroute étant aussi une voie
Aller au sommaire du numéro maritime, on y apprendra comment y naviguer sans trop d’écueils.

Éditeur(s)
Association pour l'avancement des sciences et des techniques de la
documentation (ASTED)

ISSN
0315-2340 (imprimé)
2291-8949 (numérique)

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Citer cet article


Rodrigue, R. (1995). Les réseaux informatiques. Documentation et bibliothèques,
41(1), 5–11. https://doi.org/10.7202/1033347ar

Tous droits réservés © Association pour l'avancement des sciences et des Ce document est protégé par la loi sur le droit d’auteur. L’utilisation des
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Documentation et bibliothèques

Les réseaux informatiques


Réal Rodrigue
Services informatisés, Service des bibliothèques, Université du Québec à Montréal

L'INTERNET, cette voie d'accès privilégiée à l'information faitrêvertous les adeptes des nouvelles technologies de l'information et même
les autres. Ils trouveront, dans cet article, la genèse de ce super-réseau, son fonctionnement, ses ressources et ses modes d'accès.
Cette autoroute étant aussi une voie maritime, on y apprendra comment y naviguer sans trop d'écueils.

Automated networks Las redes de informaciôn

People, ingeneral, andfans ofinfomiation technology in particular, Internet, esta via de acceso privilegiado a la informaciôn, hace
are fascinated by INTERNET. In thjs article they will discover the sonar a los adeptos de las nuevas tecnologias informàticas y aûn
origins of the super information highway, how it works, and how a los demâs. Encontramos, en este articulo, la genesis de esta red
to sign on. The information highway is something of a seaway; one extraordinaria asi como una descripciôn de su funcionamiento, de
can learn how to navigate without becoming seasick. sus recursos y de sus modos de acceso. Esta supercarretera que
es también una via maritima, nospermitirâ aprendercômonavegar
sin demasiados obstâculos.

Un des sujets qui suscitent le plus et l'accessibilité à des ressources d'infor- la responsabilité de s'assurer que la com-
d'attention actuellement est sûrement ce- mation. Actuellement, cette autoroute est munication soit rétablie.
lui du développement et de l'accessibilité déjà en développement, et son utilisation
à l'autoroute électronique. Chez certains, devient de plus en plus généralisée. Elle Au début des années 1980, avec le
il suscite l'intérêt, alors que chez d'autres se manifeste par la voie de l'INTERNET. développement des réseaux locaux (Local
il est source d'inquiétude. Mais sait-on Le présent article a pour but de présenter Area Networks ou LAN), se manifesta au
bien ce dont on parle lorsqu'on emploie ce ce qu'est l'INTERNET, quelles sont les sein des organisations (particulièrement,
terme? ressources qu'on peut y trouver. les universités et les centres de recherche)
le besoin d'être relié au réseau ARPANET.
L'autoroute électronique est une ima- Un peu d'histoire Parallèlement, d'autres réseaux furent
ge qui recouvre plusieurs concepts. En développés en utilisant les mêmes proto-
général, on peut dire qu'il s'agit d'offrir un L'origine de l'INTERNET peut être coles qu'ARPANET, dont le National Scien-
accès généralisé à une foule de ressour- retracée dans le projet ARPANET du Dé- ce Foundation NETwork (NSFNET).
ces, à l'aide des nouvelles technologies partement de la défense des États-Unis.
des télécommunications, dont la Ce projet ARPANET avait été développé Le NSFNET peut être considéré
câblodistribution et l'informatique. Ces dans le but de permettre à l'armée améri- comme le point de départ le plus immédiat
ressources pourront être, par exemple, la caine de disposer d'un réseau fiable qui de l'INTERNET. La National Science
possibilité d'effectuer des transactions pourrait continuer de fonctionner même si Foundation (NSF) des États-Unis avait
bancaires à partir de son domicile ou une ou des parties du réseau devenait établi cinq centres dotés de super-
encore de réserver des billets d'avion. inopérante par suite d'un sabotage ou ordinateurs vers la fin des années 1980, et
encore d'une attaque ennemie. voulait les rendre disponibles à l'ensemble
Mais il existe une toute autre dimen- de la communauté universitaire. Ces
sion de cette autoroute électronique, qui ARPANET (pour Advanced Research centres devaient être reliés en réseau,
touche de plus près les préoccupations Projects Agency NETwork) a été mis sur pour assurer un partage des ressources
des bibliothécaires et des spécialistes en pied en 1969. Sa philosophie était basée entre eux, et l'utilièation d'ARPANET pour
sciences de l'information: c'est le dévelop- sur le postulat que le réseau, par essence, ce faire fut considérée. Des problèmes
pement de l'autoroute de l'information. n'était pas fiable; il fallait alors que ce ayant été rencontrés, la NSF décida de
réseau ne gère que le minimum d'informa- construire son propre réseau, en utilisant
La spécificité de cette autoroute de tions provenant des ordinateurs qui y sont la même technologie qu'ARPANET. Pour
l'information est son objet: la transmission reliés; et ce sont ces ordinateurs qui avaient réduire les coûts très élevés des lignes

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téléphoniques entre chaque université et 161: Serveur du Service des ci comportant l'adresse du destinataire et
le superordinateur» la NSF développa des bibliothèques celle de l'expéditeur. La transmission de
réseaux régionaux: dans chaque région, 99: Serveur GOPHER du Service ces paquets d'information se fait en fonc-
les universités seraient reliées entre elles; des bibliothèques (UNIX) tion de protocoles qui ont été développés
chacun de ces réseaux serait relié à un à cette fin; les principaux sont le protocole
superordinateur; et tous les super- Toutefois, pour plus de facilité d'utilisa- INTERNET, ou IP (qui a donné son nom à
ordinateurs seraient reliés ensemble. tion, un autre type d'adresse a été déve- l'INTERNET) et le Transmission Control
loppé, disposant de caractéristiques mné- Protocol (TCP), qui sont la plupart du
L'initiative de la NSF a véritablement motechniques: il s'agit de la structure des temps utilisés en conjonction (TCP/IP).
lancé ce qu'on appelle aujourd'hui domaines. Ce type d'adresse comporte
l'INTERNET. Elle a étendu l'utilisation du différents groupes, comme l'adresse Nous avons vu plus haut que
réseau à l'ensemble de la communauté INTERNET numérique décrite ci-haut mais l'INTERNET est en fait un ensemble de
universitaire des États-Unis, alors que ces groupes sont composés de genres réseaux. Pour que les informations puis-
cette utilisation était auparavant restreinte d'abréviations significatives de l'organis- sent circuler entre ces réseaux, il faut qu'ils
à certains recherchistes en informatique, me et de l'ordinateur concernés: soient reliés entre eux; et ce lien est assuré
à des employés et à des sous-contractants par des ordinateurs qu'on appelle routeurs.
du gouvernement. De là, l'interconnexion Ex.: ux.cso.uiuc.edu Le protocole IP s'assure que ces routeurs
sur l'INTERNET s'est étendue hors des ux: nom de l'ordinateur soient informés sur ce qu'ils doivent faire
États-Unis, à un point où presque tous les cso: nom du service administrant des paquets d'information qui leur sont
pays du monde disposent maintenant d'un cet ordinateur transmis, c'est-à-dire, essentiellement, où
lien à ce super-réseau. uiuc: University of Illinois at Urbana- les acheminer. Le protocole TCP, pour sa
Champaign part, agit à un niveau plus élevé. En effet,
Comment fonctionne l'INTERNET edu: indique que l'Université est une lorsqu'on envoie de l'information sur
institution d'enseignement l'INTERNET, TCP divise cette information
L'INTERNET est un réseau de ré- en paquets, tout en s'assurant que cette
seaux. Cela signifie qu'à l'échelle mondia- gopher.bib.uquam.ca (équivalent de information puisse être reconstruite lors-
le, il existe de multiples réseaux reliant 132.208.161.99) qu'elle parviendra à destination grâce aux
entre eux des ordinateurs. Des protocoles gopher: serveur GOPHER des biblio- bons soins du protocole IP.
de communication ont été développés thèques (UNIX)
pour permettre à tous ces réseaux de bib: Service des bibliothèques Les ressources de PINTERNET et com-
pouvoir communiquer entre eux et de se uqam: Université du Québec à ment y accéder
comprendre mutuellement. Le résultat est Montréal
l'INTERNET qui permet à quiconque utili- ca: Canada Les ressources
se un ordinateur relié à un réseau de
pouvoir communiquer avec un autre ordi- Aux États-Unis, les adresses se terminent Les ressources que l'on peut trouver
nateur aussi relié au réseau. par des suffixes tels que edu, mil, corn, sur l'INTERNET sont très nombreuses et
gov, org, et net (signifiant respectivement très variées. Elles résident sur divers ordi-
Les adresses institution d'enseignement , organisme nateurs à travers le réseau et, pour y
militaire, entreprise de communication, accéder, il suffitde se connecter à l'ordina-
Cette communication se fait au organisme gouvernemental, autres orga- teur où se trouve l'information désirée (on
moyen d'adresses INTERNET. Une adres- nisations, et réseau). Ailleurs, le suffixe verra plus loin les diverses façons d'accé-
se INTERNET est l'identification qu'on est une abréviation indiquant |e pays (CA- der à ces informations).
donne à chaque ordinateur relié à un Canada, FR-France, UK-Royaume-Uni,
réseau. Elle estdeforme 000.000.000.000; CH-Suisse, Au-Australie, etc.). On y trouve des textes, bien entendu.
le début de cette séquence indique de quel Ces textes sont de toutes sortes: docu-
réseau fait partie l'ordinateur, et la fin On peut utiliser l'une ou l'autre des ments, rapports, communications, etc.,
indique de quel ordinateur il s'agit dans ce deux adresses (INTERNET numérique ou archivés pour consultation par l'ensemble
réseau. structure de domaine) pour rejoindre un des usagers du réseau; périodiques élec-
ordinateur: une équivalence entre les deux troniques, dont la plupart n'ont pas leur
Ex. 132.208.161.74 types d'adresses est intégrée dans les équivalent en format papier, et qu'on peut
132.208: Université du Québec à divers serveurs, qui savent par le fait consulter sur écran en se branchant à
Montréal même où acheminer la communication. l'ordinateur où ces textes sont stockés, ou
161: Serveur du Service des encore auxquels on peut s'abonner; livres
bibliothèques La transmission de l'information électroniques, oeuvres du domaine public
74: MAC de Real Rodrigue offertes à la consultation de tous.
La communication entre des ordina-
132.208.161.99 teurs reliés par l'INTERNET se fait par On peut y repérer des images, films,
132.208: Université du Québec à ligne téléphonique. L'information transmi- cartes (géographiques, météorologiques,
Montréal se est divisée en paquets, chacun de ceux- etc.), graphiques, documents sonores

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Documentation et bibliothèques

qu'on pourra importer sur son ordinateur Le signe @ signifie que l'individu peut être ^ File Edit Threads Articles m\
P refs
si on dispose de l'équipement requis. rejoint sur l'ordinateur dont l'adresse suit bn»tte» RM Groups ^ ^ ^ ^H K4
p ^ CD ab
et le tout constitue l'adresse électronique U) general M
On y trouve aussi des logiciels de de l'individu. K 7 CD acstest
10
toute sorte, du domaine public ou B)
y |> CD adass
partagiciels, qu'on peut récupérer et Si on a accès au courrier électroni- | I> CD ak
utiliser. > CD a l c
que, on peut être intéressé à envoyer du aU
courrier à quelqu'un. Pour cela, il faut 1
On peut accéder à des catalogues de K CD alt
bibliothèques ou à des bases de données connaître son adresse électronique. On 1
1 Id
spécialisées, à des répertoires d'adres- peut être informé de l'adresse électroni- jj) 2600
1 2d
ses, à des ouvrages de référence même, que de quelqu'un par cette même person-
1 3d
qu'on peut interroger pour avoir des ré- ne qui nous l'indiquera sur sa carte d'affai- >• CD 59
ponses à des questions. [> CD abortion
res, par téléphone, ou sur un document
n> CD abuse
quelconque. Malheureusement, il n'y a U) activism
On peut y trouver des forums de pas encore, sur l'INTERNET, de répertoire (> CD activism
[> CD adjective
discussion sur divers sujets, auxquels on complet des adresses électroniques. Il [§) adoption
peut s'abonner selon nos goûts et nos existe certains répertoires partiels (par h> CD aeffle
besoins; on recevra, par voie de courrier l> CD agriculture
<>l
exemple, certains répertoires téléphoni-
électronique, les messages qui y sont _lÈ B

envoyés, et on pourra aussi y envoyer nos ques du personnel de diverses institutions h


propres messages. et sociétés, accessibles sur l'INTERNET,
et qui indiqueront aussi l'adresse électro-
On peut y consulter aussi une foule nique des personnes), ainsi que des mé-
de babillards électroniques, d'orientation canismes permettant une interrogation
générale ou même très particulière, et d'adresse (FINGER, WHOIS, etc.).
qu'on peut aussi alimenter soi-même.
Une application très répandue du Nous voyons, dans l'exemple ci-haut, une
On le voit, les ressources de partie de la liste de tous les groupes («ail
courrier électronique est le forum élec-
l'INTERNET sont innombrables. Mais pour
tronique. À partir d'une adresse électroni- groups») et de leurs sous-groupes.
y accéder, il faut des outils.
que permettant à celui qui y est abonné
d'envoyer des messages à tous les abon- L'accès en mode terminal (TELNET et
Le courrier électronique
nés et de recevoir tout message envoyé au TN3270)
Comme son nom l'indique, le cour- forum. Ces forums existent en très grand
Le courrier électronique est un as-
rier électronique permet d'échanger de la nombre sur une foule de sujets. Lorsqu'on
correspondance de façon électronique, pect intéressant et très utilisé de
est membre d'un forum électronique tous
c'est-à-dire d'ordinateur à ordinateur. Tout l'INTERNET; cependant, ce n'est qu'un
les messages parviennent par courrier moyen d'échange de correspondance par
comme pour le courrier traditionnel, le électronique. Pour envoyer des messages
courrierélectronique nécessite une adres- des moyens électroniques. Il existe de
au forum, on utilise aussi le courrier élec- multiples autres utilisations de l'INTERNET
se. Nous avons vu plus haut que les
tronique, en donnant comme adresse de et une des principales est de pouvoir accé-
protocoles de communication de
l'INTERNET utilisent une adresse qui per- destination l'adresse du forum. der à d'autres ordinateurs du réseau en
met aux ordinateurs de se reconnaître mode terminal.
entre eux. Le courrier électronique utilise- Le babillard électronique (USENET)
ra cette forme d'adresse comme base Que signifie l'accès en mode termi-
pour établir sa propre forme d'adressage. Le terme de babillard électronique nal? Il s'agit de la possibilité, à partir d'un
décrit bien ce qu'est USENET: un babillard ordinateur donné, de se connecter à un
L'adresse électronique de où quiconque peut «afficher» un messa- autre ordinateur (qui peut être à l'autre
l'INTERNET identifie un ordinateur. bout du monde) comme si notre ordina-
ge. USENET reçoit chaque jour plusieurs
L'adresse utilisée par le courrier teur n'était qu'un terminal relié directe-
milliers de messages. Il serait normale-
électronique identifie un utilisateur sur un ment à cet autre ordinateur. Une fois la
ment très difficile de s'y retrouver dans connexion établie, et dépendant des auto-
ordinateur. Par exemple, l'adresse
bib.bib.uqam.ca identifie le serveur Novell cette montagne de messages: cependant, risations d'accès qu'on aura obtenues, il
du Service des bibliothèques de l'UQAM, ces messages sont classés en groupes sera alors possible de travailler sur cet
qui regroupe en réseau local les ordinateurs (newsgroups) et en sous-groupes théma- autre ordinateur, d'y consulter des bases
du service; chaque individu ayant un tiques qui permettent à l'usager de consul- de données, d'y effectuer des opérations
compte sur ce serveur peut y recevoir du ter les messages traitant d'un sujet qui très sophistiquées, etc.
courrier, à l'adresse suivante: l'intéresse. Les thèmes représentés sont
très variés, allant du sérieux au fantaisis- L'accès en mode terminal se fait au
lndividu@bib.bib.uqam.ca te. moyen d'un programme appelé TELNET.

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Documentation et bibliothèques

La commande TELNET est adressée à utilisateurs, car ils offrent des fichiers qui Pour naviguer sur l'INTERNET
l'adresse de l'ordinateur avec lequel on sont du domaine public: dans ce cas, le
veut établir la connexion; si celui-ci ré- LOGIN qu'il faut inscrire est Nous avons vu, ci-haut qu'on peut
pond, il faut alors employer la procédure ANONYMOUS, et le PASSWORD est votre faire plusieurs choses différentes sur
d'accès à cet ordinateur (généralement adresse électronique personnelle. Lors- l'INTERNET. Nous avons aussi vu qu'il
un LOGIN et un PASSWORD). Voici un que cette étape est réalisée, il faut retrou- existe plusieurs types de ressources sur
exemple: ver le fichier désiré, qui se trouve dans un ce réseau de réseaux. Mais comment
répertoire sur l'ordinateur que l'on a re- pouvons-nous accéder à ces ressources?
telnet sigird.uqam.ca joint. Il faut donc repérer le bon répertoire Comment pouvons-nous savoir que tel
et ensuite repérer le fichier. Celui-ci peut fichier se trouve à telle adresse électroni-
être de deux types: binaire (tout ce qui que, que tel logiciel se trouve sur tel ordi-
Cette commande établit une connexion
nateur? On peut, bien sûr, se fier sur
avec le catalogue des bibliothèques de n'est pas un fichier de texte), et ASCII
l'information que nous transmettent des
I'LIQAM. TELNET permet à tout genre (fichier de texte). Un certain nombre de
collègues, ou encore que nous trouvons
d'ordinateur de communiquer avec à peu commandes peuvent être utilisées dans
dans la documentation. Mais on peut aus-
près tout type d'ordinateur. Par exemple, FTP. On peut voir une liste des comman- si naviguer sur INTERNET et y découvrir
à partir d'un MACINTOSH, on peut accé- des en faisant ? ou help. En faisant help ce qui nous intéresse. Pour ce faire, il
der à un gros ordinateur central de type suivi du nom d'une commande, on obtient existe un certain nombre d'interfaces qui
VAX (comme dans le cas de l'exemple une aide résumée sur cette commande nous facilitent le travail.
mentionné ci-haut) ou avec un ordinateur (ex: help led). Les principales comman-
de type UNIX. Cela est possible car des sont les suivantes: ARCHIE, ou comment trouver des logi-
TELNET «transforme» notre ordinateur ciels et des fichiers
en un type de terminal bien précis (on dirou Is pour obtenir la liste des fi-
appelle cela une émulation de terminal): chiers sur le répertoire Archie est une interface développée
ANSI, VT52, VT100, VT220, VT320, etc. cd pour changer de répertoire par des informaticiens de l'Université
Cependant, cette émulation n'est plus get nom_de_fichier McGill, à Montréal. On utilise Archie pour
valable lorsqu'on veut se raccorder à un pour transférer un fichier faire une recherche dans des index de
ordinateur de type IBM. En effet, IBM a mget noms_de_fichiers pour trans- fichiers disponibles sur l'INTERNET et
développé son propre type de terminal, férer plusieurs fichiers (on accessibles par FTP.
différent de tous les autres: le 3270. Pour peut utiliser * pour tronquer;
se connecter à un ordinateur IBM, il faut ex : mget histoMîs transfé- On peut interroger par nom, complet
donc utiliser une autre commande, la com- rera tous les fichiers du ré- ou partiel, de fichier ou de programme.
mande TN3270. Il s'agit, en fait, d'une pertoire dont le nom com- Archie donne en résultat la liste des fi-
commande TELNET, mais capable de mence par histo, et qui ont chiers et/ou programmes qui correspon-
comprendre le standard 3270. dent à notre requête, en indiquant sur quel
comme suffixe .lis)
ordinateur ils se trouvent ainsi que dans
bget pour transférer un fichier
quel répertoire et/ou sous-répertoire; voici
Le transfert de fichiers (FTP) binaire un exemple de recherche effectuée sur le
bye pour quitter serveur Archie de l'UQAM, en demandant
INTERNET permet encore plus que «genealogy».
de simplement se connecter à d'autres
ordinateurs, y travailler ou y consulter des uqam archie> chercher genealogy
bases de données. Il permet également en cours...=
Ordinateurcentraldonau.et.tudelft.nl(130.161.144.100)
d'aller récupérer des fichiers qui se trou- Dernièremiseàjour09:3421 Feb1994
vent sur ces ordinateurs et de les rapatrier Endroit:/pub/bible/00BibleJ)y_index
sur son propre ordinateur, en somme, de FICHIER-rw-r-r--7244bytes 15:3820 Jan 1994 Genealogy
copier ces fichiers. Ces fichiers peuvent Ordinateurcentralftp.cac.psu.edu (128.118.2.23)
être de toute nature: fichiers de texte, Dernière mise à jour 09:19 26 Feb 1994
images, logiciels, etc. Endroit:/pub
RÉPERTOI RE drwxrwxr-x 512 bytes 12:06 22 Feb 1994 genealogy
Ce qui rend possible cette copie de Ordinateurcentralftp.cac.psu.edu (128.118.2.23)
fichiers, c'est le protocole FILE Dernière mise à jour 09:19 26 Feb 1994
Endroit:/pub/genealogy/public_html
TRANSFER PROTOCOL (FTP). FTP FICHIER -rw-rw-r-894 bytes 10:2018 Feb 1994 genealogy -Jewish, html
fonctionne à peu près comme TELNET: il
faut adresser la commande FTP à Ordinateurcentralftp.cac.psu.edu (128.118.2.23)
Dernière mise à jour 09:19 26 Feb 1994
l'adresse de l'ordinateur où se trouve le Endroit:/pub/genealogy/public_html
fichier qu'on veut récupérer. Une fois la FICHIER-rw-rw-r-7650bytes09:4710Feb1994genealoy.html
connexion établie, il faut aussi fournir un Ordinateurcentralftp.lcs.mit.edu (18.26.0.36)
LOGIN (ou USERNAME), ainsi qu'un Dernière mise à jour 10:16 24 Feb 1994
PASSWORD; certains ordinateurs sont etc..
accessibles librement à l'ensemble des

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Documentation et bibliothèques

À partir des informations obtenues par


Archie, nous pouvons obtenir les fichiers
et/ou programmes qui nous intéressent en
faisant appel à FTP.

Le GOPHER: vers une interface globale w File Edit Uiew Go Bookmarks Options Directory Help
et conviviale ï

Archie nous permet donc de repérer Back Forward


ft
Home
Reload Images

Location : |gopher : / /gopher .bib .uqam,ca :7Q / 1


5?.?.
Open Print
ft
Find
Stop
Ml
des fichiers et des logiciels. Mais qu'arri-
Welcome | What's New? j What's Cool? j Questions j Net Search | Net Directory |
ve-t-il des autres ressources existant sur
l'INTERNET: bases de données, catalo-
gues de bibliothèques, etc.? Comment Gopher Menu
pouvons-nous savoir ce qui existe et com-
ment y accéder? LËJ 60PHER des r e s s o u r c e s documentaires ("bibliothèques de l'UQMï)

Le Service des b i b l i o t h è q u e s de l'UQAtl


Le GOPHER se veut une réponse à ' BàDàPUD (Catalogue des bibliothèques de l'Université du Québec')
cette question. Développé à l'Université
du Minnesota, le GOPHER1 est un logiciel
a" Catalogues des bibliothèques universitaires québécoises

client-serveur2 qui permet d'offrir des ac-


Catalogues des bibliothèques canadiennes

cès à des ressources disponibles sur d Catalogues de bibliothèques de France

l'INTERNET. Ces ressources sont pré- Catalogues des bibliothèques du monde entier

sentées sous forme de menu, et l'utilisa- Biblio-Fr : Liste de discussion


teur n'a qu'à sélectionner l'item de menu a Périodiques lélectroniques
désiré pour y avoir accès. Le GOPHER a Current Contents
présente ainsi des ressources de tous
genres: fichiers, répertoires, bases de a, ' uTTCOTER : Tables des matières de périodiques

&RTFL - Trésor de la langue française


données, catalogues de bibliothèques, boj
logiciels, etc. Il s'agit de ressources qui eE
EBSL
MJSI
sont accessibles par les moyens mention-
nés plus haut (Telnet ou TN3270, FTP); Exemple de menu GOPHER
celle-ci est activée automatiquement par
le GOPHER quand on choisit dans un Il existe des logiciels serveurs et clients Il existe plusieurs serveurs WAIS
menu une ressource qui la nécessite. On pour plusieurs environnements. Par exem- dans le monde; un répertoire de ces ser-
trouvera plus bas un exemple de menu ple, on peut trouver des logiciels serveurs veurs («directory of servers») est accessi-
GOPHER. pour ordinateurs Macintosh ou UNIX. De ble sur le WAIS. Il existe aussi plusieurs
même, il existe des logiciels clients pour logiciels clients qui permettent d'interro-
Plusieurs institutions se sont dotées PC-DOS (PCGopher II), Windows, ger ces serveurs. Par exemple, pour l'en-
d'un (ou de plusieurs) serveur GOPHER, Macintosh (TurboGopher), UNIX, etc. Ces vironnement Macintosh, on a le logiciel
chacune privilégiant l'accès à certaines logiciels sont généralement du domaine MacWais; sur Windows, on a le pendant
ressources. L'exemple ci-dessous est ce-
public, donc facilement accessibles.
lui du GOPHER du Service des bibliothè-
ques de l'UQAM. Mais GOPHER dispose
WAIS: la recherche dans des bases de
aussi d'un outil qui permet de connaître les
données indexées
ressources offertes sur les divers serveurs 1. Le « gopher» - en français, spermophile - est la
GOPHER dans le monde entier. Cet outil mascotte de l'état du Minnesota; de plus, on peut
WAIS (Wide Area Information faire unjeu de mot avec «gopher»: «go for...» (va
s'appelle VERONICA3 (pour Very Easy chercher...).
Rodent-Oriented Net-Wide Index to Servers) est un outil de recherche dans
Computerized Archives); il s'agit d'un ser- des bases de données. Il est basé sur la 2. Le modèle cl ient-serveur est celui qui est généra-
vice qui se compare à Archie, mais dont norme Z39.50 (norme ANSI pour le trans- lement utilisé dans les applications sur
fert d'informations bibliographiques). l'INTERNET. Selon cemodèle, un ordinateur sur
l'action de recherche porte exclusivement
lequel tourne le logiciel serveur attend que des
sur les menus de GOPHER. Lorsqu'on WAIS bâtit un index à partir du texte
ordinateurs clients, dotés du logiciel client appro-
effectue une recherche avec VERONICA, complet du document. Cet index peut être prié, s'adressentàlui pouren obtenir de l'informa-
on reçoit une liste d'items de menus pro- interrogé par un ensemble de termes cons- tion. Le serveur fournit les informations au client
venant de divers serveurs GOPHER; on tituant une recherche. Les résultats de la qui se charge de les présenter sur l'ordinateur de
l'utilisateur.
n'a qu'à choisir dans cette liste la ressour- recherche sont ensuite présentés en indi-
ce qui nous intéresse pour y avoir automa- quant la pertinence de chaque résultat en 3. La plupart des principaux serveurs GOPHER
tiquement accès. regard de la recherche effectuée. offrent un accès au service VERONICA.

janvier - mars 1995 9


Documentation et bibliothèques

sont tous capables d'afficher les images.


D'autres logiciels clients sont plus modes-
tes (Cello, Lynx); Lynx, par exemple, qui
peut fonctionner en mode terminal, peut
afficher l'hypertexte, mais pas les images
(tableau page suivante)
w File Edit Uieui Go Bookmarks Options Directory Help CD M
\ //wupuj.bib.uqam.ca/ i
Le plus récent logiciel client WWW
oct> |
Forward) Home

Location : |http . / / w v . b i b . u q a m . c a /
Sa
Images Open Print Stop
H s'appelle NetScape; il a été réalisé par la
compagnie NetScape Communications;
Welcome j What's New? | What's Cool? | Questions | Net Search | Net Directori) | gratuit pour les institutions sans but lucra-
tif, il est payant pour les autres sociétés.
"Ê Université du Ûuàb&c à Montréal
Service des bibliothèques
L'exemple apparaissant au début de cette
section provient du logiciel NetScape pour
Macintosh (il existe aussi des versions
Serveur WWW des bibliothèques pour Windows et pour UNIX).
Bienvenue au serveur WWW du service des bibliothèques. Ce serveur met à votre disposition des
ressources accessibles sur l'INTERNET, de même que différentes informations sur le service des
bibliothèques de 1 ' UQAM. Perspectives
Par exemple, les personnes qui font partie du service des bibliothèques pourront avoir accès aux compte;
rendus de comités et de groupes de travail (présentement, le seul groupe dont les comptes rendus sont Les interfaces d'utilisation des ré-
disponibles est le Groupe de travail sur la documentation électronique - GTDE). seaux se développent à un rythme effréné.
Cette page vous offre l'accès aux ressources suivantes; Alors qu'au milieu de 1993, le GOPHER
était considéré comme le nec plus ultra*
• Autres serveurs WWW
• Catalogues de bibliothèques dans ce domaine, il n'est plus aujourd'hui
• Current Contents qu'une interface bien ordinaire, supplan-
*m
EL M tée de magistrale façon par le World Wide
ESS
Web. Il n'est pas impossible que dans peu
Page HTML des bibliothèques de l'UQAM (client NetScape Macintosh) de temps, ce dernier soit à son tour sup-
planté par une autre interface plus com-
plète et plus conviviale.
de MacWais, soit WinWais (ces deux La figure ci-dessus nous présente un
logiciels sont réalisés par la société EiNet). exemple de texte réalisé avec la technolo-
Les serveurs WAIS sont aussi accessibles gie Hypertexte. Les mots ou groupes de De plus en plus, on commence à
par le World Wide Web (WWW). mots qui y sont soulignés sont des poin- parler de bibliothèque virtuelle lorsqu'on
teurs vers d'autres documents ou parties fait référence aux ressources disponibles
Le WORLD WIDE WEB (WWW ou W3) de documents ou vers d'autres serveurs sur l'INTERNET. La bibliothèque tradi-
WWW ou GOPHERS. tionnelle cherchait à rassembler des docu-
Le World Wide Web est actuelle- ments et de l'information pour les rendre
ment le moyen le plus puissant d'accéder Nous avons vu plus haut que le disponibles à ses usagers; cette nouvelle
aux ressources de NNTERNÈT. Il repose Gopher incorporait la possibilité d'établir bibliothèque virtuelle tend plutôt à fournir
sur une technologie bien spéciale, appe- des connexions TELNET ou d'obtenir des à ses usagers les moyens d'accéder à de
lée «hypertexte» (ou encore «hypermedia», fichiers par FTP. Le WWW permet la l'information qui se trouve partout dans le
car on peut y traiter, en plus du texte, des même chose et encore plus. En effet, il monde. Il s'agit là d'un changement qui
images - fixes ou animées - et du son). permet d'accéder à des Gophers et aussi risque de révolutionner le rôle des biblio-
d'envoyer du courrier électronique. Pour thèques. Déjà certains projets sont en
Comment se présente cette techno- rédiger ces textes en hypertexte (en jargon cours, qui étudient la possibilité d'instau-
logie? L'hypertexte permet de rédiger des WWW, on appelle ces textes des «pages rer des systèmes qui intégreront les deux
textes où certains mots (ou groupes de HTML4»), il existe des éditeurs HTML; ces facettes du rôle des bibliothèques: tradi-
mots) sont identifiés (par un soulignement éditeurs permettent de formater facile- tionnelle (l'information rendue accessible
ou du caractère gras); ces mots ou grou- ment des textes pour y inclure les mots- sur place) et futuriste (accès aux moyens
pes de mots mènent, lorsqu'ils sont choi- pointeurs qui sont la marque de commer-
d'atteindre l'information). La réalisation
sis avec le pointeur, à d'autres documents ce de l'hypertexte.
de ces projets n'est qu'une question de
(fichiers, répertoires, logiciels, images, quelques années.
etc.); ils sont, en fait, des pointeurs vers Il existe plusieurs logiciels clients
ces documents. Ce principe fonctionne WWW. Par exemple, sur Macintosh, on
aussi avec des images, celles-ci peuvent trouve Mosaic, MacWeb, etc.; sur Windows
être des pointeurs vers d'autres images ou (il n'y a pas de client PC-DOS), on trouve 4. HTML signifie Hypertext Markup Language, il
documents. WinMosaic, WinWeb; ces logiciels clients s'agit du langage utilisé par l'hypertexte.

10 janvier - mars 1995


Documentation et bibliothèques

Pour plus d'informations W File « Edit Session Network Connections

Il existe aujourd'hui une documenta- (pi of 7 ) E |


tion de plus en plus abondante sur
l'INTERNET. Je ne signalerai ici que deux
UQÀH - Service des bibliothS.egrave;ques
titres d'ouvrages généraux très bien faits,
SERVEUR ¥¥¥ DES BIBLIOTHèQUES
et dont je me suis largement inspiré pour
les détails techniques:
Bienvenue au serveur ¥¥¥ du service des bibliothèques. Ce serveur met
à votre disposition des ressources accessibles sur 1'INTERNET, de même
Krol, Ed. The Whole INTERNET: User's que différentes informations sur le service des bibliothèques de
Guide & Catalog. Sebastopol, CA: l'UQAIÎ.
O'Reilly & Associates, 1992. 376 p.
(Nota bene: il existe une version plus Par exemple, les personnes qui font partie du service des
récente de cet ouvrage) bibliothèques pourront avoir accès aux comptes rendus de comités et de
groupes de travail (présentement, le seul groupe dont les comptes
rendus sont disponibles est le 33353
Levine, John R. et Carol Baroudi. Internet Arrow keys: Up and Down to move. Right to follow a link; Left to go back.
pour les nuls. Paris: SYBEX, 1994. H)elp Captions P)rint G)o H)ain screen Q)uit /=search [delete]=history list
352 p.

UÔT >et
Page HTML des bibliothèques de l'UQAM (client Lynx UNIX)

Le système
qui s'adapte à Nouvelle
version ÎCOLASc
vos besoins! 3.0 système de gestion de l'information

Une base de type


THESAURUS
THESAURUS' peut 2£>/1A7/34\M3BMàû\ RECHERCHE DLAS 3.8n
être mise en place et [FI = Usage des clés]
activée. Lors des re-
cherches, le système
examinera le thésau- THESAURUS : THESAUR ENREGISTRAIENT!S) TROUUECS) = 1
TERME RECHERCHE: NICHOLAS
rus (automatiquement
CE TERME EST : REFUSE
ou sur appel) et trou-
vera le 'terme princi- TERME PRINCIPAL: NICOLAS
pal' ou les 'termes re-
UOIRï Système bilingue — Réseau et station unique
fusés'; il affichera les Système intégré — Catalogue/Thésaurus/Circulation
'voir' et les 'voir aussi'. Flexibilité Clongueurs variables)
Applications variées
Les services informatiques Intégrité et efficacité (très rapide)
Bamyan
4875, rue Rondeau UOIR ÔUSSi: Les Echangeurs - SDM, MARC, BCP
Laval, Qc H7L 1K5 LJInventaire — Nicolas
Installation automatisée très facile
Sans frais: 1 800 667-8174 Compatibles IBM, 648k, 40 meg, DOS/NOUELL
TEL: (514)666-0737
FAX: (514)666-0743 CENCORE: Pressez une touche pour continuer ou la clé ESC pour cesser)

janvier - mars 1995 11

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