UNIVERSITÉ CHEIKH ANTA DIOP (UCAD)

Licence 2 Maths-Crypto - 2020-2021

M. Sall/M. Ndiaye
FACULTÉ DES SCIENCES ET TECHNIQUES (FST)
DÉPARTEMENT DE MATHÉMATIQUES
ET INFORMATIQUE (DMI)

Série 2 : APPLICATION LIN’EAIRE

Exercice 1

Soit
f : R3 → R3 , {(x, y, z) 7→ (−y + z, x − y, −x + y)
1) Montrer que f est un endomorphisme.
2) Déterminer ker(f ) et une base de ker(f ).
3) En déduire rg(f ).
4) f est-elle injective ? surjective ? bijective ?
5) Déterminer Im(f ) et montrer que ker(f ) et Im(f ) sont supplémentaires.

Exercice 2

Soient E et F deux K- espaces vectoriels et f : E −→ F une application linéaire. Soit V un sous espace
vectoriel de E et W un sous espace vectoriel de F , montrer que :
1. f −1 (f (V )) = V + ker(f ).
2. f −1 (f (V )) = V si et seulement si ker(f ) ⊂ V .
3. f (f −1 (W )) = W ∩ im(f ).
4. f (f −1 (W )) = W si et seulement si W ⊂ im(f ).

Exercice 3

Soit E un espace vectoriel de dimension 4, {e1 , e2 , e3 , e4 } une base de E et ϕ l’endomorphisme de E défini

par 

 ϕ(e1 ) = −e2 + e3 − e4

 ϕ(e ) = e − e + e
2 1 2 3

 ϕ(e 3 ) = e1 + e 4


ϕ(e4 ) = e2 − e3 + e4
1. Déterminer l’endomorphisme ϕ2 .
2. Montrer que imϕ ⊂ ker ϕ.
3. Déterminer ker ϕ.
4. Montrer que imϕ = ker ϕ.

Exercice 4

Soit E un espace vectoriel sur R, on dit que s ∈ L(E) est une involution s2 = idE . Soit s une involution on
pose F + (s) = {x ∈ E/s(x) = x} et F − (s) = {x ∈ E/s(x) = −x}.
1. Montrer que s est un automorphisme et que s = s−1
2. Montrer que F + (s) et F − (s) sont des sous espaces vectoriels supplémentaires de E.

1
 3. Soit F et G deux sous espaces supplémentaires de E. Si x ∈ E, il existe un unique couple
(x1 , x2 ) ∈ F × G tel que x = x1 + x2 . Montrer que l’application s : E −→ E définie par s(x) = x1 − x2
est une involution telle F + (s) = F et F − (s) = G.

Exercice 5

Soit E un K-espace vectoriel ; α, β∈K tel que α 6= β. Soit f ∈ L(E) un endomorphisme de E tel que
f − αIdE (f − βIdE )
(f − αIdE ) ◦ (f − βIdE ) = 0. On pose p = et q = .
β−α α−β
1) Montrer que p et q sont des projecteurs de E.
2) Exprimer f en fonction de p et q.
3) Pour n ∈ N, exprimer f n en fonction de p et q.
4) Montrer que si αβ 6= 0 alors f est un automorphisme et exprimer f −1 en fonction de p et q.

Exercice 6

1) Soient f, g ∈ L(E).
a) Montrer que si f et g commutent, alors ker f et Imf sont stables par g ;
b) Prouver que si f est un projecteur alors la réciproque de a) est vraie .
2) Soit p un projecteur non nul de E. Montrer que l’application fλ = Id + λp est injective si et seulement
si λ 6= −1

Exercice 7

Soit E un R-espace vectoriel et u ∈ L(E). On suppose qu’il existe n ∈ N∗ tel que un = idE . Etant donné un
sous-espace vectoriel V de E stable par u (c’est à dire u(V ) ⊆ V ) et p un projecteur tel que imp = V . On
pose
n
1X
q= uk ◦ p ◦ un−k
n k=1
1) Montrer que imq ⊆ V .
2) Montrer que u ◦ q = q ◦ u et en déduire que q est un projecteur.
3) Montrer que q ◦ p = p.
4 Montrer que imq ⊆ ker(idE − p) et imp ⊆ (idE − q).
5) Montrer que ker q est un supplémentaire de V stable par u.

Exercice 8

Soit E un K-espace vectoriel et f ∈ L(E) tel que f 3 = f 2 + 2f . On pose E1 = ker f, E2 = ker(f + idE ) et
E3 = ker(f − 2idE ).
1) Montrer que E = E1 ⊕ E2 ⊕ E3 .
2) On note p1 , p2 , p3 les projecteurs associés à la somme directe précédente. Calculer f en fonction de
p1 , p2 , p3 . En déduire qu’il existe des suites réelles (a)n∈N , (b)n∈N et (c)n∈N telles que
∀n ∈ N∗ , f n = an p1 + bn p2 + cn p3
3) Prouver l’existence et calculer les suites (x)n∈N , (y)n∈N et (z)n∈N telles que

∀n ∈ N∗ , f n = xn idE + yn f + zn f 2 .