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Armand Colin

Review: Études et recherches sur la région touristique. Les plages ferraraises


Author(s): Monique Dacharry
Review by: Monique Dacharry
Source: Annales de Géographie, 79e Année, No. 436 (Novembre-Décembre 1970), pp. 765-766
Published by: Armand Colin
Stable URL: http://www.jstor.org/stable/23447529
Accessed: 27-06-2016 07:17 UTC

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Géographie

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LA POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE 765

sont tous deux directeurs de laboratoires de recherche sur la pollution atmosphérique,


fournit des informations techniques indispensables pour pouvoir traiter de la question
en connaissance de cause. Le premier chapitre, « Météorologie et pollution », évoque
d'entrée le problème de la localisation des industries et de toutes activités polluantes,
celui même de l'occupation de l'espace et des topographies en milieu urbain. Un
répertoire quelque peu impressionnant des multiples sources de pollution se conclut
par cette simple notation : « la pollution atmosphérique est caractérisée tant par la
diversité des polluants que par l'énormité des tonnages émis dans le monde entier et
qu'il est bien difficile de chiffrer. Une estimation en provenance des États-Unis situe
aux environs de 133 millions de tonnes la quantité de produits polluants de toutes
origines — dioxyde de carbone non compris -— émis en un an sur le territoire fédéral.
Les deux tiers environ, soit 90 millions de tonnes, proviendraient de toutes les formes
de transport...» (p. 38-39).
Le chapitre iv est intitulé « Effets sur les êtres humains ». Il rappelle quelques
catastrophes spectaculaires et évoque cette science médicale nouvelle qui s'appelle la
« météoropathologie ». Les techniques en sont encore incertaines ; l'objet est considé
rable et de première importance. Il pourrait amener à une véritable diagnose des
espaces nocifs, quitte à provoquer des effondrements des valeurs immobilières et
foncières, comme ce fut le cas dans certains quartiers de Los Angeles. Des études
statistiques sur la fréquence de certaines affections dans des types de villes ou de
régions à fort taux de pollution prouvent que ce n'est pas programme de recherche
sans portée pratique. Actuellement, on connaît mieux les effets de la pollution atmo
sphérique sur les végétaux que sur les hommes. Ils ne sont guère encourageants, même
si l'on estime que l'organisme humain réagit mieux que la plante. Les remèdes — au
moins partiels — ne sont cependant pas ignorés (p. 111-124), mais le problème reste de
savoir qui paiera les frais d'un ajustement des moyens de production et de transport
responsables : la collectivité publique, les constructeurs et les industriels, ou la santé
des populations ?
Pierre George.

études et recherches sur la région touristique.


Les plages ferraraises1
Dans l'inventaire des régions touristiques italiennes, dressé en 1957 par U. Toschi
{XVII Congresso Geográfico Italiano, Bari), les plages ferraraises, entre le bras le
plus méridional du Pô et l'embouchure du Reno, n'étaient pas même mentionnées.
L'insalubrité des terres deltaïques et les difficultés d'accès au littoral semblaient
compromettre irrémédiablement l'avenir touristique d'une région proche des plages
vénitiennes et romagnoles non encore saturées. En dix ans, tout a changé puisque
les « lidi » di Volano, delle Nazioni, di Pomposa, Scacchi, degli Estensi, di Spina qui,
tous ensemble — y compris le petit port de pêche de Porto Garibaldi —, offraient
aux touristes moins de cent logements en 1958, abritent, en 1968, 40 000 lits. La
même année, environ 200 000 estivants y ont séjourné, assurant par leurs dépenses

1. Griacomo Corna Pellegrini, Studi e ricerche sulla regione turística. I Lidi ferraresi, Publi
nazioni dell' Universita Cattolica del S. Cuore-Saggi e Ricerche, serie terza, Milan, Vita e Pensiero,
■décembre 1968.

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766 ANNALES DE GÉOGRAPHIE

un profit net évalué à 3 milliards de lires. Jusqu'en 1968, 120 à 130 milliards ont été
investis, provenant de différentes régions de l'Italie du Nord et même de Suisse.
Près de 4 000 personnes viennent travailler chaque année pendant les mois d'été
et de petits noyaux de vie permanente s'organisent peu à peu comme au Lido di
Estensi où 420 nouveaux venus étaient installés à demeure en 1968 et où l'école
a ouvert ses portes pour l'année scolaire 1967-1968.
Le premier intérêt de l'ouvrage de G. Corna Pellegrini est de décrire la naissance
et l'organisation de ces six agglomérations balnéaires qui ne constituent pas un cas
isolé, mais seulement l'expression la plus récente de l'explosion touristique à laquelle'
la côte italienne de l'Adriatique doit son nouveau visage. De Grado au sud de Pesaro,
des mécanismes à peu près identiques ont donné vie et forme à des agglomérations
du même type urbain, à fonction balnéaire unique, au schéma simple, dont l'uniformité
envahissante estompe les diversités du paysage naturel pour créer, paradoxalement,
le cadre de vie et les divertissements les plus désirés de la population urbaine. Partout
aussi se retrouvent les problèmes, évoqués à propos des plages ferraraises, du passage
de la phase pionnière à une phase d'organisation plus rationnelle du tourisme.
Cette étude a un second intérêt. Portant sur le développement touristique d'une
zone vierge d'une vingtaine de kilomètres, elle n'en met pas moins en valeur la diver
sité des stations à propos desquelles l'auteur peut définir une typologie (chap. 5, p. 64).
Elle fait aussi valoir les rapports de cette croissance touristique avec les caractères
naturels (cf. le remarquable chapitre de morphologie littorale, p. 42) et le dévelop
pement économique de la région : construction de la Via Romea en 1960 et d'un
réseau d'assainissement et d'adduction d'eau qui vont de pair avec une transformation
agraire radicale due à l'Ente Delta Padano. A ce propos, il faut apprécier le sens
géographique avec lequel est donnée au tourisme sa juste place, notamment dans les
deux chapitres sur l'influence du tourisme sur la vie locale (p. 116) et l'organisation
du territoire (p. 123).
Mais ce qui constitue l'originalité de cet ouvrage est la première partie, d'une
trentaine de pages, qui précède l'étude monographique des plages. G. Corna Pellegrini
y donne une définition de la région touristique. Il y énumère les aspects essentiels
qu'il convient d'y étudier ; il distingue avec soin les différentes zones et axes d'influence
touristique jusqu'aux confins où elle s'éteint. Et, ce faisant, il passe en revue les
différents types de relations entre la zone de tourisme et le reste de la région ainsi
que ses au-delà. Enfin, l'auteur présente dans cette même première partie une méthode
d'étude géographique du tourisme qui est un modèle du genre et qui pourrait bien,
à ce jour, être sans équivalent.
Monique Dacharfiy.

Les structures géographiques de la Roumanie socialiste


Des publications récentes1 apportent d'utiles précisions sur les structures géo
graphiques de la République socialiste de Roumanie.
Sous l'influence d'Emmanuel de Martonne des liens étroits se sont noués, entre
les deux guerres mondia les, entre les géographes français et roumains. Ces liens se
traduisent actuellement par des orientations communes dans l'étude des structures
géographiques.
i. N. Al. Radulescu, I. Velcea, N. Petrescu, Geografía agricultura României, Bucarest,
Editura Stüntifica, 1968, 341 p., 60 flg. et cartes, nombr. ph., bibl., rés. en français. Vasile Cucu,
Alexandru Rosu, Physische und Wirtschaftsgeographie des Sozialistichen Republik Rumänien (Carte
physique etcarte économique de la République socialiste de Roumanie), Bucarest, Éditions Meridiane,
1966, 27 p., 2 cartes h.-t.

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