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INTRODUCTION
Ces ressources ne sont pas réparties de manière homogène dans le temps et dans
l’espace : plus d’un tiers des terres correspondent à des zones arides ou semi-arides,
caractérisées par une pénurie d’eau, chronique ou saisonnière. Cette inégalité géographique
est accentuée non seulement par le changement climatique et la pollution mais aussi par la
croissance démographique et l’augmentation du niveau de vie.
Pour faire face à cette pénurie annoncée d'eau, de nouvelles techniques de production
d'eau potable devront être mises en place pour satisfaire les besoins de la population
croissante. Une des techniques prometteuses pour certains pays est le dessalement de l'eau
de mer ou des eaux saumâtres. Les techniques de dessalement de l'eau de mer sont
opérationnelles depuis de nombreuses années. Mais leur coût élevé limite souvent leur
utilisation aux pays riches. Cependant dans les dernières années, la capacité des usines de
dessalement s'est fortement accrue et les coûts de production par m 3 ont connu une forte
diminution, permettant ainsi à d’autres pays moins riches tels que la Tunisie de profiter de
cette occasion afin de subvenir à ces besoins en eau.
En effet, les ressources d’eau en Tunisie sont très limitées, en plus le climat est semi
aride à aride et la pluviométrie est faible et très variable dans le temps et dans l’espace.
Cette situation est beaucoup plus grave au sud du pays ayant essentiellement comme
ressource, les eaux souterraines (42% du potentiel en eau souterraine du pays) alors que les
ressources en eau de surface ne représentent que 3% ce qui a nécessité le recours à l’eau
non conventionnelle moyennant le dessalement des eaux saumâtres afin de satisfaire les
besoins en eau de certaines régions du sud. [2]
l’archipel de Kerkennah dont la capacité est de 3300 m 3/j, suivi par la mise en service en
1995 de la station de dessalement de Gabès, puis en 1999 des stations de dessalement
Djerba- Zanzis. Actuellement, et dans le cadre du 10 ième plan, la SONEDE, et afin d’améliorer
la qualité de l’eau potable desservie dans le sud tunisien, vise à implanter plus de 10 stations
de dessalement éparpillées sur tout le territoire sud. C’est dans ce contexte que s’inscrit ce
projet portant sur une étude de mise en œuvre d’une station de dessalement dans le
complexe Belkhir-Menzel Lahbib (situés respectivement aux Gouvernorats de Gafsa et de
Gabès). Un travail qui sera présenté comme suit :
Une première partie qui donne une idée générale sur les compositions de l’eau, le
dessalement dans le monde et l’expérience tunisienne dans ce domaine, ainsi que les
différentes techniques de dessalement existant sur le marché mondial.
Une seconde partie qui contient les données de base relative à ce projet tel que la
présentation de la zone d’étude, le mode d’alimentation actuel et les besoins et les
ressources en eau à partir desquels on va déterminer la capacité du réservoir projeté.
Enfin, une troisième partie, dans la quelle sera présentée respectivement une étude
technico-économique de l’osmose inverse et de l’électrodialyse réversible, ainsi qu’une
comparaison entre ces deux techniques tout en précisant la technique choisie comme
solution pour ce projet et son impact sur l’environnement.
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2
Partie I
Étude bibliographique
Dimensionnement d’une station de dessalement
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Dimensionnement d’une station de dessalement
Les limites pour les substances liées à la santé et pour celles qui ont une signification
sanitaire indirecte, c'est-à-dire celles qui affectent la saveur et l’aspect de l’eau potable.
Pour ce qui est des caractéristiques basées sur la perception sensorielle humaine, le
jugement est souvent subjectif. Alors que les contaminants liés à la santé ne peuvent être
nocifs pour les uns sans l’être pour tout le monde, les caractéristiques organoleptiques sont
soumises à des critères sociaux, économiques et d’exécution ainsi que des contraintes socio-
économiques et de l’environnement locales. Certains éléments inorganiques pour les quels
des limites ont été fixées sont essentielles à l’alimentation. L’idéal serait que ces éléments
essentiels se situe au niveau de l’effet minimum et que celle des substances toxiques soit au-
dessous du niveau de non effet, ou nulle dans le cas de substances qui ne montre pas un
niveau de non effet. Un grand nombre de scientifiques estime les effets de ces substances
sur la santé selon la concentration comme :
Fluorure : Pour déterminer la concentration optimale, la consommation
quotidienne de fluor par individu doit être prise en considération. Celle-ci dépend de la
quantité d’eau consommée, qui, à son tour dépend de la température ambiante et de
pourcentage obtenu à partir de la nourriture. Dans certaines régions, une fraction
importante de régime alimentaire est constituée par des denrées qui contiennent de fluor.
A des concentrations dépassant 1.5 mg par litre d’eau, le fluor peut entraîner la fluorose
dentaire chez quelques enfants. A des concentrations moins de 0.5 mg par litre
approximativement, l’incidence de la carie dentaire sera probablement élevée. L’absorption
chronique d’une eau à haute teneur en fluoroses (3-6mg) a été associée à une densité et
calcification accrues des os (ostéosclérose). Des concentrations plus élevées (10 mg) peuvent
provoquer une fluorose avec atteinte du squelette.
Chlorure : Le chlorure est essentiel au maintien de l’équilibre des électrolytes
dans le corps. L’ingestion journalière totale conseillée de chlorure est de 250mg par jour
pour les nourrissons et d’environ 650mg par jour pour les adultes. Le seuil de perception
gustative de chlorure dans l’eau potable dépendra du cation associé et va de 100 à 560mg
par litre, mais se situe d’ordinaire entre 200 et 300mg par litre l’ingestion d’environ 20g par
jour peut provoquer une réaction toxique aigue.
Sulfate : Le seuil de perception gustative de sulfures est de 200 à 500mg par
litre suivant les cations associés. On a observé un effet laxatif aux environ de 750mg par litre.
Cet effet est renforcé en présence de magnésium.
Nitrate et nitrite : La préoccupation majeure quant à la présence de nitrates et
de nitrites dans l’eau potable est le danger de méthémoglobinémie infantile. La
concentration de nitrate-nitrogène qui ne produit pas cet effet est le prés de 10mg par litre.
D’autres facteurs entrent sans doute en jeu dans les cas de méthémoglobinémie, deux
études récentes ayant révélé que des concentrations aussi élevées que 20mg par litre de
nitrate en N n’ont pas produit d’effet. Il faudrait souligner que les méthodes analytiques de
dosage de nitrate ne sont ni précise ni exacte. On a émie l’hypothèse que les nitrates
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Dimensionnement d’une station de dessalement
peuvent être convertis en nitrosamine dont l’effet est cancérogène chez les animaux. Toutes
fois, à ce jour on n’a pas pu prouver de manière concluante que l’ingestion de nitrate est liée
à l’incidence du cancer.
Hydrogène sulfuré : L’hydrogène est présent sous forme de H2S lorsque le pH
est au-dessous de 7, si le pH est supérieur à 13, le sulfure devient la forme prédominante. Le
seuil de perception gustative et olfactive du sulfure se situe entre 0.05 et 0.1mg par litre
d’eau et pour les sulfures aux environs de 0.2mg par litre. On obtient une saveur et une
odeur déplaisantes à des concentrations bien moindres que les niveaux de toxicité.
Phosphate : L’absorption quotidienne recommandée de phosphore va de
240mg pour les nourrissons à 1200mg pour les femmes qui allaitent. L’eau potable contient
rarement plus de 3mg par litre de phosphate.
Calcium : L’absorption quotidienne recommandée de calcium est bde400mg à
1100mg, selon l’âge, le sexe, la grossesse, la lactation, … . Le seuil de perception gustative de
l’ion de calcium varie entre 100 et 300mg par litre selon l’ion associé. Le calcium est
relativement non toxique. Ce qui l’on appelé le « syndrome des buveurs de lait » peut se
manifester quand la consommation de calcium dépasse 2000mg par jour. Il se trouve que la
dureté de l’eau qui est surtout due de calcium et, dans une moindre mesure, au magnésium,
est inversement proportionnelle à l’incidence des maladies cardiovasculaires.
Sodium : Le sodium règle l’activité osmotique et l’équilibre électrolyte et
acide-base. La consommation quotidienne de1100 à 3300mg de sodium ne semble pas
affecter la santé de l’individu sain. Un effet toxique aigu peut se produire pour des
absorptions de 15000mg de sodium par jour. L’ingestion de plus de 12000mg par jour est
associée à l’hypertension. Le seuil de perception gustative du sodium est de 20 à420 mg par
litre suivant l’anion associé.
Magnésium : Les besoins journaliers en magnésium sont de60 à 450 mg. Les
sels de magnésium ont un effet laxatif (700mg par litre pour le MgSO4). Le corps peut
toutefois s’adapter à cet effet. Certaines études épidémiologiques indiquent l’incidence des
maladies cardiovasculaires est moindre dans les zones où le niveau de magnésium est élevé.
Fer : Elément nutritif essentiel, les besoins minimums journaliers en fer
varient entre 7 et 18mg par jour pour les femmes enceintes. Le fer est toxique s’il est ingéré
en grande quantité (par exemple absorption excessive de comprimés de fer). A des
concentrations supérieures à 0.3 mg par litre, le fer donne mouvais goût à l’eau et la colore
vilainement. Il peut tacher les tissus à la lessive et la tuyauterie.
Manganèse : Élément essentiel de l’alimentation humaine. L’ingestion de
manganèse estimée adéquate et sure est de 2.5 à 5mg par jour pour les adultes. Des effets
neurologiques ont été relevés à des doses d’environ 20mg par jour. A des concentrations
supérieures à 0.15mg par litre, le manganèse souille la tuyauterie et la ligne et donne un
goût désagréable.
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Dimensionnement d’une station de dessalement
Cuivre : On estime que l’absorption adéquate et sure de cuivre varie entre 0.5
(nourrissons) et 3 mg par jour (adultes). Le comité mixte d’experts FAO/OMS des additifs
alimentaires a déclaré qu’il n’y a pas des effets nocifs tant que l’ingestion de cuivre ne
dépasse pas 0.5 mg par Kg (Kg : poids du corps) par jour. Le cuivre est toxique en doses
importantes. Le seuil de perception gustative de cuivre est de 3 à 5 mg par litre. A des
concentrations supérieures à 1 mg par litre le cuivre touche la ligne et tuyauterie.
Ammoniaque : Le contenu d’ammoniaque (NH 3+NH4) de l’eau est d’ordinaire
de moins de 0.1mg par litre (en nitrogène). Des concentrations plus élevées sont indice de
pollution et, pour cette raison, il recommandée que l’ammoniaque ne dépasse pas 0.5 mg
par litre dans les sources publiques d’approvisionnement en eau. L e seuil de perception
olfactive de l’ammoniaque est de 0.04mg par litre. Il ne semble pas y avoir des effets
toxiques dus à des concentrations d’ammoniaques dans l’eau brutes ou polluées.
Aluminium : L’ingestion de sel d’aluminium ne semble pas avoir d’effets sur
l’homme. A des concentrations supérieures à 0.2mg par litre la coloration de l’eau se
produit.
Potassium : Le potassium a d’importantes fonctions biologiques. Une
absorption de 350mg par jour (nourrissons) à 5600 mg par jour (adultes) est estimée
adéquate et sure. L’ingestion par des jeunes enfants de 2000mg par jour de potassium
provoque une toxicité aigue. La concentration dans l’eau dépasse rarement 7 mg par litre et
sur tout dans de boissons.
La dureté : La dureté est la somme des ions métalliques polyvalentes (Ca, Mg,
Fe, Ba, Mn) et d’habitude exprimée en quantité équivalente de CaCO 3 (eau douce<60mg/l,
eau dure >180mg/l). Les eaux douces peuvent provoquer la corrosion des conduites d’eau,
alors que les eaux dures sont cause d’entartrage. On considère qu’un niveau de CaCO3 de
100mg par litre permet d’obtenir un équilibre acceptable. Des eaux ayant une dureté
supérieure à 500mg par litre sont tolérées par un grand nombre de commutés. Il semblerait
que la dureté de l’eau soit inversement proportionnelle à l’incidence des maladies
cardiovasculaires.
Alcalinité : L’alcalinité est du en particulier à la présence de CO 32-, HCO3- et OH
. Elle est mesurée par titrage au moyen d’un acide (pH d’environ 4.5) et s’exprime
d’habitude en mg/l de CaCO3. On estime que des concentrations de 400mg par litre de
CaCO3 qui se forment naturellement ne présentent pas de danger pour la santé humaine.
Une alcalinité élever est d’ordinaire associer à des valeurs pH élevés, à la dureté et à une
trop grande quantité de manières solides dissoutes.
Matières solides dissoutes : Les matières solides dissoutes se composent
notamment de carbonate, chlorure, sulfate, nitrate, sodium, potassium, calcium et
magnésium. Un excédent de matières solides dissoutes est nuisible sur le plan physiologique
(chlorure, magnésium, sulfate, sodium) et augmente les coûts en causant la corrosion ou
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Dimensionnement d’une station de dessalement
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Dimensionnement d’une station de dessalement
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Dimensionnement d’une station de dessalement
seront mises en service, d'ici 2015, dans les gouvernorats de Gabès et Sfax, avec une
capacité de 50.000 m3/j.
Le recours au dessalement en Tunisie date des années 67 comme l’indique le tableau
suivant. C’est le secteur industriel et touristique qui était le premier à faire recours aux
procédés variés de dessablement tel que la distillation MSF, la compression de vapeur,
l’électrodialyse et l’osmose inverse. Les eaux dessalées étaient aussi bien les eaux saumâtres
que l’eau de mer. La capacité totale de production s’élevait à environ 10000 m3/j. La
SONEDE, quant à elle, a implanté sa première station, en 1983, à Kerkennah, pour dessaler
les eaux saumâtres par osmose inverse, produisant 3300 m3/j.
La capacité totale installée par les autres secteurs (tourisme et industrie) est de l’ordre
de 44.000 m3/jour. La principale technologie utilisée est l’osmose inverse. [6]
Donc pour la Tunisie l’effort devra être maintenu à travers la réalisation de nouveaux
projets de dessalement dans le Sud tunisien dans le but de limiter la salinité de l’eau
desservie à 1.5g /L au maximum et renforcer les ressources en eau. Assi la capacité cumulée
installée des stations de dessalement passera de 100000 m3/jour à200000 m3/jour au
courant des cinq prochaines années puis à 500000 m3/jour avant2020. [7]
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Dimensionnement d’une station de dessalement
distillat obtenu a une très faible salinité, entre 15 et 20 mg/L. C’est une eau à faible teneur
en sels qui nécessite ensuite une ré-minéralisation.
La filtration membranaire utilise le procédé de l’osmose inverse pour retenir les sels
contenus dans l’eau. L’eau salée pénètre à une extrémité sous une pression de 80 bars et,
après passage au travers de la membrane, ressort de l’autre coté débarrassée de plus de
99% de son sel. La température, la salinité, le degré de pollution, ainsi que la proportion de
plancton peuvent interférer sérieusement avec les membranes, augmentant ainsi leur coût
de fonctionnement et réduisant leur vie utile. L’efficacité et la rentabilité d’une installation
d’osmose inverse dépendent donc largement des prétraitements appliqués à l’eau de mer
avant de la mettre en contact avec les membranes.
Une nouvelle approche surgit, dite « hybride », couplant les deux techniques. Cette
approche, pour laquelle l’usine de dessalement dont la partie osmose inverse a été
construite par Degrémont à Fujaïrah, aux Emirats Arabes Unis, constitue la première
référence, permet de faire appel de manière complémentaire à la production d’eau par
filière thermique ou par osmose inverse. En fonction de la période dans laquelle on se trouve
(forte ou faible demande d’électricité), l’une ou l’autre des filières est privilégiée. Cette
technique permet de donner de la flexibilité au système de cogénération d’eau et
d’électricité, c’est-à-dire d’adapter à la demande selon les saisons le ratio « eau/électricité »:
d’utiliser la capacité de production électrique non employée aux périodes creuses, mélanger
l’eau distillée et l’eau produite par osmose inverse, partager les infrastructures de prise
d’eau et de rejet en mer. [8]
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Dimensionnement d’une station de dessalement
I. Introduction
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Dimensionnement d’une station de dessalement
II. La distillation
L’eau de mer chauffée émet une vapeur d’eau pure qu’il suffit de condenser pour
obtenir de l’eau douce. Ce principe de dessalement très simple est utilisé depuis des temps
forts anciens. [10]
Les principaux procédés qui fonctionnent sont les suivant :
D’autres procédés plus économiques ont donc été mis au point. La distillation à
multiple effet dérive directement de celui-ci. [11]
règne la température la plus haute. La vapeur émise par l’ébullition de l’eau de mer est
transférée dans la cellule voisine, où on maintient une pression légèrement inférieure. La
température d’ébullition diminuant avec la pression, on vaporise l’eau de mer présente dans
la deuxième cellule. C’est le deuxième effet.
On peut évidemment répéter l’opération plusieurs fois, la limite basse étant donnée
par la température de l’eau de mer froide (figure 4).
Pour chauffer l'eau de mer jusqu'à 120°C, l'eau de mer circule d'abord dans les tubes
des condenseurs des différents étages en commençant d'abord par le dernier étage où la
température est la plus faible, elle est alors préchauffée en récupérant la chaleur de
condensation de la vapeur d'eau. Elle est finalement portée à 120 °C grâce à de la vapeur à
une température supérieure à 120°C produite par une chaudière ou provenant d'une
centrale de production d'électricité.
V. La filtration membranaire
La filtration membranaire est de plus en plus utilisée comme procédé de séparation
dans de nombreux domaines notamment dans le cycle de l’eau (potabilisation de l’eau,
traitement des effluents, réutilisation de l’eau, adoucissement, dessalement …).
La filtration membranaire est basée sur l’application d’une différence de pression qui
permet le transfert du solvant à travers une membrane dont la taille des pores assure la
rétention de solutés. Ces opérations, classées selon une taille des pores décroissantes, sont :
la microfiltration, l’ultrafiltration, la nanofiltration et l’osmose inverse. Ce sont des procédés
mature technologiquement (une bonne part du développement technologique est déjà
réalisé) mais encore en plein développement industriel. A titre d’exemple, dans le domaine
de la potabilisation de l’eau, la capacité de production des plus grosses usines est multipliée
par dix tous les 5 ans.
Par définition, la membrane est une barrière permsélective qui va réduire le transfert
d’un soluté par rapport à un autre (le plus souvent d’un ou des solutés par rapport à l’eau).
Dans le cas de la filtration membranaire, la membrane est une structure poreuse avec des
pores de l’ordre de 0,1 à 10 µm pour la microfiltration, 10 nm à 1 µm pour l’ultrafiltration,
quelques nm pour la nanofiltration et une structure dense pour l’osmose inverse. Le seuil de
coupure est défini par la masse molaire du soluté le plus petit retenu à 90 %. [10]
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Dimensionnement d’une station de dessalement
procédé MF UF NF OI
ΔPM minimale (KPa) 20 50 500 500
ΔPM maximale (KPa) 10 500 1500 8000
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Dimensionnement d’une station de dessalement
Dans le premier compartiment (1), on verse de l’eau pure, dans le deuxième (2) une
solution de chlorure de sodium. Les niveaux sont identiques dans les deux compartiments au
début de l’expérience. On observera alors que l’eau circule de 1 vers 2. À l’équilibre, il en
résulte une différence de niveau entre 1 et 2, qui mettent en évidence la pression osmotique
de la solution de NaCl.
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Dimensionnement d’une station de dessalement
Les membranes sélectives aux anions (MEA) et aux cations (MEC) sont disposées
alternativement entre deux électrodes situées aux extrémités du module. Une cellule
élémentaire est constituée de deux compartiments. Lors du passage du courant électrique i,
les cations sont attirés par le pôle négatif : ils peuvent quitter en migrant à travers la MEC
mais sont piégés dans à cause de la MEA. Les anions migrent en sens inverse. Donc, le
compartiment dans lequel arrive l'effluent brut s'appauvrit progressivement en espèces
ioniques (la solution qui en résulte est appelée «dilué») tandis que le compartiment
s'enrichit en ces mêmes ions (concentré).
Les espèces neutres présentes dans l'alimentation ne sont pas modifiées et se
retrouvent dans le dilué. Les électrodes sont maintenues au contact de circuits indépendants
seulement destinés à assurer la conduction électrique.
On peut ainsi obtenir, à partir d’une eau saline, une eau à la salinité désirée (500 ppm
dans la plupart des cas).
IV. Conclusion
La sélection d’une ou de l’autre technologie dépend des différents facteurs, et plus
principalement :
-La salinité totale de l’eau à dessaler
-La présence des ions spécifiques qui ont une très faible solubilité et peuvent poser des
problèmes pendant l’exploitation suite à la précipitation des sels qui lui sont associés.
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Partie II
La zone d’étude
Dimensionnement d’une station de dessalement
I. Introduction
L a région de Belkhir-Menzel Hbib est desservie avec une eau de salinité de 2,5 g/l en
moyenne, jugée relativement élevée. Pour cette raison, ce projet qui consiste à
réaliser une station de dessalement a été inscrit dans la première phase de mise en
œuvre de la stratégie visant l’amélioration de la qualité de l’eau potable.
Il s’agit d’améliorer la qualité de l’eau desservie, dont la salinité est 2.5 g/l, grâce au
dessalement des eaux saumâtres locales via une station de dessalement visant la réduction
de la salinité à 1.5g/l.
Ce projet, situé sur une zone limitrophe entre le Gouvernorat de Gafsa et Gabès, va
permettre l’amélioration de la qualité dans un ensemble de localités dont principalement les
délégations de Belkhir (Gouvernorat de Gafsa) et Menzel Lahbib (Gouvernorat de Gabès).
2. Délégation de Belkhir
C’est un milieu aussi rural ayant une superficie de 839,5 Km 2, composé de 6 secteurs :
El Aieicha ; Ettaleh Est ; Ettaleh ouest ; Jbila centre ; Oueled El Hadj et Belkhir.
La délégation de Belkhir fait partie de gouvernorat de Gafsa, elle est limitée :
- Au nord et nord est par le gouvernorat de Sidi Bouzid.
- Au sud ouest par le gouvernorat de Kébilli
- Au sud est par le gouvernorat de Gabès.
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Dimensionnement d’une station de dessalement
Site de la station
de dessalement
Belkhir
Menzel Hbib
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Dimensionnement d’une station de dessalement
1. Les vents
L’analyse, des vents saisonniers, fournie par l’institut National de la Météorologie pour
la ville de Gabès permet de tirer les conclusions suivantes :
- Au printemps, le vent souffle du secteur N-E. C’est la direction Est qui a les vents les
plus violents ;
- En été la situation météo du printemps se renforce est c’est toujours la direction Est
qui est la plus dominante ;
- En automne, on assiste à une situation météorologique tout à fait différente de celle
de l’été, la direction dominante est celle du W-W-S ;
- En hiver, on a la même situation que celle de l’automne et les vents les plus violents
soufflent du secteur Ouest.
En période hivernale (Janvier à Avril), le vent dominant est le vent de secteur Ouest,
suivi du secteur NW. D'autres directions sont également fréquentes, tels que les vents SW et
N qui soufflent de Janvier à Février.
A partir de Mai et jusqu'au Juillet, c'est le NW qui se renforce aux dépens de l'Ouest.
Les vents de secteurs N et E sont également fréquents.
En Août - Septembre, les vents les plus fréquents sont de secteurs N, NW, W et NE.
La période d'automne est caractérisée par des vents W, E, NW et SW. Les vents de
secteurs SE soufflent en Octobre et accompagnent les vents d'Est.
La plus faible vitesse moyenne du vent est enregistrée en Septembre (5 m/s). Elle
atteint 9 m/s en Janvier et Février. La vitesse instantanée du vent est comprise pour tous les
mois entre 1 et 16 m/s. Les vents les plus forts et dont la vitesse dépasse 16 m/s, soufflent
en Janvier (secteurs NW, W, N, SW et NE), en Mars (secteurs WNW et N) en Avril (secteur E)
et en Novembre (secteur S).
2. La pluviométrie
La carte des isohyètes inter-annuelle tracée à partir de l’ensemble des données
pluviométriques rassemblées jusqu’à 1975, fait apparaître le rôle que joue le Dahar, en tant
que barrière naturelle, dans l’arrêt des nuages pluvieux venant de la Méditerranée. L’effet
de continentalité apparaît nettement sur le versant occidental du Dahar et dans la région
située au sud de la chaîne nord des chotts qui limitent, vers le sud, la courbe 150 mm.an-1.
En réalité, la pluviométrie moyenne à l’échelle annuelle ne fait apparaître qu’une
partie des caractéristiques de la pluviométrie du sud tunisien. Sa répartition saisonnière est
beaucoup plus significative
Ceci permet de subdiviser l’année en deux grandes saisons :
- Une saison pluvieuse allant de septembre jusqu’au mois de mai pendant laquelle
l’effet du front froid est relayé par celui de la Méditerranée ;
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Dimensionnement d’une station de dessalement
- Une saison sèche s’étendant depuis le mois de mai jusqu’à la fin du mois d’Août
caractérisée par une aridité quasi-totale qui n’est perturbée que par quelques orages dans la
région de Gafsa et sur la plaine côtière.
3. La température
La moyenne annuelle de la température de l'air est de l'ordre de 19 °C. Les mois les
plus chauds sont ceux de Juillet et d'Août. La température moyenne maximale y atteint 26
°C. Le mois le plus froid est celui de Janvier, et la température moyenne minimale est de 11.5
°C. Notons également qu'en particulier pendant le mois de Juillet, la zone de Gabès est
parfois sous l'influence des vents chauds du Sud du type sirocco la température de l'air peut
alors atteindre et dépasser 44°C.
VIII. Cadre hydrologique
La zone d'étude se caractérise par un réseau hydrographique assez dense dont les
régimes d’écoulement sont intermittents et très irréguliers. Ce réseau endoréique achemine
les eaux pluviales vers des dépressions intérieures.
Trois principaux bassins hydrologiques distincts intéressent la zone d’étude :
1. Le bassin endoréique de Garâa de Sidi Mansour
La Garâa de Sidi Mansour reçoit les eaux de ruissellement de l’oued Besbes, lui même
alimenté par les oueds Zebbous et Leheusi descenant de Jebel Chemsi et de Oued Halfaya
qui remonte très loin en amont vers Jebel El Asker de la Chaîne Nord des chotts. D’autres
oueds moins importants (Oued El Fedda et oued Rhodo) proviennent respectivement du
Nord (Jebel Bel Khir) et du Sud.
2. Le bassin endoréique de la Sebkha de Naouel
La sebkha de Naouel est alimentée par les eaux de ruissellement des oueds Faid El
Ghezala et Esserka en provenance de l’Ouest, respectivement des Jebels Bel Khir et
Bouhedma. L’oued Esserka reçoit plusieurs affluents à savoir Oued Haj et Oued Serg qui lui
même s’alimente à partir des oueds Lelah, Nhami, Thalan et Tine. Par la rive sud de la
sebkha, arrivent les oueds Reddada, Zrour, Zebara et El Noual; par la rive Nord arrivent les
oueds Metselkha, Besbes, El Gouzeh, Chougaf, Douarah et Cherchara.
3. Le bassin côtier exoréïque de Gabès Sud
Dans la région de Gabès Sud, une série d’oueds de direction approximative SW-NE
descendent des Matmatas en direction de la mer Méditerranée.
On dénombre cinq principaux oueds dont la superficie du bassin versant est supérieure
à 140 km2 à savoir du Nord au Sud : Oued Sourrag, Oued El Ferd, Oued Zerkine, Oued Segui
Marteh et Oued Zigzaou.
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Dimensionnement d’une station de dessalement
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Dimensionnement d’une station de dessalement
Le second forage (Ouled Mansour 5 N° IRH 19614/5) est utilisé dans un périmètre
irrigué. Son débit d’exploitation est de 30 l/s, ce qui totalise un volume annuel de 172509
m3/an. Le résidu sec des eaux est de 4,10 g/l.
Le troisième forage (Ouled Mansour 6 N° IRH 19633/5) appartient à une AIC
d’irrigation. Son débit d’exploitation est de 7 l/s, ce qui totalise un volume annuel de 27299
m3/an. Le résidu sec des eaux est de 2,24 g/l.
Un quatrième forage (Rouached N° IRH 20410/5) réalisé sur un programme
présidentiel, a fourni un débit de 28 l/s pour une eau à 3,8 g/l de salinité.
4. Les nappes phréatiques
Il n’existe pas de nappe phréatique connue dans la région de Bel Khir-Menzel Hbib.
Au niveau du site de la station, nous n’avons vu aucun puits de surface, mais plutôt des
citernes enterrées, ce qui dénote le manque de ressources en eau souterraine facilement
accessible.
Tout au long du tracé de la conduite, nous n’avons pas aperçu le moindre puits de
surface. Les habitants, interrogés sur l’origine de leur approvisionnement en eau potable,
nous ont répondu qu’ils se ravitaillaient à l’aide de citernes remplies à partir de forages
situés à plusieurs dizaines de kilomètres.
A 2 km à l’approche de la sebkha de Naouel, nous avons noté l’existence de trois puits
de surface exploités à des fins agricoles. La profondeur de ces puits est d’une quinzaine de
mètres, et le niveau de l’eau est situé à environ 10 m de profondeur. [13]
Page 26
Dimensionnement d’une station de dessalement
I. Introduction
D ans le but de pouvoir estimer les besoins en eau futur de la zone du projet étudié,
on va essayer d’analyser l’évolution de la population dans le temps. Cette analyse
est basée sur les recensements effectués en Tunisie depuis 1994 jusqu’à 2004.
Avec :
Pno : La population de l’année initiale ;
Pn : La population de l’année n ;
n-n0 : Le nombre d’année ;
T : Taux d’accroissement annuel en %.
Page 27
Dimensionnement d’une station de dessalement
Page 28
Dimensionnement d’une station de dessalement
permet de desservir la localité de Menzel Habib à travers une brise charge comme le montre
le schéma de principe ci-dessous.
RESEAU D'AEP EXISTANT DE BELKHIR - MENZEL HABIB
Oued Gabè s
RSE 250 m3
So urce Ouled Hadj PHE: 188 m
TN: 225 m Forage Oule d Mans o ur
500 m3 + RSE 500 m3 projeté 15 l/s à 2.3 g /l
Matmata Nlle
150 m<TN<173 m
Groupeme nts
Ouled Hadj
Bris e charg e
TN: 145 m
Résidu
Élément Ca++ Mg++ Na+ K+ HCO3- Cl- NO3- Si SO4
sec
Unité mg/l 266.6 115 364.8 19.6 140.3 656.6 3.7 23.4 910 2500
Page 29
Tableau 5 : les besoin en eau de la région BELKHIR
I. Introduction
I l y a lieu de signaler que l’organisation mondiale de la santé (OMS) a fixé des normes
concernant la potabilité de l’eau, parmi lesquelles une salinité (en terme de résidu sec)
ne dépassant pas 1,5 g/l ; en fait cette valeur est adoptée par la SONEDE pour ses
études de l'amélioration de la qualité des eaux saumâtres, ainsi deux techniques sont
envisageables à savoir l’osmose inverse et l’électrodialyse.
L’évaluation du taux de branchement et du taux de perte ainsi que le coefficient de la
pointe journalière jusqu’à 2020, ont permis de projeter les besoins en eau moyens ainsi que
les besoins en eau pendant le jour le plus chargé (pointe journalière pendant l’été). La
capacité de production projetée devrait permettre de subvenir aux besoins en eau des
régions concernées pendant la pointe journalière, qui constitue le critère principal de
dimensionnement de la station de dessalement et en conséquence les ressources en eau
saumâtre qui devraient être mobilisées.
Page 31
Dimensionnement d’une station de dessalement
Avec :
Qd : Besoin en eau brute pour le dessalement (l/s) ;
Qr : débit de rejet (l/s) ;
QT : besoins en eau totaux (l/s).
Le tableau suivant récapitule les Bilan besoins- ressources en eau du complexe, en
tenant compte des besoins en eaux dessalées jusqu'à l’échéance 2020.
En tenant compte des besoins en eau brute pour le dessalement et le mélange, les
ressources en eau du complexe de Belkhir-Menzel el Habib sera déficitaires de 20.4 l/s à
l’échéance 2020 et ce, comme montré dans le tableau ci-dessus. Il faudrait alors renforcer
les ressources en eaux saumâtres en faisant de réactualiser les caractéristiques
hydrodynamique et physico-chimique de forage d’Ouled Mansour qui est équipé
actuellement à 15 l/s dont les eaux sont caractérisées par une salinité d’environ 2.5 g/l.
Toutefois, ce forage peut être équipée jusqu’à un débit de 25 l/s ce qui repend au besoin.
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Dimensionnement d’une station de dessalement
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Dimensionnement d’une station de dessalement
Page 34
Troisième partie
Dimensionnement de la station de
dessalement
Dimensionnement d’une station de dessalement
Page 36
Dimensionnement d’une station de dessalement
Avec : PS+R=1.
La concentration en sels dissout dans le perméat est fonction :
- du type de membrane,
- de la surface d'échange,
- de la température,
- de la différence de concentration en solutés de part et d'autre de la membrane.
On peut supposer que la concentration Cp est nulle tant que le taux de rejet est
supérieur à 95%. Dans ces conditions le facteur de concentration peut s'exprimer par :
Page 37
Dimensionnement d’une station de dessalement
FC = 1 / (1-Y)
Cm = C0 + Cr
- Pression osmotique :
Dans la mesure où il y’a transfert d’eau de la solution diluée vers la solution
concentrée, il faut admettre que le potentiel chimique de l’eau est plus grand dans la
solution diluée que dans la solution concentrée.
Le potentiel chimique μ1 de l’eau dans la solution concentrée est donné par la
relation :
μ1 = μ01 + R.T.ln a1 + (P – 1)V1
Avec :
μ01: potentiel chimique de l’eau dans la solution diluée
P : pression qui s’exerce sur la solution
V1 : volume molaire de l’eau (ou du solvant)
R : constante des gaz parfaits
T : température absolue
a1 : activité du solvant (eau) qui décroît quand la concentration en soluté (sel)
augmente.
A l’équilibre, le potentiel chimique de l’eau dans la solution diluée est le même que
dans la solution concentrée :
μ1 = μ01
Soit : R.T.ln a1 + .V1 = 0
La pression osmotique d’une solution est liée à l’activité du solvant par la relation
suivante :
= R.T.ln a1 /V1
Avec :
(Pa) : pression osmotique.
R (J.mol-1.K-1): constante des gaz parfaits.
Page 38
Dimensionnement d’une station de dessalement
Avec :
P1 : tension de vapeur de la solution.
P1* : tension de vapeur du solvant pur.
D’où : = R.T.ln(P1*/P1)/V1
- Production de perméat Qp :
Pour un débit à l'alimentation donné Q0, le débit de perméat Qp, est fonction:
Du nombre de modules utilisés dans l'osmoseur: la surface totale de membrane
intervient proportionnellement dans le débit de production,
Du type de membrane utilisé (qui influe sur la pression d'attaque), et son épaisseur (le
débit diminue si l'épaisseur augmente),
De la pression de fonctionnement,
De la pression osmotique apparente Δπ de la solution dans l'osmoseur, qui est une
fonction de la concentration et du type de corps dissous, Δπ= (πo + πr)/2 –πp.
De la température de la solution : pour une membrane donnée on peut avoir une
chute du débit de production de 25% pour une température de 13ºC par rapport au débit
déterminé à 25ºC,
De l'état de la membrane : elle est sensible aux colloïdes, aux précipitations de sels
minéraux, à la prolifération bactérienne,…
Le débit de perméat peut s'exprimer par :
Qp = Kp x S/e x (ΔP – Δπ ) x KT
Avec :
Kp : coefficient d'échange de la membrane vis à vis de l'eau,
S : surface de membrane,
e : épaisseur de la membrane,
Page 39
Dimensionnement d’une station de dessalement
Avec :
Ks : coefficient de perméabilité de la membrane aux sels,
ΔC : différence de concentration en solutés de part et d'autre de la membrane.
ΔC = (Co+Cr)/2 – Cp
Avec:
Cp = Co x (1-R)/Y Cr = Co x R / (1-Y)
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Dimensionnement d’une station de dessalement
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Dimensionnement d’une station de dessalement
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Dimensionnement d’une station de dessalement
Fig.12 : Permeat et rejet en sels en fonction Fig.13 : Permeat et rejet en sels en fonction du
de la pression taux de conversion
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Flux de Rejet en Flux de Rejet
perméat sels perméat en sels
Température Concentration
Fig.14 : Perméat et rejet en sels Fig.15 : Perméat et rejet en sels en fonction de la
en fonction de la température concentration de l¶eau d¶alimentation
Flux de
perméat
Rejet
en sels
8
pH
Dans le domaine de l’eau potable, pour des raisons pratiques et économiques, les
matériaux employés pour la fabrication des membranes sont essentiellement des polymères.
Il existe trois types de structures possibles pour les membranes polymériques.
Premièrement, il y a les membranes symétriques qui possèdent des pores réguliers et
cylindriques. Ces membranes ne sont presque plus utilisées de nos jours à cause de leur
faible perméabilité. Puis, il y a les membranes de deuxième génération ou asymétriques.
Elles sont formées d’une couche filtrante dénommée « peau », d’une épaisseur de 0,1 à 0,5
μm, disposée sur une couche poreuse servant de support. Si les deux couches sont
fabriquées à partir du même matériau, c’est une membrane asymétrique homogène. Si par
contre les deux couches sont composées de matériaux différents, la structure membranaire
est de type asymétrique composite.
Les différents polymères utilisés pour la fabrication des membranes sont les suivants:
acétates de cellulose, polyamides, polysulfones, polypropylène, fluorure de polyvinylidène,
polycarbonates, etc. Le choix du polymère dépend d’un point de vue pratique de la
résistance que l’on désire fournir à la membrane face aux produits chimiques, à la pression,
à la température et à la biodégradation.
Les membranes en acétates de cellulose peuvent tolérer de faibles concentrations de
chlore libre de l’ordre de 0,1 à 0,5 mg/L en opération continue à 25°C, ce qui peut être
avantageux dans certaines applications. Par contre, elles peuvent être fortement vulnérables
à l’hydrolyse et à la biodégradation.
Les membranes en polyamides peuvent supporter une gamme de pH variable (2 à 11)
et sont stables face à la biodégradation. Toutefois, un inconvénient de ce matériau est qu’il
est sensible à de très faibles concentrations de chlore libre (>0,1 mg/L), c’est pourquoi il faut
les utiliser avant d’effectuer une chloration.
Les polysulfones ont une très grande tolérance au pH (1 à 13), à la température (<75°C)
et aux oxydants.
La plupart des membranes composites ont une peau faite en polyamide et une sous-
couche de porosité plus grande faite en polysulfones qui sert de support. Ces membranes
portent l’appellation anglaise « thin film composite »
II.3. Modules membranaires
Pour les rendre opérationnelles, les membranes sont insérées dans des dispositifs
compacts appelés modules membranaires. Ces modules peuvent être à écoulement libre ou
bien à écoulement canalisé (insérés dans des caissons pressurisés). Les membranes les plus
couramment utilisées sont constituées de polymères qui devraient avoir certaines propriétés
dont principalement :
Dimensionnement d’une station de dessalement
Les modules à fibres creuses peuvent contenir des dizaines de milliers de fibres creuses
cylindriques obtenues par filage. Leur diamètre externe varie de 500 à 2000 microns tandis
que leur diamètre interne varie de 350 à 1000 microns [6]. La peau de la membrane peut
être soit à l’intérieur soit à l’extérieur des fibres. Dans le premier cas, l’eau à traiter circule à
l’intérieur des fibres et le perméat est recueilli à l’extérieur de celles-ci. Dans le deuxième
cas, l’eau à traiter circule à l’extérieur et le perméat est recueilli à l’intérieur. Il est possible
dans le second cas d’immerger les fibres creuses dans un bassin contenant l’eau à traiter et
d’appliquer un vide partiel à l’intérieur de celles-ci. L’eau est alors libre de circuler à
l’extérieur des fibres et celles-ci peuvent être tenues en mouvement par un système
d’agitation afin de minimiser leur colmatage.
Les modules plans sont les plus anciens et les plus simples : les membranes sont
empilées en mille-feuilles séparées par des cadres intermédiaires qui assurent la circulation
des fluide
II.3.4. Modules spiralés
Les modules spiralés sont les modules les plus utilisés dans le domaine de la NF et de
l’OI.C’est ce type de module qui a été étudié dans le présent projet. Les modules spiralés
s’insèrent dans des caissons pressurisés. La Figure 18 représente le schéma simplifié d’un tel
module.
Cette phase permet un traitement préliminaire de l’eau qui a pour objectif l’élimination des
matières en suspension et colloïdales susceptibles de colmater les membranes et d’autre
substance ou produit capable de porter préjudice aux membranes. Les eaux prétraitées sont
généralement stockée dans une bâche dite bâche d’eau filtrée et ce, avant qu’elle soit
transférée vers les autres phases de dessalement. Les différents aspects pouvant être traités
au niveau de la phase de prétraitement sont les suivants :
Coagulation
Dans une chaîne de traitement conventionnelle, la coagulation consiste à déstabiliser
les particules, tandis que la floculation consiste à faire agglomérer les particules déstabilisées
Les particules présentes dans les eaux naturelles sont chargées négativement et sont
entourées d’un nuage ionique. Cette charge électrostatique, ainsi que la couche ionique
diffuse, constituent une barrière à l’agglomération de particules à cause de la répulsion
électrostatique et parce que les forces attractives ne peuvent agir.
L’ajout de cations métalliques dans l’eau comme le cas de fer a les effets suivants :
• Réduction de la charge électrostatique par leur adsorption à la surface des particules
(réduction du potentiel répulsif);
• Compression de la couche diffuse;
• L’hydrolyse des cations trivalents avec la formation d’espèces poly-hydroxylées
chargées solubles et de précipité d’hydroxyde.
Floculation
Après la coagulation, il est nécessaire d’assurer les contacts entre les microflocons
formés et constitués des particules emprisonnées par les hydroxydes métalliques
fraîchement précipités. Une fois agglomérés, les flocons seront plus gros et sédimenteront
plus rapidement. [16]
Filtre à sable
Dimensionnement d’une station de dessalement
Dans notre cas, il est nécessaire d’utiliser un filtre à sable sous pression équipé des
manomètres pour détecter l’augmentation des pertes de charge.
On obtient pour notre station :
Débit de l’alimentation de l’installation : 36.5m3/h.
Etant donné que la vitesse d’infiltration des eaux brutes est comprise entre 4 et
50m/h ;
La surface de filtration nécessaire : 36.5/4=10 m2
Dimensionnement d’une station de dessalement
Le nombre de filtres à sable (ou le nombre de compartiment au sein d’un seul filtre à
sable) est telle qu’une portion de filtre est lavée avec une vitesse qui est double (environ 20
m/h) grâce à l’eau produite par les autres portions de filtres en service. Pour ce faire la
surface filtrante au cours d’une séquence de lavage doit constituer un tiers (1/3) de la
surface filtrante totale de l’unité de dessalement. Ainsi, le système de filtres à sable doit
renfermer un minimum de trois filtres à sable ou trois compartiments indépendants au sein
d’un même filtre à sable. [12]
Les résultats du dimensionnement du filtre à sable sont résumés dans le tableau suivant :
H 2 O HOCl
Cl 2 Cl H
HOCl est un acide faible, sa base conjuguée est ClO- :
Dimensionnement d’une station de dessalement
HOCl 100
% HOCl
ClO HOCl ClO
100
1
HOCl
ClO
H O ClO
K a
K
HOCl
3
alors :
H 3O
Comme :
HOCl
a
100
%HOCl
K 1
Donc :
H O
a
3
Pour notre cas, le pH est de l'ordre de7.1. Et d’après le graphique ci-après, pour un pH
égal à 7.1, on a % acide hypochloreux.
La désinfection de l’eau est assurée par une dose minimale égale à 0,5 ppm d’acide
hypochloreux.
Dimensionnement d’une station de dessalement
0 ,5
Dose d' acide hypochloreux pur 0,76 ppm
0, 66
D = log[Alk / CaCO3]
pHs :le pH de saturation de bicarbonate de calcium
Avec = pH de saturation correspondant au pH d'équilibre de l'équation
Acidification
L’eau brute est en général acidifiée aux environ de PH 6, au moyen d’acide sulfurique.
Le but de l’acidification étant :
D’une part d’éviter les dépôts de carbonate de calcium,
D’autre part d’augmenter la durée de vie des membranes.
La quantité d’acide nécessaire dépend de la teneur en bicarbonate de l’eau brute et du
pH souhaité.
L’injection de l’acide est une technique simple très ancienne mais coûteuse permet de
prévenir la formation des tartres carbonatés. Elle consiste à transformer la dureté
temporaire (sels des bicarbonates) en dureté permanente (sels des carbonates, des sulfates
et des chlorures) par décomposition des bicarbonates par un acide fort.
On utilise le plus souvent l’acide sulfurique et l’on peut écrire la réaction de principe
suivant :
Avec :
pHr : pH de rejet ;
Dimensionnement d’une station de dessalement
Dans notre cas et d’après le résultat de simulation avec Hydranautics, la salinité du rejet est
de 12225.5mg/l supérieure à 10 000mg/l et S&SDI=1.5
ALK acide
Pour pHacide = 6,9, d’après la figure 2(annexe), 4
C acide
Pour pHf = 7,1(pH de l’eau brute) et ALKf = 140.3 mg/l et ALK f =6.4
C f
D’après la formule :
X = 11.41mg/l
Pour chaque unité de dessalement, l’acide sera stocké dans un réservoir en PVDF ou
autre matériau approprié équivalent avec une capacité de 1 000 litres et deux pompes
doseuses à vitesse variable dont une de secours.
Déchloration
Dimensionnement d’une station de dessalement
m m
HSO Na
n
1
n d' ou 3
1 Cl -
HSO Na 2 Cl - M 2 M
3 HSO 3Na Cl -
C M
1 Cl - HSO
3
Na
Or m C * V ; Donc pour le meme volume on a C
HSO Na 2 M
3
Cl -
Applicatio n numérique : C 713mg/l, Avec C 656.6mg/l
HSO Na Cl -
3
M 76 g/mol et M 35 g/mol
HSO Na Cl -
3
3
Les ultra-phosphates : groupement ramifiés de tétraèdres PO 4
les polyélectrolytes, utilisés comme floculant en traitement des eaux, ils présentent
aussi des propriétés tartrifuges.
L’eau brute est considère comme une solution diluée (faible salinité de 2,5g/l à la
température ambiante 25°C) donc le principe de produit de solubilité de Nernst est valable :
«A température constante, le produit ionique d’une solution saturée est constant » [15]
A m * B n constante K
sp
du sel A
n
B , Avec
m
A et B en mol / l
Mais il faut noter que pour les solutions à salinités élevées dues à la présence d’autres
sels à concentration forte, une correction de la concentration est nécessaire par un
coefficient d’activité noté γ. Alors Ksp devient :
A
A m *
B
B n constante K
sp
du sel A
n
B
m
Sr
A * B Avec A et B en mg / l
K du sel A B
sp n m
Si :
Sr < 1 : L’eau est sous saturée avec le sel Am Bn ;
Sr > 1 : L’eau est sur saturée avec le sel Am Bn d’où précipitation du sel AmBn ;
Sr = 1 : L’eau est équilibrée avec le sel Am Bn. [15]
Donc le risque de précipitation de sulfate de calcium (CaSO4) est :
K
sp
de (CaSO ) Ca * SO
4
4
Avec M Ca 40g/mol et MSO 96
4
Ca
266.6
3
3
6.6.10 mol/l et SO
4
910
3
3
9,5.10 mol/l
40 * 10 96 * 10
6
K de (CaSO ) 62.5.10
sp 4
910 * 266.6
Sr 62303 1
6
62.5.10
On a Sr >>> 1, donc l’eau est sur saturée avec CaSO4 et on aura précipitation de CaSO4
au cours de l’osmose inverse.
Alors il est nécessaire d’utiliser un séquestrant qui permet le contrôle de la
précipitation de sulfate de calcium. Filtration sur cartouches
Le filtre à cartouches
Dimensionnement d’une station de dessalement
Le filtre à cartouches est filtre de sécurité permettant d’éliminer les particules fines et
également assurer une sécurité pour les membranes lors d’une défaillance du filtre à sable.
Une turbidité excessive accentuelle serait encaissée par le micro-filtre et non pas les
membranes.
Les filtres sont de forme cylindrique et avec un faux fond extractible sur lequel nous
mettons des cartouches, seront à base de polypropylène sous forme de filament à
enroulement hélicoïdal. Ce faux fond extractible permettra d’extraire toutes les cartouches
pour leur rechange dans un seul manœuvre.
Pour déterminer le nombre de cartouches nécessaire pour filtre à cartouches, on
estime que :
A l’échéance 2020le débit de l’alimentation de l’installation est10l/s c’est à dire 36
m3/h.
Etant donné que la vitesse d’infiltration des eaux brutes est de 12 m/h.
36
La surface de filtration nécessaire 3m 2
12
Pour avoir un nombre minimal de cartouches, on choisira celles ayant une longueur
maximale égale à 50 pouces ou encore des cartouches de 1,250 mm de longueur, dont la
surface filtrante est de 0,27 m2. Nous aurons alors :
3
Nombre de cartouches filtrantes 11unités
0,27
Les filtres de forme cylindrique et avec un faux fond extractible sur lequel nous
mettons des cartouches, seront en polyester renforcé avec fibre de verre. Ce faux fond
extractible permettra d’extraire toutes les cartouches pour leur rechange dans un seul
manœuvre.
Dans cette phase, l’eau ainsi prétraitée est refoulée grâce à la pompe à haute pression
(HP) à travers les modules d’osmose inverse.
Dimensionnement d’une station de dessalement
Toutefois, avant le passage de l’eau à travers la pompe HP et afin d’éviter que cette
dernière cavité, l’eau est mise sous pression (Généralement jusqu’à 5 bars) grâce à une
pompe booster qui aspire à partir de la bâche d’eau filtrée.
Le principal paramètre qui conditionne la phase d’osmose inverse est le taux de
conversion qui représente la proportion d’eau dessalée produite par rapport à
l’alimentation.
Dans notre cas, l’alimentation est de 2 ,5g/l, la salinité de l’eau osmosée sera à 0,2 g/l,
sur la base d’un taux de conversion de 80 %.
Les modules d’osmose inverse les plus utilisés sont les spiralés en polyamide
composite. Ces modules sont rassemblés au sein des tubes de pression à raison de 6
modules par tube de longueur 6m environ.
Pour les eaux saumâtres, les tubes sont disposés en deux étages de manière à avoir
dans le premier étage un nombre de tubes double de celui du deuxième étage. Les
connexions entre les étages est faite de manière à ce que le rejet du premier sert
d’alimentation pour le second et ce, comme le montre la figure ci-dessous. Dans le cas des
eaux saumâtres le taux de conversion généralement adopté est de 75 %. Toutefois dans
certains cas il peut dépasser
80%, comme il peut être au dessous de 60%. Il reste tributaire de la qualité physico-
chimique de l’eau saumâtre à dessaler et des considérations de coût de certains traitements
complémentaires.
Dimensionnement d’une station de dessalement
On prendra un flux spécifique par module de 18l /m²/h comme base pour notre
dimensionnement. Pour avoir un débit de 691,2≈700 m3 /j, il nous faut une surface filtrante
totale de :
St = 700/ (18 x 10-3 x 24)
St = 1621 m²
Donc:
N = St / SU
Le nombre de modules doit être supérieur ou égal à :
NM = 1621 / 43.5 = 37.3, soit :
NM = 38 module.
Détermination de débit
Le débit brut d’alimentation à l’entrée de l’unité est égal à 864 m3/j, donc le débit
refoulé par la pompe de gavage est :
Qpg = 36 m3/h.
Puissance
La puissance absorbée par une pompe est donnée par la formule suivante :
P = ρ g Q H / η.
Avec :
P : puissance de la pompe en Kw .
g : accélération de la gravité égale à 9.81 m2/s.
Q : débit à l’entrée de la pompe.
H : hauteur manométrique totale en m.
ρ : masse volumique de l’eau en Kg/ m3 .
η : rendement du groupe électro pompe à 65 %.
AN: P = 1000 x 9.81 x 0.010 x 50 / 0.65 = 7646W = 7,546 Kw.
Ppg = 7.6 Kw.
Avec :
QP : capacité de la station de dessalement en m3/h.
Tc : le taux de conversion de la station de dessalement.
Q0 = Qhp = 29.16 / 0.8 = 36.45 m3/h
Qhp = 36.5 m3/h.
Détermination de H MT
Quant à la hauteur manométrique totale HMThp de la pompe HP, elle est
dimensionnée de manière à assurer la pression d’attaque nécessaire de membrane pour
produire QP dans les conditions suivantes :
- Micro filtre colmaté.
- Membranes colmatées.
- Age de membranes de 5 ans.
Pour déterminer la HMT, on raisonne sur la plus grande pression d’attaque qui
correspond à la condition maximale, d’où :
HMThp = Pat5 + ΔHmem - ΔH resu.
Avec :
Pat5 : la pression d’attaque requise au bout de 5 années d’exploitation pour assurer un
flux moyen de dimensionnement conservateur de 18.7 l/m2/h et des étages équilibrés pour
les eaux saumâtres à deux étages. Elle est déterminée par le logiciel de simulation ; elle est
de 9.5 bars (voir annexes).
ΔHmem : les pertes de charge additionnelles le long d’un tube de pression, pouvant
être occasionné par un colmatage des membranes, estimées à 0.4 bars.
ΔH resu : les pertes de charge résiduelle dans la tuyauterie entre le refoulement de la
pompe de gavage et l’aspiration de la pompe HP, estimées généralement à 2 bars. [12]
HMThp = 9.5 + 0.4 -2 = 7.9
HMThp = 7.9 bars
Puissance
P = ρ g Q H / η.
P = 1000 x 9.81 x 0.01 x 79 / 0.65
Php = 11922 w = 11.9 Kw.
Pompe Booster
Détermination de HMT
Dimensionnement d’une station de dessalement
Puissance
P = ρ g Q H / η.
P = 1000 x 9.81 x 0.0051 x 45 / 0.65
PPb = 3463 w = 3.463 Kw.
Permeat
Pompe haute Premier
pression étage (OI)
Deuxième
étage (OI)
Rejet
Le tableau suivant donne le résultat de simulation pour deux étages de série rejet non
équilibrée
Interprétation :
D’après le tableau 3.1.1, on constate que :
-La pression d’attaque du deuxième étage est inférieur a celle du premier étage ;
-Le débit et la salinité entre les deux étages ne sont pas en équilibre;
-Les taux de conversion du premier et de deuxième étage ne sont pas les mêmes ce qui
confirme que le système n’est pas en équilibre.
Afin d’assurer les mêmes conditions hydrauliques (système en équilibre), il est
nécessaire d’avoir le même taux de conversion pour le premier et le deuxième étage. Aussi,
il est recommande que la production par tube de pression soit la même dans le premier et le
deuxième étage.
Taux de conversion d’équilibre :
Pour le calcul de taux de conversion d’équilibre, on doit résoudre le système suivant :
Dimensionnement d’une station de dessalement
Q P 1 Q P 2 Q PT
Q 0 1 .TC1 Q 02 .TC 2 Q 01 TC
Avec :
QP1 : débit de perméat du premier étage ;
Q P2 : débit de perméat du deuxième étage ;
TC1 : taux de conversion du premier étage ;
TC2 : taux de conversion du deuxième étage ;
Deuxième
étage (OI)
Rejet
Tableau 12 : Résultat de simulation (Cas du système avec une vanne contre pression).
Interprétation :
D’après le tableau 14, on constate que :
-La différence de la salinité entre le premier et le deuxième étage est d’un rapport 2 ;
-Les taux de conversion du premier et du deuxième étage sont les mêmes ce qu’il
confirme que le système est équilibré.
Premier Permeat
étage (OI)
Pompe haute
pression
Deuxième
étage (OI)
Tableau 13 : Résultat de simulation (Cas du système équilibré par une pompe booster).
Interprétation :
D’après ce tableau, il apparaît évident que l’intercalation de pompe booster entre les
deux étages conduit aux améliorations suivantes :
La réduction de la valeur de pression d’attaque à l’entrée du premier étage (9.5 bars)
par rapport à celle trouvée avec la vanne de contre pression (12,7 bars) ;
L’équilibre de production d’eau douce entre le premier et le deuxième étage.
Interprétation du résultat
-le système hydraulique de la ligne d’osmose est équilibré par une pompe booster
inter - étage de 3.4 bars.
- les résultats de traitements chimiques nécessaires pour l’eau brute ne sont pas bien
détailles.
II.6. Interprétation générale
D’après les résultats des simulations on peut conclure que, Hydranautics a donné
plus des performances au système d’osmose inverse et plus de détails concernant le
traitement chimique des eaux brutes (pH entrée, pHsortie, LSI, S&SDI…).
Dimensionnement d’une station de dessalement
Paramètres par Ligne d’Osmose Avec Booster 2è Avec Contre Pression 1er
Inverse étage étage
Débit total d’alimentation 36.5 m3/h 36.5 m3/h
Pression d’attaque du 1er étage 9.5 bar 12.7 bar
Pression de gavage 5bar 5bar
Pression résiduelle 2bar 2bar
Débit de rejet du 1er étage 16.2 m3/h 16.3m3/h
Pression de rejet du 1er étage 8.3 bar 11.4bar
Pression du Booster 2ème étage 3.1 bars -
Débit d’alimentation 2ème étage 16.2 m3/h 16.3m3/h
Pression entrée 2ème étage 11.4 bar 11.4bar
Débit de rejet du 2ème étage 7.3 m3/h 7.3 m3/h
Pression de rejet du 2ème étage 10.1 bar 10.2 bar
Débit de perméat du 1er étage 20.2m3/h 20.2m3/h
Débit de perméat du 2ème étage 8.9 m3/h 9 m3/h
Débit total de perméat 29.2m3/h 29.2m3/h
Débit total de perméat 700m3/j 700m3/j
Taux de conversion 1er étage 55.34% 55.3%
Taux de conversion du 2è étage 55,2% 55,2%
Taux de conversion Globale 80 % 80 %
Il est bien visible que ces résultats restent insuffisant pour choisir la solution
convenable c’est pour cela, on doit étudier la consommation en énergie électrique de l’unité
d’osmose inverse pour les deux cas.
II.7. Consommation en énergie
La consommation en énergie électrique pour la technique de l’osmose inverse est
intimement liée à la salinité de l’eau brute. Plus celle-ci est élevée plus la pression osmotique
à vaincre est plus élevée et plus la pression à appliquer et l’énergie de pompage sont
élevées.
La consommation électrique de chacune des pompes ainsi que celle de tout le procédé
est représenté dans le tableau ci-dessous.
Tableau 16: Consommation électrique de chacune des trois pompes dans les cas du
contre pression et de la pompe Booster
Vanne contre
Pompe Booster
Paramètres par ligne d’osmose inverse pression au 1ére
au 2éme étage
étage
Pompe de gavage (PG)
Débit d’alimentation (m3/h) 36.5 36.5
HMT de gavage (m) 50 50
Puissance de gavage (Kw) 7.6 7.6
Energie électrique consommée (Kwh/m3) 0.26 0.26
Pompe Haute pression
Débit d’alimentation (m3/h) 36.5 36.5
Dimensionnement d’une station de dessalement
Interprétation
La pompe Booster est la solution la plus convenable pour équilibrer les taux de
conversion des deux étages d’osmose inverse.
BEB : Bâche d’eau brute HP : Pompe haute pression
FS : Filtre à sable RO : Module d’osmose inverse
BEF : Bassin d’eau filtrée BR : Bâche de rejet
BM : Bâche de mélange PG : Pompe à gavage
FC : Filtre à cartouche RSE : Réservoir
Figure: Schéma de fonctionnement de la station « Belkhir Menzel Lahbib » par osmose inverse
Dimensionnement d’une station de dessalement
D’après les études des projets déjà faite par la SONEDE on peut déterminée le coût
estimatif de ce projet qui s’élève à environ 6.84 millions de Dinar tunisien dont le devis est
présenté dans le tableau suivant.
Système de mélange 30
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Dimensionnement d’une station de dessalement
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Dimensionnement d’une station de dessalement
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Dimensionnement d’une station de dessalement
- - - (-)
Cátodo - -
Corte Concentrado
del
Espaciador Membrana de Intercambio Cationico
Producto desmineralizado
+ + Anodo
+ (+) + +
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Dimensionnement d’une station de dessalement
Entrée Sortie
produit produit
Entrée
déminéralis Sortie
concentré
éproduit produit
concentré déminéralis
é
c
o
Electrode n
Etag Etage Eta c Fig.32 :
Mise en e1 2 e étage
ge n
3 t
r
é
Entrée Sortie
produit produit
Entrée
concentré Sortie
déminéralis
produit produit
é
déminéralis concentré
ée
hydraulique [7]
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Dimensionnement d’une station de dessalement
(+) Electrode
Etage
hydraulique 1
Etage électrique1
Etage
hydraulique 2
(-) Electrode
(-) Electrode
Etage
hydraulique 3
Etage électrique2
(+) Electrode
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Dimensionnement d’une station de dessalement
II.3.1. Principe
L’électrodialyse réversible (ou EDR) a pour but la production en continuation de
l'eau déminéralisée sans qu'il faille ajouter des produits chimiques en cours d'opération
normale. Le système EDR utilise la polarité électrique inversée pour contrôler de
manière continue le colmatage des membranes.
Dans ce système la polarité des électrodes est inversée 3 ou 4 fois par heure. Ces
inversions dans la direction du mouvement des ions à l'intérieur de la pile de
membranes permettent de garder sous contrôle la formation de pellicules et de dépôts.
Dans un système inverse typique, cela se produit environ tous les quarts d'heure et
est effectué automatiquement. Au moment de l'inversion, les courants qui occupaient
précédemment les compartiments de déminéralisation deviennent des courants de
concentration, alors que les courants qui occupaient précédemment les compartiments
de concentration deviennent des courants de déminéralisation. De ce fait, au moment
de l'inversion, des valves automatiques agissent sur les deux courants d'entrée et de
sortie de manière à ce que l'eau d'alimentation qui entre s'écoule dans les nouveaux
compartiments de déminéralisation et que le courant du concentré recyclé s'écoule dans
les nouveaux compartiments de concentration. L'effet de cette inversion est que le
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Dimensionnement d’une station de dessalement
courant de concentration restant dans la pile dont le taux en sel est plus élevé que l'eau
d'alimentation, doit maintenant être dessalée.
En raison de l'inversion, aucun compartiment de flux de la pile n'est exposé à de
fortes concentrations de solution pendant plus de 15/20 minutes à la fois. Toute
formation de précipitations de sels est très vite dissoute et éliminée au moment de
l'inversion des cycles.
L'environnement alcalin à la nouvelle cathode se trouve maintenant à la cathode
de la polarité précédente. Le milieu acide créé à l'anode, qui empêche la formation de
dépôts, peut maintenant procurer un certain avantage puisque chaque électrode, tour à
tour devient une anode. Pour obtenir le maximum d'effet de la régénération acide
anodique, on peut opérer le courant de l'anode même sans écoulement ce qui permet à
la concentration des ions H+ d'augmenter et réduire ainsi, le pH d'environ 2-3.
Néanmoins, il se produit quand même du chlore et des gaz d'oxygène à l'anode.
Les gaz ont tendance à s'accumuler sur l'électrode jusqu'à former une couche de
gaz qui augmente considérablement la résistance à l'électrode. Cet effet est connu
comme l'effet de masque à gaz. Pour le réduire, on permet au courant de s'écouler
pendant un temps assez court pour évacuer, justement, les bulles de gaz. Cette action
est connue sous le nom de "bump" méthode (trou/choc/refoulement). Pendant que,
l'anode est en mode "bumping", la cathode s'écoule de manière continue pour
minimiser la concentration en OH- puisqu'un milieu alcalin augmente la tendance à la
formation de dépôts. Les vannes des courants des électrodes inversent
automatiquement les flux dans les compartiments de l'anode et de la cathode. Du fait
que les deux électrodes sont chacune alternativement dans le mode anodique, elles
doivent être fabriquées d'une plaque métallique très inerte.
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Dimensionnement d’une station de dessalement
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Dimensionnement d’une station de dessalement
Etant donné que la vitesse d’infiltration des eaux brutes est comprise entre 4 et
50m/h ;
- La surface de filtration nécessaire : 78.1/ 4 = 19.525 ≈ 20m2
- Le système de filtres à sable doit renfermer un minimum de trois filtres à
sable ou trois compartiments indépendants au sein d’un même filtre à
sable.
Pour assurer un meilleur lavage, il faudra prévoir un filtre de réserve, qui assurera
le lavage des filtres sans avoir recours à élever la vitesse de filtration. [11]
Les résultats du dimensionnement sont les suivants :
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Dimensionnement d’une station de dessalement
Surface de
Débit de Vitesse de Surface de Nombre de
filtration
filtration Forme filtration filtration cartouches
unitaire
(m3/j) (m3/h/m2) totale (m2)
(m2)
967,68 cylindrique 10 4 0.27 15 unités
II.3.2.2. Phase d’électrodialyse
Le dimensionnement dans le cas d’électrodialyse est fait à l’aide d’un logiciel de la
société IONICS permettant de déterminer les différents paramètres tels que les débits
d’alimentation, de production et de rejet ainsi que les pressions d’entrée et de sortie et
l’énergie consommée.
II.3.2.2.1. Présentation de l’IONICS
IONIC EDR 2020 est un logiciel permettant de déterminer les différents
paramètres tels que les débits d’alimentation, de production et de rejet ainsi que les
pressions d’entrée et de sortie et l’énergie consommée.
II.3.2.2.2. Mise en marche du logiciel
Les entres de logiciel sont : Composition chimique de l’eau brute, pH de l’eau
brute, température de l’eau brute, débit de production, nombre des étages (hydraulique
et électrique) et le taux de conversion.
II.3.2.2.3. Résultats de la simulation
Les résultats de la simulation sont résumes dans le schéma et le tableau suivants :
Système EDR
Nombre de membranes 500
Etage hydraulique 1
Etage électrique 1
Alimentation du système 1882.35 m3/ j
Production nette 1600 m3/ j
Rejet 282.35 m3/ j
Salinité de l’eau brute 2.5 g/l
Salinité des eaux dessalées 1.5 g/l
Salinité des eaux de rejet 8.14 g/l
Pression d’entrée 2.5 bar
Pression de sortie 1.0 bar
Taux de conversion 85 %.
PH du rejet 7.2
Nombre de pompes 2
Energie consommée des pompes 0.5 KW/m3
Energie consommée de l’EDR 0.6 KW/m3
Energie consommée Du procédé 1.1 KW/m3
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Dimensionnement d’une station de dessalement
est atteint induisant la dissociation de l’eau en OH- et H+. Par mesure de sécurité, le
courant maximum de dimensionnement est pris égal à 70 % du courant limite. Ainsi dans
un fonctionnement nominal, une batterie (étage hydraulique) permet le transfert de
seulement la moitié des ions existants dans l’eau. Afin d’assurer plus de transfert d’ions,
il peut être envisagé d’autre étages hydrauliques en série. Ainsi, le passage d’une salinité
de 3 g/j à 0,75 g/l environ nécessite généralement trois batteries d’électrodialyse
disposées en série.
II.3.2.3.2. Tension limite : fuite de courant
En cas de dépassement de la tension limite, un courant électrique important peut
traverser les membranes latéralement et induire un chauffage de celles-ci et par
conséquent leur endommagement ainsi que les espaceurs qui lui sont adjacents. La
tension nominale est prise égale à 80 % de la tension pouvant causer ce phénomène au
sein des cellules adjacentes aux électrodes.
II.3.2.3.3. Diffusion inverse
Lorsque la concentration au niveau du flux concentrée dépasse largement celle du
flux dessalé, la force électrique devient inférieure à celle de diffusion.
En conséquence des ions peuvent migrer des cellules concentrées vers les cellules
dessalées.
II.3.2.3.4. Contraintes chimiques
Contraintes chimiques liées au dépôt de sel suite à une concentration et
notamment le carbonate de calcium et le sulfate de calcium.
Les membranes de l’électrodialyse sont moins exigeantes en matière de pré-
traitement que celles de l’osmose inverse surtout avec l’électrodialyse réversible qui est
basé sur une inversion régulière du champ électrique appliqué (généralement tous les 15
minutes). Ceci contribue en conséquence à l’atténuation du phénomène de colmatage
par des éventuels précipités de sels, notamment le sulfate de calcium et le carbonate de
calcium. Pour la même raison, l’indice de colmatage pour les membranes
d’électrodialyse peut aller jusqu’à 12 alors qu’il est limité à 3 pour les membranes
d’osmose inverse en polyamide composite.
En plus, le taux de conversion pouvant être atteint est généralement supérieur à
celui de l’osmose inverse et il est généralement de 85 % et plus pour une eau saumâtre à
3,5 g/l. Il dépend beaucoup plus de contraintes électriques et hydrauliques.
Cette technique est couramment utilisée pour des eaux saumâtres de faible
salinité ne dépassant pas généralement 3.5 g/l. Il s’agit d’un procédé d’adoucissement
largement utilisé dans le domaine industriel et peut trouver une application forte
intéressante pour l’alimentation en eau potable des sites ruraux isolés souffrant de
problème de qualité.
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Dimensionnement d’une station de dessalement
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Dimensionnement d’une station de dessalement
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Dimensionnement d’une station de dessalement
compris entre 10 et 20% par an. Cependant la durée de vie des membranes en
électrodialyse est très élevée, compte tenu de leur bonne stabilité chimique et
mécanique.
I.1.4. Démarrage de la station
Avant le démarrage d’une station de dessalement par osmose inverse il faut faire
un teste de contrôle des paramètres chimiques de l’eau avant l’entre au bloc d’osmose.
Ces condition chimique sont imposes par le constricteur de membrane pour éviter les
problèmes des colmatages. Alors que le démarrage d’une station d’électrodialyse est
direct.
I.2. Comparaison entre les deux procédés économiquement
I.2.1. Energie électrique
Du point de vue consommation d’énergie électrique ; l’osmose inverse est plus
économique que l’électrodialyse réversible puisqu’il consomme moins d’énergie. Quant
aux taux de conversion, il est plus élevé pour l’électrodialyse que pour l’osmose inverse.
Tableau 22 : Consommation en énergie électrique et taux de conversion
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Dimensionnement d’une station de dessalement
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Dimensionnement d’une station de dessalement
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Dimensionnement d’une station de dessalement
CONCLUSION
C e projet représente une étude qui porte sur l’amélioration de qualité de l’eau à
Belkhir-Menzel Lahbib appartenant respectivement aux gouvernorats de Gafsa
et Gabès, ceci en étudiant la possibilité d’installer une unité de dessalement soit
par osmose inverse, soit par électrodialyse réversible tout en se basant sur le
dessalement des eaux saumâtres locales extraites à partir du forage Ouled Mansour à
une salinité de 2.5 g/l afin de permettre la distribution d’une eau à une salinité de 1.5 g/l
au maximum.
La solution utilisant l’osmose inverse consiste en la mise en œuvre d’une station de
dessalement des eaux saumâtres de capacité 700 m3/j d’eau dessalée. Cette station
comporte une seule ligne contenant deux étages hydrauliques avec un taux de
conversion de 75℅. La salinité de l’eau osmosée est de 0.2 g/l.
Selon l’analyse économique relative à cette solution le coût estimatif de cette
station s’élève à environ 1.14 millions de dinars tunisiens et le coût marginal de long
terme pour la production de l’eau à une salinité de 1.5 g/l (CMLT) s’élève à 0.591
DT/m3et ce, pour un taux d’actualisation de 10℅.
Concernant la solution utilisant l’électrodialyse, elle consiste à la mise en œuvre
d’une station de capacité en eau déminéralisée de 1600 m3/j à une salinité de 1.5 g/l.
Cette station comporte deux lignes ayant chacune une capacité unitaire de 800 m3/j
avec un taux de conversion de 85℅ .
Selon l’analyse économique relative à cette solution le coût estimatif de cette
station s’élève à environ 1.156 millions de dinars tunisiens et le coût marginal de long
terme pour la production de l’eau à une salinité de 1.5 g/l (CMLT) s’élève à 0.616
DT/m3et ce, pour un taux d’actualisation de 10℅.
Les deux solutions requièrent pratiquement le même investissement mais la
solution de l’osmose inverse est légèrement plus économique avec un écart de 0.025
DT/m3, et portant nous proposons de retenir la solution basée sur le dessalement par
électrodialyse et ce, pour les raisons suivantes :
Le site isolé de la station de dessalement nécessite la considération d’une
technique la plus simple possible telle que l’électrodialyse réversible, aussi ceci n’exige
pas la présence d’un personnel hautement qualifié.
La solution utilisant l’électrodialyse ne présente à priori aucun prétraitement
chimique, les membranes ont une durée de vie assez longue.
La structure de la demande induisant un grand écart entre les périodes de forte
consommation d’eau et les périodes de consommation minimale et qui fait qu’en cas
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Dimensionnement d’une station de dessalement
d’utilisation de l’osmose inverse, les membranes devraient être conservées sur des
longues périodes. Ceci impliquerait un changement fréquent de la solution de
conservation (une fois tous les 15 jours) et une exploitation délicate.
Les infrastructures requises pour le mélange ne sont pas indispensables puisque
l’eau déminéralisée est produite directement à une salinité de 1.5 g/l qui est celle de la
distribution.
Les membranes utilisées en EDR ne sont pas sensibles aux oxydants et ne
présentent pas de problèmes de colmatage grâce à la réversibilité de l’électrodialyse.
La possibilité de rajouter des étages hydrauliques et électriques en cas de
l’augmentation de la salinité de la nappe.
Une tolérance à des températures plus élevées que celles dans le cas d’osmose
inverse, allant jusqu’à 46°C.
Il permet un meilleur taux de conversion d’où il minimise le taux de rejet et par
conséquent il contribue à la préservation de l’environnement.
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Dimensionnement d’une station de dessalement
Bibliographie
[1] : L’eau pour les hommes, l’eau pour la vie. Rapport mondial sur la mise en valeur des
ressources en eau. Unesco 2003.
[3] : Ifen. Données de l’environnement n° 90. De l’eau à tous prix. Janvier février 2004
[7] : Zaara. (2002) – Les techniques de dessalement des eaux. Conférence (Tunis,
SONEDE).
[8] : R.Mujeriego. la reutilizacion, la regulacion n°72-2005.
[9] : Le magazine de la chronique scientifique n°4juillet-out2005.le dessalement de l’eau
de mer page1.
[10] : MEDRC-2004
[11] : Technique de l’ingénieur
[12] : Maurel.A, Edition 2006.Dessalement de l’eau de mer et des eaux saumâtres. P245-
275.
[13] : Zaara ,Leparc,Maurel et Fethi. 2005, Dessalement de l’eau de me et des eaux
saumatres par les membranes d’osmose inverse.Conférence(Tunis, SONEDE, INRST).
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50