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MANUEL SIMPLIFIE DES PROCEDURES DE

CERTIFICATION PHYTOSANITAIRE DU BOIS A


L’EXPORTATION

INTRODUCTION

Le Cameroun exporte le bois en grume ou débité. Ce bois peut être d’origine


camerounaise, République centrafricaine et congolaise. La diversité de forme du
bois, d’origine et de destination rend les procédures de certification peu complexe. Il
est important d’élaborer un guide des procédures de certification phytosanitaire afin
de simplifier leur compréhension et leur utilisation.

Le guide de procédure de certification phytosanitaire du bois est un outil mis à la


disposition des agents phytosanitaires exerçant dans la chaine de certification du bois
et aux opérateurs économiques de la filière bois. Il fournit des orientations claires et
concises sur les étapes de certification du bois à l’export et au transit.

Le présent document s’inscrit dans l’harmonisation de procédures d’inspection


phytosanitaire et est basé sur les évolutions scientifiques, technologiques,
règlementaires et aussi les fondements de la Convention Internationale pour la
Protection des Végétaux (CIPV).

Il a été élaboré de manière participative dans un cadre concerté regroupant les


responsables de l’ONPV ceux ayant une expérience avérée dans la certification
phytosanitaire et les opérateurs économiques. Il sera mis à jour au fur et à mesure
avec des évolutions scientifiques, technologiques et réglementaires tant sur le plan
national qu’international.

Ce guide comporte deux parties, une partie sur les procédures de certification à
l’exportation et une autre sur les procédures de certification du bois en transit.
1- LA PROCÉDURE D’INSPECTION PHYTOSANITAIRE DU BOIS A
L’EXPORTATION
L’exportation du bois en grumes et du bois débité est soumise à des mesures
phytosanitaires dont l’objectif est de répondre aux exigences réglementaires du
Cameroun et des pays destinataires. La procédure de certification qui en découle
comporte quatre (04) phases :

 Demande d’inspection;
 Analyse du dossier (contrôle documentaire);
 L’inspection phytosanitaire et supervision des différentes activités ;
 La délivrance du certificat phytosanitaire.

1.1 La demande d’inspection

L’inspection phytosanitaire à l’exportation du bois s’effectue soit sur le site de


production du bois, soit sur les plateformes maritimes.

Sur le site de production du bois (Industries, les parcs etc...); l’opérateur


qui envisage exporter le bois, doit introduire une demande d’inspection
phytosanitaire auprès des services déconcentrés du Ministère en charge de
l’agriculture de sa localité

Sur les plateformes maritimes, l’opérateur introduit sa demande au sein des


services phytosanitaires du port de sortie.

La demande d’inspection introduite par l’opérateur ou son mandataire doit être


timbrée et avoir les informations suivantes :
 L’objet de la demande ;
 L’adresse complète de l’exportateur du bois ;
 Le pays destinataire de la marchandise ;
 L’identification de l’espèce ;
 La quantité du bois à exporter.

Elle est accompagnée des pièces jointes suivantes :


 Les bulletins de spécification
 Le colisage forêt (bois)
 Bordereau de chargement
 Autorisation
 Les permis d’importation des pays de destination le cas échéant
 Etc…
En fonction du niveau de création du bien, l’opérateur qui envisage exporter le bois,
doit introduire une demande d’inspection phytosanitaire auprès des services
déconcentrés du Ministère en charge de l’agriculture de sa localité. Cette demande
doit faire ressortir les points ci-après :

1.2 Analyse du dossier (contrôle documentaire)

Il s’agit de vérifier l’existence et la conformité des documents devant accompagner la


marchandise aux dispositions prévues par la réglementation en vigueur. Il est
question de vérifier que:
 Les documents requis sont complets, précis et valides (Les bulletins de
spécification du bois, le colisage forêt, les autorisations spéciales etc..) ;
 L’information est complète ;
 Le nom scientifique ou nom commun de l’espèce est mentionné ;
 L’origine du produit est correct ;
 La taille de l'envoi est cohérente d’un document à l’autre ;
 La destination de l’envoi est indiquée.

Deux (02) cas de figure peuvent se présenter :


a) Les documents sont non conformes, un complément d’informations est
demandé ;
b) Les documents sont conformes. Le contrôleur/inspecteur procède au contrôle
d’identité.

1.3 Inspection phytosanitaire

Cette phase est divisée en 3 étapes


 L’inspection phytosanitaire proprement dit
 Supervision du traitement
 Empotage

a) Inspection phytosanitaire proprement dit


Elle consiste à faire le contrôle d’identité, le contrôle d’intégrité et le prélèvement
d’échantillon pour analyse si nécessaire. Il s’agit donc de :
 Vérifier que le type du bois correspond à celui mentionné sur les dossiers ;
 Vérifier le volume ou le poids du bois conformément aux informations dans
les documents ;
 Vérifier la conformité des quantités déclarées (sur la base d’une estimation) ;
 Vérifier l’état phytosanitaire de la cargaison;
 Vérifier que les exigences applicables aux matériaux d’emballage en bois sont
respectées s’il y a lieu ;
 Prélèvement d’échantillon pour analyse s’il y a lieu
Cette procédure doit être soldée par un procès-verbal d’inspection
phytosanitaire qui définit le type de traitement à réaliser.

b) Traitement phytosanitaire du bois


Après l’inspection phytosanitaire , le type de traitement, le produit phytosanitaire et
la dose à utiliser est prescrit dans la PV d’inspection phytosanitaire.

c) Empotage du bois

La mise en conteneurs du bois en grume ou débités est supervisée par plusieurs


administrations techniques :
Il consiste à :
 Vérifier la présence éventuelle produits prohibés ou non déclarés dans l’envoi ;
 Vérifier que les exigences applicables à la terre ;
 Vérifier le nombre de conteneurs ;
 Sceller le conteneur et relever le numéro du plomb ;
 Produire le PV d’empotage conjointement avec d’autres administrations.

1.4 Délivrance du certificat phytosanitaire.


Elle consiste sur la base d’une étude des documents produits préalablement par les
services phytosanitaires notamment :
- Procès-verbal d’inspection phytosanitaire ;
- Attestations de traitement phytosanitaire ;
- Rapport d’empotage ;
- Procès-verbaux de tronçonnage ;
- Bulletins d’analyses ;
- Etc…
2. PROCEDURE DE CERTIFICATION DU BOIS EN TRANSIT

Cette procédure concerne le bois d’origine autre que le Cameroun. Elle se déroule en
quatre étapes :

 Demande d’inspection phytosanitaire;


 Analyse du dossier (contrôle documentaire);
 Inspection phytosanitaire ;
 Délivrance du certificat phytosanitaire de réexportation.

2.1 Demande d’inspection phytosanitaire en transit ;

La demande d’inspection introduite par l’opérateur ou son mandataire doit être


timbrée et avoir les informations suivantes :
 L’objet de la demande ;
 L’adresse complète de l’exportateur du bois ;
 Le pays d’origine,
 Le pays destinataire de la marchandise ;
 L’identification de l’espèce ;
 La quantité du bois à exporter.

Elle est accompagnée des pièces jointes suivantes :


 Le certificat phytosanitaire ;
 PV d’inspection signé par le poste phytosanitaire d’entré au Cameroun
 Les bulletins de spécification
 Le colisage forêt (bois)
 Bordereau de chargement
 Autorisations
 Les permis d’importation des pays de destination le cas échéant
 Etc…

2.2 Contrôle documentaire

Il s’agit de vérifier l’existence et la conformité des documents devant accompagner la


marchandise aux dispositions prévues par la réglementation en vigueur. Il est
question de vérifier que:
 Les documents requis sont complets, précis et valides (Les bulletins de
spécification du bois, le colisage forêt, les autorisations spéciales etc..) ;
 L’information est complète ;
 Le certificat phytosanitaire du pays d’origine et le PV d’inspection à la frontière
 Le nom scientifique ou nom commun de l’espèce est mentionné ;
 L’origine du produit est correct ;
 La taille de l'envoi est cohérente d’un document à l’autre ;
 La destination de l’envoi est indiquée.

Au cas où les documents sont non conformes, un complément d’informations est


demandé ;

2.3 Inspection phytosanitaire

Deux cas de figure se présentent :


- Le bois est en vrac et exposé aux intempéries, il suit les mêmes procédures que
le bois Cameroun.
- Le bois est conteneurisé, l’inspection consiste simplement à vérifier l’intégrité
du plomb.

2.4 Certification phytosanitaire

Dans le cas où le bois est conteneurisé, deux cas de figures sont possible
- Si le plomb est en bonne état et conforme aux données documentaire alors le
certificat de réexportation est délivré au profit de l’exportateur.
- Si le plomb est endommagé, la cargaison fait l’objet d’une inspection complète
avant la délivrance d’un certificat phytosanitaire.

3. FACILITATION DE LA CERTIFICATION AU POINT DE SORTIE

3.1 Une demande de certification

Deux types de demandes sont établies pour faciliter la certification


phytosanitaire

Une demande de certification


Cette demande est faite lorsque les dossiers dont les préalables ont été délivrés par les
agents phytosanitaires existent, seule l’analyse documentaire sans pour autant exiger
une inspection physique est réalisée. La vérification du plomb est importante.

Une demande d’inspection pour certification


Ce cas concerne les cargaisons dont les préalables ont été délivrés en dehors des
points officiels de certification. Ce dossier selon l’appréciation de l’agent assermenté
peut faire l’objet d’une inspection avant délivrance phytosanitaire

3.2 Les facteurs que peuvent concourir au changement du statut


phytosanitaire,
Lieu de stockage
La cargaison est stocké dans un environnement ne pouvant pas favoriser une ré-
infestation, dans ce cas le certificat phytosanitaire couvrant cette marchandise est
valide jusqu’à la rupture du plomb et l’ouverture du conteneur ;
La cargaison traitée est stocké à l’’air libre, la validité du certificat correspond à la
rémanence du produit.

Le niveau de transformation de la marchandise


Le niveau de transformation du bois peut réduire considérablement le niveau de
risque phytosanitaire associé à tel point que celui-ci présente un risque très faible de
contamination ou de dissémination des pathogène ,

La rémanence du produit phytosanitaire utilisé lors du traitement


La rémanence est définie comme étant la durée de la protection d’un produit
phytosanitaire homologué sur une cargaison. Elle varie d’un produit à l’autre.

3.3 Actualisation de la date de signature


Plusieurs opérations font face lors des reprises documentaires au refus d’actualisation
de leur certificat phytosanitaire conformément à l’embarquement.

Si une cargaison traitée est mis dans un conteneur ne présente pas plus de risque de
ré infestation, il est aussi certain que la date l’actualisation de la date signature n’ait
aucun impact sur la qualité ou le statut phytosanitaire de la cargaison

3.4 Les navires

Avant débarquement, les navires font l’objet d’inspection aux fins de s’assurer que ce
moyen de transport ne constitue pas un risque de contamination. La procédure
d’inspection des navires se solde par un livrable, le procès-verbal d’inspection
phytosanitaire du moyen de transport avant débarquement. Un livrable intermédiaire
peut être délivré : L’Attestation de traitement phytosanitaire du moyen de transport.

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