Novembre 2008 - N° 8
N OS C ONFRÈRES D ÉFUNTS
Maria Joseph Hubertus Johannes Gerardus Keulers est né le 15 février 1931 à Beek
(Limburg). Il a rejoint les montfortains en 1952 à D’Hoppe (Belgique), où il fit ses
premiers vœux le 8 septembre 1953. Il fit sa profession perpétuelle le 8 septembre 1958 et
six mois après il fut ordonné prêtre par Mgr Mutsaerts.
Jos suivit, après son ordination, une année pastorale à Maastricht tout en vivant à
Schimmert. Ensuite, il devint vicaire à Winterslag en Belgique. En 1961, la province des
Pays-Bas le demanda pour les Œuvres Montfortaines, et il se rendit alors à Berg & Dal.
De 1977 à 1985, il en fut le responsable. En 1985, il retourna dans sa région natale et
devint curé de la paroisse St Gerlach à Valkenburg-Houthem. En 1992, il devint
également responsable de la paroisse de St Joseph à Broekhem. En 2005, alors que sa
santé faiblissait, il partit pour la résidence de Vroenhof.
La vie de Jos Keuler peut être divisée en trois longues périodes : ses années d’études,
les Œuvres Montfortaines à Berg & Dal, et le travail paroissial à Houthem et Broekhem.
A Schimmert et à Oirschot, Jos fut un étudiant studieux. Grâce à ses efforts dans
les études, il obtint de bonnes notes. Il étudiait avec plaisir et aimait participer aux
discussions et aux débats. Il était particulièrement intéressé par la spiritualité
montfortaine. Plus tard, ilcontinua à étudier. En 1976, il se rendit à Schimmert pour une
année sabbatique et fréquenta l’université à l’UTP de Heerlen, spécialement l’exégèse.
A Berg & Dal, Jos devint rapidement responsable de l’organisation technique des
pèlerinages à Lourdes. Il se révéla un bon organisateur. Si Jos arrangeait quelque chose,
vous pouviez être sûr que c’était bien. Pendant les pèlerinages, il mettait une atmosphère
de collaboration avec ses confrères comme avec les autres coopérateurs. Vers 1970,
il prit l’initiative d’organiser des pèlerinages en Terre-Sainte. Il trouva vite des confrères
enthousiastes pour cette œuvre. Pendant les mois d’hiver, il voyageait à travers le pays
pour faire de la « propagande ». Personnellement, il fut un excellent agent de voyage et
Le 5 août, à 12h10, à l’hôpital d’Auray, s’en est allé vers le Seigneur, dans la
sérénité dans laquelle il avait toujours vécu, le Frère Lucien.
Lucien, Louis Marie, Fourché naquit à Loyat, dans le Morbihan, le 6 Juin 1928.
Il fut baptisé le lendemain et confirmé le 15 mai 1941, à Loyat même. Fréquentant l’école
de son village, il dut parfois s’y absenter, pour raison de santé. Monsieur l’Abbé Rusquet,
son cousin, y suppléait en lui donnant à la maison même, des leçons d’écriture et de calcul.
Jusqu’à l’âge de 34 ans, Lucien travailla à la ferme de ses parents mais un appel
intérieur l’appelait à une autre forme de vie. Il lui fallut expérimenter l’épreuve de
l’attente à voir se réaliser son projet de vie. Mais, en 1962, entrant à la Chartreuse, il fut
engagé comme jardinier. Sa chance fut alors d’y trouver les Frères Adrien et Luc.
Hommes de grande expérience de vie spirituelle, ils surent, selon leur grâce propre, lui
laisser entrevoir l’horizon de la vie religieuse. Le Frère Luc, en particulier, ne se privait
pas de lui exprimer sa joie de s’être donné lui même à Dieu pour toujours, comme Frère
montfortain. En 1963, Lucien fut envoyé au service de la ferme. En 1976, il faisait sa
demande d’entrer au noviciat. Il se rendit à Saint Laurent-sur-Sèvre, haut lieu symbolique
pour la famille montfortaine, à Chézelles (diocèse de Tours), à la Gardiolle (diocèse de
Nîmes) et en 1978, on vit réapparaître le Frère Lucien à la Chartreuse.
Pour y célébrer sa première profession le 8 décembre 1978 et le 20 juin 1982 sa
profession perpétuelle, Lucien devient frère mais s’il avait appris à cultiver son âme,
il n’avait pas pour autant oublié son travail de jardinier qu’il assumait avec amour. « Vous
auriez vu comme c’était bien fait …. Et combien c’était propre » vous diront aujourd’hui
ceux qui alors l’ont connu. N’est pas jardinier qui veut !
En l’année 1984, il lui fut demandé de ménager ses forces physiques mais à cause
de l’intérêt qu’il avait mis à son ouvrage, il fit tout, pour que même en son absence, cette
préoccupation se maintienne. Il confia alors à Gérard, l’un des ouvriers, toujours en
service, ce qui suit : « ouvre un cahier » et Lucien alors de lui tracer pour tous les jours de
l’année, ce qui était à semer, à planter, à arracher. Précieux est ce cahier pour avoir été
conservé jusqu’à ce jour. !
Vous connaissez la revue : « Le Règne de Jésus par Marie » ? Il s’en était fait un
grand diffuseur. Il connaissait son monde et avec la simplicité qui le qualifiait, il savait
avec intelligence proposer aux uns et aux autres des abonnements ou des réabonnements
et ceci, en leur rendant visite. Aussi, quand les mois derniers certains avaient jugé
imprudente sa conduite automobile, sa première réaction fut : « mais comment vais-je
faire alors pour mon travail auprès des lecteurs et lectrices du Règne » ?
Quand on a mis tout son cœur, quand on n’a pas ménagé ses forces physiques,
durant des années, il arrive un moment où le corps n’a plus la même vitalité, il faut se
libérer des gros travaux pour se garder pour les plus petits …et donner plus de temps à la
Notre confrère, le Père Alexander Hoff, est décédé le vendredi 26 septembre 2008
dans la maison de retraite „Mutter Rosa“ à Trèves.
Le Père Alexander Hoff est né le 24 septembre 1921 à Monschau / Eifel, aîné
d’une famille de neuf enfants. Son père était imprimeur. Après l’école primaire, en avril
1936, il entra chez les Frères Franciscains / Waldbreitbach. Il y fut aspirant, puis
postulant et ensuite novice. Il resta chez les Frères jusqu’au mois d’août 1941 et y apprit
le métier de boulanger.
En 1941, il fut appelé pour le service du travail et quelques mois plus tard au
service militaire sur le front de l’Est. Au cours de la rentrée par la Silésie et la
Tchécoslovaquie, vers la fin de la guerre, il tomba d’abord en captivité américaine et fut
ensuite livré aux Russes. Durant dix longues années il resta en captivité, souffrant de la
faim, soumis aux travaux forcés et à beaucoup de problèmes. Il fut d’abord contraint au
travail en forêt en Biélorussie et ensuite, en 1947, il fut envoyé plus à l’est, en Sibérie de
l’ouest pour des travaux de construction et de puits. Sa formulation que le fascisme et le
communisme ont la même base athéiste fut à la base de sa condamnation à 25 ans de
travaux forcés.
Il a pu surmonter ce dur destin uniquement par sa foi profonde en la puissance de
Dieu et par les intercessions de la mère de Dieu. S’ensuivit pour lui un service épuisant lors
de la reconstruction de Stalingrad. Ses compagnons ont rapporté des discussions sur la foi
qui donnaient de la force et de l’encouragement. Lors de sa visite à Moscou en automne
1955, Konrad Adenauer insista sur la libération de tous les prisonniers de guerre allemands.
C’est ainsi que, en décembre 1955, Alexander Hoff put rentrer dans son pays natal.
Les expériences nombreuses et douloureuses de ces dures années l’ont influencé et
motivé à devenir missionnaire. Il entra donc à l’école de Rheydt, école des Montfortains
qui accueille ceux qui ont reçu une vocation tardive. Il fut préparé au noviciat à Meesen /
Pays-Bas, où il prononça les premiers voeux dans la congrégation des Missionnaires
Montfortains en 1958.
Alexander Hoff a étudié la philosophie et la théologie avec des confrères
hollandais, belges et allemands à l’école supérieure de la congrégation à Oirschot. Le 8
mars 1964, son désir de devenir prêtre se réalisa. A l’âge de 43 ans il commença son
travail comme prêtre, d’abord à Marienheide et Waldbröl. Il savait extraordinairement
bien communiquer le message de la foi aux soldats. Cependant, à la fin de l’année 1965,
il fut appelé à l’œuvre des missions des Montfortains à Salzbourg. Dès lors il travailla
dans l’aire germanophone, qui s’étend du Sud-Tyrol jusqu’à l’Allemagne du Nord.
Pendant les premières années, ses sermons étaient remplis d’expériences et d’exemples
des années de guerre et de captivité.
FILLES DE LA SAGESSE
Juillet 2008 âge Profession
25 Sr Lorette Chamberland Brentwood, NY 91 71
Marie Olivier (États-Unis)
27 Sr Ignatia van Jezus Wijchen 86 65
(Henrica, Catharina, Wilhelmina Tervoort) (Hollande)
28 Sr Louise Thérèse de l’Incarnation Ottawa 86 65
(Louise Léger) (Canada)
Août 2008
8 Sr Guy du Sacré-Coeur Montréal 84 64
(Lucie Normandeau) (Canada)
8 Sr Lucia Maria van Montfort Wijchen 81 51
(Elise Saxtorff Nielsen) (Hollande)
9 Sr Solange de Jésus Tournai 88 69
(Rachelle Pietquin) (Belgique)
9 Sr Dominique des Anges La Chartreuse 94 67
(Thérèse Robin) (France)
21 Sr Yvonis-Marie La Chartreuse 96 76
(Augustine Le Vern) (France)
27 Sr Elisa María de los Angeles Bogotá 69 48
(Ana Virginia Pardo Pardo) (Colombie)
28 Sr Agnès-Marie du Sacré-Cœur La Chartreuse 83 60
(Marie-Rose Monnier) (France)
29 Sr Bede of Our Lady Romsey 79 47
(Edith Hudson) (GB/I)
31 Sr Marie-Jeanne de Saint Joseph St Laurent 90 69
(Madeleine Lescop) (France)
Septembre 2008
7 Sr Marie Dolores of the Cross Winnipeg 78 58
(Dolores Schroeder) (Canada)
14 Sr Helena de Montfort Bogotá 98 64
(María Luisa Pedraza) (Colombie)
26 Sr Anne de l’Enfant Jésus St Laurent 90 61
(Anne-Marie Demange) (France)