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Pr. LAALAOUI. A
1
I- Définition de la digestion
II- Digestion dans la cavité buccale
- Activité chimique
- Activité mécanique
III- Digestion gastrique
- Activité chimique
- Activité mécanique
IV- Digestion intestinale
- Activité chimique
- Activité mécanique
V- Absorption intestinale des nutriments
- Absorption des nutriments énergétiques
(Glucides, Protéines et Lipides).
- Absorption des nutriments non énergétiques
(Eau, Vitamines, Sels minéraux et Acides nucléiques).
E2
I- Définition de la digestion
C’est un ensemble d’actes mécanique et chimique,
assurés par l’appareil digestif. Ces actes permettent de
transformer les aliments (forme complexe: Glycogène,
Triglycérides et Protéines) en nutriments (forme simple:
Oses, Acide Gras et Acides Aminés).
Ces transformations sont suivies par:
- L’absorption: transport des nutriments vers la
circulation sanguine ou lymphatique.
- La défécation: élimination des résidus non
digestibles.
3
Qu’est-ce que un aliment et un nutriment ?
4
Processus physiologiques par lesquels notre
organisme acquiert et utilise les aliments
Digestion Nutriments
Absorption
Aliments
Circulation
Respiration
Poumon
Excrétion Rein
Synthèse
Déchets
Déchets CO2 O2
métaboliques
Oxydation Métabolisme
Organes
cellulaire
CHALEUR ENERGIE
5
PHYSIOLOGIE DE LA DIGESTION
Sécrétion
Salivaire
Bouche
Sécrétion
Gastrique
Sécrétions :
- Intestinale:
Estomac - Pancréatique
- Biliaire
Intestin
grêle
Gros
Foie intestin
Reins 6
L’anatomie et les fonctions du tube digestif
Légendes
M: Motilité Cavité orale et œsophage
S: Sécrétions M: Mastication, Déglutition
D: Digestion S: Salive (lipase)
A: Absorption D: Sucre et graisse (partielle)
A: Aucune
Cavité orale
Estomac
M: Mélange et propulsion (péristaltisme)
S: HCl, Pepsinogène, Lipase, Mucus,
Hormones (Gastrine, Histamine).
D: Protéines, Graisse (partielle)
Œsophage A: substances liposolubles (aspirine,
alcool)
Intestin Grêle
Foie M: Mélange et Propulsion (Segmentation,
péristaltisme)
Estomac S: Enzymes et HCO3- Pancréatiques, Bile
(foie), Mucus, Hormones (Sécrétine,
CCK, GIP…..).
D: Sucres, Protéines, Graisse, Acides
Pancréas nucléiques.
A: Acides aminés, Di et Tripeptides,
Glucose, Fructose, Acides gras, Ions,
Intestin grêle Minéraux et Vitamines.
Gros intestin
Gros Intestin
Rectum M: Mélange (Segmentation) et propulsion
(Mouvement de masse)
S: Mucus.
D: Aucune sauf par les Bactéries
A: Ions, Eau, Vitamines. 7
Les organes du tube digestif se divisent en deux grands
groupes:
8
Temps de transite des
aliments dans le tube
digestif.
Œsophage
10s
Très variable de 10s à
120h. Estomac
1 à 6 heures
Intestin grêle
7à9h Gros
intestin
25 à 30 h
Rectum
30 à 120h
9
Les activités du tube digestif: Nourriture
Quantité absorbée
Rendement digestif= X 100
Quantité éliminée
Pour un meilleur rendement, le système digestif dispose de
3 types d’adaptations:
1- Les adaptations mécaniques: englobe les activités
mécaniques: mastication, déglutition, broyage, péristaltisme…..
2- Les adaptations morphologiques:
- L’estomac: en plus de son principal rôle de broyage, c’est un
lieu de stockage.
- Les plissements de l’intestin grêle, 3 niveaux superposés:
Augmente - Les valvules conniventes
la surface - Les villosités Pour la même distance
d’absorption
- Les microvillosités Surface rectiligne < surface plissée
(bordure en brosse) 3ème 2ème
(voir histologie de l’intestin grêle) 1er
Entérocyte
3- Les adaptations chimiques:
Enzymes, lysozymes, hormones, mucus et ions (H+, HCO-3). 11
De l’œsophage au canal anal, les
parois des organes digestifs sont HISTOLOGIE DE TUBE DIGESTIF
formées de 4 couches, de la
lumière vers l’extérieur on
distingue: Séreuse
1- La muqueuse: assure 3 rôles: Musculeuse
►La Sécrétion: enzymes,
Sous-
hormones, mucus et ions.
Muqueuse
► L’Absorption.
► La Protection: contre des Muqueuse
agents pathogènes grâce à ses
follicules lymphatiques.
La muqueuse comporte des
couches musculaires Longitudinale
et Circulaire: muscularis mucosae.
Lumière
2- La sous-muqueuse:
renferme les vaisseaux sanguin et
lymphatique et les neurofibres.
3- La musculeuse: en partie
striée: (pharynx, 1/3 sup. de
l’œsophage et le sphincter anal) et Plexus de Meissner
en majorité lisse, répartie en 3
couches: Plexus d’Auerbach
► Couche Longitudinale Externe
► Couche Circulaire Interne
►Couche Oblique au niveau de
l’estomac. 4- La séreuse: assure la protection. 12
Innervation du tube
Le tube digestif possède deux types d’innervation: digestif
1- L’innervation extrinsèque: composée de système nerveux
végétatif: ► S.N. sympathique (orthosympathique): qui inhibe en général
l’activité digestive
► S.N. parasympathique: qui stimule en général la sécrétion et
la motricité digestive.
2- L’innervation intrinsèque: composée d’amas de neurones
qui communiquent entre eux et avec le système extrinsèque. Ces amas
de neurones sont organisés en 3 plexus nerveux au niveau de la paroi:
Le Plexus sous-muqueux ou de Meissner: localisé au
niveau de la sous-muqueuse, il régit l’activité des glandes et des muscles
de la muqueuse.
Le Plexus myentérique ou d’Auerbach: principal réseau
nerveux localisé entre les couches musculaires longitudinale et
circulaire, il régit la motricité: le péristaltisme et la segmentation.
Le Plexus sous-séreux: plus petit, localisé au niveau de la
séreuse.
L’existence de ces deux innervations implique l’existence de deux
types de réflexe: les réflexes locaux et les réflexes intercentraux ou
longs.
13
Coupe transversale du tube digestif montrant les couches
de la paroi digestive et les plexus intrinsèques
Plexus intrinsèques:
Innervation Plexus
extrinsèque sous-séreux
Vaisseaux sanguins,
Lumière Sous- lymphatiques
muqueuse et Plexus
Glande de la
Sous-muqueuse sous-muqueux
Musculeuse:
Follicule lymphatique Couche Plexus
Musculaire Myentérique
Villosité Circulaire
(intestin grêle) Couche Plexus
Musculaire sous-séreux
longitudinale
Séreuse
14
II-Digestion dans la cavité buccale
La bouche est le premier organe du tube digestif qui assure 4
fonctions:
1- Fonction d’ingestion des aliments: voie d’accès
normale vers le tube digestif.
2- Fonction sensorielle: 2 types de récepteurs:
- Récepteurs gustatifs: Bourgeons de goût au niveau de la langue.
- Récepteurs thermiques: disséminés dans la muqueuse buccale.
4- Fonction chimique:
- La sécrétion salivaire produite par des:
. Glandes salivaires internes mineures
. Glandes salivaires externes majeures
15
La Fonction Sensorielle de la bouche
1- Les Récepteurs Gustatifs
Ils sont localisés au niveau de la langue et permettent de
déterminer le goût qui est basé sur les 4 saveurs fondamentales.
Les récepteurs de ces saveurs ont une répartition variable au
niveau de la langue:
Détermination du goût
Relai synaptique au
Relai synaptique au niveau niveau de Thalamus
de noyau du tractus solitaire (noyau
(tronc cérébral) ventro-médial postérieur)
A partir des
bourgeons du goût A partir du noyau du
l’information sensitive tractus solitaire,
est transmise certains neurones
par les nerfs facial, stimulent directement
glosso-pharyngien et les noyaux salivaires.
vagal.
Sécrétion salivaire
17
La fonction chimique de la bouche
Elle est représentée par la
sécrétion salivaire qui est
assurée par des glandes
salivaires majeures
externes et des glandes
salivaires mineures internes
(disséminées dans la
muqueuse orale).
La majorité de la salive est
produite par trois paires de
glandes salivaires majeures
externes:
Les Glandes Parotides
Les Glandes Submandibulaires
(ou Sous-Maxillaire)
Les Glandes
Sublinguales 18
Volume et composition de la salive
Volume:
1 à 1,5 litres/jour, variable entre les sujets et en fonction des états
d’un même sujet.
Composition:
- L’eau: en grande partie, de 97 à 99%,
- Des ions: Sodium, Potassium, Chlorure, Bicarbonate,
- Des substances organiques:
- Enzymes: la Ptyaline (amylase) et la Lipase linguale,
- Mucus: rôles lubrifiant et de protection
- Des anticorps IgA, des Lysozymes et des défensines qui
assurent la protection contre les bactéries pathogènes, cela explique en
partie pourquoi la bouche reste sainte bien qu’elle est riche en
microorganismes parfois pathogènes.
19
CONTRÔLE DE LA SECRETION SALIVAIRE
Légendes
NSS: Noyau salivaire supérieur Information motrice
NS I: Noyau salivaire inférieur transmise par les voies
N FS: nerf des fibres sensitives Parasympathiques et
Gg: Ganglion Sympathiques
axones
axones
Parasympathiques
Parasympathiques
Information sensitive
Centre
transmise par les nerfs Sympathique
Trijumeaux, facial, glosso- médullaire
pharyngien et vagal.
Pendant le sommeil
Salive stimulée
21
RÖLES DE LA SALIVE
1- Dégradation partielle des glucides et des lipides.
2- Humidification du bol alimentaire (facilite la déglutition)
3- Bactéricide (protection contre les microorganismes).
4- Solubilisation des constituants alimentaires pour qu’ils
puissent être goûtés (stimulation des bourgeons de goût).
5- Favorise l’élocution.
REMARQUES
i- La Xérostomie: la diminution ou l’absence de la sécrétion
salivaire. Peut être due à une absence congénitale des glandes salivaires.
ii- Contrairement à la plus part des organes du tube digestif, les
systèmes Parasympathique et Sympathique stimulent la sécrétion
salivaire. Mais il existe un degré d'antagonisme au niveau de l’effet sur
les muscles lisses des parois des artères irrigant les glandes salivaires.
iii- Une Forte Émotion a un effet inhibiteur sur la sécrétion
salivaire.
iv- L’Aldostérone (hormone de cortex surrénal): effet inhibiteur
v- Les Stimulus Inertes (sans goût) déclenche la salivation.22
La fonction mécanique de la bouche
Cette fonction est représentée par la mastication
Définition:
1er acte mécanique de la digestion: c’est un ensemble de
mouvements mi-volontaires de la mâchoire, de la langue, et des joues. Au
cours de ces mouvements, les dents déchirent et broient la nourriture
pour former des morceaux plus petits qui sont associés à la salive:
formation de bol alimentaire.
24
3ème théorie: La mastication est un acte mivolantaire:
L'activité rythmique de la mastication prend directement naissance au
niveau du bulbe rachidien, et ces rythmes bulbaires sont placés sous le
contrôle des structures corticales.
Cette théorie permet d'expliquer pourquoi il est possible d'obtenir
des mouvements rythmiques de mastication:
- Chez l'animal décérébré après des stimulation appropriées de la
cavité buccale,
- Chez l'animal normal après stimulation du cortex moteur.
25
Chez un lapin décérébré, on porte une stimulation au niveau de la
bouche en introduisant des aliments dans la cavité buccale.
Résultats:
1- Déclenchement de la mastication: mastication réflexe
2- La masse alimentaire ne forme pas de bol alimentaire
3- L’animal continu à mastiquer même s’il n’y a plus d’aliments
dans la bouche.
Déductions:
1- La mastication est un réflexe sous contrôle des centres
nerveux bulbaires.
26
La Déglutition
Dans condition normale: Contrôle Nerveux Parasympathique
Définition: La déglutition est l’ensemble des mouvements qui font passer
le bol alimentaire de la bouche à l’estomac à travers l’œsophage.
Anatomie
Vers la bouche Chez l’Homme
Sphincter
œsophagien Bulbe Rachidien
Mécano et Fibres
Supérieur
(SOS).M.strié chimio-récepteurs Sensitives
Centre Nerveux de la
1/3 Sup. t1 Déglutition
Muscle
strié
Noyau Dorsal de Vague
Corps de
l’œsophage Fibres Motrices
1er Relais Parasympathiques
2/3 Inf.
t2 Synaptique
Muscle Sphincter: Épaississement de la
lisse. Relâchement couche musculaire circulaire qui
Sphincter (inhibition) constitue une région de séparation bien
œsophagien Système nerveux
individualisée ou règne une haute
Inférieur (SOI) pression en état de repos. Cette zone
intrinsèque
M.lisse règle le débit et s’oppose au reflux. 27
Vers l’estomac
La Déglutition
Contrôle Nerveux Sympathique
En général le système
sympathique
Chez l’Homme est activé dans des conditions
Sphincter Vers la bouche de stress
œsophagien
Mécano et chimio- Bulbe Rachidien
Supérieur
(SOS) récepteurs Centre Nerveux de la
1/3 Sup. t1 Déglutition
Muscle
Fibres Sensitives
strié
Moelle Épinière
Corps de
l’œsophage
Contraction
(Stimulation) Fibres Motrices
2/3 Inf. t2 Sympathiques
Muscle
lisse 1er Relais Synaptique extrinsèque:
Ganglion Sympathique
Sphincter
œsophagien
Inférieur (SOI)
2ème Relais Synaptique
Vers l’estomac intrinsèque 28
La Déglutition se déroule en trois temps:
Luette
Langue
Pharynx
Épiglotte Bol
S.O.S: Sphincter alimentaire
S.O.S
Œsophagien Fermé Glotte
Supérieur
Œsophage Trachée
1-Temps Buccal
Phase volontaire, la langue fait
basculer le bol vers le pharynx 29
Déroulement de La Déglutition
Fermeture
Luette des voies
nasales
Bol
alimentaire
Fermeture
Épiglotte de la trachée
artère
S.O.S
relâché
2- Temps Pharyngien
Phase involontaire, fermeture des voies respiratoires
( ) arrêt respiratoire:
Apnée inspiratoire légère 30
Déroulement de La Déglutition
Bol
alimentaire S.O.S
Fermé
3-Temps Œsophagien
Phase involontaire, Le bol déclenche des ondes
péristaltiques qui assurent sa progression le long de
l’œsophage.
31
Motricité de l’œsophage
On distingue deux régions:
- Le Corps de l’Œsophage: il présente 3 types d’ondes
péristaltiques.
- Les Sphincters: ils présentent 2 types d’activités motrices:
Phasique et tonique.
Au niveau du corps de l’œsophage:
1- Le Péristaltisme Primaire: il prend naissance au niveau du
sphincter œsophagien supérieur suite à une déglutition.
Son rôle: assure la progression du bol alimentaire, il nécessite
l’innervation extrinsèque.
Activité phasique
Variation
Utilité clinique de cet enregistrement: du temps
Déterminer: l’Existence, l’Efficacité (importance de la pression)
et la Longueur du sphincter. 33
Manométrie œsophagienne normale
Au moment de
la déglutition
Onde Péristaltique
Corps de primaire qui
L’oesophage parcoure le
corps de
l’œsophage
Sphincter
Œsophagien
Inférieur fermé
Relâchement Contraction du sphincter
œsophagien inférieur
Lors de la déglutition (flèche rouge), il apparait une onde
péristaltique qui se propage le long de corps l'œsophage. Lorsque cette
onde atteint le sphincter œsophagien inférieur, ce dernier se relâche puis se
contracte: on a une diminution suivie d’une augmentation de la pression.
34
Physiopathologie au niveau de l’œsophage
1- L’Œsophagite: Inflammation aigue ou chronique de
la muqueuse œsophagienne. On parle d’œsophagite Peptique,
s’elle est causée par des reflux gastriques acides. Cause:
dysfonctionnement du SOI.
2- Spasme Diffus de l’Œsophage: Contractions
locales répétitives qui gênent la progression des ondes
péristaltiques. Elles sont causées par un dysfonctionnement au
niveau des Plexus Myentériques.
3- Sclérodermie Œsophagienne: troubles du
muscle lisse au niveau de corps de l’œsophage associés à une
diminution de tonus au niveau du sphincter œsophagien inférieur
(S.O.I): risque de reflux gastrique.
4- L'oesophage de Barrett : est une infection au
cours de laquelle la muqueuse oesophagienne est remplacée par
une muqueuse de type intestinal. C’est une complication du reflux
gastro-oesophagien chronique. Symptômes: nausées, difficulté de
déglutition, perte d'appétit, sténose oesophagienne. 35
Physiopathologie au niveau de l’œsophage:
5- L’Achalasie: Troubles moteurs caractérisés par
l’absence des ondes péristaltiques primaires et une incapacité de
relâchement au niveau du S.O.I en réponse à la déglutition.
Elle se traduit par la difficulté de déglutir et par des
douleurs. Cause: anomalie d’origine Neurogène (Plexus
Myentériques).
6- Fréquence du reflux gastro-oesophagien:
La fréquence augmente au cours de la grossesse en
raison d’une augmentation du taux plasmatique de la
progestérone qui s’accompagne d’une diminution de tonus du
sphincter œsophagien inferieur, ce qui se traduit par :
une Pyrosis: une sensation de brulure partant de l’estomac et
remontant vers la bouche, pouvant s'accompagner d’un retour
alimentaire involontaire.
7- Virus de la rage: La déglutition devient difficile et
douloureuse suite à une infection nerveuse. Symptôme: la salive
déborde en dehors de la cavité buccale. 36
8- La dysphagie: une sensation de gêne ou de
blocage ressentie au moment de la déglutition. On
distingue:
1- La Dysphagie oro-pharyngée: sensation de
constriction pharyngée permanente (boule dans la gorge)
liée au stress.
2- La Dysphagie œsophagienne:
Deux types de causes de la dysphagie
œsophagienne :
- Les lésions organiques de l'œsophage : obstacle,
rétrécissement.
- Les obstacles fonctionnels liés à un trouble de la
motricité: ondes péristaltiques, non-relâchement du
sphincter œsophagien inférieur.
3- La Dysphagie capricieuse est un trouble
moteur déclenché par les émotions, l'ingestion de liquides
trop chauds ou trop froids.
37
III- Digestion Gastrique
L’estomac est un réservoir temporaire où le bol alimentaire subit
une véritable dégradation mécanique et se transforme en un bouillie
liquide: le Chyme.
2- La Fonction Chimique:
- Soit Exocrine: représentée par la sécrétion du suc gastrique
composé de: l’Acide Chlorhydrique (HCl), le Facteur Intrinsèque (FI),
les Pepsines (endopeptidases), le Mucus (glycoprotéines), l’Eau et
des Électrolytes.
Petite
courbure
Grande
courbure
Plis
gastriques
L’Antre
39
La subdivision ANATOMIQUE de l’estomac est basée sur la
nature Cellulaire:
- Le Fundus: composé surtout des cellules Pariétales (HCl
et le Facteur intrinsèque), des cellules Principales (Pepsines) et des
cellules P/D1 (Ghréline).
- L’Antre: composé surtout des cellulesendocrines:
cellules G (Gastrine), H (Histamine) et D (Somatostatine).
Fundus
3 couches musculaires
au niveau de l’estomac:
Couche longitudinale
Couche circulaire
Couche oblique
Antre
40
Histologie Microscopique de l’Estomac
On distingue 4 couches: la Muqueuse, la Sous-Muqueuse, la
Musculeuse (3 couches: Circulaire, Longitudinale et Oblique) et la
séreuse. La muqueuse présente des invaginations:
Cryptes gastriques où sont logés les différents types cellulaires.
Coupe longitudinale de la paroi de l’estomac
Lumière Gastrique
Cryptes Gastriques
Muqueuse
Sous-muqueuse Cellules
Plexus à Mucus
Sous-muqueux. Couche
Oblique
Séreuse Cellules
Paroi Gastrique Pariétales 41
Histologie microscopique Localisation de l’estomac
de l’estomac Par rapport à d’autres organes
Cellules à mucus
Cellules Pariétales
Cellules
Principales
Musculeuse:
Couche
oblique
Couche
circulaire
Couche
longitudinale
42
Localisation des cellules au niveau
de la muqueuse gastrique
Cavité Gastrique
Cryptes Gastriques
Cellules
à Mucus
Cellules
Pariétales
Cellules
Principales
43
1- Cellules à MUCUS: Rôles des cellules de
-
Mucus+ HCO3 : Protection la muqueuse gastrique
2- Cellules PARIÉTALES: Cryptes gastrique
45
6- Cellules P/D1 du fundus
La Ghréline: hormone qui a deux rôles:
- Au niveau de l’hypothalamus: elle stimule
l’appétit : son taux augmente avant les repas et diminue après.
- Au niveau de l’hippocampe, la Ghréline stimule
les facultés de la mémoire et de l'apprentissage: il a été suggéré que
l'apprentissage serait plus efficace quand l’estomac est vide, car les
concentrations de Ghréline sont plus élevées.
- La Ghréline est considérée comme antagoniste de la leptine, produite
par les adipocytes et qui induit la satiété.
46
Digestion gastrique
En plus de son rôle comme zone de stockage, l’estomac contribue
essentiellement à la digestion mécanique du bol alimentaire.
La digestion enzymatique (chimique) se limite sourtout à la
digestion des protéines, elle est assurée par des endopeptidases (les
Pepsines). La Lipase gastrique a un rôle mineur chez l’adulte.
La digestion gastrique transforme le bol alimentaire en Chyme.
Pepsines
2 + H2O2
Protéine Peptides
En plus de son rôle dans la préparation des aliments avant leurs
arrivés dans l’intestin, l’estomac à un rôle vital: la production du facteur
intrinsèque.
Une personne qui a subit une Gastrectomie totale (ablation de
l’estomac) peut mener une vie normale (à part des troubles digestifs) à
condition de lui administrer de la vitamine B12 par voie intramusculaire. 47
Pour étudier les caractéristiques (débit, composition) et les
éléments de contrôle de la sécrétion gastrique on utilise deux types de
Poche. Une poche est une portion de l’estomac préparée en général au
niveau de la partie fundique. On distingue deux types de poche:
- Poche de Pavlov
Définition: Portion de la muqueuse fundique vascularisée et
innervée. Pont muqueux: Points de suture pour isoler la poche
Innervation
Poche de Pavlov Vascularisation
On a conservé les
deux éléments de
Estomac Hormones
contrôle: hormonal
et nerveux
Antre
But: Prélèvements à partir de la poche
Pour étudier le débit , le contrôle et
la composition de la sécrétion
48
Poche de Heidenhain
On a conservé un Vascularisation
seul élément de
Estomac
contrôle: hormonal
Hormones
Antre
Mécanisme classique
de la synthèse
protéique
Le contrôle de la sécrétion
des pepsines est à la fois
nerveux (Nerf vague) et
hormonal (Sécrétine)
50
Sécrétion acide par les cellules
pariétales
51
Caractéristiques de la sécrétion acide
53
Mécanismes de la sécrétion acide
Les proton H+ sont sécrétés par une Pompe Active H+/K+
spécifique de la cellule pariétale de l’estomac.
On distingue 2 possibilités concernant l’origine des protons H+:
1ère possibilité:
L’origine principal des Métabolisme
protons H+ est la molécule H+
cellulaire
d’eau: H2O
HCO3
-
Cl-
1- C’est une
augmentation transitoire de pH
du sang veineux gastrique. Cellule
Estomac pariétale
2- Parallèlement à la
sécrétion des protons H+ dans la Cellules
lumière gastrique, les cellules des canaux
pancréatiques Sang
pariétales sécrètent des ions
HCO3
-
bicarbonates HCO3- dans le
sang. Lumière Pancréas H+
intestinale
57
La diététique alimentaire
et
Le comportement alimentaire
58
Diététique alimentaire
La diététique est la science de bien manger, en terme de
qualité et de quantité pour assurer un certain niveau énergétique
nécessaire pour le bien-être et pour le maintien du capital santé.
59
Le comportement alimentaire
61
Le système nerveux autonome
Le système nerveux autonome ou système nerveux viscéral ou
végétatif est la partie du système nerveux responsable des fonctions
non soumises au contrôle volontaire.
Système sympathique Système parasympathique
Origine: Origine:
la moelle tronc cérébral et
épinière la moelle épinière
cervicale sacrée
thoracique et
lombaire
62
CONTRÔLE DE LA SECRETION SALIVAIRE
On distingue deux phases:
- Phase de Repos: la sécrétion des Glandes Salivaires Mineures
maintient l’humidité de la bouche.
- Phase de Stimulation: la prise alimentaire déclenche deux types
de réflexe: le Réflexe Absolu et le Réflexe Conditionné.
Réflexe Réflexe
Récepteur Visuel
Absolu Récepteurs Olfactifs Récepteur Auditif Conditionné
(Inné) Penser à la nourriture
(Acquis)
Récepteurs Gustatifs
(Substances acides) Centre supérieur
Récepteurs Mécaniques ► ►
Cortex
Cortex Glande Parotide Hypothalamus
Hypothalamus
Tronc
Voies Nerveuses Sensitives: cérébral
Moelle épinière cervicale
Voie Sympathique ► ► Noyaux salivaires
Glande Sublinguale Supérieur et inférieur
67
Sleeve Gastrectomie ou
Gastrectomie longitudinale:
68
Eléments de Contrôle de la Sécrétion Gastrique
Nerveux et Hormonaux.
69
Endocrine 1- Mécanismes
Hormonaux
Neurocrine Paracrine
Stimulus de la Cellule
Pariétale: Gastrine
Histamine Acétylcholine
Stimulus Endocrine:
Gastrine
Stimulus Neurocrine:
Acétylcholine
Stimulus Paracrine:
Histamine
70
La Gastrine est sécrétée par l'antre pylorique sous l'influence
de la stimulation vagale et de la prise de nourriture:
réflexes
longs Moelle épinière
Réflexes
système nerveux intrinsèque
locaux
Récepteurs
de la muqueuse
Stimulus
Locaux:
Mécanique
Chimique
72
Réflexe conditionné
Réflexe absolu
Centre
parasympathique
VIP
GIP
Sécrétine
73
QCM 34 35 Mécanismes de la sécrétion acide
Les proton H+ sont sécrétés par une Pompe Active H+/K+
spécifique de l’estomac.
On distingue 2 possibilités concernant l’origine des protons H+:
Cl-
intracellulaire H2CO3
H+
Pompe
ATPase de
H+/K+ transport
actif
75
La sécrétion gastrique se produit durant 3 phases:
76
Les 3 phases de la sécrétion gastrique:
La sécrétion gastrique se déroule en 3 phases en fonction de la
localisation des récepteurs où prend naissance la stimulation
sensitive:
La Phase Céphalique:
- Effets stimulants: récepteurs localisés au niveau de la
tête: visuel, auditif, gustatif et le fait de penser à la nourriture.
- Effet inhibiteur: la dépression
La Phase Gastrique:
- Effets stimulants: mécanorécepteurs (étirement)
chimiorécepteurs (peptides, caféine, augmentation du pH).
- Effets inhibiteurs: excès d’acidité, forte émotion.
La Phase Intestinale:
- Effet stimulant: gastrine duodénale
Surtout - Effets inhibiteurs: les mécanorécepteurs (étirement) et
les chimiorécepteurs (chyme gras, acide ou hypertonique) localisés au
niveau du duodénum déclenchent:
- des mécanismes nerveux: Reflexe Entérogastrique
- des mécanismes hormonaux: la Sécrétine: stimulée par
l’acidité, le Peptide Inhibiteur Gastrique (GIP) et le Peptide Intestinal
Vasoactif (VIP): stimulées par le chyme riche en matière grasse. 77
Eléments de contrôle de la sécrétion gastrique
Phase Céphalique: 1, 2 et 3
Phase Gastrique
1- Réflexes conditionnés
Réflexes vago-vagal
(visuel, auditif, penser à la nourriture)
(distension de l’estomac)
Aliments
Nerf vague
Mécanisme de
rétrocontrôle
P: Cellule Pariétale négatif Phase Intestinale
G: Cellule à gastrine
D: Cellule à somatostatine
S: Cellule à sécrétine
78
Sécrétion Gastrique
Stimulus Extragastriques Psychique
Phase céphalique
Vue, Odeur, Goût, idée de la nourriture
F.S: Fibres
(Cortex, Hypothalamus,
Sensitives Noyau dorsal du vague)
F.M: Fibres 2
motrices F.S F.M
Système
Chimiorécepteurs
Nerveux
Osmorécepteurs Intrinsèque
Mécanoorécepteurs
Réflexes courts
F.S F.M
Cellule
Cellules Pariétale
Paroi gastrique à Gastrine
Mécanisme [H+ ]
Phase gastrique Stimulus de rétrocontrôle +
Cl
-
Intragastriques négatif
79
Sécrétion Gastrique Chimique
Les effets inhibiteurs des ions H+ sur
la sécrétion de la gastrine
2- Effets indirects:
- Au niveau de l’antre, les ions H+ stimulent la sécrétion
de la Somatostatine qui inhibe la sécrétion acide et la sécrétion de la
gastrine.
Expérience de Gastrostomie
Principe: cette expérience consiste à introduire
82
Expériences de mise en évidence de la Sécrétion
Gastrique Psychique
Récepteurs
Noyau Moteur
Gustatifs Hypothalamus Noyau Gustatif
Dorsal du Vague
Fibres motrices
du nerf vague
Stimulation
84
Structures nerveuses impliquées dans le repas simulé:
Injection La stimulation du La stimulation de
Intraveineuse noyau médioventral noyau latéral
d’Aurothioglucose entraîne une inhibition déclenche la prise
de la prise alimentaire alimentaire .
lésion sélective
des neurones état l’Hyperphagie: Lésion: Aphagie:
glucosensibles obésité Hypothalamique état d’amaigrissement
Hyperglycémie L’Hypothalamus
Activation Noyau
Médioventral - Noyau
Latéral +
Noyau Dorsal
de Vague
Inhibition Centre Centre Fibres
Hypoglycémie nerveux nerveux motrices du
de la satiété de la faim
+ nerf vague
L’Estomac
Sécrétion Gastrique Psychique
- L’hyperglycémie inhibe la sécrétion gastrique psychique
- L’hypoglycémie stimule la sécrétion gastrique psychique.
85
Cytoprotection de la muqueuse gastrique
Le suc gastrique crée un milieu corrosif contre la
muqueuse. Le mucus (barrière physique) et le HCO3- (tampon de
l’acidité) permettent de protéger cette muqueuse contre les agressions
des protons H+ dont les lésions induisent un état inflammatoire: La
Gastrite, la persistance de cet état peut se développer en ulcère
gastrique: érosions et perforation de la paroi de l’estomac.
Couche pH =1à 4
de mucus
Composée de pH=7
glycoprotéines
et des ions
HCO3
-
sécrétés par la
muqueuse
86
Fonctionnement des récepteurs de la cellule pariétale
La cellule pariétale dispose de trois types de récepteurs localisés
au niveau du pole basal: à Gastrine, à Histamine et à Acétylcholine. Ces
récepteurs fonctionnent en synergie:
Effet de Potentialisation Permissive.
Expériences de mise en évidence de cet effet:
1- Les anti-H2 qui bloquent les récepteurs à Histamine ont une
efficacité thérapeutique pour lutter contre l’hypersécrétion acide.
2- L’Atropine ou la Vagotomie qui inhibent l’effet de
l’acétylcholine, diminuent l’effet stimulant de la gastrine sur les cellules
pariétales de 60%.
3- Variabilité de la réponse Acide :
La réponse acide suite à une stimulation Simultanée par la
Gastrine et l’Acétylcholine est supérieure à celle obtenue par deux
stimulations séparées Gastrine + l’Acétylcholine.
Ces expériences montrent que l’inhibition d’un récepteur diminue
l’affinité des autres récepteurs vis-à-vis de leurs stimulus.
L’affinité= Puissance d’un récepteur à capter son stimulus
L’efficacité= Puissance du complexe stimulant-récepteur à
produire la réponse cellulaire 88
Pour mettre en évidence l’implication du nerf vague dans
l’Affinité des récepteurs des cellules pariétales on réalise des
interventions chirurgicales de Vagotomie. On distingue:
89
Physiopathologie de la sécrétion gastrique
1- Le Syndrome d’Ellison:
Hypersécrétion acide qui peut être associée à une
hypergastrénimie. La cause: les cellules pariétales sont en état de sur-
stimulation.
2- La Gastrique Chronique Atrophique:
Atrophie de la muqueuse gastrique, ce qui engendre une
réduction du nombre des cellules principales et pariétales et par voie de
conséquence une réduction des sécrétions acide et enzymatique.
3- Les effets psychiques:
Une exposition prolongée au stress peut induire une
hypersécrétion acide et un risque de lésion de la muqueuse gastrique qui
peut se développer en ulcère: L’ulcère de contrainte.
1- Les états de grande frayeur s’accompagne d’une diminution de
la sécrétion et du débit sanguin gastriques.
2- La colère est l’hostilité sont associées à une hypersécrétion
gastrique.
3- La dépression induit une diminution la sécrétion gastrique.
90
LA MOTRICITÉ GASTRIQUE
On distingue deux types d’activités motrices:
contractions
92
Contrôle nerveux de C.M.M:
Déductions:
1- L’existence du C.M.M ne nécessite pas l’innervation
extrinsèque.
2- Par contre l’innervation extrinsèque a un rôle régulateur
de CMM.
93
2- Phase de prise alimentaire:
Cette phase est caractérisée par la motricité post-prandiale:
un ensemble de contractions régulières qui assurent:
Péristaltisme bidirectionnel.
95
Au niveau de l’estomac distal
Mécanisme de broyage gastrique
1- Au cour de la digestion gastrique, le sphincter pylorique
ne laisse passer que les liquides et les particules de faible
diamètre.
98
1er Réflexe: Réflexe de Relâchement Réceptif
Bol alimentaire Stimulation des Bulbe Rachidien
Mécanorécepteurs
Centre
L’œsophage
Nerveux de la
Fibres Sensitives Déglutition
Inhibition
L’estomac ► ►
Noyau Dorsal
Fibres du Vague
Plexus
intrinsèques Motrices
Vagales
Réflexe
Relâchement des intercentral
Utilité: fibres musculaires lisses
Augmentation de volume pour préparer l’estomac à la
réception du bol alimentaire et d’éviter l’augmentation
brusque de la pression intragastrique.
Si on réalise une vagotomie
- Résultat: absence de réflexe,
- Conséquences: une augmentation brusque de la pression
intragastrique et une accélération de la vidange gastrique précoce. 99
2èmeRéflexe: Réflexe de Relâchement d’Adaptation ou
d’Accommodation:
100
Contrôle de la vidange gastrique
L’essentielle du contrôle de la vitesse de la vidange
gastrique prend naissance au niveau du duodénum.
1- A quoi sert ce contrôle?
2- Le mécanisme de ce contrôle?
1- Les buts du contrôle:
1- Assurer un bon broyage des aliments
2- Régler le débit du chyme vers l’intestin
3- Protection de l’intestin contre:
a- Les solutions hyper-acides:
- Risque de lésion de la muqueuse intestinale
- Nécessité de neutraliser l’acidité du chyme pour activer les
enzymes.
b- Les solutions hypertoniques: risque d’une perte excessive
d’eau par osmose Hypovolémie (risque de déshydratation).
Chyme
1ère Exp:
Déviation du chyme
-Résultat:
Accélération de la vidange gastrique
- Déduction:
Existence des Mécanismes Ralentisseurs dont le point de
départ est l’intestin
102
Expériences de mise en évidence des éléments
de contrôle de la vidange gastrique
2ème expérience:
On mesure la vitesse de la vidange gastrique d’une solution
isoosmotique de NaCl. Parallèlement on applique au niveau du
duodénum différentes solutions à concentrations variables: [H+], [Acides
Gras], la Charge Calorique et la Pression Osmotique.
Nacl
On applique différentes
solutions au niveau du
Vidange gastrique d’une duodénum:
solution Variation de la [H+], la [Acides
isoosmotique Gras], la Charge Calorique
et la Pression Osmotique.
- Résultat: Diminution rapide de la vitesse de vidange gastrique
- Déductions: cette expérience permet de déterminer:
1- La nature des 4 stimulus qui déclenchent les mécanismes ralentisseurs
2- Le point de départ de ces mécanismes: le duodénum
3- La rapidité de la réponse: donc existence d’un mécanisme nerveux. 103
Retour de la Eléments de contrôle de
Lorsque le chyme passe dans le vidange à une
Vitesse la vidange gastrique
duodénum, des chimiorécepteurs et des normale
mécanorécepteurs de la paroi duodénale Présence de chyme:
Feed-back Gras, Hyperosmotique
réagissent à des signaux:
ou Acide dans le duodénum
1- Chimiques: Osmolarité, [H+], [Acide
gras], [Acide aminé] et [Charge calorique].
Chimiorécepteurs et
2- Physique ou Mécanique: l’étirement. Cellules endocrines
de la muqueuse Mécanorécepteurs
Ces récepteurs déclenchent des: de la muqueuse
duodénale
- Mécanismes nerveux: duodénale
Réflexe court: le Réflexe Entérogastrique. Sécrétions Fibres sensitives
Réflexe long: Syst. Nerveux. Autonome
- Mécanismes hormonaux: - Sécrétine Réflexe Réflexe
-Sécrétine: stimulée par la [H+]. - Cholécystokinine court long
- Peptide inhibiteur
- Cholécystokinine (CCK): stimulée par la gastrique
[Acide Aminé] Plexus Activité du
- Peptide Inhibiteur Gastrique (GIP): Diminution intrinsèques Système Nerveux
des stimulus Sympathique.
stimulée par la [acide gras] du duodénum ex: Réflexe
Entero-gastrique
Ces mécanismes réduisent la force de
la contraction gastrique, stimulent la Diminution de la force de Activité du
fermeture du sphincter pylorique et Système Nerveux
contraction gastrique
Parasympathique
inhibent la sécrétion gastrique, ce qui et fermeture du sphincter
pylorique
entraine une Diminution de la vitesse de
Légendes
vidange gastrique. : Stimulation : Inhibition 104
Conclusion
La nature physicochimique du chyme
Influence énormément la vidange gastrique
Le contrôle de la vidange gastrique dépend de la nature
physicochimique du chyme arrivant au niveau du duodénum:
► ► Relâchement
des fibres
Plexus Contraction
musculaires
Coeliaques du sphincter
lisses
Paroi
(ganglions pylorique
sympathiques gastriques
duodénale (Fermeture)
abdominaux)
Ralentissement
Récepteurs Acidosensibles Résultat de la vidange
gastrique
Récepteurs Lipidosensibles
Récepteurs Osmosensibles
Récepteurs Mécanosensibles Récepteurs Sensibles à la Charge Calorique
106
Particularités des effets de la Pression Osmotique sur
la vidange gastrique
Solution
Solution Solution
isoosmotique
hypoosmotique hyperosmotique
310 mosmol/l
108
Les effets du nerf vague sur la vidange gastrique
La Vagotomie Supersélective:
entraîne une Accélération de la vidange gastrique
Précoce alors que la vidange gastrique Tardive reste
Normale, car il se termine au même temps que chez le
témoin.
110
L’effet de l’innervation sympathique sur la vidange gastrique
L’innervation sympathique est impliquée dans un
réflexe intestinal long : nommé le Frein iléal
- Traitements:
Des antihistaminiques ou des médicaments pour
augmenter le seuil d’excitation du centre bulbaire de
vomissement.
113
2- La Gastroparésie:
C’est une diminution accrue de la vitesse de la vidange
gastrique suite à un ralentissement des contractions de l’estomac.
- La cause peut être neurologique ou un déficit musculaire.
- Les symptômes: nausée, vomissement et perte d’appétit.
115
5- Les effets psychiques:
- Les états de grande frayeur s’accompagne d’une diminution de
la contraction gastrique.
116
Les Pathologies de l’estomac
117
Les étapes de l’ulcération
Les ulcères gastriques apparaissent lorsque la couche protectrice
de la muqueuse gastrique se détériore à certains endroits, laissant ainsi
pénétrer l’acide gastrique et les enzymes dans la muqueuse gastrique
causant ainsi des lésions.
Causes: hypersécrétion acide, stress, tabac, alcool, aspirine,
infection par une bactérie pathogène: Helicobacter Pylori.
118
IV- Digestion au niveau
de l’intestin grêle
L’intestin est le lieu de la digestion chimique par excellence grâce
à un équipement enzymatique important.
119
Histologie macroscopique de l’intestin grêle
1- Valvule
2- Les Villosités connivente Glande
intestinale
3- Les Micro - Glande
villosités ou bordure duodénale
en brosse
L’intestin est parfaitement adapté à sa fonction d’absorption. Sa
longueur et ses 3 plans de plies superposés lui confient une grande
surface d’absorption (environ 200 m2). Ces plies augmentent de 600 fois
la surface intestinale.
121
Représentation schématique d’une Villosité
Sécrétion villosité
H2O + Electrolytes
Entérocytes
Rôle principal
Absorption crypte de Lieberkuhn
la Bordure en Brosse
Au niveau de cette bordure, on distingue différents types
d’enzymes: 123
1- L’Entérokinase
Permet l’activation de la Trypsine et de la Colipase.
3- Glucoamylase:
Transforme les oligosaccharides en disaccharides.
5- Nucléosidase et Phosphatase:
Transforment les nucléotides en bases azotées + sucres + phosphates.
124
2- Les sécrétions pancréatiques
Elles sont élaborées par le pancréas exocrine qui joue un rôle
primordial dans la digestion chimique car il constitue la source principale
d’enzymes (une vingtaine) qui dégradent tous les types d’aliments:
1- Enzymes Glycolytiques:
Amylase
Amidon et Glycogène Oligosaccharides
2- Enzymes Lipolytiques:
Lipase
Triglycérides Monoglycérides + Acides gras libres
3- Enzymes Protéolytiques:
Soit des Endopeptidases:
Entérokinase
Trypsinogène Trypsine
Activation
Chymotrypsinogène Chymotrypsine
Proaminopeptidase Aminopeptidase
4- Nucléase:
Acides nucléiques (ADN, ARN) Nucléotides
HCO3-).
Cette sécrétion crée un pH alcalin au niveau intestinal, condition
indispensable à l’activation des enzymes pancréatiques. 126
3- La sécrétion Biliaire
elle est élaborée par le foie
Composition de la bile:
L’eau, les électrolytes, les sels biliaires, la bilirubine, le
cholestérol et les phospholipides.
Les sels biliaires constituent un agent émulsifiant
(émulsifier: disperser en fines gouttelettes), indispensable à une bonne
dégradation enzymatique et à l’absorption des lipides.
La bile est également une voie d’élimination des déchets
métaboliques et des médicaments produits au niveau de foie.
Les sels biliaires maintiennent le cholestérol en suspension dans
la bile. Quand ces sels sont en quantité insuffisante, le cholestérol se
cristallise et forme les calculs biliaires, ce qui cause la pathologie de
3- La sécrétine et la
cholécystokinine passent
dans la circulation
sanguine.
129
Eléments de contrôle de la Sécrétion Biliaire
5- La Cholécystokinine
provoque la contraction
de la vésicule biliaire et le
relâchement du sphincter
d’Oddi: la bile passe dans
le duodénum.
2- La présence d’un chyme 6- Les sels biliaires
acide et/ou gras au niveau sont réabsorbés
du duodénum déclenche la
vers le sang,
libération de la Sécrétine et recyclés par le
de la Cholécystokinine. cycle
Entérohépatique et
3- La Cholécystokinine et stimulent la
la Sécrétine passent dans sécrétion de la bile
le sang. au niveau du Foie.
130
Cycle entérohépatique des sels biliaires
Réabsorption
des sels
biliaires
vers le sang
Sécrétion
de la bile
Pancréas
134
Dégradation enzymatique et
absorption intestinale des
nutriments
135
Les voies Villosité
Acide aminé
Monosaccharide
Vaisseau lymphatique
Membrane
Energie
Cytoplasme
de Diffusion Diffusion Transport
L’Entérocyte Simple facilitée actif
139
Digestion chimique des Gucides
Formes alimentaires:
Les glucides se présentent sous formes de:
- Polysaccharides: Amidon et Glycogène,
- Disaccharides: Sucrose (sucre alimentaire), Lactose
(sucre dans le lait) et Maltose (sucre dans certains céréales).
- Monosaccharides: surtout Glucose, Fructose et Galactose.
Niveaux de Dégradation:
Sites Enzymes et Aliments Ex: Maltose
d’actions sources
Lactose Amidon Sucrose
Bouche Amylase salivaire
Amylase Pancréatique
Oligosaccharides Hydrolyse
Glucoamylase
Intestin enzymatique
(Bordure en
grêle 2 Glucoses
brosse) Disaccharides
Lactose Maltose Sucrose
Lactase, Maltase,
Sucrase
(Bordure
Galactose Glucose Fructose Monosaccharides
en brosse)
formes d’absorption
140
Amylase salivaire
amidon
Amylase pancréatique
Glucoamylase
amidon
Maltase
Laltase
Sucrase
141
Absorption des glucides
L’absorption des monosaccharides se fait par deux voies :
- Transport intercellulaire passif selon gradient de
concentration (surtout au niveau du jéjunum)
Absorption
Sang
intercellulaire
Entérocyte
des glucides
Glucose Jonction serrée
Fructose
Absorption passive
Galactose
Entérocyte
142
Absorption transcellulaire des Glucides
Bordure en
brosse Pole apical Entérocyte Pole basal
Capillaires
Lumière Sanguins
Diffusion Diffusion
intestinale
facilitée
Fructose facilitée Fructose
Fructose
Sucrose
Glucose Glucose
Sucrase Glucose
[Na+]
Energie K+
Forte [Na+] Na+ ATPase
Na+/K+
Na+ Faible Na+
Le Na+ est K+
ATPase
recyclé Na+/K+ Espace
Na+ intercellulaire
Transport actif conjoint
Glucose/ Na+ (cotransport)
L’énergie est fournie par le Gradient
Electrochimique de Na+ 143
Mécanisme d’absorption du glucose
Pole apical
Entérocyte
Energie
145
Physiopathologie:
Insuffisance en lactase
Digestion normale
du lactose
Lactase
Déficience en lactase
Fermentation
bactérienne Diarrhée
Entré d’eau gaz
Douleur
abdominale
Digestion chimique des Protéines
Sources des protéines:
- Source Exogène: assurée par l’alimentation,
- Source Endogène: enzymes inactivent, cellules desquamées
(désintégrées).
Suite à une bonne digestion chimique, toutes les protéines
sont dégradées en formes monomères: les acides aminés.
Niveaux de Dégradation:
Sites d’action Enzymes et Sources Aliments Ex: Dipeptide
Protéines
Estomac Pepsines
gastriques
Trypsine, Gros Polypeptides
Hydrolyse
Intestin Chymotrypsine
enzymatique
grêle Carboxypeptidase Petits Polypeptides
Pancréatiques et Peptides
(Lumière intestinale) 2 Acides aminés
Aminopeptidase
Carboxypeptidase Acides aminés
Dipeptidase Dipeptides
(Bordure en brosse) et Tripeptides
147
Estomac
Small intestin
Polypeptides+
peptides
Small intestin
protéines
Polypeptides
peptides
148
Absorption des Pancréas
Protéines Carboxypeptidase Trypsine Chymotrypsine
Formes
d’absorption Peptide
Acides aminés libres (A.A)
Lumière
Dipeptide intestinale
Tripeptide Aminopeptidase
Carboxypeptidase H+
Transporteur actif Dipeptidase Na+
Cotransport (Bordure en brosse) Pole
A.A/ Na+ apical
Transporteur actif
Cotransport Di et
Na+ H+
Tripeptides/ H+
1- Les acides aminés, les
dipeptides et les tripeptides sont Peptidase
Cytoplasme de intracellulaire
absorbés Activement. L’entérocyte
2- Il y a 4 types de
transporteur des A.A libres
(Neutre, acide, basique et aromatique). Diffusion Pole
3- L’énergie est fournie par passive basal
les Gradients Électrochimiques Capillaire
de Na+ et de H+. sanguin
149
Mécanisme de maintient du gradient électrochimique
des ions H+ et Na+
151
2- Syndrome de Gee
Cause: l'atrophie des villosités duodénales suite à une allergie
au gluten: Le gluten est une protéine contenue dans la farine des
céréales: blé, seigle, orge, avoine.
152
3- Syndrome de Hartnup
- Cause: maladie héréditaire liée au réabsorption anormale des
acides aminés neutres. Parmi ces acides le tryptophane. Cette maladie
se traduit par une mal absorption du tryptophane au niveau intestinal et
une augmentation de son élimination urinaire. Cet acide aminé est
impliqué dans la synthèse de la vitamine B3 qui est indispensable au
métabolisme énergétique.
155
1- Avant l’absorption:
le traitement extracellulaire est représenté par
l’émulsification mécanique et chimique et la
formation des micelles mixtes.
2- Après absorption:
le traitement intracellulaire est représenté par la formation
de Chylomicron
156
Avant l’absorption
Traitement au niveau de la lumière intestinale pour
solubiliser les lipides
Dans un milieu aqueux, les graisses qui sont hydrophobes,
forment des gros agrégats et seules les molécules lipidiques situées à
158
B- Mécanisme de l’émulsification chimique
Au niveau de l’intestin grêle
notamment au niveau du duodénum,
les gouttelettes sont entourées de
sels biliaires qui sont des molécules
bipolaires, elles présentent:
- Un Pole Lipophile (non
chargé) qui adhère à la surface
lipidique.
- Un Pole Hydrophile (chargé)
qui est orienté vers le milieu aqueux
et exerce des forces électrostatiques
répulsives:
Ce mécanisme permet de
réduire l’attraction entre les
molécules lipidiques et de les L’émulsion est stabilisée
maintenir en suspension. grâce aux forces
Les gouttelettes se forment, électrostatiques répulsives
se détachent des agrégats et se
maintiennent en suspension.
159
Utilité l’émulsification chimique
Lipase
Émulsification
mécanique Enzyme hydrophile
Gouttelette de graisse qui hydrolyse à la
surface de la
gouttelette
Pole
Hydrophobe Pole
Hydrophile
Sel
Milieu intestinal biliaire
aqueux
Émulsification
chimique Gouttelettes
de
Graisse
entourées de
sels biliaires
Augmenter et deviennent
la surface Hydrophiles
d’action
des lipases
160
Rôles des sels biliaires dans
Sel biliaire
l’absorption des lipides
1er RÖLE Emulsification Gouttelette Gouttelette
chimique lipidique
Lipidique
3ème RÖLE Triglycéride Monoglycéride
Les formes hydrophobes des Lipase + 2 acides gras
lipides + sels biliaires forment
des Micelles Mixtes: structures Colipase:: Cofacteur Pancréatique
polaires pour solubiliser et + Favorise la Fixation de la Lipase
transporter les produits de La Trypsine
ème RÖLE
dégradation vers le pôle apical + L’Entérokinase 2
des entérocytes. + : Activation + Les Sels Biliaires
Sans formation des Structure et composition hétérogène de la micelle
micelles, les produits de
dégradation hydrophobes ne Monoglycéride
feraient que flotter à la surface Acide gras L. chaine
de chyme. Cholestérol
Phopholipides
La taille du micelle Formation de Vitamines
mixte est 50 fois la Micelle mixte liposolubles
inférieure
à une gouttelette Transport vers le Pole Apical des Entérocytes 161
Remarques:
162
Absorption des Lipides
Les mécanismes d’absorption des Diffusion
Simple
produits de dégradation des lipides Formes
Hydrophiles Pole
dépendent de leur solubilité dans l’eau: Apical
1- Formes Hydrophiles
1- Formes hydrophiles: se
La lipase et la colipase
Hydrolysent les triglycérides
Formation du chylomicron
165
Après absorption:
le traitement intracellulaire pour solubiliser les lipides
est représenté par la formation de Chylomicron
166
Particularités de l’absorption des
formes Hydrophobes
Deux étapes essentielles en milieu intracellulaire de
l’entérocyte
1- La Resynthèse 2- La Formation
des Triglycérides des
au niveau de Chylomicrons
Réticulum au niveau du
Endoplasmique Complexe
Lisse. Golgien.
167
Expériences de mise en évidence de la Resynthèse
Intracellulaire des TG au niveau des entérocytes
AG Un Triglycéride AG
1ère expérience
marquage au niveau de
radioactif la lymphe
Glycérol AG Glycérol AG
Après absorption
Triglycéride (TG)
ingéré Le marquage est distribué
dans les 3 positions:1,2 et 3
Ce qui démontre la resynthèse
AG AG
intracellulaire des TG
2ème expérience
AG Double Triglycéride AG
Triglycéride marquage au niveau de
ingéré radioactif la lymphe
Glycérol AG Glycérol AG
Après absorption
Dans 50% à 70 % des cas
Le TG est doublement
Marqué AG
AG Donc dans 70% des cas la
dégradation des TG est partielle
168
Structure et destination du chylomicron
Structure d’un
Chylomicron: formation -TG Pellicule formée
Resynthétisés
polaire hydrosoluble qui de Apolipoprotéines
-Cholestérol
assure le transport des -Vitamines Milieu
Formes Hydrophobes. liposolubles
-Phospholipides
intracellulaire
Le chylomicron traverse
Le Chylomicron
le pole basal des
passe ensuite
entérocytes par dans le sang
Capillaire
Exocytose vers la Sanguin.
Lymphe
Vaisseau
Lymphatique. Lipoprotéine Lipase (Enzyme de
Dégradation L’endothélium des capillaires)
170
2- Syndrôme d'Anderson ou maladie de rétention
des chylomicron (CM):
171
3- Hyperchylomicronémie:
il se traduit par une teneur plasmatique élevée en
chylomicrons qui se traduit par une hypertriglycéridémie massive
(jusqu’à 10 à 100 fois que la normale).
- Cause: un défaut d’utilisation des triglycérides qui est
due à un déficit en lipoprotéine-lipase en raison d’une mutation
génétique.
172
Récapitulatif de l’absorption des Glucides, Protéines et Lipides
173
Absorption des nutriments
non énergétiques
(Eau, Vitamines, quelques électrolytes
et acides nucléiques ADN, ARN)
174
1- Absorption de l’Eau
L’intestin grêle reçoit environ 9l/jour provenant des sécrétions
endogènes + apport exogène, il en absorbe 95% par osmose selon le
gradient de concentration.
Angle de Valvule
Treitz iléocæcale
Duodénum Jujénum + iléon Côlon
Fèces
Eau 10 l / j
Entre 100 ml
à 200 ml / j
175
Mécanisme d’absorption d’Eau: 3 étapes
Ce gradient engendre une
Instauration d’un gradient absorption d’eau par
osmotique diffusion simple vers l’espace Diffusion de l’eau et de
Na+- dépendant intercellulaire sodium vers le sang
Lumière
intestinale
Sang
176
Mécanisme d’absorption d’eau:
c’est Le transport actif de Na+ vers les espaces
intercellulaires qui crée un gradient osmotique qui engendre
l’absorption de l'eau:
177
Intérêt de l’absorption d’eau:
Car une grande quantité d’eau est utilisée pour la
digestion des nutriments
Glandes salivaires
Estomac sécrétions
endogènes
Bile
Pancréas 85OO ml:
Inestin Eau totale présentée
à l’intestin
8300 ml:
Eau absorbée dans le
Petit et le gros intestin
200 ml:
Eau excrétée dans
Les selles
Maintenir l’équilibre
hydrique 178
2- Absorption des vitamines
Définition: des molécules organiques dont le besoin
est en quantité infime, pas de valeur énergétique, indispensables pour
le métabolisme cellulaire: coenzymes (production d’énergie) ou des
anti-oxydants (effets anti-cancéreux).
180
B1, B5, Formes
B8 et C Hydrophobes
Na+ Micelles mixtes B12 – F.I B2 et B6
A,D,E et K
Na+
Entérocyte
B2 et B6 : absorption facilitée
B12 – Facteur intrinsèque: absorption par endocytose
Vitamines Lipophiles:
A, D, E et K sont absorbées avec les formes hydrophobes des
produits de dégradation des lipides: Diffusion simple 181
3- Absorption des Sels minéraux
Ex: absorption de sodium, de chlore, de calcium et de fer
- Minéraux:
dont le besoin est proche du gramme : calcium,
chlore, magnésium, phosphate, sodium, potassium et le soufre.
- Oligoéléments:
Dont le besoin est en très faible quantité (mg ou µg):
fluor (F), cobalt (Co), chrome (Cr), cuivre (Cu), iode (I), fer (Fe),
manganèse (Mn), sélénium (Se), zinc (Zn), Vanadium.
- Rôles des sels minéraux:
- Fonctionnel:
1- Entrent dans la composition des molécules comme
les phospholipides, les hormones et les enzymes,
Ex : Le Fer est essentielle au fonctionnement de l’hème
(partie de l’hémoglobine qui fixe l’oxygène),
184
Lumière intestinale
Substances Cl-
Na+ organiques Na+ Cl- Na+ Cl- Na+
Pole apical
Cl-
Na+
Entérocyte H+ HCO3-
voie
K+
Na+ Cl- intercellulaire
Pole basal
SANG
Cotransport actif Na+ /Subs.Org. (Glu, AA, Vit: B1, B5, B8 et C)
Cotransport Na+ /Cl- Sécrétion active de Cl-
Couplage de transport Na+ /Cl- selon la loi de neutralité des charges
Diffusion simple de Na+ à travers des canaux protéiques
ATPase Na+ /K+
Absorption de Cl- par voie intercellulaire
Diffusion simple de Cl- 185
Absorption de Calcium et de Fer
L’absorption de Ca2+ et de Fe2+ se fait selon les besoins de l’organisme.
Absorption de Ca2+
- L’absorption de Ca2+ augmente quand sa concentration
sanguine diminue.
- La vitamine D favorise cette absorption
- En fonction de la concentration au niveau de la lumière
intestinale, le calcium est absorbé selon deux modes:
188
L’absorption Paracellulaire de Ca2+
-Elle a lieu au niveau du reste du Lumière
jéjunum, l’iléum et le colon intestinale
- C’est un mouvement passif à Ca++
travers l’espace intercellulaire, il
s'effectue par diffusion, ou en
suivant le mouvement d'eau, de Espace
intercellulaire
sodium ou de glucose.
Rôles du calcium:
Entérocyte
- Il assure la rigidité et la solidité
du squelette, la dureté des dents
Il intervient dans:
- L'excitabilité neuromusculaire, SANG
Ca++
- La conduction nerveuse,
- La contraction musculaire,
- La perméabilité des membranes cellulaires,
- La régulation du rythme cardiaque,
- La coagulation du sang,
- La régulation du pH corporel 189
Absorption de Fe2+
1- Il existe deux types de fer :
- Le fer héminique que l'on trouve dans les viandes
et les poissons, il est bien absorbé 10 à 30 % .
- Le fer minéral qui se trouve dans les céréales, les
fruits, les légumes et les produits laitiers, il est mal absorbé 1 à 5 %,
2- Fe2+ est la forme d’absorption,
3- L’absorption est active et il a lieu surtout au niveau du
duodénum,
4- L’absorption dépend de la concentration intracellulaire de
fer, donc existence d’une étape de stockage au niveau de l’entérocyte,
5- En raison du stockage intracellulaire: grande perte par la
desquamation cellulaire,
192
Absorption de fer Maintient du gradient
Oxydation +: Pompe H+/ Na+
2- Pour le Fer minéral ferrique Fe3+ de la Vit. C des protons H
1- Au pôle apical des entérocytes, Lumière
- Le Fer ferrique Fe3+ est intestinale Fe2+
H+
réduit par une Ferriréductase Fe3+ H+
(Dcytb) en fer ferreux Fe2+. Cette DMT1
réaction nécessite l'oxydation de la
Dcyt b
vitamine C (ceci explique pourquoi
la vitamine C favorise l'absorption Na+
du fer). Fe2+- Ferritine:
- Le Fe2+est absorbé à Forme de
Entérocyte
stockage
travers un symport Fe2+/ H+ (DMT1) intracellulaire
Réserve de Fer
-Foie
-Rate
Moelle osseuse
Fer fonctionnel
-Hématopoièse
(moelle osseuse)
195
L’absorption de l’eau et des minéraux est variable selon la portion
de l’intestin
Calcitriol: Forme active Vitamine C
de la Vit. D
Sécrétion Calcitriol
Absorption
Aldostérone Aldostérone
197
Particularités de l’absorption des sels minéraux
Nucléases
pancréatiques
Lumière
Intestin intestinale Hydrolyse
grêle
Nucléotides
Bordure en brosse Adénine
2 enzymes:
Phosphatase
(Nucléotidases) Nucléosides
Nucléosidases Ribose
Une Base azotée+ un Sucre (ribose ou
Désoxyribose) + un ion phosphate
Phosphate
La digestion des acides nucléiques ne se fait que dans l’intestin grêle et aboutit
à l’absorption soit:
- Des nucléosides + ions phosphate
- Des produits de dégradations des nucléosides (bazes azotées+ sucre)
+ ion phosphate
199
Absorption des produits de dégradation
des acides nucléiques
Absorption des Sucres pentoses (ribose ou désoxyribose)
Lumière
intestinale Entérocytes Sang
Diffusion passive Ribose Ribose Ribose
200
Absorption de l’ion phosphate
Deux possibilité d’absorption :
- À forte concentration: absorption paracellulaire passive
- À faible concentration: absorption transcellulaire active-
Na+dépendant à travers un transporteur NPT2b, dont l’expression est
stimulée par la vitamine D
Vitamine D
Absorption
active Na+ dépendant
trancellulaire
Absorption
Passive
paracellulaire
201
Absorption des bases azotés (Adénosine,
Guanine, Cytosine, Thymine et Uracile)
-1er possibilité: Les bases azotées qui proviennent de la
digestion de l’ADN et de l’ARN sont absorbés par un transport actif
grâce à des transporteurs.
Lumière
intestinale Sang
Entérocytes
Acides nucléiques
Nucléotides
Nucléosides Nucléosides
Absorption active
Na+ dépendant Na+
202
Apport alimentaire
Transformations assurées par le tube digestif
Polysaccharides Protéines Acides Graisses
nucléiques Lipase linguale
204
Le gros intestin : côlon
1- Particularités Histologiques
Côlon
Le côlon est divisé en : transverse
- 4 Parties histologiques:
•Ascendante,
•Transverse, Côlon Côlon
•Descendante ascendant descendant
Iléum
•Sigmoïde.
Sphincter
-2 Parties fonctionnelles: iléo-caecal
- Proximale: correspondant au Côlon
colon ascendant et à la moitié droite du Appendice sigmoïde
colon transverse: fonction de réservoir
Rectum
et de réabsorption de l’eau et des
électrolytes.
- Il existe deux sphincters :
- Distale correspondant :
•La valve iléo-caecale
- Au côlon descendant et à
•La jonction recto-sigmoïdienne
la moitié gauche du colon transverse:
zone d’activité motrice.
- Au côlon sigmoïde et au
rectum: zone de réservoir. 205
Comparaison entre l’intestin grêle et le côlon
206
2- Particularités Mécaniques:
On distingue 2 types de mouvement :
1- Des contractions haustrales:
- Contractions stationnaires de
segmentation;
- Elles sont majoritaires,
- Se sont des contractions lentes
- Rôle de brassage qui favorise
l‘absorption.
- L’innervation extrinsèque:
- Le sympathique est inhibiteur
- Le parasympathique est excitateur, Il intervient en
période post prandiale: constitué par le nerf vague qui innerve le colon
ascendant et le nerf pelvien qui innerve le colon descendant .
Contrôle hormonal:
- Hormones stimulantes: la gastrine et la cholécystokinine:
sécrétées en période postprandial augmentent les mouvements du
côlon et renforce le réflexe gastro-colique.
• En période interdigestive:
Le colon présente des mouvements segmentaires,
stationnaires : les haustrations. Elles s’opposent à la progression
des matières et participent à la continence. Au niveau du colon
proximal, elles favorisent la réabsorption de l’eau.
209
Deux types de réflexes sont impliqués dans la motricité au niveau
du côlon:
Réflexe gastro-iléal
Stimulus : Présence de nourriture dans l’estomac distension +
libération de gastrine (sang)
Arrivée du chyme dans le duodénum distension de
la paroi de l’intestin grêle
Effets : Stimulation du péristaltisme au niveau de l’iléum
Relâchement de la valve iléo-caecale = vidange intestinale
But : Avancement du chyme vers le côlon
Réflexe gastro-colique
Stimulus : Présence de nourriture dans l’estomac distension
+ libération de gastrine (sang)
Arrivée du chyme dans le gros intestin distention
de la paroi du côlon
Effets :
Côlon : stimulation du péristaltisme (mouvement en masse)
Centre
nerveux
Distension de l’estomac
(1) et (2)
211
3- Particularité physiologique
212
Principaux rôles de gros intestin
Rôles attribués au gros intestin
1- Le colon transforme le Chyle (liquide qui résulte de la
digestion intestinale, dépourvu de 90% des nutriments) en matière
fécale: Le chyle s’appauvri en eau et se mélange au mucus et aux
bactéries pour former la matière fécale.
2- Absorption de produits synthétisés par des bactéries: acides
gras et vitamines.
3- Le stockage et l’élimination des déchets.
4- Maintenir l’équilibre hydrique : réabsorption de l'eau et des
électrolytes notamment Na+ et Cl- : sur les 500 à 1500 ml d’eau qui
atteignent le gros intestin uniquement 100 à 200 ml sont éliminés.
5- Voie de traitement pour permettre un passage vers le sang et
pour éviter l’acidité gastrique et les enzymes digestives. 213
Rôles attribués à la flore intestinale
1- Effets digestifs:
Favorise la motricité et la vitesse de renouvellement cellulaire ;
2- Effets nutritionnels:
1- Complète la digestion des aliments: production
d’acides gras, d’acides aminés, d’ammoniac et de gaz ;
2- Apport vitaminique: synthèse de certaines vitamines:
B5, B8, B12 et K;
3- Effets immunitaires:
1- Elle protège le tube digestif et l’organisme contre
l’implantation et la multiplication des bactéries potentiellement
dangereuses;
2- Elle peut neutraliser certaines substances toxiques
produites par des germes pathogènes. 214
L'équilibre fragile de la flore intestinale
215
Physiopathologie de colon
L’examen visuel du côlon se fait par la Coloscopie ou
colonoscopie par l'intermédiaire d'une sonde.
1- Le cancer du côlon: il se développe surtout dans le côlon
sigmoïde.
- Causes: l’alimentation et le mode de vie semblent jouer un rôle:
la sédentarité, un régime riche en viande et pauvre en fruits et légumes,
l’alcool et le tabac.
- Symptômes: alternance de diarrhée et de constipation,
présence de sang dans les selles et des douleurs.
5- Mégacôlon congénitales: ou
maladie de Hirschsprung: présente dès la naissance.
- Causes: lésions au niveau des plexus intrinsèques au niveau
d’un segment du côlon distal: perturbation des ondes péristaltiques:
perturbation du transit intestinal.
- Symptômes: une constipation chez l’enfant qui peut durer
plusieurs semaines qui peut aller jusqu’à l’occlusion. Distension
abdominale, malaise et anorexie.
- traitement: éliminer le segment touché par la maladie et rétablir
la continuité avec le rectum par anastomose.
6- L’occlusion intestinale: c’est un blocage de l’intestin, les
selles et les gaz sont bloqués.
- Causes: une tumeur, une inflammation ou un corps étranger.
- Symptômes: des crampes au ventre, des ballonnements, des
217
nausées et des vomissements et risque de péritonite.
Question 1:
On étudie le débit de la sécrétion acide au niveau d’une
poche de Heidenhain réalisée chez un chien dans 3 conditions
expérimentales:
0,8
0,6
0,4
1 2 3 4 5 6 Temps
(heure)
Poche de Heidenhain
Portion de la muqueuse fundique vascularisée et dénervée
dénervation
Pont muqueux
Injections
sous cutanées
d’Histamine
Sang
Distension
Estomac de la poche
Injection in situ
d’Atropine
Etude du débit de
la sécrétion acide 221
Analyse
224
Conclusion:
226
On peut distinguer 5 types de traitement chimique en fonction
de site d’action:
prostaglandine
Anhydrase
Anhydrase
carbonique
carbonique
3- Au niveau de l’Anhydrase Mécanisme
intracellulaire
carbonique:
Inhibition de l’AC
Pompe
ATPase de
4- Au niveau de la pompe H+/K+ transport
actif
Inhibition de la pompe: l’Oméprazole
H+ Cavité gastrique
228
1/ Le sphincter œsophagien supérieur chez l’Homme:
Est composé de muscle lisse
Est ouvert en permanence
Empêche les reflux gastriques
Assure le passage du bol alimentaire vers l’œsophage X
2/ La salive assure:
La dégradation partielle des lipides et des glucides X
La dégradation partielle des protéines, des lipides et des glucides
La concentration des substances alimentaires
L’humidification du bol alimentaire X
La stimulation des récepteurs mécaniques
6/ L’Anémie de Biermer :
Est causée par une carence en facteur intrinsèque X
Est causée par une carence en fer
Est causée par une alimentation pauvre en vitamine B12
Est traitée par une injection intraveineuse du facteur intrinsèque
230
7/ Concernant le contrôle de la sécrétion pancréatique :
La cholécystokinine déclenche une sécrétion riche en enzymes X
La sécrétine déclenche une sécrétion pauvre en enzymes X
Le nerf vague inhibe la sécrétion pancréatique
La gastrine est la seule à déclencher une sécrétion riche en bicarbonate
231
10/ Lors de la sécrétion gastrique d’acide chlorhydrique :
Les Cl- sont sécrétés dans la lumière gastrique en échange des HCO3-
Les Cl- sont sécrétés activement vers la circulation sanguine
Les H+ sont sécrétés passivement vers la lumière gastrique
Les HCO3- sont utilisés pour tamponner les H+ produits par le pancréas X
232
12- Suite à une carence en acide chlorhydrique :
Le patient développe l’anémie de Biermer.
Le patient développe l’anémie Martiale. X
La sécrétion de la sécrétine augmente.
La sécrétion de la gastrine augmente. X
On observe une désactivation des trypsines.
235
Au niveau du tube digestif, la technique manométrique est utilisée
pour mesurer les variations:
A. De la pression. X
B. De la vitesse.
C. De la concentration.
D. Des ondes péristaltiques. X
A propos de la digestion des lipides, la force électrostatique
répulsive est:
A. Une propriété des sels biliaires pancréatiques.
B. Observée au niveau gastrique.
C. Impliquée dans l’émulsification chimique. X
D. Liée à la bipolarité des sels biliaires. X
Au niveau du noyau médio-ventral hypothalamique :
A. L’hyperglycémie entraîne une activation neuronale. X
B. La stimulation déclenche la prise alimentaire.
C. La lésion entraîne un état d’hyperphagie. X
C. L’expérience de repas simulé entraîne une inhibition ou une
stimulation neuronale. V
236
Un patient présente une malabsorption des acides gras à longe
chaîne carbonique. Cette perturbation est due à une anomalie au
niveau de:
A. La formation des micelles mixtes. X
B. L’activité des lipases pancréatiques.
C. Capillaires sanguins de la villosité.
D. La formation des chylomicrons. X
. Le fer sous la forme minérale est :
A. Surtout absorbé au niveau du côlon.
B. Mieux absorbé que le fer héminique.
B. Présent dans les légumes et les produits laitiers. X
D. Absorbé à travers un Symport Fe2+/ H+. X
238
Débit salivaire Débit salivaire
(ml/min) (ml/min)
Condition A Condition B
2,0 2,0
1,6 1,6
1,2 1,2
0,8 0,8
0,4 0,4
Temps Temps
Période de (min) Période de (min)
stimulation stimulation
239
239
Analyse
Dans les 2 conditions expérimentales, on distingue deux
phases : une phase de repos et une phase de stimulation
Condition A :
1- Phase de repos : on a un débit salivaire proche de 0,8 ml/min.
2- Phase de stimulation : on observe une augmentation rapide
de débit salivaire qui atteint une valeur maximale de 2 ml/min.
Ensuite le débit reste stable à cette valeur malgré qu’on soit
toujours dans la période de stimulation.
Condition B :
1- Phase de repos : on observe un débit salivaire similaire à celui
observé dans la condition A qui est de 0,8 ml/min.
2- Phase de stimulation : on a une légère augmentation du débit
salivaire qui atteint un max. de 1,2 ml/min. Après un laps de temps très
cour, on observe une diminution vers le débit initial malgré qu’on soit
toujours en période de stimulation.
240
Interprétation condition A
1- Pendant la phase de repos:
le débit salivaire observé correspond à la sécrétion
salivaire basale produite par les glandes salivaires mineures qui permet
d’assurer l’humidification et la protection antibactérienne de la cavité
buccale en période de repos.
242
Interprétation condition B
- 1er effet : une stimulation directe des glandes mais qui donne
une sécrétion peu abondante, visqueuse et riche en mucus
- 2ème effet : une vasoconstriction qui diminue le débit sanguin
au niveau des glandes salivaires.
243
243
Interprétation condition B
244
Conclusion :
Au niveau des glandes salivaires et contrairement aux autres
246
- Trouble 1: L’activation des pepsinogènes en pepsines qui nécessite
les ions H+, ce qui cause une mauvaise voir une absence de la
dégradation gastrique des protéines.
248