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Béatrice et Francis

Grandguillot
Édition 2010/2011

Finance Pour toujours


Béatrice et Francis
Grandguillot
avoir à portée de mains les
points clés qu’il faut
connaître et appliquer

Le diagnostic financier de l’entreprise consiste à analyser ses

Finance
points faibles et ses points forts, à évaluer les risques, à appré-
cier son avenir, à prévoir des plans d’action et à connaître sa
valeur.
C’est ce que permet ce livre qui développe successivement :
• L’analyse de l’activité
• L’analyse de la structure financière
• L’analyse des flux financiers
• Les éléments prévisionnels élaborés par l’entreprise

Tout ce qu’il faut savoir Édition 2010/2011


pour réussir
Tout savoir pour réussir une analyse financière
une analyse financière ou un diagnostic financier
ou un diagnostic financier

Prix : 4 €
ISBN 978-2-297-01387-1
Liste des abréviations utilisées

BFR : Besoin en fonds de roulement


BFRE : Besoin en fonds de roulement d’exploitation
BFRHE : Besoin en fonds de roulement hors exploitation
CA : Chiffre d’affaires
CAHT : Chiffre d’affaires hors taxes
CAF : Capacité d’autofinancement
CP : Coefficient de pondération
E : Effet de levier
EBE : Excédent brut d’exploitation
ETE : Excédent de trésorerie d’exploitation
FCP : Fonds commun de placement
FRF : Fonds de roulement financier
FRN : Fonds de roulement normatif
FRNG : Fonds de roulement net global
HT : Hors taxes
I : Taux d’intérêt de l’emprunt
IBE : Insuffisance brute d’exploitation
MCV : Marge sur coût variable
N : Exercice en cours
N – 1 : Exercice précédent
OEC : Ordre des experts-comptables
PCG : Plan comptable général
RE : Résultat d’exploitation
SC : Solde créditeur
SD : Solde débiteur
SR : Seuil de rentabilité
SICAV : Société d’investissement à capital variable
SIG : Soldes intermédiaires de gestion
TE : Temps d’écoulement
TTC : Toutes taxes comprises
TVA : Taxe sur la valeur ajoutée
VA : Valeur ajoutée
VO : Valeur d’origine
Δ : Variation

Catalogue général adressé gratuitement


sur simple demande :
Gualino éditeur
Tél. 01 56 54 16 00
Fax : 01 56 54 16 49
e-mail : gualino@lextenso-editions.fr
Site : www.lextenso-editions.fr

© Gualino éditeur, Lextenso éditions – 2010


33, rue du Mail 75081 Paris cedex 02
ISBN 978 - 2 - 297 - 01387 - 1
ISSN 1962-6428

mEnPoche-1387.indd 2 23/07/10 14:04:37


Enpoche2010/2011:Finance201023/07/1013:52Page3

S ommaire
1 Analyse financière et Diagnostic financier 4

Analyse de l’activité
2 Compte de résultat 5

3 Soldes intermédiaires de gestion 8


4 Capacité d’autofinancement 12
Risque d’exploitation :
5 14
seuil de rentabilité et levier d’exploitation
A n a l y s e d e l a s t r u c t u re f i n a n c i è re
6 Bilan et annexe 16
7 Bilan fonctionnel 20
8 Analyse fonctionnelle de l’équilibre financier 22
9 Bilan financier 24
10 Analyse de la liquidité et de la solvabilité 26
11 Effet de levier financier 27

Analyse des flux financiers


12 Tableau de financement 28
13 Tableau des flux de trésorerie 32
14 Excédent de trésorerie d’exploitation 36

Éléments prévisionnels
Besoin en fonds de roulement
15 37
d’exploitation normatif
16 Budget de trésorerie 39
17 Compte de résultat et bilan prévisionnels 44
18 Plan de financement 47

•G
3
Enpoche2010/2011:Finance201023/07/1013:52Page4

1 Analyse financière
et diagnostic financier
Définition
L’analyse financière est l’étude méthodique de l'activité, de la performance
et de la structure financière de l’entreprise à partir d'informations financières
et économiques qui peuvent concerner le passé, le présent ou l'avenir.
Son principal objectif est d’établir un diagnostic financier de l’entreprise
afin d’analyser ses points faibles et ses points forts, d’évaluer les risques,
d’apprécier son avenir, de prévoir des plans d'action et de connaître sa valeur.
Elle permet donc d’améliorer la gestion de l'entreprise.

Utilisateurs et objectifs respectifs


Juger les différentes politiques de l’entreprise
Dirigeants Orienter les décisions de gestion
Assurer la rentabilité de l’entreprise
Accroître la rentabilité des capitaux et la valeur de l’entreprise
Associés Réduire le risque
Assurer la croissance de l’entreprise
Salariés Apprécier le partage de la richesse créée par l’entreprise et
l’évolution des charges de personnel
Prêteurs Réduire le risque et apprécier la solvabilité de l’entreprise
Investisseurs Accroître la valeur de l’entreprise et la rentabilité des capitaux
Connaître les points forts et les points faibles de l’entreprise
Concurrents Apprécier la compétitivité

Sources d’information
I n f o r m a t i o n s f i n a n c i è re s
Comptes annuels : compte de résultat, bilan, annexe, retraités et reclassés pour
les besoins de l’analyse
Rapport de gestion : informations sur la vie économique, juridique , sociale et
sur la politique d'environnement de l’entreprise
Rapport général du commissaire aux comptes : opinion sur les comptes
annuels et vérification du rapport de gestion
Documents d’information financière et prévisionnelle pour les entreprises
qui ont réalisé un CA HT ≥ 18 M€ ou qui emploient au moins 300 salariés
I n f o r m a t i o n s e x t r a - f i n a n c i è re s
Forme juridique, secteur d'activité, potentiel technologique et humain, évolution
du marché et de la conjoncture économique, appartenance à un groupe...

Méthodes de l’analyse financière


L’analyse financière recourt à deux méthodes qui sont complémentaires :
Analyse statique Analyse dynamique
Examen des comptes annuels Étude des flux financiers
à une date donnée pour une période donnée
SIG et leurs ratios Tableau des emplois et des
Analyse CAF et ses ratios Tableau ressources
de Seuil de rentabilité et ses de Tableau de variation du
l’activité indicateurs de gestion financement FRNG

Analyse Bilan fonctionnel et ses Flux de trésorerie liés à


indicateurs de gestion Tableau l'activité, aux opérations
de la
structure Bilan financier et ses de flux de d’investissement et de
indicateurs de gestion trésorerie financement
financière

•G4
Enpoche2010/2011:Finance201023/07/1013:52Page5

2 Compte de résultat
Définition
Le compte de résultat, document comptable obligatoire et outil d’analyse de
la performance et de la rentabilité de l’entreprise, décrit l’activité ou
l’exploitation de l’entreprise pour une période donnée. Il détermine :

Les charges (ou les coûts) occasionnés par les ➝


Charges
moyens mis en œuvre
Les ressources (ou revenus) produits par l’activité de ➝
Produits
l’entreprise pour le même exercice
Le résultat de l’entreprise, fruit de son activité, par ➝
Produits – Charges
comparaison entre les deux éléments précédents

Structure du compte de résultat


Les charges et les produits du compte de résultat sont classés, par nature, en
3 catégories symétriques de charges et de produits, afin de faire apparaître
3 activités distinctes :

Activité d’exploitation
Charges d’exploitation Produits d’exploitation
Coûts occasionnés par l’activité normale Ressources produites par l’activité
de l’entreprise normale de l’entreprise
Activité financière
Charges financières Produits financiers
Coût de financement externe de Revenus financiers procurés par des
l’entreprise : escomptes accordés, placements, des escomptes obtenus,
intérêts des emprunts, pertes de des gains de change…
change…
Activité exceptionnelle
Charges exceptionnelles Produits exceptionnels
Coûts non liés à l’activité normale de Produits occasionnés en dehors de
l’entreprise (amendes, perte de l’activité normale de l’entreprise
patrimoine…) (produits de cessions d’actif…)

Tableau de correspondance des comptes


du compte de résultat en système développé

Le système développé est un système comptable facultatif réservé


particulièrement aux grandes entreprises. Il propose une présentation
détaillée des document de synthèse (bilan, compte de résultat, annexe) qui
permet de faciliter leur analyse.

Les regroupements suivants s’opèrent afin de dresser les différents postes du


compte de résultat en système développé.

•G5
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Exercice N Exercice N – 1
Charges d’exploitation (1) :
Coût d’achat des marchandises vendues dans l’exercice
Achats de marchandises (a)....................................... 607.(– 6097)
Variation des stocks (b) ............................................. 6037
Consommations de l’exercice en provenance de tiers
Achats stockés d’approvisionnements (a) :
Matières premières ................................................. 601 (– 6091)
Autres approvisionnements...................................... 602 (– 6092)
Variation des stocks d’approvisionnements (b) 6031.6032
Achats de sous-traitance ........................................... 604.605 (– 6094. –6095)
Achats non stockés de matières et fournitures .......... 606 (– 6096)
Services extérieurs :
Personnel extérieur ................................................. 621
Loyer en crédit bail (c) ............................................. 612
Autres...................................................................... 61 (– 619).62 (– 629) (sf 621.612)
Impôts, taxes et versements assimilés ..........................
Sur rémunérations .................................................... 631.633
Autres ....................................................................... 635.637
Charges de personnel
Salaires et traitements ............................................... 641.644.648
Charges sociales........................................................ 645.646.647.648
Dotations aux amortissements et dépréciations :
Sur immobilisations : dotations aux amortissements (d).... 6811.6812
Sur immobilisations : dotations aux dépréciations....... 6816
Sur actif circulant : dotations aux dépréciations ......... 6817
Dotations aux provisions.............................................. 6815
Autres charges ............................................................ 65 (sf 655)

TOTAL I X X
Quotes-parts de résultat sur opérations faites 655
en commun (II)
Charges financières :
Dotations aux amortissements, dépréciations et
provisions ................................................................... 686
Intérêts et charges assimilées (2).................................. 661.664.665.668
Différences négatives de change ................................. 666
Charges nettes sur cessions de valeurs mobilières de
placement ................................................................... 667
TOTAL III X X
Charges exceptionnelles :
Sur opérations de gestion............................................ 671
Sur opérations en capital.............................................
Valeurs comptables des éléments immobilisés et
financiers cédés (e)................................................... 675
Autres ....................................................................... 678
Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions :
Dotations aux provisions réglementées....................... 6872.6873.6874
Dotations aux amortissements................................... 6871
Dotations aux dépréciations ...................................... 6876
Dotations aux autres provisions ................................. 6875
TOTAL IV X X
Participation des salariés aux résultats (V) ........ 691
Impôts sur les bénéfices (VI) ............................... 695.696.697.689.699
Total des charges (I + II + III + IV + V + VI) X X
Solde créditeur = bénéfice ........................................ X X
TOTAL GÉNÉRAL X X
(1) Dont charges afférentes à des exercices antérieurs. Les conséquences des corrections d’erreurs significatives, calculées
après impôt, sont présentées sur une ligne séparée sauf s’il s’agit de corriger une écriture ayant été directement
imputée sur les capitaux propres .................................................................................................................................
(2) Dont intérêts concernant les entités liées.....................................................................................................................

(a) Y compris frais accessoires. (b) Stock initial moins stock final : montant de la variation en moins entre parenthèse ou
précédé du signe (–). (c) À ventiler en « mobilier » et « immobilier ». (d) Y compris éventuellement dotations aux
amortissements des charges à répartir. (e) À l’exception des valeurs mobilières de placement.

•G 6
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Exercice N Exercice N – 1
Produits d’exploitation (1) :
Ventes de marchandises ............................................. 707 (– 7097).708 (en partie)
Production vendue (a).................................................
Ventes ....................................................................... 701.702.703 (– 7091. – 7092)
Travaux...................................................................... 704 705 (– 7094. – 7095)
Prestations de services ............................................... 706.708 (– 7096. – 7098)

Sous-total A – Montant net du CA X X


dont à l’exportation ........................................ X X
Production stockée (a) ................................................
En-cours de production de biens (a).......................... 7133
En-cours de production de services (a) ...................... 7134
Produits (a) ............................................................... 7135
Production immobilisée ............................................... 72
Subventions d’exploitation .......................................... 74
Reprises sur dépréciations, provisions (et amortisse-
ments)......................................................................... 781
Transferts de charges................................................... 791
Autres produits............................................................ 75 (sauf 755)

Sous-total B .......................................................... X X
TOTAL III................................................................ X X
TOTAL I (A + B) ..................................................... X X
Quotes-parts de résultat sur opérations faites
en commun (II) ..................................................... 755
Produits financiers : .............................................
De participation (2).................................................... 761
D’autres valeurs mobilières et créances de l’actif
immobilisé (2)............................................................ 762
Autres intérêts et produits assimilés (2)...................... 763.764.765.768
Reprises sur dépréciations et provisions, transferts de
charges financières .................................................... 786.796
Différences positives de change................................. 766
Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de
placement ................................................................. 767

TOTAL III................................................................ X X
Produits exceptionnels : ......................................
Sur opérations de gestion.......................................... 771.772
Sur opérations en capital :
– produits des cessions d’éléments d’actif (b) ......... 775
– subventions d’investissement virées au résultat de
l’exercice .............................................................. 777
– autres ................................................................. 778
Reprises sur dépréciations et provisions, transferts de
charges exceptionnelles ............................................. 787.797
TOTAL IV ............................................................... X X
Total des produits (I + II + III + IV) ...................... X X
Solde débiteur = perte .............................................. X X
TOTAL GÉNÉRAL ................................................... X X
(1) Dont produits afférents à des exercices antérieurs. Les conséquences des corrections d’erreurs significatives, calculées
après impôt, sont présentées sur une ligne séparée sauf s’il s’agit de corriger une écriture ayant été directement
imputée sur les capitaux propres .................................................................................................................................
(2) Dont produits concernant les entités liées....................................................................................................................

(a) Stock final moins stock initial : montant de la variation en moins entre parenthèses ou précédé du signe (–) dans le cas
de déstockage de production. (b) À l’exception des valeurs mobilières de placement.

Le résultat déterminé au compte de résultat est identique à celui du bilan


(double détermination du résultat).
Le compte de résultat peut être présenté en liste, ce qui permet de calculer
des résultats intermédiaires tels que : résultat d’exploitation, résultat
financier, résultat courant et résultat exceptionnel.

•G 7
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3 Soldes intermédiaires de gestion


Définition et utilité
Les soldes intermédiaires de gestion (SIG) constituent un outil d'analyse de
l'activité et de la rentabilté de l'entreprise. Ils permettent :
de comprendre la formation du résultat net ;
▼ ▼

de suivre dans l'espace et dans le temps l'évolution de la performance


et de la rentabilité de l'activité de l'entreprise.

Nature et calcul des soldes


Les neufs soldes intermédiaires de gestion sont calculés en cascade à partir
des éléments contenus dans le compte de résultat. Chaque solde s’obtient
par différence entre une somme de produits et une somme de charges, sauf
la production de l’exercice qui se calcule par une somme de produits.

Solde Définition Calcul et comptes


Elle ne concerne que l'activité
de négoce.
Elle représente la ressource Ventes nettes :
Marge dégagée par l’activité (707 – 7097)
commerciale commerciale de l'entreprise et – Coût d’achat des marchandises
permet d’apprécier l’évolution vendues :
de sa politique commerciale
globale ou par ligne de (607 – 6097) ± 6037
produits.
Elle ne concerne que les
activités industrielles et de Production vendue :
services. 70 (sf 707) – 7097
La production de l’exercice ± Production stockée :
Production permet d'apprécier l’ensemble
de l'exercice de l'activité de production de 71
l’entreprise. + Production immobilisée :
Elle peut être calculée par type 72 et 73
de produits ou de services.
Elle représente la richesse
créée par l’entreprise et Marge commerciale
mesure le poids économique
de celle-ci. + Production de l’exercice
Valeur ajoutée La VA est partagée entre l’État, – Consommations de l’exercice
(VA) le personnel, les prêteurs, les en provenance des tiers :
associés et l'entreprise elle- (601 à 606 – 6091 à 6096)
même. Son évolution permet
de mesurer la croissance ou la ± 6031 et 6032 ; 61 et 62
régression de l'entreprise.
Il représente la part de VA qui
revient à l’entreprise et aux
apporteurs de capitaux. L'EBE
correspond à la ressource Valeur ajoutée
générée par l'exploitation
indépendamment d e s + Subventions d’exploitation :
politiques d'amortissement et 74
Excédent brut de financement. – Impôts, taxes et versements
d'exploitation Il exprime la capacité de
(EBE) l'entreprise à dégager des assimilés :
ressources de trésorerie par 63
son activité principale. Il peut – Charges de personnel :
être analysé par type de 64
produits ou de services.
L’EBE peut être négatif ; il s’agit
dans ce cas d’une insuffisance
brute d'exploitation (IBE).

•G8
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Solde Définition Calcul et comptes


C’est le résultat généré par Excédent brut d’exploitation
l’activité qui conditionne
l’existence de l'entreprise. + Reprises sur
Par rapport à l'EBE il mesure la charges d’exploitation :
performance industrielle et 781
commerciale de celle-ci en + Transferts de charges
tenant compte de la politique
d'investissement. d’exploitation :
Résultat Le résultat d’exploitation 791
d'exploitation c o n s t i t u e u n r é s u l t a t + Autres produits de gestion :
(RE) é conomique net. 75 (sf 755)
– Dotations sur
charges d’exploitation :
681
– Autres charges de gestion :
65 (sf 655)

Il mesure la performance de Résultat d’exploitation


l'activité économique et ± Quotes-parts de résultat sur
financière de l’entreprise.
Résultat opérations faites en commun :
courant 755 – 655
avant impôt + Produits financiers :
76 ; 786 et 796
– Charges financières :
66 et 686
Il n’est pas calculé à partir d'un
solde précédent. Produits exceptionnels :
Résultat Le résultat exceptionnel 77 ; 787 et 797
exceptionnel représente le résultat des – Charges exceptionnelles :
opérations non courantes de
l'entreprise. 67 et 687

Il correspond aux ressources Résultat courant avant impôts


qui restent à la disposition de ± Résultat exceptionnel
Résultat net l’entreprise.
de l'exercice Ce résultat est destiné à être – Participation des salariés :
distribué aux associés et à 691
constituer l'autofinancement – Impôt sur les bénéfices :
de l'entreprise. 695
Ce solde est déjà inclus dans le Produits des cessions
Plus-values et résultat exceptionnel. d’éléments d’actif :
moins-values Il permet de mesurer le 775
sur cessions désinvestissement dans
d'éléments l’entreprise. – Valeurs comptables
d'actif des éléments d’actif cédés :
675

Modèle du tableau
des soldes intermédiaires de gestion
Le Plan comptable général à prévu le modèle présenté page suivante.

•G
9
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Produits Charges Soldes intermédiaires


N N–1
(Colonne 1) (Colonne 2) (Colonne1 – Colonne 2)
Ventes Coût d’achat des
de marchandises......... marchandises vendues Marge commerciale....
Production vendue......
Production stockée...... ou Déstockage de pro-
duction (a)
Production immobilisée
Total.......................... Total.......................... Production de l’exercice
Production Consommation de
de l’exercice................ l’exercice en prove-
Marge commerciale.... nance de tiers.............
Total.......................... Valeur ajoutée..............
Valeur ajoutée............. Impôts, taxes et verse-
Subventions ments assimilés (b)..
d’exploitation.............. Charges de personnel
Excédent brut (ou insuffi-
Total.......................... Total..........................
sance brute) d’exploitation
Excédent brut d’ex- ou Insuffisance brute
ploitation... d’exploitation.............
Reprises sur charges et Dotations aux amortis-
transferts de charges... sements, dépréciations
Autres produits........... et provisions................
Autres charges............
Résultat d’exploitation
Total.......................... Total..........................
(bénéfice ou perte).............
Résultat d’exploitation ou Résultat d’exploitation
Quotes-parts de résul- Quotes-parts de résul-
tats sur opérations tats sur opérations
faites en commun..... faites en commun.......
Produits financiers....... Charges financières.....
Résultat courant avant
Total.......................... Total..........................
impôts (bénéfice ou perte)
Produits Charges Résultat exceptionnel
exceptionnels.............. exceptionnelles............. (bénéfice ou perte)............
Résultat courant ou Résultat courant
avant impôts........... avant impôts.................
Résultat exceptionnel ou Résultat exceptionnel
Participation des salariés
Impôts sur les bénéfices.
Résultat de l’exercice
Total.......................... Total..........................
(bénéfice ou perte)............
Produits des cessions Valeur comptable des Plus-values et moins-
d’éléments d’actif....... éléments cédés............. values sur cessions
d’éléments d’actif........
(a) En déduction des produits dans le compte de résultat.
(b) Pour le calcul de la valeur ajoutée, sont assimilés à des consommations externes les impôts indirects à caractère
spécifique inscrits au compte 635 « Impôts, taxes et versements assimilés » et acquittés lors de la mise à la
consommation des biens taxables.
(c) Soit total général des produits – total général des charges.

Retraitements
des soldes intermédiaires de gestion
Certains éléments de calcul des SIG peuvent être retraités pour donner au
SIG une dimension plus économique. Les retraitements concernent : les
subventions d'exploitation, les charges de sous-traitance de fabrication,
les redevances de crédit-bail, le personnel extérieur, les impôts taxes et
versements assimilés et la participation des salariés.

Soldes intermédiaires de gestion retraités


Production de l’exercice PCG
Production de l'exercice + Subventions d'exploitation
– Charges de sous-traitance de fabrication

•G10
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Soldes intermédiaires de gestion retraités


Valeur ajoutée PCG
+ Subventions d'exploitation
Valeur ajoutée + Redevance de crédit-bail
+ Personnel extérieur
– Impôts, taxes et versements assimilés
Excédent but d’exploitation PCG
Excédent brut d'exploitation + Redevance de crédit-bail
– Participation des salariés
Résultat d’exploitation PCG
Résultat d'exploitation
+ Charges financières sur crédit-bail
– Participation des salariés
Résultat courant avant impôts PCG
Résultat courant avant impôt
– Participation des salariés

Ratios liés aux soldes intermédiaires de gestion


Plusieurs ratios permettent d’analyser l’évolution des SIG, de la profitabilité,
du partage de la VA ainsi que celle de la rentabilité de l’entreprise dans le
temps et dans l’espace.

Ratio Calcul Interprétation


Ratios d’activité
Taux de croissance CAn – CAn – 1 L’évolution du CA permet de mesurer
du CA HT CAn – 1 le taux de croissance de l’entreprise
VAn – VAn – 1
Taux de croissance L’évolution de la VA est également un
de la valeur ajoutée VAn – 1 indicateur de croissance.

Ratios de profitabilité
Taux de marge Marge commerciale Il mesure l’évolution de la performance
de l’activité commerciale de
commerciale Ventes de marchandises HT l’entreprise.

Taux Excédent brut d’exploitation Il mesure la capacité de l’entreprise à


générer une rentabilité à partir du
de marge brute CA HT chiffre d’affaires.
Il mesure le taux d’intégration de
Valeur ajoutée
Taux l’entreprise dans le processus de
d’intégration CA HT production ainsi que le poids des
charges externes.
Taux Résultat de l’exercice Il mesure la capacité de l’entreprise à
générer un bénéfice net à partir du
de marge nette CA HT chiffre d’affaires.
Ratios de partage de la valeur ajoutée
Partage de la VA Charges de personnel Il mesure la part de richesse qui sert à
(facteur travail) Valeur ajoutée rémunérer le travail des salariés.

Partage de la VA Excédent brut d’exploitation Il mesure la part de richesse qui sert à


rémunérer les apporteurs de capitaux
(facteur capital) Valeur ajoutée et à renouveler le capital investi.
Ratios de rentabilité
Taux de rentabilité Résultat net Il mesure l’aptitude de l’entreprise à
rentabiliser les fonds apportés par les
financière Capitaux propres associés.
Taux de rentabilité Excédent brut d’exploitation Il mesure la capacité de l’entreprise à
rentabiliser les fonds apportés par
économique Valeur ajoutée les associés et les prêteurs.

•G11
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4 Capacité d’autofinancement
Définition et utilité
La capacité d'autofinancement (CAF) est une ressource durable interne de
financement générée par l’activité de l’entreprise pour un exercice.
Elle traduit l’aptitude de l’entreprise à rémunérer les associés, à investir, à
rembourser les emprunts, à constituer et à renforcer la marge de sécurité
financière, à couvrir les pertes probables et les risques, sans faire appel à des
ressources externes.
La capacité d’autofinancement constitue un flux potentiel de trésorerie.

Méthodes
de calcul de la capacité d’autofinancement
■■ Principe de calcul
On distingue deux méthodes :

Méthode soustractive préconisée Méthode additive non préconisée


par le PCG par le PCG mais plus rapide
Capacité d’autofinancement Capacité d’autofinancement
= =
Excédent brut d’exploitation Résultat net de l’exercice
+ +
Autres produits encaissables Charges non décaissables
(sauf produits des cessions d’éléments d’actif) –
– Produits non encaissables
Autres charges décaissables –
Produits des cessions d’éléments d’actif

■■ Détermination de la CAF par la méthode soustractive

Excédent brut d’exploitation (ou insuffisance brute d’exploitation)


+ Transferts de charges (d’exploitation) 791
+ Autres produits (d’exploitation) 75
– Autres charges (d’exploitation) 65
± Quotes-parts de résultat sur opérations faites en commun 755 – 655
+ Produits financiers (a) 76 et 796
– Charges financières (b) 66
+ Produits exceptionnels (c) 771 et 778 et 797
– Charges exceptionnelles (d) 671 et 678
– Participation des salariés aux résultats 691
– Impôts sur les bénéfices 695

= CAPACITÉ D’AUTOFINANCEMENT
(a) Sauf reprises sur dépréciations et provisions.
(b) Sauf dotations aux amortissements, dépréciations et provisions financiers.
(c) Sauf : – produits des cessions d’immobilisations,
– quotes-parts des subventions d’investissement virées au résultat de l’exercice,
– reprises sur dépréciations et provisions exceptionnelles.
(d) Sauf : – valeur comptable des immobilisations cédées,
– dotations aux amortissements, dépréciations et provisions exceptionnels.

•G
12
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■■ Détermination de la CAF par la méthode additive

RÉSULTAT NET DE L’EXERCICE


+ Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions 681 ; 686 ; 687
– Reprises sur amortissements, dépréciations et provisions 781 ; 786 ; 787
+ Valeur comptable des éléments d’actif immobilisés 675
– Produits des cessions d’éléments d’actif cédés 775
– Quote-part des subventions d’investissement virées au résultat de
l’exercice 777

= CAPACITÉ D’AUTOFINANCEMENT

Autofinancement
L’autofinancement correspond à la capacité d'autofiancement après
distribution des dividendes aux associés.
Il sert à financer les investissements, le remboursement des emprunts et à
améliorer la marge de sécurité financière.

Autofinancement = Capacité d’autofinancement – Dividendes payés en N

Ratios liés à la capacité d’autofinancement

Capacité Dettes financières L’endettement ne doit pas excéder


de remboursement CAF 4 fois la CAF.

Autofinancement Il mesure la part de valeur ajoutée


Autofinancment consacrée à l’autofinancement.
Valeur ajoutée

•G13
Enpoche2010/2011:Finance201023/07/1013:52Page14

5 Risque d’exploitation : seuil de


rentabilité et levier d’exploitation
Définition et utilité du seuil de rentabilité (SR)
Le seuil de rentabilité est le chiffre d'affaires ou le niveau d’activité que
l’entreprise doit atteindre pour couvrir toutes ses charges et pour lequel le
résultat est nul. Ou encore le chiffre d'affaires ou le niveau d’activité qu’elle
doit dépasser pour réaliser un bénéfice.
Le seuil de rentabilité permet :
de mesurer le risque d'exploitation ;
▼ ▼

d’effectuer des simulations dans le cas d'évolutions de l’activité.

Détermination du seuil de rentabilité


La détermination du seuil de rentabilité est fondée sur la distinction charges
variables, charges fixes.

Charges variables Charges quasi proportionnelles à l'activité de l'entreprise.


Charges liées à la structure de l'entreprise. Elles varient par
Charges fixes paliers.

■■ Compte de résultat différentiel


Le seuil de rentabilité est calculé à partir des élements du compte de résultat
différentiel. Ce dernier est structuré de manière à mettre en évidence les
coûts variables et les marges sur coûts variables par activité ou par produit et
pour l'ensemble de l’activité puis les coûts fixes globaux pour déterminer le
résultat courant de l'entreprise.
Les calculs s’ordonnent de la manière suivante :

Produit ou Produit ou Pour


Éléments Activité A Activité … l’entreprise
Montant % Montant % Montant %
Chiffre d’affaires

Coût variable
=
Marge sur coût variable

Coût fixe
=
Résultat courant

■■ Marge sur coût variable (MCV)


Elle mesure la performance d'un produit ou d'une activité, sa contribution
à l'absorption des coûts fixes et à la formation du résultat.
La MCV représente, pour chaque produit ou activité, le manque à gagner
qui résulterait de son abandon au niveau global de l'entreprise.
Il est utile de l’exprimer en pourcentage du chiffre d'affaires.

Marge sur coût variable = Chiffres d’affaires – Coût variable

Marge sur coût variable


Taux MCV = x 100
Chiffre d’affaires

•G14
Enpoche2010/2011:Finance201023/07/1013:52Page15

■■ Calcul du seuil de rentabilité


Le niveau du seuil de rentabilité dépend du montant des coûts fixes et du
taux de MCV.

Seuil de rentabilité Coûts fixes


en valeur Taux de marge sur coût variable
Seuil de rentabilité Seuil de rentabilité en valeur Coût fixe
ou
en quantité Prix de vente HT d’un produit MCV unitaire

À partir du seuil de rentabilité, d’autres indicateurs de gestion sont calculés


pour affiner l’analyse du risque d'exploitation.

Détermination du point mort


Le point mort correspond à la date à laquelle le seuil de rentabilité est
atteint.
Seuil de rentabilité
x Nombre de jours d’activité
Chiffre d’affaires
Plus le temps est court pour l'atteindre, meilleure est la rentabilité de
l’activité.

Marge de sécurité financière et indice de sécurité


La marge de sécurité financière correspond à la part de chiffre d'affaires
qui excède le seuil de rentabilité et qui permet donc de dégager un bénéfice.
Chiffre d’affaires – Seuil de rentabilité
Il est utile de l'exprimer en pourcentage du chiffre d'affaires, il s’agit alors de
l’indice de sécurité, pour apprécier la baisse de chiffre d'affaires que
l’entreprise peut supporter avant de constater une perte.
Marge de sécurité
x 100
Chiffre d’affaires
Plus l’indice de sécurité est faible, plus le risque d'exploitation est grand.

Levier d’exploitation
Le levier d’exploitation mesure la sensibilité du résultat d’exploitation
par rapport au niveau d'activité. Il permet d'apprécier :
la performance économique lorsque le chiffre d'affaires augmente ;
▼ ▼

le risque d’exploitation lorsque le chiffre d'affaires diminue.


Δ Résultat d’exploitation
Résultat d’exploitation
Coefficient de levier d’exploitation =
Δ Chiffre d’affaires
Chiffre d’affaires

Δ Résultat d’exploitation = Δ Chiffre d’affaires x Taux de marge sur coût variable1

(1) Si le taux de marge sur coût variable et les charges fixes sont constants.

Plus les charges fixes sont importantes, plus le levier d’exploitation est élévé
et plus le risque d’exploitation est grand.

•G
15
Enpoche2010/2011:Finance201023/07/1013:52Page16

6 Bilan et annexe
Définition
Le bilan, document comptable obligatoire et outil d’analyse de la structure
financière de l’entreprise, décrit à une date donnée :
L’ensemble des ressources financières que ➝ Passif
l’entreprise s’est procurée

L’utilisation des ressources dont elle dispose ➝ Actif

Le résultat de l’entreprise est calculé sans fournir ➝ Actif – Passif


les opérations qui ont permis de le constituer

Structure du bilan
Actif Passif
Actif immobilisé Capitaux propres
Biens et créances destinés à être utilisés ou à Moyens de financement mis à
rester de façon durable dans l’entreprise la disposition de l’entreprise de
(immobilisations incorporelles, immobilisations façon permanente : capital,
corporelles et immobilisations financières) résultat de l’exercice, subventions
d’investissement…
Actif circulant Provisions
Biens et créances liés au cycle d’exploitation et Destinées à couvrir des dettes
qui n’ont pas vocation à être maintenus probables liées à des risques et
durablement dans l’entreprise : stocks, créances, à des charges : litiges, grosses
instruments de trésorerie, disponibilités… réparations…
Charges à répartir sur plusieurs exercices Dettes
Comptes d'attente destinés à étaler des Moyens de financement
charges lors de l'inventaire (ne concernent que externes : emprunts, dettes
les frais d’émission d’emprunts) fournisseurs, dettes sociales…
Écarts de conversion actif Écarts de conversion passif
Pertes de change latentes Gains de change latents
L’actif comporte quatre colonnes de sommes :
Exercice N Exercice N – 1
Amortissements
Brut et dépréciations Net Net
(à déduire)
▼ ▼ ▼ ▼
Valeur d’entrée Cumul Valeur nette comptable Valeur nette du
dans le patrimoine des amortissements ou valeur actuelle : bilan de l’exercice
et total Montants des colonnes précédent
des dépréciations Brut – Amortissements
et/ou dépréciations

Le passif comprend deux colonnes de sommes :


Exercice N Exercice N – 1
▼ ▼
Solde créditeur des comptes de passif à Solde créditeur des comptes de passif et
la clôture de l’exercice et solde du compte solde du compte « Résultat de l’exercice »
« Résultat de l’exercice » de l’exercice précédent

Tableau de correspondance
des comptes du bilan en système développé
Les regroupements suivants s’opèrent afin de dresser les différents postes du
bilan en système développé.

•G
16
Enpoche2010/2011:Finance201023/07/1013:52Page17

Exercice
Exercice N N–1
Actif
Amts
Brut Net Net
& Dép
Capital souscrit - non appelé ................................ 109
ACTIF IMMOBILISÉ (a) :
Immobilisations incorporelles :
Frais d’établissement ............................................ 201
Frais de recherche et de développement............... 203
Concessions, brevets, licences, marques, procédés,
logiciels, droits et valeurs similaires ....................... 205
Fonds commercial (1)............................................ 206.207
Autres .................................................................. 208
Immobilisations incorporelles en cours .................. 232
Avances et acomptes............................................ 237
Immobilisations corporelles :
Terrains................................................................. 211.212.22
Constructions ....................................................... 213.214.22
Installations techniques, matériel et outillage
industriels ............................................................. 215.22
Autres .................................................................. 218
Immobilisations corporelles en cours..................... 231
Avances et acomptes............................................ 238
Immobilisations financières (2) :
Participations (b) .................................................. 261.266
Créances rattachées à des participations............... 267.268
Titres immobilisés de l’activité de portefeuille ....... 273
Autres titres immobilisés ....................................... 271.272.27682.277
Prêts ..................................................................... 274.27684
Autres .................................................................. 275.2761.27685.27688
Total I .................................................................. X X X X
ACTIF CIRCULANT :
Stocks et en-cours (a) :
Matières premières et autres approvisionnements.. 31.32
En-cours de production [biens et services] (c) ....... 33.34
Produits intermédiaires et finis .............................. 35
Marchandises ....................................................... 37
Avances et acomptes versés sur commandes ........ 4091
Créances d’exploitation (3) :
Créances Clients (a) et Comptes rattachés (d) ...... 411.413.416.418
Autres .................................................................
4096.4097.4098.425.4287.4387.
4417.4456.4458D.4487
Créances diverses................................................ 4411.4418.443D.444D.4487.4456.
451D.456D (sf 4562).458D.462.465.
467D.4687
Capital souscrit - appelé, non versé ...................... 4562
Valeurs mobilières de placement (e) :
Actions propres .................................................... 502
Autres titres.......................................................... 50 (sf 502.509)
Instruments de trésorerie ...................................... 52D
Disponibilités ........................................................ 51D (sf 5186.519).53.54
Charges constatées d’avance (3)........................... 486
Total II .................................................. X X X X
Charges à répartir sur plusieurs exercices (III) ....... 481
Primes de remboursement des emprunts (IV) ....... 169
Écarts de conversion Actif (V)............................... 476
TOTAL GÉNÉRAL (I + II + III + IV + V) . X X X X
(1) Dont droit au bail
(2) Dont à moins d’un an (brut)
(3) Dont à plus d’un an (brut)
(a) Les actifs avec clause de réserve de propriété sont regroupés sur une ligne distincte portant la mention « dont ... avec
clause de réserve de propriété ». En cas d’impossibilité d’identifier les biens, un renvoi au pied du bilan indique le montant
restant à payer sur ces biens. Le montant à payer comprend celui des effets non échus. (b) Si des titres sont évalués par
équivalence, ce poste est subdivisé en deux sous-postes « Participations évaluées par équivalence » et « Autres
participations ». Pour les titres évalués par équivalence, la colonne « Brut » présente la valeur globale d’équivalence si
elle est supérieure au coût d’acquisition. Dans le cas contraire, le prix d’acquisition est retenu. La dépréciation globale
du portefeuille figure dans la 2e colonne. La colonne « Net » présente la valeur globale d’équivalence positive ou une valeur
nulle. (c) À ventiler, le cas échéant, entre biens, d’une part, et services d’autre part. (d) Créances résultant de ventes ou de
prestations de services. (e) Poste à servir directement s’il n’existe pas de rachat par l’entité de ses propres actions.

•G17
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Exercice Exercice
Passif
N N–1
CAPITAUX PROPRES *
Capital [dont versé...] (a) .............................................. 101.108 (dont versé : 1013)
Primes d’émission, de fusion, d’apport.......................... 104
Écarts de réévaluation (b) ............................................. 105
Écart d’équivalence (c) .................................................. 107
Réserves :
Réserve légale........................................................... 1061
Réserves statutaires ou contractuelles........................ 1063
Réserves réglementées.............................................. 1062.1064
Autres........................................................................... 1068
Report à nouveau (d).................................................... 110. ou 119
Résultat de l’exercice (bénéfice ou perte) (e) ................. 120. ou 129
Subventions d’investissement ........................................ 13
Provisions réglementées ................................................ 14
Total I ............................................................ X X
PROVISIONS
Provisions pour risques.................................................. 151
Provisions pour charges................................................. 15 (sf 151)
Total II ........................................................... X X
DETTES (1) (g)
Dettes financières :
Emprunts obligataires convertibles ............................ 161.16881
Autres emprunts obligataires .................................... 163.16883
Emprunts et dettes auprès des de crédit (2)................. 164.16884.512C.514C.517C.
5186.519
Emprunts et dettes financières diverses (3)................ 165.166.1674.1675.168 (sf
16881).16883.16884.17.45C (sf
457)
Avances et acomptes reçus sur commandes en cours.... 4191
Dettes d’exploitation :
Dettes Fournisseurs et Comptes rattachés (f) ................ 401.403.4081.4088 (en partie)
Dettes fiscales et sociales .............................................. 421.422.427.4282.4286.431.
437.4386.4455.4458C.446.447.
4486.
Autres........................................................................... 4196.4197.4198.4419 (en partie)
Dettes diverses :
Dettes sur immobilisations et Comptes rattachés .......... 269.279.404.405.408
Dettes fiscales et sociales (impôts sur les bénéfices)....... 444C
Autres ........................................................................... 424.426.4284.4419 (en par-
tie).442.443C.4486.449.451C.4
55C.456C.457.458C.464.467.
4686.509
Instruments de trésorerie .............................................. 52
Produits constatés d’avance (1) ..................................... 487
Total III .......................................................... X X
Écarts de conversion Passif (IV) ..................................... 477
TOTAL GÉNÉRAL (I + II + III + IV) ................ X X
(1) Dont à plus d’un an
Dont à moins d’un an
(2) Dont concours bancaires courants et soldes créditeurs de banques
(3) Dont emprunts participatifs

*Le cas échéant, une rubrique « Autres fonds propres » est intercalée entre la rubrique « Capitaux propres » et la rubrique
« Provisions » avec ouverture des postes constitutifs de cette rubrique sur des lignes séparées (montant des émissions de titres
participatifs, avances conditionnées...). Un total I bis fait apparaître le montant des autres fonds propres entre le total I et le
total II du passif du bilan. Le total général est complété en conséquence.
(a) Y compris capital souscrit non appelé. (b) détailler conformément à la législation en vigueur. (c) Poste à présenter
lorsque des titres sont évalués par équivalence. (d) Montant entre parenthèses ou précédé du signe moins (–) lorsqu’il s’agit
de pertes reportées. (e) Montant entre parenthèses ou précédé du signe moins (–) lorsqu’il s’agit d’une perte. (f) Dettes
sur achats ou prestations de services. (g) À l’exception, pour l’application du (1), des avances et acomptes reçus sur com-
mandes en cours.

•G
18
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Le résultat déterminé au bilan est identique à celui calculé au compte de


résultat (double détermination du résultat).

Annexe
L’annexe comporte toutes les informations d’importance significative
destinées à compléter et à commenter celles données par le bilan et par le
compte de résultat. Une inscription dans l’annexe ne peut pas se substituer
à une inscription dans le bilan et le compte de résultat.
Le PCG préconise pour certaines informations l’utilisation de tableaux
sachant qu’ils ne dispensent pas de commentaires significatifs.

Ta b l e a u x d e l ’ a n n e x e d a n s l e s y s t è m e d e b a s e
Tableau des immobilisations (art. 532-1)
• Suivi des mouvements de l’ensemble des immobilisations
Tableau des amortissements (art. 532-2.1)
• Analyse des mouvements des amortissements de l’exercice
• Modalités de calcul
Tableau des dépréciations (art. 532-2.2)
• Analyse des mouvements des dépréciations de l’exercice
Tableau des provisions (art. 532-3)
• Analyse des mouvements des provisons de l’exercice
État des échéances des créances et dettes à la clôture de l’exercice
(art. 532-4)
• Ventilation des créances par degré de liquidité (délai d’encaissement)
• Ventilation des dettes par degré d’exigibilité (délai de paiement)
Tableau des filiales et participations (art. 532-5)
• Liste des filiales (+ 50 % du capital détenu par la société)
• Liste des participations (10 à 50 % du capital détenu par la société)
• Renseignements concernant les capitaux propres, le résultat, le CA, les titres,
les prêts, avances, cautions et avals
Tableaux du portefeuille des TIAP (art. 532-6)
• Valeur estimative du portefeuille de titres immobilisés de l’activité du
portefeuille
• Variation de la valeur du portefeuille de titres immobilisés de l’activité du
portefeuille

Le système développé prévoit trois tableaux supplémentaires qui permettent


l’analyse des comptes annuels :

Ta b l e a u x d e l ’ a n n e x e d a n s l e s y s t è m e d é v e l o p p é
Tableau des soldes intermédiaires de gestion (art. 532-7)
• Calcul en cascade de marges et de résultats à partir des postes du compte
de résultat
Détermination de la capacité d’autofinancement (art. 532-8)
• Calcul effectué à partir des postes du compte de résultat
Modèle de tableau des emplois et des ressources (art. 532-9)
• Calcul et utilisation de la variation du fonds de roulement net global

•G
19
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7 Bilan fonctionnel
Définition et utilité
Le bilan fonctionnel est le premier outil de l'analyse statique de la structure
financière de l’entreprise d'après l’approche fonctionnelle.
Il permet :
de comprendre la structure financière de l’entreprise dans la

perspective d’une continuité de l’activité ;


d’analyser son équilibre financier en étudiant la couverture des

emplois par les ressources.

Structure du bilan fonctionnel

Le bilan fonctionnel s’établit à partir du bilan comptable du PCG avant


répartition du résultat. Ce dernier subit des corrections afin de classer le
bilan fonctionnel en quatre masses homogènes selon les trois fonctions :
investissement, financement et exploitation. Il s’agit d'obtenir une approche
plus économique que comptable du bilan.

Actif Passif
Investissement Emplois stables Ressources stables Financement

Exploitation Actif circulant Passif circulant Exploitation


Les emplois stables et l’actif circulant sont évalués en valeur brute.


L’actif et le passif circulant sont structurés en trois parties :
exploitation

hors exploitation
▼ ▼

trésorerie

Retraitements

Les retraitements du bilan comptable pour obtenir le bilan fonctionnel sont


les suivants :

Reclasser ➝ certains postes du bilan selon leur fonction, tels que les amortis-
sements, les dépréciations, les concours bancaires courants...

Intégrer ➝ des éléments hors bilan tels que les effets escomptés non échus,
le crédit bail...

Corriger ➝ les créances et les dettes pour annuler l’effet des écarts
de conversion

Éliminer ➝ certains postes du bilan comptable tels que le capital souscrit


non appelé, les primes de remboursement des emprunts...

Une fois les retraitements effectués, l’équilibre du bilan doit être respecté
puisqu’un même montant est retraité soit à l'actif et au passif, soit à l’inté-
rieur de l’actif, soit à l’intérieur du passif.

•G
20
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Présentation
du bilan fonctionnel après retraitements

Actif (besoins de financement) Passif (ressources de financement)


Emplois stables Ressources stables
• Actif immobilisé brut • Capitaux propres
+ Valeur d’origine des équipements + Amortissements et dépréciations
financés par crédit-bail + Amortissements du crédit-bail
+ Charges à répartir brut + Provisions
+ Écart de conversion – Actif – Capital non appelé
– Écart de conversion – Passif
– Intérêts courus sur prêts
Postes à éliminer : • Dettes financières
Capital non appelé + Valeur nette des équipements
Primes de remboursement financés par crédit-bail
des obligations – Primes de remboursement
des obligations
– Intérêts courus sur emprunts
+ Écart de conversion – Passif
– Écart de conversion – Actif
– Concours bancaires
et soldes créditeurs banques
Actif circulant brut Dettes circulantes
• Exploitation • Exploitation
Stocks Avances et acomptes reçus sur
+ Avances et acomptes versés sur commandes
commandes + Dettes d'exploitation
+ Créances d'exploitation + Produits constatés d'avance
+ Effets escomptés non échus d'exploitation
+ Charges constatées d'avance + Dettes sociales
d'exploitation et fiscales d'exploitation
+ Écart de conversion – Actif + Écart de conversion – Passif
– Écart de conversion – Passif – Écart de conversion – Actif
• Hors exploitation • Hors exploitation
Créances hors exploitation Dettes hors exploitation
+ Charges constatées d'avance hors + Dettes fiscales( IS)
exploitation + Produits constatés d'avance hors
+ Capital souscrit appelé – Non versé exploitation
+ Intérêts courus sur prêts + Intérêts courus sur emprunts
• Trésorerie active • Trésorerie passive
Valeurs mobilières de placement Concours bancaires courants
+ Disponibilités et soldes créditeurs banques
+ Effets escomptés non échus

•G
21
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8 Analyse fonctionnelle
de l’équilibre financier
Principe
La comparaison des masses et des rubriques du bilan fonctionnel permet de
calculer 3 indicateurs de gestion fondamentaux : le fonds de roulement
net global, le besoin en fonds de roulement et la trésorerie nette qui, mis en
relation, servent à vérifier l’équilibre financier de l'entreprise. Plusieurs ratios
viennent compléter l’analyse de l’équilibre financier afin de suivre
notamment l’évolution de ce dernier dans le temps.

Fonds de roulement net global (FRNG)


La règle selon laquelle les ressources stables doivent financer les emplois
stables est à l’origine de la constitution du fonds de roulement net global.
En effet, le FRNG représente l'excédent des ressources durables sur
les emplois stables. Il est destiné à financer une partie des besoins de
financement du cycle d’exploitation et constitue une marge de sécurité
financière pour l’entreprise. Il est calculé de deux manières :

Ressources durables – Emplois stables


FRNG =
Actif circulant brut – Dettes circulantes

Son niveau dépend de la taille de l’entreprise et de son secteur d’activité.


Il doit être en général positif pour la plupart des entreprises sauf pour
certains secteurs d’activité comme la distribution.

Besoin en fonds de roulement (BFR)


Le BFR est la partie des besoins de financement du cycle d’exploitation
qui n’est pas financée par les dettes liées au cycle d'exploitation.
Pour les besoins de l’analyse, il se décompose en 2 parties.

BFR d'exploitation (BFRE) BFR hors exploitation (BFRHE)


Besoins de financement à caractère Besoins de financement à caractère
permanent liés aux conditions instable qui ne sont pas liés aux
d'exploitation conditions d'exploitation
Actif circulant d'exploitation Actif circulant hors exploitation
– –
Dettes circulantes d'exploitation Dettes circulantes hors exploitation
Le niveau du BFRE dépend essentiellement de la durée du cycle d’exploitation
et du niveau du chiffre d'affaires. Le FRNG doit permettre de financer au
moins le BFRE et au mieux le BFR dans sa globalité.

Trésorerie nette
La trésorerie est le résultat de la comparaison, à une date donnée, du
FRNG et du BFR.
D’après l’analyse fonctionnelle, elle correspond à l’excédent ou à l’insuffisance
de fonds de roulement après le financement du BFR. L’équilibre financier est
établi d'après la relation fondamentale suivante :
Trésorerie nette = FRNG – BFR

•G
22
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Elle est également calculée ainsi :

Trésorerie active – Trésorerie passive

Son niveau dépend de ceux du FRNG et du BFR. En principe, l’objectif à


atteindre est une trésorerie nette proche de zéro.

Ratios
L’analyse fonctionnelle de l'équilibre financier est utilement complétée par les
ratios suivants :

Ratio Calcul Interprétation


Ratios d’activité
Il mesure la durée d’écoulement
Rotation des stocks Stock moyen de marchandises des stocks.
x 360 j
(entreprise Coût d’achat des marchandises Une augmentation de cette
commerciale) vendues
durée entraîne une augmenta-
tion du BFRE.
Stock moyen de matières premières
x 360 j Il mesure la durée d’écoulement
Coût d’achat
Rotation des stocks des matières premières consommées des stocks.
(entreprise Une augmentation de cette
Stock moyen de produits finis
industrielle) x 360 j durée entraîne une augmenta-
Coût de production tion du BFRE.
des produits vendus

Créances clients et comptes rattachés Il mesure la durée moyenne en


Durée moyenne + en-cours d’escompte
du crédit clients* x 360 j jours du crédit consenti par
CA TTC l’entreprise à ses clients.

Il mesure la durée moyenne en


Dettes fournisseurs jours du crédit obtenu par
Durée moyenne du et comptes rattachés l’entreprise de la part de ses
x 360 j
crédit fournisseurs* Consommations en provenance fournisseurs.
des tiers TTC
Il doit être supérieur au ratio de
crédit clients.

Évolution Fonds de roulement net global Il mesure la marge de sécurité


x 360 j financière en nombre de jours
du FRNG CA HT
de CA.
Besoin en fonds de roulement
Évolution d’exploitation Il mesure l’importance du BFRE
du BFRE x 360 j en nombre de jours de CA.
CA HT

Évolution Trésorerie nette


x 360 j Il mesure le degré de liquidité.
de la trésorerie CA HT

Ratios de structure
Financement Ressources stables Il mesure la couverture des
emplois stables par les res-
des emplois stables Emplois stables sources stables.

Ressources propres Il mesure la capacité d’endet-


Autonomie tement de l’entreprise.
financière Endettement
Il ne doit pas être inférieur à 1.
Couverture Fonds de roulement net global Il indique la part du FRNG qui
de l’actif finance l’actif circulant.
Actif circulant
par le FRNG

* Les délais de paiement maximum légaux sont de 45 jours fin de mois ou de 60 jours à
partir de la date d’émission de la facture. Des dérogations sectorielles, temporaires ou
définitives, sont cependant accordées.

•G 23
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9 Bilan financier
Définition et utilité

Le bilan financier est le premier outil de l’analyse statique de la structure


financière de l'entreprise d'après l'approche patrimoniale qui privilégie
l’étude de la solvabilité.
Il permet :
de déterminer la valeur patrimoniale de l’entreprise ;
▼ ▼

d’apprécier la structure financière de l'entreprise dans une optique


de liquidation ;
d’analyser son équilibre financier en étudiant le degré de couverture

du passif exigible par les actifs liquides.

Structure du bilan financier


Le bilan financier s’établit à partir du bilan comptable du PCG après
répartition du résultat. Ce dernier subit des corrections afin de classer le
bilan financier en quatre masses homogènes selon le degré de liquidité de
l’actif et le degré d’exigibilité du passif.

Actif Passif 14243


14243

Liquidité Actif réel net à plus d’un an Passif à plus d’un an Exigibilité
croissante Actif réel net à moins d’un an Passif à moins d’un an croissante

Les actifs sont évalués à leur valeur actuelle nette ou valeur vénale.
Le passif à plus d'un an distingue les capitaux propres et les dettes exigibles
à plus d'un an.

Retraitements

Les retraitements du bilan comptable pour obtenir le bilan financier sont les
suivants :
les postes du bilan comptable selon leur degré de liquidité ou
Reclasser ➝ d'exigibilité tels que les créances et les dettes selon leurs
échéances

Intégrer ➝ des éléments hors bilan tels que les plus ou moins-values
latentes, les effets escomptés non échus...

certains postes du bilan comptable considérés comme de


Éliminer ➝ l'actif fictif tels que les frais d'établissement, les primes
de remboursement des emprunts...

Une fois les retraitements effectués, l'équilibre du bilan doit être respecté
puisque’un même montant est retraité soit à l'actif et au passif, soit à
l’intérieur de l'actif, soit à l’intérieur du passif.

•G
24
Enpoche2010/2011:Finance201023/07/1013:52Page25

Présentation
du bilan financier après retraitements
La construction du bilan financier est facilitée par les informations figurant au
pied du bilan et par l'état des échéances des créances et des dettes à la
clôture de l’exercice.

Actif (degré de liquidité) Passif (degré d’exigibilité)


Actif à plus d’un an Passif à plus d’un an
• Actif immobilisé net (Total I du bilan) • Capitaux propres (Total I du bilan)
+ Plus-values latentes + Plus-values latentes
+ Part de l'actif circulant net à plus + Comptes courants bloqués
d'un an (stock outil, créances…) + Écart de conversion – Passif
+ Charges constatées d'avance à plus – Part d'écart de conversion actif non
d'un an couverte par une provision
– Moins-values latentes – Impôt latent sur subventions
– Part de l'actif immobilisé net à d'investissement et provisions
moins d'un an réglementées
– Capital souscrit – non appelé – Actif fictif net
– Moins-values latentes
Postes constituant l’actif fictif à • Dettes à plus d’un an
éliminer :
Frais d’établissement + Provisions
Fonds commercial + Impôt latent à plus d'un an sur
Primes de remboursement des obli- subventions d'investissement et
gations provisions réglementées
Charges à répartir (frais d’émission + Produits constatés d'avance à plus
d’emprunt) d'un an
Actif à moins d’un an Passif à moins d’un an
• Actif circulant net • Dettes fournisseurs, sociales,
fiscales, diverses
– Part de l'actif circulant net à plus + Dettes financières à moins d'un an
d'un an + Provisions
+ Charges constatées d'avance à + Impôt latent à moins d'un an sur
moins d'un an subventions d'investissement et
+ Part de l'actif immobilisé à moins provisions réglementées
d'un an + Effets escomptés non échus
+ Effets escomptés non échus + Produits constatés d'avance à moins
+ Capital souscrit – non appelé d'un an
+ Part d'écart de conversion actif
couverte par une provision

•G
25
Enpoche2010/2011:Finance201023/07/1013:52Page26

10 Analyse de la liquidité
et de la solvabilité
Principe
La comparaison des masses et des rubriques du bilan financier permet de
calculer trois indicateurs de gestion : le fonds de roulement financier,
la solvabilité de l'entreprise et la liquidité du bilan, qui servent à apprécier
l’équilibre financier de l'entreprise. L'analyse de ces indicateurs intéresse
particulièrement les créanciers de l'entreprise.
Une entreprise est solvable lorsque l'actif réel net permet
Solvabilité
de couvrir l'ensemble des dettes.
C’est la capacité de l'entreprise à payer ses dettes à court
Liquidité du bilan terme à l'aide de ses actifs à court terme.

Fonds de roulement financier (FRF)


Le fonds de roulement financier permet d’apprécier l’équilibre financier
de l’entreprise ; il est un indicateur de sa solvabilité et de son risque de
cessation de paiements.
Le fonds de roulement financier représente une marge de sécurité financière
pour l’entreprise et une garantie de remboursement des dettes à moins d’un
an pour les créanciers.
Actif réel net à moins d'un an – Passif réel à moins d'un an
FRF =
Passif réel net à Plus d'un an – Actif réel net à plus d'un an
Son niveau dépend de la taille de l’entreprise et de son secteur d’activité. Il
doit être positif pour la plupart des entreprises sauf pour certains secteurs
comme la distribution.

Ratios
L’analyse de l’équilibre financier est renforcée par l’étude des ratios suivants :
Ratio Calcul Interprétations
Ratios de liquidité
Actif réel net à moins d’un an Il mesure la capacité de l’entreprise à
Liquidité
payer l’ensemble de ses dettes à court
générale Passif à moins d’un an
terme en utilisant ses actifs à court terme.
(Créances à moins d’un an) Il mesure la capacité de l’entreprise à payer
Liquidité + (Disponibilités) ses dettes à court terme en utilisant les
restreinte créances et les disponibilités.
Passif à moins d’un an

Liquidité Disponibilités Il mesure la capacité de l’entreprise


à payer ses dettes à court terme en
immédiate Passif à moins d’un an utilisant les disponibilités.
Ratios d’endettement
Autonomie Capitaux propres Il mesure la capacité de l’entreprise à
financière Total passif s’endetter.

Endettement Capitaux propres Il mesure l’autonomie financière de


à terme Dettes à moins d’un an l’entreprise.
Ratio de solvabilité
Solvabilité Actif réel net Il mesure la capacité de l’entreprise à
payer l’ensemble de ses dettes en
générale Total des dettes utilisant l’ensemble de l’actif.

•G
26
Enpoche2010/2011:Finance201023/07/1013:53Page27

11 Effet de levier financier


Définition et utilité
L’effet de levier financier permet de mesurer l’effet positif ou négatif de
l’endettement sur la rentabilité financière de l’entreprise en comparant
le coût de l'endettement à la rentabilité économique.

Notions de rentabilité économique


et de rentabilité financière

Solde Définition Taux de rentabilité


Elle mesure la capacité de Excédent brut d’exploitation
l'entreprise à générer un
Rentabilité résultat à partir du montant Capital engagé pour l’exploitation
économique du capital engagé pour
l'exploitation.*

Elle mesure la rentabilité des Résultat net


Rentabilité capitaux investis.
financière Capitaux propres

* Capital engagé pour l’exploitation = Immobilisations pour l'exploitation + BFRE

L'impact de l'endettement
sur la rentabilité financière
La rentabilité financière d'une entreprise peut être améliorée en ayant recours
à l'endettement à condition que le coût des emprunt soit inférieur au
taux de rentabilité économique net d’impôt ; il s’agit de l’effet de levier.
La formulation la plus courante de l’effet de levier est la suivante :

Effet Taux de rentabilité Taux d’intérêt


de levier
(E)
= ( économique
après impôt (RE)
– de l’emprunt
(I)
) Capitaux empruntés
Capitaux propres

Amélioration de la rentabilité
Si RE > à I ⇒E > 0 ⇒ financière
Diminution de la rentabilité financière
Si RE < à I ⇒E < 0 ⇒ (effet de massue)

L’effet de levier est cependant limité par la capacité d’endettement de


l’entreprise et le risque financier qui en découle.

•G
27
Enpoche2010/2011:Finance201023/07/1013:53Page28

12 Tableau de financement
Définition et utilité
Le tableau de financement permet une analyse fonctionnelle dynamique
de l'équilibre financier de l'entreprise. Il décrit les flux financiers qui ont
modifié sa structure financière au cours d'un exercice. Il explique l’origine
de la variation du fonds de roulement net global et l’utilisation de cette
variation.
Il n’est pas obligatoire puisqu’il est prévu dans l’annexe du système
développé qui est le système optionnel. Toutefois, il est indispensable à
l’analyse financière. Par ailleurs, le tableau de financement fait partie des
documents d’information financière que doivent fournir certaines sociétés.

Structure du tableau de financement


Le tableau de financement est structuré selon la relation fondamentale de
l’équilibre financier fonctionnel :
FRNG – BFR = Trésorerie nette
Donc :
Δ FRNG – Δ BFR = Δ Trésorerie nette
d’où
Δ BFR + Δ Trésorerie nette = Δ FRNG
Il comprend deux parties, présentées chacune sous forme de tableau :
Ta b l e a u 1 : Ta b l e a u d e s e m p l o i s e t d e s re s s o u rc e s
Calcul de la variation du FRNG

Ta b l e a u 2 : Ta b l e a u d e s v a r i a t i o n s d u F R N G
Utilisation de la variation du FRNG

Il est établi à partir de deux bilans fonctionnels successifs et des informations


fournies dans le compte de résultat et dans l’annexe (tableaux des
immobilisations, de la CAF…).

Tableau des emplois et des ressources


Le tableau I explique le financement des emplois durables de l’exercice par
les ressources durables et permet de calculer la variation du FRNG.

Ressources durables de l'exercice – Emplois stables de l'exercice = Δ FRNG

Augmentation du FRNG
Ressources durables de l'exercice
>
Emplois stables de l'exercice
=
Ressource nette (+)

Diminution du FRNG
Ressources durables de l'exercice
<
Emplois stables de l'exercice
=
Emploi net (–)

•G
28
Enpoche2010/2011:Finance201023/07/1013:53Page29

Ce tableau sert principalement à apprécier les politiques d’investissement et


de financement de l'entreprise.
Le tableau des emplois et des ressources prévu par le PCG se présente ainsi :

Emplois N N–1 Ressources N N–1


Distributions mises en paiement au Capacité d’autofinancement de
cours de l’exercice.......................... 1 l’exercice........................................ 6
Acquisitions d’éléments de l’actif Cessions ou réductions d’éléments
immobilisé : 2 de l’actif immobilisé : 7
Immobilisations incorporelles...... Cessions d’immobilisations :
Immobilisations corporelles......... – incorporelles.............................
Immobilisations financières......... – corporelles...............................
Cessions ou réductions
Charges à répartir sur plusieurs d’immobilisations financières......
exercices (a).................................. 3
Augmentation des capitaux propres :
Augmentation de capital ou 8
Réduction des capitaux propres
(réduction de capital, retraits) ........ 4 apports.......................................
Augmentation des autres capitaux
propres.......................................
Remboursements Augmentation
de dettes financières (b)................ 5 des dettes financières (b) (c).......... 9

Total des emplois......................... X X Total des ressources..................... X X


Variation du fonds de roulement Variation du fonds de roulement
net global (ressource nette)............ net global emploi net).....................

(a) Montant brut transféré au cours de l’exercice.


(b) Sauf concours bancaires courants et soldes créditeurs de banques.
(c) Hors primes de remboursement des obligations.

L’élaboration de ce tableau nécessite les explications suivantes :

E m pl o is R e s so ur c e s
Augmentation de l’actif stable Augmentation des ressources durables
+ +
Diminution des ressources durables Diminution de l’actif stable

Montant des dividendes versés Calculée à partir de l’excédent brut


1 pendant l’exercice mais concernant 6 d’exploitation
l’exercice précédent

Prix de cession HT des immobilisations


Valeur d’origine des immobilisations
2 acquises pendant l’exercice Diminution d’immobilisations
7 financières (en valeur d’origine) par
remboursement : créances, prêts.
Exclure les intérêts courus
Montant des charges transférées au
3 cours de l’exercice
Augmentation des apports
appelés, augmentés de la prime
Réduction de capitaux propres 8 d’émission. Montant des subventions
4 entraînant des sorties de fonds
d’investissement

Montant des amortissements des Montant des nouveaux emprunts


5
emprunts. Exclure les concours 9 contractés au cours de l’exercice sauf
bancaires courants, les soldes les concours bancaires courants et les
créditeurs des banques et les intérêts soldes créditeurs des banques
courus

•G
29
Enpoche2010/2011:Finance201023/07/1013:53Page30

Tableau des variations du FRNG


Le tableau II explique comment la variation positive du FRNG a été utilisée ou
comment la variation négative du FRNG a été couverte.
Δ Actif circulant – Δ Passif circulant = Δ FRNG

Les variations représentent soit des besoins de l’exercice en fonds de


roulement, soit des dégagements de l’exercice en fonds de roulement.
Ce tableau sert à apprécier la gestion du cycle d’exploitation de l’entreprise,
l’évolution du BFR, de la trésorerie et d’en connaître les causes.
Le tableau de la variation du FRNG prévu par le PCG se présente ainsi :

Exercice N Exercice
N–1
Variation du fonds de roulement net global
Besoins Dégagement Solde
Solde
1 2 2–1
Variation « Exploitation »

Variation des actifs d’exploitation : 1


Stocks et en-cours....
Avances et acomptes versés sur commandes..........
Créances Clients, Comptes rattachés et autres
créances d’exploitation (a)....................................

Variation des dettes d’exploitation : 2


Avances et acomptes reçus sur commandes en
cours....................................................................
Dettes Fournisseurs, Comptes rattachés et autres
dettes d’exploitation (b).......................................
Totaux ................................................. X X
A. Variation nette « Exploitation » : (c)....................... 3 ±X ±X
Variation « Hors exploitation »
Variation des autres débiteurs (a) (d)..........................
4
Variation des autres créditeurs (b)............................... 5
Totaux ................................................. X X
B. Variation nette « Hors exploitation » : (c)............... 6 ±X ±X
Total A + B
Besoins de l’exercice en fonds de roulement.......... –X –X
ou
7
Dégagement net de fonds de roulement dans
l’exercice............................................................... +X +X
Variation « Trésorerie »
Variation des disponibilités......................................... 8
Variation des concours bancaires courants et soldes
créditeurs de banques................................................ 9
Totaux ................................................. X X
C. Variation nette « Trésorerie » : (c)........................... 10 ± X ±X
Variation du fonds de roulement net global (Total A + B + C) :
Emploi net................................................................................................... – –
ou 11
Ressource nette .......................................................................................... + +
(a) Y compris charges constatées d’avance selon leur affectation à l’exploitation ou non.
(b) Y compris produits constatés d’avance selon leur affectation à l’exploitation ou non.
(c) Les montants sont assortis du signe (+) lorsque les dégagements l’emportent sur les besoins et du signe (–)
dans le cas contraire.
(d) Y compris valeurs mobilières de placement.
Nota : Cette partie II du tableau peut être adaptée au système de base. Dans ce cas, les variations portent sur
l’ensemble des éléments ; aucune distinction n’est faite entre exploitation et hors exploitation.

•G30
Enpoche2010/2011:Finance201023/07/1013:53Page31

L’élaboration de ce tableau nécessite les explications suivantes :

Be so in s D é ga g e m e n t
Augmentation de l’actif circulant Augmentation des dettes cycliques
+ +
Diminution des dettes cycliques Diminution de l’actif circulant

Valeurs brutes bilan N Valeurs brutes bilan N


1 > ou <
Valeurs brutes bilan N – 1 Valeurs brutes bilan N – 1

Valeurs brutes bilan N Valeurs brutes bilan N


2 < ou >
Valeurs brutes bilan N – 1 Valeurs brutes bilan N – 1

Si Dégagements > Besoins ⇒ solde +


3 Si Dégagements < Besoins ⇒ solde –

Valeurs brutes bilan N Valeurs brutes bilan N


4 > ou <
Valeurs brutes bilan N – 1 Valeurs brutes bilan N – 1

Valeurs brutes bilan N Valeurs brutes bilan N


5 < ou >
Valeurs brutes bilan N – 1 Valeurs brutes bilan N – 1

Si Dégagements > Besoins ⇒ solde +


6
Si Dégagements < Besoins ⇒ solde –

Besoin de l’exercice en FR : si A + B = solde –


7
Dégagement net de FR : si A + B = solde +

Valeurs brutes bilan N Valeurs brutes bilan N


8 > ou <
Valeurs brutes bilan N – 1 Valeurs brutes bilan N – 1

Valeurs brutes bilan N Valeurs brutes bilan N


9 < ou >
Valeurs brutes bilan N – 1 Valeurs brutes bilan N – 1

Si Dégagements > Besoins ⇒ solde +


10
Si Dégagements < Besoins ⇒ solde –

Emploi net : si A + B + C = solde –


11
Ressource net : si A + B + C = solde +

La variation du FRNG du tableau II est identique à celle du tableau I mais de


signe contraire.

•G31
Enpoche2010/2011:Finance201023/07/1013:53Page32

13 Tableau des flux de trésorerie


Définition et utilité

Le tableau des flux de trésorerie récapitule l'ensemble des flux de trésorerie


(encaissements et décaissements) réalisés au cours d’une période donnée.
Il permet de déterminer et d'expliquer la variation de trésorerie relative à
cette période.
Le tableau des flux de trésorerie renseigne sur la capacité de l'entreprise :
à générer de la trésorerie ;
▼ ▼ ▼

à faire face à ses obligations ;


à financer sa politique de croissance.

Il est un complément indispensable du tableau de financement pour établir


un diagnostic financier, dans la mesure où il représente un outil dont
l'objectif est d’analyser la variation de trésorerie et de prévenir le risque de
cessation de paiement.
Le tableau des flux de trésorerie fait partie de l'annexe des comptes
consolidés.

Composition de la trésorerie
La trésorerie est composée uniquement des rubriques concernées du bilan,
les éléments hors bilan dont les effets escomptés non échus sont donc exclus.
Les éléments constitutifs de la trésorerie sont les suivants :

Comptes de caisse
Comptes à vue
Comptes à terme et intérêts courus non échus rattachés
venant à échéance dans les 3 mois maximum à compter
Trésorerie active de leur ouverture
Parts de sociétés d'investissement à capital variable
(SICAV) et Fonds commun de placement (FCP)
Obligations acquises moins de trois mois avant leur
échéance

Soldes créditeurs de banques correspondant à des


découverts temporaires et intérêts courus non échus s'y
Trésorerie passive rattachant
Comptes courants avec des entreprises liées, lorsqu'ils
résultent d'opérations de trésorerie

La trésorerie nette s’obtient ainsi :


Trésorerie active – Trésorerie passive = Trésorerie nette

•G
32
Enpoche2010/2011:Finance201023/07/1013:53Page33

Structure du tableau des flux de trésorerie

■■ Nature des flux


Les flux de trésorerie sont classés en 3 catégories selon leur fonction :

Encaissements et décaissements liés au cycle d’exploitation,


Flux de trésorerie aux charges et produits financiers et exceptionnels, à la
liés à l'activité participation des salariés et à l’impôt sur les sociétés.
Flux de trésorerie Encaissements et décaissements destinés à acquérir ou à
liés aux opérations céder des biens ou des créances classés en immobilisations.
d'investissement
Flux de trésorerie Encaissements et décaissements liés au financement
liés aux opérations externe de l’entreprise (augmentations de capital, nou-
de financement veaux emprunts, subventions d’investissement, rembour-
sements d’emprunts, dividendes…).

Pour chaque catégorie de flux, un flux net est calculé :

Flux net = Encaissements – Décaissements

■■ Variation de trésorerie
La variation de trésorerie est déterminée par la somme algébrique des flux
nets de trésorerie. Elle est justifiée au pied du tableau par différence entre la
trésorerie à la clôture et la trésorerie à l'ouverture de l'exercice.

Flux net de trésorerie


généré par l'activité Trésorerie
+ à la clôture
Flux net de trésorerie lié –
aux opérations d'investissement = Variation de trésorerie = Trésorerie
+ à l’ouverture
Flux net de trésorerie lié
aux opéraions de financement

L’équilibre financier de l’entreprise est apprécié selon sa capacité à générer


des flux de trésorerie positifs à partir de son activité.

•G
33
Enpoche2010/2011:Finance201023/07/1013:53Page34

Modèles du tableau des flux de trésorerie


Sont présentés ci-dessous les deux modèles de tableau des flux de trésorerie
proposés par l’Ordre des experts-comptables et rendus obligatoires pour les
comptes consolidés.

■■ Modèle 1 à partir du résultat net


Ce modèle met en évidence la marge brute d’autofinancement.

Flux de trésorerie liés à l’activité


Résultat net des sociétés intégrées .................................................................................
Élimination des charges et produits sans incidence sur la trésorerie ou non liés à l’activité :
– Amortissements, dépréciations et provisions (1) ..............................................................
– Variation des impôts différés ......................................................................................
– Plus-values de cession, nettes d’impôt ........................................................................
Marge brute d’autofinancement des entreprises intégrées ............................................
Dividendes reçus des sociétés mises en équivalence* ..................................................
Variation du besoin en fonds de roulement lié à l’activité (2) ..........................................
Flux net de trésorerie généré par l’activité...........................................................
Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement
Acquisitions d’immobilisations ......................................................................................
Cessions d’immobilisations, nettes d’impôt ...................................................................
Incidence des variations de périmètre (3)* .....................................................................
Flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement..................................
Flux de trésorerie liés aux opérations de financement
Dividendes versés aux actionnaires de la société-mère* ...............................................
Dividendes versés aux minoritaires des sociétés intégrées* ...........................................
Augmentations de capital en numéraire .....................................................................
Émissions d’emprunts ...............................................................................................
Remboursements d’emprunts ...................................................................................
Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement....................................
VARIATION DE TRÉSORERIE.....................................................................................
Trésorerie d’ouverture ...............................................................................................
Trésorerie de clôture .................................................................................................
Incidence des variations de cours des devises* ............................................................
(1) À l’exclusion des dépréciations sur actif circulant.
(2) À détailler par grandes rubriques (stocks, créances d’exploitation, dettes d’exploitation).
(3) Prix d’achat ou de vente augmenté ou diminué de la trésorerie acquise ou versée. À détailler dans une note
annexe.

* Rubrique propre au tableau consolidé.

•G34
Enpoche2010/2011:Finance201023/07/1013:53Page35

■■ Modèle 2 à partir du résultat d'exploitation


Ce modèle met en évidence le flux net de trésorerie d'exploitation.

Flux de trésorerie liés à l’activité


Résultat d’exploitation des entreprises intégrées ............................................................
Élimination des charges et produits d’exploitation sans incidence sur la trésorerie :
– Amortissements, dépréciations et provisions (1) ..............................................................
Résultat brut d’exploitation ...........................................................................................
Variation du besoin en fonds de roulement d’exploitation (2) ........................................
Flux net de trésorerie d’exploitation ...............................................................................
Autres encaissements et décaissements liés à l’activité :
– Frais financiers .................................................................................................................
– Produits financiers ......................................................................................................
– Dividendes reçus des sociétés mises en équivalence* ..................................................
– Impôt sur les sociétés, hors impôt sur les plus-values de cession ...................................
– Charges et produits exceptionnels liés à l’activité .........................................................
– Autres ........................................................................................................................
Flux net de trésorerie généré par l’activité...........................................................
Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement
Acquisitions d’immobilisations ......................................................................................
Cessions d’immobilisations, nettes d’impôt ...................................................................
Incidence des variations de périmètre (3)* .....................................................................
Flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement...........................
Flux de trésorerie liés aux opérations de financement
Dividendes versés aux actionnaires de la société-mère* ...............................................
Dividendes versés aux minoritaires des sociétés intégrées* ...........................................
Augmentations de capital en numéraire .....................................................................
Émissions d’emprunts ...............................................................................................
Remboursements d’emprunts ...................................................................................
Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement....................................
VARIATION DE TRÉSORERIE.....................................................................................
Trésorerie d’ouverture ...............................................................................................
Trésorerie de clôture .................................................................................................
Incidence des variations de cours des devises* ............................................................
(1) À l’exclusion des dépréciations sur actif circulant.
(2) À détailler par grandes rubriques (stocks, créances d’exploitation, dettes d’exploitation).
(3) Prix d’achat ou de vente augmenté ou diminué de la trésorerie acquise ou versée. À détailler dans une note
annexe.

* Rubrique propre au tableau consolidé.

Analyse des flux nets de trésorerie

Flux net de trésorerie Utilité


Apprécier la capacité de l'entreprise à rembourser
les emprunts, à payer les dividendes, à procéder à
Généré par l'activité de nouveaux investissements sans faire appel au
financement externe.
Mesurer les sommes consacrées au renouvellement et
Lié aux opérations au développement des activités de l'entreprise pour
d'investissement maintenir ou accroître le niveau des flux futurs de
trésorerie.
Identifier les sources de financement et les
décaissements correspondants.
Lié aux opérations Apprécier le mode de couverture du besoin de
de financement financement exerne selon son origine.
Mesurer la qualité des arbitrages financiers pour
améliorer la rentabilité financière de l'entreprise.

•G35
Enpoche2010/2011:Finance201023/07/1013:53Page36

14 Excédent
de trésorerie d’exploitation
Définition et utilité
L’excédent de trésorerie d'exploitation (ETE) représente la trésorerie
générée par le cycle d’exploitation de l’entreprise au cours d'un exercice.
Cet indicateur est proche du flux net de trésorerie d'exploitation, indicateur du
tableau de flux de trésorerie (modèle 2) ; seul le traitement des dépréciations
des actifs circulants les différencie.
L’ETE permet à l'entreprise :
de juger sa capacité à financer sa politique de croissance ;
▼ ▼ ▼

à faire face à ses obligations ;


à prévenir les risques de défaillance.

Définition
L’excédent de trésorerie d’exploitation peut être calculé à partir de deux
méthodes.

M é t h o d e d i re c t e

ETE N
=
Produits d’exploitation Produits d’exploitation encaissables
+ Créances d’exploitation au 31/12/N – 1
encaissés en N – Créances d’exploitation au 31/12/N
– –
Charges d’exploitation Charges d’exploitation décaissables
+ Dettes d’exploitation au 31/12/N – 1
décaissées en N – Dettes d’exploitation au 31/12/N

M é t h o d e i n d i re c t e

ETE N
=
Excédent brut Produits d’exploitation encaissables
d’exploitation N – Charges d’exploitation décaissables

– –
Δ du besoin
Δ Stocks + Δ Créances d’exploitation
en fonds de roulement
– Δ Dettes d’exploitation
d’exploitation en N

Un ETE négatif traduit une situation préoccupante et une rentabilité


insuffisante puisque le flux net de trésorerie dégagé par l'exploitation ne
suffit pas à financer la variation du BFRE.

•G36
Enpoche2010/2011:Finance201023/07/1013:53Page37

15 Besoin en fonds de roulement


d’exploitation normatif
Définition et utilité
Le BFRE normatif est le niveau moyen du BFRE prévisionnel, évalué en
nombre de jours de chiffre d'affaires, compte tenu de la durée normale du
cycle d'exploitation de l'entreprise. Il s’agit de l’analyse dynamique des
composantes du BFRE.
Cette analyse permet :
de prévoir les effets de l'évolution de l'activité de l’entreprise,

de ses politiques commerciales et de stockage sur le niveau du


BFRE ainsi que sur l'équilibre financier ;
de maîtriser les composantes du cycle d’exploitation.

Étapes de calcul
La démarche de calcul du besoin en fonds de roulement d'exploitation
normatif s'effectue en plusieurs étapes.

Distinguer les éléments variables


et fixes de chaque composant du BFRE

Calculer le temps d'écoulement (TE)


pour chaque élément variable ou fixe du BFRE

Déterminer un coefficient de pondération (CP)


pour chaque élément variable ou fixe du BFRE

Évaluer chaque poste du BFRE :


TE x CP

Calculer le BFRE en nombre de jours


de chiffre d'affaires et en euros

Calcul des temps d'écoulement


et des coefficients de pondération

Coefficient
Éléments Temps d’écoulement de pondération
pour éléments variables

Stock moyen de marchandises Coût d’achat des marchandises


Stocks x 360 j vendues
Coût d’achat des marchandises
de marchandises vendues CA HT

Stock moyen de matières premières Coût d’achat des matières


Stocks x 360 j consommées
de matières Coût d’achat
des matières premières consommées CA HT

Stock moyen de produits finis Coût de production


Stocks x 360 j des produits vendus
de produits finis Coût de production
des produits vendus CA HT

•G37
Enpoche2010/2011:Finance201023/07/1013:53Page38

Coefficient
Éléments Temps d’écoulement de pondération
pour éléments variables
Créances clients s CA TTC
Crédit clients* + Comptes rattachés
x 360 j CA HT
CA TTC

15 j de temps d’écoulement moyen Achats TTC + Taux de TVA


TVA déductible + Délai de paiement CA HT

Dettes fournisseurs Achats TTC


Crédit fournisseurs* + comptes rattachés
x 360 j CA HT
Achats TTC

CA HT + Taux de TVA
TVA collectée CA HT

Salaires nets
Personnel 15 j de temps d’écoulement moyen
+ Délai de paiement CA HT

Charges salariales
Organismes sociaux + Charges patronales
CA HT

* En cas de paiements fractionnés, une durée moyenne sera calculée.

Les coefficients de pondération relatifs aux éléments fixes significatifs sont


calculés de la manière suivante :
Charges fixes annuelles concernées
360 j

Tableau de calcul du besoin


en fonds de roulement d'exploitation normatif

Coefficient
Éléments TE Besoin Dégagement
de pondération
Pour 1 € Montant En En En En
de CAHT par jour nombre valeur nombre valeur
(1) (2) (3) de jours de jours
Stocks (1) x (2) (1) x (3)

Fournisseurs (1) x (2) (1) x (2)
Totaux A B C D
Besoin en fonds de roulement d’exploitation normatif = (A – C) + (B – D)

Besoin en fonds de roulement d’exploitation normatif en euros :


Chiffre d’affaires prévisionnel annuel Besoin en fonds de
x
360 j roulement normatif

•G
38
Enpoche2010/2011:Finance201023/07/1013:53Page39

16 Budget de trésorerie
Définition et utilité
Le budget de trésorerie est un état prévisionnel des flux de trésorerie
(encaissements, décaissements) et de la situation de la trésorerie à la fin
de chaque période. Il est établi mensuellement sur une période de 12 mois.
Il résulte des autres budgets et sert à vérifier la cohérence du système
budgétaire de l'entreprise.
Par ailleurs, le budget de trésorerie permet :

de prémunir l’entreprise contre tout risque de cessation de


paiements ;
de prévoir les besoins de financement externes à court terme

et les ressources de financement les mieux adaptées pour les


couvrir ;
de déterminer le minimum de liquidités nécessaires à

l’entreprise en fonction de ses objectifs ;


d’équilibrer tout au long de la période concernée les

encaissements et les décaissements afin d’éviter des


fluctuations de trésorerie trop importantes ;
de synthétiser l’ensemble des actions de l’entreprise qui ont

une incidence sur sa situation de trésorerie future ;


de porter un jugement sur la politique générale de

l’entreprise.

Démarche
de la gestion prévisionnelle de trésorerie
On distingue quatre étapes :

Recenser les prévisions de trésorerie

Élaborer le budget de trésorerie

Équilibrer le budget de trésorerie avec l'objectif


de tendre vers une trésorerie zéro au moindre coût

Analyser les écarts entre


les flux de trésorerie prévisionnels et ceux constatés

Structure du budget de trésorerie


Le budget de trésorerie comprend quatre parties :
trois budgets partiels ;
▼ ▼

un budget de trésorerie proprement dit.

•G
39
Enpoche2010/2011:Finance201023/07/1013:53Page40

Budget de trésorerie
Budget
Budgets partiels de trésorerie
proprement dit
Budget des Budget Budget des Budget de la
encaissements de TVA décaissements situation de trésorerie
Encaissements Prévisions de la Décaissements Total des encaissments
mensuels relatifs TVA : mensuels relatifs mensuels.
aux opérations – déductible ; aux opérations Total des décaissements
réaliséés au cours – collectée; réaliséés au mensuels.
du mois (au – à payer, cours du mois Solde de chaque mois.
comptant) et des en foncion du (au comptant)
mois précédents régime d'imposition et des mois Solde à la fin de
(créances). de l'entreprise. précédents chaque mois compte
(dettes). tenu du solde initial.

Lorsque les opérations sont assujetties à la TVA, les encaissements et


les décaissements prévisionnels qui en découlent sont évalués pour
leur montant TTC.

Présentation des tableaux du budget de trésorerie

Chaque budget fait l'objet d'un tableau dont les principaux éléments
sont présentés ci-après.

■■ Tableau des encaissements

Éléments Janvier Février …

Recettes d’exploitation

Ventes encaissées 1
Règlements clients 2

Total recettes d’exploitation


Recettes hors exploitation
Apports en capital 3
Emprunts à plus d’un an 4
Autres recettes 5
(produits financiers, subventions…)
Total recettes hors exploitation
Recettes totales

Les éléments de ce tableau sont issus des sources suivantes :

1 Budget des ventes

2 Données des périodes précédentes

3 Données du bilan

•G40
Enpoche2010/2011:Finance201023/07/1013:53Page41

4 Budget de financement des investissements

Budget des investissements


5
et budget de financement des investissements

■■ Tableau des décaissements

Éléments Janvier Février …

Dépenses d’exploitation
Achats comptant 1
Paiement fournisseurs 2
Salaires et charges sociales 3
TVA à décaisser, Impôt sur les sociétés 4
Autres dépenses 5
(charges financières, redevances versées…)
Total dépenses d’exploitation
Dépenses hors exploitation
Investissements 6
Remboursement d’emprunts 7
Dividendes 8
Total dépenses hors exploitation
Dépenses totales

Les éléments de ce tableau sont issus des sources suivantes :

1 Budget d’approvisionnement

2 Données des périodes précédentes

3 Budget de production ou de fonctionnement

4 Budget de TVA et compte de résultat

5 Budget des charges

6 Budget des investissements

7 Budget de financement

8 Données du bilan

•G
41
Enpoche2010/2011:Finance201023/07/1013:53Page42

■■ Tableau de la situation de trésorerie

Éléments Janvier Février …

Solde initial 1

Recettes totales 2
Dépenses totales 3

Solde de la période 4

Solde à la fin de la période 5

Les éléments de ce tableau sont issus des sources suivantes :


Solde du mois précédent
1
(pour janvier : d’après le bilan d’ouverture)

2 Tableau des encaissements

3 Tableau des décaissements

4 2 – 3

5 1 + 4

Équilibrage du budget de trésorerie

La situation prévisionnelle de trésorerie dégagée à la fin de chaque mois,


dans le budget de trésorerie, traduit :
– soit une trésorerie positive excédent
▼ ▼

– soit une trésorerie négative déficit


L’équilibrage de la trésorerie consiste, à titre préventif, à combler les déficits
et à placer les excédents prévus en programmant les solutions les plus
avantageuses pour l’entreprise.
L’équilibrage s’effectue à l’aide d’un tableau intitulé plan de trésorerie.

Gestion des déficits Gestion des excédents


Repousser les décaissements Examiner les formes de placement les
Avancer les encaissements mieux adaptés pour conjuguer
prudence et rentabilité
Rechercher des moyens de financement
à court terme (mobilisation des
créances...)

Les nouveaux soldes prévisionnels de trésorerie après équilibrage doivent être


proches de zéro ou bien raisonnablement excédentaires.

•G
42
Enpoche2010/2011:Finance201023/07/1013:53Page43

Contrôle budgétaire

Le contrôle budgétaire peut être mené de la manière suivante :

Encaissements Prévisions Corrections


et du et
décaissements budget Analyse des actualisations
Comparaison


constatés en et du écarts des
comptabilité plan de prévisions
générale trésorerie

Un budget de trésorerie actualisé au fur et à mesure est appelé budget


glissant.

•G
43
Enpoche2010/2011:Finance201023/07/1013:53Page44

17 Compte de résultat
et bilan prévisionnels
Compte de résultat prévisionnel
■■ Définition et utilité
Le compte de résultat prévisionnel est un outil de synthèse prévisionnel qui
fait partie du budget général. Il est obligatoire pour les entreprises tenues de
présenter les documents d'information financière et prévisionnelle. Il permet :
de mesurer l’impact des perspectives d'activité et des choix de

l'entreprise sur les charges et les produits ;


d'estimer les résultats qui seront dégagés de l'activité future

pour une période à venir ;


de vérifier la cohérences des hypothèses retenues, à travers la

formation des résultats prévisionnels et d'en déduire la viabilité


des projets ; dans le cas contraire ils doivent être révisés ;
d’anticiper les difficultés ;
▼ ▼

de contrôler la réalisation des prévisions avec les données


réelles du compte de résultat pour la même période.

■■ Structure du compte de résultat présionnel


Le compte de résultat prévisionnel est en principe établi annuellement. Il
regroupe les prévisions annuelles et mensuelles des charges et des produits.
Il peut être présenté de trois manières :
identique à celui des comptes annuels ;
structuré par nature de charges et de produits, faisant
Modèle apparaître des résultats intermédiaires et le résultat net ;
structuré par fonctions, faisant ressortir des marges, des
résultats intermédiaires et le résultat net.
Le compte de résultat prévisionnel doit permettre la comparaison avec les
données réelles de l'exercice précédent.
■■ Modèles
À titre indicatif, les modèles préconisés dans le cadre légal sont les suivants :
Modèle par nature

Prévisionnel Réalisé (*)


Éléments
N+1 N
Chiffre d’affaires
Autres produits d’exploitation
Charges de personnel
Autres charges d’exploitation
Dotations/Reprises d’exploitation
Rés ultat d’exploitation
Rés ultat financier (**)
Rés ultat courant av ant im pôts
Rés ultat exceptionnel
Participation des salariés
Impôts sur les bénéfices
Rés ultat net
(*) Préciser « provisoire » le cas échéant
(**) Dont résultat financier provenant des filiales et participations (si significatif)

•G
44
Enpoche2010/2011:Finance201023/07/1013:53Page45

Modèle par fonction

Prévisionnel Réalisé
Éléments
N+1 N
Chiffre d’affaires prévisionnel 1

– Coût de production 2

= Marge s ur coût de production

– Coûts commerciaux 3

= Marge brute

– Charges communes non réparties 4

= Rés ultat d’ex ploitation

– Charges financières nettes 5

= Rés ultat courant

± Résultat exceptionnel 6

– Participation des salariés 7

– Impôts sur les bénéfices 8

= Rés ultat net

Les éléments de ce tableau sont issus des sources suivantes :

1 Budget des ventes

Budget des approvisionnements


2
et de production et bilan antérieur

3 Budget de distribution

Budget des investissements, de financement


4
des investissements et de trésorerie

5 Budget de financement des investissements et de trésorerie

Budgets des investissements, de financement


6
des investissements et autres prévisions

7 Autres prévisions

8 Budget de trésorerie et autres prévisions

•G
45
Enpoche2010/2011:Finance201023/07/1013:53Page46

Bilan prévisionnel
■■ Définition et utilité
Le bilan prévisionnel est un outil de synthése prévisionnel qui fait partie du
budget général.
Il permet :
d’apprécier les conséquences des actions prévues sur la structure

financière de l'entreprise pour l'année à venir et donc de suivre


son évolution ;
de mesurer l’équilibre financier prévisionnel compte tenu de

l'ensemble des prévisions contenues dans les budgets ;


d’anticiper les difficultés ;
▼ ▼

de contrôler la réalisation des prévisions avec les données


réelles du bilan comptable établi à la même date.

Le résultat net prévisionnel de l'exercice à venir, déterminé dans le compte de


résultat prévisionnel, doit être identique à celui du bilan prévisionnel.
■■ Structure du bilan prévisionnel
Le bilan prévisionnel est en principe établi annuellement, à l’aide du bilan
comptable à l’ouverture de l'exercice et de l’ensemble des prévisions
budgétaires.
Sa présentation est identique au modèle prévu pour les comptes annuels.
■■ Modèle

Actif Brut Amorts Net Passif Net

Actif im m obilis é 1 1 1 Capitaux propres


Capital et réserves 4
Actif circulant
Résultat 5
Stocks et en-cours 2
Dettes
Créances 3
Dettes financières 6
Disponibilités 3
Dettes d’exploitation 3
Dettes diverses 3
Total Total

Bilan d’ouverture, budget des investissements


1
et compte de résultat prévisionnel

Bilan d’ouverture, budgets des approvisionnements,


2
de production, des ventes

3 Budget de trésorerie

4 Bilan d’ouverture

5 Compte de résultat prévisionnel

6 Budget de financement des investissements

•G
46
Enpoche2010/2011:Finance201023/07/1013:53Page47

18 Plan de financement
Définition et utilité
Le plan de financement est un état financier prévisionnel à moyen terme
(3 à 5 ans). Il est obligatoire pour les entreprises tenues de présenter les
documents d'information financière et prévisionnelle. Il sert à déterminer le
montant et l’origine des ressources les mieux adaptées qui seront nécessaires
pour couvrir les besoins de financement à moyen terme et les conditions de
réalisation de l’équilibre financier. Le plan de financement permet :
de vérifier la cohérence financière de la stratégie de développement

de l'entreprise ;
de prévenir les difficultés financières ;
▼ ▼ ▼

de négocier avec les établissements de crédit ;


de contrôler la politique financière de l'entreprise en analysant les
écarts entre les prévisions et les données réelles.

Structure du plan de financement


La structure du plan de financement s’apparente à celle du tableau de
financement (voir page 28). Il est établi pour chaque exercice de la période
choisie (3 ou 5 ans).
Le plan de financement se présente sous la forme d'un tableau structuré en
trois parties :
– variation des emplois ou emplois de l'année ;
– variation des ressources ou ressources de l'année ;
– excédent (insuffisance) des ressources.

Structure du plan de financement


À titre indicatif, le modèle suivant est proposé dans le cadre légal :
Années
Éléments
N N+1
I. Variation des emplois
• Dividendes à distribuer1
• Investissements nouveaux
• Besoins en fonds de roulement
• Remboursement des emprunts
• Autres

Total
II. Variation des ressources
• Capacité d’autofinancement
• Désinvestissements
• Ressources extérieures
– Capital
– Subventions et prêts participatifs
– Emprunts à long terme
• Autres

Total
III. Excédent (Insuffisance) des ressources

(1) Le cas échéant

•G
47
Enpoche2010/2011:Finance201023/07/1013:53Page48

Équilibrage du plan de financement

Le plan de financement initial est souvent déséquilibre ; dans la plupart des


cas, on constate :
Emplois prévisionnels > Ressources prévisionnelles

L'équilibrage du plan de financement s'effectue par itérations :


soit en recherchant des ressources complémentaires ;
▼ ▼

soit en diminuant les emplois prévus.


La recherche de l'équilibre a pour conséquence de modifier les emplois et les
ressources du plan initial.
Le plan de financement adopté est celui qui ajuste au mieux le plan
d'investissement à la structure financière de l’entreprise et à la rentabilité à
venir.

Cet ouvrage a été achevé dimprimer dans les ateliers de Leitzaran (Espagne)
Numéro d’impression : 014
Dépôt légal : Août 2010
Imprimé en Espagne

•G
48
Béatrice et Francis
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