I) A quoi servent les adverbes ?
Les adverbes précisent les circonstances de lieu, de temps ou de manière dans lesquelles se déroule
l'action présentée par le verbe.
Les adverbes indiquent le degré d'une qualité ou d'un défaut.
Les adverbes donnent des informations sur ce que pense celui qui parle.
II) Sur quoi portent les adverbes ?
Ils peuvent modifier le sens d'un verbe, d'un adjectif qualificatif ou d'un autre adverbe.
III) Sous quelles formes les adverbes se présentent-ils ?
Les adverbes se présentent sous trois formes différentes :
-des mots simples : hier, ici, maintenant.
-des groupes de mots : tout à coup, au fur et à mesure, ne... pas, jusque-là.
-des mots terminés par -ment : lentement, rapidement...
IV) Comment les adverbes en -ment se forment-ils ?
a) La plupart des adverbes terminés par -ment se forment en ajoutant -ment au féminin de
l'adjectif.
courageuse --> courageusement.
claire --> clairement.
caie --> gaiement.
Exceptions :
jolie --> joliment.
vraie --> vraiment.
b) Adverbes de temps :
alors - après - après-demain - aujourd'hui - aussitôt - avant - avant-hier - bientôt - déjà - demain -
depuis - encore - enfin - ensuite - hier - jamais - longtemps - maintenant - parfois - puis -
quelquefois - soudain - souvent - tard - tôt - toujours
c) Adverbes de manière :
ainsi - bien - comme - debout - ensemble - exprès - gratis - mal - mieux - plutôt - vite - et
les adverbes en - ment : rapidement - doucement...
d) Adverbes de quantité :
assez - aussi - autant - beaucoup - moins - peu - plus - presque - tout - très
La nature de l'adverbe
Un adverbe peut être :
-> un mot : ici, hier, jamais, bien, assez, peu...
-> une locution adverbiale : ne... Pas, au fur et à mesure, tout à coup...
-> un mot terminé par -ment : calmement, bruyamment, prudemment...
L'adverbe est un mot invariable qui apporte une information supplémentaire au mot ou au groupe
auquel il se rapporte.Elle comprend vite (l'adverbe vite apporte un complément d'information au
verbe comprendre).Le temps sera plutôt ensoleillé aujourd'hui (l'adverbe plutôt apporte un
complément d'information au participe ensoleillé).L'adverbe se rapporte le plus souvent à :
un verbe Il comprend vite.
Le gâteau est très chaud.
un adjectif
Des parents particulièrement heureux.
un autre adverbe Vous serez bien mieux ainsi.
une phrase ou Décidément, vous n'avez pas de chance avec cette
une proposition voiture.
On compte aujourd'hui à peu près autant de façons de classer les adverbes qu'il y a de grammaires : la
grammaire de l'Académie répertorie six classes (manière, temps et lieu, quantité, affirmation et doute,
négation, interrogation), Bescherelle en répertorie sept (manière, quantité [ou intensité], temps, lieu,
affirmation, négation, doute), etc. Ces classements restent toujours aléatoires.
Certains adjectifs sont employés avec une valeur d'adverbe : en général, ils ne s'accordent pas s'ils se
rapportent à un verbe (mais l'accord peut être possible) et ils s'accordent s'ils se rapportent à un
adjectif (ce dernier cas se rencontre dans quelques expressions figées).Pour entretenir correctement
votre pelouse, tondez-la ras (l'adjectif ras se rapporte au verbe tondre : il reste au masculin
singulier).Il avait laissé les portes grandes ouvertes avant de partir (l'adjectif grand se rapporte à
l'adjectif ouvertes : il prend les mêmes marques de genre et de nombre que cet adjectif).Elle se
tient droit (ou elle se tient droite).Traditionnellement, on classe parmi les adverbes les mots qui à eux
seuls jouent le rôle d'une phrase : oui, merci, si, bravo… Le grammairien André Goosse préfère ne pas
inclure ces termes dans la classe des adverbes. Il les rapproche des interjections , qui, elles aussi,
forment une phrase à elles seules et il crée ainsi une nouvelle classe : le mot-phrase.
L'adverbe
L’adverbe est un mot invariable qui modifie ou précise le sens d'un verbe, d'un adjectif. À la
différence de la préposition, qui est elle aussi invariable, l’adverbe peut être effacé de la
phrase.
1. On cible les mots qui sont invariables dans la phrase : vraiment et par.
2. On enlève chacun à leur tour ces mots (vraiment, par) afin de savoir lequel peut être enlevé sans
rendre la phrase asyntaxique.
Selon le contexte, certains mots sont parfois utilisés comme adverbes, parfois comme
prépositions. Il faut donc apprendre à bien les distinguer.
L’adverbe est au verbe ce que l’adjectif est au nom : c’est le mot destiné à lui servir de
complément.
Les adverbes sont invariables.
Il existe plusieurs sortes d'adverbes, dont un grand nombre ont pour suffixe -ment.
Ces derniers dérivent tous des adjectifs. Ils expriment principalement :
la manière : ainsi, facilement, bien, mieux, vite, courageusement, ...
la quantité : suffisamment, assez, beaucoup, moins, peu, très, fort, environ, tant, ...
la durée ou la répétition : longuement, longtemps, souvent toujours, …
la date : aujourd’hui, hier, bientôt
le lieu (localement) : ailleurs, ici, là, autour, dedans, derrière, dessus, où,
dessous, partout ...
l’affirmation : vraiment, assurément, sûrement, certainement, …
la négation : négativement …
le doute ou la probabilité : peut-être, probablement, sans doute,
apparemment, vraisemblablement …
Pour former les adverbes on ajoute la terminaison –ment au féminin des adjectifs.
Exemple : heureux – heureuse – heureusement
Les adjectifs en –ant et –ent forment leurs adverbes en –amment et –
emment. Exemples : suffisant – suffisamment / évident – évidemment. Exceptions : lent –
lentement / présent – présentement
Les adjectifs qui se terminent par une voyelle forment leurs adverbes sur le
masculin. Exemple : joli – joliment. Exception : gai – gaiement
Attention !
Le féminin de l’adjectif avec un «e» final se changera en «é» : aisément, énormément,
précisément, aveuglément, immensément, profondément,
opportunément, commodément, communément, conformément, confusément, expressément,
importunément, impunément, obscurément, profusément,
uniformément.
9 adjectifs en -u se verront ajouter un accent circonflexe en devenant des
adverbes: assidu – assidûment, congru – congrûment, dû – dûment, continu –
continûment, goulu – goulûment, nu – nûment, incongru – incongrûment, indu – indûment, crû –
crûment.
Quelques adverbes en -eu ont une formation irrégulière : gentiment, nuitamment,
sciemment, traîtreusement.
Définition de l’adverbe L’adverbe apporte une information supplémentaire au sens : d’un verbe :
Il mange beaucoup. d’un adjectif : Il est très grand. d’un autre adverbe : Il boit très lentement.
d’une phrase tout entière : Naturellement, il se lave tous les jours. L’adverbe est invariable
Contrairement à l’adjectif, l’adverbe est invariable : Il parle à voix basse. [adjectif] / Elle parle
bas. [adverbe] Mais pas toujours : Tout s’accorde avec l’adjectif lorsqu’il est employé devant un
adjectif féminin qui commence par une consonne ou par un h aspiré : Ses dents sont toutes
blanches. Ces jeunes filles sont toutes honteuses d’avoir des dents cariées. Remarques Tout a ici
le sens de « entièrement », « tout à fait », « très ». Une phrase du type Ces jeunes filles sont toutes
petites est ambiguë : veut-on dire que toutes ces jeunes filles sont petites ou qu’elles sont très
petites ? Devant un adjectif féminin qui commence par une voyelle, tout reste invariable : La
France tout entière enviait les dents blanches de ces jeunes filles. L’adverbe dépend d’un autre
élément de la phrase. L’adverbe est généralement facultatif. Définition négative : l’adverbe n’est
ni une préposition ni une conjonction ni une interjection. Formation des adverbes Certains
adverbes sont formés à partir du latin : bien, en, hier, là, loin, mal, mieux, où, plus, quand, tant,
tard, tôt, très, mais. [bene, inde, heri, illac, longe, male, melius, ubi, plus, quando, tantum, tarde,
tostum, trans, magis] Certains adverbes ont été formés à l’époque romane par juxtaposition de
particules latines (préposition + adverbe) : avant, derrière, jamais, assez, arrière, dans, demain,
etc. [ab + ante, de + retro, jam + magis, ad + satis, ad + retro, de + intus, de + mane, etc.] Les
adverbes en -ment : (latin mens, mentis : « esprit », « manière ») ces adverbes sont formés par
l’adjonction du suffixe -ment au féminin des adjectifs (dérivation). Exemples :
long › longue › longuement. Remarques En ancien français, des adjectifs étaient épicènes.
Exemple : prudent › prudemment (et non prudentement). Il existe des adverbes en -ment qui n’ont
pas été formés à partir d’adjectifs. Exemples : adverbe quasi › quasiment, nom
bougre › bougrement, nom diable › diablement, etc. Certains adjectifs récusent l’adverbialisation
en -ment : démocrate, économe, etc. (mais démocratique › démocratiquement,
économique › économiquement). Cela peut s’expliquer par le fait que les adjectifs démocrate /
économe caractérisent des individus (cette caractéristique est réputée permanente). À l’inverse,
les adjectifs démocratique / économique s’appliquent à de l’inanimé. Sauf vert, les adjectifs de
couleur ne s’adverbialisent pas. Dans Ces jeunes filles ont été vertement critiquées, l’idée de
couleur est absente de vertement (qui signifie « avec vivacité, rudesse »). On trouve une entrée
« noirement » dans le Grand Robert mais ce dictionnaire indique à « noir, e » : « Noir, à
proprement parler, ne désigne pas une couleur mais on dit couramment : la couleur noire. » De
toute façon, le T.L.F.I. signale noirement comme hapax. Enfin, la catégorie des adverbes en -ment
est très productive. Les adverbes formés par dérivation impropre (changement de classe
grammaticale ; ici, adjectif › adverbe) : ces adjectifs adverbialisés deviennent invariables.
Exemples : elle parle haut, elle s’habille court, elles ont ri jaune, ils votent utile, elles achètent
français. Les locutions adverbiales : elles résultent du figement de structures prépositionnelles.
Exemples à, de, en + élément nominal ou adjectival : à l’inverse, à côté, à présent, de fait, de bric
et de broc, en général, etc. Les adverbes issus d’emprunts : in extenso, a posteriori, etc. (latin) ;
jouer piano, colis envoyé franco de port, etc. (italien) ; j’en veux un chouïa, mais fissa parce que
je dois y aller. (arabe) ; payer cash (anglais), etc. Syntaxe L’adverbe peut porter sur un constituant
de la phrase. Les adverbes de constituant sont analysés selon la relation qu’ils entretiennent avec
l’un des constituants de la phrase. Il complète le verbe : Elle court rapidement. Il complète
l’adjectif : Elles est peu aimable. Il complète l’adverbe : Elle court très vite. Il complète le nom :
C’est une fille bien. Il complète la préposition : Elle vit juste (= précisément) dans cette maison.
L’adverbe peut porter sur la phrase tout entière. Les adverbes de phrase sont analysés par rapport
à la phrase dans sa globalité. Alors que l’adverbe de constituant est généralement placé après le
verbe et avant l’adjectif et l’adverbe, la place de l’adverbe de phrase est plus libre. Les adverbes
compléments circonstanciels De temps : Elle part demain. / Demain, elle part. (L’adverbe est
mobile.) De lieu : Ailleurs, la vie est meilleure. / La vie est meilleure ailleurs. (L’adverbe est
déplaçable dans la phrase.) Les adverbes non intégrés à la phrase Les adverbes marqueurs d’une
modalité. Des adverbes peuvent rendre compte de l’appréciation du locuteur sur l’énoncé :
Heureusement, elle est venue au rendez-vous. / Elle viendra peut-être à la piscine avec moi. Des
adverbes peuvent rendre compte de la façon dont le locuteur envisage son énonciation (acte de
parole) : Franchement, je pense qu’elle ne viendra pas. (= pour te / vous parler franchement)
Remarque Les adverbes d’énonciation ne portent pas sur le dit mais sur le dire. Ainsi, les phrases
Alfred travaille bizarrement [1] et Bizarrement, Alfred travaille. [2] ne sont pas équivalentes.
Dans la phrase [1], l’adverbe modifie travaille : l’adverbe porte sur le dit car il dit comment
Alfred travaille (adverbe de constituant). Dans la phrase [2], l’adverbe porte sur le dire : il s’agit
d’un commentaire sur Alfred travaille (adverbe de phrase). Lors de la transformation négative
(Alfred ne travaille pas bizarrement. [1] / Bizarrement, Alfred ne travaille pas. [2]), on remarque
que l’adverbe ne porte pas sur le verbe dans la phrase [2] puisqu’il n’est pas nié. Les adverbes de
liaison Dans l’organisation logique du discours : ainsi, effectivement, etc. VOIR AUSSI : les liens
logiques. Dans l’organisation chronologique du discours : premièrement, deuxièmement, puis,
ensuite, etc. Les adverbes formant une proposition ou une phrase : oui, non, si. Exemples :
Viendrez-vous ? Non. (Adverbe de négation) Viendras-tu à la piscine avec moi ? Oui. (Adverbe
d’affirmation) Vous n’êtes pas heureuse avec moi ? Si. (Adverbe qui contredit la négation) Les
adverbes interrogatifs et exclamatifs : combien, comme, comment, quand, où, pourquoi, que, etc.
Exemples : Où vas-tu ? À la piscine. / Comme je suis content ! / Si vous n’êtes pas malade, que
diable ne le dites-vous donc ? (Molière, Le Médecin malgré lui, acte II, scène 5). Dans ce dernier
exemple, que a le sens de pourquoi. Les degrés de l’adverbe Degré de comparaison Comparatif :
Elle est plus / aussi / moins grande que moi. Superlatif : C’est elle qui est la plus / la moins
heureuse de nous deux. Degré d’intensité Haut degré : Elle est très / extrêmement heureuse.
Moyen degré : Elle est assez / moyennement heureuse. Bas degré : Elle est peu causante.