NORD – PAS-DE-CALAIS
pour la réalisation des
ouvrages généraux
d’évacuation des crues de la
région des Wateringues
Sommaire
1. Contexte général 1
1. Contexte général
Depuis sa création, l’Institution a engagé deux grands programmes
d'investissements en avril 1977 et en mai 1985, qui se sont concrétisés par la
réalisation de 10 stations de pompage d' une capacité totale de plus de 100 m3/s,
destinées à faire face aux épisodes de crues décennales.
La prise en compte d’objectifs plus ambitieux sur ces secteurs paraît plus
difficile à justifier et conduirait à des aménagements très lourds
techniquement et financièrement (restructuration complète du système,
des ouvrages, des canaux,…).
Faute d’avoir une connaissance acceptable des enjeux réellement menacés ; les
moyens financiers à mobiliser pour certaines solutions, apparaissent
disproportionnés.
• Evaluation des enjeux concernés par les inondations dans les wateringues
et sur la Lys (BRL ingénierie);
Une synthèse des résultats de ces études est proposée dans les paragraphes ci-
après.
Bien que ces territoires soient dominés par l’espace agricole et naturel,
l’évaluation qui a été menée indique que près de 100 000 personnes peuvent
être exposées à une inondation majeure. Ceci s’explique par l’importance de la
superficie inondable. Le risque d’atteinte directe à la vie humaine reste faible
cependant compte tenu de la lenteur relative des phénomènes et des hauteurs de
submersion faibles en moyenne.
La vulnérabilité des biens étant très importante, l’évaluation des dégâts urbains
apparait comme bien plus importante que les dégâts aux cultures bien que ceux-
ci affectent une superficie plus importante.
Dans les Wateringues et le marais, l’habitat dispersé sera le plus vulnérable avec
des dommages aux biens, un isolement pouvant durer plusieurs jours, voire
plusieurs semaines avec des cessations d’activité pouvant être durables.
Les enjeux les plus forts (zones d’activités et industrielle, centre urbain)
concentrés dans les agglomérations de Calais, Gravelines et Dunkerque, sont
protégés des inondations par leur situation topographique plus haute sur le
cordon littoral. Toutefois ces zones peuvent se retrouver partiellement isolées
lors d’inondation majeure dans les Wateringues et souffrir alors de manière
indirecte : difficulté de communication et de transport, isolement du
personnel…Ces coûts indirects de dommages liés aux inondations sont difficiles
à évaluer, mais peuvent être considérables lors d’une inondation.
Dans la plaine de la Lys, la vulnérabilité est surtout agricole avec des habitats
dispersés comme sur les Wateringues, mais des secteurs urbanisés plus denses
sont également touchés.
Le transfert de la Lys (débit journalier de 13 m3/s) vers l’Aa lors d’une crue
centennale de la Lys permettrait de réduire de 70 % les dégâts occasionnés
aux logements et aux cultures entre Aire sur la Lys et Merville. Les impacts
seraient également bénéfiques dans le Béthunois et en Belgique.
Par ailleurs ces dispositions ne permettront pas de gérer une crise sévère sans
dommage, car pour des crues très volumineuses le rattrapage de la marée
stockée pourra s’étaler sur plusieurs cycles, entrainant une submersion durable
des terres agricoles.
Le nœud des quatre écluses constitue le point clé de contrôle des eaux sur
l’ensemble du secteur du Dunkerquois et de ses canaux :
L’étude réalisée par BCEOM a pour objectif d’analyser la faisabilité d’un tel
aménagement dans le contexte actuel tout en tenant compte des perspectives de
développement du territoire et des activités associés aux port de Dunkerque.
L’étude porte dans un premier temps sur la solution dite « chenal court » affecté
uniquement à l’évacuation des crues et dans un deuxième temps sur une
réévaluation de la solution « chenal long » qui associe à un nouveau canal de
navigation reliant le port Ouest une fonction d’évacuation des crues.
Les contraintes pour la réalisation d’un tel aménagement sont très fortes
dans le contexte économique et industriel du site. Elles pèsent fortement sur les
solutions techniques à adopter, sur les interventions annexes de franchissement
ou de dévoiement de réseaux, sur les traversées de voies de circulation et de
transport , sur la conduite du chantier en compatibilité avec le maintien des
activités industrielles :
− Sites industriels existants, en voie d’expansion, notamment le pôle
pétrochimique , qui limite les fuseaux d’implantation du canal ;
− Nombreuses infrastructures routières et ferroviaires existantes et en
projet,
− La zone d’étude est également traversée par des réseaux enterrés
industriels structurants, réseau de gaz, conduites d’hydrocarbure,
conduite d’alcool, conduites d’eau industrielle.
− Les réseaux enterrés habituels, eau, électricité, téléphone sont
également denses.
− Les aménagement portuaires futurs (nouveaux bassins) et les
contraintes au point de rejet pour les navires.
− Un contexte géologique peu favorable.
− Des espaces naturels d’intérêt écologique, floristique et faunistique.
˜ 130 m
- 3 m IGN69
3/1
93 m
La régulation des débits est assurée par deux ouvrages aux extrémités :
Plusieurs variantes de tracé ont été étudiées. Pour répondre au plus juste aux
multiples enjeux de la zone d’étude, un tracé optimal de 2700 m de longueur a
été retenu. Le canal part du port fluvial intercepte la voie ferrée et les réseaux
industriels en section réduite. L’ouvrage à la mer se situe au nord de la voie des
Huttes en bordure du futur bassin portuaire.
Les discussions avec les services et les partenaires concernés par l'
aménagement
du territoire mettent en évidence une opportunité pour la réalisation d'un
nouveau chenal affecté à la navigation entre le canal à Grand Gabarit et les
futurs développements portuaires et d' activités du Port Ouest et qui pourrait
également être affecté en tant que de besoin à l'évacuation des crues.
Afin de comparer les deux variantes de chenal exutoire sur des bases
communes, une actualisation et une mise en cohérence des chiffrages des
différents aménagements s’est avérée nécessaire.
Principales contraintes
La voie ferrée nécessite d’être relevée de 7 m pour dégager une hauteur libre de
7 m entre les niveaux de navigation et la cote sous poutre du pont.
83 m
4.5 m
3/1
34 m
L’écluse du bassin maritime doit permettre le passage des convois pour toutes les
conditions de marée classiques.
Le projet est estimé à un total arrondi de 220 millions d’euros hors taxes de
travaux.
La solution proposée consiste à mettre en place une pompe de 1,5 m3/s montée
sur la vanne d’isolement (disposition similaire à celle de la station de pompage
des quatre écluses).
D’une manière générale toute action dans ce sens doit être favorisée.