Vous êtes sur la page 1sur 18

Créer un livre

Télécharger comme PDF


Version imprimable
Dans d’autres projets
Wikimedia Commons
Wikilivres
Wikinews
Wikiversité

Dans d’autres langues


‫العربية‬
Čeština
Deutsch
Ελληνικά
English
日本語
Latina
Polskis au sol.
La foudre est l'un des phénomènes électriques les plus impressionnants qui existe.

Sommaire
1 Histoire
1.1 Premières théories
1.2 Premières recherches et étymologie
1.3 Découverte des principaux effets
1.4 Industrialisation et arrivée de l'électronique
2 Concepts
2.1 Charge électrique
2.2 Courant électrique
2.3 Champ électrique
2.4 Potentiel électrique
2.5 Champ magnétique
2.6 Circuits électriques
3 Production et utilisation
3.1 Production et transmission
3.2 Applications
4 Dans la nature
4.1 Effets physiologiques
4.2 Phénomènes électriques
5 Dans la culture
6 Notes et références
6.1 Notes
6.2 Références
7 Voir aussi
7.1 Bibliographie
7.2 Articles connexes
7.3 Liens externes
Histoire
Article détaillé : Histoire de l'électricité.
Premières théories
Dessin de la tête d'un homme barbu aux cheveux ébouriffés.
Thalès est le premier homme connu à avoir conduit des recherches au sujet de
l'électricité.
Bien avant que l'électricité ne soit connue, l'être humain connaît les chocs
provoqués par les poissons électriques. Des textes de l'Égypte antique datant de
2750 avant notre ère font référence à ces poissons comme « Tonnerre du Nil », et
les décrivent comme les « protecteurs » de tous les autres poissons. Les poissons
électriques sont de nouveau signalés des millénaires plus tard par des naturalistes
et des médecins grecques, romains et arabes1. Plusieurs auteurs de l'Antiquité,
tels que Pline l'Ancien et Scribonius Largus, attestent de l'effet anesthésiant des
chocs électriques délivrés par les Malaptéruridés et les Torpediniformes, et savent
que ces chocs peuvent se propager le long d'objets conducteurs2. Les patients
souffrant de maladies telles que la goutte ou de maux de tête sont invités à
toucher des poissons électriques dans l'espoir que la puissante secousse les
guérisse3.

Les cultures antiques du pourtour méditerranéen savent que certains objets, tels
que des baguettes d'ambre, peuvent être frottés avec de la fourrure de chat pour
attirer des objets légers comme des plumes. Thalès fait une série d'observations
sur l'électricité statique vers 600 av. J.-C., à partir desquelles il croit que la
friction rendrait l'ambre magnétique, contrairement à des minéraux comme la
magnétite, qui n'auraient pas besoin d'être frottés4,5,6,7. Selon une théorie
controversée, les Parthes auraient eu des connaissances en galvanoplastie, d'après
la découverte, en 1936, de la pile électrique de Bagdad, qui ressemble à une
cellule galvanique, bien qu'il ne soit pas certain que l'artefact soit de nature
électrique8.

Premières recherches et étymologie


L'électricité n'est guère plus qu'une curiosité intellectuelle pendant des
millénaires, jusqu'en 1600, lorsque le scientifique anglais William Gilbert écrit
De Magnete, dans lequel il étudie minutieusement l'électricité et le magnétisme, en
distinguant l'effet de la magnétite de l'électricité statique produite par le
frottement de l'ambre4. Il invente le nouveau mot latin electricus, tiré de «
d’ambre » ou « comme l'ambre », de ἤλεκτρον, elektron, le mot grec pour « ambre »,
pour désigner la propriété d'attirer de petits objets après avoir été frottés9.
Cette association donne naissance aux mots anglais « electric » et « electricity »,
qui apparaissent pour la première fois dans l'ouvrage Pseudodoxia Epidemica de
Thomas Browne en 1646 et sont plus tard empruntés par le français pour former
respectivement « électrique » et « électricité »10,11.

Découverte des principaux effets


Portrait en demi-longueur d'un homme chauve, un peu corpulent, vêtu d'un costume
trois-pièces.
Benjamin Franklin a mené des recherches approfondies sur l'électricité au xviiie
siècle.
D'autres travaux sont menés au xviie et au début du xviiie siècle par Otto von
Guericke, Robert Boyle, Stephen Gray et Charles François de Cisternay du Fay12.
Plus tard, Benjamin Franklin mène des recherches approfondies sur l'électricité,
vendant ses biens pour financer ses travaux. En juin 1752, il aurait attaché une
clé métallique au bas de la corde d'un cerf-volant humidifié et aurait fait voler
l'ensemble dans un oragea,13. Une succession d'étincelles sautant de la clé au dos
de sa main démontre alors que la foudre était de nature électrique14. Il explique
également le comportement apparemment paradoxal de la bouteille de Leyde en tant
que dispositif de stockage de grandes quantités de charges électriques positives et
négatives15,12.

Portrait à l'huile en demi-longueur d'un homme en costume sombre.


Les découvertes de Michael Faraday ont constitué la base de la technologie des
moteurs électriques.
En 1791, Luigi Galvani publie sa découverte du bioélectromagnétisme, démontrant que
l'électricité est le moyen par lequel les neurones transmettent des signaux aux
muscles16,17,12. La pile voltaïque d'Alessandro Volta en 1800, constituée de
couches alternées de zinc et de cuivre, fournit aux scientifiques une source
d'énergie électrique plus fiable que les machines électrostatiques utilisées
auparavant16,17. La reconnaissance de l'électromagnétisme, l'unité des phénomènes
électriques et magnétiques, est due à Hans Christian Ørsted et André-Marie Ampère
en 1819-1820. Michael Faraday invente le moteur électrique en 1821, et Georg Ohm
analyse mathématiquement les circuits électriques en 182717. L'électricité et le
magnétisme sont définitivement liés par James Clerk Maxwell, notamment dans son
ouvrage On Physical Lines of Force en 1861 et 186218.

En 1887, Heinrich Hertz découvre que des électrodes éclairées par un rayonnement
ultraviolet créent plus facilement des étincelles électriques19,20. En 1905, Albert
Einstein publie un article expliquant les données expérimentales de l'effet
photoélectrique comme étant le résultat de l'énergie lumineuse transportée en
paquets quantifiés discrets, dynamisant les électrons21.

Industrialisation et arrivée de l'électronique


Si le début du xixe siècle a vu des progrès rapides dans le domaine de la science
électrique, c'est la fin du xixe siècle qui voit les plus grands progrès dans le
domaine de l'électrotechnique. Grâce à des personnes telles qu'Alexander Graham
Bell, Ottó Bláthy, Thomas Edison, Galileo Ferraris, Oliver Heaviside, Ányos Jedlik,
William Thomson, Charles Algernon Parsons, Werner von Siemens, Joseph Swan,
Reginald Fessenden, Nikola Tesla et George Westinghouse, l'électricité passe du
statut de curiosité scientifique à celui d'outil essentiel de la vie moderne, et
participe également à la seconde révolution industrielle22,23.

Le premier dispositif à semi-conducteurs est le « détecteur de crystal », utilisé


pour la première fois dans les années 1900 dans les récepteurs radio24.
L'électronique à l'état solide s'impose ensuite avec l'émergence des transistors.
Le premier transistor fonctionnel, un transistor à contact ponctuel à base de
germanium, est inventé par John Bardeen et Walter Houser Brattain aux laboratoires
Bell en 1947, suivi par le transistor bipolaire en 194825,26. Ces premiers
transistors sont des dispositifs relativement volumineux et difficiles à fabriquer
en masse27. Ils sont suivis par le transistor à effet de champ à grille métal-oxyde
(MOSFET) à base de silicium, inventé par Mohamed M. Atalla (en) et Dawon Kahng (en)
aux laboratoires Bell en 195928. Il s'agit du premier transistor véritablement
compact qui peut être miniaturisé et produit en masse pour une large gamme
d'utilisations, ce qui conduit à la révolution du silicium et à ce qui est défini
par certains comme une nouvelle époque historique : l'ère de l'information29,30,31.
Le MOSFET est depuis devenu le dispositif le plus fabriqué de l'histoire32.
L'électronique participe ainsi activement à la troisième révolution industrielle,
notamment grâce au développement de l'automation mais aussi grâce aux progrès
qu'elle a permis dans la communication33,34,35.

Concepts
Charge électrique
Articles détaillés : Charge électrique et Électron.
Un dôme en verre transparent possède une électrode externe qui est reliée, à
travers le verre, à une paire de feuilles d'or. Une tige chargée touche l'électrode
externe et fait se repousser les feuilles.
Une charge sur un électroscope à feuilles d'or provoque une répulsion visible des
feuilles.
La présence d'une charge donne lieu à une force électrostatique : les charges
exercent une force l'une sur l'autre, un effet qui est déjà connu, mais pas
compris, dans l'Antiquité. Une boule légère suspendue à une ficelle peut être
chargée en la touchant avec une tige de verre qui a elle-même été chargée en la
frottant avec un tissu. Si une seconde balle est chargée par la même tige de verre,
on constate qu'elle repousse la première : la charge éloigne les deux balles. Deux
boules chargées par une tige d'ambre frottée se repoussent également. En revanche,
si une boule est chargée par une tige de verre et l'autre par une tige d'ambre, les
deux boules s'attirent. Ces phénomènes sont étudiés à la fin du xviiie siècle par
Charles-Augustin Coulomb, qui déduit que la charge se manifeste sous deux formes
opposées. Cette découverte conduit à l'axiome bien connu : les objets de même
charge se repoussent et les objets de charge opposée s'attirent36.
La force agit sur les particules chargées elles-mêmes, d'où la tendance de la
charge à se répartir le plus uniformément possible sur une surface conductrice.
L'ampleur de la force électromagnétique, qu'elle soit attractive ou répulsive, est
donnée par la loi de Coulomb, qui relie la force au produit des charges et qui a
une relation inverse au carré avec la distance qui les sépare37. La force
électromagnétique est très puissante, juste derrière l'interaction forte, mais,
contrairement à cette dernière, elle agit sur toutes les distances38,39. Par
rapport à la force gravitationnelle, beaucoup plus faible, la force
électromagnétique qui éloigne deux électrons est 1042 fois supérieure à
l'attraction de la gravitation qui les rapproche40.

Une charge provient de certains types de particules subatomiques, dont les porteurs
les plus connus sont les électrons et les protons. Une charge électrique donne
naissance à une force électromagnétique, l'une des quatre forces fondamentales de
la nature. La charge est une quantité conservée, c'est-à-dire que la charge nette
au sein d'un système électriquement isolé restera toujours constante, quels que
soient les changements qui se produisent dans ce système41. Au sein du système, la
charge peut être transférée entre corps, soit par contact direct, soit par passage
le long d'un matériau conducteur, tel qu'un fil42.

La charge des électrons et des protons étant de signe opposé, une quantité de
charge peut être exprimée comme étant négative ou positive. Par convention, la
charge portée par les électrons est considérée comme négative, et celle des protons
comme positive, une coutume qui trouve son origine dans les travaux de Benjamin
Franklin43. La quantité de charge est généralement désignée par le symbole Q et
exprimée en coulombs44 ; chaque électron porte la même charge d'environ −1,602
2×10−19 coulomb. Le proton a une charge égale et opposée, soit +1,602 2×10−19
coulomb. La charge est possédée non seulement par la matière, mais aussi par
l'antimatière, chaque antiparticule portant une charge égale et opposée à sa
particule correspondante45.

La charge peut être mesurée par un certain nombre de moyens, l'un des premiers
instruments étant l'électroscope à feuille d'or, qui, bien qu'il soit encore
utilisé pour des démonstrations en classe, a été remplacé par l'électromètre
électronique42.

Un - et un + avec des flèches représentant leur mouvement l'un vers l'autre.


Deux charges de nature opposée s'attirent

Deux + avec des flèches représentant leur mouvement.


Deux charges de même nature se repoussent

Courant électrique
Article détaillé : Courant électrique.
Le mouvement d'une charge électrique est connu sous le nom de courant électrique,
dont l'intensité est généralement mesurée en ampères. Le courant peut être
constitué de n'importe quelle particule chargée en mouvement ; le plus souvent, il
s'agit d'électrons, mais toute charge en mouvement constitue un courant. Le courant
électrique peut traverser certaines choses, les conducteurs électriques, mais ne
traversera pas un isolant électrique46,47,48.

Par convention historique, un courant positif est défini comme circulant de la


partie positive d'un circuit vers la partie négative. Le courant défini de cette
manière va alors dans le « sens conventionnel ». Le mouvement des électrons dans un
circuit électrique est ainsi considéré comme allant dans la direction opposée à
celle du « sens conventionnel », les électrons étant chargés négativement49.

Deux fils de métal forment un V inversé. Un arc électrique d'un blanc orangé
aveuglant circule entre leurs extrémités.
Un arc électrique fournit une démonstration énergétique du courant électrique.
Le processus par lequel le courant électrique traverse un matériau est appelé
conduction électrique, et sa nature varie en fonction de celle des particules
chargées et du matériau qu'elles traversent. Parmi les exemples de courants
électriques, on peut citer la conduction métallique, où les électrons circulent
dans des conducteurs tel que le métal, et l'électrolyse, où les ions (atomes
chargés) circulent dans des liquides ou dans des plasmas (étincelles électriques).
Alors que les particules elles-mêmes peuvent se déplacer assez lentement, parfois
avec une vitesse de dérive moyenne de seulement quelques fractions de millimètre
par seconde, le champ électrique qui les anime se propage lui-même à une vitesse
proche de celle de la lumière, permettant aux signaux électriques de passer
rapidement le long des fils50,51.

Un courant provoque plusieurs effets observables, qui permettent de reconnaître sa


présence. En 1800, William Nicholson et Anthony Carlisle découvrent que l'eau peut
être décomposée par le courant d'une pile voltaïque, un processus maintenant connu
sous le nom d'électrolyse de l'eau. Leurs travaux sont ensuite largement développés
par Michael Faraday en 1833. Le courant traversant une résistance provoque un
échauffement localisé, un effet que James Prescott Joule étudie mathématiquement en
184052. L'une des découvertes les plus importantes concernant le courant est faite
accidentellement par Hans Christian Ørsted en 1820, lorsque, alors qu'il prépare
une conférence, il voit le courant dans un fil perturber l'aiguille d'une boussole
magnétique. Il découvre ainsi l'électromagnétisme, une interaction fondamentale
entre l'électricité et le magnétisme53. Le niveau des émissions électromagnétiques
générées par un arc électrique est suffisamment élevé pour produire des
interférences électromagnétiques qui peuvent nuire au fonctionnement des
équipements adjacents54.

Dans les applications techniques ou domestiques, le courant est souvent décrit


comme étant soit un courant continu (DC), soit un courant alternatif (AC). Ces
termes font référence à la façon dont le courant varie dans le temps. Le courant
continu, tel qu'il est produit par exemple à partir d'une batterie et requis par la
plupart des appareils électroniques, est un flux unidirectionnel de la partie
positive d'un circuit vers la partie négative55. Si, comme c'est le cas le plus
souvent, ce flux est transporté par des électrons, ceux-ci se déplacent dans la
direction opposée. Le courant alternatif est un courant qui s'inverse de manière
répétée ; il prend presque toujours la forme d'une onde sinusoïdale56. Le courant
alternatif est donc pulsé dans un conducteur sans que la charge ne se déplace sur
une distance nette dans le temps. La valeur moyenne dans le temps d'un courant
alternatif est nulle, mais il fournit de l'énergie dans un sens puis dans l'autre.
Le courant alternatif est affecté par des propriétés électriques qui ne sont pas
observées en régime permanent de courant continu, comme l'inductance et la
capacité57.

Champ électrique
Articles détaillés : Champ électrique et Électrostatique.
Point marqué d'un + avec des flèches qui s'éloignent en toutes directions.
Lignes de champ émanant d'une charge positive au-dessus d'un conducteur plan.
Le concept de champ électrique a été introduit par Michael Faraday. Un champ
électrique est créé par un corps chargé dans l'espace qui l'entoure, et se traduit
par une force exercée sur toute autre charge placée dans le champ. Le champ
électrique agit entre deux charges de la même manière que le champ gravitationnel
entre deux masses, et il s'étend vers l'infini en présentant une relation inverse
du carré avec la distance39. La gravité agit toujours par attraction, rapprochant
deux masses, tandis que le champ électrique peut entraîner soit une attraction,
soit une répulsion. Comme les grands corps tels que les planètes ne portent
généralement pas de charge nette, le champ électrique à distance est généralement
nul. La gravité est donc la force dominante à distance dans l'univers, bien qu'elle
soit beaucoup plus faible40. Le champ électrique se mesure en volts par mètre58.

Un champ électrique varie généralement dans l'espaceb et son intensité en un point


donné est définie comme la force (par unité de charge) qui serait ressentie par une
charge stationnaire négligeable si elle était placée en ce point. La charge
conceptuelle, appelée « charge d'essai », doit être infiniment petite pour éviter
que son propre champ électrique ne perturbe le champ principal et doit également
être stationnaire pour éviter l'effet des champs magnétiques. Comme le champ
électrique est défini en termes de force, et que la force est un vecteur, ayant à
la fois une magnitude et une direction, il s'ensuit qu'un champ électrique est un
champ de vecteurs59.

L'étude des champs électriques créés par des charges stationnaires est appelée
électrostatique. Le champ peut être visualisé par un ensemble de lignes imaginaires
dont la direction en tout point est la même que celle du champ. Ce concept a été
introduit par Faraday, dont l'expression « lignes de force » est encore parfois
utilisée. Les lignes de champ sont les chemins qu'une charge positive ponctuelle
chercherait à emprunter lorsqu'elle est forcée de se déplacer dans le champ ; il
s'agit cependant d'un concept imaginaire sans existence physique, et le champ
imprègne tout l'espace intermédiaire entre les lignes60. Les lignes de champ
émanant de charges stationnaires ont plusieurs propriétés essentielles :
premièrement, elles naissent à des charges positives et se terminent à des charges
négatives ; deuxièmement, elles doivent pénétrer dans tout bon conducteur à angle
droit ; et troisièmement, elles ne peuvent jamais se croiser ni se refermer sur
elles-mêmes61. Un corps conducteur creux porte toute sa charge sur sa surface
extérieure. Le champ est donc nul en tout point du corps62.

Les principes de l'électrostatique sont importants lors de la conception


d'équipements à haute tension. Il existe une limite finie à l'intensité du champ
électrique que peut supporter un milieu quelconque. Au-delà de cette limite, une
rupture électrique se produit et un arc électrique provoque un embrasement entre
parties chargées. L'air, par exemple, a tendance à former un arc à travers de
petits espaces lorsque l'intensité du champ électrique dépasse 30 kV par
centimètre, ce qui représente la limite de sa rigidité diélectrique63. La
manifestation naturelle la plus visible de ce phénomène est la foudre, qui se
produit lorsque la charge est séparée dans les nuages par des colonnes d'air
ascendantes et que le champ électrique dans l'air est supérieur à ce qu'il peut
supporter. La tension d'un grand nuage de foudre peut atteindre 100 MV et son
énergie de décharge peut atteindre 250 kWh64.

L'intensité du champ est fortement influencée par la proximité d'objets


conducteurs, et elle est particulièrement forte lorsqu'elle est forcée de
s'incurver autour d'objets pointus. Ce principe est exploité dans le paratonnerre,
dont la pointe acérée a pour effet d'encourager le coup de foudre à se développer à
cet endroit, plutôt que vers le bâtiment qu'il sert à protéger65.

Potentiel électrique
Article détaillé : Potentiel électrique.
Le concept de potentiel électrique est étroitement lié à celui de champ électrique.
Une petite charge placée dans un champ électrique subit une force. Amener la charge
à ce point, contre cette force, nécessite un travail. Le potentiel électrique en
tout point est défini comme l'énergie nécessaire pour amener lentement une unité de
charge d'essai d'une distance infinie à ce point. Il est généralement mesuré en
volts, 1 volt représentant le potentiel pour 1 joule dépensé pour amener une charge
de 1 coulomb depuis l'infini. Cette définition du potentiel, bien que formelle, a
peu d'applications pratiques, et un concept plus utile est celui de différence de
potentiel électrique, l'énergie requise pour déplacer une charge unitaire entre
deux points spécifiés. Un champ électrique a la propriété particulière d'être
conservatif, ce qui signifie que le chemin emprunté par la charge d'essai n'est pas
pertinent : tous les chemins entre deux points spécifiés dépensent la même énergie,
et on peut donc énoncer une valeur unique pour la différence de potentiel66.

Plusieurs types de piles électriques entreposées les unes sur les autres.
Le signe + sur les différents types de piles électriques indique la polarité de la
différence de potentiel électrique entre leurs bornes.
Pour des raisons pratiques, il est utile de définir un point de référence commun
auquel les potentiels peuvent être exprimés et comparés. Bien que ce point puisse
être à l'infini, une référence beaucoup plus utile est la Terre elle-même, qui est
supposée être au même potentiel partout. Ce point de référence prend naturellement
le nom de « terre ». La Terre est supposée être une source infinie de charges
positives et négatives à quantités égales, et est donc électriquement non chargée —
et non chargeable67.

Le potentiel électrique est un scalaire, c'est-à-dire qu'il n'a qu'une magnitude et


pas de direction. Il peut être considéré comme analogue à la hauteur : de la même
manière qu'un objet relâché tombera d'une certaine différence de hauteur causée par
un champ gravitationnel, une charge « tombera » d'une certaine différence de
potentiel causée par un champ électrique. De la même manière que les cartes en
relief montrent des courbes de niveau marquant les points de hauteur égale, des
lignes de champ marquant des points à potentiel égal (connues sous le nom
d'équipotentielles) peuvent être dessinés autour d'un objet chargé
électrostatiquement. Les équipotentielles croisent toutes les lignes de force à
angle droit. Elles doivent également être parallèles à la surface d'un conducteur,
sinon cela produirait une force qui déplacerait les porteurs de charge pour
égaliser le potentiel de la surface68.

Le champ électrique est formellement défini comme la force exercée par unité de
charge, mais le concept de potentiel permet une définition plus utile et
équivalente : le champ électrique est le gradient local du potentiel électrique.
Généralement exprimé en volts par mètre, la direction du vecteur du champ est la
ligne de plus grand potentiel, et l'endroit où les équipotentielles sont les plus
proches l'une de l'autre69.

Champ magnétique
Articles détaillés : Champ magnétique et Électroaimant.
Un fil transporte un courant vers le lecteur. Des cercles concentriques
représentant le champ magnétique tournent dans le sens inverse des aiguilles d'une
montre autour du fil, vu par le lecteur.
Le champ magnétique tourne autour d'un courant.
La découverte par Ørsted, en 1821, de l'existence d'un champ magnétique autour de
tous les côtés d'un fil transportant un courant électrique indique qu'il existe une
relation directe entre l'électricité et le magnétisme. De plus, cette interaction
semblait alors différente des forces gravitationnelles et électrostatiques, les
deux forces de la nature alors connues. La force exercée sur l'aiguille de la
boussole ne la dirigeait pas vers ou à l'opposé du fil porteur du courant, mais
agissait à angle droit par rapport à celui-ci53. Ørsted a déclaré que « le conflit
électrique agit de manière tournante ». La force dépendait également du sens du
courant, car si le flux est inversé, la force l'est aussi70.

Ørsted n'a pas compris complètement sa découverte, mais il observe que l'effet est
réciproque : un courant exerce une force sur un aimant, et un champ magnétique
exerce une force sur un courant. Le phénomène est approfondi par André-Marie
Ampère, qui découvre que deux fils parallèles parcourus par un courant exercent une
force l'un sur l'autre : deux fils conduisant des courants dans le même sens sont
attirés l'un vers l'autre, tandis que les fils contenant des courants dans des
directions opposées s'éloignent l'un de l'autre. Cette interaction est médiée par
le champ magnétique que chaque courant produit et constitue la base de la
définition internationale de l'ampère71.
La relation entre les champs magnétiques et les courants est extrêmement
importante, car elle a conduit à l'invention du moteur électrique par Michael
Faraday en 1821. Le moteur homopolaire de Faraday est constitué d'un aimant
permanent placé dans un bain de mercure. Un courant électrique passe par un fil
suspendu à un pivot au-dessus de l'aimant et plonge dans le mercure. L'aimant
exerce alors une force tangentielle sur le fil, le faisant tourner autour de
l'aimant aussi longtemps que le courant est maintenu72.

Les expériences menées par Faraday en 1831 ont révélé qu'un fil se déplaçant
perpendiculairement à un champ magnétique développe une différence de potentiel
entre ses extrémités. Une analyse plus poussée de ce processus, connu sous le nom
d'induction électromagnétique, lui a permis d'énoncer le principe, désormais connu
sous le nom de loi de Lenz-Faraday, selon lequel la différence de potentiel induite
dans un circuit fermé est proportionnelle au taux de variation du flux magnétique à
travers la boucle. L'exploitation de cette découverte lui a permis d'inventer le
premier générateur électrique en 1831, avec lequel il a converti l'énergie
mécanique d'un disque tournant de cuivre en énergie électrique72.

Circuits électriques
Article détaillé : Circuit électrique.
Articles connexes : Résistance, Condensateur et Inducteur.
Dessin d'un circuit électrique.
Un circuit électrique basique. La source de tension V à gauche fait circuler un
courant I dans le circuit, fournissant de l'énergie électrique à la résistance R. À
partir de la résistance, le courant retourne à la source, complétant ainsi le
circuit.
Un circuit électrique est une interconnexion de composants électriques permettant
de faire circuler une charge électrique le long d'un chemin fermé (un circuit),
généralement pour effectuer une tâche utile. Les composants d'un circuit électrique
peuvent prendre de nombreuses formes : résistances, condensateurs, interrupteurs,
transformateurs et composants électroniques. Les circuits électroniques contiennent
des composants actifs, généralement des semi-conducteurs, et présentent
généralement un comportement non linéaire, nécessitant une analyse complexe. Les
composants électriques les plus simples sont ceux que l'on qualifie de passifs et
linéaires : s'ils peuvent temporairement stocker de l'énergie, ils n'en contiennent
aucune source et présentent des réponses linéaires aux stimuli73.

La résistance est peut-être le plus simple des éléments de circuit passifs : comme
son nom l'indique, elle résiste au courant qui la traverse et dissipe son énergie
sous forme de chaleur. La résistance est une conséquence du mouvement de la charge
dans un conducteur : dans les métaux, par exemple, la résistance est principalement
due aux collisions entre les électrons et les ions. La loi d'Ohm est une loi
fondamentale de la théorie des circuits, qui stipule que le courant traversant une
résistance est directement proportionnel à la différence de potentiel à ses bornes.
La résistance de la plupart des matériaux est relativement constante pour une gamme
de températures et de courants ; les matériaux dans ces conditions sont dits «
ohmiques ». L'ohm, l'unité de résistance, a été nommé en l'honneur de Georg Ohm, et
est symbolisé par la lettre grecque Ω (oméga). 1 ohm est la résistance qui produit
une différence de potentiel de 1 volt en réponse à un courant continu de 1
ampère74.

Le condensateur est un développement de la bouteille de Leyde et est un dispositif


qui peut stocker une charge, et ainsi stocker de l'énergie électrique dans le champ
résultant. Il est généralement constitué de deux plaques conductrices séparées par
une fine couche diélectrique isolante ; en pratique, de fines feuilles métalliques
sont enroulées ensemble, ce qui augmente la surface par unité de volume et donc la
capacité. L'unité de la capacité est le farad, nommé d'après Michael Faraday et est
désigné par le symbole F ; 1 farad est la capacité d'une charge de 1 coulomb qui
développe une différence de potentiel de 1 volt. Un condensateur connecté à une
tension d'alimentation génère initialement un courant lorsqu'il accumule une charge
; ce courant décroît toutefois au fur et à mesure que le condensateur se remplit,
pour finalement tomber à zéro. Un condensateur ne permet donc pas le passage d'un
courant continu stabilisé, mais le bloque75.

L'inducteur est un conducteur, généralement une bobine de fil, qui stocke de


l'énergie dans un champ magnétique en réponse au courant qui le traverse. Lorsque
le courant change, le champ magnétique change également, induisant une tension
entre les extrémités du conducteur. La tension induite est proportionnelle à la
vitesse de variation du courant. La constante de proportionnalité est appelée
l'inductance. L'unité d'inductance est le henry, du nom de Joseph Henry, un
contemporain de Faraday. 1 henry est l'inductance qui induit une différence de
potentiel de 1 volt si le courant qui la traverse change à la vitesse de 1 ampère
par seconde. Le comportement de l'inducteur est, à certains égards, inverse de
celui du condensateur : il laisse passer librement un courant qui ne change pas,
mais s'oppose à un courant qui change rapidement76.

Production et utilisation
Production et transmission
Articles détaillés : Production d'électricité et Transport d'énergie électrique.
Photo de larges disques gris reliés à des équipements électriques.
Alternateur du début du xxe siècle fabriqué à Budapest, Hongrie, dans le hall de
production d'énergie d'une centrale hydroélectrique (photographie de Sergueï
Prokoudine-Gorski, 1905-1915).
Au vie siècle, le philosophe grec Thalès réalise des expériences avec des tiges
d'ambre qui constituent les premières études sur la production d'énergie
électrique. Bien que cette méthode, connue aujourd'hui sous le nom d'effet
triboélectrique, puisse soulever des objets légers et produire des étincelles, elle
est extrêmement inefficace. Il faut attendre l'invention de la pile voltaïque au
xviiie siècle pour disposer d'une source d'électricité viable. La pile voltaïque et
son descendant moderne, la batterie électrique, stockent l'énergie sous forme
chimique et la rendent disponible à la demande sous forme d'énergie électrique77.

L'énergie électrique est généralement produite par des générateurs


électromécaniques actionnés par la vapeur produite par la combustion de
combustibles fossiles, par la chaleur libérée par une réaction nucléaire, ou encore
par d'autres sources telles que l'énergie cinétique extraite du vent ou de l'eau
courante. La turbine à vapeur moderne, inventée par Sir Charles Algernon Parsons en
1884, produit aujourd'hui environ 80 % de l'énergie électrique dans le monde en
utilisant diverses sources de chaleur. Ces générateurs ne ressemblent en rien au
générateur à disque homopolaire de Faraday de 1831, mais ils reposent toujours sur
son principe électromagnétique selon lequel un conducteur reliant un champ
magnétique changeant induit une différence de potentiel à ses extrémités78.
L'invention du transformateur à la fin du xixe siècle permet de transmettre plus
efficacement l'énergie électrique à une tension plus élevée mais à un courant plus
faible. Une transmission électrique efficace signifie à son tour que l'électricité
peut être produite dans des centrales électriques centralisées, où elle bénéficie
d'économies d'échelle, puis être envoyée sur des distances relativement longues là
où elle est nécessaire79,80.

Étant donné que l'énergie électrique ne peut pas facilement être stockée en
quantités suffisantes pour répondre à la demande à l'échelle nationale, il faut
produire à tout moment exactement la quantité nécessaire, ce qui oblige les
compagnies d'électricité à prévoir soigneusement leurs charges électriques et à
maintenir une coordination constante avec leurs centrales. Une certaine quantité de
production doit toujours être maintenue en réserve pour protéger le réseau
électrique contre les perturbations et les pertes inévitables79.
Un parc éolien composé d'une douzaine d'éoliennes blanches à trois pales.
L'énergie éolienne revêt une importance croissante dans de nombreux pays.
La demande d'électricité augmente très rapidement à mesure qu'une nation se
modernise et que son économie se développe. Les États-Unis ont enregistré une
augmentation de 12 % de la demande chaque année au cours des trois premières
décennies du xxe siècle, un taux de croissance que connaissent les économies
émergentes telles que celles de l'Inde ou de la Chine au xxie siècle81,82,83.
Historiquement, le taux de croissance de la demande d'électricité a dépassé celui
des autres formes d'énergie84.

Les préoccupations environnementales liées à la production d'électricité ont


conduit à mettre l'accent sur la production à partir de sources renouvelables, en
particulier l'énergie éolienne et solaire. Bien que l'on puisse s'attendre à ce que
le débat se poursuive sur l’impact environnemental des différents moyens de
production d'électricité, sa forme finale est relativement propre85,86.

Applications
Article connexe : Machine électrique.
Un bulbe de verre dans lequel se trouve un petit fil métallique.
L'ampoule à incandescence, une des premières applications de l'électricité,
fonctionne par effet Joule : le passage d'un courant électrique à travers une
résistance électrique produit de la chaleur.
L'électricité est un moyen très pratique de transférer l'énergie, et elle est
adaptée à un nombre énorme et croissant d'utilisations87. L'invention d'une lampe à
incandescence pratique dans les années 1870 a fait de l'éclairage l'une des
premières applications publiques de l'énergie électrique. Bien que
l'électrification ait apporté avec elle ses propres dangers, le remplacement des
flammes nues de l'éclairage au gaz a considérablement réduit les risques d'incendie
dans les maisons et les usines88.

L'effet Joule résistif employé dans les ampoules à filament est également utilisé
plus directement dans le chauffage électrique. Bien qu'il soit polyvalent et
contrôlable, il peut être considéré comme un gaspillage, puisque la plupart de la
production d'électricité a déjà nécessité la production de chaleur dans une
centrale électrique89. Un certain nombre de pays, comme le Danemark, ont adopté une
législation limitant ou interdisant l'utilisation du chauffage électrique résistif
dans les nouveaux bâtiments90. L'électricité reste cependant une source d'énergie
très pratique pour le chauffage et la réfrigération, la climatisation et les pompes
à chaleur représentant un secteur croissant de la demande d'électricité pour le
chauffage et la climatisation, dont les effets sont de plus en plus pris en compte
par les services publics d'électricité91,92.

L'électricité est utilisée dans les télécommunications, et le télégraphe


électrique, dont la démonstration commerciale faite en 1837 par William Fothergill
Cooke et Charles Wheatstone est l'une de ses premières applications. Avec la
construction des premiers systèmes télégraphiques transcontinentaux, puis
transatlantiques, dans les années 1860, l'électricité permet de communiquer en
quelques minutes à travers le monde93. La fibre optique et la communication par
satellite ont pris une part du marché des systèmes de communication, mais on peut
s'attendre à ce que l'électricité reste un élément essentiel du processus94,95.

Les effets de l'électromagnétisme sont le plus visiblement employés dans les


moteurs électriques, qui fournissent de l'énergie motrice propre et efficace. Un
moteur stationnaire, tel qu'un winch, est facilement alimenté en énergie, mais un
moteur qui se déplace avec son application, tel qu'un véhicule électrique, est
obligé soit de transporter une source d'énergie, telle qu'une batterie, soit de
capter le courant d'un contact glissant, tel qu'un pantographe. Les véhicules à
moteur électrique sont utilisés dans les transports en commun, tels que les bus et
les trains électriques, et un nombre croissant de voitures électriques à batterie
en propriété privée96,97.

Les dispositifs électroniques utilisent le transistor, qui est peut-être l'une des
inventions les plus importantes du vingtième siècle et un élément fondamental de
tous les circuits modernes98. Un circuit intégré moderne peut contenir plusieurs
milliards de transistors miniaturisés dans une région de quelques centimètres
carrés seulement99.

Dans la nature
Effets physiologiques
Articles détaillés : Électrisation et Électrocution.
Une tension électrique appliquée à un corps humain provoque un courant électrique à
travers les tissus, et bien que la relation ne soit pas linéaire, plus la tension
est élevée, plus le courant est important100. Le seuil de perception varie avec la
fréquence d'alimentation et avec le trajet du courant, mais il est d'environ 0,1 à
1 miliampère à la fréquence du réseau électrique, bien qu'un courant aussi faible
que 1 microampère puisse être détecté comme un effet d'électrovibration dans
certaines conditions101. Si le courant est suffisamment élevé, il peut provoquer
des contractions musculaires, une fibrillation cardiaque et des brûlures des
tissus100. L'absence de signe visible indiquant qu'un conducteur est électrisé fait
de l'électricité un danger particulier. La douleur causée par un choc électrique
peut être intense, ce qui fait que l'électricité est parfois utilisée comme méthode
de torture. La mort causée par un choc électrique est appelée électrocution.
L'électrocution est encore le moyen d'exécutions judiciaires dans certaines
juridictions, bien que son utilisation devienne de plus en plus rare102.

Phénomènes électriques
Poisson longiforme gris sur le dessus et orange dessous, vu de côté et regardant en
haut.
Une anguille électrique, Electrophorus electricus.
L'électricité n'est pas une invention humaine, et elle peut être observée sous
plusieurs formes dans la nature, dont la plus connue est probablement la foudre. De
nombreuses interactions familières au niveau macroscopique, comme le toucher, la
friction ou les liaisons chimiques, sont dues à des interactions entre des champs
électriques à l'échelle atomique. Le champ magnétique terrestre proviendrait d'une
dynamo naturelle de courants circulant dans le noyau de la planète103. Certains
cristaux, comme le quartz, ou même le sucre, génèrent une différence de potentiel à
travers leurs faces lorsqu'ils sont soumis à une pression externe. Ce phénomène est
connu sous le nom de piézoélectricité, du grec piezein (πιέζειν), qui signifie
presser, et est découvert en 1880 par Pierre et Jacques Curie. L'effet est
réciproque, et lorsqu'un matériau piézoélectrique est soumis à un champ électrique,
une petite modification des dimensions physiques se produit104.

Certains organismes, tels que les requins, sont capables de détecter et de réagir
aux variations des champs électriques, une capacité connue sous le nom
d'électroperception, tandis que d'autres, qualifiés d'électrogéniques (en), sont
capables de générer eux-mêmes des tensions pour chasser ou se défendre. L'ordre des
Gymnotiformes, dont l'exemple le plus connu est l'anguille électrique, détecte ou
assomme ses proies grâce à des tensions élevées générées par des cellules
musculaires modifiées appelées électrocytes2,3. Tous les animaux transmettent des
informations le long de leurs membranes cellulaires par des impulsions de tension
appelées potentiels d'action, dont les fonctions incluent la communication par le
système nerveux entre les neurones et les muscles105. Un choc électrique stimule ce
système et provoque la contraction des muscles106. Les potentiels d'action sont
également responsables de la coordination des activités dans certaines plantes105.

Dans la culture

L'Électricité de Louis-Ernest Barrias.


Au xixe et au début du xxe siècle, l'électricité ne fait pas partie de la vie
quotidienne de nombreuses personnes, même dans le monde occidental industrialisé.
La culture populaire de l'époque la dépeint donc souvent comme une force
mystérieuse, quasi magique, capable de tuer les vivants, de ranimer les morts ou de
détourner les lois de la nature107. Cette attitude commence avec les expériences de
Luigi Galvani en 1771, dans lesquelles il montre que les pattes de grenouilles
mortes se contractent avec l'application d'électricité. La « revitalisation », ou
la réanimation de personnes apparemment mortes ou noyées, est signalée dans la
littérature médicale peu après les travaux de Galvani. Ces résultats sont connus de
Mary Shelley lorsqu'elle écrit Frankenstein ou le Prométhée moderne (1819), bien
qu'elle ne nomme pas spécifiquement la méthode de revitalisation du monstre. Cette
méthode employant l'électricité est ensuite devenue un thème récurrent des films
d'horreur108,109.

Au fur et à mesure que le public se familiarise avec l'électricité en tant


qu'élément vital de la seconde révolution industrielle, les personnes qui la
manipulent sont plus souvent présentées sous un jour positif, comme les ouvriers
qui « touchent la mort au bout de leurs gants alors qu'ils coupent et recoupent les
fils alimentés » dans le poème Sons of Martha (1907) de Rudyard Kipling. Walt
Whitman inaugure une poésie de la modernité qui « chante le corps électrique » (I
sing the Body Electric110). Les véhicules électriques de toutes sortes occupent une
place importante dans les récits d'anticipation tels que ceux de Jules Verne et les
livres de Tom Swift. Les maîtres de l'électricité, qu'ils soient fictifs ou réels —
y compris des scientifiques tels que Thomas Edison, Charles Proteus Steinmetz ou
Nikola Tesla — sont généralement considérés comme ayant des pouvoirs de
sorciers111. L'électricité ayant cessé d'être une nouveauté pour devenir une
nécessité de la vie quotidienne dans la seconde moitié du xxe siècle, la culture
populaire ne lui accorde une attention particulière que lors de pannes électriques,
un événement qui est généralement le signe d'une catastrophe. Les personnes qui la
maintiennent en fonction, comme le héros sans nom de la chanson de Jimmy Webb
Wichita Lineman (1968), sont encore souvent présentées comme des personnages
héroïques aux allures de sorciers111.

Dans le domaine des arts plastiques, l'électricité est représentée sous forme de
sculptures, comme L'Électricité réalisée pour l'exposition universelle de Paris de
1889 par Louis-Ernest Barrias et en peinture, comme La Fée Électricité de Raoul
Dufy, conservée au musée d'Art moderne de Paris112,113. L'électricité a également
permis des avancées certaines dans le monde de la musique, à travers le
développement de microphones et de haut-parleurs mais aussi l'arrivée d'instruments
électroniques et de la musique électronique en général114.

Les films de David Lynch interrogent « la vie comme un montage électrique » : dès
The Grandmother (1970), « tout s'enchaîne par conduction magique, à l'image d'une
interrogation d'enfant sur l'électricité : pourquoi, quand on appuie sur un bouton
au mur, cela fait-il tomber la lumière du plafond115 ? »

Notes et références
Notes
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en
anglais intitulé « Electricity » (voir la liste des auteurs).
Il n'est pas certain que Franklin ait réalisé l'expérience lui-même, bien qu'elle
lui soit généralement attribuée.
Presque tous les champs électriques varient dans l'espace. Le champ électrique
entourant un conducteur plan d'étendue infinie, dont le champ est uniforme,
constitue une exception.
Références
(en) Peter Moller et Bernd Kramer, Review: Electric Fish, vol. 41, American
Institute of Biological Sciences (no 11), décembre 1991, 794-796 p. (DOI
10.2307/1311732, JSTOR 1311732)
(en) Theodore H. Bullock, Electroreception, Springer, 2005, 5-7 p. (ISBN 0-387-
23192-7)
(en) Simon C. Morris, Life's Solution: Inevitable Humans in a Lonely Universe,
Cambridge University Press, 2003, 182-185 p. (ISBN 0-521-82704-3, lire en ligne
[archive])
(en) Joseph Stewart, Intermediate Electromagnetic Theory, World Scientific, 2001
(ISBN 981-02-4471-1), p. 50
(en) Brian Simpson, Electrical Stimulation and the Relief of Pain, Elsevier Health
Sciences, 2003, 6-7 p. (ISBN 0-444-51258-6)
(en) Diogenes Laertius, « Lives of Eminent Philosophers, Book 1 Chapter 1 [24] »
[archive], sur Perseus Digital Library, Tufts University (consulté le 5 février
2017)
(en) Aristotle, « De Animus (On the Soul) Book 1 Part 2 (B4 verso) » [archive], sur
The Internet Classics Archive (consulté le 5 février 2017)
(en) Arran Frood, Riddle of 'Baghdad's batteries', BBC, 27 février 2003 (lire en
ligne [archive])
(en) Brian Baigrie, Electricity and Magnetism: A Historical Perspective, Greenwood
Press, 2007, 7-8 p. (ISBN 978-0-313-33358-3)
(en) Gordon Chalmers, The Lodestone and the Understanding of Matter in Seventeenth
Century England, vol. 4 (no 1), 1937, 75-95 p. (DOI 10.1086/286445, S2CID
121067746)
« Électricité : Définition de Électricité » [archive], sur www.cnrtl.fr (consulté
le 21 mars 2021)
(en) M. Guarnieri, « Electricity in the age of Enlightenment », IEEE Industrial
Electronics Magazine, vol. 8, no 3, 2014, p. 60-63 (DOI 10.1109/MIE.2014.2335431,
S2CID 34246664)
(en) James Srodes, Franklin: The Essential Founding Father, Regnery Publishing,
2002 (ISBN 0-89526-163-4, lire en ligne [archive]), p. 92-94
(en) Martin Uman, All About Lightning, Dover Publications, 1987, PDF (ISBN 0-486-
25237-X, lire en ligne [archive])
(en) Jessica Riskin, Poor Richard's Leyden Jar: Electricity and economy in
Franklinist France, 1998 (lire en ligne [archive]), p. 327
(en) M. Guarnieri, « The Big Jump from the Legs of a Frog », IEEE Industrial
Electronics Magazine, vol. 8, no 4, 2014, p. 59-61, 69 (DOI
10.1109/MIE.2014.2361237, S2CID 39105914)
(en) Richard S. Kirby, Engineering in History, Courier Dover Publications, 1990,
331-333 p. (ISBN 0-486-26412-2, lire en ligne [archive])
(en) William Berkson, Fields of force: the development of a world view from Faraday
to Einstein, Routledge, 1974 (lire en ligne [archive]), p. 148
Sears 1982, p. 843-844.
(de) Heinrich Hertz, « Ueber den Einfluss des ultravioletten Lichtes auf die
electrische Entladung », Annalen der Physik, vol. 267, no 8, 1887, p. 983-1000 (DOI
10.1002/andp.18872670827, Bibcode 1887AnP...267..983H, lire en ligne [archive])
(en) « This Month in Physics History » [archive], sur www.aps.org (consulté le 21
mars 2021)
(en) M. R. Islam, Jaan S. Islam, Gary M. Zatzman et M. Safiur Rahman, The Greening
of Pharmaceutical Engineering, Practice, Analysis, and Methodology, John Wiley &
Sons, 3 décembre 2015, 288 p. (ISBN 978-1-119-18422-5, lire en ligne [archive])
Encyclopædia Universalis, « Industrialisation et formes de société : La deuxième
révolution industrielle : électricité, pétrole, chimie » [archive], sur
Encyclopædia Universalis (consulté le 2 avril 2021)
(en) « solid state » [archive], sur TheFreeDictionary.com (consulté le 21 mars
2021)
(en) « 1947: Invention of the Point-Contact Transistor » [archive], sur
computerhistory.org (consulté le 21 mars 2021)
(en) « 1948: Conception of the Junction Transistor » [archive], sur
computerhistory.org (consulté le 21 mars 2021)
Moskowitz 2016, p. 168.
(en) « 1960: Metal Oxide Semiconductor (MOS) Transistor Demonstrated » [archive],
sur computerhistory.org (consulté le 21 mars 2021)
Moskowitz 2016, p. 165, 179.
(en) Leonard C. Feldman, Fundamental Aspects of Silicon Oxidation, Springer Science
& Business Media, 2001, 1-11 p. (ISBN 9783540416821), « Introduction »
(en) Michael G. Raymer, The Silicon Web : Physics for the Internet Age, CRC Press,
2009, 600 p. (ISBN 978-1-4398-0312-7, lire en ligne [archive]), p. 365
(en) « 13 Sextillion & Counting: The Long & Winding Road to the Most Frequently
Manufactured Human Artifact in History » [archive], sur CHM, 2 avril 2018 (consulté
le 21 mars 2021)
la rédaction de Futura, « Combien y a-t-il eu de révolutions industrielles ? »
[archive], sur Futura (consulté le 2 avril 2021)
Encyclopædia Universalis, « Industrialisation et formes de société : La troisième
révolution industrielle, scientifique et technique » [archive], sur Encyclopædia
Universalis (consulté le 2 avril 2021)
« Troisième révolution industrielle : définition » [archive], sur L'Etudant
(consulté le 2 avril 2021)
Sears 1982, p. 457.
Duffin 1980, p. 35.
(en) National Research Council, Physics Through the 1990s, National Academies
Press, 1998, 215-16 p. (ISBN 0-309-03576-7)
(en) Korada Umashankar, Introduction to Engineering Electromagnetic Fields, World
Scientific, 1989, 77-79 p. (ISBN 9971-5-0921-0)
(en) Stephen Hawking, A Brief History of Time, Bantam Press, 1988 (ISBN 0-553-
17521-1), p. 77
(en) James Trefil, The Nature of Science: An A-Z Guide to the Laws and Principles
Governing Our Universe, Houghton Mifflin Books, 2003 (ISBN 0-618-31938-7, lire en
ligne [archive]), 74 [archive]
Duffin 1980, p. 2-5.
(en) Jonathan Shectman, Groundbreaking Scientific Experiments, Inventions, and
Discoveries of the 18th Century, Greenwood Press, 2003, 87-91 p. (ISBN 0-313-32015-
2)
(en) Tyson Sewell, The Elements of Electrical Engineering, Lockwood, 1902, p. 18.
(en) Frank Close, The New Cosmic Onion: Quarks and the Nature of the Universe, CRC
Press, 2007 (ISBN 978-1-58488-798-0), p. 51
« Qu'est-ce que le courant ? » [archive], sur www.fluke.com (consulté le 21 mars
2021)
(en) « electric current » [archive], sur Encyclopedia Britannica (consulté le 21
mars 2021)
(en-GB) « Conductors and insulators of electricity - Electric current and potential
difference - KS3 Physics Revision » [archive], sur BBC Bitesize (consulté le 21
mars 2021)
(en) Robert Ward, Introduction to Electrical Engineering, Prentice-Hall, 1960
Duffin 1980, p. 17.
(en) L. Solymar, Lectures on electromagnetic theory, Oxford University Press, 1984
(ISBN 0-19-856169-5, lire en ligne [archive]), 140 [archive]
Duffin 1980, p. 23-24.
(en) William Berkson, Fields of Force: The Development of a World View from Faraday
to Einstein, Routledge, 1974 (ISBN 0-7100-7626-6, lire en ligne [archive]), p. 370.
(en) « Lab Note #105 EMI Reduction - Unsuppressed vs. Suppressed » [archive], Arc
Suppression Technologies, avril 2011 (consulté le 7 mars 2012)
Bird 2007, p. 11.
Bird 2007, p. 206-207.
Bird 2007, p. 223-225.
(en) Donald G. Fink et H. Wayne Beaty, Standard Handbook for Electrical Engineers,
McGraw-Hill, p. 1-5
Sears 1982, p. 469-470.
(en) Morely & Hughes, Principles of Electricity, Fifth edition (ISBN 0-582-42629-
4), p. 73
Sears 1982, p. 469.
Duffin 1980, p. 88.
Naidu et Kamataru 1982, p. 2.
Naidu et Kamataru 1982, p. 201-202.
(en) Paul J. Nahin, Oliver Heaviside: The Life, Work, and Times of an Electrical
Genius of the Victorian Age, JHU Press, 9 octobre 2002 (ISBN 978-0-8018-6909-9), p.
155
Sears 1982, p. 494-498.
(en) Raymond A. Serway, Serway's College Physics, Thomson Brooks, 2006 (ISBN 0-534-
99724-4), p. 500
(en) « Electric Potential Maps and Voltage », Physics 2000, 2000, p. 20-6 (lire en
ligne [archive])
Duffin 1980, p. 60.
(en) Silvanus P. Thompson, Michael Faraday: His Life and Work, Elibron Classics,
2004 (ISBN 1-4212-7387-X), p. 79
(en) Morely & Hughes, Principles of Electricity, Fifth edition, 92-93 p.
(en) Institution of Engineering and Technology, Michael Faraday: Biography (lire en
ligne [archive])
Alexander et Sadiku 2006, p. 15-16.
Alexander et Sadiku 2006, p. 30-35.
Alexander et Sadiku 2006, p. 216-220.
Alexander et Sadiku 2006, p. 226-229.
(en) Ronald Dell et David Rand, Understanding Batteries, vol. 86, Royal Society of
Chemistry, 2001, 2-4 p. (ISBN 0-85404-605-4, Bibcode 1985STIN...8619754M)
(en) Peter G. McLaren, Elementary Electric Power and Machines, Ellis Horwood, 1984,
182-83 [archive] p. (ISBN 0-85312-269-5, lire en ligne [archive])
(en) Walter C. Patterson, Transforming Electricity: The Coming Generation of
Change, Earthscan, 1999 (ISBN 1-85383-341-X), p. 44-48
(en) Edison Electric Institute, « History of the Electric Power Industry »
[archive] (consulté le 8 décembre 2007)
(en) Edison Electric Institute, « History of the U.S. Electric Power Industry,
1882-1991 » [archive] (consulté le 8 décembre 2007)
(en) Carbon Sequestration Leadership Forum, An Energy Summary of India (lire en
ligne[archive du 5 décembre 2007])
(en) IndexMundi, China Electricity - consumption (lire en ligne [archive])
National Research Council 1986, p. 16.
National Research Council 1986, p. 89.
(en) « Renewable Energy and Electricity » [archive], sur www.world-nuclear.org
(consulté le 23 mars 2021)
(en) Matthew Wald, Growing Use of Electricity Raises Questions on Supply, 21 mars
1990 (lire en ligne [archive])
(en) Peter d'Alroy Jones, The Consumer Society: A History of American Capitalism,
Penguin Books, p. 211
(en) Charles and Penelope ReVelle, The Global Environment: Securing a Sustainable
Future, Jones & Bartlett, 1992 (ISBN 0-86720-321-8, lire en ligne [archive]), 298
[archive]
(en) Danish Ministry of Environment and Energy, « F.2 The Heat Supply Act »
[archive], Denmark's Second National Communication on Climate Change (consulté le 9
décembre 2007)
(en) Charles E. Brown, Power resources, Springer, 2002 (ISBN 3-540-42634-5)
(en) B. Hojjati et S. Battles, The Growth in Electricity Demand in U.S. Households,
1981-2001: Implications for Carbon Emissions (lire en ligne [archive])
(en) « Cooke and Wheatstone 5-needle telegraph » [archive], sur Age of Revolution
(consulté le 24 mars 2021)
(en) Barney Warf, « International Competition Between Satellite and Fiber Optic
Carriers: A Geographic Perspective », The Professional Geographer, février 2006
(lire en ligne [archive])
(en-US) « The future of telecoms » [archive], sur martingeddes (consulté le 24 mars
2021)
(en) « Public Transportation », Alternative Energy News, 10 mars 2010 (lire en
ligne [archive])
(en) « Global sales of electric cars accelerate fast in 2020 despite pandemic »
[archive], sur the Guardian, 19 janvier 2021 (consulté le 22 mars 2021)
(en) Dennis F. Herrick, Media Management in the Age of Giants: Business Dynamics of
Journalism, Blackwell Publishing, 2003 (ISBN 0-8138-1699-8, lire en ligne
[archive])
(en) Saswato R. Das, « The tiny, mighty transistor », Los Angeles Times, 15
décembre 2007 (lire en ligne [archive])
(en) Nasser Tleis, Power System Modelling and Fault Analysis, Elsevier, 2008, 552-
54 p. (ISBN 978-0-7506-8074-5)
(en) Sverre Grimnes, Bioimpedance and Bioelectricity Basic, Academic Press, 2000,
301-09 p. (ISBN 0-12-303260-1)
(en) J.H. Lipschultz et M.L.J.H. Hilt, Crime and Local Television News, Lawrence
Erlbaum Associates, 2002 (ISBN 0-8058-3620-9), p. 95
(en) Thérèse Encrenaz, The Solar System, Springer, 2004 (ISBN 3-540-00241-3), p.
217
(en) José Lima-de-Faria et Martin J. Buerger, Historical Atlas of Crystallography,
vol. 209, Springer (no 12), 1990 (ISBN 0-7923-0649-X, DOI
10.1524/zkri.1994.209.12.1008a, Bibcode 1994ZK....209.1008P), p. 67
(en) E. Kandel, J. Schwartz et T. Jessell, Principles of Neural Science, McGraw-
Hill Professional, 2000, 27-28 [archive] p. (ISBN 0-8385-7701-6, lire en ligne
[archive])
(en) Paul Davidovits, Physics in Biology and Medicine, Academic Press, 2007, 204-05
p. (ISBN 978-0-12-369411-9)
Van Riper 2002, p. 69.
(en) Erin Blakemore, « How Twitching Frog Legs Helped Inspire 'Frankenstein' »
[archive], sur Smithsonian Magazine (consulté le 22 mars 2021)
(en) Gabriella Geisinger, « Mary Shelley: What movies were inspired by the
Frankenstein writer? » [archive], sur Express.co.uk, 28 mai 2018 (consulté le 22
mars 2021)
La métaphore électrique, fil conducteur des premières avant-gardes [archive] sur
openedition [archive]
Van Riper 2002, p. 71.
« La Fée Electricité » [archive], sur www.mam.paris.fr (consulté le 30 mars 2021)
Fabienne Cardot, « L'éclair de la favorite ou l'électricité à l'Exposition de 1889
» [archive], sur Le Mouvement social, 1989 (ISSN 0027-2671, DOI 10.2307/3778405,
consulté le 30 mars 2021), p. 43–58
Rainer Boesch, L’électricité en musique, Éditions Contrechamps, 6 septembre 2017
(ISBN 978-2-940599-14-1, lire en ligne [archive]), p. 134–145
Michel Chion, David Lynch, Paris, Cahiers du cinéma, coll. « Auteurs », 2001 (1re
éd. 1992), 288 p. (ISBN 2-86642-319-4), p. 32
Voir aussi
Sur les autres projets Wikimedia :

L'électricité, sur Wikimedia Commons


électricité, sur le Wiktionnaire (thésaurus)
Département:Électromagnétisme et électricité, sur Wikiversity
Électricité, sur Wikibooks
Électricité, sur Wikinews
Bibliographie
Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source
pour la rédaction de cet article.

(en) Charles Alexander et Matthew Sadiku, Fundamentals of Electric Circuits, 3,


revised, 2006 (ISBN 9780073301150). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
(en) John Bird, Electrical and Electronic Principles and Technology, 3rd edition,
Newnes, 2007 (ISBN 9781417505432), p. 11. Ouvrage utilisé pour la rédaction de
l'article.
Gérard Borvon, Histoire de l'électricité de l'ambre à l'électron, Paris, Vuibert,
coll. « Va savoir! », 2009, 266 p. (ISBN 978-2-7117-2492-5, OCLC 495269482,
présentation en ligne [archive], lire en ligne [archive]).
Jean Daujat, Origines et formation de la théorie des phénomènes électriques et
magnétiques,, Hermann & co, 1945, 530 p..
(en) W.J. Duffin, Electricity and Magnetism, 3rd edition, McGraw-Hill, 1980 (ISBN
0-07-084111-X, lire en ligne [archive]). Ouvrage utilisé pour la rédaction de
l'article.
Sanford L. Moskowitz, Advanced Materials Innovation: Managing Global Technology in
the 21st century, John Wiley & Sons, 2016 (ISBN 9780470508923, lire en ligne
[archive]).
(en) M.S. Naidu et V. Kamataru, High Voltage Engineering, Tata McGraw-Hill, 1982
(ISBN 0-07-451786-4). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
(en) National Research Council, Electricity in Economic Growth, National Academies
Press, 1986 (ISBN 0-309-03677-1). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
(en) Francis Sears, University Physics, Sixth Edition, Addison Wesley, 1982 (ISBN
0-201-07199-1). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
(en) A. Bowdoin Van Riper, Science in popular culture: a reference guide, Westport,
Greenwood Publishing Group, 2002 (ISBN 0-313-31822-0). Ouvrage utilisé pour la
rédaction de l'article.
Articles connexes
Voir la catégorie : Électricité par pays.
Accumulateur électrique
Compatibilité électromagnétique
Électrocinétique
Empreinte carbone de l'électricité
Énergie solaire photovoltaïque
Marché de l'électricité
Paquet climat-énergie
Pile à combustible
Réseau électrique intelligent
Vitesse de l'électricité
Liens externes
Notices d'autorité : Bibliothèque nationale de France (données)Bibliothèque du
CongrèsGemeinsame NormdateiBibliothèque nationale de la Diète
Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes : Encyclopædia
Britannica [archive] • Encyclopædia Universalis [archive] • Encyclopedia of Modern
Ukraine [archive] • Encyclopédie Treccani [archive] • Gran Enciclopedia Aragonesa
[archive] • Gran Enciclopèdia Catalana [archive] • Gran Enciclopedia de Navarra
[archive] • Store norske leksikon [archive]
Ressource relative à la santé : (en) Medical Subject Headings [archive]
« Idées reçues en électricité » [archive], sur La Main à la pâte (consulté le 12
avril 2019)
Axel Engstfeld, La grande bataille de l'électricité [archive], film historique en
cinq parties, Dailymotion [vidéo]
[afficher]
v · m
Électricité
[afficher]
v · m
Changement climatique et énergie
icône décorative Portail de l’électricité et de l’électronique icône décorative
Portail de l’énergie
Cet article est reconnu comme « bon article » depuis sa version du 8 avril 2021
(comparer avec la version actuelle).
Pour toute information complémentaire, consulter sa page de discussion et le vote
l'ayant promu.
Catégories : ÉlectricitéVecteur énergétique[+]
La dernière modification de cette page a été faite le 22 avril 2021 à 11:50.
Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons
attribution, partage dans les mêmes conditions ; d’autres conditions peuvent
s’appliquer. Voyez les conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les
crédits graphiques. En cas de réutilisation des textes de cette page, voyez comment
citer les auteurs et mentionner la licence.
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de
bienfaisance régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.
Politique de confidentialitéÀ propos de WikipédiaAvertissementsContactVersion
mobileDéveloppeursStatistiquesDéclaration sur les témoins (cookies)Wikimedia
FoundationPowered by MediaWiki'+

Vous aimerez peut-être aussi