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Génie Electrique
1ère année
Par
R. Ibtiouen
Pr à l’ENP Alger
Revu en 2020
2 Circuits Magnétiques
Dans ce cours, seront abordés les phénomènes électriques et magnétiques sous les
aspects champs créés par les charges et les courants électriques. Une connaissance de
l’analyse vectorielle ainsi que des techniques numériques de calcul est nécessaire pour
décrire et résoudre les problèmes posés par ces champs.
Sous l’angle mathématique, un champ est une fonction qui représente une grandeur
physique en tous points de l’espace.
Champ scalaire : C’est une grandeur physique entièrement déterminée par la donnée
d’un seul nombre en tous les points de l’espace (exemples : la température, la densité
volumique de charge électrique (x,y,z,t), le potentiel électrique V(x,y,z,t), la masse ou
la charge électrique d’un corps). Une grandeur scalaire n’est pas modifiée par une
rotation des axes de coordonnées.
Champ vectoriel : C’est une grandeur physique déterminée par un nombre et une
direction (exemples : le champ électrique, le champ magnétique, la vitesse, la force…).
A un vecteur appliqué en chaque point de l’espace, on définit dans cet espace un
champ de vecteur. Ce champ de vecteur a ses composantes qui sont des fonctions des
coordonnées et éventuellement du temps. Par exemple, en utilisant le système, de
coordonnées cartésiennes, orthonormé direct :
- Champ électrique.
E ( E x ( x, y, z, t ), E y ( x, y, z, t ), E z ( x, y, z, t )) E x i E y j E z k
ALGEBRE VECTORIELLE
Vecteur : Il est représenté par un segment de droite orienté. Il est caractérisé par ses
composantes. Dans un système de coordonnées cartésiennes, un vecteur A a pour
composantes Ax, Ay, Az.
A
Fig. 01 Composantes du vecteur A dans un système de coordonnées cartésiennes
En coordonnées cartésiennes, l’écriture de A est :
A Ax i Ay j Az k
Le module de ce vecteur est :
A A A 2
x Ay2 AZ2
Somme de vecteurs : Elle est obtenue en ajoutant leurs composantes respectives. La
soustraction de vecteurs est obtenue comme la somme en changeant le signe du ou des
vecteurs à soustraire.
Fig. 02
Exemple physique simple de produit scalaire : c’est le travail W effectué par une force
F au cours d’un déplacement l , W F .l
Le sens du vecteur C est donné par la règle du tire-bouchon (main droite). On amène
le vecteur A sur le vecteur B avec un minimum de rotation d’angle. Les vecteurs A ,
B et C forment un trièdre direct.
Le produit vectoriel n’est pas commutatif car en changeant l’ordre de A et B , on
change le sens de C :
A B B A
A (B C) A B A C
A B Ax i Ay j Az k Bx i B y j Bz k
A B Ay Bz Az B y i Az Bx Ax Bz j Ax B y Ay Bx k
i j k
A B Ax Ay Az
B x By B z
C.( A B) C A .B A. B C
Double produit vectoriel : C’est un vecteur défini par
C ( A B) A. C.B B. C. A
Il est possible de définir encore d’autres produits de vecteurs mais seuls le produit
scalaire et le produit vectoriel sont utilisés pour la représentation de grandeurs
physiques. Il faut aussi signaler que ces deux types de produits sont invariants par
translation ou par rotation des axes de coordonnées. Autour de l’axe des z par
exemple, on a :
i cosθi ' sin θj '
Par exemple pour le produit vectoriel, on montre avec j sin θi ' cosθj '
k k '
que :
i j k i' j' k'
A B Ax Ay Az Ax' Ay' Az'
Bx By Bz Bx' By' Bz'
Dérivation par rapport au temps : La dérivée par rapport au temps d’un vecteur A
est un vecteur dont les composantes sont des dérivées par rapport au temps de ses
composantes
dAx dAy dAz
dA
dt
dt
.i dt . j dt .k
Gradient d’une fonction scalaire : Le gradient représente le taux de variation d’une
certaine grandeur scalaire f du champ scalaire. Il donne la variation maximale de f avec
la distance au point considéré. Il pointe vers les plus fortes valeurs de f. En intégrant ce
taux de variation, on obtient la variation totale (Fig. 03).
Soit une quantité scalaire qui est une fonction continue et dérivable par rapport aux
variables d’espace (différentielle des coordonnées) et qui prend la valeur f en un point
donné. Sur une distance d l à partir de ce point, f change ainsi :
f f f
df dx dy dz
x y z
df est donc le produit scalaire de deux vecteurs A et d l tel que :
f f f
A i j k
x y z
et
dl dxi dyj dzk
Ainsi le vecteur A dont les composantes sont des taux de variations de f avec la
distance le long des trois axes est appelé gradient de la quantité scalaire f. Le gradient
est une fonction vectorielle de la position définie à partir d’une fonction scalaire de
position. Généralement on écrit :
A grad f f
L’opérateur est défini par :
x
i
j
y
k
z
f
x
i
f
f j
y
k
f
z
2 2 2
f f f
f
x y z
Avec comme étant l’angle entre les vecteurs f et dl , le module de df s’écrit
ainsi :
df .dl f .dl. cos
df est donc maximum pour = 0 soit dans la direction de f .
li 0
Fig. 0 3
f 2 _ f1
1
f .dl
(f ) i .l i
Exemple physique : La température . Celle-ci est un champ scalaire et est la
dérivée de ce champ scalaire par rapport à la position (r). est dans la direction
dans laquelle il a la plus grande composante, soit la direction dans laquelle la
température varie le plus vite possible. a la direction de la pente la plus raide
dans le sens de l’augmentation de la température.
.r 2 1
Exemple :
r xi yj zk et r x 2 y 2 z 2
1 r r2
grad 3 grad (r)
r r r
B.ndS flux sortant
Pour une surface fermée, le vecteur n dS est dirigé vers l’extérieur. n représente la
normale sortante par rapport à la surface considérée dS.
Soit par exemple un cube de faces (1) et (2) (x), de faces (3) et (4) (y) et de faces (5) et
(6) (z) de longueurs x, y et z (Fig. 05). Calculons le flux d’un champ de vecteur
B sortant de chacune de ces 6 faces.
Fig. 05
Face (1) :
Soit dS1= dy.dz et B = Bx
1
B x .dy.dz B x yz
B B y B z
B.ndS x yzx
x y z
S du cube
avec : yzx = V soit :
Volume V S du cube
Le flux sortant de la surface d’un cube infinitésimal est égal au produit de la
divergence du vecteur par le volume V du cube qui limite la surface S.
La divergence d’un vecteur en un point donné est le flux (écoulement) vers l’extérieur
de dS par unité de volume au voisinage de ce point.
Le théorème de Gauss est obtenu en considérant une intégrale de surface et il aboutit à
la divergence.
La divergence d’un vecteur B est :
B B y Bz
divB .B x
x y z
H y H x
H .dl x.y H z S H z nS
C
x y
La circulation de tout vecteur H le long d’un carré infinitésimal est le produit de la
composante normale à la surface du rotationnel de H par la surface du carré (Stokes).
L’origine du mot circulation vient de la circulation d’un liquide.
H z .ndS
H .dl
C S
i j k
rot H H
x y z
Hx Hy Hz
Quelques identités vectorielles :
rot ( grad ) 0
div( grad )
div(rot A) 0
rot (rot A) grad (divA) A
div( A B) B.rot A A.rot B
div( . A) rot A ( grad ) A
rot ( A B) A.divB B.divA ( B.grad ).A ( A.grad ).B
CIRCUITS MAGNETIQUES
L'objectif de cette partie est d'étudier les relations, pour un milieu donné, entre le
courant dans les bobines inductrices (ou le courant équivalent si l'inducteur est un
aimant permanent) produisant le champ magnétique d'excitation et l'induction
magnétique induite et donc du flux canalisé dans le circuit magnétique afin de pouvoir
déterminer l'un quand l'autre est imposé et vice versa. Il est important de définir les
grandeurs magnétiques ainsi que les substances ferromagnétiques avant d'aborder les
lois sur les circuits magnétiques.
Le modèle de Maxwell est utilisé pour analyser la distribution des lignes d'induction
associées à un circuit magnétique. Ce modèle est caractérisé par des équations locales
aux dérivées partielles à l'échelle macroscopique.
Comme les sources de champ sont soit des courants parcourant des bobines soit des
aimants permanents, on va commencer par des généralités sur les équations de
diffusion du champ électromagnétique.
I. 1. EQUATIONS DE MAXWELL
Un champ électromagnétique est une région de l'espace où s'exerce une force F (force
de Lorentz) sur une particule de charge (q) se déplaçant à la vitesse v :
F = q (E + v ^ B) *
div B = 0
B (I. 1)
rot E = -
t
Le champ électromagnétique "induit" par les sources est décrit par les deux vecteurs D
(induction électrique) et H (champ magnétique). Ces deux derniers vecteurs sont liés
aux sources par:
div D =
D (I. 2)
rot H = J +
t
div J + =0
t
Les deux équations (I. 2) constituent le deuxième groupe des équations de Maxwell
établies théoriquement en minimisant le Lagrangien du champ électromagnétique.
D
James Clerk Maxwell (physicien écossais) a introduit (1873) le terme dans la
t
deuxième équation (I. 2). Ces deux équations peuvent être établies théoriquement en
appliquant le principe de relativité et le principe de moindre action à une particule
chargée en mouvement dans un champ électromagnétique et subissant la force de
Lorentz.
Pour le passage de D à E et de H à B à l'intérieur d'un matériau, ce qui est un problème
très complexe, en technologie on se limite souvent aux expressions suivantes:
B = H + Br
D = E
J = E
D
rot H = J +
t (Théorème d'Ampère généralisé)
B
rot E =
t (Loi de Lenz-Faraday)
Equations de conservation
div B = 0
div J = 0
div D =
B = H + Br
D = E
tensorielles. Les deux premières dépendent de la grandeur pour laquelle elles sont
associées et y dépend par l'intermédiaire de la température. La valeur en chaque
point de l'espace de ces grandeurs peut être une fonction de B ou de E.
Ces trois groupes d'équations correspondent à la description locale du champ
électromagnétique. Il est très important et nécessaire de les connaître.
I. 1. 1. Formulations intégrales
Ce sont les premières formulations qui ont été établies expérimentalement pour décrire
le champ électromagnétique. A condition d'avoir une symétrie suffisante du système
étudié, ces formulations intégrales permettent de déterminer le champ
électromagnétique.
B.dS 0
S
I. 1. 1. 2. Loi de Lenz-Faraday
Il faut noter que le choix du sens de parcours positif sur C et de la normale positive d S
doivent être cohérents (selon la règle du tire-bouchon). En écrivant
e = - d/dt
I. 1. 1. 3. Théorème d'Ampère
Considérons le cas où des conducteurs parcourus par des courants, traversent la surface
S. On dit aussi que les conducteurs sont enlacés par le circuit C.
conducteurs percent la surface S. On obtient ainsi la somme des courants qui traversent
S (ou qui sont enlacés par C).
I
3
I
2
I
C 1
H .dl I k
Circuit fermé k
dq 2 dq3
H .dl I1
dt dt
Circuit fermé
où q2 et q3 désignent les charges des plateaux internes à la surface S. On voit que l'on
est ramené à la formule précédente si on choisit plus judicieusement une surface S' qui
ne passe pas par des condensateurs puisque :
dq 2 dq3
I2 et I3
dt dt
I. 1. 1. 4. Conditions de passage
Les trois groupes d'équations suscités sont valables dans un milieu continu dans lequel
les propriétés , et varient de manière continue dans l'espace. Les machines
électriques, par exemple, sont composées de milieux différents (fer, air, isolants,
conducteurs). Il faut définir donc les relations entre les grandeurs de deux milieux de
propriétés physiques différentes. On intègre ainsi les équations de Maxwell entre deux
points très proches de part et d'autre d'une surface séparant ces deux milieux ce qui
donne:
Bn1 Bn 2
si les courants surfaciques existent
Ht1 Ht2 J s
0 si non
Et 1 Et 2
si les c h arges surfa ciques existent
Dn1 Dn 2
0 si non
Les conditions aux limites doivent être définies sur les frontières du domaine afin
d'exprimer les connexions entre le dispositif électromagnétique et son environnement
qui s'étend en théorie jusqu'à l'infini où toutes les grandeurs physiques sont considérées
nulles.
Un circuit magnétique est dit idéal ou parfait quand il ne présente aucune fuite pour les
lignes de champ d'induction magnétique (Figure I. 1). Celles-ci sont toutes canalisées
par le circuit. Le flux est constant quel que soit la section du tronçon de circuit. Quand
le circuit est constitué d'une seule substance ferromagnétique, il est dit homogène.
Exemple de
Circuit magnétique idéal (parfait)
Figure I. 1
- +
- + Lignes d'induction dans l'air
- o+
- +
- +
e e: épaisseur de l'entrefer
Figure I. 2
Dans ce cas, l'épaisseur de l'entrefer relativement importante est telle que la dispersion
des lignes de champ ne peut être négligée (Figure I. 3). La trajectoire de ces lignes de
champ dispersées dans l'air est indéfinie ce qui rend leur calcul complexe. Pour le flux
de fuite, on verra par la suite qu'on introduit un coefficient particulier.
-
o Lignes d'induction dans l'air
e
Figure I. 3
P
N
H 1
Figure I. 4
H .dl B.dS
2 2 dl
1 2 (I. 3)
1 1 dS
B.dS 2 1
1 2
S S dl (I. 4)
1 dS
L'écriture du flux est ici sous la forme:
= R(I. 5)
qui est la loi d'Hopkinson (équivalent de la loi d'Ohm pour les circuits magnétiques).
Elle concerne les tronçons des circuits magnétiques non polarisés c'est à dire qui ne
portent pas de bobines inductrices ou en d'autres termes qui ne sont pas des noyaux.
La réluctance R est telle que:
2
1
dldS
R
(I. 6)
1
S
soit:
R = l/(S) [H-1] (I. 7)
rotH = J (I. 9)
H .dl Hl (I.11)
l
En utilisant:
B = H (I. 12)
et
= B.S (I. 13)
on peut tracer = f() pour un tronçon donné (Figure I. 5).
=B.S
= Hl
Figure I. 5
R
1 2
= 1 - 2 = R(I. 14)
avec
= Hl (I. 15)
V1 - V2 = RI (I. 16)
R'
N
2 1
I
Tronçon d'un circuit magnétique avec une partie portant
un bobinage inducteur
Figure I.7
où:
R' = Rt - R (I. 18)
avec Rt qui représente la réluctance totale [1/H] et R' qui représente la réluctance du
tronçon portant la bobine inductrice [1/H]. Soit:
A partir de la loi d'Hopkinson qui est l'équivalent évident de la loi d'Ohm pour les
circuits magnétiques (I. 5), une analogie entre les circuits magnétiques et électriques
peut être effectuée. Toutefois, des différences existent.
On a vu que le champ magnétique a un caractère rotationnel. Les lignes de force du
champ magnétique sont des lignes continues qui n'ont ni origine ni extrémités. Cela
correspond au fait que les charges magnétiques n'existent pas dans la nature alors que
dans le cas des lignes de force du champ électrostatique c'est différent. Ces lignes de
force du champ électrostatique ne sont jamais fermées sur elles-mêmes et prennent
naissance à partir de charges électriques. Le déplacement des charges électriques est un
courant mais comme les charges magnétiques n'existent pas, le courant magnétique
n'existe pas non plus.
Enfin, l'analogie que nous effectuons entre les circuits magnétiques et les circuits
électriques en électrocinétique est purement formelle. Les différences essentielles entre
ces deux types de circuits sont les suivantes:
3. Dans un circuit magnétique, il y a la notion de flux de fuite (que nous verrons plus
loin), ce qui n'est pas le cas des circuits électriques où il n'y a pas la notion de
courants de fuite.
Du point de vue disposition, comme dans le cas des circuits électriques, les différents
tronçons d'un circuit magnétique peuvent être disposés en série, en parallèle ou mixte.
Les lois de Kirchhoff (loi des mailles et loi des nœuds) relatives aux circuits
électriques peuvent être appliquées aux circuits magnétiques.
Les grandeurs et les quantités analogues des circuits électriques et
magnétiques sont résumées sur le Tableau I. 1:
Tableau I. 1
En chaque nœud d'un circuit magnétique, nous avons donc par analogie formelle avec
la loi des nœuds pour les circuits électriques:
Toujours par analogie formelle entre les deux types de circuits cités, nous avons pour i
branches d'une maille d'un circuit magnétique:
Ri: réluctance du tronçon du circuit magnétique non polarisé c'est à dire ne portant pas
de bobines inductrices au niveau de la ième branche [1/H]
Hi:champ magnétique au niveau de cette ième branche non polarisée [A/m]
li: longueur moyenne de cette ième branche non polarisée [m].
La réluctance (analogue à la résistance dans le cas des circuits électriques) ne peut être
définie que si la perméabilité est constante, ce qui n'est pas le cas dans les milieux
ferromagnétiques à cause de la saturation. On ne peut donc appliquer pour ce type de
circuits magnétiques le principe de superposition comme pour les circuits électriques.
l
2 l
3
(1) (2)
=H l =R
N (3) 3 3 3 3
1
I
R'
1
(4)
Tronçon (3) non polarisé
l comme d'ailleurs les tronçons
1
(2) et (4)
l
4
B (T)
3
H (A/m)
3
=B S
3 3
=H l
3 3 3
Figure I. 8
1 = F - (I. 28)
où:
R'1 est la réluctance magnétique de la partie du tronçon (1) polarisé c'est à
dire sur lequel est enroulée la bobine inductrice.
Le tracé de = f (), sur un même graphe avec les mêmes échelles, en exploitant
les deux expressions (I. 27) et (I. 28) permet de déterminer avec plus ou moins de
précision le flux (Figure I. 9).
(Wb)
=f(R')
(A)
0
F- F
Figure I. 9
Dans ce cas, on trace sur un même graphe avec les mêmes échelles pour les ordonnées
(i) et les mêmes échelles pour les abscisses (i) les caractéristiques partielles pour
chaque tronçon de circuit magnétique homogène (i).
A titre d'exemple, reprenons le circuit magnétique de la Figure I. 8 qui est constitué de
04 tronçons homogènes dont le premier porte un bobinage inducteur. Supposons que
l'on connaisse les caractéristiques magnétiques B(H) pour chaque tronçon ainsi que
leurs dimensions géométriques et la force magnétomotrice F = NI. Le problème posé
consiste à déterminer le flux commun à tous ces 04 tronçons. Il suffit pour cela
d'appliquer ce qui est énoncé ci-dessus d'où la construction de la Figure I. 10 qui
permet l'obtention graphique du flux recherché.
(Wb)
=f(R' )
3
=f(R' ) =f(R' )
4 1
=f(R' )
2
=f(R' )
totale
(A)
0
R' F- R' F R'
4 2 totale
R'
3
Figure I. 10
Dans ce cas également, on trace sur un même graphe avec les mêmes échelles pour les
ordonnées (i) et les mêmes échelles pour les abscisses (i) les caractéristiques
partielles pour chaque tronçon de circuit magnétique homogène (i).
l
2
(2)
2
total
(1)
1 l
1
Figure I. 11
(Wb)
= + =f(R' )
total 1 2 total
=f(R' )
2 2
=f(R' )
1 1
(A)
Figure I. 12
Jusqu'à présent nous n'avons utilisé que des circuits magnétiques avec des tronçons
homogènes. Dans un tronçon de circuit magnétique homogène, il n'y a pas de flux de
fuite. L'induction et le champ magnétique ont la même valeur en tout point du tronçon.
Ce sont les longueurs moyennes qui sont considérées dans les calculs.
La présence d'un entrefer, dont la perméabilité est égale à o, est utile dans les
dispositifs électromagnétiques comportant une armature mobile. L'entrefer est mis en
série avec des pièces ferromagnétiques. Le flux magnétique dans l'entrefer, dit flux
utile, est égal au rapport de la force magnétomotrice NI sur la somme des réluctances
du noyau ferromagnétique et de l'entrefer.
l
fer
R
fer
N/2
o e
N/2
I
Figure I. 13
avec
Rentrefer = e/(o.Sentrefer) (I. 34)
et
Rfer = lfer/.Sfer (I. 35)
nous avons:
Rentrefer << Rfer (I. 36)
on peut écrire:
Donc avec une certaine approximation, il est clair que la plus grande partie de la
force magnétomotrice se retrouve au niveau de l'entrefer.
Nous pouvons le voir en ce qui concerne le flux (avec le flux de fuite négligé). Sa
conservation (divB = 0) telle que le flux de B doit être constant à travers toute section
droite (Si) du circuit magnétique, permet d'écrire:
Cette expression (I. 38) associée au théorème d'Ampère (expression (I. 33) permet de
déterminer le flux tel que:
NI NI o .S entrefer NI F
B entrefer .S entrefer
l fer e e Rentrefer Rentrefer
S fer o .S entrefer
En négligeant le flux de fuite, le flux utile (u) c'est à dire le flux d'entrefer est égal au
flux dans le noyau (u) et à celui dans tout le circuit magnétique ():
Sur la Fig. I. 13 avec le flux de fuite négligé, et en considérant que la section droite de
l'entrefer est la même que celle du fer, nous aurons d'après (II. 38):
On constate que l'énergie dans l'entrefer est r fois plus importante que l'énergie
dans le fer. Donc l'énergie magnétique d'un circuit magnétique avec entrefer est en
majeur partie associée à celle de cet entrefer et ainsi, au niveau des dispositifs de
conversion d'énergie électromécanique et plus particulièrement au niveau des
machines électriques, on utilise souvent le terme d'énergie d'entrefer (l'entrefer
étant la zone de conversion de cette énergie). Pour dimensionner et pour déterminer
les efforts globaux (forces et couples) ainsi que le flux et les inductances, on calcule
donc cette énergie dans l'entrefer dans le cas des machines électriques.
Une dispersion des lignes d'induction plus ou moins importante y est perçue au niveau
de la zone d'entrefer. Le flux de fuite ne peut être calculé avec précision. Si on se
réfère au cas du circuit magnétique de la Figure I. 13, le prolongement dans l'entrefer
du circuit ne constitue plus un tube d'induction avec une présence de flux de fuite.
Ainsi, le flux total (t) au niveau du fer se répartit au niveau de l'entrefer en deux
autres flux (Figure I. 14):
1. Un flux utile (u) qui traverse entièrement l'entrefer proprement dit d'épaisseur (e)
et qui participe à la production d'énergie magnétique dans cette zone.
2. Un flux de fuites (f) qui contourne l'entrefer d'épaisseur (e) et qui ne participe
donc pas à la production d'énergie dans cet entrefer.
t
Fer
o
u
entrefer (e)
f Fer
t
Figure I. 14
t = u + f (I. 45 )
En général au niveau des calculs des circuits magnétiques comportant des flux de fuites
au niveau de l'entrefer, la donnée principale est soit l'induction utile (e) ou le flux
utile (u). Afin d'évaluer le flux total (t), on utilise souvent un coefficient empirique
() (déterminé par l'expérience), appelé coefficient d'Hopkinson et dont la valeur est
comprise entre:
1,01 << 1,30 (I. 46)
Le coefficient () est l'inverse du rendement ( > 1). C'est le rapport du flux total (t)
au flux utile (u) tel que:
1. Il faut tout de même signaler que pour obtenir la même induction dans l'entrefer où
il y a un flux de fuites, il faut une force magnétomotrice F supérieure à celle
correspondante au cas où ces fuites seraient négligeables.
Les sources du champ inducteur peuvent être dues aux enroulements inducteurs,
enroulés autour de noyaux ferromagnétiques et parcourus par un courant, en
particuliers pour des dispositifs électromécaniques de puissance relativement élevée,
ou à des aimants permanents dans le cas des puissances plus faibles et lorsqu'on
recherche un minimum d'encombrement.
Pour produire un flux () au niveau d'un circuit magnétique de réluctance R donnée, il
faut une force magnétomotrice F telle que:
F = R = NI (I. 48)
Plusieurs problèmes peuvent être posés en fonction des données et des grandeurs
imposées.
a) Si l'on considère par exemple comme donnés les paramètres suivants: F, S,
V, et lm qui sont respectivement la force magnétomotrice, la section droite totale du
bobinage inducteur, sa tension d'alimentation et la longueur moyenne d'une spire, on
peut évaluer le nombre de spires de l'enroulement, après avoir effectuer le choix
d'un coefficient de remplissage k (k < 1). C'est généralement le cuivre qui est utilisé
comme matériau conducteur pour les enroulements inducteurs (de résistivité
donnée).
En effet, soit s la section du fil telle que:
A partir des expressions (I. 50 ) et (I. 51), on tire la nouvelle expression de s, soit:
La puissance perdue par effet Joule PJ [W] dans l'enroulement inducteur est exprimée
par:
PJ = r.I2
soit, avec F= NI:
PJ = (r.F2)/N2 = (lmF2)/(Ns)
Si lm est encore connue, on peut évaluer les pertes par effet Joule. En effet, sachant
que PJ = r.I2 [W], que I = F/N et en utilisant l'expression (I. 50), on obtient:
N. b.: Il y a lieu de noter que les expressions (I. 54) et (I. 58) sont les mêmes en y
introduisant le coefficient de remplissage k.
Les aimants permanents, sont des matériaux ferromagnétiques durs qui fournissent un
champ d'induction grâce à leurs propriétés de rémanence.
Un véritable aimant permanent possède une aimantation M rigide, difficilement
variable sous l'action d'un champ extérieur. Toutefois, il y a lieu de signaler qu'un
aimant permanent a un point de Curie qui représente la température à partir de laquelle
il perd ses propriétés magnétiques (l'aimant performant de type Néodyme-Fer-bore a le
défaut de perdre ses propriétés à partir d'une température d'environ 140 °C).
L'aimantation des matériaux pour aimants permanents est obtenue par application d'un
champ beaucoup plus important que le champ coercitif (Hc). Une décharge de
condensateur peut être utilisée pour effectuer cette opération.
Les circuits magnétiques excités par des aimants permanents comportent
nécessairement un entrefer où l'induction est utilisée. Le meilleur des aimants est,
évidemment, celui qui possède l'induction rémanente la plus élevée et un champ
coercitif le plus important afin de mieux résister aux champs de démagnétisation
externes et que l'aimant puisse être utilisé avec des dimensions minimales (en
particulier sa longueur). Si ces deux conditions sont obtenues, l'aimant a donc la
densité d'énergie (liée à - (B.H)max) la plus importante.
Les aimants permanents trouvent actuellement leur applications dans plusieurs
domaines allant de l'électronique "grand public" en passant par les accessoires
R
fer B : Induction dans le fer doux
fer
S
H H : Champ dans le fer doux
a fer
B : Induction au niveau de l'aimant
l H B a
fer fer a
N H : Champ au niveau de l'aimant
a
B H
Aimants e e e B : Induction dans l'entrefer
e
B o
fer S H : Champ dans l'entrefer
e
H
Pièce B a N : Pôle Nord d'un aimant
a
polaire S : Pôle Sud d'un aimant
N ~ : Perméabilité de l'aimant
a o a
Fer doux e : Epaisseur de l'entrefer
Figure I. 16
N. b. : Sur la Figure I. 16, les dimensions des aimants sont exagérées pour plus de
clarté.
Sur la Figure I. 16, suivant leurs polarités (Nord (N) ou Sud (S)), les extrémités des
aimants agissent comme des sources ou comme des puits de champ (Ha). Par exemple,
l'extrémité inférieure de l'aimant placé au-dessus joue le rôle d'une source de champ
(Ha), c'est un pôle Nord, alors que son extrémité supérieure joue le rôle d'un puits du
même champ (Ha), c'est un pôle Sud.
H .dl 0
C (I. 60)
ainsi:
Hfer.lfer + He.e - Ha.la = 0 (I. 61)
soit:
Ha.la = Hfer.lfer + He.e (I. 62)
D'autre part, comme nous avons considéré que le flux de fuite est négligeable, le flux
recherché est donc le même à travers toute section droite du circuit magnétique
considéré, ainsi:
Sfer.Bfer = Se.Be = Sa.Ba (I. 64)
et donc:
H a .l a H a .l a
l fer e Rentrefer (I. 65)
S fer o .S e
avec
Rentrefer = e/(o.Se) (I. 66)
Cette expression du flux est identique à celle de l'expression (I. 39) dans le cas d'une
excitation par enroulement inducteur pour un circuit identique (Figure I. 13). La force
magnétomotrice F = NI est remplacée dans le cas d'une excitation par des aimants
permanents par le produit Ha.la.
Le calcul aurait été plus complexe sans les hypothèses relatives au fait d'avoir négliger
le flux de fuite et la réluctance bien que dans le cas des aimants permanents modernes,
la caractéristique de démagnétisation soit linéaire ce qui est avantageux.
(réduction du rapport la/Sa) et même simplifier leur forme à l'utilisation (des aimants
sous forme de barreaux sont généralement recommandés).
Reprenons les expressions (I. 64) et (I. 63) (introduisons dans cette dernière le signe (-)
pour (He) afin de montrer qu'il est de sens opposé à (Ha)) et effectuons le rapport
membre à membre de la première expression sur la seconde, soit:
Ba B S .l
. e a
e
(I. 67)
Ha He S a .e
Nous savons que le but d'un circuit magnétique excité par des aimants est de produire
un champ magnétique dans l'entrefer et par conséquent, l'énergie magnétique
nécessaire doit faire intervenir le volume d'entrefer Ve et la densité d'énergie
magnétique d'entrefer sous la forme (Be2/o). C'est par leur produit que ces deux
grandeurs interviennent.
Comme on l'a précisé, généralement on cherche à ce que le volume Va soit le plus petit
possible pour des raisons d'économie, de poids et d'encombrement. On choisit alors le
point de fonctionnement P sur la courbe de désaimantation de sorte que le produit
d'énergie (-BaHa) soit maximum.
Si cette valeur -(BaHa)max est choisie, pour déterminer les dimensions Sa et la des
aimants, on utilise les expressions (I. 69), (I. 70) et (I. 72) soit:
B2 S e .e
S a .l a .
e
o
B a .H a max (I. 73)
et
la Br e
. (I. 74)
Sa H c o .S e
L'expression (I. 74) est obtenue en utilisant les expressions (I. 69) , (I. 63), et (I. 64)
en sachant que
B a/ H a = B r / H c = B e/ H e (I. 75)
II. 7. 3. Electroaimants
Il y a lieu de préciser tout d'abord que les inducteurs des machines électriques
tournantes constituent des exemples d'électroaimants et par conséquent des circuits
magnétiques destinés à la conversion de l'énergie.
Les électroaimants, qui comportent des bobinages inducteurs et qui ne produisent des
inductions magnétiques que dans le cas où ces bobinages sont parcourus par un
courant, peuvent être considérés comme des aimants temporaires. L'aimantation
rémanente (Br) d'un électroaimant, dont le circuit magnétique est constitué par des
matériaux ferromagnétiques doux, est en effet négligeable.
Ressort de
N rappel
I
Noy au plongeur
I I
Figure I. 17
Bobine inductrice
Section Section
S S
2 Noy au 2
Central
de section
S =2S
1 2
S N S
Bobines inductrices
Noy aux
S N
Pôles
b) Electroaimant en U
Figure I. 18
2
B
Fp .S
2 o
Noy au plongeur
Noy au plongeur
Disjonteur
Ressort de rapplel
E
Bouton poussoir
Figure I. 19
C'est dans le cadre des régimes forcés que nous effectuons ces rappels. En effet, le
réseau Sonelgaz peut être considéré comme un générateur de tension idéal qui délivre
une f. e. m. supposée être une fonction parfaitement sinusoïdale du temps. Nous
considérons les circuits d'utilisation de type linéaires c'est à dire qu'en dehors des
sources supposées indépendantes de la valeur des intensités des courants, ces circuits
ne comportent que des éléments de type passifs donc de caractéristiques définies (R, L
et C). Ces circuits, immédiatement après leurs mises sous tension, sont le siège d'un
régime transitoire dont l'amplitude s'éteint, en principe rapidement, et d'un régime
permanent (régime forcé que nous rappelons) pendant lequel la source impose sa
fréquence aux courants et aux tensions de ces circuits.
O'
t=0
N S
O
Fig. I. 20
Au temps t différent de 0, le cadre tourne d'un angle (où = t) tel que:
Pour simplifier, prenons Z = R c'est à dire que l'impédance est une résistance pure, on
obtient ainsi le courant induit tel que:
e( t ) E max
i( t ) sin t I max sin t
R R (I. 80)
On obtient donc, par le procédé décrit (qui est la forme la plus simple d'un générateur
alternatif monophasé) un courant sinusoïdale. Certes le fait que l'impédance soit une
résistance pure implique que ce courant est en phase avec la f. e. m. e(t) qui accuse un
retard de /2 par rapport au flux (t).
e = p. (I. 81)
et
f = p.n (I. 82)
Généralement, on définit la valeur efficace d'une grandeur périodique y(t) telle que
y(t) = y(t + T) par la racine carrée de son carré moyen:
y
1 T
2 2 (I. 83)
y efficace y moy ( t ) .dt
T 0
Les effets calorifiques en courant alternatif sont identiques à ceux produits par des
courants continus. Ainsi, on définit la valeur efficace I d'un courant alternatif comme
l'intensité du courant continu Ic (sous une tension continue Uc) qui provoquerait, dans
le même conducteur et pendant la même durée, le dégagement de la même quantité de
chaleur Q (en Joule) que le courant alternatif considéré.
p=1
e(t)
n(tr/s) n= f =
e
B
N B S B
p=1
T=2
p=2
f = 2n = 2
e
axe polaire n(tr/s)
e(t)
ligne neutre ligne neutre
magnétiqueN°2 S magnétique N°1
3T/2
B B
T/4 T/2 T
axe polaire N N 0
B B
T=2
S
i(t) = I sin t
max
R
u(t)
Fig. I. 23
Soit dQ la quantité de chaleur [J] produit durant l'intervalle dt dans cette résistance R
tel que:
2
dQ Ri ( t ) .dt (I. 84)
sin
T
2 2
Q RI max t.dt (I. 85)
0
avec
= 2/T (I. 86)
2
RI max .T
Q (I. 87)
2
En considérant l'énergie dissipée par effet Joule en l'unité de temps, telle que Q/T en
[J/s], soit:
2
Q RI max 2 2
RI R I c (I. 88)
T 2
Ainsi
I max
I I efficace (I. 89)
2
2
p( t ) u( t ).i( t ) U max .I max sin t (I. 90)
et
2
p( t ).dt U max .I max sin t.dt dW (I. 91)
soit
T U max I max
2
W U max I max . sin t.dt .T (I. 92)
0 2
d'où la puissance moyenne, Pmoy, telle que:
2 2 2
W U max .I max U U Uc
max
Pmoy (I. 93)
T 2 2R R R
et finalement
U max
U U efficace (I. 94)
2
2
p(t)=Ri (t)
U
max
I
max
t
i(t)
u(t)
Fig. I. 24
Sur une période, la valeur moyenne d'une grandeur alternative sinusoïdale est nulle,
mais en pratique, on définit la valeur moyenne d'une grandeur alternative redressée.
Par définition mathématique:
T
y moy
1
T
y(t) dt (I. 95)
0
les valeurs moyennes d'une tension et d'un courant sinusoïdaux sont telles que:
e(t) E max
i( t ) sin t I max sin t (I. 96)
R R
et
2
I moyen I max (I. 97)
N.B. : Par exemple, la valeur efficace d'une tension est mesurée, dans le cas des
appareils à cadre mobile, à l'aide d'un voltmètre ferromagnétique tandis que sa valeur
moyenne est mesurée à l'aide d'un voltmètre magnétoélectrique symbolisé par . Les
appareils numériques permettent des mesures de valeurs efficaces de signaux
périodiques (sinusoïdaux ou pas).
III. 1. 5. Déphasage
I i (entrant)
i(t) Exemple: u(t)=U cos t et i(t)=I cos t
max max
Circuit capacitif ( < 0)
AV u(t) Z u(t); i(t)
U (référence 0)
AR i (sortant)
Circuit inductif ( > 0)
dipôle
u(t)
I
b)
i(t)
a) t
0
Fig. III. 25
Un dipôle, tel que celui schématisé sur la Fig. I. 25.b, est un élément électrique
capable de recevoir ou de fournir de l'énergie. Le courant entrant dans un dipôle est
égal au courant qui en sort. Les dipôles R, L, et C sont des dipôles passifs.
b) Impédance et Admittance :
jt
u( t ) e (I. 98)
et
jt
i( t ) Je (I. 99)
ainsi le rapport
u(t)
(I. 100)
i( t ) J
2 2
Z R X (I. 103)
représente l'admittance de cette branche. C'est aussi une grandeur complexe, tel que:
j
Y G jB Ye Y /_ _ (I. 105)
1 1 R jX
Y G jB
Z R jX 2
R X
2
(I. 106)
soit:
1 1
Y G jB Z R jX
Z Y
R G
G 2 2
R 2 2
R X G B
X B
B 2 2
X 2 2
R X G B
= -
Pour le calcul des impédances d'un dipôle en régime sinusoïdal, il serait judicieux de
prendre le courant comme référence si les éléments sont disposés en série et la tension
comme référence si ces éléments sont disposés en parallèle.
Généralement, on prend par convention la puissance positive quand elle est reçue par
le dipôle et négative dans le cas où elle est fournie au dipôle.
u(t) =Umaxcost
et
i(t) = Imaxcos(t - )
N.B.: Ces deux expressions de u(t) et de i(t), nous allons les garder pour tout le
paragraphe.
et sachant que:
costcos(t - ) = (1/2). [cos(2t - ) +cos]
on a:
p(t) = Umax.Imaxcostcos(t - ) = (1/2).(Umax.Imax[cos(2t - ) +cos])
Elle s'exprime en [W]. Physiquement elle est associée aux pertes par effet Joule
(chaleur) c'est à dire à l'énergie électrique transformée en énergie calorifique dans le
cas de dipôles passifs et en efforts mécaniques (plus les pertes) dans le cas d'un dipôle
actif récepteur. Le symbole utilisé est la lettre P. On définit la puissance active comme
la valeur moyenne de la puissance instantanée p(t) (utilisons (I. 108),telle que:
T T T
P
T
1
u(t).i(t)dt T U
1
max .I max cos t cos t dt
U.I
T
cos cos t dt
0 0 0
avec
T = 2/
on obtient finalement:
P UI cos (I. 109)
Jm
axe des imaginaires
_
U
Icos Ree
0
axe des réels
_
I
Fig. I. 26
Elle s'exprime en VA. C'est le second terme de la puissance instantanée, qui varie à la
pulsation 2, soit:
Pf UI cos 2t (I. 110)
p(t)
U
max
I
max
t
i(t)
u(t)
b) et
dipôle inductif
p (t)
U u(t)
max
I i(t)
max t
u(t)
U
max
I i(t) p (t)
max f
Fig. I. 27
u(t) = Umaxejt
et
i(t) = Imaxej(t-)
Sachant que le module d'un complexe peut être écrit tel que:
1
S= U (t ).i * (t )
2
S S UI VA
(I. 112)
Jm
axe des imaginaires
_
S UI.sin
axe des réels Ree
0
UI.cos
Fig. I. 28
cas d'un dipôle capacitif entre la source et le récepteur. Ces échanges d'énergie ont lieu
sans dépense d'énergie en moyenne mais provoquent des modifications au niveau des
valeurs instantanées des intensités des courants principalement par leur déphasage sur
la tension appliquée.
Sur la Fig. I. 28, on constate qu'une augmentation de dans le cas d'un dipôle
inductif, sous une tension U fixée, peut être obtenue avec UIcos constant mais avec
UIsin qui augmente c'est à dire que le courant réactif (Ir = Isin et par suite le
courant I total augmente alors que le courant actif (Ia = Icos, lié à la puissance
active consommée, reste le même. Le vendeur d'énergie électrique, qui facture la
puissance active, est désavantagé. C'est en ce sens que les distributeurs d'énergie
électrique imposent une valeur de au-dessus de laquelle, les grands consommateurs
sont obligé de prévoir des compensateurs d'énergie réactive ou ils sont pénalisés
financièrement par l'installation d'un compteur d'énergie réactive.
Dans le cas d'un dipôle constitué d'une inductance L (X = Lw), la puissance réactive
est:
Q = XI2 = U2/X = LI2 = U2/L (I. 113)
Dans le cas d'un dipôle constitué d'une capacité C (X = -1/C), la puissance réactive
est:
Q = XI2 = U2/X = -I2/(C) = -CU2 (I. 114)
Une bobine de N spires, dans l'air ou enroulée autour d'un noyau non ferromagnétique
de perméabilité o, et alimentée sous une tension alternative sinusoïdale, équivaut
(Fig. I. 29) à la mise en série de la résistance totale r (considérée constante) du
conducteur la composant avec son inductance propre, considérée constante (dans l'air).
r.i(t) e(t)
i(t) i(t) r L i(t)
u(t)
u(t) u(t)
Fig. I. 29
avec
e(t) = - Nd(t)/dt = -Ldi(t)/dt (I. 118)
Sachant que:
F = R = Ni (I. 120)
donc
= Ni/R (I. 121)
on peut établir que:
Ldi(t))dt =(N2/R)di(t)/dt (I. 122)
et, sachant que pour l'air ou n'importe qu'elle autre matériau amagnétique non
ferromagnétique sur lequel est placée la bobine, sa réluctance R est:
Evidemment, comme nous l'avons annoncé dés le début, c'est une constante.
Soit u(t) sinusoïdale tel que
u(t) = Umaxcost (I. 125)
Elle produit donc dans la bobine sans noyau ferromagnétique un courant sinusoïdal tel
que
i(t) = Imaxcos(t -) (I. 126)
_
_
I
r I
_
En valeur efficace Ia = Icos (la composante active du courant I) est lié à la puissance
active dissipée par effet Joule dans la bobine (dans sa résistance r) telle que P =
UIcosr2 tandis que Ir = Isinm ( la composante réactive de I c'est à dire le
courant magnétisant lié à l'entretien du flux ) est lié à la puissance magnétisante telle
que Q = UIsin = LI2.
Cette bobine parfaite, qui n'existe pas dans la réalité, est supposée avoir une résistance
r nulle et ne pas avoir d'inductance de fuite qu'on notera dorénavant par lf c'est à dire
qu'il n'y a pas de flux de fuite f. Ainsi, l'expression (I. 119) devient:
avec
max = (Umax)/(N) (I. 133)
donc
soit
E = 21/2fNmax (I. 136)
où
E 4,44Nf max (I. 137)
L'expression (I. 131), avec j = d/dt, peut être écrite sous forme complexe telle que:
V E j N (I. 138)
_ _
I =0
E a U
_ _
I =I
r
_
B
_
Pour se placer dans les conditions d'un circuit magnétique parfait, on adopte les
hypothèses suivantes:
5. Les courants de Foucault sont également négligés ce qui signifie que le circuit
magnétique est constitué de tôles minces feuilletées avec une bonne isolation
entre elles. Evidemment, il n'y a pas de pertes par courants de Foucault.
Les hypothèses (1), (3) et (5) signifient que la bobine parfaite ne consomme aucune
puissance active P. D'autre part, les hypothèses (2) et (4) que l'inductance propre de la
bobine est constante (L = N2/R avec R = l/(S)). On se retrouve dans le même cas que
la bobine sans noyau ferromagnétique (à la différence de au lieu de o). Le
diagramme vectoriel est le même dans les deux cas (Fig. I. 31).
b = h
et en vertu du théorème d'Ampère:
soit l'expression de l'énergie W [J/m3] par unité de volume v, suivante (§. I. 4. 1.):
A ces pertes par hystérésis, il y a lieu d'ajouter les pertes par courants de Foucault
(§. 1. 4. 2 ).
Avec un noyau ferromagnétique saturé, la caractéristique B(H) n'est pas linéaire car
la perméabilité n'est plus constante (§. I. 3. 3). Ainsi l'inductance
est indéfinie vu que est indéfinie. La tension u(t) est telle que:
d
u ( t ) e( t ) L(i).i( t ) (I. 145)
dt
Avec une tension u(t) sinusoïdale, la f. e. m. e(t) est sinusoïdale ainsi que le flux (t) et
l'induction b(t). Toutefois, en régime saturé l'induction B n'est plus proportionnelle à
H. Pour chaque H, l'induction B est dédoublée sur la caractéristique B(H) (Fig. I. 17).
Il s'ensuit que le champ h(t) n'est pas sinusoïdal et donc le courant i(t) qui lui est
proportionnel (théorème d'Ampère: i(t) = h(t)l/N) n'est également pas sinusoïdal.
Effectuons une construction graphique, comme c'est généralement le cas, pour nous en
rendre compte (comme nous le verrons, on peut expérimentalement visualiser i(t) dans
Afin de déterminer l'allure de h(t) et par conséquent celle de i(t), construisons avec les
mêmes échelles respectives pour les grandeurs maximales de B et de H, la Fig. I. 32.
N.B.: Pour un meilleur tracé, il est recommandé de prendre du papier millimétré, un
maximum de points, de respecter les échelles pour chacune des grandeurs maximales
de B et H, de respecter les sens de B et de H (les mêmes) et de respecter les symétries.
B B
B
max
B
r
t
0 -H -H H
max c 0
H
c H
max
-B
r
-B
max
0
0 H
t
t
Fig. I. 32
Graphiquement, on obtient donc pour h(t), une variation alternative périodique mais
non sinusoïdale, il en est de même pour le courant i(t). La symétrie de h(t) et donc de
i(t) par rapport à l'axe des abscisses implique son développement en série
d'harmoniques supérieurs d'ordre impair.
Résumé: En alimentant une bobine à noyau ferromagnétique saturé, bien que la fe.m.,
le flux et l'induction soient sinusoïdaux, le champ h(t) et donc le courant i(t) ( en
négligeant la résistance r de la bobine ainsi que les pertes dissipées sous forme
calorifique, ce courant sera purement réactif. Il est dit courant magnétisant car dans ce
cas la seule énergie nécessaire est celle qui entretient le flux au niveau du circuit
magnétique). Plus la saturation est importante, plus le cycle d'hystérésis est large et
On considère donc que r n'est plus négligeable donc la chute de tension résistive r.i(t)
n'est plus négligeable devant Nd/dt. Quand i(t) n'est pas sinusoïdal, r.i(t) ne l'est pas
également même si la tension d'alimentation:
Plus r.i(t) est importante par rapport à e(t), plus cette f. e. m. sera moins sinusoïdale
(entachée d'harmoniques de rang supérieur) et par conséquent le flux (t) et l'induction
b(t) s'éloigneront de plus en plus d'une variation sinusoïdale car
e = - Nd/dt
et
(t) = -NSdb(t)/dt
2 2 2 2
I I 1 I 3 I 5 ...I 2 k 1 avec k=0, 1,2,3,...,n
où les courants, I1, I2, I5, ...,I2k+1 sont les courants de pulsation , 3,
5,...,(2k+1).
Là, il y a un problème pour les Ingénieurs en Génie Electrique car les machines
électriques, par exemple, comportent des bobinages enroulés sur des circuits
ferromagnétiques saturables. Cependant, l'Ingénieur qui s'intéresse aux effets produits
résout le problème en remplaçant le courant périodique i(t) = i(t +T) qui traverse
réellement la bobine par un courant sinusoïdal équivalent tel que:
Ces deux courants doivent avoir la même valeur efficace afin que les pertes par
effet Joule soient conservées.
ces deux bobines ont donc la même section droite pour leurs noyaux
ferromagnétiques, le même nombre de spires et que les diverses grandeurs
magnétiques et électriques ont la même fréquence.
Les pertes fer à savoir les pertes par hystérésis et par courant de Foucault sont les
mêmes dans le cas de la bobine fictive équivalente et dans le cas de la bobine
réelle.
Cet angle h est parfois appelé angle d'avance hystérétique. Les pertes par courants de
Foucault ont pour effet d'accentuer légèrement cet angle h tel que = h + c. En
pratique, l'angle est faible, il est inférieur ou au plus égale à 15°. L'augmentation de
h par c se répercute par une diminution de h par c tel que h - c =
(Fig. I. 33).
I
E a U
I
r I
H
h cf
B
Fig. I. 33
Au lieu de localiser les pertes fer au niveau du circuit magnétique, on suppose qu'elles
sont liées à une résistance fictive Rf qui est placée en parallèle avec l'inductance L de
la bobine. Cette résistance Rf est parcourue par le courant Ia tandis que la réactance
L est parcourue par le courant Ir, qui est le courant de magnétisation. Généralement,
on note L par Xm qu'on appelle réactance de magnétisation.
En tenant compte du flux de fuite f et en notant u = tel que:
t = u + f (I. 150)
la f. e. m. e(t) s'écrit
e(t) = -N(d/dt + df /dt) (I. 151)
U E rI jl f I (I. 153)
avec:
E jLI jN (I. 154)
-
I r jl
f
L=X
I I m
a r
- I =I(courant de magnétisation)
U - r m
E R jL
f 2 2 1/2
I=( I + I )
a r
- - -
E=-jN jLI
- - -
t f
N I =Hl = R
r
b) Schéma équivalent de la bobine à noyau ferromagnétique - -
l .I = N
f f
- - - -
U=rI+(-E)+ jl I
f
l =x
f f
- 2
- I U P =R I
E a - fer f a
jx I 2
- f Q =X I
-E m m m
-
rI 2
I - P=UIcos =P +rI
r I fer
2
Q=UIsin Q +x I
- m f
-
- t a) Résumé des expressions liées à
f la bobine à noyau ferromagnétique
Fig. I. 34
Dans certaines applications telles que les amplificateurs à courant continu et les
interrupteurs sans étincelles, on retrouve ce type de circuit.
Dans le premier type d'application, on couple des bobines à courant alternatif avec des
redresseurs (voir le cours d'Electronique de puissance) afin d'obtenir un courant
unidirectionnel dont l'amplitude varie proportionnellement avec le courant continu dit
de "commande" I= . Suivant le rapport des spires N= alimentées en courant continu à
celles N~ parcourues par le courant alternatif , on obtient des courants redressés
d'amplitude importantes.
I N
A (I. 155)
I N ~ ~
Le rapport d'amplification A du système peut atteindre 100.
Dans le second type d'application, sur le même circuit magnétique, sont enroulées deux
bobinages. L'un, de N= spires, est alimenté en courant I= l'autre de N~ spires est
I Z
= c
= N
=
N
~ I
~
~
Fig. I. 35
P
B
H
H(A/m )
O
Fc-F Fcontinu Fc+F
Fig. I. 36
3 De préférence, résoudre les questions posées dans l'ordre car très souvent, même
si elles sont indépendantes les unes des autres, leurs difficultés sont croissantes.
III. 2. ENONCES
Exercice 1
Une bobine de 500 spires parcourues par un courant I égal à 1 A est uniformément
enroulée autour d'un circuit magnétique de forme torique de 1 cm2 de section droite.
Le flux moyen produit est de 10-7 Wb. En considérant que ce flux est proportionnel
à la force magnétomotrice F (la réluctance R du circuit magnétique est constante):
1) Calculer l'induction dans le tore quand le courant dans la bobine passe de 1 à 1,5 A.
Exercice 2
Le circuit magnétique représenté par la figure ci-dessous est en fer. Le flux à travers
la section droite de ce circuit est de 5.10-4 Wb. La bobine inductrice comporte 300
spires.
120
20
I
20
N=300
e
100
20
20 100 20
Exercice 3
Le circuit magnétique de la figure suivante (cotation en mm), dont la
caractéristique magnétique est donnée, porte un noyau central et des colonnes de
mêmes section droite S = 10 cm2.
1) Calculer, en négligeant les flux de fuite, la f.m.m. nécessaire pour produire un flux
de 10-3 Wb dans le noyau.
10
1
30 29
N
I
10
10 35 10 35 10
Exercice 4
Un électroaimant de levage possède la même section droite S = 100 cm2. Ses 2 pôles,
sa culasse et son armature ont les longueurs moyennes respectives ln = 10 cm, lc = la
= 5 cm. L'épaisseur de l'entrefer est e = 1 mm. Déterminer le courant I qu'il faut au
niveau de la bobine (N = 100 spires) pour développer une force portante Fp égale à
1000 N (les flux de fuite sont négligés, la caractéristique magnétique du matériau est la
même que celle de l'Exercice 3).
Exercice 5
Le relais (qui est ici un électroaimant dont la bobine inductrice est alimentée sous
basse tension et qui permet d'ouvrir ou de fermer sans danger un circuit alimenté sous
tension plus élevée) de la figure suivante possède un circuit magnétique de section
droite S = 1 cm2. Le matériau qui constitue son circuit magnétique présente la
caractéristique magnétique suivante:
Une induction de 1 T produit la f.m.m. dans l'entrefer nécessaire pour attirer l'armature
(les flux de fuite sont négligés).
3) Quelle est la valeur du courant nécessaire pour retenir l'armature quand l'entrefer est
réduit à 0, 50 mm?
1 100
Ressort
de rappel
N
50
I
La longueur
moyenne de
l'armature est
égale à 50 mm
Armature
Exercice 6
Calculer l'énergie magnétique stockée dans l'entrefer et celle stockée dans le matériau
magnétique du circuit suivant en supposant que:
- Les flux de fuite sont négligeables.
- La distribution du champ est uniforme que ce soit dans le matériau ferromagnétique
ou dans l'entrefer.
2
Se = Sfer = 20 cm
-3
= 10 Wb
e = 1 mm entrefer
l = 70 cm
Exercice 7
Un circuit magnétique excité par une bobine inductrice de 50 At de force
magnétomotrice est soumis à un flux de 10-3 Wb.
En conservant ce flux et cette f.m.m., calculer l'inductance propre de la bobine
inductrice:
Exercice 8
Soit le circuit magnétique suivant (où l'effet de saturation est négligeable) dont la
perméabilité magnétique est = 8.10-4 H/m.
l =40 cm l =40 cm
1 1
2
S =10cm
1
I l =15 cm
1 2 I
1
2 N =300
S =10cm 2
1
2
S =20cm N =150
2 1
Exercice 9
Une bobine de N spires parcourue par un courant I est enroulée autour d'un noyau
ferromagnétique en forme d'un tore. Déterminer l'expression du champ magnétique H
au niveau de ce tore de rayon interne ri et de rayon externe re.
Exercice 10
1) Calculer la f.m.m. produisant dans l'entrefer de l'électroaimant ci-dessous une
induction de 1,4 T. Tous les tronçons du circuit sont supposés avoir la même
caractéristique magnétique B(H) tandis que le coefficient d'Hopkinson est considéré
égal à 1.
30 Culasse
noyaux
100
40 40
40
0,4
25 armature
200
B(T) 0 0,5 1 1,46 1,5 1,6 1,7 1,75 1,76 1,8 1,9
H 0 300 500 2000 2300 3500 6200 7200 8000 10000 16000
(A/m)
Exercice 11
Pour le circuit magnétique représenté par la figure suivante, donner le circuit
magnétique équivalent et déterminer le courant traversant la bobine de façon à obtenir
dans le tronçon en fer une induction de 0,45 T.
20
20 Acier
N=150
Acier I Acier
100
20 100 20
18 Fer 20
fer
B(T) 0 0,045 0,14 0,18 0,45 0,55 0,64 0,70 0,74 0,78
H(A/m) 0 100 300 400 1270 2000 3000 4000 5000 6000
Acier
B(T) 0 0,12 0,41 0,55 0,725 1,14 1,42 1,50 1,54 1,56
H(A/m) 0 100 230 300 500 1000 2000 3000 4000 5000
Exercice 12
Le circuit magnétique ci-dessous présente les caractéristiques suivantes: F1 = F3;
N1 = 100; N3 = 80; l1 = l3 = 0,24 m; l2 = 0,10 m; S1 = S2 = S3 = 5.10-4 m2.
1 3
I
3
F =N I
F =N I 2 3 3 3
1 1 1
I
1
B(T) 0 0,12 0,3 0,41 0,55 0,6 0,725 1,14 1,42 1,5 1,54
H A/m 0 100 185 230 300 325 500 1000 2000 3000 4000
2) Sachant que1 = 3 = 15.10-5 Wb, calculer les courants I1 et I3 ainsi que le flux
2.
Exercice 13
Le circuit magnétique suivant est constitué de trois parties homogènes (de même
caractéristique magnétique B(H)) et de même section droite S = 4.10-4 m2. Les
longueurs moyennes de ces différents tronçons sont l1 = l2 = 1 m et l3 = 2 m.
F I
1 N 1
1
1
F
2
N I
2 2
3
2
2) Sachant que F1 = 500 A, N2 = 680 spires et que l'on cherche à obtenir un flux 3
de 1,6.10-4 Wb, déterminer le courant I2.
Exercice 14
Le circuit magnétique suivant comporte une f.m.m. F1 de 600 A sur un premier
tronçon en acier de section droite S1 = 5.10-4 m2 et de longueur l1 = 0,40 m. Le
deuxième tronçon, en fer, présente une section droite S2 = 4,4.10-4 m2 et une
longueur moyenne l2 de 0,14 m.
(1)
F
1
Acier
(2) Fer
Exercice 15
On considère un circuit magnétique sans fuites, excité par un aimant permanent
caractérisé par Ha et Ba. La section droite des pièces polaires est notée par Sp (de
perméabilité très grande) de longueur lp, celle de l'aimant par Sa de longueur la et
celle de l'entrefer par Se d'épaisseur e.
la
aimant
Pièces polaires
lp/2
entrefer
e
Exercice 16
Montrer que l'énergie emmagasinée dans un circuit magnétique siège d'un flux et de
réluctance R est exprimée par:
Wm = (R.2)/2
Exercice 17
Un circuit magnétique à courant alternatif sans flux de fuite est excité par une bobine
alimentée à partir d'une tension sinusoïdale de valeur efficace V = 220 V à 50 Hz. La
section droite de ce circuit est égale à 10 cm2, sa longueur moyenne vaut 0,35 m. On
cherche à obtenir un flux maximal de 10-3 Wb au niveau de ce circuit dont la
caractéristique magnétique est la suivante:
B(T) 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,8 1 1,1 1,5 1,6
H A/m 0 200 300 600 900 1200 1600 2000 2200 3000 3300
4) En négligeant la résistance de la bobine et sachant que les pertes fer sont évaluées à
50 W, calculer la résistance équivalente à ces pertes fer.
Exercice 18
Le circuit magnétique à courant alternatif suivant est excité par une bobine de 200
spires alimentée sous une tension sinusoïdale de valeur efficace 220 V à 50 Hz.
longueur moyenne = 1 m
I du circuit mag.
2
Section droite: 45 cm
N=200 du circuit mag.
V=220 V, 50 Hz
e
Entrefer e = 0,60 mm
REFERENCES
- Transformateurs
- Machines à courant continu
- Techniques de l’Ingénieur
- Lois de base fondamentales indispensables en Electrotechnique