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III.1 Introduction
*Un matériau diélectrique est un matériau ne contenant pas de charges électriques susceptibles de se déplacer de façon
macroscopique, c'est-à-dire que c'est un milieu qui ne peut pas conduire le courant électrique. C'est par exemple, le verre, des
céramiques et de nombreux plastiques, mais aussi bien sûr le vide. Les diélectriques peuvent être à l'état gazeux, liquide ou solide.
*Isolant : C’est une substance qui a une conductivité suffisamment faible pour être utilisée afin de séparer des pièces conductrices
portées à des potentiels différents. On peut considérer synonyme les mots isolant et diélectrique. On réserve le nom de diélectrique
aux substances polarisables.
*Malgré l'impossibilité des milieux diélectriques de conduire le courant, leur comportement sous champ électrique est très variable.
En effet, les atomes qui constituent le matériau peuvent interagir avec un champ électrique extérieur. Cette interaction crée une
polarisation du matériau reliée au champ électrique extérieur.
*Les matériaux diélectriques sont caractérisés en particulier par: leur rigidité diélectrique ; leur permittivité diélectrique ε, ou
constante diélectrique ; leur angle de perte ou tangente delta, tan(δ).
* Quelques milieux diélectriques solides usuels :
✓ Le verre, utilisé pour faire des isolateurs de lignes haute tension
✓ La céramique, très utilisée pour les matériels HTB des postes électriques
✓ La plupart des plastiques
✓ Le Polypropylène, utilisé en particulier dans les condensateurs.
p
i =1
i = N . p.v = P.v
Exemple d’application :
On considère un volume de charge qi, de densité volumique ni, chaque charge ayant un vecteur déplacement i . La polarisation de
ce milieu vaut alors :
P = n i q i i
i
V
qi
Sur le volume V total, initialement neutre, on a : Q =
ud =0
Dans le cas d'un régime dynamique : ( < 1015 Hz)
P ( t ) = −div P( t )
d i d i dP
vi = d'où j = niqi v i = niqi =
dt i i dt dt
dP
Finalement j= courant de polarisation.
dt
En régime dynamique, il faut que la longueur d’onde du système soit grande devant les longueurs atomiques
Les constantes diélectriques relatives de quelques matériaux sont données dans le tableau suivant:
s −
r ( ) = ' ( ) − j " ( ) == +
1 + j
r' ( ) = +
s −
=1+
(
N .Z .q02 02 − 2 )
1 + 2 2
(
0 .m0 . 02 − )
2 2
+
2 . 2
m02
.
( s − ).. N .Z .q02
r" ( ) = = +
m0
1 + 2 2 0 .m0
( 02 − 2 2
) +
2 . 2
m02
1
c = = 2 . f c
= 0 .q02 .02
: Constante caractéristique du matériau
Le déphasage angulaire entre le courant total I et l’intensité ɛs: Valeur maximale
d’origine « capacitive » IC est introduit par : ɛ: Valeur minimale
I R* I R . " .C0 .U "
: Temps de relaxation
tg ( ) = = = =
I C* I c . '.C0 .U ' : Facteur de pertes fc : Fréquence de relaxation pour laquelle la dissipation de
l’énergie est maximale
: Angle de pertes = 2f : Pulsation du champ électrique
N : Concentration volumique des atomes
En pratique, la rigidité diélectrique est le rapport entre la tension de claquage et la distance entre les électrodes auxquelles cette
tension est appliquée dans des conditions d’essai spécifiées. Pour que cela soit tout à fait exact, il conviendrait que le champ soit
uniforme, c’est-à-dire que les électrodes soient planes et parallèles avec des bords tels qu’ils ne provoquent en aucun point de
renforcement du champ. On se contente de fait souvent d’électrodes dont le rayon de courbure est grand devant la distance
interélectrodes.
Les rigidités diélectriques de quelques diélectriques usuels sont regroupées dans le tableau suivant :
Chapitre III Matériaux diélectriques
Remarques :
✓ La force diélectrique est la capacité d'un diélectrique à résister aux champs électriques sans perdre ses propriétés isolantes.
✓ Un diélectrique efficace libère une grande partie de l'énergie qu'il a emmagasinée lorsque le champ électrique est inversé.
On considère une molécule M du diélectrique. Le champ qui agit sur M n’est pas E qui est la moyenne spatiale du champ au
voisinage de M. Le champ à considérer est le champ créé en M par toutes les molécules autres que M. Ce champ local El est le
champ ressenti par la molécule. C’est lui qui intervient dans le moment dipolaire.
Si on suppose que la présence ou non de l’élément polarisable ne modifie pas le champ autour de M, on obtient :
4
Chapitre III Matériaux diélectriques
III.5.5 Formule de Clausius-Mossotti
L’énorme intérêt de ce modèle est de permettre une mesure de α (paramètre microscopique) à l’aide de paramètres macroscopiques
Remarque :
Les relations de Maxwell ne permettent pas de déduire tous les résultats de la matière. Il manque en effet une équation, caractérisant
la réponse de la matière à une excitation électrique. Celle-ci s'écrit, si la réponse est linéaire :
P = 0 E(r ) ,
où le champ électrique est le champ total E = E 0 + E pol , et où s'appelle le tenseur de susceptibilité électrique. Si le milieu est
homogène, alors ce tenseur ne dépend pas de la position et s'il est isotrope, il se réduit à une constante. Dans un milieu LHI, on a
alors:
P = 0 E
Le vecteur D est alors donné par D = 0 (1 + )E = 0 r E , où r est appelé permittivité diélectrique relative.
E
(1) air B
(2) conducteur
5
Chapitre III Matériaux diélectriques
Remarque : Relations de passage diélectrique/diélectriques :
III.6 Conclusion :
En présence de champ électrique, le réseau nucléaire est attiré par la région négative et le nuage électronique vers la région positive
du champ électrique.
En régime alternatif les composantes électriques de la molécule suivent le champ et donc se mettent à osciller, à tourner à la
fréquence du champ, ces propriétés dépendant de la fréquence du champ.
La loi de CLAUSIUS-MOSSOTI montre le lien qui existe entre la polarisabilité totale et la constante diélectrique de la molécule.
La direction de la polarisation dépend de l'orientation cristallographique du diélectrique. Cependant, pour les diélectriques isotropes
ou de structure cubique, P est parallèle au champ électrique externe.
6
Chapitre III Matériaux diélectriques
UNIVERSITE: SETIF_1
FACULTE : Technologie
Département : Electrotechnique
Spécialité : Licence Electrotechnique
Matière : LET64_TD3
Exercice 1 :
Trouver la polarisation P dans un milieu diélectrique homogène isotrope où r = 2,8 et D = 3.10-7 C.m-2.
Exercice 2 :
La surface de séparation entre le vide et un diélectrique de permittivité égale à 3 a pour équation : 3x+2y+z = 12 m. Dans ce
→ → →
diélectrique, l’équation du champ électrique est E1 = 2 ax + 5 a y (V / m)
→
On considère que le matériau diélectrique est du coté contenant l’origine. Trouver E 2 .
Exercice 3 :
Une surface plane sépare deux milieux diélectriques linéaires, homogènes et isotropes, de permittivités relatives r1 et r2 et de
perméabilités relatives r1 et r2 et dépourvus de charges libres.
1°) On considère une ligne de champ électrique. Déterminer la relation entre les angles 1 et 2 que fait la ligne de champ avec la
normale à la surface de séparation, respectivement dans le milieu 1 et le milieu 2.
2°) On considère une ligne de champ du champ magnétique. Déterminer la relation entre les angles 1 et 2 que fait la ligne de
champ avec la normale à la surface de séparation, respectivement dans le milieu 1 et le milieu 2.
En supposant que le milieu 1 est constitué par de l'air ( r1 = 1 ), on discutera des deux cas particuliers où le milieu 2 est :
a) Un milieu diamagnétique ou paramagnétique ( r2 = 1 );
b) Un milieu ferromagnétique pour lequel il est possible de déterminer une perméabilité relative ( r2 ) qui peut alors prendre des
valeurs très importantes (de l’ordre de quelques milliers typiquement 5000).
Exercice 4 (Devoir)
On considère l’hélium de rayon atomique de l’ordre de 0,58232 Å en état de gaz dans un champ électrique d’intensité égale à 2.107
V/m. La constante du gaz est R = 8314 J/(kmol·K). Calculé:
a) le facteur de polarisation de l’atome d’hélium α ;
e
b) le moment électrique induit p ;
e
5 2
c) la permittivité relative ε et la polarisation électronique P dans les conditions: p = 10 N/m , T = 300 K;
re e
1 1
d) la permittivité relative ε et la polarisation électronique P dans les conditions: p = 100p et T = T.
re e 1 1
3
Avec Z = 2 pour hélium, le volume molaire V = 22,414 m / kmol, la fréquence propre de résonance f = 0,15 PHz, γ = 0, f = 50 Hz.
m 0
Exercice 5 (Devoir)
Monter que r − 1 = N .
r + 2 3. 0
Indication : Décrivons une sphère de rayon r dans l’isolant autour de la molécule située au point considéré qui est choisi comme
centre (figure).On appelle E1 le champ dû à l’action des molécules (dipôles) situées sur la paroi interne de la cavité et E 2 celui dû
aux molécules (dipôles) situées dans la sphère :
Remarque : Pour des raisons de symétrie, on peut admettre que E2 est nul.
7
Chapitre III Matériaux diélectriques
FACULTE : Technologie
Département : Electrotechnique
Spécialité : Licence Electrotechnique
Matière : LET64_TD3_Corrigé
Exercice 1 :
D = 0 r E = r - 1 P = E = r − 1 D = 1,93.10−7 C / m2
0
r
Exercice 2 :
On prend E1 à coté du diélectrique
→ → →
→ 3ax + 2 a y + az
an =
32 + 2 2 + 12
→ → → → → → → → → → → → →
E1 . a n = 16 / 14 E n1 = 3,42856 a x + 2.26967 a y + 1.14285 a z Et1 = E1 − E n1 = −1.42856 a x + 2.7303 a y − 1.144255 a z = Et 2
→
→ → → → → → → Dn 2 → → → → → →
Dn1 = 0 r1 E n1 = 0 (10 .28568 a x + 6.80901 a y + 3.42855 a z ) = Dn 2 E n 2 = = 10 .28568 a x + 6.80901 a y + 3.42855 a z E 2 = Et 2 + E n 2 = ?
0
12
an 0
r
6 Y
4
Exercice 3: