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Le corps humide en jeu peut être solide ou liquide, mais le produit final est solide
(sauf dans le cas particulier de la déshydratation d’un liquide non volatile : séchage des
huiles), ce qui distingue le séchage de la concentration d’un liquide par évaporation, cas
dans lequel le produit final est un concentr é liquide.[2]
Il est à noter que la plupart des lois du séchage sont aussi valables pour l’élimination
par évaporation de toute substance volatile d’un mélange (exemple : élimination du solvant
d’extraction de l’huile des graines oléagineuses.
Au cours du séchage, l’eau contenue dans le matériau disparaît peu à peu dans l’air
ambiant sous l’action de deux phénomènes : l’évaporation de l’eau et sa diffusion à
l’intérieur du matériau.
Ces phénomènes sont sous la dépendance des caractéristiques du gaz (air ou vapeur
surchauffée) environnant à savoir :
* Sa température.
* Sa vitesse.
* Sa pression.
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Chapitre I Généralités sur le séchage
La première idée qui vient à l’esprit pour sécher un produit est de le porter à la
température d ’ébullition de l’eau, qui alors se vaporise. En réalité, ce principe n’est pas le
plus employé et l’on préfère souv ent opérer à température moins élevée en utilisant l’air
comme gaz d'entraînement.
Trois modes de séchage peuvent être distingués :
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Chapitre I Généralités sur le séchage
On pourrait ajouter à cette liste l’osmose inverse ( concentration des jus de fruits)
bien que cette technique constitue un cas limite plus assimilable à une opération de transfert
de masse qu’à un processus de transfert de quantité de mouvement et que l’eau subisse déjà
une sorte de changement d’état puisqu’elle passe à l’état de solution dans la membrane.
a- Caractère limité
Les techniques citées plus haut ne permettent d’éliminer qu’une partie de l’eau libre
des produits traités (l’eau adsorbée ne pourra pas être extraite par ce procédé). Aucun
procédé mécanique ne permet d’abaisser l’h umidité d’un produit au-delà de 60%.[3]
b- Faible sélectivité
Ce point résulte des deux précédents. Le fait que seule la fraction aqueuse non liée
soit éliminée implique une consommation moindre d’énergie. D’autre part, les processus
thermiques d’élimination d’eau doivent leur relative sélectivité à un changement d’état des
fractions aqueuses très coûteux en énergie, ce qui n’est pas le cas des procédés par voie
mécanique. L’osmose inverse constitue à cet égard un cas intermédiaire intéressant. Une
opération d'élimination d’eau par voie mécanique consomme de 2 à 35 kwh par tonne d’eau
éliminée (par exemple, 15 à 25 kwh dans le cas des presses ).
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Chapitre I Généralités sur le séchage
Les deux transferts se dédou blent en une phase externe et une phase interne :
- Transfert de chaleur interne, de la source de chaleur vers la surface du produit.
- Transfert de chaleur interne, de la surface vers le coeur du produit.
- Transfert de masse interne, du coeur vers la surface du produit.
- Transfert de masse externe de la surface du produit vers le milieu extérieur.
L’ébullition proprement dite (formation de bulles de vapeur d’eau) est plus difficile à
observer dans les solides ou les corps pâteux que dans les liquides.
L’allure à laquelle s’évapore l’eau est déterminée par l’allure d’apport de la chaleur
latente d’évaporation. Cet apport est effectué :
Lorsqu’un corps humide est placé dans un courant d’air (ou dans un autre gaz)
suffisamment chaud et sec, il s’établit spontanément entre ce corps et l’air un écart de
température et de pression partielle d’eau tels que :
* Un transfert de chaleur s’effectue de l’air vers le produit sous l’effet de l’é cart de
température.
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Chapitre I Généralités sur le séchage
Un exemple typique du début de séchage d’un produit très hydraté, est donné en
fig.1. Les concentrations de l’air en eau sont exprimées en pressions partielles d ’eau (en
Pascal).
Le séchage par entraînement est plus important par rapport au séchage par ébullition.
Généralement l'intérêt se limite à ce premier mode de séchage.
transfert de chaleur
transfert d'eau
air de séchage
T=80°C P=1000 Pa
Afin de comparer les coûts énergétiques des procédés par voie thermique, nous
donnons des ordres de grandeur relatifs aux cas extrêmes. Une concentration par évaporation
avec recompression mécanique des vapeurs ne co ûte que 20 à 40 kwh par tonne d’eau
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Chapitre I Généralités sur le séchage
évaporée. Par contre, un procédé classique de séchage par entraînement, sans récupération
d’énergie, coûte entre 920 et 1800 kwh par tonne d’eau éliminée.[2]
Le séchage naturel effectué en plein air représente le moyen le plus ancien et le plus
simple. Il est encore utilisé pour des matériaux dont le séchage est aisé comme les briques,
mais présente des insuffisances et des inconvénients :
Le séchage artificiel permet, dans une certaine mesure de pallier les inconvénients du
séchage naturel : il permet de réduire considérablement la durée du séchage et d’atteindre
l’humidité souhaitée des matériaux.
Les méthodes de séchage les plus utilisées dans l’industrie sont les suivantes :
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Chapitre I Généralités sur le séchage
* Des produits agricoles, très hydratés e xigeant le séchage pour être stabilisé et
allégés : le lait (surtout destiné à l’alimentation des veaux), la luzerne et le maïs plante
entière (alimentation animale), des légumes et assimilés (pomme de terre, carottes, oignons).
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Chapitre I Généralités sur le séchage
Comme tout traitement thermique, le séchage peut entraîner des pertes de vitamines,
des réactions de brunissement, une insolubilisation plus ou moins marquée des protéines.
Cependant, l’élimination d’eau peut avoir un effet plus spécifique par défaut de sélectivité :
en particulier, les arômes, plus volatils que l’eau, tendent à être éliminés, surtout si le
séchage ou la concentration a lieu sous vide. Cet effet peut appauvrir sensiblement la
richesse aromatique de produits tels que les jus de fruits, les moûts de pomme, les extraits de
café. On peut limiter les pertes d’arômes en privilégiant des techniques m ettant en oeuvre
des températures basses (cryoconcentration, lyophilisation) ou de faibles temps de séjour
(atomisation). Malheureusement, ces techniques sont, précisément, les plus coûteuses.
b- Consommation d’énergie
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Chapitre I Généralités sur le séchage
- Des industries diverses telles que les industries minières, les industries du bois ou
encore les papeteries.
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