Question 2

Toutes les réponses doivent être justifiées.

Dans l’espace euclidien E3 = E R3 muni du repère canonique C, on considère les deux

"

droites suivantes:
   
1 1 
′ x + 2 =0
d ≡  2  + λ 0 , λ ∈ R et d ≡ .
y − z − 2=0
3 1

a) Montrer que ces deux droites sont contenues dans un unique plan π et donner une
équation cartésienne de ce plan.

b) Montrez que la distance d’un point P = (x, y, z) ∈ E3 au plan π est donnée par

|x + y − z|
dist(P, π) = √ .
3

Question 3
Toutes les réponses doivent être justifiées.

Considérons l’espace euclidien E3 = E R3 muni du repère canonique C et le plan π

"

construit à comme à la question 2 (il n’est pas nécessaire d’avoir répondu à la question
2 pour répondre à cette question 3). Rappelons (question 2b) que la distance d’un point
P = (x, y, z) au plan π est donnée par la formule

|x + y − z|
dist(P, π) = √ .
3

Fixons le point P0 = (1, 1, 1) ∈ E3

a) Montrer que le lieu des points équidistants de P0 et du plan π est une quadrique que
l’on notera Q.

b) Donner une forme réduite de l’équation de cette quadrique.

c) Préciser la nature de cette quadrique.

d) Déterminer un repère R orthonormé adapté à cette quadrique. Déterminer la nature

et les éléments caractéristiques d’une isométrie qui transporte le repère canonique
sur le repère R.

2
Question 4
Toutes les réponses doivent être justifiées.

Nous dirons qu’une RPAC α : I → R2 de classe C 1 , où I est un intervalle ouvert de R,

est une tractrice si pour tout t ∈ I la distance entre le point α(t) et le point (t, 0) est
constante (c’est-à-dire indépendante de t) et si la droite joignant les points α(t) et (t, 0)
est tangente à la courbe α au point α(t). Remarque: cette terminologie vient du fait qu’alors α est la courbe que
parcourt un objet posé sur le sol et qui est tiré par une laisse de longueur fixe tenue par une personne se déplaçant le long de l’axe

des x, mais vous pouvez ignorer cette interprétation physique pour l’exercice.

Considérons la RPAC α : R+ 2
0 → R définie par
 
1
α(t) = t − tanh(t),
cosh(t)

et dont la trace est esquissée ci-dessous:

a) Démontrer que α est une tractrice.

b) Calculez le vecteur de courbure et la courbure scalaire de α en un paramètre générique

t ∈ R+
0.

On pourra utiliser sans démonstration les formules suivantes:

et − e−t et + e−t
sinh(t) = cosh(t) =
2 2
sinh(t)
tanh(t) =
cosh(t)
′
(sinh(t)) = cosh(t) (cosh(t))′ = sinh(t)
1
(tanh(t))′ = = 1 − tanh2 (t)
cosh2 (t)
cosh2 (t) − sinh2 (t) = 1

3
Question 5
Toutes les réponses doivent être justifiées.

Considérons la RPAS
F : R+
0 ×R→R
3

définie par  
cos(θ) sin(θ)
F (t, θ) = t − tanh(t), , .
cosh(t) cosh(t)
qui représente la surface de révolution obtenue en faisant tourner autour de l’axe des x
la courbe α de la question 4 (il n’est pas nécessaire d’avoir répondu à la question 4 pour
répondre à cette question 5).
Vous pouvez utiliser les informations suivantes sans les démontrer: en un point de
paramètres (t, θ) ∈ R+
0 × R,

• le vecteur normal à la surface est

 
1
n(t, θ) = − , − tanh(t) cos(θ), − tanh(t) sin(θ) ,
cosh(t)

• la matrice du tenseur métrique par rapport à la base des dérivées partielles est
!
tanh2 (t) 0
g(t, θ) = 0 1 ,
cosh2 (t)

• la matrice ℓ des produits scalaires des dérivées secondes contre le vecteur normal est

− tanh(t)
!
cosh(t) 0
ℓ(t, θ) = tanh(t) .
0 cosh(t)

Pour (t0 , θ0 ) ∈ R+
0 × R:

a) Calculer la courbure normale de F au point F (t0 , θ0 ) dans la direction h ∂F

∂t (t0 , θ0 )i.

b) Montrer que la direction h ∂F

∂t (t0 , θ0 )i est une direction principale en ce même point.

c) Calculer la courbure de Gauss en ce même point.

d) Déduire des points précédents la deuxième direction principale et la deuxième cour-

bure principale en ce point.