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Savoirs Technologiques Associés

SOMMAIRE
GENERAL

GENERALITES, ESSAIS GENERAUX :... Pages 2 à 24

Laboratoire LES GRANULATS :…………………..…… Pages 25 à 46

LES CIMENTS :………………….….……... Pages 47 à 54


GENIE
LES BETONS :…………………..………… Pages 55 à 90

LES ACIERS :…………………..………….. Pages


CIVIL
LES SOLS :…………………………..…….. Pages 95 à
130
PROGRAMME ET REGLEMENT
D'EXAMEN ( EPREUVE A5
) :……..…….. Pages I à IV

Fascicule de cours réalisé par Alain BRETTE

pour les classes de Techniciens Supérieurs


TRAVAUX PUBLICS

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Lycée Pierre Caraminot 19300 EGLETONS B.T.S. TRAVAUX PUBLICS
Savoirs Technologiques Associés

PARTIE
GENERALITES
01
ESSAIS GENERAUX

SOMMAIRE

LABORATOIRE GENIE CIVIL :………….. Page 3

Laboratoire
PRELEVEMENT D'ECHANTILLONS :….. Page 7

GENIE TENEUR EN EAU :………………………… Page 11

MASSES VOLUMIQUES :…………….….. Page 13

CIVIL
FOISONNEMENT DU SABLE :………….. Page 19

COMPOSITION GRANULAIRE :……………….... Page 21

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LABORATOIRE GENIE CIVIL

1. GENERALITES

Le laboratoire génie civil est le lieu ou l'on expérimente:


• les granulats
• les sols
• les bétons
• etc.
Il s'agit de vérifier la crédibilité des matériaux utilisés en génie civil au moyen d'essais précis
et normalisés.
L'importance du laboratoire conditionne les essais qui peuvent être réalisés.
Dans le cadre de l'enseignement en T.S. TRAVAUX PUBLICS, le référentiel prévoit un
certain nombre de manipulations à décrire ou à réaliser. On se limitera donc, compte tenu
des temps alloués pour cet enseignement, aux connaissances demandées.

2. LA NORMALISATION
" La norme est un instrument utilisé pour concevoir et conduire une stratégie de
développement et d'industrialisation de produits "

Elle permet aussi de réguler le marché.


Elle est le résultat d'une élaboration consensuelle et d'une réflexion approfondie d'experts.
Il existe plusieurs sortes de normes:
• les normes ISO élaborées par l'Organisation Internationale de Normalisation.
• les normes CEN élaborées par le Comité Européen de Normalisation.
• les normes NF élaborées par l'Association Française de Normalisation.

3. LES NORMES NF
Les normes NF sont classées par ordre alphanumérique suivant un indice de classement.
Exemple : P 18-598
Les normes utilisées pour le laboratoire ont un indice de classement de classe
A : Métallurgie
P : Bâtiment et génie civil
X : Normes fondamentales - Normes générales
Pour les sous-classes et les repères, il faut se reporter aux listes et cours.

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COMMENT IDENTIFIER UNE NORME
Un catalogue est édité chaque année par l'AFNOR ( Association Française de
NORmalisation ). Pour savoir si une norme est toujours valable, il suffit de vérifier dans ce
catalogue que l'indice et la date qu'elle porte correspondent exactement.

Titre
Selon le cas :
Indice
* norme française
alphanumérique et
homologuée ISSN 0335-3931
date de référence
* norme française *NF : norme
enregistrée normalisation P 18-598
française ( sauf
Octobre 1991 pour les normes
* extrait de norme française expérimentales et
fascicules de
documentation)
* fascicule de docu-
Granulats * Lettre majuscule :
mentation
indice de la classe
Equivalent de sable
* norme
* 2 groupes de
expérimentale E : Aggregates - Sand equivalent
D : Granulate - Sandggleichwert chiffres :
Traduction en Norme expérimentale publiée par l'afnor en octobre 1991
1er groupe : indice
anglais et en Les observations relatives à la présente norme expérimentale doivent être de la sous-classe
allemand du titre de adressées à l'afnor avant le 31 octobbre 1993

la norme Remplace la norme homologuée de même indice, de novembre 1979

correspondance A la date de publication de la présente norme, il n'existe pas de norme euro-


2ème groupe :
péenne ou internationale sur le sujet numéro d'ordre
Date de l'arrêté analyse Dans la série des normes P 18 ... qui concerne les granulats, la présente norme * Mois et année de
d'homologation définit une méthode d'évaluation de la propreté des fines d'un sable
publication
Date de mise en
application ou date descripteur Thésaurus International Technique : granulat, sable, propreté, fine.

de la décision
d'enregistrement

Les normes modifications D'ordre rédactionnel et de présentation


françaises sont Des normes ayant
éditées dans le le même indice
format 21 x 29,7. mais des dates de
corrections références
différentes sont
différentes
éditée et diffusée par l'association française de normalisation (afnor), tour europe cédex 7 92049 paris La dernière en date
la défense - tél.: (1) 42 91 55 55 est seule valable
organisme éditeur afnor 1991 À afnor 1991 1er tirage 91-10

Numéro et date du tirage


Des normes ayant le même indice, la même
date de référence, mais des numéros de
tirage différents ne peuvent présenter que
des différences de pure forme

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4. LES ESSAIS DE LABORATOIRE

Chaque manipulation fera l'objet:


• d'une description de situation: chantier à contrôler, lieu de prélèvement des
matériaux, etc.
• du choix et de la justification de l'essai ou des essais à effectuer.
• de la recherche de mesures, de quantités, de valeurs.
• de l'exploitation des résultats obtenus
• de l'argumentation

5. UNITES UTILISEES ET TABLES DE CONVERSION

Ce sont les unités légales du Système International, et leurs multiples légaux : déca, hecto,
kilo, Méga.
5.1. Unités fondamentales
LONGUEUR Le mètre m

MASSE Le kilogramme kg

TEMPS La seconde s

5.2. Unités dérivées


SURFACE Le mètre carré m2

VOLUME Le mètre cube m3

MASSE VOLUMIQUE Le kilogramme par mètre cube kg/m3

VITESSE, PERMEABILITE Le mètre par seconde m/s

DEBIT Le mètre cube par seconde m3/s

FORCE, POIDS Le newton N

POIDS VOLUMIQUE Le newton par mètre cube N/m3

PRESSION, CONTRAINTE Le pascal Pa 1 Pa = 1 N/m2

VISCOSITE Le pascal-seconde Pa * s

Dans la plupart des cas, on prend l'accélération de la pesanteur g = 10 m/s2, au lieu de 9,81
m/s2.

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5.3. Tableaux de conversion :
5.3.1. longueurs:

kilomètre (Km) mètre (m) millimètre micron (µm)


(mm)
103 1 10-3 10-6
5.3.2. surfaces:

Km2 m2 cm2 mm2


106 1 10-4 10-6
5.3.3. volumes:

m3 dm3 litre ( l ) cm3 millilitre


(ml)
1 10-3 10-3 10-6 10-6
5.3.4. masses:

tonne ( t ) kilogramme gramme (g) milligramme


(kg) (mg)
103 1 10-3 10-6
5.3.5. contraintes:

mégapascal MN/m2 pascal (Pa) N / m2


(Mpa)
106 106 1 1
5.3.6. forces:

valeur de Kilogramme
⇓ exprimée en Newton Décanewton Kilonewton force Tonne force

Newton 1 10-1 10-3 1,02*10-1 1,02*10-4

Décanewton 10 1 10-2 1,02 1,02*10-3

Kilonewton 103 102 1 1,02*102 1,02*10-1

Kilogramme force 9,81 9,81*10-1 9,81*10-3 1 10-3

Tonne force 9,81*103 9,81*102 9,81 103 1

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PRELEVEMENT D'ECHANTILLONS

1. REGLES FONDAMENTALES
Les essais effectués en laboratoire se font sur des quantités réduites de matériaux que l'on
appelle "ECHANTILLONS".
L'échantillon doit être représentatif de l'ensemble du matériau dans lequel on fait le
prélèvement.
On prélèvera toujours une quantité de matériau nettement plus grande que celle nécessaire
pour l'essai proprement dit.
Les résultats obtenus doivent correspondre aux caractéristiques de l'ensemble du matériau.

2. DIVERS MODES DE PRELEVEMENT

2.1. Sols naturels et matériaux d'apport :


Pour que le prélèvement soit représentatif, il faut qu'il corresponde à ce que l'on trouvera
dans le godet de la machine d'extraction ou sous les roues ou jantes des engins de
compactage.
Selon la nature de cette machine, il y aura lieu de procéder de façon appropriée.
EXEMPLES :

Pour une pelle en butte, il faudra


mélanger les matériaux que l'on fera
tomber d'une saignée sur toute la
hauteur du front de taille.

Pour un scraper, il faudra


indiquer les couches
horizontales successives
de nature différentes.

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2.2. Produits manufacturés : ( Granulats, enrobés, liants, etc.)
Il faut s'assurer de l'homogénéité des matériaux.
Le prélèvement devra être exécuté avec des instruments et dans des récipients
parfaitement propres et exempts de tous produits pétroliers, de terre ou de tout autre liant
hydraulique ou bitumineux.
2.2.1. Granulats :

Prendre, de préférence :
* une partie en bas du tas,
* une partie en haut du tas,
* 3 parties à l'intérieur du tas à l'aide d'un tube de prélèvement (cas du sable),
* ou 2 parties à mi - hauteur ( cas du gravillon ou du sol stocké ).
2.2.2. Liants hydrauliques :

Un sac, ou 3 prises de 10 kg pour une livraison en vrac.


2.2.3. Matériaux enrobés :

Eviter la ségrégation en prélevant quelques pelletées à intervalles réguliers de


quelques minutes.
Procéder ensuite par quartage sur une tôle propre.
2.2.4. Liants bitumineux :

Ne pas prélever en surface ou on rencontre des produits plus légers et


éventuellement de l'eau.
Prélever par exemple à la vanne pendant que le liant est en cours de brassage dans
son réservoir de chauffage.

3. QUANTITES APPROXIMATIVES A PRELEVER


Elles sont fonctions de l'étude demandée :
# SOL :
* pour identification :............................................. 10 kg
* pour étude plus complète ( Proctor, CBR, etc..): 25 à 50 kg
# GRANULATS : par coupure granulométrique :............ 20 à 25 kg
# LIANTS HYDRAULIQUES, FILLERS :........................ 2 à 3 kg
# MATERIAUX ENROBES :............................................ 2 kg
# LIANTS BITUMINEUX :............................................... 1 kg
# EMULSIONS DE BITUME :......................................... 1 l

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4. ECHANTILLONNAGE EN LABORATOIRE

4.1. Préparation de l'échantillon :


Les granulats et les sols devront être séchés à une température peu élevée pour ne pas
modifier la nature du matériau. Le mieux est le séchage à l'air libre.
Un échantillon trop sec devra être humecté pour ne pas perdre les éléments fins.
Il faudra aussi briser les mottes, sans briser les éléments qui les composent.
4.2. Méthode de quartage :
# Pour prélever 10 kg d'échantillon, il est indispensable de manipuler au moins 80 à 100
kg afin d'arriver à une moyenne bien représentative.
# Les matériaux extraits du tas ou du front de taille, etc... sont placés sur une aire propre
et homogénéisés à la pelle.
# Le tas est finement répandu en forme de galette circulaire de laquelle on extrait un
quart.
# Ce quart est à nouveau brassé de la même façon et étalé en galette circulaire de
laquelle on prélève un quart.
# Finalement, on arrive à la quantité fixée plus haut pour l'envoi au laboratoire, et on est
assuré que cette quantité est représentative.
# On procède ensuite à l'emballage.

4.3. Echantillonneurs :

Appareils séparant en 2 fractions égales le matériau à étudier.

REMARQUE : Les 2 procédés peuvent être utilisés séparément ou


conjointement en fonction des quantités à séparer et de la grosseur des grains.

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5. EMBALLAGE ET REPERAGE

Les matériaux sont emballés d'une façon qui garantisse leur arrivée au laboratoire : sac
étanche, bidon plastique ou métallique, containers, etc...
Les enrobés et les liants bitumineux sont placés dans des boites ou containers hermétiques.
Les échantillons de chaux et de ciment sont emballés dans des récipients étanches remplis
pour ne pas laisser d'air à l'intérieur.

NORMES A CONSULTER :
P 18 - 551 : Granulats - Prélèvement de matériaux sur stocks
P 18 - 552 : Granulats - Prélèvement de matériaux en cours d'écoulement
P 18 - 553 : Granulats - Préparation d'un échantillon pour essai

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TENEUR EN EAU

1. DEFINITION

La teneur en eau d'un granulat ou d'un sol est le pourcentage d'eau (en
masse) par rapport au matériau sec :

Masse de l'eau contenue


ω % = -------------------------------------- * 100
Masse de matériau sec

2. PRINCIPE DE DETERMINATION

Il existe 2 possibilités :
# Sécher complètement le granulat,
# Faire entrer l'eau qu'il contient dans une réaction chimique.
2.1. Première méthode :
# Peser l'échantillon humide : Mh
# Placer l'échantillon dans un récipient métallique ou en verre,
# Faire sécher le matériau :
* A l'étuve à 105 - 110° pendant 24 heures : grande précision pour quantités
importantes,
* Dans un four : plus rapide,
* Dans un four micro-ondes : trés rapide ( attention: pas de récipient métallique ),
* Sur une plaque chauffante ou un bec à gaz,
* Flamber l'échantillon à l'alcool ( peu précis et dangereux ).
# Peser l'échantillon sec : Ms,
# Calculer la teneur en eau :

Mh - Ms
ω % = ------------------ * 100
Ms

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2.2. Deuxième méthode :
On emploi du carbure de calcium qui réagit avec l'eau pour donner de l'acétylène :
C2Ca + H2O ⇒ C2H2 + CaO
On utilise un appareil tel que le " SPEEDY ".
* Placer une quantité bien déterminée de matériau humide dans l'appareil,
* Mettre 3 mesures de carbure de calcium dans le couvercle de l'appareil. Bien
refermer,
* Retourner l'appareil et l'agiter pour que le matériau humide et le carbure se
mélangent bien,
* Un manomètre commandé par la pression interne, gradué en pourcentages, donne
directement la teneur en eau.

3. PRECAUTIONS A PRENDRE

La mesure d'une teneur en eau doit être réalisée avec soin.


Il faut prendre une masse d'échantillon représentative de celui-çi. Selon la
quantité prélevée, les mesures devront être réalisées avec une précision plus
ou moins grande ( balance au gramme, au dixième ou même au centième )
Utiliser une méthode et un matériel compatibles avec la quantité de matériau et
la précision demandées.

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MASSES VOLUMIQUES

1. DEFINITIONS

La masse volumique d'un corps est la masse de l'unité de volume de ce


corps
Comme il existe le volume apparent et le volume absolu ( ou réel ), on
distinguera :

# la MASSE VOLUMIQUE APPARENTE ( MVA ): C'est le quotient


de la masse sèche de l'échantillon par le volume occupé par la
matière solide du corps et les vides contenus dans les grains (
volume apparent ).

# la MASSE VOLUMIQUE ABSOLUE ou REELLE ( MVR ): C'est le


quotient de la masse sèche de l'échantillon par le volume de sa
matière (volume absolu, tous vides déduits ou volume réel ).
Les masses volumiques s'expriment en fonction des unités courantes des
masses et des volumes :
t/m3, kg/dm3, g/cm3 par exemples

Il ne faut pas confondre MASSE VOLUMIQUE et DENSITE : Une densité est le


quotient entre la masse d'un certain volume d'un matériau et la masse du
même volume d'eau à 4 °C , c'est - à - dire une grandeur sans unité.

2. MASSE VOLUMIQUE APPARENTE

2.1. Principe général :

Il s'agit de remplir une mesure de 1 dm3 ou plus ( 2 dm3, 5 dm3 ) avec le


matériau et de déterminer la masse du contenu.
Le tassement, donc le mode de remplissage de la mesure, a une influence
trés importante sur les résultats. Il faudra réaliser les essais avec du
matériel aussi simple que possible, et trés soigneusement.

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2.2. Matériaux courants : ( sable, gravillon, sol )
# Prendre le matériau dans les 2 mains formant entonnoir,
# Placer les 2 mains à 10 cm environ au-dessus de la mesure et laisser tomber
le matériau ni trop vite, ni trop lentement,
# Verser ainsi le matériau au centre de la mesure jusqu'à ce qu'il déborde
autour en formant un cône,
# Araser à la règle,
# Peser le contenu.

2.3. Cas des liants hydrauliques et des fillers :


On utilise généralement un entonnoir porté par un trépied et muni d'une passoire
et d'un opercule mobile.
# Placer l'entonnoir au-dessus du centre de la mesure. Fermer l'opercule,
# Verser une petite quantité ( 200 g environ ) de matériau fin sur la passoire et
la faire descendre dans l'entonnoir à l'aide d'une spatule,
# Ouvrir l'opercule : le matériau tombe,
# Refermer l'opercule et recommencer l'opération jusqu'à ce que se produise le
débordement tout autour,
# Araser à la règle,
# Peser le contenu.

2.4. Résultats :
# Les méthodes sont fidèles si les processus sont respectés.
# Il est recommandé de faire 5 essais et de prendre la moyenne des résultats.
# ATTENTION : Pour les sables, la masse volumique apparente varie
considérablement en fonction de sa teneur en eau. Le sable " foisonne " et il
est trés important de déterminer l'importance de ce foisonnement.

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3. MASSE VOLUMIQUE ABSOLUE OU REELLE

3.1. Principe général :


Le volume absolu ou réel d'un corps est généralement déterminé en mesurant le
volume d'un liquide que déplace l'introduction de ce corps.
Le liquide employé est, aussi souvent que possible, l'eau, sauf pour les corps
réagissant avec l'eau qui conduisent à utiliser un autre liquide ( Benzène en
principe).
De nombreuses méthodes permettent de déterminer les masses et volumes des
matériaux à étudier. Il faudra les utiliser à bon escient, en fonction de la précision
voulue, du matériel disponible et des matériaux.
3.2. Méthode de l'éprouvette graduée :
# Mettre dans une éprouvette graduée un volume d'eau V1,
# Peser une masse M du corps ( 200 à 400 g ) et l'introduire dans l'éprouvette.
Bien éliminer les bulles d'air,
# Lire le nouveau volume V2,
# Le volume absolu ou réel est : V = V2 - V1
# La masse volumique réelle est :

M
MVR = -----------
V2 - V1

AVANTAGES ET INCONVENIENTS :

* Méthode rapide, simple. Matériel simple.


* Précision faible en raison de l'espacement des graduations sur l'éprouvette,
de la formation du ménisque, de l'eau qui adhère aux parois.

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3.3. Méthode du ballon :
La méthode est nettement plus précise, mais plus délicate à réaliser. On utilise :
* un récipient en verre dont les bords sont bien rodés,
* une plaque de verre pour recouvrir le goulot,
* une balance de précision,
# Peser le récipent plein d'eau, recouvert de la plaque de verre soit M1,
# Peser un échantillon du corps étudié : M2,
# Introduire le corps dans le ballon vide, remplir à nouveau d'eau, remettre la
plaque de verre et peser : M3,
# La masse de l'eau chassée par le corps est :
M = M1 + M2 - M3
# La densité de l'eau étant égale à 1 à la température ambiante, la masse
volumique cherchée est:

M2
MVR = --------------------
M1 + M2 - M3

M1 M2 M3

AVANTAGES ET INCONVENIENTS :

* Bonne précision,
* Nécessite beaucoup de soins : ne pas laisser de bulles, bien sécher ballon et
plaque.

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3.4. Méthode du voluménomètre " Le Chatelier " :
C'est un récipent de 250 cm3 en principe comportant un col étroit muni d'un
renflement de 20 cm3 environ.
Sous le renflement se trouve la graduation zéro.
Au-dessus du renflement, d'autres graduations donnent le volume en 1/10 de
cm3 à partir du zéro.

# Mettre l'eau jusqu'à une graduation voisine de zéro. Noter V1,


# Peser le tout : M1,
# Introduire le corps étudié jusqu'à ce que le niveau du liquide soit dans la
partie utile de la graduation.
# Bien chasser les bulles d'air. Noter V2,
# Peser : M2,
# La masse volumique absolue ou réelle est :
M2 - M1
MVR = ------------
V2 - V1

V2

V1

M1 M2

AVANTAGES ET INCONVENIENTS :

* Méthode précise et fidèle,


* Le voluménomètre est gradué à 20 ° C et toute variation de température
fausse les résultats (surtout avec le benzène ).

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3.5. Méthode du pycnomètre :
C'est un récipient de 50 à 1000 cm3 comportant un bouchon rodé muni d'un tube
trés fin sur lequel est gradué un trait de repère
# Peser le pycnomètre vide : M1,
# Introduire une prise d'esssai à l'intérieur du pycnomètre, puis peser
l'ensemble avec le bouchon : M2,
# Le pycnomètre est ensuite rempli d'eau. Eliminer les bulles d'air et adapter le
bouchon. Finir de remplir jusqu'au trait repère, vérifier que le niveau est stable,
peser l'ensemble : M3,
# Vider le pycnomètre, bien le nettoyer et le remplir d'eau jusqu'au repère du
bouchon. Peser après vérification du niveau : M4,
# La masse volumique réelle du matériau est :
M2 - M1
MVR = MVRw -----------------------------
M4 + M2 - M1 - M3

avec MVRw masse volumique de l'eau conventionnellement prise égale à 1


kg/dm3

M1 M2 M3 M4

AVANTAGES ET INCONVENIENTS :

Méthode trés précise, mais l'influence des variations de température est trés
grande. Il faut donc réaliser l'essai par température constante.

NORMES A CONSULTER :
P 18 - 554 : Granulats - Mesures des masses volumiques, de la porosité, ...
P 18 - 555 : Granulats - Mesures des masses volumiques, coefficient d'absorption ...
P 18 - 558 : Granulats - Détermination de la masse volumique absolue des fines
NF P 94 - 053 : Sols - Détermination de la masse volumique des sols fins
NF P 94 - 054 : Sols - Détermination de la masse volumique des particules solides

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FOISONNEMENT DU SABLE

1. DEFINITION
C'est le phénomène de variation de la masse volumique apparente du sable en
fonction de sa teneur en eau.

2. PRINCIPE DE DETERMINATION

# Peser 2000 g de sable sec ( ω = 0 % ). Déterminer la masse volumique


apparente du matériau selon la méthode traditionnelle : MVA0,
# Ajouter 1 % d'eau soit 20 g aux 2000 g de sable. Bien mélanger et
déterminer la nouvelle masse volumique apparente humide MVA1,
# Ajouter à nouveau 1 % d'eau et déterminer MVA2,
# Et ainsi de suite pour des valeurs croissantes de ω,

3. RESULTATS

Les résultats obtenus sont portés sur un graphique.


* En abcisse : Teneur en eau.
* En ordonnée : Masse volumique apparente humide.

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On remarque:
# Diminution rapide et importante de la masse volumique
apparente: 20 à 25 % pour ω = 1 %,
# Passage par un minimum très net ( - 30 % environ ) pour une
valeur de ω comprise entre 3 % et 10 % selon les sables,
# Remontée de la courbe, plus lentement, jusqu'à la valeur
correspondant à la saturation ( pour ω = 20 % en général ).
On peut également calculer la masse de sable sec contenu dans le sable
humidifié:
Mh
Ms =
1+ ω
et en déduire la masse volumique apparente sèche du sable pour chaque
teneur en eau.
Les résultats obtenus sont alors portés sur un graphique.
* En abcisse : Teneur en eau.
* En ordonnée : Masse volumique apparente sèche.

4. FOISONNEMENT DU SABLE
Le foisonnement est l’augmentation de volume correspondante à une
humidité donnée, par le rapport au volume occupé par la même quantité
de sable mais à l’état sec.
Vh − V s
f% = × 100
Vs
On trace ensuite la courbe de foisonnement du sable.
* En abcisse : Teneur en eau.
* En ordonnée : Foisonnement.

5. IMPORTANCE DE LA VARIATION
Cette notion de foisonnement du sable est très importante pour les
chantiers.
Le sable livré est rarement sec, alors que le dosage donné pour la
composition d'un béton prévoit toujours un sable sec.
Il faudra donc corriger ces quantités de sable pour obtenir un béton de
qualité.

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COMPOSITION GRANULAIRE

1. DEFINITIONS
Il s’agit de déterminer les proportions optimum d’un mélange de plusieurs granulats, en
général un sable et un gravillon.
Un bon béton est un béton compact: il doit contenir le moins d’air possible.
Le ciment et l’eau forment une pâte liquide qui vient remplir les vides entre les granulats.
La quantité de ciment est déterminée par rapport à la résistance souhaitée du béton.
Il faut une certaine quantité d’eau pour assurer l’hydratation du ciment et sa prise.
Pour réduire la quantité d’air du béton, il faut donc réduire les vides crées par les granulats
eux-mêmes.

2. PRINCIPE DE DETERMINATION

2.1. Indice des vides: e


C’est le rapport entre le volume occupé par les vides et le volume de la partie solide
des grains, V étant le volume total occupé par les granulats.
Vv
e=
Vs
avec Vv = volume des vides = V - Vs
Vs = volume du solide
2.2. Compacité: γ
C’est le rapport entre le volume occupé par la partie solide des grains et le volume
total des granulats.
Vs 1
γ= =
V 1+ e
2.3. Etude théorique
On cherche à obtenir l’indice des vides minimum dans un mélange de 2 granulats
(sable et gravillon).
Soit G = Volume absolu du gravillon
S = Volume absolu du sable
VvG
2.3.1. Indice des vides du gravillon: eG =
G
VvS
2.3.2. Indice des vides du sable: eS =
S
G
2.3.3. Teneur en gros granulats du mélange: x=
G + S

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S
2.3.4. Teneur en granulats fins du mélange: y = 1− x =
S + G
2.3.5. On part du gros granulat et on ajoute un peu de sable .

Le volume des vides du mélange sera: Vv = eG.G − S


Vv eG.G − S eG.G S
L’indice des vides du mélange sera: e= = = −
G+S G+S G+S G+S
e = eG.x − (1 − x)
e = (eG + 1)x - 1 ou e = (eG + 1).(1- y) - 1
1
e = 0 ⇒ x' =
eG + 1
2.3.6. On part du granulat fin de volume absolu So.
On remplace le volume S’ de sable par le même volume de gravillon S’ = G.
On a toujours So = S + S’ = S + G
d’ou S = So - S’
Le volume des vides du mélange sera: Vv = eS.So - eS.S'
eS.So - eS.S' es - es . G
L’indice des vides du mélange sera: e= =
S + G S + G
e = eS - eS . x
e = eS.(1- x)
e = 0 ⇒ x = 1
2.3.7. Tracer les deux courbes sur un même graphique.

eS Courbe réelle eG
Courbes théoriques

0 1
S 1 G
y= x=
S+G eG + 1 G+S
1 0

Ce sont des courbes théoriques, mais la réalité est légèrement différente car l'arrangement des
grains suit cette évolution au voisinage des limites{G/(G+S)=0 ou 1}
Deux phénomèmes viennent se superposer:
# Effet de paroi ou de coffrage ( arrangement plus lache ⇒ e plus grand )
# Effet de desserrement ou d'interférence. L'arrangement des petits grains dans les gros
désorganisent ceux-ci (e plus grand )

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3. ETUDE PRATIQUE

3.1. Détermination des masses volumiques absolues:


# du sable : MVRS # du gravillon : MVRG
3.2. Détermination des indices des vides:
# du sable seul : eS # du gravillon seul : eG
3.3. Hypothéses de travail:
# Soit S le volume absolu de sable utilisé et G le volume absolu de gravillon utilisé
# On pose x = G / (G+S) le pourcentage de gros dans le mélange
x=0 ⇒ sable seul ⇒ eS
x=1 ⇒ gravillon seul ⇒ eG

4. TRAVAUX PRATIQUES EN PARTANT DU GRAVILLON

4.1. Faire des mesures pour x = 1, x = 0.9,...... x = 0.4:


# on prend 4 kg de gravillon que l'on met dans une éprouvette 16*32
# Vs = 4 / MVRG, et par mesure de la hauteur restante on trouve le volume total V
Vv V - Vs
e= =
Vs Vs
4.2. Calcul de la masse de sable à mettre pour passer à x = 0.9:
# x = G / (G+S) ⇒ S = G (1-x) / x ⇒ Masse = S * MVRS
# par différence de hauteur, on trouve V
V - (G + S)
e=
G+S

5. TRAVAUX PRATIQUES EN PARTANT DU SABLE

5.1. Faire des mesures pour x = 0, x = 0.1,...... x = 0.6:


# on prend 4 kg de sable que l'on met dans une éprouvette 16*32
# Vs = 4 / MVRS, et par mesure de la hauteur restante on trouve le volume total V
Vv V - Vs
e= =
Vs Vs
5.2. Calcul de la masse de gravillon à mettre pour passer à x = 0.1:
# x = G / (G+S) ⇒ G = S * x (1-x) ⇒ Masse = G * MVRG
# par différence de hauteur, on trouve V
V - (G + S)
e=
G+S

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NOTES PERSONNELLES

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Savoirs Technologiques Associés

PARTIE
LES GRANULATS
02

SOMMAIRE

LES GRANULATS :…………………………….. Page 27

Laboratoire ANALYSE GRANULOMETRIQUE PAR


TAMISAGE :………………………………….….. Page 37

PROPRETE DES Page 42


GENIE GRANULATS :……...………
Page 43
PROPRETE
SUPERFICIELLE :…….………….
Page 45
EQUIVALENT DE SABLE A 10% DE FINES :.
CIVIL Page 48
VALEUR DE BLEU DE METHYLENE :…...….
Page 51
COEFFICIENT
D’APLATISSEMENT :………...
Page 53
COEFFICIENT D’ABSORPTION DES
GRANULATS :…………………………………

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NOTES PERSONNELLES

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LES GRANULATS

1. DEFINITIONS

# GRANULAT : Ensemble de grains de dimensions comprises entre 0 et 125


mm.

# GRANULARITE : Distribution dimensionnelle des grains d'un granulat.

# GRANULOMETRIE ou ANALYSE GRANULOMETRIQUE : Détermination de


la granularité.

# COURBE GRANULOMETRIQUE : Elle traduit la distribution en masse des


grains par classe granulaire.

# FUSEAU GRANULOMETRIQUE : Zone délimitée par deux courbes


granulométriques enveloppes, non sécantes.
MODULE DE FINESSE du SABLE : Il est égal au 1/100 de la somme des
refus cumulés exprimés en pourcentage sur les tamis de la série
0,16 - 0,315 - 0,63 - 1,25 - 2,50 - 5,00 mm.
2. DIMENSIONS UTILISEES POUR LA CLASSIFICATIONS DES
GRANULATS

On appelle CLASSE GRANULAIRE l’intervalle d / D dans lequel d et D


représentent respectivement la plus petite et la plus grande des dimensions du
produit.

Les dimensions d / D sont choisies dans la série suivante :


0 - 0,063 - 0,08 - 0,1 - 0,125 - 0,16 - 0,2 - 0,25 - 0,315 - 0,4 - 0,5 - 0,63 - 0,8 - 1 - 1,25 -
1,60 - 2 - 2,5 - 3,15 - 4 - 5 - 6,3 - 8 - 10 - 12,5 - 14 - 16 - 20 - 25 - 31,5 - 40 - 50 - 63 - 80 -
100 - 125 mm
Ces dimensions correspondent à la grosseur des grains déterminée par
l’analyse granulométrique par tamisage selon la norme P 18-560.
Cette désignation des granulats en termes de dimensions inférieure ( d ) et
supérieure ( D ) de tamis admet que des grains puissent être retenus sur le
tamis D et que d’autres puissent passer au travers du tamis d, dans des
limites précises selon leurs utilisations.

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3. CLASSIFICATIONS DES GRANULATS

3.1. Classification selon l'origine :


Les granulats sont dits :
# NATURELS, lorsqu'ils sont issus de roches meubles ou massives et qu'ils ne subissent
au raitement autre que mécanique.
# ARTIFICIELS, lorsqu'ils proviennent de la transformation à la fois thermique et
mécanique de roches ou de minerais.
# RECYCLES, lorsqu’ils proviennent de la démolition d'ouvrages ou lorsqu’ils sont
réutilisés.
3.2. Classification suivant la granularité :
On distingue les familles de granulats suivantes:
FILLERS :......... 0 / D où D ≤ 2 mm avec au moins 70% de passant à 0,063 mm
SABLONS :...... 0 / D où D ≤ 1 mm avec moins de 70% de passant à 0,063 mm
SABLES :......... 0 / D où 1 < D ≤ 6,30 mm
GRAVES :........ 0 / D où D > 6.3 mm
GRAVILLONS:. d / D où d ≥ 1 et D ≤ 125 mm
BALLASTS :.... d / D où d ≥ 25 et D ≤ 50 mm
3.3. Classification selon la masse volumique réelle MVR
Les granulats sont dits :
# LEGERS lorsque MVR < 2 t / m3
# COURANTS lorsque MVR ≥ 2 t / m3

4. CARACTERISTIQUES DES GRANULATS

4.1. Caractéristiques intrinsèques :


Elles sont liées en général à la qualité de la roche exploitée. Entrent dans ce type de
caractéristiques : masse volumique réelle, absorption d’eau, Los Angelès, Micro-Deval,
résistance au polissage, friabilité des sables , etc.
4.2. Caractéristiques de fabrication :
Elles résultent en général des conditions de fabrication. Entrent dans ce type de
caractéristiques: granularité, aplatissement, angularité, propreté des sables, propreté
superficielle des gravillons,etc.
L’indice et le rapport de concassage font partie des caractéristiques de fabrication.

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5. ANGULARITE DES GRANULATS ALLUVIONNAIRES ET MARINS

5.1. Indice de concassage :


C’est le pourcentage d’éléments supérieurs au D du granulat élaboré contenu dans le
matériau d’origine soumis au concassage.
5.2. Rapport de concassage :
C’est le rapport entre la plus petite dimension du gravillon d’origine soumis au premier
concassage et le D du granulat élaboré.

6. GRANULARITE ET FUSEAU GRANULOMETRIQUE

6.1. Incertitude des méthodes d’essai ( u ) :


Cette incertitude a été établie à partir des résultats d’un certain nombre d’essais.
6.2. Valeur spécifiée : inférieure ( Vsi ) et supérieure ( Vss ) :
Suivant le nombre d’essais de contrôle effectués, chaque résultat d’essai, ou une
certaine proportion des résultats d’essais, doit être conforme à ces valeurs spécifiées.
6.3. Etendue ( e ) :
Domaine de variation du passant à un tamis donné ou du module de finesse.
6.4. Fuseau de régularité :
Pour chaque dimension de tamis utilisé, il est établi autour une valeur de passant Xr
choisie par le fournisseur en appliquant de part et d’autre la moitié des étendues e
indiquées dans les tableaux suivants.
Ces valeurs deviennent alors les valeurs spécifiées supérieures Vss et inférieure Vsi.
Vss = Xr + e/2
Vsi = Xr - e/2
L’étendue e est donc égale à Vss - Vsi
Si l’étendue n’est pas fixée, le fuseau de régularité est borné par les Vss et Vsi données
dans les tableaux suivants.
Les limites inférieure Li et supérieure Ls précisent la zone dans laquelle doit se situer le
fuseau de régularité et délimitent un fuseau appelé Fuseau de spécifications.
6.5. Fuseau de fabrication :
Etabli sur la base d’au moins 15 analyses datant de moins de 6 mois, le fuseau de
fabrication est défini par les deux courbes granulométriques enveloppes tracées pour
chaque dimension de tamis à partir de: Xf ± 1,25 sf
Xf moyenne des contrôles du fournisseur
sf estimation de leur écart-type

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7. GRANULATS POUR CHAUSSEES : COUCHES DE FONDATION, DE
BASE ET DE LIAISON

Pour chaque caractéristique, les spécifications seront choisies parmi les


catégories suivantes. Sauf indication contraire, l’appartenance à une catégorie
nécessite de satisfaire simultanément à toutes les conditions de cette
catégorie.

7.1. Caractéristiques intrinsèques des gravillons et de la fraction


gravillon des graves :

Catégorie LA + MDE ET LA ET MDE


Vss
B 35 25 20
C 45 ET 30 ET 25
D 55 35 30
E 80 45 45
F Pas de spécifications, mais Fiche Technique du Produit
renseignée

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7.2. Caractéristiques de fabrication des gravillons :

Catégorie Passants ( % ) à A(6) P(7)


2D 1,58 D D (d+D)/2(2) d 0,63 d Vss
Li 85(1) Li 30 Li 1
III Ls 99 Ls 70(3) Ls 15(5) 20 2
e 10 e 25 e 10
Vsi Vsi 99 Li 80 Li 25 Li 1 Vss 5
100 Ls 75(4)
IV Ls 99 Ls 20 30 3
e 15 e 35 e 15
V Pas de spécifications, mais Fiche Technique du Produit
renseignée
(1) 80 si D ≤ 1,6d. (5) 20 si D ≤ 1,6d.
(2) Tamis le plus proche de la (6) Les Vss de A sont majorées de 5 points
valeur calculée si D ≤10 mm.
(3) S’applique si D ≥ 2d. (7) Les Vss de P sont majorées de 2 points
(4) S’applique si D ≥ 2,5d. si VBF ≤10.

7.3. Caractéristiques de fabrication des sablons, des sables et des


graves:

Propreté Propreté
des des graves
sablons
Catégorie Passants ( % ) à PS ou
et des
VB0/D(3)
sables
PS ou
VB (3)
2D 1,58 D D tamis (1) 0,08 Vsi ou Vss Vsi ou Vss
intermédiaire mm

a Li 85 Ls 99 e 15 e6 60 2 60 0,8
b Vsi 100 Vsi 99 e 10 50 2,5 50 0,8
c Li 80 Ls 99 e 20 e 6(2) 40 3 40 1
e 15
d Pas de spécifications, mais Fiche Technique du Produit renseignée
(1) Au moins un, défini par le producteur
(2) Pour les sables dont la teneur en fines moyenne est ≥ 15 % e=8
(3) VB selon norme EN 933-9

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8. GRANULATS POUR CHAUSSEES : COUCHES DE ROULEMENT
UTILISANT DES LIANTS HYDROCARBONES
Pour chaque caractéristique, les spécifications seront choisies parmi les catégories
suivantes. Sauf indication contraire, l’appartenance à une catégorie nécessite de satisfaire
simultanément à toutes les conditions de cette catégorie.
8.1. Caractéristiques intrinsèques des gravillons:

100CPA - RPA - 100CPA


Catégorie (LA+MDE) ou (LA+MDE) ou RPA LA+MDE

Vsi Vsi Vss


A 30 38 et 50 58² et 30
B 15 ou 23 45 ou 53 40
C 5 13 45 53 50
Ce tableau intègre la règle de compensation de 5 points entre 100 CPA, ou RPA et ( LA + MDE )

8.2. Caractéristiques de fabrication des gravillons :


Catégorie Passants ( % ) à A(3) P
2D 1,58 D D (d+D)/2(2) d 0,63 d Vss
I Li 85(1) Li 30 Li 1 10 0,5
II Vsi 100 Vsi 99 Ls 99 Ls 70(3) Ls 15 Vss 5 15 1
III e 10 e 25 e 10 20 2
(1) Si D ≤ 1,6d, Li = 80 à D et Ls = 20 à d
(2) Ne s’applique que si D ≥ 2d.
(3) Les Vss de A sont majorées de 5 points si D ≤ 10 mm.

8.3. Caractéristiques de fabrication des sablons et des sables:

Propreté des
Catégorie Passants ( % ) à sablons et des
sables
PS ou VB (2)
2D 1,58 D D tamis (1) 0,08 Vsi ou Vss
intermédiaire
mm
a Vsi 100 Vsi 99 Li 80 Ls 99 e 15 e6 60 2
e 15
(1) Au moins un, défini par le producteur
(2) VB selon norme EN 933-9

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9. GRANULATS POUR CHAUSSEES : Bétons de ciment
Pour chaque caractéristique, les spécifications seront choisies parmi les
catégories suivantes. Sauf indication contraire, l’appartenance à une catégorie
nécessite de satisfaire simultanément à toutes les conditions de cette
catégorie.
9.1. Caractéristiques intrinsèques des gravillons:

Catégorie 100 CPA -(LA+MDE) ou RPA -(LA+MDE) 100 CPA ou RPA LA+MDE
Vsi Vsi Vsi
B (1) 15 ou 23 45 ou 53 40

C --- --- 45

D --- --- 55
(1) Cette catégorie intègre la règle de compensation de 5 points entre 100 CPA, ou RPA et ( LA +
MDE )

9.2. Caractéristiques de fabrication des gravillons :

Catégorie Passants ( % ) à A(4) P


2D 1,58 D D (d+ D)/2 (2) d 0,63 d Vss
III Vsi 100 Vsi 99 Li 85(1) Li 30 Li 1 Vss 5 20 2
Ls 99 Ls 70 Ls 15(3)
e 10 e 25 e 10
(1) Li 80 si D ≤ 1,6d.
(2) Ne s’applique que si D ≥ 2d.
(3) Ls 20 si D ≤ 1,6d.
(4) La Vss de A est portée à 25 si D ≤10 mm.
9.3. Caractéristiques de fabrication des sablons et des sables:

Propreté des
Passants ( % ) à sablons et des
Catégorie MF sables
PS ou VB 0/D(3)
2D 1,58 D D 0,08 mm Vsi ou Vss
a1 Vsi 100 Vsi 99 Li 80 Ls 99 Ls 12 e 60(2) 1
e 10 e 3(2) 0,6
(1) Ou CV ≤ 20 %
(2) 55 pour les roches massives et pour les alluvions d’IC > 50.
(3) VB selon norme EN 933-9. (essai sur le 0/2 mm, résultat exprimé sur le 0/D)

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10. GRANULATS POUR BETONS HYDRAULIQUES
Pour chaque caractéristique, les spécifications seront choisies parmi les
catégories suivantes. Sauf indication contraire, l’appartenance à une catégorie
nécessite de satisfaire simultanément à toutes les conditions de cette
catégorie.

10.1. Caractéristiques applicables aux gravillons:

10.1.1. Los Angelès: LA


Catégorie Vss
LAA 30

LAB et LAC 40

LAD 50

10.1.2. Sensibilité au gel: G

Les granulats de catégories GA, GB et GC sont non gélifs.


10.1.3. Granularité: Gr

Catégorie Passants ( % ) à
2D 1,58 D D (d+ D)/2 (1) d 0,63 d
GrA Li 80 Li 25 Ls 75 Li 1
Ls 99
e 25 Ls 20
GrB Vsi 100 Vsi 99 e 15 Li 20Ls 80 e 15 Vss 5
GrC e 19 e 40 e 19
GrD Pas de spécifications, mais Fiche Technique du Produit
renseignée
(1) S’applique si D ≥ 2,5 d.
10.1.4. Propreté: P: Vss 1,5

Cette valeur est portée à 3 pour les gravillons de roches massives et pour les
gravillons d’extraction alluvionnaire et marine d’IC ≥ 50 si VBF ≤ 10

10.1.5. Coefficient d’Aplatissement: A


Catégorie Vss
AA 20

AB et AC 30

AD 40

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10.2. Caractéristiques applicables aux sables:
10.2.1. Granularité: Gr Le fuseau de fabrication figure sur la F T P
Catégorie Passant ( % ) à
2D 1,58 D D
GrA à GrD Vsi 100 Vsi 99 Vsi 85 Vss 99

10.2.2. Module de finesse: MF


Catégorie MF
MFA Li 1,8 e 0,6

MFB Ls 3,2 e 0,7

MFC e 0,7

MFD e 0,8

10.2.3. Teneur en fines: f de la fraction 0/4 mm


Catégorie Passant (%) au tamis de 0,08 mm
fA Ls 12 e 3 ou CV ≤ 20 %

fB Ls 15 e 5 ou CV ≤ 20 %

fC Ls 18 e 6 ou CV ≤ 20 %

fD Pas de spécifications mais FTP


renseignée

10.2.4. Propreté: PS ou VB

PS ( % ) ou
Catégorie Sables d’extraction
alluvionnaire et Autres VB0/D (g)
marine (IC < 50) sables

PSA Vsi 65 Vsi 60 Vss 1


PSB, PSC et PSD Vsi 60 Vsi 50

NORMES A CONSULTER :
XP P 18 - 540 : Granulats - Définitions, conformité, spécifications

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NOTES PERSONNELLES

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ANALYSE GRANULOMETRIQUE PAR
TAMISAGE

1. DEFINITIONS

L'analyse granulométrique consiste à déterminer la distribution dimensionnelle


des grains constituants un granulat dont les dimensions sont comprises entre
0,063 et 125 mm.
On appelle :
* REFUS sur un tamis : quantité de matériau qui est retenue sur le tamis.
* TAMISAT ( ou passant ) : quantité de matériau qui passe à travers le
tamis.

2. PRINCIPE DE L'ESSAI

L'essai consiste à fractionner au moyen d'une série de tamis un matériau en plusieurs


classes granulaires de tailles décroissantes.
Les masses des différents refus et tamisats sont rapportées à la masse initiales de matériau.
Les pourcentages ainsi obtenus sont exploités sous forme numérique et sous forme
graphique.

3. MODE OPERATOIRE

3.1. Dimensions des tamis utilisés pour la classification des


granulats :

0.063 0.080 0.100 0.125 0.160 0.200 0.250 0.315 0.400


0.500 0.630 0.800 1.00 1.25 1.60 2.00 2.50 3.15
4.00 5.00 6.30 8.00 10.00 12.50 14.00 16.00 20.00
25.00 31.50 40.00 50.00 63.00 80.00 100.00 125.00
Les dimensions de mailles et le nombre de tamis sont choisis en fonction de la nature de
l'échantillon et de la précision attendue.
Le tamis de 0.063 est peu utilisé. Pour les petits granulats - jusqu'à 5 mm - on utilise
les tamis de 3 en 3 à partir de 0.080 mm. ( Série permettant la détermination du
module de finesse )
A partir de 5 mm, tous les tamis doivent être utilisés.

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3.2. Préparation de l'échantillon :
La masse d'échantillon pour l'essai doit être telle que : M > 0,2 D
avec M en kilogrammes et D, plus grande dimension des grains, en millimètres.
L'essai s'effectue sur le matériau à le teneur en eau à laquelle il se trouve, afin d'éviter
une perte de temps pour séchage, un risque de perte d'éléments fins du matériau, etc...
Il faut préparer 2 échantillons :
# L'un de masse M1h pour déterminer la masse sèche de l'échantillon soumis à
l'analyse granulométrique,
# L'autre de masse Mh pour effectuer cette analyse.
3.3. Détermination de la masse sèche de l'échantillon :
# Pesée de l'échantillon M1h,
# Séchage à l'étuve, sur plaque chauffante ou au four,
# Pesée de l'échantillon sec : M1s
# La masse sèche Ms de l'échantillon soumis à l'analyse granulométrique est calculée
de la manière suivante :
M1s
Ms = -------- * Mh
M1h
3.4. Lavage de l'échantillon :
# L'échantillon humide est versé sur un ou plusieurs tamis de décharge, protégeant le
tamis de lavage.
# La maille du tamis de lavage correspond à la plus petite maille de la colonne utilisée
pour l'analyse granulométrique. ( 0,080 mm pour du sable, 4 ou 5 mm pour du
gravillon ).
# On lave le matériau, en veillant à ce que l'eau ne déborde pas du tamis de lavage.
Le tamisat est en principe éliminé avec les eaux de lavage.
# Le refus récupéré est séché: soit Ms1 sa masse
3.5. Tamisage de l'échantillon :
# Verser le matériau lavé et séché dans la colonne de tamis. Cette colonne est
constituée par l'emboîtement des tamis, en les classant de haut en bas dans l'ordre
de mailles décroissantes, et en ajoutant un fond plein et un couvercle.
# Agiter manuellement ou mécaniquement cette colonne, puis reprendre un à un les
tamis en adaptant un fond et un couvercle. Agiter chaque tamis.
# Verser le tamisat recueilli sur le fond sur le tamis immédiatement inférieur.

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3.6. Pesées :
# Le refus maximum admissible sur chaque tamis doit être inférieur à :
* 100 g si d < 1 mm
* 200 g si 1 mm < d < 4 mm
* 700 g si d > 4 mm
# Peser le refus du tamis ayant la plus grande maille : soit R1 la masse de ce refus.
# Ajouter le refus obtenu sur le tamis immédiatement inférieur. Soit R2 la masse du
refus cumulé.
# Poursuivre la même opération avec tous les tamis de la colonne pour obtenir les
masses des différents refus cumulés
# Peser le tamisat sur le fond . Soit Tn sa masse.
3.7. Calculs :
# Les résultats sont portés sur une feuille d'essai ( voir modèle sur la norme )
# Les masses des différents refus cumulés Ri sont rapportées à la masse totale de
l'échantillon pour essai sec Ms.
# Les pourcentages de refus cumulés ainsi obtenus,
Ri
------- * 100
Ms
sont inscrits sur la feuille d'essai. Les pourcentages de tamisats correspondants sont
égaux à :
Ri
100 - {------- * 100}
Ms

3.8. Validité de l'analyse :


La somme des masses Rn et Tn ne doit pas différer de plus de 2 % de la masse Ms1.
3.9. Tracé de la courbe granulométrique :
Il suffit de porter les divers pourcentages des tamisats ou des différents refus cumulés
sur une feuille semi-logarithmique :
* en abscisse : les dimensions des mailles, échelle logarithmique
* en ordonnée : les pourcentages sur une échelle arithmétique.
La courbe doit être tracée de manière continue et peut ne pas passer par tous les points

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4. INTERPRETATION DES COURBES
La forme de la courbe granulométrique obtenue apporte les renseignements suivants :
# Les dimensions d et D du granulat ( voir cours : " LES GRANULATS " ),
# La plus ou moins grande proportion d'éléments fins,
# la continuité ou la discontinuité de la granularité.

c Sable à majorité de grains fins e Sable normal


d Sable plutôt grossier f Gravillon 5 / 10 à granulométrie
continue
g Gravillon 8 / 25 à granulométrie discontinue

5. FUSEAUX GRANULAIRES DE GEORGES DREUX

FUSEAUX MODULE DE FINESSE

SABLES un peu trop fin A 1.802.20


à 2.20
ADMISSIBLES Préférentiel B 2.20 à 2.80
un peu trop C 2.80 à 3.20

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6. MELANGE DE DEUX SABLES

Le sable est l'élément ayant sur le béton, selon ses qualités, la plus grande influence.
Il est souhaitable que son module de finesse soit compris entre 2,20 et 2,80.
On pourra apporter une correction au module de finesse en mélangeant plusieurs sables.
On utilise pour cela la règle d'ABRAMS :
# soit un sable S1 de module de finesse trop fort Mf1
# soit un sable S2 de module de finesse trop faible Mf2
# soit Mf le module de finesse du mélange à obtenir.

Mf - Mf2 Mf1 - Mf
Proportion de sable S1 : ------------- Proportion de sable S2 : -------------
Mf1 - Mf2 Mf1 - Mf2

Tracer ensuite la courbe granulométrique du mélange en appliquant les pourcentages pour


chacun des tamis.

NORMES A CONSULTER :
P 18 - 560 : Granulats - Analyse granulométrique par tamisage
P 18 - 540 : Granulats - Définitions - Conformité - Spécifications.
P 18 - 553 : Granulats - Préparation d'un échantillon pour essai

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PROPRETE DES GRANULATS

1. DEFINITIONS - GENERALITES

Tous les granulats contiennent plus ou moins d'impuretés ayant un effet néfaste sur les
qualités principales du béton : résistance, imperméabilité, durabilité.
Certaines impuretés sont prohibées : elles perturbent les résultats au-delà des limites
permises, même à l'état de traces. Ce sont essentiellement :
* Les particules de charbon, de bois ou leurs résidus,
* Les particules adhérentes d'argile qui isolent le granulat du liant.
D'autres sont tolérées dans certaines limites :
* Les éléments trés fins, s'ils sont en grains de moins de 0,5 cm3 et
régulièrement répartis dans la masse du granulat,
* Les matières organiques, très fines, dont la détection se fait par
l'intermédiaire de produits chimiques dont la réaction fait apparaître une
coloration qui, au bout de 24 heures, ne doit pas être plus foncèe qu'une
coloration type,
* Les sulfates et sulfures, qui provoquent la désagrégation du béton par
augmentation du volume des parties qui les contiennent.
L'influence des éléments fins dans un béton est importante :
* Il faut plus d'eau pour mouiller des éléments fins que pour les gros granulats.
La résistance d'un béton varie dans le même sens que le rapport C/E. Un sable
contenant beaucoup d'éléments fins conduira à une faible valeur de C/E et
donc à une moindre résistance du béton,
* L'eau de gâchage ainsi mise en plus s'évaporera au cours du durcissement :
retrait plus important et risques de fissures,
* Les éléments fins et l'eau forment une boue qui gêne l'adhérence du liant.

2. PRINCIPAUX ESSAIS PERMETTANT DE DETERMINER LA


PROPRETE SUPERFICIELLE DES GRANULATS

La propreté superficielle des granulats est déterminée selon différents essais, en fonction
des classes granulaires et des besoins. On se contentera de retenir les essais suivants :
# Norme P 18 - 591 : Granulats - Détermination de la propreté superficielle
# Norme P 18 - 597 : Granulats - Détermination de la propreté des sables : équivalent
de sable à 10 % de fines
# Norme Européenne EN 933-9 : Essais pour déterminer les caractéristiques
géométriques des granulats - Partie 9: Qualification des fines - Essai au bleu de
méthylène

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PROPRETE SUPERFICIELLE

1. DEFINITIONS

Il s'agit de définir le mode opératoire pour la détermination de la propreté


superficielle des granulats d'origine naturelle ou artificielle, dont D est supérieur
à 2 mm.
La propreté superficielle est définie comme étant le pourcentage pondéral de
particules inférieures à 0,5 mm ( ou 1,6 mm pour les ballasts ) mélangées ou
adhérentes à la surface des granulats dont D> 2 mm.
Ces particules sont séparées par lavage sur le tamis correspondant.

2. PRINCIPE DE L'ESSAI

2.1. Appareillage
# tamis de 0,5 mm ou 1,6 mm,
# balance,
# étuve réglée à 105 °C
2.2. Exécution de l'essai
# la masse M de l'échantillon doit être telle que : M>0,2D. ( avec M en kg
et D en mm )
# préparer 2 échantillons:
* l'un de masse M1h pour déterminer la masse sèche de
l'échantillon
* l'autre de masse Mh pour déterminer la masse sèche des
éléments inférieures à 0,5 mm ( ou 1,6 mm )
2.2.1. Détermination de la masse sèche de l'échantillon
# sécher l'échantillon M1h à l'étuve à 105 °C.Soit M1s sa masse sèche.
# la masse sèche Ms de l'échantillon soumis à l'essai de propreté est:

M1s
Ms = ------ * Mh
M1h

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2.2.2. Détermination de la masse sèche des éléments inférieurs à 0,5 mm ou 1,6
mm

# effectuer l'essai sur le matériau à la teneur en eau à laquelle il se


trouve.
# tamiser sous eau l'échantillon Mh sur le tamis de 0,5 mm ou 1,6 mm.
# récupérer le refus et le sécher à l'étuve. Soit m' sa masse sèche.
# la masse sèche des éléments inférieurs à 0,5 mm ou 1,6 mm est égale
à:
m = Ms - m'

# la propreté superficielle est donnée par :

m
P = ----- * 100
Ms

3. INTERPRETATION DES RESULTATS

Voir norme XP P 18-540 et cours “ LES GRANULATS page 27 ”

NORMES A CONSULTER :
P 18 - 540 : Granulats - Définitions, Conformité, Spécifications.
P 18 - 591 : Granulats - Détermination de la propreté superficielle

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EQUIVALENT DE SABLE A 10% DE
FINES

1. GENERALITES

L'essai d' EQUIVALENT DE SABLE A 10 % DE FINES permet de mesurer la


propreté d'un sable sur la fraction passant au tamis de 2 mm, et dont la proportion
des éléments fins passant au tamis de 0.08 mm a été ramenée à 10 % à l'aide d'un
sable correcteur si nécessaire, et d'en déterminer l'importance par une valeur
numérique exprimant le rapport volumétrique entre les éléments sableux qui
sédimentent et les élément fins qui floculent.

2. MATERIEL UTILISE

# Tamis de 0.08 et 2 mm d'ouverture de mailles avec fond,


# Autre matériel identique à celui de l'EQUIVALENT DE SABLE.

3. PREPARATION DES ECHANTILLONS


Si l'échantillon pour laboratoire n'est pas humide, il faut l'humidifier afin d'éviter les
pertes de fines.
Tamiser le sable sur le tamis de 2 mm, laver le refus en utilisant le moins d'eau
possible.
Sécher le passant 0 / 2 mm obtenu sans atteindre l'état sec. La masse de
l'échantillon doit être de 1,500 kg environ. Préparer quatre échantillons :
# Un pour déterminer rapidement la teneur en eau ω de l'échantillon,
# Un pour la préparation du sable correcteur et la détermination de la teneur en
fines,
# Deux pour la préparation des échantillons pour essai.

4. PREPARATION DU SABLE CORRECTEUR


# Tamiser sous eau le deuxième échantillon de masse Mh2 sur le tamis de
0.08 mm.
# Sécher et peser le refus et déterminer la teneur en fines f du sable; Ce refus
de masse ms servira de sable correcteur.
ms ( 100 + ω )
f = 100 - -------------------
Mh2

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La masse msc en grammes de sable correcteur ( refus sec à 0.08 mm ) à ajouter
pour la préparation d'un échantillon pour essai est :
1200
msc = 120 - --------
f

# Si f est inférieur à 11 %, pas de correction : la masse de chaque échantillon en


grammes est :
120 * ( 1 + ω )
# Si f est supérieur à 11 % , prendre une masse en grammes égale à :
1200
msc + --------- * ( 1 + ω )
f

5. MODE OPERATOIRE

# Siphonner la solution lavante jusqu'au repère inférieur,


# Verser soigneusement à l'aide de l'entonnoir la quantité de sable
voulue, correspondant à 120 g de sable sec,
# Frapper fortement la base de l'éprouvette sur la paume de la main pour
éliminer les bulles d'air,
# Laisser reposer 10 mn,
# A la fin de cette période de dix minutes, boucher l'éprouvette puis la
fixer sur la machine d'agitation. Faire subir à l'éprouvette 90 cycles en 30
secondes.
# Remettre l'éprouvette sur le plan de travail et laver le sable. Pour cela,
descendre le tube laveur dans la masse du sable et faire remonter les
particules fines.
# Sortir le tube laveur lorsque le niveau atteint le trait supérieur,
# Laisser reposer 20 mm en évitant toute vibration,
# Au bout des 20 minutes, mesurer à l'aide du réglet la hauteur h1 du
niveau supérieur du floculat au fond de l'éprouvette,
# Descendre doucement le piston taré dans le liquide à travers le floculat
jusqu'à ce qu'il repose sur le sable.
# Bloquer le manchon coulissant .Mesurer h2 entre la face supérieure du
manchon et la face inférieure de la tête du piston,
# Arrondir ces hauteurs au millimètre le plus proche.
# Noter la température.
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6. EXPRESSION DES RESULTATS

La propreté du sable est donnée par la formule :


h2
PS = 100 * ------
h1

Ces résultats sont calculés avec une décimale.


La détermination se faisant sur 2 essais, on retient la moyenne arithmétique
arrondie à l'entier le plus proche.

7. INTERPRETATION DES RESULTATS

Voir norme XP P 18-540 et cours “ LES GRANULATS page 27 ”

NORMES A CONSULTER :
P 18 - 540 : Granulats - Définitions, Conformité, Spécifications.
P 18 - 597 : Granulats - Détermination de la propreté des sables : Equivalent de sable
à 10 % de fines

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ESSAI AU BLEU DE METHYLENE

1. DEFINITION

Il s'agit de mesurer la capacité des éléments fins d'un sable à adsorber du bleu de
méthylène.
Les argiles contenues dans un sable ont la propriété de fixer le bleu de méthylène
proportionnellement à leur surface spécifique.
Il s’agit de déterminer la valeur de bleu de méthylène de la fraction 0/2 mm dans les
sables et les tout-venant ( MB )

2. APPAREILLAGE
# Agitateur à ailettes, vitesse entre 400 et 800 tours / min.,
# Burette de 50 ml graduée à 0,1 ml,
# Papier filtre sans cendre,
# Baguette de verre,
# Bêcher de 1,2 ou 3 litres,
# Appareillage courant : balance à 0,1 g, chronomètre, spatule, pissette, tamis
de 2 mm, etc...

3. PRODUITS UTILISES
# Solution de bleu de méthylène à 1 % soit 10 g / litre,
# (Eventuellement ) Kaolinite séchée à 105 °C, de valeur de bleu MBK connue

4. PREPARATION DES PRISES D’ESSAI


# Les échantillons doivent être, si nécessaire, réduits pour obtenir un
échantillon contenant au moins 200 g de la fraction 0/2 mm,
# Sécher l’échantillon de laboratoire jusqu’à masse constante et laisser
refroidir,
# Passer l’échantillon de laboratoire séché au tamis de 2 mm, utiliser un
pinceau pour bien récupérer toutes les particules de la fraction 0/2 mm,
# Peser la prise d’essai, qui doit dépasser 200 g, et noter sa masse M1, au
gramme près,

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5. MODE OPERATOIRE

# Mettre 500 ml d'eau distillée dans le bécher, et ajouter la prise d’essai


séchée en remuant bien avec la spatule,
# Agiter la solution de colorant et remplir la burette,
# Régler l'agitateur sur la vitesse de 600 tours/min. et positionner les
ailettes à environ 10 mm du fond du bécher.
# Mettre en marche l’agitateur et déclencher le chronomètre. Agiter le
contenu du bécher pendant 5 min.à 600 tours/min., puis 400 tours/min.
pendant toute la durée de l'essai,
# A l'aide de la burette, introduire 5 ml de solution colorée. Agiter à 400
tours/min. pendant au moins 1 min. et effectuer le test à la tache,
# Prélever une goutte de suspension à l'aide de la baguette de verre et la
déposer sur le papier filtre, préalablement posé sur le dessus d’un bécher
ou autre support, de façon à ce que la plus grande partie de la surface ne
soit pas en contact evec du solide ou du liquide,
# Le test à la tache est négatif tant que celle-çi est de couleur uniforme.
Il est positif lorsque apparaît une auréole bleu-clair autour de la partie
sombre,
# Dés que le test est positif, effectuer des tests toutes les minutes sans
ajouter de solution,
# Si l'auréole disparaît avant la cinquième minute, on rajoute 2 ml de
solution et on effectue les tests toute les minutes, jusqu'à ce que le test
demeure positif pendant 5 minutes consécutives,
# Noter le volume total de solution de colorant, V1, ajouté pour obtenir
cette auréole.

6. EXPRESSION DES RESULTATS

La valeur de bleu des fines MB exprimée en grammes de colorant par kg


de fraction 0/2 mm est :

V V1 : volume total de solution colorée injectée en


MB = 1 x10 millilitres
M1
M1 : masse de la prise d’essai, en grammes

Noter la valeur MB à 0,1 g près de colorant par kg de fraction 0/2 mm

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7. VALEUR DE BLEU SUR LA FRACTION 0/0,125 mm

Il est parfois demandé de déterminer la valeur de bleu de méthylène sur


la fraction 0/0,125 mm.
Le mode opératoir est identique, il suffit de tamiser le sable ou la grave
sur un tamis de 0,125 mm. La prise d’essai de masse M1 doit être de 30
g
La valeur de bleu de méthylène MBF en grammes de colorant par kg de
la fraction 0/0,125 mm est:

V1 V1 : volume total de solution colorée injectée en


MBF = x10 millilitres
M1
M1 : masse de la prise d’essai, en grammes

Noter la valeur MBF à 0,1 g près de colorant par kg de fraction 0/0,125 mm

8. INTERPRETATION DES RESULTATS

Voir norme XP P 18-540 et cours “ LES GRANULATS page 27 ”

NORMES A CONSULTER :
P 18 - 540 : Granulats - Définitions, Conformité, Spécifications.

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EN 933-9 : Qualification des fines - Essai au bleu de méthylène.

COEFFICIENT D'APLATISSEMENT

1. DEFINITIONS

Il s'agit de déterminer le coefficient d'aplatissement d'un échantillon de


granulats d'origine naturelle ou artificielle dont les dimensions sont comprises
entre 4 et 50 mm.
La forme d'un élément est définie par 3 dimensions principales:
* Longueur L : le plus grand écartement d'un couple de plans tangents
parallèles.
* Epaisseur E : le plus petit écartement d'un couple de plans tangents
parallèles.
* Grosseur G : dimension de la maille carrée minimale à travers laquelle
passe l'élément.
Le coefficient d'aplatissement A est le pourcentage des éléments tels que :

G
-- > 1,58
E

2. PRINCIPE DE L'ESSAI

L'essai consiste à effectuer un double tamisage:


# Tamisage sur tamis à mailles carrées, pour classer l'échantillon étudié
en différentes classes d/D ( avec D = 1,25 d ), suivant leur grosseur G.
# Puis tamisage des différentes classes granulaires d/D, sur des grilles à
fentes parallèles d'écartement d/1,58.
2.1. Appareillage

# Pour le premier tamisage, on utilise les tamis à maille carrée d'ouverture :


50 - 40 - 31,5 - 25 - 20 - 16 - 12,5 - 10 - 8 - 6,3 - 5 - 4 mm
# Pour la détermination du coefficient d'aplatissement de chaque classe
granulaire, on utilise une série de grilles dont les espacement intérieurs des
barres sont respectivement de :
31,5 - 25 - 20 - 16 -12,5 - 10 - 8 - 6,3 - 5 - 4 - 3,15 - 2,5 mm

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2.2. Exécution de l'essai

# Effectuer le tamisage de l'échantillon par voie sèche, recueillir et peser


chaque fraction d/D.
# Ensuite tamiser manuellement chaque classe granulaire obtenue sur une
grille dont l'écartement E entre les barres est défini par un tableau de
correspondance ( voir feuille de résultats )
# Peser les passants et reporter les résultats sur la feuille d'essai.

3. INTERPRETATION DES RESULTATS

Voir norme XP P 18-540 et cours “ LES GRANULATS page 27 ”

NORMES A CONSULTER :
P 18 - 540 : Granulats - Définitions - conformité - spécifications.
P 18 - 560 : Granulats - Analyse granulométrique par tamisage
P 18 - 561 : Granulats - Mesure du coefficient d'aplatissement
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COEFFICIENT D'ABSORPTION DES
GRANULATS

1. DEFINITIONS
Il s'agit de déterminer le coefficient d'absorption d'eau des granulats d'origine naturelle ou
artificielle utilisés dans les domaines du bâtiment et du génie civil.

La quantité d'eau pouvant être absorbée par les granulats pendant le malaxage peut
conduire à une perte de maniabilité, voir à un manque d'hydratation des liants. Il faudra
donc, si les granulats sont poreux, effectuer les corrections sur le dosage en eau.
Le coefficient d'absorption d'eau est défini comme le rapport de l'augmentation de masse de
l'échantillon entrainée par une imbibition partielle en eau, à la masse sèche de l'échantillon.
Cette imbibition partielle est obtenue par immersion de l'échantillon dans l'eau pendant 24
heures à 20°C à la pression atmosphérique.

2. COEFFICIENT D'ABSORPTION D'EAU DES GRAVILLONS

2.1. Exécution de l'essai


# La masse de l'échantillon à sa teneur en eau en l'état doit être telle que
M > 0,2 D
# Laver l'échantillon sur le tamis de 4 mm. Sécher le refus à l'étuve, le laisser refroidir
et le peser: soit Ms sa masse.
# Immerger l'échantillon dans l'eau pendant 24 h à 20°C à la pression atmosphérique.
# Peser ensuite l'échantillon après l'avoir épongé soigneusement avec un chiffon
absorbant, les gros élements étant essuyés individuellement. Soit Ma sa masse.
2.2. Expression des résultats
# Le coefficient d'absorption d'eau en % du gravillon est:
Ma - Ms
Ab = x100
Ms

3. COEFFICIENT D'ABSORPTION D'EAU DES SABLES

3.1. Exécution de l'essai


# La masse de l'échantillon à sa teneur en eau en l'état doit être telle que
500 g < M < 1000 g
# Sécher l'échantillon à l'étuve, le laisser refroidir et le peser: soit Ms sa masse.
# Immerger l'échantillon dans l'eau pendant 24 h à 20°C à la pression atmosphérique,
en utilisant le minimum d'eau.

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# Etaler l'échantillon sur une surface plane, non absorbante, ceci pour éliminer l'eau
excédentaire. Exposer le sable à un flux d'air chaud en le remuant pour assurer un
séchage uniforme et en veillant à ne perdre aucun élément du sable.
# Continuer l'opération jusqu'à ce que l'échantillon approche de l'état "d'écoulement
libre" (grains libres de toute attraction capillaire).
# Placer alors une partie de l'échantillon de sable, sans le tasser, dans le moule tenu
fermement posé sur une surface lisse non absorbante, la section de grand diamètre
en bas. Le remplir jusqu'en haut.
# Damer légèrement la surface 25 fois et retirer le moule verticalement. Si l'humidité
de surface demeure, l'échantillon garde la forme du moule.
# Continuer alors à sécher la totalité de l'échantillon en le remuant constamment et en
faisant des essais à intervalles réguliers, jusqu'à ce que l'échantillon damé s'affaisse
au moment du démoulage. On a alors atteint l'état imbibé surface sèche.
# Peser la totalité de l'échantillon. Soit Ma sa masse.
3.2. Expression des résultats
# Le coefficient d'absorption d'eau en % du sable est:
Ma - Ms
Ab = x100
Ms

4. DETERMINATION DE LA MASSE DANS L'EAU DE L'ECHANTILLON


IMBIBE

4.1. Exécution de l'essai


# Immédiatement après la pesée, introduire la totalité de l'échantillon imbibé dans le
pycnomètre ou le flacon, et remplir avec de l'eau à 20°C jusqu'à environ 90% de la
capacité du flacon.
# Remuer et agiter le pycnomètre pour éliminer les bulles d'air.
# Compléter la quantité d'eau jusqu'au repère de contenance choisi. Peser l'ensemble
: pycnomètre + échantillon + eau, soit M'1 cette masse.
# Retirer l'échantillon du pycnomètre, le rincer et le peser rempli d'eau à 20°C
jusqu'au repère de contenance choisi, soit M'2 cette masse.
# La masse dans l'eau de l'échantillon imbibé est:
M ' a = M ' 1- M ' 2
4.2. Expression des résultats
Ms
# La masse volumique réelle en kg / dm3 est: MVR =
Ma - M ' a
Ma
# La masse volumique réelle imbibée en kg / dm3 est: MVRi =
Ma - M ' a

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