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A-GG-040-013/PT-002

COURS SUR LA SANTÉ


AU TRAVAIL
(CST)

Manuel des participants


09-10
Adresse intranet du Directeur – Sécurité générale

http://vcds.mil.ca/dsafeg/intro_f.asp

Adresse du site Web du Directeur – Sécurité générale

http://www.vcds-vcemd.forces.gc.ca/dsafeg-dsg/index-fra.asp
COURS SUR LA SANTÉ AU TRAVAIL (CST)

TABLE DES MATIÈRES

MODULE 1
INTRODUCTION, CONSIGNES ADMINISTRATIVES ET EXAMEN

OBJECTIFS DE RENDEMENT
ORDRE DU JOUR
PROFIL DES PARTICIPANTS
RÉFÉRENCES

MODULE 2
LA SANTÉ AU TRAVAIL AU SEIN DES MDN ET DES FC

ORGANISATION ET RESPONSABILITÉS DES DIRECTIONS DE LA SANTÉ


AU TRAVAIL
ORGANISMES ET PROGRAMMES SST PÉRIPHÉRIQUES
OUVRAGES DE RÉFÉRENCE DU MDN ET DES FC
PROGRAMME DE SANTÉ AU TRAVAIL DU MDN
RÔLES DE SANTÉ CANADA ET DU TECH MÉD PRÉV

MODULE 3
TOXICOLOGIE PROFESSIONNELLE

VOIES DE PÉNÉTRATION
ORGANES CIBLES
EFFETS NOCIFS SUR LA SANTÉ
RÉACTIONS AIGUËS ET CHRONIQUES
RELATION DOSE/EFFET
CONCEPT DE « VALEUR LIMITE »
VALEURS LIMITES D’EXPOSITION
MODULE 4
SUBSTANCES TOXIQUES

CERTAINS GAZ ET LEURS EFFETS


EFFETS DES SOLVANTS ORGANIQUES
EFFETS TOXIQUES DE CERTAINS MÉTAUX
LES PESTICIDES ET LEURS EFFETS TOXIQUES

MODULE 5
PRINCIPES DE BASE DE LA MAÎTRISE DE L’EXPOSITION

MESURES D’INGÉNIERIE
MESURES ADMINISTRATIVES ET PRATIQUES DE TRAVAIL
ÉQUIPEMENT DE PROTECTION INDIVIDUELLE
EMPLACEMENTS STRATÉGIQUES AUX FINS DE MAÎTRISE DES RISQUES
EXEMPLES

MODULE 6
ERGONOMIE

COÛT DES BLESSURES ERGONOMIQUES


BLESSURES MUSCULOSQUELETTIQUES LIÉES AU TRAVAIL
OPTIMISATION DE L’INTERACTION ENTRE TRAVAILLEUR, MILIEU DE
TRAVAIL ET TÂCHE
POSTES DE TRAVAIL DE BUREAU ET À L’ORDINATEUR

MODULE 7
FICHES SIGNALÉTIQUES

VUE D’ENSEMBLE D’UNE FS


INTERPRÉTATION DES DONNÉES

MODULE 8
RISZQUES ÉLECTRIQUES

NOTIONS D’ÉLECTRICITÉ
CHAMPS ÉLECTRIQUES ET MAGNÉTIQUES
EFFETS DU COURANT ÉLECTRIQUE SUR LE CORPS
EFFETS DES CHAMPS ÉLECTRIQUES
DÉFAUTS À LA TERRE
TENSION DE CONTACT ET TENSION DE PAS
ÉLECTRICITÉ STATIQUE
EPI

MODULE 9
CONTRAINTE THERMIQUE

CHALEUR

ANATOMIE DE LA PEAU
ÉQUILIBRE THERMIQUE ENTRE L’HOMME ET L’ENVIRONNEMENT
EFFETS BIOLOGIQUES D’UNE SUREXPOSITION À UN ENVIRONNEMENT
CHAUD
ÉVALUATION DE L’EXPOSITION À LA CHALEUR
INDICE WBGT
MÉTHODES DE MAÎTRISE DES RISQUES

FROID

EFFETS BIOLOGIQUES D’UNE SUREXPOSITION À UN ENVIRONNEMENT


FROID
ÉVALUATION DE L’EXPOSITION AU FROID
MÉTHODES DE MAÎTRISE DES RISQUES

MODULE 10
VENTILATION

VENTILATION PAR APPORT D’AIR NEUF ET PAR ASPIRATION À LA


SOURCE
TYPES DE HOTTES
TAUX DE RENOUVELLEMENTS D’AIR MINIMUM
PERTES AU SEIN DU SYSTÈME DE VENTILATIONM
CALCUL DES VITESSES
RÈGLES RÉGISSANT DES VENTILATEURS
SYSTÈME À VENTILATEUR ASPIRANT-REFOULANT
VENTILATION ASSURANT LA RÉGULATION THERMIQUE
REMISE EN CIRCULATION DE L’AIR
MESURES DES DÉBITS D’AIR
DIAGNOSTIC D’ANOMALIE
MODULE 11
QUALITÉ DE L’AIR INTÉRIEUR

HISTORIQUE DU PROBLÈME
SYNDROME DES BÂTIMENTS MALSAINS
MALADIES LIÉES AUX IMMEUBLES
RÉSULTATS DES ENQUÊTES DE LA NIOSH
NORMES ASHRAE

MODULE 12
RAYONNEMENT

RAYONNEMENTS NON IONISANTS


ULTRAVIOLET, INFRAROUGE, MICRO-ONDE, RAFDIOFRÉQUENCE, LASER
EFFETS BIOLOGIQUES
SOURCES
MÉTHODES DE MAÎTRISE DES RISQUES

RAYONNEMENTS IONISANTS
SPECTRE ÉLECTROMAGNÉTIQUE
TYPES DE RAYONNEMENTS
PÉRIODE RADIOACVTIVE
UNITÉS DE MESURE DES RAYONNEMENTS
EFFETS BIOLOGIQUES DE L’EXPOSITION
MÉTHODES DE MAÎTRISE DES RISQUES

MODULE 13
RISQUES POUR LES YEUX

ANATOMIE DE L’ŒIL
FONCTION
EXAMENS DE LA VUE
RISQUES
LÉSIONS OCULAIRES CAUSÉES PAR LE LASER
PROTECTION
ÉCLAIRAGE
MODULE 14
PROTECTION RESPIRATOIRE

ÉLÉMENTS D’UN PROGRAM DE PROTECTION RESPIRATOIRE


CATÉGORIES DE PNEUMOPATHIES
TYPES D’APPAREILS RESPIRATOIRES – CHOIX, FORMATION ET ESSAIS
D’AJUSTEMENT
CLASSIFICATION DES FILTRES SELON LE NIOSH
PROGRAMME DE PROTECTION RESPIRATOIRE MINISTÉRIEL

MODULE 15
VIBRATION

VIBRATIONS GLOBALES DU CORPS, MAL DES TRANSPORTS


VIBRATIONS MAINS-BRAS
EFFETS BIOLOGIQUES DE L’EXPOSITION
MÉTHODES DE MAÎTRISE DES RISQUES À LA SOURCE, SUR PLACE ET AU
NIVEAU DU TRAVAILLEUR

MODULE 16
BRUIT

EFFETS DE L’EXPOSITION
ANATOMIE DE L’OREILLE
PRINCIPES PHYSIQUES DU SON, DES DIMENSIONS DU SON ET DU
NIVEAU DE PRESSION ACOUSTIQUE
ANALYSE DE FRÉQUENCE ET BANDES D’OCTAVE
ÉVALUATION DE L’EXPOSITION ET RÉGLEMENTATION
MÉTHODES DE MAÎTRISE DES RISQUES À LA SOURCE ET AU NIVEAU DU
RÉCEPTEUR
PROGRAMME DE PROTECTION DE L’OUÏE
DERNIÈRES AMÉLIORATIONS TOUCHANT LES MESURES ACTIVES DE
MAÎTRISE DES RISQUES
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Cours sur la santé au travail

MODULE 1

Introduction,
consignes administratives
et examen
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

COURS SUR LA SANTÉ AU TRAVAIL

1. Le Cours sur la santé au travail (CST) est un atelier de


quatre jours conçu en vue de familiariser les superviseurs, les
gestionnaires et les officiers de la sécurité générale (adj au major et
personnel civil de niveau équivalent) avec les dangers courants pour
la santé présents sur les lieux de travail et avec les mesures que l’on
peut prendre pour minimiser les risques posés par ces dangers.

Le CST fournit également aux participants des renseignements


relatifs à la formation concernant la sécurité en présence de
matières dangereuses.

CODES DE SPÉCIALITÉ

2. La spécialité relative au Cours sur la santé au travail (CST)


est partagée entre les officiers et les MR. L’achèvement de cette
formation accorde le niveau de qualification AEVY.

TROUSSE DU COURS

3. La trousse du CST composée du Manuel du participant, du


Plan de formation du cours, du Plan des leçons et de l’échéancier
est affichée sur le site Web du DSG. .

La trousse du CST est affichée sur le site Web du DSG


à l’adresse :
http://vcds.mil.ca/dsafeg/training/intro_f.asp

PORTÉE

4. Le CST sera présenté en quatre jours et se compose des


modules ci-après :

Module 1 : Introduction, consignes administratives et


examen
Module 2 : La santé au travail au sein du MDN et des FC
Module 3 : Toxicologie industrielle
Module 4 : Substances toxiques
Module 5 : Principes élémentaires de la maîtrise de
l’exposition
Module 6 : Ergonomie
Module 7 : Fiches signalétiques
Module 8 : Risques électriques
Module 9 : Stress thermique
Module 10 : Ventilation
Module 11 : Qualité de l’air intérieur

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Cours sur la santé au travail

Module 12 : Radiation
Module 13 : Risques oculaires
Module 14 : Protection respiratoire
Module 15 : Vibration
Module 16 : Bruit

OBJECTIFS DE RENDEMENT

5. Le but du CST est d’enseigner aux participants la façon


d’identifier les risques éventuels pour la santé associés au milieu de
travail et de déterminer les organismes à joindre en vue d’assurer le
suivi nécessaire.

a) Identifier les risques éventuels pour la santé associés au


milieu de travail;
b) Déterminer les organismes à joindre en vue d’assurer le
suivi nécessaire.

OBJECTIFS DE COMPÉTENCE

6. Identifier les risques éventuels pour la santé associés au


milieu de travail :

a) Comprendre le fonctionnement du corps humain;


b) Relever les risques physiques présents sur les lieux de
travail;
c) Relever les risques chimiques présents sur les lieux de
travail;
d) Définir précisément les risques.

7. Déterminer les organismes à joindre en vue d’assurer le


suivi nécessaire :

a) Connaître le Programme de santé au travail du MDN.

CONDITIONS PRÉALABLES

8. Les conditions préalables auxquelles les participants doivent


satisfaire pour suivre le cours sont les suivantes :

a) Avoir terminé la formation élémentaire sur le Système


d’information sur les matières dangereuses utilisées au
travail (SIMDUT);
b) Avoir terminé au cours des cinq dernières années l’une
des formations suivantes :
i. Cours sur la gestion de la sécurité;
ii. Formation de l’officier en matière de sécurité
générale;
c) Doivent compléter au moins deux autres années avant
la fin de leur période de service actuelle; et

1-2
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

d) Doivent satisfaire à l’une de ces conditions :


i. Occuper le rang de cplc (EMFM) ou un rang
plus élevé; ou
ii. Faire partie du comité de santé et sécurité au
travail (SST); ou
iii. Occuper le poste d’officier de la sécurité
générale (OSG), d’officier-adjoint de la sécurité
générale, de coordonnateur des matières
dangereuses ou être sur le point d’être nommé
à l’un de ces postes; ou
iv. Faire partie des GPM de la série 700; ou
v. Occuper un poste de spécialiste au sein des
programmes de sécurité pour spécialistes pour
le MDN ou les FC énumérés dans le A-GG-040-
001/AG-001, Programme de sécurité générale
du MDN, Volume 1, Politique et programme,
Chapitre 1, paragraphe 13.

1-3
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Fonction professionnelle actuelle : _______________________________________________

_____________________________________________________________________________

Expérience ou emploi antérieur : _________________________________________________

_____________________________________________________________________________

_____________________________________________________________________________

Rôles et expériences antérieurs en matière de sécurité (notamment l'instruction en matière de


sécurité) : ____________________________________________________________________

_____________________________________________________________________________

_____________________________________________________________________________

_____________________________________________________________________________

_____________________________________________________________________________

_____________________________________________________________________________

Votre principale attente à l'égard de ce cours : _____________________________________

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Cours sur la santé au travail

CST – ORDRE DU JOUR

JOUR 1

HEURE SUJET

08 h 00 - 08 h 50 INTRODUCTION, CONSIGNES ADMINISTRATIVES ET EXAMEN


(Module 1)
ƒ OBJECTIFS DE RENDEMENT
ƒ ORDRE DU JOUR
ƒ CRITIQUE DE COURS
ƒ PROFIL DES PARTICIPANTS
ƒ RÉFÉRENCES
08 h 50 - 09 h 00 PAUSE

09 h 00 - 09 h 50 LA SANTÉ AU TRAVAIL AU SEIN DES MDN ET DES FC


(Module 2)
ƒ ORGANISATION ET RESPONSABILITÉS DES
DIRECTIONS DE LA SANTÉ AU TRAVAIL
ORGANIZATIONS AND PERIPHERAL OSH
PROGRAMS
ƒ DND/CF REFERENCE MATERIAL

09 h 50 - 10 h 00 PAUSE
0
10 h 00 - 10 h 50 POLITIQUE ET PROGRAMME (Module 2)
ƒ ORGANISATION ET RESPONSABILITÉS DES
DIRECTIONS DE LA SANTÉ AU TRAVAIL
ƒ ORGANISMES ET PROGRAMMES SST
PÉRIPHÉRIQUES
ƒ OUVRAGES DE RÉFÉRENCE DU MDN ET DES FC
ƒ PROGRAMME DE SANTÉ AU TRAVAIL DU MDN
ƒ RÔLES DE SANTÉ CANADA ET DU TECH MÉD PRÉV
11 h 00 - 11 h 10 PAUSE

11 h 10 - 12 h 00 MODULE 3 - TOXICOLOGIE PROFESSIONNELLE


ƒ VOIES DE PÉNÉTRATION
ƒ ORGANES CIBLES
ƒ EFFETS NOCIFS SUR LA SANTÉ
ƒ RÉACTIONS AIGUËS ET CHRONIQUES
ƒ RELATION DOSE/EFFET
ƒ CONCEPT DE « VALEUR LIMITE »
ƒ VALEURS LIMITES D’EXPOSITION
12 h 00 - 13 h 00 DÎNER
MODULE 3 - TOXICOLOGIE PROFESSIONNELLE
13 h 00 - 13 h 50 ƒ RELATION DOSE/EFFET
ƒ CONCEPT DE « VALEUR LIMITE »
ƒ VALEURS LIMITES D’EXPOSITION
13 h 50 - 14 h 00 PAUSE
MODULE 4 - SUBSTANCES TOXIQUES
14 h 00 - 14 h 50 • CERTAINS GAZ ET LEURS EFFETS
• EFFETS DES SOLVANTS ORGANIQUES

14 h 50 - 15 h 00 PAUSE

MODULE 4 - SUBSTANCES TOXIQUES


15 h 00 - 16 h 00 ƒ EFFETS TOXIQUES DE CERTAINS MÉTAUX
ƒ LES PESTICIDES ET LEURS EFFETS TOXIQUES

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A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

JOUR 2

HEURE SUJET
RETOUR SUR LE JOUR 1
08 h 00 - 08 h 10

MODULE 5 - PRINCIPES DE BASE DE LA MAÎTRISE DE


08 h 10 - 09 h 00 L’EXPOSITION
• MESURES D’INGÉNIERIE
• MESURES ADMINISTRATIVES ET PRATIQUES DE
TRAVAIL
09 h 00 - 09 h 10 PAUSE

09 h 10 - 10 h 00 MODULE 5 - PRINCIPES DE BASE DE LA MAÎTRISE DE


L’EXPOSITION
ƒ ÉQUIPEMENT DE PROTECTION INDIVIDUELLE
ƒ EMPLACEMENTS STRATÉGIQUES AUX FINS DE
MAÎTRISE DES RISQUES
ƒ EXEMPLES
10 h 00 - 10 h 10 PAUSE
MODULE 6 - ERGONOMIE
10 h 10 - 11 h 00 ƒ COÛT DES BLESSURES ERGONOMIQUES
ƒ BLESSURES MUSCULOSQUELETTIQUES LIÉES
AU TRAVAIL
11 h 00 - 11 h 10 PAUSE

11 h 10 - 12 h 00 MODULE 6 - ERGONOMIE
ƒ OPTIMISATION DE L’INTERACTION ENTRE
TRAVAILLEUR, MILIEU DE TRAVAIL ET TÂCHE
ƒ POSTES DE TRAVAIL DE BUREAU ET À
L’ORDINATEUR
12 h 00 - 13 h 00 DÎNER
MODULE 7 - FICHES SIGNALÉTIQUES
ƒ VUE D’ENSEMBLE D’UNE FS
13 h 00 - 13 h 50 ƒ INTERPRÉTATION DES DONNÉES
13 h 50 - 14 h 00 PAUSE
MODULE 8 - RISZQUES ÉLECTRIQUES
14 h 00 - 14 h 50 • NOTIONS D’ÉLECTRICITÉ
• CHAMPS ÉLECTRIQUES ET MAGNÉTIQUES
• EFFETS DU COURANT ÉLECTRIQUE SUR LE
CORPS
14 h 50 - 15 h 00 PAUSE
MODULE 8 - RISZQUES ÉLECTRIQUES
15 h 00 - 16 h 30 • EFFETS DES CHAMPS ÉLECTRIQUES
• DÉFAUTS À LA TERRE
• TENSION DE CONTACT ET TENSION DE PAS
• ÉLECTRICITÉ STATIQUE
• EPI

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A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

JOUR 3

HEURE SUJET

08 h 00 - 08 h 10 RETOUR SUR LE JOUR 2


MODULE 9 - CONTRAINTE THERMIQUE - CHALEUR
08 h 10-08 h 50 • ANATOMIE DE LA PEAU
• ÉQUILIBRE THERMIQUE ENTRE L’HOMME ET
L’ENVIRONNEMENT
• EFFETS BIOLOGIQUES D’UNE SUREXPOSITION À UN
ENVIRONNEMENT CHAUD
• ÉVALUATION DE L’EXPOSITION À LA CHALEUR
• INDICE WBGT
• MÉTHODES DE MAÎTRISE DES RISQUES
08 h 50 - 09 h 00 PAUSE
MODULE 9 - CONTRAINTE THERMIQUE - FROID
09 h 10 - 10 h 00 • EFFETS BIOLOGIQUES D’UNE SUREXPOSITION À UN
ENVIRONNEMENT FROID
• ÉVALUATION DE L’EXPOSITION AU FROID
• MÉTHODES DE MAÎTRISE DES RISQUES
10 h 00 - 10 h 10 PAUSE
MODULE 10 - VENTILATION
10 h 10 - 11 h 00 • VENTILATION PAR APPORT D’AIR NEUF ET PAR
ASPIRATION À LA SOURCE
• TYPES DE HOTTES
• TAUX DE RENOUVELLEMENTS D’AIR MINIMUM
• PERTES AU SEIN DU SYSTÈME DE VENTILATIONM
• CALCUL DES VITESSES
11 h 00 - 11 h 10 PAUSE
MODULE 10 – VENTILATION
11 h 10 - 12 h 00 • RÈGLES RÉGISSANT DES VENTILATEURS
• SYSTÈME À VENTILATEUR ASPIRANT-REFOULANT
• VENTILATION ASSURANT LA RÉGULATION
THERMIQUE
• REMISE EN CIRCULATION DE L’AIR
• MESURES DES DÉBITS D’AIR
• DIAGNOSTIC D’ANOMALIE
12 h 00 - 13 h 00 DÎNER
MODULE 11 - QUALITÉ DE L’AIR INTÉRIEUR
13 h 00 - 13 h 50 • HISTORIQUE DU PROBLÈME
• SYNDROME DES BÂTIMENTS MALSAINS
• MALADIES LIÉES AUX IMMEUBLES
13 h 50 - 14 h 00 PAUSE
MODULE 11 – QUALITÉ DE L’AIR INTÉRIEUR
14 h 00 - 14 h 50 • RÉSULTATS DES ENQUÊTES DE LA NIOSH
• NORMES ASHRAE
14 h 50 - 15 h 00 PAUSE

15 h 00 - 16 h 00 MODULE 12 – RAYONNEMENTS NON IONISANTS


• ULTRAVIOLET, INFRAROUGE, MICRO-ONDE,
RAFDIOFRÉQUENCE, LASER
• EFFETS BIOLOGIQUES
• SOURCES
• MÉTHODES DE MAÎTRISE DES RISQUES

MODULE 12 – RAYONNEMENTS IONISANTS


• SPECTRE ÉLECTROMAGNÉTIQUE
• TYPES DE RAYONNEMENTS
• PÉRIODE RADIOACVTIVE
• UNITÉS DE MESURE DES RAYONNEMENTS
16 h 00 - 16 h 10 PAUSE

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A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

JOUR 3

HEURE SUJET
MODULE 12 – RAYONNEMENTS IONISANTS
16 h 10 - 16 h 30 • EFFETS BIOLOGIQUES DE L’EXPOSITION
• MÉTHODES DE MAÎTRISE DES RISQUES

JOUR 4

HEURE SUJET

08 h 00 - 08 h 20 RETOUR SUR LE JOUR 3

MODULE 13 - RISQUES POUR LES YEUX


08 h 20 - 09 h 00 • ANATOMIE DE L’ŒIL
• FONCTION
• EXAMENS DE LA VUE
09 h 00 - 09 h 10 PAUSE
MODULE 13 - RISQUES POUR LES YEUX
09 h 10 - 10 h 00 • RISQUES
• LÉSIONS OCULAIRES CAUSÉES PAR LE LASER
• PROTECTION
• ÉCLAIRAGE

10 h 00 - 10 h 10 PAUSE
MODULE 14 - PROTECTION RESPIRATOIRE
10 h 00 - 10 h 50 • ÉLÉMENTS D’UN PROGRAM DE PROTECTION
RESPIRATOIRE
• CATÉGORIES DE PNEUMOPATHIES
• TYPES D’APPAREILS RESPIRATOIRES – CHOIX,
FORMATION ET ESSAIS D’AJUSTEMENT
10 h 50 - 11 h 00 PAUSE
MODULE 14 - PROTECTION RESPIRATOIRE
11 h 00 - 12 h 00 • CLASSIFICATION DES FILTRES SELON LE NIOSH
• PROGRAMME DE PROTECTION RESPIRATOIRE
MINISTÉRIEL
12 h 00 - 13 h 00 DÎNER
MODULE 15 - VIBRATION
13 h 00 - 13 h 50 • VIBRATIONS GLOBALES DU CORPS, MAL DES
TRANSPORTS
• VIBRATIONS MAINS-BRAS

13 h 50 - 14 h 00 PAUSE

14 h 00 - 14 h 50 MODULE 15 - VIBRATION
• EFFETS BIOLOGIQUES DE L’EXPOSITION
• MÉTHODES DE MAÎTRISE DES RISQUES À LA
SOURCE, SUR PLACE ET AU NIVEAU DU
TRAVAILLEUR
14 h 50 - 15 h 00 PAUSE

1-8
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

JOUR 4

HEURE SUJET
MODULE 16 - BRUIT
15 h 00 - 16 h 30 • EFFETS DE L’EXPOSITION
• ANATOMIE DE L’OREILLE
• PRINCIPES PHYSIQUES DU SON, DES
DIMENSIONS DU SON ET DU NIVEAU DE
PRESSION ACOUSTIQUE
• ANALYSE DE FRÉQUENCE ET BANDES D’OCTAVE
• ÉVALUATION DE L’EXPOSITION ET
RÉGLEMENTATION
• MÉTHODES DE MAÎTRISE DES RISQUES À LA
SOURCE ET AU NIVEAU DU RÉCEPTEUR
• PROGRAMME DE PROTECTION DE L’OUÏE

1-9
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

RÉFÉRENCES

Voici les publications officielles mentionnées dans le présent manuel de cours :

Référence Numéro et titre de la publication


alphabétiqu
e

A1 A-GG-040-001/AG-001
Programme de sécurité générale du MDN - Vol. 1. Politique et programme
A2 A-GG-040-002/AG-001
Programme de sécurité générale du MDN - Vol. 2. Façon de remplir et de coder la
formule DND 663
A3 A-GG-040-003/AG-001
Programme de sécurité générale du MDN - Vol.3. Formation en matière de sécurité
générale
A4 A-GG-040-004/AG-001
Programme de sécurité générale du MDN - Vol.4. Manuel sécurité et gestion des
matières dangereuses
A5 A-GG-040-005/AG-001
Programme de sécurité générale du MDN - Guide du comité de santé et de sécurité
au travail
A6 A-GG-040-007/AG-001
Programme de sécurité générale du MDN - Guide de la méthode d'élaboration et
d'évaluation du Programme de sécurité
A7 C-02-040-009/AG-001
Programme de sécurité générale du MDN - Volume 2. Normes de sécurité générale
A8 C-02-040-007/TS-001
MDN, Mesures générales de sécurité
A9 A-GG-040-009/AG-002
Manuel du Programme de retour au travail
A10 A-GG-040-011/PT-002
Cours de sensibilisation au respect des règlements - Manuel de l'animateur
A11 A-GG-040-012/PT-002
Cours de sensibilisation au respect des règlements - Manuel du stagiaire
C1 A-LG-040-000/QR-002
Code canadien du travail, Partie II et Règlement canadien sur la santé et la sécurité
au travail
C2 Manuel du Conseil du Trésor
Sécurité et santé au travail. Volume (MCT SST Vol)

1-10
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

MODULE 2

La santé au travail
au sein
du MDN et des FC
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

• Désigner des personnes-ressources appropriées pour


prendre les mesures de suivi nécessaires.
• Connaître les bases du programme de santé au travail
du MDN et des FC.
• Sujets
– Organisation et responsabilités des directions
professionnelles au sein du MDN et des FC
– Organisation et programmes de SST connexes
au sein du MDN et des FC
– Documents de référence du MDN et des FC
– Programme de santé en milieu de travail du MDN
et des FC
DSG – Rôles de Santé Canada
– Rôles des Tech Méd Prév

Programme de sécurité générale


1. OBJET : Prévenir les accidents qui affectent les ressources
humaines et matérielles, prévenir les maladies professionnelles
chez le personnel militaire et les employés civils et faciliter le retour
au travail anticipé des employés civils blessés ou malades.

Aperçu du Programme

• Conçu pour répondre aux besoins de tout le personnel


du MDN et des FC.
• Éléments du programme structurés selon la Méthode
d’élaboration et d’évaluation des programmes de
sécurité (MEEPS).
• MEEPS utilisée par les OSG pour élaborer, mettre en
œuvre et évaluer le programme.
• Un des meilleurs programmes de la fonction publique
fédérale.

Portée du Programme – Régit la formation, les opérations et les


activités de soutien du MDN et des FC, notamment :

• les opérations maritimes et terrestres, à l’exception des


forces au combat;
• la maintenance des aéronefs, du matériel terrestre et
des installations navales;
• l’instruction de base, professionnelle et de
perfectionnement;
• la recherche et le développement;
• les essais techniques et le contrôle de la qualité;
• les travaux de construction, les ouvrages et les
bâtiments;
• l’approvisionnement et l’entreposage;
• les services d’alimentation;
• les services médicaux et dentaires;
• les services administratifs et de transmission des
communications;
• les fonctions de direction, de gestion et de supervision;
• les sports et loisirs en service;
• la sécurité du personnel œuvrant dans les domaines
spécialisés;

2-1
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

• les comités et conseils de sécurité;


• la santé au travail;
• l’application de la Partie II du Code canadien du travail,
du Règlement canadien sur la sécurité et la santé au
travail ainsi que des directives, normes et lignes de
conduites du Conseil du Trésor;
• la formation du personnel de sécurité sur les matières
dangereuses;
• la santé au travail des employés civils;
• le retour au travail anticipé des employés civils.

Responsabilités – Commandants de la base et de l’escadre


• Politique en santé et sécurité au travail signée.
• Organisme de santé et sécurité et comité de santé et
sécurité.
• Séances d’endoctrinement sur la sécurité, le SIMDUT et
les matières dangereuses ainsi que formation en
matière de santé et sécurité au travail.
• Inspections et évaluations périodiques sur la sécurité
menées par l’organisation hiérarchique et les employés
qualifiés.
• Enquêtes et rapports sur les accidents.
• Programme assurant la connaissance et le respect des
règlements fédéraux et provinciaux.
• Procédures d’utilisation de l’EPI.

Responsabilités – Commandants du commandement, du


secteur et de la formation et chefs de groupe
• Efficacité des mesures de sécurité prises par leurs
subordonnés et pertes imputables aux accidents.
• Direction et leadership de la sécurité générale.
• Élaboration et mise en œuvre d’un programme de
sécurité générale qui est compatible avec celui du
ministère, mais qui répond aux besoins particuliers des
organismes sous leur autorité.
• Nomination d’un OSG bien formé et qualifié qui mettra à
profit ses compétences et assumera la coordination.

Responsabilités – Directeur de la sécurité générale


• Planification, élaboration, coordination et administration
du Programme de sécurité générale, y compris les
exigences figurant à la Partie II du Code canadien du
travail ou établies par le Conseil du Trésor en matière de
sécurité.
• Cadre de politiques et de programmes.
• Formation générale en matière de santé et sécurité.
• Matériel de promotion pour la sécurité.
• Interprétation des lois et consultation sur les questions
de sécurité.
• Gestion du Module santé et sécurité du Système de
gestion des ressources humaines, des données sur les
incidents dangereux pour la sécurité générale et des
mesures correctives.
2-2
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Responsabilités – Vice-chef d’état major de la Défense


• Supervision de la sécurité générale au sein du MDN et
des FC.

Personnes-ressources

• Personnes-ressources du Programme de sécurité


générale
– Bases et escadres :
• OSGB et OSGE; membres du Comité de
la sécurité générale de la base; membres
du Comité de la sécurité générale de
l’unité; Comités en santé et sécurité au
travail
– Formations et secteurs : OSGF et OSGS
– Commandements : OSGC
– QGDN : personnel du DSG

Ouvrages de référence

• OAFC 66-1, Programme de sécurité générale – Volume 1


– Politique et programme
• A-GG-040-002/AG-001, Programme de sécurité générale
– Façon de remplir et de coder la formule DND 663
• A-GG-040-003/AG-001, Programme de sécurité générale
– Formation en matière de sécurité générale
• A-GG-040-004/AG-002, Programme de sécurité générale
– Manuel sécurité et gestion des matières dangereuses
• A-GG-040-005/AG-001, Programme de sécurité générale
– Guide du comité de santé et de sécurité au travail
• A-GG-040-007/AG-001, Programme de sécurité générale
– Guide de la méthode d'élaboration et d'évaluation du
Programme de sécurité
• C-02-040-009/AG-002, Programme de sécurité générale –
Volume 2. Normes de sécurité générale
• C-02-040-007/TS-001, MDN – Mesures générales de
sécurité
• C-02-040-001/TS-002, Fundamentals of Industrial
Hygiene
• C-02-040-011/TS-001, Accident Prevention Manual for
Industrial Operations – Engineering and Technology
• C-02-040-011/TS-002, Accident Prevention Manual for
Industrial Operations – Administration and Programs

2-3
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Programme de la sécurité des vols


• OBJET – Prévenir la perte de ressources aériennes
causées par des accidents.
• Conçu pour répondre aux besoins de la communauté
aérienne au sein du MDN et des FC.
• Programme complet qui prévoit des comités, de
l’éducation et de la promotion.
• Programme d’éducation, de promotion et d’analyse.
S’adresse au personnel militaire et civil engagé dans
l'aviation et ses services de soutien.

Responsabilités du Programme de la sécurité des vols

• Les commandants de tous les échelons sont


responsables de la prévention des accidents.
• Les commandants sont assistés par les officiers de la
sécurité des vols (OSV).
• Le chef de l’état-major de la Force aérienne est
responsable de la politique de sécurité des vols au sein
des FC.
• Le commandant de la 1er Division aérienne du Canada
est responsable de la mise en œuvre de la politique à
l’échelle des escadres, des bases et des unités.
• Les superviseurs sont responsables d’établir leur
propre programme de la sécurité des vols.

Personnes-ressources du Programme de la sécurité des vols

• OSV de l’unité
• OSV de l’escadre et de la base

Ouvrages de référence

• A-GA-135-001/A-002, Sécurité des vols


• CR-CCP-242/PT-004, Air Cadet Gliding Flight Safety
Manual
• B-GA-297-001/TS-000, Instructions de sécurité pour
systèmes d’armement aérien des Forces canadiennes
• Nota : L’OSV de l’escadre est généralement membre du
Comité de la sécurité générale de l’escadre.

2-4
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Programme de sécurité des explosifs


• Objet – Prévenir les blessures, les dommages et les
pertes causés par des explosions accidentelles.
• Inspiré du Programme de sécurité générale.
• Éléments similaires à la MEEPS.
• Il faut un comité de sécurité des explosifs en cas
d’utilisation soutenue d’explosifs.

• Pour une utilisation limitée d’explosifs, l’officier de la
sécurité des explosifs doit être membre du Comité de la
sécurité générale de la base.

Portée

• Le Programme s’applique :
– aux opérations maritimes et terrestres;
– à l’entreposage aérien;
– à l’instruction élémentaire et avancée;
– à la recherche et au développement;
– aux essais techniques et à l’assurance de la
qualité;
– au transport.

Responsabilités du Programme de sécurité des explosifs

• Les formations, bases, escadres, stations et unités


doivent disposer d’un programme de sécurité des
explosifs.
• La responsabilité se fonde sur la chaîne de
commandement.
• Les commandants sont responsables :
– d’assurer l’efficacité des mesures de sécurité
prises en matière d’explosifs et de toutes les
pertes accidentelles;
– d’offrir du leadership et de l’orientation en
matière de sécurité;
– de mettre en œuvre et de maintenir le
programme;
– de nommer un OSE qualifié et de le désigner
comme membre du comités de sécurité
générale.

Personnes-ressources du Programme de sécurité des explosifs

• OSE de la base, de l’escadre et de l’unité


• OSE du commandement et du secteur
• OSGB, OSGE

2-5
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Ouvrages de référence

• OAFC 66-6, Programme de sécurité des explosifs


• (remplacé par le DOAD 3002-3 - Programme de sécurité
des munitions et des explosifs)
• A-GG-040-006/AG-001, Programme de sécurité des
explosifs du MDN
• A-GG-040-006/AG-002, Rapports d’accidents,
d’incidents, défectuosités, de mauvais fonctionnement
et d’élimination des munitions

Programme de sûreté nucléaire


et de protection contre les
rayonnements ionisants
• Objet – Réduire l’exposition du personnel aux
rayonnements ionisants jusqu’à des niveaux
acceptables, conformément aux normes législatives sur
la santé.
• Programme de radioprotection conçu pour répondre
aux besoins du personnel militaire et civil du MDN. Le
Programme se veut convivial :
– paperasse réduite;
– processus d’obtention d’un permis de
manutention de matières radioactives simplifié;
– communications améliorées;
– programme de formation;
– série de vidéos;
– système de surveillance;
– nouveau matériel de surveillance et nouveau
programme d’entretien.

Portée

• Le Programme s’applique à toutes les organisations en


possession de substances radioactives qui émettent :
– des rayonnements ionisants supérieurs aux
quantités définies dans le document C-02-003/
TP-000, Manuel sur les matières radioactives;
– des rayonnements électromagnétiques d’une
fréquence supérieure à 2 PHz (un million de
GHz) et correspondant à une longueur d’onde
inférieure à 100 um.

Responsabilités

• Les commandants de la base et les commandants ont la


responsabilité globale du personnel des FC et des
employés civils du MDN et veillent à ce que les activités
nucléaires soient gérées avec une diligence
raisonnable.

2-6
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

• Les commandants du commandement, du secteur et de


la formation veillent à la mise en place et au bon
fonctionnement du programme.
• Le directeur général – Sûreté nucléaire élabore et
maintient le programme de radioprotection au sein du
MDN.
• Le directeur – Conformité en matière de sécurité
nucléaire voit à surveiller le programme et à en faire
rapport.

Personnes-ressources

• Officier de radioprotection (O Radiop) de l’unité ou


dépositaires de matières radioactives
• O Radiop de la base
• O Radiop du commandement, du secteur ou de la
formation
• DGSN au QGDN

Ouvrages de référence

• DOAD 4002-0, Réglementation et contrôle de la


technologie nucléaire
• DOAD 4002-1, Sûreté nucléaire et protection contre les
rayonnements ionisants
• C-02-040-003/TP-000 Handbook for Radiation Safety
• DOMSN Directives et ordres en matière de sûreté
nucléaire
• C-02-040-004/TP-001 Ionizing Radiation Dosimetry
Service
• Dispositifs à rayons X pour l’inspection des bagages –
précautions à prendre, Code de sécurité 29

Programme de sécurité du matériel


mobile de soutien
• Objet – Réduire le nombre de pertes humaines et
matérielles causées par les blessures et dommages
subis lors d’accidents liés au matériel mobile de soutien
(ou matériel roulant, MR) et le maintenir le plus bas
possible.
• Vise à instaurer des conditions sécuritaires et à
promouvoir des pratiques sécuritaires auprès des
militaires et du personnel civil, en service et au repos.
• Comporte des comités, des patrouilles de sécurité, des
enquêtes sur les accidents de véhicule, des affiches et
un programme de récompense.
• L’officier responsable du MR est généralement membre
du Comité de la sécurité générale de la base.
• Activités du Programme :
• Sécurité des véhicules personnels

• Sécurité des motocyclettes

2-7
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

• Sécurité des bicyclettes


• Cours de conduite préventive (CCP) et CCP sur
l’aire de trafic
• Comités de contrôle de la neige et des glaces

Portée

Assurer la conduite sécuritaire des véhicules et promouvoir


des pratiques sécuritaires auprès de tout le personnel du MDN,
en service et au repos.

Responsabilités

• Tous les échelons du commandement doivent assumer


l’ensemble des aspects de la sécurité du MR.
• Tout responsable d’une fonction est aussi responsable
de l’exécution sécuritaire de la fonction.

Personnes-ressources

• Sous-officier de la sécurité de la base, de l’escadre ou


de la station ou O Tpt B
• Adjudant de la sécurité du MR du secteur
• Adjudant-maître de la sécurité du MR du
commandement et D Trsp
• Officier du transport (Base)

Ouvrages de référence

• A-LM-158-005/AG-001

Sécurité incendie
• Le Services des incendies (Forces canadiennes) établit
les modalités obligatoires à respecter en matière de
services de prévention des incendies, notamment :
– une politique de protection contre les incendies;
– une expertise technique pour surveiller le
respect du code de prévention des incendies et
le code de la sécurité des personnes lors de la
conception des projets;
– un équipement de protection incendie adéquat
et du personnel qualifié pour répondre aux
urgences aériennes et structurelles;
– un programme de prévention des incendies,
d’inspection et d’éducation;
– une enquête et un rapport sur tous les incidents
liés aux incendies.

• Le chef des pompiers de la base est généralement


membre du Comité de sécurité générale de la base.

2-8
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Portée

• Le gardien d’incendie des ouvrages ou des bâtiments


est responsable de tous les aspects liés à la sécurité
incendie.
• Le chef des pompiers est responsable de la gestion de
toutes les ressources humaines et matérielles du
service d’incendie afin d’assurer une protection
continue des biens du MDN contre les incendies.
• Le commandant de la base, de la station ou de l’unité
est responsable de tous les aspects de la sécurité
incendie en sous-ordre.

Personnes-ressources

• Gardien d’incendie de la base


• Chef des pompiers ou inspecteur des incendies de la
base ou de l’escadre
• Directeur du Service des incendies du commandement
• Service des incendies (Forces canadiennes)

Ouvrages de référence

• ORFC 30, Services de protection contre les incendies


• DOAD 4007-0, Services de protection contre les
incendies
• DOAD 4007-1, Rapport et enquête en cas d’incendie ou
d’incident
• DOAD 4007-2, Intervention en cas de feux de bâtiments
• OAFC 210-27, Dédommagement pour perte ou
dommages causés aux effets personnels
• Code national de prévention des incendies du Canada
• Code national du bâtiment du Canada

Programme de protection respiratoire


(PPR)
• Objet – Protéger la santé du personnel du MDN et des
FC œuvrant dans une atmosphère contaminée, où des
mesures d'ingénierie et autres méthodes visant à
éliminer le danger sont inapplicables.
• Le directeur de la protection et de la promotion de la
santé est responsable des politiques liées au PPR, avec
l’aide du Service des incendies (Forces canadiennes).
• À l’échelon de la base, de l’escadre ou de l’unité,
l’administrateur du PPR voit à coordonner les questions
provenant de la base et des commandements.

• Le Tech Méd Prév voit à surveiller le lieu de travail et à


déterminer le niveau de protection requis.

2-9
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

• L’ajustement des appareils respiratoires est assuré par


le chef des pompiers de la base, qui représente
également le PPR au sein du Comité de la sécurité
générale de la base.
• L’OSGB ou l’OSGE est responsable d’encadrer le PPR.
Portée

• Le PPR a pour objet de protéger la santé du personnel


du MDN et des FC œuvrant dans une atmosphère
contaminée, où des mesures d'ingénierie et autres
méthodes visant à éliminer le danger sont inapplicables.

• Éléments du PPR :
– Administration du programme
– Identification des risques
– Choix des appareils de protection respiratoire
– Formation
– Nettoyage et entretien des appareils
respiratoires
– Contrôle de l’air respirable
– Surveillance médicale des personnes portant un
appareil respiratoire
– Évaluation continue du programme

Responsabilités

• Les commandants de la base ou de l’escadre sont


responsables :
– de mettre en place le PPR au sein de la base ou
de l’escadre;
– d’élaborer une politique de la base ou de
l’escadre ainsi que les procédures nécessaires à
la mise en œuvre et au maintien du programme;
– de tenir à jour un répertoire d’employés qualifiés
pour mettre en œuvre le PPR.

Personnes-ressources

• Chef des pompiers ou inspecteur des incendies de la


base ou de l’escadre
• Administrateur du PPR
• Tech Méd Prév de la base
• OSGB
• Directeur du Service des incendies du commandement

Ouvrages de référence

• OAFC 34-53 – Programme de protection respiratoire du


MDN
• C-87-040-000/MS-001, Programme de protection
respiratoire du MDN

2-10
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Programme de gestion et de sécurité


des substances dangereuses
• Objet :
– fournir des directives générales à tout le
personnel;
– fournir des renseignements généraux
importants au personnel chargé de donner la
formation sur les matières dangereuses.
• Le programme vise à éduquer et à former le personnel
militaire et civil du MDN et des FC qui prend part à la
sélection, à l’achat, à l’utilisation, à la manutention, à
l’entreposage, au transport ou à l’élimination des
matières dangereuses.

• Les commandants de la base, de l’escadre ou de l’unité


doivent confier la gestion des matières dangereuses
aux comités mis en place pour assurer la sécurité, la
protection de l’environnement et la gestion de l’énergie.
• Le coordonnateur des matières dangereuses de la base
fait partie du Comité de la sécurité générale de la base.

Responsabilités

• Les commandants de la base et les commandants


voient à tous les aspects de la gestion des matières
dangereuses au sein de leur base ou de leur unité.
• Ils doivent nommer un coordonnateur des matières
dangereuses de la base pour s’assurer de la mise en
place d’une structure adéquate, alors que l’équipe
d’intervention de la base voit à intervenir d’urgence en
cas de déversement.
• Les commandants voient également à nommer un
coordonnateur des matières dangereuses pour
coordonner les demandes de renseignements
provenant du QGDN, des bases ou des unités relevant
de leur commandement.

Personnes-ressources

• Coordonnateur des matières dangereuses de la base


• Agent de l’environnement de la base
• OSGB ou OSGE
• Officier de l’approvisionnement de la base
• OSG ou agent de l’environnement du secteur ou de la
formation
• OSG, agent de l’environnement ou coordonnateur des
matières dangereuses du commandement

2-11
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Ouvrages de référence

• DOAD 4003-1,Gestion des matières dangereuses


• A-LM-187-004/JS-001, The Safe Storage, Handling and
Disposal of Hazardous Materials
• A-LM-007-005/AX-001, Emergency Response Guide for
Dangerous Goods
• A-LM-007-008/AX-001, Manual for Spills of Hazardous
Materials
• A-GG-040-004/AG-001, Programme de sécurité générale
– Manuel sécurité et gestion des matières dangereuses
• Hazardous Materials Reference Application

Programme de protection
de l’environnement
• Vise à protéger l’environnement contre les effets
adverses des activités actuelles et futures du MDN, ainsi
qu’à éliminer les effets d’une partie de ces activités.
• Les commandants doivent financer les activités de
protection de l’environnement.
• Les commandants peuvent décider de mettre sur pied
un comité consultatif sur l’environnement.
• L’agent de l’environnement de la base est membre du
Comité de la sécurité générale de la base.

Responsabilités

• Les commandants sont responsables :


– de veiller à ce que la base, l’établissement, les
zones résidentielles, les champs de tir et les
aires de formation aient le moins d’effets
adverses possibles sur l’environnement et
l’utilisation des terres adjacentes.
– Les normes environnementales applicables
(fédérales et provinciales) sont respectées.

Personnes-ressources

• Officier d’environnement de l’unité


• Agent de l’environnement de la base
• Officier de l’environnement – Secteur ou Formation
• Officier de l’environnement du commandement
• Directeur général – Environnement
• Environnement Canada

Ouvrages de référence

• DOAD 4003-0, Protection et gérance de l’environnement


• DOAD 4003-1, Gestion des matières dangereuses

2-12
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Application de référence des matières


dangereuses (ARMD)

• Vaste gamme de sources pour fournir de l’information


aux employés du MDN et des FC et soutenir la prise de
décisions, surtout en ce qui concerne la classification
des matières dangereuses en vue de leur entreposage
et de leur transport.
• Répond aux exigences législatives du SIMDUT relatives
à la distribution et à la disponibilité des FS en milieu de
travail.
• Remplace les précédentes publications de données sur
les matières dangereuses, surtout le Programme
d’information et de demande de renseignements sur les
matières dangereuses et le HMGS, qui ne sont plus
valides.
• En format bilingue et disponible sur le RED.
• Les données de l’ARMD sont également disponibles
auprès de la Direction de la gestion et de la distribution
du matériel. L’ARMD renferme :
– des données sur les classes d’entreposage et de
transport des produits, les directives de
manutention, les familles de produits et de
substances chimiques, les procédures
d’urgence,
– un glossaire sur les matières dangereuses et
des FS.

Portée de l’ARMD

• L’ARMD est mise à la disposition de tout le personnel


militaire et civil.

Responsabilités

• Les commandants, qui sont considérés comme


l’employeur en vertu des dispositions législatives sur le
SIMDUT, veillent à ce que :
– un programme de formation au SIMDUT soit en
place sur leur lieu de travail;
– un inventaire à jour des matières dangereuses
soit disponible sur leur lieu de travail;
– la FS de chaque matière dangereuse soit
disponible.

2-13
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Personnes-ressources
• Coordonnateur des matières dangereuses de la base ou
de l’escadre
• Approvisionnement de la base
• Agent de l’environnement de la base
• OSGB ou OSGE
• Sup G4 du commandement ou du secteur
• QGDN, Direction de l’approvisionnement

Programme de santé au travail


• Vise à protéger la santé du personnel militaire et civil
qui travaille dans des conditions dangereuses ou
susceptibles de l’être.
• Le MDN tient à jour un programme de santé au travail
qui vient compléter le programme du Conseil du Trésor.
• Le programme comprend deux principaux volets :
– reconnaître, évaluer et contrôler les dangers
inhérents au milieu de travail;
– faire subir au personnel des examens médicaux
(préalables à l'emploi et à intervalles réguliers en
cours d'emploi), afin de déterminer si la
personne est apte au travail et de déceler tout
symptôme des mauvais effets que le travail
pourrait avoir.

Portée

• Protéger la santé du personnel militaire et civil qui


travaille dans des conditions dangereuses ou
susceptibles de l'être.

Responsabilités

• Au niveau du QGDN, le Directeur – Sécurité générale


assume les responsabilités à l’égard de la santé et de la
sécurité au travail du personnel civil, tandis que
Protection de la santé des Forces s’occupe des tâches
relatives à la santé au travail confiées au chef du
Service de santé.
• Les commandants de la base et les commandants ont la
responsabilité globale de fournir des milieux de travail
sécuritaires.
• Le médecin-chef du commandement voit à inspecter les
milieux de travail et à conseiller les commandants sur
les questions liées à la santé au travail.
• Santé Canada, par l’entremise de la Direction générale
des services médicaux, voit à exécuter le programme de
santé au travail destiné aux employés civils fédéraux.
• Lorsque les installations médicales le permettent et à la
demande de Santé Canada, le médecin-chef du
commandement peut autoriser la prestation de services
médicaux préventifs, notamment des tests de
laboratoire et des examens physiques aux employés
civils (aucune dépense de fonds n’est cependant
permise pour les examens).

2-14
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Personnes-ressources

• Techniciens en médecine préventive de la base ou de


l’unité (Tech Méd Prév)
• Santé Canada pour les employés civils
• OSGB ou OSGE
• Nota : Le médecin-chef et le Tech Méd Prév de la base
sont membres du Comité de la sécurité générale de la
base.

Ouvrages de référence

• Code canadien du travail (CCT), Partie II


• Politiques, directives et normes du Conseil du Trésor
• A-GG-040-001/AG-001, MDN Programme de sécurité
générale – Politique et programme
• C-02-040-009/AG-001, MDN Normes de sécurité générale
• OAFC 34-22, Programme de protection de l’ouïe
• OAFC 34-23, Hygiène industrielle
• OAFC 5021-2, Thermostress
• OAFC 34-53 – Programme de protection respiratoire du
MDN
• OAFC 41-03, Microwave Monitoring Program
• OSSFC 40-01, Programme de protection de l’ouïe
• OSSFC 40-02, Prévention des troubles liés à la chaleur
• CFMO 40-03, Threshold Limit values for Toxic
Chemicals
• OAFC 40-04, Risques professionnels liés aux
diphényles polychlorés (BPC)
• CFMO 40-05, Lead and Lead Compounds –
Occupational Hazards
• OSSFC 40-06, Niveaux d’éclairement recommandés -
Intensité
• CFMO 40-07, Otto Fuel 11 – Health Hazards and
Treatment
• CFMO 40-10 41-04, Radioactive Luminous Compounds –
Occupational Hazards
• CFMO 41-08, Microwave Monitoring Program
• C-87-040-000/MS-001, Programme de protection
respiratoire du MDN

2-15
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Rôles de Santé Canada


• Le Programme de santé au travail et de sécurité du
public (PSTSP), Santé Canada, voit à aider la population
canadienne et les employeurs du secteur privé à
préserver et à améliorer la santé de leurs travailleurs.
• Assurer un leadership national en vue d’élaborer une
politique de santé et des pratiques exemplaires et de
favoriser un mode de vie sain pour tous les Canadiens.
• Travailler avec les ministères fédéraux à l’élaboration de
stratégies et de programmes rentables et sur mesure en
matière de santé et de sécurité au travail afin de gérer
les risques physiques, biologiques, chimiques et
psychologiques dans leur milieu de travail.

• Le PSTSP offre une vaste gamme de services en santé


et sécurité :
– Évaluations de santé : Aider l’employeur à
déterminer les exigences propres au poste pour
évaluer la santé des employés. Les services
sont notamment des évaluations de la santé au
travail, comme des évaluations d’embauche, des
évaluations périodiques et des évaluations
d’employabilité.
– Programme d’aide aux employés : Donner au
personnel un accès confidentiel à des
professionnels en santé et en santé mentale.
– Consultation : Mener des inspections sur la
santé et la sécurité sur les lieux de travail des
employés civils.
– Gestion du stress traumatique : Définir les
incidents traumatiques, planifier les
interventions et agir rapidement s’ils se
produisent. Les services comprennent
l’éducation, la prévention, l’intervention et
l’évaluation.

• Le PSTSP offre une vaste gamme de services en santé


et sécurité (suite) :
– Éducation et formation : Les professionnels du
PSTSP travaillent avec la direction à cerner les
besoins de formation et à y répondre grâce à
des trousses d’apprentissage appropriées.
– Enquête et surveillance : Les professionnels
travaillent en partenariat avec les organisations
pour assurer la détection précoce et la gestion
des risques tels : risques physiques,
biologiques, chimiques et psychologiques. Les
services comprennent : les enquêtes sur le lieu
de travail, la surveillance, instrumentation en
hygiène industrielle et formation adaptée.

2-16
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail
Rôles du Tech Méd Prév
• Responsabilités
– Offrir du soutien au programme de médecine
préventive à l’échelon de la garnison au moyen
d’enquêtes, d’inspections, d’éducation, de
surveillance et de liaison.
– Évaluer les problèmes de santé publique,
d'hygiène du milieu et de santé au travail au sein
de la zone de responsabilité, et fait part des
problèmes de santé existants et éventuels au
médecin-chef de la base.
– Donner localement des séances d’éducation et
de formation aux membres des FC.
– Assurer la liaison avec le personnel de soutien
de la base, notamment avec les membres des
comités de l’environnement, de la sécurité, des
matières dangereuses et de santé et sécurité au
travail.

Tâches particulières du Tech Méd Prév

Santé communautaire
• Fournit des conseils sur les programmes de lutte contre
les maladies transmissibles et les procédures de
déclaration.
• Superviser les programmes de vaccination, donner des
conseils sur les vaccins exigés au Canada et à
l'étranger et veiller à ce que les dossiers d'immunisation
soient bien tenus.
• Effectuer et superviser l’inspection des établissements
d'entreposage des aliments, y compris ceux des
fournisseurs.
• Effectuer et superviser l’inspection des services
d'alimentation, des mess, des salons de coiffure, des
manèges militaires, etc.
• Assurer le respect des exigences en matière de qualité
concernant les systèmes d’alimentation en eau et la
gestion des déchets.
• Donner des conseils techniques sur les programmes de
lutte contre les animaux nuisibles, participer à cette
lutte, coordonner les interventions des entrepreneurs
en la matière et assurer la liaison avec ces derniers.
• Effectuer d’autres tâches liées à la santé comme :
éducation à la santé, programme de lutte contre la
tuberculose et les maladies transmises sexuellement.

Santé au travail et hygiène du milieu

• Exécuter et superviser des études portant sur l'hygiène


du milieu, telles que des inspections axées sur les aires
de travail, la ventilation, la température, l'éclairage, le
bruit, etc.
• Superviser et effectuer l’évaluation des risques pour la
santé au travail liés notamment à la présence de
substances toxiques, au bruit, à la poussière, etc.

2-17
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

• Agir à titre de conseiller pour le Programme de


protection respiratoire, c’est-à-dire déterminer et
évaluer les dangers respiratoires existants ou potentiels
liés au lieu de travail, déterminer le degré de protection
et le type d'appareil de protection respiratoire qui sont
nécessaires, etc.

Autres activités du Tech Méd Prév

• Programme de protection de l'ouïe


• Surveillance du stress thermique – index WBGT
• Déclaration et surveillance des maladies
• Surveillance des dangers liés au BPC
• Surveillance des dangers liés au plomb
• Surveillance du niveau et de l'intensité d'éclairement
• Surveillance des risques liés au carburant OTTO et
traitement
• Surveillance de la concentration en monoxyde de
carbone et détermination biochimique de
l’empoisonnement au monoxyde de carbone
• Surveillance des risques professionnels liés aux
composés lumineux
• Programme de contrôle des fours à hyperfréquences
(micro-ondes)
• Inspections des conditions hygiéniques et sanitaires
• Lutte contre les insectes et les animaux nuisibles
• Surveillance du PPR
• Surveillance du Programme de vaccination
• Contrôle des maladies transmissibles
• Contrôle des maladies non transmissibles

2-18
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

MODULE 3

Toxicologie professionnelle
« De la dose naît le poison »
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Événements historiques en santé au travail


• En l’an 370 av. J.-C., Hippocrate s’intéresse à la santé des
citoyens plutôt qu’à celle des travailleurs; ses travaux
aboutissent néanmoins à la découverte de cas de
saturnisme chez des mineurs et des métallurgistes.
• En l’an 50 apr. J.-C., Plinius Secundus (Pline l’Ancien)
découvre l’utilisation de vessies d’animaux destinées à
prévenir l’inhalation de poussières et de fumées de plomb.
• Au Moyen Âge, on ne recense aucune contribution étayée à
l’étude des maladies professionnelles.
• En 1473, Ellenbog reconnaît que les vapeurs de certains
métaux sont dangereuses et décrit les symptômes de
l’intoxication au plomb et au mercure chez les ouvriers de
l’industrie. Il proposera certaines mesures de prévention.

Événements historiques en santé au travail


• En 1500, dans son traité De Re Metallica (1556), Georgius
Agricola décrit toutes les facettes des techniques minières,
de la fonderie et de l’affinage des métaux, en relevant les
maladies et les accidents fréquents ainsi que des mesures
de prévention, notamment la nécessité de ventiler ces lieux
de travail.

• En 1567, Paracelse décrit les maladies respiratoires chez


les mineurs, et fournit une excellente description de
l’empoisonnement par le mercure. Paracelse est cité comme
étant le père de la toxicologie : « Toute substance est un
poison… c’est la dose qui permet de distinguer un poison
d’un remède. » [traduction libre]
Figure 1.3 ─ Portrait de Paracelse (1567), cité
par les historiens comme étant le père de la
toxicologie

Événements historiques en santé au travail


• En 1700, Bernardino Ramazzini, « père de la médecine du
travail », publie De Morbis Artificum Diatriba, (Traité des
maladies des artisans) et se penche sur les pathologies
professionnelles et les « risques ». Il est le premier à
demander aux patients : « Quel est votre métier? »
• En 1775, Percival Pott décrit des cas de cancer lié au travail
chez des Anglais exerçant le métier de ramoneur. Dans un
rapport, Pott conclut que la suie et l’absence de mesures
d’hygiène sont à l’origine du cancer du scrotum. Les
Figure 1.1 ─ Portrait de Bernardino
conclusions de Pott aboutiront à la promulgation, en 1788,
Ramazzini, surnommé le père de la de la première loi régissant ce métier (Chimney-Sweeps
médecine du travail Act).

Figure 1.4 ─ Un ramoneur de


Londres (milieu des années 1700)

3-1
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Événements historiques en santé au travail


• En 1830, Charles Thackrah écrit le premier ouvrage sur les
maladies professionnelles à être publié en Angleterre. Ses
opinions sur les maladies et leur prévention contribueront à
stimuler l’avènement d’une législation régissant le secteur
de la fabrication et la santé. En 1897, on assiste à
l’établissement de mesures, telles que des examens
médicaux et le versement d’indemnités pour des maladies
liées aux conditions de travail.

• Au cours des années 1900, Alice Hamilton, médecin, mène


des recherches sur de nombreux métiers dangereux. Elle a
une influence considérable sur les débuts de la
réglementation en matière de risques professionnels aux
États-Unis. En 1919, elle devient la toute première femme à
se joindre à la faculté de médecine de la Harvard University.
Elle est l’auteure de l’ouvrage intitulé « Exploring the
Dangerous Trades ».

États des contaminants aéroportés


Gaz : Toute matière à l’état gazeux à 25 °C et à une pression
de 760 mm Hg. En général, il s’agit d’un liquide informe, qui
tend à occuper tout le volume disponible. Les gaz ne peuvent
passer à l’état liquide ou solide que par l’effet conjugué d’une
augmentation de la pression et une diminution de la
température.

Les gaz de soudage, les gaz d’échappement des moteurs à


combustion interne et les gaz résiduaires issus des procédés
d’affinage ou des eaux usées (sulfure d’hydrogène, résidus de
gaz d’anesthésie, hydrogène, ammoniac, etc.) en sont des
exemples. La taille des particules est habituellement inférieure
à 0,0005 μm. Dans les limites acceptables de l’approximation,
les conditions du modèle du gaz parfait sont satisfaites.

États des contaminants aéroportés


Vapeur : Exhalaison gazeuse d’une substance normalement liquide
ou solide à 25 °C et à une pression de 760 mm Hg.
L’évaporation est le processus par lequel un liquide se
transforme en vapeur et se mélange à l’atmosphère
environnante. Les solvants dont le point d’ébullition est bas
se volatilisent rapidement.

Le trichlorure d’éthylène, le dichlorométhane et le mercure


sont des exemples de substances émettrices de vapeurs.
La taille des particules est habituellement inférieure à
0,005 μm. On l’observe près du point d’équilibre de phase
(liquide-vapeur). Pour ce qui est des calculs relatifs à
l’hygiène du travail, on suit la législation en matière de gaz.

3-2
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

États des contaminants aéroportés


Brouillard :
Résultat de la dispersion de particules liquides en suspension
dans l’air, dont bon nombre sont suffisamment grosses pour être
visibles à l’œil nu. Le brouillard est généré par la condensation
produite lors du passage d’une matière de l’état gazeux à l’état
liquide ou sous l’effet de la dispersion d’un liquide en raison de
sa projection, de son moussage ou de sa pulvérisation.

Un brouillard se forme lorsqu’un liquide finement fragmenté se


retrouve en suspension dans l’atmosphère. Le brouillard d’huile
produit au cours des opérations de coupe et de broyage, les
brouillards chimiques générés par électroplacage, les brouillards
acides ou alcalins qui résultent des opérations de ramassage, et
le brouillard émis par la peinture au pistolet en sont des
exemples.

1. La taille des particules se situe entre 0,01 μm et 10,0 μm.

États des contaminants aéroportés


Poussières :
1. Particules solides qui peuvent se trouver temporairement en
suspension dans l’air ou d’autres gaz. Généralement produites
par de grandes masses sur lesquelles des forces physiques sont
appliquées (p. ex. manipulation, écrasement, broyage, impact à
grande vitesse), les poussières se composent normalement de
roches, de minerais, de métaux, de charbon, de bois et de
grains. La taille se situe habituellement entre 0,1 μm et 30,0 μm.
Les particules peuvent être d’une taille de 300 à 400 μm, mais
celles de 20 à 30 μm ne peuvent généralement pas rester en
suspension dans l’air.

2. Suspension dans l’air (aérosol) de particules solides, en général,


d’une taille inférieure à 100 μm.

3. Particules solides et fines; petites particules de poussière


présentant un risque d’inhalation (moins de 10 μm).
États des contaminants aéroportés
Émanations :
1. Très petites particules solides produites par condensation à partir
de l’état gazeux, généralement après volatilisation (évaporation) de
substances fondues, comme au cours des activités de soudage, et
qui s’accompagnent souvent d’une réaction chimique, telle que
l’oxydation. L’oxyde de fer (soudage), l’oxyde de plomb (brasage) et
l’oxyde de cuivre (fusion) en sont des exemples. La taille des
particules se situe habituellement entre 0,001 μm et 1,0 μm.

2. Particules aéroportées très fines, qui se forment par condensation


des vapeurs s’échappant de matières en train de brûler ou de
fondre.

3-3
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

États des contaminants aéroportés


Fumée :
1. Particules de carbone ou de suie d’une taille inférieure à
1,0 μm. Ces minuscules particules en phase gazeuse dérivées
de la combustion incomplète sont essentiellement constituées
de carbone et d’autres matières combustibles. La fumée
contient généralement des gouttelettes et des particules
sèches, dont la taille varie de 0,01 μm à 1,0 μm.

2. Mélange de particules sèches et liquides généré par la


combustion incomplète d’une matière organique, qui se
combine aux gaz dérivés de la combustion et y demeure en
suspension.

Toxicité
Toxicité : Propriété relative d’un agent chimique; la toxicité renvoie
à un effet néfaste produit sur un mécanisme biologique
donné et aux conditions dans lesquelles cet effet se
produit.

3-4
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

De la dose naît le poison

Dose non
toxique ou Dose Dose
Substance bénéfique toxique létale
Alcool 0,05 % 0,1 % 0,5 %
TAUX D’ALCOOL DANS LE SANG

Monoxyde de carbone < 10 % 20 à 30 % > 60 %


% LIÉ À L’HÉMOGLOBINE

Sécobarbital (somnifère) 0,1 mg/dl 0,7 mg/dl > 1 mg/dl


CONCENTRATIONS SANGUINES

0,65 g 9,75 g 34 g
Aspirine
(2 comprimés) (30 comprimés) (105 comprimés)

Ibuprofène 400 mg 1 400 mg 12 000 mg


P. EX. ADVIL ET MOTRIN (2 comprimés) (7 comprimés) (60 comprimés)
Principes de la toxicologie clinique (T. Gossel et J. Bricker, éditeurs)

Histoire
• La toxicologie a été décrite comme étant la « science des
poisons ». Au cours des derniers siècles, des
empoisonnements intentionnels ont été perpétrés à l’aide
d’arsenic et de cyanure, et la littérature anglaise, française,
grecque et italienne foisonne de ces histoires. À titre
d’exemple, les rois et les empereurs demandaient à des
sujets de leur cour de goûter avant eux les aliments avec
lesquels ils allaient festoyer.

Toxicologie contemporaine
• Aujourd’hui, il serait plus approprié de décrire la toxicologie
comme l’étude des effets indésirables des substances
chimiques sur les organismes vivants. Les toxicologues se
préoccupent de l’action des produits chimiques sur les
végétaux, les insectes, les poissons, les animaux et, bien
entendu, les humains.

Toxicologie contemporaine
• De nos jours, les activités des toxicologues sont très
diversifiées et s’étendent de la recherche fondamentale aux
recommandations sur la mise en œuvre de règlements.
– carcinogenèse, salubrité des aliments,
immunotoxicologie, inhalation, in vitro, mécanismes,
métaux, biologie moléculaire, neurotoxicologie,
évaluation de la réglementation et de la sécurité, et
évaluation des risques pour la reproduction et le
développement.

3-5
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Mauvaises surprises du 20e siècle en matière de toxicologie


• Amiante
• Benzène
• Chloroéthène
• n-hexane

Mauvaises surprises du 20e siècle en matière de toxicologie


• Amiante
– Utilisé comme matériel isolant et dans la conception d’ÉPI
résistant au feu.
– En 1907, en Angleterre, on fait une découverte : les
autopsies de 10 hommes ayant travaillé dans une usine
d’extraction d’amiante révèlent que ces ouvriers souffraient
de fibrose pulmonaire.
– En 1928, un lien est établi entre l’exposition à l’amiante et la
fibrose pulmonaire. Dans une usine de Londres, l’amiantose
est diagnostiquée chez 30 personnes, dont 7 décéderont.
– Mésothéliome : cancer du revêtement alvéolaire (poumons).
Premier lien avec l’amiante en 1960, en Afrique du Sud.
– L’amiante est désormais largement reconnu comme étant
cancérogène, et il est donc lourdement réglementé (il est
une substance désignée aux termes de la Loi sur la santé et
la sécurité au travail de l’Ontario)

Mauvaises surprises du 20e siècle en matière de toxicologie


• Benzène
– Solvant organique
– Utilisé lors des débuts de la fabrication de cuir
artificiel; associé à l’industrie de l’essence et aux
adhésifs.
– Expositions importantes associées à des maladies
du sang comme l’anémie aplastique et la leucémie.
– Au milieu des années 40, l’industrie de
l’aéronautique utilisait des mesures d’ingénierie
Benzène pour limiter à moins de 45 ppm l’exposition des
femmes affectées à l’application de la « dope »
(colle destinée à rendre les pièces des avions plus
rigides).

« dope-room girls »
3-6
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Les mauvaises surprises du 20e siècle en matière de toxicologie


• Chloroéthène
– Utilisé dans la fabrication du poly(chlorure de
vinyle), dit PVC
– En 1961 des articles contradictoires sont publiés
dans la foulée de la conférence de l’American
Industrial Hygiene Association (AIHA). D’un côté, on
semble dire qu’il est sécuritaire, de l’autre, on
soulève des doutes quant à son innocuité.
– En 1967, des cas de « dégénérescence osseuse »
sont diagnostiqués chez des travailleurs exposés au
chlorure de vinyle).
– En 1972, des liens sont établis avec des atteintes
hépatiques.
– En 1974, des cas de cancer du foie sont associés
au chloroéthène.

Les mauvaises surprises du 20e siècle en matière de toxicologie


• n-hexane
– Solvant
– Irritant des voies aériennes supérieures, dépresseur
du SNC, lié à des affections du système nerveux
périphérique.
– Amincissement de la gaine de myéline protégeant
les nerfs périphériques.
– Les effets toxiques sont multipliés en présence de
MEK (butanone).

3-7
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Les organes et certaines toxines ciblés


• Peau (toxicité cutanée)
– Matières caustiques, acides, solvants organiques,
BPC, phénol
• Voies respiratoires (poumons)
– Poussières minérales : amiante, silice, talc
– Poussières organiques : céréales, coton, bois
– Gaz irritants : dioxyde de souffre (SO2), ozone,
dioxyde d’azote (N02), ammoniac, chlore,
isocyanates
• Système sanguin (hémotoxicité)
– Benzène, plomb, mercure, insecticides,
tétrachlorure de carbone
– Le CO altère la capacité du sang à transporter
l’oxygène.

Organes cibles de quelques toxines


• Foie (hépatoxicité)
– Hydrocarbures chlorés, tétrachloréthane, alcools,
nitrosamines
• Rein (néphrotoxicité)
– Métaux (manganèse, mercure, thallium), composés
organométalliques (plomb, tétraéthyle,
méthylmercure), trialkyétain, solvants,
anesthésiques
• Dangers pour la reproduction
– Plomb, hormones, contraceptifs oraux, mercure,
tabagisme, alcool
Voies de pénétration
• Dans l’environnement et en milieu de travail, les deux
principales voies d’exposition sont l’inhalation (IH) et le
contact cutané (CC). Dans une moindre mesure, l’exposition
est également possible par ingestion (IG) de substances
chimiques. Ainsi, les poumons (voies respiratoires), la peau
ou le tube digestif peuvent servir de voies de pénétration ou
de portail.

• Lorsque des expériences sont menées sur des animaux de


laboratoire, d’autres voies d’exposition peuvent aussi être
utilisées, notamment la perfusion (IV), les injections
intrapéritonéale (IP), sous-cutanée (SC) et
intramusculaire (IM), et l’inoculation intradermique (ID).

• Le taux relatif d’absorption a été estimé comme suit :


IV > IH > IP > SC > IM > ID > IG > CC

• IH ― En milieu de travail, l’inhalation est considérée comme


la principale voie de pénétration.

Inhalation
• Selon les propriétés physiques
– Les gaz et les vapeurs sont absorbés par les
alvéoles pulmonaires avant de pénétrer dans le
courant sanguin, en d’autres mots, l’absorption
dépend de la solubilité (capacité de se dissoudre
dans…).

3-8
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

– Particules : ici, l’absorption dépend de la taille et de


la solubilité, par exemple, certaines poussières
relativement « inoffensives » comme celles du
ciment Portland, bien que fondamentalement
« inertes », doivent néanmoins faire l’objet d’une
limite d’exposition afin d’éviter que la capacité des
poumons à éliminer ces substances ne soit
dépassée.

Légende

Nasal cavity = fosse nasale


Nasal vestibule = vestibule nasal
Thyroïd cartilage = cartilage thyroïde
Left Bronchiole = bronchiole gauche
Right Bronchiole = bronchiole droite
Turbinates = cornets
Nasopharynx = nasopharynx
Oropharynx = oropharynx
Esophagus = œsophage
Apex = apex
Trachea = trachée

Inhalation
La quantité totale d’un composé toxique absorbée par les voies
respiratoires dépend de plusieurs facteurs :

1. Concentration de la toxine dans l’air


2. Durée de l’exposition
3. Fréquence respiratoire

Substances toxiques absorbées par les poumons (gaz)


• Les gaz (comme l’ammoniac et le chlorure d’hydrogène) qui
ont la particularité d’être très solubles dans l’eau se
dissolvent rapidement dans des milieux humides tels que les
muqueuses nasales et les voies respiratoires supérieures.
Lorsque la concentration atmosphérique de l’un ou l’autre de
ces gaz est faible, une quantité relativement restreinte de
ces gaz peut atteindre les poumons, puisqu’ils sont piégés
par les mécanismes de défense des muqueuses des voies
respiratoires supérieures (Proctor et Hughes, 1988).

3-9
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Substances toxiques absorbées par les poumons (gaz)


• Lorsque la concentration de ces gaz dans l’atmosphère est
élevée, les muqueuses qui tapissent les voies respiratoires
supérieures ne sont plus en mesure de dissoudre tous les
gaz solubles inhalés. Lorsque cela se produit, les gaz
peuvent atteindre les poumons et leurs alvéoles en
quantités suffisantes pour provoquer une irritation et un
œdème pulmonaires* (Proctor et Hughes, 1988).

Légende

Size Range of Various Particulate = Fourchette


de dimensions de diverses particules
Rain drop = goutte d’eau
Beach sand = grain de sable
Cement Dust = poussière de ciment
Coal Dust = poussière de charbon
Milled Flour = farine moulue
Ground Talc = talc broyé
Bactéria = bactérie
Oil Smoke = fumée d’huile
Zinc Oxide Fume = émanations d’oxyde de
zinc
Carbon Black= noir de carbone
Tobacco Smoke = fumée de cigarette
Particle Diameter in Microns (µm) = Diamètre
des particules en microns (µm)

Substances toxiques absorbées par les poumons (aérosols et


particules)
• L’absorption est fonction de la taille et de la solubilité
(hydrosolubilité).
• Les particules insolubles d’une taille supérieure à
cinq microns (µm) se déposent dans les voies respiratoires
supérieures où elles sont emprisonnées dans les sécrétions
de mucus. Le battement des cils fait remonter les particules
vers l’épiglotte, et elles sont alors expulsées
(expectorations) ou avalées. Quant aux particules solubles,
elles peuvent être absorbées dans le sang.

Substances toxiques absorbées par les poumons (aérosols et


particules)
• Les particules d’une taille de 2 à 5 µm se déposent dans la
région trachéobronchique, où elles sont ensuite expulsées
par l’escalier mucociliaire. Les particules insolubles
atteignent l’épiglotte et sont avalées. Les particules solubles
peuvent être absorbées dans le sang ou avalées.
• Les particules d’une taille inférieure à 1 µm se déposent
dans les alvéoles non ciliées. Les particules solubles sont
absorbées dans le sang. Les particules insolubles peuvent
être éliminées de trois façons :
– Aspiration dans le liquide jusqu’à l’escalier
mucociliaire;
– Engouffrement par un macrophage;
– Passage dans les vaisseaux lymphatiques (où elles
sont emmagasinées ou dissoutes).
3-10
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Substances toxiques absorbées par les poumons


REMARQUES :
• Il n’est pas nécessaire de mémoriser les données sur la
solubilité et la taille des particules.
• Les normes et les méthodes d’échantillonnage intègrent des
renseignements techniques.
Légende

Thoracic Particulates (50% cut point of 10 µm)


= Particules thoraciques (points de
fractionnement (50 %) d’une particule
de 10 µm)

Inhalable Particulates (50 % cut point of


100 µm) = Particules inhalables (points de
fractionnement (50 %) d’une particule
de 100 µm)

Respirable Particulates (50 % cut point of


4 µm) = Particules pulmonaires (point de
fractionnement (50 %) d’une particule
de 4 µm)

Ingestion
• Voie de pénétration à faible risque
• Conditions propices à une exposition par ingestion :
– Avoir une mauvaise hygiène
– Manger
– Boire
– Appliquer du maquillage
– Fumer
– Porter la main à la bouche par inadvertance
• L’ingestion est depuis longtemps reconnue comme une voie
d’absorption (la réglementation sur le plomb exige des aires
de repas séparées et une hygiène adéquate).

3-11
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Tractus gastro-intestinal
• Tube digestif qui s’étend de la bouche à l’anus.
• « Ingestion » ne signifie pas automatiquement
« absorption » dans l’organisme.
• L’absorption peut se produire tout le long du tractus gastro-
intestinal, tout dépend de la substance.
• La liposolubilité et le pH déterminent le taux d’absorption de
la plupart des toxines organiques.

Légende :

Oesophagus = œsophage
Small intestine = intestin grêle
Stomach = estomac
Colon (large intestine) = côlon (portion moyenne du gros intestin)
Ileum = iléon
Anus = anus
Rectum = rectum

Absorption cutanée
• L’absorption peut être cutanée ou oculaire.
• L’absorption se produit généralement par les mains.
• La durée du contact avec la peau est un facteur important.
• Une peau en santé constitue habituellement une barrière
efficace, sauf si elle est :
– humide
– coupée
– égratignée
– blessée
– écorchée
• Certains solvants peuvent favoriser l’absorption des
contaminants.
• Si l’« envers » de gants ou de vêtements est contaminé, il
peut y avoir absorption.

Peau
• Barrière raisonnablement efficace
• Certaines substances chimiques peuvent être absorbées
par la peau et produire des effets systémiques (comme les
gaz neurotoxiques et les solvants organiques).
• D’autres auront des effets localisés, comme une brûlure par
un acide.
• Épiderme :
Légende :

Hair = poil
Epidermis = épiderme
Dermis = derme
Hypodermis = hypoderme

3-12
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Peau
• La peau offre de nombreuses voies de pénétration.
• La couche de la peau qui limite le taux de pénétration se
nomme la couche cornée.
• Les substances chimiques qui traversent cette barrière pour
atteindre l’appareil circulatoire peuvent avoir des effets
« systémiques ».
• Si la peau est humide, les agents chimiques hydrosolubles
peuvent y pénétrer deux à trois fois plus rapidement.
• Les solvants organiques dégraissants peuvent endommager
la peau et accroître l’absorption.
Légende

Anatomic Routes of Percutaneous Absorption


= Voies anatomiques de l’absorption
percutanée
Through intercellular Space = au travers de
l’espace intercellulaire
Through Appendageal Space = au travers des
annexes cutanées
Though Stratum Corneum Cell = au travers des
cellules de la couche cornée
Hair = Poil
Eccrine Duct = canal eccrine
Sebaceous Gland = glande sébacée

Réaction de l’organisme exposé


• L’organisme peut réagir immédiatement ou seulement après
une longue période.
• Réaction aiguë :
– Quelques secondes à quelques semaines
– Le monoxyde de carbone a des effets aigus
(p. ex. décès).
– La toux et la suffocation sont des effets aigus du
chlore et de l’ammoniac.
– L’intoxication est l’un des effets aigus de la
consommation d’alcool.

Réaction de l’organisme exposé


• Réaction chronique :
– Aucun effet observé pendant ou immédiatement
après l’exposition.
– Manifestation des effets après des « expositions
répétées » ou après « une longue période »
(période de latence).
– Tabagisme
– Inhalation de silice
– Amiante

Réaction de l’organisme exposé


• Effet localisé :
– Survient au point de contact
– Brûlure causée par l’acide sulfurique
• Effet systémique :
– Survient ailleurs qu’au point de contact
– Lorsque du tétrachlorure de carbone entre en
contact avec la peau, il peut traverser la barrière
cutanée et causer des lésions hépatiques.

3-13
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Relation dose-effet
• Toute substance chimique est associée à une plage de
doses distincte.
• À des concentrations faibles, il existe un point où aucun effet
n’est observable.
• À des concentrations élevées, des « effets toxiques » ou
des lésions sont observés.
• En règle générale, la fréquence et la gravité des effets
augmentent à mesure que les doses augmentent.

Relation dose-effet
• Les caractéristiques de la relation dose-effet des substances
chimiques varient considérablement.
• Une même substance chimique peut ainsi exercer différents
effets sur différents animaux.
• La concentration sans effet est difficile à déterminer en
raison de nombreux facteurs.
• La plupart des renseignements dont nous disposons sur la
toxicité sont issus d’études épidémiologiques et d’études
expérimentales sur les animaux.

Évaluation toxicologique
• Expression de la dose :
– Des essais sur animaux sont effectués; les résultats
de ces essais sont ensuite extrapolés à des
situations d’exposition humaine.
– Les animaux ne sont pas des modèles parfaits.
– Le calcul de la dose se fait par rapport au poids
corporel (mg/kg) ou à la surface corporelle (g/m2).

Évaluation toxicologique
• Analyse des sensibilités (courbe de distribution normale) :
– Dans une population d’animaux de laboratoire,
seule une mince fraction sera sensible aux
substances chimiques et réagira à de très faibles
doses. Une autre fraction sera résistante, et il faudra
une forte dose pour produire sur elle le même effet.
– Cependant, la majorité de la population présente
des effets lorsque la dose environne « la dose
toxique moyenne ».
– Si l’effet étudié est le décès, alors nous appelons
cette dose DL50 ou CL50, c’est-à-dire la dose ou la
concentration létale pour 50 % de la population.

3-14
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Courbe dose-effet cumulative


• La probabilité que des effets surviennent augmente avec
l’accroissement de la dose.
• Exemple de la courbe dose-effet cumulative d’un agent
neurotoxique.
• Remarque : le « niveau sans effet » ou la « valeur limite »
où les doses ne produisent aucun effet.
• Information utilisée pour établir des normes, c’est-à-dire des
valeurs limites sécuritaires ou acceptables.

Légende :

Probability of nausea/vomiting = probabilité de nausée et de vomissements


IV dose (µm/kg)= Dose IV (µm/kg)

Classes de toxicité : Échelle de Hodge et Sterner


Voies d’administration
DL50 CL50 DL50
(par (par (par
ingestion) inhalation)contact
cutané)
Indice Terme (en une seule (exposition de (en une Dose
de couramment dose, à des rats pendant seule probablem
toxicité utilisé rats) mg/kg 4 heures) ppm application, ent létale
sur la peau chez les
de lapins) humains
mg/kg
1 Extrêmement 1 ou moins 10 ou moins 5 ou moins 1 grain
toxique (une
pincée,
une
goutte)
2 Hautement 1-50 10-100 5-43 4 ml (1 c. à
toxique café)
3 Modérément 50-500 100-1 000 44-340 30 ml (1 oz
toxique liquide)
4 Légèrement 500-5 000 1 000-10 000 350-2 810 600 ml
toxique (1 chopine)
5 Pratiquement 5 000-15 000 10 000- 2 820- 1 litre (ou
non toxique 100 000 22 590 1 pinte)
6 Relativement 15 000 ou 100 000 22 600 ou 1 litre (ou
inoffensif plus plus 1 pinte)

3-15
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Dose-effet : « Tous ne sont pas affectés de la même façon »


• Exemple du bain de soleil :
– Si 100 personnes prennent un bain de soleil de
courte durée, certaines écoperont d’un vilain coup
de soleil alors que d’autres n’auront pratiquement
subi aucun effet, cependant, pour la plupart les
effets ressentis seront situés entre ces deux
extrêmes.

Classification des substances toxiques


• Irritants : ammoniac, chlore
• Asphyxiants : simple ― méthane, monoxyde de carbone
• Narcotiques : dépresseurs du système nerveux
central ― alcool
• Substances hépatotoxiques : chloroéthène
• Substances néphrotoxiques : plomb, cadmium
• Agents neurotoxiques : dommages aux cellules
nerveuses ― hexane, méthylmercure
• Substances sensibilisantes : isocyanates
• Agents fibrogènes : silice, amiante
• Agents mutagènes : production de mutations cellulaires
• Agents cancérogènes : amiante, fumée de tabac
• Agents tératogènes : à l’origine de malformations
congénitales ― alcool, plomb, tabac, thalidomide
• Agents génotoxiques : action néfaste sur la
reproduction― plomb

Critères d’exposition

« À partir de quelle valeur une dose est-elle néfaste? »

Unités de concentration
• Pour les vapeurs et les gaz
• Par unité de volume
– ppm = volume de gaz ou de vapeur x 106
volume de l’échantillon d’air

• Par unité de masse


– mg/m3 = mg de gaz ou de vapeur
m3 de l’échantillon d’air

Unités de concentration
• Pour les particules

• Par unité de masse


– mg/m3 = mg de contaminant
m3 de l’échantillon d’air

3-16
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Concept de « valeur limite »


• Divers organismes des secteurs publics et privés ont établi
des « valeurs limites d’exposition ».
• Concentrations de contaminants dans l’air qui, si elles ne
sont pas dépassées, ne provoqueront généralement pas
d’effets néfastes sur la santé d’une majorité de travailleurs.
• On ne peut pas garantir entièrement la protection de la
santé de tous les employés en raison des variations de
sensibilité d’une personne à l’autre.
• Il n’existe pas de démarcation nette entre une exposition
sans danger et une exposition dangereuse.

Facteurs de sensibilité des individus


• Âge
• Sexe
• Race ou origine ethnique
• État de santé global
• Autres facteurs environnementaux (alimentation, tabagisme,
etc.)
• Hypersensibilité
• Hyposensibilité

Valeur limite d’exposition (TLV)


• Les normes de l’American Conference of Governmental
Industrial Hygienists (ACGIH) sont reconnues dans le
monde entier.
• Les TLV sont revues annuellement en s’appuyant sur
l’expérience de l’industrie et les données d’études
expérimentales sur les humains et les animaux.
• Les valeurs reposent sur différents effets sur la santé,
autrement dit, des limites sont fixées en raison des effets
observés (irritation, cancer, etc.)
• Ne sauraient servir de limite précise pour établir la frontière
entre les concentrations sécuritaires et celles qui ne le sont
pas.

3-17
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Valeurs limites d’exposition (TLV)


• Le législateur intègre les TLV à la réglementation.
• Au sein du MDN, seuls les agents de Santé Canada, les
techniciens en médecine préventive (Tech Méd Prév) et le
personnel médical ayant reçu une formation poussée en
hygiène industrielle sont autorisés à mesurer et à interpréter
les résultats.
• Les substances ne figurant pas sur la liste publiée par
l’ACGIH ne doivent pas nécessairement être considérées
comme étant sécuritaires.
• L’exposition à toute substance chimique doit être maintenue
au « niveau le plus faible qu’il soit raisonnablement possible
d’atteindre » (concept d’ALARA, de l’anglais «as low as
reasonably achievable»).

À chaque substance sa limite


• Certaines substances chimiques sont très toxiques et il suffit
d’une petite dose pour causer des lésions aux tissus
(p. ex. plomb, mercure). C’est pourquoi la TLV ou les
« seuils de concentration acceptables » pour ces
substances sont très bas.
• Certaines substances chimiques sont légèrement toxiques,
ce qui signifie que l’organisme peut tolérer des doses
élevées sans que cela n’entraîne d’effets néfastes sur la
santé. Les TLV fixées pour ces substances sont donc
élevées (p. ex. toluène, cuivre)
• D’autres substances chimiques sont très peu toxiques, ce
qui explique que leurs TLV soient très élevées
(p. ex. dioxyde de carbone).

Les trois types de TLV


• Valeur limite d’exposition pondérée en fonction du temps : les
moyennes pondérées en fonction du temps pour une journée de
8 h ou une semaine de travail de 40 h (auxquelles presque tous
les travailleurs peuvent être exposés jour après jour sans
éprouver d’effet nocif).
• Limite d’exposition de courte durée : renvoie aux concentrations
atmosphériques maximales pondérées en fonction du temps
(TWA) auxquelles les travailleurs ne doivent pas être exposés en
continu plus de 15 minutes.
• Valeur plafond : renvoie aux concentrations atmosphériques
maximales qui ne doivent en aucun temps être dépassées.

3-18
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Mut.
No Cas Poids Critères Dél. C Cancéro- Lésions Tox. cell.
de la substance moléculaire d’échantillonnage Limite TWA STEL C génicité cutanées Sens. Prén. germ. Remarques
Justification de la TLV/effet(s)
105-60-2 113,16 IVA mg/m3 5 A5 critique(s) : irritation

pipéridin-2-one

Justification de la TLV/effet(s)
2425-06-01 349,06 mg/m3 0,1 A4 Oui critique(s) : dermatite,
sensibilisation
captafol

Justification de la TLV/effet(s)
133-06-2 300,6 I mg/m3 5 A3 Sens. critique(s) : irritation

captane

Justification de la TLV/effet(s)
63-25-2 201,2 mg/m3 5 A4 critique(s) : cholinergique, app.
reproducteur
carbaryl

Justification de la TLV/effet(s)
1563-66-2 221,3 IVA mg/m3 0,1 A4 critique(s) : cholinergique

carbofuran

Justification de la TLV/effet(s)
1333-86-4 12 mg/m3 3,5 A4 critique(s) : poumons

carbone noir

124-38-9 44,01 ppm 5 000 3E + 04 Justification de la TLV/effet(s)


critique(s) : asphyxie - 18 %
concentration minimale en
oxygène par volume dans
dioxyde de des conditions de pression
carbone atmosphérique normale

Justification de la TLV/effet(s)
75-15-0 76,14 ppm 10 Oui critique(s) : SVC, SNC
disulfure de
carbone

Justification de la TLV/effet(s)
630-08-0 28,01 ppm 25 critique(s) : anoxie, SVC, SNC,
monoxyde de app. reproducteur
carbone

Justification de la TLV/effet(s)
558-13-4 331,65 ppm 0,1 0,3 critique(s) : irritation, foie

tétrabromure de carbone

56-23-5 153,82 ppm 5 10 A2 Oui Justification de la TLV/effet(s)


critique(s) : foie, cancer
tétrachlorure de
carbone

Justification de la TLV/effet(s)
353-50-4 66,01 ppm 2 5 critique(s) : irritation, os,
difluorure de fluorose
carbonyle

Justification de la TLV/effet(s)
13466-78-9 136,24 ppm 20 A4 Sens. critique(s) : irritation, poumons
delta-3-carène
[3,7,7-triméthybicyclo(4.1.0)hept-3-ène]

Justification de la TLV/effet(s)
120-80-9 110,11 ppm 5 A3 Oui critique(s) : irritation, SNC,
poumons
catéchine

3-19
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Documentation sur la TLV

MONOXYDE DE CARBONE
Numéro CAS : 630-08-0
Formule moléculaire : CO
TLV-TWA, 25 ppm (29 mg/m3)

Résumé

Une TLV-TWA de 25 ppm (29 mg/m3) est recommandée pour


l’exposition professionnelle au monoxyde de carbone. Cette valeur est
destinée à maintenir les concentrations de carboxyhémoglobine dans le
sang (COHb) en deçà de 3,5 %, afin de réduire au minimum le risque de
modifications néfastes du comportement neurologique et d’assurer le
maintien des fonctions cardiovasculaires et de la capacité de travail. La
TLV recommandée prévoit également une marge de sécurité pour les
personnes particulièrement sensibles aux effets néfastes de l’exposition
au CO, notamment les femmes enceintes (fœtus) et les personnes
souffrant d’une cardiopathie ou d’une maladie respiratoire chronique. Le
dichlorométhane est métabolisé dans l’organisme sous la forme de
monoxyde de carbone, et des expositions concomitantes au
dichlorométhane et au monoxyde de carbone ont des effets additifs sur
l’augmentation des concentrations de COHb. C’est pourquoi la formule
de calcul des TLV pour les substances dont les effets se potentialisent
doit être utilisée pour évaluer ces expositions (consulter la
documentation sur la TLV du dichlorométhane). Précisons que les
données disponibles étaient insuffisantes pour recommander des valeurs
quant à l’exposition cutanée, à la sensibilisation ou à la cancérogénicité,
ni même pour déterminer une TLV-STEL. Un indice biologique
d’exposition a été recommandé pour le monoxyde de carbone (voir la
documentation sur l’IBE pour cette substance).

3-20
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

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A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

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A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Unités de mesure
• Les poussières, les émanations et les brouillards sont mesurés en
mg/m3.
• Les gaz et les vapeurs sont mesurés en ppm ou en mg/m3.
• D’autres unités de mesure sont utilisées pour analyser les
concentrations dans le sang ou dans l’urine (IBE).

Mélanges et activités
• Met en jeu les effets de substances combinées.
• Certains mélanges sont incompatibles (p. ex. lorsqu’un agent de
blanchiment est mélangé à de l’ammoniac, il y a formation de
chlore gazeux).
• Effets synergiques : l’action combinée de substance dont l’effet
total est supérieur à la somme de chacun des effets propres à
chaque substance. À titre d’exemples, l’exposition concomitante à
l’amiante et au tabagisme augmente le risque de cancer, alors que
l’action combinée de l’alcool et des solvants chlorés entraîne des
effets neurotoxiques graves.

3-23
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Interactions chimiques
• Effets indépendants : les substances chimiques agissent sur des
systèmes/appareils distincts.
• Effets additifs : les substances chimiques affectent le même
système/appareil.
• Effets synergiques : les substances chimiques ont des effets
« multiples » lorsqu’elles sont utilisées en association.
• Effets antagonistes : les substances chimiques ont des effets
« mitigés » lorsqu’elles sont utilisées en association.

TLV pour les mélanges


• Approches pour une multitude d’agents en milieu de travail
– Comme c’est souvent le cas en milieu de travail, les
systèmes sont très dynamiques. Souvent, les travailleurs
sont exposés à plus d’un agent à la fois. Différentes
approches sont donc utilisées pour évaluer les conditions
suivantes : effets additifs (pour les agents ayant des effets
toxicologiques similaires) et effets indépendants (pour les
agents ayant des effets toxicologiques distincts). On
présume également qu’une atmosphère mixte est similaire
à un mélange liquide.

Effets additifs
• Si on peut raisonnablement conclure que les effets des
substances chimiques présentes dans l’environnement de travail
peuvent s’additionner les uns aux autres pour donner un effet
total, alors il est tout aussi raisonnable d’envisager l’addition des
résultats des évaluations des expositions pour parvenir à une
évaluation globale de l’exposition. Pour illustrer ce raisonnement, il
suffit de songer à la présence de trois substances chimiques, soit
X, Y et Z, qui auraient chacune des effets toxicologiques similaires
sur le même organe cible, le foie.

3-24
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Exemple de calcul ― Effets additifs


Exemple de valeur totale : concentration1/TLV1 + concentration2/TLV2
…concentration/TLVn
ou parfois abrégée comme suit : VT = C1/TLV1 + C2/TLV2 ... Cn/TLVn

On assume : des concentrations en toluène de 25 ppm de toluène si la


TLV est de 50 ppm;
25 ppm d’un mélange de xylènes associé à une TLV de 100 ppm
et
75 ppm d’éthylbenzène associé à une TLV de 100 ppm.

Si on substitue ces valeurs aux variables de l’équation, on obtient :

VT = 25 ppm (toluène)/50 ppm+25 ppm (xylène)/100 ppm +75 ppm


(éthylbenzène)/100 ppm
= 0,50 + 0,25 + 0,75
= 1,50

La valeur de référence généralement utilisée pour calculer la valeur totale


est 1,00. On peut conclure de cette évaluation que l’exposition peut avoir
un effet additif supérieur aux limites acceptables, et que l’exposition doit
donc être réduite.

Exemple de calcul ― Mélange liquide


Une autre approche en ce qui concerne les mélanges, consiste à créer
une TLV synthétique. Cette méthode est utilisée pour les mélanges
liquides dont on connaît le pourcentage relatif des constituants et lorsque
l’on peut présumer que tous les constituants s’évaporent de sorte que la
concentration des vapeurs atmosphériques est similaire au liquide sur le
plan de la composition relative.

Modèle de calcul ― Mélange liquide


• La nouvelle TLV = 1/(fa/TLVa) + (fb/TLVb) + ... (fn/TLVn)

• La complexité des calculs nécessite une formation plus poussée.


• Il faut avoir une idée globale des interactions et des limitations.
• Section « Ingrédients dangereux » des FS

Cancérogènes
• Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), qui relève
de l’Organisation mondiale de la santé (OMS)
• Classification de différents types de cancérogènes.
• Les renseignements publiés par le CIRC sont souvent cités dans
les fiches signalétiques (FS).
• Exemples de classifications : cancérogène confirmé chez l’animal,
cancérogène soupçonné chez l’humain, cancérogène confirmé
chez l’humain (amiante).
• En constante évolution!

Cancer Incidence in Five Continents, volumes I à VIII, publié par le Centre international de
recherche sur le cancer (CIRC)

3-25
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Agents biologiques infectieux


• Cinq types d’agents biologiques infectieux : bactéries, virus,
rickettsies, champignons et parasites.
• Maladies professionnelles imputables à des agents d’origine
biologique commune aux travailleurs en milieu agricole; la fièvre
Q, qui touche les travailleurs du secteur de la manipulation des
viandes et du bétail, et qui est causée par le contact avec des
carcasses de bovins infectés en est un exemple.
• Dans le milieu de l’industrie, Legionella est un exemple de danger
biologique associé à des systèmes de ventilation et à des tours de
refroidissement contaminés et mal entretenus.
• Le typhus (organisme transmis par des poux) est un exemple
d’infection à rickettsies.
• Poste de premiers soins : précautions universelles prises pour
prévenir le sida et l’hépatite.

La Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents


Dangers biologiques du travail a publié une liste des maladies causées par des virus, des bactéries ou
d’autres agents parasitaires qu’elle estime être liés au travail
MALADIES AGENT ORGANE/SITE MÉTIER/PROFESSION
TOUCHÉ
SIDA Sang Travailleurs des milieux de la santé et
correctionnel
AMIBIASE Protozoaires Intestins Travailleurs sociaux et de la santé
CHARBON (ANTHRAX) Bactéries Peau et poumons Travailleurs assurant la surveillance et le soin
d’animaux, trieurs de laine, tanneurs
BRUCELLOSE (fièvre ondulante) Bactéries Sang Inspecteurs de bétail, travailleurs des
abattoirs, vétérinaires et agriculteurs
VARICELLE (et zona) Virus Peau Enseignants, travailleurs sociaux et de la
santé
DERMATOPHYTOSE Champignons Peau Surveillants de piscines (maîtres-nageurs),
plongeurs (restauration)
DYSENTERIE (intox. alimentaire) Virus ou Intestin Une demande d’indemnisation ne peut être
bactéries présentée que s’il est prouvé que l’exposition
est liée à l’emploi.
LAMBLIASE Protozoaires Intestin Travailleurs sociaux et de la santé
HÉPATITE (A et B) Virus Foie Travailleurs sociaux et de la santé
HISTOPLASMOSE Champignons Poumons Toute exposition à des poussières de fientes
d’oiseaux

PHLYCTÈNES INFECTÉES (infection septique) Bactéries Peau Toutes les professions


MORSURES ET PIQÛRES D’INSECTES Insectes Peau Toutes les professions
MONONUCLÉOSE (fièvre glandulaire) Virus Sang Travailleurs sociaux et de la santé
ORNITHOSE Rickettsies Poumons Travailleurs des animaleries
COQUELUCHE (toux coquelucheuse) Bactéries Appareil Enseignants, travailleurs sociaux et de la
respiratoire santé
RAGE (hydrophobie) Virus Système nerveux Travailleurs assurant la surveillance et le soin
d’animaux, bûcherons, agriculteurs (Une
demande d’indemnisation peut être présentée
pour la prévention et le traitement
post-exposition.)
RUBÉOLE Virus Tous Enseignants, travailleurs sociaux et de la
santé
GALE SACOPTIQUE HUMAINE Virus Peau Enseignants, travailleurs sociaux et de la
santé
SPOROTHRICOSE Champignons Peau Enseignants, travailleurs sociaux et de la
santé
INFECTIONS STAPHYLOCCIQUES Bactéries Système nerveux Travailleurs de la santé
TÉTANOS Bactéries Système nerveux Toutes les professions
TUBERCULOSE Bactéries Poumons Travailleurs sociaux et de la santé, mineurs
atteints de silicose

3-26
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Moisissures

Santé Canada ― Contamination fongique dans les édifices publics : effets


sur la santé et méthodes d’investigation

Moisissures
• Évaluer
• Les effets sur la santé varient d’une personne à l’autre
(sensibilité des individus)
• Se concentrer sur :
• Les moisissures visibles évidentes
• Les dommages causés par l’eau
• La mesure des moisissures

• Contrôler la qualité de l’air peut compléter les observations


visuelles
• Contrôler les sources d’humidité
• Nettoyer. Si c’est impossible, enlever et remplacer.

Poussières
• Les poussières sont des aérosols composés de particules solides
inertes.
• Elles regroupent des particules minérales : craie, sable et fibres de
verre ou d’amiante.
• Elles incluent des matières artificielles, de même que des
particules organiques (p. ex. bois)
• Elles excluent le pollen, les moisissures et les bactéries.

3-27
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Définitions
• Pneumoconiose : réaction du tissu pulmonaire à la présence de
poussières.
• Lésion fibreuse : pneumoconiose comportant des lésions
cicatricielles permanentes pouvant être causées par des
poussières fibrogènes comme celles de la silice et de l’amiante.
• Fibrogène : propriété d’une poussière de stimuler l’organisme afin
qu’il produise des corps fibreux de collagène (tissu cicatriciel) à la
place du tissu normal.
– La surface respiratoire s’amenuise, ce qui empêche les
échanges gazeux normaux entre l’atmosphère et le sang
(CO2-O2).
– Les poumons perdent de l’élasticité, ce qui empêche
l’augmentation et la diminution normales du volume de la
cage thoracique.
– Ni la silicose ni l’amiantose ne sont fatales, mais
conjuguées à la tuberculose, à la pneumonie ou à une
maladie du poumon associée au tabagisme, elles ont
provoqué de nombreux décès.

Silicose
• La silice existe sous plusieurs formes, notamment le verre, une
forme amorphe. Les formes fibrogènes sont quant à elles
cristallines (p. ex. les cristaux de quartz qui contaminent le minerai
et le charbon).
• Le quartz est utilisé dans les produits abrasifs, les céramiques et
comme matériau de sablage.

Le nodule silicotique est le résultat des efforts sans succès du tissu


pulmonaire pour se défendre de la particule de silice et s’en débarrasser.
Avec le temps, les nodules grossissent, ce qui entraîne l’essoufflement et
une capacité d’expansion réduite de la cage thoracique.

Amiantose
• L’amiante fait partie d’un groupe de divers minéraux fibreux
regroupant, le chrysotile, la crocidolite, l’amosite, etc.
• Tous peuvent causer la fibrose, la calcification de la plèvre et des
corps asbestosiques.

3-28
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Mésothéliome
• Cancer qui se développe très rapidement au dépend des cellules
qui tapissent les cavités thoracique et abdominale.
• Ne nécessite qu’une courte exposition, qui est suivie d’une longue
période de latence (jusqu’à 40 ans)
• Le chrysotile semble moins tumorigène que les autres types
d’amiante.

Légende

Pleural Mesothelioma = Mésothéliome pleural


Healthy Lung = Poumon sain
Diseased Lung = Poumon malade
Pleura = Plèvre
Lung = Poumon
Diaphragm = Diaphragme
Cancer = Cancer

3-29
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

MODULE 4

Substances toxiques
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Certains gaz et leurs effets


• Classement :
– Asphyxiants simples – remplacent l’oxygène, par ex.
azote, méthane, dioxyde de carbone
– Asphyxiants chimiques – effet toxique sur les
fonctions du corps par ex. monoxyde de carbone,
sulfure d’hydrogène, acide cyanhydrique
– Gaz irritants : irritent les voies respiratoires, par ex.
ammoniaque, dioxyde de soufre, azote oxides,
phosgène, chlore, ozone

Asphyxiants simples
• Azote : élément normal de l’air : O2=21 %; N2=78 %;
CO2=,03 %; argon, etc.=,94 %
• Caractéristiques : inodore, incolore, sans saveur. Un peu
plus léger que l’air
• Dangers : inerte, mais peut déplacer l’oxygène et réduire la
teneur en oxygène de l’air
• Préoccupation majeure concernant les espaces clos

Méthane
• Présence : « poches d’air » des mines, égouts,
décomposition de matière organique, élément important du
gaz naturel
• Caractéristiques : inodore, incolore, sans saveur
• Dangers : non toxique, mais peut déplacer l’oxygène, brûler
et exploser

Dioxyde de carbone
• Présence : élément normal de l’air, peut se trouver dans les
mines, les brasseries, usines d’eau minérale, fours à coke,
hauts fourneaux, silos, etc.
• Caractéristiques : inodore, incolore, goût acide, plus lourd
que l’air, ne brûle et n’explose pas
• Dangers : peut déplacer l’O2; augmente le rythme
respiratoire; peut causer des pertes de connaissance à des
concentrations de 10 % ou plus

4-1
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Asphyxiants chimiques : monoxyde de carbone


• Présence : sous-produit de combustion; émissions de
moteurs à essence ou diesel; abattage à l’explosif, etc.
• Caractéristiques : inodore, incolore, sans saveur, plus léger
que l’air; peut brûler et exploser
• Dangers : réduit la capacité des globules rouges de
transporter du O2; symptômes insidieux; symptômes initiaux-
maux de tête, étourdissements, la peau et les muqueuses
deviennent « rouge cerise »

Concentrations dangereuses de CO
200 ppm : légers maux de tête après deux à trois heures
d’exposition

800 ppm : maux de tête, nausées, étourdissements après


45 minutes

3 200 ppm : maux de tête et étourdissements instantanés après cinq


minutes; mort après 30 minutes

Sulfure d’hydrogène
• Présence : fabrication de composés du soufre;
décomposition de matière organique, élément du sulfure
d’hydrogène (exploitation minière, pétrole et gaz naturel)
• Caractéristiques : odeur d’œufs pourris, incolore, goût acide;
plus lourd que l’air, poison; peut brûler et exploser
• Dangers : de faibles concentrations risquent d’irriter les
muqueuses c.-à-d. yeux, voies respiratoires supérieures,
des concentrations supérieures risquent de paralyser le
centre respiratoire du cerveau, entraînant la mort
• Les symptômes se manifestent à 100 ppm (toux, irritation
des yeux, perte de l’odorat après deux à cinq minutes. Mort
à 600 ppm. Odeur perceptible à ,3 ppm, mais l’odorat
décroît rapidement

Acide cyanhydrique
• Présence : fumigants
• Caractéristiques : incolore, odeur d’amandes amères
• Dangers : nuit à la consommation d’oxygène par les tissus;
un empoisonnement aigu entraîne une mort immédiate; un
empoisonnement moins aigu cause des maux de tête, des
étourdissements; dans les cas non mortels, on peut s’en
remettre complètement

4-2
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Gaz irritants
• Propriétés physiques :
– Gaz soluble (NH3) - se dissoudra dans l’air inhalé
dans les voies respiratoires supérieures et aura peu
d’effet sur les poumons à de faibles concentrations
– Gaz insoluble (NO2) – pénétrera dans les poumons
et causera d’autres dommages; un œdème
pulmonaire (une enflure) peut se produire

Ammoniaque
• Présence : fabrication de fertilisants; réfrigérants
• Caractéristiques : incolore, forte odeur
• Dangers : effet caustique sur les tissus; des éclaboussures
sur la peau ou les yeux causent des brûlures; l’inhalation
cause une irritation du nez et de la gorge et de la toux;
irritant au point qu’une personne se retire de l’atmosphère
contaminée
• Grave irritation des yeux, du nez et de la gorge à
100-150 ppm

Dioxyde de soufre
• Présence : sous-produit de la combustion, de l’abattage à
l’explosif, des moteurs diesels et de l’industrie du soufre
• Caractéristiques : incolore, forte odeur
• Dangers : à faibles concentrations, cause larmoiement,
éternuements, toux; l’irritation cause le sevrage; on peut
acquérir une certaine tolérance aux faibles niveaux; le so2
liquide cause de graves lésions oculaires lors d’une
éclaboussure; des concentrations élevées causent la
pneumonie, l’œdème pulmonaire
• Irritation des yeux à 10-20 ppm

Oxydes d’azote
• Présence : soudage; abattage à l’explosif; fermentation dans
les silos; action de l’acide nitrique sur la matière organique
c.-à-d. sciure, métaux
• Caractéristiques : gaz de couleur rousse, plus lourd que l’air
• Dangers : faible marge entre les expositions faibles et
importantes c.-à-d. trouble rapide!; période de latence allant
jusqu’à 24 heures entre l’exposition et les symptômes;
œdème pulmonaire grave, légère irritation des voies
respiratoires supérieures, rétablissement complet possible
Azote Oxygène Oxyde • Concentrations supérieures à 100 ppm : toux, suffocation,
nitrique maux de tête, étourdissements, douleurs abdominales,
Oxyde Oxygène Dioxyde mortel à 200-700 ppm
nitrique d’azote

4-3
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Chlore
• Présence : désinfectants, détergents liquides
• Caractéristiques : gaz verdâtre-jaunâtre, très irritant des
muqueuses
• Dangers : forte odeur irritante incite à l’évitement;
étouffement et brûlure dans la poitrine, larmoiement sous
30 ppm; mortel à 500 ppm pendant cinq minutes

Phosgène
• Présence : se dégage des hydrocarbures chlorés sous l’effet
de la chaleur
• Soudage et enfumage ne doivent pas se faire à proximité
d’agents de dégraissage c.-à-d. le trichlorure d’éthylène
• Caractéristiques : odeur de maïs sucré
• Dangers : à faibles concentrations, ne produit pas d’effets
immédiats, sauf une légère irritation des yeux et des voies
respiratoires supérieures; toux à 3-10 ppm; fatal à 30 ppm
pendant 17 minutes; l’œdème pulmonaire peut n’intervenir
qu’après 72 heures

Ozone
• Présence : soudage sur aluminium; également dissociation
de 02 en présence d’UV
• Caractéristiques : gaz bleuâtre, forte odeur « électrique »
• Dangers : irrite les yeux et les voies respiratoires; œdème
pulmonaire à retardement, des concentrations aussi faibles
que 1 ppm peuvent causer des maux de tête et irriter les
voies respiratoires supérieures

Effets des solvants organiques


• Utilisés pour le dégraissage, le nettoyage à sec, les
peintures, vernis, laques, carburants, produits intermédiaires
• Solvants ordinaires : xylène, toluène, essence
• Classement commun : hydrocarbures, hydrocarbures
chlorés, alcools, esters, éthers, éthylèneglycols, cétones

4-4
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Hydrocarbures aliphatiques
• Hydrocarbures à chaîne droite (appelés aussi alcanes) sans
anneaux benzéniques, c.-à-d. éthylène, acétylène
• Principal effet : narcose; effet de type anesthésique
augmentant avec la masse moléculaire relative; irritation des
muqueuses
• Exemples : hexane; liquide clair incolore d’une odeur
semblable à l’essence; effets graves sur les systèmes
nerveux central et périphérique. Dans un cas d’exposition de
trois ébénistes à 650 ppm d’hexane pendant deux à trois
mois, les symptômes comprenaient débilité,
engourdissement des extrémités et obstruction des réflexes

Exemples d’ALCANE

Méthane
CH4

Éthane
C2H6

Propane
C3H8

Butane
C4H10

4-5
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Hydrocarbures aromatiques
• Présence d’au moins un anneau benzénique
• Le benzène a la particularité d’endommager les tissus qui
forment les cellules sanguines de la moelle osseuse, par ex.
la leucémie
• Ni le toluène, ni le xylène, ni l’éthylène benzène, ni le
styrène ne produisent cet effet
• Dégage une odeur agréable à faibles concentrations
• Effets narcotiques
• Irritant des muqueuses

Exemples d’hydrocarbures aromatiques


• Toluène : liquide clair, incolore, odeur écœurante
• Modérément narcotique et irritant, par ex. l’inhalation de
vapeurs de colle d’avion contenant du toluène
• Des expositions chroniques peuvent causer nervosité,
fatigue musculaire et insomnie

Exemples d’hydrocarbures aromatiques


• Xylène : liquide clair, odeur de stylo-feutre Magic Marker
• Narcotique et irritant
• Trois peintres utilisant une solution à 90 % sur la coque
interne d’un navire ont perdu connaissance. Découverts
plusieurs heures plus tard, un homme est mort, deux ont
repris connaissance, mais avec des troubles rénaux

Hydrocarbures divers
• Solvant Stoddard : Varsol, essences minérales, diluant
• Liquide clair à odeur semblable au kérosène
• Dérivés des hydrocarbures aliphatiques et aromatiques
• Toxicité fondée sur l’élément le plus toxique du mélange
• Expositions aiguës : maux de tête, somnolence, irritation,
nausées
• Exposition chronique : dommages ou lésions du système
nerveux central, dermite squameuse sèche

Hydrocarbures divers
• Kérosène : autre mélange d’hydrocarbures pétroliers,
principalement aliphatiques (hydrocarbures à chaîne droite)
et trace d’hydrocarbures aromatiques.
• Naphte VM&P semblable mais avec de plus fortes
concentrations d’hydrocarbures aromatiques
• Tous deux difficiles à évaluer parfois en raison des
mélanges

4-6
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Hydrocarbures divers
• Cyclohexane : liquide clair à odeur légèrement douce.
Solvant pour hydrocarbure à la toxicité liée aux aliphatiques
• Faible toxicité
• Une exposition cutanée chronique peut causer la
« délipidation » de la peau

Hydrocarbures chlorés
• De la « famille des hydrocarbures halogénés »; ne se
produisent pas naturellement en quantités appréciables;
anthropiques; les composants halogènes comprennent le
fluore, le chlore, le brome et l’iode
• Cause narcose, délipidation de la peau, irritation des
muqueuses; peut sensibiliser le muscle cardiaque à
l’adrénaline; effets sur le foie et les reins

Quelques effets sur la santé des hydrocarbures chlorés


• Chlorure de vinyle : cancer du foie
• Chlorure de méthylène : fort dépresseur du système
nerveux central
• Tétrachlorure de carbone : fort dépresseur du système
nerveux central; lésion grave au foie et aux reins
• Trichlorure d’éthylène : effets modérés sur le système
nerveux central, peu d’effet sur les reins ou le foie

Alcools
• Surtout aliphatiques
• Narcose, irritation oculaire avec des alcools de poids
moléculaire plus élevé, par ex. butyle
• Alcool méthylique (alcool de bois) seul alcool à avoir un effet
sur le nerf optique, causant la cécité
• Alcool éthylique : faible toxicité, utilisé dans les boissons
• L’alcool dénaturé contient des additifs pour le rendre
imbuvable
• L’alcool benzylique aromatique est plus toxique, semblable
au phénol et peut causer la paralysie respiratoire et
musculaire
• Phénol : agit sur le système nerveux central; la
surexposition par quelque voie que ce soit entraîne un
collapsus et la mort; les phénols sont rapidement absorbés
par la peau

4-7
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Alcools
Exemples
• Alcool isopropylique : liquide clair, incolore et odeur âcre.
Une exposition aiguë peut causer dermatite, irritation.
L’ingestion cause une dépression du système nerveux
central, des maux de tête, étourdissements, de la diarrhée
et des vomissements
• Alcool méthylique : clair, incolore; nombreux cas
d’empoisonnement; les symptômes vont des nausées à la
cécité

Esters
• Produits formés par la réaction des acides et des alcools
• Des odeurs écœurantes sont un élément majeur d’arômes
de fruit et de fleur
• L’huile de banane utilisée pour les essais d’ajustement est
l’ester isoacétate de pintile
• Narcose et irritation
• Les esters halogénés causent des lésions, des ampoules et
l’irritation des poumons
• Exemple : l’acétate d’éthyle : liquide incolore à odeur
d’orange; de faible toxicité, mais peut causer des irritations
des yeux et du nez, des maux de tête et des
étourdissements à hautes concentrations; une dermatite à la
suite d’un contact avec la peau
Éthers
• Anesthésiques
• Facilement oxydés pour produire des peroxydes hautement
explosifs
• Les éthers halogénés peuvent causer de graves irritations
de la peau, des yeux et des poumons
• L’éther chlorométhyle : soupçonné d’être cancérogène
• L’éther bichlorométhyle est un cancérogène confirmé
• Ces deux substances peuvent causer un cancer qui débute
dans les voies respiratoires

Éthers
• Oxyde de diéthyle : liquide incolore à odeur piquante; d’un
usage répandu un temps comme anesthésiant; une
exposition aiguë cause des étourdissements, de la
somnolence, de l’irritation et la perte de conscience; irritation
des voies nasales à 200 ppm
• Éther isopropyle : odeur âcre douce; irritant; n’est pas un
bon anesthésiant parce que l’irritation se produit à des
niveaux beaucoup plus bas que l’effet anesthésiant

4-8
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Glycols
• Odeurs légères
• Faible toxicité
• De hautes concentrations peuvent causer maux de tête,
narcose, irritation de la peau et tremblements
• L’ingestion d’antigel à base de glycol peut causer des
lésions rénales

Exemples de glycols
• Éthylène glycol : liquide clair, sirupeux, à saveur sucrée et
peu d’odeur; une ingestion ou une inhalation chronique ou
massive peut causer des lésions
• Effets sur le système nerveux central, perte de conscience
• Une exposition répétée peut entraîner des lésions rénales

Exemples de glycols
• Cellosolve : éther mono-éthylique de l’éthylène glycol
• Effets semblables à ceux de l’éthylène glycol
• Irritant léger
• Peut attaquer le système nerveux central à des niveaux
élevés

Cétones
• Comme catégorie de produits chimiques, les cétones ont
des effets narcotiques et irritants
• Acétone : odeur aromatique, l’un des solvants les moins
toxiques avec peu de symptômes observables en dessous
de 1 000 ppm; la surexposition peut causer de l’irritation, de
la somnolence et des maux de tête
• MEK : odeur de menthe; l’exposition aiguë à des
concentrations supérieures peut causer de l’irritation, des
étourdissements, maux de tête, perte de coordination et
perte de conscience. Des expositions chroniques peuvent
causer des dermites squameuses sèches et attaquer le
système nerveux central

Effets toxiques de certains métaux


Plomb
• Danger : inhalation de poussière et fumée; les composés
organiques du plomb peuvent être absorbés par la peau
• Action sur le corps : 90 % s’accumulent dans les dents et les
os; le reste dans les globules rouges; excrété dans les
urines
• Empoisonnement : douleur abdominale, constipation,
vomissements, symptômes psychiatriques, nuit au
développement des globules rouges, anémie; les enfants
sont plus sensibles que les adultes; effets sur la
reproduction

4-9
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Mercure
• Danger : l’inhalation de vapeurs à la température ambiante
est très dangereuse; une certaine ingestion : maladie de
Minamata ou du pêcheur japonais
• Action sur le corps : concentré dans le cerveau et les reins;
excrété dans les urines
• Empoisonnement :
– Aigu : rare, uniquement lorsque le mercure est
chauffé dans un espace restreint;
– Chronique : attaque le système nerveux et les reins;
« fou comme un chapelier » lorsque le mercure était
utilisé dans la fabrication des chapeaux; peut
produire des lésions cutanées

Cadmium
• Danger : inhalation de vapeurs, poussières et fumées
métalliques
• Action sur le corps : s’accumule dans les reins; toxine
respiratoire; cancérogène soupçonné
• Empoisonnement : toux, respiration sifflante, maladie des
fondeurs de laiton, pneumonite; douleurs abdominales,
diarrhée, nausées; dommages au foie; aux testicules;
emphysème, cancer de la prostate et des reins

Manganèse
• Danger : inhalation de fumée de poussière de métal
• Empoisonnement : intoxication au manganèse
(manganisme) caractérisée par des symptômes
grotesques – visage semblable à un masque ou poupin; rire
et euphorie hystériques et défauts d’élocution

Chrome
• Danger : inhalation de poussière ou de fumée, contact avec
la peau
• Action sur le corps : retenu dans les poumons, excrété dans
les urines
• Empoisonnement : maladie des fondeurs de laiton, cancer
du poumon et de la gorge; irritation oculaire; douleur ou
perforation d’un septum ou du nez; éruption cutanée
allergique ou ulcères profonds; allergie pulmonaire;
bronchite, lésion du foie et des reins

4-10
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Cobalt
• Danger : inhalation de poussière ou fumées; contact cutané
• Action sur le corps : effets sur la peau et le système
pulmonaire
• Empoisonnement : irritation, allergie cutanée; allergie de
type asthmatique; fibrose pulmonaire; insuffisance
cardiaque

Cuivre
• Danger : inhalation de poussière ou fumées; contact avec la
peau ou les yeux
• Action sur le corps : effets sur la peau, les yeux et les voies
respiratoires
• Empoisonnement : trouble de la vision, aveuglement;
maladie des fondeurs de laiton; irritation; allergie cutanée;
dommages au foie

Nickel
• Danger : inhalation de poussière et de fumées; contact
cutané
• Action sur le corps : les poumons et le cerveau enregistrent
les concentrations les plus élevées; excrété dans les urines
et les selles
• Empoisonnement : allergie cutanée, éruption, allergie
pulmonaire de type asthmatique; cancer du poumon et
cancer des sinus paranasaux; cicatrisation pulmonaire,
dommages au muscle cardiaque, foie et reins

Zinc
• Danger : inhalation de poussière et de fumées
• Action sur le corps : enzymes contenant du zinc dans le
corps; excrété principalement dans les selles
• Empoisonnement : maladie des fondeurs de laiton, irritation
des yeux

Béryllium
• Danger : inhalation de poussière et fumées
• Action sur le corps : les poumons sont le premier organe
touché; les yeux et la peau peuvent également être attaqués
• Empoisonnement : sensibilisation au béryllium; bérylliose
chronique; lésions non cancéreuses aux poumons, cancer
du poumon, allergies cutanées et ulcères; irritation des yeux

4-11
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Les pesticides et leurs effets toxiques


• Pesticide : tout produit chimique utilisé pour la protection
des humains, récoltes, activités commerciales et les
maisons contre les insectes et animaux nuisibles
• Exemples :
– Fongicide : utilisé pour contrôler ou tuer les
champignons
– Herbicide : utilisé pour contrôler ou tuer les plantes
et mauvaises herbes
– Insecticide : utilisé pour tuer ou contrôler les
insectes
– Rodenticide : pour dératiser

Les pesticides et leurs effets toxiques


• De nombreux pesticides sont toxiques
• En Californie, les travailleurs agricoles connaissent des taux
de maladie plus élevés que la moyenne des milieux de
travail; les travailleurs qui fabriquent des pesticides sont
également un groupe à risque
• La majorité des expositions s’effectuent par la peau non
protégée
• Pesticides communs :
– Pesticides organophosphatés
– Pesticides du groupe des carbamates
– Pesticides organochlorés
– Herbicides

Organophosphates
• Produits chimiques très toxiques
• Absorption rapide par la peau, les poumons et le tube
digestif
• Efficaces contre un large éventail d’insectes; pas aussi
dommageables pour l’environnement que les hydrocarbures
hydrogénés
• Exemples : Malathion, Diazinon, Parathion
• Empoisonnement aigu : effets sur le système nerveux
central, maux de tête, faiblesse, tremblement, sudation. Les
symptômes chroniques comprennent perte d’appétit,
faiblesse, perte de poids, malaise

Carbamates
• Toxicités modérée à élevée
• Exemples :
– Modérée : Sevin, Baygon
– Élevée : Temik, Furadan
• Effets semblables aux organophosphates;
l’empoisonnement au carbamate est cependant plus
rapidement réversible

4-12
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Organochlorés (hydrocarbures chlorés)


• Moins hautement toxiques, mais considérés comme ayant
une toxicité chronique potentielle plus élevée
• Stables dans l’environnement et bioaccumulatifs;
s’accumulent dans les tissus adipeux des mammifères
• Absorbés le plus efficacement par ingestion; peut soit
stimuler soit déprimer le système nerveux central
• Exemples : Aldrin, Endrin, Lindane, DDT
• Perturbent les fonctions du système nerveux central, surtout
le cerveau; maux de tête, étourdissements, tremblement,
etc.; accumulation dans les tissus adipeux
• Posent le plus grave danger d’empoisonnement chronique
par pesticide pour les humains

Herbicides
• Toxiques pour les systèmes végétaux absents chez les
mammifères
• Faiblement toxiques pour les humains
• Exemples : Mecoprop, MCPB
• Irritant; peut endommager le foie, les reins et le système
nerveux central
• Une classe différente d’herbicides appelée « bipyridiliums »
comprend Diquat et Paraquat; peut être fatals s’ils sont
avalés

Fongicides
• Le groupe le plus important est celui des dithiocarbamates,
par ex. Sutan, Eptam
• Faible toxicité sur les humains : irritation, nausées, faiblesse
et légère obstruction nasale

4-13
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Rodenticides
• Tuent les rongeurs, tels que les rats et les souris
• Anticoagulants. Faisant perdre au sang sa capacité de
coaguler
• Exemple : Warfarin

Fumigants
• Extrêmement toxiques et dangereux
• Exemple : bromure de méthyle
– peut causer des brûlures chimiques graves, une
pneumonie chimique et des lésions graves aux reins

4-14
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

MODULE 5

Principes de base de la maîtrise


de l’exposition
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Principes de base de la maîtrise de l’exposition


1. Trois principales méthodes de maîtrise :
– Mesures d’ingénierie
– Mesures administratives et pratiques de travail
– Équipement de protection individuelle
• Le choix de la méthode dépend de la nature de la substance
et de la voie de pénétration.
• La solution idéale consiste à éliminer le danger, ce qui n’est
pas toujours possible, de sorte qu’il faut limiter autant que
possible l’exposition par une combinaison des trois
méthodes de maîtrise des risques.
• Le port d’EPI demeure la méthode de maîtrise la moins
recommandable, utilisée en derniers recours seulement.

Mesures d’ingénierie
• Première ligne de défense
• Niveau de maîtrise privilégié
• Mesure la plus fiable
• Exemples :
– Éliminer le danger au stade de la conception
– Remplacer la substance dangereuse par une autre
moins nocive
– Isoler le danger
– Ventilation
2.
• Le meilleur moment pour introduire des mesures
d’ingénierie correspond au stade de la conception.

Facteurs de conception
• Enlèvement des résidus dangereux contenus dans
l’équipement avant qu’il soit ouvert
• Systèmes sans entretien
• Systèmes fermés
• Processus automatique
• Besoin de ventilation à des endroits précis
• Accès pour le travailleur

Mesures d’ingénierie communes


• Remplacement par un matériau moins toxique
• Modification des processus de façon à réduire l’exposition
au minimum
• Isolement ou confinement des processus de façon à réduire
le nombre de travailleurs exposés
• Confinement du travailleur dans une cabine d’isolement
• Ventilation par aspiration à la source
• Méthodes et processus de travail par voie humide pour
contenir la poussière

5-1
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Mesures administratives et pratiques de travail


• Les mesures administratives limitent les périodes
d’exposition des travailleurs en prévoyant des périodes de
travail réduites dans les zones contaminées.
• Les pratiques de travail sont des procédures de travail
visant des tâches précises de nature à réduire ou à éliminer
l’exposition des travailleurs.
• Entre autres exemples :
– Cycles travail-repos
– Roulement, ordonnancement
– Entretien approprié des locaux
– Services de restauration et installations sanitaires
séparés
– Interdiction de fumer
– Aspiration plutôt que balayage des poussières
– Formation en intervention d’urgence
– Formation et éducation des travailleurs
– Surveillance continue
• Méthode non privilégiée à cause de sa difficulté à mettre en
œuvre et à maintenir.
• Ne pas utiliser dans les situations à risque élevé où la
marge d’erreur est étroite.

Équipement de protection individuelle


• Méthode la moins recommandée, mais utilisée lorsque les
mesures d’ingénierie et autres ne sont pas applicables
• Approprié aux expositions de courte durée
• N’élimine pas le danger; toute défaillance de l’EPI peut
entraîner une exposition immédiate au danger
• L’EPI peut devenir inefficace à l’insu du travailleur
• L’intégrité et l’ajustement de l’EPI sont essentiels à son
efficacité

Protection respiratoire
• Réservée normalement aux expositions occasionnelles, où
les autres mesures de maîtrise des risques ne sont pas
applicables.
• Utilisée d’ordinaire pour l’entrée et le sauvetage dans des
endroits dangereux, les réparations rapides; utilisée
conjointement avec d’autres mesures de maîtrise, comme
dans le cas de l’application de peinture au pistolet

5-2
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Combinaison chimique
• Barrière contre les risques chimiques, physiques et
biologiques pouvant causer des blessures au contact de la
peau
• Exemples : gants, bottes, combinaisons, etc.
• Dont l’efficacité dépend du choix du type et du matériau de
l’EPI en fonction du niveau de risque présent

Protection des yeux et du visage


• Lunettes de sécurité, écrans faciaux
• EPI approprié au risque, c.-à-d. écrans faciaux et lunettes
anti-éclaboussures peuvent être nécessaires selon les
risques présents

Protection de l’ouïe
• Bouchons d’oreilles ou cache-oreilles antibruit
• Doivent être choisis, ajustés et portés correctement
• Doivent être utilisés conjointement avec d’autres mesures
de maîtrise des risques, c.-à-d. confinement, insonorisation,
etc.

Emplacements stratégiques aux fins de maîtrise des risques


• Source : poussière, fumée, émanations, brouillard, vapeur,
bruit, vibration, rayonnement, chaleur, froid
• Cheminement : entre la source et le récepteur
• Récepteur : travailleur

Choix de mesures de maîtrise des risques


• À la source :
– Remplacement
– Modification du processus
– Confinement du processus
– Isolation du processus
– Méthodes par voie humide
– Ventilation par aspiration à la source

Choix des mesures de maîtrise des risques


• Entre la source de danger et le travailleur :
– Ventilation par aspiration à la source
– Ventilation par apport d’air neuf
– Distance croissante
– Éléments barrières
– Surveillance continue

5-3
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Choix des mesures de maîtrise des risques


• Au niveau du travailleur :
– Formation et éducation
– Rotation des travailleurs
– Confinement des travailleurs
– Équipement de protection individuelle
– Surveillance médicale
– Dispositifs de surveillance individuels
– Hygiène personnelle
– Acclimatation

5-4
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

MODULE 6

Ergonomie
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Ergonomie
• Étude de la relation entre les travailleurs et leur
environnement
• « Adapter le milieu de travail au travailleur »
• But :
– créer des milieux de travail efficaces
– aider à prévenir les problèmes par une conception
appropriée du milieu de travail et des tâches

L’homme ergonomique
Le parfait employé

Sans bouche – ne peut pas se plaindre Long cou flexible – pour voir les
de douleurs chroniques dues au commandes mal placées des divers
surmenage équipements

Ordinateur intégré – aisément Câble d’acier dans le dos


programmable pour les tâches (invisible) – pour soulever des poids
ennuyeuses et répétitives lourds sans se blesser

Bras bionique – lorsque l’assurance de Bras extra long – pour atteindre les
la qualité exige une force surnaturelle fournitures sur les tablettes les plus
pour ajuster des pièces qui ne vont pas élevées
ensemble

Ressorts de poignet – absorbent tous Poignet facilement remplaçable –


les coups durs sans broncher ne nécessite jamais de chirurgie
coûteuse du tunnel carpien

Jambes télescopiques – nul besoin


de postes de travail réglables en
hauteur

Créé par Jay Herzmark, AFSCME local 1488


Labor Donatec

6-1
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Blessures communes
• Blessures musculosquelettiques
• Microtraumatismes répétés
• Troubles musculosquelettiques liés au travail

Exemples de blessures musculosquelettiques


• Ténosynovite
• Tendinite
• Syndrome du canal carpien
• Kystes ganglionnaires
• Bursite
• Doigt à ressort
• Maladie du doigt mort
• Épicondylite latérale
• Entorses et foulures
• Problèmes discaux
Deux catégories de facteurs de risque
• Exigences de la tâche proprement dite :
– Posture requise pour accomplir la tâche
– Force requise
– Caractère répétitif
• Éléments du milieu de travail :
– Conception et flexibilité du poste de travail
– Équipement et outils disponibles pour la tâche
– Exigences liées à la manutention manuelle de
matériaux
– Facteurs environnementaux
– Organisation du travail

Facteurs de risque
• Répétitivité
• Force physique requise
• Posture contraignante
• Posture statique
• Stress de contact
• Températures extrêmes
• Vibrations
• Facteurs psychosociaux

Optimisation de l’interaction entre travailleur, milieu de travail


et tâche
• Caractéristiques humaines
• Position et mouvements du corps
• Postes de travail
• Écran et commandes
• Outils
• Environnement
• Horaires de travail
• Conception des tâches

6-2
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Caractéristiques humaines
• Choisir et adapter les postes de travail en fonction :
– De la taille
– Du poids
– De l’âge
– De la vision
– De l’ouïe
– Des éventuelles incapacités de chaque travailleur

Position et mouvements du corps


• Conservez les épaules décontractées
• Relâchez les coudes confortablement de chaque côté du
corps
• Conservez les poignets droits
• Bougez les articulations dans un rayon raisonnable
• Changez souvent de position pour soulager la tension des
muscles et des articulations
• Ajustez convenablement le plan de travail et le siège
• Disposez les articles d’utilisation fréquente en face de vous
et à portée de la main
• Évitez les torsions du dos, du cou et des poignets
• Évitez de vous pencher trop loin vers l’avant ou de côté
• Ne demeurez pas accroupi trop longtemps
• Ne travaillez pas trop longtemps les bras levés

Postes de travail
• Ajustez le plan de travail et le siège en fonction de la taille
du travailleur
• Assurez-vous que l’écran et les commandes sont à portée
de vue et de main en ajustant le poste de travail et le fauteuil
• Placez le travail directement face au corps
• Disposez le matériel nécessaire au poste de travail de
manière à laisser suffisamment d’espace pour permettre de
varier la position du corps
• Effectuez les tâches exigeant de la précision avec votre
main d’appel (droite pour droitier, gauche pour gaucher)
• Axez les tâches au centre de votre champ de vision
• N’effectuez aucun mouvement d’extension excessif pour
atteindre les objets
• Ne coincez pas les jambes sous le plan de travail

Pour les postes de travail autoportants


• Changez souvent de position
• Ajustez la hauteur du plan de travail
• Utilisez des plateformes au besoin
• Utilisez des repose-pieds ou des rampes
• Portez les chaussures appropriées
• Ne coincez pas les genoux dans des espaces étroits

6-3
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

• Ne restez pas debout durant de longues périodes sans


pause
• Ne portez pas de talons hauts

Écrans et commandes
• Choisissez des commandes et des écrans conviviaux
• Groupez les écrans et les commandes en fonction de leur
rôle et de leur importance
• Tirez profit des équipements ajustables sur le lieu de travail
(fauteuils, appareils d’éclairage) pour rendre les écrans et
les commandes plus faciles à atteindre et à utiliser

Outils
• Utilisez des outils bien conçus
• Entretenez convenablement les outils
• Utilisez des outils adaptés aux travailleurs droitiers et
gauchers
• Ne fléchissez pas les poignets
• N’utilisez pas d’outils qui font pression sur les paumes
• N’utilisez pas d’outils qui exigent une grande force physique

Environnement
• Disposez l’éclairage et le travail de façon à éviter
l’éblouissement et les reflets
• Utilisez des surfaces à fini mat et retirez les objets brillants
• Portez des vêtements et l’EPI appropriés
• Assurez-vous que les niveaux de bruit soient acceptables

Horaires de travail
• Établissez des horaires variables répondant à la fois aux
besoins du personnel et de l’organisation
• Prévoyez les effets indésirables potentiels du travail par
poste et la façon d’y remédier
• Utilisez les pauses prévues pour changer d’activité à la fois
sur les plans physique et mental
• Utilisez la rotation des postes parmi les emplois dont les
tâches comportent des exigences physiques comparables

Conception des tâches


• Variez les tâches, les mouvements et les positions adoptées
au travail
• Tirez pleinement profit des horaires de repos
• Effectuez des pauses
• Faites face graduellement aux exigences du travail

6-4
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Manutention intelligente

Utilisation des terminaux à écran


• Les symptômes d’une mauvaise ergonomie comprennent :
– Douleur lombaire
– Tension des épaules et du dos
– Maux de tête
– Fatigue oculaire
– Asthénopie
– Fatigue dans les bras
– Tension
– Stress
• D’autres problèmes peuvent comprendre :
– Perte fréquente de concentration durant
l’accomplissement d’une tâche
– Erreurs de plus en plus fréquentes
– Ralentissement du rythme du travail

Poste de travail d’un terminal à écran

Viewing distance = Distance de l’écran


Viewing angle = Angle de vision
Screen height = Hauteur de l’écran
Document holder = Porte-copies
Wrist rest = Appui-poignets
Elbow angle = Angle des coudes
Back rest = Dossier
Keyboard height = Hauteur du clavier
Knee clearance = Dégagement aux genoux
Elbow rest = Accoudoir
Lumbar (lower back) support = Appui lombaire (bas du dos)
Knee angle = Angle des genoux
Seat back angle = Angle siège/dossier
Table height = Hauteur du plan de travail
Seat pan height = Hauteur du plateau de siège

6-5
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Problèmes du travail de bureau


• Rester assis trop longtemps peut causer :
– Tension du dos
– Problèmes de cou et d’épaules
– Ralentissement de la circulation dans les jambes
– Relâchement du tonus musculaire

Configuration de postes de travail à l’ordinateur

Solutions pour terminaux à écran


• Meubles appropriés : ajustables
• Éclairage approprié : anti-éblouissant
• Surfaces indépendantes pour le terminal à écran et le
clavier
• Écran élevé et porte-copies immédiatement adjacent à
l’écran
• Coussinets d’appui-poignets pour supporter les paumes
au-dessus du clavier
• Fauteuils ajustables avec soutien lombaire
• Formation des employés sur la façon d’optimiser leur poste
de travail, par ex. formation sur l’utilisation des fauteuils
• Taille des caractères à l’écran, contraste
• Repose-pieds pour les employés de petite taille
• Niveaux sonores et QAI dans le bureau
• Les pauses et les changements d’activité à 1 heure
d’intervalle peuvent accroître la productivité

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A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Normes MDN
1. PROGRAMME DE SÉCURITÉ GÉNÉRALE
2. MANUEL DES NORMES DE SÉCURITÉ
3. CHAPITRE 41
4. En vigueur le 1er janvier 1999
5. NORME DE SÉCURITÉ DES TERMINAUX À ÉCRAN

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A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

MODULE 7

Fiches signalétiques
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Fiches signalétiques
• Les fiches signalétiques (FS) sont au cœur même du
Système d’information sur les matières dangereuses
utilisées au travail (SIMDUT).
• Les FS comportent neuf sections de renseignements sur le
produit; tout fabricant, fournisseur ou importateur de produits
dangereux est tenu de fournir ces renseignements.
• Les FS sont disponibles dans les deux langues officielles.
• Elles doivent être mises à jour tous les trois ans par le
fabricant ou dès que de nouveaux renseignements sont
disponibles.
• Les FS doivent être facilement et rapidement accessibles.
• Au MDN, les FS se trouvent aux postes d’information.
• Il incombe aux employeurs de se procurer les FS
pertinentes et de veiller à ce qu’elles soient à jour.

Sections d’une FS
1. Information sur le produit : identificateur du produit (nom),
nom et adresse du fabricant et des fournisseurs, et les
numéros de téléphone en cas d’urgence.
2. Ingrédients dangereux
3. Caractéristiques physiques
4. Risques d’incendie ou d’explosion
5. Réactivité : renseignements sur l’instabilité chimique d’un
produit et les substances avec lesquelles il peut réagir.
6. Propriétés toxicologiques : effets sur la santé
7. Mesures préventives
8. Premiers soins
9. Renseignements sur la préparation : nom de la personne qui
a préparé la FS et date à laquelle elle l’a préparée.

Vue d’ensemble d’une FS


• Une FS comporte plus de détails qu’une étiquette.
• C’est la principale source de renseignements pour évaluer
les dangers et élaborer des méthodes de travail sécuritaires
et des procédures d’urgence.
• Le module 7 traite en détail des neuf sections d’une FS.

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A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

SECTION I ― RENSEIGNEMENTS SUR LE PRODUIT


Cette section de la FS vous informe sur :
• le fabricant du produit;
• la personne-ressource;
• la personne à joindre en cas d’urgence;
• l’usage auquel le produit est destiné.

SECTION I ― INFORMATION SUR LE PRODUIT


Identificateur/nom du produit

Nom du fabricant Nom du fournisseur

No civique rue No civique rue

Ville Province Ville Province

Code postal Tél. en cas Code postal Tél. en cas


d’urgence d’urgence
Usage du produit

Section II ― Ingrédients dangereux


Cette section de la FS vous informe sur les constituants du produit
et leur concentration respective, ainsi que sur la toxicité du produit.

SECTION II ― INGRÉDIENTS DANGEREUX


Nom chimique o DL50
Concentration N CAS No UN TLV
du produit CL50

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A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Définitions de la section II ― Ingrédients dangereux


Ingrédient dangereux
• Au Canada, la Loi sur les produits dangereux stipule qu’un
produit chimique doit figurer à la section « Ingrédients
dangereux » d’une FS si :

• ce produit répond à la description d’un produit contrôlé;


• ce produit est inscrit sur la Liste de divulgation des
ingrédients;
• les propriétés toxicologiques du produit ne sont pas
connues; ou
• le fournisseur a de bonnes raisons de croire que le
produit peut être dangereux.

– Nature et concentration des matières dangereuses


présentes en des concentrations supérieures ou
égales à 1 %.
– La concentration est abaissée à 0,1 % si le produit
est réputé tératogène, embryotoxique ou toxique
pour la reproduction, ou s’il s’agit d’un sensibilisant
ou d’un agent mutagène.

Définitions de la section II ― Ingrédients dangereux


Numéro d’enregistrement CAS
• Le numéro d’enregistrement CAS est le numéro attribué à
une matière par le Chemical Abstracts Service (CAS) de
l’American Chemical Society (ACS). Aussi appelé numéro
CAS, il constitue un numéro d’identification unique. Le
caractère unique de ce numéro est essentiel, puisqu’une
même matière peut être désignée par différents noms. En
effet, le nom donné à un produit chimique précis peut par
exemple varier d’une langue ou d’un pays à l’autre. Le
numéro d’enregistrement CAS ressemble à un numéro de
téléphone; il ne décrit pas la nature chimique du produit ou
les dangers qu’il présente. On peut avoir recours au numéro
CAS pour chercher des renseignements supplémentaires
sur une matière, par exemple dans des livres ou des bases
de données.

Définitions de la section II ― Ingrédients dangereux


Numéro UN
• Les lettres UN signifient « United Nations » (Nations unies).
Un numéro UN, qui comporte quatre chiffres, est attribué à
une substance dangereuse (par exemple l’essence,
UN 1203) ou à une catégorie de substances dangereuses
(par exemple les liquides corrosifs, UN 1760), afin de
permettre leur identification aux fins de transport. Ce
numéro est utile aux intervenants d’urgence (incendie ou
autres urgences), car il leur permet, lorsque la situation est
dangereuse, d’identifier la substance en cause ou présente
sur les lieux. Les numéros UN sont reconnus
universellement, contrairement aux numéros NA, qui ne sont
utilisés que pour le transport au Canada et aux États-Unis,
ou aux NIP (numéros d’identification du produit), qui sont
utilisés au Canada seulement. Les numéros UN, NA et les
NIP remplissent tous la même fonction.

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A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Définitions de la section II ― Ingrédients dangereux


CL50
• Les lettres CL signifient « concentration létale ». La CL50 est
la concentration qu’une substance doit atteindre dans l’air
pour entraîner la mort de la moitié (50 %) d’un groupe
d’animaux de laboratoire exposés par inhalation,
généralement pendant une période prédéterminée de
1 à 4 heures. La CL50 aide à déterminer le risque
d’intoxication à court terme que présente une substance.

Définitions de la section II ― Ingrédients dangereux


DL50
• Les lettres DL signifient « dose létale ». La DL50 représente
la quantité d’une substance qui, administrée en une seule
dose, entraîne la mort de la moitié (50 %) d’un groupe
d’animaux de laboratoire. La DL50 peut être calculée, quelle
que soit la voie d’administration, mais les voies cutanée
(application sur la peau) et orale (administration par la
bouche) sont les plus courantes. La DL50 est l’une des
mesures permettant d’évaluer le risque d’intoxication à court
terme que présente une substance. (Voir aussi CL50.)

Section III ― Caractéristiques physiques


Ce type de renseignement technique sème beaucoup de confusion
chez l’employé moyen.
Si vous êtes appelé à travailler étroitement avec un produit
chimique, il vous faudra recevoir une formation spécifique de la part
de votre superviseur.

IMPORTANT
Assurez-vous d’utiliser le produit conformément à l’usage auquel il
est destiné.
Si vous faites quoi que ce soit d’inhabituel avec le produit, ou si vous
l’utilisez dans un environnement inhabituel (chaud, froid, confiné,
non ventilé), demandez d’abord l’avis de votre superviseur.

SECTION III ― CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES


État physique Odeur et Seuil olfactif
apparence
Densité Coefficient de Pression de
(eau = 1) répartition huile/eau vapeur

Point Point de pH Densité de


d’ébullition (oC) congélation (oC) vapeur (air = 1)

3. Taux d’évaporation 4. Pourcentage de


(n-BuAc = 1) matières volatiles
(v/v)

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A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Définitions de la Section III ― Caractéristiques physiques


• État physique : gaz, liquide, solide
• Odeur et apparence
Seuil olfactif
• Le seuil olfactif se définit par la concentration minimale
d’une substance chimique susceptible d’être détectée dans
l’air par l’odorat humain. Cette limite ne doit être considérée
que comme une estimation, car les seuils olfactifs sont
normalement fixés en laboratoire, dans des conditions
contrôlées et avec des personnes formées à la
reconnaissance des odeurs.
• De même, en milieu de travail, l’aptitude à déceler l’odeur
d’un produit chimique varie d’une personne à l’autre et est
aussi fonction de conditions telles la présence d’autres
matières odorantes.
• L’odeur ne peut pas servir de signal d’alarme pour déceler
des conditions non sécuritaires, étant donné que les
travailleurs peuvent y être habitués (adaptation) et que
certaines substances peuvent émousser l’odorat (processus
parfois appelé « fatigue olfactive »). Cela dit, si le seuil
olfactif d’un produit chimique est bien en deçà de sa limite
d’exposition, la présence d’une odeur peut indiquer une
défectuosité du respirateur.

Ammonia : Ammoniac
Définitions de la Section III ― Caractéristiques physiques
Pression de vapeur
• La pression de vapeur désigne la tendance d’une matière à
former de la vapeur. Plus forte est la pression de vapeur,
plus grand est le potentiel d’évaporation. En règle générale,
le risque d’exposition par inhalation ou le risque d’incendie
associé à une substance dont la pression de vapeur est
élevée est supérieur à celui d’une autre substance dont la
pression de vapeur est peu élevée.

7-5
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Définitions de la Section III ― Caractéristiques physiques


Densité
• La densité correspond au rapport entre la densité d’une
substance et la densité de l’eau. La densité de l’eau est
d’environ un gramme par centimètre cube (g/cm3). Ainsi, les
substances plus légères que l’eau (densité < 1,0) flotteront.
La densité d’une majorité de substances est supérieure à
1,0, ce qui signifie qu’elles sont plus lourdes que l’eau et,
par conséquent, qu’elles « couleront ». Il importe de
connaître la densité d’une substance si l’on veut pouvoir
planifier des procédures adéquates en cas de déversement
ou d’incendie. Un liquide inflammable léger comme
l’essence peut se disperser et, s’il est enflammé, brûler à la
surface de l’eau.

Définitions de la Section III ― Caractéristiques physiques


Densité de vapeur
• La densité de vapeur est le poids par unité de volume d’une
substance à l’état de gaz pur ou de vapeur. Dans les FS, la
densité de vapeur est normalement donnée sous forme d’un
rapport entre la densité du gaz ou de la vapeur et celle de
l’air. On attribue à l’air la valeur arbitraire de 1. Les gaz
légers (densité < 1), notamment l’hélium, montent dans l’air.
En l’absence d’une ventilation adéquate, les vapeurs et les
gaz lourds (densité > 1) se déposent et peuvent s’accumuler
dans les endroits de niveau inférieur au sol (puits, fosses,
etc.) ou encore à la surface du sol.

Définitions de la Section III ― Caractéristiques physiques


Taux d’évaporation
• Le taux d’évaporation est une valeur indiquant le temps
qu’un produit met à s’évaporer à la température ambiante
normale. Généralement, le taux d’évaporation est donné en
comparaison de certains produits chimiques de référence,
comme l’acétate butyle, qui s’évapore assez rapidement.
Par exemple, le taux pourrait être présenté comme suit :
« 0,5 (acétate de butyle = 1) ». Autrement dit, le temps
d’évaporation de 0,5 gramme de la substance, dans des

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A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

conditions précises, équivaut au temps d’évaporation d’un


gramme d’acétate de butyle. Souvent, le taux d’évaporation
n’est exprimé que comme étant inférieur ou supérieur à 1,0,
ce qui signifie que la substance s’évapore plus rapidement
ou plus lentement que le produit chimique de référence.

• En général, une matière dangereuse dont le taux


d’évaporation est élevé présente un risque supérieur par
rapport à un composé similaire dont le taux d’évaporation
est peu élevé.

Définitions de la Section III ― Caractéristiques physiques


Point d’ébullition
• Le point d’ébullition est la température à laquelle une
matière donnée passe de l’état liquide à l’état gazeux. En
deçà du point d’ébullition, le liquide peut s’évaporer pour
former de la vapeur. Lorsque cette matière se rapproche du
point d’ébullition, elle passe rapidement de l’état liquide à
l’état vapeur, et les concentrations de vapeur dans l’air
peuvent être extrêmement élevées. Les gaz et les vapeurs
en suspension dans l’atmosphère peuvent poser des
risques d’incendie et d’explosion ainsi que des risques pour
la santé.
• Parfois, le point d’ébullition d’un mélange est donné sous la
forme d’une plage de températures, pour la simple raison
que les différents ingrédients d’un mélange peuvent avoir un
point d’ébullition différent.
• Dans le cas des substances qui se décomposent sans
bouillir, on donne la température de décomposition suivie de
l’indication « déc. ». Certains produits de décomposition
peuvent être dangereux. (Voir aussi Produits de
décomposition thermique.)

Définitions de la Section III ― Caractéristiques physiques


Point de fusion/point de congélation
• Le point de fusion est la température à laquelle une matière
solide devient liquide; le point de congélation, la température
à laquelle une matière liquide devient solide. Les fiches
signalétiques précisent habituellement l’une ou l’autre de
ces valeurs.
• Il importe de savoir quel est le point de fusion ou de
congélation d’une matière pour sa manipulation et son
entreposage adéquats. Par exemple, en fondant ou en
gelant, une matière pourrait faire éclater un contenant et, de
la même façon, tout changement dans l’état physique de
cette matière pourrait modifier les risques qu’elle présente.

Définitions de la Section III ― Caractéristiques physiques


pH
• Le pH est une mesure de l’acidité ou de la basicité
(alcalinité) d’une matière lorsqu’elle est dissoute dans l’eau.
Le pH est exprimé sur une échelle de 0 à 14. Grosso modo,
le pH est divisé en fonction des plages de valeurs
suivantes :

pH 0 - 2 Acide fort

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A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

pH 3 - 5 Acide faible
pH 6 - 8 Neutre
pH 9 - 11 Base faible
pH 12 - 14 Base forte

• Au Canada, le Règlement sur les produits contrôlés stipule


qu’une matière est considérée comme corrosive si son pH
se situe entre 0 et 2 ou entre 11,5 et 14. Les matières
corrosives doivent être entreposées et manipulées avec
beaucoup de précautions.

Définitions de la Section III ― Caractéristiques physiques


Coefficient de répartition huile/eau
• Le coefficient de répartition huile/eau, aussi appelé
« coefficient de partage » (abrégé « P ») est le rapport entre
la solubilité d’une substance chimique dans l’huile et sa
solubilité dans l’eau. La valeur « P » est typiquement
présentée sous forme de logarithme de P (log P). Elle
indique dans quelle mesure une substance peut aisément
être absorbée ou emmagasinée dans les tissus adipeux du
corps. La valeur P est également utilisée pour aider à
déterminer le devenir du produit chimique dans
l’environnement de par sa tendance à se disperser dans
l’eau, le sol ou les organismes vivants.

Section IV ― Risques d’incendie et d’explosion


Cette section vous informe sur :
• les conditions d’inflammabilité d’une substance;
• les conditions d’explosibilité d’une substance;
• les mesures spéciales de lutte;
• les produits de combustion dangereux libérés lorsqu’une
substance donnée brûle.

SECTION IV ― RISQUE D’INCENDIE ET D’EXPLOSION


Condition d’inflammabilité

Méthodes d’extinction

Données sur l’explosibilité


Sensibilité au choc mécanique : Sensibilité à la décharge statique :

o
Point d’éclair ( C) et Limite supérieure Limite inférieure
méthode d’inflammabilité (%) d’inflammabilité (%)

o
Température ( C) Produits de combustion dangereux
d’auto-inflammation

Définitions de la section IV ― Risque d’incendie et d’explosion


Point d’éclair
• Le point d’éclair correspond à la température la plus basse à
laquelle un liquide ou un solide libère suffisamment de
vapeur pour former un mélange air-vapeur inflammable près
de sa surface. Plus le point d’éclair est bas, plus le risque
d’incendie est élevé. Comme le point d’éclair est une valeur
approximative, il ne doit pas servir de valeur sûre pour

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A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

déterminer avec précision si des conditions sont sécuritaires


ou dangereuses. Le point d’éclair est déterminé par diverses
méthodes d’essai donnant différents résultats. Deux de ces
méthodes sont désignées par les abréviations CO (creuset
ouvert) et CF (creuset fermé).

Définitions de la section IV ― Risque d’incendie et d’explosion


Limites d’explosibilité
• Les limites d’explosibilité, aussi appelées « limites
d’inflammabilité » ou « limites d’explosion », précisent les
concentrations auxquelles la substance en suspension dans
l’air peut s’enflammer en présence d’une source
d’inflammation (étincelle ou flamme).
• La limite inférieure d’explosivité (LIE) ou limite inférieure
d’inflammabilité (LII) est la plus faible concentration de gaz
ou de vapeur à laquelle la substance peut prendre feu ou
exploser en présence d’une étincelle ou d’une flamme. La
limite supérieure d’explosivité (LSE) ou limite supérieure
d’inflammabilité (LSI) est la plus forte concentration de gaz
ou de vapeur à laquelle la substance peut prendre feu ou
exploser en présence d’une étincelle ou d’une flamme.
Lorsque la concentration se situe entre la LIE et la LSE, on
dit que le mélange est explosif. Lorsque la concentration est
inférieure à la LIE, le mélange est trop « pauvre » pour
brûler. Lorsque la concentration est supérieure à la LSE, le
mélange est trop « riche » pour brûler; toutefois la
concentration est malgré tout dangereuse, car elle peut être
réduite de manière à entrer dans la gamme des
concentrations dangereuses (par exemple si l’on fait entrer
de l’air frais).
• En réalité, les limites d’explosivité varient d’une matière à
l’autre, car elles dépendent de divers facteurs, comme la
température ambiante. Par conséquent, les valeurs
indiquées dans les FS sont approximatives.
• Les limites d’explosivité sont ordinairement exprimées en
pourcentage de la substance dans l’air. Un pour cent par
volume égale 10 000 ppm. Par exemple, l’essence a une
LIE de 1,4 % et une LSE de 7,6 %, ce qui veut dire que les
vapeurs d’essence dont la concentration se situe entre
1,4 % et 7,6 % (14 000 à 76 000 ppm) sont inflammables ou
explosives.

Définitions de la section IV ― Risque d’incendie et d’explosion


Température d’auto-inflammation
• La température d’auto-inflammation est la température la
plus basse à laquelle une substance commence à
s’enflammer dans l’air en l’absence d’une étincelle ou d’une
flamme. Bon nombre de produits chimiques se
décomposent lorsqu’ils sont chauffés. La température
d’auto-inflammation correspond à la température, à laquelle
les produits chimiques dérivés de la décomposition
commencent à s’enflammer. Ces températures, pour une
substance précise, peuvent varier de plus d’une centaine de
degrés Celsius, tout dépend de la méthode d’essai utilisée.
Ainsi, les valeurs énumérées dans des documents telle une
fiche signalétique ne sont que des estimations très

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A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

approximatives. Pour éviter tout risque d’incendie ou


d’explosion, les matières doivent être entreposées et
manipulées à des températures nettement inférieures à leur
température d’auto-inflammation.

Définitions de la section IV ― Risque d’incendie et d’explosion


Produits de combustion dangereux
ƒ Les produits de combustion dangereux désignent des
substances chimiques qui se forment au cours de la
combustion d’une matière. Les substances chimiques ainsi
formées peuvent être toxiques, inflammables ou présenter
d’autres risques. Les produits chimiques libérés et leurs
quantités varient en fonction de certaines conditions telles la
température et la quantité d’air (ou plus précisément,
d’oxygène) en présence. Les produits chimiques dérivés de
la combustion peuvent être passablement différents de ceux
formés en chauffant la même substance au cours du
traitement (produits de décomposition thermique). Il importe
donc de savoir quels sont les produits chimiques formés par
la combustion accidentelle, de manière à pouvoir planifier
des mesures de lutte appropriées en cas d’incendie.

Définitions de la section IV ― Risque d’incendie et d’explosion


Données sur l’explosibilité
• Les données sur l’explosibilité fournissent des
renseignements sur les propriétés explosives d’une matière.
Des données quantitatives sur l’explosibilité sont aussi
parfois présentées, habituellement en termes descriptifs,
tels que faible, modéré ou élevé. Les renseignements qui
suivent peuvent être utilisés pour décrire le risque
d’explosion d’une substance.
• Sensibilité au choc mécanique. Cette information indique si
oui ou non la substance s’enflammera ou explorera en cas
de choc (p. ex. en échappant son contenant) ou de friction
(p. ex. en ramassant à la pelle la substance déversée).
• Sensibilité à la décharge statique. Cette information indique
la rapidité avec laquelle la substance peut s’enflammer en
présence d’une étincelle électrique.
• Des renseignements détaillés sont disponibles sur les
propriétés des explosifs commerciaux. Au Canada,
l’entreposage, le transport et la manipulation des explosifs
commerciaux sont rigoureusement réglementés en vertu de
la Loi sur les explosifs et de la Loi de 1992 sur le transport
des marchandises dangereuses. Au Canada, les explosifs
commerciaux ne sont pas réglementés par le Règlement sur
les produits contrôlés (autrement dit, ils ne sont pas intégrés
au SIMDUT).
• Selon la norme Hazard Communication Standard
(HAZCOM) de l’OSHA (É.-U.), un produit chimique est
réputé être un explosif s’il entraîne la libération soudaine et
presque instantanée d’une pression, d’un gaz ou d’une
chaleur, dès qu’il est exposé à un choc, à une pression ou à
une température élevée.

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A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Section V ― Réactivité
Cette section de la FS vous informe sur :
• les règles d’entreposage appropriées;
• la façon dont les produits chimiques réagissent;
• ce qui se produit au cours de la réaction;
• les mélanges à éviter (produits incompatibles).

SECTION V ― RÉACTIVITÉ
Stabilité

Substances incompatibles

Conditions de réactivité

Produits de décomposition dangereux

Définitions de la section V ― Réactivité


Réactivité chimique
• On dit d’une matière qu’elle est réactive lorsque sa
composition chimique est susceptible de changement sous
l’effet de la chaleur, du feu, de la lumière, ou d’un contact
avec d’autres produits chimiques. Le cas échéant, des effets
indésirables, notamment une accumulation de la pression,
une augmentation de la température ou la formation d’autres
substances chimiques dangereuses peuvent se produire.

Définitions de la section V ― Réactivité


Matière dangereusement réactive
• Le Règlement sur les produits contrôlés (Canada) décrit les
critères techniques (intégrés au SIMDUT) permettant de
caractériser les matières classées comme étant
dangereusement réactives. Une matière dangereusement
réactive peut réagir fortement :
• avec l’eau pour produire un gaz très toxique;
• spontanément, par polymérisation ou
décomposition;
• si elle subit un choc ou une augmentation de
pression ou de température.

• Selon la définition de l’ANSI, une matière est


dangereusement réactive lorsqu’elle peut subir une réaction
chimique auto-accélérée exothermique violente au contact
de substances courantes ou spontanément.

• Une matière dangereusement réactive peut déclencher un


incendie ou une explosion, ou donner lieu à d’autres
conditions dangereuses. Il est très important de connaître
les conditions susceptibles d’occasionner une réaction
dangereuse (choc, chaleur, contact avec de l’eau) pour
pouvoir prendre les mesures de prévention appropriées.

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A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

• Consulter également les définitions de la norme HAZCOM


de l’OSHA (É.-U.) pour connaître les matières instables
(réactives) et réactives dans l’eau.

Définitions de la section V ― Réactivité


Matières incompatibles
• Est incompatible, toute matière susceptible d’interagir avec
un produit ou un de ses ingrédients, de manière à :
• détruire la structure ou la fonction du produit;
• causer un incendie, une explosion ou une réaction
violente;
• provoquer la libération de produits chimiques
dangereux.

Définitions de la section V ― Réactivité


Produits de décomposition dangereux
• Des produits de décomposition dangereux peuvent se
former lorsqu’une substance se décompose parce qu’elle
est instable ou qu’elle réagit avec des substances
courantes, notamment avec l’eau ou l’oxygène (dans l’air). Il
faut tenir compte de cette information au moment de prévoir
des procédures d’entreposage et de manipulation
adéquates.

Section VI ― Propriétés toxicologiques


Cette section de la FS vous informe sur :
• les voies de pénétration d’une substance chimique dans
l’organisme;
• les effets d’une exposition à court ou à long terme;
• les effets d’un produit chimique, à savoir, s’il cause le
cancer, des dommages au fœtus, aux organes
reproducteurs ou d’autres effets néfastes.

7-12
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

SECTION VI ― PROPRIÉTÉS TOXICOLOGIQUES


Voies de pénétration
Inhalation Contact cutané Absorption par la peau Ingestion Contact oculaire

Effets de l’exposition chronique au produit

Limites d’exposition Propriétés irritantes du produit Produits synergiques sur le


plan de la toxicité

Existe-t-il des preuves de la cancérogénicité, toxicité pour Sensibilité au produit


les organes de la reproduction, tératogénicité ou
mutagénicité du produit?

* Lorsque vous savez de quelle façon un produit peut vous


causer du tort, n’hésitez pas à utiliser une protection d’une
efficacité maximale!

Définitions de la section VI ― Propriétés toxicologiques


Voies de pénétration :
• Inhalation
• Contact cutané
• Absorption cutanée
• Ingestion
• Injection
• Contact oculaire

Légende

Respiratory tract = Voies respiratoires


Digestive tract = Tube digestif
Skin = Peau

Définitions de la section VI ― Propriétés toxicologiques


Aigu
• L’adjectif « aigu » signifie soudain ou bref. Il peut
qualifier l’exposition à une substance ou encore les
effets sur la santé qui en résultent. Une exposition aiguë
est une exposition de courte durée, c’est-à-dire de
quelques minutes, quelques heures ou quelques jours.
On dit d’un effet sur la santé qu’il est « aigu » lorsqu’il se
produit immédiatement ou peu de temps après
l’exposition, dans les quelques minutes, quelques
heures ou même quelques jours qui suivent cette
exposition. (Voir aussi Chronique.)

7-13
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Définitions de la section VI ― Propriétés toxicologiques


Chronique
• L’adjectif « chronique » signifie à long terme ou prolongé. Il
peut qualifier une exposition ou l’effet de cette exposition sur
la santé. L’exposition est dite chronique si elle dure des
mois ou des années; un effet sur la santé est dit chronique
s’il résulte d’une exposition chronique ou s’il persiste
longtemps après une exposition aiguë. Le Règlement sur les
produits contrôlés (Canada) décrit les critères techniques
(intégrés au SIMDUT) permettant d’identifier les substances
qui produisent des effets chroniques sur la santé.

Définitions de la section VI ― Propriétés toxicologiques


Limites d’exposition en milieu de travail (LEMT)
• On entend par limite d’exposition, la concentration d’une
substance chimique (dans l’air d’un milieu de travail) à
laquelle la plupart des travailleurs peuvent être exposés
sans subir d’effets nuisibles. On ne saurait prendre les
limites d’exposition pour des frontières bien nettes entre ce
qui est dangereux et ce qui ne l’est pas, car une substance
chimique peut produire des effets sur la santé d’une
personne à des concentrations beaucoup moins élevées
que la limite d’exposition.

• Les limites d’exposition portent divers noms selon leur


origine, et ne représentent pas toujours des limites
réglementaires. Par exemple, les valeurs limites d’exposition
(TLV ou « Threshold Limit Values ») sont des lignes
directrices qui ont été mises au point par l’ACGIH (American
Conference of Governmental Industrial Hygienists). Elles ont
ensuite été adoptées comme limites réglementaires par
diverses administrations canadiennes. D’autre part, les PEL
(« Permissible Exposure Limits ») sont des limites
d’exposition qui ont force de loi aux États-Unis. Il arrive
aussi que les fabricants recommandent des limites
d’exposition pour leurs propres produits.

• De nombreux produits chimiques ne sont pas encore visés


par des limites d’exposition. Plusieurs raisons expliquent ce
fait, par exemple, il est courant que l’information disponible
soit insuffisante. Il ne faut donc pas conclure qu’un produit
est inoffensif parce qu’il n’a pas de limite d’exposition.

• On utilise communément trois types de limites d’exposition :


• 1) La moyenne pondérée dans le temps (TWA) est
la concentration moyenne d’une substance dans
l’air sur une période normale de 8 heures de travail
par jour ou 40 heures par semaine, à laquelle
presque tous les travailleurs peuvent être exposés
jour après jour sans subir d’effets nuisibles.
Lorsqu’une valeur est pondérée dans le temps, cela
signifie que l’on a établi une valeur moyenne de la

7-14
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

concentration en fonction de la durée de l’exposition


à différentes concentrations sur une période
déterminée. On obtient ainsi une moyenne des
concentrations élevées et des concentrations faibles
observées au cours d’une semaine ou d’une
journée.
• 2) La limite d’exposition à court terme (STEL)
désigne la concentration moyenne à laquelle un
travailleur peut être exposé pendant une courte
période (ordinairement, 15 minutes) sans subir
d’irritation ou de dommages tissulaires chroniques
ou irréversibles, et sans perte de vigilance. On peut
aussi déterminer combien de fois la concentration
peut atteindre ces limites, ainsi que le temps qui doit
s’écouler entre chaque exposition à des
concentrations limites.
• 3) Les valeurs plafonds (C) représentent la
concentration maximale qui ne doit, en aucun
temps, être dépassée.

Définitions de la section VI ― Propriétés toxicologiques


• La mention « PEAU » signifie que le contact direct avec la
peau, les yeux ou les muqueuses (par exemple la bouche)
peut aggraver l’effet global de l’exposition. Cette mention a
pour but de suggérer des mesures visant à empêcher
l’absorption par ces voies d’exposition (comme le port de
gants de protection). Si le produit est absorbé directement
par la peau, les limites de concentration du produit dans l’air
ambiant ne sont pas valables.

Définitions de la section VI ― Propriétés toxicologiques


Irritation, irritant
• Capacité que possède une substance d’irriter la peau, les
yeux, le nez, la gorge ou toute autre partie du corps avec
laquelle elle entre en contact. L’irritation se manifeste par
différents symptômes : rougeur des yeux, larmoiement,
enflure, démangeaison et douleur au niveau de la partie
touchée.
• L’irritation est dite faible, modérée ou grave, selon le degré
d’irritation causée par une quantité donnée de la substance.
On peut aussi utiliser une échelle de zéro à 4, zéro indiquant
que la substance n’a causé aucune irritation et 4 indiquant
que la substance a causé une irritation grave. Le degré
d’irritation est déterminé par des expériences effectuées en
laboratoire sur des animaux.
• Le Règlement sur les produits contrôlés (Canada) et la
norme HAZCOM de l’OSHA (É.-U.) établissent les critères
techniques servant à déterminer si un produit est un irritant
cutané ou oculaire.

Définitions de la section VI ― Propriétés toxicologiques


Sensibilisation
• La sensibilisation désigne l’apparition, avec le temps, de
certaines réactions allergiques à une substance donnée. Il
arrive qu’une légère réaction allergique se produise au cours
des premières expositions, mais cette réaction devient

7-15
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

habituellement plus forte par la suite et finit par devenir très


grave, même à de faibles niveaux d’exposition de courte
durée.
• Il existe deux types distincts de sensibilisation : celle de la
peau et celle des voies respiratoires. Les symptômes
typiques d’une sensibilité cutanée sont l’enflure, la rougeur,
la démangeaison, la douleur et la formation de cloques. La
sensibilisation des voies respiratoires peut entraîner des
symptômes semblables à une crise d’asthme grave,
notamment : sifflement respiratoire, difficulté à respirer,
sensation d’oppression au niveau de la cage thoracique,
toux et essoufflement.
• Le Règlement sur les produits contrôlés au Canada et la
norme HAZCOM de l’OSHA aux États-Unis établissent les
critères techniques servant à identifier les matières
susceptibles de sensibiliser les voies respiratoires et la
peau.

Définitions de la section VI ― Propriétés toxicologiques


Synergisme, synergique
• Le concept de synergisme renvoie au fait qu’une exposition
à plus d’une substance peut avoir des effets plus intenses
que prévu sur la santé, puisque les effets combinés de
chacune des substances sont plus intenses que la somme
des effets produits par chacune des substances. C’est un
peu comme dire que 1 + 1 font 3. Lorsqu’on est en présence
de substances ayant des propriétés synergiques, il faut tenir
compte de ces propriétés dans l’évaluation des dangers liés
à cette substance.

Définitions de la section VI ― Propriétés toxicologiques


Cancérogène, cancérigène, cancérogénicité
• Un agent cancérogène, ou cancérigène, désigne une
substance chimique qui peut causer le cancer. La
cancérogénicité désigne la mesure dans laquelle une
substance peut provoquer un cancer.
• Aux termes du Règlement sur les produits contrôlés
(Canada), une substance est dite cancérogène si elle a été
reconnue comme telle par l’American Conference of
Governmental Industrial Hygienists (ACGIH) ou le Centre
international de recherche sur le cancer (CIRC).
• D’après la norme HAZCOM de l’OSHA (É.-U.), une
substance est décrite dans une FS comme étant
cancérogène si elle est classée par le CIRC, ou le National
Toxicology Program (NTP) des États-Unis, comme une
substance cancérogène reconnue ou possible, si elle est
régie par l’OSHA, ou s’il existe des preuves scientifiques
valables indiquant qu’elle puisse être cancérogène pour les
humains ou les animaux.
• Les listes publiées par le CIRC, l’ACGIH et le NTP
comprennent des substances reconnues cancérogènes
chez les humains et certaines substances causant le cancer
chez les animaux de laboratoire. Certaines substances
peuvent figurer comme étant des agents cancérogènes
soupçonnés ou possibles, si les données à leur égard sont
limitées ou trop peu constantes pour être concluantes.

7-16
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Définitions de la section VI ― Propriétés toxicologiques


Mutagène, mutagénicité
• L’adjectif « mutagène » qualifie une substance capable
d’induire des mutations, c’est-à-dire des changements dans
l’ADN (ou les chromosomes) des cellules. La
cancérogénicité désigne la mesure dans laquelle une
substance peut induire des mutations.
• L’ADN est responsable des traits que nous transmettons à
nos enfants et détermine aussi la façon dont les cellules du
corps se divisent et se reproduisent.
• Un certain nombre de tests sont utilisés pour déceler la
présence de produits chimiques potentiellement
cancérogènes ou nuisibles pour la reproduction, puisque
certains faits révèlent que les mutations peuvent accroître le
risque de contracter un cancer et causer des troubles de la
reproduction, dont l’infertilité et les malformations
congénitales. Cependant, le corps humain possède la
capacité de corriger les mutations alors que dans la plupart
des tests de mutagénicité, cela n’est pas possible. Ces tests
ne sont donc pas de très bons indicateurs.
• Si la mutagénicité est mentionnée dans les FS, c’est que les
résultats de ces tests sont souvent des indicateurs d’un
danger potentiel et que l’on ne dispose d’aucune autre
donnée pour écarter tout risque que le produit puisse être
cancérogène ou nuisible pour la reproduction. Le Règlement
sur les produits contrôlés (Canada) définit les critères
techniques permettant de caractériser les substances
mutagènes. Ces critères sont intégrés au SIMDUT. La
norme HAZCOM de l’OSHA (É.-U.) classe les effets
mutagènes parmi les effets sur les organes cibles de la
reproduction.

Définitions de la section VI ― Propriétés toxicologiques


Effets sur la reproduction
• Effets résultant de l’action néfaste d’une substance sur le
processus de reproduction. Il peut s’agir d’une baisse de la
fécondité chez l’homme ou chez la femme, de perturbations
du cycle menstruel, de fausse couche, d’embryotoxicité, de
fœtotoxicité, de tératogénicité ou des torts causés à un
nourrisson en raison de la présence d’une substance
chimique dans le lait maternel.
• La plupart des produits chimiques peuvent, en cas
d’exposition à des concentrations extrêmement élevées,
exercer des effets néfastes sur la reproduction. Le cas
échéant, la personne exposée observe d’autres signes ou
symptômes qui sont révélateurs de la toxicité du produit.
Cela dit, ce n’est que lorsqu’une substance présente un
danger pour la reproduction, sans avoir aucun autre effet
néfaste important, que l’on peut parler de véritable danger
pour la reproduction. En milieu de travail, très peu de
produits chimiques présentent un tel danger pour la
reproduction.

7-17
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Définitions de la section VI ― Propriétés toxicologiques


Embryotoxique, embryotoxicité
• Un agent embryotoxique est une substance susceptible
d’exercer des effets nuisibles sur l’embryon.
L’embryotoxicité désigne la mesure dans laquelle une
substance peut nuire à l’embryon. Le Règlement sur les
produits contrôlés (Canada) définit les critères techniques
permettant de caractériser les substances tératogènes et
embryotoxiques. Ces critères sont intégrés au SIMDUT.
(Voir aussi Fœtotoxicité et Effets sur la reproduction.) Dans
la norme HAZCOM de l’OSHA (États-Unis), les effets
embryotoxiques d’une substance sont classés parmi les
effets sur les organes cibles.

Définitions de la section VI ― Propriétés toxicologiques


Fœtotoxique, fœtotoxicité
• Est fœtotoxique toute substance ayant des effets néfastes
sur le fœtus. La fœtotoxicité désigne la mesure dans
laquelle une substance peut nuire au fœtus.

Définitions de la section VI ― Propriétés toxicologiques


Tératogène, tératogénicité
• Un agent tératogène est une substance capable d’induire
des malformations congénitales chez un enfant à naître. Il
s’agit donc d’effets nuisibles produits sur l’embryon ou sur le
fœtus. La tératogénicité est la mesure dans laquelle une
substance peut causer des malformations.
• Le Règlement sur les produits contrôlés (Canada) définit les
critères techniques (intégrés au SIMDUT) permettant de
caractériser les matières tératogènes et embryotoxiques.
(Voir aussi Effets sur la reproduction.) D’autres
administrations pourraient avoir également défini des
critères spécifiques.
• La norme HAZCOM de l’OSHA (É.-U.) classe les effets
tératogènes de ces matières parmi les effets sur les organes
cibles de la reproduction.

7-18
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Section VII ― Mesures préventives


Cette section de la FS vous informe sur :
• l’équipement de protection requis;
• les mesures à prendre en cas de fuite ou de déversement
d’un gaz;
• les méthodes d’entreposage et d’élimination de produits;
• les méthodes de transport de produits.

1. SECTION VII – MESURES PRÉVENTIVES


Équipement de protection individuelle

Gants (préciser) Protection respiratoire


(préciser)
Yeux (préciser) Chaussures de protection
(préciser)

Autre pièce d’équipement (préciser)


Mesures d’ingénierie (p. ex. ventilation, méthodes de
confinement ― préciser)
Mesures à prendre ― Fuite ou déversement
Élimination des résidus
Manipulation ― Méthodes et équipement
Conditions d’entreposage
Renseignements particuliers sur les conditions de transport

Certaines mesures de prévention sont plus efficaces que


d’autres!

Types de mesures de prévention :


• Mesures d’ingénierie
• Pratiques de travail
• Hygiène personnelle
• EPI

Mesures d’ingénierie : Des ventilateurs, un système d’aération, des


cuves cloisonnées, des commandes à distance, etc. restent des
mesures privilégiées. Elles permettent de garder la maîtrise de la
source du danger.

7-19
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Pratiques de travail : Certaines façons de travailler avec un produit


chimique sont plus sûres que d’autres. Par exemple, le ramassage
de poussières toxiques avec un aspirateur HEPA est plus sécuritaire
qu’un essuyage à sec. Pourquoi?

Mesures d’hygiène personnelle : Les méthodes de nettoyage


appropriées pour la peau et les vêtements.

EPI (équipement de protection individuelle) : L’EPI désigne les


accessoires et vêtements de protection que l’on doit porter
(masques respiratoires, gants, tabliers, masques faciaux,
combinaison en Tyvek et lunettes de sécurité, etc.) en l’absence de
mesures d’ingénierie.

7-20
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Section VIII ― Premiers soins


Cette section des FS fournit des renseignements sur les premiers
soins à administrer.

*Lorsque des soins médicaux sont requis, il n’est pas rare que la FS
soit remise au médecin.

SECTION VII ― PREMIERS SOINS


Inhalation

Ingestion

Contact oculaire

Contact cutané

7-21
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Section IX ― Renseignements sur la préparation

SECTION IX ― RENSEIGNEMENTS SUR LA PRÉPARATION

Préparée No de tél. : Date de préparation de la


par : (groupe, fiche :
département, etc.)

…cette section permet de savoir qui a préparé la FS et à quelle


date.
*Ne pas oublier qu’une FS ne doit pas dater de plus de trois ans.

7-22
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

MODULE 8

Risques électriques
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Risques électriques
• La gravité des blessures résultant d’un choc électrique
dépend de la quantité de courant et du temps pendant
lequel ce courant traverse le corps. Par exemple, 1/10 d’un
ampère d’électricité traversant le corps pendant seulement
deux secondes est suffisant pour causer la mort. La quantité
de courant interne qu’une personne peut supporter tout en
conservant le contrôle des muscles du bras ou de la main
peut être moins de 10 milliampères (mA). Les courants
supérieurs à 10 mA peuvent paralyser ou « geler » les
muscles. Lorsque ce « gel » survient, une personne ne peut
plus lâcher un outil, fil ou autre objet. De fait, l’objet électrifié
peut être tenu encore plus serré, prolongeant ainsi
l’exposition au courant. Pour cette raison, les outils à main
qui donnent des chocs peuvent être très dangereux. Si vous
ne pouvez pas lâcher l’outil, le courant continue de traverser
votre corps, ce qui peut entraîner la paralysie respiratoire
(les muscles qui commandent la respiration ne peuvent plus
bouger). Vous cessez de respirer pendant un certain temps.
Des personnes ont cessé de respirer à la suite d’un choc
d’aussi peu que 49 volts. La paralysie respiratoire survient
d’ordinaire après un choc d’environ 30 mA et plus.

Blessures d’origine électrique


Les blessures sont de quatre types principaux : électrocution
(mortelle), choc électrique, brûlures et chutes. Ces blessures
peuvent se produire de diverses façons :
• Contact direct avec l’énergie électrique.
• Lorsqu’un arc électrique traverse un gaz (tel que l’air) pour
toucher une personne reliée à la terre (ce qui fournit à
l’électricité une voie alternative vers le sol).
• Les brûlures thermiques, y compris les brûlures par flash
électrique provenant de la chaleur dégagée par un arc
électrique et les brûlures par flamme provenant des
matériaux qui s’enflamment sous l’action de la chaleur ou
d’une mise à feu par des courants électriques. Les brûlures
par contact avec une haute tension peuvent brûler les tissus
internes, ne laissant que de très faibles lésions à la surface
de la peau.
8-1
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

• Contractions musculaires, ou réaction de sursaut, peuvent


entraîner la chute d’une personne d’une échelle, d’un
échafaudage ou d’une nacelle élévatrice. La chute peut
causer des blessures graves.

Premier cas
• Un technicien en électricité âgé de 30 ans aidait le
représentant du service d’une compagnie à vérifier le
régulateur de tension d’un nouveau laminoir. En l’absence
du technicien parti chercher le manuel d’entretien de
l’appareil, le représentant a ouvert le panneau de
commande du régulateur de tension en vue de repérer le
câblage à basse tension en question (le câblage n’était pas
doté d’un codage couleur). Le représentant du service a
grimpé sur une armoire voisine afin de voir les fils. Le
technicien de retour a commencé à travailler à l’intérieur de
l’armoire de commande, à proximité des conducteurs
électriques sous tension. Le technicien donnait de petites
secousses aux fils à basse tension, tandis que le
représentant du service tentait de les repérer d’en haut.
Soudain, le représentant a entendu des gargouillements et a
aperçu la victime en dessous, agitée de tremblements
comme si elle recevait un choc. On a pratiqué une
réanimation cardiorespiratoire (RCR) sur la victime environ
10 minutes plus tard. Elle fut déclarée morte deux heures
plus tard, des suites de son contact avec un conducteur
électrique sous tension.
• Pour prévenir ce genre d’accident, les employeurs doivent
prendre les mesures suivantes :
– Établir des règles et procédures appropriées sur la
façon d’accéder sans danger aux armoires
électriques.
– S’assurer que tous les employés sont au courant de
l’importance de mettre hors tension (débrancher) les
systèmes électriques avant d’effectuer des
réparations.
– Doter les régulateurs de tension d’un codage
couleur.
– Former les employés à appliquer la RCR.

Deuxième cas
• Un préposé à l’entretien était monté sur un pont élévateur à
12 pieds du sol pour travailler sur un appareil d’éclairage de
277 volts. Il n’a pas coupé l’alimentation électrique au
système d’éclairage. Il a retiré le fusible du fil noir, pensant
qu’il s’agissait du fil « chargé ». Mais par suite d’une erreur
d’installation, le fil « chargé » était le fil blanc et non le noir.
Le fil noir était le fil neutre. Il a commencé à dénuder le fil
blanc à l’aide d’une pince à dénuder dans sa main droite. Le
courant est passé du fil blanc « chargé » à la pince, puis à
sa main et à travers son corps et à la terre par son index
gauche. Une compagne de travail a entendu un bruit et a
aperçu la victime gisant sur le dos sur le pont élévateur. Elle
a aussitôt prévenu un autre collègue qui a abaissé la
plateforme. On a pratiqué une RCR, mais le préposé à
l’entretien n’a pas pu être sauvé. Il fut déclaré mort sur les
lieux.
8-2
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

• Vous pouvez prévenir les blessures et les accidents mortels


en vous rappelant les points suivants :
– Si vous travaillez sur un circuit électrique,
assurez-vous par un essai que le circuit est hors
courant (débranché)!
– N’essayez jamais de manier des fils ou des
conducteurs sans être absolument certain qu’ils
sont hors tension.
– Assurez-vous de neutraliser et de verrouiller les
circuits de façon qu’ils ne puissent être remis sous
tension.
– Présumez toujours qu’un conducteur est dangereux.

Termes de sécurité en électricité


• Risque électrique - Condition dangereuse par laquelle une
panne de contact ou du matériel peut entraîner un choc
électrique, brûlure par flash électrique, brûlure thermique ou
explosion.
• Électricité - Flux d’électrons à travers un milieu conducteur.
• Courant - 1) Mouvement d’électrons dans un conducteur
mesuré en ampères.
• Conducteur - 1) Fil ou combinaison de fils en mesure
d’acheminer un courant électrique. Les conducteurs peuvent
être isolés ou nus. 2) Tout matériau qui permet à des
électrons de le traverser.

• Isolateur - Dispositif utilisé pour isoler un conducteur ou


appareil électrique de la terre ou d’un potentiel électrique
différent.
• Verrouillage – S’assurer que l’énergie est coupée,
débranchée et verrouillée. « Stopper, verrouiller, vérifier ».
« Une personne, un verrou, une clé ».
• Résistance électrique - Opposition à la circulation du
courant, exprimée en ohms.
• CA - Courant alternatif.
• CC - 1) Courant continu. 2) Courant unidirectionnel.
• Mettre à la terre - 1. Terme d’électricité qui signifie brancher
sur la terre. 2. Terre - Connexion intentionnelle ou
accidentelle par laquelle un circuit électrique ou un appareil
est branché sur la terre ou à un corps conducteur qui tient
lieu de terre.

Termes de sécurité en électricité


• Mise à la masse défectueuse - Cheminement non désiré du
courant entre la terre et un potentiel électrique.
• Disjoncteur de fuite de terre - Le disjoncteur de fuite de terre
est conçu pour protéger les personnes contre des chocs
électriques graves ou mortels. Un disjoncteur de fuite de
terre étant en mesure de détecter les mises à la masse
défectueuses, il peut également prévenir certains feux
électriques et réduire la gravité des autres en interrompant
le courant électrique.
• Fréquence - Dans les systèmes à courant alternatif, le
rythme auquel le courant change de direction, exprimé en

8-3
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

hertz (cycles par seconde); une mesure du nombre de


cycles complets d’une onde en mouvement par unité de
temps.
• Puissance - Rythme auquel l’énergie est libérée ou
consommée, exprimée en watts.

Principales causes de décès et de blessure chez les ouvriers en


électricité
• Ne pas conserver de limites sûres à l’approche d’un appareil
sous tension.
• Ne pas prendre de précautions adéquates au travail ou ne
pas assurer l’isolement (verrouillage).
• Ne pas observer les pratiques de travail sécuritaires ou les
règles de sécurité.
• Utiliser des outils ou appareils défectueux ou mal
entretenus.

Accidents mettant en cause de l’électricité et des substances


inflammables/combustibles
• Un conducteur de chariot élévateur à fourche d’un atelier de
menuiserie a perdu momentanément le contrôle de son
engin et heurté un pilier du bâtiment. Une épaisse couche
de fine poussière s’était accumulée sur les chevrons et fut
agitée par le choc. Une conduite électrique fut également
rompue et s’est mise à émettre des étincelles qui ont
enflammé le nuage de poussière. Une violente explosion
s’est produite quelques instants plus tard, faisant voler en
éclats la toiture, les portes et fenêtres du bâtiment.

Accidents mettant en cause de l’électricité et des substances


inflammables/combustibles
La victime et un compagnon de travail avaient pour tâche de peindre
l’intérieur d’un réservoir d’acier de 1 300 gallons de fabrication
récente. Le réservoir mesurait 68 pouces de haut et 75 pouces de
diamètre, avec un passage pour homme de 22 pouces au sommet.
La victime a pénétré dans le réservoir en marchant sur les lames de
mélange installées à l’intérieur du réservoir. Elle portait un appareil
respiratoire fourni (sans appareil respiratoire auxiliaire), un casque
de soudeur, une combinaison, des gants de caoutchouc et des
chaussures à bout d’acier. Pour éclairer la victime, le compagnon de
travail a fixé une lampe à halogène de 500 watts non antidéflagrante
au-dessus du passage pour homme. Il s’est ensuite assis au
sommet du réservoir à côté du passage pour homme pour observer
la victime. Il avait revêtu pour sa part un masque protecteur contre la
poussière. À l’aide d’un pistolet pulvérisateur sans air comprimé, la
victime a commencé de peindre l’intérieur du réservoir avec une
peinture aux résines époxydes. La victime avait fini de peindre le
fond et les parois du réservoir et commençait de peindre le haut
lorsque son pistolet a heurté la lampe, brisant le sceau. Cela a
enflammé la vapeur de résine époxyde, causant une explosion. La
victime fut en mesure d’évacuer le réservoir par ses propres
moyens. Elle a ensuite retiré son appareil respiratoire et, de concert
avec son compagnon de travail, a parcouru environ 300 pieds
jusqu’au bureau. Elles expliquèrent alors au personnel du bureau ce
qui s’était passé. Le personnel a prévenu le service médical

8-4
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

d’urgence local. Des policiers qui passaient aux environs ont


entendu l’appel d’urgence concernant une explosion et sont arrivés
sur les lieux trois minutes plus tard. Une ambulance est arrivée
10 minutes après avoir été prévenue et a transporté la victime à
l’urgence de l’hôpital local. Le compagnon de travail fut mené au
même hôpital dans la voiture d’un autre collègue. Les deux
travailleurs avaient toute leur connaissance et pouvaient converser
durant leur transfert à l’hôpital et tandis qu’ils recevaient des soins
en salle d’urgence. La victime avait subi des brûlures des deuxième
et troisième degrés à 40 % du corps (cuisses, mains, bras et
poitrine). Le compagnon de travail souffrait de brûlures des premier
et second degrés à 12 % du corps (visage et cou) et d’une fracture
du bras lorsqu’il est tombé du haut du réservoir après l’explosion.
Les deux travailleurs ont été transportés le même jour à un centre
de brûlés voisin, où ils ont été hospitalisés. Le compagnon de travail
s’est rétabli suffisamment pour pouvoir quitter l’hôpital huit jours
après l’accident. La victime est morte des suites de ses blessures
cinq jours après l’accident.

Effets des courants électriques sur les humains


• Effets généraux :
– Mort soudaine
– Fibrillation ventriculaire sous l’effet du courant
passant à travers les vaisseaux sanguins et le cœur
– Insuffisance respiratoire consécutive au choc du
centre respiratoire du cerveau
– Choc
• Effets locaux :
– Brûlures
– « Brûlure par effet joule » : blessures d’entrée et de
sortie carbonisées
– Lésion d’un nerf
– Brûlures par flash électrique de métaux vaporisés

Effets du courant électrique sur le corps (600 volts ou moins)

5 milliampères : Léger choc. Gênant mais non douloureux. La


plupart des gens peuvent « lâcher prise ». Cependant, de brusques
mouvements involontaires peuvent causer des blessures.

6–30 milliampères : Choc douloureux. Perte de contrôle musculaire.


Cette gamme d’intensité est celle où commencent les « courants de
blocage ». Il peut ne pas être possible de « lâcher prise ».

50–150 milliampères : Choc extrêmement douloureux, arrêt


respiratoire (on cesse de respirer), violentes contractions
musculaires. Les muscles fléchisseurs peuvent faire que l’on
s’agrippe, les muscles extenseurs font que l’on repousse
violemment. Mort possible.

1 000 à 4 300 milliampères : Fibrillation ventriculaire (arythmie


cardiaque). Contraction musculaire (1-4,3 ampères); lésion au nerf.
Mort vraisemblable.

8-5
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

10 000 milliampères : Arrêt cardiaque et brûlures graves. Mort


probable. (10 ampères).

15 000 milliampères : Surintensité la plus faible où un fusible typique


ou un disjoncteur coupe un circuit!
(15 ampères).

Divers concepts électriques connexes

Champs électriques et magnétiques


• Un champ électrique et magnétique se crée autour d’un fil
ou d’un objet à travers lequel passe un courant.
• Les champs électriques et magnétiques décroissent
rapidement en fonction de la distance de la source.
• Un champ électrique est aisément blindé par un matériau
conducteur.
• Les champs magnétiques ne sont pas facilement blindés.
• Peuvent être mesurés et comparés aux normes.
• Effets sur la santé controversés à l’heure actuelle.

Divers concepts électriques connexes


• Stimulateurs cardiaques : les stimulateurs cardiaques
peuvent être déréglés par les tensions et les champs
électriques et magnétiques.
• Abattage à l’explosif : les effets électriques des lignes de
transmission de haute tension peuvent déclencher
prématurément la détonation des explosifs à détonateur
électrique.
• Appareil d’arrosage : le jet des canons d’arrosage entrant en
contact avec les lignes électriques.
• Gradient d’effet du sol : lorsqu’une ligne électrique entre en
contact avec le sol, la tension décroît avec un effet
d’entraînement vers l’extérieur du point de contact. Si vous
courez, vous traverserez les gradients et recevrez un choc.
Il est recommandé d’avancer à petits pas.

Défauts à la terre
• La troisième broche d’une fiche est le fil de terre et mène
d’ordinaire à une conduite d’eau ou à la tige de terre du
panneau électrique. Lors d’un court-circuit, l’électricité
devrait se diriger vers la terre plutôt que de passer à travers
vous.
• Disjoncteur de fuite de terre : de faibles pertes
d’alimentation sont détectées et le disjoncteur se déclenche.

8-6
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Nettoyage après une inondation


• Les travailleurs et les bénévoles qui s’occupent du
nettoyage après une inondation doivent être au courant des
dangers potentiels et des précautions appropriées. Les
niveaux d’expérience variant au sein des équipes de
nettoyeurs, ceux-ci doivent travailler ensemble et prendre
soin les uns des autres pour assurer leur sécurité. Le
NIOSH fait appel à votre aide urgente pour la diffusion des
messages suivants à tous ceux qui participent au nettoyage
après des inondations.

Nettoyage après une inondation


Le NIOSH a enquêté sur plusieurs électrocutions consécutives à
des catastrophes naturelles. Afin d’éviter de futures électrocutions,
le NIOSH recommande vivement à tous ceux qui prennent part aux
activités de nettoyage de prendre les mesures suivantes :
• Si de l’eau a envahi les abords de circuits électriques et
d’appareils électriques, coupez le courant au moyen du
disjoncteur ou fusible principal au panneau de service. Ne
rétablissez pas le courant avant d’avoir fait inspecter
l’appareillage électrique par un électricien qualifié. Ne
pénétrez jamais dans une zone inondée ni ne touchez à un
appareil électrique quand le sol est toujours humide, à
moins d’être sûr que le courant est coupé. Ne touchez
JAMAIS à une ligne électrique abattue.
• Quand vous utilisez une génératrice à essence ou diesel,
mettez le disjoncteur ou fusible principal en position « arrêt »
avant de démarrer la génératrice. Vous éviterez ainsi une
mise sous tension accidentelle des lignes électriques par
l’énergie électrique réalimentée des génératrices et aiderez
à protéger les travailleurs sur le câble de service public
contre l’électrocution.
• Si vous devez déblayer ou effectuer d’autres travaux à
proximité d’une ligne électrique abattue, communiquez avec
le service public pour discuter de la mise hors tension, de la
mise à la terre ou du blindage des lignes électriques. Faites
particulièrement attention lorsque vous déplacez des
échelles ou autre dispositif à proximité de lignes électriques
aériennes, afin de ne pas créer de contact accidentel. Si
vous travaillez sur des lignes électriques à proximité,
reportez-vous aux recommandations ci-après.

8-7
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

L’électricité statique et son contrôle


L’électricité statique se produit communément :
• lorsqu’un liquide circule dans un tuyau ou un boyau, ou par
une ouverture du tuyau ou du boyau;
• lors d’une pulvérisation ou d’un revêtement;
• lors d’un mélange ou d’un malaxage;
• lors du remplissage de réservoirs, fûts, bidons ou seaux;
• lorsqu’un matériau sec en poudre passe par des chutes ou
transporteurs pneumatiques;
• lorsque des transporteurs à bande ou courroie
d’entraînement non conducteurs sont en mouvement.

Ligne de terre commune

Fil de masse
Ligne de terre

Dangers de l’électricité statique


• Le principal danger de l’électricité statique est la production
d’étincelles dans une atmosphère explosive ou inflammable.
Ces étincelles peuvent provoquer une explosion ou un
incendie. Le danger est particulièrement grand lorsque des
liquides inflammables sont versés ou transphasés.
• Quatre conditions doivent se trouver réunies pour que
l’électricité statique constitue un danger :
– Une charge statique doit avoir un moyen de se
développer suffisamment.
– L’énergie doit s’accumuler pour causer un allumage.
– Cette énergie doit avoir une décharge (une
étincelle).
– L’étincelle doit se produire dans une vapeur ou un
mélange de poussière inflammable.

Protections
• La plupart des mesures de protection contre l’électricité
statique fournissent des façons pour les charges statiques
de se dissiper sans dommage avant qu’une étincelle ne
jaillisse.
• Ci-après certaines façons d’empêcher les charges statiques
de s’accumuler sur les matériaux :
– liaison électrique et mise à la terre;
– humidification;
– ionisation de l’air;
– collecteurs d’électricité statique;
– additifs.

8-8
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Liaison électrique et mise à la terre


• La liaison électrique et la mise à la terre sont des façons
communes de contrôler l’électricité statique.
• La liaison électrique est le fait de connecter deux ou plus
d’objets à l’aide d’un conducteur, tel qu’un fil de cuivre, qui
égalise la charge potentielle entre eux. La liaison électrique
est également le fait de connecter diverses parties d’un
appareil ou de contenants qui ne sont pas séparés
électriquement par, par exemple, des joints ou un matériau
d’étanchéité. À noter que la liaison électrique n’élimine pas
la charge statique.

Liaison électrique et mise à la terre


• La mise à la terre est le fait de connecter un ou plusieurs
objets directement avec la terre au moyen de tiges de mise
à la terre, tuyaux d’eau froide en cuivre ou acier de
construction. Contrairement à la liaison électrique, la mise à
la terre épuise les charges statiques à mesure qu’elles sont
produites.
• Les mises à la terre ne doivent pas être reliées :
– à des conduites électriques;
– à des tuyaux de plastique;
– à des tuyaux de gaz ou de vapeur;
– à des systèmes d’extincteurs automatiques sous air;
– à des paratonnerres.
• Les connecteurs pour la liaison électrique et la mise à terre,
tels que les fils de cuivre et les brides de serrage, doivent
fournir un bon conducteur. À cette fin :
– enlevez toute la saleté, peinture, rouille ou corrosion
des endroits où les connexions doivent être établies
– utilisez des connecteurs suffisamment solides pour
cet usage
– utilisez des connecteurs souples lorsqu’il y a des
vibrations ou un mouvement continuel
– connectez le métal avec le métal

Exemple de distribution

8-9
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

• GROUND WIRE FROM … = FIL DE TERRE DU CARTER DE MOTEUR


• EXPLOSION PROOF … = MOTEUR ANTIDÉFLAGRANT OU
PNEUMATIQUE
• GROUND WIRE FROM … = FIL DE TERRE DU TUBE
• SOLVENT RESISTANT … = BOYAU À L’ÉPREUVE DES SOLVANTS
AVEC FIL DE TERRE ÉLECTROSTATIQUE
• GROUND WIRE WITH … = FIL DE TERRE AVEC BRIDE DE SERRAGE
AU TUYAU
BONDING WIRE … = FIL DE MASSE
• METAL ONLY = MÉTAL UNIQUEMENT
• EARTH GROUND = PRISE DE TERRE

8-10
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

MODULE 9

Contrainte thermique
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Contrainte thermique
• L'exposition à une température excessivement haute
s'appelle stress dû à la chaleur et l'exposition à une
température excessivement basse, stress dû au froid.

• Dans un milieu ambiant où la température est très élevée, la


menace la plus sérieuse est celle du coup de chaleur qui
peut être fatal s'il ne fait pas immédiatement l'objet de soins
médicaux. Il provoque des décès chaque été. L'épuisement
par la chaleur et l'évanouissement (syncope) représentent
un danger moindre mais peuvent réduire la capacité qu'a un
individu de travailler.

• Dans un milieu ambiant où la température est très basse, la


menace la plus sérieuse est le risque d'hypothermie, qui est
l'abaissement au-dessous de la normale de la température
du corps. Autre effet sérieux de l'exposition excessive au
froid, la gelure, une lésion très grave de la peau des
extrémités (doigts, orteils, nez et lobe des oreilles).
L'hypothermie pourrait être fatale si elle n'est pas traitée
immédiatement.

Stress dû à la chaleur
• Le stress thermique est la charge calorifique totale qui
s'exerce sur l'organisme et qui résulte de la production
métabolique de chaleur à l'effort, de l'apport de chaleur de
sources externes (température de l'air, humidité, circulation
d'air, ensoleillement et rayonnement de surfaces/matières
chaudes) et de l'habillement. (Source : 2001 TLVs and BEIs:
Threshold Limit Values for Chemical Substances and
Physical Agents and Biological Exposure Indices. Cincinnati,
Ohio: American Conference of Governmental Industrial
Hygienists, 2008, p. 217.)

À quels endroits peut se produire un stress dû à la chaleur?


• Dans les fonderies, les aciéries, les hauts fourneaux, les
fours, les fabriques de verre et les boulangeries, la
principale source de chaleur réside dans les matières très
chaudes, ignées ou en fusion. Pour les travaux qui se
déroulent à l'extérieur, comme les travaux de construction,
les travaux routiers, l'exploitation de mines à ciel ouvert et
les travaux agricoles, le soleil est la principale source de
chaleur. Dans les buanderies, les cuisines de restaurants et
les conserveries, l'humidité s'ajoute à la chaleur. Tous ces
milieux de travail sont générateurs d'une ambiance
thermique susceptible de faire échec à la capacité de
l'organisme à régler sa température interne.

Effets de la chaleur sur la santé


• Le risque de problèmes causés par la chaleur varie d'une
personne à l'autre. Les personnes âgées et obèses sont
généralement plus à risque. L'exposition à la chaleur peut
causer les problèmes de santé suivants.
• L'œdème de chaleur est un gonflement des tissus qui
survient généralement chez les sujets non acclimatés à la

9-1
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

chaleur. Il se manifeste surtout au niveau des chevilles.


L'œdème disparaît après un ou deux jours dans une
ambiance thermique confortable.
• Les éruptions miliaires consistent en l'apparition de
minuscules points rouges à la surface de la peau,
accompagnée de picotements. Les points rouges résultent
de l'inflammation des glandes sudoripares lorsque les pores
deviennent obstrués par une sudation trop abondante.
• Les crampes de chaleur sont des douleurs musculaires
aiguës qui peuvent se manifester seules ou en association
avec d'autres troubles dus à la chaleur. Elles sont
attribuables à une perte excessive en sodium et surviennent
le plus souvent lorsque le sujet boit abondamment pour
compenser une perte hydrique, mais sans compenser les
pertes minérales (électrolytes).
• L'épuisement dû à la chaleur est attribuable à une perte
d'eau et de sels minéraux consécutive à une sudation trop
abondante. Les signes et symptômes de l'épuisement sont
nombreux : sudation abondante, sensation de faiblesse,
d'étourdissement ou de soif intense, troubles de la vue,
nausées, maux de tête, vomissements, diarrhée, crampes
musculaires, difficulté respiratoire, palpitations, picotements
et sensation d'engourdissement dans les mains et les pieds.
Il faut placer la victime au repos dans une ambiance
confortable et lui faire boire une solution salée fraîche.

Effets de la chaleur sur la santé


• La syncope due à la chaleur se manifeste par une sensation
de vertige et une perte de conscience, attribuables à une
diminution temporaire du débit sanguin cérébral alors que le
sujet est debout. Ce malaise est causé par la perte de
liquides organiques à la suite d'une sudation abondante et
par une chute de tension artérielle attribuable à un afflux de
sang dans les membres inférieurs. La syncope de chaleur
survient surtout chez les sujets non acclimatés. Les
symptômes disparaissent rapidement lorsque la victime est
soustraite aux conditions éprouvantes et mise au repos
dans une ambiance confortable.
• Le coup de chaleur et l'hyperpyrexie (température corporelle
élevée) sont les troubles les plus graves associés au travail
prolongé dans les milieux chauds. Le coup de chaleur se
manifeste par une peau sèche et chaude (en raison de
l'absence de transpiration), par une température corporelle
souvent supérieure à 41 oC et par une perte de conscience
partielle ou totale. L'hyperpyrexie produit les mêmes
symptômes, à la différence que la peau demeure moite.
• Le coup de chaleur et l'hyperpyrexie nécessitent une
intervention et des soins médicaux immédiats, sinon le
cerveau, les reins et le cœur risquent de subir des
dommages irréversibles. On peut abaisser la température
corporelle du sujet en l'aspergeant avec de l'eau froide
après lui avoir retiré ses vêtements. On peut accélérer le
refroidissement en créant un courant d'air pour provoquer
l'évaporation de l'eau. L'immersion dans un bain d'eau froide
est encore plus efficace, mais il y a risque de trop abaisser
la température corporelle et de provoquer une perturbation
des fonctions cérébrales vitales. Cette solution ne doit donc
être appliquée que sous surveillance médicale étroite.

9-2
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

• Le manque d'acclimatement, une mauvaise condition


physique et une diarrhée ou une fièvre préexistante
augmentent la susceptibilité d'une personne au coup de
chaleur et à l'hyperpyrexie. Certains médicaments, comme
les tranquillisants et les diurétiques, peuvent aussi
augmenter le risque. Le coup de chaleur se produit plus
facilement lorsque le corps a déjà souffert d'un trouble lié à
la chaleur.

Mesure de l'exposition à la chaleur


• La sensation de chaleur ou de froid dépend des facteurs
ci-après :
– la température de l'air;
– l'humidité relative de l'air;
– la présence d'objets chauds ou froids dans
l'environnement immédiat;
– la circulation d'air (aération, ventilation).
• La mesure la plus couramment utilisée sur les lieux de
travail est l'indice WBGT (pour Wet Bulb Globe
Temperature).

Indice WBGT (Température au thermomètre-globe mouillé)


– La température de l'air, la vitesse de l'air, la
température de rayonnement (chaleur radiante
émise par les objets chauds environnants), l'apport
solaire et l'évaporation de la sueur sécrétée par les
glandes sudoripares, qui favorise le transfert de la
chaleur du corps à l'environnement, sont les
variables qui interviennent dans le calcul de l'indice
WBGT.
– Il existe deux méthodes de calcul de l'indice WBGT :
l'une pour les endroits bénéficiant d'un
ensoleillement direct et l'autre pour les endroits sans
ensoleillement direct.
– Des thermomètres à lecture directe WBGT, aussi
appelés « indicateurs de stress thermique », sont
aussi disponibles sur le marché. Avec ce type
d'instrument qui affiche directement la valeur réelle
de l'indice WBGT, il n'est plus nécessaire d'effectuer
de calculs.

Limites d'exposition à la chaleur


– Les limites d'exposition destinées à minimiser les
problèmes de santé liés à la chaleur sont définies
par les gouvernements provinciaux et territoriaux
dans le cas de la plupart des lieux de travail au
Canada, et par Ressources humaines et
Développement social Canada (RHDSC) dans le
cas des lieux de travail de compétence fédérale.
Ces organismes respectent habituellement les
recommandations de l'American Conference of
Governmental Industrial Hygienists (ACGIH).

9-3
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Collecte des données


• Pour utiliser les limites d'exposition de l'ACGIH, il vous
faudra les renseignements suivants.
• Les personnes sont-elles acclimatées?
• Quelles sont les charges de travail?
• Quel est l'indice WBGT?

Calcul de l'indice WBGT


• L'indice WBGT (température au thermomètre-globe mouillé)
est calculé selon l'une des formules suivantes.
• Pour les expositions à l'extérieur, avec ensoleillement
direct :
• WBGT = 0,7 x Tnw + 0,2 x Tg + 0,1 x Ta

• Pour les expositions à l'intérieur ou à l'extérieur, sans
ensoleillement direct :
• WBGT = 0,7 x Tnw + 0,3 x Tg
• où :
• Tnw = température humide naturelle (Natural Wet
Temperature) mesurée au moyen d'un thermomètre dont le
réservoir est recouvert d'une mèche de coton humide et qui
est ventilé naturellement.
• Tg = température mesurée au thermomètre-globe noir.
• Ta température de l'air mesurée au moyen d'un thermomètre
classique.
• Toutes les températures sont exprimées en degrés Celsius.
• NOTE : ce calcul n'est pas nécessaire si on utilise un
thermomètre à lecture directe WBGT.

Tableau du stress dû à la chaleur de l'ACGIH

Critères d'exposition au stress thermique


(Indice WBGT en oC)
pour une semaine de travail de cinq (5) jours à raison de huit (8) heures par jour
avec des pauses conventionnelles

Acclimaté Non acclimaté

Répartition du travail Léger Modéré Lourd Très Léger Modéré Lourd Très
lourd lourd
100 % travail 29,5 27,5 26,0 - 27,5 25,0 22,5 -

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A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

75 % travail; 25 % repos 30,5 28,5 27,5 - 29,0 26,5 24,5 -

50 % travail; 50 % repos 31,5 29,5 28,5 27,5 30,0 28,0 26,5 25

25 % travail; 75 % repos 32,5 31,0 30,0 29,5 31,0 29,0 28,0 26,5

Exemples de types d'activités :


Travail léger - Commande de machinerie en position assise ou debout; travail léger avec les
mains ou les bras.
Travail modéré - Marche combinée à des activités de levage et de traction ou de poussée.
Travail lourd - Travail au pic et à la pelle; creuser.
Tiré de : 2001 TLVs and BEIs: Threshold Limit Values for Chemical Substances and Physical
Agents and Biological Exposure Indices. Cincinnati, Ohio: American Conference of
Governmental Industrial Hygienists, 2001. p. 171-172.

Notes sur l'utilisation du tableau


• Les valeurs limites d'exposition définies par l'ACGIH ont
pour but de protéger la plupart des travailleurs contre les
problèmes de santé liés à la chaleur.
• Ces limites sont plus élevées que si elles avaient été
définies dans le simple but de prévenir l'inconfort thermique
des occupants d'un lieu de travail (et non en fonction des
paramètres de la qualité de l'air intérieur).
• Plus l'isolement thermique des vêtements portés par les
occupants est important, moins les valeurs d'exposition
doivent être élevées (des facteurs de correction peuvent
être utilisés).
• Laisser le personnel choisir.
• Si la possibilité d'un stress dû à la chaleur est indiquée par
le tableau, cela ne signifie pas qu'il faut faire une pause
automatiquement. Contrôler la charge de travail, la
température, la chaleur rayonnante et l'humidité peut aussi
réduire le risque de stress dû à la chaleur.

Mesures d'ingénierie
• Réduction de la production de chaleur métabolique (chaleur
dégagée par le corps) : L'automatisation et la mécanisation
des tâches permettent de réduire la nécessité de déployer
des efforts physiques importants, source de production de
chaleur métabolique.
• Réduction de la chaleur radiante émise par les surfaces
chaudes : Le fait de recouvrir les surfaces chaudes d'un
revêtement de protection à faible émissivité (couche de
peinture ou feuillards d'aluminium) permet de réduire la
quantité de chaleur radiante émise par ces surfaces.
• Calorifugeage des surfaces chaudes : Le calorifugeage
permet de réduire les échanges thermiques entre une
source de chaleur et l'environnement de travail.

9-5
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Mesures d'ingénierie
• Mise en place d'écrans de protection : Les écrans de
protection empêchent la chaleur radiante d'atteindre les
espaces de travail. Il existe deux types d'écrans, ceux à
surfaces en aluminium, en acier inoxydable ou en un autre
métal brillant, qui réfléchissent la chaleur vers la source
d'émission, et les écrans absorbants comme les
chemisages refroidis à l'eau, faits d'aluminium à surface
noire, qui absorbent la chaleur et l'évacuent à l'extérieur de
l'environnement de travail.
• Ventilation et conditionnement d'air : La ventilation, la
climatisation locale et l'aménagement de cabines
d'observation climatisées sont les moyens les plus
couramment utilisés pour assurer aux travailleurs une
ambiance de travail moins chaude. Les cabines
d'observation permettent aux travailleurs d'aller se rafraîchir
entre de brèves périodes d'exposition à une chaleur intense,
tout en continuant de surveiller le matériel.
• Réduction du taux d'humidité : La climatisation et le
conditionnement d'air, la déshumidification, l'élimination des
bassins d'eau chaude ouverts, des avaloirs et des
caniveaux d'évacuation, ainsi que la réparation des robinets
de vapeur qui fuient sont autant de moyens qui permettent
de réduire le taux d'humidité dans une ambiance de travail.

Mesures administratives
• Acclimatement
• Durée de travail
• Répartition du travail
• Aires de repos
• Eau
• Rythme de travail
• Premiers secours
• Formation

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A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

EPI
• Vêtements amples qui permettent l'évaporation de la
transpiration.
• Vêtements réfléchissants.
• Combinaisons de refroidissement, vestes de refroidissement

Hydratation
• Compensation des pertes en sel et en liquides : Les
personnes qui travaillent dans des ambiances thermiques
très chaudes perdent beaucoup de sel et de liquides en
raison de la sudation importante que provoque une telle
situation. Ces pertes doivent être compensées. La quantité
de liquide à absorber doit correspondre à la quantité perdue,
ce qui équivaut, en moyenne, à un litre d'eau par heure. Il
importe donc de prévoir, sur le lieu de travail, une source
d'alimentation en eau potable réfrigérée (10 à 15 ºC), et
d'encourager les travailleurs à boire de l'eau toutes les 15 à
20 minutes même s'ils n'ont pas soif. Des boissons
spécialement conçues pour remplacer les fluides corporels
et les électrolytes peuvent être bues. Les travailleurs ne
devraient JAMAIS absorber de boissons alcoolisées puisque
celles-ci contribuent à déshydrater l'organisme.
• La perte de sodium attribuable à la sudation est relativement
peu importante lorsque le travailleur est acclimaté à
l'ambiance; dans ce cas, le régime alimentaire normal fournit
habituellement la quantité de sel nécessaire au maintien de
l'équilibre électrolytique des liquides organiques. Par contre,
un travailleur non acclimaté, qui transpirerait de façon
continue et répétitive, pourrait bénéficier d'un régime
alimentaire plus riche en sel. Les comprimés de sodium ne
sont pas recommandés parce que le sodium n'est pas
absorbé par l'organisme aussi rapidement que l'eau ou
d'autres liquides. Une trop forte concentration de sodium
peut faire augmenter la température métabolique, favoriser
la déshydratation et causer des nausées. Les travailleurs à
qui on a prescrit une diète pauvre en sel doivent demander
conseil à leur médecin à cet égard.

ISS 40-02
• Annexe A.
• Un indice WBGT de 27,5 degrés Celsius est défini comme la
valeur maximale à laquelle le personnel doit être exposé
dans un milieu de travail et de vie normal.
• Cette valeur s'applique aux véhicules militaires, aux autres
environnements opérationnels et aux logements du
personnel.

9-7
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

• Lorsque cette valeur est dépassée, la prudence est


recommandée lors d'exercices lourds ou pour le personnel
non acclimaté.
• Considérer aussi la réduction de la performance du
personnel sédentaire lors de tâches critiques, par ex. vol ou
contrôle de la circulation.

ISS 40-02
Il faut suivre les lignes directrices suivantes :
• Précautions à prendre lorsque l'indice WBGT se situe entre
26 à 27,5 degrés Celsius.
– Note : un travail/exercice exigeant nécessitant le
port de vêtements spéciaux peut causer un
problème de santé dû à la chaleur en dessous de
cette valeur.
– Boire un demi litre d'eau à l'heure.
– Période de travail de 50 minutes suivie d'une pause
de 10 minutes.

ISS 40-05
• Lorsque l'indice WBGT se situe entre 27,5 et 29 degrés
Celsius :
– boire au moins un demi litre à un litre d'eau à
l'heure;
– le cycle de travail/repos de 50 minutes/10 minutes
doit être entamé pour le personnel acclimaté;
– le commandant doit insister sur la nécessité de
boire de l'eau.

ISS 40-02
• Lorsque l'indice WBGT se situe entre 29 et 31 degrés
Celsius :
– participation et supervision accrues du
commandant;
– boire un litre à un litre et demi d'eau à l'heure;
– cycle de travail/repos de 45 minutes/15 minutes
pour le personnel acclimaté.

ISS 40-02
• Lorsque l'indice WBGT se situe entre 31 et 32 degrés
Celsius :
– 6 heures de travail par jour selon un cycle de
travail/repos de 30 minutes/30 minutes;
– boire entre un litre et demi et deux litres d'eau à
l'heure.

ISS 40-02
• Lorsque l'indice WBGT dépasse 32 degrés Celsius :
– les commandants doivent suspendre toute activité
physique exigeante;
– le personnel acclimaté effectuant des tâches non
exigeantes devrait travailler selon un cycle de
travail/repos de 20 minutes/40 minutes;
– boire deux litres d'eau ou plus à l'heure.
9-8
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Mesures additionnelles
• Ingénierie :
– Ventilation générale et refroidissement localisé
– Ventilation par extraction à la source
– Diminution de la température et de l'humidité
– Isolant et barrières
– Mécanisation
– Élimination de la source de chaleur
– Isolation

Pratiques de travail
• Acclimatement : section 8a de l'ISS 40-02 et tableau 1,
annexe B.
• Rotation du travail : section 8b de l'ISS 40-02 et tableau 2,
annexe B.
• Consommation d'eau : section 8c de l'ISS 40-02 et tableau
2, annexe B.
• Conditionnement physique.
• Vêtements et protection personnelle.
• Formation et éducation.

Trois principales façons de prévenir le stress dû à la chaleur


(tiré de la section 8)
• Acclimatement :
– Période de 2 semaines.
– Calendrier de travail recommandé pour le personnel
non acclimaté (tableau 1, annexe B).
– Travail durant les heures plus fraîches.
– Durant l'acclimatement, la sudation augmente, il est
donc essentiel de boire de l'eau.
• Cycles de travail/repos :
– La chaleur du corps augmente directement par
l'augmentation de l'activité.
– Travail lourd durant les heures plus fraîches et
évitement du soleil direct.
– Périodes de repos dans un endroit frais, avec
vêtements desserrés ou enlevés.

• Consommation d'eau :
– Le corps peut perdre plus de 1 litre d'eau à l'heure
par la sudation.
– La soif n'est pas un indicateur approprié de
déshydratation.
– Il faut respecter les recommandations quant à la
quantité d'eau qu'il faut boire et au moment où il faut
en boire.

9-9
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Exemple de tableau d'acclimatement de l'annexe B, tableau 1


• Indice WBGT de plus de 27,5 degrés Celsius.
• Heures totales de travail (am/pm) :
– Jour 1 : AM 1 PM 1
– Jour 2 : AM 1,5 PM 1,5
– Jour 3 : AM 2 PM 2
– Jour 4 : AM 2,5 PM 2,5
– Jour 5 : AM 3 PM 3
– Jour 6 : AM 4 PM 4

Immeubles à bureaux

Stress dû au froid

9-10
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Effets du stress dû au froid


• Sans congélation des tissus :
– Engelures : douleur inflammatoire.
– Pied d'immersion : vitalité des tissus détériorée.
– Pied des tranchées : enflure, douleur, vésicules,
ulcères.
– Hypothermie : somnolence, inconscience, faiblesse,
confusion mentale, choc, arrêt cardiaque.
• Avec congélation des tissus :
– Gelures superficielles : lobes des oreilles, bout du
nez.
– Gelures : peau blanche, douleurs, ampoules,
engourdissement.

Introduction au stress dû au froid


• Les expositions fatales au froid chez les travailleurs
résultent presque toujours d'expositions accidentelles liées à
un échec d'échapper à des températures basses ou à
l'immersion dans une eau de basse température. L'aspect le
plus important de l'hypothermie, qui peut être fatale, est la
baisse de la température centrale du corps.

• Les travailleurs doivent être protégés d'une exposition au


froid de façon que la température centrale du corps ne
baisse pas sous 36 oC (96,8 oF); une température inférieure
résultera probablement en une réduction de la rapidité
d'esprit, en une réduction de la capacité de prendre une
décision rationnelle, ou en une perte de conscience pouvant
avoir des conséquences fatales.

Signaux d'alerte
• Une douleur dans les extrémités peut être le premier signal
d'alerte indiquant un danger de stress dû au froid. Durant
une exposition au froid, un grelottement sévère se
développe lorsque la température du corps baisse à 95 oF.
Les travailleurs doivent considérer ce grelottement comme
un signal d'alerte et tout travailleur pris de grelottements
sévères évidents doit cesser l'exposition au froid
immédiatement.
• La capacité d'effectuer un travail physique ou mental utile
est limitée lorsque des grelottements sévères se produisent.

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A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Vêtements
• Des vêtements secs et isolants adéquats pouvant maintenir
la température centrale du corps au-dessus de 36 oC
(96,8 oF) doivent être fournis aux travailleurs s'ils travaillent
dans un milieu où la température de l'air est inférieure à 4 oC
(40 oF).

• Le refroidissement éolien et le pouvoir de refroidissement de


l'air sont des facteurs critiques. (Le taux de refroidissement
éolien est défini comme la perte de chaleur d'un corps
exprimée en watts par mètre, qui est fonction de la
température de l'air et de la vitesse du vent sur le corps
exposé).
• Plus la vitesse du vent est élevée et plus la température est
basse dans une aire de travail, plus la valeur isolante des
vêtements protecteurs doit être élevée. Un graphique de
température froide équivalente par rapport aux températures
réelles de l'air au thermomètre sec et à la vitesse du vent est
présenté au tableau 2, dans l'annexe B. La température
froide équivalente doit être utilisée pour estimer l'effet de
refroidissement combiné du vent et des températures
basses sur la peau exposée ou bien pour déterminer la
valeur isolante des vêtements requise pour maintenir la
température centrale du corps.

Considérations additionnelles
• À moins de circonstances inhabituelles ou exténuantes, des
blessures causées par le froid à d'autres membres que les
mains, les pieds et la tête ne devraient pas se produire dans
l'apparition des signaux précoces de l'hypothermie.
• Les travailleurs plus âgés ou les travailleurs souffrant de
problèmes de circulation nécessitent des mesures de
protection spéciales contre les blessures dues au froid.
• L'utilisation de vêtements isolants supplémentaires et/ou la
réduction de la durée de la période d'exposition font partie
des mesures de précaution spéciales qui devraient être
déterminées avec l'avis d'un médecin qui connait les
facteurs de stress dû au froid et l'état de santé du travailleur.

Exemple d'avis du CT
• Avis : Les nécessités du service obligent certains employés
de la fonction publique à travailler à l'extérieur dans des
conditions de froid intense. La présente vise à fournir
certains renseignements sur les effets néfastes du froid, sur
la façon de les éviter, et enfin, sur la façon de les atténuer
en attendant l'intervention des services médicaux.

• Gelure — Destruction par le gel des tissus de la peau,


habituellement du visage, des mains et des pieds. La
circulation du sang dans ces tissus est ralentie, puis cesse

9-12
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

complètement; la peau prend une coloration blanchâtre et


devient insensible. Une gelure grave peut entraîner la
destruction des tissus et même la perte d'un doigt ou d'un
orteil (frostbite).

• Hypothermie — Abaissement de la température du corps


résultant d'une exposition prolongée au froid. Survient
lorsque l'activité métabolique ne peut compenser la perte de
chaleur du corps. La détérioration graduelle des fonctions
vitales peut entraîner une perte de conscience, voire la mort
(hypothermia).

Exemple d'avis du CT

• Pieds gelés — Forme de refroidissement local des pieds, dû


en général au froid, à l'humidité ou au simple fait d'être
mouillé, et pouvant survenir dans des conditions de froid
moins intense que celles qui engendrent habituellement des
gelures (trench foot).

• Porter des vêtements appropriés — Les vêtements conçus à


l'épreuve du froid tendent à maintenir une couche d'air
chaud autour du corps. On enfilera l'un par-dessus l'autre
plusieurs vêtements afin de pouvoir en enlever
quelques-uns pour faciliter l'exécution de gros travaux. Le
vêtement extérieur devra être à l'épreuve du vent. On
enfilera de même plusieurs paires de gants, les derniers
devant être également à l'épreuve du vent. Des mitaines
sont plus chaudes, mais on préférera les gants pour
l'exécution de travaux de précision. Les bottes de type
mukluk sont les meilleures, pourvu qu'elles ne soient pas
mouillées. Il est aussi essentiel de se couvrir la tête, car
c'est là que se produisent les plus importantes pertes de
chaleur. On portera un passe-montagne au besoin
(clothing).

• Rester au sec — Des vêtements mouillés laisseront


s'échapper la chaleur. On évitera de transpirer en ne se
vêtissant pas excessivement et en détachant l'encolure lors
de l'exécution de travaux rigoureux. On mettra des bas secs
chaque matin. On secouera la neige de tout vêtement avant
de le porter.

• À noter que l'essence soumise à un froid intense peut


causer de graves brûlures : on évitera donc tout contact
avec la peau. Il en va de même pour les objets métalliques
(keeping dry).

Exemple d'avis du CT

• Rester à l'abri du vent — On évitera d'exposer son visage


au vent. À cette fin, on construira des abris ou l'on
s'arrangera pour travailler du côté des immeubles ou des
arbres à l'abri du vent (avoid the wind).

9-13
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

• Gelure — On appliquera un système d'entraide qui consiste


à surveiller l'apparition de plaques blanches sur le visage de
ses collègues. Toute personne touchée devra couvrir de sa
main nue la partie gelée afin de la réchauffer. On se
réchauffera les doigts en plaçant les mains près du corps,
de préférence sous les aisselles. Toute personne ayant les
pieds gelés évitera de marcher et devra être transportée
dans un endroit chaud. Pour tout autre traitement, on devra
faire appel à un médecin (frostbite).

• Hypothermie — On procédera ici à un réchauffement


graduel. On protégera la victime de pertes de chaleur plus
grandes en l'enroulant dans des couvertures et en la
conduisant sans délai au centre médical ou à l'hôpital le plus
proche. Les patients inconscients devront être transportés
avec grand soin. Les bouillottes ou tout autre dispositif du
genre ne devront pas être remplis d'eau trop chaude ni être
appliqués directement sur la peau (hypothermia).

Légende
Table 2 = Tableau 2
Cooling Power.. = Pouvoir de refroidissement du vent sur la peau
exposée exprimé en température équivalente (dans des conditions
calmes)
Estimated wind speed = Vitesse estimée du vent
(in mph) = (en mi/h)
Actual temperature reading = Température réelle lue
Calm = Calme
Equivalent.. = Température froide équivalente
(Wind speeds..) = (les vents de plus de 40 mi/h ont peu d'effets
additionnels)
Little danger = Danger faible
In hr with dry skin.. = En moins d'heure avec peau sèche. Danger
maximal de faux sentiment de sécurité.
Increasing danger = Danger grandissant
Danger from freezing.. = Danger de congélation de la peau exposée
en une minute.
Great danger = Danger élevé
Flesh.. = La peau peut geler en 30 secondes.
Trenchfoot.. = Le pied des tranchées et le pied d'immersion peuvent
se produire à n'importe quelle température indiquée sur ce tableau.

9-14
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Lignes directrices suggérées par l'ACGIH pour la prévention


des blessures causées par le froid
• Il ne faut pas permettre une exposition continue de la peau
exposée à des températures équivalentes de -32 degrés
Celsius.
• L'effet de refroidissement du vent est atténué par des abris,
par ex. bâches, tentes, etc.
• Si les vêtements disponibles et les mesures de contrôle ne
fournissent pas la protection adéquate, les travaux doivent
être suspendus.
• Des mesures de précaution spéciales sont nécessaires pour
la manutention de liquides qui s'évaporent à une
température inférieure à 4 degrés Celsius.

Lignes directrices additionnelles


• Protection de la tête obligatoire.
• Plusieurs couches de vêtements lousses.
• Chaussures imperméables.
• Réduction de la transpiration et des sources externes
d'humidité.
• Bas supplémentaires.
• Conditionnement physique.
• Régime élevé en gras et en glucides.
• Boissons chaudes (pas d'alcool).
• Bulletins météorologiques.
• Pauses régulières.

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A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Légende
Table 3 - TLV's... = Tableau 3 - VLE/Régime d'alternance
travail/repos pour un quart de travail de quatre heures
Air temperature.. = Température de l'air (ciel ensoleillé)
No noticeable wind = Pas de vent perceptible
8 kph wind.. = Vent de 8 km/h (vent de 5 mi/h)
16 kph..; = Vent de 16 km/h (vent de 10 mi/h)
24 kph... = Vent de 24 km/h (vent de 15 mi/h)
32 kph.. = Vent de 32 km/h (vent de 20 mi/h)
Max work period = Période de travail maximale
Breaks req's = Pauses requises
Normal break = Pause normale
Non-emergency.. = Les travaux non urgents doivent être
arrêtés.

9-16
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

MODULE 10

Ventilation
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Principes fondamentaux
• La ventilation désigne le système mécanique d'un bâtiment
qui assure l’alimentation en air extérieur « frais » et
l’évacuation de l'air intérieur « vicié ».
• Dans un lieu de travail, la ventilation sert à limiter
l'exposition aux impuretés, aussi appelées contaminants, en
suspension dans l'air. Le système de ventilation choisi est
couramment utilisé pour extraire les contaminants tels que
les émanations, les poussières et les vapeurs dans le but
d'obtenir un milieu de travail sain et sécuritaire.
• La ventilation peut être assurée par des moyens naturels,
par l'ouverture d'une fenêtre par exemple, ou par des
moyens mécaniques, tels que des ventilateurs ou des
machines soufflantes.
• Les systèmes industriels sont conçus pour déplacer une
quantité d'air spécifique à une vitesse précise, ce qui
garantit l'extraction (l’évacuation) des contaminants
indésirables.
• Bien que tous les systèmes de ventilation respectent les
mêmes principes fondamentaux, chacun de ces systèmes
est conçu spécifiquement pour le type de travail et le taux de
rejet de contaminants caractérisant le lieu de travail
desservi.

Principes fondamentaux
Un système de ventilation remplit essentiellement quatre grandes
fonctions :
• Assurer une alimentation continue d'air extérieur frais.
• Maintenir une température et un taux d'humidité
confortables.
• Réduire les risques d'incendie et d'explosion.
• Réduire ou diluer les contaminants en suspension dans l'air.

10-1
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Principes fondamentaux
Ces systèmes comportent de nombreux éléments, notamment ceux-
ci :
• un composant assurant « l'alimentation en air », une hotte
ou une enceinte fermée par exemple, des conduits pour
transporter l'air d'un endroit à un autre, des filtres ou des
dépoussiéreurs, et un ou plusieurs ventilateurs pour
acheminer l'air extérieur dans le lieu de travail et en extraire
l'air intérieur contaminé ou « vicié ».
Types
On distingue deux types principaux de systèmes de ventilation
mécanique :
• la ventilation avec apport d'air neuf (aussi appelée
ventilation générale), qui réduit la concentration de
contaminants en mélangeant l'air contaminé avec de l'air
neuf non vicié;
• la ventilation par aspiration à la source, qui extraie les
contaminants à leur source même ou tout près de leur
source, puis les évacue à l'extérieur.

Éléments d’un système de ventilation avec apport d’air neuf


(système de ventilation générale)

10-2
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Outdoor Air : Air extérieur


Relief : Cheminée d’évacuation
Roof : Toiture
Exhaust : Évacuation
Air handling unit : Appareil de traitement de l’air
Return : Conduits d’aspiration
Supply : Conduits d’admission

Éléments d'un système de ventilation par aspiration à la source

Air : Air
Duct : Conduit
Stack : Colonne
Hood : Hotte
Air Cleaner : Filtre ou dépoussiéreur
Fan : Ventilateur

Règles générales visant l’obtention d’une ventilation


satisfaisante
• Protéger la zone respiratoire des employés.
• Ne pas « souffler » l’air contaminé à l’extérieur des lieux de
travail, ce qui pourrait disperser les impuretés; il est
préférable d’utiliser des conduits d’évacuation de l’air.
• Installer les conduits d’évacuation de l’air aussi près que
possible de la source de contamination.
• Confiner la source de contamination dans la mesure du
possible.
• Éviter toute contamination croisée et tout « écoulement d’air
croisé ».

Règles générales visant l’obtention d’une ventilation


satisfaisante
• Ne pas permettre de reprendre (remettre en circulation) l’air
vicié e
• xtrait.
• Assurer une alimentation en air de soufflage/air d’appoint
suffisante; s’il n’y a pas assez d’air neuf d’appoint, l’air
évacué engendrera une trop forte pression négative dans le
bâtiment, ce qui réduira l’efficacité de la ventilation,
engendrera parfois le refoulement des émanations issues de
la combustion et gaspillera de l’énergie (règle à vue de nez :
les portes ouvrant vers l’extérieur seront difficiles à ouvrir);
ceci peut poser un problème important en hiver, pourquoi?

10-3
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Règles générales visant l’obtention d’une ventilation


satisfaisante
• Ne disperser aucune impureté dans la collectivité; de
nombreuses sphères de compétence exigent des
autorisations écrites avant l’évacuation de contaminants
dans l’environnement.

Ventilation avec apport d'air neuf


• La ventilation avec apport d'air neuf ou ventilation générale
fournit et extrait de grandes quantités d'air en direction et en
provenance d'une partie d'un bâtiment. Un tel système fait
habituellement appel à d'imposants ventilateurs d'extraction
montés dans les murs ou dans le plafond d'une pièce ou
d'un bâtiment.
• Un système de ventilation avec apport d'air neuf limite les
contaminants produits dans un lieu de travail en ventilant la
totalité de la pièce ou des locaux.
• Un tel système répartit jusqu'à un certain point les
contaminants dans l'ensemble des lieux de travail de sorte
que même les personnes éloignées de la source de
contaminants peuvent être affectées.
• L'efficacité de la ventilation avec apport d'air neuf peut être
accrue si le ventilateur d'extraction est installé à proximité
des travailleurs exposés et que l'admission d'air neuf
d'appoint est située en amont de ces travailleurs, afin que
l'air contaminé soit aspiré hors de la zone respiratoire des
travailleurs.
• Lorsque sa fonction consiste à limiter ou à maîtriser les
contaminants chimiques présents dans l'air, la ventilation
avec apport d'air neuf doit uniquement être utilisée dans les
situations suivantes :
– la quantité de contaminants générés demeure
faible;
– leur toxicité est relativement modérée et les
employés ne travaillent pas à proximité immédiate
de la source de ces contaminants.

• Il est par conséquent inhabituel de recommander un


système de ventilation avec apport d'air neuf pour maîtriser
ou limiter la concentration de produits chimiques dans l'air,
sauf dans le cas de solvants dont les concentrations
admissibles sont supérieures à 100 ppm.

10-4
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Exemple de système de ventilation avec apport d’air neuf

Outdoor Air : Air extérieur


Relief : Cheminée d’évacuation
Roof : Toiture
Exhaust : Évacuation
Air handling unit : Appareil de traitement de l’air
Return : Conduits d’aspiration
Supply : Conduits d’admission

Exemple de système de ventilation avec apport d’air neuf

Supply : Conduits d’admission


Exhaust : Évacuation
General : Ventilation générale
Blowing with entrainment : Le soufflage avec entraînement produit
une diffusion turbulente et un mélange de grande envergure.

10-5
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Efficace ou néfaste?

Exhaust fan : Ventilateur d’extraction


Makeup Air Opening : Orifice d’admission de l’air d’appoint

General ventilation… : Ventilation avec apport d’air neuf


pendant le nettoyage d’une presse d’imprimerie

Restrictions associées à la ventilation avec apport d’air neuf


• Elle ne permet pas d'extraire la totalité des contaminants;
• Elle ne peut être utilisée en présence de produits chimiques
très toxiques;
• Elle n'assure pas l'extraction des poussières, des
émanations contenant des particules métalliques, et des
concentrations élevées de gaz et de vapeurs;
• Elle exige le chauffage ou le refroidissement d'importants
volumes d'air neuf d'appoint;
• Elle ne peut traiter efficacement les crêtes subites de gaz ou
de vapeurs ni les émanations produites par intermittence;
• Les ventilateurs de table ou sur pied ordinaires sont
également utilisés à l'occasion comme matériels de
ventilation, mais ces ventilateurs ont plutôt pour effet de
disperser les contaminants autour de la zone de travail sans
les éliminer de façon efficace. L'ouverture des portes et des
fenêtres peut assurer une certaine ventilation par apport
d'air neuf, mais cette méthode n'est pas très fiable
puisqu'elle ne permet pas de maîtriser la circulation d'air.

10-6
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Ventilation par aspiration à la source


• La ventilation par aspiration à la source est utilisée pour
limiter la quantité de contaminants dans l'air en les capturant
directement à la source ou à proximité de leur source, par
opposition à la ventilation avec apport d'air neuf qui entraîne
la propagation des contaminants dans toute la zone de
travail.
• La ventilation par aspiration à la source est généralement
beaucoup plus efficace pour maîtriser les contaminants très
toxiques présents dans l'air avant qu'ils n'atteignent la zone
respiratoire des travailleurs.
• Ce type de système constitue le plus souvent la méthode
privilégiée en présence des conditions suivantes :
– les contaminants en suspension dans l'air posent un
risque sérieux pour la santé;
– d'importantes quantités de poussières et de fumées
sont générées;
– les coûts accrus du chauffage de l'air admis dans le
système de ventilation par temps froid sont
préoccupants;
– les sources de contaminants sont peu nombreuses;
– les sources de contaminants se trouvent à proximité
de la zone respiratoire des travailleurs.
• Le mode de fonctionnement d’un système de ventilation par
aspiration à la source se compare à celui d’un aspirateur
domestique dont on place le boyau aussi près que possible
de la source de poussière.

Composants d’un système de ventilation par aspiration à la


source
• Une « hotte » ou une grille permettant de capter les
contaminants à la source;
• Des conduits qui acheminent les produits chimiques en
suspension dans l'air à l'endroit voulu dans le système;
• Un filtre à air ou un épurateur d'air qui extrait les
contaminants de l'air en circulation dans le système
(facultatif);
• Des ventilateurs qui assurent la circulation de l'air dans le
système et qui évacuent à l'extérieur l'air extrait des zones
de travail;
• Une colonne d'extraction par laquelle l'air contaminé est
évacué;
• Une alimentation en air neuf d'appoint qui permet de
remplacer l'air extrait.

10-7
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Système de ventilation par aspiration à la source

Air : Air
Duct : Conduit
Stack : Colonne
Hood : Hotte
Air Cleaner : Filtre ou dépoussiéreur
Fan : Ventilateur

La ventilation par aspiration à la source est justifiée dans les


conditions suivantes :
• Risque pour la santé, risque d’incendie ou risque
d’explosion;
• Ventilation prescrite par la réglementation;
• Amélioration de la propreté des locaux et du confort des
employés.

Hottes pour la ventilation par aspiration à la source


• Les hottes devraient autant que possible recouvrir la source
de contaminants.
• Elles doivent être installées aussi près que possible de la
source.
• Elles doivent assurer une circulation d’air suffisante pour
capter les contaminants (les débits d’air recommandés sont
calculés précisément pour différents procédés).
• La circulation d’air doit éloigner les contaminants du
travailleur et les diriger vers la hotte.
• Des ailettes, des collerettes autour de l’ouverture de la hotte
et un modèle approprié de hotte sont autant d’éléments qui
peuvent augmenter l’efficacité du confinement.

10-8
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Conception de la hotte d’aspiration


• Vitesse d’aspiration : circulation d’air devant être générée
devant la hotte pour « aspirer » les contaminants (règle 1 à
10).
• Vitesse frontale : circulation d’air dans l’axe de la hotte.
• Vitesse de transport minimale : la plus faible vitesse
d’écoulement de l’air nécessaire dans le réseau de conduits
pour maintenir les contaminants dans le flux d’air et
empêcher qu’ils ne se déposent sur les parois des conduits.

Vitesse d’aspiration

4,000 cfm needed : 4 000 pi3/min au moins


source : Source
4 inches : 4 po

Si une hotte installée à 2 pouces de la source de contamination est


déplacée à 4 pouces de cette source, soit le double de la distance,
la circulation d’air devra être quatre fois plus importante pour
assurer la même aspiration.

Slot : Orifice d’aspiration


Process : Procédé
Good : Efficace
Process : Procédé
Bad : Néfaste

10-9
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Exhaust stack : Colonne d’évacuation


Exhaust air system : Système d’extraction de l’air
Exhaust fan : Ventilateur d’extraction
Supply fan duct system : Réseau de conduits des ventilateurs de
soufflage
Outside air intake : Prise d’air frais (air extérieur)
Volume damper : Registre de volume d’air
Exhaust hood : Hotte d’extraction
Exhaust hood : Hotte d’extraction

10-10
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

10-11
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Fresh air in : Admission d’air frais


Vent : Évent

Damper : Registre
Exhaust duct : Conduit d’évacuation
Bypass slots : Orifices de dérivation
Adjustable top slot : Orifice supérieur ajustable
Sash : Volet à guillotine
Centre slot : Fente centrale
Airfoil : Surface portante
Adjustable bottom slot : Orifice inférieur ajustable

10-12
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Exhaust duct : Conduit d’évacuation


Fan blades and casings… : Enveloppes et pales des ventilateurs
faites de matériaux non ferreux

Fan : Ventilateur

Exhaust volume = 8,500… : Volume d’extraction = 8 500 pi3/min

Unheated tank : Réservoir non chauffé

4 ft. : 4 pi
3 ft. : 3 pi
2 ft. : 2 pi

10-13
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Fan : Ventilateur
500 cubic feet per minute exhausting = Extraction de 500 pieds
cubes d’air à la minute
300 cubic feet per minute overflow = Refoulement de 300 pieds
cubes d’air à la minute
800 cubic feet per minute rising… = Flux de 800 pieds cubes d’air à
la minute s’élevant sous la hotte aspirante

Ventilation assurant la régulation thermique


• Peut évacuer l’air échauffé ou humide et le remplacer par de
l’air sec plus frais.
• Peut augmenter la circulation d’air, en outre au moyen de
ventilateurs à colonne qui accéléreront le refroidissement
par évaporation jusqu’à un point défini, 35 ºC par exemple.
• Au Canada, peut assurer, dans des conditions restreintes,
un conditionnement de l’air à l’extérieur des locaux à
bureaux.

10-14
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Enceinte de type boîte à gants

• Enceinte utilisée en présence de produits chimiques, de


matériel biologique et de matières radioactives posant de
graves risques.

Système à ventilateur aspirant-refoulant


• Le jet directeur capte l’air et le projette dans la hotte
d’extraction.
• Ce type de ventilation peut servir pour les réservoirs
ouverts, les hottes de laboratoire, etc.
• Le jet directeur peut facilement être arrêté; l’évaporation et
la déperdition de chaleur peuvent être augmentées.

Movable sash : Volet à guillotine mobile


Exhaust plenum : Plénum d’évacuation
Exhaust air out : Sortie de l’air extrait
Room air in : Admission de l’air ambiant
Room air in : Admission de l’air ambiant
Slot exhaust : Évacuation de la fente d’aspiration
Fan : Ventilateur
Supply plenum (1 of 3) : Plénum d’admission (1 de 3)
Fan : Ventilateur
Light : Appareil d’éclairage
Solid baffle : Déflecteur massif
Room air in : Admission de l’air ambiant
Perforated baffle : Déflecteur perforé
Mesh : Grillage
Fan : Ventilateur :
Room air in : Admission de l’air ambiant

Manuel de ventilation industrielle de l’ACGIH

Document définissant les critères les plus réputés en ce qui


concerne la conception, l’évaluation et l’entretien des systèmes de
ventilation.

10-15
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Recommandations relatives à la vitesse d’aspiration

Plage des vitesses d’aspiration

Conditions de Exemples Vitesse


dispersion des d’aspiration, en
contaminants pi3/min
Contaminants Évaporation des 50-100
dispersés à une réservoirs,
vitesse presque dégraissage, etc.
nulle dans un milieu
exempt de
mouvement d’air
Contaminants Pulvérisation en 100-200
dispersés à une cabines, remplissage
faible vitesse dans intermittent de
un milieu où le contenants, transfert
mouvement d’air est sur convoyeur à
modéré faible vitesse,
soudage,
métallisation,
concassage
Production intense Peinturage au 200-500
dans une zone de pistolet en cabines
forte circulation d’air peu profondes,
remplissage de fûts,
chargement de
convoyeurs,
concassage
Contaminants Meulage, décapage 500-2000
dispersés à une par projection
vitesse initiale d’abrasif, polissage
élevée dans une au tonneau
zone de très forte
circulation d’air
Dans chacune des catégories ci-dessus, une plage de vitesses
d’aspiration est indiquée. Le choix des vitesses appropriées
dépend de divers facteurs, notamment :

10-16
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Début de la plage Fin de la plage


1. Écoulements d’air faibles ou 1. Écoulements d’air turbulents
faciles à aspirer. dans la pièce.
2. Contaminants peu toxiques ou 2. Contaminants très toxiques.
assimilés à des particules
nuisibles.
3. Production faible, 3. Production élevée, utilisation
intermittente. intensive.
4. Hotte imposante – importante 4. Petite hotte, commande
masse d’air en mouvement. locale seulement.

Conduits
• Les réseaux de conduits d'air doivent être conçus de
manière à réduire le plus possible le frottement ou la
résistance qui s'opposera à la libre circulation de l'air. La
quantité d'air qui circule dans un conduit dépend de la
surface de sa section transversale (surface d'ouverture du
conduit) et de la vitesse de l'air. Une circulation d'air trop
lente permettra aux contaminants tels que les poussières de
se déposer et de s'accumuler, ce qui éventuellement
bloquera le conduit. Une circulation d'air trop rapide entraîne
une perte d'énergie et peut engendrer des bruits, de même
qu'une abrasion excessive causée par la projection des
particules de poussières contre les parois des conduits. La
vitesse recommandée (vitesse de déplacement de l'air en
conduits) pour évacuer différents types de contaminants est
indiquée dans les ouvrages de référence traitant de la
ventilation.
• Les réseaux de conduits exigent généralement la mise en
circulation d'importants volumes d'air pour assurer le
déplacement de quantités relativement faibles de
contaminants. Le débit d'air requis varie en fonction de la
concentration admissible de contaminants en suspension
dans l'air ambiant du lieu de travail. Un système conçu avec
soin peut garantir le respect de la concentration visée tout
en utilisant un minimum d'énergie. Diverses considérations
influent également sur la conception du réseau, notamment
les coûts d'immobilisation, la fiabilité, l'entretien et la
durabilité du matériel de conditionnement d'air envisagé.

10-17
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Principes élémentaires concernant les conduits


• Simplifier le réseau le plus possible pour minimiser la
turbulence et la résistance de l'air.
• Les conduits ronds offrent moins de résistance que les
conduits carrés (surface réduite de la section).

Principes élémentaires concernant les conduits


• Les conduits rigides lisses offrent moins de résistance que
les conduits souples ondulés.
• Les conduits de faible longueur offrent moins de résistance
que les conduits de grande longueur.
• Les conduits droits offrent moins de résistance que les
conduits comportant des coudes et des changements de
direction.

Principes élémentaires concernant les conduits


• Les gaines de dérivation doivent former un angle obtus
plutôt qu'un angle droit et ne doivent jamais être posées trop
près l'une de l'autre sur le conduit principal.
• Les coudes formant un changement de direction graduel
offrent moins de résistance que les coudes dont l'angle est
très marqué.
• Les conduits de grand diamètre offrent moins de résistance
que les conduits de petit diamètre.

Plages de vitesse dans les conduits

10-18
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Filtres et dépoussiéreurs
Le type de filtre à air ou de dépoussiéreur qu'il convient d'utiliser
dépend :
• du type de contaminants à extraire;
• de la concentration de contaminants dans l'air;
• de la quantité de contaminants à extraire pour satisfaire aux
règlements et aux normes;
• du type et de la concentration de contaminants chimiques
toxiques présents dans l'air;
• du type et des dimensions des particules de poussières;
• de la température, de l'humidité, etc.;
• des contraintes liées à la sécurité incendie et à la prévention
des explosions;
• des règlements en vigueur sur la lutte contre la pollution de
l'air.

Filtres à air pour particules


Les filtres à air et les dépoussiéreurs adaptés à l'extraction
des particules (suspension dans l'air de fines particules solides ou
liquides telles que poussières, brouillards, émanations, brume,
fumées ou pulvérisations) comprennent :
• les dépoussiéreurs à couche filtrante;
• les dépoussiéreurs centrifuges;
• les dépoussiéreurs électriques ou filtres électrostatiques;
• les collecteurs de poudre humide et dépoussiéreurs par voie
humide.

Filtres à air pour les gaz et les vapeurs


• Filtration par adsorption : Filtration par contact avec du
charbon activé.
• Filtration par absorption : Les absorbeurs retirent du flux
gazeux les gaz solubles ou chimiquement réactifs par
contact étroit avec un liquide approprié, de sorte qu'un ou
plusieurs contaminants en suspension dans l'air soient
dissous dans le liquide.
• Filtration par épuration catalytique : Par ce processus, un
catalyseur convertit les contaminants en produits ou
matières chimiques considérés sans danger. Les
catalyseurs sont des substances qui modifient la vitesse de
réaction chimique sans être affectés par cette réaction
chimique.
• Filtration par thermooxydation (combustion) : Le processus
de combustion (aussi appelé incinération) convertit les
composés organiques volatils (COV) en gaz carbonique et
en vapeurs d'eau par la combustion. C'est un moyen très
efficace d’éliminer les COV. Les applications types des
dispositifs d'incinération sont le contrôle des odeurs, la
réduction des émanations d'hydrocarbures réactifs et la
réduction des risques d'explosion.

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A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Autres facteurs à prendre en compte


• Avant de choisir le filtre à air ou le dépoussiéreur, il est très
important de connaître les exigences de maintenance et
d'accès qui s'y rattachent, les dimensions de l'équipement
visé, la façon dont il sera installé dans l'usine ainsi que les
méthodes d'extraction des contaminants prélevés.
• Le filtre à air ou le dépoussiéreur doit être fiable. Beaucoup
d'installations exigent une surveillance ou une vérification
continuelle des opérations assurée par la mesure des
paramètres de fonctionnement du système, particulièrement
s’il y a recirculation. Certaines restrictions peuvent
s’appliquer.
• Les coûts de maintenance et d'exploitation doivent être
considérés. Le filtre à air ou le dépoussiéreur doit être en
mesure de fonctionner dans des conditions stables et dans
des conditions variables, comme le démarrage et l'arrêt de
l'usine. On doit également déterminer si le système choisi
doit être accessible pour la maintenance ou s'il doit
continuer de fonctionner pendant que s'effectuent la
maintenance ou les réparations requises.
• Le filtre à air ou le dépoussiéreur doit satisfaire aux
règlements locaux et nationaux (au démarrage et pendant
l'utilisation).

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A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

10-21
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Motor driven vibrator : Élément vibrant à moteur


Clean air outlet : Sortie d’air propre
Dusty air inlet : Admission de l’air chargé de poussière
Tube type : Du type à tube

Baffle : Déflecteur
Dusty air inlet : Admission de l’air chargé de poussière
Clean air outlet : Sortie d’air propre
Motor driven vibrator : Élément vibrant à moteur
Dust outlet : Évacuation des poussières
Envelope type : Du type à enveloppe

Inlet pipes : Tuyaux d’admission


Comp. 1 : Comp. 1
Comp. 2 : Comp. 2
Comp. 3 : Comp. 3
Comp. 4 : Comp. 4
Screen rapping mechanism : Mécanisme d’ébranlage grillagé
Clean air side : Coté air propre
Three position outlet valves : Vannes de départ à trois positions
Reverse air flow : Écoulement d’air inversé
Compartments 1,2 and 3… : Compartiments 1, 2 et 3 sous pression.
Compartiment 4 fermé pour le nettoyage des textiles.

Multiple section continuous automatic : Dépoussiéreur automatique


à sections multiples en continu

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A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Entrainment separators : Capteurs de gouttelettes


Collecting elements : Éléments collecteurs
Typical wet orifice type collector : Collecteur humide type
Dirt and water… : Eau et saletés évacuées aux pointes des pales
Dirty air inlet : Admission de l’air vicié
Water spray nozzle : Ajutage de pulvérisation de l’eau
Clean air outlet : Sortie de l’air propre
Water and slidge outlet : Sortie de l’eau et des boues

Colonnes
• Dispersent les contaminants en suspension dans l’air.
• Disposées de sorte que l’air extrait ne puisse d’aucune
façon entrer de nouveau dans le bâtiment.
• Vérifiées régulièrement.
• Conformes à la réglementation environnementale.

Pratiques de travail
• Techniques adéquates de tenue des locaux, c.-à-d. aucun
balayage à sec, emploi d’aspirateurs HEPA, procédés par
voie humide.
• Entretien des systèmes.
• Signalement rapide des dommages et des problèmes de
maintenance.
• Aucun ajustement des systèmes sans autorisation
préalable.

10-23
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

• Surveillance des vitesses d’écoulement dans le système de


ventilation.
• Aucun stockage de marchandises sur les composants du
système de ventilation.

Évaluation des systèmes de ventilation


Pourquoi?
• Pour établir des paramètres de référence concernant les
vitesses d’écoulement.
• Pour poser un diagnostic.
• Pour vérifier l’efficacité du système.

Mise à l’essai du matériel généralement utilisé


• Tubes de fumée
• Débitmètre d’air électronique
• Ruban à mesurer

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A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Mesures et observations généralement effectuées


• La fumée se déplace-t-elle dans la bonne direction?
• Mesurer les vitesses frontales et les vitesses d’aspiration.
• Vitesses d’écoulement en conduit.
• Dimensions.
• Pressions.

Problèmes types

• Conduits obstrués ou déformés.


• Courroies de ventilateurs qui glissent.
• Portes d’accès ouvertes.
• Conduits ou coudes perforés.
• Volet anti-soufflage fermé à la gaine de dérivation, ou volets
anti-soufflage ouverts aux autres gaines de dérivation, ou
volets anti-soufflage corrodés ou bloqués.
• Ventilateur tournant en direction inverse (peut se produire si
les fils conducteurs sont inversés et entraînent le moteur
ainsi que le ventilateur en sens inverse; les ventilateurs
centrifuges qui tournent à sens inverse peuvent générer
aussi peut que 50 % de leur capacité nominale).
• Pales de ventilateurs usées.
• Gaines de dérivation ou hottes supplémentaires posées sur
le réseau depuis l’installation initiale du système de
ventilation.
• Filtre à air ou dépoussiéreur obstrué.

10-25
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

MODULE 11

Qualité de l’air intérieur


A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Qualité de l’air intérieur :


Guide technique pour l'évaluation de la qualité de l'air dans les
immeubles à bureaux (Santé Canada)

• La qualité de l’air intérieur (QAI) est devenue une question


environnementale importante. Le nombre de plaintes à ce
sujet a augmenté au cours des dernières années au fur et à
mesure que les bâtiments devenaient de plus en plus
hermétiques, que l'utilisation de matières synthétiques
augmentait et que les mesures de conservation de l'énergie
réduisant l'apport d'air de l'extérieur étaient mises en
application. L'équipement moderne des bureaux (p. ex.
photocopieuses, imprimantes au laser, ordinateurs), les
produits de nettoyage et la pollution de l'air extérieur
peuvent également accroître le degré de contamination de
l'air intérieur. La réaction à ces contaminants a donné lieu
au phénomène appelé syndrome des bâtiments malsains
(SBM) ou syndrome des édifices hermétiques (SÉH).

• De nombreux facteurs, souvent insaisissables, sont à


l'origine des plaintes formulées par les occupants. Il peut
s'agir de mécanismes relevant de la chimie, de la
microbiologie, de la physique, de la psychologie. Dans une
perspective rationnelle, cependant, le contrôle des sources
de contaminants constitue le meilleur des moyens d'ordre
général d'améliorer la QAI.

Qualité de l’air intérieur :


Guide technique pour l'évaluation de la qualité de l'air dans les
immeubles à bureaux (Santé Canada)

• L'analyse d'échantillons d'air ne signale pas toujours la


présence de concentrations importantes d'un contaminant
quelconque, de sorte que le problème est souvent attribué
aux effets combinés de nombreux polluants présents en
faible concentration, aggravés par divers facteurs
environnementaux.

• Par exemple, plusieurs facteurs influent sur le confort


thermique : un chauffage excessif ou insuffisant, des taux
d'humidité extrêmes, des courants d'air et une mauvaise
circulation de l'air. De plus, les odeurs sont souvent

11-1
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

associées à une mauvaise qualité d'air bien qu'elles ne sont


pas nécessairement à l'origine des symptômes.

• Des agents stressants comme le bruit, les vibrations, le


surpeuplement, un milieu de travail et un éclairage mal
conçus peuvent causer l'apparition de symptômes que l'on
peut confondre avec des effets de la mauvaise qualité de
l'air. Par ailleurs, l'inconfort physique ou des problèmes
psychosociaux (comme le stress lié au travail) peuvent
réduire la tolérance à l'air de mauvaise qualité.

Facteurs influant sur la qualité de l'air intérieur

• L'environnement intérieur résulte de l'interaction entre le


site, le climat, le bâtiment et les sources potentielles de
contaminants (p. ex. le mobilier, les sources d'humidité, les
procédés et les activités de travail ainsi que les sources
extérieures de contaminants) et les occupants du bâtiment.

• Le système de chauffage, de ventilation et de


conditionnement d’air (CVCA) est conçu pour procurer un
certain confort thermique (régulation de la température et de
l'humidité), pour distribuer l'air extérieur aux occupants, pour
éliminer les odeurs et les contaminants avec des
ventilateurs d'extraction ou pour diluer ces concentrations à
des niveaux acceptables et équilibrer la pression entre les
différentes pièces.

• Les salles de bain, les cuisines et les fumoirs doivent être


maintenus à une pression négative de manière que les
polluants qui y sont produits ne puissent contaminer d'autres
pièces. Les salles d'ordinateurs doivent être maintenues à
une pression positive pour refouler la poussière.

11-2
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Facteurs et sources influant sur la qualité de l'air et le confort à


l'intérieur

Facteur Source
Températures et taux Emplacement inadéquat des thermostats, mauvaise
d’humidité extrêmes régulation de l’humidité, incapacité du bâtiment à
compenser les changements climatiques extrêmes,
équipements et procédés ajoutés par les occupants
Dioxyde de carbone Respiration humaine, combustion de combustibles
fossiles (p. ex. chaudières au gaz et à l’huile,
dispositifs de chauffage)
Monoxyde de carbone Gaz d’échappement des automobiles (garages, quais
de chargement, prises d’air), combustion, fumée de
tabac
Formaldéhyde Panneaux de contreplaqué ou de particules non
scellés, isolant d’urée-formaldéhyde, tissus, colles,
tapis, meubles, papier autocopiant
Particules Fumée, prises d’air, papier, isolant des conduites,
résidus aqueux, tapis, filtres pour CVCA, tenue des
locaux à bureaux
Composés organiques Photocopieurs ou imprimantes, ordinateurs, tapis,
volatils (COV) meubles, produits de nettoyage, fumée, peintures,
adhésifs, produits de calfeutrage, parfums, fixatifs pour
cheveux, solvants
Ventilation inadéquate Mesures d’économie d’énergie et d’entretien,
(apport insuffisant d’air conception ou fonctionnement inadéquats du système,
extérieur, débit insuffisant, modification du système CVCA par l’occupant,
circulation de l’air mauvais aménagement du bureau, dérèglement du
insuffisante) système
Matière microbienne Eau stagnante dans le système de CVCA, matières
humides et mouillées, humidificateurs, plateaux de
drainage de condensat, châteaux d’eau
Cause du problème

• Ventilation inadéquate 52 %

• Contamination provenant de l’intérieur du


16 %
bâtiment

• Contamination provenant de l’extérieur du


10 %
bâtiment

• Contamination microbienne 5%

• Contamination par les textiles à l’intérieur


4%
du bâtiment

• Contamination de sources inconnues 13 %

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A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Représentation visuelle de la ventilation

Source : EPA

Level 2 : 2e étage
Level 3 : 3e étage

Représentation visuelle de la ventilation

Représentation visuelle des sources de contamination

11-4
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Représentation visuelle des sources de contamination

Source : EPA

Représentation visuelle des sources de contamination

Rhizopus – black bread mold : Rhizopus : moisissure « black


bread »

11-5
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Représentation visuelle de contamination extérieure

Source : EPA

Symptômes types

• Sécheresse et irritation des yeux, du nez, de la gorge et de


la peau
• Maux de tête
• Fatigue
• Essoufflement
• Hypersensibilité et allergies
• Congestion des sinus
• Toux et éternuements
• Étourdissements
• Nausées

Problèmes de santé connexes

• Le syndrome des bâtiments malsains (SBM) est une


expression utilisée pour décrire les situations où les
occupants d’un bâtiment subissent des effets nocifs sur leur
santé apparemment associés à la période de temps pendant
laquelle ils se trouvent dans le bâtiment, sans qu’aucune
cause ou maladie spécifique ne puisse être reconnue.

• Les maladies liées aux immeubles (MLI) désignent des cas


moins fréquents (mais souvent plus graves) de personnes
devenues malades après avoir séjourné un certain temps
dans un bâtiment spécifique. Dans ces derniers cas, une
série de symptômes cliniques similaires est généralement
mentionnée par les malades et une cause précise peut
souvent être repérée après enquête. La maladie des
légionnaires est un exemple de MLI causée par des
bactéries qui peuvent contaminer le système de
conditionnement de l’air du bâtiment.

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A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Un certain pourcentage de travailleurs peuvent réagir à différents


produits chimiques présents dans l’air intérieur, même en présence
de très faibles de concentrations de chacun de ces produits. Ce
genre de réaction est appelée sensibilité aux agresseurs chimiques
ou polytoxicosensibilité, un syndrome que plusieurs organisations
médicales ne reconnaissent pas. Les experts du monde médical
demeurent néanmoins divisés sur cette question et des recherches
plus poussées doivent être effectuées.

Évaluation initiale

• L'évaluation initiale est un exercice qui consiste à recueillir


des faits concernant la plainte.

• Au cours de l'évaluation initiale, on définit les problèmes et


on évalue leur gravité.

• Des renseignements complémentaires sont colligés afin de


tenter de déceler les éventuels contaminants et de repérer
leur source précise en outre :
– des renseignements relatifs au bâtiment en soi;
– des données sur les symptômes ressentis par les
employés;
– et des précisions sur la durée de la période pendant
laquelle ces symptômes ont été observés.

Visite initiale

• Une telle visite est nécessaire pour effectuer une évaluation


directe et visuelle de la conception du bâtiment, du plan de
l'étage et du système de ventilation. Cette visite devrait
fournir à l'évaluateur suffisamment d'information pour lui
permettre de formuler une hypothèse, peut-être de formuler
des recommandations simples et d'élaborer un plan, en vue
de l'évaluation subséquente.

• Pendant la visite initiale, on prend un minimum de mesures.


L'évaluateur peut se servir de listes de vérification ou de
feuilles de travail et il peut se concentrer sur une zone
problématique définie.

• Les occupants devraient être interrogés, particulièrement


ceux qui se sont plaints. Il faut recueillir de l'information sur
les symptômes, sur les moments de leur apparition et de
leur disparition, et sur la répartition spatiale des plaintes afin
de définir le problème de la manière la plus complète
possible. L'évaluateur doit aussi noter toute source visible
de pollution interne ou externe.

Indicateurs recherchés

• Odeurs
• Surpeuplement
• Conditions d’hygiène déficiente

11-7
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

• Poussières
• Problèmes d'humidité, croissance fongique visible
• Apparition de taches et de décoloration sur les tuiles du
plafond, les murs et les tapis ou moquettes
• Présence de produits chimiques

Odeurs servant d'indicateurs de problèmes dans les immeubles


à bureaux

Description Problème Plaintes


Gaz d’échappement des Monoxyde de carbone Maux de tête, nausée,
automobiles, vapeurs de étourdissement, fatigue
diesel
Odeur corporelle Surpeuplement, faible Maux de tête, fatigue,
débit de ventilation (teneur manque d’air
élevée en dioxyde de
carbone)
Odeur de moisi Matières microbiennes, Symptômes d’allergie
surfaces humides
Odeur de produit chimique Formaldéhyde, pesticides, Irritation des yeux, du nez
autres produits chimiques et de la gorge
Odeur de solvant COV Odeur fétide, symptôme
d’allergie,
étourdissements, maux de
tête
Odeur de ciment humide, Particules, système Sécheresse des yeux,
de poussière, de craie d’humidification problèmes respiratoires,
irritation du nez et de la
gorge, irritation de la
peau, toux, éternuements
Odeur de gaz d’égout Pièges à eau secs dans Odeur fétide
les drains du sol, dans les
salles de toilettes ou dans
les sous-sols

Collecte de renseignements

• Comparer l’occupation originale de la zone problématique et


des pièces voisines avec leur type d’occupation actuelle. La
densité des occupants a-t-elle augmenté? Les zones de
travail ont-elles été réorganisées ou transformées en vue de
nouvelles utilisations? A-t-on ajouté du nouvel équipement
comme des ordinateurs, des imprimantes, des
photocopieurs ou des humidificateurs?

• Délimiter les zones où des travaux de rénovation, de


réparation ou de réaménagement sont en cours ou viennent
d'être effectués. Vérifier si des mesures adéquates sont
mises en oeuvre pour isoler les poussières, les vapeurs de
peinture et les autres contaminants qui peuvent provenir de
ces activités.

• Observer s'il y a des traces de moisissures causées par la


condensation, par des niveaux élevés d'humidité ou par des
fuites d'eau.

11-8
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail
• Observer les schémas de circulation de l'air. Rechercher les
emplacements où le mélange est insuffisant, où il y a
croisement (les grilles d’admission et les grilles de retour
sont près les unes des autres), et les obstructions des
conduits d'admission et d'évacuation.
Définir le problème et tirer des conclusions

À la fin de l'évaluation initiale, il devrait être possible de déterminer :


• La nature des plaintes;
• Le nombre d'occupants touchés;
• Les paramètres liés au bâtiment, d'après le moment, la
provenance, etc., des plaintes;
• Les défauts et problèmes possibles de fonctionnement et
d'entretien généraux du système de CVCA;
• Si le système de ventilation a été modifié par l'occupant;
• Les sources visibles de pollution intérieure et extérieure;
• Si la source spécifique du problème a été déterminée et si
une solution a été proposée, l'évaluation sera interrompue
jusqu'à ce que les changements soient effectués et que
leurs effets soient évalués. Si l'on n'arrive pas à trouver de
solution ou que d'autres problèmes ont surgi, il est alors
nécessaire de poursuivre l'évaluation de manière plus
détaillée.

Évaluation détaillée

• L'évaluation détaillée d'un milieu intérieur consiste à


mesurer les indicateurs de la qualité de l'air et les sources
de pollution ainsi qu'à vérifier le système de CVCA. Pour
effectuer cette évaluation, on peut faire appel entre autres à
des listes de vérification et à de l'équipement de mesure
étalonné.

• Certaines mesures peuvent exiger l'utilisation d'appareils


complexes et l’exécution d’analyses en laboratoire. Il peut
être nécessaire de faire appel à des spécialistes à certaines
étapes du diagnostic et le travail en équipe est
recommandé. Un hygiéniste industriel, un chimiste ou un
ingénieur peut mesurer et évaluer divers polluants dont la
présence est soupçonnée, alors qu'un ingénieur spécialisé
en mécanique peut évaluer la qualité de la conception du
système de ventilation et l'efficacité de son fonctionnement.
Comme dans la plupart des immeubles à bureaux, on
compte sur le système de CVCA pour limiter les niveaux de
contaminants au moyen de la ventilation, il est important de
bien évaluer la performance du système.

Norme 62.1-2004 de l’American Society of Heating,


Refrigerating, and Air Conditioning Engineers*(ASHRAE)
"Ventilation for Acceptable Indoor Air Quality"
Norme importante en matière de QAI

11-9
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Température et humidité

• La température et l'humidité relative sont deux des


nombreux paramètres qui influent sur le confort thermique.
La satisfaction que procure l'environnement thermique peut
aussi être influencée par des facteurs comme la
température radiante, la vitesse de l'air, le degré d'activité
des occupants et les vêtements revêtus.

• Dans la norme ASHRAE 55-1992 intitulée « Thermal


Environmental Conditions for Human Occupancy », on
présente des recommandations visant à obtenir les
conditions thermiques qui sont jugées acceptables et
confortables par au moins 80 pour 100 des occupants.

• En présence de taux d'humidité relative inférieurs à 25 pour


100, on constate un inconfort accru et un assèchement des
muqueuses et de la peau qui peut provoquer des gerçures
et de l'irritation. En présence d'un faible taux d'humidité
relative, l'électricité statique s'accroît, ce qui cause de
l'inconfort et peut perturber l'utilisation des ordinateurs et de
l'équipement utilisant du papier. Par contre, si le taux
d'humidité est élevé, de la condensation peut se former à
l'intérieur de la structure du bâtiment et sur les surfaces
intérieures ou extérieures, ce qui peut favoriser la
croissance subséquente de moisissures et de champignons
microscopiques. Dans la plupart des villes canadiennes, le
taux d'humidité idéal à l'intérieur est de 35 pour 100 en hiver
et de 50 pour 100 en été. La norme ASHRAE précise une
plage de 25 à 60 pour 100.

Dioxyde de carbone

• Le dioxyde de carbone, ou gaz carbonique, est incolore et


inodore. Il s'agit d'un constituant normal de l'atmosphère à
une concentration de 330 à 350 ppm. Sa concentration dans
l'air des bureaux peut dans certaines conditions fournir une
bonne indication du taux de ventilation. À l'intérieur, il est
principalement produit par le métabolisme humain. Les
occupants des bureaux exhalent du dioxyde de carbone à
raison d'environ 0,3 L/min lorsqu'ils effectuent de légères
tâches de bureau.

• Il faut faire preuve de prudence lorsqu'on utilise les


concentrations de dioxyde de carbone comme indicateur
d'une QAI acceptable. Selon cette hypothèse, si le système
de CVCA ne permet pas d'éliminer le dioxyde de carbone,
alors les autres polluants intérieurs s'accumulent
probablement de manière proportionnelle. Toutefois, il peut
exister une source intérieure importante d'un contaminant
malgré une faible teneur en dioxyde de carbone. La
comparaison entre les concentrations maximales de dioxyde
de carbone lues dans différentes pièces et celles qui sont
lues dans les zones entre les différentes unités de
traitement de l'air peut aider à déceler divers problèmes de
ventilation.

11-10
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Mouvement de l’air

• Le mouvement de l'air dans un bâtiment est un paramètre


de confort facilement identifiable qui représente le
déplacement de l'air par convection ou par ventilation. Si le
mouvement de l'air dans un espace occupé est inadéquat,
les occupants peuvent se plaindre d'un manque d'air. La
pression de l'air dans les conduites peut se révéler trop
faible pour permettre une circulation adéquate de l'air ou le
système de ventilation peut être déséquilibré.

• Lorsque le taux d'occupation ou les types d’occupation du


bâtiment sont modifiés, ou lorsque l'on ajoute de
l'équipement de bureau comme des photocopieurs, des
ordinateurs et des imprimantes, il est probable que l'on ait
négligé d'effectuer les ajustements nécessaires de
l'alimentation en air. Pour assurer que chaque diffuseur
permette un bon mouvement de l'air dans la zone desservie,
il peut être nécessaire de rééquilibrer le système.

Monoxyde de carbone

• Le monoxyde de carbone est un gaz incolore, inodore et


toxique produit par une combustion incomplète. La pollution
par le monoxyde de carbone résulte de la mauvaise
évacuation des gaz de combustion ou de leur retour dans le
bâtiment. Il est recommandé de mesurer la teneur en
monoxyde de carbone si les occupants se plaignent
d'odeurs de gaz d'échappement ou si l'on soupçonne que
des problèmes sont causés par des gaz de combustion
intérieurs.

• Dans les immeubles à bureaux et dans les bâtiments


commerciaux, les contaminants résultant de la combustion
proviennent de la fumée de tabac, des garages et des quais
de chargement qui sont reliés à des lieux de travail. Des
contaminants peuvent être aspirés jusqu'aux zones des-
servies par le système de traitement de l'air à partir des
prises d'air situées au niveau du sol ou à proximité des
véhicules ou d'autres sources de combustion.
Formaldéhyde

• Le formaldéhyde est un gaz incolore. Une odeur âcre est


souvent révélatrice d’une concentration supérieure à
0,2 ppm. Le formaldéhyde est présent lorsque des vapeurs
sont dégagées par des matériaux de construction (p. ex. des
tapis, des panneaux de particules, des tissus), des agents
de nettoyage liquides et des adhésifs.

• Les concentrations intérieures dépendent de l'âge de la


source, du taux de ventilation, des températures intérieures

11-11
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

et extérieures, et du taux d'humidité. Les concentrations de


formaldéhyde peuvent aussi varier dans une proportion
allant jusqu'à 50 pour 100 d'une journée à l'autre et d'une
saison à l'autre.

• Les résultats mesurés peuvent être comparés aux diverses


recommandations existantes, les concentrations dans les
bureaux devant normalement être inférieures à 0,1 ppm.

Particules

• Les particules sont des matières solides ou liquides dont le


diamètre aérodynamique varie de 0,005 à 100 mm. Les
poussières, les vapeurs, la fumée et les organismes comme
les virus, les grains de pollen, les bactéries et les spores de
champignons sont constitués de particules solides, alors
que la brume et les brouillards sont constitués de particules
liquides. Les particules présentes à l'intérieur peuvent
provenir de sources intérieures et extérieures, et elles
peuvent être aspirées dans le bâtiment par infiltration et par
l'intermédiaire des prises d'air extérieures. Le système de
ventilation mécanique peut lui-même être une source de
particules (p. ex. les additifs pour humidificateurs, les dépôts
calcaires, la rouille, les désinfectants, les organismes
biologiques ou encore l'isolant des conduits et des tuyaux).

COV

• L'expression « composés organiques » désigne tous les


produits chimiques qui contiennent du carbone et de
l'hydrogène. Les composés organiques volatils sont ceux
dont le point d'ébullition se situe environ dans la gamme de
50-250 °C. Il existe probablement plusieurs milliers de
produits chimiques synthétiques et naturels qui peuvent être
qualifiés de COV. Parmi ces composés, plus de 900 ont été
décelés dans l'air intérieur et plus de 250 étaient présents
en concentration supérieure à 1 ppb.

11-12
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Les COV courants et leurs sources


Produit chimique Sources
Acétone Peintures, revêtements, finisseurs,
décapants, diluants, produits de
calfeutrage
Acétate de n-butyle Tuiles acoustiques pour plafonds,
linoléum, matériaux d’étanchéité
Dichlorobenzène Tapis, cristaux antimites, assainisseurs
d’air
Hydrocarbures aliphatiques Peintures, colles, essence, sources de
(octane, décane, undécane, combustion, photocopieurs à processus
hexane, isodécane, liquide, tapis, linoléum, produits de
mélanges, etc.) calfeutrage
Hydrocarbures aromatiques Sources de combustion, peintures,
(toluène, xylènes, colles, essence, linoléum, revêtements
éthylbenzène, benzène) muraux
Phényle-4 cyclohexène Tapis, peintures
Solvants chlorés Produits de nettoyage et de protection
(dichlorométhane ou chlorure pour meubles et tapis, vernis,
de méthylène, peintures, décapants pour peinture,
trichloroéthane) solvants industriels, liquides
correcteurs, vêtements nettoyés à sec
Terpènes (limonène, Désodorisants, produits de nettoyage et
∀-pinène) de polissage, tissus, assouplisseurs
pour tissus, cigarettes

Microbes

• La contamination de l'air intérieur par les microbes peut


poser un problème sérieux. Un taux élevé d'humidité, une
ventilation réduite, l'étanchéité plus grande des bâtiments et
des systèmes de CVCA qui produisent de l'eau ou de la
condensation (humidificateurs, serpentins de
refroidissement, etc.) permettent la croissance et la
dispersion de divers microbes. Cette situation est
inquiétante à cause de ses diverses répercussions sur la
santé et le confort des humains.

• Une grande variété de microbes (microorganismes) comme


les champignons microscopiques (moisissures et levures),
les bactéries, les virus et les amibes peuvent se retrouver à
l'intérieur. La contamination de l'air intérieur par des
microorganismes peut se produire dans de nombreuses
circonstances. Une telle contamination se produit souvent
lorsqu'un défaut du bâtiment, du système de CVCA ou d'un
autre système, permet la prolifération de microorganismes.

Virus et bactéries

• Les virus et les bactéries causent des maladies, mais l'air


intérieur n'est généralement pas la cause des infections
virales (p. ex. comme le rhume courant). Les virus ne
survivent pas longtemps à l'extérieur de l'hôte et leur
transmission dépend du contact avec une personne
infectée.

11-13
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

• Les bactéries comme Legionella et les espèces apparentées


peuvent toutefois poser un problème de QAI important. La
maladie des légionnaires est une infection qui peut
dégénérer en pneumonie si elle est dispersée à partir d'un
site d'amplification jusqu'à la zone où respire un hôte
sensible. Les tours de refroidissement, les condenseurs à
évaporation et les systèmes à l'eau chaude peuvent
constituer des sites d'amplification pour la bactérie
Legionella et ils peuvent disséminer des aérosols qu’elle a
contaminé dans l'air intérieur. Les bactéries qui produisent
des endotoxines peuvent aussi se retrouver dans certains
types de systèmes d'humidification.
Moisissures et champignons

• L'inhalation de concentrations très importantes de spores de


champignons microscopiques peut entraîner une
pneumopathie d'hypersensibilité, mais celle-ci est rarement
due à une exposition à l'intérieur d'un immeuble.
L'exposition chronique à la plupart des moisissures et
champignons microscopiques peut provoquer des réactions
allergiques et asthmatiques chez les humains et quelques
rares espèces peuvent provoquer directement une maladie.
Certaines moisissures sont « toxigènes » et produisent des
mycotoxines qui s'accumulent souvent dans les spores. On
a montré que l'inhalation de spores contenant certaines
mycotoxines suscitait un grand nombre des symptômes
normalement liés au SBM.

• Parmi les autres produits des moisissures et des


champignons microscopiques, on compte certains COV.
Certains composés (caractérisés par des odeurs de
moisissure) se retrouvent uniquement en présence d'une
importante croissance fongique active. Selon certaines
indications, ils pourraient contribuer au SBM.

• Il est important de se rappeler que certaines personnes (les


sidatiques et les personnes immunodéficientes comme
celles qui suivent une chimiothérapie) sont très sensibles à
l'exposition à certains microbes.

Normes ASHRAE

• Précisent les taux de renouvellement d’air assurant une


qualité de l’air intérieur acceptable.

• Prescrivent les taux d’air neuf minimum par personne pour


divers types d’occupation.

• Décrivent de façon détaillée la méthode fondée sur le


dioxyde de carbone; le critère du confort (odeur) sera
vraisemblablement satisfait si la concentration de dioxyde
de carbone est inférieure à celle de l’air extérieur majorée
de 700 ppm.

• Rappellent que le dioxyde de carbone doit être mesuré en


après-midi, été comme hiver, pendant les périodes
d’occupation les plus intenses.

11-14
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

• Définissent les valeurs limites établies pour différents


contaminants intérieurs.

Ne pas se restreindre aux limites d’exposition en milieu de


travail

• Il n'est pas recommandé d'utiliser les limites d'exposition en


milieu de travail usuelles (p. ex. LEMT, TLV®, PEL) pour
déterminer si la qualité générale de l'air intérieur répond à
une certaine norme.

• Les limites d'exposition en milieu de travail spécifiées dans


la réglementation visant la santé et la sécurité au travail et
les valeurs limites d’exposition (TLV pour Threshold Limit
Values® ) recommandées par la American Conference of
Governmental Industrial Hygienists (ACGIH) ont été établies
pour servir de guide en vue de prévenir la maladie et les
effets nocifs tels que l’irritation nasale ou oculaire en milieu
industriel. Ces limites ne conviennent pas nécessairement
aux conditions existant dans les bureaux et à la maison.

• Les limites d'exposition en milieu de travail se fondent sur


des données dose-réponse qui illustrent les effets sur la
santé des expositions répétées à une substance chimique
particulière. Des données semblables ne sont
malheureusement pas colligées pour les expositions de
longue durée à de faibles concentrations d’une combinaison
de contaminants, comme c’est le cas lors de problèmes de
QAI. À l'heure actuelle, on ne possède pas suffisamment
d'informations pour prévoir les effets d'une exposition
simultanée à plusieurs agents potentiellement nocifs.

Note : Exemple tiré de l’édition 2001 de la norme. La version la


plus récente de la norme ASHRAE a été publiée en 2007.

11-15
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Table 6.1 : Tableau 6.1


Minimum ventilation… : Taux de renouvellement d’air minimum
dans la zone respiratoire
(This table is not… : (Ce tableau ne s’applique pas à l’isolation;
il doit être utilisé de concert avec les notes explicatives.)
People Outdoor air rate : Taux d’air extérieur pour l’humain Rp
Area Outdoor Air rate : Taux d’air extérieur dans cette zone Ra
Default Values : Valeurs par défaut
Occupant Density… : Densité d’occupation (voir note 4)
Combined Outdoor… : Taux d’air extérieur combiné (voir
note 5)
Occupant Category… : Catégorie d’occupation
Cfm/person : pi3/min par personne
L/s*person : l/s*par personne
Cfm/ft2 : pi3/min par pi2
L/s*m2 : l/s*par m2
Notes : Notes
#/1000 ft2 : nombre/1000 pi2
cfm/person : pi3/min par personne
L/s*person : l/s*par personne
Correctional Facility : Établissements correctionnels
Cell : Cellules
Day room : Salles de jour
Guard stations : Postes de garde
Booking/waiting : Salles de réservation/d’attente
Educational Facilities : Établissements d’enseignement
Daycare (Through age 4) : Garderies (jusqu’à 4 ans)
Classrooms (ages 5-8) : Salles de classe (5 à 9 ans)
Classrooms (age 9 plus) : Salles de classe (9 ans et plus)
Lecture classroom : Salles pour cours magistraux
Lecture hall (fixed seats) : Salles de conférence (sièges fixes)

Résumé des consignes ASHRAE concernant le taux d’humidité

Comfort problems : Problèmes d’inconfort


ASHRAE Recommended : Taux d’humidité recommandé par
l’ASHRAE
Mildew Growth : Apparition de moisissures

11-16
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Aucun contact avec des produits amiantés ou des matériaux de


construction sans équipement de protection

• CHAPITRE 21
• Entrée en vigueur : 1er janvier 2003 (Remplace la version du
chapitre 21 datée du 1er janvier 1999)
• EXPOSITION PROFESSIONNELLE À L’AMIANTE
• NORME EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ

11-17
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

MODULE 12

Rayonnement
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Rayonnement

Deux types principaux de rayonnements

• Ionisants : le plus nocif, énergie et dommage pénétrants,


c.-à-d. rayons gamma et x

• Non ionisants : effets de surface, c.-à-d. UV

NON IONIZING = NON IONISANTS


IONIZING = IONISANTS
Radiofrequencies = Radiofréquences
Visible Light = Lumière visible
Power Lines = Lignes électriques
Radio and Television = Radio et télévision
Microwaves = Micro-ondes
Infra-red = Infrarouge
Ultra-violet = Ultraviolet
X-rays = Rayons X
Gamma Rays = Rayons gamma
Cellular Radio = Radio cellulaire
Frequency (Hertz) = Fréquence (hertz)
Energy (eV) = Énergie (W)

Electromagnetic Wave Spectrum = Spectre des ondes électromagnétiques


Wave length = Longueur d’onde
Band width = Largeur de bande
ELF = ELF
VLF = VLF
INFRARED = INFRAROUGE
ULTRAVIOLET = ULTRAVIOLET
X RAYS = RAYONS X
GAMMA RAYS = RAYONS GAMMA
COSMIC RAYS = RAYONS COSMIQUES
EXTREMELY LOW FREQUENCIES = FRÉQUENCES EXTRÊMEMENT FAIBLES

12-1
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

RADIO ELECTRIC WAVES = ONDES RADIOÉLECTRIQUES


MICRO WAVES = MICRO-ONDES
VISIBLE SPECTRUM = SPECTRE VISIBLE
Frequency = Fréquence
RED = ROUGE
ORANGE = ORANGE
YELLOW = JAUNE
GREEN = VERT
BLUE = BLEU
VIOLET = VIOLET
Non ionizing radiation = Rayonnement non ionisant
Ionizing radiation = Rayonnement ionisant
Thermal effects = Effets thermiques
Athermal effects = Effets athermiques

Source Longueur d’onde Fréquence Effets biologiques


UVC Lumière germicide 100 nm - 280 nm 1075 THz - Peau – Érythème,
3000 THz pigmentation accrue;
yeux – Photokératite
(inflammation de la
cornée)
UVB Cabine de bronzage 280 nm - 315 nm 950 THz - Yeux – Photokératite
1075 THz (inflammation de la
cornée)
Peau – Érythème,
pigmentation accrue
Cancer de la peau,
réactions cutanées
photosensibles,
production de vitamine D
UVA Lumière noire, lumière du soleil 315 nm - 400 nm 750 THz – Yeux – Peau – Érythème,
950 THz pigmentation accrue
Lumière lasers, lumière du soleil, feu, DÉL, 400 nm - 780 nm 385 THz – Peau, cancer de la peau;
visible ampoules électriques 750 THz yeux – Lésion rétinienne
photochimique et
thermique
IR-A lasers, télécommandes 780 nm - 1.4 µm 215 THz – Yeux – Lésion rétinienne
385 THz thermique, cataracte
thermique; brûlure
IR-B lasers, télécommunications 1.4 µm – 3 µm 100 THz – Yeux – cataracte; brûlure
interurbaines 215 THz
IR-C Laser dans l’infrarouge lointain 3 µm - 1 mm 300 GHz – Yeux – Brûlure
100 THz cornéenne, cataracte;
échauffement de surface
Micro-onde Téléphones SCP, certains 1 mm – 33 cm 1 GHz – Échauffement de surface
téléphones mobiles/cellulaires, 300 GHz
fours micro-ondes, téléphones
sans fil, détecteurs de
mouvements, radar, Wi-Fi
Rayonnement Téléphones mobiles/cellulaires, 33 cm - 3 km 100 kHz – Échauffement avec
radioélectriqu télévision, FM, AM, onde courte, 1 GHz « profondeur de
e BP, téléphones sans fil pénétration » de 10 mm,
température du corps
plus élevée
RF basse lignes électriques > 3 km < 100 kHz Controversé
fréquence

12-2
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Rayonnement UV

Le rayonnement ultraviolet (UV) comporte une énergie protonique à


grande portée et est particulièrement dangereux en ce qu’il ne
produit pas habituellement de symptômes immédiats de
surexposition. Les sources de rayonnement UV comprennent le
soleil, les lumières noires, les arcs de soudage et les lasers UV.

• Effets sur la santé : peut entraîner des brûlures, le cancer de


la peau, des affections oculaires
• Protection : écran solaire, protection des yeux, EPI, écrans

RAYONNEMENT ULTRAVIOLET
VLE

Les présentes VLE ont trait au rayonnement ultraviolet


(UV) dont la longueur d’onde dans l’air se situe entre 80 et
400 nm et représentent les conditions auxquelles, estime-t-on,
presque tous les travailleurs en santé peuvent être exposés à
maintes reprises sans effet nocif aigu, tel qu’érythème ou
photokératite. Ces valeurs pour l’exposition des yeux ou de la
peau s’appliquent au rayonnement ultraviolet des arcs, des
décharges de gaz ou de vapeur, sources fluorescentes et
incandescentes et rayonnement solaire, mais ne concernent
pas les lasers UV (voir les VLE pour les lasers). Ces valeurs
ne visent pas non plus l’exposition au rayonnement UV des
sujets photosensibles ou exposés de façon concomitante à
des substances photosensibilisantes (voir note 3). Ces valeurs
pour les yeux ne s’appliquent pas aux personnes aphaques
(qui ont subi une ablation du cristallin lors d’une chirurgie de la
cataracte [voir VLE de rayonnement lumineux et infrarouge
proche]). Ces valeurs devraient être utilisées pour le contrôle
de l’exposition à des sources continues pour des durées
d’exposition égales ou supérieures à 0,1 seconde.
Ces valeurs devraient être utilisées comme guides
pour le contrôle de l’exposition aux sources UV et ne devraient
pas être considérées comme des seuils entre des niveaux
sans danger et dangereux.

12-3
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

FIGURE 1. Valeurs limites d’exposition (VLE) pour le rayonnement ultraviolet


2 2
RADIANT EXPOSURE (J cm ) = EXPOSITION ÉNERGÉTIQUE (J cm )
WAVELENGTH (nanometers) = LONGUEUR D’ONDE (nanomètres)

Lampes à vapeur de mercure

Ces lampes sont des émetteurs potentiels de rayonnement


ultraviolet (UV). Elles consistent en un tube à décharge en arc
intérieur en quartz entouré d’une enveloppe extérieure de verre de
borasilicate dur. Les rayons UV à ondes courtes résultant de la
désintégration d’électrons d’atome de mercure d’un état excité à un
état stable, sont transmis facilement par le tube de quartz intérieur,
mais sont bloqués virtuellement par l’enveloppe de verre extérieure
lors d’un fonctionnement normal. L’enlèvement partiel ou total de
l’enveloppe extérieure permet aux rayons UV à ondes courtes
d’émaner de la lampe. En outre, la lampe peut continuer de
fonctionner pendant plusieurs semaines avec une enveloppe
protectrice extérieure de verre brisée.

NORMES DE SÉCURITÉ GÉNÉRALES – CHAPITRE 39,


ANNEXE A
En vigueur le 01 janvier 1999

RISQUES PROFESSIONNELS ASSOCIÉS À L’EXPOSITION AU


SOLEIL (avis du CT 6-05 22 décembre 94)

TABLE DES MATIÈRES

Section Titre Page

But 39A-1
Effets de l’exposition au soleil 39A-1

12-4
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Cours sur la santé au travail

Responsabilités 39A-1
Mesures de protection 39A-1
Information et éducation 39A-2
Référence 39A-2
Demandes de renseignements 39A-2

But

Les récentes annonces faites par le gouvernement du Canada et


d’autres sources dignes de confiance sur l’appauvrissement de la
couche d’ozone, cette couche de la stratosphère qui nous protège
des rayons ultraviolets dangereux, ont ravivé les inquiétudes quant
aux effets possibles de l’exposition au soleil sur la santé des
fonctionnaires qui travaillent au grand air.

Le présent avis rappelle aux ministères qu’ils sont tenus de


minimiser ces risques dans toute la mesure du possible et de
communiquer à leurs employés qui travaillent au grand air des
consignes à suivre pour se protéger des effets de l’exposition au
soleil.

Effets de l’exposition au soleil

Les spécialistes de la santé s’entendent pour dire qu’une exposition


excessive au soleil, soit pour des périodes répétées ou pour de
courtes périodes intenses, peut être dangereuse pour la santé. Au
nombre des plus graves conséquences d’une telle exposition, on
compte les cancers de la peau (comme les mélanomes, les
cataractes et la destruction du système immunitaire. Quant aux
conséquences moins graves, il y a les coups de soleil, le
vieillissement accéléré de la peau et les troubles associés à la
chaleur, comme la déshydratation et les symptômes connexes, les
éruptions cutanées et les coups de chaleur.

Il y a lieu de souligner que, même à l’ombre, les travailleurs


s’exposent aux rayons indirects de la réverbération sur l’eau, la
neige, le sable ou le ciment. Les rayons du soleil peuvent également
traverser une couche nuageuse mince, le brouillard et la brume.

Responsabilités

En sa qualité d’employeur assujetti à la partie II du Code canadien


du travail, le gouvernement fédéral est tenu de protéger ses
employés et de les informer des risques auxquels ils sont exposés
sur le plan de la sécurité et de la santé au travail.

Mesures de protection

Les ministères, de concert avec les comités locaux de sécurité et de


santé au travail, devraient examiner attentivement les situations pour
lesquelles les employés sont appelés à travailler au grand air et
prendre toutes les mesures pratiques raisonnables pour en réduire
l’exposition nocive au soleil.

Entre autres mesures, il faut essayer d’éviter le plus possible


l’exposition au milieu de la journée, soit entre 10 h et 15 h, lorsque
les rayons sont les plus intenses ou, si l’on ne peut faire autrement,
12-5
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

prévoir des abris pour offrir de l’ombre, comme des tentes ou des
parasols. Il faut fournir de l’eau potable, comme le prévoit la norme
des mesures d’hygiène du Conseil du Trésor, afin de prévenir la
déshydratation et les troubles liés à la chaleur.

Information et éducation

Il incombe également aux ministères d’informer leurs employés qui


travaillent au grand air des risques qu’ils courent en s’exposant au
soleil et des mesures qu’ils peuvent prendre pour se protéger,
notamment :

– de s’habiller de façon appropriée, par ex. de porter


des chapeaux à large bord, des vêtements à manches
longues, des pantalons longs ou des jupes longues en tissu
tissé serré qui bloque les rayons du soleil, mais qui permet à
la sueur de s’évaporer;

– de se munir de lunettes de soleil qui protègent


contre les radiations ultraviolettes;

– de s’appliquer des lotions renfermant des écrans ou


des filtres solaires efficaces pendant qu’ils sont au soleil.

Le personnel infirmier de la santé des fonctionnaires fédéraux est


prêt à seconder les ministères pour offrir des séances d’information
aux employés. On peut aussi se procurer de l’information auprès de
l’Association canadienne de dermatologie.

Brûlures par flash électrique

• La lumière UV en provenance du soudage peut brûler la


surface de la cornée et la couche externe de l’œil
• Peut ne prendre que quelques secondes, selon l’intensité de
la source
• Les brûlures oculaires bénignes sont réversibles
• Protection :
– Écrans de soudeur
– Visières de soudeur
– Protection des yeux
• Nota : Les rayons UV peuvent également brûler la peau à
distances rapprochées

Protection contre les UV

• Confinement : matériaux ou filtres opaques


• Accès restreint
• Dispositifs de verrouillage
• Surfaces antireflets
• Augmenter la distance
• Réduire la durée
• EPI approprié
• Consulter un médecin en cas de surexposition

12-6
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Rayonnement infrarouge

La peau et les yeux absorbent les rayons infrarouges sous forme de chaleur.
Une exposition excessive se traduit d’ordinaire par une sensation de chaleur
et de la douleur. Les sources de rayonnement infrarouge comprennent les
appareils de chauffage, les lampes quadriques et les lasers infrarouges.

Sources de rayons infrarouges : appareils de chauffage et de


réchauffement, fonderies, soufflage du verre

• Effets sur la santé : brûlures et affections oculaires


• Protection : blindage, enceintes, vêtements antireflets, protection
des yeux

RF et micro-ondes

• Radiofréquences : 10 kHz - 300 kHz


• Micro-ondes 300 MHz – 300 GHz
• Certaines sources professionnelles :
– Appareils de chauffage diélectriques
– Appareils de chauffage à induction
– Aux micro-ondes
– Émissions en circuit ouvert
– Communications
– Radar
– Soudage
– Diathermie

Effets sur la santé de l’exposition au RF et au micro-onde

• Effets thermiques :
– Fausses couches
– Développement fœtal retardé
– Anomalies congénitales
– Changements de la spermatogenèse
• Effets non thermiques :
– Fatigue oculaire
– Fatigue
– Perte de l’appétit
– Troubles du sommeil
– Maux de tête
– Perte de virilité
– Leucémie
– Cancer du cerveau
• Risques d’accident :
– Chocs électriques
– Activation d’électro-explosifs
– Mise à feu de matières inflammables
– Perturbation de l’équipement électronique

OAFC 34-51 – PROTECTION CONTRE LE RAYONNEMENT


RADIOÉLECTRIQUE

BUT 1. Cette ordonnance décrit le programme de sécurité
du MDN pour les membres des FC, les employés civils du
MDN et toutes les sources qui émettent de l’énergie

12-7
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

électromagnétique dans la gamme de fréquences de


10 KHz à 300 GHz.
• RÉFÉRENCES
• 2. On pourra obtenir des détails supplémentaires dans les
publications suivantes :
• a. Code de sécurité 6, Procédures de sécurité
recommandées pour l’installation et l’utilisation de dispositifs
à radiofréquence et micro-onde de la gamme 10 MHz --
300 GHz. On peut se procurer cette publication auprès de la
Direction des communications du ministère de la Santé et
du Bien-être social (79-DHM-30), édifice Brooke Claxton,
Ottawa, Ontario K1A 0K9;
b. A-GG-040-001/AG-001, Programme de sécurité générale,
volume 1, Politique et programme;
c. C-55-040-001/TS-001, Protection contre le rayonnement
radioélectrique, exigences techniques et précautions;
d. C-09-1 53-001/TS-000, Explosives Safety Manual,
chapitre 4, Hazards From Electromagnetic Radiation to
Ammunition;
e. OSSFC 29-01, Précautions, utilisation d’équipement
thermique;
f. OSSFC 41-08, Programme de surveillance des fours
micro-ondes;
g. OSSFC 41-03, Rayonnement hyperfréquence, dangers et
précautions et
h. 34-24, Protection contre les rayonnements ionisants.

OAFC 34-51 – PROTECTION CONTRE LE RAYONNEMENT


RADIOÉLECTRIQUE

GÉNÉRAL
• 4. Ce programme vise à réduire au minimum l’exposition
des personnes au rayonnement à fréquence radioélectrique
dans les limites établies par le code de sécurité 6 et
C-55-040-001/TS-001 et sans compromettre les objectifs du
MDN.
• 5. C-55-040-001/TS-001 fournit les détails techniques
applicables à ce programme. Cette publication indique
également les niveaux d’exposition tolérables (NET) pour la
gamme de fréquences applicables. Les NET se fondent sur :
– a. la fréquence de la source;
b. la durée de l’exposition;
c. les parties du corps exposées;
d. la définition du grand public par opposition à un
travailleur exposé au rayonnement à fréquence
radioélectrique; et
e. l’exposition à la densité de puissance.

OAFC 34-51 – PROTECTION CONTRE LE RAYONNEMENT


RADIOÉLECTRIQUE

• 17. Des officiers de sécurité des RADHAZ seront nommés


tel que prescrit dans C-55-040-001/TS-001. Ils seront des
électroniciens qualifiés du rang de sergent ou de rang
supérieur, ou l’équivalent civil. Dans certaines unités, il
pourra être nécessaire de nommer quelqu’un d’un rang

12-8
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

inférieur à sergent ou quelqu’un qui n’est pas un


électronicien qualifié. Ces exigences peuvent être
suspendues à la discrétion du commandant. L’officier de
sécurité de RADHAZ assurera une protection au moyen de :

• Mise à la terre ou enceinte


• Dispositifs de verrouillage
• Isolation par la distance
• Limite de la durée d’exposition
• Panneaux d’avertissement

Rayonnement

Non ionisants

Sources lasers : fibres optiques, chirurgie, niveaux, scanners,


pointeurs

• Effets sur la santé : lésion cutanée, affections oculaires


• Protection : officier de sécurité laser pour les lasers de
grande puissance, zones contrôlées, lunette de protection

Lasers courants
Error!
Type de laser Longueur d’onde Type de laser Longueur
(micromètres) d’onde
(micromètres)
À fluorure d’argon 0,193 À hélium-néon 0,594
(excimère-UV) (jaune)
À chlorure de krypton 0,222 À hélium-néon 0,610
(excimère-UV) (orange)
À fluorure de krypton 0,248 À vapeur d’or (rouge) 0,627
(excimère-UV)
À chlorure de xénon 0,308 À hélium-néon 0,633
(excimère-UV) (rouge)
À fluorure de xénon 0,351 À krypton (rouge) 0,647
(excimère-UV)
À cadmium d’hélium 0,325 À colorant à laser 0,570-0,650
(UV) rhodamine 6G
(accordable)
À l’azote (UV) 0,337 À rubis (CrAIO3) 0,694
(rouge)
À cadmium d’hélium 0,441 À l’arséniure de 0,840
(violet) gallium (diode-NIR)
À krypton (bleu) 0,476 Nd:YAG (NIR) 1,064
À argon (bleu) 0,488 À hélium-néon (NIR) 1,15
À vapeur de cuivre (vert) 0,510 Erbium (NIR) 1,504
À argon (vert) 0,514 À hélium-néon (NIR) 3,39
À krypton (vert) 0,528 À fluorure 2,70
d’hydrogène (NIR)
À doublement de 0,532 À gaz carbonique 9,6
fréquence (FIR) 10,6
ND YAG (vert) À gaz carbonique
(FIR)
À hélium-néon (vert) 0,543
À krypton (jaune) 0,568
À vapeur de cuivre 0,570
(jaune)
Légende : UV = ultraviolet (0,200-0,400 µm)
VIS = visible 0,400-0,700 µm)
NIR = ??near infrared (0,700-1 400 µm)

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Cours sur la santé au travail

Applications des lasers

• Militaire : guidage des bombes; télémétrie (les lasers


Nd:YAG dans les chars Leopard sont des lasers de classe
trois)
• Fabrication : découpage
• Construction : niveaux
• Médecine : lasers médicaux utilisés en chirurgie
• Communication : fibres optiques
• Détail : scanners

Classes de lasers

Error! S’applique aux


gammes de longueur d’onde Dangers

Classe UV VIS NIR IR Oculaire direct Oculaire diffus Feu

Non Non Non

Uniquement après Non Non


1 000 secondes

Uniquement après Non Non


0,25 seconde

Oui Non Non

Oui Uniquement lorsque Non


l’émission laser est
proche de la limite
de la classe IIIB
de 0,5 watt

Oui Oui Oui

Légende : X = Indique que la classe s’applique dans la gamme de longueur d’onde.


* = Classe IA applicable UNIQUEMENT aux lasers « ??? ».
** = Le CDRH attribue la classe IIIA aux longueurs d’onde visibles
UNIQUEMENT.
L’ANSI Z 136.1 attribue la classe IIIA à toutes les gammes de longueurs
d’onde.

OAFC 66-4 – SÉCURITÉ LASER

BUT
1. Cette ordonnance énonce la politique, les responsabilités et les
procédures pour le personnel de sécurité lors de l’utilisation de
dispositifs lasers et de systèmes comportant des lasers. Cette OAFC
constituera le programme de sécurité laser des Forces canadiennes
(FC), qui vise à prévenir les dangers des lasers et à fournir un milieu
de travail sûr.
PORTÉE
2. Cette ordonnance s’applique aux membres des FC et aux
employés civils du ministère de la Défense nationale (MDN) qui
prennent part à la recherche, au développement, aux essais, à
l’approvisionnement, à la gestion, à la formation, à l’utilisation, à la
maintenance, à l’entreposage et à l’élimination de dispositifs lasers.

12-10
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Risques liés au laser

• Hygiène du travail : fumées et vapeurs potentiellement


dangereuses produites par le soudage, le découpage au
laser et autres interactions avec la cible
• Explosion : objectif laser et éléments de la trajectoire
optique qui peuvent se briser en éclats
• Dangers des rayonnements – non liés au faisceau optique :
les tubes à décharge peuvent émettre des rayons UV
• Rayonnement indirect : par ex. l’énergie des fréquences
radios (FR) liées à certains tubes à plasma, l’émission de
rayons x liés à l’alimentation à haute tension utilisée pour les
lasers à excimère seront maintenues en deçà des
instructions de protection applicables

Risques liés au laser

• Risques électriques
• Lésion oculaire : par suite de son degré élevé de collimation
de faisceau, un laser constitue une source potentielle
presque idéale de lumière intense. Un faisceau laser d’une
puissance suffisante peut théoriquement produire des
intensités et des magnitudes rétiniennes supérieures aux
sources de lumière classiques et encore plus grandes que
la vue directe du soleil. Il peut en résulter une cécité
permanente
• Lésions cutanées

Sécurité laser
• Capot de protection
• Dispositifs de verrouillage
• Panneau d’accès de service
• Commutateur principal
• Arrêt de faisceau
• Système d’avertissement d’activation
• Étiquettes et panneaux
• SOP
• Éducation et formation
• Personnel autorisé
• Protection des yeux
• Service d’ordre
• Officier de sécurité laser

RAYONNEMENTS IONISANTS

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A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

NON IONIZING = NON IONISANTS


IONIZING = IONISANTS
Radiofrequencies = Radiofréquences
Visible Light = Lumière visible
Power Lines = Lignes électriques
Radio and Television = Radio et télévision
Microwaves = Micro-ondes
Infra-red = Infrarouge
Ultra-violet = Ultraviolet
X-rays = Rayons X
Gamma Rays = Rayons gamma
Cellular Radio = Radio cellulaire
Frequency (Hertz) = Fréquence (hertz)
Energy (eV) = Énergie (W)

Éléments constitutifs de l’atome

Electrons = Électrons
The Nucleus which contains neutrons and protons = Le noyau qui
contient neutrons et protons

Éléments constitutifs de l’atome

• Les protons ont une charge positive d’une unité de masse


atomique, ou uma et une masse d’environ 1 uma
(1 uma =1,7x10-27 kg, soit une très faible masse).
• Les neutrons sont électriquement « neutres» et ont
également une masse d’environ 1 uma.
• Les électrons ont une charge négative et une masse de
seulement 0,00055 uma.

12-12
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

• Le nombre de protons dans un noyau détermine l’élément


de l’atome. Par exemple, le nombre de protons dans
l’uranium est de 92 et dans le néon de 10. Le nombre de
protons est souvent désigné par Z.
• Les atomes à nombre de protons différent sont appelés des
éléments, et sont regroupés dans le tableau périodique par
ordre croissant de Z.
• Les noyaux des éléments peuvent compter un nombre
différent de neutrons. Par exemple, le noyau de l’hydrogène,
qui ne compte normalement qu’un proton, peut recevoir un
neutron de plus pour former du deutérium et deux neutrons
de plus pour produire du tritium, lequel est radioactif.
• Les atomes d’un même élément dont le nombre de neutrons
varie sont appelés des isotopes. Certains éléments
comprennent de nombreux isotopes stables (l’étain en
compte 10), tandis que d’autres n’en ont qu’un ou deux.
Nous décrivons les isotopes par la nomenclature néon-20
ou 20Ne10, vingt représentant le nombre total de neutrons
et de protons dans l’atome, souvent décrit comme A et 10,
représentant le nombre de protons (Z).

Définition du rayonnement ionisant

• Le rayonnement ionisant est un rayonnement qui dégage


suffisamment d’énergie pour retirer les électrons des atomes
ou molécules (groupes d’atomes) lorsqu’il traverse ou
rencontre une matière. La perte d’un électron avec sa
charge négative fournit à l’atome (ou à la molécule) une
charge positive. La perte (ou le gain) d’un électron s’appelle
une ionisation et un atome chargé (ou molécule chargée)
est un ion.

Définitions

Rayonnement : énergie en transit, sous forme de


particules ou d’ondes électromagnétiques
Radioactivité : propriété de certaines matières d’émettre
un rayonnement ionisant
Ionisation : retrait d’électrons d’un atome. Caractéristique
essentielle des rayonnements à grande énergie lorsqu’ils
entrent en réaction avec une matière
Rayonnements ionisants

• Rayonnement alpha : flux de noyaux d’hélium (2 protons et


2 neutrons) émis par des atomes radioactifs

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A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Daughter Nucleus = Noyau engendré


Parent Nucleus = Noyau père
Alpha Particle (Helium Nucleus ) =
Particule alpha (noyau d’hélium)

Rayonnements ionisants

Rayonnement bêta : électrons à grande vitesse émis par les noyaux


de certains atomes radioactifs

Daughter Nucleus = Noyau engendré


Parent Nucleus = Noyau père
Antineutrino = Antineutrino
Beta Particle = Particule bêta

Rayonnements ionisants

Rayonnement gamma : après une réaction de désintégration, le


noyau est souvent dans un état « excité ». Cela signifie que la
désintégration a entraîné la production d’un noyau qui possède
encore un surplus d’énergie à éliminer. Plutôt que d’émettre une
autre particule bêta ou alpha, cette énergie est dispersée par
l’émission d’une impulsion de rayonnement électromagnétique
appelé rayon gamma. Le rayon gamma est de nature identique à la
lumière ou aux micro-ondes, mais avec une très haute énergie.

Parent Nucleus = Noyau père


Daughter Nucleus = Noyau engendré
Gamma Rays = Rayons gamma

Rayonnements ionisants

Rayons X : lorsqu’une haute tension est appliquée aux électrodes,


les électrons formés à la cathode sont attirés vers l’anode et
frappent le cuivre avec une très haute énergie.
Les rayonnements très pénétrants émis par l’anode sont appelés
des rayons X.
Rayons X (appelés aussi rayonnement Bemsstrahlung).

Electron = Électron
Target Nucleus Tungsten = Noyau cible
Tungsten
X-Ray = Rayon X
Cathode = Cathode
Anode = Anode (+)
X-Rays = Rayons X

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A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Rayonnements ionisants

Rayonnement neutronique : neutrons libérés lors de la


désintégration de certaines substances radioactives c.-à-d. U 235.

Sommaire des propriétés

Rayonnement Masse (u.m.a.) Charge Portée dans l’air Portée dans les
électrique tissus

Alpha 4 +2 5-6cm Jusqu’à 0,3 mm

Bêta .00055 -1 4-5m < 1cm

Gamma 0 0 Jusqu’à Très pénétrant


plusieurs
centaines de
mètres
Rayon X 0 0 Moins qu’un Moins qu’un
rayon gamma rayon gamma

Neutron 1 0 Jusqu’à Très pénétrant


plusieurs
centaines de
mètres

Période radioactive

• L’intensité du rayonnement d’une source radioactive


diminue au fur et à mesure de la désintégration des atomes
radioactifs qui deviennent alors stables.
• La période est le temps pendant lequel l’intensité du
rayonnement est réduite de moitié. Cela se produit parce
que la moitié des atomes radioactifs se seront désintégrés
pendant une période.
• Par exemple, une source radioactive de 50 Bq deviendra
une source de 25 Bq après une période.

12-15
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Exemples de période :

Désintégration radioactive

Nombre de périodes écoulées Pourcentage de radioactivité


restant

0 100

1 50

2 25

3 12,55

4 6,25

5 3,125

Exemples de période

The time required for the amount of radioactive material to decrease by ont-half =
Période requise pour que la matière radioactive diminue de moitié
Activity = Activité
New = Nouvelle
2 Half-Lives = Deux périodes
4 Half-Lives = Quatre périodes
Quelques isotopes radioactifs
Error!
ISOTOPE ÉMISSION PÉRIODE ÉNERGIE ß PÉNÉTRATION
MOYENNE MOYENNE DES TISSUS
MOUS
Phosphore β 14,4 jours 695 KeV 8 mm
(32P)
Strontium β 50,5 jours 583 KeV 2,4 mm
(89Sr)
Samarium β et γ 4 46,3 heures 233 KeV 3,1 mm
(153Sm)
Rhénium β et γ 3,8 jours 349 KeV 1,1 mm
(186Re)
Étain β et γ 13,6 jours 135 KeV 0,3 mm
(117Sn)

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A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Unités de rayonnement

La radioactivité ou la force d’une source radioactive est mesurée en


becquerel (Bq).
• 1 Bq = 1 évènement d’émission de rayonnement par
seconde.
• Un becquerel est une quantité extrêmement faible de
radioactivité. Les multiples communément utilisés du
becquerel sont le kBq (kilobecquerel), le MBq
(mégabecquerel) et le GBq (gigabecquerel).
• 1 kBq = 1 000 Bq, 1 MBq = 1 000 kBq, 1 GBq = 1 000 MBq.

Une unité de mesure ancienne et toujours populaire de la


radioactivité est le curie (Ci). 1 Ci = 37 GBq = 37 000 MBq.
• Un curie est une grande quantité de radioactivité. Ces
sous-unités communément utilisées sont le mCi (millicurie),
le µCi (microcurie), nCi (nanocurie) et pCi (picocurie).
• 1 Ci = 1 000 mCi; 1 mCi = 1 000 µCi; 1 µCi = 1 000 nCi;
1 nCi = 1 000 pCi.

Une autre formule de conversion utile est :


• 1 Bq = 27 pCi.
• Le becquerel (Bq) ou le curie (Ci) est une unité de mesure
du taux (non de l’énergie) de rayonnement d’une source.

Unités de mesure de l’exposition au rayonnement

• L’exposition aux rayons X ou aux rayons gamma est


souvent exprimée en roentgens (R). Le roentgen (R) mesure
l’ionisation présente dans l’air. Un roentgen d’exposition aux
rayons gamma ou X produit environ 1 rad (0,01 gray) de
dose tissulaire.
• Une autre unité de mesure de l’intensité des rayons gamma
dans l’air est la « dose d’exposition ou dose absorbée dans
l’air » en grays par heure (Gy/h). Cette unité est utilisée pour
exprimer l’intensité des rayons gamma dans l’air en
provenance de matières radioactives dans la terre ou dans
l’atmosphère.

Unités de mesure de la dose de rayonnement

• Lorsqu’un rayonnement ionisant interagit avec le corps


humain, son énergie se transmet aux tissus de l’organisme.
La quantité d’énergie absorbée par unité de poids de
l’organe ou tissu est appelée dose absorbée et mesurée en
unités de gray (Gy). Une dose d’un gray est équivalente à
un joule d’énergie de rayonnement par kilogramme d’organe
ou de tissu. Le rad est l’unité ancienne et toujours utilisé de
dose absorbée. Un gray équivaut à 100 rads.

1 Gy = 100 rads

• Des doses égales de tous les types de rayonnements


ionisants ne sont pas également nocives. Les particules
alpha sont plus nocives que les particules bêta, les

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A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

rayons gamma et les rayons X pour une dose absorbée


donnée. Pour prendre en compte cette différence, la dose
de rayonnement est exprimée en dose équivalente de
sieverts (Sv). La dose en Sv est égale à la « dose
absorbée » multiplié par un « facteur de pondération du
rayonnement ». Avant 1990, ce facteur de pondération était
désigné sous le nom de facteur de qualité (FQ).

Facteur de pondération

Facteurs de pondération du rayonnement recommandés

Type et gamme Facteur de pondération du


d’énergie rayonnement, WR

Rayons gamma et 1
rayons x
Particules bêta 1

Neutrons, énergie
< 10 keV 5
> 10 keV à 100 keV 10
> 100 keV à 2 MeV 20
> 2 MeV à 20 MeV 10
> 20 MeV 5

Particules alpha 20

Effets des rayonnements ionisants

Effets (non stochastiques) Dose seuil, mSv (env.)

Brûlures 2 000
Chute de cheveux 4 000
temporaire
Chute de cheveux 7 000
permanente
Cataractes 2 000
Stérilité temporaire (mâle) 3 000

Stérilité permanente (mâle) 5 000

Anomalies fœtales 200 ou moins


Mal des rayons, c.-à-d. 1 000 corps entier
nausée, diarrhée
Mortalité (50 %) 4 000

Effets stochastiques (pas de doses seuils, c.-à-d. pas de limite


inférieure) :
• Cancers c.-à-d. leucémie, sein, poumon, peau, thyroïde

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A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

• Dommage génétique : chez les enfants, les générations


suivantes

Exemple de doses de rayonnement

• Un sievert est une dose élevée. La VLE recommandée est


une dose annuelle moyenne de 0,05 Sv (50 mSv).
• Les effets d’une exposition ponctuelle à des doses élevées
de rayonnement (exposition aiguë) varient selon les doses.
Ci-après quelques exemples :
– 10 Sv - Risque de décès dans les jours ou
semaines qui suivent.
– 1 Sv - Risque de cancer ultérieur (5 sur 100).
– 100 mSv - Risque de cancer ultérieur (5 sur 1 000).
– 50 mSv - VLE pour une dose annuelle pour les
travailleurs sous rayonnement au cours d’une année
donnée.
– 20 mSv - VLE pour une dose moyenne annuelle,
échelonnée sur cinq ans.

Réponse biologique au rayonnement

• Pas de changement
• Mutation et réparation
• Changement permanent avec effet limité
• Changements entraînant le cancer ou d’autres effets
• Mort de la cellule / de l’organisme (minutes - années)

Mesure du rayonnement

Détermination de la source et détection des fuites

Contrôle de l’exposition personnelle

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A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Types de rayonnements

X Rays

Radiation Source = Source de rayonnement


Alpha Particles = Particules alpha
Stopped by a sheet of paper = Interceptées par une feuille de papier
Beta Particles = Particules bêta
Stopped by a layer of clothing… = Interceptées par une couche de vêtements ou par
quelques millimètres d’une substance telle que l’aluminium
Gamma Rays = Rayons gamma
Stopped by several feet of concrete… = Interceptés par plusieurs pieds de béton ou
quelques pouces de plomb
X Rays = Rayons X
Tissu organique

Contrôles généraux

Radioprotection
• Durée : limiter la durée d’exposition à un champ de rayonnement
ou à proximité d’un faisceau de rayons X - directement
proportionnel.
• Distance : l’augmentation de la distance d’un champ de
rayonnement diminuera l’intensité d’exposition au rayonnement - loi
du carré de la distance.
• Blindage : utilisation d’un blindage approprié au type de
rayonnement. Le blindage pour un appareil d’analyse aux rayons X
peut aller d’un verre de plomb à des enceintes de polycarbonate
étamé.

Contrôles

Mesures d’ingénierie : enceintes, parois de plomb, dispositifs de


verrouillage, VLE

Pratiques de travail : intervention en cas de déversement, formation,


distance

EPI : tablier de plomb, gants, appareil respiratoire

12-20
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Alpha = Alpha
Beta = Bêta
Gamma = Gamma
Paper = Papier
Aluminum = Aluminium
Lead = Plomb

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Cours sur la santé au travail

MODULE 13

Risques pour les yeux


A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Introduction

• L’œil est très vulnérable aux accidents du travail.


• Les défenses naturelles de l’œil ne soutiennent aucune
comparaison avec :
– la capacité de cicatrisation de la peau;
– la capacité de nettoyage du système respiratoire;
– la capacité de récupération du foie.
• Les lieux de travail modernes exigent beaucoup des yeux :
– les travailleurs se plaignent couramment de fatigue
oculaire aiguë ou chronique;
– ils sont exposés à des substances dangereuses;
– ils peuvent recevoir des objets projetés.

Risque pour les yeux

• Contusions causées par des objets projetés


• Lacérations et éraflures causées par des particules, des
poussières, etc.
• Corps étrangers
• Brûlures thermiques dues à la chaleur, aux étincelles, à la
matière en fusion
• Brûlures par irradiation
• Brûlures chimiques
• Intoxication

Anatomie de l’œil

Zonules
Conjonctive
Chambre
contenant l’humeur Sclérotique (blanc de l’œil)
aqueuse

Choroïde

Rétine
Pupille Cristallin
Humeur vitrée Fovéa
Cornée
Iris
(partie
colorée
de l’oeil)

Chambre
postérieure Nerf optique
Tache
Corps ciliaire aveugle
(contenant le muscle
ciliaire) Tendon du muscle droit

Anatomie de l’œil

• La cornée est un tissu transparent situé dans la partie avant de


l’œil. Il s’agit d’une structure sphérique bombée chargée de
concentrer la lumière jusqu’à l’intérieur de l’œil. Les lentilles de
contact s’ajustent à la cornée pour en modifier la courbure et
rendre le port de lunettes inutile. Les procédures de correction
de la vue abordées dans ce site Web tentent d’améliorer la
vision en modifiant la forme de la cornée.

13-1
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

• L’iris est la partie colorée de l’œil. Il s’ouvre dans l’obscurité


(pièces sombres, nuit) pour laisser entrer plus de lumière dans
l’œil. Par contre, à la lumière vive, l’iris se contracte pour
réduire la quantité de lumière qui pénètre jusqu’au fond de
l’œil.
• La pupille est le point noir au centre de l’iris. En fait, il s’agit de
l’ouverture de l’iris par laquelle entre la lumière.
• Le cristallin fait la mise au point et permet à l’œil de voir des
images claires. Il change de forme pour permettre une vision
claire de proche comme de loin.
• L’humeur vitrée est une matière claire gélatineuse qui remplit
l’intérieur du globe oculaire. La lumière traverse l’humeur vitrée
avant d’être focalisée sur la rétine.
• La rétine est un mince film de tissu (comme le film d’une
caméra) où se focalisent les images. Elle tapisse l’intérieur du
globe oculaire. Elle est reliée au cerveau, ce qui permet aux
signaux visuels d’être traités.
• Entre la cornée et l’iris se trouve un espace appelé la chambre
antérieure. Cet espace est rempli d’une solution claire
semblable à de l’eau.

Troubles de la vue

• L’astigmatisme résulte d’un défaut de courbure de la cornée


qui empêche deux points focaux de converger au même
endroit; la vision des objets rapprochés et éloignés est ainsi
embrouillée.
• Une cataracte survient lorsque le cristallin de l’œil devient
dense ou opaque et ne laisse plus passer la lumière comme il
se doit.
• La conjonctivite, parfois appelée l’« œil rouge », est une
inflammation des vaisseaux sanguins de la conjonctive, soit la
membrane qui recouvre la sclérotique et l’intérieur des
paupières. La conjonctivite peut être causée par une bactérie
ou un virus, ce qui la rend très contagieuse.
• La rétinopathie diabétique est un trouble de la rétine découlant
d’une modification des vaisseaux sanguins de l’œil et se
produisant chez certaines personnes souffrant du diabète.
• Les yeux secs (sécheresse oculaire) se produisent lorsque
l’œil ne s’hydrate pas suffisamment; les yeux deviennent alors
secs et grumeleux avec une sensation de brûlure et d’irritation.
Ils peuvent être provoqués par une faible humidité, la fumée, le
vieillissement, certaines maladies et certains médicaments
(p. ex. les antihistaminiques et les décongestionnants).
• Les corps flottants apparaissent comme des points ou des
lignes qui affectent ou empêchent la vision. De petits débris
dans l’humeur vitrée en sont généralement la cause.
• Le glaucome est une maladie qui détruit le nerf optique; le
mauvais drainage du liquide qui circule dans l’œil fait
augmenter la pression oculaire, ce qui endommage le nerf
optique.
• Une personne atteinte d’hypermétropie, ou trouble de la vision
rapprochée, a de la difficulté à bien voir les objets de proche.
• L’iritis est l’inflammation de l’iris de l’œil.
• Une personne atteinte de myopie, ou trouble de la vision
éloignée, a de la difficulté à bien voir les objets de loin.

13-2
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

• La presbytie est un autre type de trouble de la vision


rapprochée qui survient lorsque le centre du cristallin se durcit
et n’est plus en mesure d’accommoder la vision rapprochée.
• Le décollement de la rétine est la séparation de la rétine du
mur arrière de l’œil.

Examens de la vue

• Tests de dépistage servant à détecter tout aspect anormal de


la vision.
• Le test le plus couramment utilisé dans le domaine pour
évaluer l’acuité visuelle en vision de loin est la carte Snellen.

Examens de la vue

• Tonomètre : mesure la pression à l’intérieur du globe oculaire


• Ophtalmoscope : illumine l’intérieur du globe oculaire pour
permettre l’observation de la rétine, de la tache aveugle et des
vaisseaux sanguins internes
• Rétinoscope : détecte les aberrations réfractives

Protection des yeux selon la CSA

• Norme CAN/CSA-Z94.3-92 de la CSA, Protecteurs oculaires et


faciaux pour l’industrie
• Prescrit le type de protection oculaire à employer selon les
dangers
• Voir le tableau ci-dessous

13-3
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Error!
RISQUE ACTIVITÉS PROTECTION LÉGENDE
DANGEREUSES RECOMMANDÉE
CONCERNÉES
Lunettes
Lunettes à coques Les lunettes sans
Lunettes-masques écrans latéraux
Casque de peuvent convenir
soudeur dans certaines
Écran facial situations.
Cagoule
Groupe A Déchiquetage, perçage, Lunettes à écrans
écaillage latéraux (impact)
Meulage, polissage, Lunettes à écrans
Objets projetés ponçage latéraux
Rivetage, découpage, (rayonnement)
cisaillage Lunettes à coques
Broyage aux marteaux, (impact)
concassage Lunettes à coques
Sciage de grosses pièces, (poussière/éclabous
rabotage sure)
Manutention de fils et de
feuillards
Martelage, déballage,
clouage
Poinçonnage à la presse,
tournage
Groupe B Travail de menuiserie, Lunettes à coques
ponçage, tournage (rayonnement)
Travail et usinage légers du Lunettes-masques
Particules métal (impact)
volantes, Exposition au vent et à la Lunettes-masques
poussières, poussière (poussière/éclabous
vent Soudage par résistance* sure)
Manutention de sable et de Lunettes-masques
ciment (rayonnement)
Peinturage
Plâtrage, bétonnage
Dosage et malaxage de
matériaux
Groupe C Régulage, moulage, Casque de soudeur
Chaleur, coulage de métal en fusion Écran facial
éblouissement, Brasage Cagoule
étincelles et Soudage par points,
éclaboussures soudage de goujons*
de métaux en Opérations de galvanisation
fusion
Groupe D Manutention d’acides et
d’alcalis
Éclaboussures Décapage, placage,
chimiques dégraissage
Bris de verre
Pulvérisation de produits
chimiques
Mise en place de bitume
liquide

Groupe E Décapage au jet


Décapage à la grenaille
Projection de Gunitage
matières
abrasives

Groupe F Réflexions, rayonnements


solaires
Éblouissement, Réflexion de l’arc de
lumière diffuse soudage
Coulage de métal,
façonnage
Soudage par points,
soudage de goujons*
Reproduction par procédé
photographique
Groupe G Oxycoupage au
Rayonnements gaz/soudage*
optiques Façonnage
dangereux

13-4
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Cours sur la santé au travail

Groupe H Soudage à l’arc*


Oxycoupage aux gaz de
Rayonnements pièces de forte épaisseur*
optiques Projection et découpage au
dangereux plasma*
Soudage à l’arc sous gaz
inerte*
Soudage à l’hydrogène
atomique*

Graphique adapté des recommandations de l’Association canadienne de normalisation


(CSA) contenues dans la norme Z94.3 1992, Protecteurs oculaires et faciaux pour
l’industrie.
* Pour de plus amples renseignements sur la protection oculaire et faciale lors du
soudage, consulter Safety Infogram D17.

Lésions oculaires causées par le laser

• Quels sont les effets de l’énergie laser sur l’œil?


– La lumière laser provenant de la partie du spectre
allant du visible au proche infrarouge (soit de 400 à
1400 nm) peut endommager la rétine et causer un
scotome (tache aveugle dans la fovea). Cette gamme
d’ondes est aussi appelée la « région dangereuse pour
la rétine ».
– La lumière laser provenant de la partie du spectre de
l’ultraviolet (de 290 à 400 nm) ou de l’infrarouge
lointain (de 1400 à 10 600 nm) peut endommager la
cornée et le cristallin.
• Les dommages rétiniens photo-acoustiques peuvent être
détectés par le « pop » qui se fait entendre au moment de
l’exposition au laser. La désorientation visuelle causée par des
dommages à la rétine peut ne pas être perçue par l’opérateur
avant que des dommages thermiques considérables ne soient
survenus.

Lésions oculaires causées par le laser

• Une exposition au rayon invisible d’un laser à gaz carbonique


(10 600 nm) peut se détecter par une douleur à type de brûlure
à l’endroit exposé sur la cornée ou la sclérotique.
• Une exposition à un rayon laser visible peut se détecter par un
éclair de couleur vive de la longueur d’onde émise et une
image rémanente de sa couleur complémentaire (p. ex. une
lumière laser verte de 532 nm laser produira un éclair vert,
suivi d’une image rémanente rouge).
• L’endroit endommagé dépend de la longueur d’onde du
faisceau laser à la source de l’incident ou du faisceau laser
réfléchi.
• Lorsque la rétine est touchée, il peut être difficile de cerner la
couleur bleue ou verte à la suite d’un dommage au cône, et il
est possible de constater une pigmentation de la rétine.
• Une exposition à un faisceau laser Nd-YAG déclenché
(1 064 nm) est particulièrement dangereuse et peut d’abord
passée inaperçue parce que le rayon est invisible et que la
rétine n’est pas dotée de nerfs sensitifs.

13-5
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Avantages d’un bon éclairage

• Sécurité améliorée
• Productivité accrue des travailleurs
• Meilleur entretien du matériel
• Détection plus efficace des dangers
• Réchauffement de l’espace
• Esthétisme accru
• Meilleur moral

Niveau et intensité d’éclairement recommandés

• Les services de santé des Forces canadiennes voient à


recommander les niveaux d’éclairement à respecter.
• Le Règlement canadien sur la santé et la sécurité au travail
(RCSST) fait loi.
• Voir PFC 175 (2), OSSFC 40-06.
• L’éclairement des navires exige des « considérations
particulières » en raison d’une alimentation électrique limitée.
• Un mauvais éclairement peut causer une fatigue oculaire
accrue, un plus grand nombre d’accidents, etc.
• Des « enquêtes sur l’éclairage » peuvent être menées par les
Tech Méd Prév principaux.

Importance

• Que ce soit dans une usine ou des bureaux, un éclairage


adéquat facilite l’exécution de toutes les tâches. Les personnes
captent environ 85 % des renseignements dont ils ont besoin
par l’intermédiaire de la vue. Un bon éclairage, qui ne produit ni
éblouissement ni ombre, permet de réduire la fatigue oculaire
et les maux de tête, en plus d’attirer l’attention sur le matériel
mobile et les autres risques pour la sécurité. Il réduit également
les risques d’accidents et de blessures à la suite d’un
« aveuglement temporaire », c’est-à-dire lorsque l’œil doit
s’adapter à un environnement plus éclairé ou plus sombre.
• La capacité de « voir » au travail dépend non seulement de
l’éclairage, mais également :
– du temps de mise au point sur un objet (les objets qui
se déplacent rapidement sont difficiles à voir);
– de la taille d’un objet (les très petits objets sont
difficiles à voir);
– de l’intensité lumineuse (trop ou trop peu de lumière
réfléchie rend la perception des objets difficile);
– du contraste entre un objet et son
environnement immédiat (un faible contraste ne permet
pas de distinguer un objet de ce qui l’entoure).

Éclairage de base

• Lumière naturelle : La quantité de lumière du jour qui pénètre


dans un bâtiment varie selon l’intensité et la direction des
rayons du soleil, l’ennuagement, le terrain environnant et la
saison. De plus, les dimensions, l’orientation et la propreté des
fenêtres sont des facteurs importants. La quantité de lumière

13-6
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

qui entre dans le lieu de travail peut être contrôlée au moyen


de vitres teintées, de stores, de rideaux et d’auvents. La
lumière du jour est souhaitable en milieu de travail, en autant
qu’elle ne provoque pas d’éblouissement ou qu’elle n’éclaire
pas la zone de travail de façon excessive.
• Il ne faut cependant pas oublier qu’un manque de lumière peut
également poser problème. Même si la lumière du jour éclaire
le lieu de travail, il est essentiel d’avoir un bon système
d’éclairage artificiel (électrique).
• Éclairage artificiel : La quantité de lumière, la couleur de la
lumière et la couleur apparente des objets varient selon le type
d’éclairage artificiel. L’éclairage doit donc être adapté au lieu
de travail et à la tâche à effectuer. Voici les types d’ampoules
électriques les plus courants.

Caractéristiques des diverses ampoules électriques

Type Utilisation Efficacité Rendu de la


courante couleur

À Résidences Médiocre Bon


incandescence
Fluorescentes Bureaux Bonne Passable à bon
Au mercure Usines, bureaux Passable Passable à modéré

À vapeur de Routes Bonne Mauvais


sodium basse
pression
À vapeur de Usines, Bonne Passable à bon
sodium haute commerces
pression
Aux Usines, Bonne Bon
halogénures commerces

Termes liés à l’éclairage


Éclairement
Éclairement
• L’éclairement lumineux est la quantité de lumière reçue par une
surface. L’unité de mesure est le lux (ou lumens par mètre
carré = 10,76 pieds-candelas). On utilise un posemètre pour le
mesurer. Enfin, les lectures sont prises selon divers angles et
positions.

Luminance
Luminance
• La luminance est la quantité de lumière réfléchie sur une
surface. L’unité de mesure est la candela par mètre carré
(équivaut à 0,29 lambert-pieds). On utilise un
luminancemètre pour la mesurer. Plusieurs mesures sont
prises et une moyenne est établie. Il faut consulter un tableau
de luminance pour obtenir les valeurs de référence

13-7
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

appropriées.

Contraste
• Le contraste est le lien entre la clarté d’un objet et son
environnement immédiat. On utilise un luminancemètre pour le
mesurer. La formule suivante permet de calculer le contraste,
Contraste
qui se situera entre 0 et 1. Le contraste moyen doit être
supérieur à 0,5 :
Contraste =
Luminance d’un objet – Luminance de l’environnement
Luminance de l’environnement
Luminance
Facteur de réflexion
• La réflexion est la proportion, exprimée en pourcentage, de
lumière reçue par une surface par rapport à la quantité de
Éclairement
lumière qu’elle réfléchit. On utilise un photomètre pour la
mesurer. Il est également possible de la mesurer à l'aide d’un
réflectomètre ou en comparant la surface visée avec des
échantillons de couleurs dont le facteur de réflexion est connu.

Problèmes d’éclairage courants

Un piètre éclairage peut causer plusieurs problèmes, notamment :


• éclairage déficient – lumière insuffisante pour répondre aux
besoins,
• éblouissement – trop de lumière pour répondre aux besoins,
• contraste inapproprié,
• lumière mal diffusée,
• fluctuations de la lumière (effet stroboscopique).

Niveaux d’éclairement recommandés*


Type d’activité Plage d’éclairement (lux)**
Circulation dans des aires publiques mal éclairées 30

Orientation rapide pour des visites de courte durée 50

Tâches visuelles strictement occasionnelles 100

Tâches avec exigences visuelles simples 300

Tâches avec exigences visuelles moyennes 500

Tâches avec exigences visuelles élevées 1 000

Tâches très méticuleuses 3 000-10 000

* Inspiré de : IESNA Lighting Handbook. 9e édition. Illuminating Engineering Society of North America, 2000. p. 10-13.
** Lux – lumens (quantité de lumière) par mètre carré.

13-8
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Niveaux d’éclairement recommandés (RCSST)

ANNEXE IV
(art. 6.7)
NIVEAUX D’ÉCLAIREMENT — TRAVAIL SUR TEV

Colonne I Colonne II
Niveau
d’éclairement
Article Poste de travail ou aire (en lx)
1. TRAVAIL SUR TEV
a) Postes de travail auxquels des opérations
d’entrée et d’extraction de données sont
effectuées de façon intermittente ....... 500
b) Postes de travail auxquels ne s’effectuent
que des opérations d’entrée de
données ....... 750
c) aires des contrôleurs aériens ....... 100
d) aires des téléphonistes ....... 300

Réduction de l’éblouissement

Pour limiter l’éblouissement, il faut procéder comme suit :


• Utiliser plusieurs petits luminaires à basse intensité plutôt
qu’un seul gros luminaire à haute intensité.
• Utiliser des luminaires qui diffusent ou orientent bien la
lumière, par exemple les luminaires à éclairage indirect ou à
éclairage direct munis d’une grille parabolique.
• Protéger les ampoules nues avec des grilles, des lentilles ou
tout autre dispositif conçu pour limiter la lumière.
• Augmenter l’éclairage de la zone adjacente à la source
d’éblouissement.
• Utiliser un éclairage localisé ajustable au moyen de
commandes d’intensité lumineuse.
• Disposer les luminaires de manière à réduire la lumière
réfléchie dirigée vers les yeux.
• Utiliser du papier peu lustré ou appliquer de la peinture mate
ou semi-lustrée et un produit de finition mat sur les surfaces
« trop brillantes ». Enlever les objets très polis et brillants.
• Maintenir les niveaux d’éclairement général recommandés.
• Disposer le poste de travail de manière que les fenêtres et
les tubes fluorescents se trouvent parallèles à l’axe de vision
du travailleur.
• Ne pas disposer le poste de travail de manière que les
luminaires se trouvent juste en avant ou directement
au-dessus du travailleur.

13-9
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

13-10
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

MODULE 14

Protection respiratoire
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Introduction

• Le principal moyen de lutter contre les maladies


professionnelles dues à la respiration d’un air contaminé
consiste à mettre en place des mesures d’ingénierie
applicables, tels des enceintes d’isolement, le confinement
des activités, la ventilation ou le remplacement des matières
par des substances moins toxiques.
• Lorsqu’il est impossible de mettre de telles mesures
d’ingénierie en place, ou en attendant qu’elles soient
installées, il faut utiliser des appareils respiratoires.
• L’employeur a la responsabilité d’instaurer et de maintenir un
programme de protection respiratoire.

Choix d’un appareil respiratoire – points à considérer

• Pour réduire l’exposition lorsque :


– les mesures d’ingénierie sont en installation;
– les mesures d’ingénierie sont inadéquates;
– des travaux d’entretien ou de réparation sont en
cours;
– les mesures d’ingénierie ne sont pas applicables.
• Situations d’urgence :
– Manque d’oxygène
– Atmosphère contaminée
• Les conditions d’utilisation, le type d’atmosphère et le type
de contaminant dicteront le type d’appareil de protection
respiratoire à utiliser.

Essai d’ajustement

Avant d’utiliser un appareil respiratoire muni d’un masque étanche à


pression négative ou positive, l’employé doit faire l’essai d’un
appareil respiratoire de même marque, modèle, style et taille que
celui qu’il utilisera afin de bien l’ajuster.

Examen préalable à l’utilisation

• Pour éviter de remettre un appareil respiratoire à une


personne qui n’est pas médicalement apte à le porter.
• La CSA dispose d’un formulaire d’examen préalable.
• Facile à remplir.

14-1
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Essai d’ajustement qualitatif (EAQL)

Méthode d’essai de type « réussite ou échec » qui consiste à


déterminer si l’ajustement de l’appareil respiratoire est adéquat en
observant la réaction de la personne qui le porte à un agent d’essai.

Essai d’ajustement quantitatif (EAQN)

Évaluation de l’ajustement de l’appareil respiratoire en mesurant


quantitativement l’infiltration d’un agent d’essai dans l’appareil
respiratoire.

Utilisation des appareils respiratoires

Protection de l’étanchéité du masque

• Les appareils munis d’un masque étanche ne doivent pas


être portés par les employés qui ont des poils faciaux ou qui
présentent une condition qui nuit à l’étanchéité du masque
ou au fonctionnement du clapet.
• Les verres correcteurs, lunettes étanches ou autre type
d’EPI doivent être portés de manière qu’ils ne nuisent pas à
l’étanchéité du masque.
• Les employés portant un appareil respiratoire étanche
doivent effectuer une vérification de l’étanchéité du masque
chaque fois qu’ils enfilent l’appareil respiratoire.

Vérification de l’étanchéité

Mesure prise par l’utilisateur de l’appareil respiratoire pour


déterminer si ce dernier est bien ajusté sur le visage.

Vérification de l’étanchéité Vérification de l’étanchéité


à la surpression à la dépression

14-2
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Types d’appareils respiratoires

• Appareils respiratoires à épuration d’air

• Appareils respiratoires à conduit d’adduction d’air


– Appareils respiratoires à conduit d’adduction d’air
– Appareils respiratoires autonomes

Épuration d’air

• Les appareils respiratoires à épuration d’air (AREA) nettoient


l’air que l’utilisateur respire en éliminant ou en filtrant les
contaminants présents dans l’air avant qu’ils ne pénètrent
dans les poumons. Les AREA se composent de deux
éléments : le masque et le filtre ou la cartouche. À chaque
inspiration du travailleur, l’air contaminé est aspiré dans
l’appareil respiratoire en passant par le filtre ou la cartouche
reliée au masque. Le filtre ou la cartouche élimine le
contaminant de l’air avant que celui-ci n’entre à l’intérieur de
l’appareil respiratoire par le clapet d’inspiration. À chaque
expiration, l’air des poumons revient dans le masque et sort
par un autre clapet, soit le clapet d’expiration.

Exemple de filtre

Filtre à poussières au charbon


Filtre ASZ au charbon
Filtre aérosol
AIR
FILTRÉ

AIR
AMBIANT

14-3
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Limites des appareils respiratoires à épuration d’air

• Les contaminants ou risques doivent être évalués et


l’appareil respiratoire approprié, choisi en conséquence.
• Durée de vie de la cartouche – La capacité du filtre à
éliminer les contaminants chimiques est limitée. Une fois le
point de saturation atteint, les substances chimiques
commencent à traverser le filtre. Dans ce cas, il se produit ce
qu’on appelle une perméation. Comme certaines substances
ne se détectent pas facilement, le travailleur ne sentira
aucune odeur chimique qui l’avertit de la perméation. Cette
situation peut causer de graves problèmes d’exposition.
C’est pourquoi l’appareil respiratoire à demi-masque ne peut
être utilisé en présence de substances chimiques présentant
de piètres caractéristiques de détection. Certains filtres sont
munis d’un indicateur de fin de vie utile (IFVU) qui change de
couleur lorsque le filtre est saturé. Cependant, peu
d’indicateurs se sont révélés efficaces et la plupart ne visent
que certaines substances chimiques en particulier.
• Efficacité de la cartouche – Il existe de nombreux types de
solvants organiques, mais un seul type de filtre pour les
capter. Même si des études prouvent qu’il est très efficace
contre certains solvants, le filtre en laisse facilement passer
d’autres. Par exemple, le filtre contre les vapeurs organiques
dure 143 minutes lorsque la concentration atmosphérique de
1-nitropropane est de 1 000 ppm. Cependant, à une
concentration de chloroéthane de 1 000 ppm, le filtre ne dure
que 5,6 minutes. Par conséquent l’appareil respiratoire à
demi-masque et le filtre ne sont pas utilisés en présence de
solvants qui ont une perméation rapide. Cela dit, ce ne sont
pas tous les solvants qui ont été testés.

Limites des appareils respiratoires à épuration d’air

• Oxygène limité – L’appareil respiratoire à demi-masque ne


peut être utilisé qu’en présence de suffisamment d’oxygène
dans l’atmosphère de travail. L’air normal respirable contient
environ 21 % d’oxygène. Il peut en contenir moins dans les
espaces clos en présence d’autres substances chimiques.
• Ils ne conviennent pas dans les endroits où la présence ou la
concentration de substances chimiques est inconnue –
Puisqu’il n’offre qu’une protection respiratoire limitée, ce type
d’appareil ne peut servir dans des conditions inconnues. Les
concentrations peuvent être dix fois supérieures à la PEL ou
le filtre peut ne pas éliminer certaines substances chimiques,
causant ainsi des effets sur la santé. Certaines cartouches
sont fabriquées pour protéger contre des substances
chimiques précises et ne peuvent être utilisées en présence
d’autres substances.
• Ils ne conviennent pas à des concentrations présentant un
danger immédiat pour la vie ou la santé (DIVS) – En aucun
temps devrait-on utiliser un appareil respiratoire à épuration
d’air dans un atmosphère DIVS. La plupart des substances
chimiques ne posent aucun problème, parce que la
concentration maximale d’utilisation (CMU) est inférieure au
niveau de DIVS. Mais il y a des exceptions. Certaines
substances chimiques présentent un DIVS inférieur à la
14-4
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

CMU et l’appareil respiratoire ne peut être utilisé lorsque les


concentrations se rapprochent du niveau DIVS.
• Humidité – Certaines études ont démontré que la perméation
survient plus rapidement en présence d’un taux d’humidité
élevé.
• Usage – La vie utile d’une cartouche est limitée dès qu’on
ouvre le filtre. Généralement, les cartouches sont jetées
après chaque usage, et elles ne doivent pas être utilisées
pendant plus d’un quart de travail. Si la perméation se
produit et qu’elle est remarquée, il faut changer la cartouche
sans attendre, même si le quart de travail n’est pas encore
terminé.

Classification des filtres selon le NIOSH

Classification des filtres selon le NIOSH


(3 niveaux d’efficacité et 3 catégories de résistance)
Série de filtre Nom du filtre Efficacité minimale

Série N N100 99,97 %


99 %
95 %

Série R R100 99,97 %


99 %

Série P P100 99,97 %


P99 99 %
P95 95 %

Appareils respiratoires à adduction d’air

Appareils respiratoires à conduit d’adduction d’air


• Les appareils respiratoires à adduction d’air (ARAA)
apportent de l’air frais au moyen d’un conduit flexible.
Celui-ci est relié à une bouteille d’air comprimé ou à un
compresseur muni d’un dispositif pour purifier l’air.
L’alimentation d’air peut servir à pressuriser l’appareil
respiratoire afin d’obtenir un facteur de protection (FP) élevé.
Grâce à un régulateur à la demande et à surpression, il est
habituellement possible d’obtenir un FP de 1 000. L’ARAA
est de plus en plus utilisé pour l’élimination du plomb. Il
présente cependant les limites suivantes :
• Le conduit d’air gêne les mouvements du travailleur et doit
avoir une longueur maximale de 300 pieds selon les
règlements. Les travailleurs doivent revenir soigneusement
sur leurs pas une fois le travail terminé.

14-5
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Appareils respiratoires à conduit d’adduction d’air

• Le conduit d’air peut s’endommager. Les surfaces rugueuses


ou coupantes peuvent le percer. Les substances chimiques
sur le sol peuvent en détériorer le caoutchouc. Le conduit
d’air peut également être endommagé par la chute d’un baril,
un véhicule et de la machinerie lourde.
• Le compresseur d’air du système doit être placé dans un
endroit adéquat. Il doit se trouver à l’écart de tout risque
d’intoxication chimique ou de contamination. Tous les filtres
et alarmes doivent fonctionner comme il se doit et le système
doit être entretenu selon les recommandations du fabricant.
• En raison des limites des appareils respiratoires à adduction
d’air, ils sont souvent utilisés avec un appareil d’évacuation
d’urgence muni d’une petite bouteille d’air pour permettre au
travailleur d’évacuer l’endroit au besoin. Cette bouteille
contient suffisamment d’air pour assurer une alimentation de
5 à 10 minutes. Lorsqu’il est muni de cette bouteille
d’évacuation d’urgence, l’ARAA présente un FP de 2 000
selon l’OSHA. Les ARAA doivent être munis d’une telle
bouteille lorsqu’ils sont utilisés dans une atmosphère
présentant un DIVS.

Appareils respiratoires autonomes

• Un appareil respiratoire autonome (ARA) se compose d’un


masque et d’un mécanisme de régulation relié à la bouteille
d’air comprimé que porte le travailleur sur son dos. Les ARA
sont couramment utilisés aux étapes les plus dangereuses
de tout travail mené dans une décharge en raison du FP
élevé qu’ils offrent. Muni d’un ARA, le travailleur n’est pas
gêné par un tuyau souple. Il est cependant essentiel de
former les travailleurs à l’utilisation sécuritaire des ARA.

Limites

• Dans une atmosphère présentant un DIVS, il faut établir des


procédures de travail particulières et prévoir des mesures de
sauvetage.
• Le conduit peut restreindre la mobilité; il peut également
nuire au travail.
• Les systèmes à air comprimé exigent un entretien et un suivi
adéquats.
• Le travail en espace clos peut être difficile à effectuer.
• Le temps d’utilisation est limité.

Critères pour choisir l’appareil respiratoire approprié

• Les employeurs sont responsables de choisir l’appareil


respiratoire qui convient à leurs employés. Bon nombre
d’entre eux ont recours aux services d’un hygiéniste
industriel pour ce faire. L’hygiéniste industriel évalue les
données recueillies sur le site et les conditions qui y
prévalent et en tient compte dans le choix de l’appareil

14-6
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

respiratoire approprié. Ce choix se fonde sur le document


NIOSH Respirator Decision Logic et les réponses à une
série de questions visant à déterminer l’appareil respiratoire
qui convient le mieux à chaque situation.
– Conditions générales d’utilisation/détermination des
contaminants
– Propriétés des contaminants
– Données sur les seuils olfactifs
– Limites d’exposition
– Concentrations présentant un DIVS
– Risque d’irritation des yeux
– Données sur la vie utile

NIOSH Respirator Decision Logic

• Le NIOSH fait régulièrement des recommandations sur


l’utilisation des appareils respiratoires par les travailleurs
exposés à un environnement contenant des concentrations
dangereuses de contaminants en suspension ou une
atmosphère pauvre en oxygène. Ce document fournit aux
hygiénistes industriels et aux professionnels bien informés
sur le choix des appareils respiratoires une procédure pour
choisir un appareil respiratoire de la classe qui convient le
mieux aux concentrations de contaminants présentes.

NIOSH Respirator Decision Logic – Table des matières

• TABLE DES MATIÈRES


AVANT-PROPOS
REMERCIEMENTS
CONTENU
TABLEAUX ET FIGURE
I. INTRODUCTION
A. Contexte et portée
B. Avertissements
II. LOGIQUE DE LA DÉCISION PORTANT SUR LE CHOIX D’UN
APPAREIL RESPIRATOIRE
A. Critères pour choisir l’appareil respiratoire approprié
B. Restrictions et exigences liées à l’utilisation de tous les appareils
respiratoires
C. Séquence logique de la décision portant sur le choix d’un
appareil respiratoire :
D. Sous-alinéas
1. Atmosphère pauvre en oxygène
2. Limites d’exposition
3. Danger immédiat pour la vie ou la santé
4. Irritation des yeux
5. Appareil d’évacuation
6. Caractéristiques de détection possibles à utiliser avec les
appareils respiratoires à épuration d’air munis d’une cartouche/boîte
filtrante
7. Limites des appareils respiratoires en présence de gaz et de
vapeurs
8. Facteurs de protection assignés
9. Appareils respiratoires munis d’un filtre à particules
10. Évaluation médicale et critères suggérés pour l’utilisation d’un
appareil respiratoire

14-7
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Norme CSA-Z94.4-02 – Choix, utilisation et entretien des


respirateurs

1. Portée
1.1 Cette norme établit les exigences relatives au choix, à l’utilisation
et à l’entretien adéquats des respirateurs ainsi qu’à l’administration
d’un programme de protection respiratoire efficace en milieu de
travail.

1.2 Cette norme ne porte pas sur la sélection des respirateurs


utilisés pour la protection contre :
a) les agents infectieux;
b) les agents nucléaires, biologiques ou chimiques (NBC).
Cette norme s’applique à tous les autres aspects du programme de
protection respiratoire pour ces agents.

1.3 Cette norme ne porte pas sur :


a) les appareils respiratoires sous l’eau;
b) les circuits d’oxygène à bord des aéronefs;
c) les inhalateurs et les réanimateurs.

1.4 Cette norme est rédigée en unités SI (métriques). Les


équivalents en verges et en livres sont fournis à titre indicatif
seulement.

1.5 Dans les normes CSA, le terme « doit » sert à exprimer une
exigence, c’est-à-dire une disposition que l’utilisateur doit
obligatoirement satisfaire pour se conformer à la norme. Le terme
« devrait » sert plutôt à exprimer une recommandation ou ce qui est
conseillé de faire, mais non exigé. Enfin, le terme « peut » sert à
exprimer une option ou ce qui est permis de faire à l’intérieur des
limites de la norme. Les notes accompagnant les dispositions ne
contiennent aucune exigence ni mesure obligatoire de rechange; leur
but est de faire une distinction entre le texte et le contenu explicatif
ou informatif. Les notes accompagnant les tableaux et les figures
font partie intégrante de ceux-ci et doivent être formulées comme
des exigences. Les légendes accompagnant les équations et les
figures sont considérées comme des exigences.

14-8
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Facteurs de protection

Type d’appareil respiratoire

Classe d’appareil Quart de Demi- Masque Casque Masque/


respiratoire masque masque complet /cagoul visière
e non
étanche
À épuration d’air (à 5 10 100
pression négative) (10 si on
utilise l’EAQL)
À épuration d’air 50 1 000 1 000 25
motorisé
À adduction d’air (à 10 100
la demande) (10 si on
utilise l’EAQL)
À adduction d’air (à 50 1 000
la demande et à
surpression)
À adduction d’air (à 50 1 000 1 000 25
débit continu)
ARA (à la demande) 10 100
(10 si on
utilise l’EAQL)
ARA (à la demande * *
et à surpression)
Norme CSA Z94.4-02, Choix, utilisation et entretien des respirateurs

Concentration maximale d’utilisation – exemple

Quelle est la CMU pour un employé portant un appareil respiratoire à


épuration d’air muni d’un demi-masque (facteur de protection
assigné ou FPA = 10) dans une atmosphère de gaz de dioxyde de
soufre (TLV = 5 ppm)?
CMU = FPA x limite d’exposition
CMU = 10 x 5 ppm = 50 ppm
Comme la valeur calculée ne dépasse par le niveau de DIVS pour le
dioxyde de soufre (100 ppm), la CMU dans cet exemple serait de
50 ppm.

Programme de protection respiratoire

Les éléments de base d’un programme de protection respiratoire


sont les suivants :
1) formation des employés sur les contaminants dans l’air du lieu de
travail;
2) choix de l’appareil respiratoire approprié;
3) essai d’ajustement de l’appareil respiratoire;
4) formation à l’utilisation adéquate de la protection respiratoire;
5) procédures à suivre pour nettoyer, inspecter et entreposer les
appareils respiratoires;
6) surveillance médicale des travailleurs utilisant une protection
respiratoire;
7) évaluation de l’efficacité du programme;
8) mise à jour de la formation, des essais d’ajustement et des
dossiers de surveillance médicale;
9) contrôle et suivi des entrepreneurs externes effectuant des
travaux dans un environnement qui requiert l’utilisation d’une
protection respiratoire.

14-9
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

MODULE 15

Vibrations
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Introduction

• Le contact avec une machine vibrante transmet de l’énergie


vibratoire à l’organisme entier. Selon les conditions de
l’exposition, les vibrations agissent sur une partie importante
du corps du travailleur ou seulement sur un organe en
particulier. L’effet de l’exposition aux vibrations dépend
également de la fréquence de celles-ci. Chaque organe a sa
propre fréquence de résonance. Si le travailleur est exposé
à l’une ou l’autre de ces fréquences de résonance ou à une
fréquence proche de celles-ci, l’effet est fortement accru.
• L’exposition à des vibrations segmentaires agit sur un
organe, une partie ou un « segment » du corps. L’exposition
à des vibrations segmentaires qui a fait l’objet du plus grand
nombre d’études et qui demeure la plus répandue est
l’exposition aux vibrations mains-bras. Les problèmes aux
mains et aux bras causés par les vibrations concernent
les utilisateurs de scies à chaîne, d’outils à buriner, de
marteaux perforateurs, de marteaux perforateurs à poussoir
pneumatique et de meuleuses ainsi que beaucoup d’autres
travailleurs qui utilisent des outils vibrants à main.
• L’énergie d’une exposition de l’organisme entier à des
vibrations pénètre dans le corps par un siège ou
directement par le sol et atteint le corps entier ou un certain
nombre d’organes. Les groupes exposés comprennent les
conducteurs de camions, d’autobus, de tracteurs et ceux qui
travaillent sur des sols vibrants. Le tableau 1 énumère des
exemples d’exposition à des vibrations dans diverses
industries.
Exemples d’exposition professionnelle à des vibrations
Industrie Type de Source commune de
vibrations vibrations
Agriculture Corps entier Tracteurs
Chaudronnerie Mains-bras Outils pneumatiques
Construction Corps entier Équipement lourd
Mains-bras Poids lourds
Équipement pneumatique,
marteaux perforateurs
Taille de diamants Mains-bras Outils à main vibrants
Foresterie Corps entier Tracteurs
Mains-bras Scies à chaîne
Fonderies Mains-bras Appareils vibrants
Fabrication de Mains-bras Ciseaux pneumatiques
meubles
Sidérurgie Mains-bras Outils à main vibrants
Bois de sciage Mains-bras Scies à chaîne
Machines outils Mains-bras Outils à main vibrants
Mines Corps entier Conduite de véhicules
Mains-bras Perforatrices
Rivetage Mains-bras Outils à main
Caoutchouc Mains-bras Outils à découper
pneumatiques
Tôlerie Mains-bras Poinçonneuses

15-1
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Chantiers navals Mains-bras Outils à main


pneumatiques
Chaussures Mains-bras Machines à pilonner
Clivage Mains-bras Outils à main
pneumatiques
Textiles Mains-bras Machines à coudre,
métiers à tisser
Transport Corps entier Véhicules

Effets sur la santé des vibrations mains-bras

• Le doigt mort est le trouble le plus commun observé chez


les utilisateurs d’outils à main vibrants. Les vibrations
peuvent entraîner des changements aux tendons, muscles,
os et articulations, et elles peuvent attaquer le système
nerveux. Collectivement, ces effets sont connus sous le nom
de maladie des vibrations. Les symptômes du doigt mort
sont aggravés lorsque les mains sont exposées au froid.
• Les travailleurs atteints par la maladie des vibrations se
plaignent habituellement des malaises suivants :
– attaques de main blanche (pâleur anormale) à un ou
plusieurs doigts lorsqu’ils sont exposés au froid
– picotement et perte de sensation dans les doigts
– perte de la sensibilité tactile fine
– sensations de douleur et de froid entre les attaques
périodiques de doigt mort
– perte de force de préhension
– kystes osseux aux doigts et aux poignets
• Le développement de la maladie des vibrations est graduel
et sa gravité augmente au fil du temps. Les symptômes
peuvent n’apparaître qu’après quelques mois, voire
plusieurs années.

Phénomène de Raynaud

• La maladie des vibrations est également connue sous le


nom de phénomène de Raynaud d’origine professionnelle.
Les vibrations ne sont que l’une des causes du phénomène
de Raynaud.
• Celui-ci peut également être attribuable à des maladies du
tissu conjonctif, des lésions tissulaires, des maladies des
vaisseaux sanguins des doigts, l’exposition au chlorure de
vinyle et l’usage de certaines drogues. La réduction du débit
sanguin qui en résulte peut causer le blanchiment des doigts
dans un milieu froid.

Vibrations globales du corps

• Les vibrations globales du corps peuvent causer de la


fatigue, de l’insomnie, des maux de tête et des
« tremblements » pendant l’exposition ou peu après. Les
symptômes sont semblables à ceux que l’on peut éprouver
après un long trajet en voiture ou en bateau. Après une
exposition quotidienne sur plusieurs années, les vibrations

15-2
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

globales du corps peuvent affecter tout l’organisme et


entraîner un certain nombre de troubles de santé.
• Les moyens de transport maritime, aérien ou terrestre
peuvent causer le mal des transports lorsque l’exposition
aux vibrations se situe entre les fréquences de 0,1 à 0,6 Hz.
Des observations des conducteurs d’autobus ou de camion
ont établi que l’exposition professionnelle à des vibrations
globales du corps pouvait contribuer à un certain nombre de
troubles du système circulatoire, de problèmes intestinaux,
respiratoires, musculaires et dorsaux. Les effets combinés
de la posture de travail, de la fatigue posturale, des
habitudes alimentaires et des vibrations globales du corps
peuvent être à l’origine de ces troubles.
• Des études ont démontré que les vibrations globales du
corps peuvent accroître le rythme cardiaque, la
consommation d’oxygène et la fréquence respiratoire; et
qu’elles peuvent entraîner des changements dans le sang et
les urines. Des chercheurs d’Europe de l’Est ont noté que
l’exposition à des vibrations globales du corps peut produire
un malaise général qu’ils ont appelé « maladie des
vibrations ».
• De nombreuses études ont fait état d’un rendement inférieur
chez les travailleurs exposés à des vibrations globales du
corps.

Évaluation des vibrations

• Une évaluation complète de l’exposition aux vibrations exige


une mesure de l’accélération dans des directions, à des
fréquences et pendant une durée d’exposition bien définies.
Le degré de fermeté avec laquelle une personne empoigne
un outil influe sur le degré d’énergie de vibrations absorbé
par ses mains. C’est ainsi que la force de préhension est un
autre facteur important de l’évaluation d’une exposition.
• La plupart des autorités et des organismes compétents
utilisent l’accélération comme mesure de l’exposition aux
vibrations pour les raisons suivantes :
– Plusieurs types d’instruments sont disponibles pour
mesurer l’accélération, le rythme du changement de
la vitesse ou de la direction par unité de temps (par
ex. par seconde).
– La mesure de l’accélération peut aussi renseigner
sur la vitesse et l’ampleur des vibrations.
– Le degré de préjudice est lié à la force
d’accélération.
• Un système typique de mesure des vibrations comprend un
dispositif pour détecter les vibrations (accéléromètre), un
magnétophone, un analyseur de fréquences, un réseau
analyseur de fréquences et un affichage tel qu’un compteur,
une imprimante ou un enregistreur.
• Les VLE de l’ACGIH peuvent facilement être obtenues.
• Vibrations et chocs mécaniques – Évaluation de l’exposition
des individus à des vibrations globales du corps (ISO 2631)

15-3
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Vibrations mécaniques – Mesurage et évaluation de l’exposition


des individus aux variations transmises par la main
ISO 5349

Temps d’exposition avant le blanchiment des doigts (années)

50e percentile
40e percentile
30e percentile
20e percentile
10e percentile

Valeurs pour l’accélération pondérée par la moyenne quadratique


mesurée dans un axe unique de direction (m/s2)

15-4
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Vibrations et chocs mécaniques – Évaluation de l’exposition


des individus à des vibrations globales du corps (ISO 2631)

Accélération (moyenne quadratique), m/s2

Plage du mal des transports

30 min

2h

8 h (provisoire)

Fréquence de la fréquence centrale de tiers d’octave, Hz

15-5
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Protection

Outils antivibrations
L’utilisation d’une scie à chaîne antivibrations réduit les niveaux
d’accélération par un facteur d’environ 10. Les scies à chaîne de ce
type doivent être soigneusement entretenues. L’entretien doit
comprendre le remplacement périodique des amortisseurs.
Certaines compagnies d’outils pneumatiques fabriquent des outils
antivibrations, tels que marteaux burineurs pneumatiques
antivibrations, brise-dalles et pistolets à rivets pneumatiques
amortissant les vibrations.

Gants antivibrations
Les gants de protection classiques (de coton ou de cuir),
communément utilisés par les travailleurs, ne réduisent pas les
vibrations transmises aux mains des travailleurs qui utilisent des
outils ou appareils vibrants. Les gants antivibrations comportent une
couche d’un matériau viscoélastique. Des études scientifiques ont
démontré que ces gants sont peu efficaces pour absorber les
vibrations à basse fréquence, principale cause des troubles liés aux
vibrations. Par conséquent, ils offrent peu de protection contre le
doigt mort, ou maladie des vibrations. Cependant, ces gants
fournissent une protection effective contre les risques professionnels
types (par ex. coupures, éraflures) et contre les températures froides
qui réduisent la sensation initiale d’attaques de doigt mort.
Protection

Pratiques de travail sécuritaires


Outre l’utilisation d’outils et de gants antivibrations, les travailleurs
peuvent réduire le risque de maladie des vibrations en observant les
pratiques suivantes :
• Empoignez les outils avec le minimum de pression leur
permettant de les utiliser en toute sécurité.
• Portez suffisamment de vêtements, y compris des gants,
pour se tenir au chaud.
• Évitez les expositions continuelles en prenant des pauses.
• Appuyez l’outil sur la pièce à travailler aussi souvent que
possible.
• Évitez d’utiliser des outils défectueux.
• Affûtez convenablement les outils de coupe.
• Consultez un médecin dès les premiers signes de maladie
des vibrations et essayez de vous faire muter à un emploi
moins exposé.

15-6
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Protection

Éducation des employés


• Les programmes de formation sont un moyen efficace de
sensibiliser à la maladie des vibrations en milieu de travail.
La formation devrait porter entre autres sur l’utilisation
appropriée et l’entretien des outils vibrants pour éviter une
exposition inutile aux vibrations. Souvent les machines et
appareils vibrants émettent également un bruit intense.
Aussi, la formation et l’éducation portant sur les risques liés
aux vibrations devraient également porter sur la lutte contre
le bruit.

Vibrations globales du corps


Les précautions suivantes aideront à réduire l’exposition aux
vibrations globales du corps :
• Limitez le temps que passent les travailleurs sur une surface
vibrante.
• Isolez mécaniquement la source de vibrations pour réduire
l’exposition.
• Assurez-vous que l’équipement soit bien entretenu afin
d’éviter les vibrations excessives.
• Installez des sièges amortisseurs de vibrations.
• La conception des mesures antivibrations pose un problème
complexe d’ingénierie et doit être confiée à des
professionnels qualifiés. De nombreux facteurs propres à un
poste de travail particulier dicteront le choix des matériaux
isolants et des méthodes de montage des machines.

15-7
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

MODULE 16

Bruit
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Promotion de la santé

Certains indicateurs révèlent que le contrôle du bruit au sein des FC


a grandement besoin d’être amélioré. Une étude menée en 2004 par
Recherche et développement pour la défense Canada auprès de
plus de 1 000 membres des FC travaillant dans 107 groupes
professionnels des éléments terre, mer, air et groupes
professionnels interarmées a permis de constater que :

• près de 60 % des répondants avaient l’impression que les


niveaux de bruit dans leur lieu de travail allaient de
« modérés » à « importants »;
• Environ 50 % des gens ont indiqué que la formation reçue
était piètre, voire inexistante;
• Près d’un tiers des répondants ont signalé que personne ne
leur avait montré comment utiliser correctement les
protecteurs d’oreilles;
• Plus de 77 % de ceux-ci ont indiqué que leurs superviseurs
les avaient informés de la nécessité de porter des
protecteurs d’oreilles seulement à l’occasion ou ne les en
avaient pas du tout informés;
• 27 % avaient l’impression que leur ouïe était modérément
moins bonne ou beaucoup moins bonne depuis qu’ils
s’étaient enrôlés dans les FC;
• Enfin, 20 % des répondants âgés de plus de 45 ans avaient
subi une perte auditive allant de modérée à grave, selon les
résultats de tests auditifs (audiogrammes).

Anatomie de l’oreille
BRANCHES DE L’ÉTRIER NERF FACIAL
PROÉMINENCE DU CANAL SEMI-CIRCULAIRE LATÉRAL BASE DE L’ÉTRIER DANS LA FENÊTRE OVALE
ENCLUME VESTIBULE
MARTEAU CANAUX SEMI-CIRCULAIRES, UTRICULE ET SACCULE
ATTIQUE DE L’OREILLE MOYENNE (RÉCESSUS ÉPITYMPANIQUE

CONDUIT AUDITIF INTERNE


NERF COCHLÉAIRE
NERF VESTIBULAIRE
NERF FACIAL

PAVILLON DE
L’OREILLE
CONDUIT AUDITIF PHARYNX
EXTERNE (CANAL
AUDITIF)
RAMPE VESTIBULAIRE

MEMBRANE DU TYMPAN CANAL COCHLÉAIRE CONTENANT


L’ORGANE SPIRAL (DE CORTI) COCHLÉE
CAISSE DU TYMPAN
PROMONTOIRE RAMPE TYMPANIQUE

FENÊTRE RONDE

TROMPE D’EUSTACHE

16-1
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Types de bruit

Un son est ce que nous entendons. Un bruit est un son non désiré.
La différence entre un son et un bruit dépend de la personne qui
écoute et des circonstances. La musique rock peut être un son
agréable pour une personne, alors qu’elle est un son gênant pour
une autre personne. Dans un cas comme dans l’autre, la musique
forte peut présenter un danger pour l’ouïe d’une personne qui y est
exposée pendant des périodes assez longues et assez fréquentes.

Types de bruit

• Le bruit peut être continu, variable, intermittent ou impulsif,


selon son mode de variation en fonction du temps.
• Un bruit continu reste constant et stable sur une période
donnée. Le bruit des chaudières dans une centrale est
relativement constant et peut donc être considéré comme un
bruit continu.
• La plupart des bruits dans les usines de fabrication sont
variables ou intermittents. Différentes opérations ou
différentes sources de bruit produisent des variations du
bruit en fonction du temps. Le bruit est intermittent lorsque
des périodes relativement calmes sont combinées à des
périodes bruyantes.
• Un bruit impulsif ou d’impact est une très courte pointe de
bruit intense de durée inférieure à une seconde. Un coup de
feu ou le bruit produit par une presse à poinçonner sont des
exemples de ce type de bruit.

Effets du bruit

Les effets auditifs sur la santé sont notamment :

le traumatisme acoustique : dommage auditif soudain causé par


un bruit bref de très forte intensité (tel qu’un coup de fusil);

l’acouphène : tintement ou bourdonnement dans l’oreille;

le déficit auditif temporaire : également appelé déplacement


temporaire de seuil ou TTS (Temporary Threshold Shift).
Phénomène qui se manifeste immédiatement après une exposition à
un niveau sonore élevé. Soustraite au bruit, la personne recouvre
graduellement sa capacité auditive. Un rétablissement complet peut
prendre plusieurs heures;

le déficit auditif permanent : le déficit auditif permanent,


également appelé déplacement permanent du seuil ou PTS
(Permanent Threshold Shift) se manifeste peu à peu, lorsque
l’exposition au bruit se prolonge mois après mois et année après
année. La déficience auditive ne se remarque que lorsqu’elle est
devenue importante au point de gêner les activités courantes. À ce
stade, des dommages définitifs et irréversibles ont été subis. Aucun
traitement médical ne peut guérir les dommages sur le système
auditif dus au bruit et ceux-ci s’aggravent si l’exposition continue.
Lorsque la personne cesse d’être exposée au bruit, la capacité
auditive perdue ne revient pas. Lors du vieillissement, la capacité
16-2
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

auditive de l’employé peut empirer, la perte auditive due au


vieillissement s’ajoutant à la perte auditive due au bruit.

Effets du bruit

Effets non auditifs


• Cependant, on ne sait pas encore exactement quels sont les
effets non auditifs du bruit. En général, les effets présumés
comprennent des anomalies de la fonction cardiovasculaire
(hypertension, modifications de la pression artérielle et/ou
de la fréquence cardiaque), des anomalies respiratoires,
une gêne, des troubles du sommeil, de même que des
problèmes de santé physique et de santé mentale. Cette
vaste gamme d’effets a porté les chercheurs à croire que le
bruit peut agir comme un facteur d’agression général, non
spécifique. Il est très difficile de distinguer les effets du bruit
par rapport aux effets des autres facteurs d’agression
généraux.

• En milieu de travail, les effets non auditifs du bruit


comprennent les problèmes de communication verbale.
D’après certains résultats, le taux d’absentéisme des
travailleurs semble plus élevé dans les industries bruyantes,
mais on n’a pas pu déterminer s’il en est ainsi en raison de
l’aversion psychologique pour le bruit ou en raison des effets
physiologiques de l’agression sonore.

Principales caractéristiques du déficit auditif dû au bruit

• Le déficit auditif dû au bruit est un processus cumulatif : tant


le niveau sonore que le temps d'exposition auxquels le
travailleur est soumis tout au long de sa vie professionnelle
représentent des facteurs importants.
• À un certain niveau, les bruits de basses fréquences (moins
de 100 Hz) sont moins dommageables que les bruits de
moyennes fréquences (1000 – 3000 Hz).
• Certaines personnes sont plus susceptibles d’être atteintes
de déficit auditif dû au bruit que d’autres.
• Durant les premiers stades, le déficit auditif dû au bruit est
plus prononcé à 4000 Hz mais il s’étend aux autres
fréquences quand le niveau sonore et/ou le temps
d’exposition augmentent.

Effets ototoxiques

Certains produits chimiques sont toxiques pour les organes auditifs


et les nerfs qui innervent ces organes. Donc, les travailleurs
exposés à la fois au bruit et aux produits chimiques ototoxiques
(p. ex. toluène, plomb et manganèse) sont plus susceptibles d’être
atteints d'une incapacité auditive que les autres.

16-3
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Programme de protection de l’ouïe

C-02-040-009/AG-002
Chapitre 10

CHAPITRE 10
En vigueur : 1er janv. 2003 (remplace le chapitre 10 daté du 1er janv. 1999)

NORME SUR LA LUTTE CONTRE LE BRUIT


ET LA PROTECTION DE L’OUÏE

Ce chapitre contient le matériel suivant :

Titre Page

Document de gérance et d’application 10-1


But 10-1
Application 10-2
Informations particulières 10-2
Responsabilités 10-3
Références 10-3
BPR 10-4

Dimensions du son

Vitesse :
À 21 °C, la vitesse du son est de 344 m/sec. En milieux solides et
liquides, où le ratio entre l’élasticité et la densité est supérieur à celui
de l’air, le son voyage beaucoup plus vite.

Par exemple, le son voyage à environ 1 500 m/sec dans l’eau et à


environ 5 000 m/sec dans l’acier.

ONDE SONORE
Dimensions du son

La longueur d’onde du son est importante pour concevoir des


mesures de lutte contre le bruit, par exemple, parce que les
Pression traitements absorbants doivent être d’au moins le quart de
atmosphérique
l’épaisseur de la longueur d’onde pour assurer une absorption
optimale (même si des traitements plus minces peuvent aussi être
efficaces, selon les propriétés du matériau choisi).

DISTANCE (une longueur d’onde - 2)

Niveau de pression acoustique

La gamme dynamique de la sensibilité de l’oreille humaine est


vaste : nos oreilles peuvent déceler des variations de la pression
atmosphérique (ondes sonores) inférieures à 20 µPa (1 Pa =
1 N/m2) de magnitude, tout en étant en mesure de résister à un
changement de pression supérieur à 20 Pa de magnitude.

Le niveau de pression acoustique s’exprime habituellement en


décibels ou dB.

Pour calculer les niveaux acoustiques, les logarithmes sont toujours


basés sur les multiples de 10. La gamme dynamique normale de
l’oreille humaine va d’environ 20 µPa à plus de 20 Pa; en décibels,
16-4
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

cette gamme va de 0 dB (soit environ le seuil d’audibilité) jusqu’à


plus de 120 dB (soit près du seuil de douleur de l’oreille).

Fusée Saturn V de 1 262 500 lb (144 dB)

Galion espagnol de 1 100 000 lb (129 dB)

Navette spatiale de 210 000 lb (115 dB)

Avion de 70 800 lb (106dB)

10 log (poids en onces / 6 onces)


Camion 18 roues de 35 000 lb (99 dB)
Hélicoptère de 12 980 lb (91 dB)

Voiture de 3 000 lb (78 dB)

Motocyclette de 850 lb (67 dB)

Homme de 200 lb (55 dB)


Enfant de 90 lb (48 dB)

Bicyclette de 30 lb (38 dB)

Sac de sucre de 10 lb (24 dB)

Bâton de baseball de 30 oz (14 dB)


Café de 1 lb (9 dB)
Lettre de 6 oz (0 dB)

Gamme dynamique requise d’une affranchisseuse pour correspondre à la capacité de l’oreille humaine.

Niveaux de pression acoustique types

Certains niveaux sonores mesurés

16-5
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Niveaux acoustiques pondérés A typiques


Niveau de pression
Source du son et endroit du mesurage acoustique pondéré A

Marteau-burineur pneumatique à l’oreille de l’opérateur 120 dBA


Motocyclette qui accélère à 1 m 110 dBA
Cri à 1,5 m 100 dBA
Tondeuse à gazon motorisée à l’oreille de l’opérateur 90 dBA
Élèves dans une cafétéria bruyante 80 dBA
Circulation sur l’autoroute à 50 m 70 dBA
Voix masculine normale à 1 m 60 dBA
Photocopieur à 2 m 50 dBA
Zone suburbaine la nuit 40 dBA
Système de climatisation dans un auditorium 30 dBA
Espace naturel tranquille sans vent 20 dBA
Chambre anéchoïde pour tests sonores 10 dBA

Certains niveaux sonores mesurés au sein du MDN

• Hélicoptère Sikorsky : 102-116 dBA à plein régime


• Salle des machines et chaufferie, services de défense du
navire : 113-115 dBA dans la zone des opérateurs
• Réparation d’un véhicule à moteur dans un garage :
120 dBA dans la zone de changement de pneu
• Atelier de menuiserie : 90-112 dBA

Niveaux types de pression acoustique maximale à l’impact (dB)

• 190 : dans le souffle d’une bombe qui explose


• 160-180 : au sein de l’équipage d’une pièce d’artillerie
lourde de la marine
• 140-170 : à l’oreille des tireurs lors d’un coup de feu
• 120-140 : bruit du métal sur le métal en industrie
• 110-130 : enfoncement de pieux sur un chantier de
construction

Courbes de pondération A, B et C des sonomètres

Fonctions de pondération A, B et C
Réponse relative, dB

Pondération A
Pondération B
Pondération C

Fréquence, Hz

16-6
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

La pondération A est utilisée à deux fins importantes :


1) donner une indication du niveau de bruit sous forme d’un seul
nombre en intégrant les niveaux sonores de toutes les fréquences;
2) donner une échelle du niveau de bruit tel qu’il est ressenti ou
perçu par l’oreille humaine.

Analyse de fréquences

• Il est parfois nécessaire de connaître la distribution des


fréquences du bruit. Une analyse de fréquence détaillée
s’appelle « analyse de bande étroite ». Selon cette méthode,
toute la gamme de fréquence audible est divisée en fenêtres
d’une largeur fixe et le niveau de bruit est mesuré en unités
dB dans chacune de ces fenêtres.

• Une analyse de bande étroite n’est pas ordinairement


nécessaire pour les bruits du milieu de travail. Ce genre
d’analyse sert pour les mesures d'ingénierie. Dans les lieux
de travail, c'est une analyse de bandes d’octave qu'il faut
faire.

Bandes d’octave
Bandes d’octaves couramment utilisées
Nom de la bande Fréquence définie (Hz) Bande d’octave Bande d’octave
d’octave (fréquence pondérée A pondérée C
centrale, Hz) Inférieure Supérieure (dB) (dB)

VERRE DE SÉCURITÉ
NIVEAU DE PRESSION SONORE (Db)

AVANT
AVANT
APRÈS

APRÈS

FRÉQUENCE CENTRALE DE LA BANDE D’OCTAVE (Hz)

Évaluer l’exposition personnelle au bruit

16-7
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Indications sur le choix d’un instrument


Type de mesure Instruments Résultats Remarques
appropriés
(par ordre de
préférence)
Exposition 1) Dosimètre Dose ou niveau sonore Le plus précis pour mesurer l’exposition
personnelle au bruit équivalent personnelle au bruit.
2) Sonomètre Niveau sonore équivalent Si le travailleur se déplace, il peut être difficile de
intégrateur mesurer son exposition personnelle, à moins que
ses diverses tâches ne soient pas très distinctes.
3) Sonomètre dB(A) Si les niveaux de bruit varient beaucoup, il est
difficile d’établir une exposition moyenne. Cet
instrument n’est utile que lorsque le travail se
divise en tâches distinctes et que les niveaux
sonores sont stables en tout temps.
Niveaux sonores 1) Sonomètre dB(A) Prendre les mesures à une distance de 1 à
ayant une même 3 mètres de la source (non pas directement à la
source source).
2) Sonomètre Niveau sonore équivalent Particulièrement utile pour les bruits variables;
intégrateur en dB(A) obtient un niveau sonore équivalent sur une très
courte durée (1 minute).
Relevé de 1) Sonomètre dB(A) Produit la carte sonore d’une zone; prend des
niveaux sonores mesures à la grille.
2) Sonomètre Niveau sonore équivalent Pour les bruits très variables.
intégrateur en dB(A)
Son impulsif 1) Sonomètre à Pression de pointe Mesurer les points de chaque impulsion.
impulsion en dB(A)

16-8
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Moniteurs de niveau acoustique

Sonomètre de type 2 (avec la permission de Brûel et Dosimètre (avec la permission de Larson-Davis)


Kjoer)

Mesurage de l’exposition

5. 1) L’exposition d’un employé au bruit doit être mesurée au


moyen d’un instrument conforme aux exigences contenues
dans l’article 4 « Instruments », de la norme Z107.56 de
l’ACNOR, publiée dans sa version française en septembre
1987 et dans sa version anglaise en décembre 1986, avec
ses modifications successives.

2) La marche à suivre pour le mesurage de l’exposition d’un


employé au bruit doit être conforme à la marche à suivre
en matière de mesurage des articles 5, 6.4.1, 6.4.4, 6.5.2,
6.5.4, 6.6.2 et 6.6.4 de la norme Z107.56-M86 de
l’ACNOR, publiée dans sa version française et anglaise en
décembre 1986, avec ses modifications successives.

3) Le niveau de pression acoustique pondéré A mentionné au


paragraphe 4 doit être mesuré instantanément à prise
lente d’un sonomètre à quelque moment que ce soit dans
des conditions normales d’exploitation.

Mesurage de l’exposition

6. L’enquête visée au paragraphe 4 doit être exécutée en fonction


des critères suivants :

a) les niveaux acoustiques auxquels l’employé est, ou peut


être exposé;

b) la durée d’exposition à ces niveaux acoustiques;

c) les sources du bruit;

d) les méthodes de contrôle utilisées pour éliminer ou réduire


l'exposition;

e) la possibilité que l'exposition de l'employé au bruit dépasse


les limites prescrites au paragraphe 11.

16-9
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Mesurage de l’exposition

7. 1) Après avoir effectué l'enquête mentionnée au


paragraphe 4 et consulté le comité de sécurité et de santé
au travail ou le représentant en matière de sécurité et de
santé au travail le cas échéant, la personne compétente
doit rédiger et signer un rapport écrit comprenant :

a) ses observations relatives aux critères considérés


conformément au paragraphe 6;

b) ses recommandations relatives au mode de conformité


avec les paragraphes 4 et 6;

c) ses recommandations relatives à l’utilisation de


protecteurs auditifs par les employés exposés à un
niveau d'ambiance sonore égal ou supérieur à 84 dBA,
mais inférieur à 87 dBA;

d) des renseignements sur les employés susceptibles


d’être exposés à un niveau de bruit égal ou supérieur à
84 dBA.

2) Le rapport signé mentionné dans le présent paragraphe


doit être identifiable au lieu de travail en cause pendant dix
ans et une copie de ce rapport doit être remise au comité
de sécurité et de santé au travail pertinent.

Mesurage de l’exposition

8. Lorsque l’enquête visée au paragraphe 4 révèle que l’employé


est, ou est susceptible d’être, exposé à un niveau d’ambiance
sonore égal ou supérieur à 84 dBA, l’employeur doit
immédiatement faire ce qui suit :

a) afficher et garder affichée une copie du rapport visé au


paragraphe 7 dans un endroit bien en vue au lieu du travail
concerné;

b) fournir à l’employé de la documentation écrite exposant les


risques associés à l’exposition courante à des niveaux
acoustiques élevés.

9. 1) Les ministères doivent s’assurer que les employés


exposés à un niveau de bruit égal ou supérieur à 84 dBA
subissent un examen d’acuité auditive, y compris les
audiogrammes exigés, conformément aux prescriptions de
la Norme sur les examens périodiques de santé,
chapitre 2-13.

2) Les résultats des audiogrammes doivent être conservés


en permanence dans les dossiers médicaux des
employés.

16-10
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Durée maximale d’exposition autorisée à un niveau de pression acoustique


pondéré A, pour tous les employés sauf les conducteurs de véhicules
automobiles

Colonne I Colonne II
Niveau de pression acoustique, Durée maximale d’exposition en heures,
pondéré A, dBA par employé par période de 24 heures

80 40
81 32
82 25
83 20
84 16
85 13
86 10
87 8,0
88 6,4
89 5,0
90 4,0
91 3,2
92 2,5
93 2,0
94 1,6
95 1,3
96 1,0
97 0,80
98 0,64
99 0,50
100 0,40
101 0,32
Plus de 102 0,00

Durée maximale d’exposition autorisée à un niveau de pression acoustique


pondéré A, pour les conducteurs de véhicules automobiles

Colonne I Colonne II
Niveau de pression acoustique, Durée maximale d’exposition en heures,
pondéré A, dBA par employé par période de 24 heures

90 8
92 6
95 4
97 3
100 2
102 1,5
105 1
110 0,5
115 0,25
Plus de 115 0

16-11
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Lignes directrices régissant les niveaux de bruit à bord des navires (A-MD-175-002/AG-001)

Critères Exemple Niveau maximal


souhaité (dBA)
1. Niveau élevé de Salle de guerre électronique, infirmerie 60
concentration et d’écoute
nécessaire
2. Communication orale facileCabines, ponts de mess, poste de contrôle 65
ou respect du sommeil des sonars, poste de commande des signaux
nécessaire et bureau de radio-télégraphie, abri de
navigation, salles des opérations
3. Bonne communication orale Salles à manger, bureaux, coursives 70
et confort du personnel principales, salles de contrôle des machines
nécessaires séparées, locaux de détente sur le pont
4. Communication vocale Latrines, cuisines, magasins, ateliers, reste 80
nécessaire mais un niveau du pont supérieur
accru est acceptable
5. Communication vocale sans Tout endroit où le bruit généré à l’intérieur du 90
aide non nécessaire et compartiment est régulièrement supérieur à
utilisation d’une protection 90 dBA, comme certains compartiments
auditive acceptable machines et ateliers

16-12
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Mesures antibruit

Mesures d’ingénierie

Les mesures d’ingénierie sont notamment :


• la modification de l’équipement pour réduire les émissions
sonores;
• l’absorption du bruit avant qu’il ne se répande;
• le changement de la fréquence du bruit.

Exemples de mesures d’ingénierie

• Utiliser un engrenage hélicoïdal ou tout autre type


d’engrenage à faible bruit pour réduire les émissions
sonores.
• Utiliser des dispositifs anti-vibratiles et des accouplements
de transmission flexibles pour empêcher la transmission du
bruit d’une pièce à l’autre.
• Monter les moteurs et les pompes sur des supports anti-
vibration.
• Tenir compte du bruit dans la conception et le choix des
valves.
• Installer de la tuyauterie plus flexible pour réduire le bruit du
système hydraulique.
• Installer des silencieux pour réduire le bruit des outils
pneumatiques.
• Installer des enceintes autour de la machinerie bruyante.
• Installer des panneaux insonorisants sur les murs et les
plafonds.

Mesures administratives

Lorsqu’il est impossible de réduire le bruit par des mesures


d’ingénierie, on peut envisager des mesures administratives afin de
modifier les méthodes de travail. Ces mesures sont notamment :
• réduire l’exposition en limitant le temps passé par les
employés dans un endroit bruyant;
• effectuer les opérations bruyantes lorsque les employés
sont présents en moins grand nombre, soit à l’heure du
dîner ou une fois le quart de travail terminé;
• modifier la façon d’effectuer le travail, p. ex. en réduisant au
minimum la nécessité de frapper des objets entre eux ou de
les laisser tomber dans des caisses;
• assurer l’entretien régulier de l’équipement;
• assurer le roulement des travailleurs.

Équipement de protection individuelle

• Lorsqu’il est impossible de réduire le bruit par des mesures


d’ingénierie ou des mesures administratives, il faut fournir
de l’équipement de protection individuelle (EPI) et une
formation adéquate à son utilisation.
• Nota : la réduction sonore réelle qu’offre l’EPI peut varier
selon les allégations des fabricants. Les facteurs ayant une
incidence sur la protection offerte sont notamment :

16-13
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

• la durée du port de la protection;


• l’ajustement de la protection;
• le matériel de fabrication;
• la fréquence du bruit. Un bruit à basse fréquence
fait vibrer l’EPI et transmet le son à l’oreille.

Exemple – Réduction de l’exposition des employés au bruit des


chariots élévateurs à fourche

• Problème :
– Les conducteurs sont exposés à 95 dBA; les
chariots élévateurs à fourche sont également source
de bruit pour les autres employés.
• Solutions :
– Recouvrir le compartiment moteur d’un matériau
absorbant.
– Installer un silencieux.
– Fixer des dispositifs anti-vibratiles sur l’échappement.
– Sceller les interstices entre la cabine et le moteur.
• Résultats :
– L’exposition du conducteur est passée de 95 à
85 dBA.
– L’exposition est moindre dans l’entrepôt.
– Le conducteur n’a pas à porter de protecteurs
auditifs.

Choix de la protection auditive

Z94.2-02 Protecteurs auditifs – Performances, sélection,


entretien et utilisation

Tableau 4 – Sélection des protecteurs auditifs selon


la qualité et l’exposition au bruit en dBA
Recommandé
Lex,8 (dBA) Qualité Classe
< ou = 90 1 C
< ou = 95 2 B
< ou = 100 3 A
< ou = 105 4 A
< ou = 110 Double*
> 110 Double**
Source : Norme CSA Z94.2-02

Niveau d’exposition au bruit (Lex,8) : exposition au bruit sur une période de 8 heures.
* Double protection auditive requise. Utiliser au moins un serre-tête antibruit de qualité 2 ou de
classe B et des bouchons d’oreilles de qualité 3 ou de classe A.
** Double protection auditive requise. Il est également recommandé de limiter la durée de
l’exposition, d’effectuer une analyse des bandes d’octave pour prévoir l’atténuation et de
soumettre les personnes affectées à une audiométrie deux fois l’an.

16-14
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

BOUCHONS D’OREILLES SERRE-TÊTE ANTIBRUIT

PRÉMOULÉS SERRE-TÊTE

y-51 r DEUX TROIS CACHE-


BRIDES BRIDES OREILLES

MOULABLÉS
dOUBLURE COUSSINET

MOUSSE FIBRE SILICONE


DE VERRE

MOULÉS SUR MESURE


ATTACHÉ À UN
CASQUE
PROTECTEUR
PARTIE
ENTRANT DANS
LE CANAL CASQUES

PROTÈGE-TYMPANS

RÉCRÉATIF

SERRETÊTE DE
PLASTIQUE À MILITAIRE
2 POSITIONS SERRETÊTE
DE MÉTAL À
3 POSITIONS

C-02-040-009/AG-002
Chapitre 10

CHAPITRE 10
En vigueur : 1er janv. 2003 (remplace le chapitre 10 daté du 1er janv. 1999)

NORME SUR LA LUTTE CONTRE LE BRUIT


ET LA PROTECTION DE L’OUÏE
Ce chapitre contient le matériel suivant :
Titre Page
Document de gérance et d’application 10-1
But 10-1
Application 10-2
Informations particulières 10-2
Responsabilités 10-3
Références 10-3
BPR 10-4

Annexe A Directive du Conseil du Trésor 2-12


Directive sur la lutte contre le bruit et la protection de l’ouïe (30 juin 1993)
Procédure de règlement des griefs 10A-1
Application 10A-1
Définitions 10A-2
Surveillance de l’exposition 10A-2
Examen des risques 10A-2
Mesurage de l’exposition 10A-3
Mécanismes de surveillance technique 10A-4
Limites d’exposition 10A-4
Rapport à l’agent régional de sécurité (Travail Canada) 10A-5
Panneaux d’avertissement 10A-6
Référence 10A-6

16-15
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Audiogramme

FRÉQUENCE EN HERTZ (Hz)


Perte auditive conductive

NIVEAU D’AUDITION EN dB
(voir ANSI 1969)

FRÉQUENCE EN HERTZ (Hz)


Perte auditive neurosensorielle

Contrôle actif du bruit

target ncible
Bruit oise • Atténuation du bruit visant à annuler le bruit cible à l’aide
(bruit
(noisetoàbréduire)
ereduced) d’un contre-bruit produit par une mesure anti-bruit active.
• Le contre-bruit équivaut au bruit cible accompagné du signe
opposé.
anti-noise
Contre-bruit
• Voici quelques applications du contrôle actif du bruit :
Bruit
reducedréduit
noise – Protecteurs d’oreilles actifs, automobiles (habitacle
et tuyau d’échappement), conduits d’air.

Applications du contrôle actif du bruit

Coussinet

Coquille

Haut-parleur
secondaire

Contrôleur
analogique

Microphone
d’erreur
Volume
encastré V

16-16
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Applications du contrôle actif du bruit

Unité audio
principale

Applications du contrôle actif du bruit

• Réduction du bruit dans les hélicoptères et les aéronefs


• Échappement et entrée d’air des génératrices et
compresseurs auxiliaires
• Réduction du bruit des centrales électriques situées près
des secteurs résidentiels

Infrasons (moins de 20 Hz)

• Sources naturelles : tremblements de terre, éruptions


volcaniques, turbulence de l’air, vents, coup de tonnerre,
grandes chutes d’eau et l’impact des vagues de l’océan.
• Sources artificielles : aéronefs de grande puissance et
systèmes d’autopropulsion, explosions, bangs soniques,
vibration d’un pont, transport (sur route et sur rail),
hélicoptères, salles de commande des moteurs, hauts
fourneaux, chaudières à mazout, compresseurs, systèmes
CVCA.
• Exemples d’effets : désorientation, perte d’équilibre, nausée,
douleur aux oreilles, vibration de la paroi de la cage
thoracique et de tout le corps.

Ultrasons (plus de 16 000 Hz)

• Sources naturelles : tremblements de terre, éruptions


volcaniques, turbulence de l’air, vents, coup de tonnerre,
grandes chutes d’eau et l’impact des vagues de l’océan.
• Sources artificielles : aéronefs de grande puissance et
systèmes d’autopropulsion, explosions, bangs soniques,
vibration d’un pont, transport (sur route et sur rail),
hélicoptères, salles de commande des moteurs, hauts
fourneaux, chaudières à mazout, compresseurs, systèmes
CVCA.
• Exemples d’effets : désorientation, perte d’équilibre, nausée,
douleur aux oreilles, vibration de la paroi de la cage
thoracique et de tout le corps.

16-17
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Fin du cours… Merci de votre participation

Ne pas oublier l’évaluation…

Remerciements

• Les références et documents cités proviennent des sources


suivantes :
– CCHST
– OSHA
– APAI
– Santé Canada
– DSG

16-18
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Glossaire
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

GLOSSAIRE

Les responsables des questions de santé et de sécurité au travail (SST) se réfèrent souvent à des
documents techniques remplis de termes spécialisés propres à la médecine du travail, à la chimie, à la
physique ou à d’autres domaines scientifiques. La liste ci-après se veut une référence pour faciliter la
compréhension de certains de ces termes techniques. Elle peut s’avérer particulièrement utile pour lire
les fiches signalétiques. Elle comporte également quelques termes relatifs à la SST qui sont propres au
MDN.

Voici donc les termes et définitions qui s’appliquent dans le cadre du cours A-GG-013-005/PT-001.

Accident – Événement fortuit entraînant une blessure physique ou une maladie professionnelle chez une
personne ou des dommages aux matériels, aux installations et aux bâtiments. [Accident]

ACGIH – Voir American Conference of Governmental Industrial Hygienists.

Acide désoxyribonucléique – Voir ADN.

ADN ─ (Acide désoxyribonucléique) – Matériel génétique contenu dans les cellules. Des modifications
apportées à l’ADN peuvent causer le cancer ou des anomalies chez le fœtus. [DNA – Deoxyribonucleic
Acid]

Aérosol – Suspension, dans un milieu gazeux (l’air ou tout autre gaz), de fines particules liquides
(brume, brouillards) ou solides (poussières, émanations, fumées) de taille suffisamment petite pour être
stables. [Aerosol]

Agent oxydant – Produit chimique ou substance qui provoque une réaction d’oxydation. L’agent oxydant
peut : a) céder de l’oxygène à la substance subissant l’oxydation, auquel cas l’agent doit être de
l’oxygène ou doit contenir de l’oxygène, ou b) recevoir des électrons de la substance subissant
l’oxydation, même en l’absence d’oxygène. [Oxidizing agent]

Allergène – Se dit d’une substance suscitant une réaction allergique du système immunitaire de
l’organisme touché. [Allergens]

American Conference of Governmental Industrial Hygienists (ACGIH) – Regroupement de


spécialistes travaillant au sein d’organismes gouvernementaux et d’établissements d’enseignement, qui
agit à titre d’organisme de normalisation chargé de recommander les valeurs limites d’exposition (voir
TLV) applicables à des centaines de substances chimiques et physiques. [American Conference of
Governmental Industrial – Hygienists (ACGIH)]

Amiante – Présente dans de nombreux lieux de travail, l’amiante est une matière employée comme
matériel de protection incendie et comme isolant thermique et acoustique. Lorsqu’elles sont en
suspension dans l’air, les fibres d’amiante peuvent pénétrer dans les poumons et détruire les tissus,
provoquant ainsi une cicatrisation du tissu pulmonaire, aussi appelée amiantose, ainsi qu’un cancer du
poumon et un mésothéliome, soit une forme rare de cancer qui s’attaque au sac pleural entourant les
poumons. L’utilisation de la crocidolite (amiante bleue) est particulièrement dangereuse. [Asbestos]

Amiantose – Maladie pulmonaire chronique causée par l’inhalation de fibres d’amiante en suspension
dans l’air. [Asbestosis]

Antidote – Substance capable d’empêcher, de combattre ou de soulager les effets d’un poison en
éliminant, neutralisant ou absorbant celui-ci. [Antidote]

GL-1
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Appareil respiratoire autonome (ARA) – Dispositif qui fournit à son utilisateur de l’air respirable
provenant d’une source d’alimentation autre que l’air ambiant. Comprend généralement une pièce faciale
complète qui offre une protection oculaire. Si l’ARA n’est pas muni d’une pièce faciale complète, il faut
porter des lunettes étanches. [Self contained breathing apparatus (SCBA)]

ARA – Voir appareil respiratoire autonome.

Asphyxiant – Gaz qui chasse l’oxygène présent dans l’air et se substitue à lui. [Asphyxiants]

Asthme – Maladie caractérisée par des attaques récidivantes de respiration sifflante, parfois de toux, à la
suite d’une contraction spasmodique des bronchioles des poumons. [Asthma]

Biphényle polychloré – Voir BPC.

Blessure invalidante – Blessure ou maladie liée au travail qui empêche l’employé de se présenter au
travail ou de s’acquitter efficacement de toutes les fonctions liées à son travail habituel le ou les jours qui
suivent celui où il a subi la blessure ou la maladie, que ces jours soient ouvrables ou non, ou qui entraîne
chez l’employé la perte d’un membre ou d’une partie d’un membre ou qui occasionne à l’employé
l’altération permanente d’une fonction de l’organisme. [Disabling injury]

Blessure non invalidante – Blessure ou maladie liée au travail qui nécessite des soins médicaux plus
poussés que les premiers soins, mais qui n’entraîne aucune perte de temps de travail autre que le
moment (journée, quart, garde) au cours duquel la blessure s’est produite. [Non-disabling injury]

BPC (Biphényle polychloré) – Produit chimique de la famille des hydrocarbures aromatiques chlorés,
considéré autrefois comme cancérogènes. Selon les données probantes actuelles, les sous-produits
provenant de la décomposition des BPC soumis à des opérations de combustion ou de surchauffe non
contrôlées, sont considérés comme très toxiques pour les humains et l’environnement. Les BPC sont des
produits chimiques contrôlés par le ministère de l’Environnement; tout déversement de BPC dans
l’environnement est interdit. [PCB (Polychlorinated biphenyl)]

Brouillard – Gouttelettes de liquide en suspension dans l’air qui sont produites par la condensation d’une
matière passant de l’état gazeux à l’état liquide ou par la projection ou la vaporisation mécanique d’un
liquide. [Mist].

Brume – Fines gouttelettes visibles en suspension dans un gaz. Par exemple, gouttelettes d’eau dans
l’air. [Fog]

Canal carpien – Petit passage dans le poignet à travers lequel le nerf médian et de nombreux tendons
passent de la main à l’avant-bras. [Carpal tunnel]

Cancérogène – Se dit des substances qui causent le cancer. En désorganisant le processus de


croissance cellulaire, les agents cancérogènes provoquent la croissance anarchique de nouvelles
cellules. Certaines substances cancérogènes ne s’attaquent qu’à certains tissus. Par exemple, le
chloroéthylène s’attaque au foie, alors que l’amiante peut causer le cancer du larynx et des poumons ou
celui des intestins. Ces constatations se fondent sur l’ingestion de grandes quantités de matières par des
animaux de laboratoire ou l’application de solutions concentrées sur la peau des animaux. [Carcinogen]

Carcinome – Tumeur maligne ou cancer; croissance récente de cellules qui tendent à se multiplier
rapidement, à infiltrer d’autres cellules et à engendrer des métastases (dissémination). [Carcinoma]

Catalyseur – Substance qui modifie la réaction chimique (en l’accélérant ou en la ralentissant) sans être
elle-même absorbée. [Catalyst]

Cause de l’accident – Tout ce qui a contribué ou pourrait contribuer à la survenue d’un accident.
[Accident cause]
GL-2
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Cause de la blessure – Objet directement responsable de la blessure. S’il ne s’agit pas d’un objet, la
blessure peut avoir été causée par un mouvement du corps. [Source of injury]

CFC (Chlorofluorocarbure) – Famille de produits chimiques appelés hydrocarbures qui renferment du


chlore et du fluor, lesquels sont soupçonnés d’endommager la couche d’ozone de la Terre et
possiblement de contribuer au réchauffement climatique. [CFC - Chlorofluorocarbon]

Chlorofluorocarbure – Voir CFC.

CL50 (Concentration létale 50) – Concentration létale moyenne ou concentration létale médiane. Selon
des essais en laboratoire (voies respiratoires), concentration à laquelle une substance en suspension
dans l’air devrait tuer 50 % d’un groupe d’animaux de laboratoire lorsqu’elle est inhalée lors d’une seule
exposition (généralement de 1 à 4 heures). La CL50 s’exprime en parties de matière par million de parties
d’air, mesurées en volume (ppm) pour les gaz et les vapeurs, et en micromètres de matière par litre d’air
(µg/L) ou milligrammes de matière par mètre cube d’air (mg/m3) pour les poussières, les brouillards, les
gaz et les vapeurs. [LC50]

Classification – Méthode servant à trier les matières dangereuses en fonction du type de risque qu’elles
présentent. Les catégories utilisées vont de 1 à 9 en vertu de la Loi sur le transport des marchandises
dangereuses, et de A à F en vertu de la Loi sur les produits dangereux, et elles peuvent se subdiviser.
L’ordre de présentation des catégories ne tient aucunement compte du degré relatif de risque ou de
danger. [Classification]

CO (Monoxyde de carbone) – Gaz incolore, inodore, inflammable et très toxique produit par la
combustion incomplète de composés du carbone. Également sous-produit de nombreux procédés
chimiques. Asphyxiant chimique, le monoxyde de carbone réduit la capacité du sang de transporter
l’oxygène, car il est absorbé par l’hémoglobine deux cents fois plus rapidement que l’oxygène. [CO –
Carbon Monoxide]

CO2 (Dioxyde de carbone) – Gaz lourd incolore produit par la combustion ou la décomposition de
substances organiques. Également sous-produit de nombreux procédés chimiques. Le dioxyde de
carbone est non réactif et relativement non toxique, et il ne brûle pas. En concentrations élevées, surtout
dans les espaces clos, le CO2 peut créer un milieu dangereux, pauvre en oxygène, pouvant entraîner
l’asphyxie. Puisqu’il est 1,5 fois plus lourd que l’air, le CO2 se révèle un excellent agent extincteur, car il
bloque l’apport d’oxygène et étouffe le feu. [CO2 – Carbon Dioxide]

Comburant – Matière comburante; substance qui dégage facilement de l’oxygène pour stimuler la
combustion des matières organiques. Les chlorates, les permanganates et les nitrates sont des
comburants. [Oxidizer]

Combustible – Toute substance capable de se mélanger rapidement à l’oxygène ou à d’autres


substances chimiques pour produire de la chaleur, du feu ou une explosion. [Combustible]

Concentration létale 50 – Voir CL50.

Danger immédiat pour la vie ou la santé – Voir DIVS.

Danger pour la reproduction – Tout agent qui a un effet nocif sur le système reproducteur des hommes
ou des femmes ou sur le développement du fœtus ou de l’enfant. Les effets nocifs prennent diverses
formes, notamment la perte de pulsion sexuelle, les troubles mentaux, l’impuissance, l’infertilité, la
stérilité, les effets mutagènes sur les cellules germinales, les effets tératogènes sur le fœtus et la
carcinogenèse transplacentaire. [Reproductive health hazard]

Décès – Mort découlant d’un accident de travail ou d’une maladie professionnelle, quel que soit le temps
écoulé entre l’occurrence de l’accident ou l’apparition de la maladie et la mort. [Fatality]

GL-3
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Déchet dangereux – Substance qui n’a plus d’utilité pour le propriétaire/producteur et qui, en raison de
sa nature et de sa quantité, peut présenter un danger pour la santé et/ou l’environnement. Les déchets
dangereux doivent faire l’objet de méthodes d’élimination particulières pour supprimer ou réduire le
risque ou le danger qu’ils présentent. Peuvent provenir de matières dangereuses ou de matières non
dangereuses ayant été contaminées. [Hazardous waste]

Densité de vapeur – Masse d’une substance à l’état de gaz ou de vapeur par rapport à la masse d’un
volume d’air équivalent; unité de mesure de la densité de la vapeur ou du gaz. Les matières plus légères
que l’air ont une densité de vapeur inférieure à 1.0 (par exemple, l’acétylène, le méthane et l’hydrogène).
Les matières plus lourdes que l’air (par exemple, le propane, le sulfure d’hydrogène, l’éthane, le butane,
le chlore et le dioxyde de soufre) ont une densité de vapeur supérieure à 1.0. Les vapeurs et les gaz se
mélangent tous à l’air, mais les plus légers tendent à s’élever et à se dissiper (à moins qu’ils ne soient
confinés), alors que les plus lourds ont tendance à s’accumuler dans les points bas (à la surface du sol
ou sous les planchers, dans les puisards, les égouts, les trous d’homme, les tranchées et les fossés), où
ils présentent un risque d’incendie ou un risque pour la santé. [Vapour density]

Dermatite – Inflammation de la peau. [Dermatitis]

Dioxyde de carbone – Voir CO2.

DIVS (Danger immédiat pour la vie ou la santé) – Présente un danger immédiat pour la vie ou la santé;
sigle utilisé pour choisir l’appareil respiratoire approprié. [IDLH]

DL50 (Dose létale 50) - Dose létale moyenne ou dose létale médiane. Dose d’une substance qui entraîne
la mort de 50 % du groupe d’animaux à qui elle est administrée ou qui y sont exposés d’un seul coup,
autrement que par inhalation. La DL50 s’exprime généralement en milligrammes ou en grammes de
matière par kilogramme de la masse de l’animal (mg/kg ou g/kg, où 50 g = 1 c. à thé). [LD50]

Dose létale 50 – voir DL50

Éducation des travailleurs – Formation liée à l’emploi et destinée aux travailleurs, qui permet de décrire
et d’enseigner les méthodes et marches à suivre pour prévenir et maîtriser les risques en milieu de
travail. L’éducation des travailleurs concernant l’utilisation et la manipulation de toutes les substances
dangereuses, et non seulement les produits contrôlés, est donc très importante. [Worker Education]

Effet aigu sur la santé – Effet néfaste pour la santé humaine ou animale, qui entraîne l’apparition rapide
de symptômes graves et une situation de crise. Voir également Effet chronique sur la santé. [Acute
health effect]

Effet chronique sur la santé – Effet néfaste pour la santé humaine ou animale qui entraîne l’apparition
progressive et à longue échéance de symptômes non visibles ou la réapparition fréquente des
symptômes. Voir également Effet aigu sur la santé. [Chronic health effect]

Effet sur les organes cibles – Effet toxique de l’exposition à une substance chimique sur certains
organes et systèmes spécifiques particulièrement vulnérables, comme le foie, les reins, le système
nerveux, les poumons, la peau et les yeux. [Target organ effects]

Élément – Composante ou activité principale servant à structurer le Programme de sécurité générale.


Tout élément de la MEEPS contient une série d’exigences servant à déterminer l’état d’avancement et
l’efficacité du Programme de sécurité générale. [Element]

Émission fugitive – Gaz, liquide, solide, vapeur, fumée, brume, brouillard ou poussières qui s’échappent
d’un matériel de fabrication ou d’un produit. [Fugitive emissions]

Emphysème – État pathologique irréversible affectant les poumons et provoquant la perte de résilience
des parois alvéolaires, ce qui réduit de beaucoup la capacité pulmonaire. [Emphysema]

GL-4
A-GG-040-013/PT-002
Cours sur la santé au travail

Enquête relative à un accident – Détermination des faits entourant un accident dans le cadre d’une
enquête, d’une observation et d’un examen, puis analyse de ces faits en vue d’établir les causes de
l’accident et les mesures correctives qui doivent être prises pour empêcher qu’il ne se reproduise.
[Accident investigation]

EPI – Voir Équipement de protection individuelle.

Épidémiologie – Étude du tableau réel de la morbidité au sein d’une population. La détermination de


l’incidence (fréquence) et du mode de distribution d’une maladie particulière (selon l’âge, le sexe ou
l’emploi) peut fournir des renseignements sur les causes de la maladie. Grâce à l’épidémiologie, il est
possible de déterminer si les personnes d’un groupe désigné présentent un taux d’incidence
anormalement élevé pour une certaine maladie par rapport à la population en général ou à un groupe
témoin. Ainsi, la recherche a démontré que les travailleurs manipulant de l’amiante sont prédisposés au
cancer du poumon. Cette recherche a permis de conclure que l’amiante est une substance cancérogène.
[Epidemiology]

Équipement de protection complet – Vêtements de protection servant à empêcher les gaz, les
vapeurs, les liquides et les solides d’entrer en contact avec la peau. L’équipement de protection complet
se compose du casque, de l’appareil respiratoire autonome, du manteau et du pantalon généralement
portés par les pompiers, ainsi que des bottes de caoutchouc, des gants, des bandeaux autour des
jambes, des bras et de la taille, d’un masque facial et des protecteurs pour le cou, les oreilles et toutes
les parties de la tête qui ne sont pas protégées par le casque, l’appareil respiratoire ou le masque facial.
[Full protective clothing]

Équipement de protection individuelle – Parfois appelé EP, par opposition aux équipements de
protection collective. Tout dispositif ou vêtement porté par un travailleur pour se protéger d’une exposition
directe à des matières dangereuses. Les gants et les appareils respiratoires font partie de l’EPI.
[Personal protective equipment (PPE)]

Étiquette SIMDUT – Étiquette contenant des données sur un produit contrôlé; en vue de satisfaire aux
exigences concernant la transmission des renseignements relatifs aux risques. [WHMIS label]

Explosif – Substance capable de brûler ou de détoner (exploser) soudainement et parfois violemment.


[Explosive]

Facteur contributif – Ensemble de circonstances (conditions ou activités dangereuses) qui existaient


bien avant l’accident et qui n’ont pas été corrigées. Il peut notamment s’agir d’une erreur de la part de
l’organisation ou du travailleur, d’une lacune dans l’exécution d’une tâche, d’un moment ou d’un endroit
mal choisi ou d’un bris d’équipement. Il existe toujours de nombreux facteurs contributifs à toute situation.
[Contributing factors]

Fibrose – Formation de tissus fibreux en quantité supérieure à celle normalement présente dans les
parois du tissu pulmonaire. La fibrose apparaît lorsque les poumons réagissent à la présence de
matières étrangères. [Fibrosis]

Fiche signalétique (FS) – Document technique qui précise les effets éventuels sur la santé d’une
exposition au produit ainsi que les mesures de protection à prendre, l’évaluation des risques concernant
l’utilisation, l’entreposage et la manutention du produit, et la marche à suivre en cas d’urgence. [Material
Safety Data Sheet (MSDS)]

Fournisseur – Personne qui soit fabrique, traite ou emballe un produit contrôlé, soit exerce des activités
commerciales d’importation ou de vente de ces produits. [Supplier]

FS – Voir Fiche signalétique.

GL-5
A-GG-040-013/PT-001
Cours sur la santé au travail

Fumée – Dispersion dans l’air de très petites particules solides qui se forment lorsqu’un solide est
chauffé (p. ex. un métal en fusion). Ce procédé s’accompagne souvent d’une réaction chimique au cours
de laquelle les particules se mélangent à l’oxygène et forment un oxyde. [Fume]

Gastro-entérite – Inflammation des muqueuses de l’estomac et de l’intestin, parfois attribuable aux


risques présents sur les lieux de travail. [Gastroenteritis]

Gaz – Fluide informe qui occupe entièrement le récipient qui le contient. Peut se déposer au fond ou
occuper le haut du récipient lorsque mélangé à d’autres matières. Il peut devenir liquide ou solide si
simplement on augmente sa pression et si on réduit sa température. [Gas]

Gaz comprimé – Toute matière ou tout mélange comprimé dans un contenant où la pression absolue est
supérieure à 7,3 kg/cm2 à 54,4 oC ou à 2,8 kg/cm2 à 21,1 oC, ou toute matière liquide inflammable dont la
pression de vapeur Reid est supérieure à 2,8 kg/cm2 à 21,1 oC ou à 2,8 kg/cm2 à 37,8 oC. Un gaz
comprimé est :

a. inflammable lorsque, mélangé à l’air à une concentration de 13 % ou moins (par volume),


il forme un mélange inflammable ou lorsque la plage d’inflammabilité en présence d’air
est supérieure à 12 %, peu importe la limite inférieure d’inflammabilité;

b. ininflammable lorsqu’il ne présente aucune des caractéristiques d’un gaz comprimé


inflammable. [Compressed gas]

Identificateur du produit – Relatif à un produit contrôlé; marque, désignation ou numéro de code, ou


appellation chimique, nom commun, appellation commerciale ou nom générique et numéro de
nomenclature OTAN. [Product identifier]

IFA – Voir Indice de fonctions allégées.

IFB – Voir Indice de fréquence des blessures.

IFM – Voir Indice de fonctions modifiées.

IGB – Voir Indice de gravité des blessures.

Incident – Événement fortuit qui aurait pu infliger une blessure physique ou causer une maladie
professionnelle chez une personne ou des dommages à l’équipement, aux installations et aux bâtiments.
[Incident]

Incompatible – Se dit de deux ou de plusieurs matières qui, si elles sont en contact direct les unes avec
les autres, peuvent créer une réaction dangereuse et libérer de l’énergie. [Incompatible]

Indice de fonctions allégées (IFA) – Nombre de jours d’affectation à des fonctions allégées par groupe
de 100 employés du MDN/des FC, par année. [Light Duty Rate (LDR)]

Indice de fonctions modifiées (IFM) – Nombre de jours d’affectation à des fonctions modifiées par
groupe de 100 employés civils du MDN, par année. [Modified Duty Rate (MDR)]

Indice de fréquence des blessures (IFB) – Nombre de blessures invalidantes et non invalidantes par
groupe de 100 employés du MDN/des FC, par année, au sein de tout commandement et de toute base,
station, unité, etc. [Injury frequency rate (IFR)]

Indice de gravité des blessures (IGB) – Nombre total de jours de repos et de jours d’affectation à des
fonctions allégées par groupe de 100 employés du MDN/des FC, par année, au sein de tout
commandement et de toute base, station, unité, etc. [Injury severity rate (ISR)]

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Inflammable – Solide, liquide, gaz ou vapeur qui s’enflamme facilement et continue de brûler, dans
certains cas avec violence. Voir également Combustible. [Flammable]

Ingestion – Déglutition; le fait d’avaler une substance, l’introduction d’une substance par la bouche en
direction des voies digestives. [Ingestion]

Inhalation – Inspiration d’une substance sous forme de gaz, de vapeurs, de fumées, de brume ou de
poussières. [Inhalation]

Inspection générale de sécurité – Inspection de sécurité d’une organisation, d’une section ou d’un lieu
de travail menée par les cadres hiérarchiques, les superviseurs, les membres du comité de santé et de
sécurité en milieu de travail ou le personnel de sécurité de l’organisation à l’aide d’une liste de vérification
préétablie afin de détecter, de consigner et de corriger toute lacune sur le plan de la sécurité du
personnel, du matériel, des biens ou de l’environnement. [General safety inspection]

Irritant – Se dit d’une matière non corrosive qui provoque l’inflammation réversible d’un tissu vivant à la
suite d’une réaction chimique au point de contact. Le degré d’irritation dépend de la concentration ou de
la durée d’exposition. [Irritant]

Jour de travail perdu – Nombre de jours pendant lesquels une personne ne peut se présenter au travail
en raison d’un accident de travail ou d’une maladie professionnelle (le jour de l’accident et le jour du
retour au travail ne comptent pas). Les jours de travail perdus se subdivisent en deux catégories : les
jours au cours desquels le travailleur demeure absent du travail, et les jours pendant lesquels il est
assigné à des fonctions allégées, c’est-à-dire au cours desquels il est présent au travail mais ne peut
s’acquitter de toutes les fonctions liées à son travail habituel. [Days lost]

Leucémie – Affection maligne progressive des organes hématopoïétiques (sanguiformateurs).


[Leukaemia]

LIE – Voir Limite inférieure d’explosivité.

Lieu de travail – Tel que défini dans la Partie II du Code canadien du travail, tout lieu où l’employé
exécute un travail pour le compte du ministère dont il relève (son employeur). Selon la réglementation
établissant le SIMDUT, le lieu de travail désigne l’établissement de l’employeur situé à un endroit
géographique donné et composé d’une ou de plusieurs aires de travail. Pour le MDN, il est opportun de
lier davantage le lieu de travail à la structure organisationnelle en fonction de ses rôle, activité, taille et
emplacement. Les petites organisations disposent surtout de lieux de travail mixtes, tandis que les
grandes organisations comptent plutôt des lieux de travail spécialisés. Par exemple, un immeuble de
grande hauteur peut être considéré comme un seul lieu de travail, même lorsqu’il abrite de nombreux
organismes. Par contre, le lieu de travail d’un conducteur pourrait être la cabine du véhicule qu’il conduit.
[Work Place]

LII – Voir Limite inférieure d’inflammabilité.

Limite d’exposition – Concentration d’une substance chimique dans l’air ambiant d’un lieu de travail, qui
est considérée comme acceptable. Indique la concentration maximale à laquelle la plupart des
travailleurs peuvent être exposés sans subir d’effets néfastes. Les limites d’exposition couramment
employées sont : 1) la TLV-TWA (valeur limite d’exposition pondérée dans le temps); 2) la TLV-STEL
(valeur limite d’exposition de courte durée) ou la TLV-STEV (valeur limite pour une exposition de courte
durée); et 3) la TLV-C (valeur limite maximale d’exposition ou valeur TLV plafond). Voir également TLV.
[Exposure limits]

Limite inférieure d’explosivité ou d’inflammabilité (LIE ou LII) – Limite inférieure d’explosivité ou


limite inférieure d’inflammabilité d’une vapeur ou d’un gaz; concentration minimale (pourcentage minimal
d’une substance dans l’air) pouvant provoquer une étincelle en présence d’une source d’inflammation

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Cours sur la santé au travail

(chaleur, arc électrique ou flamme). À une concentration inférieure à la LIE, le mélange est trop
« pauvre » pour brûler. Voir également LSE ou LSI. [Lower explosive (flammable) limit (LEL or LFL)]

Limite supérieure d’explosivité ou limite supérieure d’inflammabilité (LSE ou LSI) – Limite


supérieure d’explosivité ou limite supérieure d’inflammabilité d’une vapeur ou d’un gaz; concentration
maximale (pourcentage maximal d’une substance dans l’air) pouvant provoquer une étincelle en
présence d’une source d’inflammation (chaleur, arc électrique ou flamme). À une concentration
supérieure à la LSE, le mélange est trop « riche » pour brûler. Voir également LIE ou LII. [Upper
explosive (flammable) limit (UEL or UFL)]

Liquide inflammable – En vertu de la Loi sur le transport des marchandises dangereuses (LTMD), il
s’agit de tout liquide dont le point d’éclair est inférieur à 61 °C (141 °F). Se subdivise ainsi : classe 3.1,
point d’éclair inférieur à −18 °C (64 oF); classe 3.2, point d’éclair compris entre −18 °C (64 oF) et 23 °C
(73 oF); classe 3.3, point d’éclair entre 23 °C (73 °F) et 61 °C (141 °F). En vertu de la Loi sur les produits
dangereux (établissant le SIMDUT), un liquide inflammable a un point d’éclair inférieur à 37,8 °C
(100 °F). [Flammable liquid]

LSE – Voir Limite supérieure d’explosivité.

LSI – Voir Limite supérieure d’inflammabilité.

Maladie professionnelle – Maladie, état de santé anormal ou trouble causé par une exposition à des
facteurs environnementaux ou à des substances directement liés à l’emploi, ce qui inclut toute maladie
aiguë et chronique causée par inhalation, absorption, ingestion ou contact direct. [Occupational illness]

Matière corrosive – Tout liquide, solide ou gaz qui détruit les tissus cutanés humains ou ronge
rapidement les contenants métalliques. [Corrosive material]

Matière dangereuse – Substance, marchandise, bien ou produit dangereux, tels les poisons, agents
corrosifs, substances inflammables, munitions, explosifs et substances radioactives, ou toute autre
matière qui peut mettre en danger la santé ou le bien-être des êtres humains et/ou l’environnement en
cas de manipulation inadéquate. [Hazardous material]

Matière dangereusement réactive – Matière pouvant réagir d’elle-même (polymérisation p. ex.) ou en


présence d’air ou d’eau pour donner lieu à des conditions dangereuses. Il est possible de prendre des
mesures de prévention si l’on connaît les conditions susceptibles de provoquer une réaction dangereuse
ou une explosion. [Dangerously reactive material]

Matière infectieuse – Matière contenant des organismes vivants qui peuvent provoquer une maladie
chez les humains ou les animaux. [Biohazardous infectious material]

Matière organique – Tout composé fait de carbone, d’hydrogène et d’autres éléments dont la structure
se compose de chaînes ou de noyaux. [Organic material]

Matière réactive – Substance chimique (ou mélange de substances chimiques) qui produit une vive
réaction chimique lorsqu’elle est combinée à d’autres matières et qu’elle se polymérise, se dissocie, se
condense ou devient autoréactive sous l’effet d’un choc, de la pression ou de la température. [Reactive
material]

Matière toxique – Substance gazeuse, liquide ou solide qui peut causer la mort lorsqu’une infime
quantité de ses gaz ou de ses vapeurs se mélange à l’air, qui est nuisible pour la santé lorsqu’elle est
absorbée par ingestion ou voie cutanée ou qui libère des émanations dangereuses ou très irritantes
lorsqu’elle entre en contact avec une flamme ou lorsqu’elle est exposée à l’air. [Poisonous materials]

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MEEPS – Méthode d’élaboration et d’évaluation des programmes de sécurité, qui sert à évaluer un
programme de sécurité et à en faciliter l’élaboration. [SPDET]

Mesure d’ingénierie – Mesure prise pour réduire l’exposition à des risques éventuels en isolant le
travailleur du danger ou en isolant le danger du milieu de travail. Les mesures d’ingénierie comprennent
notamment la ventilation, l’isolement et le confinement. [Engineering controls]

Métastase – Dissémination de cellules cancéreuses provenant d’une partie du corps à une autre.
[Metastasis]

Méthode d’élaboration et d’évaluation des programmes de sécurité – Voir MEEPS.

Monoxyde de carbone – Voir CO.

Mutagène – Se dit d’une substance qui provoque des modifications génétiques (mutations) dans l’ADN
des chromosomes. Les chromosomes déterminent la « structure fondamentale » de la vie dans chacune
des cellules. [Mutagen]

Nature de la blessure – Description de la blessure fondée sur ses principales caractéristiques


physiques, par ex. fracture, coupure, entorse, etc. [Nature of injury]

Officier de sécurité générale (OSG) – Personne qui occupe un poste d’état-major (tâche principale ou
secondaire) et agit à titre d’expert-conseil auprès du commandant, du chef de section ou autres, et de
son personnel, concernant toute question liée au Programme de sécurité générale. [General Safety
Officer (GSO)]

OSG – Voir Officier de sécurité générale.

Oxydation – Réaction au cours de laquelle une substance se mélange à l’oxygène contenu dans un
comburant ou un oxydant. Une réaction d’oxydation peut se produire même en l’absence d’oxygène et
s’accompagne toujours d’une réaction réductive de compensation (par équilibrage) au cours de laquelle :
1) un composé perd de l’oxygène; ou 2) les atomes, les molécules ou les ions reçoivent des électrons
supplémentaires. [Oxidation]

Particule – Petite parcelle d’une matière en suspension dans l’air. Les poussières, les fumées, les
émanations, la brume et les brouillards sont des particules. [Particulate]

Parties par million – Voir ppm.

Parties par trillion – Voir ppt.

Période de latence – Intervalle entre le moment de l’exposition et les premières manifestations de la


maladie. Les périodes de latence vont de quelques minutes à plusieurs décennies, selon la matière
dangereuse concernée. Dans le cas du cancer, la période de latence peut durer dix, vingt, voire quarante
ans, en fonction de l’agent, de l’organe cible, du niveau d’exposition et de l’état de santé général de la
personne exposée. [Latency period]

Peroxyde organique – Substance elle-même combustible qui agit comme comburant, qui peut subir une
décomposition explosive, qui est sensible aux impacts et à la friction, qui brûle rapidement et qui réagit
violemment en présence de certaines matières. [Organic peroxides]

Pneumoconiose – Affection des poumons et des voies respiratoires causée par l’inhalation et la
rétention d’un minéral irritant ou de particules métalliques. Tout changement, notamment une fibrose,
peut être détecté par rayons X. [Pneumoconiosis]

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Cours sur la santé au travail

Point d’éclair ─ Température minimale à laquelle un liquide inflammable émet une quantité suffisante de
vapeurs pour former un mélange inflammable en se combinant à l’air qui se trouve à proximité de sa
surface ou dans le récipient. [Flash point - FP]

Point de feu – Température minimale à laquelle un liquide émet une quantité suffisante de vapeurs pour
s’enflammer à la surface et continuer à brûler. Température généralement supérieure de 10 à 30 oC au
point d’éclair. Parfois appelé « point d’inflammation » ou « point de combustion ». [Fire point]

Point de fusion – Température à laquelle un solide se transforme en liquide. [Melting point]

Polymère – Substance composée de molécules caractérisées par la répétition d’un ou de plusieurs


éléments de faible masse moléculaire. [Polymer]

Poussière – Terme général désignant des particules solides en suspension dans l’air produites par
certains procédés mécaniques, comme le broyage, le meulage ou le sablage. La plupart des poussières
représentent un risque d’inhalation, d’incendie et d’explosion. [Dust]

ppm – Parties par million, mesurées en volume. [ppm]

ppt – Parties par 1012, mesurées en volume. Parfois appelée parties par billion. [ppt]

Premiers soins – Traitement de blessures superficielles (éraflures, coupures, brûlures, etc.) qui ne
requièrent pas l’intervention d’un médecin. Ne comprennent pas l’exécution de points de suture,
l’utilisation d’un équipement spécialisé ni l’administration de médicaments sur ordonnance. [First aid]

Produit contrôlé – Tout produit, toute matière ou toute substance qui, en vertu d’un règlement, relève de
l’une des catégories précisées à l’annexe II de la Loi sur les produits dangereux. Pour déterminer si un
produit est contrôlé, il faut en évaluer les risques éventuels à l’aide des critères établis pour chacune des
catégories de produits dangereux précisées à la Partie IV du Règlement sur les produits contrôlés. Ces
catégories sont aussi énumérées à la Partie 4 de ce règlement. [Controlled product]

Radioactif – Qualifie certaines matières, dites radioactives, qui peuvent émettre des rayonnements
dangereux. [Radioactive]

Réactivité – Tendance d’une substance à entrer en réaction chimique avec elle-même ou avec d’autres
matières en libérant de l’énergie. La réactivité des substances à la chaleur, à la flamme et au contact
direct avec d’autres matières ainsi que de mauvaises conditions d’utilisation et d’entreposage peuvent
produire des effets indésirables, notamment l’augmentation de la pression et de la température ou la
formation de sous-produits nocifs, toxiques ou corrosifs. [Reactivity]

Risque (RHDSC) – Situation, tâche, activité ou danger réel ou éventuel raisonnablement susceptible de
causer des blessures à une personne qui y est exposée, ou de la rendre malade – même si ses effets
sur l’intégrité physique ou la santé ne sont pas immédiats – avant que, selon le cas, le risque soit écarté,
la situation corrigée, l’activité interrompue ou la tâche modifiée. Est notamment visée toute exposition à
une substance dangereuse susceptible d’avoir des effets à long terme sur la santé ou sur l’appareil
reproducteur. [Danger]

Risque principal – Action d’un produit chimique ou d’une matière qui présente le plus grand danger pour
le personnel et/ou l’environnement. [Hazard - primary]

Risque subsidiaire – Tout effet consécutif ou secondaire d’un produit chimique ou d’une matière qui
présente un moins grand danger que le risque principal. [Hazard - subsidiary]

Sécurité – Maîtrise des risques connus afin d’abaisser les risques présents à un niveau acceptable.
[Safety]

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Cours sur la santé au travail

Sécurité générale – Programme qui définit les politiques et les lignes directrices concernant la sécurité
au travail afin de prévenir les accidents associés à toutes les facettes des activités, de la formation et des
activités de soutien du MDN et des FC. Au sein du MDN et des FC, il existe également d’autres
programmes de sécurité propres à certains domaines spécialisés, comme la sécurité en vol, la sécurité
des explosifs, la sécurité incendie, la sécurité des opérations nucléaires et la sécurité du matériel mobile
de soutien. [General safety]

Sensibilisation – État du système immunitaire dans lequel toute exposition supplémentaire déclenche
une réaction immunitaire ou allergique. Une personne déjà exposée à une certaine substance est plus
sensible lorsqu’elle entre de nouveau en contact avec celle-ci. [Sensitisation]

SIMDUT (Système d’information sur les matières dangereuses utilisées au travail) – Système
pancanadien de communication des renseignements conçu pour s’assurer que les employeurs et les
travailleurs obtiennent des fournisseurs toute l’information nécessaire concernant les risques associés
aux matières produites, vendues, importées ou utilisées au travail. [WHMIS (Workplace Hazardous
Materials Information System)]

Solide inflammable – Toute matière solide, autre que les matières classifiées explosives, qui
s’enflamme facilement et, une fois enflammée, brûle de façon assez violente et persistante pour créer un
grave risque d’incendie. [Flammable solid]

Solvant – Provient du mot latin signifiant « libérer » ou « desserrer ». Toute substance capable de
dissoudre (de réduire sous forme moléculaire) d’autres matières en un mélange uniforme. L’eau peut être
un solvant, mais ce terme fait généralement référence aux solvants industriels, comme le naphte et les
diluants utilisés dans la peinture. Les solvants nettoient également les dépôts sur les pièces métalliques.
Ils peuvent être absorbés directement dans la circulation sanguine et, de là, atteindre le système nerveux.
Ils peuvent causer des affections cutanées, des dommages chroniques au cerveau et le cancer.
L’utilisation de benzène et de produits contenant du benzène comme solvants est interdite dans certains
procédés de travail en vertu de la Convention 136 de l’Organisation internationale du Travail (OIT).
[Solvent]

Stabilité – Capacité d’une matière à demeurer inchangée. Dans le contexte des FS, une matière est
stable lorsqu’elle garde la même forme dans des conditions d’utilisation ou d’entreposage
prédéterminées et raisonnables. Parmi les conditions pouvant provoquer l’instabilité d’une matière
(c’est-à-dire un changement dangereux), mentionnons notamment une température supérieure à 65,5 oC
(150 °F) et l’impact créé par une chute subite. [Stability]

Substance toxique – Substance nocive qui agit comme un poison. Elle présente un danger lorsqu’elle
est manipulée de façon à libérer des fumées, des poussières ou des liquides qui peuvent pénétrer dans
l’organisme d’un travailleur. Examinons le plomb par exemple : on l’utilise notamment en soudure pour
réparer les radiateurs de voiture. Lors du soudage, le travailleur peut inhaler des poussières contenant
du plomb ou ingérer celles qui se sont déposées dans sa barbe, sur ses lèvres ou sur ses mains. Une
concentration excessive de plomb dans l’organisme présente un risque grave pour la santé, car le plomb
s’attaque au système nerveux. S’il n’est pas éliminé du corps, le plomb s’accumule dans les os et peut
causer une atteinte permanente. [Toxic substance]

Suivi biologique – Examen périodique des substances corporelles, comme le sang et l’urine, afin de
déceler la présence de toute matière dangereuse dans le corps. [Biological monitoring]

Symbole de danger – Pictogramme lisible entouré d’une bordure circulaire servant à mettre l’utilisateur
d’un produit contrôlé en garde contre le risque ou le danger que ce produit présente. [Hazard symbols]

Syndrome du canal carpien – Problème de santé courant causé par la compression du nerf médian qui
passe dans le canal carpien. S’accompagne souvent de picotement, de douleur ou d’engourdissement
dans le pouce et les trois premiers doigts. Peut être lié au travail. [Carpal Tunnel Syndrome]

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Cours sur la santé au travail

Synergie – Interaction entre des matières dont la combinaison génère un résultat différent de celui de
chacune des matières prises séparément. Par exemple, l’usage du tabac et l’exposition à l’amiante
peuvent tous deux causer une maladie pulmonaire; toutefois, un fumeur qui s’expose à de l’amiante
augmente considérablement ses risques de souffrir d’une maladie pulmonaire. [Synergy]

Système d’information sur les matières dangereuses utilisées au travail – Voir SIMDUT.

Température d’inflammation – Température minimale à laquelle une substance solide, liquide ou


gazeuse peut engendrer une combustion ou une inflammation spontanée. Également appelée
« température d’allumage », « point d’allumage » ou « point d’inflammation ». [Ignition temperature]

Tension de vapeur – Pression exercée par la vapeur saturée émanant d’un liquide dans un récipient
fermé. Au moment d’effectuer des épreuves pour contrôler la qualité des produits, la température d’essai
est généralement de 37,8 oC (100 °F), et la tension de vapeur s’exprime en livres par pouce carré
(lb/po2). [Vapour pressure]

Tératogène – Substance ou agent causant des déformations physiques à l’embryon en cours de


développement. Le médicament connu sous le nom de thalidomide a eu un effet tératogénique sur les
enfants à naître. [Teratogens]

TLV (Threshold Limit Value ou valeur limite d’exposition) – Concentration d’une matière dans l’air à
laquelle presque tous les travailleurs en santé peuvent être exposés, jour après jour, sans subir d’effets
nocifs. Les TLV sont déterminées par l’American Conference of Governmental Industrial Hygienists
(ACGIH), qui utilise trois unités. La première, la valeur TLV-TWA, désigne la concentration moyenne
admissible pondérée dans le temps (threshold limit value – time weighted average) pour une journée de
travail normale de 8 heures, 5 jours par semaine, soit une semaine normale de 40 heures. La deuxième,
la valeur TLV-STEL, désigne la valeur limite pour une exposition de courte durée (threshold limit value –
short term exposure limit) ou la concentration maximale à laquelle les travailleurs peuvent être exposés
de façon continue, pendant une période de 15 minutes au plus, en ne dépassant pas quatre périodes de
15 minutes par jour, avec intervalle d’au moins 60 minutes entre chacune d’elles, pourvu que la valeur
TLV-TWA quotidienne ne soit pas dépassée. La troisième, la valeur TLV plafond ou TLV-C (threshold
limit value - ceiling), désigne la concentration qui ne doit pas être dépassée, même un seul instant. Bien
que les TLV soient exprimées en nombres finis, elles n’offrent pas la rigueur et la précision scientifiques
auxquelles on pourrait s’attendre. La TLV est une expression provenant des États-Unis. Des expressions
semblables ont été établies dans d’autres pays pour mesurer les limites d’exposition, notamment les
CMA, soit les concentrations maximales acceptables. [TLV (Threshold Limit Value)]

Toxicité aiguë – Effets nocifs (aigus) provoqués par une seule dose d’une matière ou une seule
exposition à cette matière. Généralement employée pour noter les effets observés chez les animaux de
laboratoire. [Acute toxicity]

Toxicité chronique – Effet nocif (chronique) découlant de l’administration répétée d’une matière ou de
l’exposition répétée à une matière sur une période relativement prolongée. Généralement employée pour
noter les effets observés chez les animaux de laboratoire. [Chronic toxicity]

Toxicologie – Science qui se penche sur les poisons, leurs effets sur les organismes vivants et leur
détection, ainsi que sur les substances habituellement inoffensives qui peuvent devenir toxiques dans
des conditions particulières. L’hypothèse de base de la toxicologie est qu’il existe un lien entre la dose (la
quantité) de substance, la concentration à l’endroit affecté et les effets qui en découlent. [Toxicology]

Type d’accident – Classification d’un accident dans le but de décrire l’événement qui a entraîné une
blessure ou des dommages matériels (p. ex. « a été frappé par », « a donné contre », « est tombé », « a
été coincé entre », etc.). [Accident type]

Valeur limite d’exposition – Voir TLV.

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Cours sur la santé au travail

Ventilation avec apport d’air neuf – Également connue sous le nom de ventilation générale. Consiste à
extraire l’air contaminé d’un lieu de travail et à le remplacer par de l’air frais, contrairement à la ventilation
par aspiration à la source, qui consiste à effectuer un nombre précis de renouvellements de l’air se
trouvant tout près d’une source de contamination. Par exemple, une hotte de laboratoire sert à la
ventilation par aspiration à la source. [General ventilation]

Vêtement protecteur spécial – Vêtement spécialement conçu pour protéger contre un risque en
particulier. [Special protective clothing]

Voie de pénétration – Voie par laquelle les matières dangereuses pénètrent dans l’organisme. En ordre
d’importance, les voies de pénétration sont l’inhalation, l’ingestion et le contact cutané. [Routes of entry]

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