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En 1945, avec l’appui de la Grande Bretagne, la France est reconnue comme l’un des pays vainqueurs de la SGM. Sortie
très affaiblie et meurtrie du conflit, elle doit alors se reconstruire matériellement, politiquement et réaffirmer sa place
sur la scène internationale dans le contexte nouveau de la Guerre Froide.
Quelle place pour la France nouvelle dans le monde issu de la SGM ?
Dans un 1er temps, il convient de « restaurer l’Etat » et donc refonder la République par la mise en place de nouvelles
institutions qui évoluent sous l’influence des hommes politiques. Cette restauration et la réaffirmation de la puissance
française ne se fait pas sans subir l’influence de la Guerre froide et de la perte de son empire colonial.
Pourtant elle est l’un des acteurs principaux de l’affirmation de la puissance européenne par la mise en place d’un
marché commun promis à un avenir considérable.
sens de la Pierre Mendès France est en tête de manifestation le 28 mai 1958 avec d’autres
présence de leaders de la gauche républicaine car il veut incarner la défense de la République,
PMF en tête à savoir la IVe République, comme en témoigne la pancarte « Vive la République
du cortège » tenue par une femme au 1er plan.
description sens
un collage où de Gaulle domine une foule image instaure donc un rapport direct entre le
anonyme de gens qui lui tendent la main. peuple et son chef, sans la médiation des partis
et du Parlement.
Apparaissant devant un drapeau français flottant renforce l’idée que de Gaulle incarne la France,
au vent, regardant son peuple qui lui tend la l’Etat-Nation.
mains
Photomontage crée un décalage entre DGe à DG semble donc adopter une attitude
droite placé au-dessus du peuple dont on ne voit paternaliste envers le peuple entièrement tourné
Pierre Mendès France et Charles de Gaulle, figures majeures de la vie politique française, sont souvent présentés comme ces «
hommes providentiels » auxquels les Français ont eu recours pour mettre un terme à la guerre d’Indochine (1954) puis à celle
d’Algérie (1958). Ils ont de nombreux points communs mais opposent des conceptions différentes sur les institutions de la V e
République et de la conception gaullienne du pouvoir.
Les points communs :
- leur nationalisme républicain pousse le civil Mendès France (député de l’Eure) comme le militaire de Gaulle (général de
brigade) au refus de la défaite en 1940. Mendès France, membre de la France libre, devient ministre de l'Économie du
GPRF sous la direction de De Gaulle.
- les 2 hommes sont également des réformateurs, pour lesquels la modernisation économique de la France sous l’impulsion
de l'État est à partir de 1945 une priorité.
- Ils ont enfin en commun le même souci de la démocratie et de l'efficacité de l'action publique, et font le même constat des
fragilités de la IVe République.
Pourtant, ils en tirent des analyses des institutions et des pratiques divergentes :
- Pierre Mendès France exerce pendant 7 mois la présidence du Conseil en 1954. Cette période est considérée comme un
modèle dans la gestion des affaires publiques : il met fin à la guerre d'Indochine, engage le processus d'indépendance en
Tunisie, met un terme au débat sur la CED avant de tomber sur la question algérienne. Il est partisan d'une République
parlementaire au sein de laquelle les représentants du peuple doivent avoir la prééminence . Le gouvernement de
Mendès France comprend 7 ministres gaullistes, et son investiture est votée avec l'appui de 54 députés gaullistes.
- Cependant, de Gaulle – opposé aux institutions de la IV e République – ne lui apporte pas son soutien (déclaration du 22
juin 1954 : « Quelles que puissent être les intentions des hommes, l'actuel régime ne saurait produire qu'illusions et
velléités. Je demande aux Français de croire que, ni directement, ni par personnes interposées, je ne prends aucune part à
aucune de ces combinaisons »).
- Sous la Ve République, de Gaulle impose l'idée d'un pouvoir du chef au-dessus des partis. Deux conceptions inconciliables
de la République opposent dès lors le « républicain de sentiment » (Pierre Mendès France) et le « républicain de raison »
de Gaulle).
sur un régime présidentiel fort dans lequel le chef de l'Etat est la clé de voûte du pouvoir exécutif
conception d’un exécutif fort rejetée par l’Assemblée Constituante qui est dominée par les partis de gauche
et ne veut la mise en place d’un régime rappelant Vichy et souhaite un retour à une III ème Rép. (Assemblée
dominante) DG démissionne (20/01/46)
13/10/1946 : adoption par référendum de la Constitution de la IV ème République => limite des résultats :
seuls 55% des inscrits ont voté et oui l’emporte avec 53% IVème Rép installée mais très faiblement
approuvée.
Référendum : consultation de la pop faire reparticiper les Français à la vie politique dans le cadre d’un
Etat de droit.
Quelle République ? Organigramme 1 p.179 :
- Qui détient le suffrage ? SU (cf ordonnance du 21/04/1944 - 29/04/1945 : 1ère participation à une élection
pour les femmes [élections municipales]) femmes et hommes de +21ans. DEMOCRATIE.
- Quelle caractéristique essentielle ? régime d’ASSEMBLEES : REPUBLIQUE PARLEMENTAIRE à expliciter
Parlement au cœur du système :
o composé de 2 assemblées (AN et Conseil de la république),
o détient le pouvoir législatif (décide et vote la loi) et élit le président de la République (élu pour 7ans
au SUI).
o AN : scrutin plurinominal à la proportionnelle électeurs élisent, dans le cadre de leur
département, une liste de candidats ; le nombre de députés élu sur chq liste est proportionnel au
nombre de suffrages obtenus par cette liste
élue au SUD pour 5ans.
o AN : contrôle le gouvernement investiture, peut le renverser
o AN = force politique centrale devant laquelle le gouvernement dans son ensemble est responsable
=> une République très démocratique.
o AN assistée du Conseil de la Rép. élu pr 6 ans au SUI ne peut que donner des avis à l’AN qui n’est
pas tenue de les suivre (sauf si majorité absolue).
- Le pouvoir exécutif est entre les mains
o du PRESIDENT :élu au SUI pour 7ans par le Parlement , AN+ Conseil de la Rép., a des pouvoir très
limités , Vincent AURIOL 1947-54, René COTY 1954-58) , ne peut dissoudre l’AN ni des pouvoirs
élargis en cas de crise.
o et du gouvernement (PRESIDENT DU CONSEIL, dirige le gouvernement, désigné par le président
mais doit recevoir l’investiture de l’Assemblée nationale à la majorité absolue)
mode de scrutin : scrutin proportionnel aboutit à la représentation au Parlement d’une multitude de partis
qui forment des coalitions (svt instables) pour gouverner
régime d’assemblée ou régime des partis -> une fragilité car les gouvernements dépendent de l’AN or
les alliances entre les coalitions varient ce qui fait varier les majorité.
- en 12ans : 24 gouvernements (certains gouvernements ne durent que 2 jours !, mais stabilité relative
stabilité des ministres : ex.
- François MITTERAND ministre dans 10 gouvernements successifs.
- Robert SCHUMAN : ministre des affaires étrangères à 9 reprises, 1948-1953.
l’investiture du Parlement.
art.5 Rôle d’arbitre
Réforme constitutionnel de 1962 : DG propose que l’élection du président de la Rép. se fasse au SUD
permet que s’établisse un lien direct entre les électeur et le président => légitimité
(2 motivations le poussent à faire ce choix : question algérienne réglée, il vient surtout d’être victime d’une énième
tentative d’attentat (du Petit Clamart 08/1962 par l’OAS). DG profite de l’émotion suscitée par cet attentat pr renforcer
le pouvoir et la légitimité du président.
Tous les partis politiques (sauf l’UNR gaulliste) s’opposent à cette proposition et renversent le gouvernement de
Pompidou (Premier ministre)
De Gaulle réplique : dissolution de l’Assemblée.
Le référendum organisé en octobre marque une nette victoire du oui (62 %) : triomphe pour De Gaulle futur président
sera élu au SUD. De Gaulle renforce ainsi le pouvoir du président qui prendra l’allure d’un « monarque républicain ».)
- Art. 12 peut dissoudre l’Assemblée et peut consulter directement le peuple sur certaines questions par
référendum.
- Art.16 les pleins pouvoirs en cas de crise grave (opposants à la Constitution voient là un risque de
dictature. Ce pouvoir utilisé qu’une fois en 1961).
- Art.20 Domaine réservé : les Affaires étrangères.
Le Premier ministre détermine et conduit la politique du pays. Ds la Rép. gaullienne n’est que l’exécutant du
Président (devient inexact avec la cohabitation à partir de 1986), dirige le gouvernement cad s’occupe de
la politique intérieure du pays.
Un Parlement diminué : Le gouvernement est responsable devant le Parlement qui peut le renverser par une
motion de censure. Mais le gvmt peut aussi légiférer sans vote du Parlement, ce qui permet de faire passer
rapidement des décisions art.49.3.
Le Parlement est constitué de 2 Chambres, AN et Sénat qui ttes 2 votent la loi (mais l’AN a le dernier mot en
cas de désaccord) et peuvent en proposer (comme le gvmt).
Les pouvoirs du Parlement sont encadrés : les ordres du jour sont fixés par le gouvernement et les sessions ne
sont pas permanentes (affirmation de l’exécutif). - Création du Conseil constitutionnel : il vérifie la conformité
des lois à la Constitution, veille à la régularité des élections …
Un nouveau mode de scrutin : le scrutin de liste proportionnel est abandonné (bc pas de majorité claire...) au
profit du scrutin uninominal majoritaire (majorité plus stable). Les élections législatives de 1958 renouvellent
en profondeur la classe politique et voient la victoire des députés du nv parti de l’UNR (Union pour la
Nouvelle République fondée en 1958 et réunissant les gaullistes). [Premier ministre = Michel Debré]
régime semi-présidentiel ds lequel les valeurs parlementaires respectées .
constitution qui doit être approuvée par référendum campagne contre ou pour :
affiche 2 p.192 « une monarchie affiche 4 p.193 « La République libérée »
gaullienne »
Les socialistes s’opposent à la Constitution, Affiche gaulliste en faveur du « oui » à la
parce qu’elle Constitution de 1958 : elle y proclame une
- accorde selon eux des pouvoirs exorbitants république « libérée du système » cad du
au Président de la Rép., comme si elle était « système des partis qui provoquaient l’instabilité
taillée sur mesures » pr le Général. « La ministérielle sous la IVe Rép. Apparaissant ds
Constitution est faite pour de Gaulle » dit la l’ombre de Marianne, personnification de la
vignette n° 3 en présentant le Président Rép., DG semble la libérer de ses chaînes
comme un monarque assis sur un trône. « Ses l’homme qui a libéré la France en 1944-1945
ministres seront ses doublures » : DG est devient l’homme qui libère la République en
entouré de ministres qui ont tous son visage et 1958.
qui ne sont donc que ses « clones » ou ses Le « système » dénoncé par la propagande
exécutants. « L’Assemblée ne pourra rien gaulliste, c’est le système des partis qui aurait
contre lui » affirme la légende, qui fait paralysé la IVe Rép. La représentation
référence à l’art.23 de la Constitution qui proportionnelle a multiplié les partis, obligés de
interdit le cumul des fonctions de ministre et s’allier ds des majorités instables ; le régime
de parlementaire. Cette innovation, contraire d’assemblée donne à ces partis le pouvoir de
aux traditions du régime parlementaire, faire tomber régulièrement les gouvernements.
inquiète la gauche.
- La vignette n° 5 fait rfce à l’art.16 et
présente DG à cheval en train de diriger une
charge de CRS contre des opposants. En
comparant DG à 2 souverains autoritaires,
Charles X et Napoléon III, détestés dans la
mémoire collective de la gauche, l’image
TH 2 – LA MULTIPLICATION DES ACTEURS INTERNATIONAUX DANS UN MONDE BIPOLAIRE
2.3- LA FRANCE : UNE NOUVELLE PLACE DANS LE MONDE.1945-1975
5
3. Alliance entre PCF et les 2 autres formations politiques du gvmt se montre difficile à se maintenir ;
multiplication des sujets d’opposition entre ces 3 partis :
a. La guerre d’Indochine (pour le PCF une « guerre impérialiste ») : PCF refuse de voter la confiance alors
que des communistes sont ministres, 22/03 s’abstient lors du vote des crédits militaires.
b. Révolte à Madagascar et sa répression gouvernementale : nouveaux incidents
c. Refus d’augmenter les salaires.
4. 25/04/47 : 1ère grève spontanée aux usines Renault de Boulogne Billancourt peu après le parti
apporte son soutien aux grévistes la crise sociale se transforme en crise politique : les ministres
communistes affirment leur désaccord avec la politique gouvernementale => remaniement ministériel :
exclusion des ministres communistes du gouvernement.
5. Le Plan Marshall s’inscrit dans une politique d’endiguement du communisme, l’URSS refuse l’aide et
incite les pays dans sa zone à refuser, la France accepte ce plan. Le Secrétariat du PCF considère que « le
plan Marshall s’insère dans la politique expansionniste des Etats-Unis et que l’éviction du PCF du gvmt est
la conséquence des pressions américaines (« le but ultime des Américains était de provoquer le départ
des communistes qui participaient au gouvernement » THOREZ-VERMEERSCH Jeannette, La vie en rouge.
Mémoires, Paris, Belfond, 1998).
PCF s’engage dès lors dans une politique d’opposition déterminée au gouvernement.
multiplication des grèves jusqu’à la fin de 1947 laissent de profondes traces politiques et sociales
recomposition du paysage politique : rupture du tripartisme et avènement de la « troisième force »
((SFIO, MRP, Parti Radical) qui doit faire face à une double opposition [PCF et Rassemblement du
Peuple Français véritable parti gaulliste non créé par DG) jusqu’en 1951.
Division des forces syndicales (on retrouve le clivage socialiste- communiste).
dossier p. 184-185 :
paratexte du dossier OECE instituée le 16/04/1948 est issue du Plan Marshall et de la Conférence des Seize (Conférence de
coopération économique européenne) , elle doit mettre en place un programme de relèvement commun et de superviser la
répartition de l’aide Marshall : gestion et redistribution ( les Américains avaient exigé que les Européens assurent eux-mêmes
la répartition et la gestion des fonds de leur aide). Allemagne de l’Ouest rejoint OECE en 1949.
OECE : 1ère étape importante sur la voie d’une 1ère unification européenne mais elle demeure un organe de coopération
intergouvernementale qui ne parvient pas à aller pls loin (ex. création d’une union douanière).
(devient OCDE organisation de coopération et de dvpmt éco ) en 1961)
19/09/1946 : W. CHURCHILL discours devant Université de Zürich sur l’unité européenne
- prône rapprochement franco-allemand
- propose une « sorte d’EU d’Europe » mais sans y associer la GB future fédération de l’Europe occidentale non-
communiste
- une sorte de 3ème voie européenne susceptible de trouver sa voie entre EU et URSS
- prône la création d’un Conseil de l’Europe.
mai 1948 : congrès de La Haye +20 pays présents réflexions et base d’une union européenne.
5/05/1949 : statut du Conseil de l’Europe signé à Londres 1ère organisation politique européenne (siège à Strasbourg) : son rôle
est essentiellement de développer la stabilité démocratique Convention Européenne des Droits de l’Homme (1950).
2) De la CECA à la CEE
question 4 p.185 : documents 2 et 4
Robert Schuman souhaite rassembler les nations européennes pour instaurer durablement la paix (« l’Europe n’a pas été faite, nous
avons eu la guerre ») et stimuler le développement économique. Il veut d’abord œuvrer pour le rapprochement franco-allemand en
plaçant en commun l’ensemble de la production de charbon et d’acier de la France et de la RFA (mais aussi d’autres pays
européens volontaires) afin que se constitue à terme une « fédération européenne ». C’est donc une vision européiste pragmatique,
fédérale et fonctionnaliste.
Ce projet devient la position du gvmt puisque Robert Schuman propose de rapprocher la France de l’Allemagne en plaçant le
charbon et l’acier sous une même autorité, la future CECA.
18 avril 1951, 6 pays se réunissent au sein de la CECA (Communauté européenne du charbon et de l’acier) : la France, la RFA, la
Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas et l’Italie.
- traités de Rome instaurent la CEE (1957) :
Les traités de Rome de 1957 permettent davantage d’intégration économique en Europe de l’Ouest parce qu’ils créent un
marché commun et favorisent « le rapprochement progressif des politiques économiques » entre la France, la RFA, la
Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas et l’Italie.
Ils favorisent la collaboration politique en accélérant « le rapprochement des législations nationales » et en créant une «
Assemblée » et un « Conseil » politiques communs.
mise en place d’un vaste Marché Commun : 2 traités
Communauté Économique Européenne (CEE).
Euratom : Communauté européenne de l’énergie atomique.
rapprochement franco-alld (DG et K. ADENAUER) étroit : 1963 traité de Paris (amitié et coopération)
- déclaration PLEVEN 24/10/1950 : CED
CED : projet pr constituer une armée européenne intégrant l’armée all de ds un commandement européen supranational,
afin d’éviter l’inquiétant réarmement unilatéral all d. Ce projet permettrait de concilier le souhait des EU, considéraient le
réarmement de la RFA indispensable face à la menace soviétique, et celui des partisans de la construction européenne
fédérale tels que le président du Conseil René Pleven (1950), tout en évitant la possibilité fort peu populaire en France
d’un réarmement autonome de l’armée allemande, 5 ans après la fin de la SGM.
CED : finalement rejetée par l’AN française car certains partis y sont farouchement opposés (PCF par solidarité avec
l’URSS, RPF pr défendre la souveraineté française) et d’autres sont divisés sur la question (SFIO ou radicaux). Seul le
MRP est totalement partisan de la ratification du traité.
Construction européenne fédérale : construction européenne dans laquelle les Etats abandonnent une part de leur
souveraineté au profit d’une organisation supranationale
Bilan: Dans le nouveau contexte international moins favorable à la France, la construction d’une Europe unie peut
être une réponse.
- promotion d’un modèle politique et social de reconstruction éco.
- ms question de la souveraineté pose la problématique de l‘intégration européenne.
comité de salut public pour garder l’Algérie française. Une guerre civile (avec un débarquement envisagé en France)
menace la métropole. De Gaulle (qui s’était retiré de la vie politique à Colombey-les-Deux-Eglises depuis 1953, date de la
dissolution du RPF) intervient publiquement le 15/05 en dénonçant l’impuissance du régime et en se déclarant prêt à
revenir au pouvoir. Après de longues tractations, De Gaulle est investi président du Conseil (le dernier) le 1er juin 1958
obtenant les pleins pouvoirs pour 6 mois et préparant une nouvelle constitution
A. La fin douloureuse de l’Empire (colonial)
1. La France essaie de maintenir son empire
1943-1946 : fin des mandats en Syrie et au Liban
Mais volonté de maintenir des liens avec les colonies en créant l’Union Française = concession d’un début
d’autonomie
2. Une décolonisation inéluctable
IVe République question coloniale = un des principaux motifs de l’instabilité ministériel/ gouvernementale (avec la
double opposition PCF et RPF). France considère les colonies comme un élément de sa grandeur et un pilier pour
redresser l’économie d’après-guerre.
1946 : concession d’un début d’autonomie par la création de l’Union française.
décolonisation inéluctable :
Rappel contexte international :
dans entre-deux guerres , empire colonial français : 2ème plus vaste et plus peuplé de la planète (derrière RU)
rôle de la charte de l’ONU et DUDH, EU et US condamnent le colonialisme (font échouer l’intervention
franco-britannique à Suez 1956)
France renonce à ses mandats sur le Liban (1943) et la Syrie (1946), où les populations se montrent très
hostiles à la présence française, sans toutefois rentrer dans une guerre ouverte.
Guerre d’Indochine : guerre de décolonisation transformée en un conflit périphérique de la guerre froide ?
Dès les années 30, des mouvements nationalistes, notamment d’inspiration communiste contestent la
présence française Ho Chi Minh (ds PC dès 1920’, fonde en 1941 la ligue pr l’indépendance du NV = Viet
Minh).
Indochine vacille en 1945 : la domination française est contestée par les communistes indochinois conduit
à la guerre d'Indochine (1946-54), opposant l'armée française au Vietminh, organisation politique et
paramilitaire communiste
engrenage d’incidents : 23/11/1946 à Haïphong après fusillade contre les marins français, Thierry
d’Argenteuil fait bombarder le port par la marine française.
engrenage mène à la guerre :
fin 46 Ho Chi Minh appelle à la guérilla contre la présence française
France envoie un corps expéditionnaire (soutenu par EU , cf cadre GF)
Viet Minh du général GIAP soutenu par US et Chine L'«oncle Hô», comme on le surnomme lance une
déclaration sans équivoque : «Luttez par tous les moyens dont vous disposez. Luttez avec vos armes, vos
pioches, vos pelles, vos bâtons. Sauvez l'indépendance et l'intégrité territoriale de la patrie. Vive le
Vietnam indépendant et indivisible. Vive la démocratie »
guérilla du Viet Minh redoutable
du côté français : guerre menée par l’armée de métier + des volontaires et troupes coloniales
contingent de 250 000 hommes.
guerre s’enlise et est très meurtrière pour les 2 camps
1953 : Etat-Major français veut frapper un grand coup en s’emparant de la cuvette de Dien Bien Phu
(vallée entourée de collines) or Vietnamiens résistent et réussissent à installer artillerie au sommet des
collines Dien Bien Phu devient un piège pour l’armée française qui est submergée fin des espoirs
français.
battue en 1954, la France se retire en laissant le Vietnam coupé en deux : communiste au Nord, pro-
occidental au Sud accords de Genève (1954) mené par Pierre Mendès-France.
guerre très meurtrière : 500 000 morts dont 49 000soldats français.
à peine la France partie les 2 Viet-Nam entrent en conflit.
Le Cambodge et le Laos obtiennent de leur côté leur autonomie dans ce cadre, se dotant de régimes
monarchiques directement hérités des protectorats. La présence française y étant très réduite, cette
indépendance se fait sans heurts en 1949.
Emancipation des colonies africaines :
Fin des protectorats
TH 2 – LA MULTIPLICATION DES ACTEURS INTERNATIONAUX DANS UN MONDE BIPOLAIRE
2.3- LA FRANCE : UNE NOUVELLE PLACE DANS LE MONDE.1945-1975
8
Population vivant en Algérie en 1950 : 9/10 de Musulmans (terme utilisé par l’autorité coloniale pour parler
des population arabo-berbères) 1/10 d’Européens d’Algérie
Différents statuts : citoyenneté complète pour les Français d’Algérie et tous les Juifs, statut de l’indigénat
pour les Musulmans (jusqu’en 1944), étrangers pour les Européens (citoyens italiens, maltais, espagnols..)
Après 1944, mise en place d’une Assemblée représentative en 1947 avec ½ des sièges pour les Musulmans, ½
pour les autres et très peu de pouvoir
2) Les étapes de la guerre d’Algérie
désert saharien (Gerboise bleue 13/02/1960 et 1er essai bombe H en Polynésie (24/08/1968), sous-marin
nucléaire Le Redoutable en 1971.
Redonner à la France un rôle mondial :
Politique d’indépendance v/v des EU : volonté de s’éloigner de la tutelle des EU
Dès début des années 60 : France veut prendre ses distance v/v des EU volonté de mener une politique
étrangère autonome et critique v/v des EU :
1966 : discours de Phnom-Penh DG réclame le départ des EU du Viêt-Nam
1967 : sort du commandement de l’OTAN (1967 troupes EU dans le cadre du Pacte atlantique quittent la
France)
1967 : discours de Montréal (« vive le Québec libre ! ») dénonce l’emprise anglo-saxonne sur le Canada.
volonté de rupture avec le camp atlantique :
Visites dans le bloc de l’Ets : 1966 URSS, 1967 Pologne, 1968 Roumanie
27/01/64 : reconnaissance de la RPC
début d’une politique et direction des pays de monde arabe
Après la Guerre des Six Jours : lors de l’offensive d’Israël dans le Sinaï (06/67) : pour la France Israël doit
évacuer les territoires occupés.
29/06/1967 : « Dans cette situation que nous prévoyons longue et pénible pour tous, nous avons l’intention de
conserver nos rapports avec Israël et avec les Arabes. En ce qui concerne ceux-ci, nous souhaitons les
encourager à construire et à retrouver leur dignité. Quand je parle des Arabes, je parle du Caire aussi bien que
de Damas et d’Alger » (DG définit sa politique arabe)
Volonté de coopération avec les anciennes colonies liens privilégiés maintenus
Pendant GF, Afrique reste « chasse gardée », sorte de « pré carré »
Conclusion :
La France a eu besoin de reconstruire un cadre institutionnel solide pour retrouver une place nouvelle dans le
monde
Elle s’appuie sur une économie florissante après la Reconstruction et l’intégration européenne
Elle affirme une volonté de continuer de « tenir son rang » en s’affirmant militairement et diplomatique
Cependant elle reste malgré tout à l’ombre des 2 Grands.