Vous êtes sur la page 1sur 10

1

Chap 3 La France : une nouvelle place dans le monde.


1945-1975

En 1945, avec l’appui de la Grande Bretagne, la France est reconnue comme l’un des pays vainqueurs de la SGM. Sortie
très affaiblie et meurtrie du conflit, elle doit alors se reconstruire matériellement, politiquement et réaffirmer sa place
sur la scène internationale dans le contexte nouveau de la Guerre Froide.
Quelle place pour la France nouvelle dans le monde issu de la SGM ?
Dans un 1er temps, il convient de « restaurer l’Etat » et donc refonder la République par la mise en place de nouvelles
institutions qui évoluent sous l’influence des hommes politiques. Cette restauration et la réaffirmation de la puissance
française ne se fait pas sans subir l’influence de la Guerre froide et de la perte de son empire colonial.
Pourtant elle est l’un des acteurs principaux de l’affirmation de la puissance européenne par la mise en place d’un
marché commun promis à un avenir considérable.

I. Une République face à des défis dans un nouveau contexte international


contexte
En octobre 1945, les Français décident à 96 % de rejeter la IIIe République et de se doter de nouvelles institutions. Les
députés élisent de Gaulle à la tête du gouvernement. De Gaulle entre en opposition avec l’Assemblée sur la répartition des
pouvoirs et démissionne en janvier 1946. La nouvelle Constitution donne naissance à la IVe République qui est un régime
parlementaire. Elle attribue de très nombreux pouvoir à l’Assemblée nationale.

A. Des défis politiques


 Quelle(s) conception(s) de la République ?
1. Deux conceptions de la République : PPO CHARLES DE GAULLE ET PIERRE MENDES France
questions 1 à 3 p.195
1. rôle du chef  Présidentialisation du régime : président au-dessus des partis 
de l’Etat refuse la domination du Parlement sur un pouvoir exécutif trop
d’après DG faible,
 Il joue le rôle d’arbitre et de garant des institutions et de l’unité
nationale.
 Président : rôle prédominant pour le gouvernement même.
rôle du  PMF reproche une trop forte concentration des pouvoirs au sein de
Gouvernemen l’exécutif au profit général DG et un non contrôle de ce président,
t selon PMF  PMF dénonce un déséquilibre des pouvoirs en raison de la perte des
prérogatives de l’Assemblée au profit de l’exécutif,
 La Ve République n’est donc pas un système intermédiaire entre le
régime parlementaire et le régime présidentiel, mais un régime «
ultraprésidentiel » selon Pierre Mendès France.
 Partisan d'une République parlementaire au sein de laquelle les
représentants du peuple doivent avoir la prééminence.

sens de la Pierre Mendès France est en tête de manifestation le 28 mai 1958 avec d’autres
présence de leaders de la gauche républicaine car il veut incarner la défense de la République,
PMF en tête à savoir la IVe République, comme en témoigne la pancarte « Vive la République
du cortège » tenue par une femme au 1er plan.

question 3 p.195 lecture d’une affiche


contexte : élection présidentielle de1965 (1ère élection au SUD depuis 1848 !), affiche gaulliste:

description sens
un collage où de Gaulle domine une foule image instaure donc un rapport direct entre le
anonyme de gens qui lui tendent la main. peuple et son chef, sans la médiation des partis
et du Parlement.
Apparaissant devant un drapeau français flottant renforce l’idée que de Gaulle incarne la France,
au vent, regardant son peuple qui lui tend la l’Etat-Nation.
mains
Photomontage crée un décalage entre DGe à DG semble donc adopter une attitude
droite placé au-dessus du peuple dont on ne voit paternaliste envers le peuple entièrement tourné

TH 2 – LA MULTIPLICATION DES ACTEURS INTERNATIONAUX DANS UN MONDE BIPOLAIRE


2.3- LA FRANCE : UNE NOUVELLE PLACE DANS LE MONDE.1945-1975
2

que les mains ou l’arrière d’une tête vers son chef.


Le slogan « Confiance à de Gaulle » sans Il fait de cette élection un enjeu personnel et
aucune mention à un parti politique / à un presque affectif : les Français doivent continuer
programme politique à faire confiance à leur président, dans une sorte
d’adhésion spontanée et unanime 
personnalisation de l’enjeu électoral, l’affiche
demande seulement de soutenir le Président
sortant, elle renforce le lien direct DG
-électeurs.
Le seul argument de DG est la confiance
La composition de l’affiche illustre donc parfaitement le discours gaullien : le président, au-dessus
des partis, est le garant de l’unité nationale et de la continuité de l’exécutif.

Pierre Mendès France et Charles de Gaulle, figures majeures de la vie politique française, sont souvent présentés comme ces «
hommes providentiels » auxquels les Français ont eu recours pour mettre un terme à la guerre d’Indochine (1954) puis à celle
d’Algérie (1958). Ils ont de nombreux points communs mais opposent des conceptions différentes sur les institutions de la V e
République et de la conception gaullienne du pouvoir.
Les points communs  :
- leur nationalisme républicain pousse le civil Mendès France (député de l’Eure) comme le militaire de Gaulle (général de
brigade) au refus de la défaite en 1940. Mendès France, membre de la France libre, devient ministre de l'Économie du
GPRF sous la direction de De Gaulle.
- les 2 hommes sont également des réformateurs, pour lesquels la modernisation économique de la France sous l’impulsion
de l'État est à partir de 1945 une priorité.
- Ils ont enfin en commun le même souci de la démocratie et de l'efficacité de l'action publique, et font le même constat des
fragilités de la IVe République.
Pourtant, ils en tirent des analyses des institutions et des pratiques divergentes   :
- Pierre Mendès France exerce pendant 7 mois la présidence du Conseil en 1954. Cette période est considérée comme un
modèle dans la gestion des affaires publiques : il met fin à la guerre d'Indochine, engage le processus d'indépendance en
Tunisie, met un terme au débat sur la CED avant de tomber sur la question algérienne. Il est partisan d'une République
parlementaire au sein de laquelle les représentants du peuple doivent avoir la prééminence . Le gouvernement de
Mendès France comprend 7 ministres gaullistes, et son investiture est votée avec l'appui de 54 députés gaullistes.
- Cependant, de Gaulle – opposé aux institutions de la IV e République – ne lui apporte pas son soutien (déclaration du 22
juin 1954 : « Quelles que puissent être les intentions des hommes, l'actuel régime ne saurait produire qu'illusions et
velléités. Je demande aux Français de croire que, ni directement, ni par personnes interposées, je ne prends aucune part à
aucune de ces combinaisons »).
- Sous la Ve République, de Gaulle impose l'idée d'un pouvoir du chef au-dessus des partis. Deux conceptions inconciliables
de la République opposent dès lors le « républicain de sentiment » (Pierre Mendès France) et le « républicain de raison »
de Gaulle).

2. Refonder la République : IVème République


 Rétablir et réaffirmer l’ordre républicain : œuvre du GPRF (dirigé par DG)  rétablir la République et la
démocratie mise en place d’une Assemblée constituante (1945)
pour cela dès 1944 épuration légale organisée par le GPRF.
 Quel choix pour la mise en place d’une nouvelle République  ?
 Grande consultation électorale du 21 octobre 1945 : +96 % des Français refuse le retour aux institutions de la
IIIème République et choisissent l’une élection d’une Assemblée constituante (= chargée de rédiger une
nouvelle constitution).
 assemblée ancrée à gauche, 3 forces politiques dominent :
- PCF (Maurice Thorez qui bénéficie d’une immense popularité, se présente comme le parti des «  75 000
fusillés » ce qui lui permet de sortir renforcé de la guerre, contrôle la CGT) ;
- SFIO (Section française de l’Internationale ouvrière créée en 1905 et qui deviendra le PS en 1969, avec
Léon Blum et Guy Mollet, SFIO s’est réorganisée en épurant ceux qui avaient soutenu Vichy) ;
- MRP (Mouvement Républicain Populaire, fondé par des démocrates-chrétiens Georges Bidault, Robert
Schuman et qui se situe au centre gauche) [parti radical, à qui on attribue les échecs de la III ème
République, et la Droite ont du mal à renaître].
 Ces 3 partis sont associés dans le tripartisme, cette alliance des 3 partis majoritaires qui s’entendent
pour gouverner du départ de De Gaulle en janvier 1946 jusqu’à 1947.
 Discours de Bayeux (DG) : conception gaullienne des institutions de la République
(http://www.ina.fr/video/AFE99000039/discours-de-bayeux-video.html# )
= base de ce qu'il souhaite être les nouvelles institutions pour la France et présente un projet de Constitution fondé
TH 2 – LA MULTIPLICATION DES ACTEURS INTERNATIONAUX DANS UN MONDE BIPOLAIRE
2.3- LA FRANCE : UNE NOUVELLE PLACE DANS LE MONDE.1945-1975
3

sur un régime présidentiel fort dans lequel le chef de l'Etat est la clé de voûte du pouvoir exécutif
 conception d’un exécutif fort rejetée par l’Assemblée Constituante qui est dominée par les partis de gauche
et ne veut la mise en place d’un régime rappelant Vichy et souhaite un retour à une III ème Rép. (Assemblée
dominante)  DG démissionne (20/01/46)
 13/10/1946 : adoption par référendum de la Constitution de la IV ème République => limite des résultats :
seuls 55% des inscrits ont voté et oui l’emporte avec 53%  IVème Rép installée mais très faiblement
approuvée.
 Référendum  : consultation de la pop  faire reparticiper les Français à la vie politique dans le cadre d’un
Etat de droit.
 Quelle République ? Organigramme 1 p.179  :
- Qui détient le suffrage  ? SU (cf ordonnance du 21/04/1944 - 29/04/1945 : 1ère participation à une élection
pour les femmes [élections municipales]) femmes et hommes de +21ans.  DEMOCRATIE.
- Quelle caractéristique essentielle  ?  régime d’ASSEMBLEES : REPUBLIQUE PARLEMENTAIRE  à expliciter
Parlement au cœur du système :
o composé de 2 assemblées (AN et Conseil de la république),
o détient le pouvoir législatif (décide et vote la loi) et élit le président de la République (élu pour 7ans
au SUI).
o AN : scrutin plurinominal à la proportionnelle  électeurs élisent, dans le cadre de leur
département, une liste de candidats  ;  le nombre de députés élu sur chq liste est proportionnel au
nombre de suffrages obtenus par cette liste
élue au SUD pour 5ans.
o AN : contrôle le gouvernement  investiture, peut le renverser
o AN = force politique centrale devant laquelle le gouvernement dans son ensemble est responsable
=> une République très démocratique.
o AN assistée du Conseil de la Rép. élu pr 6 ans au SUI ne peut que donner des avis à l’AN qui n’est
pas tenue de les suivre (sauf si majorité absolue).
- Le pouvoir exécutif est entre les mains
o du PRESIDENT :élu au SUI pour 7ans par le Parlement , AN+ Conseil de la Rép., a des pouvoir très
limités , Vincent AURIOL 1947-54, René COTY 1954-58) , ne peut dissoudre l’AN ni des pouvoirs
élargis en cas de crise.
o et du gouvernement (PRESIDENT DU CONSEIL, dirige le gouvernement, désigné par le président
mais doit recevoir l’investiture de l’Assemblée nationale à la majorité absolue)
 mode de scrutin : scrutin proportionnel aboutit à la représentation au Parlement d’une multitude de partis
qui forment des coalitions (svt instables) pour gouverner
 régime d’assemblée ou régime des partis -> une fragilité car les gouvernements dépendent de l’AN or
les alliances entre les coalitions varient ce qui fait varier les majorité.
- en 12ans : 24 gouvernements (certains gouvernements ne durent que 2 jours !, mais stabilité relative
stabilité des ministres : ex.
- François MITTERAND ministre dans 10 gouvernements successifs.
- Robert SCHUMAN : ministre des affaires étrangères à 9 reprises, 1948-1953.

3. Passage à la Vème République (évolution et mutation institutionnelles)


Comment la Constitution de 1958 modifie l’équilibre des pouvoirs entre le pouvoir exécutif
et le pouvoir législatif en « présidentialisant » le régime  ?
Constitution de 1958 : pas rédigée par une Assemblée constituante mais par un groupe de juristes sous la direction de
Michel Debré alors Garde des Sceaux. Elle s’inspire du discours de Bayeux (06/1946) tout en respectant les principes
d’un régime parlementaire. Elle est adoptée par référendum le 28/09/1958 à une très large majorité (presque 80 %
des voix alors que l’abstention est très faible).
Contexte : crise de mai 58 et la question algérienne climat de guerre civile à un moment où l’armée française basée
en Algérie semblait prête à envahir la capitale. Apparaissant une nouvelle fois comme le sauveur de la France, le
général de Gaulle rétablit l’ordre
organigramme 2 p.179  texte 1 p.192 «  le président de la République et le Premier ministre  »  :
 Un pouvoir exécutif fort : pouvoir a 2 têtes, le Président de la République et le chef du
gouvernement(Premier ministre).
Le Président élu pour 7 ans par un collège électoral de 80 000 grands électeurs, chef des Armées, art.8
nomme le Premier ministre et le gouvernement (sur proposition du Premier ministre) qui n’a pas besoin de
TH 2 – LA MULTIPLICATION DES ACTEURS INTERNATIONAUX DANS UN MONDE BIPOLAIRE
2.3- LA FRANCE : UNE NOUVELLE PLACE DANS LE MONDE.1945-1975
4

l’investiture du Parlement.
art.5 Rôle d’arbitre
Réforme constitutionnel de 1962 : DG propose que l’élection du président de la Rép. se fasse au SUD 
permet que s’établisse un lien direct entre les électeur et le président => légitimité
(2 motivations le poussent à faire ce choix : question algérienne réglée, il vient surtout d’être victime d’une énième
tentative d’attentat (du Petit Clamart 08/1962 par l’OAS). DG profite de l’émotion suscitée par cet attentat pr renforcer
le pouvoir et la légitimité du président.
Tous les partis politiques (sauf l’UNR gaulliste) s’opposent à cette proposition et renversent le gouvernement de
Pompidou (Premier ministre)
 De Gaulle réplique : dissolution de l’Assemblée.
Le référendum organisé en octobre marque une nette victoire du oui (62 %) : triomphe pour De Gaulle futur président
sera élu au SUD. De Gaulle renforce ainsi le pouvoir du président qui prendra l’allure d’un « monarque républicain ».)
- Art. 12 peut dissoudre l’Assemblée et peut consulter directement le peuple sur certaines questions par
référendum.
- Art.16 les pleins pouvoirs en cas de crise grave (opposants à la Constitution voient là un risque de
dictature. Ce pouvoir utilisé qu’une fois en 1961).
- Art.20 Domaine réservé : les Affaires étrangères.
Le Premier ministre détermine et conduit la politique du pays. Ds la Rép. gaullienne n’est que l’exécutant du
Président (devient inexact avec la cohabitation à partir de 1986), dirige le gouvernement  cad s’occupe de
la politique intérieure du pays.
 Un Parlement diminué : Le gouvernement est responsable devant le Parlement qui peut le renverser par une
motion de censure. Mais le gvmt peut aussi légiférer sans vote du Parlement, ce qui permet de faire passer
rapidement des décisions art.49.3.
Le Parlement est constitué de 2 Chambres, AN et Sénat qui ttes 2 votent la loi (mais l’AN a le dernier mot en
cas de désaccord) et peuvent en proposer (comme le gvmt).
Les pouvoirs du Parlement sont encadrés : les ordres du jour sont fixés par le gouvernement et les sessions ne
sont pas permanentes (affirmation de l’exécutif). - Création du Conseil constitutionnel : il vérifie la conformité
des lois à la Constitution, veille à la régularité des élections …
 Un nouveau mode de scrutin : le scrutin de liste proportionnel est abandonné (bc pas de majorité claire...) au
profit du scrutin uninominal majoritaire (majorité plus stable). Les élections législatives de 1958 renouvellent
en profondeur la classe politique et voient la victoire des députés du nv parti de l’UNR (Union pour la
Nouvelle République fondée en 1958 et réunissant les gaullistes). [Premier ministre = Michel Debré]
 régime semi-présidentiel ds lequel les valeurs parlementaires respectées .
constitution qui doit être approuvée par référendum  campagne contre ou pour :
affiche 2 p.192 «  une monarchie affiche 4 p.193 « La République libérée » 
gaullienne  »
Les socialistes s’opposent à la Constitution, Affiche gaulliste en faveur du « oui » à la
parce qu’elle Constitution de 1958 : elle y proclame une
- accorde selon eux des pouvoirs exorbitants république « libérée du système » cad du
au Président de la Rép., comme si elle était « système des partis qui provoquaient l’instabilité
taillée sur mesures » pr le Général. « La ministérielle sous la IVe Rép. Apparaissant ds
Constitution est faite pour de Gaulle » dit la l’ombre de Marianne, personnification de la
vignette n° 3 en présentant le Président Rép., DG semble la libérer de ses chaînes 
comme un monarque assis sur un trône. « Ses l’homme qui a libéré la France en 1944-1945
ministres seront ses doublures » : DG est devient l’homme qui libère la République en
entouré de ministres qui ont tous son visage et 1958.
qui ne sont donc que ses « clones » ou ses Le « système » dénoncé par la propagande
exécutants. « L’Assemblée ne pourra rien gaulliste, c’est le système des partis qui aurait
contre lui » affirme la légende, qui fait paralysé la IVe Rép. La représentation
référence à l’art.23 de la Constitution qui proportionnelle a multiplié les partis, obligés de
interdit le cumul des fonctions de ministre et s’allier ds des majorités instables ; le régime
de parlementaire. Cette innovation, contraire d’assemblée donne à ces partis le pouvoir de
aux traditions du régime parlementaire, faire tomber régulièrement les gouvernements.
inquiète la gauche.
- La vignette n° 5 fait rfce à l’art.16 et
présente DG à cheval en train de diriger une
charge de CRS contre des opposants. En
comparant DG à 2 souverains autoritaires,
Charles X et Napoléon III, détestés dans la
mémoire collective de la gauche, l’image
TH 2 – LA MULTIPLICATION DES ACTEURS INTERNATIONAUX DANS UN MONDE BIPOLAIRE
2.3- LA FRANCE : UNE NOUVELLE PLACE DANS LE MONDE.1945-1975
5

accuse l’art.16 d’autoriser la dictature sous


prétexte d’un état d’urgence.
 personnification du pouvoir

B. Quelle place entre les deux grandes puissances ?


Comment la GF impacte-t-elle la vie politique de la France ?
Réinvestir les info des deux 1ers chapitres du thème 
- Intégration de la France dans les relations internationales :
 1945 : membre permanent au Conseil de sécurité de l’ONU
 1944 signe les accords de Bretton Woods
 1947 : signe les accords du GATT
- France se rapproche des EU et de la GB : 1949 entre dans l’OTAN (cf 04/04/49 : accords de Washington)
 Choix de camp atlantiste
- La GF s’invite dans la vie politique française :
1. avec le début de la GF, les communistes français sont fortement critiqués par Moscou crise pour sa
participation au gouvernement jusqu’en 1947 .
cf conférence du Komintern (22-27/09/47) : reprise en mains par l’URSS de l’activité des partis
communistes  Les communistes italiens et français sont accusés d’avoir abandonné la lutte des classes
pour une « crétinisme parlementaire ». La stratégie légaliste du PCF suivie jusqu’ici est dénoncée, et les
délégués français sont critiqués pour avoir collaboré avec les partis bourgeois dans les gouvernements du
tripartisme.
2. contexte de crise (inflation galopante entraîne une forte augmentation des prix , efforts du gvmt pr
bloquer les prix mais résultats peu probants, pouvoir d’achat s’effrite alors que la production industrielle
progresse et donc niveau de vie ouvrier se détériore) s’aggrave et maintien du rationnement  climat de
mécontentement général et exaspération da la pop. d’autant que la journée de travail est passée de 40 à
45h (pr les besoins de la reconstruction).

3. Alliance entre PCF et les 2 autres formations politiques du gvmt se montre difficile à se maintenir  ;
multiplication des sujets d’opposition entre ces 3 partis  :
a. La guerre d’Indochine (pour le PCF une  «  guerre impérialiste  »)  : PCF refuse de voter la confiance alors
que des communistes sont ministres, 22/03 s’abstient lors du vote des crédits militaires.
b. Révolte à Madagascar et sa répression gouvernementale   : nouveaux incidents
c. Refus d’augmenter les salaires.
4. 25/04/47 : 1ère grève spontanée aux usines Renault de Boulogne Billancourt  peu après le parti
apporte son soutien aux grévistes  la crise sociale se transforme en crise politique : les ministres
communistes affirment leur désaccord avec la politique gouvernementale => remaniement ministériel :
exclusion des ministres communistes du gouvernement.
5. Le Plan Marshall s’inscrit dans une politique d’endiguement du communisme, l’URSS refuse l’aide et
incite les pays dans sa zone à refuser, la France accepte ce plan. Le Secrétariat du PCF considère que « le
plan Marshall s’insère dans la politique expansionniste des Etats-Unis et que l’éviction du PCF du gvmt est
la conséquence des pressions américaines (« le but ultime des Américains était de provoquer le départ
des communistes qui participaient au gouvernement » THOREZ-VERMEERSCH Jeannette, La vie en rouge.
Mémoires, Paris, Belfond, 1998).
 PCF s’engage dès lors dans une politique d’opposition déterminée au gouvernement.
multiplication des grèves jusqu’à la fin de 1947  laissent de profondes traces politiques et sociales
 recomposition du paysage politique : rupture du tripartisme et avènement  de la « troisième force »
((SFIO, MRP, Parti Radical) qui doit faire face à une double opposition [PCF et Rassemblement du
Peuple Français véritable parti gaulliste non créé par DG) jusqu’en 1951.
 Division des forces syndicales (on retrouve le clivage socialiste- communiste).

C- Un des acteurs centraux de la construction européenne.


1) Les projets d’une construction européenne précédents
Idée d’une construction européenne remonte au XIXème siècle et à Victor HUGO
Puis idée relancée pendant l’entre 2 guerres avec Aristide Briant dans le cadre de la SDN
Et pendant la WW2 (vision nazie opposée aux alliances des résistances)
mais projet véritablement lancé après la SGM – porté par des partis pol pro-européens issu des résistances et soutenu par les EU.

TH 2 – LA MULTIPLICATION DES ACTEURS INTERNATIONAUX DANS UN MONDE BIPOLAIRE


2.3- LA FRANCE : UNE NOUVELLE PLACE DANS LE MONDE.1945-1975
6

dossier p. 184-185 :
paratexte du dossier  OECE instituée le 16/04/1948 est issue du Plan Marshall et de la Conférence des Seize (Conférence de
coopération économique européenne) , elle doit mettre en place un programme de relèvement commun et de superviser la
répartition de l’aide Marshall : gestion et redistribution ( les Américains avaient exigé que les Européens assurent eux-mêmes
la répartition et la gestion des fonds de leur aide). Allemagne de l’Ouest rejoint OECE en 1949.
 OECE : 1ère étape importante sur la voie d’une 1ère unification européenne mais elle demeure un organe de coopération
intergouvernementale qui ne parvient pas à aller pls loin (ex. création d’une union douanière).
(devient OCDE organisation de coopération et de dvpmt éco ) en 1961)
19/09/1946  : W. CHURCHILL  discours devant Université de Zürich sur l’unité européenne
- prône rapprochement franco-allemand
- propose une « sorte d’EU d’Europe » mais sans y associer la GB  future fédération de l’Europe occidentale non-
communiste
- une sorte de 3ème voie européenne susceptible de trouver sa voie entre EU et URSS
- prône la création d’un Conseil de l’Europe.
mai 1948 : congrès de La Haye +20 pays présents  réflexions et base d’une union européenne.
5/05/1949 : statut du Conseil de l’Europe signé à Londres  1ère organisation politique européenne (siège à Strasbourg) : son rôle
est essentiellement de développer la stabilité démocratique  Convention Européenne des Droits de l’Homme (1950).

2) De la CECA à la CEE
question 4 p.185 : documents 2 et 4
Robert Schuman souhaite rassembler les nations européennes pour instaurer durablement la paix (« l’Europe n’a pas été faite, nous
avons eu la guerre ») et stimuler le développement économique. Il veut d’abord œuvrer pour le rapprochement franco-allemand en
plaçant en commun l’ensemble de la production de charbon et d’acier de la France et de la RFA (mais aussi d’autres pays
européens volontaires) afin que se constitue à terme une « fédération européenne ». C’est donc une vision européiste pragmatique,
fédérale et fonctionnaliste.
Ce projet devient la position du gvmt puisque Robert Schuman propose de rapprocher la France de l’Allemagne en plaçant le
charbon et l’acier sous une même autorité, la future CECA.
18 avril 1951, 6 pays se réunissent au sein de la CECA (Communauté européenne du charbon et de l’acier)  : la France, la RFA, la
Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas et l’Italie.
- traités de Rome instaurent la CEE (1957) :
Les traités de Rome de 1957 permettent davantage d’intégration économique en Europe de l’Ouest parce qu’ils créent un
marché commun et favorisent « le rapprochement progressif des politiques économiques » entre la France, la RFA, la
Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas et l’Italie.
Ils favorisent la collaboration politique en accélérant « le rapprochement des législations nationales » et en créant une «
Assemblée » et un « Conseil » politiques communs.
 mise en place d’un vaste Marché Commun : 2 traités
Communauté Économique Européenne (CEE).
Euratom : Communauté européenne de l’énergie atomique.
 rapprochement franco-alld (DG et K. ADENAUER) étroit : 1963 traité de Paris (amitié et coopération)
- déclaration PLEVEN 24/10/1950 : CED
CED : projet pr constituer une armée européenne intégrant l’armée all de ds un commandement européen supranational,
afin d’éviter l’inquiétant réarmement unilatéral all d. Ce projet permettrait de concilier le souhait des EU, considéraient le
réarmement de la RFA indispensable face à la menace soviétique, et celui des partisans de la construction européenne
fédérale tels que le président du Conseil René Pleven (1950), tout en évitant la possibilité fort peu populaire en France
d’un réarmement autonome de l’armée allemande, 5 ans après la fin de la SGM.
CED : finalement rejetée par l’AN française car certains partis y sont farouchement opposés (PCF par solidarité avec
l’URSS, RPF pr défendre la souveraineté française) et d’autres sont divisés sur la question (SFIO ou radicaux). Seul le
MRP est totalement partisan de la ratification du traité.

 Construction européenne fédérale : construction européenne dans laquelle les Etats abandonnent une part de leur
souveraineté au profit d’une organisation supranationale

Bilan: Dans le nouveau contexte international moins favorable à la France, la construction d’une Europe unie peut
être une réponse.
- promotion d’un modèle politique et social de reconstruction éco.
- ms question de la souveraineté pose la problématique de l‘intégration européenne.

II. Un régime « malade » de la question coloniale


Le 13 mai 1958, Pierre Pflimlin (leader du MRP) est pressenti pour former un nouveau gouvernement, or il est réputé
pour être partisan d’une solution libérale en Algérie. Une émeute de colons éclate à Alger et impose la création d’un

TH 2 – LA MULTIPLICATION DES ACTEURS INTERNATIONAUX DANS UN MONDE BIPOLAIRE


2.3- LA FRANCE : UNE NOUVELLE PLACE DANS LE MONDE.1945-1975
7

comité de salut public pour garder l’Algérie française. Une guerre civile (avec un débarquement envisagé en France)
menace la métropole. De Gaulle (qui s’était retiré de la vie politique à Colombey-les-Deux-Eglises depuis 1953, date de la
dissolution du RPF) intervient publiquement le 15/05 en dénonçant l’impuissance du régime et en se déclarant prêt à
revenir au pouvoir. Après de longues tractations, De Gaulle est investi président du Conseil (le dernier) le 1er juin 1958
obtenant les pleins pouvoirs pour 6 mois et préparant une nouvelle constitution
A. La fin douloureuse de l’Empire (colonial)
1. La France essaie de maintenir son empire
1943-1946 : fin des mandats en Syrie et au Liban
Mais volonté de maintenir des liens avec les colonies en créant l’Union Française = concession d’un début
d’autonomie
2. Une décolonisation inéluctable
IVe République  question coloniale = un des principaux motifs de l’instabilité ministériel/ gouvernementale (avec la
double opposition PCF et RPF). France considère les colonies comme un élément de sa grandeur et un pilier pour
redresser l’économie d’après-guerre.
1946 : concession d’un début d’autonomie par la création de l’Union française.
décolonisation inéluctable :
 Rappel contexte international :
dans entre-deux guerres , empire colonial français : 2ème plus vaste et plus peuplé de la planète (derrière RU)
rôle de la charte de l’ONU et DUDH, EU et US condamnent le colonialisme (font échouer l’intervention
franco-britannique à Suez 1956)
 France renonce à ses mandats sur le Liban (1943) et la Syrie (1946), où les populations se montrent très
hostiles à la présence française, sans toutefois rentrer dans une guerre ouverte.
 Guerre d’Indochine : guerre de décolonisation transformée en un conflit périphérique de la guerre froide  ?
Dès les années 30, des mouvements nationalistes, notamment d’inspiration communiste contestent la
présence française  Ho Chi Minh (ds PC dès 1920’, fonde en 1941 la ligue pr l’indépendance du NV = Viet
Minh).
Indochine vacille en 1945 : la domination française est contestée par les communistes indochinois  conduit
à la guerre d'Indochine (1946-54), opposant l'armée française au Vietminh, organisation politique et
paramilitaire communiste
 engrenage d’incidents : 23/11/1946 à Haïphong après fusillade contre les marins français, Thierry
d’Argenteuil fait bombarder le port par la marine française.
 engrenage mène à la guerre :
fin 46 Ho Chi Minh appelle à la guérilla contre la présence française
France envoie un corps expéditionnaire (soutenu par EU , cf cadre GF)
Viet Minh du général GIAP soutenu par US et Chine  L'«oncle Hô», comme on le surnomme lance une
déclaration sans équivoque : «Luttez par tous les moyens dont vous disposez. Luttez avec vos armes, vos
pioches, vos pelles, vos bâtons. Sauvez l'indépendance et l'intégrité territoriale de la patrie. Vive le
Vietnam indépendant et indivisible. Vive la démocratie »
guérilla du Viet Minh redoutable
du côté français : guerre menée par l’armée de métier + des volontaires et troupes coloniales 
contingent de 250 000 hommes.
guerre s’enlise et est très meurtrière pour les 2 camps
1953 : Etat-Major français veut frapper un grand coup en s’emparant de la cuvette de Dien Bien Phu
(vallée entourée de collines) or Vietnamiens résistent et réussissent à installer artillerie au sommet des
collines  Dien Bien Phu devient un piège pour l’armée française qui est submergée  fin des espoirs
français.
battue en 1954, la France se retire en laissant le Vietnam coupé en deux : communiste au Nord, pro-
occidental au Sud  accords de Genève (1954) mené par Pierre Mendès-France.
guerre très meurtrière : 500 000 morts dont 49 000soldats français.
à peine la France partie les 2 Viet-Nam entrent en conflit.
Le Cambodge et le Laos obtiennent de leur côté leur autonomie dans ce cadre, se dotant de régimes
monarchiques directement hérités des protectorats. La présence française y étant très réduite, cette
indépendance se fait sans heurts en 1949.
 Emancipation des colonies africaines  :
 Fin des protectorats
TH 2 – LA MULTIPLICATION DES ACTEURS INTERNATIONAUX DANS UN MONDE BIPOLAIRE
2.3- LA FRANCE : UNE NOUVELLE PLACE DANS LE MONDE.1945-1975
8

Tunisie (07/54, gvmt PMF, gvmt Habib BOURGUIBA -néo-destour)


Maroc (03/56, sultan Sidi Ben Youssef Mohamed soutient l’Istiqal  est exile en Corse puis à
Madagascar , remplacé par Mohamed Ben Arafa  début insurrection/ multiplication des attentats
08/55 : rencontre à Aix les Bains
11/55 : retour de Mohamed V à Rabat

 Indépendance Afrique subsaharienne


06/56 : loi-cadre Gaston DEFFERRE
1958 : DG crée la Communauté française  préparer l’indépendance  seule la Guinée refuse
d’adhérer et accède immédiatement à l’indépendance
Autres colonies d’Afrique subsaharienne deviennent membres et en 1960 accède à l’indépendance
Après la décolonisation : volonté de maintenir en Afrique noire une présence culturelle, militaire et économique.
B. Guerre d’Algérie, une guerre ingagnable qui met un terme à la IV ème République

1) Rappels sur la colonisation de l’Algérie


1830 : début de la colonisation avec prise d’Alger, alors dans l’empire ottoman
II Empire : arrivée plus importante de colons, avec mise en valeur des campagnes au détriment de la
population locale
III République : arrivée d’Alsaciens et Mosellans, suite à l’annexion par l’Allemagne de ces territoires
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, territoire clé pour les Alliés qui mènent depuis l’Afrique du Nord les
débarquements en Italie puis Provence

Population vivant en Algérie en 1950  : 9/10 de Musulmans (terme utilisé par l’autorité coloniale pour parler
des population arabo-berbères) 1/10 d’Européens d’Algérie
Différents statuts : citoyenneté complète pour les Français d’Algérie et tous les Juifs, statut de l’indigénat
pour les Musulmans (jusqu’en 1944), étrangers pour les Européens (citoyens italiens, maltais, espagnols..)
Après 1944, mise en place d’une Assemblée représentative en 1947 avec ½ des sièges pour les Musulmans, ½
pour les autres et très peu de pouvoir
2) Les étapes de la guerre d’Algérie

C. Guerre d’Algérie : mémoires multiples et conflictuelles


Voir documents vidéo sur le rapport Stora (pièce jointe sur Pronote)

TH 2 – LA MULTIPLICATION DES ACTEURS INTERNATIONAUX DANS UN MONDE BIPOLAIRE


2.3- LA FRANCE : UNE NOUVELLE PLACE DANS LE MONDE.1945-1975
9

III. Après la SGM, réaffirmer la puissance française sur la scène internationale


A. Politique de modernisation économique
Comment l’Etat s’affirme-t-il l’acteur principal de la modernisation économique du pays ?
Rappel du contexte : France bénéficie de la prospérité des Trente Glorieuses

application du programme du CNR :


- Etat un acteur économique majeur
 Etat planificateur : 21/12/45 création d’un Commissariat général au Plan (J. MONNET, plans quinquennaux)
 joue un rôle essentiel dans la modernisation éco. du pays :
 Concentration des entreprises  mise en place de grands groupes : Elf (1964)
 Développement de grands projets industriels : plan calcul (informatique 1967), choix de développer
le nucléaire (62 : 1ère centrale civile), domaine des transport (1965 SNCF développe un secteur
recherches qui travaille sur le projet C03  1967 train prototype
 Etat aménageur : Etat lance un programme de réaménagement du territoire
 DATAR 1963  volonté d’aménager le territoire en corrigeant les fortes disparités :
- grands travaux : industriels (ZIP de Dunkerque, de Fos), aménagements touristiques (La Grand
Motte sur le littoral languedocien), construction des grands barrages hydroélectriques
choix de l’hydroélectricité âge d’or de l’hydroélectricité 1945-1960 -> construction de 120
barrages : dont aménagement du Rhône jusqu’à la mer (dont Génissiat de 1936 à 1948, Donzère
-Mondragon 1947-1952 ,…) fin de ces gdrs aménagements en 1970.
- 1965 : création des 22 régions programmes
- création des villes nouvelles : pol. volontariste d’implanter des villes en périphérie de métropoles pr
décongestionner et maîtriser leur croissance :
- politiques des villes nouvelles : outils d’aménagement du territoire (1965)
5 en Ile-de-France : Sénart, Saint-Quentin en Yvelines, Evry, Cergy, Marne-la-Vallée  et 4 en
province : Etang de Berre (à l’ouest de Marseille) et l’Isle d’Abeau (l’est de Lyon), Villeneuve
d’Ascq (à l’est de Lille), et Le Vaudreuil (entre Paris et Rouen).
Conformément à leur objectif de polarisation, les villes nouvelles ont réussi à générer un
dynamisme économique certain  accueil grandes entreprises (I.B.M., Hewlett-Packard,
Bouygues, Aérospatiale, Thomson, Technocentre de Renault, Spie, Neslé, Honda, Disney
Company ...) et bénéficient d’un réseau de petites et moyennes entreprises dans des champs de
compétence très étendus, y compris dans les industries de haute technologie.
 Travaux d’ouverture sur l’international : construction des aéroports de Paris (10/1945 création de
l’établissement public Aéroport de Paris  1946 :1er terminal de Paris-Orly, 1952 Air France quitte Le
Bourget pour Paris-Orly ; 1964 : projet d’un 2nd aéroport parisien entériné en conseil des ministres
Roissy - Charles de Gaulle , aéroport inauguré le 08/03/1974)
- Des résultats importants
 taux de croissance élevés : de 3 à 7% an (moyenne) , assurent une élévation sans précédent du niveau
de vie des populations.
 croissance des Trente Glorieuses durable  toute la société en profite  développement de la sté
de consommation de masse (période du baby-boom ce qui stimule la croissance )
- Des limites à cette croissance :
 dès mi-1960’ : ralentissement éco.  difficultés de certains secteurs (textile, automobile,
sidérurgie…)
 surconsommation des sources d’énergie donc pollution
B. Politique de grandeur nationale et indépendance affirmée.
 Puissance moyenne qui cherche à s’affirme  : s’en donne les moyens  se dote de la puissance atomique
 France développe un programme nucléaire militaire après la SGM
 18/10/1945, création du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) recherches scientifiques et techniques
en vue de l’utilisation de l’énergie nucléaire dans divers domaines de l’industrie, de la science et de la
défense.
 Zoé : 1ère pile atomique française (1948).
 1er plan quinquennal de l’énergie nucléaire voté à AN en 1952
 mise en place de la Force de dissuasion nucléaire française (programme d'essais nucléaires
français débute le 13 février 1960 et prend fin le 27 janvier 1996) : 1er essai d’une bombe atomique dans le
TH 2 – LA MULTIPLICATION DES ACTEURS INTERNATIONAUX DANS UN MONDE BIPOLAIRE
2.3- LA FRANCE : UNE NOUVELLE PLACE DANS LE MONDE.1945-1975
10

désert saharien (Gerboise bleue 13/02/1960  et 1er essai bombe H en Polynésie (24/08/1968), sous-marin
nucléaire Le Redoutable en 1971.
 Redonner à la France un rôle mondial :
Politique d’indépendance v/v des EU : volonté de s’éloigner de la tutelle des EU
 Dès début des années 60 : France veut prendre ses distance v/v des EU  volonté de mener une politique
étrangère autonome et critique v/v des EU :
1966 : discours de Phnom-Penh DG réclame le départ des EU du Viêt-Nam
1967 : sort du commandement de l’OTAN (1967 troupes EU dans le cadre du Pacte atlantique quittent la
France)
1967 : discours de Montréal (« vive le Québec libre ! ») dénonce l’emprise anglo-saxonne sur le Canada.
volonté de rupture avec le camp atlantique :
 Visites dans le bloc de l’Ets : 1966 URSS, 1967 Pologne, 1968 Roumanie
 27/01/64 : reconnaissance de la RPC
début d’une politique et direction des pays de monde arabe
 Après la Guerre des Six Jours : lors de l’offensive d’Israël dans le Sinaï (06/67) : pour la France Israël doit
évacuer les territoires occupés.
 29/06/1967 : «  Dans cette situation que nous prévoyons longue et pénible pour tous, nous avons l’intention de
conserver nos rapports avec Israël et avec les Arabes. En ce qui concerne ceux-ci, nous souhaitons les
encourager à construire et à retrouver leur dignité. Quand je parle des Arabes, je parle du Caire aussi bien que
de Damas et d’Alger  » (DG définit sa politique arabe)
 Volonté de coopération avec les anciennes colonies  liens privilégiés maintenus
 Pendant GF, Afrique reste « chasse gardée », sorte de « pré carré »

Conclusion :

La France a eu besoin de reconstruire un cadre institutionnel solide pour retrouver une place nouvelle dans le
monde
Elle s’appuie sur une économie florissante après la Reconstruction et l’intégration européenne
Elle affirme une volonté de continuer de « tenir son rang » en s’affirmant militairement et diplomatique
Cependant elle reste malgré tout à l’ombre des 2 Grands.

TH 2 – LA MULTIPLICATION DES ACTEURS INTERNATIONAUX DANS UN MONDE BIPOLAIRE


2.3- LA FRANCE : UNE NOUVELLE PLACE DANS LE MONDE.1945-1975

Vous aimerez peut-être aussi