Et Philippe MOREL
Directeur de travaux, chef du projet de
réhabilitation du Parking BERGER
Jury d’évaluation
Président : LAWANE Abdou
Membres et correcteurs :
OVONO MEZUI Célestin
DJOUBISSIE DENOUWE Décroly
Promotion 2014-2015
REMERCIEMENTS
Je remercie tout d’abord l’entreprise SOGEA Île-De-France Génie Civil pour m’avoir accueilli
durant 6 mois pour ce stage de fin d’étude. La construction de ce mémoire n’aurait été possible
sans l’intervention de certaines personnes. Qu’elles trouvent ici l’expression de mes plus
sincères remerciements.
Je tiens à remercier particulièrement Monsieur Philippe MOREL, Directeur des travaux, chef
du projet de réhabilitation du Parking BERGER, pour m’avoir fait confiance et intégré dans ce
projet.
Ensuite je remercie M. Théo MONNET, conducteur des travaux, pour son encadrement, ses
encouragements et ses précieux conseils.
J’ai eu aussi beaucoup de plaisir à travailler avec Guilbert JEMBA conducteur des travaux,
Jérôme HECKMANN, chef de chantier et toute son équipe (MOHAMED, LASSANA,
XAVIER, TIDIANY, CARLOS, KEVIN, POLO, ALI).
Sans votre aide à tous, je n’aurai pu acquérir autant de connaissances sur le métier d’ingénieur
travaux. En effet, vous m’avez permis de vivre une expérience enrichissante visant à me
conforter davantage dans mon projet professionnel.
Enfin, je remercie ma famille, ma femme Hélène et ma fille Chloé pour leur amour et leur
soutien durant mon stage.
À tous ceux qui de près ou de loin ont apporté leur contribution à la réussite de ma formation
de quelque manière que ce soit, que ce mémoire soit l’expression de ma plus profonde gratitude
envers vous.
La première solution proposée et mise en avant dans le dossier de réponse à l’appel d’offre
faisait appel à la précontrainte additionnelle et au vérinage de structure. Cette solution était
motivée par le fait que pour la réalisation des poutres de moisage préconisée par le maitre
d’œuvre d’exécution, la densité d’armatures à mettre en place serait très dense. Egalement, pour
les scellements des aciers dans le voile en béton armé, les armatures existantes seraient démolies
par endroit jouant ainsi sur la stabilité de la structure. Toutefois cette solution ne convenait pas
au maitre d’œuvre, surtout pour des raisons financières.
Une solution intermédiaire a donc été adoptée; il s’agit de reprendre la solution du maitre
d’œuvre en utilisant le système des FREYSSIBARS pour la mise en œuvre de la poutre de
reprise en dessous de l’ouverture. Quant à la réalisation du linteau au-dessus de la baie, des
bossages de vérinage seront mis en place afin d’établir un nouveau transfert de charges vers le
voile et permettre l’hydro-démolition du plancher S2 en toute sécurité.
Le degré de stabilité au feu (REI240) de la poutre et du linteau est obtenu par le flocage de 14
mm d’épaisseur du produit PROMASPRAY-P300.
Mots clés :
Keywords:
GC Génie Civil
HA Haute adhérence
Cette réhabilitation nécessite la création d’un certain nombre de trémies et de baies sur des
ouvrages existants en béton armé. Ces ouvertures ont pour rôle d’une part de faciliter le passage
des différents réseaux et d’autre part de reconstituer la continuité de la circulation dans le
parking.
Le sujet de ce mémoire porte sur l’étude du renforcement des poutres-voiles PV8 et PV15 lors
de la réalisation des deux grandes baies au droit des files 17 et 18 du parking. L’objectif de cette
étude est d’aboutir à une solution optimale d’un point de vue technique et économique
permettant de réaliser les ouvertures en toute sécurité. Ces deux (2) ouvertures seront réalisées
par le sous-traitant, déclaré de SOGEA IDF, l’entreprise FREYSSINET, spécialisée dans le
renforcement de structures.
Activités : Activités :
SOGEA Ile-De-France
L’entreprise SOGEA IDF Génie Civil est aujourd’hui reconnue comme un acteur majeur dans
la conception, construction et réhabilitation d’infrastructures. L’entreprise possède les capacités
nécessaires pour intervenir aussi bien sur de petits ouvrages que sur des projets de grande
ampleur. De plus, l’accès aux lieux publics ou privés pour personnes à mobilité réduite, les
bassins d’agrément et les galeries de liaison souterraine, sont des domaines dont SOGEA IDF
GC connait parfaitement les impacts sur l’environnement, en milieu urbain dense.
i. La sécurité d’abord !
Des « ¼ d’heures sécurité » sont réalisés chaque semaine et sont dynamisés par des thèmes
mensuels (port des EPI, rangement de matériel, prévention des risques etc.). D’autre part, trois
journées de sécurité exemplaires par an sont organisées par l’entreprise sur tous les chantiers
afin de sensibiliser les agents à la sécurité sur le chantier.
iii. L’organisation
Afin d’augmenter son chiffre d’affaire, l’entreprise souhaite augmenter ses marges par la
réalisation de consultations auprès d’entreprises.
iv. Le développement
Comme beaucoup d’entreprises du BTP, SOGEA IDF se prépare aux marchés du Grand
Paris en dynamisant les compétences commerciales et en améliorant la qualité technique de ses
offres au travers d’innovations et de variantes.
v. Les chantiers
L’entreprise souhaite maitriser la sécurité, la qualité, les couts et les délais en déployant
ORCHESTRA à tous les niveaux. ORCHESTRA est une innovation VINCI : elle est
symbolisée par une roue (voir ci-dessous) qui permet d’avancer dans une démarche sans
omettre la moindre étape. Cette méthode permet, entre autres, de maitriser les risques et les
aléas qu’ils soient financiers mais aussi et surtout en termes de sécurité.
vi. La communication
L’entreprise est dans la démarche suivante :
Le site associe un pôle de transport en commun assurant l’interconnexion de trois lignes RER
(A, B et D) et quatre lignes de métro (1, 4, 11 et 14). On y trouve aussi un centre commercial
de 60 000 m² (le Forum des Halles), des espaces verts en surface (Le Jardin des Halles) et un
ensemble d’équipements sportifs et culturels. Ce site est desservi par la station Châtelet-Les
Halles : elle est située en dessous du complexe et est la plus grande gare souterraine du monde.
Le projet urbain, ainsi choisi, vise à améliorer le fonctionnement du quartier aux différentes
échelles de son insertion métropolitaine et le cadre de vie de tous les usagers du complexe des
Halles: riverains, usagers des équipements publics de proximité, clients du centre commercial
et voyageurs du pôle de transports.
La recomposition des espaces publics du quartier des Halles autour d’un jardin rénové
de 4,3 hectares (appelé le jardin Nelson Mandela) afin de reconstituer les continuités
urbaines et de réinsérer le site dans l’enchaînement des espaces publics majeurs du
centre de Paris ;
La construction de la « Canopée », bâtiment nouveau établi en superstructure de l’ancien
Forum. Ce projet a pour but de créer un espace unique d’une surface utile de 15 500 m²
dédié à la culture et aux loisirs urbain, et ce, à travers une architecture moderne qui se
cale sur le volume des arbres du jardin et qui se fond dans le paysage parisien. La
conception du bâtiment présentera un traitement énergétique particulièrement
performant.
Figure 3. La Canopée
Le coût de l’opération de réaménagement du quartier des Halles est estimé à près d’1 milliards
d’euros, environs 655,59 milliards de FCFA (valeur en 2013). Quant au montant de notre
opération de réhabilitation du Parking Berger, il est estimé à 10 millions d’euros (environs 6,5
milliards de FCFA) soit 1% de coût global de réaménagement des Halles.
2. Les contraintes
La principale contrainte du projet de réaménagement du site des Halles est l’interface des
projets. En effet, l’opération se décompose en plusieurs projets interconnectés et imbriqués,
disposant de leurs propres organisations et ressources. De plus, plusieurs éléments amplifient
cette complexité :
Un site très étendu, dont une grande partie est enfouie, devant être maintenu en
exploitation (commerces, équipements culturels, pôle de transport en commun RER et
métro) ;
Les Halles sont au cœur de la métropole, et présentent ainsi des problématiques et des
contraintes liées au maintien du confort des riverains et des usagers (accès chantier,
gestion des approvisionnements, gestion des nuisances telles que le bruit, la poussière,
etc.) ;
Le « complexe des Halles », constitué de plusieurs Etablissements Recevant du Public
(ERP) imbriqués, est régi par une réglementation propre et atypique en terme sécurité
incendie ;
File 17
File 18
Entre les files 111 et 112 au droit de la file 17 du niveau S3Bis, dimensions minimales
5,00x2,05h m ;
Entre les files 112 et 113 au droit de la file 18 du niveau S3Bis, dimensions minimales
5,50x2,05h m ;
La baie à créer en file 17 nécessite le renfort de la poutre-voile PV8 supportant le plancher des
niveaux +21,15 (S3), +23,90 (S3Bis) et +26,90 (S2).
La baie à créer en file 18 nécessite le renfort de la poutre-voile PV15 supportant les planchers
des niveaux +21,15 (S3), +23,90 (S3Bis) et +26,90 (S2).
Phase 1 : Poutre-talon de 2,20 m de large à calculer sous son poids propre, le poids du voile
jusque sous le niveau +23,90, et une surcharge chantier sur la partie restant libre avec un étai
central (continuité à prendre en compte).
Phase 2 : La partie résistante devient alors une poutre de hauteur 2,75 m de largeur 0,80m sans
étai central qui doit prendre son poids propre, les planchers +21,15 (S3) et +23,90(S3Bis) avec
des surcharges de chantier.
Phase 3 : on a une poutre résistante de hauteur 3,25 m portant de poteau à poteau devant
supporter en supplément le poids mort du voile de + 23,90 à +26,20 et le poids mort de la dalle
à + 26,90.
Phase 4 : Enfin en phase définitive on a selon les cas une poutre ou une poutre voile devant
prendre en compte la totalité des charges et surcharges.
L’objectif de cette étude est donc de renforcer la structure afin de permettre la réalisation de la
baie en toute sécurité.
4.1. Solution proposée par le Maitre d’œuvre d’exécution (MOE) à l’appel d’offre
Le MOE propose de créer un linteau sous le niveau S2 (+26,90) et une poutre sous le niveau
S3Bis (+26,90). Cette poutre a pour rôle de reprendre les charges du plancher bas du S3Bis et
le voile sous le niveau S3 Bis (26,90).
La suspente des charges jusqu’au niveau + 26,90 (S2) au droit de la baie à réaliser sera
interrompue ; ces charges seront donc reprises par mise en flexion de la poutre sous le
niveau +23,90 (S3Bis).
De même en partie supérieure de la poutre voile, le linteau devra assurer la reprise des
charges verticales du plancher à + 26.90 après réalisation de la baie.
S2
S3Bis
S3
Etape 2 : Pour améliorer l’adhérence béton/béton, procéder à un piquetage du mur sur toute la
surface de contact Mur/Poutres de moisage, de chaque côté du mur.
Etape 3 : Brossage et nettoyage des surfaces de contact pour éliminer tous éléments effrités et
toutes poussières.
Etape 4 : Mise en place des armatures des corbeaux situés de part et d’autre du mur, pour
reprise des extrémités des poutres de moisage.
Etape 6 : Mise en œuvre du béton à travers la dalle de 10 cm, après avoir réalisé plusieurs
percements pour la traversée de la goulotte.
Etape 7 : Vibrage du béton à travers la dalle, pour assurer une parfaite mise en œuvre.
Etape 1 : Percement du mur pour réalisation des réservations à réaliser pour mise en place des
profils d’étaiement après réalisation d’un sommier d’assise en béton fretté de haute résistance
et à prise rapide.
Etape 2 : Après vérification des implantations des profils, mise en place des IPE 450 avec
bridage en sous face du plancher du niveau +26,90.
Etape 3 : Mise en place des HEA650 qui seront bridés au mur, de chaque côté, de manière à
éviter tout risque de glissement.
Etape 4 : Mise en place des vérins plats entre IPE et HEA, pour mise en charge symétrique des
HEA et reprise du plancher pour éviter tout risque d’affaissement.
Etape 5 : Sciage de la dalle et sciage du mur à - 1m en sous face du plancher du niveau 26.90.
Etape 6 : Préparation des surfaces de contact des planchers et dégarnissage de toutes armatures
apparaissant sur chacune des surfaces sciées du plancher pour faire apparaitre les aciers de
chapeaux qui ont été coupés.
Figure 17. Solution du maître d’œuvre : Coupe IV- Phase IV Etape 3 : Pour assurer le
renforcement des surfaces
sciées du mur, prévoir la mise en place d’un treillis de renfort maintenu sur toute la hauteur de
l’ouverture, par la mise en place d’armatures à sceller dans le mur (dans l’épaisseur du mur), et
procéder à la mise en place d’un béton de ragréage de 5 cm d’épaisseur.
Niveau S3 bis
Niveau S3
La précontrainte définitive consiste à clouer trois (3) blocs déviateurs (D1 à D3) et deux (2)
blocs d’ancrage (A1 et A2) de part et d’autre de la PV8. Il s’agit ici de mettre en place de la
précontrainte additionnelle ou extérieure (procédé différent de la précontrainte intérieure). Un
seul câble de précontrainte mis en place à la surface de part et d’autre du voile sera capable de
reprendre la flexion d’ensemble de l’ouvrage pour lui restaurer sa capacité à résister aux
sollicitations extérieures. Le câble 7T15S TGG est un câble à 7 torons (T signifiant « Toron »,
un assemblage de fils métalliques enroulés en hélice). Le deuxième chiffre indique le type de
toron. Le « S » veut dire « section », et le 15 indique la section, à savoir 150 mm². T15S désigne
un toron tel que le diamètre vaut 15,7 mm et la section 150 mm². Le sigle « TGG » signifie
« Toron Gainé Graissé » ce qui veut dire que les torons sont enrobés par de la graisse dès la
fabrication puis sont mis en place dans des gaines PEHD en usine avec une protection de graisse
tout autour.
Quant à la précontrainte provisoire, il s’agira de clouer les 3 bossages pour vérinage de part et
d’autre de la PV8 pendant l’hydro démolition et la création du linteau. Une fois le linteau recréé,
les trois (3) bossages seront retirés pour permettre de réaliser l’ouverture.
A2
A1
D3
D1
D2
Légende :
Blocs en béton pour reprise de charge provisoire
Blocs déviateurs pour reprise de charge définitive (D1 à D3)
Blocs d’ancrage pour reprise de charge définitive (A1 et A2)
Préparation de surface par hydro-décapage pour une bonne adhérence lors de la mise
en œuvre du béton. L’hydro décapage se fait à l’aide d’une lance dont le jet d’eau
atteint une haute pression de 250 Pa ;
Carottages pour les bossages de vérinage ;
Mise en place des étais ;
Coffrage avec bastaings et contre-plaqué ;
Mise en place de gaines PVC à travers les carottages effectués au préalable, et qui
serviront au raccord des barres précontraintes 32mm ;
Ferraillage des bossages ;
Coulage du béton C40/50, préparé sur place à l’aide d’une bétonnière ;
Mise en tension des barres FREYSSIBARS 32 mm.
La charge amenée par le plancher nervuré d’épaisseur 70 cm du niveau S2 est ramenée sur le
voile par l’intermédiaire de vérins 50 VER 200+200 encore appelés « vérins corbeaux ». Ils
sont cloués sur le voile par des barres de précontrainte FREYSSIBARS de diamètre 32 mm.
Chaque bossage de vérinage comporte donc 4 vérins : 2 de part et d’autre de la poutre voile.
Une plaque de répartition est alors installée au-dessus de chaque vérin (minimum 160x160 mm,
épaisseur 20 mm). Les défauts de planéité sont repris par la rotule du vérin. Puis, le vérin est
glissé dans la console pour le mettre à la bonne cote (c’est-à-dire pour que la plaque de
répartition et la structure soient en contact). On serre alors le premier écrou de sécurité.
Le transfert de charge au niveau des bossages se fait par frottements. Lorsque les bossages sont
coulés, il y a un nouveau transfert de charges qui se met en place, permettant ainsi l’hydro
démolition de la zone concernée en toute sécurité.
La réalisation de l’ouverture se fera par sciage comme préconiser dans l’appel d’offre aux
côtes indiquées. Quant à la démolition des bossages elle se fera par hydro démolition afin de
conserver les armatures.
De ce choix de classe de conséquences (CC) découle la classe de fiabilité (RC) et les niveaux
de supervision (DSL) et de contrôle (IL) du projet ; voir le tableau ci-dessous :
CC1 RC1
CC2 RC2
CC3 RC3
5.1.3. Actions
Les actions prises en compte dans le dimensionnement sont :
Actions permanentes :
Actions variables :
Actions accidentelles :
- L’incendie
Zones de parking :
La destination des locaux étant peu modifiée, les charges sur les planchers seront globalement
inchangées. Compte tenu de la capacité portante existante, nous retenons les charges
d’exploitation suivante :
𝑓𝑦𝑘 500
Contrainte admissible à l’ELU fondamental 𝜎𝑠𝑢 = = 1,15 = 435 𝑀𝑃𝑎
𝛾𝑠
𝑓𝑦𝑘 500
Contrainte admissible à l’ELU accidentel 𝜎𝑠𝑢 = = = 500 𝑀𝑃𝑎
𝛾𝑠 1,0
On applique les dispositions forfaitaires (maitrise de l’ouverture des fissures sans calcul direct) :
les tableaux ci-dessous donnent soit les contraintes limites dans les armatures en fonction de
leur diamètre, soit l’espacement maximal des barres en fonction de leur contrainte en tenant
compte du critère d’ouverture des fissures à l’ELS fréquent
On limitera donc l’espacement des armatures à 200 mm environ, soit une contrainte
admissible dans les aciers tendus de 240 MPa à l’ELS fréquent.
On considère que :
- Les charges permanentes introduites dans les calculs sont les charges issues du
calcul initial;
- Et les surcharges introduites dans les calculs sont les surcharges issues du
calcul initial majorées d’un facteur de sécurité 1,25.
La largeur d’influence de la PV8 est de 15,2 m et les portées des travées 111-112 et 112-113
sont respectivement de 9,31 m et 9,21 m. La descente de charge par niveau donne les résultats
suivants :
On note :
(G) : Charges permanentes
(Q) : Charges d’exploitation
On a les combinaisons suivantes :
ELS fréquent : (G) + 0,4 (Q) (on assimile les surcharges sur les planchers aux charges
de trafic UDL au sens de l’EC0)
ELS caractéristique : G + Q
ELU fondamental : 1,35 G +1,5 Q
ELU accidentel : 1,00 G +1,5 Q
5.4.1. Structure
La structure est modélisée au moyen du logiciel ADVANCE DESIGN grâce à l’appui du bureau
d’étude EGCEM. Par défaut, tous les éléments structuraux sont modélisés aux axes et sont
encastrés entre eux. La poutre-voile est modélisée par des éléments finis de type coque
(épaisseur 800) et par des éléments filaires de type poutre pour la poutre de reprise (1000*1000)
sous le niveau S3 et le linteau (800*980) sous le niveau S2. Afin de tenir compte de la
continuité, on modélise la PV entre les files 111/112 et 112/113. Toutefois, pour obtenir l’effet
le plus défavorable sur la structure, seule la travée 111-112 sera chargée avec les surcharges
d’exploitation (et seuls les résultats de cette travée seront exploités). Les appuis sont modélisés
en tant qu’articulations, placées à l’axe des poteaux des files 111, 112 et 113. Les poteaux sont
modélisés en tant que filaires de section 2000*2000 en partie inférieure (S3) ou de 1400*2000
La suspente des charges jusqu’au niveau +26,90 (S2) au droit de la baie à réaliser sera
interrompue ; ces charges seront donc reprises par mise en flexion de la poutre sous le
niveau +23,90 (S3Bis).
En partie supérieure de la poutre-voile, le linteau devra assurer la reprise des charges
verticales du plancher à + 26,90 (S2) après réalisation de la baie.
Charge linéaire de 297 kN/ml appliquée au niveau +26.90 file 111-112 (poids propre
plancher +26,90 + galerie éclairage).
Charge linéaire de 306 kN/ml appliquée au niveau +26.90 file 112-113 (poids propre
plancher +26,90 + galerie éclairage).
Charge linéaire de 68.8 kN/ml appliquée à l’axe de la poutre file 111-112 (Charges
d’exploitation au niveau +21,15 + équipement) ; cette charge est répartie suivant les
sections effectivement reprises (charges trapézoïdales).
Charge linéaire de 68,8 kN/ml appliquée au niveau +23,90 file 111-112 (Charges
d’exploitation au niveau +23,90 + équipement).
Charge linéaire de 212,5 kN/ml appliquée au niveau +26,90 file 111-112 (Charges
d’exploitation au niveau +26,90 + équipement)
5.4.3. Combinaisons
On étudie les combinaisons de la forme :
ELS fréquent : 1,00 * (cas 1+2+3) + 0,4 *(cas 11+12+13)
ELS caractéristique : 1,00 * (cas 1+2+3) + 1,00*(cas 11+12+13)
ELU fondamental : 1,35* (cas 1+2+3) + 1,5*(cas 11+12+13)
ELU caractéristique : 1,00 * (cas 1+2+3) + 1,5*(cas 11+12+13)
5.4.4. Résultats
Le tableau ci-dessous présente les différents efforts sollicitant la poutre de reprise aux états
limites de service et ultime :
Effort de Effort
Combinaisons Moment fléchissant My
traction Fx tranchant Fz
Le tableau ci-dessous présente les différents efforts sollicitant le linteau aux états limites de
service et ultime :
Effort de Effort
Combinaisons Moment fléchissant My
compression Fx tranchant Fz
+603 KN.m / -1 159 KN.m 213,2 kN
ELS fréquent :
On a :
MuA 1,590
Moment réduit : μbu = 2 = = 0,074
b0 ×d ×fcd 1×0,902 ×26,7
On a α = 0,096 > 𝛼𝐴𝐵 = 0,072 (acier de type B500B) et μbu = 0,074 > 0,056 PIVOT B
𝑀1𝐴 0,996
Moment réduit : 𝜇1 = 𝑏 = 1×0,92 ×24 = 0,051
0 ×𝑑2 × 𝜎
̅̅̅̅̅
𝑏𝑐
3−√9−24𝜇1
𝛼1 = = 0,106
2
𝑀1 𝑁 0,996 0.1196
𝐴𝑆1 = 𝛼1 − = + = 52,8 𝑐𝑚2
𝑑. (1 − 3 ) . 𝜎𝑠 𝜎𝑠 0,106 240
0,9 × (1 − 3 ) × 240
𝑀1𝐴 1,149
Moment réduit : 𝜇1 = 𝑏 = 1×0,92 ×24 = 0,06
0 ×𝑑2 × 𝜎
̅̅̅̅̅
𝑏𝑐
3−√9−24𝜇1
𝛼1 = = 0,120
2
𝑀1 𝑁 1,149 0,299
𝐴𝑆1 = 𝛼1 − = + = 54,36 𝑐𝑚2
𝑑. (1 − 3 ) . 𝜎𝑠 𝜎𝑠 0,120 300
0,9 × (1 − 3 ) × 300
𝑨𝑺𝟏 = 𝟓𝟒, 𝟑𝟔 𝒄𝒎𝟐
On constate que c’est l’ELS caractéristique qui est prédominant ; on retient donc une section
d’armatures inférieures de 54,36 cm2.
On a α = 0,080 > 𝛼𝐴𝐵 = 0,072 (acier de type B500B) et μbu = 0,062 > 0,056 PIVOT B
𝑀1𝐴 0,842
Moment réduit : 𝜇1 = 𝑏 2 𝜎 = 1×0,92 ×24 = 0,043
0 ×𝑑 × ̅̅̅̅̅
𝑏𝑐
3−√9−24𝜇1
𝛼1 = = 0,089
2
𝑀1 𝑁 0,842 0.1196
𝐴𝑆1 = 𝛼1 − = + = 45,17𝑐𝑚2
𝑑. (1 − 3 ) . 𝜎𝑠 𝜎𝑠 0,089 240
0,9 × (1 − 3 ) × 240
𝑀1𝐴 0,969
Moment réduit : 𝜇1 = 𝑏 2× = 1×0,92 ×24 = 0,05
0 ×𝑑 𝜎𝑏𝑐
̅̅̅̅̅
3−√9−24𝜇1
𝛼1 = = 0,10
2
𝑀1 𝑁 0,969 0,299
𝐴𝑆1 = 𝛼1 − = + = 47,15𝑐𝑚2
𝑑. (1 − 3 ) . 𝜎𝑠 𝜎𝑠 0,9 × (1 − 0,120 300
3 ) × 300
On constate que c’est l’ELS caractéristique qui est prédominant ; on retient donc une section
d’armatures supérieures de 47,15 cm2.
3 1
2 200
Avec 𝑉𝑚𝑖𝑛 = (0,053. 𝑘 . 𝑓𝑐𝑘 ) /𝛾𝑐 et
2 𝑘 = 1 + √𝑑(𝑚𝑚) = 1,471
3 1
(0.053×1,4712 ×402 )
𝑉𝑚𝑖𝑛 = = 0,399 On en déduit 𝑉𝑅𝑑,𝑐 = 0,399 × 1 × 0,90 = 0,359 𝑀𝑁
1,5
On a donc 𝑽𝑬𝒅 = 𝟏 𝟕𝟎𝟑 𝑲𝑵 > 𝑽𝑹𝒅,𝒄 = 𝟑𝟓𝟗 𝑲𝑵 ; les armatures d’effort tranchant sont donc
nécessaires.
Effort tranchant maximal limité par l’écrasement des bielles de compression 𝑉𝑅𝑑,𝑚𝑎𝑥 :
𝜎
𝑉𝑅𝑑,𝑚𝑎𝑥 = 𝛼𝑐𝑤𝑡 . 𝑏𝑤 . 𝑧. 𝑣1 . 𝑓𝑐𝑑 /(𝑐𝑜𝑡𝜃 + 𝑡𝑎𝑛𝜃) avec 𝛼𝑐𝑤𝑡 = (1 + 𝑓 𝑐𝑡 )
𝑐𝑡𝑚
2
0,4485
𝜎𝑐𝑡 = − 3
= −0,4485 𝑀𝑃𝑎; 𝑓𝑐𝑡𝑚 = 0,3 × 𝑓𝑐𝑘 = 3, 5 𝑀𝑃𝑎 d’où 𝛼𝑐𝑤𝑡 = 0,871
1×1
𝑓𝑐𝑘
𝑐𝑜𝑡𝜃 = 1 ; 𝑡𝑎𝑛𝜃 = 1; 𝑣1 = 0,6 . (1 − ) = 0,504 ; 𝑧 = 0,9. 𝑑 = 0.81 𝑚
250
𝜎𝑐𝑡 𝜎𝑐𝑡
On a √1 + = 0,93 < 𝑐𝑜𝑡𝜃 = 1 < 2,5. √1 + = 2,33 ; l’angle θ = 45° est vérifié.
𝑓𝑐𝑡𝑚 𝑓𝑐𝑡𝑚
L’effort tranchant pouvant être repris par les armatures d’effort tranchant travaillant à la limite
𝐴𝑠𝑤
d’élasticité 𝑉𝑅𝑑,𝑠 : 𝑉𝑅𝑑,𝑠 = × 𝑧. 𝑓𝑦𝑤𝑑 × 𝑐𝑜𝑡𝜃 ; 𝑐𝑜𝑡𝜃 = 1
𝑠
𝐴𝑠𝑤 𝐴𝑠𝑤 𝑉
On doit avoir 𝑉𝑅𝑑,𝑠 = × 𝑧. 𝑓𝑦𝑤𝑑 > 𝑉𝐸𝑑 > 𝑧.𝑓𝐸𝑑
𝑠 𝑠 𝑦𝑤𝑑
𝐴𝑠𝑤 1,703
= = 𝟒𝟖, 𝟑𝟑 𝒄𝒎𝟐
𝑠 0,9 × 0,9 × 435
2 * (5 cadres HA14 + 5*2 épingles HA12 par m) (53,41 cm2/ml) ; espacement = 15 cm.
La charge verticale est transmise par frottement au niveau de l’interface poutre/voile. Selon le
document Norme NF-P95-104, l’effort résistant est VRd :
La section requise en cisaillement est donc de 684,3/43.5 = 15,7 cm²/ml. On dispose des
armatures 4HA25 (19,63 cm²/ml) scellés de manière traversante dans le voile et sur toute
la longueur de la poutre.
On a :
MuA 2,436
Moment réduit : μbu = 2 = = 0,147
b0 ×d ×fcd 0,80×0,882 ×26,7
𝑀1𝐴 1,242
Moment réduit : 𝜇1 = 𝑏 2 𝜎 = 0,80×0,882 ×24 = 0,084
0 ×𝑑 × ̅̅̅̅̅
𝑏𝑐
3−√9−24𝜇1
𝛼1 = = 0,178
2
𝑀1 𝑁 1,242 0,213
𝐴𝑆1 = 𝛼1 − = − = 53,63 𝑐𝑚2
𝑑. (1 − 3 ) . 𝜎𝑠 𝜎𝑠 0,178 240
0,88 × (1 − 3 ) × 240
𝑀1𝐴 1,721
Moment réduit : 𝜇1 = 𝑏 2 𝜎 = 0,98×0,882 ×24 = 0,12
0 ×𝑑 × ̅̅̅̅̅
𝑏𝑐
3−√9−24𝜇1
𝛼1 = = 0,25
2
On constate que c’est l’ELS fréquent qui est prédominant ; on retient donc une section
d’armatures longitudinales inférieures de 53,63 cm2.
On a α = 0,113 > 𝛼𝐴𝐵 = 0,072 (acier de type B500B) et μbu = 0,087 > 0,056 PIVOT B
𝑀1𝐴 0,686
Moment réduit : 𝜇1 = 𝑏 2× = 0,80×0,882 ×24 = 0,046
0 ×𝑑 𝜎𝑏𝑐
̅̅̅̅̅
3−√9−24𝜇1
𝛼1 = = 0,095
2
𝑀1 𝑁 0,686 0,213
𝐴𝑆1 = 𝛼1 − = − = 24,67 𝑐𝑚2
𝑑. (1 − 3 ) . 𝜎𝑠 𝜎𝑠 0,095 240
0,88 × (1 − 3 ) × 240
𝑀1𝐴 1,007
Moment réduit : 𝜇1 = 𝑏 2× = 0,98×0,882 ×24 = 0,07
0 ×𝑑 𝜎𝑏𝑐
̅̅̅̅̅
3−√9−24𝜇1
𝛼1 = = 0,14
2
On constate que c’est l’ELS fréquent qui est prédominant ; on retient donc une section
d’armatures inférieures de 24,67 cm2.
On dispose donc :
NB : Les armatures supérieures de la poutre voile (4T25+2T16 coté file 111, 10T32 coté file
112) sont conservées et permettent de réaliser partiellement la section supérieure du linteau
(4T25+2T16 = 23.6 cm² à 400MPa, soit 23,6*4/5=18.9 cm² équivalent à 500 MPa, pour 24,67
cm² requis).
On scelle donc un complément d’armature correspondant à 24,67 -18,9 = 5.77 cm², soit 2HA25
(9.8 cm²) coté file 111 uniquement, la section en place coté file 112 (10T32) étant suffisante
par ailleurs.
On fixe α = 90º (armatures droites) et θ (angle d’inclinaison des bielles) est compris entre 21,8º
et 45º. On considère θ = 40 º.
3 1
2 200
Avec 𝑉𝑚𝑖𝑛 = (0,053. 𝑘 2 . 𝑓𝑐𝑘 ) /𝛾𝑐 et 𝑘 = 1 + √𝑑(𝑚𝑚) = 1,477
3 1
(0.053×1,4772 ×402 )
𝑉𝑚𝑖𝑛 = = 0,401 On en déduit 𝑉𝑅𝑑,𝑐 = 0,401 × 0,80 × 0,88 = 0,282 𝑀𝑁
1,5
On a donc 𝑽𝑬𝒅 = 𝟐 𝟎𝟐𝟔 𝑲𝑵 > 𝑽𝑹𝒅,𝒄 = 𝟐𝟖𝟐 𝑲𝑵 ; les armatures d’effort tranchant sont donc
nécessaires.
Effort tranchant maximal limité par l’écrasement des bielles de compression 𝑉𝑅𝑑,𝑚𝑎𝑥 :
𝜎
𝑉𝑅𝑑,𝑚𝑎𝑥 = 𝛼𝑐𝑤𝑡 . 𝑏𝑤 . 𝑧. 𝑣1 . 𝑓𝑐𝑑 /(𝑐𝑜𝑡𝜃 + 𝑡𝑎𝑛𝜃) avec 𝛼𝑐𝑤𝑡 = (1 + 𝑓𝑐𝑝)
𝑐𝑑
0,7995
𝜎𝑐𝑝 = 0,80×0,98 = 1,02 𝑀𝑃𝑎; d’où 𝛼𝑐𝑤𝑡 = 1,04
𝑓𝑐𝑘
𝑐𝑜𝑡𝜃 = 1,19 ; 𝑡𝑎𝑛𝜃 = 0,84; 𝑣1 = 0,6 . (1 − ) = 0,504 ; 𝑧 = 0,9. 𝑑 = 0.792 𝑚
250
L’effort tranchant pouvant être repris par les armatures d’effort tranchant travaillant à la limite
𝐴𝑠𝑤
d’élasticité 𝑉𝑅𝑑,𝑠 : 𝑉𝑅𝑑,𝑠 = × 𝑧. 𝑓𝑦𝑤𝑑 × 𝑐𝑜𝑡𝜃 ; 𝑐𝑜𝑡𝜃 = 1,19
𝑠
7 cadres HA16 + 7*2 épingles HA16 par m (56,30 cm2/ml) ; espacement = 11 cm.
Pendant l’application, l’épaisseur de produit de protection est régulièrement contrôlée avec une
pige d’épaisseur. Une fois l’épaisseur souhaitée atteinte, il est laissé à sécher sans aucune action
de finition.
Après la mise en œuvre du flocage une série de mesures sera effectuée afin de vérifier
l’épaisseur du flocage. L’écart moyen d’épaisseur ne doit pas être supérieur à 10% de
l’épaisseur moyenne. Les essais seront réalisés conformément à l’annexe B du DTU 27.2.
Des essais seront effectués 3 semaines après la mise en œuvre du flocage afin de contrôler son
adhérence. Ils seront réalisés conformément au DTU 27.2.
L’encadrement du chantier doit effectuer des contrôles et vérifications quasi-quotidiennement pendant les travaux de renforcement. Ces contrôles
portent sur :
Une solution intermédiaire a donc été adoptée ; il s’agit de reprendre la solution du MOE en
utilisant le système des FREYSSIBARS pour la mise en œuvre de la poutre de reprise. Ainsi
le dimensionnement a conduit à clouer horizontalement 4 FREYSSIBARS ∅ 32 aux deux
extrémités de la poutre de reprise. Ces barres permettent le transfert de l’effort tranchant de la
poutre vers le voile et aussi de réduire le nombre de barres à sceller dans le voile.
Pour ce qui est de la création du linteau au-dessus de la baie, nous proposons de mettre en place
de manière provisoire des bossages de vérinage afin d’établir un nouveau transfert des charges
vers le voile. Cela permet de démolir le plancher du S2 en toute sécurité. La démolition se fera
par la méthode de l’hydro-démolition qui permet de garder intact les aciers existants du
plancher.
Le degré de stabilité au feu (REI240) de la poutre et du linteau est obtenu par le flocage de 14
mm d’épaisseur du produit PROMASPRAY-P300.
Le site des Halles reste en exploitation pendant les travaux de réhabilitation du Parking
BERGER. Le renforcement de la structure s’avère donc incontournable avant la création de la
baie. Un suivi rigoureux devra être assuré afin que les travaux se déroulent dans le respect des
règles de l’art.
2 HA 32 4 2 8 10440 83520
6 HA 12 10 2 20 150
57300
2865
9 HA 12 6 2 12 850 10200
10 HA 32 8 2 16 2560 40960
12 HA 12 2 2 4 1410 5640
14 HA 12 2 2 4 1530 6120
1
2 HA 25 2 2 6600 13200
3 HA 25 4 1 4 7400 29600
1 13280
4 HA 16 2 2 6640
5 HA 25 2 1 2 6640 13280
1875
7 HA 16 86 1 86 150 161250
1
8 HA 16 86 86 150 2050 176300
9 HA 32 4 1 4 2600 10400
1
10 HA 25 4 4 2350 9400