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Université Mohammed 5

Faculté des sciences juridiques et économiques de Salé

Année 2009 /2010

Thème :

Contrôle de gestion

Sujet :

ET

Encadré par : Mr H. El HAJOUI

Elaboré par : EL MESKANI ASSIA

EL BAHRI FATIMZAHRA

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DEDICACES

Je dédie ce travail à nos parents nos familles respectives qui nous ont soutenus,
sans oublier toutes les personnes qui nous ont aidées lors de l’élaboration de
ce projet.

Merci…

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INTRODUCTION

Toute entreprise a besoin dans la perspective de garder son activité au meilleur


niveau et afin de garder sa position dans le marché de s’assurer du bon
fonctionnement des stratégies établies et de la bonne gestion de son activité.
Mais aussi de ne pas se dévier des règlementations en vigueur, d’où la
nécessité d’établir un contrôle dit de gestion.

Le contrôle de gestion est défini selon Anthony, 1965 : « le processus par lequel
les dirigeants s’assurent que les ressources sont obtenues et utilisées avec
efficacité (par rapport aux objectifs) et efficience (par rapport aux moyens
employés) pour réaliser les objectifs de l’organisation. ».

Ou encore ; « Ensemble des dispositions prises pour fournir aux dirigeants et


aux divers responsables des données chiffrées périodiques caractérisant la
marche de l’entreprise. Leur comparaison avec des données passées ou
prévues peut, le cas échéant, inciter les dirigeants à déclencher des mesures
correctives appropriées. ». PCG, 1982.

Il exerce deux rôles fondamentaux pour permettre à l’entreprise d’atteindre


ses objectifs stratégiques étant la coordination des décisions (rôle
d’intégration) et l’animation des actions au sein de l’entreprise (rôle d’influence
sur les comportements,

Le contrôle de gestion est passé par plusieurs étapes soient :

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 l’avènement de la comptabilité industrielle (fin XIXème), dû à l’apparition
des structures, l’entreprise se substitue au marché; son objectif principal
étant de connaître les coûts.

 La naissance des dispositifs de contrôle (début XXème) pour cause la


centralisation du pouvoir et du savoir. Afin de Vérifier l’efficience des
processus de production, surveiller (dans le sens négatif de contrôler),
détenir une visibilité des responsabilités.

 la gestion à distance (1921, General Motors, Slogan)

 Le contrôle de gestion stratégique (début des années 90)


L’affirmation progressive de deux visions du contrôle de gestion associées à
deux logiques distinctes :

Logique stakeholders : « Une multitude de parties ont un intérêt dans le


devenir de l’entreprise, les entreprises doivent tenir compte de ces intérêts et
ne pas privilégier seulement la performance économique »,

Logique shareholders (opposition entre le capitalisme rhénan et le capitalisme


anglo-saxon) : « Les dirigeants sont les mandataires des actionnaires ; Une
entreprise doit satisfaire prioritairement les intérêts de ses actionnaires. Elle
doit créer de la valeur actionnariale.

Dans notre étude on va mettre en avant la nécessité de l’information


comptable dans le diagnostic financier afin d’établir un contrôle de gestion via
ce mode de contrôle soit l’analyse financière.

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CHAPITRE I : La Comptabilité générale :

La comptabilité est un ensemble de méthodes permettant de saisir et de traiter


l’information chiffrée qui circule au niveau de l’entreprise, elle a pour rôle
d’informer l’entrepreneur et les tiers sur le patrimoine, la situation financière
et les résultats de l’entreprise.

Ce rôle d’information est principalement assuré par les états de fin d’exercice
appelés états de synthèse et ce sur la base de documents justificatifs qu’on
traitera dans ce chapitre.

SECTION I : Généralités :

La comptabilité est un système d’information qui donne une image de


l’entreprise à travers ses opérations susceptibles d’une représentation
monétaire, elle représente les faits suivants :

 Transactions
 Flux
 Stocks
 Patrimoine
 Performance
 Structure du patrimoine

Et est utilisée par les personnes intéressées soient :

 Les dirigeants
 Les créanciers
 Les actionnaires
 L’administration fiscale et les organismes sociaux
 Les tribunaux de commerce
 Les représentants des salariés

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A/ Définition :

La comptabilité générale a pour vocation de calculer périodiquement le


patrimoine de l’entreprise et d’en mesurer les variations. Cela passe par
l’enregistrement d’opérations économiques et financières. Elle appréhende ainsi
les échanges avec l’extérieur.
On peut néanmoins soulever les points suivants :
 les données sont saisies chronologiquement et leur enregistrement doit
être ineffaçable,
 on ne peut modifier l’information une fois la saisie validée,
 les informations produites par la comptabilité sont justifiées par des
documents de base (factures, relevés de banques, contrats) afin de
reconstituer l’information à partir de ces justificatifs,
 la terminologie et la forme des documents publiés sont communes à
toutes les entreprises afin d’éviter tout biais dans l’interprétation de
l’information comptable.

B/ Objectifs :

Les services financiers et comptables deviennent les témoins de la vie et


l’activité des entreprises en relevant les opérations effectuées par les autres
entités internes, en les enregistrant, en les classant et en les synthétisant sous
forme de tableaux pour informer les personnes concernées.

Les principaux tableaux établis sont le Bilan et le compte de résultat. Le


premier décrit la situation comptable de l’entreprise alors que le deuxième
décrit les faits constatés au cours d’une période donnée.

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Ainsi, la comptabilité est un système d’information de l’entreprise qui est
organisé pour permettre de :

 Saisir et classer enregistrer les données de base chiffrées,


 Etablir les tableaux ou états nécessaires,
 Fournir après traitement, les états de synthèse,
 Contrôler l’exactitude des données

SECTION II : Les principes comptables fondamentaux :

Les entreprises doivent établir à la fin de chaque exercice comptable des états
de synthèse aptes à donner une image fidèle de leur patrimoine, de leur
situation financière et de leurs résultats. D’où la nécessité de connaître les
conventions de bases soit les principes comptables fondamentaux.

A/ La normalisation comptable :

Le travail comptable consiste à analyser les valeurs en ressources et emplois et


à les inscrire dans des comptes, soit au crédit soit au débit.

Les règles d’imputation dans les comptes d’Actif, de Passif, de charges et de


Produits sont impératives.

Le choix de l’intitulé des rubriques, des postes et des comptes principaux est
prévu par le Plan comptable général des entreprises ayant un caractère
obligatoire. Il prévoit deux modèles l’un NORMAL l’autre SIMPLIFIE adapté
ainsi à la dimension de l’entreprise.

La normalisation comptable a un intérêt capital, c’est une nécessité


économique et juridique, une étape nécessaire du plan d’ajustement structurel
de l’économie marocaine ceci d’une part et d’autre part un ancrage du droit
marocain au droit international.

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1- Le plan comptable marocain :

Les entreprises sont tenues de tenir certains livres ou d’établir périodiquement


des documents qui assurent une synthèse comptable. Les informations
enregistrées doivent s’appuyer sur une normalisation rigoureuse.

2- Le classement et signification des comptes :

Méthode de la codification décimale

1 seul chiffre Þ Niveau de Classe


2 chiffres Þ Compte principal
3 chiffres Þ Compte divisionnaire
4/5 chiffres Þ Compte ou compte élémentaire

Ordre des classes:

Le Plan Comptable Général suit l’ordre chronologique de création d’une


entreprise, pour établir le plan comptable ; le conseil supérieur de la
comptabilité a suivi l’ordre de création d’une entreprise.

1 – Comptes de Capitaux
2 – Comptes d’Immobilisations
comptes De Bilan 3 – Comptes de Stocks et d’En-cours
4 – Comptes de Tiers (fournisseurs et clients)
5 – Comptes Financiers
les classes de 1 à 5 constituent les comptes de bilan. L’existence dépasse un exercice ==>
ils ont une durée de vie qui dépasse l'exercice. Photo à une date donnée et notamment au
31 décembre.

Comptes de 6 – Comptes de Charges


Fonctionnement 7 - Comptes de Produits
Résultats de l’Exercice ; ne concernent que le fonctionnement d’un exercice.
Ils permettent d’indiquer le résultat de l’exercice, par comparaison en fin d’exercice du
solde des comptes la classe 7 et du solde des comptes de la classe 6 ; le nouvel exercice
démarrant à 0.
==> les opérations enregistrées sur ces comptes ne concernent qu'un exercice.

8- comptes d’ENGAGEMENTS hors bilan

9- comptes de COMPTABILITE ANALYTIQUE

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B/principes comptables :

La comptabilité doit être fiable d’où l’importance des pièces justificatives qui
permettent de contrôles la validité d’un enregistrement, elle est donc soumise
à des obligations légales strictes et doit être organisée de façon à faciliter le
travail d’enregistrement des opérations et d’établissement des états annuels
de synthèse et de contrôle.

On distingue plusieurs principes :

1- la continuité de l’exploitation :

Les règles comptables sont appliquées en tenant compte du fait que


l'entreprise doit continuer à fonctionner.

2- le coût historique :

la valeur d’entrée d’un élément inscrit en comptabilité pour son montant


exprimé en unités monétaires courantes à la date d’entrée reste intangible
quelle que soit l’évolution ultérieure du pouvoir d’achat, de la monnaie ou de la
valeur actuelle de l’élément, sous réserve du principe de prudence.

3- l’indépendance des exercices :

Chaque exercice comptable doit se voir affecter les charges et les produits qui
concernent cet exercice-là et lui seul.
Toute charge ou tout produit doit être rattaché à l’exercice qui le concerne, en
dehors d’une quelconque prise en compte des dates de paiement.

Cela permet de comparer les évolutions des exercices, c’est un élément de


comparaison des exercices. Cette règle ne tient pas compte du budget, elle
n’est pas liée à la réalité budgétaire.
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4- la prudence :

Les incertitudes présentes susceptibles d’entrainer un accroissement des


charges ou une diminution des produits de l’exercice doivent être prises en
considération dans le calcul du résultat sur cet exercice.

Autrement dit, les produits ne sont pris en compte que s’ils sont certains et
définitivement acquis à l’entreprise, de même pour les charges dès qu’elles
sont probables.

5- la clarté

Les opérations et informations doivent être inscrites dans les comptes sous la
rubrique adéquate, avec la bonne dénomination et sans compensations entre
elles.

Les éléments d ‘ Actif ou Passif doivent être évalués séparément, les éléments
de synthèse doivent être inscrits sans compensation entre les postes.

6- l’importance significative :

Est significative toute information susceptible d’influencer l’opinion que les


lecteurs des états de synthèse peuvent avoir sur le patrimoine.

7- la permanence des méthodes :

Les règles adoptées au cours d’un exercice doivent être respectées, d'un
exercice à l'autre, il faut appliquer les mêmes règles et mêmes méthodes. Idem
pour les problèmes d'amortissement, il est important de conserver les mêmes
règles. Sauf dans des ca exceptionnel.

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8- toute opération comptable doit être justifiée et donc enregistrée à
partir, au moyen d’une pièce justificative

En comptabilité privée, on ne passe ni les commandes, ni les devis en écriture,


s’il n’y a pas de versement.
On ne peut sortir de l'argent que sur facture. Le talon de chèque n'est pas une
pièce justificative (problème des acomptes ou avance sur paiement).
Toute opération comptable quelle qu’elle soit doit être justifiée par une pièce
.ex : facture.
Sans facture, le remboursement est impossible. Ces justificatifs sont très utiles
pour les contrôles. Ces pièces justificatives doivent être libellées au nom de
l’organisme et non pas au nom du directeur

SECTION III : L’organisation comptable :

Le droit comptable oblige l’entreprise à mettre en place une organisation


comptable dont on verra les différents documents comptables.

A/ Les documents comptables :

1- les pièces justificatives :

Ce sont des documents (facture d’achat, doubles des factures de ventes,


souches de chèques, pièces de caisse, doubles des bulletins de paie,..), qui sont
à l’origine d’un enregistrement comptable.

Elles doivent être conservées pendant dix ans, contrôlées, classées par nature
et référencées dans un ordre logique.

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Temps de conservation des pièces

pièces justificatives 3 ans


Immobilisations tant qu'on a l'usage du bien

Emprunts durée de l'emprunt


Subventions durée de vie de l'établissement

paye des personnels durée de vie de l'établissement

2- le livre journal :

Exemple d’article au Journal :

N° des N° des N° des Comptes débités Somme


articles comptes comptes débit
débités crédités Comptes crédités Somme
crédit

Libellé

Est un registre obligatoire sur lequel les opérations sont enregistrées


chronologiquement sous la forme d’une écriture.

Il doit être tenu sans blanc ni ratures, coté et paragraphé par un agent
accrédité du tribunal de commerce, les erreurs doivent être corrigées par des
écritures de CONTREPASSATION.

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3- le grand livre :

C’est un registre obligatoire qui regroupe tous les comptes de l’entreprise. Il est
alimenté par le report des écritures du journal.

4- la balance :

Présentation de la balance :

Comptes Mouvements de Soldes


N° des soldes
comptes
Débit Crédit Débiteur Créditeur

Totaux

C’est un tableau qui récapitule à un moment donné pour tous les comptes de
l’entreprise, le total des débits, le total des crédits et les soldes.

C’est un moyen de contrôle des égalités suivantes :

Total Débits = Total Crédits

Total Solde débiteurs = Total Solde Créditeurs

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B/ Le Bilan :

Le bilan est par définition le «document comptable de synthèse» dans lequel


sont regroupés l’ensemble des ressources dont a disposé une entreprise et
l’ensemble des dépenses qu’elle a faites et ce, à une date donnée. Ainsi, pour
analyser la structure financière d’une entreprise, le bilan s’avère être le
«document central» permettant d’évaluer et d’étudier les relations qui existent
entre ses composants (différents postes du bilan) et d’apprécier de ce fait, la
«santé financière» de la firme.

1- définition :
a- approche patrimoniale :

Document comptable normalisé qui exprime –à une date donnée- la situation


patrimoniale de l’entreprise, Il est considéré comme étant une photographie
comptable du patrimoine, ce dernier peut être défini de la sorte :

C’est l’ensemble des biens que possèdent l’entreprise et l’ensemble les dettes
qu’elle doit, regroupés dans un tableau qui renseigne sur le patrimoine à une
instante donnée c’est le bilan.

Il est selon cette approche composé des éléments suivants :

Actifs : éléments du patrimoine ayant une valeur économique positive pour


l’entreprise (biens, créances).

Passifs : éléments du patrimoine ayant une valeur économique négative pour


l’entreprise (dettes ou passif externe).

Capitaux propres : ils mesurent la valeur nette du patrimoine.

Capitaux propres = situation nette

Actifs – passifs (externes) = avoirs – dettes

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b- approche fonctionnelle :

C’est un document qui décrit l’ensemble des ressources financières que


l’entreprise s’est procurée (moyens de financement) et l’ensemble des emplois
(utilisation des ressources) dont elle dispose.

Ressources : passifs internes et externes

 les apports des associés ou le capital (ressources permanentes),


 les dettes envers les tiers (ressources temporaires)
 les bénéfices (ressources générées par l’activité)

Emplois : actifs

 emplois permanents liés au cycle d’investissement (biens durables)


 emplois temporaires liés au cycle d’exploitation (stocks, créances, liquidités)

Emplois (= actif) = Ressources (= passif)

Résultat de l’exercice = actif - passif

2- contenu :
a- présentation :

Le Bilan est un tableau à deux parties (ou colonnes) : une colonne à gauche
qui sera appelée «Actif» et l’autre à droite appelée «Passif».

L’Actif ou ce que possède l’entreprise, est composée d’éléments classés par


ordre de liquidité croissante (aptitude à être transformés en argent). Il
comprend :

 L’actif immobilisé : Ce sont des biens durables (réutilisables) dont


l’entreprise est propriétaire et qui sont nécessaires à l’exercice de son
activité (comptes de la classe 2).
 Les immobilisations incorporelles (ayant pas de corps certain) : brevets,
marques, fonds commercial...
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 Les immobilisations corporelles (ayant une consistance matérielle) : terrains,
constructions, matériels et outillages industriels, matériel de transport,
mobilier, matériel de bureau et informatique...
 Les immobilisations financières (certaines créances et certains titres) : prêts,
caution, titres qui ont vocation à être conservés durablement au sein de
l’entreprise (titres de participation et titres immobilisés).
Certains de ces biens subissent chaque année une perte de valeur irréversible :
Amortissement (construction, matériel de transport...). D’autres subissent une
perte de valeur non irréversible ou d’un montant incertain : Provision pour
dépréciation (terrains, titres...).

Dans les 2 cas, ces pertes de valeur diminuent la valeur du patrimoine de


l’entreprise.

Valeur patrimoniale = Valeur nette = Valeur d’achat - amortissement ou


provision pour dépréciation.

 L’actif circulant regroupe les éléments du patrimoine qui ne restent pas


durablement dans l’entreprise et/ou qui sont transformés (marchandises
ou produits finis transformés en créances lorsqu’ils sont vendus, créances
transformées en liquidités lors du règlement des clients...). Ce sont les
comptes des classes 3-4-5.
 les stocks et en-cours : valeur réelle des différents stocks possédés par
l’entreprise à la date d’établissement du bilan (matières premières,
emballages, marchandises, produits finis...).
 les créances clients : sommes d’argent dues à l’entreprise par ses clients à la
suite de ventes à crédit (délai de paiement accordé par l’entreprise).
 les autres créances : sommes d’argent dues à l’entreprise par d’autres tiers
(Etat...) et non liées à la vente.

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 les valeurs mobilières de placement (VMP) : ce sont des titres achetés dans
un but spéculatif (achat puis vente rapide dans l’objectif d’un gain).
 les disponibilités : avoirs ou fonds disponibles en banque, aux CCP et dans la
caisse.
Certains de ces éléments peuvent subir une perte de valeur probable
appelée : Provision pour dépréciation (stocks, créances clients, VMP).

L e passif représente les dettes de l’entreprise, qui ont servi de ressources


pour financer les actifs. Elles sont classées en fonction de leur origine, par ordre
d’exigibilité croissante (selon l’échéance de remboursement). Ce sont les
comptes des classes 1 et 4. Il comprend :

 Les capitaux propres : Ce sont les ressources propres à l’entreprise qui lui
sont affectées d’une manière durable par l’exploitant ou les associés. Ils sont
considérés comme une dette fictive puisqu’ils appartiennent à l’exploitant
ou aux associés qui les mettent à la disposition de l’entreprise. Cette dette
sera remboursée si l’entreprise ferme et si les autres dettes sont
remboursées.
Ils comprennent :

 le capital : somme des apports des fondateurs. Il représente la garantie des


créanciers de l’entreprise.
 les réserves : partie des bénéfices de l’entreprise non distribuées aux
associés.
 le résultat de l’exercice : différence entre les produits et les charges de
l’exercice, c’est à dire un bénéfice ou une perte.

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 Les provisions pour risques et charges : Les provisions pour risques sont
constituées pour faire face au règlement d’un litige probable avec un client, un
fournisseur...
Les provisions pour charges sont constituées pour faire face à l’apparition de
charges probables (réparations importantes...).

Le bénéfice dégagé par une entreprise est conservé dans : RESERVES ou


distribué aux associés : DIVIDENDE.

Les dettes (exigibles) : Ce sont des capitaux étrangers. On distingue :

 les dettes à long terme : composées des emprunts (y compris les


découverts bancaires ou concours bancaires).
 les dettes à court terme :
 envers les fournisseurs : dettes liées à l’achat de biens ou de services à
crédit (délai de paiement accordé à l’entreprise).
 l’Etat : dettes relatives aux impôts et taxes à payer (TVA...).
 les salariés et les organismes sociaux : dettes liées au travail du
personnel (salaires, charges sociales).
 les autres dettes.

A souligner un principe comptable important selon lequel le total de l’actif doit


correspondre au total du passif, pour un parfait «équilibre du bilan».

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b- schéma :

ACTIF IMMOBILISE montant % CAPITAUX STABLES Montant %


Immobilisations
incorporelles Capitaux propres
Amortissements et
Immobilisations corporelles provisions
Immobilisations financières Dettes financières
Total 1 Total 1
ACTIF CIRCULANT DETTES CIRCULANTES
Stocks Dettes d'exploitation
Créances d'exploitation Dettes hors exploitation
Créances hors exploitation
Total 2 Total 2
DISPONIBILITES TRESORERIE PASSIVE
Total 3 Total 3
Total général 100 Total général 100

C/ Le Compte Produits et Charges :

1- définition :

Le compte de produits et charges ou dit CPC, expose l’activité de l’entreprise


pendant une période donnée : l’exercice comptable, Il permet de connaître la
décomposition par catégories de charges et pros=duits, su résultat inscrit au
bilan.

Les produits sont formés principalement des ventes de biens et services, des
produits financiers (intérêt reçus) et des produits accessoires et exceptionnels.
Ils correspondent à un enrichissement potentiel de l’entreprise.

Les charges sont formées des achats consommés de biens et services utilisés
dans le cycle d’exploitation, de la rémunération des différents facteurs de

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production, elles correspondent à un appauvrissement potentiel de
l’entreprise.

2- contenu :

COMPTES DE RESULTAT LES DEFINITIONS LES POINTS A EXAMINER

PRODUITS D'EXPLOITATION (1)

Comptabilise le total des ventes de


l’année pour leur montant HT Un des indicateurs les plus
après déduction des rabais, observés car il témoigne du
ristournes ou remises : les ventes volume d’affaires généré par
de marchandises (bien achetés et l’activité courante de l’E et
Chiffre d'affaire
revendus en l’état), la production permet d’en apprécier sa
vendue de biens (fabriqués ou dimension. La variation du
transformés par l’E) et/ou de CA est à observer : toute
services (prestations de services baisse est suspecte.
effectuées par l’E).

Dans les comptes individuels,


Encaissements particuliers, hors de rechercher ici l'importance
Autres produits
l'activité normale de l' E. des subventions
d'exploitation.

CHARGES D'EXPLOITATION (2)

Attention au rapport
CA/Achats, un coefficient de
Achats et fournitures en
marge brute anormalement
provenance de tiers HT :
Achats consommés bas ou élevé en fonction de
marchandises revendues en l'état,
l'activité peu être révélateur
matières premières
de mauvaise gestion ou
manipulation comptable

Achats et prestations facturées par Pour analyser le résultat,


Charges externes
les fournisseurs : EDF-GDF, certaines charges peuvent

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locations immobilières ou être redistribuées vers
mobilières (crédit-bail), assurances, d'autres postes ou retraitées.
entretien, honoraires, sous-
traitance…

Pour déterminer la
Regroupent les salaires bruts et les
productivité, on reclassera ici
cotisations patronales payés au
Charges de personnel les frais de personnel
cours de l'exercice, la
intérimaire, voire la sous-
rémunération des dirigeants
traitance.

Ne comprend que les


La TVA n'apparaît pas au
prélèvements tels que taxe
compte de résultat. L'IS n'y
Impôts et taxes professionnelle, d'apprentissage,
figure qu'après le résultat, au
SACEM mais à l'exclusion de
bas du tableau.
l'impôt sur le bénéfice.

Les dotations aux provisions


Fraction de l'amortissement et des
se calculent / des règles
Dotations aux provisions correspondant à l'année
moins strictes que les
amortissements & écoulée
amortissements. Elles
provisions (sur immobilisations corporelles -
peuvent même masquer le
cf. bilan actif)
bénéfice.

Ces produits ne
Reprises/amortissements correspondent à aucun
Amortissements ou provisions
& encaissement. Ils peuvent
annulés
provisions servir à dégager un profit
artificiel.

Dépenses spécifiques : redevances


Autres charges
pour brevets, jetons de présence…

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Dépenses spécifiques : redevances
Autres charges
pour brevets, jetons de présence…

I - Résultat d’exploitation (1-2)

Il est issu de l’activité normale et courante de l’E.


Un résultat d’exploitation négatif implique soit un CA insuffisant pour couvrir les charges
normales de l’E (CA à développer) soit des charges d’exploitation trop élevées par rapport
aux rations de la profession (coûts de fonctionnement à maîtriser).

Intérêts perçus à raison de prêts à


Sauf dans les holdings, les revenus
Produits financiers des tiers, revenu de placements,
de placement ou de participation
(3) revenu de participations dans
sont généralement modiques.
d’autres E…

Comparé au CA, le poids des


Charges financières Intérêts versés aux banques ou
intérêts mesure le risque de
(4) autres prêteurs.
défaillance.

II - Résultat financier (3-4)

Une entreprise commerciale n’a pas vocation à générer des produits financiers. Les
charges financières correspondant aux intérêts d’emprunts contractés pour les besoins de
l’E. sont génialement plus élevés.
Un résultat financier négatif est donc en principe «normal».

Produits Plus value et valeur nette comptable des immobilisations vendues,


exceptionnels (5) produits inattendus relatifs aux exercices antérieurs…

Charges Sinistres, amendes fiscales, créances devenues irrécouvrables…

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exceptionnelles (6)

III - Résultat exceptionnel (5-6)

Les éléments exceptionnels par définition sont distincts de l’exploitation courante et ne


sont pas récurrents. A la lecture du CR, le 1er réflexe consiste à examiner la part du
"résultat exceptionnel" dans le résultat de l'exercice. S’il est important, il va «gonfler»
artificiellement le résultat net qui ne sera pas le reflet de la rentabilité réel de l’E.

Impôt sur les Imposition du bénéfice de la Taux normal 33,33 %.Taux réduit 15
Sociétés Société % jusqu’à 38 120 € de bénéfices

Résultat net
(I + II + III – IS s’il y a lieu)

Solde de tous les produits et charges, il ressort bénéficiaire ou déficitaire.


Il est important de bien analyser la répartition du compte de résultat.
Ainsi, une perte importante n'aura pas du tout la même signification si elle est due à la
destruction d'un bien par une tempête (événement exceptionnel) ou si elle est associée à
une forte baisse de la marge commerciale (liée à l'exploitation).

En général le compte de résultat dit de produit et charges est composés des


éléments ci-dessus, mais peut subir quelques modifications selon type de
société (voir annexes).

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CHAPITRE II : La Comptabilité analytique

L’entreprise s’intéresse au contrôle intérieur afin d’identifier les secteurs


d’activités générateurs de résultats, ce qui correspond à la comptabilité
analytique d’exploitation, appelé aussi comptabilité industrielle.

Ainsi la comptabilité analytique qui enregistre les mouvements intérieurs des


flux de l’entreprise détaillé complète la comptabilité générale d’où l’intérêt de
ce chapitre qui fait ressortir les principes et composantes de ce mode de
contrôle.

SECTION I : Généralités :

A la différence de la comptabilité générale dont l’optique est financière, la


comptabilité analytique est conçue pour :

 Analyser les résultats permettant de contrôler le rendement et la


rentabilité,
 Compléter la comptabilité générale en lui donnant des bases
d’évaluation de certains éléments d’actif.

A/ Définition :

La comptabilité analytique d’exploitation est un mode de traitement de


données permettant de connaître les coûts des différentes fonctions assumées
par l’entreprise ,de déterminer les bases de certains éléments du bilan et
d’expliquer les résultats en calculant les coûts de productions pour les
comparer aux prix de vente correspondants.

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Née dans l’industrie elle a longtemps été appelé comptabilité industrielle
aujourd’hui on utilise comme synonyme les expressions « analyse des coûts »
et « comptabilité de gestion ».

B/ Objectifs :

La comptabilité analytique d’exploitation permet :

 D’établir des prévisions de charges et produits courants


 De constater la réalisation et d’expliquer les écarts qui en résultent.

Selon ces objectifs on constate un processus à suivre soit :

 Identification : reconnaissance et évaluation des opérations


commerciales et autres faits économiques
 Mesure : quantification incluant l’estimation de ces opérations
 Analyse : déterminer les causes des activités
 Evaluer : juger les conséquences des éléments passées et futurs
 Contrôler : garantir une bonne information financière relative aux
activités et ressources d’une organisation.

SECTION II : l’analyse des coûts :

Le coût est la somme des charges engagées en vue de réaliser un objectif


défini, c’est une opinion alors que le prix est un fait. En effet, un coût n’est pas
connu s’il n’a pas été préalablement calculé selon diverses hypothèses choisies
selon objectifs recherchés.

Chaque type de coût se définit par trois caractéristiques :

 Champ d’application du calcul,


 Le contenu et le mode de traitement
 Le moment de calcul antérieur ou postérieur
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A/ La gestion du coût :

La gestion des coûts consiste en un certain nombre d’actions menées par le


gestionnaire dans le but de satisfaire les clients tout en s’efforçant de réduire
continuellement et de maîtriser le coût.

La gestion des coûts a de larges implications puisque des décisions antérieures


entraînent souvent une augmentation ultérieure des coûts, c’est pourquoi elle
s’étend normalement à la réduction continue des coûts, de ce fait elle est
considérée essentielle dans lors de l’élaboration des stratégies générales de
direction.

B/L’approche coût- avantage :

La comptabilité est une méthode générale d’évaluation des coûts supportés et


des avantages obtenus, le choix d’un système comptable dépend de la réponse
à la question suivante : « Est-ce que ce système permettra de réaliser les
objectifs et à quel coût ? » ;

La mesure de ces coûts et avantages est rarement facile, de ce fait, l’approche


coûts-avantages suppose un comportement économique rationnel de la part
des gestionnaires et des comptables, en d’autres termes, les systèmes
comptables doivent être choisis après que leurs avantages et leurs coûts aient
été évalués et comparés, ainsi qu’une une analyse du cadre dans lequel le
nouveau système opérera et les difficultés probables auxquels il fera face.

On peut penser que l’approche coût-avantages est plus théorique que pratique
mais c’est plutôt dû au fait qu’elle est trop simpliste.

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C/ L’approche coût variable et coût complet :

Dans la méthode du coût variable seules les charges variables sont incorporées
au coût de production, les charges fixes sont exclues et ne sont comptabilisées
qu’entant que charge de la période. Par contre la méthode coût complet prend
en considération toutes les charges fixes et variables incorporées ainsi au coût
de production.

Les deux méthodes se différencient par un seul critère formulé en la question


qui suit : « est ce que les charges fixes de production sont inclus dans le coût de
production ou sont-elles imputées au résultat de la période comptable ? ».

Ainsi toutes les charges variables de production (directes et indirectes) sont


incorporées au coût de production dans les deux méthodes par contre dans la
méthode du coût variable, les charges fixes ne sont pas incorporés au coût,
elles sont déduites du résultat périodique.

Le choix de l’une de ces méthodes affecte l’évaluation des stocks de produits,


en effet, la méthode du coût variable a été sujet de discussion entre
spécialistes pour la question de l’utilisation des coûts variables dans les états
financiers. Les partisans du coût variable maintiennent que la partie des
charges fixes de production est plus étroitement liée à la capacité de
production qu’aux volumes effectivement produits mais les défenseurs du coût
complet objectent que les stocks doivent incorporer une partie des charges
fixes parce qu’ils sont indispensables à la production.

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SECTION III : L’analyse des charges :

Les charges sont des dépenses ou d’autres causes de diminution de l’actif


n’ayant pas pour contrepartie une augmentation du patrimoine, certaines
charges n’entraînent pas de mouvements de trésorerie puisqu’elles ne sont pas
décaissable.

Ainsi selon la conception analytique on distingue divers types de charges :

A/ Charges directes et charges indirectes :

La différence entre ces deux types de charges se fait par rapport à l’objectif de
coût, par conséquent les charges directes sont ceux dont la relation avec
l’objectif de coût peut être établie pour un coût économique acceptable c'est-
à-dire qu’elles ne concernent qu’un seul coût, toutefois ces charges peuvent
devenir indirectes si l’objectif de coût est défini de façon plus étroite.

Dans le même concept les charges indirectes sont ceux dont la relation avec ce
même objectif coût , mais pour lesquelles cette relation ne pourrait être
précisée sans que son coût ne soit prohibitif, en d’autres termes ,ce sont des
charges qui nécessite un calcul intermédiaire pour être imputé à l’objectif de
coût, comme les charges directes, les charges indirectes peuvent devenir
directes lorsque l’objectif de coût devient plus large.

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Ventilation des charges incorporées aux coûts

charges
incorporées
aux coûts

charges charges
directes indirectes

centre
d'analyse

Affectation
Imputation

Coût

B/charges variables et charges fixes :

Contrairement aux charges directes et indirectes qui sont déterminées par


rapport à l’objet de coût, les charges variables.

Une charge est dite variable lorsque son évolution dépend étroitement du
degré d’utilisation de l’intensité du rendement dans l’emploi des capacités et
moyens disponibles, c'est-à-dire une charge est variable lorsque son évolution
est fonction du niveau d’activité.

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En revanche, les charges fixes sont ceux qui restent inchangées malgré les
variations d’un indicateur de coût, elles sont indépendantes du niveau
d’activité de l’entreprise, les charges fixes à court terme sont souvent variables
à log terme.

La distinction entre ces deux types de charges permet de calculer le point mort
(seuil de rentabilité), ainsi que de construire des budgets selon plusieurs
hypothèses de niveau d’activité et le calcul des coûts complets selon la
méthode de l’imputation rationnelle des charges fixes.

C/relation entre les différentes catégories de charges :

Nous avons présenté deux sortes de classement des charges à savoir directes et
indirectes, variables et fixes.

La relation qui existe entre ces deux classements est que les charges peuvent
être à la fois :

 Directes et variables
 Directes et fixes
 Indirectes et variables
 Indirectes et fixe

Présentation de la relation entre les différentes charges

Relation entre charges et objets de coût

Charges directes Charges indirectes

Charges × ×
variables
Comportement
Charges fixes × ×
Des charges

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Conclusion :

Ainsi on peut conclure cette partie dans le schéma suivant :

Entreprise

Flux internes
Biens atelier Biens
et et
Fournisseurs Clients
services services

Magasin magasin

Flux externes Flux externes

Comptabilité
Comptabilité générale Comptabilité analytique
générale

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CHAPITRE III: le diagnostic financier

Le diagnostic financier comme son nom l’indique permet à l’entreprise


d’analyser de diagnostiquer pour avoir une vision d’ensemble sur l’entreprise
et ce qui concerne ses activités dans le soucis de faire face à un certain nombre
de contraintes financières qui peuvent l’influencer négativement, à savoir :

 La rentabilité
 La solvabilité
 La préservation de l’augmentation de valeur de l’entreprise :

Dans cette perspective le diagnostic financier se présente comme la solution


permettant à l’entreprise de remédier à ses problèmes en proposant le choix
entre différents outils utilisés par ce mode dont on présentera les plus utilisés
dans ce chapitre.

SECTION I : L’analyse du bilan :

Comme on avait présenté dans le premier chapitre, le bilan présente


l’ensemble du patrimoine de l’entreprise en récapitulant :

 Les droits de propriété et de créance dans l’actif


 Les engagements vis à vis des tiers et à l’égard des propriétaires dans le
passif.

Du fait du rôle principal qu’il joue comme étant un document de synthèse et de


résultat, le diagnostic financier selon différentes approches peut se baser sur le
bilan en tant qu’une base d’analyse de la situation de l’entreprise.

A/ Bilan fonctionnel :

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1- Définition :

La conception fonctionnelle qui se veut d’avantage managériale considère


l’entreprise comme un portefeuille d’emploi et de ressources, ainsi les
éléments du bilan sont classés selon la fonction auxquelles elles se rapportent,
d’ou l’appellation de bilan fonctionnel

2- les fonctions :

On distingue trois types de fonctions :

 La fonction financement ; qui regroupe les postes de capitaux propres,


les dettes de financement, ainsi que l’amortissement et les provisions,

 La fonction investissement ; elle concerne les immobilisations


incorporelles, corporelles et financières en plus des charges à répartir sur
plusieurs exercices et les primes de remboursement des obligations,

 La fonction d’exploitation ; elle comprend tous les autres postes soient :


 Passif : sont les postes liés directement aux opérations du cycle
d’exploitation, qui constituent les dettes d’exploitation (dettes
fournisseurs, dettes fiscales…), les dettes hors exploitation (dettes
sur immobilisation, dettes fiscales concernant l’impôt sur
société…) et enfin la trésorerie passif (découvert bancaire, facilité
de caisse…).
 Actif : les postes directement liés aux opérations du cycle
d’exploitation (stock, créance clients…), l’actif circulant
d’exploitation (créances diverses, capital souscrit…) et trésorerie
de l’actif (banques, caisses…)

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B/l’équilibre financier :

L’équilibre financier permet de développer une nouvelle lecture du bilan par


l’étude de la relation entre le fond de roulement, le besoin en fond de
roulement et la trésorerie nette.

1- Le fond de roulement : « FDR » :

Il correspond à la part de financement stable non utilisé il traduit la cohérence


du financement structurel de l’entreprise,

Le fond de roulement se calcule au niveau du haut du bilan, puisqu’il est


composé de la différence entre les capitaux permanents et l’actif immobilisé.

Emplois Capitaux
permanents
Permanents

Détermination du FDR

Selon l’approche retenue, il peut être calculé comme suit :

FDR= capitaux permanents – Actif immobilisé

2- Le besoin en fond de roulement : « BFR » :

Il représente le besoin de financement généré par le cycle d’exploitation de


l’entreprise, il est né du décalage entre les matières premières, le financement
de stock et vente de la production.

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Le besoin en fond de roulement de l’entreprise est toujours fluctuant du fait de
son lien avec l’activité, il se calcule comme suit :

BFR =BFR d’exploitation + BFR hors exploitation

BFR = Actif Circulant (Hors Taxe) – Passif Circulant (hors taxe)

a- Besoin de roulement d’exploitation: BFRE

Il évalue en fonction de l’activité économique de l’entreprise, il se calcule


comme suit:

BFRE= Actif circulant d’exploitation – dettes d’exploitation

Le BFRE représente la composante la plus importante du BFR général supposé


directement lier au chiffre d’affaire, le BFRE est une variable de gestion
primordiale.

b- Besoin de roulement hors exploitation: BFRHE

Il est moins important que son précédent mais qu’on ne peut pas négliger, il se
calcule de la manière suivante :

BFRHE =actif circulant hors exploitation – dettes hors exploitation

Le besoin de fond de roulement hors d’exploitation est une composante


généralement mineure du besoin de fond de roulement, il peut être très
variable d’un exercice à un autre.

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Passif circulant (hors
taxes)
Actif
circulant
(hors taxes) BFR général

Détermination du BFR général

On ne peut minimiser le BFR que si on a les éléments suivants :

 Délais fournisseurs assez important


 Délais client moins important que ceux accordés aux fournisseurs
 Stocks bien maitrisés.
3- Trésorerie nette : TN :

La trésorerie traduit le solde et traite le problème de liquidité suivant :

TN =trésorerie de l’Actif – Trésorerie du Passif

Ou

TN = FDR – BFR

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C/ l’équilibre financier et la trésorerie :

A partir de la liaison existant entre les différents déterminants, on distingue six


situations à analyser :

FDR+
1 ère situation : les ressources stables financent
les emplois stables et reste un excédent de fond,
un BFR négatif sous entend que le cycle
TN+
BFR - d’exploitation s’autofinance et génère des flux
financiers, c’est ce qui a permis d’avoir une
trésorerie nette excédentaire.

BFR +

FDR+
2 ème situation : Le FDR couvre totalement

Le BFR qui est positif et génère un surplus au


TN +
niveau de la trésorerie

FDR-

BDR - 3 ème situation : Malgré un FDR et BFR négatif on


a une trésorerie positif ceci est dû au fait que le
cycle d’exploitation finance entièrement
TN+ l’investissement.

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FDR+

BFR +
4 ème situation : L’ensemble des emplois durables
sont financés par les ressources durables mais reste
TN- insuffisante pour couvrir les besoins d’exploitation et
induit à une trésorerie déficitaire.

BFR+

FDR-
5 ème situation : Le déficit du FDR est compensé par le
BFR en grand partie mais pas en totalité duquel résulte
TN -
une trésorerie négative

FDR-

TN- 6 ème situation : Le besoin de fond de roulement


dépasse largement le FDR existant ce qui rend la
trésorerie déficitaire c’est le cas où les besoins sont
BFR+ financés par des crédits à court terme

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SECTION II : l’analyse du compte produits et charges : « CPC » :

Le CPC présente l’ensemble des flux de produits et charges, il permet de


dégager divers niveaux de résultats, ceux la présentent les différents niveaux
de rentabilité générée par les opérations d’exploitation financières et non
courantes. C’est un document de synthèse et de résultats, il représente la base
du diagnostic financier qui informe sur la situation financière de l’entreprise.

L’approche analytique conduit à isoler des soldes caractéristiques de gestion


qui représentent le point de départ pour le calcul d’un certain nombre de
grandeurs qui seront citées ci-dessous.

A/ les états de solde de gestion : « ESG »

Si le CPC permet de déterminer les différents niveaux de rentabilité, l’ESG


permet de visualiser à travers les soldes de gestion de quelle façon l’entreprise
génère son profit et renseigne sur sa capacité d’autofinancement.

1- Les soldes intermédiaires de gestion : « SIG » :

Le SIG constitue une succession articulée de flux issus du compte résultat, son
intérêt réside dans le fait que le diagnostic financier ne peut être réalisé qu’à
partir d’un un simple solde du compte de résultat, de ce fait, le plan
comptable général met en évidence sept soldes intermédiaires dont l’objectif
est de montrer la genèse du résultat de l’entreprise et d’analyser sa
composition en procédant à un calcul en cascade.

a- Marge brute ou commerciale :

Elle indique la marge réalisée par une entreprise sur sa seule activité
commerciale, en d’autres termes, la marge brute donne une information sur le
profit brut procuré à l’entreprise par ses seules activités commerciales.

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Marge bute = vente de marchandises en l’état – Achat revendus de
marchandises

b- La production :

Elle fait référence directement à l’activité de transformation industrielle, elle


ne se limite pas à ce que l’entreprise a vendu, elle va au delà et concerne ce
qu’elle a produit, stockée, immobilisée ou vendue.

Production de l’exercice = ventes de biens et services ± variation de stocks =


immobilisations produites par l’entreprise elle-même.

c- La valeur ajoutée :

Elle exprime la capacité de l’entreprise à créer des richesses dans ses activités
économiques, c’est un solde qui va renseigner sur le degré d’intégration de
l’entreprise.

Le concept de valeur ajouté sera donc préféré au chiffre d’affaire pour


apprécier la taille et la contribution de l’entreprise et son personnel à la
richesse nationale.

Valeur ajoutée= la marge brute + production de l’exercice - consommation

d- L’excédant brut d’exploitation : EBE :

Il mesure la rentabilité des opérations d’exploitation mais aussi la rentabilité


des capitaux que cette exploitation a consommée

C’est un solde particulier qui représente le surplus crée par l’exploitation de


l’entreprise ;

EBE= valeur ajoutée + subventions d’exploitation – impôt et taxes – les charges


du personnel
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e- Résultat d’exploitation :

Le résultat d’exploitation mesure l’enrichissement brut de l’entreprise en


tenant compte de l’usure et de la dépréciation du capital économique, il est
égal à la différence entre produits d’exploitation et les charges d’exploitation.

Il constitue une bonne mesure de performances industrielles et commerciales


de l’entreprise.

f- Résultat financier :

Résultat financier = produits financiers – charges financières

C’est un solde qui permet d’apprécier la performance de l’entreprise, il résulte


de la différence entre produits et charges relatifs aux décisions de financement
de l’entreprise.

A ce stade, on peut définir le résultat courant de l’entreprise exprimant


l’enrichissement de l’entreprise après prise en compte du coût de ces
financements extérieurs on a alors :

Résultat courant = résultat d’exploitation ± résultat financier

g- Résultat non courant

Il est indépendant des soldes précédents et résulte des opérations réalisées à


titre exceptionnel pour l’entreprise, de ce fait, le résultat non courant est le
solde net des produits et charges exceptionnels.

Résultat non courant= produit non courant ± charges non courantes

A ce stade aussi on peut calculer un autre résultat à savoir le résultat net, en


effet ce résultat constitue une rubrique qui figure parmi les éléments des

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capitaux du passif du bilan constituant ainsi une mesure comptable de
l’enrichissement ou de l’approvisionnement de l’entreprise.

Résultat net = résultat courant ± résultat non courant – impôt sur société

2- Présentation de l’ESG :

Tableau de formation de résultats :

Eléments Exercice N Exercice N-1

1 Ventes de marchandises en l'état

2 – Achats revendus de marchandises

I = MARGE BRUTE SUR VENTES EN


L'ETAT

II + PRODUCTION DE L'EXERCICE :

3 Ventes de biens et services


produits

4 Variation stocks de produits

5 Immobilisations produites par


l'entreprise pour elle-même

III – CONSOMMATIONS DE L'EXERCICE :


(6+7)

6 Achats consommés de matières et


fournitures

7 Autres charges externes

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= VALEUR AJOUTEE (I + II – III)

IV + 8 Subventions d'exploitation

– 9 Impôts et taxes

– 10 Charges de personnel

V = EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION


(EBE) = INSUFFISANCE BRUTE
D'EXPLOITATION (IBE)

+ 11 Autres produits d'exploitation

– 12 Autres charges d'exploitation

+ 13 Reprises d'exploitation :
transferts de charges

14 Dotations d'exploitation

VI = RESULTAT D'EXPLOITATION (+ ou -)

VII ± RESULTAT FINANCIER

VIII = RESULTAT COURANT (+ ou -)

IX ± RESULTAT NON COURANT

15 – Impôts sur les résultats

X = RESULTAT NET DE L'EXERCICE (+ ou –


)

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B/ l’autofinancement :

L’autofinancement constitue le surplus monétaire généré par l’entreprise et


conservé durablement pour assurer le financement de ses activités.

Il est obtenu à partir de la différence entre la capacité d’autofinancement (CAF)


et les bénéfices distribués ou retirés au cours de l’exercice :

Autofinancement = CAF – dividendes distribués

De ce fait, avant la détermination de l’autofinancement, il faut tout d’abord


déterminer la CAF et les dividendes distribués.

1- La capacité d’autofinancement : « CAF » :

La CAF n’est pas un solde intermédiaire de gestion, elle représente la part de la


valeur ajoutée qui n’a pas été distribuée aux tiers, en d’autres termes, elle
représente la capacité de l’entreprise à contribuer à son développement et
correspond à la ressources de financement dégagée par l’activité de
l’entreprise.

On distingue deux méthodes de calcul de la CAF :

a- La méthode additive :

Selon cette méthode, la CAF est déterminée à partir du résultat net de


l’exercice corrigé des éléments non monétaires qui ont servi à sa
détermination :

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CAF = résultat net de l’exercice
+ Dotation de l’exercice

– Reprises sur amortissement et provisions

+ Valeur nette d’amortissement des immobilisations cédées ou retirées de l’actif

– Produits de cession des immobilisations

– subvention d’investissement

b- méthode soustractive ou descendante :

Ce mode de calcul découle directement de la définition de la CAF. Il s'agit d'un


calcul de la CAF selon son origine.

Ainsi, la CAF se calcule en faisant la différence entre les produits encaissables


et les charges décaissables relevant de l'activité normale de l'entreprise, c’est-
à-dire qui ne relèvent pas des opérations de financement ou d'investissement.

Un produit encaissable (respectivement une charge décaissable) est


potentiellement générateur d'une recette (respectivement dépense). À
l'inverse un produit (respectivement une charge) calculé n'engendre pas de
flux monétaire. En pratique, à l'excédent brut d'exploitation(EBE) sont ajoutés
les transferts de charges d'exploitation et les autres produits encaissables de
l'activité normale et sont soustraites les autres charges décaissables de
l'activité normale.

Calcul de CAF à partir EBE

EBE
+ Transferts de charges d'exploitation vers charges à répartir sur plusieurs
exercices
+ Autres produits encaissables de l'activité normale (produits financiers;
produits exceptionnels)

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- autres charges décaissables de l'activité normale (charges financières;
charges exceptionnelles)
- Impôt sur bénéfice
= CAF

EBE /IBE

+ produits encaissables : – charges décaissables :


 autres produits
d’exploitation  Autres charges
 Transferts de charges d’exploitation
 Produits financiers  Charges financières
 Produits non financiers  Charges non courantes
 Impôt sur les résultats
SAUF

1- Les reprises sur : 1- Dotations relatives à :


– amortissement – Financement permanents
– Subventions d’investissement – Actif immobilisé
– Provisions durables
2- Les produits de cession
2- Valeur nette des immobilisations
cédées

= CAF
2- Les dividendes distribués de l’exercice :
C’est la part du bénéfice distribuable destinée aux actionnaires précisés par les
statuts de l’assemblée générale, étant donnée en contre partie de leurs
apports. En d’autres termes, c’est la rémunération des actionnaires

C/ le tableau de financement :

Le tableau de financement explique les variations du patrimoine au cours d’un


exercice.il joue un rôle indispensable dans le diagnostic et la gestion financière
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puisqu’il permet de mettre en évidence : L’évolution des investissements, des
financements et enfin du fond de roulement.

Il est établit à partir de deux bilans de fin d’exercice successifs présenté par les
deux tableaux suivants :

1- Tableau de synthèse des masses du bilan :

Cette synthèse est établit directement à partir des montants nets de deux
bilans successifs, les variations nettes des masses du bilan (FDR, BFR et TN) sont
analysés en terme de ressources et emplois :

Variation entre les deux


exercices
Masses Exercice Exercice N -
N 1 emplois ou Ressources

Financement
permanent (1)

Actif immobilisé (2)

= (1) –(2) FDR

(3) actif circulant

(4)Passif circulant

= (3) –(4) BF

TN = FDR– BFR

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2- Le tableau des ressources et emplois :

les ressources stables emplois Ressources

A- l’autofinancement :
 CAF
 Dividendes
B- Cession et réduction d’immobilisation
 Immobilisations corporelles
 Incorporelles
 Financières
 récupération sur créance d’immobilisations
C- Augmentation des capitaux propres
D- Augmentation du capital en apports
E- Subvention d’investissement
F- Augmentation de dettes de financement (nettes
de primes de remboursement)

Total ressources stables

Emplois stables

A- Acquisition et augmentation d’immobilisation


 Immobilisations corporelles
 Incorporelles
 Financières
 récupération sur créance d’immobilisations
B- Remboursement des capitaux propres
C- Remboursement des dettes de financement
D- Emplois en non valeurs

Total emplois stables

Variation BFR

Variation TN

Total général

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SECTION III : diagnostic de la rentabilité :

La dynamique des flux dans l’entreprise conduit à s’interroger sur sa


performance, le reflexe de base du diagnostic financier est de faire des
comparaisons et de décomposer.

Faire des comparaisons signifie suivre dans le temps ou dans son secteur les
résultats de l’entreprise.

Décomposer réfère à l’identification et l’analyse des éléments constitutifs de


performance et de la rentabilité de l’entreprise afin de les rapprocher des
décisions de gestion.

A/ la méthode des ratios et les ratios de rentabilité :

1- La méthode des ratios :

Un ratio est un rapport significatif entre deux grandeurs caractéristiques de la


situation de la gestion ou de l’activité de l’entreprise entre lesquelles existe une
relation logique de nature économique ou financière.

La méthode des ratios est un instrument de diagnostic financier qui permet à


l’entreprise de :

 Apprécier dans le temps l’évolution d’un certain nombre d’éléments


allant de la situation financière aux performances,
 Se comparer aux concurrents du même secteur ou d’autres entreprises
de secteurs différents.
2- Les ratios de rentabilité :

Les ratios de rentabilité établissent une relation entre le résultat d’une action
ou d’une activité et les moyens mis en œuvre dans ce but, ces moyens font

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référence à un capital économique ou à un capital financier d’où la distinction
entre deux types d’analyse de la rentabilité économique soit en amant et on
parle alors de la « rentabilité économique » soit en aval donc « la rentabilité
financière ».

a- La rentabilité économique :

La rentabilité économique ou d’exploitation rapporte le capital économique


aux flux de résultat engendrés par l’exploitation, il mesure ainsi la rentabilité
générée par les capitaux exploités.

Il se calcule comme suit :

EBE ou résultat d’exploitation ÷ capital économique

Avec capital économique= immobilisation+BFR

b- La rentabilité financière :

Ce ratio est une mesure comptable de la rentabilité dans la mesure où


l’estimation des capitaux propres est celle de la comptabilité, autrement dit,
c’est une évaluation tournée vers le passé.

Il permet une certaine appréciation de la rentabilité de l’entreprise du point de


vue des actionnaires.

Il se calcule comme suit :

Résultat net ÷ capitaux propres

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c- Les autres ratios de la rentabilité :

Nom des ratios ratios significations


Rentabilité brute globale EBE / capitaux moyens Ce ratio mesure la
engagés performance globale de
l’entreprise
Rentabilité des capitaux EBE / total du bilan Ce ratio mesure
l’efficacité de l’ensemble
des capitaux mis à la
disposition de
l’entreprise

B/ la méthode de coût- volume- profit :

La méthode coût- volume- profit dite « CVP »:donne une vue financière globale
des projets, elle décrit la variation du chiffre d’affaires, du total des charges et
du résultat d’exploitation en fonction du volume de la production, du prix de
vente, des charges variables et des charges fixes.

Le modèle CVP est fondé sur les hypothèses théoriques suivantes :

 Le total des charges est divisé en deux parties une partie fixe et une
partie variable,
 Le chiffre d’affaires et le total des charges sont des fonctions affines des
quantités vendues ou produites
 Le prix de vente, le coût unitaire variable et les charges fixes sont
supposés connus
 Le modèle ne concerne qu’un seul bien ou service

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 Les valeurs nominales de toutes les recettes et les charges peuvent être
additionnées et comparées sans tenir compte de leurs valeurs
actualisées,
 Il n’y a pas d’autres variations du montant du chiffre d’affaires et des
charges que celles qui sont dues aux quantités de biens ou services
vendus ou produits.

1- Coût fixe et coût variable :

Les coûts fixes sont liés à l’existence de l’entreprise, ils correspondent à un


niveau donné de la capacité de production. Ces coûts évoluent en fait par
paliers en cas de changement de niveau de la capacité de production.

Par contre les coûts variables sont des charges liés au fonctionnement de
l’entreprise, puisqu’ils dépendent de son volume d’activité.

En effet, le coût global pour une période est la somme des coûts fixes
représentant les charges de structure et des coûts variables correspondant aux
charges opérationnelles.

Le calcul du résultat d’exploitation s’effectue en considérant le chiffre d’affaire


comme suit :

Résultat d’exploitation = chiffre d’affaires – (charges fixes +


charges variables)

On appelle marge sur coût variable ou MCV, la différence entre le chiffre


d’affaires CA et les coûts opérationnelles soit :

MCV = CA – charges variables

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La répartition relative des charges variables et des charges fixes permet de
mettre en évidence le risque d’activité économique d’une entreprise.

2- Le seuil de rentabilité :

L’analyse CVP vise déterminer le niveau d’activité ou le CA à partir du quel


l’entreprise est en bénéfice d’exploitation, le seuil de rentabilité est souvent
un point de cette analyse.

Aussi appelé « point mort », celle-ci est définie par le point où produits et
charges s’équilibrent,

Pour déterminer le point mort on introduit les marges sur coût variable
unitaire MCVU, qui est la marge sur coût variable par article vendu.

MCVU = MCV / Q Q = quantités

Le point mort est la quantité telle que la MCV couvre exactement les charges
fixes, laissant ainsi un bénéfice nul. Tel que Q*

MCV* – charges fixes = 0

MCV* = MCVU × Q*

D’où MCVU× Q* – charges fixes= 0

Q* = charges fixes / MCVU

La notion de seuil de rentabilité permet ainsi de réaliser un suivi en direct de


l’élaboration de la rentabilité d’exploitation à partir du chiffre d’affaires de

Page 53 sur 67
l’entreprise. Il s’agit donc d’un outil de diagnostic très simple et immédiat pour
l’entreprise.

C/ la rentabilité financière et le levier financier :

1- Définition :

L’analyse de la rentabilité financière met en évidence un mécanisme de levier


financier, ce dernier désigne l’incidence favorable que peut exercer le recours
à l’endettement sur la performance financière de l’entreprise « rentabilité
financière ».

On ne peut donc avancer dans le diagnostic de la rentabilité des capitaux


propres que par le biais de l’effet de levier de par son rôle joué et de
combien.

2- Formulation :

On introduit les variables suivantes :

TR= taux de rentabilité des capitaux investis avant intérêt et impôt

RN= résultat net

CP=capitaux propres

T=taux d’impôt

I=taux d’intérêt

FP=financement permanents

∆ F = variation du FP

On peut écrire :

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RN = [(TR × FP) – (i× ∆ F)+ × (1– t)

Le ratio de la rentabilité financière s’écrit donc:

RN/ CP = [(TR × FP) – (i– ∆ F)+ × (1– t) / CP

= *(TR × (CP+ ∆ F)) – (i × ∆ F)+ × (i– t)/ CP

= *(TR × CP) + (TR × ∆ F)+ – (i× ∆ F)+ × (1 –t)] / CP

= [[TR + (TR – i) × ∆ F/ CP+ × (1 – t)

RF = [TR+ (TR– i) × ∆ F/ CP] × (1 – t)

L’effet de levier est donc positif si (TR –i) est positif, c’est à dire si la
rentabilité économique est supérieure au coût de l’endettement la rentabilité
financière est alors augmenté par l’endettement.

Inversement, l’effet de levier est positif si la rentabilité économique est


inférieur au coût de l’endettement donc la rentabilité financière devient
inférieure à la rentabilité économique c’est ce qu’on appelle l’effet de masse.

Et l’ampleur de l’effet de levier dépend du ratio ∆ F/ CP donc l’effet de levier


est une fonction croissante de l’endettement de l’entreprise.

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CHAPITRE IV : Cas pratique du groupe ONA :

SECTION I : Présentation du groupe ONA :

Le groupe ONA, Omnium Nord Africain, premier groupe industriel et financier


marocain, premier investisseur privé au Maroc est un acteur engagé dans le
développement économique du pays, avec un Chiffre d’affaires de
36 635millions de dirhams, ce groupe s’organise autour des métiers suivants :

- Distribution.
- Activités financières.
- Agroalimentaire.
- Mines.
- Relais de croissance
Composée de huit sociétés cotées en bourses, elle possède au 31 décembre
2008 actions, avec un capital social de 1746 245 000 Dhs, elle a plus de 32000
collaborateurs.

On va prendre cette grande entreprise comme exemple pour appliquer les


différents éléments dont on a discuté dans cette étude afin d’élaborer un
diagnostic financier basé sur l’information comptable.

SECTION II : L’analyse du bilan :

A/ présentation du Bilan de l’ONA :

Voir l’annexe 1

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B/analyse du bilan :

On va suivre le même raisonnement exposé au niveau du chapitre III afin de


réaliser notre analyse financière ;

L’équilibre financier :

Pour l’année 2007 on a les éléments suivants:

FDR = 16 768 995 781,26– 18 218 066 585,06

= – 1 449 070,800

BFRG= 1 012 604 967,53 – 2 463 241 054,96

= – 1 450 636,087

TN = 7494529,27 – 5929245,64

= 1565283,63

 on constate qu’en dépit d’un FDR et BFR respectivement négatifs, la


trésorerie reste excédentaire, c’est la situation 3 qui implique que le
cycle d’exploitation finance entièrement l’investissement.

Pour l’année 2008 :

FDR = 18471782152,69 – 18288048333,35

= 183733,820

BFRG= 2683448350,05 – 1934129647,45

= 749318 ,703

TN = 1594712,57– 567179595,83

= – 565584,883

 A la différence de l’année précédente, la trésorerie est déficitaire chose


due au fait que le besoin en fonde de roulement dépasse largement le
fond de roulement.

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SECTION III : l’analyse du CPC :

A/ présentation du CPC de l’ONA :

Voir l’annexe 1

B/analyse du CPC

a- Tableau de formation des résultats :

2008 2007
– Ventes de marchandises
Achat revendus de marchandises
= Marge brute sur ventes en l’état
+ Production de l’exercice :
- Vente et produits 215533257 14225310,47
accessoires 248982897 204130198,6
- Ventes de biens et services
produits
- Variation de stock
- Immobilisation produite
par l’entreprise pour elle-
même
– Consommation de l’exercice :
- Achat consommée de 2583910,61 2447599,39
matières et fournitures 108366885 139057850,09
- Autres charges externes
= Valeur ajoutée 153565358,9 80850059,72
+ Subvention d’exploitation
– Impôt et taxe 1894118,7 2769040,80
– Charges de personnel 82084141,02 67516081,69
= Excédent brut d’exploitation (IBE) 69587099,18 10564937,23
+ Autres produits d’exploitation 2406265 2618649,72
– Autres charges d’exploitation 1200000 1080000
+ Reprise d’exploitation, transfert 1586556,86 5458294,44
de charges
– Dotations d’exploitation 18876115,41 17255096,08
= Résultat d’exploitation 53503805,62 306785,22
± Résultat financier 1241427985,22 943522561,58
= Résulta courant 1294931791 943829346,8
± Résultat non courant 28652936,59 2558556246,59

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= Résultat brut de l’exercice 132584727 3502385593,39
– Impôt sur le résultat 1612606 1520741
= Résultat net de l’exercice 1321972121,43 3500864852,39

b- CAF :

éléments 2008 2007


• Résultat net de l’exercice ± 1321972121,43 3500864852,39
+ • Dotations d’exploitation 18876115,41 17255096,08
+ • Dotations financières
+ • Dotations non courantes 2000000 42750000
– • Reprise d’exploitation 1586556,86 5458294,44
– • Reprises financières 100
– • Reprises non courantes
– • Produis des cessions 1252524299 4664531657
d’Immobilisations
+ • Valeurs nettes 1212964895 2057090939
d’amortissement des
immobilisations cédées
= Capacité d’autofinancement 1301702276 947970835,6
– Distribution du bénéfice 586165618,3
= autofinancement 715536657,7 947970853,6

c- Tableau de financement :

 Synthèse des masses du bilan

Masses Exercice 2008 Exercice 2007 Variation 2008- 2007


emplois ressources
- Financement 18471782152,69 16768995781,26 1702786370
permanent
18288048333,35 18218066585,06 69981750
- Actif
immobilisé
= FDR + 183733820 –1449 070800 1632804620
Actif circulant 2683448350,5 1012604967,53 1670843383
(HT)
1934129647,47 2463241054,96 592111407
Passif circulant
(HT)
= BFRG 749318703 –1450636087 2199954790

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= TN –565584883,2 1565238 ,63 567150166,8

 Tableau des emplois et ressources

Eléments emplois Ressources


I/ ressources stables de l’exercice
Autofinancement 715536657,7
 CAF 130702276
 Dividendes distribués -586165618,3
Cessions et réductions d’immobilisations 6115224,71
 Cessions d’immobilisation corporelles 655333,13
 Cessions d’immobilisation incorporelles 4924406,91
 Cessions d’immobilisation financière 535484,67
 Récupération sur créances immobilisées
Augmentation des capitaux propres et assimilés
 Augmentation du capital
 Subvention d’investissement
Augmentation des dettes de financement 1000000000
Total ressources stables 2307817501
II/ emplois stables de l’exercice :
Acquisitions d’augmentation d’immobilisations
 Acquisition d’immobilisations corporelles 60709,67
 Acquisition d’immobilisations incorporelles
 Acquisition d’immobilisations financières 78786,550
Remboursement des capitaux propres
Remboursement des dettes de financement 10000000
Emplois en non valeur
Total emplois stables 88847259,67
III/ variation du BFRG 2199954,790
IV/ variation de la TN 567150166,8
Total général 2288802050 2288802050

SECTION IV : diagnostic de la rentabilité :

A/ les ratios de la rentabilité :

 La rentabilité économique = résultat net d’exploitation/ capital


économique
 La rentabilité financière = résultat net/ capitaux propres

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ANNEE 2008 2007
Rentabilité financière 0 ,277 0,0991
Rentabilité économique 0,000018 0,0028

B/ Le levier financier :

Avec taux d’impôt :

o 2007= 35%
o 2008= 30 %

On calcule ainsi le levier financier pour les deux années :

C/ conclusion :

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CONCLUSION

Etablir un diagnostic financier, c’est analyser la situation -passée, présente et


future -d’une entreprise, c’est également un outil d’analyse dynamique
permettant l’élaboration de divers documents d’anticipation des besoins de
financement futurs de l’association, établissement ou service.

Ainsi, le diagnostic financier ne se réduit pas à une étude exclusivement


budgétaire et comptable - dans un secteur largement réglementé - mais bien à
une analyse économique globale faisant appel à des données contextuelles
sectorielles, économiques et de gestion.

Les documents comptables et financiers constituent la base de tout diagnostic


financier, notamment bilans et comptes de résultats, des trois dernières
années.

Le bilan financier permet de dégager les 4 grandes masses que sont le fonds de
roulement d’investissement (FRI), le fonds de roulement d’exploitation (FRE), le
besoin en fonds de roulement (BFR) et la trésorerie (T).

Le compte de résultat permet de faire apparaître les soldes intermédiaires de


gestion (SIG), appréciables pour saisir le mécanisme de formation du résultat et
améliorer le diagnostic financier.

Le tableau de financement, ou tableau des mouvements de trésorerie,


complète les informations fournies par le bilan et le compte de résultat. Il

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présente les mouvements ou flux de fonds relatifs à l'exploitation et aux
investissements au cours d’un ou plusieurs exercices passés.

Les ratios permettent d’évaluer ponctuellement les soldes des actifs et des
passifs apparaissant au bilan en les comparants à d’autres comptes du bilan ou
du compte de résultat. Utilisés en complément d’une analyse, ils sont
indispensables pour affiner le jugement d’une situation financière.

L’analyse repose sur l’examen des documents d’au minimum deux ans, afin
d’éviter le risque de tirer des conclusions sur la base de situations atypiques ou
ponctuelles (suivant ou précédant un investissement important, une
restructuration …), ne reflétant donc pas forcément la réelle situation
financière de l’association.

Les grandes masses et ratios, mis en évidence précédemment, servent de


support à cette phase qui consiste à analyser et évaluer :

 Les risques majeurs encourus,


 L’évolution de la structure financière,
 L’efficacité de l’association.

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BIBLIOGRAPHIE

 Dictionnaire de gestion A. Bulaud, J-Y Eglen et P. Mykita, 2ème édition ,


fauche, 2004
 Comptabilité analytique de gestion, Louis Dubruelle, Didier Jourdain. 4ème
édition paris 2003
 Comptabilité de gestion, Charles Horngres Alnoor B Himani, 3ème édition,
person éducation, France 2006
 Comptabilité analytique et contrôle de gestion 1 calcul des coûts
complets, analyse des coûts de marges, Christian et Christiane Raulet,
4ème édition Dunod, Paris 2001
 Gestion financière-R Sulzes et G. Melyen, édition Foucher, paris 2001
 Gestion financière, I. Chambost et T. ayubère, 4ème édition Dunod, Paris
2008
 Tous gestionnaires, X. Bourin et F- X Simon, Dunod, Paris 2003,2006
 Eléments de gestion financière, Y Jamal, 4ème édition, Almaarifa ,
Marrackech 2010
 Analyse financière « information financière et diagnostic » H. de la
Bruslerie, 2ème édition, Dunod, Paris 2002
 Gestion financière, Anne-Marie Keseir, 2ème tirage, éditions EKSA 1996
 Les techniques de banque, de crédit et de commerce extérieur Maroc,
Berrada Med Azzeddine, 5ème édition 2007, édition SECEA
 Comptabilité générale « les principes, les techniques et outils », Said
Youcef et Smail Kabbaj, collection « l’expert, 1ère édition 2004,2005,
édition EDISOFT.
 Comptabilité de l’entreprise, Med Laaribi, 3ème édition 2002
 Manuel de comptabilité générale, Michele Malaval Lehzam, 4ème édition
2000

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SOMMAIRE

DEDICACES ……………………………………………………………………………………………….2

INTRODUCTION.………………………………………………………………………………..….....3

Chapitre I comptabilité générale……………………………………………………..………..5

SECTION I : généralités……………………………………………………………………..…………..5

A /définition……………………………………………………………… .………………………………..6

B /objectifs……………………………………………………………………………………….……………6

SECTION II : principes de comptabilité…………………………………………………………7

A /Normalisation de la comptabilité ………………………………………………………………7

B /principes comptables…………………………………………………………………..…………….9

SECTION III organisation comptable ……………………………..………………..………..11

A/ documents comptables………………………………………………………………….………..14

B/bilan………………………………………………………………………………………………………….14

C/compte produits et charges……………………………………………………………….……..19

Chapitre II comptabilité analytique…………………………………………………….……..24

Section I : généralités ………………………………………………………………………………..24

A/ définition …………………………………………………………………………………………………24

B/ Objectifs ………………………………………………………………………………………………….25

SECTION II : Analyse coût…………………………………………………………………………. 25

A/ gestion des coûts………………………………… ………………………………………………….26

B/ approche coût- avantages…………………… ………………………………………………….26


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C/ approche coût variable coût complet…………………………………………………….27

SECTION III :Analyse des charges…………………………………………………………….28

A/ charges directes et indirectes………………………………………………………………..28

B/ charges variables et fixes……………………………………………………………………….29

C/ relation entre les catégories de charges………………………………………………..30

Conclusion ………………………………………………………………………………………………..31

CHAPITRE III : diagnostic financier …………………………………………………………32

SECTION I : analyse bilan ……………………………………………………………………….32

A/ bilan fonctionnel…………………………………………………………………………………..32

B/ équilibre financier et fonctionnel………………………………………………………….34

C/ équilibre financier et trésorerie…………………………………………………………….37

SECTION II : analyse du CPC ……………………………………………………………………39

A/ ESG ………………………………………………………………………………………………………39

B/ autofinancement ………………………………………………………………………………….44

C/tableau de financement ………………………………………………………………………..46

SECTION III diagnostic de la rentabilité…………………………………………………..49

A/ méthode des ratios ……………………………………………………………………………..49

B/ méthode du coût-volume-profit …………………………………………………………..51

C/ rentabilité financière et levier financier ………………………………………………..54

CHAPITRE IV : Cas pratique du groupe ONA…………………………………………….56

SECTION I : Présentation du groupe ONA………………………………………………..56

SECTION II : L’analyse du bilan………………………………………………………………...56

A/ présentation du Bilan de l’ONA …………………………………………………………….56

B/analyse du bilan …………………………………………………………………………………….57


Page 66 sur 67
SECTION III : l’analyse du CPC …………………………………………………………………..58

A/ présentation du CPC de l’ONA ………………………………………………………………..58

B/analyse du CPC…………………………………………………………………………………………58

SECTION IV : diagnostic de la rentabilité………………………..…………………………60

A/ les ratios de la rentabilité………………………………………………………………………60

B/ Le levier financier…………………………………………………………………………………..61

C/ conclusion……………………………………………………………………………………………….61

CONCLUSION…………………………………………………………………………………………….62

BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………………………………63

ANNEXES

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