La convention de
Madrid 1880
Introduction...............................................................................................................................04
Conclusion................................................................................................................................12
Bibliographie.............................................................................................................................13
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INTRODUCTION
La conférence de Madrid donna lieu à des accords signés par le Maroc, sous le règne
de Moulay Hassan 1er, et les pays européens, pour renforcer les avantages liés à l'évolution de
ces derniers sur le sol marocain et donner un caractère juridique et réglementaire à cette
progression. Seize séances se sont déroulées entre le 19 mai et le 3 juillet 1880 en présence de
plénipotentiaires représentant l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie, la Belgique, l'Espagne, les
États-Unis, la France, la Grande-Bretagne (et le Danemark), l'Italie, le Maroc, les Pays-Bas, le
Portugal, la Suède (et la Norvège).
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Notre sujet revêt divers intérêts historique et juridique à savoir les évènements qui ont
mené à la conférence de Madrid, son contenu et l’impact de la convention sur le Maroc avant
le protectorat du 1912.
Pour répondre à cette question, il est utile pour nous d’appréhender en première partie
sur le contenu de la conférence de Madrid 1880 (Partie I) et son impact sur l’Empire
Chérifien (Partie II).
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Partie I : Les fondements de la convention de Madrid de 1880
Dans cette première partie, nous essayerons de montrer tout d’abord dans un premier
chapitre les dispositions de la convention, afin d’analyser ensuite dans un deuxième chapitre
ses principaux objectifs.
Les conditions dans lesquelles protection peut être accordée, sont celles qui sont inclues dans
le traité britannique et espagnol avec le gouvernement marocain et dans la convention de
Béclard de 1863 avec la France, sauf les modifications qui y sont portées par la présente
convention. (Article 1)
Art. 10. —La situation des censaux reste telle qu’elle a été établie par les traités et par
la convention de 1863.
Art. 11. 12. 13 — concerne La reconnaissance du droit de propriété pour tous les
étrangers. Ainsi le payement de l’impôt agricole pour les étrangers et les protéger possédant
ou locataires des terrains cultivés et le paiement de l’impôt « des portes » pour les
propriétaires des bêtes.
ART. 14. 15 .16 — Décris les qualités des employeurs des représentations étrangères
(porteurs d’un document signé par le chef de mission ou par l’autorité consulaire) et les sujets
marocains naturalisé à l’étranger, qui doivent opter entre sa soumission entière aux lois de
l’Empire ou l’obligation de quitter le Maroc au cas de leurs retour au territoire marocain.
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Ainsi la non reconnaissance des autorités marocaines à l’avenir d’autres protections non
exprimées dans cette convention.
Art. 17. — Le droit au traitement de la nation la plus favorisée est reconnu par le
Maroc aux puissances représentées à la Conférence de Madrid.
La convention de Madrid 1880 fondée sur les traités signés entre l’empire chérifien et
l’Espagne, la grande Bretagne et le traité de Béclard avec la France en 1863 est venu
octroyées les privilèges capitulaires assurer par les douze puissances européennes et les USA
à leurs ressortissants sur le sol marocain et des sujets marocains protégés , en leur qualité,
"censaux" (courtiers de négociants étrangers établis sur place des firmes commerciales), ou
des associés agricoles liés à des partenaires européens par des contrats de culture ou d’élevage
. Dans les 17 articles qui la compose elle détaille dans ses articles les immunités juridique et
fiscales octroyés aux sujets du sultan protégés, recrutés par les différentes représentations
étrangères que ça soi des ambassades ou consuls qui a constitué un puissant facteur de
mutation socio-économique, et "culturelle" pour eux durant cette époque.
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Partie II : l’impact de la convention de Madrid de 1880
Il convient de noter que cette conférence a connu un grand succès, sa réputation s'est
accrue et on en a parlé pendant plus de deux ans. Mais il y’a eu pas mal de violations par les
treize pays signataires la majorité des consuls et personnes protégés ont violés les dispositions
de la présente convention et ont dépassés les privilèges qui leur sont accordés et ils avaient
aussi des problèmes accrus au Maroc.
Loin de répondre aux sollicitations de Moulay Hassan (1873-1894) qui réclamait des
mesures restrictives en matière de distribution des patentes de "protection" et des certificats de
"naturalisation", les délégués des treize puissances réunies dans la capitale espagnole
imposèrent, en effet, des dispositions qui aggravaient les abus déjà existants.
Après cela, le Maroc est devenu contraint et incapable de résoudre ses propres
problèmes intérieurs, car il n'a pas pu agir dans ses affaires intérieures sans avoir obtenu
l'autorisation des treize pays participant à la conférence, et cette période de protection est
restée dominante.
L'État du Maroc, s'est transformé en un pays colonisé, qui a été dominé au niveau
administratif et des affaires intérieures pendant quarante-quatre ans, jusqu'à ce que le Maroc
obtient son indépendance.
Bien que la Conférence de Madrid ait stipulé la non-ingérence dans les affaires
intérieures du Maroc, les pays signataires de la convention interfèrent dans les affaires du
Maroc.
Il convient aussi de noter que l'armée marocaine était pleinement préparée, entraînée
quotidiennement et avec une formation solide, mais elle ne possède aucun type de munitions,
car elle n’en 'avait pas le droit.
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L'Angleterre, à partir de Gibraltar, assurait 40 % du commerce marocain et contrôlait
le détroit.
L'Allemagne exprimait ses prétentions par des plans de partage donnant à l'Angleterre
Tanger et la côte méditerranéenne, à l'Allemagne Rabat, Casablanca et Mogador, à la France,
les confins Algéro-marocains jusqu'à la Moulouya.
La première crise marocaine (également appelée crise de Tanger) fait référence à une
crise internationale provoquée par la situation coloniale au Maroc entre mars 1905 et mai
1906.
La première crise marocaine est née des rivalités impérialistes des principaux pays, en
l'occurrence entre l’Allemagne d'un côté et la France avec le soutien de l'Angleterre de l'autre.
Les accords français conclus en 1904 avec l’Angleterre (le 8 avril) et l’Espagne (le 7
octobre) accordent à la France le droit de contrôler le Maroc en tant que protecteur. Cela a
créé une animosité avec l'Allemagne, qui est restée dans les replis. L’Allemagne a
immédiatement adopté une position diplomatique pour empêcher l’entrée en vigueur du
nouvel accord, notamment la visite provocatrice de l’empereur Guillaume II aux "portes
ouvertes" de son discours à Tanger ( 31 mars 1905 ).
Dans un premier temps, le Premier ministre français a exprimé son intérêt pour la
recherche d'un compromis, mais le rejet de l'opinion publique française contre l'Allemagne a
amené le soutien anglais à la position française. La tension a atteint son paroxysme à la mi-
juin lorsque la France a annulé toutes les promesses militaires à partir ( le 15 juin ), poussant
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l'Allemagne à menacer de signer un accord d'alliance de défense avec le monarque marocain (
le 22 juin ).
Lors de la même conférence des Nations Unies, les Allemands se sont retrouvés seuls
malgré le soutien de l'Autriche à leur position. Dans une tentative de compromis autrichien
rejeté par tous sauf l’Allemagne. Le 31 mars 1906, les Allemands décident d'accepter un
accord de compromis pour préserver leur image internationale. La France a également accepté
de prendre le contrôle de la police marocaine, mais cela lui a permis de garder le contrôle
effectif des affaires politiques et des finances marocaines.
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2- La deuxième crise
Dans les régions de l'intérieur marocain, qui échappent au contrôle des Européens, la
situation est confuse. En mai 1911, à l'appel du sultan, l'armée française occupe Fez, Rabat et
Meknès afin de protéger des Européens menacés par un soulèvement des tribus.
Deux autres navires de guerre allemands seront envoyés sur place pour se relayer afin
d'assurer une présence permanente.
L'accord est signé le 4 novembre 1911. L'Allemagne renonce à ses vues sur le Maroc.
Elle cède à la France une bande de terres dans le nord-est du Cameroun (alors colonie
allemande). En compensation elle obtient la partie intérieure du Congo français comprise
entre le Cameroun et le Congo belge. Ainsi qu'une bande de terre au sud du Rio Muni ou
guinée espagnole. En 1911, il s'en est fallu de peu d'une guerre franco-allemande.
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CONCLUSION
Depuis les années 1950, le Maroc est convoité économiquement par la France, la
Grande-Bretagne et l’Espagne. Les rivalités entre ces grandes puissances ont menés à
l’établissement de la convention de Madrid en 1880 afin de règlementer leur présence et
celles de leurs ressortissant ainsi d’exercer une protection capitulaire sur les sujets marocains
protéger des différentes représentations étrangers sur le sol marocain (ambassades et
consulats).
Merci
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Bibliographie
Ouvrages :
• Les origines diplomatiques du "Maroc espagnol"
(1880-1912), Henry Machat Revue des mondes musulmans et de la
Méditerranée Année 1970 7 pp. 101-170.
Articles :
• Repères chronologiques de l’Histoire du Maroc
http://www.e-taqafa.ma/dossier/rep%C3%A8res-chronologiques-de-l%E2%80%99histoire-du-maroc-abdelaziz-touri
Documents :
• CONVENTION DE MADRID, 03/07/1880
http://www.culture-islam.fr/contrees/maghreb/convention-de-madrid-03071880
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