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Les différents types de pollution

La pollution organique

Elle concerne les microorganismes pathogènes présents dans l’eau comme les bactéries et les
virus. Cette pollution bactériologique se caractérise par un taux élevé de coliformes fécaux.
La pollution organique provient principalement des excréments, des ordures ménagères et des
déchets végétaux

La pollution chimique

Elle concerne les nitrates et les phosphates contenus dans les pesticides, les médicaments
humains et vétérinaires, les produits ménagers, la peinture, les métaux lourds (mercure,
cadmium, plomb, arsenic…), les acides, ainsi que les hydrocarbures utilisés dans l’industrie.

Zoom sur les micropolluants d’origine médicamenteuse

Les progrès de la médecine permettent sans cesse d’améliorer la santé humaine (et animale) et
de sauver des vies. Revers de la médaille, des résidus de substances médicamenteuses sont
parfois retrouvées à très faibles doses dans le milieu naturel (fleuves ou rivières) ou dans les
eaux usées des industries chimiques et pharmaceutiques, avec pour conséquence un
déséquilibre de l’écosystème aquatique (flore et faune).

Et la qualité de l’eau potable doit-elle inquiéter le consommateur ?

• L’eau que nous consommons est systématiquement traitée avant d’arriver à nos robinets.
• Si des traces de micropolluants sont détectées dans certaines ressources en eau, leur
présence dans l’eau du robinet après traitement de potabilisation est soit indétectable soit à
une quantité si infime qu’elle ne fait pas courir de risque pour la santé.
• les pouvoirs publics et les professionnels de l’eau ont pris en compte cette problématique sur
la pollution des eaux depuis plus de 10 ans : des professionnels de santé aux services de
l’État, en passant par les laboratoires de recherche et les gestionnaires des services d’eau et
d’assainissement, tous les acteurs de l’eau s’impliquent pour évaluer l’influence des
mélanges de micropolluants sur la santé (par exemple, des études très larges sont menées
pour mesurer précisément toutes les sources d’exposition comme les aliments, l’air ou
encore les cosmétiques…), contrôler régulièrement la qualité et trouver de nouvelles
solutions technologiques pour éliminer les pollutions ou les contenir.

Quelles stratégies pour réduire la pollution de l’eau ?


Le Plan National sur les Résidus de Médicaments dans l’eau (PNRM)

Ce plan national, mis en place par les ministères de la Santé et de l’Environnement vise deux
objectifs :

• Évaluer précisément les risques environnementaux et sanitaires des résidus médicamenteux.


• Réduire les sources de pollution en proposant des solutions de traitement
spécifiques, notamment pour les rejets des eaux usées des hôpitaux et des centres de soins.
Une législation qui encadre la protection de l’eau

En France, la législation est rigoureuse en ce qui concerne la préservation de la qualité et de la


quantité de nos ressources en eau.

Les règles qui visent à réduire la pollution agricole

• Toute activité polluante est totalement proscrite à l’intérieur des périmètres de captage de
l’eau (ZNT : Zones Non traitées).
• Les agriculteurs doivent planter des bandes végétales entre leurs cultures et les cours d’eau
pour retenir les polluants polluants.
• L’épandage est interdit par voie aérienne et réglementé par voie terrestre suivant un
calendrier spécifique à chaque type de culture.
• Les agriculteurs doivent impérativement consigner leurs utilisations de produits
phytosanitaires dans un registre mis à disposition des autorités de contrôle.
• Les produits phytosanitaires – pesticides, fongicides et herbicides, sont proscrits dans les
lieux publics.
• La vente et l’utilisation de la plupart des produits phytosanitaires sont désormais interdites
au grand public.

Les règles qui visent à réduire la pollution domestique

• Les installations d’assainissement individuels installées par les particuliers doivent respecter
un certain nombre de normes et doivent être régulièrement contrôlées par les communes.
• Les stations de traitement des eaux usées sont soumises à des directives européennes.
Chaque pays membre doit régulièrement assurer l’Union européenne des bonnes
performances de ces installations. Tout manquement peut être poursuivi par la Cour
européenne de Justice et puni d’astreintes financières journalières de plusieurs dizaines de
milliers d’euros.

Les règles qui visent à réduire la pollution industrielle

• Le PNRM (voir plus haut), encadre la pollution de l’eau par les résidus médicamenteux en vue
de mesurer leurs effets sur le long terme et d’améliorer la gestion des déchets d’origine
médicamenteuse.
• Le rejet d’effluents industriels dans le réseau d’assainissement collectif nécessite une
autorisation préalable.
• Les industriels qui rejettent leurs eaux usées dans le milieu naturel (rivières, lacs, fleuves)
doivent systématiquement contrôler leurs rejets afin d’évaluer la nécessité d’installer ou non
une station d’épuration sur site.

En France, nos ressources en eau sont-elles polluées ?


Les premières apparitions du mot « pollution », dans la langue française, remontent au
XIIème siècle. Mais ce n’est que vers 1960, qu’il prend son sens de dégradation d’un milieu
par l’introduction d’un élément malsain. Il existe deux sortes de pollutions : les pollutions
organiques d’origine naturelle (gaz, substances minérales ou organiques, bactéries, virus,
plancton, particules d’argile, déchets végétaux) et les pollutions chimiques ayant comme
origine les activités humaines.
Les ressources en eau sont-elles victimes de pollution ?

Rappelons que le milieu naturel sait lutter contre une pollution qui reste dans de faibles
proportions, c’est ce que l’on nomme « l’auto-épuration ». Ce processus biologique permet
aux cours d’eau et aux lacs d’éliminer ces pollutions grâce aux bactéries et aux algues. Mais,
aujourd’hui et face à l’ensemble des pollutions, les capacités d’auto-épuration de la nature
sont désormais insuffisantes.

Tout commence avec les précipitations qui alimentent les cours d’eau et les nappes
souterraines. Ainsi, chaque année et tout au long de leur parcours, quelques 70 milliards de
m3 d’eau se chargent de polluants, urbains et agricoles, avant de ruisseler dans les cours d’eau
et de les contaminer. Les rivières reçoivent également les eaux usées et les eaux pluviales des
communes, une fois quelles ont été dépolluées en station d’épuration. Bien que minimes, ces
apports dégradent la ressource quand les eaux usées sont insuffisamment traitées.

De la même manière, 100 milliards de m3 d’eau traversent sols et roches qui la chargent aussi
bien en éléments utiles, comme les sels minéraux, qu’en éléments indésirables ou toxiques
avant de rejoindre, par infiltration, les nappes souterraines. Selon leur nature, sols et roches
peuvent avoir une action positive ou négative sur les pollutions de l’eau. Dans un cas, ils sont
des filtres protecteurs détruisant ou dégradant des polluants et l’eau souterraine reste protégée
des contaminations de surface. Dans le cas contraire, ils peuvent être des catalyseurs laissant
migrer les polluants et la nappe souterraine n’en sort pas indemne.

Il est à noter que l’eau souterraine se renouvelle lentement : des jours, des mois ou même des
années. C’est pourquoi, lorsqu’une nappe est touchée, la résorption des polluants est longue.
Pour illustration, notez qu’un cours d’eau s’écoule à un mètre/seconde tandis que l’eau
souterraine peut mettre un an à parcourir un mètre.

ZOOM SUR… les zones sensibles au risque de pollution


• Les masses d’eau douce, estuaires et eaux côtières particulièrement sujettes à
l’eutrophisation (développement d’algues asphyxiant le milieu),
• Les eaux douces de surface destinées au captage d’eau potable où la teneur en nitrates
risque de dépasser la norme (50 mg/litre).
• Les zones où un traitement complémentaire est mis en place pour respecter d’autres
directives européennes (eaux piscicoles ou conchylicoles, eaux de baignade, protection des
oiseaux sauvages…).

Comment est générée la pollution de l’eau ?

On distingue deux types de pollutions : organiques et chimiques.

À noter : En France, en 2013, 48,2 % des eaux de surface et 67 % des eaux souterraines sont
en bon état chimique

Concernant les pollutions organiques, elles proviennent des rejets des ordures ménagères
végétales ou animales, des déchets animaux ou végétaux, des excréments ou des déjections
animales. Ces déchets contiennent des bactéries ou des virus pouvant entraîner une pollution
microbiologique et donc un risque pour la santé publique.
Des pollutions organiques peuvent être également causées par la dissolution dans l’eau de
matières organiques ou par des phénomènes naturels.

Pour les pollutions chimiques, leur cause majeure est à chercher du côté des grandes cultures
et déjections animales élevages : engrais (nitrates, phosphates, cadmium), pesticides,
herbicides, médicaments vétérinaires et compléments alimentaires distribués dans les élevages
(cuivre, zinc), azote ammoniacal et phosphore… Tout cela engendre des pollutions chimiques
qui pénètrent dans le sol puis dans l’eau souterraine ou de surface.

L’épandage de effluents d’élevage, dans une proportion supérieure à la capacité des sols et
des cultures à les absorber, est notamment en cause. Les nitrates et les phosphates issus des
engrais favorisent la prolifération d’algues et de bactéries qui s’en nourrissent, ce qui entraîne
une mauvaise oxygénation. Ce phénomène est appelé « eutrophisation des cours d’eau, des
lacs et des littoraux ».

Le saviez-vous ?
Environ 55%* de la surface agricole est classée en zone vulnérable concernant les nitrates.
Dans les régions où l’activité agricole est la plus importante, 92% des points de mesure dans
les cours d’eau et 70% des points de mesure dans les eaux souterraines sont touchés par les
pesticides**

* Source : Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie


** Source : Commissariat général au développement durable 2009

Quelles activités créent des pollutions de l’eau ?

Les différentes activités humaines recourent à des dizaines de milliers de produits chimiques.
Les eaux usées produites par les artisans, les commerçants, les établissements de soin, les
collectivités mais également par les particuliers sont à l’origine de pollutions.

Quant aux activités industrielles, elles sont responsables, pour moitié, des rejets polluants
organiques (matières en suspension, produits azotés et phosphorés) et de la quasi totalité des
rejets toxiques (métaux, hydrocarbures, acides, matières) et de déséquilibre écologique en
réchauffant les eaux.

En 1978, l’État estimait que 55% de la pollution de l’eau provenait des rejets industriels.
Depuis, la mise en place, dans ces industries, de stations de traitement des eaux usées a
largement amélioré la situation.

Exemples de produits polluants rejetés

• Produits de nettoyage des pressings


• Produits de coloration des salons de coiffure
• Solvants des imprimeries
• Lubrifiants des garages
• Résidus de soins
• Résidus de nettoyage
• Produits d’entretien
• Peintures
• Matières organiques azotées

Quelles conséquences pour l’eau du robinet ?

Tout d’abord, il est très important de ne pas faire d’amalgame entre la qualité des ressources
en eau et la qualité de l’eau du robinet. Sachez qu’une ressource en eau de mauvaise qualité
ne sera pas retenue pour produire de l’eau potable. Une ressource en eau retenue pour
produire de l’eau potable est classée parmi trois catégories. Les traitements plus ou moins
sophistiqués dépendront de ce classement. Les techniciens assurent les différents traitements
qui garantissent une eau répondant aux critères de potabilité. Un tiers des volumes prélevés
pour l’alimentation en eau potable nécessite un traitement poussé.

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