26 mars 2021
Table des matières
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Chapitre 1
1.1 Musique
La musique est l’art des sons. L’on peut lire la musique et comprendre cette lecture
grâce aux signes appropriés. Cette étude des signes et des lois qui les coordonnent est
la théorie de la Musique.
Les principaux signes en musique sont :
à Les notes : les notes représentent des durées et des hauteurs de sons.
à Les clés : les diverses clés permettent de représenter les notes selon la hauteur
à Les silences : les silences sont des signes qui indiquent l’interruption du son.
à Les altérations : l’altération est un signe qui modifie le son de la note à laquelle
il est affecté (dièse ], bémol [, bécarre \)
1.2 Son
Un son est caractérisé par :
àle timbre : qualité spécifique des sons produits par un instrument donné, indépen-
dante de leur hauteur, de leur intensité et de leur durée ;
àla hauteur : sensation d’aigu ou de grave ;
àla durée : temps qui s’écoule entre deux sons ;
àl’intensité : degré de force ou de puissance.
Ce sont ces éléments, caractéristiques du sons, qui feront qu’une même note jouée
sur un piano sonne différente si elle est jouée avec une flute puisque ce sont des timbres
différents.
De même, s’il l’on tient compte de l’intensité pour caractériser le son, c’est parce que
la notion de nuance est importante. Tous les sons que l’on joue ne doivent pas avoir
la même puissance, la même intensité. Il faut varier pour mieux colorer le jeu musical.
Chaque note de musique a une hauteur qui permet de l’identifier comme plus grave
ou plus aiguë. La hauteur d’une note est déterminée par la fréquence d’oscillation de
son onde sonore (l’unité de mesure de la fréquence est le Hertz noté Hz). Plus les
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fréquences sont élevées, plus les sons sont aigus. L’oreille humaine est capable de
percevoir des vibrations à des fréquences comprises entre 20 et 20 000 hertz (Hz).
La fréquence de chaque note est une valeur absolue qui l’identifie de manière catégo-
rique. Quand on identifie une note par rapport à une autre, il s’agit d’une identification
relative (on verra par la suite les intervalles)
1.3 Portée
La portée est la réunion de cinq lignes horizontales, parallèles et équidistantes. Il
y a 5 lignes et 4 interlignes. La portée sert à matérialiser la hauteur des notes.
G ˇ ˇ ˇ(ˇ(
ˇ
Il peut exister des lignes "imaginaires" quand des notes représentées vont au delà
des 5 lignes de la portée
1.4 clés
Les clés se placent au commencement de la portée. Elles permettent de nommer
les notes placées sur la portée. Il existe trois figures de clés :
à La clé de Fa
à La clé de Do
à La clé de Sol
La ligne de la portée, sur laquelle est placée le symbole de la clé, reçoit le nom de
la clé. Le nom d’une note étant connu, l’on peut retrouver les autres notes. C’est donc
un repère de lecture
La ronde est considérée comme l’unité de valeur. Ainsi, les autres fi-
gures de notes sont considérées comme des fractions de la ronde.
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Outre ces figures de notes, il existe des signes permettant de représenter des durées
particulières :
à Le point : Le point se place après une note et augmente la valeur de cette note
de la moitié de sa durée primitive. Une noire vaut deux croches, et une noire pointée
vaudra une croche de plus, c’est à dire trois croches
à Le double point : Il peut se placer après une note. Le second point augmente la
durée de cette note de la moitié de la durée du premier point. Une noire suivie de deux
points vaudra une croche + une demi-croche de plus
à Le triolet : C’est, à la base, la division ternaire d’une figure de note (c’est à dire
que la durée de la figure de note est divisée par trois). Il peut arriver que les trois
notes ne soient pas de même durée pourvu que a somme soit égale aux trois notes de
même durée. Il y’a des variantes de double triolet, sextolet
à La liaison : est un signe qui unit deux notes de même son et presque toujours de
même nom, quelle que soit leur durée. La liaison est indispensable pour obtenir des
durées qu’on ne pourrait écrire avec les signes dont nous avons parlé précédemment.
Exemple de liaison
Gˇ ! ˇ
Do-Re-Mi-Fa-Sol-La-Si
Ce sont des notes qui vont du grave à l’aigu, et l’on peut répéter ces notes.
1. La musique microtonale fait référence à toute musique où l’on a des intervalles plus petits que
le demi-ton
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Chapitre 2
2.2 Tonalité
La tonalité est l’ensemble des lois qui régissent la constitution des gammes. Prise
dans un sens plus restreint, la tonalité exprime l’ensemble des sons formant une gamme
diatonique. Pour former une gamme, il y’a une structure à respecter. C’est ce qui donne
une identité à la gamme.
2.2.1 Transposition
Transposer,c’est exécuter ou transcrire un morceau de musique dans une autre
tonalité que celle dans lequel il est écrit. Si le chant a été composé en DO, et qu’on
décide de le jouer en Re, on a transposé le chant
2.2.2 Modulation
La modulation est le changement de tonalité, et en même temps la transition au
moyen de laquelle ce changement s’opère. Elle s’exécute dans le déroulé d’un chant à
la différence de la transposition qui s’applique à tout le chant.
2.3 Altérations
Le concept d’altération sera utile pour mieux nommer les notes auxquelles on pour-
raient avoir affaire lorsque l’on forme une gamme diatonique.
à dièse ] augmente la note d’un demi-ton : Do] est un Do augmenté d’un demi-ton
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à bémol [ diminue la note d’un demi-ton : Re[ est un Re diminué d’un demi-ton
2.4 Intervalles
On appelle intervalle la distance (en termes de hauteur de la note) qui sépare deux
sons. On mesure un intervalle par le nombre de degré qu’il contient, y compris le son
initial et le son final. Quand on part d’une note grave vers une note aigu, c’est un
intervalle ascendant. Dans le cas contraire, c’est un intervalle descendant
On a ainsi les intervalles suivant selon le nombre de degrés contenu dans l’intervalle :
à Seconde : l’intervalle contient 2 degrés
à Tierce : l’intervalle contient 3 degrés
à Quarte : l’intervalle contient 4 degrés
à Quinte : l’intervalle contient 5 degrés
à Sixte : l’intervalle contient 6 degrés
à Septième : l’intervalle contient 7 degrés
à Octave : l’intervalle contient 8 degrés
Il peut arriver qu’on ait des intervalles "redoublés", qui excèdent l’intervalle l’octave
(neuvième, dixième, etc.)
Ces intervalles peuvent avoir des qualifications selon la distance (nombre de ton)
entre les degrés. Les intervalles peuvent être mineurs, majeurs, justes, diminués, aug-
mentés. Ces concepts seront détaillés lors de séances pratiques.
gamme majeure de Do
Do-Re-Mi-Fa-Sol-La-Si-Do
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gamme majeure de Re]
Re]-Fa-Sol-Sol]-La]-Do-Re-Re]
gamme majeure de Fa
Fa-Sol-La-Si[-Do-Re-Mi-Fa
Pour trouver les notes dans une gamme majeure, on peut utiliser des astuces, mais
avant revenons sur les intervalles.
On a la classification suivante qui donne le nombre de tons permettant de carac-
tériser les intervalles :
à Astuce de la quarte juste ascendante : Une quarte juste ascendante (ou une
quinte juste descendante) c’est quand les notes sont séparées de 2 ton+demi-ton (ou 3
ton+demi-ton de façon descendante). Par exemple de Do à Fa, on a une quarte juste.
Une note et sa quinte majeure ont beaucoup de notes en commun dans la constitution
de la gamme. Il suffit de mettre un bémol ([) sur la 7ème note de la gamme majeure.
Remarquez la gamme de Do et la gamme de Fa ; la 7ème note de la gamme de Do, qui
est Si, devient un Si[ avec le demi-ton. On obtient ainsi les notes de la gamme de Fa.
On commencera par Fa plutôt que par Do, et le tour est joué.
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Gamme mineure naturelle
Ton|Demi-ton|Ton|Ton|Ton|Demi-ton|Ton
2.8 Mode
On appelle mode la manière d’être d’une gamme diatonique. En commençant à
jouer la gamme par chacune des notes de la gamme diatonique, on obtient un mode.
Si on utilise une gamme majeure diatonique, on a sept modes ayant chacun une sonorité
bien distinctes. Ces diverses sonorités pourront être utilisées dans différents contextes.
Ces modes (de la gamme majeure diatonique) ont chacun un nom plus ou moins
barbare issus de la Grêce antique : ionien, dorien, phrygien, lydien, mixolydien,
aeolien, locrien pour les différents degrés de la gamme majeure. Ainsi, l’on que l’on
joue les notes de la gamme majeure en commençant par le premier degré, on a le mode
ionien. Lorsque l’on commence sur le deuxième degré, on a le mode dorien, ainsi de
suite.
Remarquez que la relative mineure d’une gamme majeure correspond au mode aeo-
lien.
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Chapitre 3
La mesure et la rythmique
Lorsque l’on abordait la notion de figures de notes, on a appris la durée via ces
figures de notes. Ces figures de notes valent un certains temps. L’on pouvait aussi
subdivisé des figures de notes pour avoir d’autres figures de notes. L’on se servira de
ces notions pour mieux comprendre la mesure et la rythmique
3.1 Mesure
Maintenant, nous allons apprendre à grouper les signes représentant les durées.
Nous allons aussi les coordonner. Les règles qui président à leur ordonnance font l’objet
de l’étude de la mesure.
Une mesure se subdivise en deux, trois ou quatre parties, qu’on nomme temps.
Ainsi, on a des mesures à 2 temps, à 3 temps et à 4 temps. Il peut exister des mesures
à 5 temps, mais cela peut être considéré comme une mesure à 3 temps et une mesure à
2 temps. Il existe même des mesures à 9 temps (4 temps + 3 temps + 2 temps). Tous les
temps d’une mesure n’ont pas une importance égale au point de vue de l’accentuation :
Il existe des temps forts et des temps faibles. Les temps forts sont les premiers temps
de chaque mesure, et les troisième temps des mesures à quatre temps.
Pour revenir à la notion de pulsation, il existe un lien entre pulsations fortes et
temps forts. Les pulsations fortes sont des temps forts sur le premier temps de la
mesure. Un discours musical alterne les pulsations fortes et faibles. Dans l’écriture
musicale, les pulsations fortes régulières structurent le discours : sur chaque pulsation
forte débute une mesure qui durera jusqu’à la pulsation forte suivante. La mesure est
donc aussi chaque fragment rythmique entre deux pulsations fortes.
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La mesure est dite simple si ses pulsations ont une subdivision binaire (ou lorsque
les temps d’une mesure sont divisibles par deux), et composée si la subdivision est
ternaire (ou lorsque les temps d’une mesure sont divisibles par trois). Son contenu est
indiqué au moyen d’une fraction qui change de forme selon que la mesure est simple
ou composée.
Ex : Mesure 2/4.
Les exemples que l’on vient d’exposer reflètent des rythmes avec des mesures et
des pulsations régulières, c’est-à-dire que toutes les mesures ont la même durée, de
même que les pulsations. Mais ce n’est pas toujours le cas : par exemple, dans les
rythmes africains et dans la musique américaine dérivée de ces derniers, il est fréquent
de trouver des modèles rythmiques irréguliers. Ces irrégularités se sont aussi présentées
dans le monde de la musique académique. Il ne faut donc pas être figé sur les mesures
classiques puisque la musique évolue et se complexifie.
3.2 Rythme
Le rythme est la façon dont les événements se succèdent. Le rythme s’habille de
la mélodie, de ses liaisons, de ses changements de hauteur et d’intensité. Le rythme
est une des principales richesses de la musique moderne, et la recherche de rythmes
neufs et originaux est une grande préoccupation pour le compositeur. Les notions de
mesure et de rythmique vont de paire. Une meilleure compréhension de la notion de
mesure nécessite la prise en compte de la vitesse d’exécution du morceau appelé tempo.
L’unité de mesure est le battement par minute (BPM). On peut suivre le tempo d’un
morceau grâce à un objet qu’on appelle métronome. ça nous permettra de dire de
manière absolue à quoi correspond un temps, une noire, une blanche, etc.
Comme nous l’avons dit plus haut, un discours musical alterne les pulsations fortes
et faibles.Dans l’écriture musicale, les pulsations fortes régulières structurent le dis-
cours : sur chaque pulsation forte débute une mesure qui durera jusqu’à la pulsation
forte suivante
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La syncope
La syncope est un son articulé sur un temps faible ou sur la partie faible d’un
temps, et prolongé sur un temps fort ou sur la partie forte d’un temps. Par exemple
si l’on considère une mesure à quatre temps, un son articulé sur le 4e temps (temps
faible) et prolongé sur le 1er temps de la mesure suivante est une syncope.
Le contre-temps
Le contre-temps est un son articulé sur un temps faible ou sur la partie faible d’un
temps, mais ne se prolongeant pas sur le temps fort ou sur la partie forte du temps. Ce
temps fort ou cette partie forte du temps est alors occupé par un silence. Le contre-
temps est une forme rythmique très employée, surtout dans les accompagnements. On
peut voir un contretemps suivi d’une syncope afin de pouvoir reprendre les battements
sur les temps forts.
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Chapitre 4
Les accords sont des éléments fondamentaux de l’harmonie musicale. Ils permettent
de créer une ambiance qui, accompagnée de mélodie de rythme, donnera naissance à
la musique. Nous avons vu les concepts de demi-ton et tons, ils nous serviront pour
construire les accords, et les qualifier.
Nous retiendrons la définition d’un accord qui est un ensemble d’au moins trois
notes jouées simultanément. Selon la manière dont ces notes sont jouées, l’on pourra
qualifier les accords. Ainsi, il existe des accords majeurs, mineurs, augmentés, diminués,
suspendus, etc.
Nous nous focaliserons sur les accords majeurs, mineurs, diminués et augmentés.
Les autres types d’accords feront l’objet d’explorations ultérieures (on les étudiera plus
tard)
4.1 Accords
Pour obtenir un accord, on part de la note fondamentale puis on applique une
structure afin de l’obtenir. On a définit l’accord comme au moins 3 notes jouées si-
multanément. Si l’accord est constitué de 3 notes, c’est une triade. Si l’accord est à
4 notes, c’est un accord septième. Il existe des accords de type neuvième, onzième,
treizième, mais c’est une offre affaire que nous développerons dans un autre contexte.
Nous aborderons que les triades pour la suite.
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En effet, quand on part de plus, le fait d’ajouter (1+1/2) tons nous permet d’abou-
tir à Mi[. Ensuite, à partir de Mi[, ajouter (1+1/2) tons permet d’obtenir un Sol[.
Vous pouvez maintenant vous amuser à construire ces différents types d’accords
pour l’ensemble des douze notes.
Il est bien de construire des accords, mais il est encore mieux de savoir comment
les utiliser. Lorsque l’on joue un morceau, on joue dans une tonalité. Ainsi, il est in-
téressant de savoir quels accords (en particulier les triades) peuvent être joués. Pour
cela, nous verront comment trouver un ensemble d’accords à partir d’une gamme. Pour
n’importe quelle gamme, il existe un principe pour trouver des accords "basiques" (on
parle de accord tonal), mais pas tous les accords
Principe :
¶ Construire la gamme
· Choisir une note à partir de laquelle construire l’accord
¸ A partir de cette note, sélectionner la prochaine note de l’accord après avoir sauté
la note qui suit.
Do-Re-Mi-Fa-Sol-La-Si-Do
Lorsque l’on construit une gamme, on a appris que les différentes notes peuvent
être numérotées, et l’on peut donc identifier les différents degrés ()qu’on va noter en
chiffre romain).L’intérêt de raisonner avec les degrés, c’est de faciliter la capacité de
jouer un morceau dans différentes gammes sans grandes difficultés. Pour une gamme
majeure, les accords formés (grâce aux principes que l’on vient de voir) sur le :
à 1er degré, 4e degré et 5e degré sont majeurs (le 145 est majeur)
à 2e degré, 3e degré et 6e degré sont mineurs (le 236 est mineur)
à 7e degré sont diminués
Pour la gamme majeure de Do, on obtient les différents accords pour les degrés :
à Do majeur (1er degré : I)
à Re mineur (2e degré : II)
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à Mi mineur (3e degré : III)
à Fa majeur (4e degré : IV)
à Sol majeur (5e degré : V)
à La mineur (6e degré : VI)
à Si diminué (7e degré : VII)
Retenez que le principe peut s’appliquer avec d’autres types de gamme. Vous pou-
vez donc vous amuser à trouver les différents accords "basiques" dérivés de la gamme,
et voir le type de ces accords (majeurs, mineurs, etc.). Peut être que vous obtiendrez
des types d’accords que nous n’avons pas vus.
4.2 Progressions
En musique, la notion de progression fait référence à l’ordre dans lequel les accords
sont joués. Si par exemple, on joue la suite d’accord I-IV-V, c’est à dire les accords
de 1er degré, 4e degré et 5e degré. Il existe des progressions couramment utilisées en
musique. L’on peut citer entre autres :
à I-IV-V
à I-V-IV
à I-VI-V-IV
à IV-I-V-VI
à VI-IV-I-V
à I-V-VI-III-IV-V
à Le cycle des quartes 1 : I-IV-VII-III-VI-II-V
à Le cycle des quintes 2 : I-V-II-VI-III-VII-IV
La liste des progressions est très loin d’être exhaustive. Mais cela est un bon point
de départ pour jouer la plupart des chants. Connaître la progression en termes de
degrés dans la gamme, facilite la transposition dans une autre.
Si on a un chant dont la progression est IV-I-V-VI, on arrive automatiquement à
dire que les accords à jouer sont les suivants dans ces différentes gammes :
à Gamme majeure de Do : Fa majeur - Do majeur - Sol majeur - La mineur
à Gamme majeure de Re : Sol majeur - Re majeur - La majeur - Si mineur
à Gamme majeure de La : Re majeur - La majeur - Mi majeur - Fa] mineur
Lancez vous dans le monde musical ! ! Vous découvrirez d’autres choses que nous
n’avons pas abordés. Surement que d’autres cours seront donnés afin de vous faire
découvrir d’autres concepts musicaux d’intérêts.
Merci d’avoir lu ce cours. S’il comporte des erreurs, faites le savoir aux formateurs
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