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Les nécessaires pour être un bon musicien

EL-SHADDAI, Anyama Belle Ville 2 (Côte d’Ivoire)

26 mars 2021
Table des matières

Chapitre 1 Des notions utiles Page 2


1.1 Musique 2
1.2 Son 2
1.3 Portée 3
1.4 clés 3
1.5 Figures de notes (signe des durées) 3
1.6 Alphabet musical 4
1.7 Accorder son instrument 4

Chapitre 2 Les intervalles et gammes Page 5


2.1 Gamme diatonique 5
2.2 Tonalité 5
Transposition — 5 • Modulation — 5
2.3 Altérations 5
2.4 Intervalles 6
2.5 Gammes majeures 6
2.6 Gammes mineures 7
2.7 Gammes relatives 8
2.8 Mode 8

Chapitre 3 La mesure et la rythmique Page 9


3.1 Mesure 9
3.2 Rythme 10
Temps forts et temps faibles — 10 • Syncope et contre-temps — 10

Chapitre 4 Les accords, préalables aux progressions Page 12


4.1 Accords 12
4.2 Progressions 14

1
Chapitre 1

Des notions utiles

Ce chapitre en particulier et l’ensemble de ce document en général ne parlera pas de


tous les concepts en musique. Il revient de toujours se cultiver pour couvrir le champ
du vocabulaire musical. Bon voyage musical à chacun.

1.1 Musique
La musique est l’art des sons. L’on peut lire la musique et comprendre cette lecture
grâce aux signes appropriés. Cette étude des signes et des lois qui les coordonnent est
la théorie de la Musique.
Les principaux signes en musique sont :
à Les notes : les notes représentent des durées et des hauteurs de sons.
à Les clés : les diverses clés permettent de représenter les notes selon la hauteur
à Les silences : les silences sont des signes qui indiquent l’interruption du son.
à Les altérations : l’altération est un signe qui modifie le son de la note à laquelle
il est affecté (dièse ], bémol [, bécarre \)

Nous découvrirons ces signes de même que d’autres éléments.

1.2 Son
Un son est caractérisé par :
àle timbre : qualité spécifique des sons produits par un instrument donné, indépen-
dante de leur hauteur, de leur intensité et de leur durée ;
àla hauteur : sensation d’aigu ou de grave ;
àla durée : temps qui s’écoule entre deux sons ;
àl’intensité : degré de force ou de puissance.
Ce sont ces éléments, caractéristiques du sons, qui feront qu’une même note jouée
sur un piano sonne différente si elle est jouée avec une flute puisque ce sont des timbres
différents.
De même, s’il l’on tient compte de l’intensité pour caractériser le son, c’est parce que
la notion de nuance est importante. Tous les sons que l’on joue ne doivent pas avoir
la même puissance, la même intensité. Il faut varier pour mieux colorer le jeu musical.
Chaque note de musique a une hauteur qui permet de l’identifier comme plus grave
ou plus aiguë. La hauteur d’une note est déterminée par la fréquence d’oscillation de
son onde sonore (l’unité de mesure de la fréquence est le Hertz noté Hz). Plus les

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fréquences sont élevées, plus les sons sont aigus. L’oreille humaine est capable de
percevoir des vibrations à des fréquences comprises entre 20 et 20 000 hertz (Hz).
La fréquence de chaque note est une valeur absolue qui l’identifie de manière catégo-
rique. Quand on identifie une note par rapport à une autre, il s’agit d’une identification
relative (on verra par la suite les intervalles)

1.3 Portée
La portée est la réunion de cinq lignes horizontales, parallèles et équidistantes. Il
y a 5 lignes et 4 interlignes. La portée sert à matérialiser la hauteur des notes.

Exemple de portée pour la clé de sol

G ˇ ˇ ˇ(ˇ(
ˇ
Il peut exister des lignes "imaginaires" quand des notes représentées vont au delà
des 5 lignes de la portée

1.4 clés
Les clés se placent au commencement de la portée. Elles permettent de nommer
les notes placées sur la portée. Il existe trois figures de clés :
à La clé de Fa
à La clé de Do
à La clé de Sol

La ligne de la portée, sur laquelle est placée le symbole de la clé, reçoit le nom de
la clé. Le nom d’une note étant connu, l’on peut retrouver les autres notes. C’est donc
un repère de lecture

1.5 Figures de notes (signe des durées)


Il y a sept figures de notes qui sont :
à La ronde
à La blanche
à La noire
à La croche
à La double croche
à La triple croche
à La quadruple croche
Ces figures de notes, permettent de matérialiser la durée. Une blanche est la moitié
d’une ronde ; une noire est la moitié d’une blanche, etc. Chaque figure de note vaut la
moitié de la précédente en termes de durée.

La ronde est considérée comme l’unité de valeur. Ainsi, les autres fi-
gures de notes sont considérées comme des fractions de la ronde.

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Outre ces figures de notes, il existe des signes permettant de représenter des durées
particulières :
à Le point : Le point se place après une note et augmente la valeur de cette note
de la moitié de sa durée primitive. Une noire vaut deux croches, et une noire pointée
vaudra une croche de plus, c’est à dire trois croches
à Le double point : Il peut se placer après une note. Le second point augmente la
durée de cette note de la moitié de la durée du premier point. Une noire suivie de deux
points vaudra une croche + une demi-croche de plus
à Le triolet : C’est, à la base, la division ternaire d’une figure de note (c’est à dire
que la durée de la figure de note est divisée par trois). Il peut arriver que les trois
notes ne soient pas de même durée pourvu que a somme soit égale aux trois notes de
même durée. Il y’a des variantes de double triolet, sextolet
à La liaison : est un signe qui unit deux notes de même son et presque toujours de
même nom, quelle que soit leur durée. La liaison est indispensable pour obtenir des
durées qu’on ne pourrait écrire avec les signes dont nous avons parlé précédemment.

Exemple de liaison

Gˇ ! ˇ

1.6 Alphabet musical


L’alphabet musical est l’élément de base qui permet de facilement maitriser la lec-
ture des notes de musique qui sont au nombre de douze dans la musique occidentale
(Il peut en exister plus si on se réfère à la musique microtonale 1 ). L’alphabet musical
est composée de sept noms de notes :

Do-Re-Mi-Fa-Sol-La-Si

Ce sont des notes qui vont du grave à l’aigu, et l’on peut répéter ces notes.

1.7 Accorder son instrument


Avec les notions vues précédemment, l’on comprend que la musique se base sur
un ensemble de règles et de principes. En ce sens, afin de pouvoir s’exprimer par
son instrument, il faut s’assurer que celui-ci a un réglage permettant de faire de la
musique dans les standards. On peut décider de régler son instrument autrement que les
conventions habituelles, mais l’on doit être conscient que l’on devra possiblement jouer
autrement que les autres. Ainsi, quand un guitariste voudra apprendre son instrument,
il doit chercher la manière dont celui-ci se règle : on dira qu’il a accordé son instrument.

1. La musique microtonale fait référence à toute musique où l’on a des intervalles plus petits que
le demi-ton

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Chapitre 2

Les intervalles et gammes

2.1 Gamme diatonique


On nomme gamme diatonique une succession de sons, disposés par mouvement
conjoint et selon les lois de la tonalité. Chaque note d’une gamme est une note diato-
nique, et prend aussi le nom de degré. Ces degrés sont séparés (en termes de hauteur
de la hauteur) par un ton (la plus grande distance) ou demi-ton.
Pour que les choses soient plus claires, définissons la notion de "demi-ton". On donne
le nom de demi-ton diatonique à celui qui se place entre deux notes consécutives dans
l’échelle musical. Sur le piano, le demi-ton est la distance entre deux notes se sui-
vant immédiatement. A la guitare, il s’agit de deux sons, de deux cases qui se suivent
directement, pour une corde donnée.

2.2 Tonalité
La tonalité est l’ensemble des lois qui régissent la constitution des gammes. Prise
dans un sens plus restreint, la tonalité exprime l’ensemble des sons formant une gamme
diatonique. Pour former une gamme, il y’a une structure à respecter. C’est ce qui donne
une identité à la gamme.

2.2.1 Transposition
Transposer,c’est exécuter ou transcrire un morceau de musique dans une autre
tonalité que celle dans lequel il est écrit. Si le chant a été composé en DO, et qu’on
décide de le jouer en Re, on a transposé le chant

2.2.2 Modulation
La modulation est le changement de tonalité, et en même temps la transition au
moyen de laquelle ce changement s’opère. Elle s’exécute dans le déroulé d’un chant à
la différence de la transposition qui s’applique à tout le chant.

2.3 Altérations
Le concept d’altération sera utile pour mieux nommer les notes auxquelles on pour-
raient avoir affaire lorsque l’on forme une gamme diatonique.
à dièse ] augmente la note d’un demi-ton : Do] est un Do augmenté d’un demi-ton

5
à bémol [ diminue la note d’un demi-ton : Re[ est un Re diminué d’un demi-ton

Remarque : Do] correspond à Re[. Ce genre de correspondance pour des notes


appelés différemment s’appelle une enharmonie En considérant les altérations et l’al-
phabet musical, on a 12 notes(les notes sont séparées par un demi-ton) qui se répètent
du grave vers l’aigu :

Do-Do](Re[)-Re-Re](M i[)-Mi-Fa-F a](Sol[)-Sol-Sol](La[)-La-La](Si[)-Si

2.4 Intervalles
On appelle intervalle la distance (en termes de hauteur de la note) qui sépare deux
sons. On mesure un intervalle par le nombre de degré qu’il contient, y compris le son
initial et le son final. Quand on part d’une note grave vers une note aigu, c’est un
intervalle ascendant. Dans le cas contraire, c’est un intervalle descendant
On a ainsi les intervalles suivant selon le nombre de degrés contenu dans l’intervalle :
à Seconde : l’intervalle contient 2 degrés
à Tierce : l’intervalle contient 3 degrés
à Quarte : l’intervalle contient 4 degrés
à Quinte : l’intervalle contient 5 degrés
à Sixte : l’intervalle contient 6 degrés
à Septième : l’intervalle contient 7 degrés
à Octave : l’intervalle contient 8 degrés

Il peut arriver qu’on ait des intervalles "redoublés", qui excèdent l’intervalle l’octave
(neuvième, dixième, etc.)

Ces intervalles peuvent avoir des qualifications selon la distance (nombre de ton)
entre les degrés. Les intervalles peuvent être mineurs, majeurs, justes, diminués, aug-
mentés. Ces concepts seront détaillés lors de séances pratiques.

2.5 Gammes majeures


La structure des gammes majeures est :
Ton|Ton|Demi-ton|Ton|Ton|Ton|Demi-ton
Etant donné qu’on a 12 notes, l’on peut construire des gammes pour chacune d’elles.
Cela est valable pour n’importe type de gamme pouvant exister. Cela veut aussi dire
que l’on peut avoir 12 tonalités dans laquelle on peut composer une musique. Ensuite,
on peut donner une coloration spéciale à al tonalité selon la gamme dans laquelle le
chant sera joué

gamme majeure de Do
Do-Re-Mi-Fa-Sol-La-Si-Do

gamme majeure de Do]


Do]-Re]-Fa-Fa]-Sol]-La]-Do-Do]

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gamme majeure de Re]
Re]-Fa-Sol-Sol]-La]-Do-Re-Re]

gamme majeure de Fa
Fa-Sol-La-Si[-Do-Re-Mi-Fa

gamme majeure de Sol


Sol-La-Si-Do-Re-Mi-Fa]-Sol

Pour trouver les notes dans une gamme majeure, on peut utiliser des astuces, mais
avant revenons sur les intervalles.
On a la classification suivante qui donne le nombre de tons permettant de carac-
tériser les intervalles :

Intervalle diminuée mineure juste majeure augmentée


Seconde 1/2 1 1 + 1/2
Tierce 1 1 + 1/2 2 2 + 1/2
Quarte 2 2 + 1/2 3
Quinte 3 3 + 1/2 4
Sixte 3 + 1/2 4 4 + 1/2 5
Septième 4 + 1/2 5 5 + 1/2 6
Octave 5 + 1/2 6 6 + 1/2

à Astuce de la quinte juste ascendante : Si vous vous rappelez des intervalles,


l’on peut faire allusion à la notion de quinte juste ascendante (ou une quarte juste des-
cendante) quand les notes sont séparées de 3 ton+demi-ton (ou 2 ton+demi-ton de
façon descendante). Par exemple de Do à Sol, on a une quinte juste. Une note et sa
quinte majeure ont beaucoup de notes en commun dans la constitution de la gamme.
Il suffit de mettre un dièse (]) sur la 4ème note de la gamme majeure. Remarquez
la gamme de Do et la gamme de Sol ; la 4ème note de la gamme de Do, qui est Fa,
devient un Fa] avec le demi-ton. On obtient ainsi les notes de la gamme de Sol. On
commencera par Sol plutôt que par Do, et le tour est joué.

à Astuce de la quarte juste ascendante : Une quarte juste ascendante (ou une
quinte juste descendante) c’est quand les notes sont séparées de 2 ton+demi-ton (ou 3
ton+demi-ton de façon descendante). Par exemple de Do à Fa, on a une quarte juste.
Une note et sa quinte majeure ont beaucoup de notes en commun dans la constitution
de la gamme. Il suffit de mettre un bémol ([) sur la 7ème note de la gamme majeure.
Remarquez la gamme de Do et la gamme de Fa ; la 7ème note de la gamme de Do, qui
est Si, devient un Si[ avec le demi-ton. On obtient ainsi les notes de la gamme de Fa.
On commencera par Fa plutôt que par Do, et le tour est joué.

2.6 Gammes mineures


Il existe trois types de gammes mineures : naturelle, harmonique, mélodique Voyons
la structure de ces gammes mineures.

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Gamme mineure naturelle
Ton|Demi-ton|Ton|Ton|Ton|Demi-ton|Ton

Ex : La mineure naturelle : La-Si-Do-Re-Mi-Fa-Sol-La

Gamme mineure harmonique


Ton|Demi-ton|Ton|Ton|Demi-ton|Ton+Demi-ton|Demi-ton

Ex : La mineure harmonique : La-Si-Do-Re-Mi-Fa]-Sol]-La

Gamme mineure mélodique


Ton|Demi-ton|Ton|Ton|Ton|Ton|Demi-ton

Ex : La mineure mélodique : La-Si-Do-Re-Mi-Fa-Sol]-La

2.7 Gammes relatives


Une gamme majeure est relative d’une gamme mineure (respectivement, une gamme
mineure est relative d’une gamme majeure) lorsque les mêmes notes permettent de
composer ces gammes. Pour retrouver la relative mineure (gamme mineure naturelle)
il faut diminuer la tonalité, de la gamme majeure considérée, d’un ton + un demi-ton.

2.8 Mode
On appelle mode la manière d’être d’une gamme diatonique. En commençant à
jouer la gamme par chacune des notes de la gamme diatonique, on obtient un mode.
Si on utilise une gamme majeure diatonique, on a sept modes ayant chacun une sonorité
bien distinctes. Ces diverses sonorités pourront être utilisées dans différents contextes.
Ces modes (de la gamme majeure diatonique) ont chacun un nom plus ou moins
barbare issus de la Grêce antique : ionien, dorien, phrygien, lydien, mixolydien,
aeolien, locrien pour les différents degrés de la gamme majeure. Ainsi, l’on que l’on
joue les notes de la gamme majeure en commençant par le premier degré, on a le mode
ionien. Lorsque l’on commence sur le deuxième degré, on a le mode dorien, ainsi de
suite.
Remarquez que la relative mineure d’une gamme majeure correspond au mode aeo-
lien.

Rien ne vous empêche de retrouver la gamme majeure ou mineure


d’une quelconque tonalité. Il existe d’autres gammes diatoniques comme
la gamme chromatique, la gamme bebop, la gamme blues, la gamme penta-
tonique, etc. Vous pouvez aussi découvrir les modes et voir à quels styles
de musique cela vous fait penser

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Chapitre 3

La mesure et la rythmique

Olivier Messiaen (1908-1992) disait : « Je considère que le rythme est la partie


primordiale et peut-être essentielle de la musique ; je pense qu’il a vraisemblablement
existé avant la mélodie et l’harmonie, et j’ai enfin une préférence secrète pour cet élé-
ment. »

Entendre de la musique crée chez l’auditeur le besoin d’accompagner certaines arti-


culations sonores par des mouvements du pied, de la main ou de la tête. Le battement
du morceau de musique est ce qu’on appelle « pulsation ». Ce rythme interne peut
être de deux types : « binaire » , lorsqu’on entend la pulsation subdivisée en deux,
ou « ternaire » si l’on entend la pulsation subdivisée en trois. Si l’on a une sensation
de pulsation subdivisée en quatre, celle-ci est aussi qualifiée de binaire.

Lorsque l’on abordait la notion de figures de notes, on a appris la durée via ces
figures de notes. Ces figures de notes valent un certains temps. L’on pouvait aussi
subdivisé des figures de notes pour avoir d’autres figures de notes. L’on se servira de
ces notions pour mieux comprendre la mesure et la rythmique

3.1 Mesure
Maintenant, nous allons apprendre à grouper les signes représentant les durées.
Nous allons aussi les coordonner. Les règles qui président à leur ordonnance font l’objet
de l’étude de la mesure.
Une mesure se subdivise en deux, trois ou quatre parties, qu’on nomme temps.
Ainsi, on a des mesures à 2 temps, à 3 temps et à 4 temps. Il peut exister des mesures
à 5 temps, mais cela peut être considéré comme une mesure à 3 temps et une mesure à
2 temps. Il existe même des mesures à 9 temps (4 temps + 3 temps + 2 temps). Tous les
temps d’une mesure n’ont pas une importance égale au point de vue de l’accentuation :
Il existe des temps forts et des temps faibles. Les temps forts sont les premiers temps
de chaque mesure, et les troisième temps des mesures à quatre temps.
Pour revenir à la notion de pulsation, il existe un lien entre pulsations fortes et
temps forts. Les pulsations fortes sont des temps forts sur le premier temps de la
mesure. Un discours musical alterne les pulsations fortes et faibles. Dans l’écriture
musicale, les pulsations fortes régulières structurent le discours : sur chaque pulsation
forte débute une mesure qui durera jusqu’à la pulsation forte suivante. La mesure est
donc aussi chaque fragment rythmique entre deux pulsations fortes.

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La mesure est dite simple si ses pulsations ont une subdivision binaire (ou lorsque
les temps d’une mesure sont divisibles par deux), et composée si la subdivision est
ternaire (ou lorsque les temps d’une mesure sont divisibles par trois). Son contenu est
indiqué au moyen d’une fraction qui change de forme selon que la mesure est simple
ou composée.

Ex : Mesure 2/4.

Le 2 correspond à la quantité de pulsations et le 4 indique que cette pulsation est


une noire (la note qui est jouée 4 fois vaut une ronde qui vaut 4 temps ).

Les exemples que l’on vient d’exposer reflètent des rythmes avec des mesures et
des pulsations régulières, c’est-à-dire que toutes les mesures ont la même durée, de
même que les pulsations. Mais ce n’est pas toujours le cas : par exemple, dans les
rythmes africains et dans la musique américaine dérivée de ces derniers, il est fréquent
de trouver des modèles rythmiques irréguliers. Ces irrégularités se sont aussi présentées
dans le monde de la musique académique. Il ne faut donc pas être figé sur les mesures
classiques puisque la musique évolue et se complexifie.

3.2 Rythme
Le rythme est la façon dont les événements se succèdent. Le rythme s’habille de
la mélodie, de ses liaisons, de ses changements de hauteur et d’intensité. Le rythme
est une des principales richesses de la musique moderne, et la recherche de rythmes
neufs et originaux est une grande préoccupation pour le compositeur. Les notions de
mesure et de rythmique vont de paire. Une meilleure compréhension de la notion de
mesure nécessite la prise en compte de la vitesse d’exécution du morceau appelé tempo.
L’unité de mesure est le battement par minute (BPM). On peut suivre le tempo d’un
morceau grâce à un objet qu’on appelle métronome. ça nous permettra de dire de
manière absolue à quoi correspond un temps, une noire, une blanche, etc.
Comme nous l’avons dit plus haut, un discours musical alterne les pulsations fortes
et faibles.Dans l’écriture musicale, les pulsations fortes régulières structurent le dis-
cours : sur chaque pulsation forte débute une mesure qui durera jusqu’à la pulsation
forte suivante

3.2.1 Temps forts et temps faibles


Nous revenons sur ce concept qui est parfois mal compris. Tous les temps d’une
mesure n’ont pas une importance égale au point de vue de l’accentuation : Il existe des
temps forts et des temps faibles. Les temps forts sont les premiers temps de chaque
mesure, et les troisième temps des mesures à quatre temps.

3.2.2 Syncope et contre-temps


Parmi les formes rythmiques, nous en citerons deux fort importantes, ce sont : la
syncope et le contre-temps. Si ces notions ne sont pas bien comprises grâce aux écrits,
elles seront plus clairs lorsque l’on écoutera et pratiquera

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La syncope
La syncope est un son articulé sur un temps faible ou sur la partie faible d’un
temps, et prolongé sur un temps fort ou sur la partie forte d’un temps. Par exemple
si l’on considère une mesure à quatre temps, un son articulé sur le 4e temps (temps
faible) et prolongé sur le 1er temps de la mesure suivante est une syncope.

Le contre-temps
Le contre-temps est un son articulé sur un temps faible ou sur la partie faible d’un
temps, mais ne se prolongeant pas sur le temps fort ou sur la partie forte du temps. Ce
temps fort ou cette partie forte du temps est alors occupé par un silence. Le contre-
temps est une forme rythmique très employée, surtout dans les accompagnements. On
peut voir un contretemps suivi d’une syncope afin de pouvoir reprendre les battements
sur les temps forts.

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Chapitre 4

Les accords, préalables aux


progressions

Les accords sont des éléments fondamentaux de l’harmonie musicale. Ils permettent
de créer une ambiance qui, accompagnée de mélodie de rythme, donnera naissance à
la musique. Nous avons vu les concepts de demi-ton et tons, ils nous serviront pour
construire les accords, et les qualifier.
Nous retiendrons la définition d’un accord qui est un ensemble d’au moins trois
notes jouées simultanément. Selon la manière dont ces notes sont jouées, l’on pourra
qualifier les accords. Ainsi, il existe des accords majeurs, mineurs, augmentés, diminués,
suspendus, etc.
Nous nous focaliserons sur les accords majeurs, mineurs, diminués et augmentés.
Les autres types d’accords feront l’objet d’explorations ultérieures (on les étudiera plus
tard)

4.1 Accords
Pour obtenir un accord, on part de la note fondamentale puis on applique une
structure afin de l’obtenir. On a définit l’accord comme au moins 3 notes jouées si-
multanément. Si l’accord est constitué de 3 notes, c’est une triade. Si l’accord est à
4 notes, c’est un accord septième. Il existe des accords de type neuvième, onzième,
treizième, mais c’est une offre affaire que nous développerons dans un autre contexte.
Nous aborderons que les triades pour la suite.

à Pour les accords majeurs, on a : Fondamentale + 2 tons + (1+1/2)tons


Ex : Accord majeur de Do (Accord de Do majeur) : Do-Mi-Sol
En effet, quand on part de plus, le fait d’ajouter 2 tons nous permet d’aboutir à
Mi. Ensuite, à partir de Mi, ajouter (1+1/2) tons permet d’obtenir un Sol.

à Pour les accords mineurs, on a : Fondamentale + (1+1/2)tons + 2 tons


Ex : Accord mineur de Do (Accord de Do mineur) : Do-Mi[-Sol
En effet, quand on part de plus, le fait d’ajouter (1+1/2) tons nous permet d’abou-
tir à Mi[. Ensuite, à partir de Mi[, ajouter 2 tons permet d’obtenir un Sol.

à Pour les accords diminués, on a : Fondamentale + (1+1/2) tons + (1+1/2)


tons
Ex : Accord diminué de Do (Accord de Do diminué) : Do-Mi[-Sol[

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En effet, quand on part de plus, le fait d’ajouter (1+1/2) tons nous permet d’abou-
tir à Mi[. Ensuite, à partir de Mi[, ajouter (1+1/2) tons permet d’obtenir un Sol[.

à Pour les accords augmentés, on a : Fondamentale + 2 tons + 2 tons


Ex : Accord augmenté de Do (Accord de Do augmenté) : Do-Mi-Sol]
En effet, quand on part de plus, le fait d’ajouter 2 tons nous permet d’aboutir à
Mi. Ensuite, à partir de Mi, ajouter 2 tons permet d’obtenir un Sol].

Vous pouvez maintenant vous amuser à construire ces différents types d’accords
pour l’ensemble des douze notes.

Il est bien de construire des accords, mais il est encore mieux de savoir comment
les utiliser. Lorsque l’on joue un morceau, on joue dans une tonalité. Ainsi, il est in-
téressant de savoir quels accords (en particulier les triades) peuvent être joués. Pour
cela, nous verront comment trouver un ensemble d’accords à partir d’une gamme. Pour
n’importe quelle gamme, il existe un principe pour trouver des accords "basiques" (on
parle de accord tonal), mais pas tous les accords

Principe :
¶ Construire la gamme
· Choisir une note à partir de laquelle construire l’accord
¸ A partir de cette note, sélectionner la prochaine note de l’accord après avoir sauté
la note qui suit.

Ex : Si l’on considère la gamme majeure de Do, on a :

Do-Re-Mi-Fa-Sol-La-Si-Do

Un accord construit à partir de la note Re se détermine comme suit : à partir de


Re, on saute la note suivante (Mi), et on prend la note d’après (Fa). Ensuite, on saute
la note suivante (Sol), et on prend la note d’après (La). La triade formée est alors
Re-Fa-La. Si on regarde bien la structure, on verra que c’est un accord mineur.
On peut construire un accord septième en sautant la note suivante (Si), et on prend
la note d’après (Do) : Un obtient un Re mineur 7 : Re-Fa-La-Do. On peut trouver un
accord 9e en cherchant la note suivante. De même, on peut avoir un accord onzième,
treizième.

Le principe est relativement simple

Lorsque l’on construit une gamme, on a appris que les différentes notes peuvent
être numérotées, et l’on peut donc identifier les différents degrés ()qu’on va noter en
chiffre romain).L’intérêt de raisonner avec les degrés, c’est de faciliter la capacité de
jouer un morceau dans différentes gammes sans grandes difficultés. Pour une gamme
majeure, les accords formés (grâce aux principes que l’on vient de voir) sur le :
à 1er degré, 4e degré et 5e degré sont majeurs (le 145 est majeur)
à 2e degré, 3e degré et 6e degré sont mineurs (le 236 est mineur)
à 7e degré sont diminués

Pour la gamme majeure de Do, on obtient les différents accords pour les degrés :
à Do majeur (1er degré : I)
à Re mineur (2e degré : II)

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à Mi mineur (3e degré : III)
à Fa majeur (4e degré : IV)
à Sol majeur (5e degré : V)
à La mineur (6e degré : VI)
à Si diminué (7e degré : VII)

Retenez que le principe peut s’appliquer avec d’autres types de gamme. Vous pou-
vez donc vous amuser à trouver les différents accords "basiques" dérivés de la gamme,
et voir le type de ces accords (majeurs, mineurs, etc.). Peut être que vous obtiendrez
des types d’accords que nous n’avons pas vus.

4.2 Progressions
En musique, la notion de progression fait référence à l’ordre dans lequel les accords
sont joués. Si par exemple, on joue la suite d’accord I-IV-V, c’est à dire les accords
de 1er degré, 4e degré et 5e degré. Il existe des progressions couramment utilisées en
musique. L’on peut citer entre autres :
à I-IV-V
à I-V-IV
à I-VI-V-IV
à IV-I-V-VI
à VI-IV-I-V
à I-V-VI-III-IV-V
à Le cycle des quartes 1 : I-IV-VII-III-VI-II-V
à Le cycle des quintes 2 : I-V-II-VI-III-VII-IV

La liste des progressions est très loin d’être exhaustive. Mais cela est un bon point
de départ pour jouer la plupart des chants. Connaître la progression en termes de
degrés dans la gamme, facilite la transposition dans une autre.
Si on a un chant dont la progression est IV-I-V-VI, on arrive automatiquement à
dire que les accords à jouer sont les suivants dans ces différentes gammes :
à Gamme majeure de Do : Fa majeur - Do majeur - Sol majeur - La mineur
à Gamme majeure de Re : Sol majeur - Re majeur - La majeur - Si mineur
à Gamme majeure de La : Re majeur - La majeur - Mi majeur - Fa] mineur

Nous mettons fin à ce cours introductif.

Lancez vous dans le monde musical ! ! Vous découvrirez d’autres choses que nous
n’avons pas abordés. Surement que d’autres cours seront donnés afin de vous faire
découvrir d’autres concepts musicaux d’intérêts.
Merci d’avoir lu ce cours. S’il comporte des erreurs, faites le savoir aux formateurs

1. évolution de quarte en quarte


2. évolution de quinte en quinte

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