1EM ESPRIT
Préparé par : Sabrine BAGGA
2018/2019
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I. Charges électriques
1. La charge électrique : définition
La charge électrique est une propriété de la matière, liée à la perte de neutralité d’une substance.
Il existe deux sortes de charges électriques dans la matière ; la charge positive, qui est celle du
proton et la charge négative, qui est celle de l’électron.
Les atomes qui composent la matière sont constitués d’électrons négatifs qui gravitent autour
d’un noyau de charges positives. Habituellement, un atome est électriquement neutre puisqu’il
comporte autant de charges négatives (électrons) que de charges positives (neutrons). Cependant,
il est possible de briser cette neutralité. Etant donné que les protons sont fortement retenus dans
le noyau, ce ne sont que les électrons qui peuvent être perdus ou gagnés et ainsi influencer la
charge électrique d’un objet.
Q=Z.e
Z : entier relatif
Conservation de la charge
L’ensemble d’expériences de l’électromagnétisme indique que la charge totale d’un système fermé reste
constante au cours du temps.
Le principe de conservation de la charge est un des grands principes de conservation qui sont à la base de
la physique tel que la conservation de l’énergie, de la quantité de matière.
Invariance de la charge
La charge totale d’un système n’est pas modifiée suite au mouvement des charges. La valeur de la charge
d’un électron ne dépend pas de sa vitesse.
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Les charges électriques peuvent se distribuer sur un objet de forme linéaire. On parle alors d’une
distribution linéique de charge. On note (λ) la densité linéique de charge, soit la charge
contenue par unité de longueur.
Si la distribution de charges est uniforme sur toute la longueur de la tige, alors la densité linéique
de charges (λ) est :
𝒒
λ =𝑳
𝒅𝒒
λ =
𝒅𝒙
Où :
dq est la charge contenue sur un segment de longueur dx. L’unité de λ est le c/m.
3.2.Densité surfacique
Les charges électriques peuvent se distribuer sur une surface. On parle alors d’une distribution
surfacique de charge. . On note (σ) la densité surfacique de charge, soit la charge contenue par
unité de surface.
Si la distribution de charges est uniforme sur toute la surface, alors la densité surfacique de
charges (σ) est :
𝒒
σ =𝑺
Où :
dq est la charge contenue sur un élément de surface ds. L’unité de σ est le c/m2.
𝒅𝒒
σ = 𝒅𝑺
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3.3.Densité volumique
Les charges électriques peuvent se distribuer dans un volume On parle alors d’une distribution
volumique de charge. On note (ρ) la densité volumique de charge, soit la charge contenue par
unité de volume.
Si la distribution de charges est uniforme dans tout le volume, alors la densité volumique de
charges (ρ) est :
𝒒
ρ =𝑽
𝒅𝒒
ρ = 𝒅𝑽
Où :
dq est la charge contenue dans un élément de volume dV. L’unité de ρ est le c/m3.
Considérons dans le vide, deux charges ponctuelles q1 et q2 fixées en deux points distincts,
respectivement M1 et M2.
Les deux charges stationnaires q1 et q2 exercent l’une sur l’autre une force proportionnelle à
chacune des charges et inversement proportionnelle au carrée de la distance qui les sépare.
La force est répulsive lorsque les charges sont de même signe, et attractive dans le cas
contraire. Cette force est dirigée suivant la droite qui joint les charges.
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𝑞 .𝑞
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹1/2 = 𝐾. 1𝑟 2 2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑈12
Où r : la distance entre q1 et q2 et
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑈12 : Le vecteur unitaire définit par :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀1 𝑀2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀1 𝑀2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑈12 = ‖𝑀 =
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
1𝑀 ‖ 2 𝑟
La force ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹21 exercée par q2 sur la charge q1 est opposée à ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹12 conformément au principe de
l’action et la réaction :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹1/2 = − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹2/1
1
K = 4𝜋𝜀 = 9.109 SI
0
La loi de Coulomb reste valable pour les très grandes distances et dans le domaine
microscopique jusqu’à 10-19 m, ordre de grandeur des dimensions du noyau atomique. Dans ce
dernier cas, il sera nécessaire d’utiliser la mécanique quantique pour l’étude du comportement
des particules.
1 𝑞 .𝑞
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹1/2 = 4𝜋𝜀 . 1𝑟 2 2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑈12
0
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3. Principe de superposition
qn q1
Pn P1
q
M
q2
P3 P2
𝐹 = ∑ ⃗⃗𝐹𝑖
𝑖=1
Considérons une charge positive q. prenons une charge témoin positive q0 est plaçons la en
différents points autour de la charge q. nous constatons qu’elle subit à chaque fois une force dont
on peut représenter le vecteur. L’ensemble de ces forces constitue un champ de vecteur ou
simplement un champ électrostatique.
Champ est crée par la charge q, il est indépendant de la charge témoin q0 utilisée juste pour
constater l’existence de champ électrostatique.
F3
q0
q0
F2
F1
q0
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On appel vecteur champ électrostatique 𝐸⃗ crée par la charge q en un point donnée de l’espace et
dont l’orientation est celle de la force 𝐹 quand la charge témoin q0 est positive :
𝐹
𝐸⃗ =
𝑞0
Soit une charge q, déterminons le champ 𝐸⃗ qu’elle crée en un point M de l’espace qui l’entoure à
une distance r.
1 𝑞
𝐸⃗ = 4𝜋𝜀 . 𝑟 2 𝑈
⃗
0
p
E q3
p r
r E q0<0
U p0
q0>0
p0
𝐸⃗ = ∑ ⃗⃗⃗
𝐸𝑖
𝑖=1
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4. Symétrie de la distribution de charges et caractéristiques du champ électrostatique
L’étude de symétrie d’une distribution de charges peut renseigner sur la direction et les variables
d’espace dont dépend le champ𝐸⃗ . Pour comprendre le lien entre la symétrie de la distribution et
les caractéristiques de 𝐸⃗ crée par cette distribution nous énonçons un principe connu sous le nom
de « principe de Curie » : « lorsque certaines causes produisent certaines effets, les éléments de
symétrie des causes doivent se retrouver dans les effets produits ». Donc la symétrie de la
distribution de charges doit se retrouver dans le champ 𝐸⃗ crée.
Une distribution de charges invariante suivant toute translation parallèle à un axe (zz’) par
exemple, est caractérisée par une densité de charges indépendante de la variable de cet axe (z).
Le champ 𝐸⃗ crée ne dépend donc pas de cette variable (z).
𝐸⃗(𝑀) = 𝐸⃗(𝑥,𝑦)
b. Symétrie de révolution
Une distribution de charges invariante suivant toute rotation autour d’un axe (zz’) par exemple,
présente une symétrie de révolution et le système de coordonnées le plus adéquat dans ce que cas
est le système de coordonnées cylindrique, l’axe (zz’) étant l’axe de rotation. La distribution de
charges est indépendante de 𝜃.
c. Symétrie sphérique
Une distribution de charges invariante suivant toute rotation autour d’un point O, présente une
symétrie sphérique. Le système de coordonnées le plus adéquat dans ce que cas est le système de
coordonnées sphérique. La distribution de charges est indépendante de 𝜃 et de φ.
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4.2.Plan de symétrie et direction du champ électrostatique
a. Plan de symétrie paire Π
Si une distribution de charges présente un plan de symétrie paire (Π), le champ électrostatique en
tout point M appartenant au plan (Π) est contenu dans ce plan de symétrie paire (Π).
On appelle flux élémentaire du champ 𝑎 à travers une surface élémentaire orientée ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑠 la
quantité :
⃗⃗⃗⃗
𝑑𝜙 = 𝑎(𝑀) . 𝑑𝑠
Le flux de 𝑎 à travers une surface s’obtient en sommant les contributions des flux élémentaires.
𝜙 = ∬ 𝑎 . ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑠
Orientation de la surface
Si la surface s’appuie sur une courbe fermée alors la direction de l surface lui est
normale ; perpendiculaire s’orientant vers l’extérieur.
Si la surface est ouverte, on choisit alors, un sens d’orientation du plan puis on applique
la règle du tire-bouchon.
Par définition, le flux du champ 𝐸⃗(𝑀) à travers l’élément de surface considéré dS est égale au produit
scalaire :
ϕ = ∬ ⃗E . ⃗⃗⃗⃗
ds
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5.2.Le théorème de Gauss
Le flux du champ électrique envoyé à travers une surface fermée quelconque vaut l’inverse de la
permittivité du vide multiplié par la charge algébrique total, contenue dans le volume délimité
par cette surface.
𝑄
∯ 𝐸⃗ . ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑆= 𝜀𝑖𝑛𝑡
0
Le théorème de Gauss est un outil qui permet la détermination du champ ⃗E en tout point M de
l’espace lorsque les charges responsables de la création de celui-ci possèdent des symétries
élevées. La méthodologie à suivre pour appliquer le théorème se résumé en ces étapes :
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IV. Potentiel électrostatique
1. Définition
On se propose de considérer deux charges électrostatiques positives placées à une distance r.
pour maintenir la charge à une distance r il faut exercer une force extérieure qui vaut la force
d’interaction autrement dit la force électrostatique exercée par l’autre charge par le fait de son
existence dans le milieu ou règne son champ électrostatique.
Le travail de cette force extérieur sur un contour (AB) ne dépend pas du trajet suivi.
𝐵 𝑄𝑞 𝑄𝑞
𝑊𝐴𝐵 = - ∫𝐴 𝑞𝐸⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑀 = 4𝜋𝜀 𝑟 - 4𝜋𝜀 𝑟
0 𝐴 0 𝐵
𝐵
𝑊𝐴𝐵 = - ∫𝐴 𝑞𝐸⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑀 = 𝐸𝑝𝐴 - 𝐸𝑝𝐵
𝑄𝑞
𝐸𝑝 = 4𝜋𝜀
0𝑟
On pose :
𝐸𝑝 = 𝑞. 𝑉
𝑄
V= 4𝜋𝜀
0𝑟
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La différence de potentiel entre deux point A et B est ainsi définie par :
𝐵
V(A) – V(B) = -∫𝐴 𝐸⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑀
Soit deux surfaces ayant chaque une le même potentiel en tout point de la surface considérée.
𝐵
V(A) – V(B) = -∫𝐴 𝐸⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑀
𝐴
=∫𝐵 𝑑𝑉
dV =- 𝐸⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑀
Cette relation permet de déduire le champ électrostatique à partir de la famille des surfaces ayant
le même potentiel autrement dit les surfaces équipotentielles.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ V
𝐸⃗ = - 𝑔𝑟𝑎𝑑
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V. Lignes de champ électrostatique et surface équipotentielle
On appel ligne de champ une ligne qui, en chacun de ses points, est tangente au vecteur champ
électrique en ce point.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗
𝑑𝑙 ⋀𝐸 = ⃗0
On appel surface équipotentielle l’ensemble des points où un potentiel scalaire prend une même
valeur numérique, l’équation de ces surfaces équipotentielles est déduite directement de la
dentition :
dV= 0
Les surfaces équipotentielles et les lignes de champ permettent de visualiser l'allure du champ
électrostatique généré par une distribution de charge donnée). Il existe une relation entre ces
deux familles de courbes et de surfaces.
En effet la relation :
⃗E = - ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
grad V implique que dV =- ⃗E. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
dM
Tout déplacement infinitésimal. Les surfaces équipotentielles étant définies par la condition
dV=0, ceci implique que les lignes de champs sont normales aux surfaces équipotentielles.
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