INFECTIEUSES
Pictogrammes
Le pictogramme en marge d’un niveau de titre indique que les notions abordées sont déjà tombées aux ECN
informatisées.
Code couleurs
Titre
Épidémiologie - Généralités - Physiopathologie
Clinique
Examens complémentaires
Diagnostics différentiels
À connaître par coeur
" L'astuce du PU "
Facteurs de risque - Données importantes
Particularités - Pièges
2
SÉCURITÉ DU PATIENT - GESTION DES RISQUES - ÉVÈNEMENTS INDÉSIRABLES ASSOCIÉS AUX SOINS (EIAS) - Item 04
Définition
ÉVÈNEMENT INDÉSIRABLE - Evénement défavorable pour le patient, consécutif aux stratégies et actes de diagnostic, de traitement, de prévention ou de
ASSOCIÉ AUX SOINS (EIAS) réhabilitation.
ÉVÈNEMENT INDÉSIRABLE - Evénement indésirable à l’origine d’une hospitalisation ou d’une prolongation de l’hospitalisation d’au moins 1 jour, d’un handicap
GRAVE (EIG) ou d’une incapacité à la fin de l’hospitalisation, ou associé à une menace vitale ou au décès Æ Conséquence grave pour le patient
ÉVÈNEMENT INDÉSIRABLE - Evénement indésirable qui ne serait pas survenu si les soins avaient été conformes à la prise en charge considérée comme
ÉVITABLE satisfaisante au moment de l’évènement
ÉVÈNEMENT PORTEUR DE - Défaillance ou non-conformité du processus de soin qui n’a pas entraîné de conséquence pour le patient mais qui a constitué une
RISQUE (EPR) situation à risque Æ DÉCLARATION
Résultat conforme
Action conforme
ACTION DE SOIN
Erreur
Epidémiologie en France
- Incidence des évènements indésirables survenus au cours d’hospitalisations = 9 / 100 cas dont 35% évitables = 6,6 EIG / 1 000 journées
Æ 45,5% cause d’hospitalisation : Les effets secondaires liés aux médicaments sont la 1ère cause d’hospitalisation pour EIG
x Evènement indésirable GRAVE au cours d’une hospitalisation = 275 000 à 400 000 /an dont 95 000 à 175 000 évitables. (1 EIG / 5 jours dans un service de 30
lits dont 1/3 évitable) = 4% des hospitalisations
x Evénement indésirable associé aux soins (ENEIS) :
35% Chirurgie (Orthopédie - Gynécologie-Obstétrique) = Actes invasifs
4% : Médical (34% : Erreurs d’administration par les infirmières - 4% Erreurs de dispensation par le pharmacien) = 144 000 / an = 1,5 millions d’euros.
- Incidence des hospitalisations due à un événement indésirable grave = 175 000 à 200 000 /an en France
Méthodes et outils de la gestion des risques
Prévention a posteriori
- Fiche de signalement - Structure réceptrice
- Plaintes et réclamations adressées par les patients à l’équipe, au directeur de l’hôpital ou aux autorités
IDENTIFICATION - Recensement d’évènements « sentinelles »
- Revues systématiques des dossiers dans le cadre d’études ad hoc ou de réunions d’équipe telles que les RMM (revues de mortalité
et de morbidité)
- Méthode ALARM (ou Orion®) : Interrogatoire individuel ou groupé de professionnels impliqués dans l’événement
x Environnement du travail
ANALYSER x Organisation du service et de l’établissement
x Fonctionnement de l’équipe
x Caractéristiques et comportement du patient
AGIR - Contrôle, Check-list….
Prévention a priori
ANALYSE DES PROCESSUS - « Visites de risque » (AMDEC ou HACCP) : Proposition de solution pour réduire les défaillances potentielles.
CONTRÔLE DE LA CONFORMITÉ - Normes fondées sur des expériences passées ou des connaissances a priori des risques
À DES NORMES Æ Ce contrôle relève de l’évaluation des pratiques professionnelles ou de l’inspection par les autorités compétentes
Dispositifs de gestion de la sécurité des soins
Services
- Groupes de professionnels d’une structure de soin qui se réunit (1 /mois) pour analyser les EIAS
x Choix d’un événement signalé comme « événement prioritaire » Æ THÉMATIQUE.
Favoriser l’analyse des événements précurseurs : « Evénement précurseur de risque »
COMITÉ DE RETOUR x Désignation d’un des membres comme « pilote » : Investiguer l’événement en suivant une méthode formelle
D’EXPÉRIENCE (CREX) x Méthode Orion® : Chronologie - Identifier les erreurs et défaillances - Causes des défaillances ou Méthode ALARM
x Rapport d’analyse systématique et exhaustif, puis propose des actions d’amélioration
Æ NE PAS ÊTRE INTERPRÉTATIF, MAIS FACTUEL.
x Arrêté du plan d’action - Organisation de sa mise en œuvre - Suivi de l’exécution
- Revue collective des dossiers de patients dont l’évolution a été marquée par un événement indésirable : décès ou complications
REVUE DE MORTALITÉ ET
x Examen de la prise en charge - Identifier les défaillances Æ Obligation HAS dans certains secteurs (Anesthésie-réanimation -
MORBIDITÉ (RMM)
chirurgie - cancérologie)
INDICATEURS SENTINELLES - Enregistrement systématique des occurrences d’un événement, rapporter à la pop. exposée puis suivre son évolution
Etablissement
Coordinateur de la gestion des risques responsable de la sécurité des soins et chargé de coordonner tous les actes impliqués dans la gestion des risques
- Entouré d’une cellule ou unité de gestion des risques cliniques comprenant des professionnels formés à l’analyse des risques
- Coordinateur = Destinataire des signalements des EIAS - Alertes sanitaires (infectiovigilance, pharmacovigilance…) - Rapports d’inspection
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Pays
- Prévention des risques liés aux médicaments, aux produits sanguins, aux dispositifs médicaux ainsi qu’aux réactifs et logiciels
automates utilisés pour le diagnostic in vitro
ANSM x En amont de l’AMM : Évaluation de la dangerosité des nouveaux produits
x En aval de l’AMM : Destinataires des évènements indésirables liés aux médicaments…
- Sanctions : Suspension de l’AMM, retraits de lots ou d’interactions…
- Évaluation des bénéfices et risques des médicaments et dispositifs médicaux : « service médical rendu »
- Destinataire des évènements déclarés par les médecins engagés dans le « processus d’accréditation »
HAS
- Vérification par la « procédure de certification » que les établissements mettent en œuvre par une politique et des programmes de
réduction des risques.
- Destinataires des signalements des évènements indésirables graves - Suivi des analyses & des préventions
ARS
- Inspection des structures de soins
4
INFECTIONS ASSOCIÉES AUX SOINS - INFECTIONS NOSOCOMIALES
Score NNISS
5
SURVEILLANCE DES MALADIES INFECTIEUSES TRANSMISSIBLES - Item 142
Définition
= Causées par un agent infectieux (bactéries, virus, parasites, champignons ou prion) et leur capacité à se transmettre à plusieurs individus ou entre individus
NB : Toutes les maladies infectieuses ne sont pas transmissibles entre humains.
Réservoir endogène : Microbiote Infections exogènes
Æ L’organisme humain héberge sur sa peau et ses muqueuses 1013 micro-organismes, Æ Réservoir des agents infectieux, se situe en-dehors de l’organisme
qui constituent le microbiote. infecté :
- Dans certaines circonstances, ces micro-organismes peuvent devenir des agents - Humain : Transmission inter-humaine
infectieux pathogènes : - Animal : Zoonoses (Salmonella, listéria, fièvre jaune…)
x Prolifération excessives. Ex : Candida, E.Coli, Clostrodium difficile post-ATB… - Environnemental : Sol (Tétanos) - Air (Aspergillose) - Eau (légionellose)
x Effraction des barrières naturelles de protection. Ex : Toxicomane, KT
x Déficit immunitaire
NB : Ces agents infectieux peuvent secondairement se transmettre entre individus.
Transmission
- Transmission « AIR » : Particules en suspension pendant plusieurs minutes de petite taille, pouvant être transmisse à une distance
> 1 mètre (BK, Fièvre Q, rougeole, varicelle)
DIRECTE - Transmission « GOUTTELETTES » : Émises lors de la toux ou de l’éternuement, particules de grande taille sédimentent rapidement
Agent infectieux passe du et ne restent pas en suspension avec une transmission courte < 1 mètre. (Méningocoque, grippe)
réservoir à l’hôte sans - Transmission manuportée
intermédiaire - Transmission par contact direct avec le réservoir animal (bartonella, rage)
- Sexuelle (syphilis, Chlamydia, HPV, VIH, VHB…)
- Sanguine, par transfusion ou exposition au sang, ou à des liquides biologiques (VHC, VHB & VIH)
- Verticale, de la mère à l’enfant au cours de la grossesse (toxoplasmose) ou de l’accouchement (VIH)
INDIRECTE - Eau & Alimentation contaminées par des agents infectieux entériques (Typhoïde, Choléra, gastro-entérite saisonnière)
Nécessité d’un vecteur inerte - Eau en aérosol (Légionellose)
ou vivant entre le réservoir et - Sol (Tétanos, parasitoses digestives)
l’hôte - Arthropodes vecteurs : moustiques (dengue, paludisme, fièvre jaune), tiques (Lyme), mouches
MÉDECIN - BIOLOGISTE
MISP de l'ARS
InVS
BONUS - VIRUS
ADN ARN
VHB
VHA - VHC - VHD - VHE
Oreillon
Grippe
Herpès virus
VIH
HPV
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VACCINATION - Item 143
2018
Réponses du système immunitaire
INNÉE - Exercée par les phagocytes (PNN et macrophages)
ACQUISE CELLULAIRE - LT CD8+ exercent une action cytotoxique et anti-infectieuse sur les cellules infectées.
Lymphocytes HUMORALE - LB produisent des anticorps permettant de neutraliser certains effecteurs microbiens et d’augmenter la clairance des pathogènes
LT CD4+ régulent (dans les 2 sens) ces deux types de réponses
Vaccination
Immunoprophylaxie active = Induction d’une réponse immunitaire spécifique, capable d’éviter la survenue de la maladie ou d’en atténuer les manifestations cliniques en
cas d’expositions ultérieures à l’agent pathogène.
- Préparation antigénique ou forme atténuée du pathogène Sérothérapie : Immunoprophylaxie passive
- Basée sur la mémoire immunitaire humorale et/ou cellulaire transitoire = Administration d’immunoglobulines
- Protection différée (10 à 15 jours) et durable
Différents types de vaccins
Composés d’agents infectieux vivants dont la virulence a été atténuée Composés d’agents infectieux inactivés, ou de composants isolés de ces agents
Protection rapide et prolongée
Rappel souvent non nécessaire Immunogénicité plus faible nécessitant la présence d’un adjuvant de l’immunité
Induisent une infection asymptomatique ou à peine apparente. Protection pouvant être de courte durée nécessitant des rappels
Risque de maladie infectieuse vaccinale, surtout si immunodépression. Aucun pouvoir infectant
Contre-indiqués chez les immunodéprimés et la femme enceinte.
- Vaccin à cible virale :
- Vaccin à cible virale : x Entier : Grippe - Hépatite A - Encéphalite à tiques ou japonaise - Rage
x ROR - Fièvre jaune - Varicelle - Zona - Rotavirus PO - Poliomyélite PO x Toxine : Poliomyélite
x Sous-unitaire : Hépatite B - HPV
- Vaccin à cible bactérienne :
x Entier : Leptospirose
- Vaccin à cible bactérienne : BCG
x Sous-unitaire : Diphtérie - Tétanos - Pneumocoque - Méningocoque -
Haemophilus influenzae b - Coqueluche acellulaire
Facteurs influençant la réponse immunitaire
IMMUNOGÉNICITÉ - Capacité à induire un immunité humorale (anticorps neutralisants ou non) et/ou cellulaire (Lymphocytes CD8+ cytotoxiques)
- Vaccin vivant : protection plus rapide et plus prolongée que les vaccins inertes
TYPE DE VACCIN - Polysaccharidiques (capsule bactérienne) sont moins immunogènes que les protéines Æ Prévention
x Possibilité de conjuguer le vaccin polysaccharidique par une protéine pour augmenter l’immunogénicité Æ Traitement
- Définition : Molécules permettant l’activation du système immunitaire vis-à-vis des antigènes contenus dans le vaccin
ADJUVANTS x Ex : Dérivés de l’aluminium - Émulsion huile/eau - Dérivés lipopolysaccharidiques bactériens Æ Innocuité démontrée
x Présents dans les vaccins inertes
- Voie intramusculaire > sous-cutanée
VOIE D’ADMINISTRATION - Possibilité d’utiliser la voie muqueuse (nasale ou digestive) : Induction d’une immunité muqueuse et systémique
- Voie intra-dermique
- Immaturité du système immunitaire et présence d’anticorps maternels chez le nouveau-né
ÂGE - Réponse immunitaire maximale : Jeune enfant - adulte
- Décroissance progressive de la réponse immunitaire à partir de 60 ans (immuno-sénescence)
DÉFICITS IMMUNITAIRES - Congénitaux ou acquis : Réponse vaccinale diminuée
- Contre-indication aux vaccins vivants
RATTRAPAGE
- Administrer le nombre de vaccinations que le sujet aurait dû avoir reçu compte tenu de son âge.
VACCINATION DÉBUTÉE - Ne pas dépasser le nombre de doses que recevrait un enfant non vacciné
MAIS INTERROMPUE - Respect des intervalles prévus
Æ Ex : Enfant de 6 ans, n’ayant reçu que 1 dose de DTPCaHIB à 2 mois = Reprendre par DTPCa 0 - 2 - 8 et 12 mois puis rappel 12 ans
STATUT VACCINAL - Vacciner avec schéma complet
INCERTAIN - Diphtérie & tétanos : Dosage des anticorps après une 1ère injection
Modalités pratiques
ACTE MÉDICAL (prescription médicale si infirmière ou sage-femme, sauf vaccin anti-grippal)
- Administration des vaccins par voie SC ou IM (deltoïde), sauf BCG (intradermique)
x IM : < 2 ans = Face antérolatérale de la cuisse et > 2 ans (ou > 1 ans ou > 10 kg) = Deltoïde
Æ Eviter l’IM dans la fesse : Paralysie n. sciatique - Fièvre - Moindre immunogénicité
x SC : < 2 ans = Face antérolatérale de la cuisse et > 2 ans = Face postérieure du bras.
- Conservation : + 2 à 8°C
Contre-indication vaccin anti-fièvre
- Possibilité d’administrer de manière simultanée tous les vaccins (sites d’injection différents)
jaune et grippe : Allergie à l’œuf
- Si injections non simultanées : Délai de 1 mois entre 2 vaccins viraux atténués non combinés (ex : Fièvre jaune et varicelle)
- Surveillance de 20 minutes en salle d’attente après l’injection (réaction anaphylactique)
- Attestation écrite
VACCINS OBLIGATOIRES :
TÉTANOS - DIPHTÉRIE - POLIOMYÉLITE
Si personnel de santé : HÉPATITE B +/- THYPHOÏDE (laboratoire d’analyse biologique médicale)
Effets secondaires
- Infection à minima
BÉNINS
- Réaction inflammatoire localisée - Épisode fébrile limité
- Réaction anaphylactique
GRAVES - Maladie infectieuse vaccinale des vaccins vivants chez les immunodéprimés : BCGite - Varicelle disséminée
- Phénomène dysimmunitaire : Guillain Barré - Narcolepsie
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VACCINATION POST-EXPOSITION
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RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES
À savoir : le calendrier vaccinal qui fait foi à l’ECNi, correspond à celui édité avant JANVIER de votre année de concours.
OBLIGATOIRE : Vaccins obligatoires depuis le 1er janvier 2018
Vaccin - Âge 0 mois 2 mois 4 mois 5 mois 11 mois 12 mois 16-18 mois 6 ans 12 ans 15 ans 16-18 ans 18-24 ans 25 ans 35 ans 45 ans 65 ans > 65 ans
Diphtérie (D) dTcaP
Tétanos (T) DTCaP DTCaP DTCaP ou dTP si Rappel Rappel Rappel
Coqueluche acellulaire (Ca) DTCaP dTcaP < 5 ans dTP dTP /10 ans
Poliomyélite (P)
Haemophilus influenzae b (Hib) Hib Hib Hib
Hépatite B (Hep B) Hep B Hep B Hep B
Pneumocoque (PnC) PnC PnC PnC
Méningocoque conjugué C (MnC) MnC MnC
Rougeole - Oreillons - Rubéole (ROR) ROR 1 ROR 2
Diphtérie (D)
Tétanos (T)
Coqueluche acellulaire (ca) DTcaP
Poliomyélite (P)
Papillomavirus (HPV) 2 doses
M0-M6
Grippe 1 dose /an
Zona 65 -74 ans : 1 dose
RATTRAPAGE
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FIÈVRE AIGUË CHEZ L’ADULTE - Item 144
Définition
Hausse de température centrale au-dessus des variations normales circadiennes (définition non consensuelle) = Symptôme.
Température centrale normale : Matin ≤ 37,5°C - Soir ≤ 37,8°C.
Fièvre : Matin ≥ 38°C - Soir ≥ 38,3°C
FIÈVRE AIGUË - Fièvre < 5 jours (infections prédominants)
FIÈVRE PROLONGÉE - Fièvre > 20 jours (3 semaines) (infections < 50%)
Condition de prise de température
À distance des repas et après 20 minutes de repos. La prise rectale n’est plus utilisée (ulcération thermométrique). Voie tympanique mise à défaut si bouchon de cérumen.
Voie buccale ou axillaire : + 0,5°C
Physiopathologie
Reflet de la réponse hypothalamique (centre de la thermorégulation) à l’agression tissulaire.
- Hyperthermie apparaît en réponse à des substances pyrogènes exogènes et endogènes
NB : Fièvre n’est pas synonyme d’infection. Inversement, certaines infections ne donnent pas de fièvre.
- Dans le cas d’une origine infectieuse, aucune relation n’a été établie entre l’importance de la fièvre et de la gravité de l’infection en cause
- Possible décompensation de comorbidité :
x Retentissement neurologique de la fièvre : Tb. du comportement - Convulsions - Délire - Coma
x Déshydratation : Chaque degré > 37°C augmente les pertes hydriques de 400 mL /J
x Décompensation d’une comorbidité : Chaque degré > 37°C augmente la FR et FC de 10 battements/min - Fièvre & frisson augmentent les besoins en O2
Démarche diagnostique
Antibiothérapie
Traitement Traitement
OUI NON probabiliste après
symptomatique étiologique
hémoculture
Antibiothérapie
probabiliste Surveillance et réévaluation
Remplissage vasculaire Hospitalisation si terrain à risque
Bilan en urgence
Indications d’hospitalisation
ANTIBIOTHÉRAPIE PROBABILISTE EN URGENCE
- Signes de gravité (sepsis grave/choc septique)
- SEPSIS GRAVE / CHOC SEPTIQUE
- Terrain à risque : Femme enceinte - Décompensation de comorbidité - Immunodépression
- NEUTROPÉNIE (< 500 PNN /mm3)
- Difficulté de prise orale des antibiotiques : Troubles de déglutition - Vomissement
- ASPLÉNIE
- Isolement social - Difficultés d’observances prévisibles
- PURPURA FULMINANS
- Absence d’amélioration malgré réévaluation et/ou adaptation thérapeutique réalisée à 48-72h
Examens complémentaires
Situations où les examens complémentaires ne sont pas indiqués - NFS - Formule sanguine
- Fièvre isolée aiguë, bien tolérée, chez un sujet jeune sans comorbidité, sans - Ionogramme sanguin - Urémie - Créatininémie
foyer bactérien évident, ne revenant pas d’une zone endémique palustre - BHC
- Infection bactérienne localisée évidente cliniquement, non compliquée, - GDS - Lactatémie - TP (si signe de gravité)
accessible à une ATB probabiliste
- Bandelette urinaire
- Tableau viral évident, bénin, bien toléré
- Hémoculture avant ATB
- Radiographie pulmonaire de face
PARACÉTAMOL 1g /4h PO - Hydratation abondante - +/- Frottis - Goutte épaisse - PL …
NB : Si diagnostic évident, CRP et PCT sans intérêt.
Etiologies non infectieuses
- Coup de chaleur : Exercice physique dans des conditions de températures élevée
SYNDROME D’HYPERTHERMIE - Personne âgée dépendante et polymédiquée en période de canicule
- Cause médicamenteuse : Syndrome malin des neuroleptique - IRS - Anti-parkinsoniens
CONTEXTE LÉSIONNEL - Chirurgie majeure - Polytraumatisme - Hématome volumineux - Hémorragie méningée - Pancréatite aiguë
MTV/EP -
CONTEXTE INFLAMMATOIRE - MED - Maladie de Still - SAPL - DRESS syndrome - Érythrodermie
NÉOPLASIE - Nécrose tumorale - Cancer multi-métastatique - Hémopathie maligne aiguë
10
« L’ASTUCE du PU »
Résistance à de nombreux antibiotiques habituellement utilisés en thérapeutique Résistance à plusieurs familles d’antibiotiques majeurs dont les antibiotiques de
(SARM, eBLSE) derniers recours.
11
FIÈVRE AIGUË DE L’ENFANT – Item 144
Physiopathologie
- Homéothermie : équilibre thermogenèse & thermolyse, régulé par un centre thermorégulateur situé dans l’hypothalamus antérieur.
x Fièvre : entraîne vers le haut du point d’équilibre thermique
9 Hypothalamus antérieur émet un influx nerveux visant à augmenter la température centrale vers ce nouveau point d’équilibre :
Vasoconstriction : p thermolyse
Frisson : n thermogénèse
x Hyperthermie est induite par une n de la thermogenèse (exercice musculaire intense) et/ou p thermolyse (T° extérieure élevée : coup de chaleur)
9 Indépendamment de la fièvre
Définition
= Symptôme le plus fréquent chez les enfants. - Fièvre aiguë :
- Chiffrage de la T° (référence) : intra-rectale t 38°C (normalement couvert, à température ambiante activité physique intense) x Nourrisson < 5 jours
x Voie buccale : + 0,4°C - Voie axillaire : + 0,5°C x Enfant < 7 jours
Signes de gravité
Signes en faveur d’une infection bénigne (virale) Signes en faveur d’une infection possiblement sévère
Faciès Vultueux Pâle, gris, cyanose péribuccale
Conscience Normale Somnolence
Cris Vigoureux Plaintifs, geignards
Téguments Erythrosiques, chauds Marbrés, froids
Temps de recoloration cutanée Immédiat Allongé t 3 secondes
Complications
- Crises fébriles : 2 à 5% (ex- crises convulsives hyperthermiques)
x Crise convulsive occasionnelle chez une enfant de 1 à 3 ans, dans un contexte fébrile, dont le développement psychomoteur est normal et en dehors de toute
atteinte infectieuse (ou non) du SNC
- Déshydratation aiguë (rare) : insuffisance d’apport ou augmentation des pertes cutanées
- Syndrome d’hyperthermie majeure (exceptionnel) : T° > 40°C + collapsus + atteintes multi-viscérales Æ Fort risque de décès ou séquelles neurologiques
x Fièvre : maladie intercurrente souvent virale
x Hyperthermie par baisse de la thermolyse (enfant sur-couvert)
Urgence liée à la cause de la fièvre Urgence liée au terrain
- Signes de détresse respiratoire (pneumonie, pleuropneumopathie)
- Troubles hémodynamiques : sepsis
- Purpura fébrile (infection à méningocoque) - Nourrisson < 3 mois particulièrement : nouveau-né et enfant < 6 semaines
- Anomalie du tonus et trouble de la conscience (méningite…) - Pathologie connue : drépanocytose, immunosuppression, affection chronique
- Douleur à la mobilisation d’un membre (ostéoarthrite) - Capacités de surveillance possiblement limitées de l’entourage
- Selles glairo-sanglantes avec forte fièvre (diarrhée bactérienne)
- Signes de déshydratation : difficulté d’alimentation
Examens complémentaires systématiques en cas de situation d’urgence
- NFS, plaquettes
- CRP & PCT
- Indications : - BU & ECBU (d’emblée si < 1 mois) si fièvre isolée chez un nourrisson < 3 mois
x Terrain à risque (cf. supra) - Hémocultures en cas de signes de sepsis ou chez le nourrisson < 3 mois
x Signes évocateurs d’infection grave (cf. supra) - Ponction lombaire (LCR) en cas de signes de méningite ou systématique chez le
x Fièvre persistante : nourrisson > 3 jours et enfant > 5 jours nourrisson d’âge < 6 semaines
- Radiographie de thorax de face (signes respiratoires) systématique < 3 mois
- +/-TDR grippe, virologie nasale
Prise en charge
Orientation de l’enfant
Hospitalisation systématique Hospitalisation en fonction du contexte clinique et paraclinique
- Nouveau-né (voire enfant < 6 semaines) - Enfant ayant un terrain à risque
- Nourrisson de 6 semaines à 3 mois ayant des signes d’infection grave - Enfant ayant des signes évocateurs d’une infection grave
- Patient neutropénique dans le cadre de sa chimiothérapie - Pathologie retrouvée nécessitant une traitement hospitalier (paludisme)
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Traitement symptomatique
= Confort de l’enfant
- Donner à boire aussi souvent que possible (notamment la nuit)
- Ne par surcouvrir l’enfant
- Ne pas surchauffer la pièce environnante
- Médicaments :
x 1ère intention : Paracétamol PO 60 mg/kg/J en 4 prise (maximum : 80 mg/kg/J)
x Paracétamol IV ou suppositoire :
9 Nourrisson < 1 an et/ou poids < 10 kg : 7,5 mg/kg/6h
9 Enfant > 1 an ou > 10 kg : 15 mg/kg/6h IVL 20 minutes
x Enfant > 3 mois : Ibuprofène PO 20-30 mg/kg/J en 3 à 4 prises (max : 30 mg/kg/J) Æ Souvent commencer par 10 mg/kg/J
Effets secondaires : infection des tissus mous (fasciite nécrosante à SGA si varicelle), toxicité digestive ou rénale aiguë)
x Aspirine 60 mg/kg/J en 4 à 6 prises (max : 80 mg/kg/J)
Effets secondaires : idem AINS + Sd. de Reye
Orientation du nourrisson
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MÉNINGITES, MÉNINGO-ENCÉPHALITES CHEZ L’ADULTES ET L’ENFANT – Item 148
Anatomie
Méninges constitués de 3 membranes enveloppant l’encéphale et la moelle épinière (de dehors en dedans) :
Pachyméninge Dure-mère : souche superficielle résistante accolée à l’os
Arachnoïde : couche moyenne
Leptoméninges à Sous-arachnoïde contient le liquide cérébro-spinal
Pie-mère : couche interne recouvrant directement le cerveau
Clinique
- Céphalées intenses, diffuses, continues sans paroxysme, mal soulagées par les antalgiques habituels : Photophobie - Phonophobie
- Vomissements précoces spontanés, en jets, survenant à l’effort +/- aux changements de position
- Raideur méningée secondaire à une contracture des muscles para-vertébraux : (> 2 ans)
• Patient en « chien de fusil » : Couché sur le côté, dos à la lumière - Tête en hyper-extension vers l’arrière - Membres semi-fléchis
• Signe de Brudzinski : Flexion involontaire des MI (cuisse sur le bassin) à la flexion forcée de la nuque
SYNDROME MÉNINGÉ
• Signe de Kernig : Impossibilité de s’asseoir sans fléchir les genoux et résistance douloureuse à l’extension complète du MI lorsque la
cuisse est fléchie
- Hyperesthésie cutanée diffuse
- ROT vifs
- Raie méningitique de Trousseau : le dessin d’un trait sur la peau avec une pointe mousse fait apparaître une raie blanche, qui rougit ensuite
pour disparaître.
- Critère majeur obligatoire : Trouble de la conscience ou létargie +/- Touble de la personnalité > 24h Somnolence à coma
- Syndrome confusionnel et troubles comportementaux
SYNDROME Sérologie VIH
- Signes de focalisation : Déficit moteur - Paralysie de nerf. crânien - Aphasie - Mouvements anormaux.
ENCÉPHALIQUE - Crises épileptiques partielles ou généralisées à État de mal
- Troubles neurovégétatifs : Irrégularité du pouls, TA & température à Souffrance du tronc cérébral
NB : Syndrome encéphalique impose la réalisation d’un TDM en urgence avant la PL
- Fièvre +/- frissons, sueurs & myalgies
- Signes d’infection associée : PNP, otite, sinusite, rhinopharyngite, angine, IU, diarrhée, éruption cutanée, endocardite, myocardite…
SYNDROME INFECTIEUX - Purpura à méningite à méningocoque ou pneumocoque
• PURPURA FULMINANS à Septicémie à méningocoque
Purpura extensif ulcéro-nécrotique - Hémorragie viscérale - Choc infectieux - CIVD
- Trouble du comportement
SUJET ÂGÉ - Signes focaux
- Tableau infectieux au second plan
- Enfant geignard, présentant des cris à la mobilisation : Hyperesthésie cutanée
- Hypotonie axiale remplace la raideur de nuque
- Tension anormale de la fontanelle
NOURRISSON - Modification du comportement : pleurs non consolables
- Somnolence inhabituelle entrecoupée de périodes d’agitation
- Refus répétés du biberon
- Convulsions fébriles isolées même brèves
Conduite à tenir immédiate en cas de suspicion de méningites ou de méningo-encéphalites
- Recherche de signes de gravité :
• Purpura fulminans extensif - Instabilité hémodynamique
GRAVITÉ
• Trouble grave de la conscience avec Glasgow ≤ 8 - Signes de localisation neurologique
• Signes de souffrance du tronc cérébral - Etat de mal convulsif
ISOLEMENT - Isolement « GOUTTELETTES » (masque) le temps d’écarter une méningite à méningocoque
HOSPITALISATION - Hospitalisation en urgence +/- transport médicalisé
- Antibiothérapie probabiliste AVANT la ponction lombaire si :
• Purpura fulminans Hémocultures puis ATB avec PL dès que possible
ANTIBIOTÉRAPIE
• PEC hospitalière > 90 minutes
• Contre-indications à la ponction lombaire : Trouble de l’hémostase - Signes encéphaliques…
PONCTION LOMBAIRE - Urgence en l’absence de contre-indication
Examens complémentaires
Examen du LCR :
- Macroscopique : « eau de roche », purulent… Diagnostics à évoquer devant un syndrome méningé :
- Cytologie - Méningites et méningo-encéphalites
-
- Biochimie : protéine, glucose, Cl +/- lactates - Hémorragie méningée
- Bactériologique : directe + culture - Méningisme
- Antigènes solubles pneumocoque, PCR virales ou bactériennes
ème
PONCTION LOMBAIRE - Si méningo-encéphalite : PCR HSV/VZV - Listéria - Tuberculose (2 intention)
Espace intervertébral L4-L5 Complications :
- Décharge électrique dans un membre
- Hématome épidural rachidien +/- compression
- Syndrome post-ponction lombaire : Hypotension du LCR par écoulement lié à une brèche méningée :
• Céphalées orthostatiques, vision floue - Acouphènes non pulsatiles (sifflement), baisse d’acuité auditive - Nausées, vomissements
Si non traité : Hématomes sous-duraux bilatéraux - Thrombose veineuse cérébrale
à Traitement : clinostatisme > 2h +/- Blood patch épidural
- NFS, plaquettes - CRP - TP/TCA - Ionogramme sanguin - Glycémie - BHC
BIOLOGIE
- Hémocultures systématiques - ECBU - PCT > 0,5ng/mL (bactérie) +/- sérologies…
- Indications : Contre-indication à la PL & Signes encéphaliques :
ère
IMAGERIE • 1 intention : IRMc +/- injection de gadolinium (T2 & T2-FLAIR) : Hyper-S temporaux et frontaux avec prise de contraste
• À défaut de l’IRM : Scanner cérébral +/- injecté
EEG - Signes encéphaliques : (Peut-être normal) Tracé ralenti - Ondes lentes, pointes ou pointes ondes - Aspect pseudo-périodique ou périodique
BIOPSIE - Biopsie d’une lésion purpurique à visée bactériologique si LCR et hémocultures non contributives : Cultures - PCR
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Contre-indications à la ponction lombaire
- Signes d’engagement cérébral : Mydriase unilatérale - Hoquet - Trouble - Anomalie de l’hémostase :
ventilatoire - Mouvements d’enroulement - HTIC x Traitement anticoagulant efficace Æ Possible sous aspirine
- Signes de localisation neurologique x Saignement actif : TS > 7 min L’état de mal épileptique n’est
- Trouble de la vigilance avec Glasgow ≤ 11 x TP < 50% pas une contre-indication à la
- Crise convulsive (contre-indication discutée chez l’enfant) x TCA ratio ou INR t 1,5 ponction lombaire
- Crise convulsive > 10 minutes x Plaquettes < 50 000 /mm 3
- Purpura (contre-indication, dans le sens où l’on traite avant la PL) - Instabilité hémodynamique
Æ TDM sans et avec injection en URGENCE, PL si absence de signe d’engagement Æ PL après correction de l’hémostase et de l’hémodynamique
NB : Crise d’épilepsie généralisée < 5 ans ne nécessite pas de TDM avant la PL.
Etiologies des méningites en fonction de l’aspect du LCR Causes des méningites en fonction de l’âge & terrain
Méningites purulentes Méningites à liquide clair - Streptocoque agalactia (groupe B)
Hypercytose > 1000 /mm3 à PNN altérés Hypercytose > 100 /mm3 à LM ou panachées Nouveau-né < 2 mois - E. Coli et autres entérobactéries
Hyper-protéinorachie > 1g/L Hyper-protéinorachie modérée < 1g/L - Méningocoque
Hypoglycorachie < ½ glycémie Glycorachie normal ou basse - Listéria
Lactates > 3,2 mmol/L Bactérie : - Pneumocoque : 2 à 12 mois (60%)
- Listéria 2 mois à 1 ans - Méningocoque : t 12 mois
- Tuberculose - Haemophilus influenzae si non vacciné
- Spirochète : Lyme, syphilis, leptospirose
- Autres : brucellose, mycoplasme, rickettsiose - Méningocoque dès l’âge de 1 an
- Méningite bactérienne débutante ou décapitée t 1 ans et < 24 ans - Pneumocoque
- Méningocoque Virale : - Haemophilus influenzae si non vacciné
- Pneumocoque - Herpès : HSV - VZV - Pneumocoque
- Haemophilus influenzae - Autres : Entérovirus (enfant), grippe, Rougeoles, Adulte 24 ans - Méningocoque
- Listeria monocytogene oreillons - Listeria
- Streptocoque - Arbovirus : fièvre de la vallée du Riftn West-Nile, - Micro-organisme habituel (cf. supra)
- BGN encéphalite japonaise - Tuberculose
- Staphylocoque - Primo-infection à VIH Immunodépression - Mycobactérie atypique
Parasitaire : - Cryptocoque - Nocardia - Aspergillus
- Accès pernicieux palustre
Splénectomie - Pneumocoque
- Autres : toxoplasmose, cysticercose,
trypanosomiase…
Neurochirurgie - Staphylocoque aureus & epidermidis
Mycosique :
- Cryptocoque - Candida - Aspergillus Brèche ostéo-méningée - Pneumocoque
« L’ASTUCE du PU » - LIQUIDE CÉPHALO-RACHIDIEN NORMAL
- Aspect limpide - Cytorachie < 5 leucocytes /mm3
- Protéines : 0,28-0,62 g/L
- Pression : 10 à 20 cmH2O x 80% de lymphocytes - 15% de monocytes
- Globulines : 0,02-0,08 g/L
- Aseptique x Absence de polynucléaire - Absence de plasmocyte
- Glycorachie : 50% de la glycémie
- Acide lactique : 4 mg/L - Absence d’hématie
Méningo-encéphalite herpétique
Épidémiologie
- Virus herpès simplex (HSV) : HSV 1 : 95% - HSV 2 : 5% = Tableau méningite sans encéphalite, le plus souvent bénigne. IL N’Y A PAS DE SIGNE CUTANÉ
- Terrain : Âge moyen : 40 ans D’HERPÈS dans la plupart des cas
Clinique
- Début rapide : Syndrome grippal + AEG - SYNDROME ENCÉPHALIQUE = TDM CÉRÉBRAL avant ponction lombaire
- Fièvre élevée x Syndrome confusionnel avec trouble du comportement : Agitation - Agressivité
- Syndrome méningé +/- inconstant Æ Céphalées x Troubles mnésiques ANTÉROGRADES marqués par un oubli à mesure
x Trouble de la vigilance fluctuant Æ coma
x Crises épileptiques partielles simples ou complexes +/- secondairement généralisées
Illusions, hallucinations olfactives, gustatives ou auditives - Crises végétatives
x Trouble du langage : Aphasie de Wernicke
x Rare : atteinte du CV avec quadranospie supérieure ou atteinte motrice : hémiparésie
Examens complémentaires
- T1 gadolinium : Prise de contraste
IRM CÉRÉBRALE
- T2 et T2-FLAIR : Hyper-signaux des lobes temporaux et des régions frontales orbitaires : bilatéraux & asymétriques
Rarement normale
x +/- Effet de masse avec signe d’engagement cérébral par œdème cérébral
- Chronique : Atrophie des noyaux amygdaliens et de l’hippocampe
- Pléiocytose < 500 /mm3 à prédominance lymphocytaire - Hyper-protéinorachie modérée < 1g/L - Normoglycorachie
PONCTION LOMBAIRE - LCR hémorragique : 10 à 1000 hématies /mm3 (85%) = Nécrose
Peut-être normale dans les - PCR HSV répétées (peut-être négative au début) Æ PCR VZV « - » à J4 après apparition des symptômes, élimine le diagnostic
formes débutantes - Recherche d’IgM HSV (J8) : Spécifique Æ Les IgG sont le plus souvent présentes car la méningo-encéphalite herpétique est secondaire à
une RÉACTIVATION virale le plus souvent.
- Augmentation de l’interféron alpha dans le LCR
- Sérologie herpétique dans le sang (peu sensible)
BIOLOGIE SANGUINE
- Dosage de l’interféron alpha dans la sang (taux inférieur à celui dans le LCR)
TDM CÉRÉBRAL - Sensibilité moindre : Hypodensité avec œdème et prise de contraste gyriforme des lobes temporaux et des régions frontales
EEG - Ondes lentes séparées par des intervalles réguliers (périodes ou pseudo-périodes) - Pointes ou pointes ondes en temporal & frontal
Complications : Fréquentes Traitements
- Troubles mnésiques ANTÉROGRADES Æ SYNDROME DE KORSAKOFF URGENCE DIAGNOSTQUE & THÉRAPEUTIQUE
- Epilepsies - Trouble du langage - Trouble anxio-dépressif - Surdité Traitements antiviraux avant résultats PCR :
- Modifications du caractère : irritabilité, hyper-émotivité, apathie - Adulte : Aciclovir IV 10-15 mg/kg/8h x 14 à 21 jours sans relai PO.
- SYNDROME DE KLÜVER ET BUCY : - Enfant : Aciclovir IV 500 mg/m2/8h x 15 à 21 jours
x Trouble de la mémoire - Hyperoralité - Hypersexualité - Anti-épileptique en cas de crise
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MÉNINGITES & MÉNINGO-ENCÉPHALITES PARASITAIRES
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CARACTÉRISTIQUES DES MENINGITES & MÉNINGO-ENCÉPHALITES BACTÉRIENNES
Vaccination des sujets à risque contre le pneumocoque* INDICATIONS DE LA DEXAMETHASONE AVANT ANTIBIOTHERAPIE
Corticothérapie contre-indiquée en cas d’immunodépression
- Adulte :
x Méningite à pneumocoque - Méningite à méningocoque - Suspicion de méningite bactérienne
- Nourrisson & Enfant :
- Asplénie fonctionnelle ou splénectomie
x Méningite à pneumocoque aux CMI > 0,5 mg/L
- Drépanocytose homozygote
- Infection à VIH x Méningite à Haemophilus influenzae
- Syndrome néphrotique x Suspicion de méningite bactérienne chez le nourrisson de 3 à 12 mois ou méningite à germe
- Insuffisance respiratoire, insuffisance cardiaque, IHC inhabituel
- ATCD d’infection pulmonaire ou invasive à pneumocoque - Indication d’une imagerie cérébrale qui retarde la ponction lombaire
- LCR trouble
- Examen direct du LCR négatif mais autres données du LCR et du sang en faveur d’une méningite
bactérienne
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LISTERIA TUBERCULOSE NEURO-MENINGEE LYME SYPHILIS
Listeria monocytogene Borrelia burgorferi Treponema Pallidium
BGP intra- et extracellulaire Spirochète Spirochète
Digestive (produit laitier cru) Phase II : Piqûre de tique Phase II ou III
- Sujet originaire d’une zone endémique - ATCD d’érythème chronique
- Sujet âgé
- Absence de vaccination migrateur
- Grossesse
- Immunodépression - Arthrite Neuro-syphilis
- Maladie chronique
- Contage récent - Bloc atrio-ventriculaire
- Immunodépression
- Tuberculose maladie - Péricardite
- Début progressif avec prodromes : - Début progressif : fièvre modérée, sueurs, AEG,
- Méningite chronique
* Fatigue, céphalées céphalées, trouble psychiatrique
- Méningo-encéphalite - Atteinte des n. crâniens
* Nausée, vomissement, douleur abdominale - Méningites basilaires
- Atteinte pluri-radiculaire - Signes d’Argyll-Robertson
- Syndrome méningé frustre * Atteinte des nerf(s) crânien(s) : paralysie douloureuse * RPM abolis
- Fièvre inconstante oculomotrice, PF * Atteinte des nerf(s) crânien(s) : * Contraction pupille conservée
- Rhombencéphalite (atteinte TC) associée : * Tb. neuro-végétatifs : anomalie du rythme nerf facial - Tabès
* Atteinte des nerf(s) crânien(s) : paralysie respiratoire, irrégularité du pouls et TA Æ PF périphérique bilatérale - Infarctus cérébraux par angéite
oculomotrice, PF, tb. déglutition * Tb. de la vigilance - Atteintes associées : - Démence frontale
* Syndrome cérébelleux, ataxie - Signes de focalisation (SNC) : Arachnoïdite, * BAV - Symptômes psychiatriques
* Atteintes des voies longues épidurite, infarctus localisé, hydrocéphalie.. * Arthrites… hyperthymiques (euphorie,
* Trouble de la vigilance - Rechercher d’autres localisations de la mégalomanie, tbl du sommeil)
* Atteinte cardio-respiratoire tuberculose
LCR clair LCR clair LCR clair
Pléiocytose >100/mm3 LM ou panachée Pléiocytose >100/mm3 LYMPHOCYTAIRE (LM) Pléiocytose >100/mm3 LYMPHOCYTAIRE
Hyper-protéinorachie modérée < 1g/L Hyperprotéinorachie > 1g/L Hyperprotéinorachie modérée < 1 g/dL
Hypo- ou normoglycorachie Hypoglycorachie Normoglycorachie < 1 g/L
- PDC méningée à la base du crâne
- Tuberculome
- Infarctus cérébraux : Angéite
On peut répéter les PL Sérologies : Sang - LCR
URGENCE : Hospitalisation
Isolement « GOUTTELETTES » infectieux en attente des résultats x 24h + Traitement symptomatique : antalgiques, antipyrétiques +/- anti-épileptiques
ATB-prophylaxie Isolement « AIR » INUTILE si suspicion de
Amoxicilline 200 mg/kg/J tuberculose méningée uniquement. Seule la
+ Gentamycine 3-5 mg/kg/J tuberculose pulmonaire est contagieuse.
2 mois
Rifampicine + Isoniazide + Pyrazinamide +
Amoxicilline 200 mg/kg/J Ethambutol
+ Gentamycine 4mg/kg/J pendant 7 jours + Ceftriaxone IV Pénicilline G IV
7 à 10 mois
Puis Amoxicilline 200 mg/kg/J Rifampicine + isoniazide
+
Corticoïdes en cas de signe de localisation
21 jours 9-10 mois 3 à 4 semaines 2 à 3 semaines
Cuir les viandes et poissons
Éviter les produits au lait cru DÉCLARATION OBLIGATOIRE À L’ARS
Séparer les aliments crus et cuits
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PONCTION LOMBAIRE vs. MÉNINGITE & ENCÉPHALITE
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SEPTICÉMIE - BACTÉRIÉMIE - FONGÉMIE & CHOC SEPTIQUE - Item 154
Epidémiologie
Prévalence des bactériémies/fongémies parmi les patients hospitalisés = 1%
- Agents infectieux : 30% E. Coli - 30% Staphylocoque - 20% Autres BGN - 10% Pneumocoque
- Porte d’entrée des bactériémies : 20% Cathéter - 20% Uro-génital - 15% Digestif - 15% Respiratoire - 5% Peau - 5% Os
- Porte d’entrée d’un choc septique : 50% Pulmonaire - 20% Hépato-digestive - 10% Urinaire - 5% Cathéter - 5% Cutanée et méningée
Définition
INFECTION - Réponse inflammatoire liée à la présence de micro-organismes
- Invasion de tissus normalement stériles
BACTÉRIÉMIE - FONGÉMIE … - Présence de bactéries/virus/champignons/parasites viables dans le sang
- Présence t 2 signes suivants :
x T° > 38,3°C ou < 36°C
x FC > 90 bpm
SYNDROME DE RÉPONSE x FR > 20 /min ou PaCO2 < 32 mmHg
INFLAMMATOIRE SYSTÉMIQUE x Leucocytes > 12 000 /mm3 ou < 4 000 /mm3 ou > 10% de cellules immatures
SRIS x Glycémie > 7,7 mmol/L
x Altération des fonctions supérieures
x TRC > 2 secondes
x Lactatémie > 2 mmol/L
- Dysfonction d’organe menaçant le pronostic vital et causée par une réponse de l’hôte à l’infection
x Augmentation du score SOFA t 2 points liée à l’infection
- Critères simplifiés (utilisables en réanimation) Æ QuickSOFA t 2 points
x PAS ≤ 100 mmHg LE « SEPSIS GRAVE » N’EXISTE PLUS
SEPSIS x FR t 22 /min
x Confusion
- La présence de 2 critères quick SOFA identifie des patients risquant d’avoir un MAUVAIS PRONOSTIC et justifiant d’un monitorage
accru, et/ou d’un traitement spécifique et/ou de prendre un avis en réanimation
- Groupe du sepsis avec anoamlies importantes circulatoires et métaboliques
Æ 1ère cause de décès en réanimation (40%)
CHOC SEPTIQUE x Sepsis
x Drogues vasoactives pour maintenir PAM t 65 mmHg
x Lactates > 2 mmol/L (18 mg/dL) malgré un remplissage adéquat
Physiopathologie
ÉTAT DE CHOC DE TYPE DISTRIBUTIF
- Activation cellulaire & humorale lors des états infectieux graves
- Libération de cytokines inflammatoires : TNFD et IL1E
- Libération de médiateurs de l’inflammation : NO - molécules d’adhérence - PAF - Cytokines pro-inflammatoires (IL6 - IL8 - INF)
+/- Cytokines anti-inflammatoires : R. soluble du TNF, IL4, IL10…
- PHASE CHAUDE : Æ Hypovolémie « relative »
x Altération de la redistribution des débits régionaux
x Diminution de l’extraction tissulaire en O2 avec augmentation de la perméabilité capillaire et vasodilatation périphérique
- PHASE FROIDE : Baisse des capacités myocardiques par insuffisance respiratoire des cellules myocardiques
Antibiothérapie
Antibiothérapie probabiliste en présence de signes de gravité
Foyer digestif - Voies biliaires - Infection communautaire - C3G ou FlQ + IMIDAZOLÉ (Flagyl) +/- Aminoside (gentamicine ou amikacine)
Infection urinaire communautaire - C3G ou FlQ + IMIDAZOLÉ
Pneumonie aiguë communautaire - C3G + Lévofloxacine ou macrolide
Pas de foyer infectieux - Infection communautaire - C3G +/- Aminoside
Pas de foyer infectieux - Infection associée aux soins - C3G ou Imipénem + Aminoside (Amikacine) +/- Vancomycine +/- Echinocandine
Cocci gram positif Bacilles gram négatif
Cutané Cocci en amas : Staphylocoque Pénicilline M (oxacilline) Tube Entérobactérie (E. coli…) anaérobie C3G ou FlQ + Imidazolé
SARM : + Vancomycine digestif (Flagyl)
Cutané Cocci en chaînette : Streptocoque Amoxicilline Urine Entérobactérie (E. coli…) C3G ou FlQ
TD Entérocoque - Streptocoque D Amoxicilline Pulmonaire Entérobactérie dont Klebsiella pneumoniae C3G
Poumon Pneumocoque Amoxicilline Pas de foyer Urine - digestif ou biliaire C3G + Imidazolé
Conduite à tenir en cas de persistance de la fièvre dans les bactériémies/fongémies
Évolution de l’infection - Vérifier l’absence de porte d’entrée secondaire - CRP - Hémocultures
ATB - Antibiogramme - Posologie - Diffusion au site d’infection - Rythme d’administration - Dosages sériques
Complications - Infections nosocomiales - Fièvres médicamenteuses - MTV/EP
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CHOC SEPTIQUE CHEZ L’ENFANT – Item 154
Définition
BACTÉRIÉMIE = Présence d’une bactérie viable dans le sang circulant, authentifiée par des hémocultures positives
NB : Pas synonyme d’infection !
- Présence t 2 critères suivants, incluant au minimum la T° ou leucocytose :
SYNDROME DE RÉPONSE x T° > 38,5°C ou < 26°C
INFLAMMATOIRE SYSTÉMIQUE (SRIS) x FC > 2 DS pour l’âge ou bradycardie (âge < 1 an)
x FR > 2 DS pour l’âge ou nécessité de VM
x Leucocytose > 12 000 /mm3 ou < 4 000 /mm3
SPESIS = SRIS + infection (prouvée ou suspectée)
SEPSIS GRAVE = Sepsis avec défaillance cardiovasculaire ou SDRA ou t 2 autres défaillances d’organe
= Sepsis avec :
CHOC SEPTIQUE - Défaillance cardiovasculaire avec persistance d’une hypoTA après 40 ml/kg de remplissage vasculaire réalisé sur 1h
- ou Besoin de drogues vasoactives
- ou 2 signes d’hypoperfusion : acidose métabolique, diurèse < 0,5 mL/kg/h ou ' (T°centrale – T°cutanée ) > 3°C
Principales valeurs pathologiques en fonction de l’âge
Fréquence cardiaque
Âge Fréquence respiratoire PAS Leucocytes (x 10 /mm3)
Tachycardie Bradycardie
1 jour à 1 semaine < 100 /min 50 /min < 65 mmHg > 34
1 semaine à 1 mois 180 /min 40 /min < 75 mmHg > 19,5 ou < 5
1 mois à 1 an < 90 /min 34 /min < 100 mmHg > 17,5 ou < 5
2 à 5 ans 140 /min - 22 /min > 15,5 ou < 6
6 à 12 ans 130 /min - 18 /min < 105 mmHg > 13,5 ou < 4,5
13 à 18 ans 110 /min - 14 /min < 117 mmHg > 11 ou < 4,5
Epidémiologie
Principaux sites d’infections
Mortalité choc septique dans les pays développés : 15 à 25% - Arbre broncho-pulmonaire : pneumopathie infectieuse
- Sang : bactériémie
- Mortalité : 8% si maladie sous-jacente - Arbre urinaire : pyélonéphrite aiguë
- Mortalité : 2% sans comorbidité connue - Abdomen : péritonite
- Tissus mous : Dermohypodermite & fasciite nécrosante
- SNC : encéphalite & méningite
Principaux germes
Physiopathologie
- Etat de choc = dysoxie (inédéquation entre les apports et les besoins en O2)
x Survenue d’un état de choc septique liée à un réponse anti-inflammatoire trop importante au regard du foyer initial et de la stimulation inflammatoire localisée
x Systématisation de la réponse inflammatoire
9 Stimulation de la cascase de l’hémostase avec CIVD : modification de la qualité de la microcirculation et donc de l’extraction de l’O2
x Carence energétique prolongée : lésions tissulaires irréversibles & défaillance multiviscérale
Diagnostic
Clinique Examens complémentaires
Dosage des lactates est le seul examen à faire dans l’urgence
1) Examens biologiques
1) Signes hémodynamiques - Glycémie capillaire dès l’admission puis veineuse
- Tachycardie - NFS & Bilan d’hémostase
- TRC > 3s, marbrure & extrémités froides - Ionogramme sanguin
9 Choc toxinique : TRC > 3s immédiat - Urée & créatinine
- Pouls périphériques mals perçus ou absents (brachial si < 1 an) - GDS
9 Choc toxinique : pouls bondissants car différencielle PAS-PAD - CRP +/- PCT
- Pâleur en rapport avec l’acidose métabolique liée à la dysoxie 2) Examens bactériologiques
- HypoTA - Hémocultures répétées (anaérobie), PCR ou antigénémie
- Anurie 9 Enfant < 2,5 kg : Hémocultures dans 1 mL de sang
2) Signes respiratoires 9 Enfant > 10 ans : Hémocultures dans 5 mL de sang
- Tachypnée NB : Si suspicion de bactériémie à point de départ KTc : 4 hémocultures (2 centrales
- Pauses repsiratoires, épuisement respiratoire et 2 périphériques)
3) Signes neurologiques - ECBU
- Irritabilité, agitation - Coprocultures
- Léthargie voire coma (bas débit cérébral) - Examen du LCR (contre-indiqué chez un enfant en état de choc)
3) Imageries
- Radiographie de thorax
- Echographie cardiaque
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Prise en charge d’un choc septique
Transfert médicalisé systématique Réponse favorable
- Monitorage non invasif avec surveillance : diurèse/h et score de Glasgow - Amélioration de l’état de conscience
- Oxygénothérapie systématique au masque à haute concentration quel que soit la saturation transcutanée en - p FC
O2 - Récupération de la PA attendue pour l’âge
- 2 VVP ou voie intra-osseuse (nourrisson) - Reprise de diurèse (> 1 mL/kh/h)
- Remplissage vasculaire : NaCl 0,9% : 20 mL/kg (sans dépasser 500mL) à renouveler 3 fois au maximum - Correction progressive de l’acidose
= < 60 mL dans la 1ère heure métabolique sans lactatémie
x Si objectif tensionnel non atteint dans la 1ère heure : Réanimation - Absence d’IRA F.
= Echo-doppler cardiaque + noradrénaline ou dopamine - Correction progressive du CIVD
- ATB probabiliste synergique & bactéricide : C3G +/- vancomycine (SARM) +/- aminoside
Valeurs de PAM selon l’âge
1 jour > 35 mmHg
1 jour à 1 mois > 45 mmHg
1 mois à 2 ans > 50 mmHg
2 à 10 ans > 60 mmHg
> 10 ans > 65 mmHg
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TÉTANOS - Item 156
Définition
= Toxi-infection aiguë grave due à Clostridium tetani : Bacille anaérobie stricte Gram Positif = BGP tellurique
- Neurotoxine : Spasmes musculaires prédominant au niveau de la mâchoire initialement (trismus non douloureux sans fièvre) puis généralisés
- Maladie non immunisante et non contagieuse Æ Nécessité de vacciner les patient au décours (Idem. Coqueluche)
- Contamination : Spores tétaniques à la suite d’une effraction cutanéo-muqueuse chez un sujet non ou mal vacciné
- Réservoir : Intestin des mammifères : Cheval - Âne
MALADIE À DÉCLARATION OBLIGATOIRE
Epidémiologie Type de plaie
- 36 cas déclarés en France entre 2008-2011 : 86% > 70 ans avec létalité à 30% - Effraction cutanéo-muqueuse
- Prédominance féminine (moins bonne couverture vaccinale car pas de service militaire) - Tétanos du post-partum ou avortement septique
- Prédominant dans les pays à ressources limitées : Nouveau-nés de mère non vaccinée contre le tétanos - Tétanos néo-natal : 150 000 décès /an
Prophylaxie en cas de plaie cutanéo-muqueuse
- Désinfection
Évaluer l’immunisation
- Parage : Excision des tissus nécrotiques - Ablation des corps étrangers
antitétanique
- Ne pas suturer si le parage n’est pas satisfaisant : Zones de vitalités douteuse - Corps étrangers résiduels
- Proscrire tout pansement occlusif
* Personnes âgées < 65 ans ayant reçu une dose de vaccin contenant une valence tétanique < 20 ans
* Personnes âgées > 65 ans ayant reçu une dose de vaccin contenant une valence tétanique < 10 ans
** Plaie majeure : Plaie étendue, pénétrante, avec corps étranger ou traitée tardivement.
CLOSTRIDIUM
23
COQUELUCHE – Item 159
= Toxi-infection à Bordetella pertussis (bacille de Bordet-Gengou)
Epidémiologie
Problème de Santé publique : prévalence dans le monde (en augmentation depuis 20 ans) : 60 .106 cas dont 400 000 décès /an
- Jeunes nourrissons avant l’âge de la protection vaccinale :
x Protection passive mère-enfant (par les anticorps maternel) limitée et très brève.
x 1ère injection : 2 mois (possible dès 6 semaines) avec immunité acquise à la 2ème injection à 4 mois + Rappel à 11 mois
Adolescent et adulte ayant perdu la protection conférée par le vaccin ou la maladie Æ Durée de protection : 5 ans
Infectiologie
- Bordetella pertussis: BGN (très fragile de culture difficile)
x Bordetella para-pertussis (< 5%) donne des tableaux similaires moins graves - Contamination inter-humaine par voie respiratoire lors de la toux
- Physiopathologie :
x Adhésion du germe à l’épithélium cilié respiratoire Incubation Contagiosité
Clinique
x Libération de toxine à tropisme respiratoire et neurologique 10 jours (7 à 21J) 3 semaines
9 Toxine pertussique
9 Hémagglutinine filamenteuse (adhésine)
Recommandations vaccinales
En France, recommandée mais non obligatoire : vaccin acellulaire - Recommandations particulières : « cocooning »
- Contre-indications : x Rattrapage à 25 ans si absence de vaccination < 5 ans
x Encéphalopathie survenant < 7 J après une dose de vaccin coquelucheux x Vaccination des membres du foyer à l’occasion d’une grossesse
x Hypersensibilité x Professionnel : adulte en contact avec les nouveau-nés ou nourrisson < 6
- Schéma vaccinal : M2 - M4 - R11 MOIS - R6 ANS - R12 ANS - R25 ANS mois
Diagnostic clinique
Formes cliniques
- Phase d’incubation x 10 jours (asymptomatique)
Grand enfant non vacciné
COQUELUCHE TYPIQUE
- Complications :
ADULTE
x Mécaniques : Fracture de côte - Douleurs intercostales et abdominales - Emphysème médiastinal - PNO - Otites barométriques - Hémorragie sous-
conjonctivale - Hernie - Incontinence urinaire transitoire - Prolapsus rectal - Ulcération du frein de la langue
x Infectieuses : Otite suppurée - Surinfection broncho-pulmonaire - Atélectasie avec surinfection - Pleurésie
x Neurologiques : Convulsion - Encéphalopathie (rare) Æ Attention, pas de méningite
x Dénutrition
- Toux quinteuse chez nourrisson non vacciné ou schéma incomplet : Idem phase « grand enfant » : absence de « chant du coq »
- Signes de gravité :
x Respiratoire : Quintes asphyxiantes - Bradypnée - Apnée
x Cœur : Brady- ou tachycardie +/- cyanose
x Neurologique : Malaise grave - Trouble de la conscience - Convulsion
NOURRISSON
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Traitement
Critères d’hospitalisation Méthode
- Âge < 3 mois Isolement respiratoire « GOUTTELLETTES » x 5 jours après le début de l’antibiothérapie efficace
- Signes cliniques de gravité - Monitoring : scope cardio-respiratoire
x Apnée & bradypnée - Masque à O2 et ballon pour ventilation, disponible et opérationnel
x Quintes asphyxiantes - Appréciation régulière des paramètres vitaux
- Forme clinique compliquée - Maintien l’état d’hydratation et nutritionnel : Alimentation fractionnée ou SNG à débit constant (NEDC)
- Antibioprophylaxie des sujets contacts ASYMPTOMATIQUES : Macrolide PO < 21 jours du contage sinon inutile (idem que traitement)
x Nourrissons et enfants non ou mal vaccinés (< 2 ou 3 doses selon l’âge) ou dont la dernière vaccination > 5 ans Absence de déclaration
x Adolescents ou parents non ou mal vaccinés (< 5 doses) ou dont la dernière vaccination > 5 ans obligatoire
Æ Puis vaccination !
25
OREILLONS - Item 161
Physiopathologie
= Infection virale aiguë, contagieuse, le plus souvent bénigne par le virus ourlien à ADN de la famille des Paramyxoviridae
- Tropisme :
x Glandulaire : Parotidite - Orchite - Pancréatite
x Neurologique : Méningite - Encéphalite
- Réservoir strictement humain
- Transmission inter-humaine directe : Contamination par inhalation de gouttelettes de salive émisses par une personne malade ou par contact direct avec la
salive d’un sujet infecté
- Contagiosité :
-2J SYMPTÔMES +4J
Epidémiologie
- Infection endémique dans le monde mais couverture vaccinale en France encore insuffisante pour espérer une éradication
- Âge au diagnostic : scolaire mais survenue tardive de plus en plus fréquente (après la puberté)
- Forme asymptomatique : 1/3 cas
Clinique
PAROTIDITE OURLIENNE
70%
- Parotide tuméfiée & douloureuse : Atteinte unilatérale puis BILATÉRALE Æ Visage avec aspect de « poire »
x Refoule le lobule de l’oreille en haut et en dehors
x Comble le sillon rétro-maxillaire
- Turgescence de l’orifice du canal de Sténon Guérison spontanée
- +/- Pharyngite, ADPs prétragiennes et sous-angulo-maxillaires en 8 à 10 jours
- +/- Atteinte des glandes sous-maxillaires et sublinguales - Céphalées
- Terrain : Sujet pubertaire 4 à 8 jours après la parotide
- Clinique : Recrudescence fébrile - Douleurs testiculaires à irradiation abdominale
x Tuméfaction très douloureuse du testicule UNILATÉRAL le plus souvent
ORCHITE ET/OU x Trans-illumination : Réaction inflammatoire de la vaginale - scrotum +/- cordon spermatique
ÉPIDIDYMITE OURLIENNE - Evolution favorable en 1 à 2 semaines
- Séquelles :
x Atrophie testiculaire (50%)
x Stérilité
Nb : L’orchite ourlienne ne favorise pas le cancer du testicule
Æ Isolée ou succède à la parotidite ourlienne
PANCRÉATITE OURLIENNE - Clinique : Asymptomatique ou peu sévère
4% - Imagerie : Pancréatite œdémateuse
- Guérison spontanée sans séquelle
OVARITE - MASTITE - Rare : Période pré-pubertaire
- Méningite lymphocytaire (fréquente) : infra-clinique avec évolution favorable sans séquelle Æ Traitement symptomatique
- Encéphalite (rare : 1%) Æ Décès dans 1 à 5%
NEURO-MÉNINGÉE x Trouble de la vigilance
La plus fréquente des x Épilepsie
localisations exta- x Atteinte du VIII (8) (surdité)
glandulaires - +/- Myélite ou polyradiculonévrite aiguë
Examens complémentaires
- Confirmation diagnostique du virus : RT-PCT (PCR) SANG - SALIVE - LCR dans les 4 premiers jours suivant le début des symptômes
- Absence d’hyperleucocytose - Hyperamylasémie
Traitement Prévention
Ambulatoire : Isolement non obligatoire si un cas se déclare dans une collectivité
En cas d’hospitalisation : Précaution « gouttelettes »
- Repos VACCINATION R-O-R (non obligatoire) : 12 mois - 16-18 mois
- Paracétamol
- Port de suspensoir si orchite
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GRIPPE - Item 162
Virologie Epidémiologie
- Famille Orthomyxoviridae : Myxovirus inflenzae - Transmission strictement INTER-HUMAINE : (familiale & collectivités)
x Type en fonction des glycoprotéines de l’enveloppe : A - B - C x Directe par voie aérienne via les gouttelettes (distance ≤ 1 mètre)
Hémagglutinine (HA) ou Neuraminidase (NA) x Indirecte croisée par manu-portage
x Génome viral segmenté = 8 brins indépendants d’ARN simple brin - Taux d’attaque élevé en cas de contacts proches et répétés.
Æ Encodage de 10 à 11 protéines - Mode de circulation de la maladie :
- Réservoir naturel Influenza A : Oiseaux x Endémo-épidémique saisonnière (novembre - février) : 10% de la pop. mondiale
- Absence d’immunité croisée inter-types Æ 5% adultes - 20% enfants
- Intra-cellulaire : Multiplication dans les cellules épithéliales x Pandémique : t 30% de la pop. mondiale
Epidémie vs. Pandémie
Neuraminidase (NA)
Æ La proportion de sujet peu ou non immuns permettant la propagation du virus au sein de la population détermine
l’ampleur des épidémies.
Hemagglutinine (HxA)
- Virus grippaux : Grande plasticité génétique (ARN polymérase virale codant, effectuant beaucoup d’erreurs
d’incorporation) au sein des réservoirs hôtes mammifères (hommes, oiseaux, porcs)
- Modifications génotypiques déterminant une modification +/- importante de l’hémagglutinine
1. GLISSEMENTS antigéniques : Mutations ponctuelles aléatoires responsables d’un ou de plusieurs changements Enveloppe lipidique
de composition de l’hémagglutinine Æ Épidémies saisonnières accessibles par la vaccination
2. Réassortiments antigéniques = CASSURES : Mutations complètes de certains segments génétiques viraux
Co-infection avec 2 souches au sein d’un réservoir hôte « incubateur », aboutissant à la production d’une
hémagglutinine nouvelle Æ Pandémie Structure d’un virus grippal
Physiopathologie
- Fixation du virus au niveau des cellules épithéliales respiratoires grâce à l’hémagglutinine (HA) Æ Pénétration intra-cellulaire
- La neuraminidase (NA) permet la libération, et donc la dissémination des nouveaux virions
- Lésions : Nécrose cellulaire (cellules ciliées & productrices de mucus) - Réaction inflammatoire sous-muqueuse avec exposition de la matrice extra-cellulaire
- +/- Surinfection bactérienne : Fixation et multiplication sur la MEC de bactéries commensales des VAS ou d’entérobactéries
x Pneumocoque - Staphylocoque aureus - Haemophilus influenzae - E. Coli - Klebsiella Pneumoniae
La grippe décompense facilement un état pathologique sous-jacent !
Clinique
PHASE 1 : Phase d’invasion - Début brutal (Malaise général fébrile) : Frissons - Fièvre élevée - Myalgies - Céphalées
- Fièvre élevée (39-40°C) : Frissons - Asthénie - Anorexie - Abattement
- Syndrome fonctionnel respiratoire : Congestion nasale - Rhinorrhée - Douleurs pharyngo-laryngées - Dysphagie - Dysphonie - toux
PHASE 2 : Phase d’état
sèche et douloureuse (bronchite).
< 1 semaines
- Syndrome algique diffus : Céphalées frontales et rétro-orbitaires - Arthromyalgies - Lombalgies - Courbatures
- Signes physiques : Énanthème pharyngé - Râles sous-crépitants
PHASE 3 : Guérison - Asthénie et toux résiduelles sur plusieurs semaines
Complications
Respiratoires Extra-respiratoires
- Surinfection bactérienne facilitée par les lésions épithéliales :
- Myocardite - Péricardite
x Otite moyenne aiguë
- Encéphalite
x Sinusite aiguë
- Trouble digestif (diarrhée) avec déshydratation - Pancréatite aiguë nécrosante
x Pneumonie secondaire post-influenzae (les sujets âgés) : Grippe de type A - Rhabdomyolyse
+ J5 à J7 de la phase d’état, souvent après une amélioration initiale des - Syndrome de Reye = Encéphalite aiguë + Hépatite aiguë fulminante
symptômes grippaux x Grippe de type B traitée par Aspirine chez l’enfant
Toux muco-purulente ou hémoptoïque - Dyspnée - Douleurs thoracique x Mortalité = 50%
Récurrences fébriles - Syndrome hémolytique et urémique atypique (Grippe H1N1)
Traitement : AUGMENTIN
Terrains à risque de grippe grave et/ou de complications Grippe maligne primaire
- Grossesse :
x Risque maternel : Défaillance cardio-respiratoire Ne pas confondre avec une surinfection respiratoire
x Risque fœtal : FCS - Prématurité - Malformation congénitale neurologique Rare & grave :
- Nourrisson < 6 mois Pneumopathie alvéolo-interstitielle hypoxémiante rapidement évolutive vers un
- Immunodépression - Sujet âgé SDRA
- Insuffisance cardiaque - respiratoire ou rénale - Diabète - Obésité
Examens complémentaires
AUCUN EXAMEN COMPLÉMENTAIRE EST NÉCESSAIRE POUR LE DIAGNOSTIC D’UNE GRIPPE NON COMPLIQUÉE.
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Traitement
Critères d’hospitalisation Particularité de la prise en charge de la pandémie
- Grippe maligne ou grippe avec signe de gravité
- Grippe avec pneumonie secondaire post-influenzae
- Grippe avec complications extra-respiratoires significatives : myocardite, Mesure institutionnelle de plan blanc décidé par les autorités sanitaires en fonction de
péricardite et méningo-encéphalite la situation.
- Grippe avec décompensation d’une maladie sous-jacente Appliquer les mesures de confinement/isolement et d’hygiène au domicile.
- Grippe sur « terrain fragile » à haut risque de grippe grave et/ou de Si surinfection bactérienne : AUGMENTIN x 7 jours
complications : sujet âgé - grossesse - immunodépression - nourrisson
- Pandémie grave et/ou compliquée
Indications
- Sujet > 1 an à risque de complications
CURATIF chez les patients SYMPTOMATIQUES - Grippe grave d’emblée
- Grippe requérant une hospitalisation
Æ Contact étroit avéré sans symptôme mais à haut risque de complications
CURATIF PRÉVENTIF - Patient avec comorbidité(s)
- Immunodépression
- Sujet > 1 an à risque de complications
PROPHYLAXIE POST-EXPOSITION
- Collectivités de personnes à risque
OSELTAMIVIR ZANAMIVIR
Arrêt de travail - Repos à domicile - Contrôle de l’hydratation & nutrition - Antalgique - Antipyrétique (paracétamol)
Hygiène +/- Isolement « GOUTTELETTES » avec chambre individuelle (masque chirurgical)
VACCINATION
Vaccin viral inactivé : Mélange de souches A & B Æ Changement de composition tous les ans
- Méthode : Vaccin IM /an à l’automne Recommandations HAS
- But : Réduction des complications et de la contagiosité - Adulte > 65 ans
- Efficacité : - Professionnels de santé ou personnels en contact régulier et étroit avec
x Prévention de 70% des grippes chez l’adulte sain personnes à risque de grippe sévère
x Diminution du nombre d’hospitalisations, de pneumonie post-influenzae et - Personnel navigant des bateaux de croisière et des avions
de décès - Personnel de l’industrie des voyages accompagnant les groupes de voyageurs
x Moins efficace chez le sujet âgé et immunodéprimé mais permet de réduite (guides)
l’incidence des complications. - FEMMES ENCEINTES (quel que soit le trimestre)
- Contre-indications : Allergie à l’ovalbumine (protéine de l’œuf) - Sujets > 6 mois :
x Affections broncho-pulmonaires chroniques (asthme - bronchite chronique…)
x Cardiopathie et insuffisance cardiaque grave - Valvulopathies graves
x Troubles du rythme grave justifiant un traitement au long cours
x Maladie coronaire
x ATCD d’AVC
x Affections neurologiques & musculaires graves
x Paraplégies et tétraplégies avec atteinte diaphragmatique
RÉSEAUX NATIONAUX DE SURVEILLANCE GRIPPALE x Néphropathies chroniques graves et syndromes néphrotiques
x Diabète de type I & II
- Institut de veille sanitaire (InVS) : Synthèse des données x Déficits immunitaires primitifs ou acquis (sauf traitement par
internationales et publie les données nationales de consultations aux immunoglobulines, drépanocytose et VIH)
urgences pour syndrome grippal, ainsi que le nombre de cas groupés x Maladie hépatique chronique (avec ou sans cirrhose)
- Cellules inter-régionales d’épidémiologie (CIRE) : Données au niveau - Obèse
régional - Patient séjournant dans un établissement de soins de suite ou médico-social
- Réseau sentinelles : 1 300 médecins généralistes libéraux Français d’hébergement
répartis sur le territoire permettant un suivi épidémiologique de - ENTOURAGE des nourrissons < 6 mois présentant des FdR de grippe grave :
terrain des maladies transmissibles, dont la grippe x Prématurité
Attention, on ne vaccine pas
- Ministère de la santé x Cardiopathie congénitale
directement le nourrisson < 6 mois
x Déficit immunitaire congénital
x Pathologie pulmonaire
x Neurologique ou neuro-musculaire ou ADL.
« L’ASTUCE du PU »
GÉNÉTIQUE PÉRIODE DE TEMPS ESPACE GÉOGRAPHIQUE
- ENDÉMIE : A - B - C POSSIBLE TOUT LE TEMPS Espace géographique limité
- ÉPIDÉMIE : A - B GLISSEMENT Restriction de temps : NOVEMBRE - FÉVRIER Espace géographique limité
- PANDÉMIE : A RÉASSORTIMENT Restriction de temps : NOVEMBRE - FÉVRIER PAS DE FRONTIÈRE = MONDIALE
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gp41
VIRUS DE L’IMMUNODÉFICIENCE HUMAINE (VIH) - Item 165 gp120
Enveloppe
Rétrovirus à ARN 2018 lipidique
ARN géonomique
Epidémiologie en France Protéase
Prévalence = 150 000 cas - Incidence = 6 200 cas /an protéine p17
- Contamination : 60% par rapports hétérosexuels et > 30% par rapports homosexuels
Capside Nucléocapside
- Découverte de séropositivité : 25-49 ans
- 30% des patients sont diagnostiqués au stade SIDA avec LT CD4 < 200 /mm3 Intégrase
Transcriptase inverse
Cycle de réplication
- Reconnaissance spécifique de la protéine d’enveloppe virale « gp120 » par le recepteur primaire des LT CD4
ÉTAPE n°1 - MODIFICATION CONFORMATIONNELLE de la « gp120 » : capacité à se fixer au co-R membranaires CXCR4 et CCR5 (enveloppe lipidique)
- Absorption et pénétration du virus dans la cellule cible
- Rétrotranscription de l’ARN viral en ADN bicatenaire grâce à la transcriptase inverse virale
ÉTAPE n°2 x Responsable d’erreurs fréquentes à l’origine de la variabilité génomique du VIH (VIH-1 et VIH-2 …)
- Intégration au sein du génome de la cellule cible grâce à l’intégrase virale
- Production de nouvelles particules vivantes virales Cibles des anti-rétroviraux
Æ Réplication du virus intense : 1 à 10 .109 virions /jour chez une personne non traitée
x Transcription de l’ADN pro-virale en ARN messager viral - Co-R : CXCR4 et CCR5
ÉTAPE n°3 x Traduction des ARN messagers en protéines virales - Transcriptase inverse virale
x Clivage puis assemblage des protéines virales via protéase virale - Intégrase virale
x Formation de nouvelles particules virales libérées dans le secteur extracellulaire et pouvant infecter - Protéase virale (Idem VHB)
d’autres cellules Æ Mort de la cellule cible
Physiopathologie de l’infection à VIH
Infection virale chronique évoluant sur plusieurs années dont ON NE GUÉRIT PAS
Æ Cellules porteuses de récepteurs membranaires nécessaires à l’entrée du virus :
1. LT CD4
2. Monocytes-macrophages
CELLULES CIBLES
3. Cellules dendritiques
4. Cellules de Langerhans
5. Cellules de la microglie cérébrale
- Réplication active du virus par diffusion dans l’organisme avec établissement rapide des réservoirs viraux (ganglions, tissu lymphoïde du TD,
PRIMO-INFECTION SNC) avec intégration du VIH dans le génome des cellules hôtes.
- Induction de réponses immunitaires humorales et cellulaires Æ Réduction et contrôle de la production virale
- Destruction progressive du système immunitaire :
PHASE CHRONIQUE x Directe : Infection des LT CD4 donc le nombre diminue progressivement : Baisse de 50 à 100 /mm3 /an
x Indirecte : Activation immunitaire contribuant à la perte des LT CD4 & inflammation délétère pour l’organisme
- Sd. de l’immunodéficience acquise : Survenue de PATHOLOGIES OPPORTUNISTES liées à l’immunodépression cellulaire avancée : LT CD4 < 200
SIDA x Moyenne de progression primo-infection vs. SIDA : 10 ans
x Exception : « Progresseurs rapides » : 2-3 ans et « Non-progresseurs »
Moyens de prévention à base d’antirétroviraux
- Traitement pré-exposition (PREP) = Reco. 2017 : Homosexuel - Transgenre - Prostitué - Drogue IV & VIH « - » & Conduite à risque
x TRUVADA®/J (renouvelé /3 mois) : Ténofovir (TDF) - Emtricitabine (FTC) = 2 x Inhibiteur nucléosidique de la transcriptase inverse
- Traitement des personnes atteintes (TasP)
- Traitement post-exposition (TPE) : Diminue le risque d’infection
- Prévention de la transmission mère-enfant (PTME)
x Traitement efficace (charge virale indétectable) : TME = 0,3% (vs. 20%)
x Traitement prophylactique de l’enfant x 1 mois
x Proscrire l’allaitement dans les pays développés
Prévention combinée
= Combinaison de méthodes de prévention comportementales avec dépistage et traitements anti-rétroviraux des personnes vivant avec le VIH.
- Campagne d’information collective
- Multiples source d’informations individuelles : internet, centre de dépistage anonyme et gratuit, planning familial, associations…
- Utilisation du préservatif masculin & féminin
MODIFICATION DES x Limites : Usage non systématique - Mésusage - Rupture - Glissement
COMPORTEMENTS x Avantage : Prévention de la plupart des IST
- Mise à disposition et promotion de l’utilisation de matériel stérile à usage unique & traitement de substitution des drogues opiacées
chez les usagers de drogues IV y compris dans les prisons.
- Mesure de prévention universelle vis-à-vis du risque d’AES (gants, réservoirs d’aiguilles…)
- Dépistage ciblant les populations à risque
x Homosexuel masculin - Migrants d’Afrique subsaharienne - Population des départements Français d’Amérique ou Caraïbes
x Usagers de drogues IV - Précarité - Prostitution
DÉPISTAGE - Dépistage lors d’un parcours de soins coordonné par le médecin référent
- Initiative du patient dans un centre d’information et de dépistage anonyme et gratuit
- Dépistage ciblé selon les circonstances
x IST, VHC ou tuberculose - Projet de grossesse, IVG - 1ère prescription de contraception - Viol - Prison - Dons de sang et d’organes
Transmission
- Rapports hétérosexuels, homosexuels et oro-génitaux
- Facteurs majorant le risque de contamination :
SEXUELLE
x Rapport anal - Lésion génitale - Saignement - Co-existence d’une MST - Quantité de virus dans les sécrétions génitales (CV élevée)
- Traitement anti-rétroviral : Baisse de 92% le risque de transmission : Contagieux même avec une CV indétectable
- Transfusion sanguin, transplantation : Aujourd’hui risque quasi nul car sérologie obligatoire
SANG - Partage de matériel d’injection contaminé : Diminution depuis les mesures de prévention (mise à disposition de matériel à usage unique
- Accident d’exposition au sang (AES) -> faible risque : Dépend de la charge virale, port de gant, sévérité de l’exposition…
- Accouchement et allaitement
MÈRE-ENFANT - Primo-infection pendant la grossesse
- Facteurs majorant le risque de contamination : Stade SIDA - Charge virale plasmatique élevée
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Histoire naturelle (en absence de traitement) de l’infection à VIH
« Tout tableau fébrile inexpliqué dit conduire à la proposition puis à la réalisation d’un dépistage du VIH »
Particularité Clinique Biologie
ASYMPTOMATIQUE = 15%
- Fièvre : 90%
PRIMO-INFECTION
- Manifestation cutanée-muqueuse :
- Leuco-neutropénie
Durée : Plusieurs années x Dermite séborrhéique - Prurigo - Folliculite - Zona - Verrues - Condylomes
- Thrombopénie
Risque de contamination du ou des x Molluscum contagiosum et Candidose buccale
- Anémie
partenaire(s) car réplication virale active - AEG - Fébricule - Sueurs nocturnes abondantes - Hypergammaglobulinémie
- Diarrhée chronique
polyclonale
- Syndrome hémolytique et urémique atypique
DIAGNOSTIC
- +
Western Blot
Contamination < 6 semaines Contamination > 6 semaines
Sur même prélèvement sang
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Traitement
Principes du traitement
- Objectif : Restaurer et maintenir le taux de LT CD4 > 500 /mm3 en rendant la charge virale VIH plasmatique indétectable (< 50 copies /mL) Æ Espérance de vie : Proche de la population générale
- Indications : « Tous les patients vivant avec le VIH quel que soit le taux de LT CD4 »
- Comment : 5 classes d’ARV
x TEST GÉNOTYPIQUE de RÉSISTANCE + Détermination du SOUS-TYPE VIRAL Æ Recherche de mutation associée à une résistance aux ARV au niveau du gène de la transcriptase inverse, de la protéase et de l’intégrase
x Trithérapie À VIE en 1 prise /J : PRÉSCRIPTION INITIALE HOSPITALIÈRE
1 INHIBITEUR DE L'INTÉGRASE
ANTI-RÉTROVIRAUX
ALD 100% - Les inhibiteurs NON nucléotidiques de la transcriptase inverse ne fonctionnent pas sur le VIH 2
Classes Molécules Précautions d’emploi ES à court termes Activités Interactions médicamenteuses ES long terme
Zidovudine (AZT) - Cytopénie Æ NSF
INHIBITEUR Lamivudine (3TC) - Variation de la Fonction rénale Aucune
NUCLÉOSIDIQUE Emtricitabine (FTC) Actif sur : VIH-1 & 2 Barrière génétique de résistance :
DE LA Abacavir (ABC) - Sd d’hypersensibilité associé à l’allèle HLA B5701 & B27 Trouble digestif Ténofovir : VHB - Elevée : TDF/ABC
TRANSCRIPTASE - Néphrotoxicité : Insuffisance rénale - Tubulopathie proximale Puissance : -0,5 à 1 log de CV - Modérée : FTC/3TC
INVERSE Ténofovir (TDF) Mutation K65R
x Protéinurie, DFG, phosphorémie CI : DFG < 50mL/mn
INTI
- Toxicité osseuse
- Hépatite cytolytique médicamenteuse Rash cutanée Inducteur ou inhibiteur du
INHIBITEUR Névirapine (NVP) x ASAT/ALAT 2/semaine x 2 mois + 1/mois + régulièrement = CI définitive cytochrome P450
NON - Contre-indication d’initier du NVP pendant grossesse Actif sur : VIH-1 Æ Attention avec rifampicine,
NUCLÉOSIDIQUE - Trouble neuropsychiatrique EFV : utilisation possible avec oestro-progestatif, inhibiteur de la
DE LA Efavirenz (EFV) - Gynécomastie Rifampicine dans BK protéase …
TRANSCRIPTASE - Contre-indication au T1 Puissance : -1 à 1,5 log de CV Barrière génétique de résistance :
INVERSE Etravirine (ETV) faible Mutation K103N
INNTI Rilpivirine (RPV) A prendre au cours d’un repas Interaction avec les IPP = CI
INHIBITEUR DE Atazanavir + ritonavir - Hyper-bilirubine libre (réversible) - Tb. digestif : Diarrhée - Interaction avec les IPP
LA PROTEASE (ATV) - Lithiase rénale - biliaire - salivaire Douleurs abdominales = Contre-indication
IP Duranavir + ritonavir (DRV) - Rash cutané - Tb. métabolique Active sur VIH-1 & 2 Inducteur ou inhibiteur du
Boosté par le - Hépatite Puissance : -2 à 2,5 log de CV cytochrome P450 3A4
RITONAVIR Lopinavir + ritonavir (LPV) - Hyperlipidémie (LDL & TG) médicamenteuse Barrière génétique à la résistance :
modérée à faible (DRV)
INHIBITEUR DE Raltégavir (RGV) Interaction : Rifampicine
L’INTEGRASE Dolutégavir (DGV) Trouble digestif Active sur VIH-1 & 2 Barrière génétique de résistance :
INI Elvitégavir (EVF) - Augmentation de la créatinine faible
Toxicité osseuse : ostéoporose
Lipodystrophie
Cytopathie mitochondriale
Toxicité cardio-vasculaire
Toxicité rénale
Toxicité métabolique
INHIBITEUR des Maraviroc Détermination préalable du tropisme pour co-R. CCR5 (génotropisme) Interaction avec les autres ARV
Active sur VIH-1 & 2
CO-R. CCR5 Æ Adaptation posologie
-
-
-
-
-
-
31
Données cliniques et paracliniques à recueillir a la prise en charge d’un patient infecté par le VIH
- Contexte de vie :
x Histoire de la maladie - Vie familiale et relationnelle - Statut virologique
x Désir d’enfant - Profession - Condition socio-éco - Couverture sociale
INTERROGATOIRE
- ATCD médicaux et chirurgicaux - Facteurs de risque cardio-vasculaires
- Intoxication : OH - Tabac
- Statut vaccinal
CLINIQUE - Poids - Périmètre ombilical - Tour de hanche - Examen cutané des muqueuses
Examens complémentaires
- Typage lymphocytaire : CD4/CD8
STATUT IMMUNOLOGIQUE - Charge virale : ARN VIH plasmatique
- GENOTYPAGE : Mutation - Résistance - Sous type viral
- Marqueur VHB - Sérologie VHC/VHA - Sérologie syphilis
CO-INFECTION - Frottis cervico-vaginal
- Examen proctologique (si ATCD de condylome ou pratique sexuelle anale)
- Dépistage des infections opportunistes : Sérologie toxoplasmose - Sérologie CMV
INFECTIONS OPPORTUNISTES - Diagnostic des infections opportunistes si CD4 < 200
- Dépister une ITL si ATCD de tuberculose : Radiographie de thorax - Test IGRA
- NFS - Plaquettes - BHC - Créatininémie - Glycémie à jeun - Bilan lipidique à jeun - Phosphorémie à jeun
- BU : Protéinurie, si positif : Protéinurie des 24h - ECG si FdR CV ou si âge > 50 ans
BILAN PRÉ-THÉRAPEUTIQUE
- HLA B5701
- Ostéodensitométrie si facteur de risque d’ostéoporose
Suivi
- Planifier le suivi du patient : spécialiste et généraliste assurent conjointement le suivi avec une synthèse hospitalière /an
x + 2 à 4 semaines après initiation du traitement
x / 3 à 6 mois selon l’évolution clinique et biologique
- Critères de suivi : Efficacité : Taux de LT CD4 et charge virale / 3 à 4 mois (voir /6 mois) - Observance - Tolérance
32
COMPLICATIONS INFECTIEUSES NON OPPORTUNISTES
33
COMPLICATIONS NON INFECTIEUSES
34
MANIFESTATIONS DERMATOLOGIQUES CUTANÉO-MUQUEUSES DE LA PRIMO-INFECTION À VIH
35
PALUDISME - Item 166
Moustique Cycle
- Paludisme = Protozoose due à un hématozoaire du genre Plasmodium - Shizogonie hépatique : Asymptomatique
1. Plasmodium falciparum : incubation = 7 J à 3 mois Æ Accès pernicieux - Manifestations du paludisme sont dues à la SHIZOGONIE ÉRYTHROCYTAIRE
2. Plasmodium vivax : incubation = 10-15 J à 3 ans - Facteurs de gravité :
3. Plasmodium ovale : incubation = 10-15 J à 3 ans x Espèce du Plasmodium : falciparum
4. Plasmodium malariae : incubation = 10-15 J à > 10 ans x Parasitémie
5. Plasmodium knowlesi x Immunité de l’hôte
- Vecteur : Anophèle femelle à activité hématophage nocturne
x Réservoir strictement humain (sauf P. knowlesi)
Anophèle Patient
x Ce moustique ne fait pas de bruit et sa piqûre est indolore
Epidémiologie SPOROZOÏTES Persistance prolongée
Multiplication
- Régions endémiques : 90% Afrique subsaharienne (P. falciparum) PIQÛRE
d’HYPNOZOÏTES
ou CRYPTOZOÏTES
- En France : Guyane - Mayotte pour P. vivax
Éclatement
x Incidence : 4 000 /an (paludisme d’importation) et P. ovale
des hépatocytes
9 Enfant = 1000 /an dont 10% nourrissons SPOROZOÏTES SCHIZOGONIE
HÉPATIQUE
x Contractés dans 95% en Afrique subsaharienne ac 80-90% de P. falciparum dans les glandes salivaires 1 à 2 semaines
MÉROZOÏTES
x Décès = 10 à 20 /an SCHIZOGONIE
- Sujets réceptifs : ERYTHROCYTAIRE
x Jeune enfant vivant en zone endémique TROPHOZOÏTES
x À tout âge en cas d’exposition temporaire : migrants, touristes, expatriés Fécondation Multiplication SYMPTÔMES
des GAMETOCYTES
SCHIZONTES
Éclatement de l’hématie
selon cycle de 48 h ou 72 h
REPAS SANGUIN GAMETOCYTES
lors de la piqûre MEROZOÏTES Contamination
d’autres hématies
CYCLE SEXUÉ
CYCLE ASEXUÉ = SCHIZOGONIQUE
= SPOROGONIQUE
PALUDISME GRAVE
= Complications graves du paludisme mais toujours évitable dans la majorité des cas du à P. falciparum (rare : knowlesi & malariae)
- Terrains à risque : Enfant, femme enceinte, sujet âgé, splénectomisé, immunodéprimé & sujet avec comorbidité(s)
Présence d’un seul des critères de gravité (« CACHI CACHO HHH ») justifie l’hospitalisation en urgence et avis immédiat du réanimateur
- Défaillance neurologique : Obnubilation - Confusion - Somnolence - Prostration - Convulsion(s) répétée(s) t 2 /24h Æ Reco : 1 épisode convulsif suffis
- Coma (glasgow < 11) - Hémorragie (définition clinique)
- Défaillance respiratoire : (incluant) - Ictère clinique ou bilirubine totale > 50 Pmol/L (+)
x VM : PaO2/FiO2 < 300 mmHg (SDRA) - Hémoglobinurie macroscopique
x Air ambiant : PaO2 < 60 mmHg et/ou SpO2 < 90% et/ou polypnée > 32/min - Anémie prodonde : Hb < 7 g/dL – Ht < 20% (+)
x Radio. de thorax : Images interstitielles et/ou alvéolaires - Hypoglycémie < 2,2 mmol/L (+)
- Défaillance Cardiovasculaire : (incluant) - Acidose : HCO3- < 15 mmol/L ou pH < 7,35
x PAS < 80mmHg (Enfant < 5 ans : PAS < 60mmHg) en présence de signes - Hyperlactatémie > 5 mmol/L
périphériques d’ICOEUR - Hyper-parasitémie > 4%
x Médicaments vaso-actifs (quel que soit la PA) - Insuffisance rénale :
x Signes périphériques d’ICOEUR sans hypoTA x Créatinine > 265 Pmol/L ou uréesang > 17 mmol/L
x Diurèse < 400 mL/24h (Enfant < 12 mL/24h) malgré réhydratation
Recommandations 2017 : La prise en charge ambulatoire d’un paludisme non compliqué à P. falciparum est possible sous réserve de critères cliniques et biologiques
précis et de la possibilité d’un suivi médical. Chez le jeune enfant et les autres personnes à risque de complication (âge avancé, comorbidités, grossesse,
splénectomie ...), une hospitalisation initiale est recommandée
36
Algorithme de prise en charge d’une fièvre en retour d’une zone endémique Critères d’hospitalisation
Fièvre au retour d'une zone endémique palustre - Tout signe de gravité (cf. supra)
- Plaquettes < 50 000 /mm3
- Hémoglobine < 10 g/dL
- Créatinine > 150 Pmol/L
- Parasitémie > 2%
Frottis sanguin + Goutte épaisse - Décompensation de comorbidité
- Grossesse
Test de diagnostic rapide (Ag)
- Enfant
- Splénectomie
- Impossibilité d’avoir un diagnostic parasitologique fiable et rapide
- Troubles digestives compromettant la prise d’un traitement PO
Positif - Echec d’un 1er traitement
Négatif
Recherche de signe de gravité - Impossibilité de traitement ambulatoire :
x Facteurs socioculturels compromettant une bonne observance
x Personne vivante seule
x Eloignement d’un centre hospitalier
t 1 signe de gravité Absence de signe de gravité x Impossibilité de suivi
Accès palustre grave Accès palustre simple x Absence de médicament immédiatement disponible en pharmacie
Traitement
Anti-paludéens à prendre au cours du repas
Molécules Voies Précautions Effets secondaires
PO ou IV Δ si I. Rénale Acouphènes - Hyperacousie - Vertiges - Nausées - Amaurose
Quinine
Jamais IM Index thérapeutique étroit : Rare : Hypoglycémie - Veinite
T ½ courte - Action rapide
(nécrose) surveiller les taux sériques Surdosage : Toxicité CV : HypoTA - n QT Æ Tb. de conduction
Artésunate IV Anémie hémolytique retardée
Chloroquine PO Rare et bénin : Rétinopathie si forte dose cumulée
Proguanil PO Rare et bénin : Aphtose buccale
Chloroquine + Proguanil PO Rétinopathie si forte dose cumulée + aphtose buccale
Contre-indications :
Méfloquine Allaitement Assez fréquent, surtout en curatif
Enfant < 15 kg Digestif : Nausée, vomissement, dl abdo, diarrhée
T ½ longue (Curatif & prophylaxie) Neuropsychiatrique : Cauchemars, sensation ébrieuse,
1ère prise ≥ 10 J avant le départ PO ATCD de convulsions ou trouble neuro-ψ dépression, vertiges, céphalées, insomnies..
Valproate de sodium
Déconseillé si pratique de la plongée
Atovaquone + Proguanil PO Effets secondaires digestifs
Doxycycline PO CI : Enfant < 8 ans et grossesse Phototoxicité - Ulcérations oesophagiennes – Tb. digestifs
Artéméther + Luméfantrine PO CI : n QT - T1 Grossesse (Reco 2017 : Rares
Dihydro-artémisine-pipéraquine PO Autorisation pendant la grossesse) Rares
Indications et modalités d’administration des Anti-paludéens selon les formes cliniques du paludisme à Plasmodium Falciparum et Knowlesi
Forme non compliquée sans vomissement Forme non compliquée avec vomissement
ère 1ère intention :
1 intention : (Idem enfant) : Durée = 3 jours
- Quinine en perfusion IV lente (> 4h) ou IVSE dans G5%
- Dihydro-artémisine-pipéraquine
Æ Dès arrêt des vomissements, relais PO :
- ou Artéméther-Luméfantrine PO x Quinine ou par un des 2 Anti-paludéens de 1ère ligne PO
2ème intention : Méfloquine PO - Quinine PO - Atovaquone-Proguanil PO 2ème intention : Quinine IV à la posologie habituelle + clindamycine IV x 3J
Paludisme grave : Hospitalisation en Réanimation (idem enfant : ATU)
- 1ère intention : Artésunate IV lente ou IVSE + Hydratation avec G5% ou Æ Dès que l’état clinique le permet et alimentation orale possible :
G10% x 3 jours : H0 H12 H24 puis tous les 24h - Relai par un anti-paludéen de 1ère intention ou par la quinine PO
- ou Quinine IV avec dose de charge de l’adulte sur 4h + 4h après à dose x Durée totale d’administration de la quinine : 7 jours
d’entretien (SAUF si ttt antérieur par quinine dans les 2J précédents, par Æ Après 3 doses minimum d’Artésunate
Halofantrine ou Méfloquine avec dernière prise < 12h ou si n QT) En cas de paludisme avec forte suspicion de multi-R : Quinine + Doxycycline
x Surveillance ECG et jusqu’à disparition des signes de gravité et de la Traitements associés :
parasitémie Æ Quininémie optimale : 10 à 12mg/L - O2 +/- VM + Hypoglycémie + Apports hydro-électrolytiques MODÉRÉS
x Surveillance clinique : Constante - Diurèse - GAJ - Température - Transfusion de concentrés globulaires si Hb < 7g/dL ou selon le terrain
x Surveillance biologique : NFS - BHC - Fonction rénale - Traitement ATB en cas de sepsis sévère ou choc : C3G
- Epuration extra-rénale si nécessaire
Enfant Femme enceinte
- 1ère intention : Si < 6 ans Æ Écraser les comprimés - Forme simple :
x Artéméther-Luméfantrine en 6 prises /J x 3 jours x Quinine Voyage
x Dihydro-artémisine-pipéraquine en 1 prises /J x 3 jours x Atovaquone-Proguanil déconseillé
- 2ème intention : x Méfloquine en l’absence d’autre possibilité
x Atovaquone-Proguanil en 1 prise /J x 3 jours - Forme grave : Artésunate IV ou Quinine IV avec dose de charge
x Méfloquine en 3 prises x 1 jour - Contre-indications grossesse :
- 3ème intention : Halofantrine, Quinine x Absolue : Halofantrine et Doxycycline
- Forme grave (idem adulte) : x Relative : Atovaquone-Proguanil
x Artésunate IV 2,4 mg/kg
x ou Quinine sans dose de charge : 8mg/kg/8h
37
Traitement des accès palustres à P. vivax, ovale et malariae
Sans vomissement à P. vivax, ovale, malariae Avec vomissement à P. vivax, ovale, malariae Dès le 1er accès de paludisme à P. vivax et Ovale
Primaquine délivré par ATU
Chloroquine PO x 3 jours
- Contre-indication : Déficit en G6PD
Atovaquone-Proguanil, Artéméther-Luméfantrine et Quinine IV
= Éradiquer les hypnozoïtes hépatiques, prévenant les
Artéminol-Pipéraquine sont aussi efficaces
récidives.
Suivi
- Clinique : T°, troubles digestifs
- Hématologique, biochimique et parasitologique : Frottis - Goutte épaisse - Parasitémie à J3, J7 et J28
x J3 : La parasitémie doit être < 25% de la valeur initiale
x J7 : Parasitémie négative
- Surveillance hématologique (hémolyse) pendant 1 mois si Artésunate IV
Æ DECLARATION OBLIGATOIRE DES CAS DE PALUDISME AUTOCHTONE EN METROPOLE, A LA REUNION ET AUX ANTILLES
Prophylaxie anti-paludisme
Protection contre les piqûres d’anophèles
Æ Dès la tombée du jour et pour toute la durée de la nuit.
- Port de vêtements amples et couvrants
- Répulsifs :
x Enfant < 6 mois : contre-indiqués
x Enfant 6 mois à 30 mois : DEET 10-30% ou Citriodiol 20-30%
x Enfant t 12 mois : IR 3535 20%
- Moustiquaires imprégnées de répulsifs rémanents (Pyréthrinoïdes) - Insecticides domestiques
Chimioprophylaxie
Æ Absence de paludisme (donc absence de chimioprophylaxie)
- Afrique : EGYPTE - Lesotho - LIBYE - Île de la Réunion - île Sainte Hélène - Seychelles - TUNISIE
Groupe 0 - Amérique : Toutes les villes sauf en Amazonie
- Asie : Toutes les villes sauf INDE
- Europe - Proche et Moyen-Orient - Océanie : Toutes les villes
- Afrique : ALGÉRIE - MAROS - CAP-VERT - ÎLE MAURICE
Transmission sporadique - Asie : Arménie - Corée du Sud & Nord - Kirghizistan - Ouzbékistan - Turkménistan
- Proche et Moyen-Orient : Oman - Syrie - Turquie du Sud-Est
- Amérique : Argentine du nord - Bolivie (hors Amazonie) - Equateur (hors Amazonie) - Costa Rica - Haïti - Honduras - Jamaïque - Mexique -
Nicaragua - Panama (Ouest) - Paraguay (Est) - Pérou (hors Amazonie) - République dominicaine - El Salvador - Venezuela (hors Amazonie)
Groupe 1
- Proche et Moyen-Orient : Iran (hors Sud-Est) - Iraq
- Asie : Chine (Nord-est)
- Afrique : BURKINA FASO - MADAGASCAR - NIGER - MALI
- Amérique : Colombie (hors Amazonie)
Groupe 2
- Proche et Moyen-Orient : Tchad - Tadjikistan - Sri Lanka - Népal (Teraï)
- Asie : Inde (hors Etat d’Assam)
- Afrique : AFRIQUE du SUD (Nord-Est) - Angola - bénin - Cameroun - Congo - Côte d’ivoir - Djibouti - Ethiopie - Gabon - Gambie - Ghana -
Guinée - Guyana - Kenya - Laos - Libéria - Malaisie - Mayotte - Mozambique - Nigéria - Ouganda - Nouvelle Guinée - République centre-
Afrique - Rwanda - Sénégal - Somalie - Tanzanie - Zambie - Zimbabwe
Groupe 3
- Amérique : AMAZONIE - Panama (Est)
- Proche et Moyen-Orient : Iran du Sud-Est - Soudan - Yemen
- Asie : Afghanistan - Bangladesh - Cambodge - Indonésie (hors Bali) - Pakistan - Philippiines
Groupe Chimio-R Antipaludéen Périodicité Durée
Chloroquine
Groupe 1 Pas de chloro-quino-R Quotidienne Séjour + 4 semaines
Enfant : 15 mg/kg/J
Chloroquine-Proguanil
Chloro-quino-R rare Quotidienne Séjour + 4 semaines
Groupe 2 Enfant : 15 + 3 mg/kg/J
ou modérée
Ou Atovaquone-Proguanil Quotidienne Séjour + 1 semaines
Atovaquone-Proguanil Quotidienne Séjour + 1 semaines
Ou Doxycycline
Quotidienne Séjour + 4 semaines
Groupe 3 Chloro-quino-R élevée Enfant > 8 ans : 50 mg/J
ou multi-chimio-R Ou Méfloquine
Hebdomadaire 10J avant + séjour + 3 semaines
Enfant : 5 mg/kg/semaine
Traitement de réserve : prescription exceptionnelle
Æ Traitement curatif de réserve avant le départ : Æ Médicaments :
- Absence de possibilité de prise en charge médicale sur place dans les 12h 1. Atovaquone-Proguanil
- Voyageur informé de la nécessité de consulter de toute façon un médecin dès que possible 2. Artéméther-Luméfantrine
NB : Ne doit jamais être pris au retour de France 3. Dihydro-artémisine-pipéraquine
- Séjours courts (< 7 J) et/ou séjours répétés : acceptable de ne pas prescrire de chimioprophylaxie sous réserve d’une consultation médicale rapide en cas de fièvre
- Séjours prolongés (> 3 mois) : chimioprophylaxie x 6 mois puis connaître les structures de soins.
GIARDIOSE
Physiopathologie Contamination & Prévention
La plus fréquente des infections parasitaires intestinales
- Espèce : GIARDIA DUODENALIS
TRANSMISSION ORO-FECALE :
- PROTOZOAÏRE flagellé cosmopolite
Symptomatique si ingestion de 10 à 100 kystes
- Formes :
- Péril fécal : Hygiène des mains
• Trophozoïde : « cerf-volant » responsable de la maladie, fixent sur entérocyte jéjunum et duodénum
• Kystes : « S » enkystement dans le jéjunum
Clinique à ASYMPTOMATIQUE
à Début + 1 à 3 semaines post-contamination
GIARDOSE INTESTINALE AIGUË - Altération des entérocytes - Atrophie villositaire - Destruction de la bordure en brosse
• Diarrhée : Selle malodorante et décolorée - Douleur abdominale haute (épigastrique)
GIARDOSE INTESTINALE CHRONIQUE - Malabsorption des graisses - Carence en vitamine
Examens paracliniques
EPS x 3 - Kystes
Aspiration de liquide duodénal -
Antigène spécifique dans les selles -
Traitement Suivi
ère
- 1 intention : Métronidazole x 5 jours : Adulte : 250 mg x 3/J x 5J - Enfant : 30mg/kg/J x 5J ou Tinidazole, Secnidazole en dose unique
ème
- 2 intention : Albendazole EPS à 1 mois
- Résistante : Nitazoxanide en ATU ou Quinacrine
Diagnostics différentiels
- Amibe
- Étiologie virale ou bactérienne
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OXYUROSE
Physiopathologie Contamination & Prévention
Atteinte pédiatrique
AUTO-INFECTION car œufs embryonnés à la ponte.
- Espèce : ENTEROBIUS VERMICULARIS
- Prévention : Ongles courts - Changer linges - Dépoussiérer
- Vers ronds & blancs cosmopolites
• Nb : Absence de déparasitage des animaux
- Topographie : Région caeco-appendiculaire - Marge anal
Clinique
PRURIT ANAL - Diarrhée - Douleur abdominale - Appendicite (rare) à VERS BLANCS DANS LES LINGES
Examens paracliniques
SCOTCH TEST - Test de Graham ou test au cellophane adhésif
BIOLOGIE - NFS : Hyper-éosinophilie initiale
Traitement
- Flubendazole 100mg ou Albendazole (< 2 ans : 200mg & > 2 ans : 400mg) à Répété 15 à 21 jours après
- Traitement des proches
- Autres : Povanyl, Pamoate de Pyrantel, Mébendazole.
TOXOPLASMOSE
Physiopathologie
Protozoaire coccidie cosmopolite - Tachyzoïde : Dissémination dans tous les organes
Prévalence = 50% en France - Bradyzoïde : État de latence
TOXOPLASMA GONDII - Sporozoïde : Dans les oocystes
Terrain IMMUNOCOMPÉTENT IMMUNODÉPRIMÉ CONGÉNITAL
+ 3
Terrain : VIH CD4 < 100/mm ou greffe de CSH ou - Fausse couche spontanée
organe solide, K., LH…) - Encéphalo-méningo-myélite : Macrocéphalie -
Hydrocéphalie - Calcification intra-crânienne
Asymptomatique : 80% à Toxoplasmose localisée : - Rétinochoroïdite pigmentaire
Clinique - Fièvre - Adénopathie - Asthénie 1. Cérébrale : Abcès - Fièvre - Déficit localisé ou - Infection néonatale : Fièvre - Ictère - HSM
- Forme oculaire : Chorio-rétinite (récidive +) épilepsie - Latente : 80%
2. Oculaire : BAV - Mouche volante - Rougeur TMF avec l’âge gestationnel - Sévérité des
3. Pulmonaire : PNP fébrile hypoxique lésions ¯ avec l’âge gestationnel
à Toxoplasmose disséminée
- Sérologie : Ac anti-IgM et IgG -Microscopie optique : Marquage par Ac + 1mois de la contamination (10% FN)
Examens * Test de lyse (ELISA, IF, ISAGA) monoclonaux - Inoculation à l’animal
complémentaires * Coefficient d’avidité - Inoculation à l’animal - Sérologie (PCR)
- NFS : Syndrome mononucléosique - Sérologie (PCR)
Absence de développement du parasite dans les flacons d’hémocultures, ni sur aucun milieu acellulaire
Bactrim x 3 à 6 semaines Séroconversion lors de la grossesse
Pyriméthamine + Sulfadiazine + Acide folinique Spiramycine jusqu’à l’accouchement
Traitement Abstention thérapeutique (ES : Dermatologique + Hématologique) Si fœtus infecté : Bactrim
ou Spiramycine + vitamine C ou Pyriméthamine + Clindamycine (ES : colite Chez l’enfant : Bactrim x 1 an
pseudomembraneuse) à Surveillance NFS obligatoire
Si intolérance : Atovaquone (hors AMM)
Prévention
- CHATS se contaminent en chassant les oiseaux qui eux même se sont contaminés via oocystes sur le sol.
- Dépistage obligatoire des grossesses /mois
PRÉVENTION PRIMAIRE - Avant prélèvement organes
- Bilan initial du VIH
- 3
PRÉVENTION SECONDAIRE BACTRIM chez VIH < 100/mm
- Oocystes : légumes/fruits mal lavés ou eau
CONTAMINATION - Kystes : viande insuffisamment cuite
- Tachyzoïde : Transmission materno-fœtale
40
LEISHMANIOSE
Physiopathologie Contamination & Prévention
Contamination par moucheron hématophage (pique soir/nuit) : PHLÉBOTOME Tsé-Tsé
- Espèce : LEISHMANIA - Réservoir : Mammifères domestiques ou sauvages
- PROTOZOAÏRE flagellé du système monocyte-macrophage • Zoonotique
- Formes : • Anthroponotique: Réservoir humain
• Amastigote: intra-macrophagique - 5 foyers : Méditerranéen, Chine, Afrique et Amérique du sud
• Promastigote : Intestin du phlébotome Prévention
à Libéré par la lyse macrocytaire - Pulvérisation domiciliaire de Pyréthrinoïdes de synthèse
- Moustiquaire - Collier insecticide chien
Clinique
- Espèce : L. donovani et infantum
- Incubation : 1 mois ½ jusqu’à plusieurs années :
FORME VISCÉRALE • ASYMPOTMATIQUE
Kala-azar • Fièvre - Pâleur - SMG & HMG - ADP
• Signe cutané (infantum) : pigmentation, maculo-papule, nodule dermique
- Évolution : Maladie chronique (cachexie, décès)
- Espèce : Pian-bois, ulcère des chicleros ou l’uta..
FORME CUTANÉE LOCALISÉE - Incubation : 1 à 4 mois
Bouton d’Orient • Lésions circonscrites indolores, ulcérées, bordées par un bourrelet périphérique, inflammatoire.
- Évolution : Guérison spontanée
- Espèce : L. amazonensis et aethiopica
FORME CUTANÉE DIFFUSE
- Nodules non ulcérés de petite taille, nombreux & disséminés
- Espèce : L. braziliensis
FORME CUTANÉO-MUQUEUSE
- Débute à la muqueuse nasale à Destruction de la cloison +/- extension : Muqueuse buccale et larynx
Examens paracliniques
FORME VISCÉRALE - Ponction de moelle osseuse : Recherche ADN sur sang total : PCR
- Sérologie (PCR)
- NFS : Pancytopénie - HYPERGAMMAGLOBULINEMIE + Frottis : Coloration May-Grunwald-Giemsa
FORME CUTANÉE - Anticorps circulant dans le sang et les urines
- Prélèvement bordure inflammatoire de la lésion
- Culture sur gélose au SANG
Traitement
Antimoniate de méglumine x 1 mois (Glucantime) IM, IV ou SC 20 mg/kg/J
Effets secondaires : Cardiaques - Rénaux - Pancréatiques
FORME VISCÉRALE - Amphotericine B liposomale x 1 mois (Ambisome)
FORME CUTANÉE - Pentamidine injectable
FORME CUTANÉO-MUQUEUSE - Miltéfosine ATU
ASCARIDIOSE
Physiopathologie Contamination & Prévention
- Espèce : ASCARIS LUMBRICOIDES
Contamination par INGESTION D’ŒUFS EMBRYONNÉS
- Vers ronds & longs (15-20 cm)
(Crudités, fruits, eau, ou souillés pas les selles d’un sujet infecté)
- Topographie :
- Péril fécal : Hygiène
• Intestin : Jéjunum
- Lavage crudité
• Poumon par voie sanguine
Clinique Syndrome de Löffler
- Pauci-symptomatique
- SYNDROME DE LÖFFLER : Fièvre - Toux - Dyspnée - infiltrats radiologiques
- Urticaire - Bronchite asthmatiforme
- Troubles digestifs à Complications : Appendicite - Angiocholite - Pancréatite - Occlusion
Examens paracliniques
ème
NFS - Hyper-éosinophilie maximale à la 3 semaines
EPS + 2 mois - Œufs dans les selles au minimum 2 mois après la contamination
Traitement
FLUBENDAZOLE 200mg x 3J ou Albendazole en cure unique (< 2 ans : 200mg - > 2 ans : 400mg)
41
BILHARZIOSE
Physiopathologie
PARASITE TRÉMATODE - Vers plat
- Espèce : Schistosoma haematobium, mansoni, japonicum, mekongi, intercalatum et guineensis
- CONTAMINATION : Bain en EAU DOUCE avec courant faible
- Prévention : Eviction des bains en eau douce dans les pays endémiques
Clinique
PHASE DE CONTAMINATION - Pénétration des furcocercaires à Dermite carcarienne
PHASE D’INVASION TOXÉMIQUE - Asthénie - Fièvre - Céphalée - Anorexie - Signe allergique (prurit, arthralgie, urticaire)
URO-GÉNITALE - Hématurie à CANCER DE LA VESSIE : CARCINOME ÉPIDERMOÏDE
S. Haematobium - Douleurs mictionnelles, cystite
PHASE D’ÉTAT
- Insuffisance rénale
INTESTINALE - Crise diarrhéique
S. mansoni, intercalatum et guineensis - Stries de sang entourant les selles
- Hypertension portale
ARTÉRIO-VEINEUSE
- Atteinte hépato-splénique grave
S. japonicum ou mekongi
AUTRES - Forme extra-digestive rare
Examens complémentaires
SÉROLOGIE - Sérologie à 5 semaines après le bain contaminant
EXAMEN PARASITAIRE DES SELLES +/- URINES - EPS + EPU à 3 mois
BIOPSIES RECTALES +/- VÉSICALES -
Cystoscopie - Calcifications vésicales ou urétrales
Rectosigmoïdoscopie +/- coloscopie
Radiographie de thorax
Traitement
Le traitement anti-bilharzien ne doit pas être commencé en phase d’invasion car il peut aggraver la symptomatologie
ère
- 1 intention : Praziquantel dose unique
- +/- Chirurgie
- +/- Corticothérapie si grave
Surveillance post-thérapeutique : + 2 mois + 6 mois + 1 an
ANGUILLULOSE
Physiopathologie Contamination & Prévention
- Espèce : STRONYLOIDES STERCORALIS
- NÉMATODE Contamination par CONTACT AVEC LE SOL LORS DE MARCHE PIEDS NUS
• Cycle long externe sexué - Péril fécal
• Cycle court externe Asexué - Prévention :
• Cycle direct endogène ou d’auto-infection Tout sujet ayant vécu en zone endémique doit recevoir un traitement préventif
- Formes : avant toute corticothérapie au long court, surtout s’il présente une hyper-
• Rhabditoïdes : Non infectante éosinophilie sanguine.
• Strongyloïdes : Infectante
Clinique
PHASE D’INVASION - Asymptomatique
PHASE DE MIGRATION - Dermite linéaire rampante : larva migrans (hanche) + Prurit
- Douleurs épigastriques - Diarrhée
PHASE D’ÉTAT
- Signes pulmonaires : Toux - Infiltrat - Asthme
ANGUILLULOSE MALIGNE à Terrain : immunodépression = Septicémie à BGN (SDRA, méningoencéphalite)
Examens paracliniques
NFS - Hyperéosinophilie
EPS - Méthode de Baermann
COPROCULTURE - Éliminer les autres causes
SÉROLOGIE
Traitement
- Ivermectine : 200μg/kg en dose unique
- ou Albendazole : 15mg/kg/J x 3J
42
TAENIASIS - CYSTICERCOSE
Physiopathologie Contamination & Prévention
- Espèces : TAENIA SAGINATA & SOLIUM (stade larvaire)
T. Saginata - Ingestion de viande de BŒUF contaminée, crue ou mal cuite
- CESTODE - Vers plat - COSMOPOLITE
- Segmenté en 1000 à 2000 anneaux à Long : 4 à 10 m - Ingestion de viande de PORC contaminée, crue ou mal cuite ou de la
T. Solium
- Topographie : Parasite de l’intestin grêle charcuterie
Clinique
- Boulimie - Anorexie - Nausée, vomissement
FORME INTESTINALE - Diarrhée - constipation
- Prurit anal
- Trouble du caractère - Trouble du sommeil
FORME EXTRA-DIGESTIVE
- Palpitation, dyspnée..
- Nodule aspect « en grain de riz »
CYSTICERCOSE SOUS-CUTANÉE ET MUSCULAIRE
- Œdème - Myopathie
ère
- Crise convulsive = 1 cause d’épilepsie acquise de l’adulte en Amérique latine
NEURO-CYSTICERCOSE - HTIC
- Cysticerques cérébraux calcifiés
CYSTICERCOSE OCULAIRE - Uvéite - cécité
Examens paracliniques
TAENIA SAGINATA ANNEAUX - Anneaux dans les sous-vêtements ou la literie
EPS - Embryophores : CRISTAUX DE CHARCOT-LEYDEN
TAENIA SOLIUM - Anneaux dans les selles souvent inaperçus
CYSTICERCOSE - Sérodiagnostic : Sang/LCR
Traitement Prévention
- Niclosamide - Praziquantel (hors AMM) à Contrôle + 3 mois
- Cysticercose : Albendazole ou Praziquantel - Hygiène fécale
- +/- corticothérapie si atteinte cérébrale
CRYPTOSPORIDIOSE ISOSPOROSE
Hominis, Parvum, Bovis Isospora belli
Pathogène - Cryptospopidiose : Protozoaire coccidie cosmopolite - Isosporose : Protozoaire tropical spécifique à l’homme
• Epithélium intestinal du grêle : bile/liquide jéjunal
Chez immunocompétent : Diarrhée aqueuse, non sanglante - Douleurs abdominales, nausées - Fièvre modérée à Spontanément résolutif
3
Clinique Chez immunodéprimé : VIH < 100/mm : Diarrhée chronique - Malabsorption - Décès
Isosporose : Rechutes ou chronicité fréquentes
à Cryptospopidiose
- EPS x 3 : Oocystes avec COLORATION ZIEHL-NEELSEN (rose fushia) et contre coloration (vert ou bleu)
- Biopsies intestinales après coloration à l’hématoxyline
Diagnostic - Sérologie (PCR)
à Isosporose
- EPS x 3 : Oocystes +/- CRISTAUX DE CHARCOT-LEYDEN
- NFS : Hyperéosinophilie
à Cryptospopidiose en ATU : Nitazoxanide ou Rifaximine
Traitement à Isosporose : Triméthoprime-Sulfaméthoxazole = Cotrimoxazole (Bactrim)
• Si échec : Ciprofloxacine
- Contamination par oocystes : Directe ou Indirecte : EAU OU ALIMENTS SOUILLÉS
Prévention
- Péril fécal : Hygiène alimentaire - Protection ressources naturelles d’eau
TRICHOCÉPHALOSE ANKYLOSTOMOSE
Trichuris trichiura Ancylostoma duodenale - Necator americanus
Ver rond & blanc Nématode hématophage
Espèces
- Engrais humains - Infection : transcutanée (pied) à Cœur droit, alvéole pulmonaire, pharynx puis déglutis
- Muqueuse colique - Ponte dans le duodénum
Phase d’invasion : Asymptomatique
- Asymptomatique
- Dermite d’inoculation au point de contact - J1 : Erythème maculo-prurigineux « gourme »
Clinique
Flubendazole 200mg x 3J ou Albendazole en cure unique (< 2 ans : 200mg - > 2 ans : 400mg)
Contamination : INGESTION D’ŒUFS EMBRYONNÉS (crudités, fruits, eau Contamination : CONTACT AVEC LE SOL LORS DE MARCHE PIEDS NUS
ou souillés pas les selles d’un sujet infecté Péril fécal
Prév
Protozoaire humain
Protozoaire
Intertropical Trophozoïde
Eucaryotes sans mitochondrie
Asie du Sud et Est INFECTION SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLE
Cellules entérocytaires : Formation spores
Amérique central et sud
3
- Diarrhée aqueuse spontanément résolutive Chez immunodéprimé : VIH < 50/mm Incubation silencieuse : 10 jours
en quelques jours. - Trouble hydro-électrolytique Chez la femme : Vulvovaginite aiguë
NB : Peut durer 2 à 3 semaines avec AEG - Stéatorrhée - Leucorrhées spumeuses, aérées, jaunes-vertes, nauséabondes
Clinique
Trichrome de Weber (rose) - Examen direct
EPS rapide : Oocystes avec Lumière UV
- Biopsies intestinales - Frottis : coloration Giemsa
- PCR : Différenciation des espèces - PCR
Métronidazole PO 2g (dose unique)
Triméthoprime-Sulfaméthoxazole Albendazole Tinidazole (dose unique)
Traitement
Maladie du sommeil : Trypanosoma brucei, Gambiense, rhodesiense Maladie de Chagas : Trypanosoma cruzi
Espèces
* Plasmocytose constituée de cellules de Mott - IgM sérique > 10% (phase 2) - Centrifugation du LCR, sang
Direct : Recherche de trypanosome ds le sang, glg ou LCR (coloration de - Sérologie (Ac ou ELISA)
Giemsa) Si chronique : PCR - Culture - Xénodiagnostic
Indirect : Recherche d’Anticorps = Test d’agglutination des trypanosomes
Phase lymphaticosanguine :
Traitement
= « tsé-tsé » - Piqûre
NB : Glycoprotéine de surface variable = variation antigénique - Congénitale
Prévention : Piège bleu ou noire imprégné d’insecticide phosphostable : - Transfusion
Pyréthrinoïdes Réservoir : chien, chat, souris..
44
Sd larva migrans viscérale
Sd larva migrans cutané
TRICHINELLOSE
TOXOCAROSE ANISAKIOSE DERMITE ANKYLOSTOMIENNE
Trichinella Spiralis, britovi Toxocara canis, cati Anisakidae Ancylostoma caninum, brasiliensis
CI : Grossesse - Albendazole Extirpation endoscopique des larves Si < 15 ans : préparation magistrale sur
+/- Corticothérapie (prévention des - Diéthylcarbamazine ou chirurgicale des granulomes les lésions
complications cardiaques et larvaire - Contramiton
neurologiques) Toxocarose oculaire : corticoïdes - Comprimés écrasés d’Ivermectine ou
Albendazole
Contamination : Carnivorisme Prévention : Contamination : Contamination :
- Vermifugation des chiens/chats Poisson de mer cru ou peu cuit
Prévention
Prévention : - Lavage systématique des mains après Marche pieds nus ou en s’allongeant sur
- Surveillance élevage jeux au sol/repas Prévention : le sol
- Contrôle vétérinaire - Prévention de la géophagie - Cuisson poisson
- Cuisson des viandes - Eviction chiens dans les parcs - Congélation
- Congélation prolongée publics, aires de jeux
- Suppression des bacs à sable
FILARIOSES LYMPHATIQUES ONCHOCERCOSE FILARIOSE À LOA LOA DRACUNCULOSE
Wuchereria bancrofti - Brugia malayi Onchocerca volvulus Dracunculus medinensis
Filarioses Filariose cutanée humain Helminthose cutanée sanguicole Nématodose tissulaire
- Poumon éosinophile tropical Syndrome oculaire : + 10 ans - Cordon palpable, mobile inflammatoires & infectieuses
Manifestations chroniques : Dévolution = Cécité des rivières Œdème de Calabar : Fugace et migrateur * tétanos
- Adénolymphocèle - Kératite - Chorio-rétinite - Cécité Complications :
- Epanchement de la vaginale - Neurologique : encéphalopathie
- orchi-épididymite - Rénale : glomérulopathie, sd néphrotique
- Varices lymphatiques - Cardiaque : endocardite fibroblastique,
- Chylurie hyperéosinophilie de Löffler
- Eléphantiasis
- Frottis + goutte épaisse - Biopsie cutanée exsangue - Frottis + goutte épaisse
Diagnostic
(cyclops)
SIMULIES Contamination : TAON (chrysops)
Contamination : eau de boisson,
Prévention : Lutte anti-vectorielle
ingestion de crustacé
45
ÉCHINOCOCCOSE
DISTOMATOSE HÉPATO-BILIAIRE
HYDATIDOSE É. ALVÉOLAIRE
Fasciola hepatica E. granulosus E. multilocularis
- Ictère rétentionnel, crise de colique hépatique, accès Pulmonaire - Hépatomégalie dure, irrégulière, pseudo-
d’angiocholite, cholécystite à Latence moins longue : toux, dyspnée, cancéreuse
hémoptysie - Douleurs abdominales hautes
Phase d’état : + 3 mois après la contamination Syndrome tumoral - Ictère révélateur obstructif
- Asymptomatique ++
Hyperleucocytose - Hyperéosinophilie Echographie, scanner ou IRM ASP
Sd inflammatoire biologique Calcification hépatique - Foie à contours irréguliers
Diagnostic
Œufs embryonnent dans l’eau douce : miracidium recueillis sur le pelage du chien Hôte intermédiaire : rongeurs
Prévention : Prévention : Prévention
- éviction du cresson - Déparasitage des chiens - Eviter de manger les fruits des bois
- lavage des feuilles - Baisse de la promiscuité des chiens - Eviter contact avec cadavre de renard
- surveillance sanitaire des cressonnières
« L’ASTUCE du PU » - QUAND DEPISTER UN PARASITE AVEC UNE SEROLOGIE
- Amibe hépatique
- Toxoplasmose immunocompétent
- Trypanosomose humaine américaine
- Anguillulose
- Trichinellose
- Toxocarose
- Distomatose (phase d’état)
- Bilharziose (+ 5 semaines)
- Cysticercose
PARASITES
HELMINTHES PROTOZOAÏRES
- Amibe - Giardose
RONDS PLATS - Toxoplasmose - Leishmaniose
- Cryptosporidiose - Tripanosome
TRÉMATODES
- DOUVES : Bilharziose
- Distomatose hépato-bliaire
46
ZOONOSES - Item 169
Mode de transmission
- Pasteurellose
- Maladie des griffes du chat
TRANSMISSION DIRECTE de l’ANIMAL à
- Brucellose
l’HOMME
- Toxoplasmose
Morsure - Léchage - Contact direct
- Échinococcoses 2016
- Tularémie
- Phlébotome : Paludisme - Leishmaniose
TRANSMISSION par un VECTEUR - Tique : Lyme - Fièvre Q - Tularémie - Arbovirus - Rickettsiose boutonneuse
- Puce - Poux : Maladie des griffes du chat - Rickettsiose à puces
RAGE
MALADIE À DÉCLARATION OBLIGATOIRE
Épidémiologie
VIRUS NEUROTROPE : Lyssavirus rapidement détruit dans le milieu extérieur Æ Corps de Negri
Contamination par contact direct avec le virus (morsure, salive) à partir d’un animal infecté ou après contact avec les chauve-souris
Décès = 55 000 /an dans le monde
Clinique
Incubation : 10 jours à > 1 an
Incubation courte si zone richement vascularisée (face, mains) ou proche du SNC
- Phase d’état : Encéphalite avec spasme hydrophobique (contractions paroxystiques du pharynx empêchant la prise de boissons
Æ Maladie constamment mortelle une fois les signes cliniques déclarés
Conduite à tenir devant une morsure
Lavage abondant avec antiseptique - Exploration pour évaluation neurologique et vasculaire de la plaie - Parage avec excision des tissus nécrotiques +/- Avis chirurgical
Vérification de la vaccination anti-tétanique +/- AUGMENTIN ou DOXYCYCLINE + MÉTRONIDAZOLE x 5 jours
- Situation : Morsure de chien en France - Animal non importé - Absence de comportement suspect - Surveillance possible par le
vétérinaire
RISQUE QUASI-NUL x Surveillance de l’animal par le vétérinaire x 14 jours Æ Rédaction de certificat : J0 - J7 - J14
x Si animal mort : Tête envoyée au centre rabique pour analyse : Immunofluorescence directe - PCR - Culture
x AUCUNE MESURE SPÉCIFIQUE si l’animal ne développe pas de signe suspect de rage
- Situation : Animal NON à disposition (fugue ou disparition) mais en France - NON IMPORTÉ
RISQUE DE RAGE NON EXCLU
x VACCINATION CURATIVE du sujet mordu.
- Situation : Contact avec CHAUVE-SOURIS - Contact en zone endémique - ANIMAL IMPORTÉ - Animal porteur de rage
x Surveillance de l’animal par le vétérinaire x 14 jours Æ Rédaction de certificat : J0 - J7 - J14
RISQUE ÉLEVÉ DE RAGE
x Si animal mort : Tête envoyée au centre rabique pour analyse : Immunofluorescence directe - PCR - Culture
x VACCINATION CURATIVE + SÉROTHÉRAPIE (à distance de la blessure) du sujet mordu
PASTEURELLOSE
Épidémiologie Clinique
Incubation COURTE : 3 à 6 heures
Inoculation de Pasteurella multocida = BGN
- Aspect inflammatoire majeur autour de la plaie ROUGE - ÉCOULEMENT sanglant
Après morsure - Griffure animale - Piqûre végétale
- +/- Lymphangites - Adénopathies
Réservoir : Chat et chien
- Absence de fièvre
- Complications : Cellulite - Phlegmon des gaines - Arthrite
- +/- Bactériémie (immunodéprimé) : Pleuro-pulmonaire - Méningite - Endocardite
Examens paracliniques Traitement
Désinfection & nettoyage de la plaie d’inoculation
Prélèvement bactériologique au niveau de la plaie + culture - Prophylaxie : AUGMENTIN
Pasteurella multocida - Si prélèvement documenté Pasteurella multocida : AMOXICILLINE x 7 jours
- Si allergique : DOXYCYCLINE ou C3G
47
TULARÉMIE
Maladie professionnelle des CHASSEURS = Agent de BIOTERRORISME
Épidémiologie Clinique
Francisella tularensis = BGN
Incubation : 4 jours
- Contamination :
- Fièvre élevée
x Contact direct lièvres - lapins (lagomorphes)
- Adénopathies inflammatoires satellites d’une lésion d’inoculation
- Transmission : Contact direct - Piqures de tiques (rare) - Ulcérations cutanées
- Tropisme : Zones boisées de l’hémisphères Nord - Conjonctivites - Pharyngites…
- En HIVER (chasse)
Examens complémentaires Traitement
- Sérologie : Francisella tularensis
- PCR sur pus du ganglion DOXYCYCLINE + AMINOSIDE ou CIPROFLOXACINE
- +/- Culture dans un laboratoire de niveau 3
BRUCELLOSE
Maladie professionnelle à DÉCLARATION OBLIGATOIRE
Épidémiologie
Incidence = 30 /an en France, en diminution
Brucella spp = Cocco-bacilles gram négatif intra-cellulaires
- Réservoirs : Ruminants (bovins - porcins) : Produit d’avortement - Placenta
- Contamination : Voie cutanée, muqueuse, digestive ou aéroportée au contact des produit contaminés (placenta, produit d’avortement)
- Dissémination LYMPHATICO-SANGUINE
x Phénomène immuno-allergique Æ Réaction d’hypersensibilité
x Foyers suppurés par action nécrosante
Clinique
- Primo-infection : FIÈVRE ONDULANTE SUDURO-ALGIQUE de durée : 10 à 15 jours
AIGUË
- +/- HMG/SMP
SUB-AIGUË - Foyers ostéo-articulaires
- « PATRAQUERIE » brucellienne Æ État somatique normal avec asthénie importante
CHRONIQUE - État pseudo-dépressif
- Foyers suppurés (rachis ou viscéraux)
Examens complémentaires
- Biologie aspécifique : LEUCONEUTROPÉNIE avec hyper-lymphocytose
AIGUË - Hémocultures
- Sérologie (séroagglutination de Wright ou Rose Bengale)
CHRONIQUE - Sérologie en immunofluorescence indirecte
Traitement
- Aiguë : DOXYCYCLINE + AMINOSIDE ou DOXYCYCLINE + RIFAMPICINE x 6 semaines
CURATIF
- Attention, aucun antibiotique en phase chronique
PRÉVENTIF - Suivi des cheptels - Pasteurisation du lait - Précaution dans les labos
FIÈVRE Q
Agent de BIOTERRORISME
Épidémiologie
Bactérie intra-cellulaire : Coxiella burnetii
- Prolifération dans les placentas des animaux infectés
- Réservoirs : Ruminants (bovins) - Vecteur : Tiques
- Contamination :
x Voie digestive (consommation de lait cru)
x Inhalée à partir des déjections
- Incubation : 3 semaines
Clinique
Æ SYNDROME PSEUDO-GRIPPAL
- Syndrome fébrile
AIGUË
- Hépatite fébrile (cytolyse)
- Pneumopathie fébrile : Toux sèche et crépitants - Syndrome interstitiel +/- SDRA
- Insuffisance cardiaque fébrile Æ ENDOCARDITE BACTÉRIENNE + HMG
CHRONIQUE
x Endocardite à hémocultures négatives Sérologie + TEP-TDM
Immunodéprimé ou valvulopathe
x Anévrysme - Prothèse vasculaire…
FEMME ENCEINTE - FAUSSE COUCHE = Infection du placenta
Traitement
AIGU - DOXYCYCLINE x 14 jours
ENDOCARDITE - DOXYCYCLINE + HYDROXYCHLOROQUINE x 18-24 mois
FEMME ENCEINTE - COTRIMOXAZOLE
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RICKETTSIOSES
Bactérie intra-cellulaire : Rickettsies
Sérologie : BGN = Bartonella henselae (FN = 20%) - Syndrome mononucléosique modéré - Hyper-EO modérée - Cytolyse
Si doute : Exérèse-biopsie d’ADP avec PCR spécifique ou cultures - Sérologie ou PCR
Traitement
- Evolution : Régression lente et spontanée sans traitement - Primo-infection chez l’immunocompétent : Absence de traitement
x Forme typique : Abstention thérapeutique - Forme cérébrale de l’immunodéprimé :
x Forme systémique (> 12 ans) : (Endocardite) x PYRIMETHAMINE + ACIDE FOLIQUE + SULFADIAZINE x 6 semaines
= Azithromycine - Rifampicine - Ciprofloxacine - Prophylaxie IIaire si CD4 < 200/mm3 :
x Forme douteuse : Exérèse chirurgicale de l’ADP x PYRIMETHAMINE + ACIDE FOLIQUE + SULFADIAZINE ½ doses
NB : L’exclusion des chats n’est pas indiquée - Femme enceinte : SPIRAMYCINE
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ECHINOCOCCOSE HYDTATIQUE OU HYDATIDOSE
Kyste hydatique : Parasitose cosmopolite
Epidémiologie
Parasite « cestode » : Larve du Taenia : Echinococcus granulosus
- Tropisme : Maghreb - Sud de la France
- Hôte définitif : Chien - Homme = hôte accidentel (impasse parasitaire)
- Contamination du chien : Consommation de viscères de moutons contaminés
- Contamination de l’homme : Contact direct avec le chien parasité ou eau, aliments ou objets souillés par des déjections canines
Clinique Examens complémentaires
Asymptomatique Sérologie - Échographie ou TDM thoraco-abdominal
60% : Hépatique - 30% : Pulmonaire Hyper-EO modérée
- Compression des structures de voisinage, fissuration, infection ou rupture Contre-indication : Ponction-biopsie d’un kyste Æ Risque de dissémination !
d’organe creux NB : La sérologie se négative en 1 à 2 ans après la chirurgie
- Fièvre - Ictère - Douleurs abdominales
Traitement
- Exérèse des kystes hydatiques
- Technique PAIR (ponction, aspiration, injection (éthanol), respiration sous contrôle échographique)
- ALBENDAZOLE 1 mois avant et après le traitement chirurgical ou prolongé si chirurgie impossible
Æ Traitement préventif ténifuge des chiens domestiques - Éradication des chiens errants
LEPTOSPIROSE
Maladie professionnelle
Epidémiologie
Bactérie spiralée (spirochètes) : Anthropozoonose
- Contage : RONGEUR en milieu HYDRIQUE
- Transmission :
x Pénétration cutanée à l’occasion d’une plaie ou via les muqueuses
x Directe (rare)
Clinique Examens paracliniques
- Syndrome pseudo-grippal en état - Biologie :
- Atteinte poly-viscérale fébrile : x Hyperleucocytose à PNN - Cytolyse - Insuffisance rénale
x Ictère - Insuffisance rénale par néphrite interstitielle aiguë x Thrombopénie - Anémie - Syndrome inflammatoire - CPK
x Manifestations hémorragiques - SMG + HMG - ADPs - PCR : Sang - LCR - Urine
x Méningo-encéphalite à liquide clair (formule virale) - Sérologie (ELISA avec sérodiagnostic de Martin et Petit à J10
- Suffusion conjonctivale bilatérale
Traitement
- DOXYCYCLINE x 7 jours
- IRA : C3G IV ou AMOXICILLINE
- Prévention : DÉRATISATION - Vaccin
SPIROCHÈTES
Treponema
Leptospirose
SIPHYLIS
Borrelia
- Borreliose de Lympe
- Fièvre récurrente
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MALADIE DE LYME
= Affection infectieuse & immunologique
Généralité
- Etiologie : Spirochète du groupe Borrelia Burgdorferi (garinii ou afzelii)
- Transmission : Piqûre/morsure des tiques du genre Ixodes
x Réservoir : Mammifère (cervidés, bétail, chiens, rongeurs) Æ NB : Homme = hôte accidentel
x Risque de transmission : 1 à 4% en zone endémique (Europe & USA)
Abondance et taux d’infection du tique (sous-bois humide)
Activité saisonnière de la tique (Augmente en périodes et heures chaudes)
Temps de contact (max : 48-72h)
- Interrogatoire : Promenade en région boisée avec piqûre de tiques
Clinique
3 à 30 jours après la piqûre de tique 1 semaine à 3 semaines après la piqûre de tique Rare chez l’enfant
Multiplication locale des Borrelia Dissémination hématogène des Borrelia Phase immunologique
Durée : quelques jours à semaines Durée : quelques semaines à mois Durée : quelques mois à années
- Neuroborréliose précoce
ERYTHEME CHRONIQUE MIGRANT x PF périphérique
Macule érythémateuse annulaire de plusieurs x Méningo-radiculites - Neuroborréliose tardive
centimètres (|15 cm) avec éclaircissement central x Méningites - Acrodermatite chronique atrophiante
d’évolution centrifuge x +/- Myélite ou encéphalite - Arthrites aiguës récidivantes
(creux poplité, cuisse) - Rhumatologique : Mono- ou oligo-arthrites (genou) - +/- Syndrome post-Lyme
+/- Lymphocytome cutané - Algies diffuses
Æ Régression spontanée +/- Atteinte cardiaque (rare) - Plaintes psychosomatiques
+/- Ophtalmologie
Diagnostic
Diagnostic clinique si érythème chronique migrant
SÉROLOGIE ELISA
Neuroborréliose
Traitement
PHASE PRIMAIRE
PHASE SECONDAIRE ET TERTIAIRE
Erythème chronique migrant unique ou multiple
- Amoxicilline PO x 14 à 21 jours
- Ceftriaxone IM/IV x 14 à 21 jours
- ou Doxycycline 200 mg/J PO x 14 à 21 jours
- ou Doxycycline PO x 21 à 28 jours
- ou Ceftriaxone IV 75 à 100 mg/kg/j (< 2 g/J)
x 14 à 21 jours
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PATHOLOGIE INFECTIEUSE CHEZ LES MIGRANTS - Item 170
Définition
Personne émigrée : Personne née étrangère à l’étranger et entrée en France en cette qualité, en vue de s’établir en territoire Français de façon durable (t 1 an)
- Prévalence d’immigrés en France = 5,3 millions provenant d’Afrique et d’Europe
- Résidant en majorité : Île de France - Rhône-Alpes - Provence-Alpes-Côte d’Azur
- Statuts variés : Travailleurs en situation régulière - Clandestins - Demandeurs d’asile - Étudiants - Enfants adoptés - Touristes
Epidémiologie
Pathologie infectieuse d’importation Pathologie infectieuse acquise en métropole
Contractée dans le pays d’origine.
- Travailleurs migrants et leur famille
Liée à la transmission et aux conditions socio-économiques défavorables
- Réfugiés politiques
- Migrants retournant dans leur pays d’origine
Tuberculose - VIH - VHB/VHC Maladies infectieuses usuelles
Parasitoses tropicales - Mycoses NB : Gravité particulière du pneumocoque chez les drépanocytaires.
TOUTE FIÈVRE EN RETOUR DE ZONE ENDÉMIQUE, DOIT FAIRE PRATIQUER UN FROTTIS + GOUTTE ÉPAISSE.
LÈPRE
Épidémiologie
Mycobacterium leprae = Bacille de Hansen
- Atteinte de la peau et des nerfs périphériques Æ Incubation = 5 ans
- Topographie : INDE - Brésil - Indonésie - Mayotte
Clinique
- Pauci-bacillaire - Non contagieuse - < 5 lésions
LÈPRE TUBERCULOÏDE
x Macules hypo-chromiques hypo-esthétisantes asymétriques - Hypertrophie des troncs nerveux
- Multi-bacillaire - Peu contagieuse par voie AÉRIENNE - > 5 lésions
x Macules hypo-chromiques Æ Nodules infiltrés (visage)
LÈPRE LÉPROMATEUSE
x MONO-NEUROPATHIE MULTIPLE DOULOUREUSE = Neuropathie sensitive à prédominance thermo-algique
Æ 1ère cause dans le monde
COMPLICATIONS - Amyotrophie - Déformation des membres - Cécité
Examens paracliniques Traitement
- Recherche de BAAR sur les lésions cutanées - DAPSONE + RIFAMPICINE + CLOFAMIZINE
x Coloration de Ziehl-Neelsen - +/- Chirurgie
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PATHOLOGIES INFECTIEUSES DU MIGRANT ET DE L’ENFANT VOYAGEUR – Item 170-171-166
- Population des enfants migrants : 1ère consultation = Dans le mois suivant l’arrivée
x Enfants adoptés - Examen clinique - Maladie transmissible par la mère : Sérologies syphilis, VIH, VHC/VHB
x Enfants primo-arrivants dans le cadre du regroupement familial - Courbe staturo-pondérale + état nutritionnel - Recherche de tuberculose : Radio. de thorax + IDR
x Enfants des pays tropicaux en vacances en France - Périmètre crânien et développement psychomoteur - Examen parasitologique des selles (EPS)
- Vaccination - NFS & ferritinémie : anémie par carence martiale
ORIENTATION DIAGNOSTIQUE DEVANT UNE FIÈVRE OU UN AUTRE SYMPTÔME CHEZ L’ENFANT AU RETOUR D’UN VOYAGE EN PAYS TROPICAL
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FIÈVRE t 38°C CHEZ UN ENFANT DANS LES 3 MOIS SUIVANT LE RETOUR DE PAYS TROPICAL
Eliminer un choc septique
OUI NON
OUI NON
Posititve Négative
Afrique du Nord
Asie du Sud-Est Inde Amérique latine Antilles Afrique subsaharienne
Moyen Orient
Prise en charge du
paludisme
Incubation < 14 J Incubation < 14 J Incubation < 14 J Incubation < 14 J Incubation < 14 J
Paludisme - Dengue Paludisme - Dengue Dengue - Arbovirose Thyphoïde - Rickettsiose Paludisme - Dengue
Arbovirose - Thyphoïde Arbovirose - Thyphoïde Rickettsiose Brucellose - Borreliose Arbovirose - Thyphoïde
Rickettsiose - Trichinose Rickettsiose Leptospirose Rickettsiose - Trichinose
Leptospirose Leptospirose- Brucellose
Tripanosomose
Incubation 14J à 6 sem'
Incubation 14J à 6 sem' Hépatite A - Amibiase
Incubation 14J à 6 sem'
Hépatite A - Schistosome hépatique Incubation 14J à 6 sem'
Hépatite A - Schistosome
Hépatite A - Schistosome
Amibiase hépatique
Amibiase hépatique
Incubation > 6 semaines
Incubation > 6 semaines
Incubation > 6 semaines Tuberculose - Leischmaniose
Tuberculose - Leischmaniose Incubation > 6 semaines
Tuberculose - Leischmaniose
Tuberculose - Leischmaniose
Distomatose
Distomatose
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CONSEILS D’HYGIÈNE ET DE PRÉVENTION POUR LES ENFANTS VOYAGEURS
1ère étape : mise à jour du calendrier vaccinal
Vaccins Age minimal Modalités Régions Commentaires
- Contre-indications :
x Immunodépression
FIÈVRE JAUNE (anti-amarile) 9 mois (6 mois si épidémie) > 10 jours avant le départ Régions intertropicales d’Afrique et x Allergie à l’œuf
Vaccin vivant atténué Rappel tous les 10 ans d’Amérique du Sud - Vaccin obligatoire en zone endémique
- Si nécessité de ROR : vaccins en même temps
(sites différents) ou 1 mois d’intervalle
HÉPATITE A 1 an > 15 jours avant le départ Régions tropicales ou intertropicales où
Vaccin inactivé Rappel M6 et M12 hygiène précaire
MÉNINGOCOQUES ACYW 135* CONJUGUÉ 1 an > 10 jours avant le départ Afrique subsaharienne en hiver et au
Vaccin inactivé Rappel à 3 ans printemps
RAGE - Séjour en milieu isolé et prolongé dans une zone
Vaccin inactivé Dès l’âge de la marche J0 – J7 – J21 à J28 Asie, Afrique et Amérique du Sud à risque
- Ne dispense pas d’un traitement curatif
Sous-continent Indien - Séjour prolongé
FIÈVRE TYPHOÏDE 2 ans > 15 jours avant le départ Asie du Sud-Est - Mauvaises conditions
Vaccin inactivé polysaccharidique Rappel à 3 ans Afrique - FdR (Drépanocytose)
- Protections limitées : 50 à 80%
- Enfant < 3 ans : ½ doses
ENCÉPHALITE JAPONAISE 2 mois > 10 jours avant le départ (J0-J28) Sous-continent Indien - Séjour prolongé (> 30 jours)
Vaccin inactivé Rappel M12 et M24 Asie du Sud-Est - Activités extérieures proches des rizières et
marécages en saison des pluies
ENCÉPHALITE À TIQUE M0 – M1 à 3 – M5 à 12 Europe centrale, orientale - Zone rurale boisée
Vaccin inactivé 1 an Rappel à 5 ans Nord de l’Asie centrale - Période d’endémie : mars à novembre
Chine et Japon
55
VOYAGE EN PAYS TROPICAL - Item 171
Epidémiologie
Causes de mortalité chez le voyageur : Cardio-vasculaire (50%) - AVP - Noyade - Homicide/Suicide- Infection (2%)
Risque de décès par mois de voyage = 1 / 105
- Recommandations sanitaires pour les voyageurs :
x CMVI : Comité des maladies liées aux voyages et des maladie d’importation
x HCSP : Haut conseil de santé publique
x BEH : Bulletin épidémiologique hebdomadaire
Hygiène alimentaire Précautions diverses
Prévention des maladies à transmission oro-fécale - Ne pas se baigner en eau douce et stagnante (schistosomoses)
- Lavage des mains indispensable avant repas et après passage aux toilettes - Ne pas marcher pieds nus en extérieur (anguillulose, ankylostomose, puces-
- Ne consommer que de l’eau en bouteille capsulée ou rendue potable (éviter chiques ou tungose, larva migrans cutanée)
les glaçons, glaces) - Ne pas s’allonger directement sur le sable (Antilles : larva migrans cutanée)
- Ne consommer le lait que pasteurisé ou bouilli - Repasser avec un fer chaud le linge séché au soleil (myiase africaine)
- Bien cuire et consommer chaud les viandes et poissons - Animaux errants (rage) ou volailles en Asie du Sud-Est (grippe aviaire)
- Peler les fruits, éviter les crudités, coquillages et plats réchauffées - Venin de scorpions, serpents…
Trousse à pharmacie
PROTECTION CONTRE PALUDISME ET - Répulsifs contre les moustiques et autres arthropodes
MALADIES VECTORIELLES - Antipaludéen à usage préventif
- Antalgiques et antipyrétiques (paracétamol)
MÉDICAMENTS À USAGE SYSTÉMIQUE - Anti-diarrhéique anti-sécrétoire (racécadotril)
- Anti-émétique - SRO
- Sérum physiologique - Antiseptique cutané - Gel ou solution hydro-alcoolique pour hygiène des mains
- Produit pour désinfection de l’eau de boisson
AUTRES PRODUITS
- Crème solaire - Thermomètre - Pince à épiler - Pansements stériles et sutures adhésives
- Bandes de contention - Set de matériel à usage unique - Préservatif
Vaccin
- Vaccin vivant atténué obligatoire ou recommandé pour l’Afrique intertropicale et la région amazonienne
- Possible dès 9 mois - Contre-indiqué pendant la grossesse et immunodépression (CD4 < 200/mm3)
ANTI-AMARIQUE
- Efficacité 10 J après la primo-vaccination - Rappel tous les 10 ans.
Fièvre jaune
- Durée : 10 ans (Recommandations à venir : Protection à vie)
- Complications post-vaccinale si primo-vaccination > 60 ans
ANTI-MÉNINGOCOQUE TÉTRAVALENT - Vaccin obligatoire pour les pèlerinages en Arabie Saoudite et recommandé en cas de séjour en zone endémique
CONJUGUÉ Æ « Ceinture de méningite en Afrique »
(A-C-Y-W135) - Authentification par un médecin d’un Centre agrée de Vaccinations Internationales sur un carnet international
- Vaccin inactivé recommandé pour tout séjour dans les zones à bas niveau d’hygiène, quelle que soit la durée.
HÉPATITE A - Possible dès 1 an
Maladie immunisante - +/- Dépistage au retour en France chez les sujets nés avant 1945 et ayant vécu en zone endémique ou avec ATCD
d’ictère : Sérologie (IgG anti-VHA)
HÉPATITE B - séjours fréquents ou prolongés dans une zone endémique
- Vaccin polysaccharidique contre Salmonella enterica stéréotypes Typhi et Paratyphi C (sous-continent Indien)
VACCIN THYPHOÏDIQUE Æ Efficacité = 60%
- Possible dès 2 ans
- Durée : 3 ans
VACCIN CHOLÉRIQUE - Vaccin buvable : Réservé au personnel de santé allant intervenir auprès de malades en situation épidémique
- Séjour prolongé ou aventureux et en situation d’isolement dans un pays à haut risque rabique
- Possible dès l’âge de la marche
RAGE
x Vaccin pré-exposition : Vaccin inactivé
x Vaccin post-exposition
ENCÉPHALITE JAPONAISE - Vaccin inactivé : Séjour prolongé en zone rurale du Pakistan de l’Est et Philippines à l’Ouest
ENCÉPHALITE À TIQUES - Vaccin inactivé : Séjour en zones forestières d’Europe centrale, de l’Est et du Nord, du printemps à l’automne.
56
FIÈVRE
En fonction de la durée d’incubation
- P. falciparum : 1 semaine à 2 mois
PALUDISME
- Autres espèces : 1 semaines à plusieurs mois, voire années
INCUBATION COURTE Incubation < 7 jours - Arboviroses (Dengues - Chikungunya) : Diarrhée infectieuse
< 2 semaines Incubation < 14 jours - Typhoïde - Spirochètes (borréliose, leptospirose) - Rickettsioses
- Hépatites virales : A (15 à 45J) - B (30 à 120J) - E (10 à 40J)
INCUBATION LONGUE - Amoebose hépatique (incubation variable)
> 2 semaines à plusieurs mois - Primo-infection VIH (2 à 8 semaines)
- Schistosomose en phase d’invasion (2 à 6 semaines)
TOUTE SUSPICION DE FIÈVRE HÉMORRAGIQUE VIRALE (Ebola, Marburg, Lassa…) DOIT BÉNÉFICIER DE MESURES D’ISOLEMENT STRICT VISANT À LA PROTECTION DES
PATIENTS ET SOIGNANTS, GUIDÉES PAR L’EXPÉRTISE DU CENTRE NATIONAL DE RÉFÉRENCE (CNR) DES FIÈVRES HÉMORRAGIQUES VIRALES ET DE L’INSTITUT DE VEILLE
SANITAIRE.
DIARRHÉE
DERMATOSES TROPICALES
FIÈVRE TYPHOÏDE
DÉCLARATION OBLIGATOIRE
Généralité
Salmonella enterica sérotypes Typhi et Paratyrphi A, B ou C
- Réservoir strictement humain
- Transmission : Oro-fécale
- Zone tropicale - Afrique du Nord - Asie du Sud-Est
Physiopathologie
- Les bactéries franchissent la muqueuse intestinale sans la léser et atteignent la circulation sanguine via le système lymphatique
- La lyse des bactéries libère une endotoxine qui peut donner des manifestations viscérales
Æ Incubation : 1 à 2 semaines.
Clinique
- Durée : 1 semaine
- Fièvre croissante - Céphalées - Insomnie - Asthénie - Anorexie
PHASE D’INVASION Pas de diarrhée lors de la phase d’invasion
- Troubles digestifs - Splénomégalie (30%)
- Pouls dissocié
- Fièvre en plateau à 40°C
- Tuphos : Inversion du rythme nycthéméral - Prostration - Obnubilation
- Douleurs abdominales et diarrhée (75%) - Splénomégalie inconstante
PHASE D’ÉTAT - Pouls dissocié
- Angine de Duguet (10%) : Ulcérations superficielles de petite taille au niveau des piliers antérieurs et du voile du palais
- Langue saburrale : Enduit blanchâtre et épais
- Exanthème lenticulaire du tronc (30%) = Taches rosés lenticulaires
- Digestif : Hémorragie - Perforation
COMPLICATIONS - Toxine : Myocardite - Encéphalite
- Localisation secondaire septique
Examens complémentaires Traitement
- Syndrome inflammatoire biologique (CRP)
C3G IV x 7 ou 14 jours si compliqué - ISOLEMENT CONTACT
- Leuco-neutropénie
- Hémocultures +/- Coprocultures Relai : FlQ - C3G IV - Azithromycine
Vaccin polysaccaridique
- Efficacité : 60% sur Salmonella enterica sérotypes Typhi et Paratyphi C
- Durée : 3 ans
57
DISSOCIATION POULS & TEMPÉRATURE LANGUE SABURRALE
Normalement, + 15 bpm pour 1° au-dessus de 38°C
- Typhoïde
- Arbovirose : Dengue - Fièvre jaune Absence de différenciation - Appendicite
- Trichinellose - Phlébite - Fièvre typhoïde
- Toxoplasmose invasive - Tachycardie sans fièvre - Scarlatine
- Légionellose
ARBOVIROSE
Généralité
- Réservoir animal
- Transmission : Arthropode vecteur (moustiques et tiques)
TRAITEMENT UNIQUEMENT SI
- Toutes les zones tropicales (possibilité surtout théorique de transmission en France métropolitaine pour certaines arboviroses)
ARBOVIROSE SYMPTÔMATIQUE
- Incubation courte < 7 jours en général (max 15 jours)
- Guérison à J7 ou complication hémorragique et/ou encéphalite
Clinique Biologie
- Infection asymptomatique fréquente
Leuconeutropénie - Thrombopénie +/- Perturbation bilan hépatique, rénal…
- Pour les infections symptomatiques, apparition brutale d’un syndrome grippal :
Diagnostic
x Fièvre - Douleurs diffuses intenses (céphalées, arthromyalgies) - Malaise
PCR SANG à la phase aiguë (jusqu’à J5 des symptômes)
général - Injection conjonctivale - Exanthème
x Syndrome hémorragique - Hépatite - Encéphalite ou SÉROLOGIE
ème
Pathologie émergente, 2 cause tropicale de fièvre au retour d’une zone d’endémie après le paludisme
x 50 millions de cas par an dans le monde - 163 cas importés en France Métropolitaine en 2014
x 4 sérotypes de virus appartenant aux Flaviviridae
- Vecteurs = Moustiques du genre Aedes, piquent le jour
DENGUE - Toute la zone tropicale Æ La dengue s’étend actuellement au niveau géographique, et atteint les zones semi-tropicales.
- Généralement bénigne
- Se complique dans 1 cas/1 000 d’hémorragie et/ou de choc (dengue hémorragique)
Déclaration obligatoire des cas diagnostiqués en France Métropolitaine
(surveillance du risque de cas autochtones, le vecteur, Aedes, étant répandu de mai à octobre dans le Sud-Est de la France).
- Vecteurs = Moustiques du genre Aedes, piquent le jour
- Concerne toute la zone tropicale
CHIKUNGUNYA - Prévalence : 443 cas importés en France Métropolitaine en 2014
Syndrome «dengue-like» - Arthralgies intenses, pouvant persister plusieurs mois au décours de la phase aiguë
Déclaration obligatoire des cas diagnostiqués en France Métropolitaine
(surveillance du risque de cas autochtones, le vecteur, Aedes, étant répandu de mai à octobre dans le Sud-Est de la France)
- Vecteurs : Moustiques du genre Aedes, piquent le jour
- Réservoir animal : Singes
- Présente en Amérique et en Afrique, absente en Asie et Océanie
FIÈVRE JAUNE - Clinique : Insuffisances hépatocellulaire et rénale avec syndrome hémorragique
Virus amaril (Flaviviridae) - Évolution clinique BIPHASIQUE : Fièvre les 3 premiers jours, puis ictère et hémorragie
ISOLEMENT CONTACT X 6J - Mortalité de 20 %
Déclaration obligatoire des cas diagnostiqués en France Métropolitaine
Les Fièvres hémorragiques classiques (Ebola, Marburg, Lassa) ne sont pas transmises par des arthropodes, ce ne sont pas des arboviroses
- Virus de l’encéphalite japonaise - Virus de l’encéphalite à tique - Encéphalite par le virus de West-Nile
ENCÉPHALITE - LCR : Méningite lymphocytaire
- Évolution favorable - Séquelles fréquentes
58
DIARRHÉES INFECTIEUSES CHEZ L’ADULTE - Item 172
= Élimination d’une quantité anormale de selles & d’eau (> 300g /J)
Aiguë < 2 semaines Prolongée : 2 à 4 semaines Chronique > 4 semaines Les causes infectieuses prédominent dans les diarrhées aiguës.
Mécanismes
Toxine entraînant une sécrétion active d’électrolytes et d’eau par les cellules Les bactéries envahissement des cellules épithéliales avec multiplication Les bactéries traversent les entérocytes et la muqueuse sans les détruire et
épithéliales de l’intestin grêle jusqu’à leur destruction. pénètrent dans le tissu lymphoïde sous-muqueux et mésentérique où elles se
Topographie : Intestin grêle Réaction inflammatoire loco-R intense : multiplient au sein des macrophages en donnant une réaction inflammatoire.
- Virus : Rotavirus - Norovirus Sang - glaire - pus - Fièvre Fièvre +/- Bactériémie (immunodéprimé ou drépanocytaire)
- E. Coli entéro-toxinogène (turista) Topographie : Côlon Topographie : Intestin grêle
- TIAC : - Shigella - Salmonella non typhi +/- TIAC
x Staphylocoque aureus - E. Coli entéro-hémorragique et entéro-agrégatif : Toxine shiga-like - Yersinia
x Bacillus cereus x Enfant : SHU - Campylobacter jejuni
x Clostridium perfingens - Amoebose colique (zone tropicale) : Entamoeba histolytica - E. Coli entéro-pathogène
- Vibrio-cholerae (contexte de catastrophe sanitaire) x Absence de fièvre - Clostridium difficile (diarrhée post-ATB)
- Selles nombreuses afécales glairo-sanglantes +/- muco-purulentes
- Douleurs abdominales diffuses ou coliques en cadre
- Diarrhée aqueuse profuse en « eau de riz » - Epreinte : douleurs abdominales s’accompagnant d’une contraction - Diarrhée banale, aspécifique (ni aqueuse, ni glairo-sanglante)
- Absence de fièvre douloureuse et répétitive de la partie terminale du côlon & rectum - Douleurs abdominales diffuses
- Vomissement & douleurs abdominales inconstantes s’achevant par une fausse envie impérieuse d’aller à la selle - Vomissements
- Signes de déshydratation fréquents sur terrains à risques - Ténesme anal : Sensation de tension douloureuse dans la région anale - +/- Fièvre
avec faux besoins
- Fièvre
Traitement probabiliste < 48h Traitement symptomatique
Forme modérée Forme grave - Réhydratation PO +/- IV si ≥ 8% du poids du corps ou vomissement
Fluoroquinolone ou Azithromycine x 3 à 7 jours +/- Anti-sécrétoire
Traitement symptomatique Traitement symptomatique - Poursuite alimentaire autant que possible
NB : Contre-indication des antipéristaltiques - Anti-sécrétoire (racécadotril ou acétorphan) : efficacité peu validée
Si inefficace > 12-24h :
Fluoroquinolone ou Azithromycine Ne pas faire de jeûne prophylactique
Fluoroquinolone ou Azithromycine x 1J - Hygiène des mains
Traitement antibiotique des diarrhées bactériennes documentées
SALMONELLA - SHIGELLA Fluoroquinolone ou C3G PO +/- IV 3 à 5 jours Cotrimoxazole ou Azithromycine
CAMPYLOBACTER Azithromycine 1 jour (= forte dose) ou 5 jours Fluoroquinolone x 5 jours
YERCINIA ENTEROCOLITICA Fluoroquinolone 7 jours Doxycycline ou Cotrimoxazole
CLOSTRODIUM DIFFICILE Métronidazole PO 10 jours Vancomycine PO ou Fidaxomicine
VIRBIO CHOLERAE Doxycycline 1 jour Fluoroquinolone
Situations d’urgence Critères d’hospitalisation Examens complémentaires
- Âge ≤ 3 ans - Coprocultures : C. jejuni - Shigella Flexneri - Salmonella typhi - Yersinia
- Décompensation de comorbidité - Recherche de virus dans les selles par méthode rapide
- Vomissement rendant la réhydratation impossible immunochromatographique (hopital) chez l’enfant
- Déshydratation aiguë ou sujet à risque - Déshydratation > 8% du poids du corps - EPS (examen parasitologique des selles) x 3 jours de suites
x Nourrisson - Sujet âgé dépendant & polymédiqué - Collapsus - Recherche dans les selles des toxines de Clostridium difficile : GDH + PCR
- Sepsis grave - Signes de sepsis grave
- Hémocultures
- Syndrome pseudo-occlusif dans les suites d’une diarrhée - Trouble de la vigilance
- Si déshydratation : NFS - ionogramme sanguin - Urée & Créatinine - GDS
- Diarrhée fébrile au retour d’un pays endémique palustre - Diarrhée fébrile au retour d’un pays d’endémie palustre
- Isolement ou milieu social défavorisé - Si diarrhée persistante/immunodépression en absence de cause identifiée :
- Colectasie Recto-sigmoïdoscopie +/- colonoscopie
59
INTÉRÊT de l’ANTIBIOTHÉRAPIE dans les DIARRHÉES AIGUËS BACTÉRIENNES
- Bactériémie
- Prévention des localisations secondaires des SALMONELLA (ostéo-articulaire - méningite)
- Réduire la libération de SHIGELLA-Toxine (limite les risques de SHU)
- Diminuer la durée des diarrhées à CAMPYLOBACTER JEJUNI Æ Seul germe pour lequel l’antibiothérapie réduit la durée des symptômes
- Diminuer la contagiosité en collectivité
Absence de fièvre
Diarrhée fébrile Diarrhée persistante
Pas de dysenthérie Diarrhée fébrile non spécifique Diarrhée post-antibiotique
Dysenthérie = selles glairo-sanglantes Pas de fièvre
Régression en 2-4 jours
Shigelles
Typhoïde Giardose
Turista Campylobacter Clostridium difficile
Paludisme Amoebose
Salmonella (dont typhoïde)
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TOXI-INFECTIONS ALIMENTAIRES FAMILIALES OU COLLECTIVES - Item 175
TIAC
Apparition ≥ 2 cas d’une symptomatologie en général digestive, dont on peut rapporter la cause à une même origine alimentaire.
5 inspecteur de l'ARS
- Préparation des aliments, transport, délai entre préparation et consommation
- Etat sanitaire des locaux
- Contrôle des personnels
RÉDACTION D’UN RAPPORT pour l’ARS et/ou Direction Départementale de la Protection des Populations
61
SURVEILLANCE ET PRESCRIPTION DES ANTI-INFECTIEUX - Item 173
Activité bactérienne
CMI - Concentration minimale inhibitrice de la croissance bactérienne in vitro en milieu liquide
- Détermination de la sensibilité en routine évaluant l’inhibition de la pousse de la bactérie sans nécessairement la tuer (= test de bactériostase)
x Sensible : CMI < CCI (concentration critique inférieure)
x Intermédiaire : CMI = CCI
ANTIBIOGRAMME
x Résistante : CMI > CCI via plasmide ou transposon (90%) ou mutation génétique (rare)
Naturelle : Résistance chez toutes les bactéries d’une même espèce
Acquise : Souche sauvage qui en condition naturelle est sensible à l’ATB mais qui a acquis des mécanismes de résistance à cet ATB
Mécanisme de résistance Voie d’administration
- Intraveineuse : infection grave
1. Inactivation enzymatique de l’ATB
- Orale : infection peu sévère
2. Modification de la cible
- Intramusculaire : indication et durée de traitement limitée (CI : Trouble de l’hémostase ou TAC)
3. Diminution de la perméabilité membranaire
- Sous-cutanée : expose à une pharmacocinétique aléatoire Æ à éviter
4. Augmentation des mécanismes d’efflux
- Locale : indications très limitées -> otite externe, infection conjonctivale, de la peau, du vagin
Prise en charge des patients porteurs ou susceptibles de porter des bactéries hautement résistantes émergentes
- BHRe = Bactérie hautement résistante à la plupart des ATB dont la diffusion doit être maitrisée et dont la résistance est transférable à d’autres
bactéries.
Définition
x Entérobactéries productrices de carbapénémases : EPC
x Entérocoque résistant aux glycopeptides : ERG
Réservoir - Tube digestif - Urine
Transmission - Mains - Matériels - Environnement
- Écouvillon rectal de tous les patients hospitalisés qui ont un ATCD d’hospitalisation à l’étranger dans l’année précédente
x Si le dépistage BHRe est positif : Mise en contact rapide avec l’équipe opérationnelle d’hygiène hospitalière pour la poursuite de la prise en
Dépistage
charge du cas index et patient contact.
- Mise en place de précautions complémentaires « contact » dès l’admission du patient pour éviter la transmission croisée aux autres patients
GROUPE 1 Multi-sensible : AMOXICILLINE - E. Coli - Proteus mirabilis (R. nitrofurantoïne, tétracycline) - Salmonella - Shigella
GROUPE 2 Pénicillinase chromosomique : AUGMENTIN - Klepsiela - Citrobacter koseri
GROUPE 3 Céphalosporinase chromosomique : C3G - Enterobacter (R.C2G) - Morganella (R.C2G) - P. Vulgaris - C. Freundii - Serratia spp - Providencia
GROUPE 4 Pénicillinase + Céphalosporinase - Yercinia enterocolitiva
GROUPE 5 Résistante à tous les antibiotiques
TEMPS-DÉPENDANT CONCENTRATION-DÉPENDANT
GROSSESSE
Efficacité maximale Concentration supérieure au seuil d'efficacité Concentration la plus élevée possible
Effet post-antibiotique Absent ou bref Prolongé in vitro
Maintien d'une concentration efficace Administration rapide de fortes doses
Schéma posologique Les cyclines, aminosides et quinolones ne sont
(ex: perfusion continue) (si la tolérance le permet)
pas autorisées pendant toute la durée de la
Etabli selon le seuil d'efficacité sur un germe Allongé, par rapport à celui suggéré a priori par grossesse.
Administration
donné et la demi-vie d'élimination la demi-vie - Rifampicine : Autorisation au T2/T3 avec
Critères d'efficacité CONCENTRATION RÉSIDUELLE > CMI - CMAX CONCENTRATION MAXIMALE - TAUX RÉSIDUEL apport de vitamine K
pharmacocinétique Dt : Quantité de médicament diffusant de Quotient inhibiteur (QI) - Cotrimoxazole : Autorisation au T2/T3
l’extracellulaire vers l’intracellulaire Aire sous la courbe (AUC)
Adaptation de Priorité à la diminution de la dose Propriété à l'allongement de l'intervalle entre
posologie Et maintien intervalle entre les prises les prises et au maintien de doses fortes
62
ANTIBIOTIQUES
Pénicilline V : PO - Pénicilline G : IV
Molécule Amoxicilline Amoxicilline + acide clavulanique = Augmentin Oxacilline - Cloxacilline
Forme retard : Benzathine pénicilline
Action Liaison aux protéines de liaison des pénicillines (PLP - Enzymes participant à la synthèse du peptidoglycane)
- Modification des PLP : Cocci gram +
Mécanismes de
- Production d’enzymes (β-lactamases) : Entérobactéries
résistance
- Diminution de la perméabilité de la membrane externe : BGN
Pénicilline V et G : T ½ courte Biodisponibilité PO médiocre : 70%
Biodisponibilité PO : 80% Biodisponibilité PO : 80%
Benzathine pénicilline efficace + 3 semaines post- Absorption digestive saturable
Mauvaise diffusion dans le LCR - Prostate BONNE diffusion dans le LCR
Pharmacocinétique IM Mauvaise diffusion dans l’œil - SNC - LCR - Prostate
Elimination urinaire Elimination urinaire
Mauvaise diffusion dans le SNC - Os - Prostate Elimination urinaire
Elimination urinaire
Pharmacodynamique Bactéricide - Activité TEMPS dépendant
- Streptocoques Idem Pénicilline G + Idem Pénicilline A +
x Sauf Pneumocoque : Pénicilline A - Enterococcus faecalis - Staphylocoque méti-S
Spectre d’activité - Corynebacterium diphtheria - Listeria monocytogenes - H. Influenzae producteur de pénicillinases
Staphylocoque (doré et autre) méti-S
- Fusobacterium - Neisseria meningitidis - Moraxella Catarrhalis
- Treponema (syphilis) - Borellia - E.Coli + Produisant des pénicillinases
- Entérobactérie du groupe 1 - BGN anaérobie
Naturelle :
- Entérobactérie groupe 2 et 3 - Pseudomonas
Acquise :
- Staphylocoque
Naturelle : BGN - Pneumocoque de sensibilité diminuée à la Naturelle : BGN
Résistances
Acquise : Pneumocoque pénicilline : PSDP Acquise : Staphylocoque méti-R
- Entérobactérie
- Moraxella Catarrhalis
- Haemophilus influenzae
- Neisseria gonorrhoeae
- Neisseria meningitidis
Pénicilline V, PO : Prophylaxie des infections - Angine aiguë à streptocoque - OMA - Exacerbation de BPCO stade IV Pénicilline M, IV :
pneumococciques chez les splénectomisés - Sinusite maxillaire aiguë - PAC à facteur de risque mais sans signe de Infections systématiques (bactériémies, endocardites,
- Pneumonie à pneumocoque gravité ostéo-arthrites) à staphylocoques méti-S
Pénicilline G, IV : Neuro-syphilis - Exacerbation aiguë de BPCO - Infection stomatologique
- Infection à listéria - Infection gynécologique Pénicilline M, PO :
Pénicilline retard : - Méningite à - Infection à la peau et des parties molles Infections cutanées staphylococciques peu graves
Indications Syphilis primaire, secondaire et latente méningocoque/pneumocoque sensible à secondaires à une morsures animale ou à une
Traitement préventif de l’érysipèle la pénicilline plaie traumatique
- Endocardite à streptocoque et
entérocoque sensible
- Prophylaxie de l’endocardite infectieuse
- Maladie de Lyme à la phase primaire
- Erysipèle
- Eradication de l’Helicobacter pylori
ES Réactions allergiques
63
CEPHALOSPORINES
CARBOXYPENICILLINE ou
CARBOXYPENICILLINE
Classe UREÏDOPENICILLINE
(TICARCILLINE) 2EME GÉNÉRATION 3EME GÉNÉRATION PO 3EME GÉNÉRATION IV
+ INHIBITEUR DE Β-LACTAMASES
UREÏDOPENICILLINE
(PIPERACILLINE)
Ticarcilline - Pipéracilline Ticarcilline + Acide clavulanique Céfuroxime Cefpodoxime Ceftriaxone : T1/2 long 1 injection /24h
Molécule
Pipéracilline + Tazobactam Céfixime Céfotaxime - Céfépime - Ceftazidime
Action Liaison aux protéines de liaison des pénicillines (PLP, enzymes participant à la Σ du peptidoglycane)
Mécanismes de - Modification des PLP : Cocci gram +
résistance - Production d’enzymes (β-lactamases) : Entérobactéries
- Diminution de la perméabilité de la membrane externe : BGN
Bonne diffusion dans le rein
Pas d’absorption par voie orale Mauvaise diffusion dans la BONNE diffusion sérique et tissulaire générale
Mauvaise diffusion dans le LCR
Mauvaise diffusion dans le LCR prostate Diffusion méningée satisfaisante à forte dose
Pharmacocinétique Elimination urinaire
Elimination rénale Biodisponibilité < 50% Elimination urinaire
Absorption digestive saturable
Elimination urinaire
Pharmacodynamique Bactéricides – Activité TEMPS dépendant
Ceftriaxone & cefotaxime :
Idem que l’amoxicilline (sauf Cocci gram positif - Streptocoque (dont pneumocoque) - Neisseria
L’inhibiteur de β-lactamase élargit Cocci gram positif
Spectre d’activité entérocoque pour Ticarcilline) (Streptocoque + staphylocoque - Entérobactérie - Haemophilus
le spectre aux BGN produisant une (Streptocoque + staphylocoque méti-S)
étendu à d’autres BGN méti-S) Ceftazidime & céfépime :
pénicillinase en grande quantité Entérobactéries groupe I
(pseudomonas aeruginosa) Entérobactéries groupe I et II - Pseudomonas Aeruginosa
- Entérobactérie ayant une certaine R-acquise
Listeria
Bactéries productrices de β-lactamases à spectre élargie : BSLE Entérocoques
Résistances Bactéries intra-cellulaires Staphylocoques méti-R
Staphylocoques méti-R Bactéries intracellulaires
Pseudomonas Aeruginosa (S. à Ceftazidime & céfépime) résistant aux autres céphalosporines
- Méningite purulente (probabiliste)
- Formes graves des infections localisées/systématisées à
BCG
- Angine aiguë à streptocoques
- Infections extra-pulmonaires à pneumocoque (méningite)
- OMA
Pyélonéphrite aiguë en relai et de PSDP
- Sinusite maxillaire aiguë
Indications Infections nosocomiales à l’exception des méningites d’une forme injectable - Fièvre chez le neutropénique
- ATBprophylaxie en chirurgie
- PNA - Prostatite
pour les formes injectables
- Infection nosocomiale (ceftazidime & céfépime)
- Purpura fulminans (ceftriaxone)
- Lyme aux phases secondaire et tertiaire (ceftriaxone)
- Fièvre typhoïde (ceftriaxone)
ES Réactions allergiques Allergies cutanées
- Vancomycine (+/- Gentamycine) - Les Staphylocoques aureus sont NATURELLEMENT SENSIBLES à l’amoxicilline Æ 95% des staphylocoques sécrètent une pénicillinase et sont donc résistant aux amoxicillines (Amox-R) mais
- Clindamycine - Daptomycine - Linézolide restent sensibles à la Méthicilline = SASM
- Ceftoraline - Ceftobiprole - Dans 20% des cas en France, les staphylocoques sécrètent une pénicillinase et ont une modification de la cible des béta-lactamines (PLP) = SARM
64
Classe CARBAPÉNÈMES AMINOSIDES FLUOROQUINOLONES COTRIMOXAZOLE
65
Classe MACROLIDES LINCOSAMIDES IMIDAZOLES GLYCOPEPTIDES
66
ANTIFONGIQUES
67
PRESCRIPTION & SURVEILLANCE DES ANTI-INFECTIEUX CHEZ L’ENFANT – Item 173
NB :
- Bétalactamine = « Temps dépendant » : Dosetotale Æ Temps au cours duquel la concentration en ATB > CMI Æ CONCENTRATION RÉSIDUELLE
- Aminoside = « Dose-dépendant » : Dosemax Æ Dose maximale au pic > CMI Æ CONCENTRATION MAXIMALE
Situations cliniques en infectiologie ne relevant pas d’une prescription d’anti-infectieux (ATB)
- Rhinopharyngite aiguë - Rhino-sinusite maxillaire (signes bilatéraux diffus modérés + rhinorrhée séreuse, peu fébrile)
- Otite congestive ou otite séromuqueuse (OSM) - Bronchiolite aiguë en absence de signe évocateur de surinfection bactérienne
- Angine aiguë à TDR négatif ou chez enfant d’âge < 3 ans - Diarrhée aiguë liquidienne peu fébrile
Recommandations de PEC des enfant susceptibles de porter des BHR
BHR Qui dépister ?
- Entérocoques résistant à la vancomycine (ERV) - ATCD d’hospitalisation dans les zones à risque < 12 mois
- Entérobactéries productrices de carbapénèmases (EPC) - ATCD d’ATBthérapies multiples & prolongées
- Dépistage dès l’admission en hospitalisation
Mesures d’isolement pour l’enfant Mesures générales
- Isolement jusqu’aux résultats des examens - Signalement en interne (direction, CLIN) & autorités sanitaires (CCLIN, ARS,
- Chambre individuelle InVs) de tous les enfants (et familles) porteurs de BHR
- Précaution contact (gants, hygiène des mains, sur-blouse) - Sectorisation avec personnel dédié
Æ Impliquer les parents dans la mesure d’isolement - Sectorisation des nouveaux patients indemnes
Eviction
Angine non streptococcique Pas d’éviction
Angine streptococcique Eviction x 2 J après le début de l’ATB
Bronchiolite, rhinopharyngite Pas d’éviction
Coqueluche Eviction x 5 J après le début de l’ATB
Gale commune Eviction x 3 J après le début du traitement
Eviction jusqu’à 2 coprocultures négatives espacées > 24h (< 48h après l’arrêt ATB)
Gastro-entérite aiguë à E. Coli hémorragique ou Shigella
Æ Certificat médical
Gastro-entérite aiguë virale, non documentée ou Salmonella mineure Pas d’éviction
Grippe saisonnière Pas d’éviction
Gingivostomatite herpétique Pas d’éviction
Impétigo étendu Eviction x 3 J après le début de l’ATB ( éviction si lésions limitées & protégées)
Méningite à méningocoque Eviction jusqu’à guérison
Méningite à pneumocoque ou virale Pas d’éviction
MNO – Oreillon – Otite – Poux – Roséole – Rubéole Pas d’éviction
Rougeole Eviction x 5 J après le début de l’ATB
Scarlatine Eviction x 2 J après le début de l’ATB
Teigne du cuir chevelu Eviction jusqu’à présentation d’un certificat médical de non contagiosité
Varicelle – verrue vulgaire – VIH Pas d’éviction
68
RISQUES ÉMERGENTS, BIOTERRORISME, MALADIES HAUTEMENT TRANSMISSIBLES - Item 174
URGENCE DE SANTÉ PUBLIQUE
Définition
RISQUE ÉMERGENT - Risque à la fois nouveau & croissant Æ Risques biologiques : Environnementaux et infectieux
- Maladie hautement transmissible
- Bioterrorisme
- Maladie infectieuse (ou présumée infectieuse) inattendue touchant l’homme, l’animal ou les deux :
x Entité clinique infectieuse nouvellement apparue ou identifiée.
Ex : Infection à coronavirus SRAS en 2003 ou MERS-coronavirus au Moyen-Orient en 2012.
MALADIE INFECTIEUSE x Maladie infectieuse connue dont l’incidence augmente ou dont les caractéristiques cliniques ou évolutives se modifient dans un espace
ÉMERGENTE ou dans une population donnée.
MIE Ex : Virus West Nile, Chikungunya, Ebola
Interaction : x Maladie identifiée dont les conditions d’expansion sont réunies
- Agent Ex : Implantation d’Aedes Albopticus (moustique vecteur de la dengue et Chikungunya) dans le Sud de la France - Reprise d’une sexualité
- Hôte non protégée chez les hommes ayant des relations homosexuelles.
- Environnement x Emergence d’agents infectieux ayant une sensibilité modifiée aux anti-infectieux ou modifications antigéniques
Ex : Production de toxine - Résistance aux vaccins - Grippe A/H1N1 de 2009.
FdR : Changements environnementaux - Évolution démographique (urbanisation) - Mondialisation des échanges - Contacts
homme et faune sauvage (SRAS transmis de la civette à l’homme en 2003 - VIH du singe à l’homme au début du XXème siècle) -
Modifications économiques et sociales - Pratiques médicales (Transmission VHC en Egypte lors de la campagne de prévention IV
anti-bilharziose)
- Transmission interhumaine Ex :
- Létalité potentielle x Fièvres hémorragiques virales (Ebola, Marburg, Crimée-Congo, Lassa)
MALADIE HAUTEMENT - Contagiosité élevée x Infections émergentes graves à coronavirus (SRAS et MERS)
TRANSMISSIBLE - Traitement inexistant ou d’efficacité incertaine x Tuberculose multi-résistante ou ultra-résistante
- Absence de vaccin x Souches émergentes de grippe - Variole - Peste
- Menace d’utiliser ou utilisation d’agents biologiques comme une arme, en vue d’induire une maladie ou la mort chez les hommes, les
BIOTERRORISME
animaux et les plantes via des agents biologiques (infectieux naturels, toxines, peptides ou agents génétiquement modifiés)
Surveillance continue de l’état de santé de la population et la
- Institut responsable de la veille sanitaire :
caractérisation précoce des risques sanitaires émergents.
x Monde : Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
VEILLE SANITAIRE Æ Si risque : Transmission à la Direction Générale de la Santé
x Europe : European Center for Disease Prevention and Control (ECDC)
(DGS) et aux professionnels via le Bulletin Épidémiologique
x France : Institut de veille sanitaire (InVS)
Hebdomadaire (BEH)
69
FIÈVRE CHEZ UN PATIENT IMMUNODÉPRIMÉ - Item 187
70
NEUTROPÉNIE FÉBRILE
Neutrophile < 1500/mm3 Æ Risque infectieux proportionnel à la profondeur et à la durée de la neutropénie
Clinique
Bacille gram négatif (1/3) et Cocci gram positif (2/3)
- Symptômes inflammatoire faible ou absent - Absence de pus (car peu de PNN)
- Fièvre > 38,3° ou (> 38° x 2)
DIGESTIF - Altération de l’épithélium intestinal (lésé par l’action des CT cytotoxique) Æ BGN : Pseudomonas (augmentation de la mortalité)
BUCCAL - POUMON - Mucite Æ Streptocoque
CUTANÉE - KTc - Favorisée par les voies d’abords veineuses et conduisant à l’infection des KTc Æ Staphylocoque aureus & coagulase négative : SARM
Neutropénie prolongée (> 4 jours)
- Mycotique : champignons filamenteux de type Aspergillus
- Bactéries multi-résistantes : Pseudomonas aeruginosa
- Levures : Candida
- Germes inabituels : Norcadia ou CMV
Examens complémentaires
- Hémocultures en périphérie et voie veineuse centrale Æ Préciser au laboratoire : mise en évidence d’un délai différentiel de positivité
- BU + ECBU : Absence de leucocyturie car baisse des PNN
- Radiographie de thorax : Saignement pulmonaire > foyer
- TDM T-A-P sans injection (neutropénie > 4 jours ou doute sur symptômes pulmonaire ou abdominal)
- Coproculture - Prélèvement de gorge
- Biologie : NFS, plaquette - TP, TCA, fibrinogène - Créatinine, urée - BHC - CRP +/- PCT
Traitement
APLASIE DE COURTE DURÉE < 7 jours - FAIBLE RISQUE APLASIE DE LONGUE DURÉE > 7 jours ET/OU HAUT RISQUE
AMBULATOIRE* HOSPITALISATION EN URGENCE
- ATB PO : Augmentin ou Ceftriaxone/cefotaxine x 5 jours - ATBthérapie intra-veineux actif sur Pseudomonas* :
- +/- Ciprofloxacine ou aminoside x Béta-latamine anti-Pseudomonas ou béta-lactamine + aminoside
- Le patient doit prévenir le service qui le prend en charge x Allergie à la pénicilline : Aztréonam + vancomycine + aminoside
- ATB actif sur Pseudomonas sauvage et germes communautaire x Allergie aux béta-lactamine : Ciprofloxacine + vancomycine + aminoside
- Evolution favorable < 24h
Æ Prévention : ordonnance anticipé et éducation thérapeutique du patient - Exception : ATB thérapie ne couvrant pas le pseudomonas si : Cefotaxime ou
quittant le service. ceftriaxone = 1ère épisode d’aplasie - Absence de signes de gravités - Absence
d’ATCD d’infection à Pseudomonas
*CONDITION NECESSAIRE POUR LE TRAITEMENT EN AMBULATOIRE :
- Age < 65 ans - ATBthérapie anti-staphylococcique si : glycopeptide: vancomycine ou
- Neutropénie brève < 8 jours
téicopanide (si allergie : linézolide)
- PNN et monocytes > 100/mm3
x Sepsis grave - Colonisation connue à SARM
- Absences de paramètres de gravité :
x Troubles hémodynamiques x Infection sur KT ou autre porte d’entrée cutanée
x Confusions ou troubles neuropsychiques
*Béta-lactamines actives sur le Pseudomonas :
x Troubles digestifs : vomissement ou diarrhée > 4 selles /J
- Carboxypénicilline : Ticarcilline
- Pas de foyers infectieux documentés
- Uréidopénicilline : Pipéracilline-tazobactam
- Pas de pathologies associées : Diabète décompensé, BPCO, IH ou IRénale, VIH…
- Cephalosporine :
- Pas d’ATB récente (< 7J)
x Cefsulodine - Céfopérazone - Ceftazidime - Céfépime - Cefpirome
- Absence d’isolement social
- Monobactames : Aztréonam
- Contact possible avec un médecin spécialiste
- Carbapénèmes : Imipénème - Méropénème
- Bonne compréhension
71
SURVEILLANCE ET COMPLICATIONS DES ABORDS VEINEUX - Item 227
15% des patients avec un cathéter développent une complication mécanique, thrombotique ou infectieuse
- CATHÉTER PÉRIPHÉRIQUE : Signes locaux inflammatoires ou pus franc (liquide puriforme ou tunnellite)
x Retrait immédiat : On n’a pas besoin de « prouver » une infection de VVP
x Prélèvement de 4 à 6 flacons d’hémocultures périphériques après antisepsie cutanée en en 1 seul temps.
- CATHÉTER CENTRAL :
x NE PAS RETIRER LE CATHETER AVANT CONFIRMATION DE L’INFECTION sauf si CHOC SEPTIQUE ou signes locaux présents.
x Prélèvement de 2 séries d’hémocultures SIMULTANÉES sur CATHETER et en PÉRIPHÉRIE après antisepsie cutanée en 1 seul temps + ÉCHO-DOPPLER du CATHÉTER
x Résultats :
Infection de cathéter central si différentielle de pouce ≥ 2h vs. périphérique
>Bactérie dans les hémocultures du KT central@ / >Bactérie dans les hémocultures du KT périphérique@ ≥ 5
CONTAMINATION D’HÉMOCULTURES
Flacon positif ≤ 2/4 : Staphylocoque épidermidis ou haemolyticus Æ Attention, si Flacon positif : 4/4 = INFECTION
LE STAPHYLOCOQUE DORÉ et E. COLI NE SONT JAMAIS CONTAMINANT.
72
DIARRHÉE AIGUË ET DÉSHYDRATATION CHEZ LE NOURRISSON ET L’ENFANT – Item 283
2017
Définition
= Emission brutale, depuis < 7 jours, de selles trop fréquentes (> 3/J ou > 6/J en cas d’allaitement maternel) ou trop liquide.
Æ Interruption du cycle entérosystémique de l’eau et d’un dérèglement des processus d’absorption et/ou sécrétion des électrolytes (Na+)
Diarrhée aiguë liquidienne Diarrhée aiguë glairo-sanglante Æ Cf. item 172
La plus fréquente Rare
- Origine : virale - Origine : bactérienne
- Clinique : diarrhée +/- vomissement et fièvre - Clinique : diarrhée fébrile +/- douleurs abdominales, signes neurologiques
- Complications : déshydratation (< 5 ans) & dénutrition Æ Hypovolémie - Complications : dissémination bactérienne systémique
Epidémiologie
Problème de santé publique : 0,5 à 2 épisodes /an chez les enfants < 3 ans
Enfant < 5 ans : 20% des décès dans les PVD - En France = 20 décès /an
- Etiologie la plus fréquente chez le nourrisson : ROTAVIRUS
x Transmission : eau, selles et mains souillées Æ FdR : collectivité
Physiopathologie
- Absorption d’H2O à travers la muqueuse intestinale :
x Passif selon gradient osmotique
- Absorption des électrolytes au niveau des villosités de l’intestin grêle :
x Actif via Na+ - glucose - acide aminé par diffusion
Æ Mécanisme pathologique :
- Malabsorption des nutriments (hydrates de carbones) : diarrhée osmotique = Déficit de la balance hydro-électrolytique d’installation rapide (H2O et Na+)
- Hypersécrétion intestinale de H2O + Cl- suite à l’activation de l’adénylcyclase
par entérotoxine Æ Métabolisme hydro-électrolytique du nourrisson :
- Dépendant des parents pour les besoins hydriques : 100 à 120 ml/kg/J
Æ Mécanisme des solutés de réhydratation orale : - Secteur hydrique plus important que chez l’adulte :
- Activation des co-transports Na+ - glucose (SGLT1) : membrane apicale des x Prédominance du secteur extracellulaire : si balance hydrique négative
entérocytes de l’intestin grêle Æ Absorption d’H2O = Retentissement rapide sur la volémie
- Compositions des SRO : x Perte non compensée = déshydratation aiguë de 10% en 24h (vs. 3% adulte)
x Electrolytes : Na+ = 50 mmol/L - Cl- = 80 mmol/L - K+ = 20-25 mmol/L
x Sucre (glucose ou dextrine maltose) = 20-30 g/L
x Osmolarité = 250 mOsm/L
x Prévention ou traitement d’une acidose par supplémentation en HCO3- ou
citrate
Æ Traitement de la déshydratation par de l’eau pure n’est pas adapté : HypoNa+
Clinique
- Emission brutale, depuis < 7 jours, de selles trop fréquentes (> 3/J ou > 6/J - Perte de poids Æ (Poids antérieur - Poids du jour ) / Poids antérieur = %
en cas d’allaitement maternel) ou trop liquide. NB : Calcul à postériori par le niveau de reprise pondérale obtenu après
- Perte de poids (sauf si 3ème secteur) Æ en % réhydratation adaptée.
Enquête clinique
- ATCD personnels et familiaux de pathologies digestives - Déshydratation extracellulaire :
- Âge, terrain, croissance, régime alimentaire, mode de garde, TIAC, vaccin… x Cernes péri-oculaires
- Caractéristique des selles : x Fontanelles déprimées
x Date et mode de début : brutal ou progressif x Pli cutané abdominal
x Aspect : liquidienne ou glairo-sanglante x Hypovolémie
x Fréquence et abondance - Déshydratation intracellulaire :
- Signes d’accompagnement : fièvre, vomissement, anorexie, algies x Soif
abdominales, éruption cutanée, convulsion x Sécheresse des muqueuses (face intérieure de la langue)
- Utilisation et réponse aux thérapeutiques : x Trouble de la conscience
x Capacité à boire au domicile x Hypotonie des globes oculaires - Hypotonie axiale
x Administration correcte des SRO x +/- Fièvre
x Réhydratation entreprise avec un autre liquide que SRO
x Modalité de surveillance de l’entourage Attention : 3ème secteur Æ masque la perte de poids
- Signes de déshydratation aiguë et d’hypovolémie x Déshydratation avec hypovolémie
- Examen abdomino-pelvien : ballonnement, défense, hernies, irritation du x Abdomen gonflé et gargouillement
siège
Situations d’urgence
- Clinique : = Hypovolémie
x Nombre de selles /J avec n rapide du débit de selles - n FC, TRC allongé (> 3s), marbrures
x Vomissements incoercibles, incapacité de réhydratation orale - Pouls périphériques mal perçus, p PA
x Fièvre élevée, trouble de la conscience ou du tonus - p Diurèse
- Terrain : - Trouble de la conscience (apathie, somnolence), hypotonie
x Age < 3 mois, prématurité
x RCIU, mucoviscidose, MICI, APLV, résection colique sur M. de Hirschsprung Æ Degré de déshydratation :
x Immunodépression x Cernes, sécheresse des muqueuses = perte de poids > 5%
- Contexte : x Pli cutané persistant = perte de poids > 10%
x Mauvaise compréhension de l’entourage et risque d’erreur x Signes d’hypovolémie = perte de poids > 15%
x Difficulté de surveillance, accès restreint à un recours médical
73
Etiologies
DÉSHYDRATATION AIGUË
INFECTIONS Autres
Recherche de signes de
déshydratation aiguë
Non Oui
Succès Echec
Traitement
Réhydratation orale (SRO) Réhydratation entérale continue Réhydratation intra-veineuse Anti-diarrhéique
1ère intention en absence de gravité - Les vomissements - Indications : - Racécadotril (Tiorfan)
ne contre-indiquent pas les SRO dans un 1er temps SONDE NASO-GASTRIQUE x Déshydratation > 10% avec - Lactobacile LB (Lactéol)
- Prise précoce, dès les 1ères diarrhées Dose initiale : 200 mL/kg/J hypovolémie menaçante - Diosmectite (Smecta)
- Dose totale : 200-300 mL/kg x Echec des SRO oraux et entéraux - Lopéramide et
x Petites quantités régulières : 40-50 mL /15min - G5 avec < 4 g/L NaCl | 150 mL/kg/J Ultralevure > 2 ans
Æ Si vomissement persistant malgré SRO : Entéral ou IV
Renutrition
- Allaitement maternel : Pas d’interruption, alterner tétées et SRO
- Allaitement artificiel et/ou alimentation diversifiée : reprise de l’alimentation après 4 à 6 heures de réhydratation exclusive, réhydratation par SRO et entérale
- Allaitement artificiel :
x Nourrisson t 4 mois et diarrhée peu sévère : reprise de l’alimentation avec préparation lactée antérieure
x Nourrisson AVEC diarrhée sévère et/ou traînante (> 15 J) après reprise du lait habituel : Lait sans lactose pendant 1 à 2 semaines
x Nouveau collège : Nourrisson < 4 mois : Arrêt du lait artificiel Æ Hydrolysat extensif de PLV sans lactose et contenant des TG à chaîne moyenne x 3 semaines
74
Complications Prévention
- Neurologiques : - Hygiène des mains dans les collectivités
x Convulsions (réhydratation IV trop rapide) - Eviction des collectivités à la phase aiguë +/- Isolement en milieu hospitalier
x Hématome sous-dural - Réhydratation orale précoce
x Thrombose veineuse cérébrale - Vaccination contre le rotavirus (AMM en 2006)
- Rénales : x Vaccin vivant : Rotarix£ et RotaTeq£
x IRA Fonctionnelle (perte d’urée dans les selles) x Indication : Nourrisson < 6 mois (inutile chez l’enfant plus âgé)
x Nécrose corticale x À partir de 6 semaines en PO :
x Thrombose veines rénales (nourrisson < 6 mois) Rotarix£ : M2 - M3
- Métaboliques : RotaTeq£ : M2 - M3 - M4
x HyperNa+ (perte d’H2O > perte Na+) x Efficacité :
x Hyperprotidémie (Déshydratation extracellulaire) > 70% contre les gastro-entérites aiguës à rotavirus
x HypoK+ (perte dans les selles +/- masquée par acidose) = 100% contre les gastro-entérites aiguës sévères à rotavirus
x Hyperglycémie due aux hormones de stress (catécholamines) x Contre-indications : ATCD d’invagination aiguë - Malformation du tractus
x Acidose (perte d’HCO3- dans les selles) gastro-intestinal
Physiopathologie
- Pénétration et multiplication de bactéries invasives amenant à une destruction de l’entérocytes
- Réaction exsudative inflammatoire condisant à l’émission de selles glairo-sanglantes
- Réduction des capacités d’absorption intestinale due aux lésions entérocytaires et atrophies des villosités
Diagnostic
Clinique Situations d’urgence
- Fièvre élevée avec risque de sepsis = Sepsis sévère
- Diarrhée glairo-sanglante - Fièvre élevée mal tolérée : pâle, plaintif, hypotonique, hyporéactif
- Voyage récent en zone endémique - Tachycardie, TRC > 3s, marbrures, extrémités froides, frissons
- TIAC : symptomatologie au même moment chez deux personnes ayant - Signes de déshydratation
consommé un repas en commun
Examens complémentaires
- NFS, CRP, hémocultures
- Coprocultures : Campylobacter, Salmonelles, Shigelles, Clostridium difficile, E. Coli…
Traitement
Hospitalisation : diarrhée glairo-sanglante hautement fébrile avec signes de sepsis - Indication d’une Antibiothéraie probabiliste :
ou terrain fragile x Diarrhée invasive (selles glairo-sanglantes et fièvre élevée) avec sepsis
But : x Diarrhée invasive au retour d’une zone endémique
- Traiter le sepsis x Diarrhée dans l’entourage immédiat d’un malade atteint de Shigellose
- Prevenir la localisation spetique secondaire à Salmonella chez les enfants à avérée
risque - Indication d’une Antibiothérapie selon un germe entéropathogène (copro) :
- p Libération de shigatoxines et prévenir les complications à type SHU pour x Salmonella chez un enfant à risque de sepsis sévère
Shigella x Shigella
- p Durée des symptômes - Antibiothérapie discutée selon le germe et le terrain :
- p Contagiosité x Salmonella mineure simple chez une sujet non à risque
x Campylobacter à débuter dans les 3 premiers jours
Enfant à risque de localisation septique extra-intestinale à Salmonella
- Jeune âge et nourrison < 3 mois Æ Voie IV :
- Pathologie digestive sévère : MICI, achlorydrie - Immpossibilité PO
- Déficit immunitaire : asplénie, drépanocytose, immunosuppression - Immunodépression
- Signes se sepsis ou signes toxiniques
Germe ATB PO ATB IV Alternative
SHIGELLA Azithromycine x 3 jour
Ceftriaxone x 3 jours
SALMONELLA Ciprofloxacine
CAMPYLOBACTER Azithromycine x 3 jour
Prévention
- Eviction des collectivités pour :
x Shigellose et diarrhée aiguë E. Coli hémorragique
x Typhoïdes et paratyphoïdes
Æ Retour en collectivité : certificat médical attestant de « 2 coprocultures négatives à > 24 h d’intervalle et > 48h de l’arrêt de l’ATB »
- TIAC : Déclaration obligatoire
- Diarrhée glairo-sanglante
- Diarrhée au retour de voyage en zone endémique
- Contexte évocateur de TIAC
- Nourrisson < 3 mois - Drépanocytose (salmonella) - Immunosuppression - MICI
- Contage Shigellose
75
EXPOSITION ACCIDENTELLE AUX LIQUIDES BIOLOGIQUES - Item 362
URGENCE MÉDICALE < 4H 2018
- Un accident d’exposition à risque de transmission virale VIH, VHB et/ou VHC peut survenir dans un cadre :
x Professionnel : Exposition au sang ou à un liquide biologique contaminant : piqûre avec une aiguille, coupure avec un objet tranchant, projection sur une plaie, une
peau lésée ou une muqueuse
x Non professionnel : Relation sexuelle, pratique d’injection de drogue
Risque de transmission
- VIH : Taux de séroconversion après exposition percutanée = 0,3% si le patient source ne reçoit pas d’antirétroviraux.
x Risque n en cas de CV élevée et de plaie profonde avec aiguille creuse contenant du sang
ACCIDENT D’EXPOSITION AU SANG x Prophylaxie par un traitement ARV bien conduit p le risque | 0%
- VHC : Taux de séroconversion après exposition percutanée = 1 à 3%
> 50% : Non respect des x Lors des pratiques de prise de drogues collectives, le risque est lié au partage du matériel d’administration du produit, aiguilles,
précautions standard en hygiène seringues, mais aussi pailles pour inhalation, cotons, cuillères…
(Incidence en diminution) - VHB : Taux de séroconversion chez un sujet non immunisé après exposition percutanée = 40 %, patient source Ag HBe+ et
virémique
x Vaccination anti-VHB obligatoire chez les professionnels de santé.
- VIH :
Æ Taux de séroconversion après un rapport anal réceptif = 1%
Æ Taux de séroconversion après un rapport vaginal insertif = 0,1%
Æ Taux de séroconversion après un rapport vaginal non traumatique avec un partenaire infecté sous ARV > 6 mois | 0%
x Infectiosité liée à la quantité de virus dans les sécrétions anales et génitales (corrélée à la charge virale sanguine) majorée par
ACCIDENT D’EXPOSITION SEXUELLE des lésions muqueuses, menstruations ou saignements associés.
x Risque maximal en cas de viol
x Facteur protecteur : Circoncision p 50% le risque d’IST par kératinisation de la muqueuse du gland
- VHC : Risque significatif qu’en cas de relation sexuelle traumatique (saignement, viol)
- VHB : Taux de séroconversion = 50%
Efficacité du traitement antirétroviral post-exposition (TPE)
- Étude cas-témoin récente : Monothérapie par Zidovuline (AZT) x 28 jours p 80% le risque de contamination après blessure à haut risque
x Traitement inefficace si > 48h après l’accident
- Données de surveillance d’AES en milieu de santé : Infection survenant après TPE sont exceptionnelles, et presque exclusivement liées à un défaut d’observance ou à
une résistance virale
76
PRISE EN CHARGE D’UNE PERSONNE EXPOSÉE AUX SÉCRÉTIONS SEXUELLES
77
« L’ASTUCE du PU » - CYTOCHROME
Principes actifs AUGMENTE la concentration de certains médicaments BAISSE la concentration de certains médicament
- Clozapine (neuroleptique)
- Ropinirole (dopaminergique)
- Fluvoxamine (ISRS)
1A2 - Méthadone (agoniste morphinique) - Tabac
- Énoxacine - Ciprofloxacine (Fluoroquinolone)
- Théophylline (anti-asthmatique)
- Caféine
- Gemfibrozil (fibrate)
- Paclitaxel (taxane)
2C8 - Clopidogrel
- Répaglinide (ADO)
- Triméthoprime (Bactrim)
- Miconazole (antifongique)
- Acide acéthylsalicyclique - MILLEPERTUIS
- AINS - Anticonvulsivant :
2C9 - AVK - Phénylbutazone x Carbamazépine
- Corticoïdes x Phénobarbital
- Fluoroquinolone x Phénytoïne
- Colchicine - Allopurinol x Oxcarbazepine…
- Phénytoïne (anti-épileptique) - Varoconazole (antifongique) - Anti-infectieux :
2C19
- Diazépam (BZD) - Ticlopidine (anti-agrégant plaquettaire) x RIFAMPICINE
- Fluoxétine - Paroxétine (ISRS) x Rifabutine
- Tamoxifène (hormonothérapie) - Bupropion x Éfavirenz
2D6 - Métoprolol (béta-bloquant) - Quinidine x Névirapine
- Flécaïne - Propafénone (anti-arythmique) - Terbinafine x Griséofulvine
- Cinacalcet
- Rivaroxaban - Apixaban (NACO)
- Inhibiteur de la tyrosine kynase
- Pimozide (neuroleptique) - Inhibiteur de la protéase + ritonavir
- Immunosuppresseur (anti-calcineurine) - Cobicistat (potentialisateur d’antirétroviraux)
- Inhibiteur de la phosphodiestérase de type 5 - Anti-fongique azolé
3A4 - Ergotamine (dérivé de l’ergot de seigle) - Macrolide - Pristinamycine
- Amiodarone - Disopyramide - Amiodarone
- Midazolam - Alprazolam - Zolpidem - Zopiclone - Diltiazem - Vérapamil (inhibiteur calcique)
- Statine - Pamplemouse
- Vinca-alcaloïde cytotoxyque
- COLCHICINE
78
« L’ASTUCE du PU » - DURÉES DES ANTIBIOTIQUES - ANTIFONGIQUES - ANTIVIRAUX
79
- Salmonella - Shigella : 3 à 5 jours
- Campylobacter : MONODOSE ou 5 jours
DIARRHÉE BACTÉRIENNE ADULTE - Yercinia : 7 jours
- Clostridium difficile : 10 jours
- Choléra : MONODOSE
DIARRHÉE BACTÉRIENNE ENFANT - Salmonella - Shigella : 3 jours
AGRESSION SEXUELLE RÉCENTE - Doxycycline x 8 jours +/- Anti-rétroviraux
THROMBOSE VEINEUSE
- ATB + Héparine 7 à 14 jours
PELVIENNE DU POST-PARTUM
DIVERTICULITE - 7 à 10 jours
PATHOLOGIES
MÉNINGITE PNEUMOPATHIE
PATHOGÈNES
PNEUMOCOQUE 10 à 14 jours 7 jours
MÉNINGOCOQUE DÉCLARATION OBLIGATOIRE : 4 à 7 jours
HAEMOPHILUS INFLUENZAE 7 jours
LISTÉRIA 21 jours
TUBERCULOSE DÉCLARATION OBLIGATOIRE : 9 à 12 mois 6 mois
LÉGIONNELLA DÉCLARATION OBLIGATOIRE : 8 à 14 jours (si grave : 21 jours)
BACTÉRIES ATYPIQUES 8 à 14 jours
80
C
Abréviation C. : Clinique
CAE : Conduit auditif externe
CAV : Canal atrio-ventriculaire
CBC : Carcinome basocellulaire
A CBH : Claude Bernard Horner
AA : Air ambiant CBP : Cancer broncho-pulmonaire
AAA : Anévrisme de l’aorte abdominale CBNPC : Cancer bronchique non à petites cellules
AAG : Asthme aigu grave^ CBPC : Cancer bronchique à petites cellules
AAP : Anti-agrégant plaquettaire CCNE : Comité Consultatif National d’Ethique
Ac : Anticorps CCQ : Céphalée chronique quotidienne
ACM : Artère cérébrale moyenne CCR : Cancer colo-rectal
ACP : Artère ciliaire postérieure CDAPH : Commission Départementale des Droits et de l’Autonomie des
ACR : Arrêt cardio-respiratoire Personnes Handicapées
AD : Autosomique dominant CE : Corps étranger
ADC : Apparent Diffusion Coefficient CE (Dermatologie) : Carcinome épidermoïde
ADK : Adénocarcinome CEC : Circulation extra-corporelle
ADP : Adénopathie CECOS : Centre d’étude et de conservation des œufs et du sperme humain
AEEH : Allocation d’Education de l’Enfant Handicapé CEE : Choc électrique externe
AEG : Altération de l’état général CEP : Contraception œstro-progestative
AINS : Anti-inflammatoire non stéroïdien CIN : Néoplasie intra-épithéliale cervicale
AIT : Accident ischémique transitoire CGR : Culot de globules rouges
AJPP : Allocation journalière de présence parentale CGTC : Crise généralisée tonico-clonique
AL : Anesthésie locale CHB : Cancer hépato-biliaire
AG : Anesthésie générale CHC : Carcinome hépato-cellulaire
Ag : Antigène Chrm : Chromosome
AHAI : Anémie hémolytique auto-immune CI : Contre-indication
AM : Arrêt maladie CIA : Communication inter-atriale
AMIR : Anomalie micro-vasculaire intra-rétinienne CIV : Communication inter-ventriculaire
AMH : Hormone anti-müllérienne CIVD : Coagulation intra-vasculaire disséminée
AMM : Autorisation de mise sur le marché CL : Chaine légère
AMP : Aide médicale à la procréation CLU : Cortisol libre urinaire
AMS (Neurologie): Atrophie multi-systématisée CMD : Cardiomyopathie dilatée
AMS (HGE) : Artère mésentérique supérieure CMI : concentration minimale inhibitrice
AOMI : Artériopathie oblitérante des membres inférieurs CML : Cellules Musculaires Lisses
APLV : Allergie aux protéines de lait de vache CMO : Cardiomyopathie obstructive
APS : Antipaludéen de synthèse CMR : Cardiomyopathie restrictive
AR : Autosomique récessif CNGOF : Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français
ARV : Anti-rétroviral CN : Colique néphrétique
ASP : Abdomen sans préparation CNO : Complément nutritionnel oral
AT : Arrêt de travail/ Accident de travail COP : Contraception oestro-progestative
ATB : Antibiotique CPA : Cellules présentatrices d’antigènes
ATCD : Antécédent CPAM : Caisse primaire d’assurance maladie
ATL : Anti-leucotriène CPC : Cavités pyélocalicielles
ATS : Antithyroïdien de synthèse CPDPN : Centre pluridisciplinaire de diagnostic prénatal
ATU : Autorisation temporaire d’utilisation CPP : Canal pancréatique principal
AV : Acuité visuelle CPRE : Cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique
AVB : Accouchement voie basse CRCM : Centre de ressource et de compétence de la mucoviscidose
AVC : Accident vasculaire cérébral CSI (Pneumologie) : Corticostéroïdes inhalés
AVF : Algie vasculaire de la face CSH : Cellule souche hématopoïétique
AVK : Anti vitamine K CST : Coefficient de saturation en transférine
AVP : Accident de la voie publique CT : Chimiothérapie
CTA : Céphalée trigémino-autonomique
CU : Contraction utérine
B CV : Champ visuel/ Cardio-vasculaire
BAAR : Bacille acido-alcoolo-résistant CVC : Circulation veineuse collatérale
BAT : Biopsie de l’artère temporale
BAV (Ophtalmologie) : Baisse d’acuité visuelle
BAV (Cardiologie) : Bloc atrio-ventriculaire D
BBD : Bloc de branche droit DA : Dermatite atopique
BBG : Bloc de branche gauche DAI : Défibrillateur automatique implantable
BDCA : Bronchodilatateur de courte durée d’action DAT : Diamètre abdominal transverse
BIP : Diamètre bipariétal DBAI : Dermatose bulleuse auto-immune
BGN : Bacille gram négatif DC : Décès
BGP : Bacille Gram positif DDB : Dilatation des bronches
BGSA : biopsie des glandes salivaires accessoires DDG : Date de début de grossesse
BHC : Bilan hépatique complet DDR : Date des dernières règles
BHE : Barrière hémato-encéphalique DDVG : Diamètre diastolique du ventricule gauche
BHR : Barrière hémato-rétinienne DEC : Déshydratation extracellulaire
BMR : Bactérie multi-résistante Del : Délétion
BOM : Biopsie ostéo-médullaire DEP : Débit expiratoire de pointe
BPCO : Broncho-pneumopathie chronique obstructive DFG : Débit de filtration glomérulaire
BSA : Bloc sino-atrial DFT : Démence fronto-temporale
BUD : Bilan urodynamique
BZD : Benzodiazépine DIC : Déshydratation intracellulaire
DICS : Déficit immunitaire combiné sévère
DICV : Déficit immunitaire commun variable
81
DIU : Dispositif intra-utérin
DG : Diabète gestationnel
G
DIU : Dispositif intra-utérin GAFA : Glaucome aigu par fermeture de l’angle
DLCO : Capacité de diffusion du CO GAJ : Glycémie à jeun
DLFT : Dégénérescence lobaire fronto-temporale GB : Globule blanc
DMLA : Dégénérescence maculaire liée à l’âge GDS : Gaz du sang
DMO : Densité minérale osseuse GEM : Glomérulopathie extra-membraneuse
DNF : Dégénérescence neurofibrillaire GEU : Grossesse extra-utérine
DO : Déclaration obligatoire GIU : Grossesse intra-utérine
DPC : Dilatation pyélocalicielle GPP : Glycémie post-prandiale
DPN : Diagnostic prénatal GR : Globule rouge
DR : Décollement de rétine
DRA : Détresse respiratoire aiguë
DRP : Désobstruction rhino-pharyngée H
DSVG : Diamètre systolique du ventricule gauche Hb : Hémoglobine
DT : Délirium tremens HBP : Hypertrophie bénigne de prostate
HBPM : Héparine de bas poids moléculaire
HCSP : Haut conseil de Santé Publique
E HD : Hémorragie digestive
EBM : Evidence based medicine HED : Hématome extra-dural
EBO : Endobrachyoesophage HGPO : Hyperglycémie provoquée par voie orale
ECA : Enzyme de conversion de l’angiotensine HIC : Hémorragie intra-cérébrale
ECBC : Examen cytobactériologique du crachat HID : Hyperhydratation intracellulaire
ECBU : Examen cytobactériologique des urines HIFU : Ultrasons Focalisés de Haute Intensité
ECG : Electrocardiogramme HIV : Hémorragie intra-vitréenne
ECTE : Electro-cardio-tocographie HLH : Hémianopsie latérale homonyme
ECT : Electro-convulsivo-thérapie HM : Hémorragie Méningée
EDC : Episode Dépressif Caractérisé HMG : Hépatomégalie
EEP : Examen électro-physiologique HMG (Diabétologie): Hyperglycémie modérée de la grossesse
EER : Epuration extra-rénale HMU : Hypermobilité urétrale
EFR : Exploration fonctionnelle respiratoire HNF (Hématologie): Héparine non fractionnée
EFS : Etablissement français du sang HNF (HGE) : Hyperplasie nodulaire focale
EIAI : Epine Iliaque Antéro inférieure HPN : Hémoglobinurie paroxystique nocturne
EIAS : Evènement indésirable grave associé aux soins HRB : Hyper-réactivité bronchique
EIAS (Anatomie) : Epine Iliaque Antéro Supérieure HRP : Hématome rétro-placentaire
EIC : Espace intercostal HSA : Hémorragie sous-arachnoïdienne
EMB : Ethambutol HSD : Hématome sous-dural
EMDR : Eye Movement Desensitization and Reprocessing Ht : Hématocrite
ENMG : Electro-neuro-myogramme HTA : Hypertension artérielle
EOG : Electro-oculogramme HTAP : Hypertension artérielle pulmonaire
EP : Embolie pulmonaire HTIC : Hypertension intracrânienne
EPF : Estimation du poids fœtal HTP : Hypertension portale
EPP : Electrophorèse des protéines plasmatiques HTO : Hypertension oculaire
EPS : Examen parasitologique des selles HU : Hauteur utérine
EPU : Electrophorèse des protéines urinaires HVD : Hypertrophie ventriculaire droite
ESA : Extrasystole auriculaire HVG : Hypertrophie ventriculaire gauche
ESV : Extrasystole ventriculaire HypoTSH : Hypothyroïdie
ETF : Echographie trans-fontanellaire
ETO : Echographie transœsophagienne
ETT : Echographie transthoracique I
EV : Espérance de vie I. : Insuffisance
EVA : Echelle Visuelle Analogique IA : Insuffisance aortique
IAH : Index d’apnée/hypopnée
aire
II : Secondaire
F IC : Insuffisance cardiaque
FA : Fibrillation atriale ICD : Insuffisance cardiaque droite
FAV : Fistule artério-veineuse ICSI : Injection intra-cytoplasmique de spermatozoïdes
FC : Fausse couche ID : Immunodépression
FCS : Fausse couche spontanée IDE : Infirmier(e) diplômé(e) d’Etat
FCU : Frottis cervico-utérin IDM : Infarctus du myocarde
FCV : Frottis cervico-vaginal IDR : Intradermo-réaction
FdP : Facteur de protection IF : Immunofluorescence
FdR : Facteur de risque IFD : Immunofluorescence directe
FESF : Fracture de l’extrémité supérieure du fémur IFI : Immunofluorescence indirecte
FEVG : fraction d’éjection ventriculaire gauche IGH : Infection génitale haute
FFR : Fractional flow reserve (mesure de la réserve coronaire) IGRA : Test de relargage de l’interféron gamma
FID : Fosse iliaque droite IHC : Insuffisance hépatocellulaire
FIG : Fosse iliaque gauche IM : Intra-musculaire/ Insuffisance mitrale
FIV : Fécondation in vitro IMC : Indice de masse corporelle
FLQ : Fluoroquinolone IMSI : Injection intra-cytoplasmique de spermatozoïdes
FMT : Fréquence maximale théorique morphologiquement sélectionnés
FO : Fond d’œil InVS : Institut de veille sanitaire
FOGD : Fibroscopie œso-gastro-duodénale INZ : Isoniazide
FOP : Foramen ovale perméable IOA : Infection ostéo-articulaire
FSH : Hormone folliculo-stimulante IOT : Intubation oro-trachéale
IOTF : International Obesity Task Force
IP : Indice de Pearl
IPD : Inter-phalangienne distale
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IPP (Rhumatologie) : Inter-phalangienne proximale MISP : Médecin inspecteur de santé publique
IPP (HGE) : Inhibiteur de la pompe à protons MMH : Maladie des membranes hyalines
IPS : Index de pression systolique MN : Motoneurone
IR : Insuffisance rénale MNA : Mini Nutritional Assessment
IRA : Insuffisance rénale aiguë MNI : Mononucléose infectieuse
IRC : Insuffisance rénale chronique MO : Microscope optique/ Moelle osseuse
IRESPC : Insuffisant respiratoire chronique MP : Maladie professionnelle
IRF : Insuffisance rénale fonctionnelle MTP : Metatarso-phalangienne
IRM : Imagerie par résonnance magnétique MTR-PM : Métrorragie post-ménopause
IRT : Insuffisance rénale terminale MTV : Maladie thromboembolique veineuse
IST : Infection sexuellement transmissible MTX : Méthotrexate
ITK : Inhibiteurs de la tyrosine kinase MV : Murmure vésiculaire
ITL : Infection tuberculeuse latente
ITS : Immunothérapie spécifique
IU : Infection urinaire
IV : Intra-veineux
N
NAC : N-Acétylcystéine
IVA : Artère interventriculaire antérieure
NACO : Nouveaux anticoagulants oraux
IVG : Interruption volontaire de grossesse
NAV : Nœud atrio-ventriculaire
IVSE : Intra-veineux à la seringue électrique
NFS : Numération de la formule sanguine
NGC : Noyaux gris centraux
NHA : Niveau hydro-aérique
J NL : Neuroleptique
JDE : Jonction dermo-épidermique NO : Monoxyde d’azote
JLD : Juge des libertés et de la détention NOIAA : Neuropathie optique ischémique antérieure aiguë
JPDC : Jusqu’à preuve du contraire NORB : Névrite optique rétrobulbaire
JSC : Jonction squamo-cylindrique NPS : Neuropathie périphérique sensitive
K O
K. : Cancer OACR : Occlusion de l’artère centrale de rétine
OAP : Œdème aigu pulmonaire
OBACR : Occlusion de branche de l'artère centrale de la rétine
L OBVCR : Occlusion de branche de la veine centrale de la rétine
OCT : Optical Coherence Tomography
Lj : Lymphocytaire
ODM : Ostéodensitométrie osseuse
LA (Hématologie) : Leucémie aiguë
OGE : Organes génitaux externes
LA (HGE) : Liquide d’ascite
OH : Alcool
LAF : Lampe à fente
OMA : Otite Moyenne Aiguë
LAL : Leucémie aiguë lymphoïde
OMC : Œdème maculaire congestif
LAM : Leucémie aiguë myéloïde
OMI : Œdème des membres inférieurs
LBA : Lavage broncho-alvéolaire
OMS : Organisation mondiale de la santé
LCA : Ligament croisé antérieur
OPH : Ophtalmologie
LCC : Longueur crânio-caudale
OPP : Ordonnance de placement provisoire
LCH : Luxation congénitale de hanche
ORL : Oto-rhino-laryngologie
LCP : Ligament croisé postérieur
OSM : Otite séro-muqueuse
LCR : Liquide céphalo-rachidien
OVCR : Occlusion de la veine centrale de la rétine
LCS : Liquide cérébro-spinal
LED : Lupus érythémateux disséminé
LF (Pédiatrie) : Longueur fémorale
LF (Ophtalmologie) : Lampe à fente P
LH : Hormone lutéinisante PA : Pancréatite aiguë
LI : Libération immédiate PAC : Pneumopathie aiguë communautaire
LLC : Leucémie lymphoïde chronique PAD : Pression artérielle diastolique
LMMC : Leucémie myélo-monocytaire chronique PAF : Polypose adénomateuse familiale
Loco-R : Loco-régional PAG : Petit poids pour l’âge gestationnel
LP : Libération prolongée PAM : Pression artérielle moyenne
LT : Lymphocytes T PAP : Pression de l’artère pulmonaire
LVO : Ligature des varices œsophagiennes PAS : Pression artérielle systolique
PBH : Ponction biopsie hépatique
PBR : Ponction biopsie rénale
M PC : Pancréatite chronique/ Périmètre céphalique
PCH : Prestation de compensation du handicap
MAF : Mouvements actifs fœtaux
PCI : Produit de contraste iodé
MAI : Maladie auto-immune
PCT : Procalcitonine
MAP : Menace d’accouchement prématuré
PDC : Prise de contraste/ Produit de contraste
MAT : Micro-angiopathie thrombotique
PDF : Produit de dégradation de la fibrine
MAV : Malformation artério-veineuse
PE : Potentiel évoqué
MB : Membrane basale
PEAA : Potentiels évoqués auditifs automatisés
MCE : Massage cardiaque externe
PEAG : Pustulose exanthématique aiguë généralisée
MCP : Métacarpo-phalangienne
PEP : Pression expiratoire positive
MDPH : Maison Départementale des Personnes Handicapées
PF : Paralysie faciale
MDS : Médicament dérivé du sang
PFC : Plasma frais congelé
ME : Microscope électronique
PIC : Pression intra-crânienne
MEC : Matrice extra-cellulaire
PIT : Primo infection tuberculeuse
MFIU : Mort fœtale in-utéro
PL : Ponction lombaire
MG : Médecin généraliste
PLP : Protéines de liaison des pénicillines
MICI : Maladie inflammatoire chronique de l’intestin
PLS : Position latérale de sécurité
MIN : Mort inexpliquée du nourrisson
PM : Pacemaker
83
PMA : Procréation médicalement assistée SAPL : Syndrome des anti-phospholipides
PMI : Protection maternelle et infantile SB : Substance blanche
PMZ : Pas mis zéro SBAU : Symptômes du bas appareil urinaire
PN : Polynucléaire/ Pyélonéphrite SC : Sous cutané
PNA : Pyélonéphrite aiguë SCB : Surface corporelle brûlée
PNB : Polynucléaire basophile SCM : Sterno-Cléido-Mastoïdien
PNEo : Polynucléaire éosinophile Sd. : Syndrome
PNL : Programmation Neurolinguistique Sd. MNO : Syndrome mononucléosidique
PNN : Polynucléaires neutrophiles SDE : Syndrome diurne excessif
PNO : Pneumothorax SDHA : Sulfate de Déhydroépiandrostérone
PNP : Pneumopathie SDRA : Syndrome de détresse respiratoire aiguë
PP : placenta prævia/ Post partum SDRC : Syndrome douloureux régional complexe
PPC (Rhumatologie) : Pyrophosphate de calcium Se : Sensibilité
PPC (Neurologie/ Pneumologie) : Pression positive continue SFR : Signes Fonctionnels Respiratoires
PPR : Pan-photocoagulation rétinienne SFU : Signes fonctionnels urinaires
PPSB : Complexe prothrombique humain SG (Neurologie) : Substance grise
PR : Polyarthrite rhumatoïde SG (Obstétrique) : Semaine de gestation
PRL : Prolactine SGA : Streptocoque du groupe A
Prlv : Prélèvement SGB : Streptocoque du groupe B
PRP : Diamètre promonto-rétro-pubien SHE : Syndrome d’hyper-éosinophilie myéloïde
PSDP : Pneumocoque de sensibilité diminuée à la Pénicilline SHU : Syndrome hémolytique et urémique
PSL : Produit sanguin labile SII : Syndrome de l’intestin irritable
PTH (Orthopédie) : Prothèse totale de hanche SMG : Splénomégalie
PTH (Endocrinologie) : Parathyroïde SMP : Syndrome myéloprolifératif
PTI : Purpura Thrombopénique idiopathique SNC : Système nerveux Central
PTT : Purpura thrombotique thrombocytopénique SNG : Sonde naso-gastrique
PVC : Pression veineuse centrale SNP : Système nerveux périphérique
PVD : Pays en voie de développement SOAS : Syndrome obstructif d’apnée du sommeil
PZA : Pyrazinamide SOPK : Syndrome des ovaires polykystiques
Sp : Spécificité
SPA : Spondylarthrite ankylosante
Q Spz : Spermatozoïde
SRIS : Syndrome de réponse inflammatoire systémique
Q : Débit
SRO : Sachet de réhydratation orale
Ssi : Si et seulement si
SU : Sonde urinaire
R SPUPD : Syndrome polyuro-polydipsique
R. : Récepteur/ Résultat
RA : Rétrécissement aortique
RAA : Rhumatisme articulaire aigu
RAC : Rapport Albuminurie/Créatininurie
T
T° : Température
RAI : Recherche d’agglutinines irrégulières
T4F : Tétralogie de Fallot
RAU : Rétention aiguë d’urine
TA : Tension artérielle
RCF : Rythme cardiaque fœtal
TAC : Traitement anti-coagulant
RCH : Rectocolite Hémorragique
TAP : Thoraco-abdomino-pelvien
RCIU : Retard de croissance intra-utérin
Tb. : Trouble
RCP : Réunion de concertation pluridisciplinaire
TC : Tronc cérébral/ Traumatisme crânien
RCP (Neurologie) : Réflexe cutanéo-plantaire
TCA (Psychiatrie) : Trouble du Comportement Alimentaire
RCT = IDR
TCA (Hématologie) : Temps de recoloration cutanée/ Temps de céphaline
RCT : Rapport cardio-thoracique
activée
RCT (Hépato-gastro) : Rupture cardio-tubérositaire
TCP : Tube contourné proximal
RDNP : Rétinopathie diabétique non proliférante
TCD : Tube contourné distal
RF : Radiofréquence
TD (Gastro-entérologie) : Tube digestif
RGO : Reflux gastro-œsophagien
TD (Néphrologie) : Tubules distaux
Rh : Rhésus
TDAH : Trouble Déficitaire de l’Attention avec Hyperactivité
RHD : Règles hygiéno-diététiques
TdC : Trouble de conduction
RHJ : Reflux hépato-jugulaire
TDM : Tomodensitométrie (Scanner)
RM : Retard Mental/ Rétrécissement mitral
TdR : Trouble du Rythme
RMP : Rifampicine
TDR : Test de diagnostic rapide
RP : Rhinopharyngite
THM : Traitement hormonal de la ménopause
RPM (Obstétrique) : Rupture prématurée des membranes
THS : Traitement hormonal substitutif (de la ménopause)
RPM (Ophtalmologie) : Réflexes Photo-moteur
TIH : Thrombopénie induite par l’héparine
RPM (Urologie) : Résidu post mictionnel
TIPMP : Tumeur intra-canalaire papillaire mucineuse du pancréas
RQTH : Reconnaissance qualité de travailleur handicapé
TIPS : Shunt porto-cave intrahépatique par voie trans-jugulaire
RT : Radiographie de thorax/ Radiothérapie
TIR : Trypsine immuno-réactive
RTh : Radiothérapie
TJ : Turgescence jugulaire
RVA : Remplacement valvulaire aortique
TM (Médecine interne) : Tuberculose maladie
RVO : Rupture de varice œsophagienne
TM (Obstétrique) : Diamètre transverse médian
RVU : Reflux vésico-urétéraux
TMF : Transmission materno-fœtale
TO : Tension oculaire
TOC : Trouble Obsessionnel Compulsif
S TOGD : Transit oeso-gastro-duodénal
SA : Semaines d’aménorrhée TP : Taux de prothrombine
SADAM : Syndrome algodysfonctionnel de l’appareil manducateur TQ : Temps de Quick
SAM (Immunologie) : syndrome d’activation macrophagique TS (Psychiatrie) : Tentative de suicide
SAM (Cardiologie) : Mouvement systolique antérieur TS (Hématologie) : Temps de saignement
SAMS : Staphylocoque aureus à Méthicilline sensible TSA : Tronc supra-aortique
SAOS : Syndrome d’apnée obstructive du sommeil TSH : Hormone thyroïdo-stimulante
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TT : Temps de thrombine
TTT : Traitement
TV : Toucher vaginal
TVC : Thrombose veineuse cérébrale
TVO : Trouble ventilatoire obstructif
TVR : Trouble ventilatoire restrictif
TR : Toucher rectal
TRC : Temps de recoloration cutanée
U
UCRM : Urétro-cystographie rétrograde et mictionnelle
UGD : Ulcère gastro-duodénal
UIV : Urographie intra-veineuse
US : Ultrasons
USC : Unité de soins continus
USI : Unité de soins intensifs
V
VADS : Voies aéro-digestives supérieures
VAS : Voies aériennes supérieures
VBIH : Voie biliaire intra-hépatique
VC : Vasoconstriction
VCI : Veine cave inférieure
VD : Vasodilatation
VGT : Volume globulaire total
VIH : Virus de l’immunodéficience humain
VM : Ventilation au masque/ Ventilation mécanique
VNI : Ventilation non invasive
VO : Varice œsophagienne
VPP : Valeur prédictive positive
VPPB : Vertige paroxystique positionnel bénin
VRE : Volume résiduel expiratoire
VVC : Voie veineuse centrale
VVP : Voie veineuse périphérique
SYMBOLES
Æ : Absence / Diamètre
¹ : Différent de
= : égal à
¯ : Diminution
: Augmentation
# : Fracture
g : Grossesse
S : Synthétisé
S : Système sympathique
pS : Système para-sympathique
p : Pouls
D : Différentiel
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