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1) Définition du e-commerce

Activité commerciale conduite via le réseau Internet (le plus souvent sur le
Web). Support de cette activité, le point de vente électronique (e-shop ou e-
store) est constitué le plus souvent par un site Web, dans les pages duquel est
présentée une offre commerciale à destination d’une cible professionnelle
et/ou du grand public. Cette forme de commerce, dématérialisée quant à la
présentation de l’offre, s’est essentiellement développée à partir de la
première moitié des années 1990, après la création et le déploiement du World
Wide Web par Tim Berners-Lee et Roger Cailliau en 1990. Les commerçants
n’ayant qu’une activité online, autrement dit ne possédant pas de point de
vente physique (face-toface sales), sont appelés « pure players » ou « clicks »,
alors que ceux qui sont présents sur la Toile et qui disposent en parallèle de
points de vente physiques sont nommés « clicks and mortar » ; allusion aux «
bricks and mortar » qui désignent les commerçants dont l’activité n’est pas
présente sur le Web. Historiquement, le e-commerce n’a pas attendu
l’avènement du Web pour exister. Dès que des réseaux télématiques à usage
commercial ont pu être établis, des échanges d’informations (techniques,
commerciales ou financières) ont eu lieu entre des commerçants et leurs
parties prenantes professionnelles, dès la seconde partie des années 1970. On
rencontre parfois l’expression péjorative « couch-commerce » association des
mots anglais « couch » (canapé) et « commerce » (commerce) symbolisant le
fait que le consommateur shopper fait parfois ses courses assis
confortablement chez lui en parcourant les catalogues et les boutiques sans
bouger (couch browsing).

2) Les différents types d’échanges


commerciaux
a. Le commerce électronique B to B
Le commerce électronique B to B (Business to Business) peut se définir comme
étant la possibilité offerte aux entreprises d’utiliser des procédures plus ou
moins automatisées, d’achat et de vente à distance de produits et de services en
utilisant les possibilités offertes par les réseaux de type Internet. Bien que la
volumétrie diffère d’une étude à l’autre, les prévisions concernant les revenus
générés par le commerce électronique B to B sont très optimistes.
Le commerce électronique (B to B) revêt une importance cruciale pour
l’entreprise, et ce pour au moins deux raisons :
En premier lieu le commerce électronique B to B représente la majeure partie
des échanges marchands en ligne. En effet, selon la plupart des instituts
d’études, le commerce électronique aux professionnels représente prés de 85%
du chiffre d’affaire du CE total ; le CE grand public n’en représente que 15%.
En second lieu, la montée en puissance du CE interentreprises a un effet
d’entraînement considérable sur la numérisation des autres activités de
l’entreprise. Les firmes qui envisagent de recourir aux achats ou à la vente en
ligne sont amenées à investir dans des outils numériques de business. Les firmes
sont ainsi dans un état d’esprit favorable à la numérisation des activités et des
fonctions de l’entreprise. Elles perçoivent en effet les outils numériques comme
des solutions à même d’améliorer la performance générale de l’entreprise.
En outre, et a la différence du CE B to C, Internet ne pas le seul canal d’échange
pour le e-business B to B. En effet, le système EDI  –Echanges de données
Informatisé- joue un rôle majeur dans le CE au professionnel notamment en
valeur (% des achats globaux).
L’EDI est bâtie sur le principe d’un réseau électronique propriétaire aux normes
de communication standardisées entre des entreprises qui souhaitent procéder à
des échanges de données et ou du CE. Cet outil de communication numérique
très fiable ne date pas d’hier puisque les premières entreprises utilisatrices l’ont
déployé il y a près de 25 ans. Le coût élevé de la mise en place d’un EDI, lié à
l’installation d’u réseau propriétaire, explique que seules les plus grandes
entreprises et leurs fournisseurs y recourent. C’est la raison pour laquelle un très
petit nombre d’entreprises utilise l’EDI pour le CE.

Le commerce électronique B to C
L’essor d’Internet et les investissements croissants des distributeurs physiques
traditionnels sur la toile nous amènent à reconnaître Internet comme un canal de
vente à part entière à destination des particuliers. Les déconvenues de nombreux
opérateurs de CE n’ont pas conduit à la disparition du e-commerce, bien au
contraire. En revanche, la déroute de nombreuses start-up nous conduit à nous
interroger sur le ressors de la réussite d’un projet de CE. Cette réussite repose
sur les éléments suivants : le trafic, la confiance, l’offre des produits et des
services, un modèle viable, la conception du site Web, les bases de données
clients et la gestion de la relation client.

Créer du trafic, à savoir faire venir les internautes sur les sites marchands dans le
but de les transformer en cyberconsommateurs actifs. Dans une phase de
lancement de l’activité du e-commerce, la logique économique repose sur la
conquête d’un cyber clientèle conséquente.

Créer de la confiance. Il s’agit de rassurer les cyberconsommateurs potentiels en


leur proposant des marques connus et rassurantes, ainsi que la garantie d’un
paiement sécurisé. Le manque de confiance dans les sites Web marchands et
dans le paiement en ligne est un facteur d’inhibition très important expliquant
que de nombreux internautes (2/3 environ) ne consomment pas en ligne.

Offrir des produits ou des services originaux ou exclusifs. Les internautes sont
capables de comparer les prix des produits qu’ils connaissent avec une grande
facilité en recourant notamment aux moteurs de recherche. Sur Internet, les
cyberconsommateurs peuvent comparer les produits qu’ils connaissent avec
ceux qu’ils viennent de découvrir. En conséquence, l’articulation entre le
commerce en ligne et le commerce hors ligne doit faire l’objet d’une réflexion
approfondie. Dans la mesure où le cybermarchand est par ailleurs également un
commerçant classique, il est indispensable de créer des synergies entre les
magasins et les sites Web. Cela peut consister à réserver au site web des produits
et des prestations de services exclusifs.

Pour commercer en ligne, il faut avant tout, comme pour n’importe quelle
activité commerciale, élaborer un modèle économique viable, afin de séduire les
investisseurs pour lever les fonds nécessaires. Toutefois la plupart des start-up
ne disposaient pas des compétences élémentaires en management, ni bien
entendu en logistique.

Enfin, et pour la mise en place d’un site marchand, à savoir un site destiné à
vendre des produits ou des services en ligne, est plus exigeante que celle d’un
site institutionnel. IL faut:
** concevoir le site en fonction des attentes des distributeurs (liées à celle des
consommateurs), du type et de nombre de produits présents dans son catalogue ;
** élaborer l’arborescence du site et son aspect visuel ;
** Réaliser des tests auprès des consommateurs pour valider le site et si besoin
est le modifier ;
** Développer d’un point de vue informatique le site sur un serveur interne et
corriger les erreurs, le fonctionnement du site devant être le plus fiable possible ;
** Mettre le site en ligne ;
** Référencer le site sur des moteurs de recherche. Il faut faire en sorte que la
recherche à partir de certains mots clés aboutissent à l’adresse Internet du site ;
** Entretenir le site (le réactualiser), soit en interne, soit en externe. C’est un
aspect essentiel. On observe encore aujourd’hui de nombreux sites qui n’ont pas
été actualisés depuis des lustres ; l’effet sur l’internaute s’aventurant sur un tel
site est, dans ce cas, très négatif.

Si le commerce est encore très loin de pouvoir être en mesure de rivaliser avec
le commerce traditionnel à quelques exceptions près comme le tourisme et la
billetterie, il n’en demeure pas moins une activité très dynamique dont les
dernières données disponibles montrent qu’elle a parfaitement su surmonter
l’éclatement de la bulle Internet.

CONCLUSION :

Pour conclure, nous avons pu constater que le e-commerce s’est très


fortement développé depuis 1998, notamment grâce à l’apparition de
l’Internet haut débit qui facilite la recherche d’informations de la part des
consommateurs et la réactivité des entreprises. Nous avons vu également que
le choix d’intégrer ou non le e-commerce soulevait un certain nombre de
questions, principalement d’ordre financier, c'est-à-dire de savoir si le retour
sur investissement sera fera rapidement ou non. Aussi, le choix stratégique
s’avère délicat puisque la firme peut être présente sur le web sous différentes
formes en fonction de son activité et de ses produits ou services qu’elle
souhaite lancer sur le marché. Ainsi, le choix de création d’un site marchand ou
corporate ne peut s’effectuer sans en analyser au préalable les avantages et les
inconvénients pour l’entreprise elle-même et pour ses clients. Globalement, il
ressort des études réalisées que les entreprises souhaitent être présentes sur
Internet pour améliorer leur notoriété et leur image de marque grâce une
présentation plus moderne. De nos jours, toutes les grandes firmes présentes
sur le web cumulent un site institutionnel et un site marchand (exemple: Darty,
Fnac, Auchan, etc.) Egalement, il est important de souligner l’avantage qu’offre
le e-commerce en termes de marketing direct. En effet, l’entreprise présente
sur Internet a dorénavant la possibilité de se créer une base de données qui lui
permettra de mieux appréhender les besoins de ses clients, donc de cibler ses
actions sur chacun d’entre eux de manière individuelle (e-mailing, suivi de
commandes, etc.) Pour terminer, grâce au e-commerce le consommateur peut
aujourd’hui rechercher n’importe quel produit ou service parmi une multitude
d’offres, sans se déplacer, et surtout comparer les tarifs sur le plan national ou
international. Ce dernier est donc devenu beaucoup plus actif qu’auparavant
dans son acte d’achat. Néanmoins, une réticence persiste quant à la sécurité du
paiement en ligne et dans l’intangibilité du produit ; cependant, la stratégie «
clic & mortar » semble être une bonne alternative à ce problème. Nous avons
jusqu’ici analysé les enjeux du e-commerce dans la relation « B2C » de
l’entreprise, mais il serait également pertinent de s’interroger sur les enjeux du
« B2B » qui se situe en amont de l’entreprise.

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