Activité commerciale conduite via le réseau Internet (le plus souvent sur le
Web). Support de cette activité, le point de vente électronique (e-shop ou e-
store) est constitué le plus souvent par un site Web, dans les pages duquel est
présentée une offre commerciale à destination d’une cible professionnelle
et/ou du grand public. Cette forme de commerce, dématérialisée quant à la
présentation de l’offre, s’est essentiellement développée à partir de la
première moitié des années 1990, après la création et le déploiement du World
Wide Web par Tim Berners-Lee et Roger Cailliau en 1990. Les commerçants
n’ayant qu’une activité online, autrement dit ne possédant pas de point de
vente physique (face-toface sales), sont appelés « pure players » ou « clicks »,
alors que ceux qui sont présents sur la Toile et qui disposent en parallèle de
points de vente physiques sont nommés « clicks and mortar » ; allusion aux «
bricks and mortar » qui désignent les commerçants dont l’activité n’est pas
présente sur le Web. Historiquement, le e-commerce n’a pas attendu
l’avènement du Web pour exister. Dès que des réseaux télématiques à usage
commercial ont pu être établis, des échanges d’informations (techniques,
commerciales ou financières) ont eu lieu entre des commerçants et leurs
parties prenantes professionnelles, dès la seconde partie des années 1970. On
rencontre parfois l’expression péjorative « couch-commerce » association des
mots anglais « couch » (canapé) et « commerce » (commerce) symbolisant le
fait que le consommateur shopper fait parfois ses courses assis
confortablement chez lui en parcourant les catalogues et les boutiques sans
bouger (couch browsing).
Le commerce électronique B to C
L’essor d’Internet et les investissements croissants des distributeurs physiques
traditionnels sur la toile nous amènent à reconnaître Internet comme un canal de
vente à part entière à destination des particuliers. Les déconvenues de nombreux
opérateurs de CE n’ont pas conduit à la disparition du e-commerce, bien au
contraire. En revanche, la déroute de nombreuses start-up nous conduit à nous
interroger sur le ressors de la réussite d’un projet de CE. Cette réussite repose
sur les éléments suivants : le trafic, la confiance, l’offre des produits et des
services, un modèle viable, la conception du site Web, les bases de données
clients et la gestion de la relation client.
Créer du trafic, à savoir faire venir les internautes sur les sites marchands dans le
but de les transformer en cyberconsommateurs actifs. Dans une phase de
lancement de l’activité du e-commerce, la logique économique repose sur la
conquête d’un cyber clientèle conséquente.
Offrir des produits ou des services originaux ou exclusifs. Les internautes sont
capables de comparer les prix des produits qu’ils connaissent avec une grande
facilité en recourant notamment aux moteurs de recherche. Sur Internet, les
cyberconsommateurs peuvent comparer les produits qu’ils connaissent avec
ceux qu’ils viennent de découvrir. En conséquence, l’articulation entre le
commerce en ligne et le commerce hors ligne doit faire l’objet d’une réflexion
approfondie. Dans la mesure où le cybermarchand est par ailleurs également un
commerçant classique, il est indispensable de créer des synergies entre les
magasins et les sites Web. Cela peut consister à réserver au site web des produits
et des prestations de services exclusifs.
Pour commercer en ligne, il faut avant tout, comme pour n’importe quelle
activité commerciale, élaborer un modèle économique viable, afin de séduire les
investisseurs pour lever les fonds nécessaires. Toutefois la plupart des start-up
ne disposaient pas des compétences élémentaires en management, ni bien
entendu en logistique.
Enfin, et pour la mise en place d’un site marchand, à savoir un site destiné à
vendre des produits ou des services en ligne, est plus exigeante que celle d’un
site institutionnel. IL faut:
** concevoir le site en fonction des attentes des distributeurs (liées à celle des
consommateurs), du type et de nombre de produits présents dans son catalogue ;
** élaborer l’arborescence du site et son aspect visuel ;
** Réaliser des tests auprès des consommateurs pour valider le site et si besoin
est le modifier ;
** Développer d’un point de vue informatique le site sur un serveur interne et
corriger les erreurs, le fonctionnement du site devant être le plus fiable possible ;
** Mettre le site en ligne ;
** Référencer le site sur des moteurs de recherche. Il faut faire en sorte que la
recherche à partir de certains mots clés aboutissent à l’adresse Internet du site ;
** Entretenir le site (le réactualiser), soit en interne, soit en externe. C’est un
aspect essentiel. On observe encore aujourd’hui de nombreux sites qui n’ont pas
été actualisés depuis des lustres ; l’effet sur l’internaute s’aventurant sur un tel
site est, dans ce cas, très négatif.
Si le commerce est encore très loin de pouvoir être en mesure de rivaliser avec
le commerce traditionnel à quelques exceptions près comme le tourisme et la
billetterie, il n’en demeure pas moins une activité très dynamique dont les
dernières données disponibles montrent qu’elle a parfaitement su surmonter
l’éclatement de la bulle Internet.
CONCLUSION :