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ELECTRICITE

2ème ANNEE Chapitre 1 : Etudes de l’appareillage d’un départ moteur Date :…/…../…..

E.I

Objectif terminal :

A la fin de cette leçon, les élèves de 2ème Année ou de 2nde STI doivent être capables
d’acquérir les connaissances relatives à l’appareillage électrique présent dans un départ
moteur.

I. GENERALITES

Aborder le cours sur les départs moteurs nécessite des connaissances sur l’appareillage
présent dans ces différents montages.

A cet effet, nous consacrerons une partie à l’étude de cet appareillage qui consistera à donner
une vue d’ensemble sur le rôle, le symbole, la constitution et le fonctionnement de ces
différents appareils.

L’appareillage électrique qu’est-ce-que c’est ?

L’appareillage électrique est un élément qui permet d’obtenir la protection et l’exploitation


sûre et ininterrompue d’un réseau électrique. Le rôle de l'appareillage électrique est d'assurer
en priorité la protection électrique de ces circuits contre tous les incidents susceptibles d’en
perturber le fonctionnement, des circuits, mais aussi d’effectuer sur commande les différentes
opérations qui permettent de modifier la configuration du réseau dans les conditions normales
de service (sectionnement et la commande). Il permet également d’adapter, à chaque instant,
la structure du réseau aux besoins de ses utilisateurs, producteurs et consommateurs
d’électricité, et de préserver, totalement ou partiellement, cette fonction en cas d’incident.
C’est assez dire l’importance du rôle de l’appareillage électrique pour la manœuvre et la
protection du réseau. Il faut qu’il soit disponible à tout moment et puisse intervenir sans
défaillance, au point de faire oublier qu’il existe.

Pour remplir ses fonctions avec fiabilité et disponibilité, il doit posséder de nombreuses
aptitudes :

 Supporter des contraintes diélectriques dues à des ondes de chocs (dues à la foudre ou
à la manœuvre d’appareils) ou à des tensions à fréquence industrielle ;
 Assurer le passage du courant permanent ou de court-circuit, sans échauffement
excessif et sans dégradation des contacts ;
 Être capable de fonctionner dans des conditions atmosphériques défavorables : à haute
ou à basse température, en altitude où la densité de l’air est plus faible, parfois sous
forte pollution (pollution marine, vents de sables...) ;

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 Et surtout, pour les disjoncteurs, être capable d’interrompre tous les courants inférieurs
à son pouvoir de coupure (courants de charge et courants de court-circuit). On exige
de lui une fiabilité presque parfaite, des opérations de maintenance légères et en
nombre limité dans la mesure où ces interventions sont à la fois coûteuses et gênantes
pour l’exploitation.

I.2.1 Les fonctions de base de l’appareillage électrique

Le rôle de l'appareillage électrique est d'assurer la protection électrique, le sectionnement et la


commande des circuits.

I.1.1 La protection électrique

Le rôle de la protection électrique est d’éviter ou de limiter les conséquences destructives et


dangereuses des surintensités ou des défauts d’isolement, et de séparer le circuit défectueux
du reste de l’installation.

Une distinction est faite entre les protections :

- des éléments de l’installation ou circuits (câbles, câblages, appareillages, etc.),

- des personnes et des animaux,

- des équipements et des appareils alimentés par l’installation.

I.1.2 La commande des circuits

Les fonctions de commande permettent à l'utilisateur d'intervenir volontairement sur le


fonctionnement de l'installation. Elles regroupent :

 La commande fonctionnelle ;
 La coupure ou l’arrêt d'urgence ;
 La coupure pour entretien mécanique.

a) Commande fonctionnelle

Cette commande est destinée à assurer en service normal la mise "en" et "hors" tension de tout
ou partie de l'installation, elle est située au minimum :

- à l'origine de toute installation

- au niveau des récepteurs.

b) Coupure d'urgence-arrêt d'urgence

La coupure d'urgence est destinée à mettre hors tension un appareil ou un circuit qu'il serait
dangereux de maintenir sous tension. L'arrêt d'urgence est une coupure d'urgence destinée à
arrêter un mouvement devenu dangereux.

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c) Coupure pour entretien mécanique

Cette fonction est destinée à assurer la mise et le maintien à l'arrêt d'une machine pendant des
interventions sur les parties mécaniques, sans nécessiter sa mise hors tension.

I.1.4 Le sectionnement

Son but est de séparer et d'isoler un circuit ou un appareil du reste de l'installation électrique
afin de garantir la sécurité des personnes ayant à intervenir sur l'installation électrique pour
entretien ou réparation.

II. Appareillages électriques

I.1 Appareils de protection

II.1.1 Fusible

a. Rôle

Les fusibles sont des éléments essentiels d’une installation. Ils permettent d’éviter la
détérioration irréversible de l’installation électrique lors d’une surintensité.

Le coupe circuit à fusible, par abréviation fusible, est un appareil de connexion dont la
fonction est d’ouvrir par la fusion d’un ou plusieurs de ses éléments conçu et calibrés à cet
effet, le circuit dans lequel il est installé et d’interrompre le courant lorsque celui-ci dépasse
pendant un temps détermine la valeur assignée(calibre).

En général, le fusible est associé à un porte fusible pour lui permettre d’avoir la fonction
sectionneur.

b. Symbole

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c. Constitution d’un fusible

Ils existent deux types de cartouche fusible pour la protection électrique à savoir : les
cartouches fusibles cylindriques et les cartouches fusibles à couteaux.

Chacun d’eux et constitue de divers éléments à savoir :

 Les cartouches fusibles cylindriques

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 Cartouche fusible a couteaux

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d. Caractéristiques des fusibles

e. Classification des cartouches fusibles

Il existe plusieurs types de cartouche fusibles dans le commerce dont les plus utilisés ou
répandus sont aux nombres de quatre à savoir :

 Les fusibles de type gG sont des fusibles dit « protection générale » encore appelés
gI) : Ces fusibles permettent de protéger les circuits (éclairage, four, ligne

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d’alimentation…) contre les faibles et fortes surcharges mais également contre les
courts circuits.
 Les fusibles de type gF : Ils sont utilisés pour l’usage domestique et assurent la
protection contre les surcharges et les courts circuits.
 Les fusibles de type aM sont des fusibles dit « accompagnement moteur » : Ces
fusibles sont prévus uniquement pour la protection contre les courts circuits pour des
récepteurs à fort courant d’appel (moteur) car il laisse passer la surcharge au
démarrage.
 Les fusibles de types uR (ultra rapide) : ces fusibles utilisés en électronique assurent
la protection des semi- conducteurs de puissance et des circuits sous tension continue
contre les courts circuits.

II.1.2 Le relais thermique


a. Rôle
Le relais thermique est un appareil qui protège le récepteur placé en aval contre les
surcharges. Pour cela il surveille en permanence le courant dans le récepteur. En cas de
surcharge, le relais thermique n’agit pas directement sur le circuit de puissance. Un des
contacts du relais thermique ouvre le circuit de commande d’un contacteur, par la suite, celui-
ci coupera le courant dans le récepteur (contact auxiliaire).

b. Symbole

Schéma de commande schéma de puissance( triphasé ) schéma de puissance(monophasé)

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c. Constitution

d. Fonctionnement
Le relais thermique utilise un bilame formé de deux lames minces de métaux ayant des
coefficients de dilatation différents. Le bilame s’incurve lorsque sa température augmente.
Pour ce bilame, on utilise un alliage de ferronickel et de l’invar.

Si le moteur est en surcharge, l’intensité I qui traverse le relais thermique augmente, ce qui a
pour effet de déformer davantage les trois bilames. Un système mécanique, lié aux bilames,
assure l'ouverture d'un contact auxiliaire (NC 95-96)

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II.1.3 Relais magnétique
a. Rôle

Le relais magnétique, encore appelé relais de protection à maximum de courant, est un relais
unipolaire (un pour chaque phase d’alimentation) dont le rôle est de détecter l’apparition d’un
court-circuit. Il s’ensuit qu’il n’a pas de pouvoir de coupure et que ce sont ses contacts à
ouverture (91-92) et à fermeture (93-94) qui vont être utilisés dans le circuit de commande
pour assurer l’ouverture du circuit de puissance du récepteur et signaler le défaut. Ce relais est
recommandé pour la protection des circuits sans pointe de courant ou au contrôle des pointes
de démarrage des moteurs asynchrones à bagues.

b. Symbole

c. Constitution

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d. Fonctionnement

En fonctionnement normal, le bobinage du relais magnétique est parcouru par le courant du


court-circuit. En cas de forte surcharge ou de court-circuit, la force engendrée par le champ
magnétique de la bobine devient supérieure à la force de rappel du ressort et le relais
magnétique déclenche. La raideur du ressort permet de régler pour quelle valeur du courant se
produira la coupure. Le déclenchement est instantané avec un temps de réponse de l’ordre de
quelques millisecondes.

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II.1.4 Le disjoncteur magnétothermique
a. Rôle

Le disjoncteur magnétothermique est un organe électromécanique, de protection, dont la


fonction est d'interrompre le courant électrique en cas d'incident sur un circuit électrique. Il
est capable d'interrompre un courant de surcharge ou un courant de court-circuit dans une
installation.

b. Symbole

c. Constitution

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d. Fonctionnement

Le disjoncteur magnétothermique assure la protection des canalisations selon 2 principes :

 Principe thermique :

Une lame bimétallique (bilame) est parcourue par le courant. Le bilame est calibré de telle
manière qu'avec un courant nominal In, elle ne subisse aucune déformation. Par contre si des
surcharges sont provoquées par les récepteurs, en fonction du temps, la lame va se déformer et
entraîner l'ouverture du contact

 Principe magnétique

En service normal, le courant nominal circulant dans la bobine, n'a pas assez d'influence
magnétique (induction magnétique) pour pouvoir attirer l'armature mobile fixée sur le contact
mobile. Le circuit est fermé. Si un défaut apparaît dans le circuit aval du disjoncteur de
canalisation, l'impédance du circuit diminue et le courant augmente jusqu'à atteindre la valeur
du courant de court-circuit. Dès cet instant, le courant de court-circuit provoque une violente
aimantation de l'armature mobile. Cela a comme conséquence d'ouvrir le circuit aval du
disjoncteur.

II.2. Appareils de sectionnement

II.2.1 Le sectionneur

a. Rôle

Le sectionneur est un appareil mécanique de connexion destiné à établir ou interrompre la


continuité d’un circuit électrique lorsque le courant est nul ou pratiquement nul, afin d’isoler
la partie de l’installation en aval du sectionneur. Ce dernier ne possède aucun pouvoir de
coupure, il n’est capable de couper que des courants très faibles. Pour assurer la protection
contre les coupes circuits, on utilise des cartouches fusibles.

b. Symbole

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c. constitution

C'est un appareil de connexion à commande manuelle et à deux positions stables


(ouvert/fermé) qui assure la fonction de sectionnement. Ses caractéristiques sont définies par
les normes CEI 60947-3. Un sectionneur n’est pas conçu pour fermer et couper un courant de
charge. Aucune valeur pour ces deux manœuvres n’est indiquée dans sa norme produit. Un
sectionneur doit cependant être apte à supporter le passage de courants de court-circuit et, de
ce fait, possède un courant assigné de courte durée admissible, généralement pour 1 seconde,
à moins d’un accord entre l’utilisateur et le constructeur. Cette caractéristique est
normalement plus que suffisante pour qu’il puisse supporter des courants de surcharge
normaux (d’intensité plus faible) pendant des périodes plus longues, telles que les courants de
démarrage de moteurs. D’autres caractéristiques normalisées doivent aussi être satisfaites par
les appareils sectionneurs telles que l’endurance mécanique, la tenue aux surtensions et la
valeur des courants de fuite

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