2019
2020
Corrigé du devoir 4
Faits
À la suite d’une inondation, l’activité d’une usine est totalement interrompue pendant
5 semaines. L’employeur veut savoir s’il peut placer ses salariés en activité partielle.
Problème juridique
Quel est le régime juridique de l’activité partielle ?
Règle de droit
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En droit, les salariés d’une entreprise peuvent être mis en activité partielle suite à la ferme-
ture temporaire de leur établissement ou de la réduction temporaire de leurs horaires de
travail, consécutives :
∙ à la conjoncture économique ;
∙ à des difficultés d’approvisionnement en matières premières ou en énergie ;
∙ à un sinistre ;
∙ à des intempéries de caractère exceptionnel ;
∙ à une transformation, restructuration ou modernisation de l’entreprise ;
∙ à toute autre circonstance de caractère exceptionnel.
L’employeur doit adresser, après avis du CSE, une demande à la Direccte en précisant les
motifs justifiant le recours à l’activité partielle, la période prévisible de sous-activité, le
nombre de salariés concernés et leur durée habituelle de travail. Une autorisation d’activité
partielle peut être accordée pour une durée maximum de 6 mois renouvelables.
La mise en position d’activité partielle ne constitue pas une modification du contrat de
travail. Par conséquent, le salarié placé dans cette position n’est pas en droit de refuser
une telle mesure.
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113 Droit socialCORRIGÉ 4
Les salariés reçoivent une indemnité horaire, versée par leur employeur, correspondant à
une part de leur rémunération antérieure dont le pourcentage est fixé par décret en Conseil
d’État. L’employeur perçoit une allocation financée conjointement par l’État et l’organisme
gestionnaire du régime d’assurance chômage. Une convention conclue entre l’État et cet
organisme détermine les modalités de financement de cette allocation.
Application
En l’espèce, l’entreprise a subi une inondation qui l’empêche de maintenir son activité pour
5 semaines. Après avoir consulté pour avis le CSE, l’employeur devra transmettre à la Direccte
sa demande de placement de ses salariés en position d’activité partielle.
Faits
M. Jacques, salarié, s’est cassé le poignet alors qu’il était en situation de travail. Il souhaite
connaître ses droits au regard de l’assurance maladie.
Problème juridique
Quels sont les droits d’un salarié victime d’un accident du travail ?
Règle de droit
En droit, est considéré comme accident du travail, quelle qu’en soit la cause, l’accident sur-
venu par le fait ou à l’occasion du travail à toute personne salariée ou travaillant, à quelque
titre ou en quelque lieu que ce soit, pour un ou plusieurs employeurs ou chefs d’entreprise.
Le salarié en arrêt de travail en raison d’un accident du travail, a droit à des indemnités jour-
nalières versées par la CPAM à hauteur de 60 % du salaire journalier de référence, sans délai
de carence, et une prise en charge des frais médicaux à hauteur de 100 %. Par ailleurs, le
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salarié a également droit, sous certaines conditions, au complément patronal.
Application
En l’espèce, M. Jacques pourra prétendre aux indemnités journalières de Sécurité sociale à
hauteur de 60 % de son salaire journalier de référence, sans délai de carence, la prise en
charge intégrale de ses frais médicaux ainsi qu’au complément patronal s’il répond aux
conditions.
Faits
Laura Daville, salariée de 23 ans, a été embauchée il y a 1 mois au sein de l’entreprise ATLAS.
C’est son premier emploi. Venant d’apprendre qu’elle est enceinte de 3 mois, elle souhaite
savoir quels sont ses droits à l’assurance maternité ainsi que les conditions requises pour en
bénéficier.
Problème juridique
Quelles sont les conditions pour bénéficier de l’assurance maternité ?
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CORRIGÉ 4 Droit social 113
Règle de droit
En droit, l’assurance maternité permet de faire face aux frais médicaux (prestations en nature)
et de compenser en partie la perte de salaire due au congé de maternité (prestations en espèces).
La grossesse doit être déclarée à la CPAM dans les 14 premières semaines de la grossesse.
Toutefois, il existe des conditions préalables à l’ouverture des droits.
Les conditions du bénéficiaire des prestations maternité sont les mêmes que pour l’assu-
rance maladie. Cependant, concernant les prestations en nature, les droits sont appréciés au
début du 9e mois avant la date présumée de l’accouchement. Le remboursement des frais
médicaux, pharmaceutiques et d’hospitalisation relatifs à la grossesse, est alors effectué à
100 % (sans ticket modérateur).
Pour les prestations en espèces, l’assurée doit justifier de 10 mois d’immatriculation en tant
que salariée à la date présumée de l’accouchement. La durée d’indemnisation est de
16 semaines. Le montant de l’indemnité journalière est égal au gain journalier de base dimi-
nué des cotisations salariales de la CSG et de la CRDS.
Application
En l’espèce, Laura Daville est enceinte depuis 3 mois. Elle a été embauchée il y a 1 mois et
n’a jamais travaillé auparavant. À la date présumée de son accouchement, elle n’aura pas les
10 mois d’immatriculation nécessaires pour bénéficier des prestations en espèces.
2. Problème juridique
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3. Règle de droit
En droit, il faut distinguer :
∙∙ le départ à la retraite, droit du salarié de quitter son emploi volontairement pour
bénéficier d’une pension de vieillesse, s’il a atteint l’âge légal de 62 ans ;
∙∙ et la mise à la retraite, à l’initiative de l’employeur, si le salarié a atteint l’âge 67 ans (pour la
génération née en 1955) et a suffisamment cotisé pour prétendre à une retraite à taux plein
(50 % du salaire annuel moyen). Trois mois avant la date d’anniversaire du salarié, une
procédure destinée à obtenir son accord doit être mise en place. L’employeur doit interroger
le salarié par écrit sur son intention de quitter volontairement son entreprise afin de bénéficier
d’une pension de vieillesse. Si le salarié refuse dans un délai d’un mois ou en l’absence de
consultation préalable, l’employeur ne peut faire usage de la possibilité de la mise à la retraite
dans les 12 mois suivants. La même procédure est valable jusqu’au 69e anniversaire du salarié.
Lorsque le salarié a atteint l’âge de 70 ans, l’employeur peut le mettre à la retraite d’office.
4. Application
En l’espèce le document n’est pas valable.
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113 Droit socialCORRIGÉ 4
Tout d’abord, l’employeur a consulté le salarié un mois avant son anniversaire alors qu’il
convient de lancer cette procédure 3 mois avant l’anniversaire du salarié.
Ensuite, le taux plein de 40 % du salaire annuel moyen est erroné. Le taux plein est de 50 %.
Par ailleurs, en cas de refus, l’employeur ne pourra pas mettre à la retraite pendant les
12 mois qui suivent et non 10 mois.
Enfin, le salarié dispose d’un mois pour apporter sa réponse et non de 15 jours comme indi-
qué dans la lettre.
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plusieurs heures pour des motifs étrangers aux nécessités de la vie courante et sans rapport
avec l’emploi.
Problème de droit
Le décès d’un salarié au cours du trajet parcouru dans le cadre d’une mission est-il considéré
comme un accident du travail ?
Réponse en droit
Pour la Cour de cassation, le décès étant intervenu au cours du trajet, en mission, la
présomption d’imputabilité au travail est acquise, peu importe que l’accident survienne à
l’occasion d’un acte professionnel ou d’un acte de la vie courante, sauf à apporter la preuve
que le salarié avait interrompu sa mission pour motif personnel.
Réponse en l’espèce
La Cour de cassation casse et annule l’arrêt rendu en appel. Bien que M. X… ait passé la soi-
rée avec un ami, il était en mission pour son employeur. Son accident est par conséquent
bien imputable au travail.