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Donated by
The Redemptorists of
the Toronto Province
from the Library Collection of
Holy Redeemer Collège, Windsor
University of
St. Michaers Collège, Toronto
L'APOCALYPSE
SE VEND AU PROFIT
1° Du Denier de Saint-Pierre;
2° Des Séminaires du Diocèse de Moulins;
3° De la Propagation de la Foi;
L'APOCAL
ou
L'ÉVANGILE DE J£SUS-CHRIS'
ET j
alinéa i.)
TOME PREMIER
LYON
LIBRAIRIE & IMPRIMERIE VITTE & PERRUSSEL
Imprimeurs-libraires de l'Archevêché et des Facultés catholiques
1889
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in 2009 witii funding from
University of Ottawa
Iittp://www.archive.org/details/lapocalypseoul01dupr
PRÉAMBULE A L'APOCALYPSE
de ses élus.
Dans celui-ci est le dernier mot de tous les divins
oracles : de Moïse et des Prophètes, des Apôtres et des
Evangélistes, sur la vie glorieuse de l'Homme-Dieu.
On y voit comment, du haut du trône, assis à la droite
de son Père, il régit le monde et protège son Eglise
contre les fureurs et les noirs complots de tant d'en-
nemis divers, qui se succèdent d'âge en âge pour
courir à une ruine éclatante dans le temps et à des
châtiments épouvantables dans l'éternité, tandis qu'il
II
naissance de Jésus-Christ;
Au iv« siècle, par les Alogcs et lesThcodoiicus, qui
niaient que Jésus-Christ fût le Verbe éternel, et qui,
III
Eglises.
Il serait aussi trop long d'énumérer tous les papes
et les Conciles qui attribuent expressément cette
1° Le Verbe, o Ao-c;.
2° L'Agneau de Dieu.
ecce qui tollit peccata mundi » (i, 29, 36). Or, cette
expression est encore comme la divine propriété du
bien-aimé disciple. Les autres Apôtres ou Evangélistes
ne s'en servent jamais. Le livre des Actes l'emploie
une fois, mais sous forme de comparaison : « sicut
3° £e p7'incipe et la fin.
IV
DATE DE L APOCALYPSE
VI
TEXTE ORIGINAL
propre langue.
Aussi est-ce le sentiment unanime parmi les
VII
§ I. Occasio?i
S II. But.
Jérusalem.
Ce but, le divin Sauveur l'avait déjà énoncé d'une
manière sommaire dans son Evangile : « Je vous ai
VIII
§ I. Obscurité.
d'Alexandrie ;
je crois néanmoins qu'il n'y en a au-
cune qui ne renferme de grands sens sous son obscu-
rité et sa profondeur. » (S. Denis d'Alexandrie
d'après Eusèbe.)
« Toutes les paroles de l'Apocalypse, disait saint Jé-
rôme, sont autant de mystères. C'est encore parler
trop faiblement d'un livre d'un tel prix. Il ne s'y
IX
Sufet
sance du Sauveur. »
Plan et divisions
en est le couronnement.
Ce parallélisme des séries commençant toujours au
premier avènement pour aller finir au second, et leurs
les conséquents.
Quant à la septième série contenue dans le chap. xx,
n'oublions pas, comme nous venons de le dire, qu'elle
est la récapitulation des six autres, et que le chap. xx
est le résumé des xix précédents. Elle commence aussi
au premier avènement du Sauveur, et décrit l'enchaî-
PRÉAMBULE A l'aPOCALYPSE 43
trois jfce qui lient les trompettes entre elles, les unis-
sent aussi avec ce qui suit, où sont comprises les sept
coupes (ch. xix, xx, récapitulation à la fin). »
écrivains profanes.
Un grand connaisseur a dit « qu'il n'y eut jamais
d'ouvrage écrit avec plus d'art et de beauté, tous les
k
5o APOCALYPSE DE l'aPÔTRE SAINT JEAN
dans les termes, mais dans les choses cachées sous les
figues prophétiques et les voiles de l'avenir.
PRÉAMBULE A l'aPOCALYPSE 5i
On admire :
XI
BEAUTE BIBLIQUE
XII
l^ IMPORTANCE DOGMATIQUE
plus vivant.
Le Père.
(xiv, i).
Le Fils.
Le Saint-Esprit
I
60 APOCALYPSE DE l'apÔTRE SAINT JEAN
déposer sur l'autel d'or qui est devant son trône: « iit
ineptie.
venue » (Joan., n, 4) !
4° l'église
(xxi, 2-27).
XIII
VALEUR MORALE
(xxii, 20.)
XIV
ACTUALITÉ
social.
(J. de Maistrc).
2" « Je serais surpris si, parmi les spectateurs clair-
Pour eux :
15-17.)
XV
GENÈSE DES COMMENTAIRES DE L APOCALYPSE, DEPUIS SA.
PRÉAMBULE A l'aPOCALYPSE 7
de « docteur du monde »;
PREAMBULE A L APOCALYPSE 79
le sens prophétique.
Le XYi*^ siècle est d'une merveilleuse fécondité: il
jugement. »
jugera le peuple. »
actis » ,
que Rome , « la ville aux sept collines,
croulera.
Le carme Franciscus a Jesu Maria, professeur à
l'Université de Salamanque, vient après Cornélius
dans le même genre, et lutte avec lui de science dans
les Ecritures et les Pères, de solide doctrine et d'amour
pour l'Eglise ; et quoique ni l'un ni l'autre ne se pla-
à la fin.)
divins.
Le pseudonyme C. C. de Saint-André, dans son
savant ouvrage « Francs-Maçons et Juifs » publié en
Tradition.
Dès l'ouverture du premier sceau, il commence par
chasser Jésus-Christ de la place que lui reconnaissent
tous les Pères et la presque unanimité des comment
non pour y mettre simplement C. Caligula,
tateurs,
CONCLUSION
TRADUCTION DE L'APOCALYPSE
la grande »
Avant toutcommentaire^7ious reproduirons donc d'a-
bord intégralement chaque verset traduit exactement
sur l'original, tiré des meilleurs manuscrits grecs, dis-
cuté par les plus sûrs commentateurs, et toujours col-
lationné soigneusement avec la version Vulgate latine.
Nous en expliquerons ensuite scrupuleusement chaque
phrase., chaque expression^ nous gardant bien d'imiter
ceux qui passent sous silence les passages qui les embar-
rassent. Cette admiî'able ?-évélation est le parfait chro-
nomètre de l'ordre des temps, de la marxhe et du
progrès des siècles. On ne saurait en soustî'aire la
moindre pièce, un seul article., sans en détruiî'e ou en
fausser le mouvement et la régularité.
CHAPITRE PREMIER
El par Jésus-Christ, le
5. 5. Et a Jesu Christo, qui
témoin fidèle, le premier né est testis fidelis, primogeni-
d'entre les morts et le prince tus mortuorum et princeps
des rois de la terre, qui regum terras, qui dilexii nos,
nous aima et nous lava de et lavit nosi peccatis no-
nos péchés dans son sang, stris in sanguine suo,
1
moignage de Jésus.
10. J'ai été ravi en esprit 10. Fui in spiritu in Domi-
le jour du Seigneur, et j'ai nica die, et audivi post me
entendu derrière moi une vocem magnam tamquam
grande voix comme d'une tubœ,
trompette
11. Disant : Ce que tu 1 . Dicentis : Quod vides,
vois, écris-le dans un livre scribe in libro ; et mitte sep-
et envoie-le aux sept églises tem Ecclesiis, quae sunt in
qui sont en Asie, dans Asia, Epheso, et Smyrnœ,
Kphèse et dans Smyrnc et et Pcrgamo, et Thyatinc, et
cée.
.
CHAPITRE I 117
ceinture d'or :
16. dans sa
Et il avait 16. Et habebat in dextera
droite sept étoiles, et de sa sua stellas septem ; et de ore
bouche sortait une épée à ejus gladius utraque parte
deux tranchants, et son vi- acutus exibat; et faciès ejus
sage était comme le soleil sicut sol lucet in virtute sua.
qui dans sa force.
luit
Et lorsque je le vis,
17. 1 7. Et cum vidissem eum,
je tombai à ses pieds comme cecidi adpedes ejus tam-
mort et il posa sa droite
: quam mortuus. Et posuit
sur moi, disant : Ne crains dexteram suam super me,
point : c'est moi, le premier dicens Noli timere ; ego
:
sont les anges des sept égli- lae, Angeli sunt septem Ec-
Ce chapitre contient :
—
« Que Dieu lui a donnée » Jésus-Christ, comme :
(Marc, X, 32).
— « Pour découvrir à ses serviteurs » Par « ses :
(Ps. Lxxxix,
4). Tout ce qui finit est court, dit
«
de Marie.
f 2. « Qui a rendu témoignage à la parole de Dieu,
et témoigné de tout ce vu de Jésus-Christ. »
qu'il a
trône. » Par les sept esprits qui sont devant son trône,
nous entendons l'Esprit-Saint, parce qu'il commu-
nique toute grâce, tout don parfait qui descend du
Père des lumières. A l'exemple du prophète Isaïe,
saint Jean le désigne au pluriel, à cause de ses sept
dons. « Ces sept esprits, remarque très bien, en effet,
nelius, qu'il est ici fait allusion aux sept anges qui
gouvernent les sept planètes, comme l'enseignent les
rabbins chez les Hébreux, etbeaucoup de philosophes
et de théologiens chez les chrétiens, ainsi que le rap-
porte Trithème. Trithème rapporte, en effet, cette
»
ver et nous faire asseoir sur son trône avec lui dans les
splendeurs du royaume de son Père.
— « Et nous lava de nos péchés dans son sang » :
vertu d'un don créé, quel qu'il soit, mais par l'inha-
CHAPITRE I, "^ 6 143
de son Père.
Il faudrait donc bien se garder de conclure de ce
passage, avec Luther et d'anciens hérétiques réprouvés
par saint Irénée, saint Epiphane et saint Augustin,
que tous les fidèles peuvent célébrer les saints mys-
du même Adam, et
postérité sont tous le prix du sang
du même Christ, qui viendra séparer les boucs des
brebis, et reconnaître ses saints au milieu de cette
multitude immense de toutes les nations ressuscitées ;
le Tout-Puissant. »
l'Q... L'enchaînement
» du discours l'indique et
le contexte le réclame, puisqu'il n'est question que
Mais si tout a été créé par lui, tout aussi a été créé
pour lui ; « omnia per ipsum et in ipsum creata sunt »
CHAPITRE I, ^ 10 ibj
6-20).
L'expression « comme d'une trompette » n'est pas
simplement ici pour nous donner une idée du son
perçant de cette voix, de sa force et de sa puissance,
comme le disent quelques-uns, mais pour nous signi-
fier, au commencement de cette prophétie et de l'his-
et, de plus, ici il est glorifié dans son corps aussi bien
que dans son âme, ce qui n'est arrivé jusqu'ici qu'à sa
divine Mère, et n'arrivera à aucun autre mortel, qu'à
la résurrection générale. L'exemple que cite Bossuet,
qui ne veut voir « qu'un ange sous la figure du Fils
de l'homme », ne prouve rien en faveur de son opinion;
et cette apparition n'est pas « toute semblable à celle que
vit Daniel sur le Tigre» (x, 5, 16). Car, au temps du pro-
phète Daniel, régnait l'ombre non la et la figure, et
sément (au ch. XVII, i5), que les grandes eaux sont la
sant : « Au commencement
était le Verbe, et le Verbe
était Verbe était Dieu... Tout a été fait
en Dieu, et le
libre pensée
et des sophistes modernes.
— Et j'ai été mort » J'ai été mort, afin que par
« :
tant : — « Les sept étoiles sont les Anges des sept Eglises,
et les sept chandeliers sont les sept Eglises. »
Mais quels sont précisément ces Anges des sept
Eglises, et ces sept Eglises elles-mêmes ? Voilà deux
nouvelles figures qu'il laisse à son Eglise et à ses doc-
teurs le soin d'interpréter à leur tour.
Or premièrement, les saints Docteurs et les Pères
entendent par les Anges des sept Eglises, non des An-
ges véritables, mais les pasteurs et les évêques qui
sont aussi les envoyés, les messagers et les ambassa-
deurs du Fils de Dieu auprès des peuples, pour leur
annoncer ses volontés et les conduire dans les voies
du salut.
Il est clair, en effet, que l'on ne saurait entendre
par cette expression des Anges véritables, puisqu'il
est dit à deux chapitres sui-
chaque verset dans les
déplorablement hasardée.
couragé.
4. Mais j'ai contre toi que 4. Sed habeo adversùm
tu as délaissé ta charité pre- te, quod charitatem tuam
mière. primam reliquisti.
et qui vit :
par ceux qui se disent Juifs ris ab his qui se dicunt Ju-
dx'os esse, et non sunt, sed
et ne le sont pas, mais ils
sont une synagoge de Satan. sunt synagoga satanx.
10. Ne crains rien de ce 10. Nihil horum timeas
CHAPITRE II 191
œuvres.
23. Et je frapperai ses 23. Et filios ejus interfi-
enfants de mort, et toutes ciam in morte , et scient
les Eglises sauront que c'est omnes Ecclesiae, quia ego
moi qui sonde les reins et sum scrutans renés et corda;
les cœurs, et je rendrai à et dabo unicuique vestrum
chacun selon ses œuvres. secundum opéra sua. Vobis
Mais à vous je dis, autem dico,
24. Et aux autres qui êtes 24. Et caeterisqui Thyati-
dans Thyatire Tous ceux : rae estis Quicumque non
:
tions;
27. Et il les gouvernera 27. Et reget eas in virga
avec un sceptre de fer, et ferrea, et tamquam vas fi-
i3
194 APOCALYPSE DE L APOTRE SAINT JEAN
29. Que celui qui a des 29. Qui habet aurem au-
oreilles entende ce que l'Es- diat quid Spiritus dicat Ec-
prit dit aux Eglises. clesiis.
I. 20.)
— « Et tu as éprouvé ceux qui se disent Apôtres et
ne le sont pas, et tu les as trouvés menteurs » : Une
rigoureuse et sage discipline retranchait donc de
l'Eglise et surtout du corps enseignant les membres
gangrenés qui corrompaient la doctrine des Apôtres
et la pureté de l'Evangile.
Il est remarquable que l'Epître à l'ange de l'Eglise
206 APOCALYPSE DE l'aPÔTRE SAINT JEAN
sens allégorique :
et 7îon defecisti ».
et respectée.
— A
moins que tu ne fasses pénitence « Tou-
« :
Galat., IV, 6); et enfin parce que c'est lui qui assiste,
gouverne et dirige l'Eglise jusqu'à la fin des temps.
Nous avons vu que les Eglises sont au pluriel,
parce que cet Esprit est à un et septiforme, et
la fois
ALLEGORIE DE SMYRNE
divites non simt, nisi divites Dei» (S. Aug.) Or, jamais
l'Eglise n'amassa autant de ces impérissables richesses
que dans ces sanglantes persécutions, où des millions
de martyrs, souifrant avec allégresse pour leur foi et
l'amour de Jésus-Christ, sacrifiaient la terre à la pos-
session les cieux.
— « Et tu es blasphémé par ceux qui se disent Juifs
et ne le sont pas; mais ils sont une synagogue de
Satan. »
plus doux que les agneaux, ils sont restés, par leur
foi héroïque, victorieux delà puissance la plus formi-
dable de ce monde.
— « Et je te donnerai la couronne de vie » : Quel
admirable à-propos dans cette promesse et cette
expression : « Je te donnerai la couronne de vie! » Le
monde idolâtre, à l'instar des insensés que dépeint la
—
« Celui qui vaincra » La victoire proposée aux :
« (Eph. VI, 1
7) ;
parole vivante et efficace, et plus péné-
trante que tout glaive à deux tranchants, et atteignant
jusqu'à la division de l'âme et de l'esprit... et démê-
lant les pensées et les mouvements du cœur » (Hebr.,
IV, 12).
donc ici plus qu'un simple martyr, plus que tous les
autres martyrs, une colonne ou la colonne de l'Eglise
puisqu'il ne peut être frappé sans que l'Eglise réunie
par la foi soit mise en danger et le troupeau dispersé:
« percutiam pastores et dispergentur oves gregis »
« La pierre blanche
ou caillou blanc » était, chez
les peuples antiques, Grecs et Latins, aussi bien que
chez les Juifs, l'emblème de l'innocence, de la félicité
auteurs latins.
Enfin, chez les Grecs, l'athlète vainqueur, rentrant
triomphant dans sa patrie, recevait une pierre blanche,
qui lui donnait le droit d'être nourri le reste de ses
jours aux frais du trésor public.
Or Jésus-Christ donnera la pierre blanche à ses
athlètes victorieux, lorsqu'il proclamera leur inno-
cence, en présence de tous les peuples assemblés, en
leur disant: « Venez, les bénis de mon Père, » et
Il enseignait :
sance »;
4° « que le Saint-Esprit n'est pas de la même subs-
tance que le Père et le Fils » ;
la grâce »
;
« Novi... et Jîdem. »
— « Et ta charité » : La foi de l'Eglise fut grande;
sa charité s'exerça dans les mêmes proportions. L'in-
vasion des premiers barbares avait couvert le monde
de ruines, et l'un d'eux avait pu dire : « L'herbe ne
pousse plus où le cheval d'Attila a posé le pied. »
débordements.
Cette énergique métaphore est tirée des anciens pro-
phètes, qui comparent, en effet, le culte des idoles et
l'infidélité au vrai Dieu à un lit de prostitution ;
ser dans son sein toutes les vieilles et toutes les nou-
CHAPITRE II,
f 24 285
nations. »
« Et celui qui aura vaincu » : c'est-à-dire celui qui
se sera préservé des doctrines et des séductions de
Jézabel, de ses schismes, de ses hérésies et de ses
mœurs licencieuses et païennes.
— « Et gardé jusqu'à la fin mes œuvres » : Jésus-
Christ rappelle ici ce qu'il avait dit dans son Evangile :
44)),.
CHAPITRE II, ^28 291
que dit celui qui a les sept habet septem Spiritus Dei,
esprits de Dieu et les sept et septem stellas Scio opé- :
je viendrai à toi.
7. Et de l'Eglise
à l'ange 7. Et Angelo Philadel-
dans Philadelphie écris : phiœ Ecclesiœ scribe Hecc :
me et personne n'ouvre :
t'ai aimé.
10. Parce que tu as gar- 10. Quoniam servasti ver-
dé la parole de ma patience, bum patientiaî meœ, et ego
moi aussi je te garderai de servabo ab hora tentatio-
te
vivant, et tu es mort. »
Ceux, donc, qui ne veulent voir dans les 7 épîtres
de l'Apocalypse que des personnages qui auraient
vécu, et des événements historiques, et non allégori-
ques, qui se seraient accomplis sous les yeux de saint
Jean, sont encore amenés ici à se heurter contre une
invraisemblance, et à flétrir la mémoire d'un grand
saint.
Sardes, bâtie sur la pente du Tmolus et arrosée
table foi n'ira jamais sans les œuvres de foi. Mais selon
le zèle ou la négligence des pasteurs et les dispositions
300 APOCALYPSE DE l'apÔTRE SAINT JEAN
byzantine.
CHAPITRE III,
f I 3o3
Moloch.
En elTet, le paganisme grec ou latin, qui dans les
1 5), et crue dans tous les siècles, mais que le nôtre, sen-
suel, matérialiste, se prenait à oublier C'est pourquoi
le Fils immaculé de la Vierge immaculée en prophé-
tisait, par son apôtre, à l'ange de l'Eglise dans
Philadelphie, la solennelle proclamation au point
précis où son grand pontife Pie IX la présentera à
l'univers comme article de foi : Hcec dicit Sanc-
tus. »
terprétation de ce texte.
« Voici que je te donnerai de ceux de la syna-
gogue de Satan, qui se disent juifs et ne le sont pas,
mais ils mentent » Il n'y a que deux sociétés dans
:
qu'elle les recevra dans ses bras, les pressera sur son
sein, pleine de miséricordes et de pardons, et que les
« depositmn custodi. »
^ 1 . « Voici que
je viens bientôt garde bien ce que :
fada sunt^ et sine ipso factum est nihil quod factnm est
(Joan. I, 3) »; et surtout que tout a été racheté par lui,
et qu'il va maintenant renouveler toutes choses, comme
par une nouvelle création : « ecce nova facio omnia
(xxi, 5 infrà) ».
flammes de ma justice.
—
« Et des vêtements blancs, pour te vêtir, et
{
CHAPITRE III,
f 22 363
assis.
3. Et celui qui était assis 3. Et qui sedebat, similis
était semblable à l'aspect erat aspectui lapidis jaspi-
d'une pierre de jaspe et de dis et sardinis ; et iris erat in
sardoine, et autour du trône circuitu sedis, similis vi-
était un arc-en-ciel sem- sion! smaragdinae.
blable à la vision d'une
émeraude.
4. Et autour du trône 4. Et in circuitu sedis
vingt-quatre trônes : et sur sedilia vigintiquatuor ; et
jes trônes vingt-quatre vieil- seniores sedentes, circum-
366 APOCALYPSE DE L APOTRE SAINT JEAN
trône, disant :
Nota. —
Pour l'interprétation de ces admirables emblèmes,
nous suivrons Théophraste, Pline, Solinus et les anciens
auteurs, que recommande saint Jérôme et que suivent les Pères
et les anciens commentateurs. « Quant aux auteurs et lapi-
daires modernes, observe très bien Corn, a Lap., il ne con-
naissent parfois de ces antiques pierres précieuses que le nom,
et nous offrent souvent pour telles, des pierreries qui n'ont, avec
les antiques décrites par les anciens auteurs, aucune ressem-
blance. »
CHAPITRE IV, ^3 37 I
(Joan. X, 3o) ?
cieux des cieux; et que toutes les eaux qui sont au-
dessus des cieux, louent le nom du Seigneur laudate :
science du jour.
—« Et au milieu du trône et autour du trône
nité.
— « Qui était et qui est et qui doit venir»: Périphrase
pour exprimer l'ineffable nom de Jéhovah :« Ego
majesté divine.
— « Et ils jetaient leurs couronnes devant le trône » :
Et personne ne pouvait
3. 3. Et nemo poierat, ne-
ni dans le ciel ni sur la que in terra, neque subtus
terre, ni sous la terre ouvrir terram, aperire librum, ne-
le livre ni le regarder. que respicere illum.
Et moi je pleurais beau-
4. 4. Et ego flebam multum
coup, de ce que personne quoniam nemo dignus in-
n'était trouvé digne d'ouvrir ventas est aperire librum,
le livre ni de le regarder. nec videre eum.
5. Et l'un des vieillards 5. Et unus de senioribus
me dit : Ne pleure point : dixit mihi Ne fleveris; ecce
:
peuple, et nation.
10. Et vous nous avez 10. Et fecisti nos Deo no-
faits rois et prêtres pour stro regnum et sacerdotes;
notre Dieu, et nous régne- et regnabimus super terram.
rons sur la terre.
11. Et je vis, et j'entendis 1 1. Et vidi, et audivi vo-
la voix d'anges nombreux cem angclorum multorum
autour du trône et des ani- in circuitu throni, et anima-
maux et des vieillards, et lium, et scniorum ; et erat
leur nombre était des myria- numerus eorum millia mil-
des de myriades (grec) et lium.
des milliers de milliers
CHAPITRE V^,
f I 40 5
passé.
Mais il est la description des sept âges futurs du
monde, l'histoire prophétique de l'Eglise jusqu'à la
consommation des siècles, jusqu'à son triomphe dans
le ciel ; et par conséquent il est l'Apocalypse elle-
sceaux? »
-f
3. « Et personne ne pouvait, ni dans le ciel, ni
garder. »
Si nul homme ne peut lire dans la pense'e de
l'homme, comment la créature oserait-elle scruter les
éternels décrets de son créateur, fût-elle ange, homme
ou démon ?
f 4. « Et moi, Je pleurais beaucoup de ce que per-
sonne n'était trouvé digne d'ouvrir le livre, ni de le
regarder. »
sept sceaux. »
terre. »
(id. m, 5-6). »
cHAPiriŒ V, y 6 41
f".
8. « Et lorsqu'il eut pris (grec), ouvert (vulgate)
le livre, les quatre animaux et les vingt-quatre vieil-
lards se prosternèrent devant l'Agneau, ayant chacun
des harpes et des coupes d'or pleines de parfums, qui
sont les prières des saints. »
la splendeur du Père.
Ayant chacun des harpes » Plusieurs mettent :
Et ils chantaient un
« cantique nouveau,
f. 9.
disant vous êtes digne, Seigneur, de prendre le livre
:
et d'en ouvrir les sceaux, parce que vous avez été mis
Ils figurent tous les élus, mais ils ne sont qu'une par-
CHAPITRE V, '^^ 10 417
27
8
(vu, lo). »
CHAPITRE V, y I I 419
parce que ce qui est meilleur est plus dans les vues
de Dieu et plus multiplié : Ut scilicet siciit corpora
supej'iora transcetidiint corpoi^a inferiora magnitu-
dine quasi in immetisum, ita superiores naturœ in-
coîporeœ transcendant multitudine onines tiaturas
corporeas ; quia quod est melius^ est magis a Deo in~
tentum et multiplicatum (P. I', Q. L, Art. m, c;
Dionys, de 'cœî. hier. cap. xiv). » Et en effet, un
ange particulier, du degré inférieur, est préposé à la
8, II). »
— « La puissance, et la divinité, et la sagesse, et la
à
CHAPITRE IV, y 12 42 1
et vois.
2. Et je vis, et voici un 2. Et vidi, et ecce equus
cheval blanc et celui qui le albus ; et qui sedebat super
montait avait un arc, et une illum habebat arcum, et
couronne lui fut donnée, et data estei corona, et exivit
place.
i5. Et les rois de la terre 1 5. Et reges terras, et prin-
la colèrede l'Agneau.
17. Parce que le grand 17. Quoniam venit dies
jour de leur colère est arri- magnus irae ipsorum ; et
vé et qui pourra subsister? quis poterit stare ?
ij^
F. « Et je vis que l'Agneau avait ouvert le pre-
victoire. »
Par le cheval blanc et son cavalier armé de l'arc
nec cedit gladio (ibid. 22). » Dès que les apôtres sont
revêtus de la force d'en haut et remplis des feux de
l'Esprit-Saint, ils me'prisent les complots de la Syna-
gogue et les fureurs du Capitole, affrontent le glaive
des tyrans et bravent les plus affreux supplices.
Enfin le cheval est ici d'une blancheur éclatante, et
les biens.
— « Et celui qui le montait avait un arc » On ne peut :
frappe de près.
— (c Et une couronne lui fut donnée » : Cette cou-
ronne lui fut donnée, parce qu'il est roi de par le Très-
Haut son Père « : J'ai été établi roi par lui sur Sion, sa
montagne sainte, dit-il par les prophètes, et j'en pu-
blierai le décret : ego autem coiistitutiis sum rex ab eo
super Sion, montem sanctum ejiis, prœdicans prœcep-
tum ejus (Ps. ii, 6). — Oui, je suis roi, dit-il encore
lui-même à Pilate et à tous les Juifs : Rex sum ego
(Joan. xviii,27). »
28
434 APOCALYPSE DE l'aPÔTRE SAINT JEAN
cens ut vinceret ».
f" 4.
« Et il sortit un autre cheval, roux, et à celui
qui le montait il fut donné d'enlever la paix de la terre,
et de faire que les hommes s'entre-tuassent, et il lui fut
cer et. »
vois. »
Le quatrième animal est semblable à un aigle qui
vole « Et quartum animal simile
: aqiiilœ volanti
(iv, 7) », et figure saint Jean lui-même. Ainsi l'enten-
dent les saints Docteurs, et l'Eglise lui approprie
cette figure dans l'octave de son office, et dans l'office
Mors.
—« Et celui qui le montait avait pour nom la
vis sous l'autel les âmes de ceux qui avaient été mis à
mort pour la parole de Dieu, et pour lui avoir rendu
témoignage (quelques manuscrits grecs portent :
Altare Dei Filins est. Ipse est iitiqiie ciii in hac vita
cordium nostJ^oi^um sacrijîcia imponimus, et in ipso
(xiv, 1
, 4). »
(xiv, i3). »
donc ici :
sixième trompette.
Nous ajoutons que cette prodigieuse chute d'étoiles
ne peut avoir d'autre sens que la grande apostasie.
Et d'abord il est évident que l'on ne saurait la
XXII, 16);
La troisième
« partie des étoiles entraînée par la
queue du dragon », ce sont les mauvais anges séduits
par Lucifer (xii, 4).
X, 3o).
La donc vivement réveillée dans les âmes
foi s'est
PREAMBULE A L'APOCALYPSE
Pages
V. Date de l'Apocalypse 25
VL Texte originai 26
XIV. Actualité 67
Jugement : des sages, 2° des insensés, en parfait
1°
COMMENTAIRE DE L'APOCALYPSE
SELON
CHAPITRE PREMIER
Ce chapitre contient :
CHAPITRE II
CHAPITRE m
Ce chapitre comprend les trois dernières Epîtres :
i" L'Epître à l'ange de l'Eglise dans Sardes, âge de la
pseudo-Renaissance , de la pseudo-Réforme du ,
CHAPITRE IV
CHAPITRE V
Continuation du préambule à la seconde série. Livre —
scellé de sept sceaux. —
L'Agneau seul digne de
l'ouvrir. —
Cantique de toutes les créatures à l'Agneau
(ff 1-14) 4o3
CHAPITRE VI
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