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Définition de la bibliographie:
- Respecter les auteurs: ils ont édité des ouvrages de références, vous vous êtes
appuyés sur un corpus de textes donc, vous devez les citer (droit d’auteur).
- Montrer la qualité de votre travail et en permettre sa vérification en répertoriant les
documents que vous avez utilisés, donc lus.
- Identifier sans aucune ambiguïté le document décrit fournir suffisamment d'éléments
d'identification au lecteur pour qu'il puisse le rechercher et le localiser facilement).
NB
Il est important de bien citer dans le texte les références pointant sur la bibliographie,
afin de faciliter la recherche de la référence dans la liste bibliographique.
a. Par auteur : on inscrit, à l'endroit adéquat du texte, le nom entre parenthèses ou entre
crochets, suivi de l'année.
Exemple: … Analytic solutions to this system are introduced by (CAO, 1997)
Exemple :
Il faut absolument que les travailleurs sociaux connaissent les valeurs des
adolescents « … si nous voulons qu’une “chimie” se crée entre les jeunes et les
institutions ou les entreprises qui les accueillent. » (Bachand et Boulet, 1999, p. 25).
________________
1 The Economist, 11 août 2001, p. 9 ; cité dans Peter S. Grant et Chris Wood, Le
marché des étoiles : culture populaire et mondialisation, Montréal, Boréal, 2004, p.
451.
On peut citer un passage en langue étrangère si on sait que les lecteurs maîtrisent la
langue de l’extrait. On n'a alors qu’à mettre le passage cité en italique et entre guillemets
(« »).
82
Exemple : On doit examiner les facteurs qui déterminent les structures institutionnelles :
« The Canadian focus on both high-school and university students undoubtedly reflects
the fact that the latter educational route is far more common, and therefore less elitist,
in Canada. »(Juhnke, 1997, p. 170)
2. Langue originale qui ne peut pas être comprise par les lecteurs
On doit essayer de trouver une traduction déjà publiée de l’extrait et indiquer dans la
référence le nom du traducteur ainsi que les dates de publication et de traduction. Si
aucune traduction n’a été publiée, on doit traduire soi-même l’extrait. Il suffit de mettre
sa traduction entre guillemets (« ») et d’indiquer la mention Notre traduction entre
crochets [ ].
Exemple : Janet Juhnke, dans un article qui traite du roman Le Magicien d’Ozde L. Frank
Baume et de sa version cinématographique faite par Victor Fleming, souligne la qualité
de l’adaptation : « Le film Le Magicien d’Ozproduit par MGM est l’une des adaptations
les plus réussies d’un roman au cinéma. » [Notre traduction] (Juhnke, 1997, p. 170).
On doit mentionner non seulement la source d’où est tirée la citation, mais également la
source originale.
Exemple :
L’étude des opérateurs amont a été développée dans une logique de comprehension de
trajectoires d’exploitation. Un article paru dans Agreste Les Cahiers explique :
__________________________
83
Ouvrage (Monographie), Ouvrage collectif, Chapitre d’ouvrage, Article de périodique,
Thèse, Mémoire, Communication à congrès_ CdRomou DVD_ Site web.
Nom, Initiale du Prénom (Année). Titre de l’ouvrage : sous titre. Lieud’édition : Éditeur.
Pagination. – (collection)
Nom, Initiale du Prénom, Année. Titre de l’ouvrage : sous titre. Lieud’édition : Editeur.
Pagination
Nom, Initiale du Prénom (Année). «Titre de l’ouvrage : sous titre». Lieud’édition : Editeur.
Pagination
Exemples :
Plusieurs auteurs :
Si plus de trois auteurs : Bartoli, P., Boulet, D., Laporte, J.P. et al.
Exemple:
Exemples:
84
Barrett, C. (2008). Smallholder market participation. Food Policy, 33 (4), 299-317
Nom, Initiale du Prénom (Année). Titre de l’article. Titre du périodique [en ligne], vol., n°,
(date de la consultation) <URL>
Exemple:
http://www.bepress.com/cgi/viewcontent.cgi?article=1259&context=jafio
Exemples :
Cheriet, F. (2009). Instabilité des alliances stratégiques asymétriques : cas des relations
entre les firmes multinationales et les entreprises locales agroalimentaires en
Méditerranée [En ligne]. Thèse de doctorat : Economie du développement agro-
alimentaire et rural. Montpellier : Université de Montpellier 1, 443 p. Disponible sur
http://www.supagro.fr/theses/intranet/09-0015_CHERIET(page consultée le 21/12/2010)
Exemples:
Sirieix, L., Grolleau, G. (2007). Consumers and food miles. Colloque international AIEA2 :
Développement durable et globalisation dans l’agroalimentaire, 22-25/07/2007,
Londrina (BRA), 15 p.
85
Nom, Initiale du Prénom (Année). Titre [Type de support]. Lieu d’édition : Editeur.
Informations complémentaires
Exemples :
Larousse. (1997). Encyclopédie Larousse multimédia 2008 [dvd]. Paris : Larousse. 120 mn
Exemple:
http://agreste.agriculture.gouv.fr/enquetes/recensement-agricole/
86
DEUXIEME PARTIE
B- PROPRIETE INTELLECTUELLE
1. Fondamentaux de la propriété intellectuelle
Selon Wikipédia (encyclopédie libre), la propriété intellectuelle est le domaine comportant
l'ensemble des droits exclusifs accordés sur des créations intellectuelles. Elle comporte deux
branches : la propriété industrielle et la propriété littéraire et artistique.
87
Contrairement aux droits patrimoniaux, ces droits moraux sont inaliénables (invendables),
perpétuels et imprescriptibles : un auteur ne peut pas les céder (mais ils sont transmis par
héritage car perpétuels), ils n'expirent pas et il est impossible d'y renoncer.
Le copyright
Le copyright (traduction littérale : droit de copie) est le concept équivalent au droit d'auteur
appliqué par les pays de common law. Le copyright s’attache plus à la protection des droits
commerciaux qu’à celle du droit moral. Toutefois, depuis l'adhésion de 165 pays à la
Convention de Berne sur le droit d'auteur, le droit d’auteur et le copyright sont en grande
partie harmonisés, et l’enregistrement de l’œuvre auprès d’un organisme agréé n’est en
général plus nécessaire pour bénéficier d'une protection juridique.
Ce n'est qu'avec la signature de la Convention de Berne (1989) que les États-
Unis reconnaissent une dimension morale au droit d'auteur. Ces droits sont d'ailleurs encore
sévèrement critiqués par les éditeurs américains, qui estiment qu'ils limitent abusivement la
capacité des auteurs et des éditeurs à contracter librement et font peser un risque sur toute
entreprise d'édition.
Dans une vision volontairement simpliste de la distinction classique faite entre droit d’auteur
et copyright, il ressort que le droit d’auteur fait primer le droit sur l’économie tandis que le
copyright assure une plus grande part aux impératifs économiques sur le droit. Mais il serait
faux d’opposer littéralement ces deux conceptions, tant elles tendent à se recouper
aujourd’hui. C’est ainsi par exemple qu'onze États américains intègrent la notion de droit
moral dans leur copyright, et que celui-ci joue un rôle de plus en plus important dans les
décisions de justice prises sur tout le territoire américain. Tandis que du côté du droit
français, celui-ci tend de plus en plus à encadrer la portée du droit moral, pour le rendre plus
flexible économiquement
La propriété industrielle
Le brevet
Le brevet est un titre de propriété industrielle qui confère à son titulaire un droit exclusif
d'exploitation sur l'invention brevetée, pour une durée limitée et sur un territoire
déterminé. En contrepartie, l'invention doit être divulguée au public. Le but du brevet est
d'éviter le recours au secret industriel : l'inventeur garde alors le secret absolu de son
invention (la formule exacte du Coca-Cola par exemple[réf. nécessaire]) et dispose d'un
monopole aussi longtemps qu'un concurrent n'aboutit pas à la même invention. Par rapport
au secret industriel, le brevet permet donc au demandeur de se protéger contre
l'exploitation de la même invention par un tiers en échange de la divulgation de cette
invention.
Le brevet représente donc un mode d'arbitrage : le monopole temporaire accordé à son
titulaire lui fournit les incitations nécessaires à l'innovation, tandis que l'obligation de
divulgation préserve la capacité de la société à tirer rapidement parti de l'invention
brevetée. Le monopole est conféré par la loi et la reproduction de l'invention en vue de son
exploitation par un tiers, non autorisé par le titulaire du brevet, constitue une contrefaçon.
Les termes essentiels du brevet sont alors sa durée, sa portée technique (à partir de quel
moment une réalisation proche de l'invention est-elle contrefaisante) et sa portée
88
territoriale (sur quel territoire géographique une réalisation reproduisant l'invention
constitue-t-elle une contrefaçon).
C'est le consentement du titulaire qui permet à l'invention, que le brevet protège, d'être
réalisée, utilisée, et vendue. En cas de litiges, les tribunaux peuvent faire s'interrompre les
atteintes aux brevets mais aussi rendre nul un brevet contesté par un tiers.
Afin d'accroître la portée territoriale d'un brevet, le déposant peut, par la voix P.C.T. (Patent
Cooperation Treaty, ou traité de coopération sur les brevets) faire une demande de brevets
applicable dans plusieurs des 142 pays signataires de ce traité. La démarche pour le dépôt de
brevets sur différents marchés est donc simplifiée. En 2005, les plus importants dépôts de
brevets sont, dans l'ordre, en provenance des États-Unis, représentant à lui seul le tiers des
dépôts, le Japon, l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni. Ensemble, ils représentent les
deux tiers du nombre total de dépôt.
Critères juridiques
Afin d'obtenir un brevet, il faut déposer une demande de brevet. Cette dernière est
composée du titre de l'invention, du domaine technique qui y est rattaché et d'une
description permettant à un tiers son utilisation ou sa reproduction. Souvent, des
illustrations en facilitent la compréhension. Enfin, y figurent aussi des informations
définissant l'étendue de la protection confiée au brevet: les revendications.
Les modalités de durée, de portée technique et de portée géographique sont définies par
le législateur, qui définit également les conditions d'obtention et d'exercice d'un brevet.
Tout d'abord, le brevet protège une solution technique à un problème technique, pas une
simple idée. Henri Desbois popularisa la maxime « Les idées par essence et par destination
sont de libre parcours ». Le demandeur doit décrire l'invention de manière suffisamment
claire et complète pour qu'un homme du métier puisse reproduire l'invention à la lecture du
brevet. La prétendue invention doit ensuite respecter trois critères essentiels :
89
commercialisés. Pour son utilisation par un tiers, ou un consommateur une rémunération est
exigée. Ce droit s'installe dans une durée limitée. Cependant, cette durée peut être
indéfiniment renouvelée par le paiement de taxes. Ce sont les tribunaux qui sont chargés de
veiller sur les atteintes érigées contre les marques (contrefaçon).
En offrant reconnaissances et rémunérations à son propriétaire, et par conséquent des
avantages financiers et bénéfices commerciaux, elles incitent la création et l'esprit
d'entreprise dans des conditions d'équités favorisant le commerce international.
Pour être enregistrées, les marques doivent être représentées de lettres ou de chiffres.
Symboles, formes, signaux audibles, parfums ou couleurs conçues de façon distinctive
peuvent également la composer. Par ailleurs, on retrouve, autres que les marques désignant
des produits commerciaux, des marques dites collective et de certification. Les premières
concernent les membres d'une association afin qu'ils puissent être identifiés selon certains
critères. Les secondes imposent la conformité à des normes, les normes de qualité ISO 9000,
par exemple.
C'est l'office national ou régional des marques qui est chargé d'enregistrer une marque.
L'ensemble des signes la caractérisant ainsi que les produits s'y rattachant doivent alors être
précisés. Une des nécessités est leur caractère original, c'est-à-dire que la marque doit
posséder des signes distinctifs pour ne pas pouvoir être confondue avec d'autres marques se
rattachant à d'autres produits dans le but de ne créer chez le consommateur aucune
tromperie. L'office national recherche et examine les cas d'antériorité afin de ne délivrer à
deux titulaires de marques différentes les mêmes droits. Si tel était le cas, le premier
titulaire peut faire opposition à la marque.
Les marques sont alors inscrites dans un registre des marques recensant leurs informations,
précisions et renouvellements, et ainsi rendant plus aisé leurs recherches ou leurs examens.
Dans le but d'uniformiser les marques provenant de tout pays, l'O.M.P.I. est chargé de tenir
à jour un système d'enregistrement international des marques, dont la valeur juridique
provient de l'« Arrangement de Madrid concernant l'enregistrement international des
marques » et du « Protocole de Madrid ». Le titulaire de la marque peut alors, s'il répond à
des critères comme la nationalité, le domicile ou l'établissement dans un des pays
signataires, prétendre à un enregistrement international et ainsi bénéficier des droits
rattachés à l'enregistrement sur une zone territoriale plus étendue.
Ainsi le système de Madrid se révèle être un outil financièrement avantageux quant à la
protection de marques sur différents marchés, valable pendant 20 ans et renouvelable
indéfiniment. D'après les statistiques publiées par l'OMPI en 2007 le nombre
d'enregistrements internationaux est passé du simple au double dans la décennie, avec en
moyenne une augmentation de 9,5 % chaque année. Les Allemands sont les déposants les
plus nombreux, représentant en 2007 près de 15 % de la totalité suivis par les Français,
représentant, eux, 10 %. Les secteurs d'activités et produits les plus sollicités sont les
appareils électriques ou électroniques (classe 9), les services comme la publicité ou encore la
gestion (classe 35), et enfin, les vêtements et chaussures (classe 25). Les pays désignés sont
les pays choisis par le déposant lors de sa demande d'enregistrement. La Chine, la Russie et
les États-Unis sont, dans l'ordre, les trois premiers pays désignés, représentant ensemble
environ 12 % de la totalité en 200731. Aux États-Unis le droit d'appropriation s'acquiert par
l'usage [réf. souhaitée], en Europe il s'acquiert par l'enregistrement.
Pour être valide, la marque doit remplir trois critères :
90
• Elle doit être distinctive au regard du consommateur moyen.
Sont dépourvus de caractère distinctif :
o Les signes ou dénominations étant la désignation nécessaire, générique ou usuelle
d'un produit ou service. Par exemple « Apple » ne peut être une marque déposée de
pommes.
o Les signes ou dénominations désignant une caractéristique du produit ou service.
Par exemple, la provenance d'un produit ne peut être une marque déposée, Évian
n'est pas une marque déposée.
o Un signe constitué exclusivement par la marque imposée, la nature ou la fonction
d'un produit.
• Elle doit être licite.
o Elle ne doit pas être contraire aux bonnes mœurs.
o Elle ne doit pas induire le consommateur en erreur.
o Elle doit être autorisée. Par exemple les emblèmes officiels sont interdits.
• Elle ne doit pas porter atteinte aux droits antérieurs.
Les droits antérieurs sont multiples, il peut s'agir d'une appellation d'origine contrôlée,
d'une marque antérieure enregistrée ou notoirement connue, d'une dénomination
sociale, d'un droit d'auteur, d'un nom…
La durée de la protection d’une marque est de dix ans (monopole absolu d'usage) à compter
de la date de dépôt de la demande. Cette protection peut être renouvelée indéfiniment.
Les dessins et modèles industriels
91
modèle est celui du droit de la concurrence déloyale qui sanctionne les abus de pratiques
commerciales d'une entreprise par rapport à une autre.
Il existe des cas ne permettant pas aux dessins ou modèles industriels d'être enregistrés
comme tels. Sont concernés :
Les bases de données en Europe possèdent leur propre protection juridique, depuis
la directive européenne du 11 mars 1996. Cette protection a la caractéristique d'être double.
Les bases de données sont protégées d'une part comme œuvre de l'esprit, par le droit
d'auteur, et d'autre part comme bien informationnel d'un genre nouveau, par le droit sui
generis du producteur de la base de données.
Par base de données, on entend ici tout recueil d'informations, sous forme électronique ou
non (à l'exception du moteur logiciel, si la base est sous forme électronique), accessibles
individuellement. Cette définition très large couvre aussi bien en pratique les banques de
données que des sites internet par exemple.
La première protection, conformément à la philosophie du droit d'auteur, concerne
uniquement la forme de la base, son architecture, et est conditionnée comme pour toute
autre œuvre par une condition d'originalité. La base doit avoir un choix d'indexage original
pour être protégée par le droit d'auteur.
La deuxième protection, spécifique aux bases de données, concerne la matière contenue par
la base. Le droit sui generis est rangé dans la catégorie des droits voisins du droit d'auteur,
droit de propriété incorporelle ad hoc, donnant des prérogatives patrimoniales au
producteur de la base. Mais comme pour le droit d'auteur, l'exercice du droit est attaché à
une condition. Ici, il ne s'agit pas d'originalité, mais de valeur économique : la base doit avoir
été l'objet d'un investissement qualitativement ou quantitativement substantiel. Le
producteur de la base de données peut donc interdire à tout utilisateur l'extraction
92
d'éléments quantitativement ou qualitativement substantiels de la base, ou l'extraction
systématique de celle-ci.
La protection vaut pour 15 ans. Certaines exceptions sont prévues pour les utilisateurs
légitimes. La théorie de droit commercial des facilités essentielles s'applique aussi et limite
largement la portée du droit dans la situation où le producteur de la base serait dans une
situation de monopole de fait.
À noter qu'il est indifférent que la base soit publique ou non. Les données publiques restent
publiques et sont libres de droit ; mais ce qui est protégé est leur assemblage en un schéma
particulier, selon l'idée que le tout vaut plus que la somme des composants. Ainsi n'importe
qui par exemple pourrait construire et commercialiser sa propre base de données d'annuaire
téléphonique. En revanche, personne n'aurait le droit de simplement « copier-coller » les
pages jaunes.
L'Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle
L'Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (O.M.P.I) est une institution des
Nations unies dont le rôle est de permettre le développement d'innovations et de créativités
en matière de propriété intellectuelle (droits d'auteur, brevets, marques…) de façon
internationale; le développement économique et le souci de l'intérêt général étant affichés
comme préoccupations principales.
L'organisation a été fondée en 1970 en conséquence de l'entrée en vigueur de la convention
instituant l'O.M.P.I. en 1967. Elle prend le relais des Bureaux Internationaux Réunis pour la
protection de la Propriété Intellectuelle (BIRPI). Cette dernière, et ce depuis 1893 était
l'administration dont le but était de réaliser la synthèse entre la Convention de Paris de 1883
portant sur la propriété industrielle, et la convention de Berne de 1886 concernant la
protection des œuvres littéraires et artistiques. Ces deux entités étaient les premières
administrations internationales de protections de propriété intellectuelle fixant notamment
des règles sur l'utilisation et la rémunération.
La mission de l'O.M.P.I. se décline principalement selon les trois axes suivants:
Les normes : En administrant des traités et en accompagnant les États signataires dans
l'évolution de leur législation dans le souci de l'intérêt général et d'un consensus.
Les services : En facilitant la protection internationale des marques, dessins et modèles
industriels et nouvelles inventions via le Patent Cooperation Treaty (P.C.T.) ou « Traité de
coopération en matière de brevets » de Madrid.
Le développement : En mettant en place des stratégies nationales, des méthodes de
réglementations appropriées et en allouant des infrastructures dans le but du
développement économique.
Ces infrastructures permettent l'accès aux bases de données de l'OMPI en matière de
propriété intellectuelle mais aussi la mise en place de plates-formes d'échanges entre les
différentes offices de propriété intellectuelle. L'O.M.P.I. au aussi pour objectif la promotion
et l'accessibilité et la compréhension des droits de propriété intellectuelle, par des
formations de sensibilisations mais aussi par un réseau de partenaires. L'organisation siège à
Genève, compte 184 membres, ce sont eux qui déterminent ses stratégies et valident ses
activités.
93
Le 26 juin 2012 a été conclu le Traité de Beijing sur les interprétations et exécutions
audiovisuelles, débuté douze ans auparavant. Selon le directeur de l'organisation, ce traité
« marque une étape importante dans les efforts déployés pour combler les lacunes de
protection internationale des droits des artistes interprètes ou exécutants de l'audiovisuel et
témoigne de l'esprit de collaboration qui caractérise le processus multilatéral ». Les
incidences de ce traité sont le renforcement des droits patrimoniaux des acteurs et des
artistes interprètes ou exécutants et l'assurance d'une rémunération supplémentaire, mais
aussi la possibilité de ces acteurs d'être liés aux bénéfices obtenus par les producteurs dans
le cadre de l'exploitation internationale des productions audiovisuelles. Concernant le droit
moral, la possibilité d'ordonner que leur nom soit indiqué ou d'interdire par un tiers toute
déformation de leurs interprétations est rendue possible aux interprètes. Ainsi, par la
définition d'un cadre juridique plus clair, l'intention de l'organisation par ce traité est de
rendre moins précaire la situation des artistes interprètes ou exécutants, et pour la première
fois de les protéger dans l'environnement numérique.
II- Droit d'auteur
Droit d’auteur dans l’environnement numérique
Introduction.
Droit d’auteur des bases de données, droit d’auteur des logiciels. Cas spécifique des
logiciels libres.
Histoire du droit d’auteur (Cas de la France): dans la France de l'Ancien Régime, l'auteur
obtenait, sous forme d'un « privilège » royal, un monopole d'exploitation qui pouvait couvrir
aussi bien une invention qu'une conception artistique [réf. souhaitée]. Il s'agissait plus d'un
droit à publier, que d'un droit d'auteur au sens où on l'entend aujourd’hui. Après avis
d'un censeur royal, ce monopole était accordé par lettres patentes et publié en guise
d'avertissement au début de l'ouvrage -+3600036+--17,18.
Pour les produits manufacturés et leurs procédés de fabrication, le monopole de leur
exploitation était garanti soit aux corporations de métier et à leurs subdivisions, soit
aux manufactures, dans les lettres patentes créant ou confirmant leurs privilèges. Il existait
un contentieux très important entre les différentes branches de métiers, pour revendiquer le
monopole des nouveaux procédés ou des nouvelles activités. Un édit royal
du 24 septembre 1762 réglemente le privilège accordé aux inventeurs dans le but de
stimuler l'esprit inventif et le développement de l'industrie. Le privilège est accordé pour 15
ans et l'inventeur est déchu de son droit s'il ne l'utilise pas dans un délai d'un an. Le mot
« patente » provient des lettres patentes par lesquelles le roi accordait les privilèges aux
corporations.
Avec la Révolution française, les auteurs dramatiques (parfois eux-mêmes engagés dans la
politique) obtiennent une formalisation de ce droit par deux lois successives :
• la loi du 17 janvier 1791 qui institue le droit des auteurs sur la représentation de leurs
œuvres de leur vivant et cinq ans post mortem au profit de leurs héritiers ;
• la loi du 24 juillet 1793 qui consacre le droit de reproduction au profit de l'auteur sa vie
durant et dix ans après sa mort au profit de ses héritiers.
94
La Révolution française institutionnalise également le système des brevets par la loi du 7
janvier 1791, qui accorde à l'inventeur un droit de propriété sur son invention. Le décret
d'Allarde des 2 et 17 mars 1791 libéralise la création d'entreprise, en supprimant
les corporations et en instaurant un impôt direct, la contribution des patentes20. La loi Le
Chapelier du 14 juin 1791 parachève la suppression des corporations en interdisant les
rassemblements ouvriers et paysans.
Cependant, ces textes révolutionnaires resteront hors du Code civil français adopté durant le
Premier Empire puis perpétré (avec de nombreuses modifications successives) durant les
régimes suivants. L'intégration du droit d'auteur, complété ensuite du droit moral incessible,
et du droit relatif aux brevets (au lieu des anciennes patentes) dans le code civil (dans les
chapitres traitant de la propriété), se fera de façon progressive, en les passant du domaine
réglementaire (ou celui de la jurisprudence qui pouvait les défaire au cas par cas) à celui de
la loi, nettement plus normative, puis en y ajoutant des extensions pour la protection des
droits voisins. Des complications nouvelles sont aussi apparues avec les dispositions du Code
du travail (lui-même modifié par des traités internationaux ratifiés par la France) sur le
régime et la rémunération applicable aux auteurs d'œuvres collectives.
De cette période d'incertitude sur la nature et l'étendue de la protection entre le droit
d'auteur et les autres droits (moraux, voisins, industriels et travail) a entraîné un glissement
sémantique de la notion initiale de droit d'auteur (historiquement uniquement un droit
d'exploitation, soumis à un agrément préalable et cessible, comme les brevets actuels et les
patentes d'hier, avant de devenir un droit inhérent à toute création, même non achevée ou
non publiée) puis une confusion, voire un abus d'usage (notamment concernant les brevets
et autres protections industrielles), ce qui n'a pu être clarifié qu'en redéfinissant clairement
le droit d'auteur particulier en France (muni désormais d'un droit moral séparé) et en
regroupant les autres droits sous la terminologie récente (en terme législatif) de « propriété
intellectuelle », promue par l'adhésion de la France à l'Organisation mondiale de la propriété
intellectuelle (OMPI ou WIPO en anglais) et à sa ratification par la loi française au sein d'un
nouveau code spécifique, largement détaché du code civil et du corpus réglementaire (dont
nombre d'anciens textes ont été abrogés ou modifiés pour faire référence au nouveau code),
et l'abrogation par la loi des anciens actes jurisprudentiels (hormis ceux émis sur des bases
constitutionnelles, que ce nouveau code législatif ne peut ignorer).
Le Code de la propriété intellectuelle n'autorise, aux termes des paragraphes 2 et 3 de
l'article L. 122-5, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à
l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective », et d'autre part, sous
réserve de mentionner les noms de l'auteur et de la source, que les « analyses et les courtes
citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou
d'information ». Toute autre représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans
le consentement de l'auteur ou de ses ayant-droits ou ayant-cause, est illicite (article L. 122-
4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait
donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la
propriété intellectuelle.
Droit des noms de domaine. Propriété intellectuelle sur internet. Droit du site de
commerce électronique. Propriété intellectuelle et réseaux sociaux.
95
Application au domaine des TIC
Le développement des TIC (technologies de l'information et de la communication)
depuis la fin du XXe siècle a mis en évidence d'une part l'apparition de
problématiques nouvelles auxquelles les systèmes classiques de propriété
intellectuelle n'étaient pas adaptés, et d'autre part la difficulté à trouver un
consensus sur les évolutions envisageables. La multiplication du nombre de procès
liés à des questions de propriété intellectuelle, notamment aux États-Unis et
en Europe, est un indice d'insécurité juridique à cet égard. Par ailleurs, le système
des brevets, qui est l'un des piliers de la propriété intellectuelle dans l'industrie, fait
l'objet de critiques sévères, non seulement de la part d'entreprises mais aussi de la
part d'organismes officiels.
Selon les tenants du logiciel libre, l'expression « propriété intellectuelle », serait une
illusion d'optique utilisée par les juristes pour faire croire qu'il existe un rapport légal
entre le droit d'auteur, les brevets ou le droit des marques. Leur argumentation
repose sur le fait que d'une part les législations traitant de ces droits sont différentes
les unes des autres, et que d'autre part l'expression « propriété intellectuelle » tend à
assimiler ces droits à la propriété physique, là où ils seraient d'une toute autre
nature. C'est pourquoi Albert Jacquard et Richard Stallman dénoncent
ensemble l'escroquerie sémantique du concept de « propriété intellectuelle ».
96
D’une manière générale, ils dénoncent dans ce texte « la surveillance des moyens de
communication ».
2. Brevet
Au XXe siècle, la plupart des brevets nécessitent un critère d'activité inventive et/ou
de non-évidence. Certains pays exigent que l'inventeur divulgue aussi la « meilleure
manière de mettre en pratique » l'invention qu'il demande à faire breveter, dans le
cadre de l'exigence de divulgation qui peut être un des critères de brevetage.
Quelques pays ont créé des « modèles d'utilité » (aussi dits « petits brevets » ou
certificat d'utilité), formules apparentées au brevet, mais plus souples et plus
facilement et rapidement obtenues. Ils sont selon l'OMPI « un droit exclusif octroyé
pour une invention et qui permet au titulaire du droit d'empêcher l'utilisation
commerciale de l'invention protégée par des tiers, sans son autorisation, pendant
une période limitée » (plus courte que pour un brevet, généralement 7 à 10 ans sans
extension ou renouvellement possibles). Ils couvrent souvent des solutions
mécaniques améliorés ou complémentaires et/ou ne remplissant pas ou peu les
97
critères de brevetabilité ; l'activité inventive de l'auteur ou la « non-évidence » sont
ici des critères moins importants que pour les brevets et parfois inexistants. Certains
pays les limitent à quelques domaines techniques et à des produits (processus
exclus).
Définition. Droit des Marques. Droit des dessins et modèles. Appellation d’origine. Le
secret. La contrefaçon.
Les marques sont des signes distinctifs permettant à une entreprise ou une personne
de signaler qu'elle a fabriqué ou fourni un produit ou un service. Les marques
existent depuis l'antiquité lorsque signatures ou « marques » étaient apposées sur
des objets. Ce procédé, assurant une qualité et répondant à un besoin, facilite la
reconnaissance et l'achat du produit par le consommateur.
On continu avec l’histoire du même pays, dans la France de l'Ancien Régime, les
marques sont considérées comme les formes figurées du nom et bénéficient des
mêmes protections. Des registres publics sont très tôt tenus par les autorités pour
enregistrer les armoiries, les poinçons, les marques de fabriques et d'artisans.
L'usurpation de la marque d'autrui était punie comme faux et comme contrefaçon.
La marque est le signe distinctif d'un produit ou d'un service. Elle doit être distinctive
et non descriptive, être licite et encore disponible. La protection de la marque est
temporaire, 10 ans (renouvelable). La marque peut être orale (slogan, chiffre…) ou
visuelle/graphique (couleur, logo…). La marque peut être complexe (les éléments pris
séparément constituent encore une marque) ou composée (les éléments pris
séparément ne constituent plus une marque).
Les architectes bénéficient dans ce pays (France) d'une protection de leurs dessins et
des modèles qu'ils ont créés, sans qu'il soit besoin d'un dépôt, dès lors que ceux-ci
ont un caractère suffisamment original.
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européen : copyright (associé au droit d'auteur), trademark (à la marque)
et patent (au brevet).
Tél:+ 213 (21 735 774) / (21 735 939) / (21 736 084).
info-dpitt@inapi.org.
Historique de l'INAPI
• En 1986, une partie des activités de la propriété industrielle avait fait l’objet de
• En 1998, toutes les activités de la propriété industrielle ont été regroupées au sein de
L'INAPI est tenu de réaliser deux missions principales, définies par l’article 07 du décret 98-
68, portant statut de l’institut.
propriété industrielle.
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Inventions
Le terme invention couvre des innovations techniques telles que des méthodes, appareils ou
produits. Les inventions sont protégeables par brevet dès lors qu’elles remplissent les
conditions de nouveauté, d’inventivité et d’application industrielle. En Europe, certaines
inventions sont réputées non-brevetables telles que les variétés végétales, les méthodes
essentiellement biologiques (sélection et croisement). La protection par brevet nécessite
une procédure de dépôt auprès d’organismes nationaux ou internationaux. La procédure de
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délivrance est longue et s’étend en général sur une période de 5 à 7 ans minimum. La durée
de protection d’un brevet est de 20 ans à compter du dépôt de la demande. Une demande
de brevet est publiée 18 mois après le 1er dépôt. Les brevets sont des outils de protection
puissants qui permettent de sécuriser la majorité des exploitations possibles d’une
invention.
La valorisation des résultats est un enjeu majeur des établissements, publics ou privés,
impliqués dans la recherche.
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