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Eucharistie Sommet de toute vie chrétienne 

: l’Eucharistie dans notre vie quotidienne.


St François avait un très grand respect pour l’Eucharistie. On lit dans la lettre :
« Combien plus grands et redoutables les supplices mérités par qui foule aux pieds le fils de
Dieu, par qui croit pouvoir souiller le sang de l’alliance en laquelle il a été sanctifié, par qui
outrage l’Esprit de grâce ! On méprise, on souille, on foule aux pieds l’Agneau de Dieu
quand, selon la parole de L’apôtre on ne sépare pas et on ne distingue pas les autres
nourritures, le Pain Sacre du Christ, ni des autres actions son sacrifice, et quand on le mange
sans être en état de grâce, mais sans attention ni respect … maudit soit l’homme qui fraude
dans l’accomplissement du sacrifice de Dieu »1. L’Eucharistie est à la fois la source de toute
vie chrétienne et de toute vie ecclésiale. Ainsi a pensé et vécu saint François. C’est pourquoi,
il parait important de scruter le contenu de la foi eucharistique de François pour
l’accroissement de notre foi en Eucharistie aujourd’hui.
Le concile Vatican II affirme, dans Lumen Gentium, que l’Eucharistie est « source et sommet
de toute vie chrétienne »2. Dans Presbyterorum Ordinis, qui éclaire le ministère du prêtre à
l’ordination, il est enseigné dans le même sens, que « les autres sacrements ainsi que tous les
ministères ecclésiaux et les taches apostoliques sont tous lies à l’Eucharistie et ordonnes à
elle. Car, la sainte Eucharistie contient tous les trésors spirituels de l’Eglise, c’est-à-dire le
Christ notre Paque  »3. Le Catéchisme de l’Eglise catholique dit que la « communion de vie
avec Dieu et l’unité du peuple de Dieu, par laquelle l’Eglise est elle-même, l’Eucharistie les
signifie et les réalise. En elle, se trouve le sommet à la fois de l’action par laquelle, dans le
Christ, Dieu sanctifie le monde, et culte qu’en l’Esprit Saint les hommes rendent au Christ et
par Lui, au Père4 ». Ainsi «  par la célébration eucharistique, nous nous unissons déjà à la
liturgie du ciel et nous anticipons la vie éternelle quand Dieu sera tout en tous 5 » ;
l’Eucharistie n’est donc pas un acte liturgique quelconque.
Ce dont il s’agit ici, ce n’est pas redécouvrir les données de notre catéchisme mais de nous
situer par rapport à l’Eucharistie, comment celle-ci pourrait-elle être source et sommet de
notre vie chrétienne ? Elle le pourrait, si elle n’est pas, avant tout, un temps de consommation
obligée ou un lieu de passage subi ; «  je vais à la messe…j’ai assisté à la messe  ». Ces
expressions, utilisées depuis toujours, ne sont pas très heureuses, parce qu’elles ont
l’inconvénient de nous situer en dehors de l’action eucharistique ; on « va à la messe » un peu
comme on va au marché, au sport, au théâtre et on y assiste comme un spectateur. On serait
tenté de croire que ces mauvaises façons de se situer par rapport à l’Eucharistie ne
concerneraient que les laïcs non religieux. Pas du tout. C’est une manière de  parler liée à une
mentalité, qui induit des comportements auxquels sont exposés les prêtres et les religieuses.
Des laïcs se posent parfois des questions de savoir si tous les prêtres croient vraiment à ce
qu’ils font, lorsqu’ils célèbrent la messe ; ils se demandent si certains n’agissent pas comme
des simples «  fonctionnaires du sacré ». Certains prêtres donnent parfois l’impression de
célébrer rapidement l’Eucharistie pour passer à d’autres choses, tenues pour plus importantes
ou plus utiles…

1
Ecrit de st François, LtOrd no.18, p.123
2
Lumen Gentium no 11.
3
Presbyterorum Ordinis, no 5 ; voir aussi le Catechism de l’Eglise catholique, no 1324, Mame-Plon, Paris 1992
4
Catechisme de l’Eglise catholique,no 1325.
5
Catechisme de l’Eglise catholique,no 1326.
C’est vrai, chaque chose en son temps ou à son temps et qu’on veuille ou pas, d’autres
obligations attendent après la messe ; mais cela justifie-t-il que le célébrant glisse dans une
attitude qui donne, au mieux, l’image d’un mauvais artiste, au pire celle d’un comédien ou
d’un mystificateur ?6
Le Cardinal Raneiro Cantalamessa, dans son livre, l’Eucharistie notre Sanctification interroge
: « que faisons-nous du Corps du Christ ? » il partage son expérience disant « un jour, au
moment de la communion, j’ai été saisie par un beau cantique où revenaient sans cesse
comme en refrain : Dieu a remis son corps entre nos mains, Dieu a remis son corps entre nos
mains, subitement, je ressentis comme une douleur en plein cœur : Dieu a remis son corps
entre nos mains, mais que faisons-nous du corps de Dieu ? Et je ne pouvais contenir au creux
de moi ce cri : mous faisons violence à Dieu, nous lui faisons violence comment ? Nous le
« contraignons » chaque jour à faire ce geste suprême d’amour tandis que nous, nous
sommes sans amour, souvent distraits à l’extrême et c’est ainsi que nous lui faisons violence.
Voyez s’exclamait Saint François « chaque jour Dieu s’humilie pour descendre sur l’autel ».7

Le confinement pendant la pandémie Covid-19 et les question que pose l’Eucharistie sur
demande.
La pandémie est une grand épreuve qui a touché le monde entier. L’Eglise Catholique
s’efforcée d’affronter cette épreuve dans la grande diversité des situations, des differents
choix pastoraux des évêques, en tenant toujours compte des decisions des gouvernements
concernant les lieux de culte et les célébrations communautaires ; dans cette grande
perspective de l’universalité de l’Eglise, il convenait de refmechir sur la la manière de mieux
affronter cette pandemie.
Depuis la suspension des offices et des lieux de culte au Benin et ailleurs, des fidèles
sollicitent leurs prêtres pour accéder à l’Eucharistie de manière individuelle, même en dehors
de la messe. Il faut qu’on revienne un peu à travers l’étude de la Lettre à tout l’ordre sur les
questions que cette pratique souleve. Comment interpreter le manque de messe qu’on a vecue
pendant cette periode de confinement ? la premiere chose qui nous manque, c’est le
rassemblement qui est essence meme de l’eglise, le peuple de Dieu, convoqué par Dieu. Dfe
plus, dans la tradition catholique, nous sommes sensible aux sacrements. Or, il ya pas de
sacrement sans implication de nos corps et sans presence corporelle des un aux autres. L’eau
du bapteme, l’onction, l’imposition des mains, le souffle sur l’eau, manger le pain et boire du
vin… tous ces gestes supposent une presence effective qui se greffe sur notre existence
corporelle.
Le droit canonique motive la distribution des sacrements hors de la messe par « un juste
motif » ou « une cause grave » qui empecherait de les recevoir pendant une celebration. Cela
renvoie a la notion de discernement du fidele et celle du pasteur sur la juste opportunité de
donner et de recevoir ce sacrement dans des conditions extraordinaires.
le magistère de l’Eglise insiste sur le fait que la participation la plus parfaite à l’eucharistie
s’accomplit pendant la messe. Il y a deux raisons à cela. Il y a d’abord un, enjeu de
signification. La messe perment, par son deroulement et sa liturgie, une meilleure
6
Alphonse Quenum, Eucharistie, rendez-vous d’amour, de vérité et de paix, Nouvelle Editions, UCAO, 2002, p.7-
10.
7
Raneiro Cantalamessa, Eucharistie notre sanctification, centurion, Paris, 1989,p.58.
comprehension du sacrifice de la cropix perpetué dans l’eucharistie, notamment grace a la
liturgie penitientielle et celle de la parole ; tout cela nous prepare et nous emmenes vers le
mystere de la croix et de la resurrection. Duxieme raison : l’aspect communautaire de
l’euchearistie. La celebration des sacrements est, par nature, communautaire. Sur le plan
theologique, la reception du sacrement de l’eucharistie posent des questions. Elle peut mener
à une mauvaise comprehension et a la foremation d’opinions fausses sur ce qu’est
l’eucharistie. Le risque serait de devaluer d’une part l’importance de l’unité de toute la
célébration, dans laquelle l’eucharistie s’accomplit à travers la liturgie de la parole, l’homélie,
la prière eucharistique elle-même et enfin son aspect communautaire 8. Mais, retenons au
centre de la vie ecclesiale, Francois decouvre et voit le Christ eucharistique. Ainsi
reconaissons avec respect le Christ dans le tres Saint Sacrement.

Le prêtre représentant du Christ : le sacerdoce et la perfection.


La dévotion de St François envers le très Saint Sacrement lui inspira aussi un respect à l’égard
du sacerdoce. La corruption des mœurs était effroyablement grande et fort repandue dans le
clergé de son temps. Comme souvent, le peuple faisait retomber les fautes des pretres sur le
corps sacerdotal tout entier et même sur l’état ecclésiastique. Les Cathares et les Vaudois
affirmaient positivement que tout pretres en etat de peche mortel avait perdu les pouvoirs du
sacerdoce. Francois marcha avec les armes d’une foi invincible a la parole de Dieu et à Jesus,
dont les pretres sont les ministres, popur defendre la dignite du sacerdoce. L’idee centrale est
que le sacerdoce appelle la perfection et n’est certes pas une these nouvelle qu’on trouve
seulement dans la lettre de st Francois mais c’est une verité qui parait urgent de rappeller . le
devoir special qu’ont les pretres est de tendre à la perfection « ils font profession solennelle de
piete »9 ; Pourquoi une telle exigence à l’egartd du pretre ? elle est justifiée par la grandeur de
la tache qu’il assume, fonction « veritable et formidable entre toutes. Il exerce son « office »
en particulier en celebrant la messe. Il ya longrtemps qu’un nsaint Jean Chrysostome avait
evoqué la purete neccessaire a celui qui doit nprendre entre ses mains le corps du Christ
l’offrir en sacrifice. Quant au ministere du pretre, mediateur entre Dieu et les hommes, il
constitue aussi une exigence de saintetesans doute, la validité des sacrements ne depend pas
de la sainteté du prêtre. Mais il est clair cependant que le rayonnement spirituel du pretre doit
aller de pair avec la dispensation des dons divins. Ces deux raisons tirées de l’office et du
ministère des prêtres, sont très importantes.
Par incarnation, le Christ commence sa vie humaine en Marie . et par Eucharistie,il
s’incopore à ses disciples. Seule la contemplation du Christ revele la grandeur du sacezrdoce ;
nous ne nous etonnons donc pas que la raison la plus clair e de l’exigence de saintete qu’il
entraine est que le pretre est conjoint a Jesus Christ d’une manière speciale . il faut dire que le
pretre doit suivre l’exemple du Christ. Ce Christ que nous voyons reciter l’hymne avec les
siens, puis au jardin, des oliviers longuemment implorere le père. Et l’Eglise primitive
precisement institué les diacres pour que les pretres puissent reserver leurs temps à la priere et
au ministere de la parole, le pretre doit interceder pour les autres, il doit honorer specialement
le mystere de l’incarnation. La participation a l’office choral et l’oraison silencieuse lui
permettent de s’acquitter de ce devoir. La prière est plus un devoir. Elle est tout simplement
l’expression de la vie intérieure qui est un des elements de la vie ecclesiastique. A des pretres

8
https://www.la-croix.com/Religion/2021-01-20.
9
OR 34, no.1 (op 193 §I)
donc il convient d’agir sous la motion de l’Esprit . il sont les instrument*s desDieu qui
notamment dans l’administrationb des sacrements, agit comme cause principale. Si les pretres
se laissent conduire par l’Esprit Saint, ils seront des intruments parfaitement dociles. Ils
n’agiront plus qu’en tant que pretres, sans meler aucune recherche de soi-meme ou un
quelconque principe d’actin naturel a la motion divine. Ils vivront alors avec le Christ dont
l’humanité était l’instrument de la divinité.
« Jesus Christ est le don de Dieu aux hommes et le don des hommes à Dieu » . comme
sacrement l’Eucharistie est le don de Dieu aux hommes . et le pretre qui consacre est
l’instrument que Dieu emploie pour pour faire ce dons aux hommes. Comme sacrifice,
l’Eucharistie est l’offrande des hommes à Dieu. Et le pretre est encore celui qui rendre cette
offrande possible. Le pretre rend le Christ present. La meme pers^pective conduit à montrer
dans le pretre celui qui a le pouvoir de rendre le Christ present chaque jour. Or Marie a donné
aux hommes le Christ on peut donc dire que les pretres imitent ce qu’il lui fut donné d’opérer.
La theologie compare le role du pretre dans le ministere des sacrements à celui d’un
instrument, car l’instrument a un pouvoir propre, ce qui fait que l’ouvrier en a besoin, il est
véritablement pour lui un aide or, dans l’ordre surnaturel, spécialement dans la consécration
de l’Eucharistie, l’homme n’aurait par lui-même aucune efficience, si elle ne lui était donnée
par Dieu. Il depend donc de Dieu,bien plus etroitement que l’instrument ne depend de
l’ouvrier. Le pretre doit etre union Christ autrement intimement que la truelle au maçon.
Plutôt qu’instrument, le prêtre est « organe », « membre du Christ à la différence de
l’instrument, l’organe ne peut se concevoir séparé du corps. St Thomas d’Aquin disait que
l’humanité du Christ était pour Dieu un instrument. et une expression apparait sous sa plume
qui doit lui donner davantage satisfaction car il (Saint Thomas) reprend frequemment : le
pretre entre dans la « personne de JesusChrist » ; cette idee est en Saint Thomas. Mais la
liturgie suffit à la suggerer : elle met sur les levres du pretre les paroles meme du Christ « ceci
est mon corps ;ceci est le calice de mon sang ». la personne au sens du latin « persona », ce
pourrait etre le role qui incombe à l’acteur. De fait, comme un acteur, le pretre fait revivre à la
messe une scene de la vie du Christ , à savoir son dernier repas. Mais il y a evidemment
beaucoup plus dans l’expression « in persona Christi ». car le Christ est vivant. Et la messe
unit à son oblation celeste qui est actuelle ; plutôt qu’un acteur, le pretre est un representant
du Christ.En 2009-2010, le Pape Benoit XVI a convoqué l’Anne sacerdotale sous le patronage
de St Jean Marie-Vianney, curé dArs sous le theme « fidelité du Christ, fidelité du pretre » .
c’était une occasione aussi pour nous de nous rendre compte de la dignité du prêtre comme
représentant du Christ comme exprime St François, « voyez votre dignité, frères prêtres, et
soyez saint parce qu’il est saint plus que tout à cause de ce ministère, le seigneur Dieu vous a
honorés, vous aussi honorez-le, aimez-le, reverez-le »10 .

Conclusion
Au terme de cet étude, sur la lettre de St François à tout l’ordre, François nous permet de
mieux comprendre sa pensée sur le caractère sacré du sacerdoce et sur l’Eucharistie qui tint
10
Ibid.p.23
autant de place dans sa vie. Il nous permet de découvrir la profondeur de sa foi à l’Eucharistie
et sa zèle de la partager à tous les frères de l’ordre. Il a voulu aussi insister à tout l’ordre, la
prise de conscience que Dieu est quotidiennement parmi nous. Le Saint Sacrement
aujourd’hui Jésus hier, voile et dévoile la personne du Fils de Dieu.

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