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2 du XXIe siècle
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5 Préambule
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7 Notre 38e congrès est vital.
8 Au mois de juin 2017, les communistes décidaientnous décidions, à
9 l’issue de la séquence électorale de las présidentielles et des
10 législatives, de convoquer un congrès extraordinaire. Notre
11 affaiblissement électoral et notre perte de visibilité nationale étaient et
12 sont toujours au cœur des préoccupations des communistes qui
13 veulent reconquérir l’influence de notre parti et reconstruire une
14 organisation révolutionnaire de notre temps.
15 C’est au Parti communiste, français et internationaliste, d’assumer
16 cette ambition face à la force du capital qui se pare des atours de la
17 modernité, face à la profondeur de sa crise systémique, mais aussi face
18 à l’attraction des idées réformistes de conciliation, comme de celles
19 nationalistes et xénophobes désignant des boucs émissaires.
20 C’est d’autant plus nécessaire que Macron et son gouvernement
21 mettentÀ l’heure où le niveau inédit de connaissances et de techniques
22 de l’humanité place celle-ci dans la situation jamais connue de
23 répondre à ses besoins et aux défis du siècle, le capitalisme devient un
24 obstacle au développement de l’humanité. Pire, par sa course aveugle
25 au profit, il met en danger le devenir même de la vie humaine sur
26 Terre.
40 Macron prétend que ses options sont les seules à même d’arracher la
41 France et l’Europe à la crise très profonde d’un système capitaliste
42 qu’il entend sauver. En réalité cetteCette politique va
1 accentueraccentue les vulnérabilités de la France et les fractures
2 sociales dans un monde en crise alors que se prépare une nouvelle
3 aggravation des difficultés mondiales, plus brutale que la crise de
4 2007-2008 dont les forces du capital n’ont voulu retenir aucune leçon.
5 Dans notre monde pris dans les convulsions d’une crise systémique,
6 les courants réactionnaires s’emploient à dévoyer les colères.
7 AprèsEn France, après une période d’observation, des luttes
8 importantes se développent. Elles concernent les bases même du
9 modèle social français, qu’elles défendent et dont elles cherchent un
10 nouveau développement : services et entreprises publics, exigences
11 d’égalité, notamment entre femmes et hommes, refus du déclassement
12 et des discriminations, égalité des territoires et enjeux écologiques, la
13 protection sociale et son mode de financement à partir des richesse
14 produites, l’emploi, sa sécurité et sa promotion, l’augmentation des
15 salaires, toutes les batailles sur l’éducation et la formation, les droits et
16 pouvoirs des salarié·e·s sur les lieux de travail.
17 Les communistes sont de ces luttes mais, au-delà, ils veulent travailler
18 à ouvrir un siècle d’humanité, un siècle communiste conjuguant
19 démocratie poussée jusqu’au bout et orientation révolutionnaire visant
20 à sortir enfin de la société de classe, à relever jusqu’au bout le défi
21 écologique, à assurer la paix et le libre développement de la personne
22 humaine dans toutes ses dimensions.
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1 Nous considérons que la proposition de base commune votée le 3 juin
2 (par 49 voix sur 91 votants et 168 membres du CN) ne répond pas aux
3 exigences du débat, pas plus qu’elle ne permet d’analyser précisément
4 la situation du monde et celle de notre parti. Se refusant à formuler
5 clairement les termes du débat, elle ne permet ni la discussion sur la
6 réorientation et les changements que les communistes sont si
7 nombrreuses et nombreux à penser nécessaires, ni la prise d’initiatives
8 par celles et ceux qui aspirent à changer l’ordre existant.
9 Ce n’est pas d’un collage d’options et de synthèses habiles que notre
10 parti a besoin pour construire une unité réelle et agissante des
11 communistes.
12 Nous proposons une base commune qui permette de répondre à cette
13 question essentielle :
14 faut-il continuer dans l’effacement, dans une pratique du coup par
15 coup, dans une stratégie illisible, et dans le manque d’ambition et
16 d’incarnation ? Ou construisons-nous collectivement la voie d’un
17 renouvellement politique profond de notre organisation, à même de
18 renforcer notre influence et notre place au sein d’un rassemblement
19 efficace pour notre peuple ?
20 Pour le débat le plus conséquent des communistes et des choix clairs,
21 cette proposition de base commune entend apporter des éléments de
22 réponse précis aux questions centrales suivantes, en les conjuguant à
23 l’ambition d’un nouvel internationalisme :
24 nos difficultés actuelles résultent-elles d’une mauvaise mise en
25 œuvre des choix faits depuis une vingtaine d’années, ou bien
26 ces choix mêmes sont-ils à remettre en question ?
27 quel bilan faisons-nous, aux plans stratégique, organisationnel
28 et électoral ? Quel bilan de l’activité de la direction nationale ?
29 quelle place du marxisme vivant pour armer le combat et pour
30 la confrontation d’idées à tous les niveaux ?
31 une réorientation stratégique est-elle nécessaire ou suffit-il de
32 chercher à mieux tenir le même cap sous l’appellation
33 « nouveau front social et politique » ?
34 faut-il se résigner, aux élections européennes, à un nouvel
35 effacement du parti et de ses idées au nom du rassemblement
36 derrière une possible tête de liste issue d’une autre formation
37 politique ? Ne s’agit-il pas plutôt de construire une liste de
38 large rassemblement initiée et conduite par le PCF ?
39 comment définir l’objectif du communisme, les voies et
40 moyens de l’atteindre ? Quelle dialectique nécessaire entre nos
41 propositions, les luttes immédiates, les étapes indispensables et
42 la visée communiste qui se construit dans ce mouvement tout
43 en l’éclairant ?
44 un changement profond de la direction nationale est-il
45 nécessaire ? Quel engagement des dirigeantes et des dirigeants
3
1 pour un effort de réorientation des idées, de la pratique et de
2 l’action ?
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4 Nous voulons sortir le PCF de la spirale de l’effacement et de
5 l’affaiblissementconjurer le risque d’effacement.
6 Nous avons la conviction qu’il ne peut y avoir de transformation
7 révolutionnaire sans un Parti communiste fort et influent, porteur de
8 cette ambition.
9 C’est un défi pour le Parti communiste, pour être utile à notre peuple
10 et être à la hauteur des enjeux historiques du siècle.
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1 1- Un bilan critique
2 [Cette partie a été réécrite en prenant en compte les vœux et
3 amendements issus des conférences fédérales.]
4 Un bilan critique est nécessaire pour évaluer les causes de la situation
5 actuelle du parti et pour redéfinir notre démarche stratégique.
6 Le PCF, bientôt centenaire, né du rejet de l'horreur de la Première
7 guerre mondiale et de la faillite de la section française de
8 l'Internationale ouvrière, puise ses racines dans plusieurs sources : la
9 Révolution française, la Commune de Paris, la Révolution
10 d’octobred’Octobre… Des luttes antifascistes et du Front populaire à
11 la résistance contre le nazisme, au programme du CNR et aux grandes
12 conquêtes de la Libération comme la Sécurité sociale, des luttes
13 anticoloniales à son rôle dans la solidarité internationale avec les
14 peuples opprimés, le PCF occupe une place essentielle dans ce qui a
15 façonné et continue de façonner la société française. Après le grand
16 mouvement de 1968, le PCF s’engage dans la construction du
17 Programme commun pour ouvrir une alternative à gauche qui
18 débouchera, avec ses contradictions sur un gouvernement à
19 participation communiste en 1981. Plus récemment, le PCF joue un
20 rôle décisif dans la victoire du non de gauche en 2005.
21 Durant toutes ces années, face à la crise politique, sociale,
22 démocratique et culturelle, les communistes n'ont pas ménagé leurs
23 efforts pour empêcher les régressions, gagner des mesures de progrès
24 et pour faire vivre leur organisation.
25 Malgré les importants revers, le PCF conserve une représentation
26 nationale, des élu·e·s locaux·les apprécié·e·s, des militant·e·s
27 actif·ve·s.
28 Pour autant, nous ne parvenons pas à enrayer notre affaiblissement,
29 qui comporte aujourd’hui un risque d’effacement du PCF du paysage
30 national.
31 Quelles sont les causes de la situation difficile dans laquelle nous nous
32 trouvons ? Que devons-nous changer de nous-mêmes ? Que devons-
33 nous inventer et faire de nouveau pour redonner un avenir à notre
34 combat ?
35 Nous voulons revenir sur les causes profondes et durables de cette
36 situation, ainsi que sur nos choix stratégiques des dernières années.
37 Lors des précédents congrès, nous avions déjà mis en évidence les
38 effets de la contre-offensive du capitalisme globalisé et financiarisé.
39 La classe ouvrière et plus largement le salariat sont précarisés, divisés
40 et confrontés à de nouvelles formes d’exploitation ; les grandes
41 concentrations ouvrières sont éclatées et des pans entiers de notre
42 industrie sont cassés et délocalisés ; les systèmes solidaires de
43 protection collective et les services publics sont attaqués et privatisés.
44 Le rapport de forces entre les classes se dégrade au détriment du
45 mouvement ouvrier.
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1 Durant cette même période, la fin de l’URSS et des « pays socialistes
2 » européens accrédite l’idée d’une absence d’alternative au
3 capitalisme et d’une « fin de l’histoire ». Une guerre idéologique
4 intense criminalise le communisme assimilé à un « totalitarisme ».
5 Sous cette pression dominante, les forces communistes sont partout
6 mises sur la défensive jusqu’à la disparition de certains partis
7 communistes.
8 Malgré des efforts importants de novation, le PCF a eu du mal à
9 prendre en compte pleinement dans son organisation, ses initiatives,
10 ses stratégies tous ces bouleversements de la société et du monde.
11 Affaiblis dans notre organisation et notre activité sur les lieux de
12 travail et dans les quartiers populaires, nous sommes en difficulté pour
13 travailler à unir le salariat dans sa diversité et faire progresser sa
14 conscience de classe, pour nourrir le mouvement populaire de nos
15 idées.
16 De plus, durant toute cette période nous avons été confrontés sur le
17 plan politique à la dérive sociale-libérale de plus en plus forte du Parti
18 socialiste et à la domination de plus en plus écrasante de l’élection
19 présidentielle sur la vie politique.
20 C’est dans ce cadre que, depuis 2002 et l’échec de l’expérience de la «
21 « gauche plurielle », avec l’élimination de la gauche du second tour de
22 la présidentielle et le score de notre candidat, inférieur pour la
23 première fois, à 5 % (sanctionnant notre accompagnement de fait des
24 renoncements gouvernementaux et une coupure avec le monde du
25 travail), nous avons cherché à construire diverses formes de
26 rassemblement, pour ouvrir une alternative réelle de changement à
27 gauche.
28 Mais, à chaque fois, nous avons été en échec dans cette ambition.
29 Il s’agit ici de faire le bilan de nos actes politiques et d’orientation
30 stratégique durant la période ouverte en 2002, pour en tirer des
31 enseignements pour la période qui s’ouvre à présent.
32 Ainsi, en 2005, nous sommes à l’initiative et moteurs dans la bataille
33 d’idées, la mobilisation populaire et le rassemblement qui permettent
34 la victoire du non au référendum sur le Traité constitutionnel européen
35 sur une base majoritairement progressiste ; pourtant, les « collectifs
36 antilibéraux » qui se constituent dans la foulée, avec notre
37 participation, ne réussissent pas à concrétiser ce rassemblement
38 majoritaire, nous enferment dans une « gauche radicale » et se divisent
39 finalement en chapelles.
40 Dans ces conditions, nous ne parvenons pas à rassembler autour de la
41 candidature proposée par le PCF, que nous avons rendue «
42 interchangeable » avec les autres candidatures issues du non, sans
43 travailler l’apport spécifique de son caractère communiste. Nous
44 abordons dans les plus mauvaises conditions l’échéance présidentielle
45 de 2007, avec au final, un score historiquement bas.
46 Le choc de notre score à la présidentielle de 2007 pose alors de
47 manière aiguë la question de l’existence même du PCF. Mais
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1 l’Assemblée nationale des délégué·e·s de section, puis le 34e congrès
2 en 2008, confirment « un choix unique et clair : le choix du PCF et
3 indissociablement de sa profonde transformation ».
4 Par ailleurs, lors de ce congrès, pointant la « crise d’alternative à
5 gauche » et tirant les leçons de l’échec des collectifs antilibéraux, nous
6 affirmons que « c’est par un processus démocratique d’amplification
7 de l’intervention du peuple, des citoyennes et citoyens, du monde du
8 travail, favorisée par un effort constant et des initiatives politiques de
9 notre parti, que nous voulons recréer les conditions d’une alternative
10 de changement, du rassemblement de la gauche sur un projet de
11 transformation mobilisateur. Notre objectif demeure une majorité, un
12 gouvernement, une présidence de la République, qui impulseraient
13 une politique de gauche porteuse de grandes réformes transformatrices
14 alternatives au capitalisme. »
15 Pour cela, nous nous donnons l’objectif de travailler à la constitution
16 d’un « front progressiste et citoyen » conçu comme « une construction
17 unitaire permanente avec des cadres, des fronts, des alliances adaptés
18 aux contenus portés et aux échéances affrontées » et « de créer partout
19 où c’est possible, dans les quartiers et sur les lieux de travail, dans les
20 ripostes engagées, des lieux de rencontre où, quelles que soient leurs
21 formes, les citoyen·ne·s, les salarié·e·s, avec toutes les forces
22 politiques et sociales qui le souhaitent, avec des intellectuel·le·s, des
23 créateurs·trices, les acteurs·trices du mouvement social, puissent se
24 rencontrer, s’informer, confronter leurs analyses et propositions pour
25 riposter et construire ensemble les fronts les plus larges possibles
26 visant des objectifs politiques précis. » Notre ambition affichée étant
27 « d’animer en permanence une dynamique populaire et citoyenne la
28 plus large possible pour construire les réponses aux questions posées,
29 dans la vie, par les luttes sociales et démocratiques… Et les imposer
30 dans le débat politique. »
31 C’est dans cet esprit que nous nous engageons dans la constitution du
32 « Front de gauche pour changer l’Europe », en vue des élections
33 européennes de 2009, qui devient peu à peu le « Front de gauche »,
34 Front de gauche qui crée un espoir et suscite une certaine dynamique à
35 gauche, en remobilisant des citoyennes et citoyens qui s’étaient
36 écarté·e·s de l’action politique.
37 Marqué·e·s par l’échec de 2007 et avec une forte volonté unitaire, les
38 communistes décident majoritairement de soutenir la candidature de
39 Jean-Luc Mélenchon lors de la présidentielle de 2012, sur la base du
40 programme « l’Humain d’abord », reprenant largement nos
41 propositions et que nous diffusons activement. La campagne
42 présidentielle et le score du Front de gauche ouvrent un espoir de
43 changement, poussent le candidat du PS à bouger jusqu’au fameux «
44 mon ennemi c’est la finance » et contribuent à la défaite de Sarkozy.
45 Cependant, nous ne retrouvons pas cette dynamique lors des élections
46 législatives qui suivent, marquées par un vote utile pour les candidats
47 du nouveau président. Et, malgré une progression en voix et en
48 pourcentage par rapport aux précédentes législatives, nous perdons
49 des sièges.
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1 Après 2012, le Front de gauche s’éloigne de plus en plus d’une
2 démarche de « construction unitaire permanente avec des cadres, des
3 fronts, des alliances adaptés aux contenus portés et aux échéances
4 affrontées » que nous avions voulu porter. Il se réduit nationalement à
5 une construction à vocation essentiellement électorale, impulsant de
6 moins en moins la dynamique citoyenne initialement visée.
7 Dans le cadre de la présidentialisation de la vie politique française, le
8 Front de gauche est désormais dominé par la personnalité de Jean-Luc
9 Mélenchon. Celui-ci le tire vers une orientation annonçant le
10 populisme de gauche ; il vise à construire autour de lui une nouvelle
11 organisation à vocation présidentielle destinée à se substituer aux
12 partis existants à gauche, tandis que nous peinons à prendre des
13 initiatives.
14 Aux municipales de 2014, nous ne prenons pas suffisamment en
15 compte le discrédit du gouvernement et la montée du populisme. Nos
16 stratégies d’alliances sont brouillées par les divisions qui gagnent la
17 gauche et le Front de gauche. Dans ce contexte nous perdons un
18 nombre important de villes et d'élus.
19 Peu à peu, le Front de gauche se délite et laisse apparaître des
20 divergences de plus en plus fortes, jusqu’à l’éclatement lors des
21 régionales de 2015.
22 La droite s’empare de la plupart des régions, l’extrême droite se
23 renforce de façon importante, et nous enregistrons la perte d’un très
24 grand nombre d’élu·e·s, jusqu’à disparaître de plusieurs assemblées
25 régionales.
26 Durant cette période, marquée par le rejet de plus en plus fort de la
27 politique de Hollande et le discrédit qui rejaillit sur l’idée même de
28 gauche, cet éclatement du Front de gauche alimente encore plus l’idée
29 d’absence d’alternative à gauche ; affaiblis, nous ne parvenons pas à
30 reprendre l’initiative sur le plan national et cela nous place dans une
31 situation difficile à l’approche des la présidentielles de 2017, entre les
32 dérives libérales du PS d’un côté et la stratégie personnelle de notre
33 ancien candidat à la présidentielle.
34 Le 37e congrès tente, en juin 2016, tardivement, d’apporter une
35 réponse à cette situation : pour l’échéance présidentielle, nous
36 décidons d’une « consultation citoyenne », permettant « d'écrire à des
37 milliers de mains un mandat populaire pour 2017 et d’aboutir à la
38 rédaction d’un pacte national d'engagements communs avec toutes les
39 forces engagées dans sa construction », pacte soumis à une votation
40 citoyenne nationale, en vue d’un candidat commun à l'élection
41 présidentielle désigné à travers une primaire citoyenne. Le congrès
42 décide que « les communistes travaillent pleinement à un tel processus
43 et d’y engager un·e candidat·e pour y mettre en débat nos idées et y
44 porter notre conception du rassemblement. »
45 Malgré nos efforts, l'ensemble du processus n’ira pas à son terme. La
46 conférence nationale du PCF du 5 novembre décide d’engager un
47 candidat communiste à l’élection présidentielle, mais une majorité de
48 communistes décident finalement de soutenir la candidature de Jean-
8
1 Luc Mélenchon, dans le cadre d’une « campagne autonome » mais
2 sans accord mutuel, sans cadre de campagne collectif et sans accord
3 pour les législatives.
4 De fait, cette situation rend la voix du PCF largement inaudible durant
5 la campagne présidentielle, avec un candidat dont le discours
6 s’éloigne de plus en plus de notre programme de 2012 et nous place,
7 de fait, en position de faiblesse pour les législatives, avec le résultat
8 (2,72 % des exprimés) le plus mauvais de notre histoire.
9 En effet, dans le cadre d’une présidentialisation poussée à l’extrême et
10 face à France insoumise bénéficiant de l’identification nationale de
11 son candidat à la présidentielle, la concurrence s’est révélée mortifère
12 pour nos candidats dans la très grande majorité des circonscriptions.
13 Nous obtenons cependant 11 députés et maintenons un groupe à
14 l’Assemblée nationale.
15 Nous sommes confrontés à une situation politique nouvelle marquée
16 par une recomposition en cours visant à empêcher toute alternative
17 face à une attaque sans précédent du capital contre toutes les
18 conquêtes sociales et démocratiques.
19 Nos scores électoraux ne traduisent pas l’audience réelle du PCF dans
20 le pays, ni les potentialités de reconquête de notre influence. Mais ils
21 sont facteurs d’affaiblissement, de perte de visibilité nationale,
22 d’effacement de notre parti.
23 Cela nous impose de tirer pleinement les leçons des difficultés
24 récurrentes rencontrées dans la construction des rassemblements.
25 À chaque fois, après un premier temps marqué par une dynamique
26 positive, répondant à des aspirations unitaires, les rassemblements
27 initiés ont abouti à notre affaiblissement et ont échoué à ouvrir une
28 alternative.
29 Plusieurs facteurs sont à l’œuvre :
30 le renvoi du rassemblement au sommet dans des cartels à
31 vocation électorale et la difficulté d’appropriation et de
32 mobilisation populaire autour des contenus se conjuguent pour
33 faire obstacle au développement du mouvement populaire
34 la difficulté à articuler notre ambition indispensable de
35 rassemblement avec la nécessité d’une intervention autonome
36 permanente du PCF, porteuse du projet communiste ; à défaut,
37 la dilution de notre action dans le cadre commun conduit à
38 l’effacement de nos idées et du parti
39 ces éléments sont renforcés par la présidentialisation croissante
40 de la vie politique, aggravée par le couplage des élections
41 présidentielle et législatives.
42 Notre congrès doit permettre de répondre à ces défis et de surmonter
43 les difficultés rencontrées au regard de la situation politique présente
44 et de nos choix stratégiques.
9
1 Notre affaiblissement n’est pas une fatalité. Nous avons confiance en
2 notre capacité collective à tirer les leçons de notre bilan pour
3 aborder l'avenir rassemblés, déterminés et confiants.
10
1 2- Relever les défis de la crise et de notre temps
2 L’humanité est entrée dans une ère nouvelle de tous les dangers, y
3 compris celui de sa disparition, mais aussi de tous les possibles. Tout
4 est interconnecté et tout s’entrelace. Il est impossible de penser la
5 mondialisation capitaliste et sa crise, sans penser écologie,
6 démocratie, féminisme, luttes pour la liberté, droits sociaux,
7 émancipation et égalité. Plus que jamais nous devons agir et penser
8 indissociablement global et local.
9 Ce début de 21e XXIe siècle a commencé par une crise majeure du
10 capitalisme financiarisée qui n’en est qu’à ses premiers
11 développements. Cette crise se conjugue avec les grands défis que
12 sont l’urgence écologique, la révolution numérique et
13 informationnelle, les mutations démographiques mais aussi la
14 transition urbaine qui fait que plus de 70 % de la population mondiale
15 se concentre dans des métropoles.
16 Pour tous ces défis, le capitalisme n’a pas de solutions, pire : il est le
17 problème. Il l’est d’autant plus qu’il est devenu un adversaire farouche
18 à tout développement de la démocratie. Il est le mort qui tente
19 d’étouffer de vif. Il est celui qui sacrifie la jeunesse et l’avenir pour
20 perpétuer sa domination.
21 La société nouvelle capable de relever les défis de notre temps ne
22 pourra advenir sans la victoires des luttes émancipatrices contre le
23 patriarcat, le racisme, les LGBTIphobies et toutes les dominations qui
24 taraudent notre monde. La question du pouvoir et de son exercice
25 restent l’enjeu de toute transformation profonde de la société.
11
1 Cette crise a déstabilisé les schémas intellectuels dominants entraînant
2 dans le même temps la mise et mis en cause de la légitimité du
3 système capitaliste. L’idée qu’il est nécessaire de rompre avec ce
4 système peut grandir : encore faut-il dessiner les chemins d’une telle
5 rupture et mettre en avant l’idée d’un autre système.
6 À droite comme chez les socialistes, la réponse à la crise du système a
7 été d’accroître l’intervention publique en faveur des profits et d’un
8 marché prétendument « régulé ».
9 Pour sortir de la crise, il aurait fallu, comme nous le proposions, au
10 contraire une nouvelle intervention publique pour mettre l’argent, les
11 richesses produites et la monnaie créée, au service non pas de la
12 rentabilité du capital, mais du développement de chacune et chacun,
13 de toutes et tous, dans le respect de la planète. L’urgence était de faire
14 reculer la domination du capitalisme mondialisé en faisant progresser,
15 dans les luttes, les urnes et les institutions, l’exigence d’autres règles,
16 d’autres critères et en particulier de pouvoirs décisionnels nouveaux
17 pour les travailleuses et travailleurs sur tous les choix
18 d’investissement.
19 Ce défi n’a pas été relevé. La domination des idées de concurrence
20 pour le profit a persisté, malgré les résistances et les combats menés.
21 Si les forces politiques se réclamant de la . La domination des idées
22 social-démocratie sont en crise, l’idée que l’intervention de l’État
23 pourrait suffire à corriger les fléaux du capitalisme demeure forte dans
24 l’opinion publique. Dans cette situation, la mocrates sur toute la
25 gauche, insuffisamment combattue, a persisté elle aussi. Tout cela a
26 ouvert la voie à une réaction néolibérale, ultraréactionnaire et
27 autoritaire ainsi que les populistesqu’aux populistes qui ont ajouté au
28 désarroi et à la confusion.
29 Les contradictions entre la logique du capital et les besoins de
30 développement humain nouveaux ont ainsi été accentuées. Cette
31 situation engendre des inégalités sans précédent mais aussi des
32 batailles qui ouvrent vers une autre conception de l’organisation de la
33 société.
34 Avec la révolution numérique et informationnelle, une nouvelle
35 efficacité économique, fondée sur le développement des capacités
36 humaines et sur le partage des informations, devient possible. Les
37 aspirations aux savoirs et à la créativité sont de plus en plus vives ; la
38 place nouvelle des connaissances dans la société ouvre des possibilités
39 inédites d’émancipation ; mais les multinationales utilisent les gains
40 de productivité pour faire baisser le « coût du travail », précariser les
41 emplois, soumettre les formations à leurs exigences de rentabilité. Les
42 salarié·e·s dont l’emploi est supprimé sont rejeté·e·s dans le chômage.
43 Cette crise systémique du capitalisme a accéléré l’aggravation de la
44 précarité et de la pauvreté : aujourd’hui, 8,8 millions de personnes en
45 France vivent sous le seuil de pauvreté monétaire. La destruction du
46 code du travail, le démantèlement du statut de la fonction publique et
47 les attaques contre le droit syndical ouvrent la voie à la remise en
48 cause de l’emploi stable et changent la structure même du monde du
12
1 travail : en 25 ans, les CDD ont doublé et l’intérim a quintuplé. De
2 nouvelles formes d’emploi sans protection se développent
3 (plateformes, auto-entreprenariat, etc.) Elles apparaissent comme une
4 solution pour les plus en difficulté et les entraînent dans une
5 hyperexploitation. Le droit à une retraite digne est également menacé.
6 La révolution démographique, avec l’allongement de la durée de la vie
7 et les besoins de santé et de dignité associés, la possibilité pour les
8 femmes de maîtriser la procréation, les nouvelles relations qui
9 s’instaurent dans les couples et dans les familles, sont porteuses de
10 libertés nouvelles, mais le capitalisme les utilise pour marchandiser
11 l’ensemble des temps de la vie.
12 Enfin, l’humanité a aujourd’hui le pouvoir de menacer sa niche
13 écologique : la planète. L’exigence d’expansion du capital met
14 radicalement en cause notre environnement, l’écologie, et met en
15 danger l’espèce humaine.
16 Nous devons développer en grand le chantier de la compréhension
17 marxiste de ces transformations et de la conquête par les travailleurs
18 comme par les peuples de leur maîtrise sociale et démocratique.
19 L’un des effets les plus sensibles de la crise est l’aggravation sans
20 précédent des inégalités, au point que se développent des batailles
21 nouvelles pour l’égalité et la solidarité.
13
1 dépenses publiques pour mieux servir les plus riches et n’hésitant pas
2 à asphyxier les collectivités, à réduire le débat démocratique et les
3 droits des travailleurs.
4 Les collectivités locales et les citoyens se sont saisis des lois de
5 décentralisation successives afin de faire de leurs territoires des
6 espaces de démocratie de proximité, d’expérimentation et de
7 résistance politiques. Elles font l’objet d’attaques afin de restreindre
8 leurs libertés d’action et le lien qu’elles ont construit avec les citoyens
9 de leurs territoires.
10 De la baisse des dotations à la suppression de la clause de compétence
11 générale, de la fusion à marche forcée des communautés de communes
12 ou urbaines à la métropolisation, tout est pensé pour éloigner chaque
13 jour davantage les habitants de la prise de décision politique.
14 Pour le capital la démocratie est une entrave, la coopération une
15 hérésie, l’objectif poursuivi relève aujourd’hui d’une mise en
16 concurrence des territoires et d’un affaiblissement de la démocratie de
17 proximité par une concentration autoritaire des pouvoirs.
18 Concernant l’entreprise, E. Macron amplifie le travail engagé par ses
19 prédécesseurs par une politique visant à priver les salariés, leurs
20 représentants et les populations de leurs capacités d’intervention.
21 Face à cette situation, les résistances se multiplient, l’exigence de
22 changer la politique et les institutions montent. De plus en plus de
23 citoyens n’en peuvent plus d’être réduits aux rôles de spectateurs ou
24 de consommateurs, ni les salariés à celui de simples exécutants. Il faut
25 mesurer le message politique de l’abstention. Il faut entendre le refus
26 de discrimination dans les représentations politiques. Il faut entendre
27 l’inquiétude vis-à-vis de médias quasi totalement maîtrisées par 9
28 milliardaires. Il faut mesurer l’impact de la crise institutionnelle de la
29 5e République qui tient à distance le pouvoir de tout contrôle populaire
30 et la portée de la proposition d’une 6e République qui replace le
31 citoyen au cœur de la prise de décision publique.
32 Un nouveau pacte républicain qui pense et construit ses politiques
33 publiques à la lumière des principes fondamentaux de liberté,
34 d’égalité, de fraternité et de laïcité est plus que jamais indispensable.
35 C’est la condition du vivre ensemble, le respect des identités
36 différentes, celui de la liberté individuelle et des droits collectifs
37 garantissant l’égalité entre tous les êtres humains.
38 Cette recherche d’institutions nouvelles mais aussi de nouveaux
39 droits, de respect et d’approfondissement des libertés mobilise de plus
40 en plus de citoyens sous des formes différentes, elle est au cœur de
41 notre projet et de notre conception de la politique fondée sur
42 l’accroissement des pouvoirs du plus grand nombre.
14
1 2.3 Révolution numérique : de nouveaux terrains de lutte de
2 classe
3 La révolution numérique et informationnelle appelle le développement
4 des capacités humaines et le partage dans une monde dominé
5 fondamentalement par l’appropriation et la priorité donnée au capital,
6 elle est de nature anthropologique.
7 Nos perceptions, notre comportement, notre rapport à la connaissance
8 et aux autres, notre psychisme en sont modifiés. Là où nous
9 sollicitions notre mémoire et notre aptitude aux raisonnements
10 logiques, nous faisons appel à notre créativité et nos capacités
11 d’invention. Révolution numérique et actuelle mondialisation
12 capitaliste sont indissociablement liées.
13 La révolution numérique est entrée dans une nouvelle phase où elle se
14 développe sur la base d’interactions entre données de masse,
15 intelligence artificielle et plateforme. Les plateformes sont les portes
16 d’entrée à la donnée transformée en information, ce qui font d’elles
17 des lieux de captation de la valeur. Elles visent au monopole, dans leur
18 domaine spécifique, afin de s’assurer une rente prédatrice. Elles sont
19 un mode de coordination et de mobilisation d’informations, de
20 moyens matériels et humains pour produire des biens et des services.
21 Elles sont aussi un puissant moyen de contrôle social.
22 Cette phase de la révolution numérique est dominée par une poignée
23 de firmes plateformes mondialisées aux capitalisations boursières
24 inédites mais fragiles. Elles ont une ambition politique mondiale et
25 s’arrogent des prérogatives régaliennes tout en échappant à l’impôt.
26 Le concept de l’État plateforme devient un moyen d’empêcher et de
27 décourager les citoyen-ne-s de faire valoir leurs droits, alors que le
28 numérique pourrait être un support de développement de la
29 démocratie participative dans la cité comme sur le lieu de travail. La
30 multiplication des capteurs collectant des données peut déboucher sur
31 un capitalisme de la surveillance généralisée, mais l’usage
32 démocratique de ces mêmes données serait un levier potentiel
33 d’intervention citoyen.
34 La révolution numérique bouleverse les entreprises : que cela soit au
35 niveau du fonctionnement des collectifs de travailleurs, du statut des
36 personnes qu’elles font travailler et des rapports avec les sous-
37 traitants, les filiales et les clients. Plus de 22 % des entreprises
38 pratiquent le télétravail ou le travail nomade. Le salariat reste
39 massivement dominant, mais il se transforme profondément :
40 pluriactivité, travail pour plusieurs entreprises, activité mixte entre
41 salariat et auto-entreprenariat... et des formes de travail liées aux
42 possibilités offertes par les plateformes numériques, se développent.
43 Les travailleurs sont dans une tension entre une recherche de liberté
44 hors du lien de subordination salariale, un besoin de sécurité et de
45 protection sociale, et une revendication très forte de dignité et de sens
46 pour leur travail.
15
1 Le numérique change le travail. Le travailleur est enjoint à s’adapter, à
2 réagir toujours plus vite et plus, à créer en permanence dans un
3 environnement où il doit « coopérer » avec des robots ou des
4 algorithmes, avec le risque de perte de maîtrise sur son travail, de
5 burn-out et d’invasion de la vie privée par le professionnel. À
6 l’encadrement hiérarchique se substituent les dictatures de la notation
7 de tous par tous, de la transparence absolue, de l’e-réputation. La
8 conception, l’innovation et la création sont de plus en plus socialisées
9 tout en permettant une individualisation et une décentralisation de la
10 production.
11 Le droit à la déconnexion, à la dégéolocalisation, le refus de
12 l’encadrement par la notation numérique, l’accès aux codes sources
13 des algorithmes et aux données, l’usage de logiciel libre,
14 l’appropriation des technologies numériques sont devenus des terrains
15 de lutte. Le numérique est aussi un outil pour disputer le pouvoir au
16 patronat sur la gestion et sur les choix stratégiques des entreprises.
17 Le numérique détruit, transforme et crée emplois et métiers tout à la
18 fois. Il y a donc une tension entre les potentialités émancipatrices de la
19 révolution numérique et une réalité faite d’une intensification de
20 l’exploitation, d’insécurité sociale et d’aliénation. L’empreinte
21 écologique importante du numérique appelle à révolutionner les
22 rapports sociaux de production. Jamais, l’humanité n’a disposé
23 d’outils aussi puissants pour se connaître, analyser et agir sur son
24 environnement. Si nous voulons reprendre la main sur notre destin,
25 nous devons mettre fin au pouvoir des grandes firmes plateforme du
26 numérique. La maîtrise sociale des données, de l’intelligence
27 artificielle, la propriété des plateformes font déjà l’objet de luttes de
28 résistance, de combats émancipateurs, de batailles pour la conquête de
29 nouveaux droits et pouvoirs, associés à la construction de nouvelles
30 institutions démocratiques dont les communs pourraient être l’un des
31 pivots.
16
1 touchent les économies d’énergie, la santé, l’alimentation, la pollution
2 de l’air, la production énergétique, l’aménagement et les transports ;
3 elles s’appuient sur des changements de comportement individuel
4 comme sur des mouvements sociaux (marches pour le climat) ou sur
5 des politiques ambitieuses.
6 Ces luttes se heurtent de façon de plus en plus claire aux lobbys et aux
7 intérêts des capitalistes, qui détiennent ces firmes, qui parviennent,
8 comme pour le glyphosate ou la production pharmaceutique, à
9 paralyser l’action publique. L’écologie est au centre des luttes de
10 classe d’aujourd’hui, des contradictions capital/travail, capital/nature.
11 Les communistes, sur le terrain et dans l’ensemble des institutions
12 nationales et européennes, articulent luttes contre le capitalisme et
13 luttes écologistes.
14 Ces questions font l’objet d’une vaste bataille politique entre tenants
15 du capitalisme vert, de la régulation et nos propres ambitions de
16 rupture avec le mode de production capitaliste. La situation est
17 urgente : dans notre pays, on compte près de 50 000 décès prématurés
18 dûs à la pollution atmosphérique et 12 millions de personnes vivent en
19 situation de précarité énergétique. Lorsque le Groupe d'experts
20 intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) annonce qu’il
21 faudrait dépenser 2 400 milliards d’euros par an pendant 20 ans pour
22 limiter le dérèglement climatique, il met en évidence un défi dont
23 l’ampleur exige une véritable révolution. Pour réussir la révolution
24 écologique, une révolution sociale est donc nécessaire. Cela implique
25 de s’attaquer à la domination du capital, à ses pouvoirs, à ses règles, à
26 ses critères, à la façon dont il imprègne notre culture et nos modes de
27 vie, de poser les questions des gestions nouvelles, de la mobilisation
28 de l’argent, pour le progrès social et écologique.
17
1 victimes de harcèlement, de violences sexuelles et de viols dans la
2 sphère familiale, le monde du travail et l’espace public. Ce
3 mouvement a mis à mal l’illusion que l’égalité femmes-hommes serait
4 acquise.
5 Les femmes ont toujours été actrices de leur libération et
6 émancipation. Le droit à la contraception et à l’IVG a permis aux
7 femmes de reprendre le contrôle de leur corps, de choisir leur
8 sexualité et leur maternité. Remis en cause partout sur la planète, il est
9 au cœur de luttes féministes déterminantes, contre les attaques
10 puissantes des réactionnaires et des intégristes religieux. La
11 marchandisation des corps (prostitution, GPA : gestation pour autrui)
12 est également l’objet de fortes mobilisations pour en libérer la société.
13 Les inégalités salariales entre les femmes et les hommes à travail de
14 valeur et de qualifications égales sont de moins en moins supportées et
15 apparaissent pour ce qu’elles sont : une inégalité systémique, une
16 injustice d’un autre temps. Elles doivent être abolies. Les femmes
17 figurent parmi les premières victimes de la précarité, de la destruction
18 du code du travail et du statut de la fonction publique.
19 La libération de la parole des femmes contre les violences sexistes et
20 sexuelles vient de dénoncer l’illusion d’une « fin de l’Histoire » en
21 matière d’égalité femme-homme. Le droit à disposer de son corps est
22 au cœur d’une lutte féministe décisive partout sur la planète. Le
23 combat pour l’égalité au travail – notamment salaire et déroulement de
24 carrière – comme hors travail, pour le partage des pouvoirs et des
25 rôles, doit être mené avec détermination jusque dans notre
26 organisation.
27 Le niveau de prise de conscience des mécanismes du patriarcat est tel,
28 actuellement, que le mouvement féministe peut être porteur de
29 transformations révolutionnaires. Agir en faveur d’un nouveau
30 développement pour l’humanité tout entière implique de lutter
31 conjointement contre le capitalisme et le patriarcat jusqu’à leur
32 abolition et la construction d’une nouvelle civilisation.
33 Les transformations qui bouleversent le monde contemporain donnent
34 à ce combat une portée profondément nouvelle. En finir avec les
35 racines profondes du patriarcat et des discriminations touchant les
36 femmes va de pair avec la perspective d’un dépassement du
37 capitalisme jusqu’à son abolition et à la construction d’une nouvelle
38 civilisation.
39
40 2.6 Pour l’égalité totale des droits des personnes LGBTI+
41 Les exigences d’émancipation et d’égalité posent la question de la
42 reconnaissance et du respect des droits des personnes lesbiennes,
43 gaies, bisexuelles, transgenres, intersexes (LGBTI+). L’émancipation
44 passe donc par le fait que la société cesse de s’appuyer sur un schéma
45 binaire hétéronormé alors que de nombreuses personnes ne s’y
46 inscrivent pas. Les agressions, les LGBTIphobies, les discriminations
47 sur les lieux de travail et ailleurs restent une réalité quotidienne pour
18
1 les personnes LGBTI+. Elles devraient relever d’une application
2 stricte de la loi et de condamnations systématiques. Les luttes menées
3 pour l’émancipation de chacun affirment l’égalité de tous et la liberté
4 fondamentale de vivre son orientation sexuelle et son identité de genre
5 telles que chaque personne l’entend. Elles requièrent, en France
6 comme partout dans les relations internationales, l’engagement
7 profond et systématique du PCF et sa présence résolue sur le terrain.
8 De nombreux droits restent à conquérir, à consolider et à faire passer
9 dans le quotidien de notre société. Il reste encore beaucoup à faire
10 dans notre pays, notamment sur la PMA pour toutes les femmes et
11 tous les hommes transgenres, le changement d’état civil pour les
12 personnes transgenres, le don du sang, et l’application ferme des lois
13 contre les discriminations et les violences.
19
1 actions policières, mais aussi sur la négation du droit au travail et au
2 logement, de l’accès aux services publics dans les zones déshéritées,
3 de l’accès au savoir et à la culture. Ils sont utilisés pour organiser la
4 guerre de tous contre tous, à partir des replis identitaires et
5 communautaires qui, pour certaines et certains parmi les plus
6 dominé·e·s, semblent seuls pouvoir répondre aux besoins de
7 protection face aux violences sociales. Ils offrent un terrain à
8 l’instrumentalisation par des groupes sectaires, voire terroristes, des
9 détresses sociales et morales qui frappent trop de jeunes. Nous devons
10 montrer que ces humiliations insupportables, ces formes visibles de
11 l’absence d’égalité réelle dans la République, révèlent l’ampleur et le
12 caractère multidimensionnel des inégalités de classes.
13 Les politiques migratoires et le traitement indigne des réfugiés en
14 France et en Europe relancent les idées racistes, traduisent la volonté
15 d’une Europe « forteresse ». Elles vont de pair avec l’acceptation des
16 guerres néocoloniales et du pillage des pays dominés qui engendrent
17 des migrations de survie. Elles masquent le refus d’un grand essor des
18 services publics pour répondre aux besoins de toutes les populations
19 au lieu de les opposer.
20 Mais tout cela suscite des mobilisations et des solidarités nouvelles
21 qui témoignent de potentiels de rapprochement car, comme l’a écrit
22 Marx, « le travail sous peau blanche ne peut s’émanciper là où le
23 travail sous peau noire est stigmatisé et flétri ».
24 Les réponses capitalistes à la crise nourrissent des dérives autoritaires
25 lourdes de danger pour la démocratie, la stabilité du monde et la paix.
26 Il est urgent de reconquérir, individuellement et collectivement, le
27 pouvoir sur nos vies.
28 La marchandisation effrénée qui réduit les personnes à des choses et à
29 des coûts se heurte à l’aspiration, de plus en plus largement partagée, à
30 l’épanouissement des personnes et à la liberté. La logique capitaliste a
31 de plus en plus besoin, pour s’imposer, d’autoritarisme et de violence.
20
1 de passer par de longs sas de précarité avant d’espérer accéder à une
2 situation stable leur permettant de construire leur avenirse projeter
3 dans l’avenir. Bien qu’ayant un niveau de connaissances plus élevéque
4 mieux formés que leurs parents, ils et elles vivront probablement
5 moins bien qu’eux. La dégradation des services publics pénalise tous
6 les usagers et impacttouche particulièrement les jeunes dans leurs
7 accès aux droits. Les premièr·e·s concerné·e·s sont les jeunes des
8 communes rurales et des quartiers populaires. Ces dernier·e·s sont Ils
9 et elles sont victimes de stigmatisations stigmatisation et de
10 discriminations, encore plus fortement selon leur lieu de
11 résidence.surtout celles et ceux des quartiers les plus pauvres.
12 La contradiction entre l’avenir qui leur est assigné et leurs aspirations
13 est C’est source de détresse, mais aussi, de plus en plus, de révoltes et
14 de mobilisations : les lycéennes et les lycéens, les étudiantes et les
15 étudiants contre Parcoursup revendiquent leur droit à une formation
16 de haut niveau, les jeunes cheminotes et cheminots, les jeunes
17 salarié·e·s de la fonction publique et dans les entreprises sont souvent
18 en première ligne dans des luttes dures pour les droits, la dignité, les
19 salaires. Nous devons donner de l’écho aux luttes engagées par les
20 jeunes, à leur envie d’être écouté·e·s et autonomes. Agir avec la
21 jeunesse et favoriser son émancipation sera indispensable pour lutter
22 efficacement contre le capitalisme.
23
24 *
25 * *
26 Le capital se nourrit de tout ce qui divise les êtres humains. Chercher
27 ce qui les unit et y travailler activement, c’est combattre l’ordre établi.
28 Conjuguons luttes de classe et d’émancipation.
29 Notre époque est celle d’un conflit violent entre le vieux monde
30 capitaliste, rongé par la surexploitation et le cancer financier, et
31 d’immenses possibilités d’émancipation et de partage qui ouvrent la
32 voie vers une nouvelle civilisation. Un nouveau choc se prépare, plus
33 profond et plus mondial. Tout donne à penser qu’il sera plus violent.
34 Pour affronter ce choc, pour mener cette bataille, nous avons besoin
35 du parti communiste.
36 Nous devons nous donner les moyens d’alerter sur la catastrophe qui
37 vient, d’agir, de rassembler et d’éclairer dans l’action sur la nécessité
38 de mettre en cause le capitalisme pour un changement de société et de
39 civilisation. Ouvrons le débat sur ce que peut être une société qui se
40 dégage de sa domination et fait grandir des transformations
41 révolutionnaires, une cohérence d’objectifs politiques, de moyens et
42 de pouvoirs, vers le communisme. mais ne l’a pas encore dépassée
43 pour l’abolir vraiment, une société qui construit transition socialiste
44 vers une civilisation supérieure, le communisme.
45 Le développement des idées et des propositions communistes, dans la
46 société, au service d’actions et de transformations de portée
47 révolutionnaire, est aujourd’hui un enjeu politique majeur, en France,
21
1 en Europe et dans le monde. C’est la clé de notre congrès
2 extraordinaire.
22
1 3- Le communisme de notre temps : idéal
2 éthique, visée historique, chemin de lutte
3 Les réponses capitalistes aux défis de notre temps, fondées sur une
4 exploitation sans limite des êtres humains et des ressources naturelles
5 minent les bases même d’une civilisation humaine. Elles se heurtent à
6 des contradictions insurmontables. Alors que le niveau atteint par les
7 connaissances et techniques ouvre de nouveaux horizons à l’humanité,
8 notre mode de développement la conduit dans une impasse aux
9 conséquences gravissimes : les désordres climatiques et
10 environnementaux, les guerres et les injustices mettent le devenir
11 humain en danger.
30 Cela suppose pour les communistes un grand débat sur ce que peut
31 être le dépassement du capitalisme.
24
1 stalinisme, la négation de la démocratie. Il a, en outre, été atteint par
2 l’effondrement du système soviétique à l’issue d’une crise profonde
3 d’inefficacité économique. Un effort de novation est devant nous, de
4 même qu’une bataille d’idées est à mener pour mettre le communisme
5 à l’ordre du jour dans les consciences, l’inscrire au centre des débats
6 sur le devenir du monde, faire mesurer combien notre société porte
7 cette nécessité.
8 3. 2 Un processus révolutionnaire
26
1 L’humanité pourrait mettre un terme à toutes les dominations sociales
2 et à toutes les formes de discrimination, pour une société d’égalité
3 dans la différence. Elle deviendrait capable de transmettre la Terre aux
4 générations futures, en respectant son intégrité, sa diversité, sa beauté.
27
1 financée par la Sécurité sociale, à prestations définies, doit permettre
2 une vie digne à partir de 60 ans, dans la continuité d’une alternance de
3 formation et d’emploi entre 18 et 60 ans avec une sécurité des
4 revenus. Des éléments essentiels d’avancées immédiates vers ce projet
5 ont déjà fait l’objet d’une proposition de loi des députés communistes.
28
1 coopérations très nombreuses et intimes en France, en Europe, dans le
2 monde.
41
29
1 Une refonte écologique et culturelle de la production et de la
2 consommation
30
1 (avec de nouveaux critères d’investissement et de financement). Nous
2 pouvons faire converger des forces du « dedans » et du « dehors » de
3 l’entreprise, à partir du double enjeu social et écologique qui se
4 rejoignent contre la domination du capital, les critères de rentabilité
5 financière, l’austérité et le système de pouvoirs.
32
1 transformer lesa gestions des entreprises, des collectivités locales, de
2 l’État pour leur faire assumer un but d’efficacité sociale, territoriale et
3 écologique. Il faut aussi de nouvelles institutions permettant
4 l’intervention populaire à tous les niveaux (des collectivités
5 territoriales à l’État) pour une nouvelle République allant de pair avec
6 une nouvelle construction européenne.
33
1 4- Un nouvel internationalisme pour relever le
2 défi de la mondialisation capitaliste
3 Les communistes français ne peuvent penser leur rôle dans la société
4 sans penser les profonds bouleversements vécus par la planète, sans
5 travailler aux liens de solidarité avec les communistes et les forces
6 progressistes, sans inscrire la lutte pour la paix dans l’exigence d’une
7 autre société.
15 Pour ces raisons, l'exigence de paix est au cœur de notre combat pour
16 le dépassement de la mondialisation capitaliste, qui va de pair avec
17 l’exigence d’une autre société.
18 Il s'agit pour nous d'inventer avec toutes les forces disponibles les
19 nouveaux contours et les outils pour des combats communs
20 internationalistes, qui renforcent les capacités émancipatrices des
21 peuples et des travailleurs et travailleuses dans le combat pour
22 dépasser le capitalisme en unissant les forces progressistes de
23 transformation sociale sans exclusive.
34
1 des entreprises réelles par des capitaux financiers de plus en
2 plus monopolistiques et spéculatifs
36
1 nationales ont à la fois aggravé les inégalités et les insécurités
2 sociales, dans chaque pays et au plan mondial, et suscité des
3 résistances populaires inédites contestant les logiques néo-libérales, la
4 domination des marchés et institutions financières.
42
38
1 logique éculée, attise les tensions et a relancé une course au
2 surarmement. Nous affirmons l’exigence de tout autres relations, que
3 la France recherche de nouvelles constructions demain avec les pays
4 en développement et émergents, en tendant la main aux peuples, pour
5 des relations sur une base de coopération, d’émancipation et de co-
6 développement, contre les logiques politiques dictatoriales et
7 autoritaires et contre la domination du dollar américain sur tous.
8 Nous devons poursuivre le combat dans l'unité la plus large pour que
9 la France signe et ratifie le Traité d'interdiction des armes nucléaires
10 (TIAN) du 7 juillet 2017, adopté par 122 pays en aAssemblée générale
11 de l'ONU.
33 Pour sortir du chaos, il faudra que la logique de paix prenne le pas sur
34 celle de la guerre.
39
1 et la discrimination, les peuples kurdes et sahraouis, et le peuple de
2 Cuba contre le blocus illégal imposé par les États-Unis depuis 60 ans.
40
1 désindustrialisation, l’agriculture familiale sacrifiée, la mise en cause
2 des services publics et l’austérité généralisée, l’autoritarisme, le
3 martyre du peuple grec, une fragmentation entre le nord et le sud, des
4 fractures internes à chaque pays. On lui doit aussi la montée des
5 populismes et de l’extrême droite, jusqu’à des positions de pouvoir
6 comme en Italie, une domination renforcée des États-Unis et du dollar.
7 Il n'est donc pas étonnant qu'elle concentre la colère populaire comme
8 en a témoigné le résultat du référendum de 2005. Le statu quo n’est
9 pas possible.
10 Si le PCF peut être fier d'être la seule force politique française à s'être
11 opposée avec détermination à tous les traités d'intégration néolibérale
12 à l'Union européenne, notre responsabilité est de donner une
13 perspective à cette colère.
34 Nous considérons que les orientations très détaillées que nous avons
35 développées en novembre 2013 lors d’une « Convention nationale du
36 PCF pour un nouveau projet européen : refonder l'Europe »
37 conservent, pour l’essentiel, toute leur pertinence. Les évolutions très
38 rapides de la situation, telles que le Brexit, appellent l’actualisation de
39 ces analyses par les communistes, que devra impulser la direction du
40 parti, de façon à progresser sans cesse vers un rassemblement de tous
41 les communistes. Ceci pour permettre de dépasser dans l’action
42 commune, avec nos propositions, les différences exprimées jusqu’ici.
33 Il est plus crucial que jamais de faire de cet acquis le bien commun de
34 tous les communistes, comme une base de réflexion collective
35 susceptible de mises à jour régulières.
36 La bataille pour « changer l’Europe » doit être menée sur les fronts
37 social, démocratique, économique, écologique et politique. C’est
38 seulement ainsi que nous réussirons à faire refluer les forces
39 d’extrême droite qui aujourd’hui arrivent jusqu’à occuper des
40 positions de pouvoir, notamment en Italie. Notre responsabilité est de
41 donner une perspective à la légitime colère populaire qui cherche à
42 s’exprimer.
42
1 d’inspiration, tout comme celle, avec la même démarche, de la
2 campagne référendaire de 1992 sur le Traité de Maastricht.
3 Nous sommes toutes et tous d’accord là-dessus. Mais nous avons des
4 différences sur la façon d’en finir avec cette construction.
43
1 Cela souligne l’insuffisance grave du travail collectif qui aurait dû être
2 initié par les directions nationales successives en même temps que leur
3 incapacité à prendre des initiatives d’action sur ces enjeux.
30 Nous voulons mener la bataille politique sur une autre Europe, avec
31 des propositions radicales et réalistes. Des dizaines de millions
32 d’Européen·ne·s, véritablement progressistes sont conscient·e·s à
33 juste titre du besoin d’une construction européenne commune face à la
34 montée des extrêmes -droites, d’une mutualisation face aux périls
35 écologiques, à la montée des pressions internationales, de la crise
36 financière, face au dumping fiscal et à l’écrasement social. Nous
37 voulons nous appuyer sur leurs aspirations et sur la protestation
38 populaire pour construire une résistance porteuse d’alternative.
44
1 parti entretient des relations bilatérales et multilatérales fructueuses
2 pour les combats communs de toutes celles et ceux qui font face tant à
3 l’UE du capital qu’au retour du fascisme. Il est à l’origine de la GUE-
4 NGL (Gauche unie européenne-Gauche verte nordique) au Parlement
5 Européen, du PGE (Parti de la gauche européenne) et du Forum
6 européen des forces progressistes. Il a vocation à renforcer ces
7 coopérations, avec tous les partis qui partagent l’essentiel de ses
8 analyses et de ses visées politiques.
45
1 5- Pour une nouvelle stratégie de rassemblement
2 et d’unité populaire
3 L’échec du Front de gauche met en cause une conception stratégique
4 du rassemblement, de la relation aux luttes, à la bataille d’idée et à
5 notre visée, ainsi que d’une pratique politique. L’entente au sommet,
6 limitée à un plus petit dénominateur commun, a pris le pas sur tout le
7 reste, renouvelant en cela les travers d’expériences antérieures.
8 Notre projet est fondamentalement démocratique, républicain et
9 révolutionnaire. Il faut donc viser un rassemblement majoritaire, dont
10 le contenu soit à la hauteur pour transformer réellement l’ordre
11 existant dans la société, les entreprises et les institutions : c’est la
12 stratégie du PCF.
13 Elle implique de mener le débat en permanence, aussi bien avec les
14 travailleuses et travailleurs, les citoyennes et citoyens, qu'avec les
15 partenaires de constructions unitaires., qu’avec les travailleuses et les
16 travailleurs, les citoyennes et les citoyens. Elle vise à la construction
17 d'un vaste mouvement populaire conscient auquel le PCF concourt par
18 son apport, le développement de l'initiative communiste. Cela
19 implique de combattre la défiance populaire envers la politique pour
20 rendre impossible un détournement de la colère populaire au profit des
21 forces réactionnaires, voire fascisantes.
22 Notre stratégie exige en permanence d’évaluer, jusqu’à les réajuster,
23 en quoi nos initiatives dans les luttes et notre action dans les
24 institutions contribuent à avancer vers nos objectifs. Le débat
25 stratégique induit trop souvent et presque automatiquement un débat
26 sur nos alliances notamment électorales. Aussi importantes soient-
27 elles, les élections ne sont qu’un moment de l’activité révolutionnaire
28 des communistes. Et l’entente sur un programme ne peut être qu’un
29 levier.Il nous faut marcher sur nos deux jambes : luttes et
30 constructions politiques.
46
1 dans cette même logique, qui met en péril les petites entreprises et
2 leurs atouts humains. Le monde du travail et de la création dans sa
3 grande diversité, (de la classe ouvrière des ouvrier·.e·.s aux cadres,
4 avec ou sans statut spécifique, des infirmiers et infirmières aux
5 enseignantes et enseignants jusqu’aux chercheuses et chercheurs, des
6 chômeuses et chômeurs privé·e·s d'emploi aux précaires, des jeunes
7 aux retraité·e·s, des artistes aux artisans, jusqu’aux petits monde
8 paysans et marin) a fondamentalement des intérêts communs : faire
9 reculer la domination du capital financier et de la finance. Cela
10 s’exprime par une protestation commune grandissante contre le
11 chômage, la précarisation, les bas salaires, les risques de déclassement
12 et l’aliénation au travail. Cela s’exprime aussi par des aspirations à un
13 enseignement de haut niveau, à la formation tout au long de la vie, à la
14 maîtrise du sens de son travail, à la possibilité pour chacun.e d'en
15 vivre décemment, au partage des responsabilités jusqu’à l’intervention
16 dans la gestion, à la maîtrise des trajectoires personnelles, à la
17 réduction du temps de travail pour le développement de soi et pour
18 une meilleure vie dans et hors travail.
19 Le progrès de ces facteurs communs est une menace pour le grand
20 patronat, pour sa conception de l’entreprise et de la société. Pour
21 appuyer les dirigeants, Macron engage toute la force de l’État avec ses
22 réformes réactionnaires pour appuyer cette conception. En s'appuyant
23 sur les aspirations individuelles, iIls s’emploient à récupérer la
24 sensibilité des salarié·e·s qualifié·e·s intègrent certains secteurs du
25 salariat aux enjeux de compétitivité, de modernisation, d’efficacité et
26 de financement présentées comme des solutions au maintien de
27 l'emploi, tout en jouant sur la sensibilité des couches urbaines d'une
28 partie de la société aux enjeux écologiques. Ils cherchent à les intégrer
29 dans un rassemblement qui sacrifierait les ouvrières et les ouvriers, les
30 couches populaires, les chômeuses et les chômeurs. Ils cherchent ainsi
31 à opposer les salariés entre eux, à opposer les territoires entre eux, tout
32 en stigmatisant les exclus qui ne contribueraient pas au système. C'est
33 aussi dans ce but qu'ils criminalisent les militant·e·s syndicales·/aux,
34 victimes d'une répression inique et frappé·e·s de lourdes sanctions.
35 En même temps, ils cherchent à couper les revendications sociales
36 d’autres luttes aux potentiels émancipateurs considérables : les luttes
37 des femmes, des jeunes, des travailleuses étrangères et travailleurs
38 étrangers avec ou sans papiers, ainsi que celles concernant les
39 identités les dominations ou encore l’écologie.
40 À l’opposé de ce travail de division, il s’agit de faire prendre
41 conscience à toutes et tous du fait par les luttes et l'éducation
42 populaire qu’ils et elles s’affrontent à la même logique, au même
43 adversaire et combien leurs aspirations propres à s’accomplir ont en
44 des besoins communs : un double besoin : des services publics de
45 qualité sur tout le territoire et d'une sécurité d’emploi, de formation et
46 de revenus aux exigences d'égalité et d'émancipation humaine. Luttes
47 de classes et luttes contre les dominations doivent s'articuler dans
48 notre action politique.
47
1 Les dominations – genre, générations, capitalisme, racisme… - se
2 renforcent entre elles. Les luttes contre ces dominations peuvent
3 s’épauler pour une émancipation commune.
4 C’est tout cela, la base sociale du rassemblement que nous voulons.
48
1 sur nos idées et construisons une liste de large rassemblement initiée
2 et conduite par le PCF.
50
1 C'est dans ces conditions qu'il revient au Parti communiste français de
2 redevenir une force motrice pour reconstruire une gauche porteuse
3 d'une alternative de transformation sociale, écologique et
4 démocratique. Nous partageons de très nombreux combats dans les
5 luttes sociales et les mouvements citoyens avec toutes ces femmes et
6 ces hommes, toutes ces forces de gauche. Devant l'éclatement des
7 repères, il faut désormais faire grandir des convergences de contenus
8 et des rassemblements utiles à une transformation radicale : face à
9 l'austérité, pour la hausse du pouvoir d'achat, des salaires et des
10 pensions, pour le droit à la retraite, pour la promotion des services
11 publics, pour la transition écologique, contre les réformes
12 institutionnelles de Macron et pour le renforcement des pouvoirs
13 citoyens, pour les droits humains et la lutte contre les discriminations,
14 pour la paix.
15 La démarche communiste doit se déployer dans trois directions :
16 construction politique, bataille d’idées et luttes sociales.
52
1 5.65 La bataille d’idées
2 On ne peut plus commencer par la recherche d’entente au sommet, en
3 y soumettant des « campagnes communes ». Cette façon de décréter
4 une unité par le haut corsète l’initiative d’action et de proposition du
5 PCF. Elle rabaisse le niveau des exigences et le besoin de cohérence à
6 partager le plus largement pour gagner.
7 La société d'aujourd'hui est en proie à une très grande diversité
8 d'opinions, pour beaucoup dictées ou soufflées par l'idéologie
9 dominante. Nous voulons amplifier la bataille idéologique et
10 culturelle.
11 Sur l'ensemble des questions de classes et de lutte pour l'égalité et
12 l'émancipation, nous voulons construire des campagnes dans la durée.
13 Aussi, outre les fronts que les luttes et l’actualité imposent, nous
14 proposons que le congrès décide d’une campagne permanente sur le
15 coût du capital et sur la démocratisation du pouvoir dans l'entreprise.
16 Nous voulons faire grandir la contestation radicale des critères de
17 rentabilité imposés par le patronat, les actionnaires, les banques et les
18 marchés financiers,. Et indissociablement, nous voulons en leur
19 opposant leur opposer le besoin d'une autre utilisation de l’argent pour
20 l’emploi, la formation, la création de richesses dans les territoires, la
21 satisfaction des revendications sociales et des besoins écologiques.
22 Jugée nécessaire par une écrasante majorité de importante par les
23 communistes, cette campagne seraitpourrait être transversale à nos
24 différentes batailles communistes, sociales comme sociétales, et les
25 renforcerait.
26 De telles batailles dans une stratégie du PCF comme vecteur du
27 rassemblement et de l’unité populaire contribueraient à construire le
28 socle nécessaire au redressement de notre influence et de nos forces
29 organisées. Elles doivent permettre de mobiliser conjointement
30 militantes et militants, dans les entreprises et les localités, et les
31 élu·e·s communistes, dans la diversité de leurs rôles respectifs et des
32 moments politiques. L'évaluation permanente, en interne, de nos
33 batailles pourrait nous conduire à affiner nos propositions nourries du
34 débat social, modifier l'angle d'attaque de notre communication,
35 entraîner davantage de communistes à y participer.
36 L'espace médiatique et les entreprises culturelles sont massivement
37 dominées par les forces du capital, qui marchandisent l'information et
38 la communication, le divertissement et la culture et les mettent au
39 service exclusif de leur domination idéologique. Libérer les médias, la
40 presse et l'édition des puissances de l'argent et de l’État est un combat
41 communiste décisif pour le droit à une information pluraliste et l'accès
42 à la culture pour tou·te·s. La bataille d'idées suppose que soit posée de
43 toute urgence la bataille sur les contenus de l'enseignement et la
44 refonte de l'éducation populaire.
45
53
1 5.76 De nouvelles relations avec le mouvement social
2 Les luttes sociales, les mobilisations citoyennes, de la défense des
3 droits sociaux et humains à l’écologie, en passant par l'économie
4 sociale et solidaire, couvrent un vaste champ d'attentes et de nouvelles
5 pratiques de coopération. Ces mobilisations portent des objectifs
6 d’émancipation humaine, de solidarité et un renouveau des modes
7 d'action dans la proximité.
8 Les communistes doivent en être pleinement partie prenante,
9 initiateurs·trices et acteurs·trices. Elles et ils doivent contribuer à leur
10 développement, agir pour qu’elles convergent, dépassent les obstacles
11 qu’elles rencontrent et travaillent sur la nécessité de solutions
12 politiques alternatives.
13 Nos rapports avec le mouvement social (syndicalisme, associations,
14 mobilisations écologistes, féministes, des fiertés LGBTI, ZAD, Nuits
15 debout…) doivent être repensés fondés sur un état d’esprit
16 d'indépendance mutuelle, d’échange et de coopération. Il part de
17 revendications concrètes pour la satisfaction desquelles il réclame des
18 pouvoirs d’intervention, dans une dimension non-délégataire qui lui
19 fait refuser de se couler dans le jeu des alternances politiques.
20 Le PCF se propose, lui, de faire reculer l’étatisme, la délégation de
21 pouvoir. Il veut s’inscrire dans la construction d’une véritable
22 alternative aux formes politiques du libéralisme en crise.
23 C’est d’autant plus important que dans les faits, tous ces mouvements
24 réclament des pouvoirs d’intervention dans une dimension non
25 délégataire. Cette démarche converge avec celle de notre parti, qui
26 veut s’inscrire dans la construction d’une véritable alternative aux
27 formes politiques du libéralisme en crise.
28 Il lui est donc nécessaire et possible pour le PCF de construire de
29 nouvelles relations avec le mouvement social, syndical, associatif, de
30 développer des espaces d'échange entre partis et composantes de ce
31 mouvement. La recherche d’alternative serait impuissante sans
32 jonction avec celles et ceux qui luttent sur des objectifs concrets. Et se
33 pose, aux composantes du mouvement social, la question de relier
34 leurs luttes à la visée d’une alternative d’ensemble, sans laquelle elles
35 ne peuvent pas déboucher sur des victoires durables.
54
1 bouger la situation. Cela implique des rassemblements visant la
2 construction de majorités politiques.
3 Porter une parole communiste claire dans les temps forts de la vie
4 politique est nécessaire à la réussite de ces rassemblements. Dans
5 chaque institution à laquelle elles et ils participent, les élu.e.s
6 communistes continuent à porter leurs propositions.
7 Chaque scrutin a son importance et sa spécificité et nous les
8 aborderons tous sans en sous-estimer aucun.
9 L’élection présidentielle, dont nous combattons le principe, est
10 cependant un moment structurant de la vie politique. Si elle bride les
11 potentialités du mouvement populaire en les conditionnant à une
12 personnalisation du débat politique, surdétermine l'ensemble des
13 échéances électorales, Eelle est incontestablement l’occasion pour
14 chaque formation de mettre en débat son projet et ses idées à l'échelle
15 du pays. Le parti doit travailler à créer les conditions d’une
16 candidature communiste à l’élection présidentielle de 2022. Cela va de
17 pair avec la réaffirmation de l'importance des élections législatives et
18 sénatoriales, d'autant que les réformes institutionnelles d'Emmanuel
19 Macron constituent un coup grave porté à la démocratie, menace le
20 pluralisme et notre présence au Parlement.
21 Les élections européennes de 2019 portent sur des enjeux majeurs et
22 sont une étape de la recomposition politique en cours. L’enfermement
23 du débat dans la fausse alternative « pour ou contre l’Europe » est
24 mortifère pour nos combats de classe. Le Parlement européen et la
25 Commission européenne courent le risque d'être dominés par la droite
26 radicalisée et l’extrême droite avec un Rassemblement national
27 ambitionnant en France la tête du scrutin. C'est d'ailleurs sur ce risque
28 qu'Emmanuel Macron s'appuie pour s'ériger en porte-drapeau des
29 « progressistes » face aux « nationalistes », cherchant de ce fait à
30 interdire le débat sur une autre construction européenne. Or, dirigeants
31 néolibéraux et d'extrême droite défendent ensemble les intérêts de la
32 classe capitaliste.
33 La vision de classe et internationaliste que nous portons a pour
34 ambition de déjouer ce piège. Nous sommes d'ores et déjà en
35 campagne pour promouvoir le projet communiste d'une union des
36 nations et peuples libres, souverains et associés. Cette campagne
37 lancée suffisamment tôt permet de montrer que le PCF est à
38 l’initiative, qu’il défend des propositions offensives, qu’il compte dans
39 ses rangs de nouveaux visages et qu’il faudra compter sur les
40 communistes pour les rassemblements à construire.
41 Nous nous adressons publiquement au monde du travail, aux
42 mouvements sociaux et citoyens, aux forces de gauche qui partagent
43 notre refus de la construction libérale européenne et visent des
44 avancées sociales, écologiques et démocratiques pour les peuples
45 européens. Nous leur proposons la candidature de Ian Brossat comme
46 tête d’une liste de large rassemblement. Dans cette campagne nous
47 porterons les priorités suivantes :
55
1 1. Pour de nouveaux pouvoirs démocratiques et l'égalité des
2 droits. La voix des peuples doit être respectée en Europe. Le
3 droit des femmes à l'égalité et à disposer de leur corps et les
4 droits humains contre toutes les dominations doivent être
5 promus.
56
1 appuis (communes, intercommunalités, métropoles, départements,
2 régions) dans les institutions de toute la France.
3
57
1 6- Pour un Parti communiste utile, agissant,
2 audacieux et novateur, internationaliste et
3 révolutionnaire
4 Il y a besoin d’un parti révolutionnaire. Ce parti ne peut s’en tenir au
5 soutien des luttes et à faire écho à la protestation contre le néo-
6 libéralisme. Il doit contribuer à ouvrir les perspectives politiques dont
7 les luttes ont besoin pour gagner durablement. Il doit organiser et
8 travailler cela dans la continuité, développer en son sein éducation
9 populaire, élaboration théorique et échanges.
26 Nos propositions n’ont quasiment servi que dans les textes de congrès
27 et, très peu, dans les campagnes électorales. Cela n’est-il pas à la
28 racine de la perte de visibilité et de crédibilité du parti ? Nombre de
29 camarades ont tiré la sonnette d’alarme, à différents moments.
42 Il nous faut un parti qui agisse pour le développement des luttes, qui
43 les nourrisse dans une visée transformatrice ; un parti qui initie et
44 travaille à partir des aspirations multiples du mouvement populaire
58
1 pour construire des propositions utiles à la transformation sociale.
2 Nous voulons être le parti de l'initiative communiste.
59
1 Ainsi, la création de la Sécurité sociale, innovation sociale majeure
2 qui a donné un avant-goût de communisme, n’est pas tombée du ciel.
3 Elle a été le produit d’une jonction entre des luttes considérables et
4 une idée révolutionnaire, traduite par les communistes dans les
5 institutions après la Libération.
60
1 C’est si vrai que Les gouvernements successifs, dans le sillage du
2 Medef, n’ont cessé de faire de l’entreprise et du travail les pièces
3 centrales de leur politique, cherchant ce que Hollande a pu qualifier de
4 « compromis historique » de soumission des salariés et de la société
5 aux objectifs patronaux. Avec Macron, ce chantier prend une bien plus
6 grande ampleur, en visant une destruction sans précédent des acquis
7 sociaux, tout en cherchant à intégrer le plus possible le salariat à ses
8 choix politiques à partir de l’entreprise.
61
1 Cela demande à la fois un effort d’organisation et d’élaboration
2 politique.
5 Dans Sur les territoires aussi, en lien avec le mouvement associatif, les
6 syndicats et les collectifs locaux, le Parti communiste doit s’investir
7 pour faire vivre localement des luttes et des campagnes dans des luttes
8 locales immédiates, tout en cherchant à faire progresser les idées de
9 changement de politique et de société. Il faudra veiller à ce que ces
10 campagnes Ces luttes et ces campagnes locales et nationales doivent
11 s’alimenter mutuellement. Ainsi, à partir des préoccupations de la
12 population, au travers de la défense des différents services publics si
13 nécessaires à tou·te·s aux populations, nous pouvons faire percevoir
14 les enjeux nationaux et politiques des décisions locales. À nous
15 d’expliquer qu’ils elles résultent d’une logique politique qui nous est
16 imposée : réduire coûte que coûte les dépenses publiques et sociales,
17 tout en épargnant les gâchis capitalistes source des déficits et des
18 dettes publiques, livrer des pans entiers de l’activité humaine au
19 marché et aux profits capitalistes. Nous pouvons à partir de là s luttes
20 locales apporter des propositions pour une autre logique que celle du
21 taux de profit.
62
1 obtenir une véritable crédibilité dans ce domaine : meilleure utilisation
2 du livret ressource contre les violences faites aux femmes, mais
3 également combattre avec fermeté tous les comportements sexistes en
4 mettant en place des outils de prévention, de formation et de sanction.
63
1 Partant du rôle fondamental de la lutte de classes dans l’histoire, et du
2 rôle du capital, l’analyse critique de Marx, dépassant le socialisme dit
3 utopique, a posé les bases d’une vision beaucoup plus rigoureuse du
4 socialisme et du communisme. C’est à partir de cette analyse qu’il a
5 montré la nécessité de l’existence de partis communistes et d’une
6 Internationale. Aujourd’hui, ni sclérose dogmatique ni éclectisme
7 confondu avec ouverture, il faut encourager le travail de création
8 théorique en liaison avec les luttes et expériences, avec l’ambition
9 d’une nouvelle hégémonie culturelle sur la gauche et dans la société.
64
1 renforcer notre ancrage social mis à mal et rechercher une liaison avec
2 ce qui émerge de neuf dans la société. La proximité est un niveau
3 décisif, nous devons travailler partout où cela est possible à
4 développer les organisations de proximité comme leur structuration.
5 La collecte de la cotisation est un élément structurant pour cela. Ainsi
6 en cotisant l’adhérent·e s’engage, et dans le même temps l’argent
7 récolté participe à la souveraineté des communistes comme à leur
8 mise en mouvement.
66
1 grandes agglomérations, de prendre des responsabilités
2 militantes et électives
35 6.9 La communication
67
1 Notre communication doit contribuer à réidentifier notre parti dans la
2 société à des combats et des contenus transformateurs et à élargir
3 l’audience de nos idées et de nos propositions. La communication
4 actuelle de notre organisation doit être redéfinie et connaître un saut
5 qualitatif afin de s’affranchir de notre problème d’image en s'adressant
6 à un large public, notamment en direction des entreprises, des
7 salarié·e·s, des femmes et des jeunes, ceux-là mêmes qui dans les
8 enquêtes se déclare les plus ouverts à la question du communisme.
68
1 La plateforme numérique du PCF est un lieu ressource pour les
2 sympathisant·e·s, adhérent·e·s et responsables de notre parti, en
3 permettant à chacune et chacun d’y ouvrir un compte « Mon PCF ».
9 6.11 L’Humanité
33 *
34 * *
35
36
69
1 – recenser, structurer et développer nos forces dans les territoires,
2 quartiers populaires, zones rurales, entreprises et dans le monde du
3 travail, notamment en utilisant le numérique
39
70
1 Le monde a besoin de révolution. Il a besoin d’idées communistes,
2 d’un manifeste communiste pour parti communiste du le XXIe siècle.
3 Notre peuple a besoin d’un parti communiste riche de l’engagement et
4 de la diversité des hommes et des femmes qui y militent, d’un parti
5 communiste rassemblé dans l’action pour ce qui est sa raison d’être :
6 dépasser le capitalisme jusqu’à son abolition, jusqu’à la construction
7 d’une nouvelle civilisation libérée de l’exploitation et de toutes les
8 oppressions et qui se fixe comme objectif le plein et libre
9 développement de chacune et chacun.
71