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Leçon 5
GENERALITES SUR LES MACHINES OUTIL
I- Machine outil d’usinage
1. Présentation :
Une machine-outil est un équipement mécanique destiné à exécuter un usinage, ou autre
tâche répétitive, avec une précision et une puissance adaptée. C'est un moyen de production
destiné à maintenir un outil fixe, mobile, ou tournant, et à lui donner un mouvement afin d'usiner
ou déformer une pièce ou un ensemble fixé sur une table fixe ou mobile.
Les machines-outils peuvent être classées en trois grandes catégories :
Machine-outil conventionnelle Les machines-outils à commande
Machine d’usinage non conventionnelle
pour l'enlèvement de matière : numérique :
• Le tour • Le coupage à l’arc plasma • Le centre d'usinage…
• La fraiseuse • Le coupage par laser • Tour CN
• La perceuse • Le coupage par jet d’eau • Fraiseuse CNC
• La rectifieuse • Usinage à grande vitesse UGV • Etc.
• L’aléseuse • Electroérosion
• La scie motorisée • Etc
• Brocheuse
• Mortaiseuse
• Tailleuse d’engrenage
Une machine-outil comporte, généralement :
• Un bâti rigide réalisé avec une grande précision
• Une table coulissant selon plusieurs axes, guidée par des glissières
• Une (ou plusieurs) tête équipée de broche permettant de fixer l'outil
• Plusieurs moteurs (rotation outil, mouvements de table)
• Des éléments de manœuvre (manuels ou automatisés).
2. Génération des surfaces
Pour générer une ou plusieurs surfaces élémentaires, il est nécessaire de combiner deux
mouvements générateurs :
• Le mouvement de coupe Mc
• Le mouvement d’avance Mf
Les principales caractéristiques capables d’être associées à chacun de ces mouvements :
• La vitesse (donnée cinématique essentielle réglable à partir de la boîte de vitesse) ;
• La trajectoire rectiligne ou circulaire ;
• La direction et le sens du déplacement.
Dressage Chariotage
2. La faiseuse universelle
2.1. Présentation :
C’est une machine -outil conçue pour le travail unitaire et de petite série. Elle permet de
réaliser de pièces principalement prismatiques
1 Tête universel
2 Votant mouvement longitudinal
3 Butée longitudinal
4 Volant mouvement transversal
5 Volant mouvement vertical
6 Réglage vitesse de rotation de la broche
7 Réglage vitesse d’avance
Sélection mouvement
8
longitudinal/transversal
9 Sélection mouvement vertical
10 Manette de sélection d’avance rapide
11 Etau
12 Pupitre de commande
3. La Perceuse
3.1. Présentation :
C'est l'action de percer un trou à l'aide d'un outil de coupe en bout, appelé « foret ». L'opération
s'effectue par rotation et le mouvement est engendré par une machine-outil appelée « perceuse ».
3.2. Les différents types de perceuse
3.2.1. Les perceuses portatives
Perceuse à air comprimé
Perceuse magnétique foret hélicoïdale Perceuse magnétique perçage avec fraise à carotter
(doc. Remo) Doc. (Tool France)
3.2.2. Les perceuses à colonne
Elles fonctionnent suivant le même principe que les perceuses portatives, sauf que ce sont
des machines-outils de dimensions très importantes, plus puissantes et présentent des
caractéristiques différentes.
Les perceuses à colonne équipés de cône morse peuvent accueillir des appareils à tarauder semi
automatiques et des trépans et des scies cloches.
On distingue généralement trois types de perceuses à colonne :
La perceuse sensitive : Ainsi appelée parce que son mécanisme d'avance est manuel
Perceuse radiale
5. Rectifieuse
5.1. Présentation et description
La rectification assure la mise à la cote des pièces déformées par les traitements
thermiques. les rectifieuses sont employées pour obtenir des surfaces fines et des précisions
élevées. La rectification effectuée sur des surfaces planes, cylindriques et coniques (extérieures
comme intérieures), ainsi que des surfaces de formes complexes tel que : les dents d’engrenage
les filetages, etc.
Cette machine-outil utilise une meule afin de produire une surface parfaite après usinage
par une fraiseuse ou par un tour.
Dans un atelier de rectification, on trouve plusieurs types de rectifieuses, parmi elles :
• Les rectifieuses planes
• Les rectifieuses cylindriques
• Les rectifieuses sans centres
Elle est constituée d’un bâti de fonte, d’une poupée porte-meule et d’une table horizontale
mobile sur les glissières du bâti. L’avance de la table est à commande hydraulique. La pièce est
immobilisée sur la table au cours du travail grâce à l’attraction exercée par une plaque
électromagnétique. Un moteur électrique entraine en rotation la broche et la meule au moyen
d’une transmission par courroie. L’avance est assurée par le déplacement transversal de la
poupée porte-meule commandé par une vis.
Rectifieuse cylindrique
Principe de fonctionnement :
La pièce à rectifier se trouve entre deux meules, prenant appui sur une réglette support.
La pièce est entrainée en rotation se déplace axialement entre les meules, qui est en l’occurrence
le mouvement d’avance, ce mouvement d’avance est communiqué principalement par la meule
d’entrainent, tandis que la meule de travail coupe le métal. Ce mouvement d’avance est réalisé
en faisant tourner l’axe de la meule d’entrainement dans un plan vertical d’un angle α =1,5° à 6°
pour la rectification d’ébauche, et d’un angle α = 0,5° à 1,5° pour la finition.
La pièce repose ainsi au repos entre une réglette support et une meule d’entrainement. On la fait
tourner entre une meule rotative à haute-vitesse et une meule d’entrainement.
Meule de travail
Certaines rectifieuses ont un usage spécifique. C’est le cas notamment des rectifieuses de
vilebrequins, d’engrenages de la culasse et la soupape d’un moteur thermique d’un véhicule.
Rectification d’un engrenage Rectification d’un vilebrequin Rectification d’une culasse Rectification d’une soupape
6. Sciage
6.1. Principe :
Le sciage est un procédé qui permet d'effectuer le débit de profilés (tubes ronds, carrés, plats,
HEA, IPN, IPE, etc.…), sous l'action d'une lame, entrainant la séparation de la pièce en deux
parties. Les scies modernes automatiques permettent plusieurs options dont les plus courantes
sont le réglage de la vitesse de la lame, la lubrification, le réglage d'un angle de coupe. En effet,
la vitesse de déroulement de la lame (sur les scies à ruban) sera plus faible si vous sciez de l'acier
inoxydable, ou dur, que si vous débitez un acier de construction S235.
La lubrification est fortement conseillée pour éviter l'échauffement et l'usure prématurée des
dents. Certaines scies possèdent une descente automatique dont la vitesse peut être réglée.
Scie à métaux : C'est un outil qui permet de scier manuellement les pièces. Une monture
composée d'un manche et d'une lame et d'un système qui permet la tension de la lame.
Scie à ruban : C'est une machine automatique ou semi-automatique. L'opérateur descend
la lame manuellement dans le cas d'une scie semi-automatique.
Scies alternatives : C'est aussi une scie automatique ou semi-automatique, dont la lame
exercera un mouvement alternatif, par opposition aux scies à rubans qui fournissent un
déroulement continu.
7. Brochage -Mortaisage
7.1. Procédé :
Le brochage est un usinage par enlèvement de
matière, il permet de réaliser tous types de formes
dans un alésage débouchant. Ce procédé est surtout
utilisé pour réaliser des rainures de clavettes, des
cannelures ou des méplats. Il peut être utilisé pour
des formes extérieures comme pour des formes
intérieures.
Réalisation d’une rainure de clavette
L’outil utilisé pour ce procédé s’appelle une broche, il s’agit en fait d’une série de dents
montée successivement. Chaque dent possède une hauteur différente (de 0.05 à 0.1 mm) ce qui
permet l’enlèvement de matière.
Ces broches peuvent mesurées jusqu’à 2.5 mètre de longueur et sont le plus souvent en ARS
Pour l’exécution d’un alésage, la broche a une forme tronconique dont le petit diamètre
correspond au diamètre de l’alésage brut et le grand diamètre à la côte de l’alésage final. À
l’arrière un certain nombre de dent de même diamètre servent au calibrage final.
Usinage d’un alésage par brochage Usinage d’une rainure de clavette par brochage
Analyse de fabrication 15 GM2
Institut International de Technologie de SFAX Année Universitaire 2019/2020
8. Le mortaisage
8.1. Procédé :
• En mécanique, la mortaiseuse est conçue spécialement pour le rabotage vertical. l’outil reçoit
le mouvement de coupe, et la pièce les mouvements d’avance et de réglage.
La pièce peut se déplacer suivant deux directions perpendiculaires et peut également tourner
autour d’un axe vertical. Les trois mouvements sont obtenus mécaniquement à la main.
L’outil travaille uniquement en passant contrairement au rabotage. Sa forme générale est celle
sur laquelle on retrouve les angles caractéristiques d’un outil de coupe. Enfin, il existe une
grande variété d’outils.
On a souvent tendance à n’utiliser les mortaiseuses que pour des rainures de clavetage, simples
ou multiples ou pour des usinages uniquement intérieurs. Cependant elles peuvent aussi bien être
utilisées pour les usinages extérieurs.
8.2. Machines utilisée
Volant pour le
déplacement manuel du
chariot vertical (réglage
de la course en fonction
de longueur de l’usinage
et de la pièce
Outil de mortaisage
2 chariots de
Mortaiseuse doc « ADAM RAINUROX »
déplacement de la pièce
Cette technique fait partie des techniques les plus simples. Elle fait appel à des fraises de
formes spécifiques en acier rapide ou en carbure de tungstène. Les dentures sont réalisées sur des
fraiseuses manuelles munies d’un diviseur. Il s’agit d’une technique de production de dentures
en très petite série, facile à mettre en œuvre, mais présentant une productivité très faible, ainsi
qu’un coût machine et un coût outil très élevés.
Taillage des engrenages par outil pignon Exemple de dentures taillées par le procédé outil-pignon
4. Electroérosion
4.1. Définition et principe
L'électroérosion est un procédé d'usinage qui consiste à enlever de la matière dans une
pièce en utilisant des décharges électriques. On parle aussi d'usinage par étincelage. Cette
technique se définit par son aptitude à usiner l'ensemble des matériaux conducteurs de
l'électricité (métaux, alliages, carbures, graphites, etc. ) quelle que soit leur dureté. Pour usiner
par électroérosion, quatre éléments sont nécessaires :
• Une électrode
• Une pièce
• Un diélectrique (liquide isolant électrique)
• De l'électricité
Le terme "commande numérique" est générique et a été retenue parce que la machine est
commandée par des "consignes" numériques fournies par un calculateur. En d'autres termes, on
peut dire que les organes mobiles de la machine sont motorisés et qu'un automatisme assure la
commande et dans la plupart des cas le contrôle de la position et/ou de la vitesse.
Ce type de machine se compose ainsi de deux parties complémentaires :
Ainsi la M.O.C.N. commande et contrôle ses mouvements, mesure ses déplacements avec
une précision constante. En supposant une bonne mise en œuvre du processus, la qualité devient
constante et dépend principalement de la précision de la machine et du degré de sophistication
des automatismes.