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YYY
Section : BTS A
2012 - 2015
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Boulevard de la Terre B.P. 79 Essouani - 5000 Monastir - Tél. : 73 501 272 Fax : 73 501 894
Courrier électronique : csfmb.monastir@atfp.tn
CSFAMB Monastir Rapport de projet
Sommaire
Première partie : Les recherches
I) Définition
II) Historique du cintrage du bois
III) Les différents types /techniques du cintrage
a) Le cintrage à chaud ou à la vapeur
b) Le cintrage à froid
IV) C a V
a) etuve
b) moule
c) Lm collé
2) 1ere Méthode
3) 2ème Méthode
Les objets en bois cintré sont ceux qui sont fabriqués en humidifiant le bois (par
trempage ou à la vapeur), puis en les pliant et en les laissant durcir pour former des
motifs courbes.
Dans la fabrication de meubles, cette méthode est souvent utilisée dans la production
de fauteuils à bascule, de chaises de café et autres meubles légers. La chaise iconique
N ° 14 de Thonet est une conception bien connue basée sur cette technique. Ce
procédé est largement utilisé pour la fabrication de meubles de tous types, en
particulier certains sièges et tables. C'est également une technique populaire dans la
production mondiale de meubles avec des cadres en bâton de rotin, généralement
importés dans les magasins européens et occidentaux.
On trouve une boîte en bois courbé Tsimshian en cèdre rouge datant des années
1880 exposée au Musée d'anthropologie de l'UBC.
Les boîtes en bois courbé sont un produit traditionnel fabriqué par les peuples des
Premières nations de la côte ouest nord-américaine, notamment les Haïdas , les
Gitxsan , les Tlingits , les Tsimshians , les Sugpiaq , les Unangax , les Yup'ik , les Inupiaq
et les Salish du littoral. Ces boîtes sont généralement fabriquées à partir d’un seul
morceau de bois étuvés à la vapeur et plié pour former boîte. Les utilisations
traditionnelles des boîtes étaient variées et comprenaient le stockage de produits
alimentaires, de vêtements et d'inhumation. Elles étaient souvent dépourvues de
décoration alors que d'autres étaient décorées avec minutie. Aujourd'hui, beaucoup
sont faites pour les collectionneurs et peuvent être achetées dans des musées, des
boutiques de cadeaux et des sites en ligne, ainsi que directement sur commande par
des artistes.
Depuis le temps des anciens Egyptiens on courbe le bois après l’avoir chauffé en
utilisant de la vapeur. La technique de cintrage du bois à la vapeur a été développée
en continu jusqu'à atteindre son comble peu avant la Première Guerre mondiale,
quand l'entreprise Thonet commençait à utiliser cette technique pour produire ses
fameuses chaises, de nos jours encore très connues.
Malgré cette complexité, la méthode Thonet a montré que le bois comprimé peut
être courbé plus facilement que le bois qui n'est pas comprimé.
Cette technique est peu utilisée car elle demande un outillage très spécifique et très
couteux : Une étuve.
Le procédé consiste à placer les morceaux de bois à cintrer dans l’étuve pendant
plusieurs heures, la chaleur et la vapeur vont alors détendre les fibres du bois les
rendant très souples. Une fois les pièces sorties, on peut alors les « modeler »
facilement sur un moule fabriqué au préalable. Le bois gardera ainsi la forme qu’on
lui a donnée en refroidissant (les fibres se rigidifiant à nouveau). Les luthiers quant à
eux utilisent une variante pour cintrer les éclisses (les côtés) des violons ou des
guitares.Ils chauffent le bois (préalablement humidifié) en l’appliquant sur une sorte
de cylindre en fonte chauffé à haute température ce qui provoque le même effet de
relâchement des fibres du bois.
Cette méthode de cintrage ne permet pas de cintrer du bois massif, mais uniquement
des feuilles de bois ou du contreplaqué cintrable. Cependant ! C’est la plus simple à
mettre en œuvre et elle donne d’excellents résultats. La technique est simple, on
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Collection Ruban Möbius par Pierre Renart (Structure en fibre de carbone recouvert
de Palissandre de Santos) et 2 exemples de cintrage à froid (2 épaisseurs de
contreplaqué cintrable plaquées avec du Frêne)
Bien que la plupart des projets qui impliquent du bois utilisent des planches droites,
certains nécessitent du bois cintré. Le bois cintré peut ajouter une touche singulière
et élégante à un projet. Les méthodes sont nombreuses et variées, chacune ayant ses
avantages et ses inconvénients. Essayez différentes techniques afin de trouver celle
qui conviendra le mieux à votre projet en particulier.
Le cintrage à la vapeur est limité dans le degré de courbure qu'il peut atteindre, en
particulier pour le bois épais. En outre, toutes les espèces de bois à la vapeur ne se
plient pas correctement. Il affaiblit légèrement le bois et peut laisser des contraintes
résiduelles pouvant provoquer des ruptures, des éclatements ou un retour élastique.
Pour plier correctement une feuille ou une planche de bois, quelques techniques
aideront. La dureté du bois déterminera combien de temps il faudra pour tremper le
bois dans l'eau. Plus le bois est dur, plus il faut du temps pour le tremper
complètement avant de pouvoir le plier et l'empêcher de reprendre sa forme initiale.
Les bois feuillus populaires sont le chêne, l’érable , le cerisier , le bouleau , le noyer ,
le frêne et le peuplier. Les résineux communs sont le pin , le sapin , l'épinette , la
pruche, le cèdre et le séquoia. Un moule en acier placé à l'arrière du bois lors du
pliage à la chaleur peut aider à garantir que tous les plis et toutes les courbes sont
réalisés conformément aux exigences du projet en cours. Après avoir courbé le bois à
la chaleur, le serrer dans un moule solide renforce les courbes réalisées pendant le
séchage du bois, empêchant ainsi le bois de se redresser pendant le séchage.
Une étuve à vapeur est un long récipient étanche utilisé pour étuver les planches de
bois dans le but de les rendre flexibles. Une fois étuvé puis fixé ou serré dans la
position souhaitée et laissé sécher, le bois tiendra la nouvelle forme. Les étuves à
vapeur permettent une utilisation beaucoup plus efficace du bois. Au lieu de couper
la forme désirée dans un échantillon de bois volumineux et plus coûteux et
d'abandonner beaucoup de déchets qui doivent être éliminés, les caisses à vapeur
permettent à un échantillon plus petit d'être courbé dans la forme générale et ainsi
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b) Les méthodes
c) Méthode1 : cintrer du bois avec une boite à vapeur
1) L’étuve
Montez votre boite à vapeur. La boite à vapeur peut consister en une boite en bois
que vous aurez construite pour contenir le bois que vous allez cintrer ou elle peut
consister en un morceau de PVC ou tout autre type de tuyau. La boite doit posséder
un trou à travers lequel vous pouvez pomper la vapeur. Elle doit aussi posséder un
trou d'évacuation afin que la boite n'explose pas sous l'effet de la pression exercée
par la vapeur.
2) Le moule.
Fabriquez votre moule. Le bois chauffé est fixé sur le moule qui le maintien dans la
forme voulue. Une fois sec, le bois gardera la forme du moule.
Vous aurez probablement besoin de fixer le bois au moule avec des serre-joints. Vous
pouvez soit fabriquer vos propres serre-joints en bois, soit les acheter. Essayez
d'obtenir des chutes de bois circulaires dans lesquelles vous percerez un trou
excentré ; passez une vis à travers ce trou et percez un autre trou du côté que vous
utiliserez comme levier pour refermer le serre-joint. Cela fera un serre-joint efficace.
Pliez le bois doucement et en faisant attention. Certains types de bois sont plus
élastiques que d'autres et en fonction de la découpe ils peuvent supporter plus ou
moins de force. Ce serait dommage de briser votre planche de bois pendant que vous
essayez de la plier.
Fixez votre bois aussitôt que vous l'avez mis en place. Certains préfèrent fixer le bois
en même temps qu'ils lui donnent forme, attacher le bois petit à petit peut vous
donner plus de flexibilité et de contrôle.
Préparez le bois à cintrer. Coupez les planches de bois de façon à ce qu'elles soient un
peu plus longues que la longueur finale voulue. La courbure va raccourcir la longueur.
Avant de commencer à découper, dessinez à l'aide d'un crayon et d'une règle une
ligne diagonale en bas de vos planches de bois. De cette façon, si les planches de bois
tombent ou changent d'ordre, vous serez capable de dire dans quel ordre vos
planches étaient alignées.
Coupez vos planches dans le fil du bois et non à contrefil [1]. Cela vous aidera à
rassembler les planches de bois sans qu'il n'y ait trop de discontinuité.
2)
Recouvrez votre moule avec un revêtement en liège fin. Le liège aidera à la fois à fixer
le bois lamellé-collé dans le moule et à égaliser toute irrégularité dans le moule scié
afin que vous obteniez une courbure encore plus nette.
Étalez de la colle sur la face supérieure de l'une de vos planches de bois. Les
planches collées maintiendront le bois dans la forme pliée. Utilisez un rouleau
jetable pour étaler la colle sur le bois. Utilisez le bon type de colle : essayez la
colle urée-formaldéhyde. Cette colle devient très dure, mais sèche lentement ;
essayez l'époxy. Les colles époxy sont très efficaces, mais sont chères. N'utilisez
pas de colle à bois standard pour le lamellé-collé courbé. La colle à bois
normale sèche vite et ne durcit pas, ce qui n'est pas idéal pour ce type de
projet.
Placez le bois dans le moule aussi vite que possible avant que la colle n'ait le temps
de prendre. Recouvrez-le avec une autre planche de bois recouverte de colle. Répétez
ce processus jusqu'à ce que vous ayez obtenu l'épaisseur désirée. Maintenez les
pièces ensemble à l'aide du serre-joint. Une fois la colle sèche, coupez les extrémités
à la longueur voulue.
Préparez votre bois. Creusez les rainures ou traits de scie, d'une profondeur égale aux
2/3 de l'épaisseur du bois. Les rainures sont situées à l'intérieur de la courbe que vous
essayez de former. Faites attention. Si les rainures sont trop profondes, le bois risque
de se rompre.
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Coupez toujours à contrefil. Le risque de fendre le bois est plus élevé si vous coupez
dans le fil . Puis, compressez les extrémités du bois pour resserrer les espaces créés
par les rainures. Cela représente la forme que prendra le bois quand vous aurez
terminé.
Conseils
Quelle que soit la méthode de cintrage, le bois va se relâcher un peu après que vous
l'ayez ôté du moule. Prenez ça en compte et exagérez un peu la cambrure de votre
moule pour compenser cet effet.
Vous pouvez utiliser la méthode par trait de scie pour plier des angles de métaux ou
des tubes de section.
Le cintrage à la vapeur est limité dans le degré de courbure qu'il peut atteindre, en
particulier pour le bois épais. En outre, toutes les espèces de bois à la vapeur ne se
plient pas correctement. Il affaiblit légèrement le bois et peut laisser des contraintes
résiduelles pouvant provoquer des ruptures, des éclatements ou un retour élastique.
Pour savoir si votre fer à cintrer est à bonne température, une méthode consiste à
jeter quelques gouttes d'eau dessus. Ces dernières doivent s'évaporer en forment
une petite "boule" et en crépitant. Si elles s'évaporent "instantanément", c'est que le
fer est trop chaud.
A noter qu'une bonne température pour le fer à cintrer se situe entre 350 et 400°F
soit entre 180 et 200°C environ.
Les essences les plus simples à cintrer sont le palissandre indien, l'érable plat (non
figuré) et le noyer. D'autres essences sont plus délicates comme l'érable ondé, le
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palissandre de rio figuré. Il peut être utile de s'entraîner au préalable avec une paire
d'éclisse de moindre qualité, et donc moins chère pour se faire la main.
Cintrage
Si vous n'avez pas de fer à cintrer et qu'en fabriquer un vous semble trop fastidieux,
vous pouvez utiliser un décapeur thermique sur lequel est fixé un long tube en acier.
Cela ne permet cependant pas de contrôler précisément la température.
On commence par la taille, puis le grand lobe et enfin le petit lobe. On peut
également commencer par le petit lobe, puis la taille et enfin le grand lobe, c'est
selon les préférences de chacun.
Pour la taille, on peut utiliser un chiffon humide entre le fer et l'éclisse afin de
prévenir les marques de brûlure (la partie en contact avec le fer sera à l'extérieur de
la guitare, donc visible, à contrario des grand et petit lobes qui sont cintrés par
l'intérieur), et parce que le rayon de courbure est plus important que pour les grand
et petit lobes.
Note : D'aucuns tentent carrément les éclisses dans l'eau bouillante pendant un
certain temps avant le cintrage, notamment ceux qui utilisent un "moule chauffant".
Il faut cependant remarquer que cela peut avoir pour effet de rendre les éclisses plus
sensibles aux fractures, surtout avec les bois figurés. Sans compter la tendance des
éclisses à se vriller si elles sont trop gorgées d'eau...
Contrôler fréquemment sur la forme finale de votre moule ou sur une épure de la
forme sur une feuille de papier. Robert BOUCHET prévient de "NE JAMAIS REVENIR
EN ARRIERE", de "décintrer", ou du moins, Roy Courtnall nuance en précisant qu'il
faut éviter au maximum.
On cintre ensuite le grand lobe. On peut ou non humidifier légèrement le bois pour
faciliter le cintrage avec un stray tenu à bonne distance de l'éclisse, un chiffon humide
n'est pas nécessaire cette fois-ci.
On procède ensuite de la même manière pour le petit lobe que pour le grand.
Afin que les éclisses gardent bien leur forme, on peut utiliser une demi-plantilla en
aggloméré ou contreplaqué épais, et percée régulièrement pour le passage des serre-
joints :
Une base d'un mois est recommandé, a cet effet il peut être intéressant de
commencer la fabrication par cette opération.
VI) LE BENDYWOOD
1) Qu’est-ce que le Bendywood.
Déjà dans l'année 1917 l'Office Impériale des Brevets de Berlin a breveté la technique
de rendre le bois flexible à long terme. Une citation du document original de ce
brevet rapportait (traduction) : „Le bois coupé en blocs est d'abord évaporé et puis,
chaud et humide, est mis dans une presse où un manteau lourd empêche qu’il se
déforme pendant le pressurage. Ensuite, il y a sa compression en longueur. Puis le
bois est séché afin qu'il ne retourne pas dans sa longueur initiale et qu’il reste
toujours flexible après son refroidissement et sèchement.“ Après la publication de ce
brevet le bois flexible fabriqué selon ce procédé a été appelé "bois flexible breveté".
production et tout ce qu'il y avait dans les magasins ont été amenés en Italie à
Bressanone, d’où les clients du monde entier ont continué à être fournis sans
interruption. Pendant les années suivantes, le processus de la production a été
amélioré, de nouveaux produits ont été développés et de nouveaux marchés ont été
atteints.
Une nouvelle machine qui a rendu possible non seulement une compression régulière
sur toute la longueur du bois, mais encore la production de longueurs jusqu'à 220 cm
a été développée. Les procédés de l'évaporation et du séchage ont été améliorés et
on a ajouté à l'assortiment de nouvelles sortes de bois comme le chêne, l'érable, le
merisier et le noyer.
De nouveaux produits ont été développés, par exemple les mains courantes pour les
escaliers. Le seul problème avec celles-ci était d'abouter le bois flexible dans sa
longueur, de façon que les jonctions ne soient pas seulement précises mais qu'elles
supportent aussi la pression pendant le processus de cintrage du bois. On a pu
résoudre ce problème et maintenant il est possible de produire des mains courantes
avec des longueurs standard jusqu'à 6,6 m (fabrications spéciales jusqu'à 13 m) et
jusqu'à 65 mm de diamètre. Le "bois flexible breveté" recevait le nouveau nom
"Bendywood®".
Ce bois est toujours produit selon le processus breveté en 1917 : le bois de feuillus (le
hêtre, le chêne, le frêne, l'érable, l'orme, le noyer et le merisier) évaporé est
comprimé jusqu'à 80% de sa longueur initiale. Puis, le bois est séché dans cette
longueur comprimée et peut être travaillé de façon traditionnelle pour obtenir des
mains courantes, des bords pour tables, des par closes, des moulures décoratives et
des plinthes. Ces produits ont une caractéristique particulière : déjà profilés ils
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peuvent être courbés jusqu'à un rayon de 1 : 10. Par exemple, une moulure d'une
épaisseur de 20 mm peut être courbée jusqu'à un rayon de 200 mm.
Ces bois équarris en bois flexible peuvent rester dans un magasin pour une période
de temps illimitée sans jamais perdre leur flexibilité.
Le "bois flexible breveté" est un matériel brut qui rend plus facile le cintrage du bois
dur massif : il est travaillé comme le bois normal (pour obtenir une main courante,
par exemple) et puis, sec et sans vapeur, il peut être courbé dans plusieurs directions.
De cette façon, il peut toujours être utilisé quand la méthode traditionnelle de cintrer
le bois avec de la vapeur est trop dispendieuse ou s'il n'est pas possible d'employer
cette technique car le bois est sec et déjà profilé.
Pour courber cette sorte de bois on n'a pas besoin de machines cintreuses spéciales,
comme c'est le cas avec le procédé de cintrage à la vapeur. De petites sections
peuvent être courbées à la main. Des plus grandes aussi, mais plus de force doit être
appliquée. Alternativement, celles-ci peuvent aussi être courbées avec des machines
à rouleaux, comme celles que le serrurier utilise pour cintrer des tubes en métal. De
ce fait, ce matériel peut être courbé de façon tridimensionnelle avec une machine
standard qui est accessible à tous.
En 2003 le bois flexible a été registré dans le monde entier comme Bendywood®.
C’est la question existentielle de la grande majorité des gens lorsqu’ils voient un
meuble ou un objet en bois cintré :« Comment il a fait ?! »
Les méthodes connues sont peu nombreuses et pour cause, il n’y en a que 2 !
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle certains ébénistes ont créé et développé leurs
propres méthodes (jalousement gardées secrètes) pour repousser sans cesse les
limites de la créativité.
a) Le MDF cintrable (10mm).
b) Le MDF rainuré.
Applications:
- Sens de cintrage: un panneau "fil travers" se cintre sur la largeur: après cintrage,
imaginez que vous avez obtenu un tonneau de hauteur 1220.
- Sens de cintrage: un panneau "fil long" se cintre sur la longueur: après cintrage,
imaginez que vous avez obtenu une colonne de hauteur 3050.
- Le MDF cintrable s'utilise en recollant l'un sur l'autre deux éléments (rainures vers
l'intérieur) à l'aide de colle sur un gabarit à la forme définitive. Il peut également être
utilisé en combinaison avec d'autres matériaux souples tels que le contreplaqué
cintrable ou du stratifié.
1)
Les panneaux en fibres à densité moyenne sont vendus dans les quincailleries.
Portez toujours des lunettes de protection quand vous travaillez avec une scie à
ruban.
2)
Fixez le contreplaqué sur le gabarit à l’aide de barres de serrage. Posez votre pièce
sur la face convexe du gabarit. Placez la mâchoire fixe sur l'un des côtés du gabarit et
l’autre contre le côté opposé. Ensuite, il suffit de serrer le dispositif en tournant la
manivelle dans le sens rétrograde pour appuyer le contreplaqué contre le gabarit.
Ajoutez des barres de serrage supplémentaires pour immobiliser totalement la pièce
dans la bonne position [2].Veillez à serrer correctement les extrémités et le milieu de
la pièce que vous cintrez Si vous constatez du jeu entre le contreplaqué et le gabarit,
reprenez-le en ajoutant d’autres brides de serrage.
Laissez la pièce en position pendant toute une nuit. Ainsi, le contreplaqué aura le
temps de prendre la forme du gabarit sous l’effet de la pression. Ne raccourcissez pas
cette étape en enlevant les barres de serrage trop tôt, car le bois ne prendra pas la
forme souhaitée .
Desserrez les brides. Il suffit de tourner les manivelles dans le sens direct pour
enlever les barres de serrage. Une fois que toutes les brides sont démontées, libérez
la pièce cintrée .
Si vous n’arrivez pas à obtenir la courbure voulue, renforcez la pièce en collant des
couches supplémentaires de contreplaqué avant de la remettre sur la forme. Un bois
plus épais conservera la courbure voulue plus facilement.
2ème méthode
Trouvez une courroie de rochet avec des crochets en « S ». Cet outil est aussi appelé
« sangle à cliquet ». C’est une courroie en matière synthétique munie d’un crochet à
chaque extrémité. Elle est aussi équipée d’un rochet en son milieu qui sert à serrer la
courroie. Pour pouvoir fixer la vôtre sur la pièce en contreplaqué, vérifiez qu'elle a
bien des crochets .
2)
Probablement, vous aurez besoin d’enfiler la courroie solidaire de l’un des crochets et
de la fixer au rochet pour connecter les deux côtés.
Testez la courbure de la pièce. D'abord, posez-la sur une surface plane pour qu’elle
repose sur ses extrémités. Ensuite, exercez une pression au milieu de la courbure
avec vos mains pour vérifier que le contreplaqué conserve sa nouvelle forme. Si la
courbure ne se maintient pas, refaites le cintrage en donnant plus de temps au bois
pour prendre la courbure souhaitée. Vous pouvez également coller des plis
supplémentaires de contreplaqué à la pièce et les fixer en place avec des brides. Plus
il y a de plis, plus la courbure sera robuste.
Le cintrage à la vapeur est une technique de travail du bois où des bandes de bois
sont chauffées à la vapeur à l'aide d'une étuve à vapeur. La chaleur et l'humidité
appliquées rendent le bois suffisamment flexible pour pouvoir le plier facilement
autour d'un gabarit pour créer une forme spécifique. Le processus de moulage est
généralement effectué en serrant les bandes de bois sur une forme positive, les
bandes de bois étant souvent renforcées à l'extérieur avec une bande métallique
pour empêcher les éclatements. La méthode a été utilisée dans la fabrication d'une
gamme diversifiée de produits, quelques exemples étant en bois la construction de
bateaux où il est utilisé dans la mise en forme des nervures de la coque et des
bordages, la production des bâtons de crosse traditionnels, des instruments de
musique tels que les violons et la fabrication de meubles en bois comme la chaise
Windsor et une grande partie du travail de Michael Thonet1.
(2ème partie)
DEVELOPPEMENT
Un kayak ou kayac (danois kajak, inuktitut ᖃᔭᖅqajaq) est un type de pirogue légère2
utilisant une pagaie pour le propulser, le diriger et l’équilibrer.
Le kayak est inuit (arctique), confectionné à l'origine avec des membrures ployées,
bordées et pontées de peaux2, manoeuvré à l'aide d'une pagaie simple ou double.
Sommaire
1 Origine et histoire
2 Principes et formes
4 Techniques
4.1 Propulsion
4.5 L'esquimautage
5 Types
5.4 Sit-on-top
6 Anecdotes
7 Notes et références
8 Voir aussi
Origine et histoire
Les kayaks ont été élaborés par les peuples autochtones des régions arctiques
(Inuits), qui utilisaient ces canots pour la pêche et la chasse sur les côtes de l'océan
Arctique, l'Atlantique Nord, la Mer de Béring et le Pacifique Nord. Les kayaks sont
vieux d'au moins 4 000 ans4, d'après les plus vieux kayaks conservés au Musée
d'ethnologie de Munich. La plupart des peuples Inuits, des îles Aléoutiennes jusqu'au
Groenland s'appuyait sur le kayak pour la chasse de proies variées - principalement
des phoques, mais aussi des baleines, des ours et des caribous dans certains
territoires.
Formes traditionnelles
Selon les époques, les régions et les usages, les embarcations évoluaient. Les kayaks
traditionnels peuvent par exemple être distingués en plusieurs types :
Le quajaq du Groenland Ouest, avec une forme plus angulaire et moins de bouchais,
ayant des plats-bords débutant à la proue et la poupe.
Le qajaq du Groenland Est, qui ressemble au Groenland Ouest, mais s'intègre souvent
plus étroitement avec le pagayeur et possèdent un angle plus raide entre le plat-bord
et la tige, ce qui confère une meilleure maniabilité.
Construction traditionnelle
Les premiers kayaks ont été construits à partir de peaux de phoque (parfois d'autres
mammifères marins) cousues et tendues sur une structure en bois. Les peaux étaient
lavées, trempées (urine fermentée) et épilées par les femmes, avant d'être cousues.
Les coutures étaient enduites de graisse de phoque pour assurer une meilleure
étanchéité. Le bois était généralement du bois flotté, puisque beaucoup de leurs
territoires étaient dépourvus d'arbres. Les éléments de la structure étaient
traditionnellement fixés par des assemblages, des chevilles de bois et des liens en
cuir. Les constructeurs autochtones concevaient et construisaient leurs bateaux en
combinant leur expérience et les savoirs traditionnels transmis oralement. Le mot
kayak signifie « bateau de l'homme » ou « bateau de chasseur » ; le kayak était une
embarcation personnelle, construite par et pour le chasseur qui l'utilisait (avec l'aide
de sa femme, qui cousaient les peaux), et ajusté à sa taille pour un maximum de
manœuvrabilité. Le constructeur utilisait un système de mesure personnel pour créer
un kayak à la mesure de son propre corps. Par exemple: la longueur du kayak était en
général égale à trois fois l'écartement de ses bras tendus. La largeur au niveau du
poste de pilotage était la largeur des hanches du constructeur additionnée à deux
poings (parfois moins). La profondeur typique était d'un poing tendu, plus un pouce
tendu. Ainsi, les dimensions typiques étaient d'environ 5,2 m de longueur, 51-56 cm
de largeur, 18 cm de profondeur. Ce système de mesure personnalisé a confondu les
premiers explorateurs européens qui ont essayé de reproduire le kayak, car chaque
kayak était un peu différent. Les dimensions du kayak variaient en fonction de son
utilisateur, mais surtout en fonction de ses usages ; long et
stable pour naviguer sur l'eau libre de glace, ou bien léger,
court et maniable pour la banquise morcelée.
Équipement traditionnel
Exemples de kayaks vers 1880, montrant les kayaks construits et utilisés par
les chasseurs Yupiks et Inupiaks des côtes d'Alaska au xixe siècle.« Si le kayak
des Esquimaux polaires est sans style, c'est que les Esquimaux de Thulé ne se
sont pas efforcés, comme les Groenlandais de la côte Sud-Ouest, de
perfectionner les formes des embarcations. L'utilité du kayak y est réduite du
fait de la brièveté de la saison de la débâcle — trois mois à peine — et aussi
du danger de naviguer dans des eaux parsemées de glaçons aux arêtes
coupantes. » — Jean Malaurie, 19585.
Le pont du kayak était également équipé de tous les outils et armes nécessaires à la
chasse : couteaux, planchette-support à pagaie, stylet (pour achever le phoque),
bouche-plaies, harpons pour la chasse aux mammifères marins, lances pour la chasse
aux oiseaux, propulseur de harpon (norsaq, également outil de secours pour
l'esquimautage), pièces bouche-trou (peau, pour réparer), flotteur (peau de phoque
gonflée), courroies de remorquage, porte-lanière (support circulaire permettant le
déroulage des lanières de cuir reliant flotteur et pointe de harpon)6. À la fin du xixe
siècle apparaissent les supports à fusil (maintien au sec et tir), et les écrans de tir
(camouflage)7. Ces éléments étaient fixés sur le pont au moyen de lanières de cuir
resserrées par de petits éléments en os ou en ivoire.
Le navire de guerre russe Neva devant Kodiak en 1802, voisinant avec les
embarcations (baïdarkas) des natifs d'Alaska.
Les contacts avec les Européens impliquèrent graduellement des changements de vie
chez les peuples autochtones. Dès le XVII-XVIIIe siècle (?), certains Inuits commencent
à acheter auprès des marchands scandinaves le bois nécessaire à la confection des
kayaks. Au fil des siècles, les constructions des kayaks perdent en diversité et en
décorations. Puis c'est l'usage de clous, cordes en nylon, plaques de métal. Les
anthropologues notent en 1968 que certains kayaks sont construits entièrement en
contreplaqué8.
« Malgré l’extrême habileté des chasseurs de cette région [Ammassalik], les accidents
de kayaks étaient, au début du siècle, une des plus fréquentes causes de mortalité
masculine6. » — Paul-Émile Victor
Vers 1900, l'explorateur Knud Rasmussen remarque que certaines tribus en contact
avec les baleiniers depuis les années 1860 ont abandonné le kayak et la chasse aux
mammifères marins, pour se consacrer à la chasse à la baleine avec des techniques
modernes9.
À partir des années 1970, avec les premiers kayaks fermés en plastique rotomoulé,
cette embarcation commence à avoir un net succès, notamment en France. Bien que
le kayak traditionnel fût destiné à la navigation en mer, les constructions modernes et
la pratique du kayak à cette époque sont essentiellement destinées à la navigation en
eaux vives. Le kayak, embarcation solide, courte et pontée permet une navigation
dans des rivières jusqu'alors inaccessibles aux barques et canoës. Cette pratique plus
extrême attire les jeunes pratiquants. De même sur les lacs et rivières calmes, le
kayak séduit les débutants car il s'avère plus maniable, plus léger et moins couteux
que le canoë, et il permet la pratique en solo10. À partir des années 1990 débute un
engouement pour le kayak de mer, qui ouvre une nouvelle pratique du kayak loisir et
propose une découverte facile de la navigation et de l'espace marins10.
Principes et formes
Le principe d'un kayak est d'être un moyen de transport. Selon son utilisation, il peut
être long ou court, large ou étroit. Par exemple : pour la pratique du kayak de haute
rivière, il est nécessaire d'utiliser un bateau court et assez large pour permettre au
pagayeur d'éviter rapidement les obstacles d'une rivière (pleureurs, syphons, rappels
etc). On appelle ce genre d'embarcation : « kayak manœuvrier ». À l'inverse, pour la
pratique en mer par exemple, il est nécessaire d'utiliser un kayak très long (environ 5
m) et très étroit. Cela permet au pagayeur de parcourir de longues distances assez
rapidement. Ce genre d'embarcation est appelée « kayak directeur ». En
conséquence, ses formes divergent selon la pratique :
Aujourd'hui les kayaks de compétition comme de plaisance sont construits avec des
matériaux modernes, même si le bois est toujours apprécié pour sa beauté et sa
légèreté. On utilise la fibre de verre, le kevlar et le carbone pour construire des
kayaks solides et légers. Des mélanges époxyque ou de polyester sont utilisés pour
solidifier les matériaux. Un stuc de couleur sera souvent appliqué pour donner une
belle couleur à l'embarcation. De plus, il n'y a pas seulement les matériaux qui ont
changé avec le temps, mais aussi la forme des kayaks.
Équipement moderne
Au lieu d'un tuilik, les kayakistes modernes utilisent une jupe (ou jupette) en matière
synthétique imperméable à l'eau (nylon enduit ou néoprène), suffisamment
extensible pour bien s'ajuster entre le pont du kayak et le corps du kayakiste, et qui
peut être libérée rapidement pour permettre l'évacuation. Le kayak et son utilisateur
forment un ensemble solidaire, car une jupe assure l’étanchéité entre l’hiloire et le
kayakiste (dont l’anorak est aussi étanche). En cas de chavirage, appelé également
dessalage, le kayakiste peut redresser son kayak à l’aide d’une des techniques d’«
esquimautage » qui consiste en un déhanchement coordonné à un appui dans l’eau.
Techniques
Propulsion
Le kayakiste est assis sur un siège bas au fond du bateau. Ses pieds reposent sur des
cales fixes (en loisir) ou réglables, ou une barre communément appelée cale-pied ou
« Barre à pied ». Le kayakiste pagaie alternativement des deux côtés11, chassant
l'eau vers l'arrière. Mais c'est en fait surtout le pagayeur qui se tire vers l'avant sur
l'eau où il s'est ancré avec la pagaie, et transmet le mouvement au bateau via son
tronc par contact de ses fesses et poussée de ses pieds. Propulsion et direction sont
assurées simultanément. Des actions correctives (coup de pagaie au large, en arrondi)
peuvent être nécessaires. Sur les kayaks de course en ligne et certains kayaks de mer,
le kayakiste commande avec ses pieds une barre de gouverne qui traverse le cale-
pied, et actionne par des poulies un gouvernail.
Techniques de récupération
Ces techniques visent à éviter au pagayeur de se retrouver sous l'eau. Elles sont
essentiellement au nombre de trois: l'appui, la suspension et l'esquimautage.
Lors de ces trois techniques, le kayakiste ou le céiste va chercher à créer un appui sur
l'eau en positionnant une pale à l'horizontale par rapport à la surface de l'eau.
En fin de mouvement, pour ressortir la pale d'appui hors de l'eau, il faut au préalable
lui appliquer un quart de tour très rapide pour qu'elle sorte verticale sans créer une
poussée d'eau vers le haut antagoniste au redressement du couple bateau-pagayeur.
Critères de réussite :
L'appui poussé peut être latéral (court en force), glissé (moyennement long) ou
godillé (pouvant être maintenu indéfiniment).
Le principe et les variantes sont identiques à l'appui poussé sauf qu'ici, le pagayeur
est « suspendu » au manche et tire sur celui-ci au lieu de pousser dessus.
L'appui tiré ou suspension peut être latéral (court en force), glissé (circulaire,
moyennement long) ou godillé (pouvant être maintenu indéfiniment).
L'esquimautage
Eskimautage standard.
Embarquement et débarquement
Pour embarquer et débarquer sans tomber à l'eau, il faut garder à l'esprit deux
choses.
Deuxièmement, il faut savoir qu'on peut mettre tout son poids au centre du bateau
sans qu'il ne vacille mais qu'un seul doigt posé sur le bord latéral, au milieu du
bateau, peut suffire à faire chavirer la plupart des kayaks.
Erreurs courantes :
Kayak de mer
(solo). Il est parfois muni d'une dérive, d'un gouvernail, ou d'une voile. Sa longue
coque et ses compartiments étanches permet de transporter des vivres et
l'équipement de bivouac.
le slalom
la descente
le freestyle ou rodéo
la course en ligne
le marathon
le kayak-polo
la randonnée
Sit-on-top
Les kayaks sans pont sont dénommés sit on top (SOT, signifiant « assis au-dessus »).
Ces embarcations sont souvent destinées à de courtes promenades côtières ou sur
lac, le surf sur les vagues, ou le déplacement utilitaire (pêche, plongée). Elles sont
sécurisantes, surtout pour les enfants et les débutants, puisqu'elles ne procurent pas
la crainte de rester coincé dans le kayak, ni de difficulté de remonter sur le kayak
après un chavirement. Mais les SOT restent souvent lourds, peu rapides, peu
manœuvrants, et sujets à l'influence du vent.
qu'un kayak rigide, il connait un vif succès en France notamment grâce aux marques
Sevylor, Bic, Rockside, Gumotex, Advanced Elements, Aquaglide....
kayak à pédale
multi-coque
Pêche et chasse
Pêcheur en kayak.
Bien que le kayak traditionnel était utilisé par les Inuits principalement pour la chasse
(mammifères marins) et non la pêche, le kayak moderne est devenu récemment une
embarcation destinée à la pratique de la pêche sportive, aussi bien en mer que sur
lacs et rivières : pêche à la ligne et au lancer, pêche à la traîne, palangrotte,
mitraillette. Les avantages du kayak sont nombreux par rapport au bateau à moteur :
moins onéreux, facilité de transport et de mise à l'eau, discrétion (bruit), faible tirant
d'eau (permettant d'approcher au plus près des rives), législation. Les kayaks ouverts
(sit on top) sont notamment privilégiés par les pêcheurs, en raison de leur facilité de
pratique et d'aménagement. Des équipements de kayak sont spécifiques à la pêche :
rail de ligne d'ancre, compartiments et boites de rangement, porte-cannes, écho-
sondeur, stabilisateurs, propulsion par pédalage.
Le kayak sit on top commence également à être adopté comme embarcation par des
pratiquants de chasse sous-marine, pour les mêmes raisons de coût, facilité de
transport et mise à l'eau, et discrétion. Le kayak est alors équipé d'un pavillon
indiquant la présence du plongeur, de sacs ou filets à poisson, ancre grappin ou ancre
flottante, cordage relié au plongeur.
Transport militaire
Le kayak démontable est utilisé depuis la Seconde Guerre mondiale pour des
opérations militaires. Pour s'infiltrer sur des distances de plusieurs kilomètres, cette
embarcation est discrète et silencieuse. Démontable, ce kayak est facilement
transportable (même dans un sous-marin) et facilement dissimulable (démonté ou
coulé). De plus il est très manœuvrable et l'effort physique de propulsion est très
efficace. De tels kayaks ont été par exemple utilisés en 1942 pour l'Opération
Frankton (infiltration de commandos depuis l'estuaire de la Gironde vers le port de
Bordeaux) ou l'Opération Jaywick (en).
Anecdotes
Broomicon.svg
Avant les premiers contacts entre Européens et Inuits, des kayaks vides venus
d'Amérique ou du Groenland ont parfois été retrouvés échoués sur les côtes de
Norvège, d'Écosse, de France, ou d'Allemagne. Ces kayaks avaient certainement
dérivé à la suite de tempêtes, puis les courants du Labrador ou le Gulf Stream. De tels
XXX & YYY 57
CSFAMB Monastir Rapport de projet
kayaks ont été conservés dans des églises d'Écosse et de Norvège. Les textes du
Moyen Âge mentionnent aussi ces naufrages : près de Lübeck en 1153, près de Rouen
en 1508 (un survivant présenté au roi de France), sur les côtes de Hollande au
XVIIe17. Les historiens s'interrogent de même sur les récits de la Rome antique à
propos d'étranges naufragés « Indiens » jetés par la tempête sur les côtes de
Germanie17.
Notes et références
« Kayac » est une forme peu usitée connue notamment des joueurs de Scrabble : «
Kayac » dans le Dico de FunMeninges [archive]
D’après l’ethnologue canadien D.W. Zimmerly, les deux types de pagaies (simples et
doubles) étaient historiquement utilisées indifféremment, sauf entre le nord de
l’Alaska et le Groenland, où l’on n’utilisait que la pagaie double. La Construction des
kayaks, Chasse-marée, janvier 1989, no39, p.29.
« Made in Anglesey, paddled in the Arctic: the Inuits' plastic kayak rules the waves »,
The Sunday Times, 28 décembre 2006 en ligne [archive]
Jean Malaurie, « Remarques sur des formes différentes d'acculturation chez les
Esquimaux et les Lapons », dans Annales de géographie, 1958, t. 67, n° 364. pp. 549-
554. consulter [archive]
Robert Gessain, « Figurine androgyne eskimo (support de fusil sur le kayak) », dans
Journal de la Société des Américanistes, n°43, 1954, pp. 207-217 consulter en ligne
[archive]
Une main est fixe sur le manche, l'autre coulisse d'un tiers de tour à chaque coup de
pagaie dans un sens puis dans l'autre
La force de traction du kayak contrairement à ce que l'on peut croire n'est pas créée
par les bras qui sont en fait accessoires au mouvement. Toute la force vient de deux
axes très efficaces du corps humain, soit les jambes et le tronc. Rapidement, le
mouvement peut être disséqué en trois parties. Le « catch » qui consiste à entrer une
pale de la pagaie dans l'eau avec vigueur et avec le bon angle pour permettre une
bonne prise dans l'eau. Ensuite vient le « bloc » qui consiste à bloquer ses bras, durcir
son tronc et à l'aide de sa jambe du côté de la pale utilisé amorcer une traction en
poussant sur la barre. L'effet escompté est de pousser la hanche qui fera tourner le
tronc. Cela avec la synergie du bloc des bras permettra à la pagaie de tirer de l'eau.
L'image que les entraîneurs utilisent pour décrire le mouvement est que la pagaie
doit entrer à chaque coup dans un bloc de béton fendu pour y laisser passer la
XXX & YYY 59
CSFAMB Monastir Rapport de projet
pagaie. Celui-ci ne bougera pas, c'est le kayak qui va avancer avec l'aide de la traction
du tronc et de la hanche. Finalement, le mouvement est finalisé par la « sortie » qui
consiste à relever le coude à la fin du mouvement de jambe pour préparer l'autre
coup.
http://www.nautiraid.com/nautiraid-militaires-kayaks-pliants.html [archive]
http://www.longhaulfoldingkayaks.com/boats/commando.php [archive]
André Jacques, « Des Indiens en Germanie ? », in Journal des savants, 1982, N°1. pp.
45-55. DOI:10.3406/jds.1982.1442
KAYAK DE MER
La fabrication d’un kayak ou d’un canot en bois latté constitue une occasion rêvée
pour utiliser plusieurs outils manuels. En effet même si plusieurs étapes de la
fabrication peuvent mettre à profit des machines-outils et de petits outils électriques,
il demeure parfaitement possible de réaliser entièrement un kayak de mer avec des
outils manuels. Dans ce cas, il sera toutefois nécessaire de se procurer des lattes de
bois préusinés chez un fournisseur spécialisé dans les matériaux et accessoires pour
canots et kayaks. Au Canada, les compagnies
BearMountain( www.bearmountainboats.com ) et Noah (www.noahsmarine.com/)
fournissent autant les plans, les patrons ainsi que tout le matériel et les outils
nécessaires à la construction d’embarcations de bois. Certains matériaux, comme la
fibre de verre et la résine d’époxy sont également disponibles dans les quincailleries
marines (souvent situées près des marinas!).
La fabrication d’un kayak ou d’un canoë en bois latté constitue une aventure
hautement artisanale où la patience, la minutie et le goût du travail bien fait sont les
clés du succès. Si vous décidez de vous lancer dans cette aventure, le travail artisanal
doit nécessairement vous motiver, du moins suffisamment pour y consacrer de six à
douze mois par temps perdu, surtout pour un premier kayak. La fabrication d’un
kayak ne représente pas un défi technique majeur, mais il commande une bonne
dose de patience et de motivation pour ne pas abandonner l’œuvre en cours de
chantier, d’autant plus que vous devrez investir entre 1 500 $ et 3 000 $ en matériaux
divers, le bois ne représentant généralement moins de 25 % du coût global. En fait,
on ne fabrique pas son propre kayak de bois pour économiser des sous, mais d’abord
pour créer une œuvre personnalisée qu’il serait impossible de se procurer dans un
commerce de plein air.
Un kayak en bois latté est en fait un kayak en matériaux composites. Le bois, peu
importe l’essence, n’aurait pas la résistance mécanique ni l’imperméabilité souhaitée
pour composer seul la coque d’un kayak. Historiquement si le bois a longtemps été
utilisé comme matériau principal dans la construction navale et encore aujourd’hui
pour des coques de certaines chaloupes et voiliers, c’est surtout grâce à l’utilisation
d’une charpente interne qui permet de border les coques avec des planches d’une
bonne épaisseur ou avec du contreplaqué marin. Dans un kayak de mer comme pour
un canot où l’on souhaite alléger au maximum le poids total de l’embarcation, on
élimine le plus possible les membrures et autres éléments de charpente. Pour y
parvenir, il sera donc nécessaire d’utiliser un matériau qui pourra agir à la fois comme
bordage et comme charpente. La fibre de verre, la fibre de carbone et le polyéthylène
offrent à des degrés divers les propriétés mécaniques nécessaires pour agir à la fois
comme bordage et structure, du coup l’absence de membrure interne accroît
l’espace utile à l’intérieur de l’embarcation. Ces matériaux ont permis au XXe siècle
l’émergence de petites embarcations que l’on peut réaliser à moindre coût grâce à
différentes techniques de moulage. Combinée à la fibre de verre le bois devient à la
fois imperméable et très résistant tout en étant relativement léger. Ainsi, une latte de
cèdre de 6 mm d’épaisseur recouverte sur ses deux faces de fibre de verre et de
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CSFAMB Monastir Rapport de projet
Si les kayaks de polyéthylène sont moulés par injection sur des moules métalliques, la
fabrication d’un kayak de lattes de bois doit également s’appuyer sur un moule au
départ. Comme pour le kayak de polyéthylène le moule d’un kayak en bois latté ne
servira qu’à sa fabrication, mais contrairement au kayak de polyéthylène qui une fois
démoulé est pratiquement terminé (il ne restera qu’à installer son gréement), celui
de bois devra subir de nombreuses transformations avant que l’on puisse mouiller sa
quille! Mais revenons au moule lui-même. Pour faire image, rapidement disons que le
moule d’un kayak en bois latté a l’allure de l’un de ces casse-têtes 3D de dinosaures
en contre-plaqué mince, le dinosaure étant constitué d’un assemblage de profil qui
s’aligne par le centre de la queue à la tête donnant au final l’impression d’un
squelette. Pour le moule du kayak, c’est la même chose, chaque profil correspond à la
forme correspondante de la coque de pied en pied, de la poupe à la proue, pour un
kayak de mer de 17 pieds on comptera donc 17 profils au total (voir illustration). Les
profils sont ensuite enfilés par le centre (comme un collier!) sur une poutre centrale.
C’est sur la tranche de chaque profil que l’on viendra fixer temporairement les lattes
de bois qui vont constituer le bordage du kayak.
Comme un casse-tête 3D de dinosaure, voici l'allure du moule du kayak de mer avant l'étape du lattage.
Les 17 profils du Fou de l'île - la ligne turquoise indique la ligne de flottaison et la ligne verte un peu plus haut délimite le
pont et la coque du kayak. La poutre centrale (strongback en anglais) apparaît en gris. La ligne rouge au centre, au-dessus
du pont, délimite l'emplacement du trou d'homme.
Dans le cas du “Fou de l’île” j’ai commencé par tracer le patron sur papier de chaque
profil. Dans le livre de Nick Schade on retrouve sous forme de tableau les
coordonnées x-y de chacun des 17 profils. Avec l’aide d’un logiciel graphique (Corel
Draw) j’ai donc dessiné chaque profil et je les ai imprimé sur une imprimante
standard à jet d’encre en utilisant la fonction “impression en mosaïque”, les plus
grands profils s’imprimaient ainsi sur plusieurs pages au format lettre que je n’avais
plus qu’à assembler avec l’aide de marques de registre... et un peu de ruban gommé!
J’ai ensuite collé chaque patron (avec de la colle en aérosol) sur une grande feuille de
L’assemblage des profils découpés sur la poutre central est également une étape
sensible, car un mauvais enlignement des profils aura des conséquences désastreuses
sur la performance et l’allure générale du kayak. À ce chapitre je dois préciser qu’il y a
deux approches différentes dans l’assemblage des profils :
1. Celle que préconise principalement Nick Schade consiste à enfiler, comme les
perles d’un collier, les profils autour d’une poutre centrale (en fait un 2x4
bien droit ou une poutre composite de contreplaqué). Cette méthode offre
l’avantage de passer du lattage du pont à celui de la quille en retournant
simplement l’ensemble du moule sur lui même. Son seul point faible c’est le
gauchissement possible de la poutre centrale. L’utilisation d’un 2x4 de
construction sortie fraîchement d’une cour à bois présente un risque très
élevé, car en séchant il pourra gauchir et entraîner un mauvais enlignement
de tous les profils.... et comme le lattage est une opération assez longue, il
aura le temps de sécher avant la fin de l’opération. La solution est donc
d’utiliser une pièce de bois dont le taux d’humidité sera très faible au départ
ou encore mieux de réaliser une poutre composite avec du contreplaqué de
bonne qualité (voir l’illustration plus bas). Personnellement j’ai pris le temps
de faire sécher un 2x4 et je n’ai eu aucun problème.
Une poutre composite comme celle-ci est plus longue à fabriquer mais elle accroît considérablement la stabilité de
l'ouvrage.
Un des profils fixé à la poutre centrale, notez les deux cales qui permettent de bien aligner chaque profil.
Comme j’ai utilisé la méthode No 1, j’ai du construire un support pour tenir à une
bonne hauteur de travail (36’’) la poutre centrale et ses 17 profiles. Nick Schade
propose dans son livre un plan de support très simple (voir illustration plus bas), mais
il permet aussi bien de supporter la poutre centrale que la coque du kayak elle-même
une fois le lattage complété. Car il faut bien le dire, après l’étape du lattage il y a
encore beaucoup de travail effectuer sur la coque et le support devient essentiel pour
travailler confortablement. Ainsi, les supports possèdent deux encoches à leur
sommet qui permettent de bien soutenir la poutre ou de retenir une bande de tissus
ou de tapis pour supporter la coque en bois latté.
La poutre centrale (on utilise le terme"strongback" en anglais) vient s'insérer dans les 2 entailles qui chapeautent les
supports.
Une fois le lattage complété, le même support sur lequel était appuyé la poutre centrale peut recevoir une bande de tapis
(ou de tissus épais) sur laquelle viendra s'appuyer la coque du kayak.
Vous comprendrez que la réalisation du moule représente une bonne partie du temps
nécessaire à la fabrication du kayak, le plus frustrant dans cette étape c’est que tout
ce travail sera destiné à la récupération après l’étape du lattage complété... à moins
que vous décidiez de construire un autre kayak! Un moule peut effectivement être
utilisé à quelques reprises si vous le traitez convenablement durant le l’étape du
lattage. On verra plus tard que le lattage peut se faire sans brocher les lattes sur les
profils ce qui réduit les risques de les abîmer. Il sera toutefois nécessaire de bien
vérifier l’enlignement des profils avant d’amorcer un nouveau lattage sur le même
moule.