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Vous avez tous une certaine idée, plus ou moins vague, de ce qu’est le droit.
Pour vous, sans doute, le droit est ce qui ordonne, ce qui interdit. L’idée que
vous avez du droit est essentiellement liée à la contrainte, à la sanction.
Mais le droit, c’est aussi beaucoup plus que cela. Le droit est partout. Le droit
régit la vie des hommes. Les règles de droit sont destinées à régir les rapports
humains. Aussi, le droit surgit dans tous les rapports humains. Il n’est pas
étranger aux rapports d’affection : le droit régit les rapports entre époux, y
compris pour des questions aussi intimes que la fidélité ou l’assistance pendant
la maladie, mais aussi les rapports entre les parents et les enfants,
déterminant les règles de filiation, les rapports d’autorité, les devoirs
réciproques…
(Le droit, lui, suppose, la présence de l'autre : il n'a pas son siège dans le for
intérieur, mais dans les rapports sociaux qu'il organise. Les juristes le disent en
latin : ubisocietas, ibi jus (là où il y a société, il y a droit).)
Les rapports des individus avec l’Etat, les rapports des Etats entre eux.
Partout, il y a du droit…. Parce que le droit est consubstantiel à
l’existence d’une société. Dès qu’il y a une société, il y a du droit.
LE DROIT PRIVE :
« Le droit privé est celui qui régit les rapports entre particuliers
ou avec les collectivités privées, telles que les associations, les
sociétés et qui assure prioritairement la sauvegarde des
intérêts individuels. »
Le droit privé comprend principalement le droit civil et le droit
commercial.
LE DROIT PUBLIC :
Le droit public « est celui qui régit les rapports de droit dans
lesquels interviennent l'Etat (ou une autre collectivité
publique) et ses agents. Le droit public régit l'organisation de
l'Etat et des collectivités publiques ainsi que leurs rapports
avec les particuliers ».
Ainsi, il contient les règles d'organisation de l'Etat et celles qui
régissent les rapports entre les particuliers et l'Administration.
S’il est aisé de définir d’une façon précise les deux disciplines, il est
beaucoup, plus difficile de dégager le ou les critères qui permettent de
distinguer le droit public du droit privé.
a) Définitions:
Il est donc possible de définir d’une façon assez précise le droit public et
le droit privé. Mais quels sont les critères qui permettent de distinguer
ces deux branches de droit?
Ce critère est relatif car dans certains cas le droit public prend en
considération également les intérêts particuliers. Dans d’autres
cas, le droit privé se préoccupe de l’intérêt général. (on peut
évoquer à cet égard, les règles du droit de la famille qui prend en
charge à la fois les intérêts des particuliers et l’intérêt général.
(c’est le cas de l’obligation alimentaire ou « Nafaqa » posée par
l’art. 187 du nouveau Code de la Famille du 3 février 2004)
2 - Critère relatif aux caractères des règles de droit :
- Une autre différence entre les deux grandes branches du droit réside
dans l’exécution des décisions de justice.
S’il s’agit d’un litige de droit privé, l’exécution des jugements peut
être assurée par des mesures de contrainte qu’on appelle les voies
d’exécution طرﻗﺎﻟﺗﻧﻔﯾذ. Si un débiteur اﻟﻣدﯾنrefuse de payer son
créancier اﻟداﺋن, celui-ci doit avant toute chose s’adresser à la justice
pour faire reconnaitre l’existence de son droit. (C’est l’application de
l’adage « nul ne peut se faire justice à soi- même). Si le tribunal saisi
lui donne raison, il pourra à la suite de ce jugement, faire procéder à
la saisie des biens: ﺣﺟزاﻻﻣوالde son débiteur. Il s’agit d’une vente
forcée, le propriétaire n’ayant pas la possibilité de s’y opposer.
Les litiges de droit privé sont soumis aux juridictions judiciaires, qui se
situent à trois niveaux:
À la base, il y a les tribunaux d’instance et les tribunaux de
grande instance, qui se différencient selon l’importance des
contestations (petits procès et grandes affaires), constituent
le premier degré de juridictions.
-Le droit public interne comprend également, les libertés publiques qui
déterminent les droits de l’individu dans la société et s’efforcent
d’assurer leur sauvegarde. (Liberté d’opinion, liberté de la presse, liberté
de réunion…)
-Les finances publiques et le droit fiscal relèvent également du droit
public. Ils s’occupent, en effet, de la gestion des finances de l’Etat et des
administrations: recettes, impôts, dépenses, budget.
1- Le droit civil:
2- Le droit commercial:
- Le droit pénal
- De la procédure civile
- Et le droit international privé
1- Le droit pénal
Ces termes doivent être compris ici dans leur sens le plus large, pour désigner
à la fois:
-Le droit pénal général qui comprend les règles générales qui s’appliquent à
toutes les infractions et leurs sanctions ainsi qu’aux conditions de la
responsabilité pénale.
-Le droit pénal spécial qui traite des règles qui régissent chacune de ces
infractions en particulier.
Ce droit pénal, entendu dans un sens aussi large, sera rangé dans le droit public
ou dans le droit privé, suivant que l’on envisage son objet même ou la
technique suivie.
Si l’on s’attache cette fois à la technique utilisée par le droit pénal, on peut
conclure que cette discipline s’apparente davantage au droit privé.
*Si l’on prend en considération les règles relatives à l’exercice des actions en
justice et au déroulement du procès, il s’en dégage que ces questions sont
indéniablement des questions de droit privé, puisqu’il s’agit de déterminer la
manière dont les particuliers peuvent faire valoir leurs droits devant les
tribunaux.
C’est le problème des conflits de lois, conflits qui peuvent opposer la loi
nationale à une ou plusieurs lois étrangères, en raison de la nationalité de l’une
des parties, du lieu de l’accident ou du lieu de situation des biens revendiqués.
Ex. Un mariage entre un marocain et une étrangère est-il régi par la loi
marocaine ou par la loi étrangère de l’épouse?
Or, ces deux séries de questions relèvent sans conteste du droit public. Au
regard des étrangers, les prérogatives de la puissance publique s’exercent
pleinement. Au Maroc, comme partout ailleurs, le séjour des étrangers est
soumis à une réglementation de police.
Les sources du droit sont variées. Pour plus de facilité, on peut les regrouper
par catégories. Afin de bien cerner la question deux classifications s’imposent:
Deux sources peuvent être soulevées, la première, est le droit musulman qui a
joué et qui joue toujours un rôle prépondérant dans notre vie juridique, la
deuxième est le droit coutumier que les autorités du protectorat français
s'étaient forcées de développer à côté du droit musulman.
* Le Droit musulman
- Avantages?
Cette création lente a pour avantage d'adapter parfaitement la règle de droit
aux idées morales, aux besoins économiques et sociaux du groupe. De plus, la
coutume n'est pas figée comme une loi, elle évolue en fonction des besoins et
des mœurs du groupe (ce qui explique sa vivacité en droit des affaires).
-La Jurisprudence
-et la Doctrine
1- La Loi et le règlement
Il faut dire que ce principe n’est pas absolu, il subit certains nombres
d’exceptions, qui n’ont cessé de prendre de l’importance.
Pour les règlements :
-Les arrêtés ministériels : Il s’agit des textes réglementaires pris par les
membres du gouvernement.
Deux formalités doivent être respectées pour qu’une loi soit applicable :
La seconde formalité : la publication, elle concerne aussi bien les lois que les
règlements. Une loi ou règlement est exécutoire dès sa publication au Bulletin
Officiel. (B.O)
L’abrogation de la loi
Les lois et les règlements s’appliquent d’une façon indéfinie, toutefois, la même
autorité qui a l’habileté de les créer et les mettre en vigueur, peut les
remplacer par de nouvelles dispositions.
Pour résoudre ces conflits éventuels, le droit marocain retient deux principes
qui semblent se compléter :
2- La jurisprudence
La jurisprudence, c’est l’ensemble des décisions rendues par les juridictions sur
les différents problèmes portés devant elles.
Les décisions prises orientent et incitent le législateur à créer ou à
modifier certains textes de droit.
3- La doctrine
La doctrine est l’ensemble des opinions sur le droit que les auteurs publient
dans leurs ouvrages.
- LE DROIT OBJECTIF :
Autrement dit, le droit objectif اﻟﻘﺎﻧونest constitué par l’ensemble des règles
imposées par l’autorité publique, pour régir l’organisation même de la société
et la situation qui est faite, dans cette société, aux individus.
-Le droit, pris dans son sens subjectif, désigne alors une prérogative accordée à
telle ou telle personne. Il s'agit par exemple du droit de propriété, de droit de
vote, du droit de grève, du droit d'exercer l'autorité parentale sur ses enfants,
etc...
La règle de droit
Le droit est un mode d’organisation sociale, à côté d’autres comme la morale,
la religion.Les rapports sociaux sont en effet régis par différentes règles qui
parfois s’accordent.Ainsi, par exemple, les crimes comme le vol sont
condamnés par le droit, la morale ou la religion.
-La règle morale : ce sont les normes établissant une opposition entre le bien
et le mal.
Autrement dit, la règle de droit est générale : cela signifie qu'elle a vocation à
s'appliquer à toutes les personnes qui forment le corps social. Cela explique
qu'elle soit toujours formulée de manière générale et impersonnelle.
On rencontre souvent les formules : "Quiconque..." ; "Toute personne...". La
règle concerne chacun et ne vise personne en particulier. Cela ne signifie pas
pour autant que toutes les règles de droit ont vocation à régir toutes les
personnes. Parfois la règle de droit s'applique à un groupe de personnes : les
salariés, les employeurs, les médecins, les consommateurs, les propriétaires,
les conducteurs d'automobiles, les époux.
La règle de droit assure l’égalité de tous. Les individus sont égaux devant la
règle du droit.
La règle de droit est une règle abstraite, cela signifie qu’elle est impersonnelle
et susceptible de s’appliquer à toute personne ou à toute institution qui réunit
des conditions objectivement déterminées, ou à tous les faits ayant réuni les
conditions exigées par la loi.
Cela ne signifie pas pour autant que toutes les règles de droit ont vocation à
régir toutes les personnes. Parfois la règle de droit s'applique à un groupe de
personnes : les salariés, les employeurs, les médecins, les consommateurs, les
propriétaires, les conducteurs d'automobiles…
La règle juridique doit être respectée. La règle de droit est une norme
obligatoire, une « règle de conduite imposée dans les relations sociales pour
ordonner la société ».
Soit elle crée chez le citoyen l’obligation d’agir d’une certaine façon, soit elle
interdit d’agir de telle autre façon ; elle prescrit de faire quelque chose ou
l’interdit.
Les sanctions
Nous laisserons de côté certaines mesures coercitives qui n’ont qu’une
portée limitée, comme les sanctions disciplinaires qui sont prononcées
par les supérieurs hiérarchiques. Nous retiendrons uniquement les deux
grandes catégories qui représentent l’ensemble du travail quotidien des
différentes juridictions du Royaume.
1- Les sanctions civiles:
Les sanctions civiles sont plus fréquentes et plus diversifiées. Elles
peuvent être réparties, selon l’effet recherché, en deux grandes
catégories:
-La réparation
-La contrainte
La nullité:اﻟﺑطﻼن
C’est une sanction civile qui vise sans doute à priver, pour l’avenir, un
acte contraire à la loi de tout effet, mais qui se propose aussi d’effacer
tous les effets produits par cet acte, dans le passé. Ainsi, selon l’article
224 du nouveau code de la Famille, les actes de gestion de l’incapable
sont nuls et ne produisent aucun effet.
Les dommages- intérêts : اﻟﺗﻌوﯾﺿﻌﻧﺎﻟﺿرر
Toute personne qui occasionne par son comportement un dommage à
autrui engage sa responsabilité. La réparation du préjudice subi par la
victime consiste précisément à lui attribuer une somme d’argent ou des
dommages – intérêts.
1- Les crimes
Ce sont les infractions les plus graves. Les peines qui les sanctionnent
varient de la dégradation civique jusqu’à la peine capitale, en passant par
la réclusion perpétuelle ou à temps (de 5 à 30 ans). Ainsi, si le meurtre
est puni de la réclusion perpétuelle, le meurtre commis avec
préméditation ﺳﺑﻘﺎﻻﺻرارou guet-apens اﻟﺗرﺻدest puni de la peine de
mort.
2- Les délits:
Ces infractions de gravité moyenne sont de deux sortes:
a- Les délits correctionnels: اﻟﺟﻧﺣﺎﻟﺗﺄدﯾﺑﯾﺔ
Ils font appel à des peines d’emprisonnement dont la durée est
comprise entre 2 et 5 ans. Citons à titre d’exemple, l’art. 494 du Code
Pénal qui punit de l’emprisonnement d’un an à 5ans et d’une amende
celui qui « par fraude, violences ou menaces, enlève une femme mariée,
la détourne ou la déplace… des lieux où elle été placée »
3- Les contraventions:
Il s’agit des infractions les moins graves qui donnent lieu à des
sanctions assez légères: une amende de 30 à 1.200 dh et (ou) une courte
détention. C’est ainsi que le stationnement illicite n’est puni que d’une
simple peine d’amende.
Telles sont les principales sanctions civiles et pénales qui permettent de
faire respecter les règles de droit.
La mise en œuvre de l’une ou l’autre série de sanctions suppose
nécessairement l’intervention de l’autorité publique, et plus précisément
de l’autorité judiciaire. Selon les cas, l’application d’une sanction
entraine des incidences qui peuvent être extrêmement graves sur la
personne, son honneur, sa liberté, sa vie ou sur ses biens.
C’est pourquoi des mesures aussi lourdes de conséquence ne peuvent
être prononcées que par la juridiction compétente, avec toutes les
garanties d’indépendance qu’elle présente pour les justiciables. On
retrouve, indirectement, le principe traditionnel d’après lequel « nul ne
peut se faire justice à soi-même. »
La nullité absolue est d’ordre public, elle peut être invoquée par
tout intéressé.