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1. Principe de calcul :
Les calculs présentés dans ce chapitre sont conforme aux règles du BPEL91.
1.1. Domaine d’application :
Les dalles en posttension peuvent être supportées par différents types d’éléments porteurs :
- Des poteaux
- Des voiles
- Des murs
Les dalles sont généralement disposées sur des poteaux rectangulaires ou sur des voiles de
différentes longueurs. Les dalles sont divisées de manière à avoir des poutres centrées par des
câbles, tout au long de la dalle.
selon le règlement BPEL Concernant les charges d’exploitations, il faut prendre en considération
une série de conditions :
- Premièrement, il faut que la charge d’exploitation soit inférieure à 2.5 fois la charge
permanente.
- Les charges localisées sont permises, mais elles ne doivent pas excéder le 1/10 de la charge
maximale totale prise en compte sur le panneau. Les charges localisées sont assimilées à une
charge répartie de valeur :
2Q
q=
dL
Avec :
- d : une longueur de bande dans une dalle ;
- L : la portée ;
Cette condition vient du fait qu’une charge totale sur une poutre entraine un moment deux fois
plus important lorsqu’elle est concentrée à mi- portée que lorsqu’elle est répartie uniformément
sur toute la longueur.
1.2. Actions et combinaisons de charges :
1.2.1. Les actions appliquées:
Les actions à prendre en considération dans les calculs sont :
- P : effort de précontrainte.
-g : charge permanente, dans notre cas :
g=g 1+ g 2
Où :
g1=γxh=0 kn/m ² et g2=2.5 KN /m ²
1.2.2. Les combinaisons de charges :
Calcul des efforts :
Par raison d’existence des efforts de frottements, on suppose que la contrainte de l’acier n’est pas
constante, la charge repartie p(x) dû à la précontrainte n’est pas uniforme. On devra procéder par
intégration pour obtenir l’effort tranchant, le moment et les rotations sur appuis.
L
Effort tranchant а l’appui gauche : V 0=∫ p ( x ) 1−
0
( Lx ) dx
x
Le calcul des moments sur appuis dus а la précontrainte est effectué avec l’équation des trois
moments(Clapeyron) :
Li M i +2 ( Li+ Li+1 ) M i + Li+ 1 M i+1=−6 EI (w 1 ,i−w0 ,i +1)
Remarque :
Si l’on suppose un effort de précontrainte constant le long de la bande, il suffit de considérer
l’action de la précontrainte comme une charge répartie uniforme dirigée vers le haut égale à :
8 pδ
p= en travéeintermédiaire
L2
6 pδ
p= en travée de rive
L2
δ: amplitude du câble de précontrainte
les CAS de charges pris en considération:
En suivant le BPEL91, il faut prendre en considération les cas de charges suivants afin de garantir
le dimensionnement suivant les cas les plus défavorables :
Cas 1 : travées impaires chargées pour obtenir les moments maximaux en travées
impaires.
Cas 2 : travées paires chargées pour obtenir les moments maximaux en travées paires.
Cas 3 : couple de deux travées adjacentes chargées pour obtenir les moments maximaux
sur appui.
Combinaison en ELS
Cas 1: 𝑃 + 𝑔 + 𝑞 tout au long des travées
Cas 2: 𝑃 + 𝑔 + 𝑞 travées impaires
Cas 3: 𝑃 + 𝑔 + 𝑞 travées paires
Cas 4: 𝑃 + 𝑔
Combinaison en ELU :
Cas 1 : 𝑃 + 1.35𝑔 + 1.5𝑞 tout au long des travées
Cas 2 : 𝑃 + 1.35𝑔 + 15𝑞 travées impaires
Cas 3 : 𝑃 + 1.35𝑔 + 1.5𝑞 travées paires
Cas 4 : 𝑃 + 1.35𝑔
Cas 5 : 𝑃 + 𝑔 + 1.5𝑞 tout au long des travées
Cas 6 : 𝑃 + 𝑔 + 15𝑞 travées impaires
Cas 7 : 𝑃 + 𝑔 + 1.5 travées paires
Cas 8 : 𝑃 + 𝑔
1.3. Les vérifications globales en ELS :
On suppose que l’effort de précontrainte reste constant sur toute la largeur b de la bande. Cette
verification se fait en section brute non fissurée :
'
P Mp Mg
σ b= ± 6 2 ± 6 2 ≤ 0.6 f cj
S h h
'
P Mp Mg Mq
σ b= ± 6 2 ± 6 2 +6 2 ≤0.6 f cj
S h h h
Cas 1:
σ b ≥−0.5 f tj (Pas d’aciers passifs ELS)
Cas 2:
−1.5 f tj ≤ σ b ≤−0.5 f tj(% de section minimale)
Cas 3:
σ b ≤−1.5 f tj
σ su =139 √ f t 28 Sinon
1.4. Vérification en ELU :
1.4.1. Vérification globale pour la largeur totale 𝑏1 de la dalle :
On calcule en flexion composée du béton armé avec :
-un effort normal centré :
-un moment :
M u=M p + M ' g + ( 1.5 ou 0 ) M q
Car la précontrainte est considérée comme une action extérieure de charge répartie –p
-calcul du moment M 1 par rapport aux aciers tendus :
M 1=M u + P' (0.5 h−0.03)
M1 0.85 . f cj
Alors : μ= avec :σ bu= et d=h-0.03
b 1 d ² σ bu 1.5
M1 1
Donc : A S=( −P' )
z σ su
fe
Avec :σ su = et z=0.5 d ¿)
1.15
1.4.2. Vérification locale des bandes d’appui des planchers-dalles :
b p: largeur du poteau dans le sens de la largeur de la bande étudié ;
d a =b p +3 h
d a ( g+ 4 q)
α=
d b (g+ q)
db d a ( g+ 4 q )
d r =min ( d a + ; )
10 ( g+ q )
-ainsi la vérification se fait en flexion composée en béton armé avec M ' u et P ' u;
Remarque :
Pour des câblages concentrés dans une direction, sans câble dans l’autre, on disposera des
aciers passifs dans cette dernière direction pour transmettre les charges sur les bandes
d’appui constituées par les zones où sont concentrés les câbles.
Pour des câblages concentrés sur appuis (figure 3-d), le rectangle de dalle sans câble doit
être calculé en flexion composée et ferraillé comme une dalle encastrée sur ses quatre
côtés, en disposant des armatures passives en travée et sur appuis. Ces derniers sont
représentés par les zones de dalle ou sont concentrés les câbles.
Dans notre projet nous avons une distribution des câbles type distributed-banded comme la
montre la figure 3-a ;
1.7. Tolérance d’implantation :
Du fait de la faible épaisseur des dalles de ce type, une erreur de positionnement des câbles en
altitude peut avoir des conséquences importantes sur la résistance. C’est pourquoi, il faut être
vigilant sur la mise en place des câbles sur le chantier. Cette tolérance est de ±5𝑚𝑚.
2.1.2. Matériaux :
-Béton : 𝑓𝑐28 = 35 𝑀𝑃𝑎
- Acier passif HA : 𝑓𝑒 = 500 𝑀𝑃𝑎
Tableau 1:caractéristiques des torons de précontrainte
Avec :
c 1 : la distance du point le plus bas du câble de précontrainte à la fibre inférieure.
c 1=c2=5.7 cm
δ η h (η ¿ ¿ 1+η2 )
p= = 1 = h¿
( 1−α ) L λL ( 1−α −λ ) L
Travée intermédiaire :
- Point bas à 0.5L
- Point de changement de courbure à 0.1L de l’appui
- Amplitude de variation du tracé du câble 𝛿 = ℎ - 2𝑑′
- Rayon de courbure minimum 𝑟 = 0.0125 × 𝐿²/𝛿 ≥ 1𝑚
d d
La variation est de : α 1+ 2α 2 avec :α 1=2.5 et α 2=
L 0,3 L
- Travée 2 :
δ
La variation est de :α 3=4
L
Ainsi la variation d’angle à mi- longueur (qui permettra de connaître la valeur moyenne de la
précontrainte) :
Avec :
μ :Coefficient qui dépende des caractéristiques de surface des armatures et de la gaine, de la
présence ou non de la rouille, de l’allongement de l’armature et de son tracé.
Tableau 2: coefficient de frottement des armatures
p=σ p . μ .
∑ α +kx =…
L
Avec :
μ : Coefficient de frottement angulaire
g . Ep
ξ 0=
√ p
=¿
σ 0=1488 MPa
σ 2=σ 0 −p ξ 0=¿
σ 3 =σ 2− p ξ 0=¿
Alors : σ 2=σ 0 −g E p /L
Ainsi : σ 3 =σ 2− pL
σ 1+ σ 2 +σ 3
∆ σ recul =σ 0 −
3
Avec :
n−1
j=
2n
En raison de simplification on prendra toujours j=0.5
Donc l’équation précédente devient comme suit :
E p ∆ σ c (t )
∆ σ elastique =
2 E cm ( t )
Avec :
∆ σ c ( t ) : variation de contrainte au centre de gravité des armatures à l’age t
Pml
∆ σ c ( t )=
Ac
Avec :
t : Est le temps correspond à la mise en tension. Nous prenons une valeur moyenne de 7 jours :
Eurocode :
f cm ( t ) 0.3
Ecm ( t )=E cm [ ]
f cm
Donc :
f cm ( t ) =β cc ( t ) f cm
Avec : β cc =exp ¿
s : est déterminé selon le type de ciment utilisé .il est égale à 0.25 pour les bétons de temps de
prise normal.
BPEL :
Ecm ( t ) : module instantané du béton au temps t, lorsque celui-ci aura une résistance au moins
égale à 23MPa, soit à 19 j pour un béton de 𝑓𝑐28 = 35 𝑀𝑃𝑎. Donc :
1
Ecm ( t )=11000 f cj 3
Pml= A p ( σ po−( ∆ σ frottement + ∆ σ recul ) ): car l’effort de précontrainte est choisi pour compenser plus ou
moins les charges permanentes ou quasi permanentes. Compte tenu des incertitudes existant sur
les autres paramètres (raccourcissements dû au retrait et au fluage, glissement à l’ancrage…), il
serait illusoire de chercher à faire un calcul plus précis.
∆ σ frottement +∆ σ recul : 𝑙𝑎 𝑠𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑝𝑒𝑟𝑡𝑒𝑠 𝑖𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑎𝑛𝑛é𝑒𝑠 (𝑝𝑎𝑟 𝑟𝑒𝑐𝑢𝑙𝑒 𝑑′𝑎𝑛𝑐𝑟𝑎𝑔𝑒 𝑒𝑡 𝑝𝑎𝑟
𝑓𝑟𝑜𝑡𝑡𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡)
Donc :
∆ σ elastique =¿
σ pi
∆ σ relaxation=0.06 ρ1000 ( f prg
−μ 0 )
Et :
σ pi=σ p 0−∆ σ i: tension initiale de l’armature (ou valeur initiale de la tension au point x après
pertes instantanées)
μ0=0 . 43: pour les armatures très base relaxation ;
Dans notre cas nous avons utilisé des armatures de très base relaxation, donc :
μ0=0.43
ρ1000 =2.5
Donc :
∆ σ relaxation=¿
5
∆ σ Dtotal =∆ σ retrait +∆ σ fluage + ∆ σ relaxation =¿
6
Le coefficient 5/6 tient compte de la non indépendance des pertes, la perte par relaxation diminue
sous l’effet du retrait et du fluage du béton.
Avec :
σ p 0 :La contrainte caractéristique du câble T13
QL2
Pour travée de rive : P=
6δ
QL2
Pour travée intermédiare : P=
8δ
Remarque :
- L’amplitude du câble est : 𝛿 = ℎ - 2𝑑′ = 0.25 - 2 × 0.03 = 0.19 𝑚
- Q est la charge que nous décidons de reprendre par précontrainte pour notre cas nous
reprendrons que la charge permanente c’est-à-dire : 𝑄 = 𝑔 = 𝐾𝑁/𝑚².
L’effort de précontrainte peut s’exprimer de la manière suivante :
A p σ p Q L2
P= =
s 8δ
S: espacement entre câble de précontrainte:
(à mettre un schéma du câble)
Solicitations et contraintes :
Comme exposé précédemment les charges permanentes sont : 𝑔 = 𝐾𝑁/𝑚²
Effort de précontrainte calculé est :
Travée de rive :
δ
P=6 p
L²
Travée intermédiaire :
δ
P=8 p
L²
Ainsi la charge précontrainte compense la charge permanente avec un pourcentage :