3 Dimensionnement Fatigue

DÉPARTEMENT
GI
GÉNIE INDUSTRIEL
Conception de Systèmes
Mécaniques 1
2012
FATIGUE
RESISTANCE DYNAMIQUE
RUPTURE
Dimensionnement probabiliste sous

sollicitation dynamique
Sommaire
 Fatigue et rupture – sollicitations dynamiques
 Les chargements sont très rarement statiques !
 Type de contraintes et représentations
 Calcul de résistance à la fatigue
 Durée de vie, limite d’endurance
 Coefficient de sécurité
 Spectre de charge et contraintes
 Mécanique de la rupture
 Fissures, propagation, type
 Facteurs d’intensité de contraintes
 Calcul de résistance
3G1 – 2012 – Conception des Systèmes Mécaniques

3
Fatigue - Résistance dynamique
Historique
 Phénomène remarqué vers 1800 sur les essieux de
wagon de train après un temps de service limité
 Notion de chargement variable complètement réversible
appliqué sur ces axes (flexion rotative)
 August Wöhler publie en 1870 ses recherches:
 Limite d’endurance, Nombre de Cycles, Diagramme (s-N)
 Fatigue : terme employé pour désigner ce
phénomène par Poncelet en 1839
 Catastrophe ferroviaire de Meudon

(1842)
rupture d’un essieu de locomotive
Crédits Wikipedia
4
Introduction
 Aspect probabiliste du dimensionnement
 Approche probabiliste contrainte-résistance sur un
échantillon
Thèse Ouahiba TEBBI 2005

5
Introduction
 Une pièce soumise à des charges variables se brise à
un niveau de contrainte inférieur à celui de la
contrainte de rupture statique du matériau :
phénomène de fatigue
 La plupart des pièces mécaniques au cours de leur
fonctionnement sont soumises à des sollicitations
variables dans le temps
 variations cycliques des contraintes
 Développement progressif d’une fissure
microscopique en un point où la contrainte localisée
est très élevée
6
Introduction
 Rupture d’une manivelle de pédalier
 Zone sombre :
progression des
fissures
 Zone claire :
arrachement lors de
la rupture
Crédits Wikipedia
 Caractère cyclique du chargement

7
Introduction
Force appliquée (Nm)

2000
1000
Section de rupture
- 1000 Charge Charge Charge Second cycle Temps
Origine
Echelle macroscopique
de la faible moyenne sévère de chargement

- 2000
rupture
Un cycle de Un autre
chargement cycle
Contrainte
Point de
Rupture
finale 0
Rotation de l’arbre
Echelle microscopique
….
Section de rupture
Longueur Avance
d’une fissure d’une fissure
Temps

8
Introduction
 Exemples de chargement dynamique
 Flexion arbre tournant
 Chargement thermique et dilatation différentielle des

matériaux

9
Introduction
 Exemples de chargement dynamique
 Résonance de structure avec amplification des sollicitations
pour une partie de la structure
 Fixations de machines tournantes

10
Introduction
 Objectifs de l’étude de la fatigue d’une pièce
F(t) en M ij(F(t))
+M
temps
Etat de contrainte calculé Résistance dynamique du

comparé à
ij ( M , t ) matériau ij ( F(t) )
 Calcul de vérification
depuis une architecture donnée on vérifie
durée de vie réelle > durée de vie souhaitée
 Calcul de conception
à partir d’un spectre des contraintes déterminé et d’une
durée de vie souhaitée on dimensionne la pièce
11
Contraintes variables
Eprouvette d’essais en flexion rotative 
 a et  =0
moy
Temps
Diamètre 10 mm
(avec moy = 0)
0,9 Rm
Zone de rupture probable
Prob.
50%
a
Prob.
Limite de Fatigue 0,99
Contrainte
à 107 Cycles (et Prob. 0,5)

D(N,0) Prob 0,50
D Prob %
Prob 0,99
Domaine de Domaine de Domaine de
Fatigue plastique Fatigue avec un temps limité Fatigue avec très
(Oligocyclique) grandes durées
10 102 103 104 105 106 107 108 109 1010

Temps défini en Nombre de cycles (Echelle Log.)

12
 Sollicitation sinusoïdales
 1 cycle
contrainte
a
max m
min temps
 Sollicitations aléatoires
plusieurs  2 ,  1 , ...
transform ation
niveaux, soit 
 1 ,  2 , ...

13
 Sollicitation sinusoïdales
 1 cycle
contrainte
a
   m   a . sint 
max m
min temps
 Contrainte moyenne  min   max

m 
2
 Contrainte alternée ou contrainte amplitude
 max   min
a 
2
14
 Sollicitation sinusoïdales Ondulées traction
 Ondulées alternées
compression
temps
répétée
purement
répétée
 Contrainte purement alternée :  m  0;  a  0
 Contrainte alternée :  m  0;  a  0
 Contrainte répétée :  min  0 ou  max  0
 Contrainte ondulée :  max  0 en compression;  min  0 en traction

15
 Exemple y C
A V B
d
x
C
L
y y F
V M Cas 2 V M
Cas 1
t t
z z
8.L.V. sin t M   F  V. sin t 

8.L
M   d 3
d 3
8.L.V 8.L.V 8.L.F
a  , m  0 a  , m 
d 3 d 3
d 3

16
Calcul de résistance à la fatigue
 Endurance d’une pièce
 Courbes expérimentales de Wöhler issues d’essais de flexion
rotative sur une éprouvette cylindrique en acier
 Évolution de a pour m=0 en fonction du nombre de cycles à
la rupture et de p% de survie
a
0,9.Rm p%=50%  m=0
A B
p% augmente
D p%=99%
Fatigue Fatigue
plastique limitée Illimitée (acier)
log Ncycles
10 102 103 104 105 106 107
17
 Limite de fatigue (d’endurance) d :
Amplitude la plus grande de a pour laquelle il ne se produit
pas de rupture quelque soit le nombre de cycles de
sollicitation (uniquement métaux ferreux)
 Limite de fatigue D (N) ou D (Ni) :
Amplitude de a pour laquelle il est constaté p% de survie
pour m=0, après un nombre de cycles Ni fixé. Pour les aciers,
on utilise Ni=107 cycles et on note la limite d’endurance D(N)
 Rapport d’endurance
C’est le rapport Rp% entre la limite d’endurance à 107 cycles et
la résistance à la traction Rm du matériau de la pièce testée
 D N 
R p% 
Rm
18
 Modèle simplifié des courbes de Wöhler
log a
B ak .N  A
Log 0.9.Rm  m=0
log N  log A  k. log a
• A constante
• a amplitude constante de la
C contrainte
p1 %
p2 % • k constante dépendant du
log D
p3 % matériau et de p% survie
• N Nombre de cycles
log Ncycles
103 104 105 106 107

19
 Modèle simplifié des courbes de Wöhler
Dans le cas du graphe
log a
B log N i  3 4
Log 0.9.Rm 
log 0.9 Rm  log  D  Ni  log 0.9 Rm  log  D  N 
4 log N i 3
 0.9 Rm   0.9 Rm 
 m=0 log    log  
 D  Ni    D N 
log D(Ni) log N i 3
 N 
  D  Ni   0.9 * Rm  D
4

C  0.9 Rm 
ou
log D(N)
 0.9 Rm  4
log N i  3  log   
 D  Ni   log  0.9 Rm 
Ni log Ncycles  N 
 D 
103 104 105 106 107
4
 0.9 Rm   0.9 Rm 
 Ni  1000 
log  
  D N 

 D  Ni  
20
 Modèle simplifié des courbes de Wöhler : exemple
 Éprouvette en acier 35CD4 :
Rm=920 MPa; D=400 MPa pour p%=90%
 Calculer D(105) (p%=90%)
log N i 3
 D N 
 D Ni   0.9 * Rm 
4

 0.9 Rm 
log105 3
 400 
 D Ni   0.9 * 920
4
  575.5 MPa
 0.9 * 920 
 Calculer le nombre de cycles avant rupture à un niveau de
contraintes D(Ni) de 600 MPa (p%=90%)
4 4
 0.9 Rm   0.9 Rm 
 0.9 * 920   0.9*920 
Ni  1000   1000   5.9 *10 4 cycles
log   log 
 D N 

 
 D  Ni  
 400 
 600 

21
 Modèle de Wölher, cas général
a Modèle de Whöler
m  0
0,9. Rm B Prob. %
(Echelle linéaire)
 ( N i )  a  b. log( N i)
a calculée i 𝜎𝐷 − 0,9𝑅𝑚
𝑏=
4
Contrainte a
C
D (107 ; 0) 6,3𝑅𝑚 − 3𝜎𝐷
𝑎=
4
103 104 105 106 107
Ni log N cycles

22
 Modèle de Basquin
log a
Modèle de Basquin
m  0 log(  ( N i )) = a + b.log( N i)
(échelle logarithmique)
Prob. %
 ( N i ) = 10[a +b .log( N )]
i
B
log (0,9 Rm) log( i ) - a
b
log a calculée i N i = 10
Contrainte a
C
log D (107 ; 0)
103 104 105 106 107 108 109

Ni log N cycles

23
 Quelques valeurs pour la limite d’endurance d :
 Aciers N=107
•  D(N)=O.5*Rm pour Rm<1300 Mpa
•  D(N)=600 MPa pour Rm>1300 Mpa
 Fontes N=107
•  D(N)=O.4*Rm
 Alliages d’aluminium N=5*106
•  D(N)=O.4*Rm

24
Facteurs affectant D
 d obtenu par essais sur éprouvette
 Limite d’endurance d’une pièce
 D_réelle=kakbkckdkekfD
ka  fini de surface,
kb  grosseur de pièce,
kc  fiabilité,
kd  de température,
ke  concentration de contraintes,
kf  effets divers

25
 ka facteur de fini de surface

26
 kb facteur de taille de pièce (Vpièce≠Véprouvette)
 Critère du volume relatif
 V, volume de la pièce chargée à 95% ou plus de la V
0.034
k b   
contrainte maximale au point désiré  V0 
 V0, volume de l’éprouvette
 Critère de la dimension caractéristique
 Kb=1 pour d≤7.6 mm
 Kb=0.85 pour 7.6mm<d ≤ 50 mm kb
Facteur d’échelle de pièce

(1) Acier au carbone rectifié.
 Kb=0.75 pour d>50 mm

1
(2) Acier allié rectifié
0.8
(3) Acier allié avec concentrations
de contraintes
0.6
(4) Acier allié avec fortes concentration
de contraintes
0.4
D mm
50 100

27
 kc facteur de fiabilité
 Deux populations a et D
 Représentations des populations
par des distributions normales
N(a,da) et N(D,dD)
 Pour définir la fiabilité d’une série
de pièces, combinaison des deux populations représentée
par une valeur moyenne µ et un écart type d, et une
variable normalisée ZR R=fiabilité d’une série de pièce
= 0.5 + AZ
   D  a ; d  d   d  2 2
a D
AZ est la surface sous la courbe de
  D  a la distribution normale de la
ZR  
d d 2a  d 2D variable combinée ZR

28
 kc facteur de fiabilité
kC=1-0.08.ZR

29
 kd facteur de température
1 pour T  71C

k d   344 pour T  71C
 T  273
 kd
Facteur de Température 1
0,5
71 100 150 200 250

Température (°C)

30
 ke facteur de concentration de contrainte
 Prise en compte des discontinuités de section
• En statique, on ne tient généralement pas compte des changements
brut de section dans le calcul des dimensions d’une pièce (facteur Kt).
• En chargement variable (dynamique) il faut toujours prendre en
compte les changements de section. La fissure prend généralement
naissance en un point où il y a concentration de contraintes
 Facteur de concentration de contraintes défini par :
lim ite _ d' endurance _ sans _ concentration
Kf 
lim ite _ d' endurance _ avec _ concentration
• Il dépend de la géométrie de la pièce, du mode de chargement et du

matériau
; K f  qK t  1  1
1
ke 
Kf
q: indice de sensibilité au effet d’entaille
31
 ke facteur de concentration de contrainte
Aciers trempés et étirés (BHN > 200)
1
q
Aciers recuits
0,8 (BHN < 200)
Indice de sensibilité
K f  qK t  1  1
1
ke  ;
0,6 Kf
Facteur de concentration de contraintes
Kt r
0,4 Alliage
d’Aluminium 3,0
F F
2,6 D
w d
0,2
2,2
 Max  Kt  (0) max
0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4
Rayon de1,8
l’entaille r (mm)
D / d = 1,5
1,4
D / d = 1,1
D / d = 1,05
D / d = 1,02
1,0
0,1 0,2 0,3 r /d

32
Endurance d’une pièce
 Conclusion sur les courbes de Wölher :
 Intérêt des courbes de Wöhler limité dans le calcul des
arbres : durée de vie souhaitée>>107 cycles
(à 1500 tr/min -> 111 h de service !!)
 Calcul de durée de vie pour des sollicitations sinus
renversées
 Peu de pièces d’un mécanisme sont soumises à des
contraintes purement alternées (m =0).
 Utilisation d’autres outils :
diagramme d’endurance
m

33
Endurance d’une pièce (m≠0)
 Diagramme d’endurance de Haigh :
Courbes de
a Wöhler avec Prob. de rupture %
D (N,moy =0) Les diagrammes d’endurance
D1 (106;moy1)
(abscisse m et ordonnée a) sont issus
0 < moy1 < moy 2 < moy 3
des courbes de Wölher.
D2 (106;moy2)
Ils définissent l’ensemble des limites
D3(106;moy3) d’endurance  (N) en fonction de la valeur
moy = 0 D
D de la contrainte moyenne pour un

moy 1
D1 (
108 ;moy1) nombre de cycles déterminé
moy 2
D2 (108;moy2)
moy 3
D3(108;moy3) Diagramme de Haigh
avec Prob. de rupture  %
(pour N cycles)
105 106 107 108 109
Nombre de cycles Zone de
D (N , moy =0) rupture probable
D1 (N , moy1)
D2 (N , moy2)
D3(N, moy3)
0 moy 1 moy 2 moy 3 E moy

34
 Diagramme d’endurance de Haigh :
Acier AISI 4340 N = 2,5 . 106 cycles (r = a / moy)
552  
  20 MPa   28,9 MPa 
  48,3 MPa
r  r 1
414 r  0,45
276

138  17,9 MPa
r 0
138 276 414 552 690 828 966 1104 1242
Contrainte moyenne moy (MPa)

35
 Théorie de la limitation et modèle du diagramme de Haigh
Parabole de Gerber a
   2 Résistance à la traction
a D(N )1 m   Rm
i 
Rm 
   Limite élastique
Re
Droite de Goodman
Parabole de Gerber
   
  1 m 
i 
R
  m  Goodman
a D(N )
D
ou
Droite de Soderberg
D(N)
   
  1 m 
  Re  Söderberg
a D(N )
m
i
Re Rm
36
 Construction avec la droite de Goodman modifiée
Zone 1 (blanche): rupture par fatigue a
pour nb de cycles < à celui souhaité Rm
(chargement B par exemple)
Re Droites de charge
Zone 2 (Bleue): durée de vie comprise
entre D et D(Ni) (chargement A’)
D(Ni) B
C’
Zone 3 (Verte): durée de D Goodman
vie infinie, (chargement A) ou D(N)
A’
C
A
a(A)
secu OC m
OA m(A) Re Rm
m<0 m>0
37
 Critères avec la droite de Goodman modifiée
compression traction
𝜎𝑎_𝑐𝑎𝑙 𝜎𝑚𝑜𝑦_𝑐𝑎𝑙
𝜎𝑎_𝑐𝑎𝑙 ≤ 𝜎𝐷 + ≤1
𝜎𝐷 𝜎𝑅
𝜎𝑎_𝑐𝑎𝑙 𝜎𝑚𝑜𝑦_𝑐𝑎𝑙 𝜎𝑎_𝑐𝑎𝑙 𝜎𝑚𝑜𝑦_𝑐𝑎𝑙
+ ≤1 + ≤1
𝜎𝐷 𝜎𝐸 𝜎𝐷 𝜎𝐸
38
 Construction avec la droite de Söderberg
 Compression = traction
𝜎𝑎_𝑐𝑎𝑙 𝜎𝑚𝑜𝑦_𝑐𝑎𝑙 𝜎𝑎_𝑐𝑎𝑙 𝜎𝑚𝑜𝑦_𝑐𝑎𝑙 1

+ ≤1 + ≤
𝜎𝐷 𝜎𝐸 𝜎𝐷 𝜎𝐸 𝛼𝑠𝑒𝑐
39
 Diagramme de fatigue pour un matériau ductile en torsion pure
La résistance à la fatigue en cisaillement (torsion) est déterminée par analogie
à la limite élastique à partir de l’hypothèse de l’énergie de distorsion
 Si les limites ne sont pas connues a
r
Approximation par Von Mises
E
E D
E  D 
3 3
D(Ni) B
  m  a . sint  C’
Goodman
min  max D A’
m 
2 C
max  min A
a  a(A)
2 m
m(A) E r
40
 Diagramme de fatigue pour un matériau ductile en torsion pure
L’expérience démontre que la contrainte

moyenne n’a pas d’effet sur la limite d’endurance a
en torsion. r
E
Selon la pente de la ligne de sollicitation, la
résistance de la pièce sera limitée par:
 la ligne horizontale de fatigue D(Ni) Lignes de
 la droite oblique limite élastique sollicitation
C
D
Facteur de sécurité
a(A) A B
𝜏𝐷 𝜏𝐸
𝛼𝑠𝑒𝑐 = 𝑚𝑖𝑛 , m
𝜏𝐴 𝜏𝐴 + 𝜏𝑚
m(A) E r

41
 Types de sollicitations (flexion, traction, torsion, …)
Flexion plane
 a, a
Flexion rotative
Traction
Torsion
 m , m
Résist. Flexion plane Flexion rotative Compression Torsion

Acier r D D/r D D/r DdaN/ D/r D D/r
daN/mm2 daN/mm2 daN/mm2 mm2 daN/mm2
XC10 38 25.2 0.66 26.6 0.70 18.4 0.48 15 0.4
XC35 75 35.6 0.47 35.3 0.47 22.2 0.29
25CD4 105 49.4 0.47 48.2 0.46

42
Exemple de calcul
 Arbre en traction
 en acier étiré à froid de diamètre 40mm Re=490 MPa,
Rm=590 MPa, soumis à une charge axiale initiale de 70 kN, et
une charge axiale variable de 0 à 100 kN.
 aux extrémités une concentration de contraintes Kt=2.02 pour
r=5mm.
 Calculer le facteur de sécurité pour une vie infinie et une
fiabilité de 90
 Matériau
 Limite d’endurance du matériau :
(N)=O.5*Rm= 295 MPa car Rm<1300 MPa

43
Exemple de calcul
 Sollicitations
 Limite d’endurance de la pièce:
D=kakbkckdkekfD’
Facteur de concentration de contraintes

Facteur de finition ka=0.76
ke=1/Kf où Kf = q(Kt-1)+1
Taille de la pièce kb=0.85 q=0.86, Kf = 0.86(2.02-1)+1)=1.877 et

ke=0.532
Facteur de fiabilité kc=0.897
Autres effets
kf = 1 (aucun autre effet)
Facteur de température kd=1
D=0.76*0.85*0.897*1*0.532*1*295 = 90.9 MPa

44
Exemple de calcul
 Contraintes induites
• Fi=70kN Fa Fv
• Fv=100kN
• Fa=Fv/2 Fm
Fi
• Fm=Fi+Fa=120kN
• A=d²/4=1.257.10-3 m²
a
• a=Fa/A=39.8 Mpa
• m=Fm/A=95.5 Mpa E
 Calcul du facteur de sécurité
 =OB/OA 
1
 1.66 D
Goodman
a m C

D r B
a A
E m
 (’=OC/OA) ' 
a m
 3.62
m E r
45 45
Sollicitations réalistes
 Contraintes variables combinées multi-axiales
 Position du problème
 Souvent les pièces de machines sont soumises à des
contraintes bi-axiales ou tri-axiales variables
 Calculs de contraintes moyennes et alternées équivalentes
a_equi et m_equi
y z
yx zy
zx
yz
xy xz
yx y
x x xy
xy x
yx
y
46
Sollicitations réalistes
 Contraintes équivalentes :
a _ equi   2x _ a   2y _ a   x _ a . y _ a  3. 2xy _ a
 m _ equi   2x _ m   2y _ m   x _ m . y _ m  3.2xy _ m
 x _ a   y _ a    y _ a   z _ a    x _ a   z _ a   6  xy _ a   yz _ a   zx _ a 
2 2 2 2 2 2
 a _ equi 
2
 x _ m   y _ m    y _ m   z _ a    x _ m   z _ m   6  xy _ m   yz _ m   zx _ m 
2 2 2 2 2 2
 m _ equi 
2
 Utilisation des diagrammes d’endurance

47
Exemple : arbre de transmission
 Deux méthodes peuvent utilisées:
 Théorie du cisaillement maximal, avec définition d’un
coefficient de sécurité à partir de la ligne de Söderberg,
 Théorie basée sur le diagramme de Haigh
 Sollicitations de l’arbre en rotation (constantes dans
le temps)
 La sollicitation de torsion entraîne une contrainte maximale
à la périphérie de la pièce : 16 M
 xy _ max  t
d 3
 Au même endroit, la contrainte due au moment de flexion

est égale à 32 M
x  cost 
f
d 3

48
 Théorie du cisaillement maximal (en périphérie)
 On cherche  tel que a
soit maximale.
xy
 Équilibre de l’élément
S x

Scos yx Ssin
  S   x . sin  .S sin    xy cos  .S sin    yx sin  .S cos   0 a

  S   x . cos  .S sin    xy .S sin 2    yx .S cos 2   0 D
B
   x . cos . sin    xy (cos 2   sin 2 ) a Söderberg
16M t 16M f
  . cos 2  sin 2. cos t
.d 3 .d 3
16M t 16M f A
 _ m  . cos 2 ;    sin 2 m
.d .d
3 _ a 3
m E
49
 Théorie du cisaillement maximal
 L’équation de la droite de Söderberg est
  m  a
a   D ( Ni ) 1   
   E  D
 L’équation de la tangente à l’ellipse B
a Söderberg
parallèle à cette droite s’écrit
2 2
 16  Mt   Mf 
a  D m  3 D     
E d 
 E  D A
m
 Elle coupe l’axe vertical pour m=0 m E
2 2
16  Mt   Mf 
a  3 D      2 2
d   16  Mt   Mf 
 E  D d3 Sd     
 
    
 Diamètre de l’arbre pour E D
un coef de sécurité choisi Sd (=OB/OA)

50
 Théorie du diagramme de Haigh
 Méthode permettant de calculer un arbre à la fatigue
quelque soit le type de sollicitation
 Calcul des contraintes équivalentes
 Construction du diagramme de Goodman a_equi et m_equi
a
 Droite CA // DB
D
a  m _ equi  m   a _ equi E
r
 Ordonnée de C
D ou D(N) Goodman
D 
 m _ equi   a _ equi  D
r  sec u
C
D a_equi A B
 sec u 
D m
 m _ equi   a _ equi
r m_equi E r
51
Chargement multiple
 Position du Problème
 Une pièce dans sa vie subit des sollicitations alternées dont
les amplitudes varient au cours du temps
Classes d’amplitude Ai de la Force F
A15
Temps
F A1
Temps Fréquences Fréquences cumulées

Temps
Ni Mi 150
30
N7
100
20 M7
10 50
Temps
Ai Ai
A7 A7
52
Chargement multiple
 Spectre des contraintes ou spectre de charge
 Défini par un niveau de chargement et un temps
d’exposition (relatif ou absolu) 

Comptage de a3
i Ni cycles i
a2

a1
Contrainte
moy moy
ni 0
Temps N n3 n2 n1 N
ni
 
ni   N
c
c en %
 ni
i
i
i
 Dans les industries aéronautique et automobile, les

spectres de charges sont issus de nombreuses mesures et
sont très bien connus
53
Chargement multiple
 Hypothèses : endommagement cumulatif
 L’ordre d’application des charges ou des contraintes n’a pas
d’influence
 Chaque niveau de contrainte provoque un dommage qui
sera cumulé avant d’atteindre la limite de résistance du
matériau

54
Chargement multiple
 Calcul par la théorie de MINER
 Pour chaque cycle d’application d’une contrainte complètement
renversée ai un dommage 1/Ni est accumulé, Ni vie de la pièce tel que
D(Ni)= ai.
 Pour ni applications de ai le dommage est ni/Ni.
 Pour un spectre des contraintes a1, a2, .., aj appliquées j
ni
respectivement n1, n2, n3,…, nj fois, le cumul des dommages est : 
i 1 N i
et la rupture se produit lorsque le dommage est égal à 1
a ai
a2
a3
a1
an
n1 n2 n3 ni nn N
55
Chargement multiple
 Calcul par la théorie de Miner
 Abaissement de la résistance à la rupture après application
d’une charge alternée
log a
B
Log 0.9.Rm Nouvelle courbe de
rupture en fatigue
après un dommage de
ni/Ni
log D(Ni)
ni
C
log D(N)
Ni log Ncycles
103 104 105 106 107

56
Chargement multiple
 Calcul par la théorie de Miner : cumul des dommages
Distribution
a des contraintes N3
Courbe de
a3 Wöhler pour moy=0
Prob. de rupture  %
a2
a1
n3 n2 n1 105 106 N2 107 108 Nombre

de cycles
Niveau 3 c3 %
 N rupture
Niveau 1
c1 %
c2 %
Niveau 2
0 1er Bloc 2ème Bloc 3ème mième Bloc
Temps

57
Chargement multiple
 Calcul par la théorie de Miner
 Dommage pour un bloc :
n1 n2 nj
D  
N1 N 2 Nj
 Calcul du nombre de blocs m à la rupture : D=1
1
 n1 n2 nj  m
D  1  m    n1 n2 nj
N N N   
 1 2 j  N1 N 2 Nj
 Calcul du nombre de cycles total :
1
N R  m  nt 
1

1
NR 
nj  c
 c
N
n1 n2
nt nt nt N i i
  i
N1 N2 Nj i

58
Chargement multiple
 Calcul par la théorie de Miner : dommage équivalent
 On choisit un niveau de référence (ici, niveau 2)
 On approxime les courbes par des droites

 Pour chaque niveau, on calcule le nombre de cycles au
niveau de référence produisant un dommage équivalent
n2i ni n
  n2i  i  N 2
N 2 Ni Ni

59
Chargement multiple
 Calcul par la théorie de Miner : dommage équivalent
 On cumule les nombre de cycles au niveau choisi
 Longueur du bloc équivalent

n1  n1 n2 
n2 eq  n21  n2   N 2  n2      N 2
N1  N1 N 2 
 Et on fait un calcul de durée de vie classique

60
Chargement non purement alterné
 Calcul de Ni pour ai et mi≠ 𝟎
 Pour trouver Ni (nombre de cycle entraînant la rupture à ce niveau de
contrainte) on doit obtenir une contrainte alternée équivalente a_i_equi
pour un facteur de sécurité secu à partir du diagramme de Goodman.
D 
a _ i _ equi   D  m _ i  a _ i Ligne de
 sec u  r sollicitation
4 D ou D(N) Goodman
 0.9R m   0.9 R m 
log 
Ni  1000   D  N  

 a _ i _ equi  a_i_equi C
a_i A
m
m i

61
Exemple de calcul (1)
 Exemple de Calcul par la théorie de MINER
 Une pièce d’acier r =555 MPa et D = 75 MPa supporte les
sollicitations suivantes : n1=40000 cycles à 1 =200 Mpa
puis n2=100000 cycles à 2 = 140 Mpa.
 Combien de cycles pourra-t-elle supporter à 3 50 Mpa?
 La contrainte 3 n’a pas d’influence sur la durée de vie de la

pièce car 3< D. Il faut donc vérifier que la pièce résiste aux
deux premiers niveaux de chargement (dommage<1).

62
 Exemple de Calcul par la théorie de MINER
N1= 85284 cycles
4
 0.9 * 555   0.9*555 
N i  1000 
log  
  75  N2 = 482282 cycles
  D  Ni  
N3 = vie infinie
2
ni 40000 100000

i 1 N i
 
85284 482282
 0.67  1
 La théorie de Miner prédit donc une durée de vie infinie

pour l’application de 3 après les 2 premiers niveaux de
sollicitations

63
 structure fabriquée en acier pour lequel
r= 555 MPa, E= 460 MPa, et D= 75 MPa
 chargements répétés par blocs et qui induisent des
contraintes de différents niveaux :
 1- σa1 = 150 MPa et σm1 = 140 MPa durant n1 = 2000 cycles
 2- σa2 = 85 MPa et σm2 = 220 MPa durant n2 = 5000 cycles
 Combien de blocs de chargements la pièce pourra-t-elle
supporter?

64
 Calcul de Ni pour ai et mi≠ 𝟎
D 
a _ i _ equi   D  m _ i  a _ i Ligne de
 sec u  r sollicitation
4
D ou D(N) Goodman
 0.9R m   0.9 R m 
log 
Ni  1000   D  N  

 a _ i _ equi 
a_i_equi C
a_i A
m
m i
 a_1_equi = 168,9 MPa d’où N1=193 825 cycles

 a_2_equi = 114,7 MPa d’où N2=1 269 950 cycles
 Durée de vie = 491 000 cycles soit 70 blocs

65
Fissure
 Au lieu de considérer globalement le volume du 
matériau, on s’intéresse maintenant aux
aspects locaux des défauts Zone A
 Un milieu continu comporte toujours des
défauts ou des fissures Prévision des
dimensions critiques des défauts pour éviter Très petite dimension
des ruptures catastrophiques.

Fissure
 On distingue :
Zone B
Zone A : Milieu continu avec un problème

singulier de la fissure,
Zone B : Fond de fissure avec échange 

d’énergie entre les deux zones.

66
Fissure
 3 modes de propagation simples
 Mode I (par ouverture). Les surfaces de fissure se
déplacent perpendiculairement l’une à l’autre,
 Mode II (glissement droit). Les surfaces de fissure se
déplacent dans le même plan et
perpendiculairement au fond de fissure,
 Mode III (glissement vis). Les surfaces de fissure se
déplacent dans le même plan et parallèlement au
fond de fissure.
Mode I Mode II Mode III

67
Fissure
 Rupture brutale ou par propagation

68

3 Dimensionnement Fatigue

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3 Dimensionnement Fatigue

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DÉPARTEMENT

Dimensionnement probabiliste sous

3G1 – 2012 – Conception des Systèmes Mécaniques

 Catastrophe ferroviaire de Meudon

Thèse Ouahiba TEBBI 2005

3G1 – 2012 – Conception des Systèmes Mécaniques

 Caractère cyclique du chargement

Force appliquée (Nm)

de la faible moyenne sévère de chargement

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 Chargement thermique et dilatation différentielle des

3G1 – 2012 – Conception des Systèmes Mécaniques

3G1 – 2012 – Conception des Systèmes Mécaniques

Etat de contrainte calculé Résistance dynamique du

Zone de rupture probable

à 107 Cycles (et Prob. 0,5)

10 102 103 104 105 106 107 108 109 1010

3G1 – 2012 – Conception des Systèmes Mécaniques

3G1 – 2012 – Conception des Systèmes Mécaniques

 Contrainte moyenne  min   max

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8.L.V. sin t M   F  V. sin t 

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3G1 – 2012 – Conception des Systèmes Mécaniques

3G1 – 2012 – Conception des Systèmes Mécaniques

103 104 105 106 107 108 109

3G1 – 2012 – Conception des Systèmes Mécaniques

3G1 – 2012 – Conception des Systèmes Mécaniques

3G1 – 2012 – Conception des Systèmes Mécaniques

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Facteur d’échelle de pièce

 Kb=0.75 pour d>50 mm

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71 100 150 200 250

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• Il dépend de la géométrie de la pièce, du mode de chargement et du

0,1 0,2 0,3 r /d

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D de la contrainte moyenne pour un

0 moy 1 moy 2 moy 3 E moy

138 276 414 552 690 828 966 1104 1242

Contrainte moyenne moy (MPa)

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𝜎𝑎_𝑐𝑎𝑙 𝜎𝑚𝑜𝑦_𝑐𝑎𝑙 𝜎𝑎_𝑐𝑎𝑙 𝜎𝑚𝑜𝑦_𝑐𝑎𝑙 1

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Résist. Flexion plane Flexion rotative Compression Torsion

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Facteur de concentration de contraintes

Taille de la pièce kb=0.85 q=0.86, Kf = 0.86(2.02-1)+1)=1.877 et

D=0.76*0.85*0.897*1*0.532*1*295 = 90.9 MPa

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a _ equi   2x _ a   2y _ a   x _ a . y _ a  3. 2xy _ a

 Utilisation des diagrammes d’endurance

 Au même endroit, la contrainte due au moment de flexion

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  S   x . sin  .S sin    xy cos  .S sin    yx sin  .S cos   0 a

un coef de sécurité choisi Sd (=OB/OA)

D=0.760.850.89710.5321295 = 90.9 MPa