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Les nouveaux métiers de la banque

Remerciement

Je tiens tout d’abord à remercier Dieu le tout puissant et miséricordieux, qui ma


donné la force et la patience d’accomplir ce Modeste travail.

En guise de reconnaissance, je tiens à témoigner mes sincères remerciements à


toutes les personnes qui ont contribués de près ou de loin au bon déroulement de
mon stage de fin d’étude et à l’élaboration de ce modeste travail.

Mes sincères gratitudes à mon encadreur M. ……… pour la qualité de son


enseignement, ses conseils et son intérêt incontestable qu’il porte à tous les
étudiants.

Je tiens à remercier l’ensemble du personnel de …..(L’entreprise ou vous avez


effectué Votre stage) pour leur patience, leurs conseils pleins de sens et pour le
suivi et l’intérêt qu’ils ont portaient à mes travaux.

Dans l’impossibilité de citer tous les noms, mes sincères remerciements à tous
ceux et celles, qui de près ou de loin, ont permis par leurs conseils et leurs
compétences la réalisation de ce mémoire

Enfin, je n’oserais oublier de remercier tout le corps professoral de (votre


établissement), pour le travail énorme qu’il effectue pour nous créer les
conditions les plus favorables pour le déroulement de nos études.

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Les nouveaux métiers de la banque
Dédicaces

A cœur vaillant rien d’impossible A conscience tranquille tout est accessible


Quand il y a la soif d’apprendre Tout vient à point à qui sait attendre Quand il y
a le souci de réaliser un dessein Tout devient facile pour arriver à nos fins
Malgré les obstacles qui s’opposent En dépit des difficultés qui s’interposent
Les études sont avant tout Notre unique et seul atout Ils représentent la lumière
de notre existence L’étoile brillante de notre réjouissance Comme un vol de
gerfauts hors du charnier natal Nous partons ivres d’un rêve héroïque et brutal
Espérant des lendemains épiques Un avenir glorieux et magique Souhaitant que
le fruit de nos efforts fournis Jour et nuit, nous mènera vers le bonheur fleuri
Aujourd’hui, ici rassemblés auprès des jurys, Nous prions dieu que cette
soutenance Fera signe de persévérance Et que nous serions enchantés Par notre
travail honoré.

Je dédie ce travail à :

✓ A mes chers parents


✓ A mes chers frères
✓ A tous mes professeurs de cet établissement
✓ A mes collègues

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Les nouveaux métiers de la banque
Sommaire

Remerciement ........................................................................................................ 1

Dédicaces ............................................................................................................... 2

INTRODUCTION ................................................................................................. 4

Problématique ........................................................................................................ 5

CHAPITRE I : LE SYSTEME BANCAIRE ET FINANCIER ...................... 7

Section 1 : L’ACTIVITE BANCAIRE ......................................................... 16

Section 2 : LES FONCTIONS BANCAIRES « CLASSIQUES ................ 20

CHAPITRE II : LES EVOLUTIONS DE L’ACTIVITE BANCAIRE ....... 21

Section 1 : LES MUTATIONS ...................................................................... 21

Section 2 :LES FACTEURS DE MUTATION............................................ 22

CHAPITRE III : LA BANQUE ET LE MARCHE FINANCIER ............... 29

Section 1 : rôle et différence de la banque et marche financier ................. 34

Conclusion General ............................................................................................. 58

BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................. 59

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Les nouveaux métiers de la banque
INTRODUCTION

L’activité bancaire a connu son expansion historique au XVIème siècle avec la


Renaissance grâce à l'apparition des banques surtout en Italie, en France et en
Allemagne. En effet durant la Renaissance, le transport de fonds par les
explorateurs sur de longues routes était risqué. Les changeurs Italiens
inventèrent, à cet effet, la lettre de paiement par laquelle un banquier demande à
son correspondant de payer une somme déterminée au porteur de la lettre qui est
son client. Au XVIIème siècle, les banquiers avaient inventé la lettre de change -
ou traite- avec laquelle un créancier, le tireur, ordonnait à son débiteur, le tiré, de
s'acquitter à une échéance déterminée, d'une somme précise au profit d’une
personne désignée : le bénéficiaire. A la même époque, les banquiers avaient
inventé le billet à ordre qui est un simple engagement écrit qui sert à payer à
échéance une somme déterminée à un bénéficiaire désigné. La crise de 1929
puis l’après seconde guerre mondiale, ont marqué l’histoire de 1'activité
bancaire et ont touché, remarquablement, la profession bancaire. Ultérieurement,
l’internationalisation et 1'évolution du domaine d’action de 1'activité bancaire
ont renforcé le rôle régulateur de l’Etat. La situation originaire des banques
était caractérisée par l’absence de réglementation et de contrôle ; leur création et
leur fonctionnement étaient libres.

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Les nouveaux métiers de la banque
Problématique

Les banques sont trop grosses : elles représentent un tel poids dans les
économies nationales qu'il est impossible d'envisager de les laisser tomber (too
big to fail). Cela oblige les pouvoirs publics à les sauver lorsqu'elles sont en
difficulté, sous peine d'assister à un effondrement économique général. Cela, du
coup, les incite à prendre trop de risques puisqu'elles savent qu'elles seront
sauvées par le contribuable.

- les banques spéculent trop : elles prennent trop de risques, et pour cela ont
recours à des produits sophistiqués et opaques, qui cachent les vrais risques,
trompent les clients, et causent de l'instabilité financière.

- Les salaires dans les banques sont trop élevés, en particulier les bonus, qui
encouragent à la prise de risque excessif et au court-termisme.

Les nouvelles réglementations qui se sont imposées aux banques depuis la crise
se sont en général concentré sur ces problèmes, avec plus ou moins de
succès. L'Union Européenne veut réguler les bonus; Les nouvelles
réglementations en France, Grande-Bretagne et USA visent à séparer les
activités spéculatives des autres activités bancaires, voire interdire aux banques
certaines activités.

Pour les auteurs, une seule solution : augmenter réglementairement le capital


que les banques détiennent par rapport à leurs prêts. Ils préconisent de passer des
3% actuels, imposés par Bâle 3, à un ratio de 20 ou 30%, ratio qui serait
généralisé à toutes les institutions dont le métier se rapproche de celui des
banques (comme les acteurs du shadow banking). Cette règle aurait l'avantage

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Les nouveaux métiers de la banque
de la simplicité, et limiterait la possibilité de manipulation. Cette
recommandation suscite les hurlements des banquiers, qui ont déjà consacré des
efforts considérables pour alléger la pourtant très modeste contrainte de 3% dans
Bâle 3.

C'est qu'un ratio de capital élevé a tout pour leur déplaire. Il réduit le taux de
profit, donc les bonus et les salaires versés; L'application de cette règle
obligerait les banques à conserver leurs profits en réserves pour augmenter leurs
capitaux propres, au lieu de verser des dividendes; immanquablement, les
actionnaires demanderaient alors que les bonus soient touchés aussi. Le vrai
sauvetage des banques n'est pas intervenu avec les garanties publiques au
moment de la crise : il se produit en ce moment même, alors que les banques
distribuent des dividendes au lieu d'augmenter leur capital, préparant la voie aux
crises prochaines.

Admati et Hellwig apportent des réponses convaincantes aux arguments avancés


contre ces ratios de capital. Contrairement au discours inlassablement répété par
les banquiers, cela n'a pas de raison de beaucoup augmenter le coût des
emprunts; Et ce surcoût serait compensé par le moindre risque posé par le
comportement du système bancaire. Appuyé sur une analyse économique solide,
dépourvu du jargon habituel qui laisse penser que les questions bancaires sont
un débat d'expert, leur livre sort le débat sur les banques des impasses dans
lesquelles celui-ci se trouve.

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Les nouveaux métiers de la banque

CHAPITRE I : LE SYSTEME BANCAIRE


ET FINANCIER
LE SYSTEME BANCAIRE :

Le système bancaire Marocain a connu au cours de cette première décennie du


troisième millénaire des transformations et innovations, ces mesures sont
destinées à mieux sécuriser et à libéraliser davantage encore les marchés des
capitaux marocains, à y insuffler l'esprit de compétition pour les rendre
attrayants aux entreprises, notamment les PME, PMI et la TPE, et à préparer
celles-ci à la zone de libre échange avec l'Union Européenne à l'horizon proche
de 2010, ainsi qu'aux défis que le Maroc s'est lancé dans différents domaines
pour faire face à la mondialisation de plus en plus accélérée des économies.

Le système bancaire Marocain (que sa présentation forme la première partie de


notre travail) mérite de rappeler ses mutations (chapitre 1) surtout deux étapes
importantes de réformes celle de 1993 et de 2006 qui définissent de nouveaux
statuts de Bank Al Maghreb renforçant les mesures prudentielles et de sécurité.

En plus, les changements intervenus de l'environnement externe et dans les


réalités internes du système bancaire ont engendré des modifications
importantes au niveau de son implantation, de ses dépôts, de ses crédits, de ses
fonds propres et de ses rentabilités.

Cette concurrence a crée une dynamique de concentration des établissements de


crédit résultant d'opérations de fusion absorption soit des banques en difficultés,

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par d'autres banques, soit de décision s'inscrivant dans une logique de


rationalisation ou de renforcement de parts de marché. Tous ces éléments seront
examinés plus en détail dans le chapitre 2.

Et au niveau du 3éme chapitre, on va argumenter comment la forte progression


des comptes à vue qui représentent de ressources bancaires, vont provoquer une
hausse générale des crédits tout en remarquant une basse sensible es créances en
souffrance, ce qui démontre que le système bancaire Marocain reste une source
essentielle du financement de l'économie nationale surtout après l'entrée en
vigueur de Nouvel accord sur les fonds propres (Bâle II) qui va évolué le
financement bancaire des PME.

Aperçu sur le système bancaire marocain

Au terme de ce premier chapitre, on va présenter un aperçu général sur le


système bancaire Marocain, en rappelant historiquement, les mutations que ce
système a connues depuis l'installation des premières banques en années
1800 jusqu'aux nos jours.

L'importance de l'activité des établissements de crédit dans l'économie, explique


que le législateur lui ait consacré depuis longtemps, de nombreux textes, parmi
elles : les lois bancaires du 6 juillet 1993 t du 14 février 2006 (qui l'a remplacé),
c'est ce que nous examinerons à travers leurs principaux apports t lacunes.

Ensuite pour que ces établissements de crédit puissent exercer son activité d'une
banque ou d'une société de financement, elles doivent octroyer l'agrément
délivré par le Gouverneur de Bank Al Maghrib après avis du Comité des
Etablissement de Crédit. Cet octroi d'agrément, qui a fait l'objet de l'article 27 de
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Les nouveaux métiers de la banque

la loi bancaire de 2006,est subordonné à un certain nombre de conditions et de


précautions que l'on va examiner.

Ainsi, et au dernier lieu, on va présenter selon le premier article de la loi


bancaire de 2006 les opérations de ces établissements de crédit. Et la loi
bancaire de 1993, avait inauguré une nouvelle approche dans les relations des
établissements de crédit avec leurs clients, déposants et emprunteurs en
renforçant les droits de la protection de la clientèle à travers notamment
l'institution de certains droits.

1. Rappel historique

L'ouverture des premiers guichets bancaires au Maroc date de la deuxième


moitié du 19ème siècle.

L'Acte d'Algésiras, signé en 1906 par les délégués de douze pays européens, des
Etats-Unis d'Amérique et du Maroc, a institué la Banque d'Etat du Maroc qui
sera effectivement créée, à Tanger, en 1907 sous forme de société anonyme,
dont le capital était réparti entre les pays signataires, à l'exception des Etats
Unis. Outre les opérations à caractère commercial, la Banque d'Etat du Maroc
disposait du privilège de l'émission de la monnaie fiduciaire sur tout le territoire
du Royaume et assumait le rôle d'agent financier du gouvernement marocain.

Avec l'avènement du protectorat français en 1912, de nombreuses filiales de


grandes banques commerciales européennes, notamment françaises, de banques
d'affaires et de groupes financiers étrangers se sont installées au Maroc. De
même, ont vu le jour des institutions financières marocaines remplissant des
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Les nouveaux métiers de la banque

fonctions spécifiques et intervenant dans des domaines particuliers. Il s'agit


notamment de la Caisse des Prêts Immobiliers du Maroc, de certaines caisses
spécialisées dans le financement de l'agriculture, de la Caisse Centrale de
Garantie, de la Caisse Marocaine des Marchés et du Crédit Populaire.

L'exercice de l'activité bancaire, qui n'était régi par aucun texte particulier, a été
organisé pour la première fois en 1943, suite à la promulgation du dahir du 31
mars relatif à la réglementation et à l'organisation de la profession bancaire. Les
modalités d'application de ce dahir ont été fixées par l'arrêté du Directeur des
Finances de la même date, puis modifiées et complétées par les arrêtés du 15
janvier 1954, du 17 janvier et du 16 avril 1955.

Ces textes ont notamment dévolu au Directeur des Finances une compétence
générale en matière de contrôle et de réglementation des conditions d'exercice
de l'activité bancaire, ainsi que le pouvoir de sanction des manquements
constatés.

Pour l'accomplissement de sa mission, le Directeur des finances était assisté par


le "Comité des banques", instance consultative chargée d'émettre des avis ou des
propositions sur toutes questions intéressant la profession et appelant des
mesures à caractère individuel ou général.

Ce dispositif institutionnel fut complété, par la mise en place du "Comité du


Crédit et du Marché Financier", organe consultatif habilité à donner son avis au
Directeur des finances, en particulier en ce qui concerne la politique générale de
crédit et le marché financier.

Le champ d'application des textes susvisés qui ne concernait, que la zone


territoriale sous protectorat français, a été étendu, par les arrêtés du 14 août 1958
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Les nouveaux métiers de la banque

Et du 31 mars 1960, respectivement à la zone sous occupation espagnole, puis à


la province de Tanger qui disposait d'un statut particulier.

Au lendemain de l'indépendance du Maroc en 1956, les bases d'un système


bancaire national ont été mises en place.

Ainsi, la Banque du Maroc a été instituée par le dahir n° 1-59-233 du 30 juin


1959 pour se substituer à la Banque d'Etat du Maroc et assurer la fonction de
Banque Centrale. Créée sous forme d'établissement public doté de la
personnalité civile et de l'autonomie financière, cette institution s'est vue confier
le privilège de l'émission de la monnaie fiduciaire, ainsi que la mission de veiller
à la stabilité de la monnaie et de s'assurer du bon fonctionnement du système
bancaire. A partir de mars 1987, La dénomination de " Bank Al-Maghreb " a été
substituée à celle de " Banque du Maroc".

D'autre part et afin de répondre aux objectifs de développement et aux besoins


de financement spécifiques à des secteurs économiques jugés prioritaires, l'Etat
a procédé à la création d'organismes financiers spécialisés et à la restructuration
de certaines institutions existantes.

Ainsi furent créés, en 1959, la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) par le dahir
de 10-02-1959, le Fonds d'Equipement Communal (FEC), la Caisse d'Epargne
Nationale (CEN), la Banque Nationale pour le Développement Economique
(BNDE) en 24-07-1959 et la Banque Marocaine du Commerce Extérieur
(BMCE) en 01-09-1959.

L'année 1961 a vu la restructuration du Crédit Agricole et du Crédit Populaire


par le dahir de 02-02-1961.

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Les nouveaux métiers de la banque

Enfin, le Crédit Immobilier et Hôtelier, qui a succédé en 1967 à la Caisse de


Prêts Immobiliers du Maroc, a été réorganisé conformément aux dispositions du
décret royal portant loi du 17 décembre 1968.

Cette période s'est caractérisée également par la réduction du nombre des


banques qui a été ramené de 69 à 26 entre 1954 et 1961 4(*), sous l'effet conjugué
de la fusion et de la disparition de certains établissements.

La seconde étape importante de la mise en place et de la consolidation du


système bancaire marocain a débuté avec la promulgation du décret royal n° 1-
67-66 du 21 avril 1967 portant loi relatif à la profession bancaire et au crédit,
dont les principaux apports consistent en une définition plus précise de l'activité
des banques, la délimitation des attributions des autorités de tutelle et de
surveillance et l'institution d'une réglementation plus appropriée.

Les dispositions du décret susvisé furent étendues au Crédit Populaire en 1970.


En 1986, les prescriptions du titre III du décret portant loi susvisé, relatives au
contrôle du crédit et des banques, ont été étendues à la Banque Nationale pour le
Développement Economique et au Crédit Immobilier et Hôtelier qui ont été, par
ailleurs, autorisés à recueillir des dépôts auprès du public. La Caisse Nationale
du Crédit Agricole, quant à elle, a été habilitée, en 1987, à financer d'autres
secteurs d'activité liés notamment au milieu rural.

Enfin et en vue de promouvoir notamment les projets d'investissement initiés par


les marocains résidant à l'étranger, il a été procédé, en 1989, à la création de
Bank Al-AMAL, chargée en particulier d'octroyer des prêts participatifs ou

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Les nouveaux métiers de la banque
subordonnés, et de DAR AD-DAMANE qui a pour objet de garantir, entre
autres, les prêts consentis par la première entité.

1.1 La réforme du 6 juillet 1993 et de février 2006 :

Le système bancaire marocain a fait l'objet, en 1993, d'une importante réforme


avec la promulgation du dahir portant loi n° 1-93-147 du 15 moharrem 1414 (6
juillet 1993) relatif à l'exercice de l'activité des établissements de crédit et de
leur contrôle. Ce texte a, en effet, permis :

a) D'unifier le cadre juridique applicable aux établissements de crédit qui


comprennent désormais les banques et les sociétés de financement.

Les banques étant habilitées à effectuer les principales opérations suivantes:

-la réception de fonds du public, quel que soit leur terme;

-la distribution de crédits;

-la mise à disposition de la clientèle de tous moyens de paiement ou leur gestion.

Les sociétés de financement, quant à elles, ne peuvent effectuer, parmi les


opérations citées ci-dessus, que celles précisées dans les décisions d'agrément
qui les concernent. En outre, ces sociétés ne peuvent recevoir, du public, des
fonds à vue ou d'un terme inférieur ou égal à 2 ans5(*) ;

b) D'élargir les bases de la concertation entre les autorités monétaires et la


profession et ce, à travers notamment la mise en place des deux organes
suivants :

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-Le Conseil National de la Monnaie et de l'Epargne " CNME " : présidé par le
Ministre des Finances, le CNME est consulté sur toute question intéressant les
orientations de la politique monétaire et du crédit et les moyens de sa mise en

œuvre. Il donne aussi son avis sur les conditions générales de fonctionnement
des établissements de crédit ;
-le Comité des Etablissements de Crédit " CEC ": présidé par le Gouverneur de
Bank Al-Maghreb, le CEC donne son avis conforme au Ministre des Finances
sur les questions relatives à l'activité des établissements de crédit. Il peut
également être consulté par le Gouverneur sur les aspects techniques de la
politique monétaire et des règles prudentielles ;

c) D’affermir le pouvoir de supervision de Bank Al-Maghreb, notamment


par le renforcement de ses attributions en matière prudentielle et
l'extension de ses contrôles aux personnes morales liées aux
établissements de crédit.

Ce pouvoir a également été consolidé par l'institution de l'obligation de l'audit


externe des comptes pour les établissements qui reçoivent des fonds du public
ainsi que par la révision, dans un sens plus dissuasif, des sanctions et la mise en
place de la Commission de discipline des établissements de crédit ;

d) d'améliorer la protection de la clientèle, en particulier les déposants en


mettant notamment en place un fonds de garantie des dépôts ainsi qu'un
mécanisme de soutien aux établissements de crédit en difficultés.

Le Dahir portant loi du 6 juillet 1993 a, cependant, expressément exclu de son


champ d'application Bank Al-Maghreb, la Trésorerie Générale du Royaume, le
service de comptes courants et de chèques postaux, le service de mandats
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Les nouveaux métiers de la banque
postaux, la Caisse de Dépôt et de Gestion, la Caisse Centrale de Garantie, les
banques off-shore et les compagnies d'assurances et de réassurances.

De plus, la Caisse d'Epargne Nationale n'est pas régie par les dispositions dudit
dahir, en vertu des prescriptions de la loi n° 24/96 relative à la poste et aux
télécommunications, promulguée par le Dahir n° 1-97-162 du 2 Rabi II 1418 (7
août 1997).

En 1996, suite à la réforme de son statut, le FEC a été agréé en qualité de


banque.

Ainsi qu'un processus de réforme du Crédit Populaire du Maroc a été entamé


avec l'entrée en vigueur de la loi n° 12/96, promulguée par le dahir n° 1-00-70
du 19 Rajab 1421 (17 octobre 2000) qui prévoit notamment la transformation de
la Banque Centrale Populaire en société anonyme à capital fixe et l'ouverture au
privé de son capital, ainsi que le renforcement de l'autonomie des banques
populaires régionales.

Il est à signaler, enfin, au février 2006 l'apparition du Dahir n° 1.05.178/2006


portant promulgation de la loi n° 34-03 relatives aux établissements de crédits et
organismes assimilés qui permet d'une part, assurer une meilleure mobilisation
de l'épargne et une allocation plus efficiente des ressources financières, et
d'autre part, favoriser le financement de l'investissement en vue d'assurer une
croissance économique durable et soutenue.

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Les nouveaux métiers de la banque
Cette nouvelle loi bancaire a pour objet de rendre le secteur Bancaire National
plus efficace et plus actif en matière de financement de l'économie, ce qui
renforce la compétitivité du secteur et favorise sa modernisation.

2. SYSTEME FINANCIER MAROCAIN

Le système financier marocain a été profondément réformé, depuis le début des


années 90, autour de nombreux axes notamment le décloisonnement des
marchés de capitaux par la transformation des relations entretenues entre les
différents éléments constitutifs du système financier, la libéralisation des
opérations financières et la réforme du cadre réglementaire des banques et du
marché financier.

Ainsi ont été introduits, dans le cadre de la loi bancaire de 1993 et des textes
attenants, le désencadrement du crédit, la suppression progressive des emplois
obligatoires, la libéralisation des taux d’intérêts débiteurs en 1996 et, la même
année, le lancement d’un marché des changes interbancaire.

A partir de 2000, un nouveau plan comptable pour les établissements de crédit a


été adopté. Cette libéralisation de l’activité bancaire s’est réalisée dans un cadre
prudentiel renforcé (notamment en matière de classification des créances
douteuses à provisionner) que le système bancaire a globalement su intégrer,
exception faite des anciens organismes financiers spécialisés.

Le marché financier, quant à lui, après sa modernisation par une batterie de


mesures, en 1993, a connu, en 2004, une mise à jour de son infrastructure et de
ses règles de fonctionnement et un renforcement des pouvoirs de l’autorité de
marché. En 2006, la promulgation de la nouvelle loi bancaire apporte deux
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Les nouveaux métiers de la banque
éléments fondamentaux que sont d’une part, des nouvelles règles prudentielles
dans le cadre de Bales II qui sont plus qualitatives et spécifiques et qui
nécessitent le recours à de nouveaux profils en matière de ressources humaines
et à des moyens techniques sophistiqués et d’autre part, l’autonomie de la
banque centrale, seule institution chargée de veiller à la régulation et à la
surveillance du système bancaire et de conduire la politique monétaire.

Pour la plupart, ces réformes ont soit atteint leurs objectifs soit réunissent toutes
les conditions pour atteindre les résultats escomptés, et d’un point de vue
institutionnel le Maroc dispose actuellement du système financier le plus
structuré de la rive sud de la méditerranée et certainement le plus performant,
qui affiche des taux de rentabilité réels très attrayants, les meilleurs après ceux
observés en Afrique du Sud. Cependant, rares sont les institutions ou entreprises
financières qui peuvent se prévaloir d’une taille susceptible de concurrencer les
plus grandes banques d’Afrique du Sud ou même d’Egypte.

La recherche de la taille critique passe par un mouvement de concentration et


pose la question des modalités et des formes de ladite concentration. Le
problème de l’intégration des structures de marché inéluctable pour la survie du
marché n’est quant à lui et à l’heure actuelle pas encore posé.

Section 1 : L’ACTIVITE BANCAIRE


La banque a pour mission de transformer les actifs à court ou à moyen terme
sous une forme liquide des dépôsants en des engagements à termes variables
émis par les entreprises ayant un besoin de financement. A ce titre, la banque
prend des risques multiples en mettant, à grande échelle, les actifs détenus par
un nombre important de clients. A la difference des autres institutions
financières, qui se contentent de gérer des fonds monétaires, elle crée de la

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Les nouveaux métiers de la banque
monnaie en mettant en circulation des créances sur ellemême. Cette action a
évidement des conséquences sur la masse monétaire.

SUPERVISION BANCAIRE - En 2016, l'activité des banques au Maroc a


enregistré une croissance "modeste". C'est l'une des principales conclusions
du rapport annuel sur la supervision bancaire présenté par Bank Al-Maghrib
(BAM), lors d'une conférence de presse tenue dans son siège à Casablanca.

Après une amélioration de 3,8% en 2015, le total bilan cumulé des banques a
progressé de 4,7% pour s’établir à 1.199 milliards de dirhams à fin décembre
2016, représentant 118% du PIB à prix courants, contre 116% en 2015. "En
2016, le crédit bancaire a enregistré une reprise de 4%", en amélioration par
rapport aux deux années précédentes et a atteint un cours de 811 millions de
dirhams", explique au HuffPost Maroc, Hiba Zahoui, directrice de la
Supervision bancaire chez Bank Al-Maghrib.

Une reprise qui s'explique, selon BAM, par les "concours aux ménages qui ont
progressé à 4,1% et la "reprise des financements bancaires aux entreprises non
financières à 3,4%" après une baisse enregistrée l’an passé.

L'ENCOURS DES CREANCES EN DECELERATION

Nous avons constaté que malgré la conjoncture économique difficile, l'encours


des créances en souffrance des banques a décéléré pour cette année et s'établit à
7,6%", poursuit Hiba Zahoui.

Le volume des créances en souffrance a, en effet, évolué à un rythme moindre


que celui observé au cours des trois dernières années, induisant un taux de risque
de 7,6%, contre 7,4% en 2015. Ces créances en souffrance ont été couvertes par
des provisions à hauteur de 69%, soit un point de plus que l’année précédente,
selon le rapport.
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Les nouveaux métiers de la banque
Pour ce qui est des créances en souffrance portées par les filiales à l’étranger,
notamment en Afrique subsaharienne, elles ont totalisé un encours de 13,2
milliards de dirhams, soit un taux de risque de 9,6%, contre 9,7% une année plus
tôt.

Le taux de couverture de ces créances par les provisions "s’est amélioré d’une
année à l’autre de 4 points à 72% et ce, en relation avec les actions de
renforcement en ligne avec les instructions de Bank Al-Maghrib et les
recommandations des missions de contrôle sur place effectuées par les
régulateurs locaux", détaille la banque centrale marocaine dans son rapport.

2.1 LA RENTABILITE DES BANQUES IMPACTEE

Dans un "environnement concurrentiel exacerbé", la marge d’intérêt des


banques s’est elle réduite, impactant leur rentabilité. Cette situation a été
partiellement atténuée par les revenus dégagés par les opérations de marché et
les commissions sur prestations de services.

Toujours selon le rapport, le résultat net cumulé des banques, sur base
individuelle, s’est inscrit en retrait de 1,7% après une baisse de 6,5% l’année
précédente.

Le résultat net dégagé par les neufs groupes bancaires, sur base consolidée, a
enregistré une hausse de 6% à la faveur des bonnes performances des activités
opérées à l’étranger et des activités non bancaires.

19
Les nouveaux métiers de la banque

Indicateurs d’activité et de rentabilité des 9 groupes


bancaires- base consolidée
Montants en milliards de dirhams 2014 2015 2016
Total bilan 1.293 1.359 1.432
Crédits par décaissement a la clientèle 864 887 924
(nets de provisions)
Dépôts de la clientèle 871 934 973
Capitaux propres par du groupe 110 116 124
Produit net bancaire 60 61 64
Résultat brut d´exploitation 31 30 31
Résultat net par du groupe 10,9 11,5 12,2
Coefficient moyen d´exploitation 48,4% 50,7% 50,8%
Rentabilité des actifs (ROA) 0,8% 0,8% 0,8%
Rentabilité des fonds propres (ROE) 9,5% 9,9% 9,8%

Le résultat net des banques, si on exclut l'effet d'une opération exceptionnelle de


désinvestissement faite pas un acteur de la place, a enregistré un léger repli de
1,7%, mais cela reste meilleur que l'année précédente. En parallèle, les résultats
des banques réalisés en dehors du Maroc se sont renforcés, en particulier sur le
continent africain", souligne la directrice du département de la supervision
bancaire.

20
Les nouveaux métiers de la banque
Globalement, "le secteur bancaire marocain est demeuré solide et résilient,
comme le prouvent ces indicateurs de solidité financière et comme confirmé tout
récemment par le Fonds monétaire international.

Section 2 : LES FONCTIONS BANCAIRES «


CLASSIQUES
La mission principale de la banque consiste en 1'intermédiation financière. Le
concept de la banque, varie d'un pays à un autre. Les autorités réglementaires
définissent 1'activité bancaire dans le cas de l’existence de ces trois fonctions :

➢ La collecte des dépôts des clients remboursables à leurs valeurs


nominales, et pour une part importante sur demande : c'est la fonction
d'intermédiation.
➢ L'octroi des crédits, c'est la fonction de liquidité.
➢ La gestion des moyens de paiement: c'est la fonction relationnelle.

L’étroite relation qui existe entre la sphère réelle et la banque a donné naissance
à une économie d'endettement. Le champ financier caractérisé par la Fina directe
a subi plusieurs formes de mutations : des mutations d'ordre structurel et
d’autres d'ordre conjoncturel.

21
Les nouveaux métiers de la banque

CHAPITRE II : LES EVOLUTIONS DE


L’ACTIVITE BANCAIRE
Section 1 : LES MUTATIONS
1. Le contexte économique

La désinflation a affecté les institutions financières en fonction des taux fixes et


variables de leurs ressources et de leurs emplois, et ce en raison de
l’augmentation considérable des taux d'intérêts réels. Par la suite, La crise
dominante et la croissance ralentie ont fragilisé les clients. En contre partie,
1'Etat s'est désengagée de la couverture des banques contre les risques qu’elles
ont pris pour assumer la promotion et le soutien des entreprises tout en leur
proposant des aides financées par le budget. Cette démarche a augmenté en
conséquence le risque dans le système bancaire surtout dans les pays
développés.

Apparition des nouveaux instruments et la dynamisation des


marchés

Ceci s’est manifesté, d’abord, à travers les activités internationales. I1 est


important ici de mettre l’accent sur le développement hors bilan dans 1'activité
internationale des banques ce qui a constitué la sécurisation principale de ces
dernières. Il s’agit, ensuite, de l'émergence de la concurrence internationale. Sur
les marchés nationaux, 1'apparition de nouveaux instruments tels que les

22
Les nouveaux métiers de la banque
SICAV, les fonds communs de placements, les marchés obligataires etc.… a été
largement observé.

Le progrès technique

L’émergence des nouvelles technologies a marqué toutes les activités du secteur


financier. Il se base principalement sur la complexité, la rapidité et la fiabilité
afin de pouvoir s'adapter à la nature du produit.

Les nouveaux concurrents

Dans le domaine bancaire, il s’agit des nouveaux concurrents internationaux et


du côté non bancaire, on cite les compagnies d'assurances et toutes formes de
modalités entre les institutions financières et les sociétés de grande distribution
avec des cartes privatives qui pratiquent de plus en plus de crédit. Les
transformations qu’a subi le système financier trouvent leur origine dans le
dynamisme du système productif : c'est 1'éxistence d'un système bancaire qui se
développe à travers une série de réponses aux besoins de financement de
1’industrie.

Section 2 :LES FACTEURS DE MUTATION


La libéralisation financière

Depuis la fin des années 1980 les économies émergentes ont entamé un
processus de libéralisation financière dont le but était d'améliorer 1'efficacité du
système financier et d'augmenter le rythme de la croissance.

Pour ce faire la libéralisation a pris trois formes :

➢ La première forme : La dérégulation des taux d'intérêt


➢ La deuxième forme : La croissance des différents canaux de financement
23
Les nouveaux métiers de la banque
➢ La troisième forme : l'ouverture extérieure du système financier

Une certaine instabilité financière fût constatée et résulte d'une alternance entre
entrées de capitaux et fluctuations engendrées par la libéralisation.

Trois faits doivent être observé :

La dérégulation des taux d'intérêt a été suivie par une augmentation de ces
derniers. Mais, à cause du déséquilibre de maturité lié à la fonction de
transformation des échéances, des effets pervers peuvent apparaitre
lorsque la dérèglementation conduit a une hausse des taux courts qui
rémunèrent les dépôts, contre une réaction synchronisée des taux
d'intérêts à long terme (sur les actifs) du fait de leur échéance plus longue.
La libéralisation financière implique une ouverture du système financier.
Pour les banques, ceci se traduit par l’augmentation de la valeur des fonds
sur les places étrangères.

Le phénomène constitue un facteur de fragilité en cas de sortie ou de fuite de


capitaux. C'est le cas de crises bancaires au Chili, en Turquie, au Mexique et en
Asie du Sud-Est (1997).

La dérégulation des crédits accroit leur volume, notamment, pour des


banques commerciales du secteur privé, ce qui génère le phénomène de
"boom du crédit" constituant, ainsi, un facteur déterminant pour
l'accroissement de leur risque de crédit.

La libéralisation financière se manifeste par la règle des trois D selon laquelle la


dérèglementation et le décloisonnement des activités financières et bancaires

24
Les nouveaux métiers de la banque
doivent aboutir à la désintermédiation dans le processus du financement de
1'économie.

La déréglementation

La déréglementation est une réponse aux inconvénients de la réglementation.


C’est une forme de protection des banques, tout en exprimant la diminution du
pouvoir monopolistique des banques et I ‘amélioration des conditions de
financement. La dérèglementation couvre deux volets.

• La dérèglementation financière : c'est 1'ensemble des règles régissant les


marchés
• La dérèglementation institutionnelle : ce sont des règles régissant les
institutions opérant sur ces marchés.

En l’occurrence, la dérèglementation a pris deux formes principales, à savoir


une libéralisation des activités traditionnelles des banques et un élargissement
des activités de ces dernières.

Ainsi, les objectifs de la dérèglementation sont :

• l'accroissement des flux transactionnels internationaux des capitaux et la


suppression des barrières protectionnistes.
• le financement des déficits croissants du secteur public.
• 1'ouverture aux non résidents des marchés locaux

Le processus de la dérèglementation s’est, nettement, accéléré avec la


mondialisation des marchés de capitaux.

25
Les nouveaux métiers de la banque
3. Le décloisonnement des marchés de capitaux

Le décloisonnement d'un système financier permet l'intégration des marchés


financiers et 1'établissement d'une concurrence entre les principaux acteurs de la
sphère financière. II consiste donc en :

• La suppression des contraintes géographiques qui interdisaient aux


banques le développement de leurs activités en dehors de leurs pays
d'origine et d'élargir leurs domaines d'intervention sur la bourse, à titre
d’exemple.
• L’accoisement de la participation des non résidents sur les différents
marchés nationaux.

La désintermédiation

C'est un phénomène qui pris ces dernières années une grande ampleur et qui
présente une nouvelle tendance depuis les années 1980. Il s’agit, en fait, d’une
transition d'une économie d'endettement, ou les besoins de financement sont
satisfaits à partir du crédit bancaire à une économie de marché, ou le mode de
financement est indirecte et s'opéré sur les marchés de capitaux.

La relation épargnant-emprunteur s'est transformée alors en une nouvelle


relation investisseur-émetteur.

La désintermédiation couvre deux phénomènes distincts : la perte par les


banques de parts de marché au profit de nouvelles institutions financières, et le
remplacement du crédit bancaire comme moyen privilégié de financement par
des produits et des instruments négociables.

26
Les nouveaux métiers de la banque
3.1 Les facteurs externes ou les facteurs d'aggravation

Ces facteurs « d’aggravation » englobent la concurrence, la concentration,


1'innovation technologique et d'autres facteurs.

❖ La concurrence

Les mutations réglementaires et la libéralisation financière récente ont engendré


une montée de la pression concurrentielle subi par le système bancaire
entrainant, ainsi, des répercussions sur 1'environnement économique et
financier.

Le secteur a été ouvert à de nouveaux entrants banques étrangères et


établissement non bancaires tout en notant un net décloisonnement des métiers
bancaires. Par ailleurs, En créant des substituts financiers, c'est le marché
financier qui devait lui même être un concurrent tout en contraignant les
banques à s’aligner sur les taux d'intérêt qu'il pratique. Dans ce contexte, la
concurrence est de plus en plus soumise à une compétition en amont, partant
depuis Longtemps sur des normes techniques mais aussi financières et
récemment sur des réglementations et des types de droits spécifiques.

❖ La concentration

La stratégie de concentration est une réaction face au phénomène de


l’accroissement de la pression concurrentielle. Elle est davantage motivée par la
possibilité d'accroitre le pouvoir de marché des grandes banques et ce, à travers
la stratégie de gain en termes de coûts.

La concentration se réalise par le biais des fusions-acquisitions et plus souvent


par d’autres formes d’alliances moins contraignantes. Cette stratégie amène les

27
Les nouveaux métiers de la banque
banques à diversifier leurs activités. La concentration apparait alors comme une
décision réactionnelle ou défensive et aussi comme une nouvelle stratégie
d’approche. La concentration bancaire s’explique par la tendance à constituer
d’importants holdings financiers dans le but d'accroitre leur marge de fixation
des prix et des quantités développées.

❖ L'innovation technologique bancaire

L'informatisation semble être le phénomène majeur du siècle. Elle a permis un


changement d’échelle dans le volume des opérations traitées, tout en ouvrant la
voie à de nouveaux services et techniques financières dont le champ
d'application s'étend actuellement à une dimension planétaire.

Cette mutation implique chez le banquier un véritable changement de culture et


une évolution au niveau des rapports humains au sein de l’institution bancaire.
Dés les années 1960, 1'informatique a fait irruption dans la banque, mais c'est à
partir des années 1980 que l'informatique bancaire a connu son évolution
remarquable. Le recours à l'informatique et à la télématique ont constitué des
mutations de taille pour les banques.

L'informatisation a été effectuée en trois étapes :

✓ La première étape : La gestion interne de la banque.


✓ La seconde étape : Les relations entre banques.
✓ La troisième étape : la distribution des services bancaires pour la clientèle
à grande échelle

28
Les nouveaux métiers de la banque
D'autres services dont notamment la monnaie électronique, la carte à mémoire,
cartes multifonction et le service de banque à domicile se sont spectaculairement
développés.

✓ Autres facteurs d'aggravation

3.2 L'internationalisation

La multiplication des implantations internationales constitue un phénomène qui


a été vécu par la plupart des banques depuis le début des années 1960.
Actuellement, le mouvement d'internationalisation est de plus en plus soutenu, il
est parfois freiné ou remis en cause mais généralement, il s'accompagne de
restructurations à la recherche d'un meilleur équilibre géographique et d’une
coopération nationale accrue en vue d'actions plus concentrées et organisées sur
les marchés internationaux.

3.3 Instabilité financière et fragilité bancaire

La relation entre la stabilité microéconomique des banques et la stabilité


macroéconomique est constatée à plus d’un niveau. Les banques transmettent les
impulsions à la politique monétaire qui se manifestent par des tensions entre
1'épargne et 1'investissement pour maintenir la stabilité macroéconomique. Les
cycles financiers par l’effet du levier bancaire induisent un dysfonctionnement
macroéconomique dont plusieurs pays développés ont beaucoup souffert ; il est
essentiel que la politique monétaire suive la volatilité des prix pour juguler
plusieurs effets néfastes pour les banques.
29
Les nouveaux métiers de la banque
❖ La clientèle

Sur le plan de la demande, une grande évolution a été observée. Dans ce


contexte, les clients posent des exigences nouvelles et plus importantes au
secteur bancaire.

Cette évolution est due, en partie, a 1'accroissement du patrimoine financier des


clients, en moyenne, et à 1'amelioration du niveau de formation générale des
ménages.

Dans certains cas d'entreprises industrielles et commerciales, le département


financier est lui même devenu un centre de profit.

CHAPITRE III : LA BANQUE ET LE


MARCHE FINANCIER
LA BANQUE
Une banque est une entreprise qui a une activité financière. Elle constitue,
juridiquement, une institution financière régie par le code monétaire et financier.
Sa fonction principale consiste à proposer des services financiers tels que collecter
l'épargne, recevoir des dépôts d'argent, accorder des prêts, gérer les moyens de
paiement.
Chaque banque est spécialisée selon son activité principale et sa clientèle.
Il peut s'agir d'une banque de dépôt, qui est le secteur bancaire le plus connu. Ce type
de banque reçoit l'épargne de ses clients et accorde des prêts. L'établissement peut
également être une banque d'investissement, qui a une activité de conseil et de
financement des entreprises. Elle opère aussi des opérations sur les marchés
financiers. Enfin, il peut s'agir d'une banque privée, qui est spécialisée dans la gestion
de gros portefeuilles. Cette dernière propose des services haut de gamme pour la
30
Les nouveaux métiers de la banque
gestion de patrimoines dont la valeur est importante.
Une banque peut également proposer des services annexes tels que l'assurance, la
mutuelle ou encore le cautionnement.

L’origine du mot banque :


L’origine du mot remonte au XVI Siècle , le mot banque ou « Bank » provient
du germain , mais aussi d’une manière indirecte de l’ancien italien « banco » ,
qui désignait une table sous forme de comptoir sur laquelle s'asseyaient les
échangeurs en plein public pour prêter de l’argent contre des intérêts , échanger
les monnaies des autres pays , et généralement faire le commerce de l’argent.

Les caractéristiques d’une banque :


➢ La gestion de l’argent des clients,
➢ Individu / société / entreprise,
➢ Acceptation des dépôts,
➢ facilité des opérations de paiement,
➢ l’accord de crédits,
➢ Une tendance continue vers la perfection des services,
➢ Fonctions croissantes,
➢ Un lien entre les différents acteurs économiques,
➢ Finance des entreprises,
➢ Identité du nom.

tripartite de la banque
Bien que leur homologation soit la même, il existe plusieurs types de banques.
On distingue les banques de dépôt, les banques d'affaires et les banques
privées.

31
Les nouveaux métiers de la banque
Les banques de dépôt

• Elles reçoivent des dépôts à vue ou à terme à moins de 2 ans sans pouvoir
investir de sommes conséquentes dans des entreprises commerciales ou
industrielles.
• Au quotidien, elles gèrent les comptes des particuliers et des entreprises.
• Elles sont garantes de la sécurité des transactions financières.

Les banques d'affaires

• Elles participent au financement et à la gestion d'entreprises existantes ou


en voie de création.
• Leurs clients ne sont pas des particuliers, mais essentiellement des
entreprises, des investisseurs institutionnels et parfois des États, par
exemple dans le cadre d'un processus de privatisation.

3.4 Les banques privées

Elles proposent surtout leurs services de gestion de patrimoine aux investisseurs


fortunés en direct ou à travers des familier offices (structures de services
financiers destinées aux clients dont le patrimoine dépasse environ 10 millions
d'euros).

Toutes ces banques sont tenues d'adhérer à un organisme professionnel (FFB,


etc.) ou à un organe central (Crédit Agricole SA, etc.) affilié à l'Association
française des établissements de crédit et des entreprises d'Investissement
(article L. 511-29 du Code monétaire et financier).

32
Les nouveaux métiers de la banque
Tous les établissements sont soumis aux mêmes autorités d'agrément, de
contrôle et de réglementation délivrés par l'Autorité de contrôle prudentiel et de
résolution (ex-ACP, devenue ACPR aux termes de la loi n° 2013-672
du 26 juillet 2013) et l'Autorité des marchés financiers (AMF).

Évolution de la banque

À la définition classique de banque s'est ajoutée celle de néo-banque :

• soumis aux mêmes obligations réglementaires et prudentielles que les


banques traditionnelles, ces établissements ne disposent ni d'une structure
en « dur », ni d'un réseau d'agences.
• L'ensemble de leurs services n'est accessible qu'à travers internet même si
quelques représentations physiques sont possibles.
• La plupart de ces néo-banques sont détenues par des enseignes
traditionnelles, Boursorama appartenant par exemple à la Société
Générale.

L'univers des néo-banques s'est récemment élargi aux Fin Tech. Certaines
s'adressent au grand public en lui proposant un compte et une carte de
paiement à bas coût.oir le n°

4. LE MARCHE FINANCIER

Le marché financier, comme tout marché, est un lieu d’échange entre acheteurs
et vendeurs. De plus, comme dans n'importe quel marché, les prix de vente et
d'achat sont déterminés par le niveau de l'offre et de la demande. Cet échange
concerne des produits ou instruments financiers.

33
Les nouveaux métiers de la banque
Les vendeurs ou agents à besoin de liquidités, dits agents à besoin de
financement, sont généralement des entreprises ou l’Etat à la recherche de
liquidités pour financer leurs projets de développement.

Les acheteurs ou agents disposant d’un excédent de liquidités, dits agents à


capacité de financement, sont généralement des épargnants ou des investisseurs
qui souhaitent investir dans les projets des entreprises ou de l’Etat en prêtant de
l’argent ou en devenant associés.

Dans ce marché, les investisseurs contribuent au financement de l’Etat et des


entreprises par le placement de leur épargne. Les instruments financiers qui
contractualisent cet investissement sont appelés titres ou valeurs mobilières.

L’échange des titres se fait de gré à gré, c'est à dire, par entente direct ou sur un
lieu organisé connu sous l’appellation Bourse ou Bourse des valeurs. La Bourse
des Valeurs est un marché réglementé et structuré sur lequel sont négociées les
valeurs mobilières. La gestion de ce marché est confiée à une société privée en
vertu d'un cahier des charges, appelée Société Gestionnaire de la Bourse de
Casablanca. Elle est notamment chargée d'organiser les séances de cotation,
administrer le processus d'introduction en Bourse et apporter la garantie de
bonne fin des opérations.

4.1 Organisation du marché financier

Dans tout marché, il y a le neuf et l’occasion. Le marché du neuf, de création de


valeurs ou titres, est appelé marché primaire. Le marché de l’occasion ou
d’échange de valeurs ou titres déjà créés est appelé marché secondaire.

34
Les nouveaux métiers de la banque
Marche primaire marche secondaire
titres titres

emetteurs investisseurs investisseurs

Liquidites (prix
Liquidites (prix
de marche)
d’emissin)

pp
Les entreprises ou l’état créent les titres, on parle de création ou d’émission, et
les mettent en vente à travers les intermédiaires financiers soit de gré à gré soit
sur le marché boursier.

La Bourse est un marché centralisé et dirigé par les ordres. Les prix se fixent par
confrontation des ordres via un système électronique centralisé. Dans ce marché,
les intermédiaires exclusifs sont les sociétés de bourse. Les sociétés de bourse
sont agréées par le ministère des finances et contrôlées par l'AMMC. Le marché
boursier est caractérisé par un encadrement des cours via le principe de
réservation. Les titres sont dématérialisés, une simple inscription en compte avec
un régime de dépositaire central. Le dénouement ou réalisation des transactions
est sécurisé et automatisé avec un système de garantie de bonne fin des
transactions.

Section 1 : rôle et différence de la banque et marche


financier
Rôle De La Banque Mondial
Son action est aujourd'hui principalement orientée vers les pays en voie de
développement (PVD), et en particulier les pays les moins avancés (PMA), sur
des axes comme l'éducation, l'agriculture, l'industrie, la santé…

35
Les nouveaux métiers de la banque
Elle accorde des prêts à des taux préférentiels à ses pays membres en difficulté.
En contrepartie, elle réclame que des dispositions politiques (appelées
« politiques d'ajustement structurel ») soient prises pour, par exemple, limiter
la corruption, maintenir un équilibre budgétaire ou faciliter l'émergence
d'une démocratie.

En plus des prêts accordés, elle finance également (directement ou


indirectement) des projets d'ONG, et conduit de nombreuses recherches en
rapport avec le développement de chaque pays. Ainsi, c'est la Banque mondiale
qui mesure l'Indicateur de développement humain (IDH) dans différents pays et
zones géographiques, ou qui conduit avec l'Unicef des études thématiques sur
l'eau et l'assainissement.

4.2 Le rôle des banques sur le marché financier

Depuis les années quatre-vingt, l’évolution des marchés financiers et la


progression du recours au financement direct par les entreprises dans la majorité
des pays développés ont conduit les banques à intervenir de façon plus large sur
les marchés financiers en utilisant de nouveaux produits et en accompagnant
leurs clients (les entreprises et les particuliers).

En France, les banques jouent un rôle important sur le marché financier,


notamment parce que la France a adopté le modèle de la banque universelle
depuis 1984 (la loi bancaire du 24 janvier1984). Ainsi, comme nous l’avons déjà
mentionné, les banques interviennent sur le marché financier pour gérer leur
portefeuille, qui en est venu à constituer une part importante des bilans bancaires
dès les années quatre-vingt, pour leur propre compte. Par ailleurs, les banques

36
Les nouveaux métiers de la banque
interviennent sur le marché financier en fournissant certains services aux
sociétés émettrices et aux porteurs de valeurs mobilières.

Rôle du marché financier


Le marché financier permet aux entreprises, à l'Etat et aux épargnants
d'augmenter leur utilité.

Les épargnants ont la possibilité d'investir dans des instruments financiers et


donc, ils peuvent reporter leur consommation tout en obtenant une rémunération
pour ce report et faire fructifier leur épargne.

Les entreprises ont un meilleur accès aux capitaux disponibles et peuvent


investir dans des actifs productifs.

L'Etat peut mieux gérer son déficit à travers l'endettement interne.

On peut dire :

Les marchés financiers ont pour rôle de faire rencontrer l'offre et la demande sur
le marché, c'est le moteur de l'économie moderne. Dans ce vaste marché
viennent s'échanger des titres financiers représentatifs de multiples actifs.

Ces actifs, sous la forme de papier, sont représentatifs d'actions, d'obligations, de


monétaire et même de devises et de matières premières

On distingue alors deux catégories d'agents économiques :

▪ Les "agents à capacité d'épargne positive" composés principalement de


ménages, mais aussi des entreprises bien que celles-ci préfèrent bien
souvent réinjecter leur liquidité dans l'entreprise ou distribuer leurs
bénéfices sous forme de "dividende".

37
Les nouveaux métiers de la banque
▪ Les "agents à besoin de financements" que sont les états dont les besoins
sont importants et les entreprises qui sont à la recherche de financements
longs afin de d'organiser leur développement.

Il existe cependant une dichotomie entre les besoins de chaque agent. Les
premiers à la recherche d'un placement de courte durée et les seconds à la
recherche de financements à plus long terme.

Banques Etat
Marches
Financiers
particuliers
Entreprises

Gestionnaires

4.3 Différence entre la banque et marche financier

Dans la crise des finances publiques, les banques sont mises en accusation ; à
juste titre, car sans elles – et sans les politiques menées par les banques centrales
– la dictature des marchés financiers n’aurait jamais pu s’instaurer.

Mais les banques ne détiennent qu’une partie des titres de la dette publique : les
plus gros détenteurs d’obligations, publiques ou privées, sont les compagnies
d’assurance et les fonds de pension (1 085 milliards d’euros pour les seules
institutions françaises fin 2010), bien avant les banques (720 milliards d’euros
pour les établissements de crédit français).

Et surtout, il ne faut pas confondre les banques et les marchés financiers – sinon
il devient impossible de trouver des moyens d’échapper aux griffes de ces
38
Les nouveaux métiers de la banque
derniers. En réalité, lorsqu’une entreprise veut réaliser un investissement en
faisant appel à des ressources externes, elle a deux solutions pour se financer :

• auprès des banques, avec des emprunts à plus ou moins long terme.

• ou sur les marchés financiers ( achat\vente de titres). Sur les marchés


financiers, en contrepartie des liquidités obtenues, l’entreprise « émet »
des titres (actifs financiers), qui sont, soit des titres de propriété (des
actions pour les sociétés), soit des titres de créance...

Lorsque l’entreprise fait appel à une ou plusieurs banques, elle devra alors
rencontrer leurs représentants, donner toutes les informations qu’elles
demanderont sur sa situation financière, sur son marché, ses concurrents, ses
perspectives de chiffre d’affaires, ses coûts de production, bref tout ce qui
permettra à la banque d’apprécier si le prêt qu’elle sollicite risque ou non de ne
pas être remboursé.

Il en ira de même si l’emprunteur est une collectivité publique (un État, une
région…). Il devra donner au banquier toutes les informations disponibles sur le
potentiel économique de son territoire, l’évolution prévisible de l’activité
économique qui s’y exerce, les facteurs qui influeront sur les recettes, les
dépenses et donc l’ampleur du besoin d’emprunt qui comblera la différence
entre les deux.

Ainsi, que l’emprunteur soit privé ou public, le métier du banquier est de bien
connaître chacun des clients auxquels il aura à décider de prêter ou de ne pas
prêter.

39
Les nouveaux métiers de la banque
Le contraste est total avec ce qu’on attend des traders des compagnies
d’assurance, des banques, des fonds de placement ou des multinationales. Sur
les marchés financiers, la règle est d’acheter et de vendre des titres
instantanément en fonction des perspectives de hausse ou de baisse de chacun
d’eux, telles qu’elles ressortent des tendances du marché : pas question de passer
du temps à étudier la situation de chaque émetteur de titres. Cela, c’est le travail
des agences de notation que l’on paye précisément pour donner aux marchés
l’information qui leur manque sur le risque de défaut des emprunteurs.

Cette façon de procéder répond à une exigence très précise : sur les marchés
financiers, aucune considération ne doit interférer avec le seul critère qui
intéresse le capital, à savoir la rentabilité de chaque placement, c’est-à-dire le
profit attendu pour chaque dollar ou euro investi.

C’est ce mécanisme qui fait des marchés de titres un outil si puissant pour
imposer le règne de ce critère dans toute la vie économique et sociale. Il en est
ainsi parce que les fonds qui circulent sur les marchés financiers sont, d’emblée,
du capital préalablement accumulé à la recherche de taux profits record.

Les traders ont pour mission de placer, là où ils seront le plus rentables :

• soit des profits réalisés par des entreprises ou des institutions financières,

• soit des fortunes privées (résultant elles-mêmes d’une captation préalable


de capital),

• soit une épargne que des organismes financiers (fonds de placement,


fonds de pension, banques…) transforment en capital à la recherche de la
rentabilité maximale.

40
Les nouveaux métiers de la banque
Il y a là une autre différence, tout aussi fondamentale, avec les banques. Celles-
ci ne se contentent pas de transférer une épargne préalable vers des placements.

Elles ont le pouvoir de créer, à partir de rien, la monnaie qui figure sur les
comptes de leurs clients. Dès que la décision de faire crédit à une entreprise, à
un particulier ou à un État est prise, la somme correspondante peut être
dépensée.

La monnaie ainsi créée sera détruite quand le crédit sera remboursé, mais entre-
temps elle aura servi, si tout va bien, à payer des équipements, des matières
premières, des salaires, et donc à créer des richesses.

Ou bien elle aura seulement servi à acheter des titres financiers et à faire gonfler
leur prix : c’est là la source de la crise financière actuelle. C’est dire
l’importance cruciale du pouvoir des banques, et les conséquences énormes des
décisions qu’elles prennent lorsqu’elles sélectionnent les bénéficiaires de leurs
crédits.

Et c’est pour cela que leur métier consiste à connaître aussi bien que possible les
caractéristiques de leurs clients. Résumons donc les différences entre les deux
formes de financement qui peuvent être obtenues de chacun des deux secteurs
du système financier.

1. Les marchés financiers ne mettent à la disposition de l’économie qu’un


capital préalablement accumulé, tandis que les banques créent ex nihilo l’argent
qu’elles mettent à la disposition de leurs clients.

2. Les marchés financiers mettent en relation des acteurs qui ne se connaissent


pas entre eux : les entreprises et les États ne savent pas qui les finance, tandis
que les traders n’ont pas de relations directes avec les émetteurs des titres qu’ils
vendent et qu’ils achètent. À l’inverse, les banques, pour se protéger du risque
41
Les nouveaux métiers de la banque
qu’elles prennent en prêtant à leurs clients, mobilisent tous leurs moyens pour
échanger avec eux beaucoup d’informations.

3. Ainsi, les marchés financiers sont en quelque sorte des institutions conçues,
par principe, pour interagir très peu avec leur environnement économique et
social ; c’est tout le contraire en ce qui concerne les réseaux bancaires et leurs
centaines de milliers de salariés.

4. Il résulte de tout cela que le capital qui circule sur les marchés financiers ne
peut pas fonctionner autrement qu’en réclamant la rentabilité maximale, tandis
que les banques peuvent être sensibles à toute la complexité – financière mais
aussi économique, technologique, sociale, politique – de la situation des
entreprises et des collectivités à qui elles prêtent, et des milieux dans lesquels
elles exercent leur activité.

5. Par nature, les marchés financiers ne peuvent donc pas être « moralisés » ou
rendus sensibles à des préoccupations autres que la recherche de la rentabilité
maximale.

Les banques, elles, peuvent être sensibles à des pressions sociales ou politiques.
On peut même dire qu’elles exercent un véritable service public, et c’est
pourquoi il n’est pas rare qu’elles soient placées sous un statut public ou
mutualiste.

Il en résulte une conséquence importante pour toute stratégie de transformation


sociale radicale : si l’on veut s’attaquer au pouvoir des marchés financiers, c’est
en s’attaquant aux critères de financement des banques qu’on peut y arrive

LES NOUVEAUX COMPARTIMENTS DE LA BANQUE

42
Les nouveaux métiers de la banque
En raison du nouveau contexte qui se caractérise par l'unification du marché des
capitaux et 1'ouverture du marché monétaire, Les banques ont subi une
diminution de leur participation au financement des besoins des emprunteurs. A
ce titre, le phénomène de la désintermédiation couplé aux innovations
technologiques a entrainé la disparition des barrières entre les activités bancaires
et les activités financières. De ce fait, le nouveau champ d'activité se subdivise
en quatre compartiments :

➢ Le banquier intermédiaire financier


➢ Le banquier développant les activités de marché.
➢ Le banquier conseiller.
➢ Le banquier gestionnaire de patri môme

Le banquier intermédiaire financier


On peut énoncer qu’on assiste à un déclin des intermédiaires financiers
notamment les banques, et à une modification de la fonction d'intermédiaire
bancaire avec un nouveau partage des rôles entre les différents intermédiaires.
Les banques ont réagi face à la mutation de 1'environnement par 1'adoption de
plusieurs stratégies. On peut ainsi, distinguer quatre types d'évolution de
l'intermédiation, tels que : la mobiliérisation des bilans bancaires, l’archaïsation
des conditions bancaires, le développement des opérations d’hors-bilan et le
développement de 1'intermédiation de marché.

✓ La mobiliérisation des bilans bancaires

La mobiliérisation ou 1'ajustement des bilans par le développement des activités


de marché signifie que les banques financent de plus en plus 1'économie en
achetant les titres émis par les agents déficitaires et collectent une part croissante
de leurs ressources en émettant des titres. La composition des revenus bancaires

43
Les nouveaux métiers de la banque
s'est modifiée au profit des commissions et des produits de marché par rapport à
la marge d'intermédiation classique.

✓ La marchéisation des conditions bancaires

L'intensification de la concurrence a poussé les banques à proposer de nouveaux


produits. L'objectif de développement de marchés concurrents est de baisser les
taux d'intérêts. Les banques doivent m’archaïser alors leurs conditions
créditrices, le plus souvent par une compression des prix pratiqués.

✓ Le développement des opérations d’hors-bilan

L’hors-bilan enregistre les opérations a terme sur les devises et sur les
instruments financiers en général. La couverture des risques de change et de
taux est la raison initiale pour laquelle les banques se sont engages sur les
marches des produits dérivés. A présent, ce sont les opérations d'arbitrage et de
spéculation qui dominent.

✓ Le développement de l'intermédiation de marché

C'est 1'intermédiation de marché au sens large du terme, qui s'est développée


depuis les années 1980. Le rôle de ces intermédiaires consiste à mettre en
relation les émetteurs de titres emprunteurs et les acquéreurs-prêteurs. Les
établissements de crédit prennent une part active à cette intermédiation en
assurant des fonctions nécessaires au fonctionnement des marchés. Ce sont les
principaux apporteurs d'ordre et de fonds à placer en produits de marché. Ils
assurent la diffusion et une grande partie la détention des titres émis par 1'Etat,
dont le volume est important. Ils assurent une fonction d'ingénierie financière
pour permettre aux grandes entreprises d'accéder aux marchés de capitaux. Ils
développent une activité importante de négociation pour leur compte propre. Et
ils assurent une fonction de teneurs de marchés assurant leur liquidité et celle de
44
Les nouveaux métiers de la banque
souscripteurs de titres directement ou via des filiales (des O.P.C.V.M) Les
opérations de marché tiennent donc une place centrale dans 1'activité bancaire.
L'activité dans les O.P.C.V.M est considérée comme de 1'intermédiation
bancaire puisqu’elles sont contrôlées par les principaux groupes bancaires.
D'autre part ces O.P.C.V.M investissent une part importante de leurs ressources
dans les titres émis par les banques, ce qui vient compenser la baisse des dépôts
à vue dans le passif bancaire sans conséquence sur les résultats bancaires.

La fonction d'intermédiaire peut ainsi consister à rendre des services sur le


marché soit en rapprochant les vendeurs et les acheteurs : c'est le courtage ou le
trading. Les deux formes d'intermédiation répondent à des logiques différentes.
L’intermédiation de bilan répond à la logique de transformation d'actifs et
1'intermediation de marché répond à la logique de négociation qui consiste à
faciliter la transaction d'un actif sans le transformer.

4.4 Le banquier développant les activités de marché

A cet effet, le banquier est un animateur et un prestataire de service sur le


marché financier. L'expression vague d'établissement de crédit ne qualifie plus
la banque. Celle-ci n’est pas seulement une administration des moyens de
paiement de la collectivité, gérante des dépôts de toute nature du public et
dispensatrice de crédits. La banque gérée aussi des S.I.C.A.V. Par le passé, elle
gérait les titres de ses clients. Mais actuellement, elle construit des portefeuilles
diversifiés qu'elle propose à 1'ensemble de sa clientèle. Les S.I.C.A.V posent un
problème aux banques en raison de leur succès souvent elles représentent des
ressources couteuses pour ces banques et affectées a un emploi en titres il ne
s’agit pas, en réalités, de ressources bancaires. La préférence que peuvent
manifester pour ces S.I.C.A.V les clients, peut les conduire à convertir leur
45
Les nouveaux métiers de la banque
épargne bancaire en titres SICAV. Les banques perdent, en conséquence, des
ressources souvent bon marché, ce qui met en péril leur activité. Face à ce gap,
les banques peuvent titrier leurs propres titres de crédits. Les effets représentatifs
des crédits se retrouvent à 1'actif d'un fonds commun de créances dont les
ressources au passif sont constituées par des parts achetées par des agents du
secteur non bancaire. La banque dont l'un des métiers essentiels est 1'octroi de
crédits, rétrocède ces derniers aux épargnants.

1. Le banquier conseiller

Les épargnants et les clients, en général, sont de plus en plus confrontés à une
fiscalité complexe, à des produits financiers difficilement gérables et à 1'appel
des marchés financiers internationaux.

Ils sont de moins en moins satisfaits d'une relation vendeur consommateur et ils
attendent avant tout un conseil personnalisé non plus pour la gestion exclusive
de leur portefeuille mais aussi en matière fiscale et juridique d’où la naissance
du métier de banquier conseiller. Le banquier conseiller propose des conseils
pour les particuliers et les entreprises. Pour les particuliers, c’est le conseil en
matière de gestion des moyens de paiement, gestion d'actifs et l’assistance
juridique et fiscale. Par ailleurs, le banquier offre une palette de services, tout en
leur assurant le conseil et 1'assistance en matière de gestion financière et de
montage d'opérations d'ingénierie financière Les banques offrent, aussi, un large
éventail de services, que les entreprises trouvent des difficultés à les gérer de
maniéré concurrentielle sur les marchés mondiaux des biens et services. Ces
services sont principalement : 1'assistance aux opérations de fusions et
acquisitions, la constitution de capital-risque, la mise en place de modalités de
financement d’achat d’équipements, la gestion et la maitrise des techniques de
46
Les nouveaux métiers de la banque
commerce international et 1'implantation sur les marchés internationaux.
Certaines banques sont allées même au rachat de cabinets de conseil et de
gestion spécialisés afin d'être plus concurrentielles. Le métier de banquier-
conseiller consiste, désormais, en la gestion de 1'information pour sa revente.

1.1 Le banquier gestionnaire du patrimoine

La gestion du patrimoine porte sur la gestion des biens des personnes physiques.
Elle a pour objectif d'optimiser le rapport emplois-ressources.

La gestion de patrimoine est une activité en pleine expansion depuis les années
1980. Cette tendance se concentre, actuellement, sur 1'information et le
transactionnel et plus précisément sur les placements boursiers. Le conseiller
doit, donc, assurer une gestion efficace du patrimoine tout en proposant une aide
efficace à la décision. La banque est considérée comme un véritable prestataire
de services qui doit à ses clients : disponibilité, rapidité et vigueur.

Le développement de la bancassurance
Les banques ont essayé de pénétrer les marchés d'assurance en pensant que ces
marchés offrent des bénéfices potentiels. Le phénomène de la bancassurance a
connu un essor considérable ces dernières années. Cependant, il n'est pas,
véritablement nouveau puisque les débuts de la bancassurance remontent aux
années 1970. Lorsqu'un client obtient un crédit auprès d'une banque, il devait
souscrire une assurance crédit couvrant les éventuels risques de chômage,
accident ou décès, qui auraient pu 1'empécher d'honorer ses engagements.

La banque en ligne, à distance et virtuelle


Grâce à la nouvelle technologie de communication et de télécommunication,
plusieurs services bancaires manuels ont été remplacés par des services
47
Les nouveaux métiers de la banque
automatiques et informatisés. La banque en ligne représente aujourd'hui un
service technologique primordial dans presque tous les pays du monde et, à ce
titre, le potentiel d'Internet et de la banque en ligne est exploité grâce à une
personnalisation de plus en plus ciblée. Les grandes banques de détail ont réussi
à intégrer les nouveaux canaux technologiques de la banque à distance dans
leurs stratégies de services. La banque à distance doit préciser les critères de
suffisance ou de réussite afin de garder sa place dans le secteur financier. Pour
réussir une activité bancaire, la confiance est primordiale tout en jouant sur la
vente et la distribution des produits financiers sans forcer le client à se déplacer
dans les points de vente de la banque.

1.2 Les activités extra-bancaires


✓ Le Package bancaire

L'objectif du Package est la transition de la relation banque-client par la


présentation des offres groupées aux services de la clientèle telle que 1'activité
de bancassurance. Ces offres sont constitués de facilité de caisse, de carte de
paiement et de 1'assurance perte et vol de moyens de paiement. On peut trouver
aussi les relevés multi-comptes, 1'assurance décès, 1'épargne automatique. Dans
ce package figure aussi des services extra-bancaires telles que des produits et
des services liés aux voyages, la protection juridique, les garanties d’achat, les
prestations d'assistance au quotidien. Autre exemple de package ciblé, celui des
offres groupées pour les internautes qui, outre les services de banque à distance
incluent des garanties d’achat et des assurances contre le défaut de livraison. Le
package est un ensemble d'instruments spécialisés orientés vers la satisfaction
des besoins réels de consommation bancaire du client, tout en assurant, une
cohérence des services et un équipement plus sophistiqué.

48
Les nouveaux métiers de la banque
✓ Le correspondant Banking

Le correspondant Banking est la gestion des relations d'une banque avec les
autres établissements avec une double particularité ; C’est à la fois l'une des plus
anciennes fonctions de la banque, et l'une des fonctions dont on a effectué la
révolution plus tardivement. L'origine du correspondant Banking est d'avoir des
relais à 1'étranger afin de traiter ses opérations internationales. L'activité de base
du correspondant Banking touche à la gestion des relations de comptes de
banque à banque et des flux transactionnels de ces comptes. L'essor du
commerce international a donné naissance à un deuxième volet qui se
développe, celui des relations interbancaires liées aux crédits et garanties à
1'export.

1.3 L’ANALYSE RETROSPECTIVE

Historique des réformes : contenu et objectif


Depuis le début des années quatre-vingts, le Maroc a été contraint de changer de
politique économique. Une politique économique de stabilisation et
d’ajustement a remplacé celle d’expansion pratiquée durant les années soixante
et soixante-dix. Les réformes mises en œuvre par les pouvoirs publics durant les
années quatre-vingt-dix et celles durant le début des années 2000 constituent un
prolongement et un approfondissement des réformes financières et du secteur
financier initiées à partir de la deuxième moitié de la décennie 80.

Les reformes menées dans le cadre de la politique d´ajustement


Pour faire face à la dégradation de la situation financière intérieure et extérieure
au cours des années quatre-vingts, qui était marquée par la crise de
l’endettement et les perspectives peu favorables pour les exportations des
phosphates et leurs dérivés (principales produits à l’exportation), des politiques

49
Les nouveaux métiers de la banque
d’ajustement ont été adoptées dans le cadre du Programme d’Ajustement
Structurel.

Les principaux objectifs assignés par ce programme sont :

- La réduction des dépenses publiques à caractère économique et social afin de


sauvegarder les équilibres financiers internes et de comprimer le déficit
budgétaire ;

- La dévaluation de la monnaie et la libéralisation du commerce extérieur pour


encourager les exportations, décourager les importations et, par conséquent,
équilibrer la balance commerciale et le compte capital.

Ces objectifs intermédiaires cherchaient le rétablissement de l’équilibre des


grandeurs macroéconomiques et la croissance économique sur des bases plus
saines.

Afin d’atteindre ces objectifs, plusieurs mesures ont été adoptées :

La libéralisation du commerce extérieur à travers une simplification et un


allégement des procédures administratives et de la réglementation régissant les
échanges de biens, de services, de transferts et de mouvements de capitaux
(convertibilité partielle du Dirham) ;

- La libéralisation des prix de la quasi-totalité des produits et des services. - La


réforme fiscale (loi de avril 1984) qui cherche à moderniser et à simplifier le
système fiscal marocain (TVA, IS et IGR) à fin d’améliorer le financement
public au Maroc.

- La privatisation ou le désengagement de l’Etat des entreprises publiques (loi


39-89 du 11 avril 1990) avait comme objectifs une réduction de la fonction
50
Les nouveaux métiers de la banque
économique de l’Etat, un soulagement des finances publiques et une
dynamisation de la Bourse des valeurs de Casablanca.

- La nouvelle politique monétaire a été marquée par l’abandon progressif des


modes d’intervention administrés et la montée des mécanismes indirects.

Les principales mesures de cette politique sont :

➢ La suppression de l’encadrement du crédit ;


➢ La libéralisation des taux d’intérêts créditeurs et débiteurs ;
➢ La modulation des volumes et des taux de refinancement auprès de Bank
Al Maghreb ;
➢ Le maniement de la réserve monétaire comme filet de sécurité ;
➢ La dynamisation du marché monétaire ;
➢ La création de nouveaux marchés concurrentiels de l’argent à même de
permettre une allocation optimale des ressources entre les différents
opérateurs économiques ;
➢ L’abandon progressif, sur une période transitoire, des emplois obligatoires
et des financements privilégiés.

La reforme financière
Pendant longtemps, le système financier marocain a été dominé par un secteur
bancaire et une épargne constituée principalement par les dépôts à vues et à
terme. La réforme financière a touché le cadre réglementaire et a élargi les
canaux de collecte de l’épargne, les possibilités de financement et, d’une
manière générale, les possibilités d’intermédiation pour toute sorte d’opération
financière.

2. Transformation du système bancaire

51
Les nouveaux métiers de la banque
Dans le cadre de ses orientations explicites, la loi bancaire de juillet 1993 a eu
pour objet :

- D’unifier le dispositif juridique applicable à l’ensemble des établissements


bancaires et financiers afin de créer les conditions de la concurrence ;

- D’élargir le cadre de la concertation entre les autorités monétaires et la


profession ;

- De renforcer la protection des déposants et des emprunteurs en renforçant les


droits et la protection des ces derniers et en mettant en place des moyens de
contrôle adaptés, ainsi qu’un régime de sanctions profondément réaménagé.

Les structures du système bancaire marocain sont organisées autour des autorités
de tutelle et de contrôle, des organes de consultation et de coordination, des
banques et des sociétés de financement. A travers les avis du Conseil National
de la Monnaie et de l’Epargne (CNME), du Comité des Etablissements de Crédit
(CEC) et/ ou de la Commission de Discipline des Etablissements de Crédit, le
Ministre de Finance exerce une tutelle et un contrôle sur le système bancaire.
Bank Al Maghreb est la deuxième entité de

Surveillance du système bancaire et financier marocain. Son pouvoir de contrôle


et de dissuasion a été redéfini et élargie avec la loi bancaire de 1993.

Les organes de consultation et de coordination sont : le Conseil National de la


Monnaie et de l’Epargne (CNME), le Comité des Etablissements de Crédit
(CEC), la Commission de Discipline des Etablissements de Crédit et les
associations professionnelles dont notamment le Groupement Professionnel des
Banques au Maroc (GPBM) et l’Association Professionnelle des Sociétés de
Financement (APSF). Pour exercer leurs activités, les établissements de crédit
ainsi que leurs dirigeants doivent d’un coté satisfaire un certain nombre de
52
Les nouveaux métiers de la banque
conditions et d’exigences nouvelles et respecter un ensemble de règles, d’un
autre coté.

Ces conditions et règles sont :

- L’honorabilité des personnes ;

- Le non-cumul de fonctions ;

- L’agrément par le Ministre des Finances ;

- Le respect normes prudentielles (capital minimum, coefficients de liquidité, de


solvabilité, de division des risques et de tout autre ratio prévu par Bank Al
Maghreb) ;

- Le respect des règles comptables établies par Bank Al Maghreb ;

- L’adhésion à une organisation professionnelle.

Dynamisation des marchés des capitaux

➢ La marche monétaire
• La marche interbancaire

Le marché interbancaire permet aux banques d’équilibrer leur trésorerie en


compensant entre elles les déficits ou les excédents ou en empruntant les
sommes complémentaires qui leur sont nécessaires auprès des différentes
banques spécialisées. Mais avant de recourir au marché interbancaire pour leurs
besoins en trésorerie, les banques font généralement un arbitrage entre les
différentes possibilités de refinancement auxquelles elles peuvent accéder afin
d’optimiser l’utilisation des moyens financiers que ces possibilités procurent, en
commençant par celles qui offrent les taux les moins élevés. Antérieurement à la
53
Les nouveaux métiers de la banque
réforme de refinancement de juin 1995, les banques pouvaient se procurer des
avances soit sur le marché interbancaire soit par le réescompte auprès de Bank
Al Maghreb des crédits privilégiés à taux peu élevés ou encore par les
différentes avances que celles- ci leur consentait sur le marché monétaire.
Depuis la mise en place de cette réforme, seul subsiste le recours au marché
monétaire, où les transactions interbancaires se sont développées car elles
offrent des taux plus avantageux que ceux de Bank Al Maghreb tout en suivant,
à la hausse comme à la baisse, l’évolution des taux directeurs de celle-ci.

• Le marché des adjudications des bons du trésor

Le Trésor a eu accès aux circuits de financement du marché monétaire en 1983,


en émettant, de manière permanente, des Bons du Trésor à 1 mois. Ces bons,
dont le taux d’émission était susceptible d’être adapté aux fluctuations de ce
marché, avaient bénéficié de l’appui de l’Institut d’Emission qui accordait, sur
eux, des avances aux taux d’escompte (alors de 7%) et ce, jusqu’en janvier
1985.

A compter du 22 janvier 1985, les avances à taux fixes de Bank Al Maghreb sur
le marché monétaire ont été remplacées par des concours à taux variables et les
Bons du Trésor à un mois ont été admis, en garantie de ces avances, au même
titre que les effets de commerce réescomptables. La technique des adjudications
des Bons du Trésor n’a été introduite sur ce marché qu’à partir de 1989.

• Le marche des titres de créances négociables

La création des titres de créances négociable (loi N°35-94 du 26 janvier 1995)


s’inscrit dans le mouvement d’ouverture aux agents non financiers appelés à
intervenir plus activement sur le marché monétaire. Les titres de créances
négociables contribueront en effet à transformer davantage encore ce marché et

54
Les nouveaux métiers de la banque
à renforcer son décloisonnement que les adjudications des Bons du Trésor
avaient introduit puis développé en lui permettant de devenir, peu à peu,
accessible à tous les opérateurs économiques. Les investisseurs pourraient ainsi
mieux arbitrer entre les différents produits et choisir la durée des placements qui
leur convienne. Ainsi, aux côtés des Bons du Trésor qui bénéficiaient déjà du
caractère négociable, la loi 35-94 a prévu trois autres titres de créances
négociables à savoir : les certificats de dépôts, les bons des sociétés de
financement et les billets de trésorerie.

• La marche hypothécaire

La loi sur la titrisation d’actifs a prévu l’application de la technique de titrisation


sur les créances hypothécaires et sur les autres actifs. Les autorités ont limité,
dans une première étape, ces opérations aux titrisations restreintes comportant
cession des crédits au logement garantis par hypothèque et effectuées par un
établissement de crédit visé par la loi bancaire du 6 juillet 1993, comme cela
ressort d’ ailleurs des dispositions de la loi . Le marché hypothécaire, au Maroc
représente plus de 15 milliards de dirhams à fin 1996, avec plus de 9 milliards
de concours à l’habitat pour le seul CIH, prés de 5 milliards pour les banques
primaires et 1 milliard pour les sociétés de financement spécialisées dans le
crédit immobilier

➢ La marche financière

Le système de financement direct a été profondément réformé à partir de 1993.


Afin de réussir l’organisation, le contrôle et le fonctionnement du marché
boursier, les pouvoirs publics ont promulgué respectivement :

- Le dahir sur la Bourse des Valeurs (portant loi N° 1-93-211 du 21 septembre


1993) modifié et complété par la loi 34-96 du 9 janvier 1997 qui a réaménagé

55
Les nouveaux métiers de la banque
l’organisation du marché boursier tout en renforçant les mesures relatives à sa
surveillance ;

- Le dahir concernant la création du Conseil Déontologique des Valeurs


Mobilières (CDVM) et les informations exigées des personnes morales faisant
appel public à l’épargne (Dahir portant loi N° 1-93-212 du 21 septembre 1993) ;
- Le dahir portant loi N° 1-93-212 du 21 septembre 1993 relative aux
Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) ;

- Le dahir N° 1-96-246 portant loi N° 35-96 du 9 janvier 1997 relative à la


création d’un dépositaire central et l’institution d’un régime général de
l’inscription en compte de certaines valeurs.

➢ Le marche des changes

L’institution du marché des changes3 au Maroc, en juin 1996, entre dans le


cadre du démantèlement des barrières douanières, suite à l’adhésion du Maroc
au GATT, de la libéralisation progressive de la réglementation des changes et de
la réalisation de la convertibilité du dirham sur les opérations courantes, suite à
l’adhésion du Maroc depuis 1993 aux obligations de l’article VIII du FMI. Les
principales innovations résident dans la possibilité conférée aux entreprises de
pouvoir négocier le dénouement de leurs opérations internationales tout en se
couvrant contre le risque de change et aux banques de pouvoir coter et exécuter
directement entre elles les ordres d’achat et de vente de la clientèle, sans passer
par Bank Al Maghreb. Le nouveau marché des changes a conféré des avantages
non négligeables aux entreprises comme aux banques.

Pour les opérateurs économiques, ce marché permet de :

Avoir une cotation à la demande (celle-ci n’était disponible, auparavant souvent


que 48 heures après) ;
56
Les nouveaux métiers de la banque
- Dénouer leurs opérations le jour "J" de l’ordre ;

- Négocier le cours et choisir la banque devant procéder aux transferts ou aux


rapatriements des devises objet d’opérations commerciales ou financières
déterminées ;

- Obtenir les mêmes dates de valeurs que celles pratiquées au plan mondial en
limitant celles-ci seulement à deux jours (J + 2) au lieu de quatre jours
auparavant ;

- Limiter les frais liés à l’exécution des ordres, en mettant en concurrence les
banques ;

- Se couvrir contre le risque de change relatif aux transactions internationales


effectuées. Pour les banques, le nouveau marché donne la possibilité de :

- Fournir une cotation instantanée aux opérateurs notamment aux investisseurs


étrangers ;

- Réaliser des gains non négligeables entre les cours d’achat et les cours de vente
pratiqués ; - Spéculer sur les positions de change autorisées ; - Accomplir des
opérations plus diversifiées que par le passé notamment les swaps et la
couverture à terme.

2.1 Le prolongement et l´approfondissement des reformes

Le système bancaire marocain a fonctionné pendant de longues années dans le


cadre d’un système de "crédit administré" (encadrement du crédit et taux
d’intérêt débiteur et créditeur fixés par les autorités monétaires en fonction des
objectifs de la politique économique). Dans un pareil système le rôle de la
banque centrale se réduit à un simple contrôle des établissements de crédit. Le
57
Les nouveaux métiers de la banque
ministère des finances, notamment la direction du trésor, détermine l’enveloppe
des crédits à distribuer et la répartition entre les différentes banques. Dans un tel
système la concurrence entre les établissements bancaires se réduit à une
négociation des banques avec la direction du trésor. Dans une situation de
demande de crédit excédentaire, les banques sont en situation très confortable
vis-à-vis des demandeurs de crédit, elles peuvent imposer toute sorte de garantie
pour octroyer des crédits et choisir elles même, et souvent en fonction de leur
seul intérêt, les secteurs à financer. Cette période a coïncidé avec une marge
d’intermédiation extrêmement élevée, d’importants vides de financement, des
pans entiers de l’économie marocaine trouvaient des difficultés à accéder au
crédit bancaire. Cette situation telle que décrite ne pouvait prévaloir que dans le
cadre d’une économie protégée pouvant permettre aux entreprises non
financières de supporter des charges financières extrêmement élevées. La levée
progressive des barrières douanières (la protection de l’entreprise marocaine) a
été initiée parallèlement à une ouverture de plus en plus ample du système
bancaire. L’action des pouvoirs publics a été double : d’une part, le plancher
d’effets publics a été supprimé permettant aux banques d’utiliser librement leurs
réserves pour des emplois plus lucratifs pour le système bancaire ; d’autre part,
la levée de l’encadrement de crédit a été accompagnée de la libéralisation des
taux d’intérêt débiteur et créditeur. En agissant ainsi les pouvoirs publics mettent
en place les conditions pour un fonctionnement réel du 33 marché des capitaux
et pour un développement de la concurrence au sein du système bancaire :
L’Etat se financera comme tout agent économique, limitant ainsi les revenus de
seigneuriage, et les banques ne seront plus soumises aux décisions de la
direction du trésor. C’est le marché qui, en principe, est censé déterminer
l’enveloppe du crédit à distribuer par le système bancaire. Un contrôle purement
administratif contraignant et répressif doit ainsi se substituer à un contrôle

58
Les nouveaux métiers de la banque
qualitatif mais exercé de plus en plus et davantage par Bank Al Maghreb et qui
porte sur le respect des règles prudentielles. Le passage d’une situation à une
autre ne s’est pas fait sans difficultés. Malgré de nombreuses injonctions des
autorités publiques, les banques ont continué à pratiquer des ententes, la
clientèle des banques pouvant difficilement faire jouer la concurrence à son
profit. En outre, le contrôle par la banque centrale n’a pas toujours atteint les
objectifs souhaités. D’importants dysfonctionnements ont été observés
notamment dans le cas de la BNDE, du CIH … Un approfondissement des
réformes a ainsi été jugé nécessaire dans l’objectif de limitation du poids des
créances, d’une amélioration de la qualité du contrôle exercé par la banque.

Conclusion General

Les banques jouent un rôle économique très important. Elles contribuent (de
même que les marchés financiers) à orienter l'argent de ceux qui en ont
momentanément trop vers ceux qui en ont besoin et présentent des garanties
suffisantes. Elles ont un grand rôle dans la sélection des projets en fonction de
leurs perspectives économiques. Leur rôle peut être comparé à celui du cœur
dans un corps humain qui distribue le sang riche en oxygène vers les organes qui
en ont besoin.

L’introduction de l’euro a modifié plusieurs choses au sein des systèmes


bancaires et financiers nationaux de la zone euro, mais elle n’a pas tout changé.
La classification des dépôts à vue, de l’épargne et des titres de créances s’opère
à travers une classification européenne, désormais homogène. Cependant,
59
Les nouveaux métiers de la banque
l’ensemble de ces produits financiers restent très différenciés, marqués par leur
propre histoire...

60
Les nouveaux métiers de la banque

BIBLIOGRAPHIE

https://www.cairn.info

http://docplayer.fr

https://fr.wikipedia.org

http://boursegestionportefeuille.e-monsite.com

https://www.journaldunet.f

http://meilleurbanque.blogspot.com

http://www.ammc.ma

https://www.hcp.ma

https://www.huffpostmaghreb.com

https://banque.ooreka.f

https://www.memoireonline.com

61
Les nouveaux métiers de la banque
Table de matière
Remerciement ........................................................................................................ 1

Dédicaces ............................................................................................................... 2

INTRODUCTION ................................................................................................. 4

Problématique ........................................................................................................ 5

CHAPITRE I : LE SYSTEME BANCAIRE ET FINANCIER ...................... 7

LE SYSTEME BANCAIRE : ............................................................................ 7


Aperçu sur le système bancaire marocain ...................................................................................... 8

1.Rappel historique
......................................................................................................................................................... 9

1.1 La réforme du 6 juillet 1993 et de février 2006 : .................................................................... 13

2.SYSTEME FINANCIER MAROCAIN


....................................................................................................................................................... 16

Section 1 : L’ACTIVITE BANCAIRE ......................................................... 17


2.1 LA RENTABILITE DES BANQUES IMPACTEE .............................................................................. 19

Indicateurs d’activité et de rentabilité des 9 groupes bancaires- base consolidée ...................... 20

Section 2 : LES FONCTIONS BANCAIRES « CLASSIQUES ................ 21

CHAPITRE II : LES EVOLUTIONS DE L’ACTIVITE BANCAIRE ....... 22

Section 1 : LES MUTATIONS ...................................................................... 22

Section 2 :LES FACTEURS DE MUTATION............................................ 23


3.Le décloisonnement des marchés de capitaux
....................................................................................................................................................... 26

3.1 Les facteurs externes ou les facteurs d'aggravation ............................................................... 27

3.2 L'internationalisation............................................................................................................... 29

62
Les nouveaux métiers de la banque
3.3Instabilité financière et fragilité bancaire
....................................................................................................................................................... 29

CHAPITRE III : LA BANQUE ET LE MARCHE FINANCIER ............... 30

LA BANQUE ...................................................................................................... 30
L’origine du mot banque : ............................................................................................................. 31

Les caractéristiques d’une banque : .............................................................................................. 31

tripartite de la banque .................................................................................................................. 31

3.4 Les banques privées ................................................................................................................ 32

Évolution de la banque .................................................................................................................. 33

4.1 Organisation du marché financier ........................................................................................... 34

Section 1 : rôle et différence de la banque et marche financier ................. 35


Rôle De La Banque Mondial .......................................................................................................... 35

LES NOUVEAUX COMPARTIMENTS DE LA BANQUE ...................................................................... 42

Le banquier intermédiaire financier ................................................................. 43


Les reformes menées dans le cadre de la politique d´ajustement ............................................... 49

La reforme financière .................................................................................................................... 51

2.1 Le prolongement et l´approfondissement des reformes ........................................................ 57

Conclusion General ........................................................................................... 59

BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................ 61

63

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