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Remerciement
Dans l’impossibilité de citer tous les noms, mes sincères remerciements à tous
ceux et celles, qui de près ou de loin, ont permis par leurs conseils et leurs
compétences la réalisation de ce mémoire
1
Les nouveaux métiers de la banque
Dédicaces
Je dédie ce travail à :
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Les nouveaux métiers de la banque
Sommaire
Remerciement ........................................................................................................ 1
Dédicaces ............................................................................................................... 2
INTRODUCTION ................................................................................................. 4
Problématique ........................................................................................................ 5
BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................. 59
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Les nouveaux métiers de la banque
INTRODUCTION
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Les nouveaux métiers de la banque
Problématique
Les banques sont trop grosses : elles représentent un tel poids dans les
économies nationales qu'il est impossible d'envisager de les laisser tomber (too
big to fail). Cela oblige les pouvoirs publics à les sauver lorsqu'elles sont en
difficulté, sous peine d'assister à un effondrement économique général. Cela, du
coup, les incite à prendre trop de risques puisqu'elles savent qu'elles seront
sauvées par le contribuable.
- les banques spéculent trop : elles prennent trop de risques, et pour cela ont
recours à des produits sophistiqués et opaques, qui cachent les vrais risques,
trompent les clients, et causent de l'instabilité financière.
- Les salaires dans les banques sont trop élevés, en particulier les bonus, qui
encouragent à la prise de risque excessif et au court-termisme.
Les nouvelles réglementations qui se sont imposées aux banques depuis la crise
se sont en général concentré sur ces problèmes, avec plus ou moins de
succès. L'Union Européenne veut réguler les bonus; Les nouvelles
réglementations en France, Grande-Bretagne et USA visent à séparer les
activités spéculatives des autres activités bancaires, voire interdire aux banques
certaines activités.
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Les nouveaux métiers de la banque
de la simplicité, et limiterait la possibilité de manipulation. Cette
recommandation suscite les hurlements des banquiers, qui ont déjà consacré des
efforts considérables pour alléger la pourtant très modeste contrainte de 3% dans
Bâle 3.
C'est qu'un ratio de capital élevé a tout pour leur déplaire. Il réduit le taux de
profit, donc les bonus et les salaires versés; L'application de cette règle
obligerait les banques à conserver leurs profits en réserves pour augmenter leurs
capitaux propres, au lieu de verser des dividendes; immanquablement, les
actionnaires demanderaient alors que les bonus soient touchés aussi. Le vrai
sauvetage des banques n'est pas intervenu avec les garanties publiques au
moment de la crise : il se produit en ce moment même, alors que les banques
distribuent des dividendes au lieu d'augmenter leur capital, préparant la voie aux
crises prochaines.
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Les nouveaux métiers de la banque
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Les nouveaux métiers de la banque
Ensuite pour que ces établissements de crédit puissent exercer son activité d'une
banque ou d'une société de financement, elles doivent octroyer l'agrément
délivré par le Gouverneur de Bank Al Maghrib après avis du Comité des
Etablissement de Crédit. Cet octroi d'agrément, qui a fait l'objet de l'article 27 de
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Les nouveaux métiers de la banque
1. Rappel historique
L'Acte d'Algésiras, signé en 1906 par les délégués de douze pays européens, des
Etats-Unis d'Amérique et du Maroc, a institué la Banque d'Etat du Maroc qui
sera effectivement créée, à Tanger, en 1907 sous forme de société anonyme,
dont le capital était réparti entre les pays signataires, à l'exception des Etats
Unis. Outre les opérations à caractère commercial, la Banque d'Etat du Maroc
disposait du privilège de l'émission de la monnaie fiduciaire sur tout le territoire
du Royaume et assumait le rôle d'agent financier du gouvernement marocain.
L'exercice de l'activité bancaire, qui n'était régi par aucun texte particulier, a été
organisé pour la première fois en 1943, suite à la promulgation du dahir du 31
mars relatif à la réglementation et à l'organisation de la profession bancaire. Les
modalités d'application de ce dahir ont été fixées par l'arrêté du Directeur des
Finances de la même date, puis modifiées et complétées par les arrêtés du 15
janvier 1954, du 17 janvier et du 16 avril 1955.
Ces textes ont notamment dévolu au Directeur des Finances une compétence
générale en matière de contrôle et de réglementation des conditions d'exercice
de l'activité bancaire, ainsi que le pouvoir de sanction des manquements
constatés.
Ainsi furent créés, en 1959, la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) par le dahir
de 10-02-1959, le Fonds d'Equipement Communal (FEC), la Caisse d'Epargne
Nationale (CEN), la Banque Nationale pour le Développement Economique
(BNDE) en 24-07-1959 et la Banque Marocaine du Commerce Extérieur
(BMCE) en 01-09-1959.
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subordonnés, et de DAR AD-DAMANE qui a pour objet de garantir, entre
autres, les prêts consentis par la première entité.
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-Le Conseil National de la Monnaie et de l'Epargne " CNME " : présidé par le
Ministre des Finances, le CNME est consulté sur toute question intéressant les
orientations de la politique monétaire et du crédit et les moyens de sa mise en
œuvre. Il donne aussi son avis sur les conditions générales de fonctionnement
des établissements de crédit ;
-le Comité des Etablissements de Crédit " CEC ": présidé par le Gouverneur de
Bank Al-Maghreb, le CEC donne son avis conforme au Ministre des Finances
sur les questions relatives à l'activité des établissements de crédit. Il peut
également être consulté par le Gouverneur sur les aspects techniques de la
politique monétaire et des règles prudentielles ;
De plus, la Caisse d'Epargne Nationale n'est pas régie par les dispositions dudit
dahir, en vertu des prescriptions de la loi n° 24/96 relative à la poste et aux
télécommunications, promulguée par le Dahir n° 1-97-162 du 2 Rabi II 1418 (7
août 1997).
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Les nouveaux métiers de la banque
Cette nouvelle loi bancaire a pour objet de rendre le secteur Bancaire National
plus efficace et plus actif en matière de financement de l'économie, ce qui
renforce la compétitivité du secteur et favorise sa modernisation.
Ainsi ont été introduits, dans le cadre de la loi bancaire de 1993 et des textes
attenants, le désencadrement du crédit, la suppression progressive des emplois
obligatoires, la libéralisation des taux d’intérêts débiteurs en 1996 et, la même
année, le lancement d’un marché des changes interbancaire.
Pour la plupart, ces réformes ont soit atteint leurs objectifs soit réunissent toutes
les conditions pour atteindre les résultats escomptés, et d’un point de vue
institutionnel le Maroc dispose actuellement du système financier le plus
structuré de la rive sud de la méditerranée et certainement le plus performant,
qui affiche des taux de rentabilité réels très attrayants, les meilleurs après ceux
observés en Afrique du Sud. Cependant, rares sont les institutions ou entreprises
financières qui peuvent se prévaloir d’une taille susceptible de concurrencer les
plus grandes banques d’Afrique du Sud ou même d’Egypte.
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Les nouveaux métiers de la banque
monnaie en mettant en circulation des créances sur ellemême. Cette action a
évidement des conséquences sur la masse monétaire.
Après une amélioration de 3,8% en 2015, le total bilan cumulé des banques a
progressé de 4,7% pour s’établir à 1.199 milliards de dirhams à fin décembre
2016, représentant 118% du PIB à prix courants, contre 116% en 2015. "En
2016, le crédit bancaire a enregistré une reprise de 4%", en amélioration par
rapport aux deux années précédentes et a atteint un cours de 811 millions de
dirhams", explique au HuffPost Maroc, Hiba Zahoui, directrice de la
Supervision bancaire chez Bank Al-Maghrib.
Une reprise qui s'explique, selon BAM, par les "concours aux ménages qui ont
progressé à 4,1% et la "reprise des financements bancaires aux entreprises non
financières à 3,4%" après une baisse enregistrée l’an passé.
Le taux de couverture de ces créances par les provisions "s’est amélioré d’une
année à l’autre de 4 points à 72% et ce, en relation avec les actions de
renforcement en ligne avec les instructions de Bank Al-Maghrib et les
recommandations des missions de contrôle sur place effectuées par les
régulateurs locaux", détaille la banque centrale marocaine dans son rapport.
Toujours selon le rapport, le résultat net cumulé des banques, sur base
individuelle, s’est inscrit en retrait de 1,7% après une baisse de 6,5% l’année
précédente.
Le résultat net dégagé par les neufs groupes bancaires, sur base consolidée, a
enregistré une hausse de 6% à la faveur des bonnes performances des activités
opérées à l’étranger et des activités non bancaires.
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Les nouveaux métiers de la banque
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Les nouveaux métiers de la banque
Globalement, "le secteur bancaire marocain est demeuré solide et résilient,
comme le prouvent ces indicateurs de solidité financière et comme confirmé tout
récemment par le Fonds monétaire international.
L’étroite relation qui existe entre la sphère réelle et la banque a donné naissance
à une économie d'endettement. Le champ financier caractérisé par la Fina directe
a subi plusieurs formes de mutations : des mutations d'ordre structurel et
d’autres d'ordre conjoncturel.
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Les nouveaux métiers de la banque
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Les nouveaux métiers de la banque
SICAV, les fonds communs de placements, les marchés obligataires etc.… a été
largement observé.
Le progrès technique
Depuis la fin des années 1980 les économies émergentes ont entamé un
processus de libéralisation financière dont le but était d'améliorer 1'efficacité du
système financier et d'augmenter le rythme de la croissance.
Une certaine instabilité financière fût constatée et résulte d'une alternance entre
entrées de capitaux et fluctuations engendrées par la libéralisation.
La dérégulation des taux d'intérêt a été suivie par une augmentation de ces
derniers. Mais, à cause du déséquilibre de maturité lié à la fonction de
transformation des échéances, des effets pervers peuvent apparaitre
lorsque la dérèglementation conduit a une hausse des taux courts qui
rémunèrent les dépôts, contre une réaction synchronisée des taux
d'intérêts à long terme (sur les actifs) du fait de leur échéance plus longue.
La libéralisation financière implique une ouverture du système financier.
Pour les banques, ceci se traduit par l’augmentation de la valeur des fonds
sur les places étrangères.
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Les nouveaux métiers de la banque
doivent aboutir à la désintermédiation dans le processus du financement de
1'économie.
La déréglementation
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Les nouveaux métiers de la banque
3. Le décloisonnement des marchés de capitaux
La désintermédiation
C'est un phénomène qui pris ces dernières années une grande ampleur et qui
présente une nouvelle tendance depuis les années 1980. Il s’agit, en fait, d’une
transition d'une économie d'endettement, ou les besoins de financement sont
satisfaits à partir du crédit bancaire à une économie de marché, ou le mode de
financement est indirecte et s'opéré sur les marchés de capitaux.
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Les nouveaux métiers de la banque
3.1 Les facteurs externes ou les facteurs d'aggravation
❖ La concurrence
❖ La concentration
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Les nouveaux métiers de la banque
banques à diversifier leurs activités. La concentration apparait alors comme une
décision réactionnelle ou défensive et aussi comme une nouvelle stratégie
d’approche. La concentration bancaire s’explique par la tendance à constituer
d’importants holdings financiers dans le but d'accroitre leur marge de fixation
des prix et des quantités développées.
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Les nouveaux métiers de la banque
D'autres services dont notamment la monnaie électronique, la carte à mémoire,
cartes multifonction et le service de banque à domicile se sont spectaculairement
développés.
3.2 L'internationalisation
tripartite de la banque
Bien que leur homologation soit la même, il existe plusieurs types de banques.
On distingue les banques de dépôt, les banques d'affaires et les banques
privées.
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Les nouveaux métiers de la banque
Les banques de dépôt
• Elles reçoivent des dépôts à vue ou à terme à moins de 2 ans sans pouvoir
investir de sommes conséquentes dans des entreprises commerciales ou
industrielles.
• Au quotidien, elles gèrent les comptes des particuliers et des entreprises.
• Elles sont garantes de la sécurité des transactions financières.
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Les nouveaux métiers de la banque
Tous les établissements sont soumis aux mêmes autorités d'agrément, de
contrôle et de réglementation délivrés par l'Autorité de contrôle prudentiel et de
résolution (ex-ACP, devenue ACPR aux termes de la loi n° 2013-672
du 26 juillet 2013) et l'Autorité des marchés financiers (AMF).
Évolution de la banque
L'univers des néo-banques s'est récemment élargi aux Fin Tech. Certaines
s'adressent au grand public en lui proposant un compte et une carte de
paiement à bas coût.oir le n°
4. LE MARCHE FINANCIER
Le marché financier, comme tout marché, est un lieu d’échange entre acheteurs
et vendeurs. De plus, comme dans n'importe quel marché, les prix de vente et
d'achat sont déterminés par le niveau de l'offre et de la demande. Cet échange
concerne des produits ou instruments financiers.
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Les nouveaux métiers de la banque
Les vendeurs ou agents à besoin de liquidités, dits agents à besoin de
financement, sont généralement des entreprises ou l’Etat à la recherche de
liquidités pour financer leurs projets de développement.
L’échange des titres se fait de gré à gré, c'est à dire, par entente direct ou sur un
lieu organisé connu sous l’appellation Bourse ou Bourse des valeurs. La Bourse
des Valeurs est un marché réglementé et structuré sur lequel sont négociées les
valeurs mobilières. La gestion de ce marché est confiée à une société privée en
vertu d'un cahier des charges, appelée Société Gestionnaire de la Bourse de
Casablanca. Elle est notamment chargée d'organiser les séances de cotation,
administrer le processus d'introduction en Bourse et apporter la garantie de
bonne fin des opérations.
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Les nouveaux métiers de la banque
Marche primaire marche secondaire
titres titres
Liquidites (prix
Liquidites (prix
de marche)
d’emissin)
pp
Les entreprises ou l’état créent les titres, on parle de création ou d’émission, et
les mettent en vente à travers les intermédiaires financiers soit de gré à gré soit
sur le marché boursier.
La Bourse est un marché centralisé et dirigé par les ordres. Les prix se fixent par
confrontation des ordres via un système électronique centralisé. Dans ce marché,
les intermédiaires exclusifs sont les sociétés de bourse. Les sociétés de bourse
sont agréées par le ministère des finances et contrôlées par l'AMMC. Le marché
boursier est caractérisé par un encadrement des cours via le principe de
réservation. Les titres sont dématérialisés, une simple inscription en compte avec
un régime de dépositaire central. Le dénouement ou réalisation des transactions
est sécurisé et automatisé avec un système de garantie de bonne fin des
transactions.
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Les nouveaux métiers de la banque
Elle accorde des prêts à des taux préférentiels à ses pays membres en difficulté.
En contrepartie, elle réclame que des dispositions politiques (appelées
« politiques d'ajustement structurel ») soient prises pour, par exemple, limiter
la corruption, maintenir un équilibre budgétaire ou faciliter l'émergence
d'une démocratie.
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Les nouveaux métiers de la banque
interviennent sur le marché financier en fournissant certains services aux
sociétés émettrices et aux porteurs de valeurs mobilières.
On peut dire :
Les marchés financiers ont pour rôle de faire rencontrer l'offre et la demande sur
le marché, c'est le moteur de l'économie moderne. Dans ce vaste marché
viennent s'échanger des titres financiers représentatifs de multiples actifs.
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Les nouveaux métiers de la banque
▪ Les "agents à besoin de financements" que sont les états dont les besoins
sont importants et les entreprises qui sont à la recherche de financements
longs afin de d'organiser leur développement.
Il existe cependant une dichotomie entre les besoins de chaque agent. Les
premiers à la recherche d'un placement de courte durée et les seconds à la
recherche de financements à plus long terme.
Banques Etat
Marches
Financiers
particuliers
Entreprises
Gestionnaires
Dans la crise des finances publiques, les banques sont mises en accusation ; à
juste titre, car sans elles – et sans les politiques menées par les banques centrales
– la dictature des marchés financiers n’aurait jamais pu s’instaurer.
Mais les banques ne détiennent qu’une partie des titres de la dette publique : les
plus gros détenteurs d’obligations, publiques ou privées, sont les compagnies
d’assurance et les fonds de pension (1 085 milliards d’euros pour les seules
institutions françaises fin 2010), bien avant les banques (720 milliards d’euros
pour les établissements de crédit français).
Et surtout, il ne faut pas confondre les banques et les marchés financiers – sinon
il devient impossible de trouver des moyens d’échapper aux griffes de ces
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Les nouveaux métiers de la banque
derniers. En réalité, lorsqu’une entreprise veut réaliser un investissement en
faisant appel à des ressources externes, elle a deux solutions pour se financer :
• auprès des banques, avec des emprunts à plus ou moins long terme.
Lorsque l’entreprise fait appel à une ou plusieurs banques, elle devra alors
rencontrer leurs représentants, donner toutes les informations qu’elles
demanderont sur sa situation financière, sur son marché, ses concurrents, ses
perspectives de chiffre d’affaires, ses coûts de production, bref tout ce qui
permettra à la banque d’apprécier si le prêt qu’elle sollicite risque ou non de ne
pas être remboursé.
Il en ira de même si l’emprunteur est une collectivité publique (un État, une
région…). Il devra donner au banquier toutes les informations disponibles sur le
potentiel économique de son territoire, l’évolution prévisible de l’activité
économique qui s’y exerce, les facteurs qui influeront sur les recettes, les
dépenses et donc l’ampleur du besoin d’emprunt qui comblera la différence
entre les deux.
Ainsi, que l’emprunteur soit privé ou public, le métier du banquier est de bien
connaître chacun des clients auxquels il aura à décider de prêter ou de ne pas
prêter.
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Les nouveaux métiers de la banque
Le contraste est total avec ce qu’on attend des traders des compagnies
d’assurance, des banques, des fonds de placement ou des multinationales. Sur
les marchés financiers, la règle est d’acheter et de vendre des titres
instantanément en fonction des perspectives de hausse ou de baisse de chacun
d’eux, telles qu’elles ressortent des tendances du marché : pas question de passer
du temps à étudier la situation de chaque émetteur de titres. Cela, c’est le travail
des agences de notation que l’on paye précisément pour donner aux marchés
l’information qui leur manque sur le risque de défaut des emprunteurs.
Cette façon de procéder répond à une exigence très précise : sur les marchés
financiers, aucune considération ne doit interférer avec le seul critère qui
intéresse le capital, à savoir la rentabilité de chaque placement, c’est-à-dire le
profit attendu pour chaque dollar ou euro investi.
C’est ce mécanisme qui fait des marchés de titres un outil si puissant pour
imposer le règne de ce critère dans toute la vie économique et sociale. Il en est
ainsi parce que les fonds qui circulent sur les marchés financiers sont, d’emblée,
du capital préalablement accumulé à la recherche de taux profits record.
Les traders ont pour mission de placer, là où ils seront le plus rentables :
• soit des profits réalisés par des entreprises ou des institutions financières,
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Les nouveaux métiers de la banque
Il y a là une autre différence, tout aussi fondamentale, avec les banques. Celles-
ci ne se contentent pas de transférer une épargne préalable vers des placements.
Elles ont le pouvoir de créer, à partir de rien, la monnaie qui figure sur les
comptes de leurs clients. Dès que la décision de faire crédit à une entreprise, à
un particulier ou à un État est prise, la somme correspondante peut être
dépensée.
La monnaie ainsi créée sera détruite quand le crédit sera remboursé, mais entre-
temps elle aura servi, si tout va bien, à payer des équipements, des matières
premières, des salaires, et donc à créer des richesses.
Ou bien elle aura seulement servi à acheter des titres financiers et à faire gonfler
leur prix : c’est là la source de la crise financière actuelle. C’est dire
l’importance cruciale du pouvoir des banques, et les conséquences énormes des
décisions qu’elles prennent lorsqu’elles sélectionnent les bénéficiaires de leurs
crédits.
Et c’est pour cela que leur métier consiste à connaître aussi bien que possible les
caractéristiques de leurs clients. Résumons donc les différences entre les deux
formes de financement qui peuvent être obtenues de chacun des deux secteurs
du système financier.
3. Ainsi, les marchés financiers sont en quelque sorte des institutions conçues,
par principe, pour interagir très peu avec leur environnement économique et
social ; c’est tout le contraire en ce qui concerne les réseaux bancaires et leurs
centaines de milliers de salariés.
4. Il résulte de tout cela que le capital qui circule sur les marchés financiers ne
peut pas fonctionner autrement qu’en réclamant la rentabilité maximale, tandis
que les banques peuvent être sensibles à toute la complexité – financière mais
aussi économique, technologique, sociale, politique – de la situation des
entreprises et des collectivités à qui elles prêtent, et des milieux dans lesquels
elles exercent leur activité.
5. Par nature, les marchés financiers ne peuvent donc pas être « moralisés » ou
rendus sensibles à des préoccupations autres que la recherche de la rentabilité
maximale.
Les banques, elles, peuvent être sensibles à des pressions sociales ou politiques.
On peut même dire qu’elles exercent un véritable service public, et c’est
pourquoi il n’est pas rare qu’elles soient placées sous un statut public ou
mutualiste.
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Les nouveaux métiers de la banque
En raison du nouveau contexte qui se caractérise par l'unification du marché des
capitaux et 1'ouverture du marché monétaire, Les banques ont subi une
diminution de leur participation au financement des besoins des emprunteurs. A
ce titre, le phénomène de la désintermédiation couplé aux innovations
technologiques a entrainé la disparition des barrières entre les activités bancaires
et les activités financières. De ce fait, le nouveau champ d'activité se subdivise
en quatre compartiments :
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Les nouveaux métiers de la banque
s'est modifiée au profit des commissions et des produits de marché par rapport à
la marge d'intermédiation classique.
L’hors-bilan enregistre les opérations a terme sur les devises et sur les
instruments financiers en général. La couverture des risques de change et de
taux est la raison initiale pour laquelle les banques se sont engages sur les
marches des produits dérivés. A présent, ce sont les opérations d'arbitrage et de
spéculation qui dominent.
1. Le banquier conseiller
Les épargnants et les clients, en général, sont de plus en plus confrontés à une
fiscalité complexe, à des produits financiers difficilement gérables et à 1'appel
des marchés financiers internationaux.
Ils sont de moins en moins satisfaits d'une relation vendeur consommateur et ils
attendent avant tout un conseil personnalisé non plus pour la gestion exclusive
de leur portefeuille mais aussi en matière fiscale et juridique d’où la naissance
du métier de banquier conseiller. Le banquier conseiller propose des conseils
pour les particuliers et les entreprises. Pour les particuliers, c’est le conseil en
matière de gestion des moyens de paiement, gestion d'actifs et l’assistance
juridique et fiscale. Par ailleurs, le banquier offre une palette de services, tout en
leur assurant le conseil et 1'assistance en matière de gestion financière et de
montage d'opérations d'ingénierie financière Les banques offrent, aussi, un large
éventail de services, que les entreprises trouvent des difficultés à les gérer de
maniéré concurrentielle sur les marchés mondiaux des biens et services. Ces
services sont principalement : 1'assistance aux opérations de fusions et
acquisitions, la constitution de capital-risque, la mise en place de modalités de
financement d’achat d’équipements, la gestion et la maitrise des techniques de
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Les nouveaux métiers de la banque
commerce international et 1'implantation sur les marchés internationaux.
Certaines banques sont allées même au rachat de cabinets de conseil et de
gestion spécialisés afin d'être plus concurrentielles. Le métier de banquier-
conseiller consiste, désormais, en la gestion de 1'information pour sa revente.
La gestion du patrimoine porte sur la gestion des biens des personnes physiques.
Elle a pour objectif d'optimiser le rapport emplois-ressources.
La gestion de patrimoine est une activité en pleine expansion depuis les années
1980. Cette tendance se concentre, actuellement, sur 1'information et le
transactionnel et plus précisément sur les placements boursiers. Le conseiller
doit, donc, assurer une gestion efficace du patrimoine tout en proposant une aide
efficace à la décision. La banque est considérée comme un véritable prestataire
de services qui doit à ses clients : disponibilité, rapidité et vigueur.
Le développement de la bancassurance
Les banques ont essayé de pénétrer les marchés d'assurance en pensant que ces
marchés offrent des bénéfices potentiels. Le phénomène de la bancassurance a
connu un essor considérable ces dernières années. Cependant, il n'est pas,
véritablement nouveau puisque les débuts de la bancassurance remontent aux
années 1970. Lorsqu'un client obtient un crédit auprès d'une banque, il devait
souscrire une assurance crédit couvrant les éventuels risques de chômage,
accident ou décès, qui auraient pu 1'empécher d'honorer ses engagements.
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Les nouveaux métiers de la banque
✓ Le correspondant Banking
Le correspondant Banking est la gestion des relations d'une banque avec les
autres établissements avec une double particularité ; C’est à la fois l'une des plus
anciennes fonctions de la banque, et l'une des fonctions dont on a effectué la
révolution plus tardivement. L'origine du correspondant Banking est d'avoir des
relais à 1'étranger afin de traiter ses opérations internationales. L'activité de base
du correspondant Banking touche à la gestion des relations de comptes de
banque à banque et des flux transactionnels de ces comptes. L'essor du
commerce international a donné naissance à un deuxième volet qui se
développe, celui des relations interbancaires liées aux crédits et garanties à
1'export.
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Les nouveaux métiers de la banque
d’ajustement ont été adoptées dans le cadre du Programme d’Ajustement
Structurel.
La reforme financière
Pendant longtemps, le système financier marocain a été dominé par un secteur
bancaire et une épargne constituée principalement par les dépôts à vues et à
terme. La réforme financière a touché le cadre réglementaire et a élargi les
canaux de collecte de l’épargne, les possibilités de financement et, d’une
manière générale, les possibilités d’intermédiation pour toute sorte d’opération
financière.
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Les nouveaux métiers de la banque
Dans le cadre de ses orientations explicites, la loi bancaire de juillet 1993 a eu
pour objet :
Les structures du système bancaire marocain sont organisées autour des autorités
de tutelle et de contrôle, des organes de consultation et de coordination, des
banques et des sociétés de financement. A travers les avis du Conseil National
de la Monnaie et de l’Epargne (CNME), du Comité des Etablissements de Crédit
(CEC) et/ ou de la Commission de Discipline des Etablissements de Crédit, le
Ministre de Finance exerce une tutelle et un contrôle sur le système bancaire.
Bank Al Maghreb est la deuxième entité de
- Le non-cumul de fonctions ;
➢ La marche monétaire
• La marche interbancaire
A compter du 22 janvier 1985, les avances à taux fixes de Bank Al Maghreb sur
le marché monétaire ont été remplacées par des concours à taux variables et les
Bons du Trésor à un mois ont été admis, en garantie de ces avances, au même
titre que les effets de commerce réescomptables. La technique des adjudications
des Bons du Trésor n’a été introduite sur ce marché qu’à partir de 1989.
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Les nouveaux métiers de la banque
à renforcer son décloisonnement que les adjudications des Bons du Trésor
avaient introduit puis développé en lui permettant de devenir, peu à peu,
accessible à tous les opérateurs économiques. Les investisseurs pourraient ainsi
mieux arbitrer entre les différents produits et choisir la durée des placements qui
leur convienne. Ainsi, aux côtés des Bons du Trésor qui bénéficiaient déjà du
caractère négociable, la loi 35-94 a prévu trois autres titres de créances
négociables à savoir : les certificats de dépôts, les bons des sociétés de
financement et les billets de trésorerie.
• La marche hypothécaire
➢ La marche financière
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Les nouveaux métiers de la banque
l’organisation du marché boursier tout en renforçant les mesures relatives à sa
surveillance ;
- Obtenir les mêmes dates de valeurs que celles pratiquées au plan mondial en
limitant celles-ci seulement à deux jours (J + 2) au lieu de quatre jours
auparavant ;
- Limiter les frais liés à l’exécution des ordres, en mettant en concurrence les
banques ;
- Réaliser des gains non négligeables entre les cours d’achat et les cours de vente
pratiqués ; - Spéculer sur les positions de change autorisées ; - Accomplir des
opérations plus diversifiées que par le passé notamment les swaps et la
couverture à terme.
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Les nouveaux métiers de la banque
qualitatif mais exercé de plus en plus et davantage par Bank Al Maghreb et qui
porte sur le respect des règles prudentielles. Le passage d’une situation à une
autre ne s’est pas fait sans difficultés. Malgré de nombreuses injonctions des
autorités publiques, les banques ont continué à pratiquer des ententes, la
clientèle des banques pouvant difficilement faire jouer la concurrence à son
profit. En outre, le contrôle par la banque centrale n’a pas toujours atteint les
objectifs souhaités. D’importants dysfonctionnements ont été observés
notamment dans le cas de la BNDE, du CIH … Un approfondissement des
réformes a ainsi été jugé nécessaire dans l’objectif de limitation du poids des
créances, d’une amélioration de la qualité du contrôle exercé par la banque.
Conclusion General
Les banques jouent un rôle économique très important. Elles contribuent (de
même que les marchés financiers) à orienter l'argent de ceux qui en ont
momentanément trop vers ceux qui en ont besoin et présentent des garanties
suffisantes. Elles ont un grand rôle dans la sélection des projets en fonction de
leurs perspectives économiques. Leur rôle peut être comparé à celui du cœur
dans un corps humain qui distribue le sang riche en oxygène vers les organes qui
en ont besoin.
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Les nouveaux métiers de la banque
BIBLIOGRAPHIE
https://www.cairn.info
http://docplayer.fr
https://fr.wikipedia.org
http://boursegestionportefeuille.e-monsite.com
https://www.journaldunet.f
http://meilleurbanque.blogspot.com
http://www.ammc.ma
https://www.hcp.ma
https://www.huffpostmaghreb.com
https://banque.ooreka.f
https://www.memoireonline.com
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Les nouveaux métiers de la banque
Table de matière
Remerciement ........................................................................................................ 1
Dédicaces ............................................................................................................... 2
INTRODUCTION ................................................................................................. 4
Problématique ........................................................................................................ 5
1.Rappel historique
......................................................................................................................................................... 9
3.2 L'internationalisation............................................................................................................... 29
62
Les nouveaux métiers de la banque
3.3Instabilité financière et fragilité bancaire
....................................................................................................................................................... 29
LA BANQUE ...................................................................................................... 30
L’origine du mot banque : ............................................................................................................. 31
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................ 61
63