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2.- Écrivez un résumé de la maladie « Covid-19 », l’impact en France et comment le vivent les
habitants en France et en Afrique de l’Ouest. Bien sûr que vous pouvez aller consulter d’autres
journaux pour plus d’information.
3.- Faites une vidéo où vous donnez votre point de vue de cette maladie et comment vous vivez ce
confinement imposé par l’État argentin.
Bon travail !
SOCIÉTÉ
Des mesures de confinement ont été décidées pour endiguer la propagation du coronavirus.
Pour mieux comprendre ce qu'est le COVID-19, l'essentiel en dix questions-réponses.
Par La Rédaction
L’origine est probablement due à des déjections de chauve-souris qui se sont retrouvées dans la
nourriture consommée par d’autres animaux. Les virus de chauve-souris ne possèdent pas les
récepteurs pour se fixer aux humains, l’animal intermédiaire identifié serait un pangolin, un
mammifère beaucoup consommé en Chine. Il s’agit d’un des animaux les plus braconnés au
monde.
Comment le coronavirus se transmet-il ?
D'origine animale, le SARS-CoV-2 se transmet aussi d’homme à homme. La maladie COVID-19
se transmet par voie aérienne via les gouttelettes projetées en toussant ou en éternuant, par
contacts directs avec des sécrétions ou liquides biologiques, ou encore par l’intermédiaire d’un
objet contaminé.
On considère qu’un contact étroit avec une personne malade est nécessaire pour transmettre la
maladie : même lieu de vie, contact direct à moins d’un mètre lors d’une toux, d’un éternuement
ou d’une discussion en l’absence de mesures de protection.
Un des vecteurs privilégiés de la transmission du virus semble le contact des mains non lavées,
c’est-à-dire, les mains sur des surfaces infectées qu’on pose ensuite sur la bouche, le nez ou les
yeux.
En fonction des températures et du taux d'humidité, le virus peut survivre quelques heures, voire
quelques jours, sur des surfaces différentes si elles ne sont pas désinfectées.
Les animaux domestiques peuvent-ils transmettre la
maladie ?
La question sur une potentielle transmission entre les humains et leurs animaux domestiques a
été posée à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du
travail. L’Anses affirme dans un avis du 9 mars 2020 qu’aucun élément ne permet de
penser que chiens, chats et autres animaux de compagnie et d’élevage jouent un rôle
dans la propagation du virus SARS-CoV-2(nouvelle fenêtre), quand bien même le virus
SARS-CoV-2 semble avoir, par sa structure génétique, pour source initiale un animal.
Quels sont les gestes barrières ?
Pour se protéger et protéger les autres d’un risque de contamination, il est nécessaire de
respecter les gestes suivants :
Le saviez-vous ?
Pendant les courses alimentaires, il est important de laisser une distance d’un mètre entre deux
personnes et de privilégier les horaires moins fréquentés du magasin. Le virus reste vivant
quelques heures sur les surfaces (caddie, emballages alimentaires, fruits et légumes etc.), il ne
faut pas se toucher le visage et se laver les mains en rentrant.
Pourquoi des mesures de confinement ont-elles été
décidées ?
Le confinement limite les interactions sociales de manière contraignante. Il a pour objectif de
"contenir la dissémination du virus et aussi de préserver les systèmes de soin" (Emmanuel
Macron, 16 mars 2020). Il a été mis en place en France le 17 mars 2020 à 12 heures pour une
période de 15 jours minimum, période prolongeable si la situation sanitaire l’exige.
Si le coronavirus peut infecter les individus sans déclencher de symptômes ou induire une simple
fièvre, il peut, à l'inverse, impliquer des complications respiratoires de type pneumonie chez des
personnes immunodéprimées et provoquer le décès de la personne infectée.
D'après les premières études descriptives provenant de Chine, c'est à la fin de la première
semaine en général, que la maladie peut aboutir à une infection pulmonaire avec des signes de
difficultés respiratoires et une sensation d'essoufflement. Ces anomalies pulmonaires sont
détectables radiologiquement et montrent presque toujours une pneumonie. Les cas sévères
évoluent ensuite en détresse respiratoire qui nécessite des soins intensifs (oxygénothérapie,
ventilation assistée…).
Y a-t-il un traitement pour soigner le COVID-19 ?
Il n’existe actuellement ni traitement, ni vaccin contre le COVID-19, selon le ministère de la santé.
Le traitement est donc symptomatique, c’est-à-dire qu’il consiste à soulager les symptômes en
prenant des médicaments contre la fièvre et les courbatures.
L’OMS met en garde contre l'automédication(nouvelle fenêtre) et rappelle notamment que les
antibiotiques sont inefficaces contre les maladies virales comme le coronavirus. Pour éviter la
consommation excessive de médicaments, le gouvernement a publié un arrêté le 17 mars 2020
qui suspend jusqu'à fin mai leur vente sur Internet (ibuprofène, aspirine, paracétamol…)
(nouvelle fenêtre).
L’ANSM a annoncé que la vente de paracétamol serait restreinte à partir du 18 mars 2020 afin
d’empêcher un stockage abusif. Les pharmaciens pourront désormais délivrer sans ordonnance
une seule boîte de paracétamol aux patients sans symptômes, et deux boîtes à ceux qui
présentent des symptômes.
Où en est la recherche contre le COVID-19 ?
En Europe et partout dans monde, les chercheurs travaillent sur plusieurs pistes de traitement
contre le COVID-19. En France, vingt projets de recherche sont actuellement menés par les
institutions scientifiques comme le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), le
Commissariat à l’énergie atomique (CEA), l'Institut Pasteur ou encore l'Inserm.
Un grand essai clinique promu par l'Inserm(nouvelle fenêtre) va être mis en place à l’échelle
européenne pour tester l'efficacité de quatre traitements, dont deux antiviraux (le remdesivir
utilisé contre le virus Ebola et le Kaletra, une association de deux antiviraux, Lopinavir et
Ritonavir, utilisée contre le VIH). 3 200 patients européens atteints du coronavirus vont être
testés, dont 800 en France.
Il existe un grand nombre de coronavirus, la plupart n’entraînent que de simples rhumes, mais
trois d’entre eux peuvent provoquer ou ont provoqué des maladies particulièrement graves :
Tous les coronavirus ne produisent pas les mêmes effets. Dans le cas du COVID-19 comme
dans le cas du Mers, les infections déclenchent des effets très différents selon les personnes
affectées.
Le virus A, de type H1N1 n’est pas un coronavirus. Selon l’Inserm, il est probablement issu d’un
réassortiment entre plusieurs virus d’origine porcine, aviaire et humaine. Sa période d’incubation
varie de trois à six jours alors qu’elle peut atteindre jusqu'à 14 jours pour le COVID-19. L’une des
particularités de la grippe H1N1 réside dans le fait que les formes sévères ont surtout touché les
15-64 ans. Selon l’Inserm, cette tranche d’âge représente 66% des décès contre 7% en moyenne
pour la grippe saisonnière. Depuis 2012, la souche H1N1 est intégrée au vaccin anti-grippal.
https://www.vie-publique.fr/questions-reponses/273959-questions-sur-le-coronavirus-et-le-covid-19
LES FAITS
SUIVEZ LE LIVE DE L’ÉVÉNEMENT
Le coronavirus en France :
Dans un pays quasiment à l’arrêt, le gouvernement a autorisé mercredi
l’instauration d’un « état d’urgence sanitaire », accompagné de mesures d’urgence pour
soutenir l’économie. Le texte doit être débattu à l’Assemblée nationale jeudi en
comité « restreint ».
Le ministère de la santé a annoncé jeudi soir que les hôpitaux accueillent
désormais 4 461 patients dont 1 122 sont en réanimation. Le directeur général de la
santé, Jérôme Salomon, a annoncé un total de 372 morts, soit 108 supplémentaires en
vingt-quatre heures.
La pandémie de coronavirus provoquera un « coup d’arrêt puissant, massif, brutal à
notre économie » et transformera « nos habitudes de vie », a prédit jeudi Edouard
Philippe devant le Sénat.
Depuis mardi midi, tout le pays est confiné et les habitants sont appelés à rester chez
eux, sauf raison exceptionnelle. Une amende de 135 euros s’applique désormais faute
d’attestation en règle. Pour rappel, l’attestation n’est pas valable sur smartphone, il faut
l’imprimer ou la reproduire sur papier libre. Vous pouvez la télécharger à cette adresse.
Sur la façade atlantique comme sur les côtes méditerranéennes, les préfets de
régions interdisent peu à peu l’accès aux plages face à la présence « importante » de
personnes (promeneurs à pied ou à vélo, sportifs).
Outre la situation difficile dans le Grand Est, le tableau se tend également dans les
hôpitaux d’Ile-de-France où un médecin estime qu’« il faut s’attendre à vivre à peu près
la même chose dans dix à quinze jours ».
Dans le monde :
La pandémie de Covid-19, qui a encore accéléré sa progression en Europe, a désormais
tué plus de personnes en Italie qu’en Chine – le pays au monde compte 3 405 victimes.
La Banque centrale européenne a annoncé un plan de sauvetage gigantesque et a décidé de
mener des rachats de titres pour 750 milliards d’euros.
La Chine n’a rapporté jeudi aucune nouvelle contamination d’origine locale au coronavirus,
une première depuis le début de l’épidémie, mais les autorités sanitaires ont fait état de
34 cas importés supplémentaires.
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Plus d’options
Dans la cour familiale d’Ousmane (en tee-shirt blanc et bleu, en arrière plan), en compagnie
de sa famille et de ses voisins, en mars. YOUENN GOURLAY
Dans la cour familiale, Ousmane s’ennuie ferme. Bloqué chez lui depuis le 16 mars et
la fermeture de tous les établissements scolaires ivoiriens pour trente jours, le jeune homme
semble paralysé par la menace du Covid-19. Il ne sort quasiment plus et dit respecter
scrupuleusement toutes les mesures décrétées par le gouvernement, dont celle
particulièrement difficile à tenir du maintien d’au moins un mètre entre chaque personne dans
les lieux publics.
Lire aussi Coronavirus : en Côte d’Ivoire, la quarantaine en direct sur Instagram
« Je fais très attention, cette maladie me fait peur. J’essaie de m’écarter des autres mais, une
fois chez moi, dans la cour, c’est impossible. Le soir, on est plus de cent à vivre ici : les
Compaoré, les Kouanda, les Zangré », énumère le jeune Abidjanais en pointant chacune des
vingt-deux petites habitations plantées autour de cette courette. Autant de maisonnettes bien
trop chaudes et trop mal aérées pour y passer la journée.
Au marché d’Anono à Abidjan, les commerçantes peuvent encore travailler, même si les
maires de chaque commune ont désormais toute latitude pour fermer s’ils le souhaitent ces
lieux essentiels à l’approvisionnement des familles. Ce qui commence à inquiéter Esther,
vendeuse de téléphones, un masque sur le visage et une bouteille de gel hydroalcoolique sur
l’étal. « S’ils décident de tout fermer puis de nous confiner, qui nous aidera à vivre ? Si on ne
travaille pas, l’Etat ivoirien ne pourra pas nous appuyer comme en France ou en
Italie, réalise-t-elle, effarée à cette idée. On n’a vraiment pas les moyens de rester à la
maison, ici. »
Pour l’instant, dans les rues d’Abidjan, seuls quelques Ivoiriens portent un masque. « Tant
que les personnes n’ont pas un proche touché par la maladie, ils n’y croient pas. Il y a une
sorte d’incrédulité face au phénomène et les mesures ne sont pas respectées », développe
pour sa part Francis Akindès, qui se fonde sur ses recherches faites lors de l’épidémie d’Ebola
en Afrique de l’Ouest, entre 2013 et 2016.
Plus inquiétant encore à ses yeux, quand quelqu’un est malade, « tout le monde va le voir
pour lui serrer la main, pour lui souhaiter du courage et lui donner de l’argent. C’est une
culture du partage, de la parole et de la compassion. Ici, la sociabilité est partout »,
développe le sociologue. Se confiner ou se replier sur soi-même est peu admis. Ni
financièrement, ni culturellement.
« Refus du confinement »
Même pendant la crise politique de 2002 qu’a connue le pays, les Ivoiriens avaient du mal à
se confiner seuls chez eux. « Les soldats étaient dans la rue et le couvre-feu entre 19 et
6 heures était globalement respecté. Mais la classe moyenne organisait des soirées le week-
end. Il y avait comme un refus du confinement en tant que privation de liberté. Celui qui vit
seul est très mal perçu. On dit qu’il vit “comme un Blanc”, qu’il est “humainement
pauvre” », continue M. Akindès.
« Ici, on a tendance à dire que la famille est envahissante, mais on ne peut ni ne veut faire
autrement », poursuit Issiaka Koné, pour qui c’est profondément culturel. « La relation entre
l’individu et la communauté est une ambiguïté toute africaine : elle nous oppresse par ses
principes, mais on en a besoin quand on est affligé. On souhaite la compassion, mais on en
souffre quand le porte-monnaie est sollicité. »
Lire aussi Coronavirus : les pays africains multiplient les mesures bien plus
précocement que l’Europe
En cas de restrictions plus sévères, les urbains risquent une nouvelle fois d’être tentés de
retrouver leur famille au village, comme durant les différentes crises sociopolitiques des
années 2000. « On va forcément assister à un important retour à la campagne. Le village est
beaucoup plus rassurant que la ville, la sociabilité y est maîtrisée », anticipe M. Akindès.
D’autant que si la saison est bonne, les villages peuvent aussi assurer une certaine stabilité
alimentaire grâce à l’agriculture, quand les magasins de la ville, eux, risquent de se vider.
Aujourd’hui, avec ses neuf cas de personnes contaminées confirmés, la Côte d’Ivoire n’en est
pas à un confinement total. Les cas suspects entrant sur le territoire sont théoriquement placés
en quarantaine dans les 2 000 chambres prévues à cet effet. Mais les premiers isolements sont
déjà mis à l’épreuve par le gouvernement ivoirien qui y a mis fin. Et si même l’Etat n’arrive
pas à isoler correctement 200 à 300 personnes, certains s’inquiètent déjà pour la suite.