Le
développement
et
même
la
survie
des
entreprises
passent
par
la
maîtrise
de
l'information.
L’
information
qui
est
capitale
dans
cette
«
Nouvelle
Société
»
est
l'élément
qui
catalyse
la
production,
permet
à
l'entreprise
de
faire
face
à
la
concurrence,
d'être
compétitive
et
de
générer
une
valeur
ajoutée.
L’information
met
en
jeu
dans
l'entreprise
des
mécanismes
nouveaux
en
suscitant
une
structuration
adaptée,
une
gestion
nouvelle,
une
organisation
nouvelle,
un
dispositif
matériel
utilisant
des
technologies
de
pointe.
Toute
entreprise
qui
veut
survivre
devra
organiser
sa
veille
et
en
faire
une
fonction
essentielle.
Le
système
de
veille
doit
maîtriser
parfaitement
la
collecte
et
le
traitement
des
informations
de
type
scientifique
et
technique,
technologique
mais
également
normatif
et
juridique.
Les
informations
collectées
doivent
être
analysées
et
validées
par
les
experts
du
domaine
concerné.
Le
dossier
d’information
résultant
de
ces
opérations
est
ensuite
diffusé
aux
décideurs
pour
aider
à
la
prise
de
décision.
les
besoins
en
information
des
entreprises
ne
sont
pas
tous
Besoins
en
Information
rationnels.
Ils
peuvent
être
liés
parfois
à
la
subjectivité
et
au
statut
des
gens
qui
non
rationnels
car
l’expriment.
subjectifs
Ce
qui
peut
constituer
une
partie
de
l’explication
de
la
négligence
de
cette
phase
Définir
avec
précision
les
thèmes
pour
lesquels
les
acteurs
ont
1.
Etude
des
besoin
d’informations.
Elaboration
d’un
plan
de
veille
et
de
recherche
d’information
qui
sera
besoins
à
la
fois
un
guide
et
un
cadre
pour
le
veilleur,
décliné
selon
des
axes
de
recherche
ou
de
veille.
L’étude
des
besoins
est
un
processus
qui
s’enrôle
autour
de
quatre
points
essentiels
:
1. Le
recueil
des
besoins
des
décideurs
comment
ils
prennent
leur
décision
et
quelles
sont
les
informations
auxquelles
ils
feront
appel?
2. Une
analyse
des
besoins
en
information.
Cette
étape
se
rapporte
à
la
catégorisation
(classement
par
type
d’information
:
scientifique,
technique,
technologique,
juridique,
etc.)
à
la
hiérarchisation
ou
priorisation.
3. La
conception
des
produits
d’information
réfléchir
sur
leur
contenu,
leur
support,
leur
forme,
leur
fonction
etc.
4. Enfin
la
validation
de
ce
qui
est
retenu
par
les
utilisateurs
des
futurs
produits,
les
décideurs
et
les
spécialistes
du
traitement.
L’étude
des
besoins
qui
permet
d’identifier
les
axes
prioritaires
de
développement,
les
types
d’informations
souhaités
et
le
choix
des
supports
de
présentation
permet
de
se
lancer
dans
l’acquisition
de
l’information
par
la
recherche.
2.
Collecte
des
Cette
dernière
suppose
informations
une
bonne
définition
des
mots
clés
se
rapportant
à
chaque
secteur
à
surveiller,
et
une
identification
préalable
des
sources
pertinentes
d’information.
Une
bonne
équation
de
recherche
est
constituée
d’abord
d’un
bon
choix
des
mots
clés.
Dans
le
cadre
d’un
processus
de
veille,
les
mots
clés
doivent
être
choisis
en
fonction
des
axes
prioritaires
de
l’entreprise.
a.
Définition
L’identification
de
ces
dernières
doit
permettre
d’extraire
tous
les
des
mots
clés
descripteurs
qui
se
rapportent
à
chaque
secteur.
L’opération
qui
est
d’une
importance
capitale
est
réalisée
dans
les
grandes
entreprises
en
collaboration
avec
les
chercheurs
de
la
R&D
qui
ont
une
maîtrise
avérée
du
domaine
dans
lequel
ils
travaillent.
L’approche
est
différente
dans
les
petites
et
moyennes
structures.
L’option
qui
est
général
privilégié
est
de
faire
appel
à
l’expertise
externe.
b.
Les
sources
d’information
de
veille
sont
diverses
et
variées.
Elles
seront
choisies
en
fonction
de
leur
correspondance
aux
thèmes
Identification
de
surveillance
et
par
niveau
de
pertinence.
des
sources
Elles
sont
différentes
selon
le
type
d’information
recherché
et
peuvent
être
formelles
ou
informelles.
Chacune
de
ces
sources
a
ses
avantages
et
ses
inconvénients.
Ce
qu’il
faut
éviter
tout
de
même
c’est
de
verser
dans
l’illégalité
car
certaines
pratiques
tels
que
le
vol
de
documents
le
haking,
l’enregistrement
de
conversations
etc.
sont
répréhensibles
et
peuvent
coûter
chères
à
l’entreprise.
Averties
de
ces
possibles
dérapages,
les
associations
des
professionnels
de
veille
et
d’intelligence
économique
ont
mis
sur
pied
des
règles
éthiques
et
déontologiques.
L’opération
de
traitement
est
à
mi-‐chemin
de
la
collecte
de
l’information
et
de
la
diffusion
et
l’utilisation.
Elle
consiste
au
tri,
à
la
validation
(évaluation)
et
à
3.
Traitement
l’analyse
des
données
recueillies
(interprétation)
lors
de
de
la
surveillance
et
à
la
synthétisation.
l’information
Le
traitement
permet
la
création
de
sens,
la
transformation
de
l’information
en
connaissance.
C’est
un
processus
qui
doit
mobilier
des
moyens
humains,
financiers
et
surtout
technologiques.
Vérifier
l’information
permet
de
s’assurer
de
constituer
une
base
d’information
fiable.
La
vérification
de
l’information
permet
aussi
parfois
de
«
tomber
»
sur
des
ressources
intéressantes
alors
qu’on
ne
les
cherchait
pas
au
départ.
Cet
«
heureux
hasard
»
porte
un
nom,
cela
s’appelle
«
la
sérendipité
».
4.
La
Diffusion
Elle
doit
répondre
aux
attentes
en
matières
de
formatage,
de
contenus,
de
supports
préalablement
évoqués
lors
de
l’étude
des
de
besoins.
les
résultats
de
veille
doivent
être
synthétisés
fidèlement
et
irriguer
l’entreprise
à
travers
des
solutions
qui
sont
diverses
et
variées.
Ces
dernières
peuvent
être
classiques
(sur
papier)
Les
lettres
d’information
Outils
de
Les
revues
de
presse
Les
dossiers
documentaires
ou
de
veille
diffusion
Les
journaux
internes
Les
conférences
etc.
L’information
met
en
jeu
dans
l'entreprise
des
mécanismes
nouveaux
en
suscitant
une
structuration
adaptée,
une
gestion
nouvelle,
une
organisation
nouvelle,
un
dispositif
matériel
utilisant
des
technologies
de
pointe
.
Ainsi,
la
Veille
stratégique
est
devenue
un
élément
qu'une
entreprise
peut
structurer
sous
forme
d'offre
de
biens
et
de
services,
donc
de
produits.
La
veille
devenant
un
domaine
d'intervention
où
tout
investissement
peut
générer
d'importants
gains
et
dividendes,
nouvelles
entreprises
de
veille
qui
se
positionnent
sur
le
marché,
parmi
les
plus
rentables
et
les
plus
florissantes.
Dans
l'entreprise,
la
veille
amène
les
décideurs
à
changer
leur
façon
de
voir
les
choses.
Elle
y
est
un
lieu
d'observation
stable,
une
banque
de
scénarios
possibles,
une
mémoire,
un
mécanisme
d'aide
à
la
prise
de
décisions.
Mais
tout
cela
au
prix
d’une
organisation
sans
faille
de
l’entreprise.
Les
systèmes
d’information
de
veille
(SIV)
sont,
à
l’image
des
formes
de
veille,
divers
et
variés.
Un
développement
La
veille
permet
de
gérer
cette
masse
d’informations
sans
cesse
exponentiel
des
croissante
en
la
triant
la
régulant
et
en
l’optimisant
dans
un
contexte
automatisé.
sources
Deux
Méthodes
d’informations
sur
le
Web
Le
premier
est
le
Pull
:
c’est
l’approche
la
plus
classique,
puisqu’on
refait
périodiquement
les
mêmes
recherches
pour
en
«
tirer
»
la
nouvelle
information.
L’avantage
est
l’information
est
vraiment
précisé
puisqu’on
retire
directement
tout
ce
qui
n’est
pas
pertinent.
Mais
elle
comporte
beaucoup
d’inconvénients
puisque
en
effet
la
recherche
est
trop
lourde
et
lente,
de
plus
on
risque
de
la
reporter
régulièrement
à
plus
tard
pour
éviter
ce
travail
fastidieux.
Il
n’y
a
pas
de
mise
en
avant
de
l’information
et
de
sa
nouveauté.
le
principe
est
qu'un
mail
nous
est
envoyé
dans
notre
boite
mail
à
une
date
fixe
sur
un
rythme
établi
par
le
site
(hebdomadaire,
mensuelle,
trimestrielle).
Cela
permet
de
savoir
rapidement
ce
qu'il
y
a
de
nouveau
sur
le
site
depuis
la
précédente
lettre.
Il
contient
soit
l'intégralité
des
nouveaux
articles
soit
une
sélection.
La
mise
en
forme
est
différente
pour
chaque
Newsletter.
C'est
un
outil
intéressant
quand
on
veut
suivre
l'actualité
d'un
site,
cela
donne
une
vue
d'ensemble.
Mais
la
lettre
peut
aussi
être
indigeste
si
le
site
publie
beaucoup
et
même
si
les
nouveautés
ne
nous
intéressent
pas,
la
réception
de
la
lettre
se
fera
quand
même
Exemples
•
Le
Groupe
Revue
Fiduciaire
:
information
fiscale,
sociale,
juridique
et
comptable.
•
L’Ordre
des
experts-‐comptables
:
comptabilité,
droit
comptable,
droit
fiscal,
droit
des
affaires,
droit
social,
droit
des
entreprises
en
difficultés
et
gestion
de
patrimoine.
•
Les
Éditions
Francis
Lefebvre
:
droit
des
entreprises,
droit
fiscal,
droit
social,
comptabilité,
droit
des
affaires,
droit
immobilier
et
du
patrimoine.
•
Les
Éditions
Tissot
:
droit
du
travail
et
convention
collective
(embauche,
contrat
de
travail,
etc.).
•
Les
Éditions
Defrénois
:
droit
du
patrimoine
(droit
civil,
successions,
fiscalité...).
•
Dalloz
Actualités
:
droit
des
affaires,
droit
social,
droit
pénal,
droit
civil,
droit
de
la
famille,
droit
administratif.
•
Les
dépêches
du
JurisClasseur
:
résumés
sur
les
nouvelles
lois
et
décrets,
communiqués
sur
des
projets
de
réforme
et
jurisprudences
de
la
Cour
de
cassation.
•
Net-‐iris
:
services
de
veille
juridique,
d’information
et
d’échange
sur
le
droit
français.
•
Creda-‐concurrence
:
droit
de
la
concurrence
national
et
communautaire.
•
Legalis
:
droit
de
l’informatique
et
de
l’Internet.
Les
moteurs
de
recherche
d’information
se
comptent
par
milliers
dans
Internet.
Gratuits
pour
la
plupart
du
temps,
ils
indexent
des
milliers
de
pages
web
et
les
classent
par
ordre
de
pertinence.
Rank
Page!
Enfin,
les
portails
peuvent
être
considérés
comme
des
annuaires
selon
le
modèle
de
fonctionnement
(recherche
préalable,
catégorisation
…)
mais
ils
ont
quand
même
de
grandes
différences.
Le
portail
est
en
général
orienté
vers
un
domaine
d’activité.
Il
constitue
une
porte
sur
le
monde
du
web.
Il
répertorie
et
présente
par
le
biais
de
résumés
succincts
des
liens
qui
pointent
directement
vers
des
sites.
Il
s’agit
plutôt
d’un
outil
d’orientation
vers
les
bonnes
sources
d’information.
Objet
utilisant
les
techniques
de
l'intelligence
artificielle
:
il
adapte
4.
Les
outils
de
son
comportement
à
son
environnement
et
en
mémorisant
ses
expériences,
se
comporte
comme
un
sous-‐système
capable
recherche
d'apprentissage
:
il
enrichit
le
système
qui
l'utilise
en
ajoutant,
au
cours
du
temps,
des
fonctions
automatiques
de
traitement,
de
avancés
ou
contrôle,
de
mémorisation
ou
de
transfert
d'information.
Les
agents
de
recherche
d’information
agents
Les
agents
de
commerce
intelligents
Les
agents
de
veille
Les
flux
RSS
Rich
Site
Summary
(résumé
de
site
enrichi)
Really
Simple
Syndication
(la
syndication
étant
le
fait
qu’un
site
met
à
disposition
son
contenu
pour
qu’il
soit
exploité
par
un
tiers).
Les
flux
RSS
sont
envoyés
par
les
sites
pour
une
mise
en
ligne
rapide
des
nouveautés.
Le
flux
RSS
a
un
format
intéressant
puisqu’il
prend
la
forme
d’un
titre,
du
nom
de
l’auteur
et
d’un
lien
URL
pour
aller
vers
le
site
ou
avoir
accès
à
un
podcast.
5.
RSS
L’intérêt
pour
l’utilisateur
est
de
constituer
grâce
à
un
agrégateur
sa
page
personnelle
contenant
les
flux
RSS
des
sites
dont
il
veut
suivre
l’actualité
et
ainsi
permettre
en
un
clic
avoir
une
vue
d’ensemble.
De
plus
on
peut
les
récupérer
sans
se
connecter
sur
les
sites
eux-‐
mêmes
et
ainsi
les
centraliser
sur
notre
page.
Les
avantages
sont
que
les
abonnements
sont
anonymes
et
qu’on
ne
reçoit
pas
de
spams,
uniquement
les
mises
à
jour.
Scoop.it
:
Service
de
curation
et
de
partage
de
veille
de
contenus
web
sur
un
sujet
ou
une
thématique
ciblés,
présenté
sous
la
forme
d'un
journal
en
ligne
actualisable
en
temps
réel.
Il
peut-‐être
utilisé
:
en
veille
active
ou
passive
(publier
un
journal
en
partageant
sa
veille,
ou
s'abonner
à
des
sujets/journaux
créés
par
d'autres
utilisateurs)
;
en
tant
qu'outil
de
promotion
d'une
expertise
ou
d'un
savoir-‐faire
particulier
;
ou
encore
en
synergie
avec
d'autre
réseaux
(ex
:
partager
son
journal
Scoop.it
via
Twitter,
LinkedIn,
etc)
pour
enrichir
l'animation
de
ses
comptes
sociaux.
Netvibes
:
créé
en
2005
par
une
startup.
Il
permet
de
se
constituer
un
site
web
personnel
articulé
en
module.
Ils
sont
facile
à
réorganiser
en
les
déplaçant,
ajoutant
ou
supprimant.
Il
suffit
de
créer
un
compte
et
se
constitue
de
deux
parties,
une
privée
et
une
publique.
Cette
deuxième
partie
permet
aux
autres
utilisateurs
de
prendre
des
références
et
d’alimenter
sa
propre
page.
L’archivage
est
une
stratégie
basique
pour
garder
des
pages
qui
nous
intéressent.
On
peut
se
les
envoyer
par
mail
à
soi
même
ou
les
ajouter
à
nos
favoris
mais
ce
sont
des
manières
basiques
et
peu
faciles
à
classer
et
ranger.
Il
y
a
pour
pallier
à
ce
problème
le
social
bookmarking.
On
peut
ainsi
stocker
de
l’information,
la
classer,
consulter
de
l’information
sauvegardée
par
d’autres
et
partager
la
sienne
par
le
7.
Les
outils
biais
des
signets.
Mais
le
but
de
la
veille
est
la
rediffusion,
il
faut
donc
avoir
réfléchi
pour
ne
pas
faire
de
l’infopollution
et
pour
que
cela
fasse
son
effet
il
faut
utiliser
les
bons
outils
et
donner
envie.
8.
E-‐mail
L'e-‐mail
est
ciblé
et
donne
la
possibilité
de
créer
des
liens
hypertextes
qui
mène
directement
aux
sites
avec
une
explication
et
commentaires.
Mais
il
est
vite
oublié
par
le
destinataire
et
est
peu
stimulant
puisqu’on
a
pas
accès
directement
à
des
liens
vivants,
surtout
si
le
lien
ne
nous
intéresse
pas
forcement
à
la
base.
9.
Forum
Il
a
l’avantage
de
ne
pas
déranger
l’interlocuteur
et
de
partager
sur
un
même
thème.
Cependant
le
lien
est
vite
perdu
au
sein
du
forum
s’il
est
très
actif.
Facebook
c’est
un
site
de
réseaux
sociaux
permettant
de
publier
des
informations
par
le
biais
de
statuts,
mais
aussi
de
partager
des
liens,
des
textes,
des
photographies
etc.
On
peut
contrôler
qui
a
accès
aux
informations
grâce
aux
outils
de
10.
Les
outils
confidentialité
proposé
par
le
site
mais
l’utilisateur
cède
à
Facebook
les
droits
de
réutilisations
sur
toutes
les
données
qu’il
publie.
de
diffusion
Il
est
très
utilisé
par
les
institutions
entreprises
ou
les
grandes
causes
car
il
permet
de
se
faire
connaitre
rapidement
grâce
aux
partages
rapides.
Twitter
c’est
un
outil
de
microblogage
qui
permet
à
l’utilisateur
après
une
inscription
gratuite,
d’envoyer
des
tweets
(«
gazouillis
»)
d’une
longueur
limitée
à
140
caractères.
Netvibes
portail
Web
personnalisable
par
le
biais
de
pages
onglets.
Il
est
individuel
et
structurable
au
sein
des
différents
modules
et
ainsi
il
permet
d’être
réorganisé
de
manière
intuitive.
Les
modules
sont
de
forme
rectangulaire,
ils
peuvent
être
supprimés
et
ajoutés.
Il
permet
d’agréger
le
contenu
en
provenance
d’autres
sites.
On
peut
accéder
à
sa
propre
page
de
manière
publique
mais
aussi
importer
ses
listes
d’amis
à
partir
de
sa
boite
mail
mais
aussi
de
son
réseau
social.
A
chaque
étape
son
outil
Typologie
des
outils
selon
leur
fonction
[BALMISSE,
MEINGAN]
Les
indicateurs
définis
pour
évaluer
la
qualité
des
plateformes
Ces
outils,
malgré
leur
diversité
et
leur
performance
recherchent
sur
une
infime
partie
du
web.
L’autre
partie,
des
milliers
de
fois
plus
grande,
plus
intéressante
n’est
pas
accessible
à
ces
moteurs
et
agents
intelligents
:
c’est
le
web
invisible.
L’accès
ne
peut
se
faire
que
par
la
connaissance
de
l’adresse
exacte
du
site.
L’information
circule
par
le
système
de
bouche
à
oreille.
Ce
qui
démontre
encore
une
fois
toute
la
dimension
humaine
de
l’intelligence
économique.
La
constitution
de
réseaux
relationnels,
la
participation
à
des
clubs,
congrès,
et
conférences
font
partie
des
moyens
les
plus
fréquemment
utilisés
pour
accéder
à
cette
partie
immergée
du
web.
Selon
A.
Serres,
ce
discours
est
illusoire,
car
il
fait
l'impasse
sur
la
culture
informationnelle
et
sur
les
limites
de
la
veille.
Le
phénomène
de
démocratisation
de
la
veille
mène
parfois
à
faire
l'amalgame
entre
«
professionnels
»
et
«
amateurs
»
:
Peut-‐on
alors
la
veille
est
à
portée
de
tout
le
monde
ou
presque.
Cela
pose
la
question
de
la
place
des
professionnels
dans
ce
nouveau
dire
que
nous
paysage
de
la
veille
informationnelle
:
la
veille
est-‐elle
aujourd'hui
plutôt
professionnelle
ou
grand
public
?
sommes
tous
Il
y
a
un
brouillage
entre
professionnels
de
la
veille
et
amateurs
:
les
professionnels
n'ont
plus
le
monopole
de
la
veille.
veilleurs
?
Mais
la
veille
ne
se
résume
pas
aux
outils.
La
veille
c'est
aussi
avoir
un
projet,
et
bien
définir
ses
besoins,
le
choix
des
sources...
Veille :
enjeux
L'information
en
temps
réel
représente
un
défi
pour
le
veilleur.
Elle
pose
plusieurs
contraintes
:
L'information
La
multiplicité
de
l'information
trouve
écho
dans
la
pratique
des
réseaux
sociaux,
qui
permettent
de
produire
de
l'information
en
en
temps
réel
a
temps
réel,
information
qu'il
faut
vérifier,
analyser,
avant
de
diffuser.
Or
l'information
ainsi
démultipliée
pose
problème
au
veilleur,
qui
n'est
ses
limites
pas
en
capacité
de
tout
traiter.
Les
réseaux
sociaux
brassent
des
millions
d'usagers,
qui
tous
envoient
des
informations.(Twitter
compte
des
millions
de
comptes,
il
est
impossible
de
suivre
tous
les
tweets
qui
en
découlent).
La
veille
sur
les
réseaux
sociaux
s'apparente
à
de
la
veille
d'opinion,
sociétale,
de
personnes,
ou
encore
d'image.
Cette
course
à
l'information
peut
aboutir
à
une
«
tyrannie
de
l'instant
»
:
la
volonté
de
ne
rien
rater
se
traduit
par
une
lecture
en
survol
de
l'information,
au
détriment
d'une
réelle
analyse
de
l'information.
La
«
tyrannie
de
l'instant
»
pose
également
le
problème
de
l'appropriation
de
l'information
:
en
survolant
l'information
plutôt
qu'en
l'analysant,
le
veilleur
ne
s'approprie
pas
l'information,
et
ne
construit
pas
de
réel
savoir
autour
de
cette
information
:
l'objectif
de
connaissance
et
de
savoir,
essentiel
dans
un
but
d'analyse
de
l'information,
se
trouve
relégué
au
second
plan.
Cela
pose
aussi
le
problème
de
la
vérification
des
sources,
qui
ne
peut
être
traitée
correctement
dans
un
contexte
de
course
à
l'information.
L'information
est
au
cœur
de
la
veille.
Et
l'une
des
difficultés
principales
du
travail
de
veille
et
de
savoir
évaluer
la
fiabilité
de
l'information.
Le
veilleur
doit
constamment
évaluer
la
validité
et
la
pertinence
des
informations.
La
vérification
On
retrouve
d'ailleurs
beaucoup
de
notions
communes
entre
le
domaine
de
l'évaluation
de
l'information
et
la
veille
:
dans
les
deux
des
sources
:
domaines,
on
retrouve
les
notions
de
crédibilité,
d'autorité,
de
l'évaluation
de
qualité
et
de
pertinence
de
l'information.
l'information.
La
question
de
la
crédibilité
de
l'information
est
centrale
en
ce
qui
concerne
le
choix
des
sources.
Il
s'agit
de
vérifier
la
fiabilité
des
sources.
La
différence
entre
les
deux
domaines
est
que
dans
la
veille,
le
jugement
de
la
crédibilité
se
situe
en
amont
du
processus,
alors
que
pour
l'évaluation
de
l'information,
elle
est
en
aval.
Une
étude
livrée
en
2008
par
la
société
Digimind,
spécialisée
en
solutions
de
veille,
en
collaboration
avec
l'IAE
d'Orléans,
fait
apparaître
que
48,6%
des
organisations
sondées
sont
insatisfaites
de
leur
cellule
de
veille.
Leur
productivité
en
matière
de
veille
informationnelle
est
faible,
et
s'explique
par
un
manque
de
moyens
humains
et
de
temps.
Il
est
aussi
fait
état
de
pratiques
non
coordonnées
en
termes
de
méthode,
d’outils
et
d’objectifs.
Les
pratiques
de
veille
sont
mal
identifiées
et
aucune
mise
en
commun
n’est
pratiquée.
De
ce
fait,
les
compétences
et
connaissances
accumulées
pendant
la
veille
ne
sont
pas
mutualisées
et
manquent
de
visibilité
au
sein
de
l’entreprise.
Ces
constats
reflètent
que
la
mise
en
place
d'une
activité
de
veille
efficace
est
une
question
qui
reste
difficile
à
traite