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Révisions

1-la présence d’un danger déclenche une mobilisation pour la vie (la survie), plus le danger est grand, imminent plus cette
mobilisation l’est aussi.

La Supplication Les Contemplations Le Gai Savoir


Une voix solitaire, citation 1 cf. tableau de Le point culminant de cette mobilisation semble
citation atteint au niveau de C. Vacquerie : sacrifice de soi -Sagesse dans la douleur
pour la survie de l’autre. - la vie « est un monde de dangers et de victoires »

2-le mal peut se présenter comme inguérissable, invincible

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-« il y a des maladies que l’on ne peut pas « j’ai fin, le sort est vainqueur », « je suis terrassé « c’est la mort et le silence de la mort qui est l’unique
traiter » par le sort » ; seul le retour de Léopoldine à la vie certitude et le lot commun à tous dans cet avenir »
-La radiation pourrait consoler le mal de Hugo. « car ce fut bien la guérison, cet événement le plus inespéré
entre tous »
3-la nécessité d’accepter le mal, de cohabiter avec lui

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« …il faut s’asseoir à côté du malade et lui La révolte initiale fait place à la soumission A Amor fati 
caresser les mains » Villequier « Je conviens qu’il est bon, je conviens
qu’il est juste /Que mon cœur ait saigné, puisque « je ne veux plus faire la guerre au laid […] je veux même,
Dieu l’a voulu », « Puisque ces choses sont, c’est en toutes circonstances, n’être plus qu’un homme qui dit
qu’il faut qu’elles soient »… oui ! »

4-taire le mal c’est en souffrir davantage ; l’extérioriser, l’exprimer signe un soulagement, un début de guérison

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« je veux témoigner. Je l’ai vécu alors, il y a Le silence de « 4 septembre 1843 » dénote la Le discours philosophique est fruit d’un état de détresse et
dix ans, et je le revis tous les jours souffrance optimale, le passage à la parole ne il en est aussi le remède : « le premier a un besoin
actuellement. C’est toujours en moi » tarde pas (parole consolatoire, compensatrice…) impérieux de sa philosophie, que ce soit comme soutien,
Nikolaï soulagement, remède, délivrance… »

5-la dédramatisation du mal pour rendre un présent douloureux plus vivable

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« je tentais de plaisanter…. » Retour vers les souvenirs heureux en compagnie 312 la douleur devient une sorte d’exutoire « je peux
de Léopoldine l’apostropher et passer sur elle mes accès de mauvaise
« l’humour était notre seule planche de humeur »
salut »

« nous avons survécu à Staline. Et à la


guerre ! si nous n’avons pas ri, si nous ne
nous sommes pas amusées, nous nous
serions pendues »

6-la proximité du danger agit sur notre perception de la vie

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« je regrettais chaque minute perdue, je « je me sens éclairé dans ma douleur amère par un « je connais mieux la vie pour avoir été si souvent sur le
regrettais chaque petite minute » meilleur regard jeté sur l’univers » A Villequier point de la perdre : et c’est justement pourquoi je possède
plus, en fait de vie, que vous tous »

7-le mal innommable pour traduire son caractère horrible

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L’horreur indescriptible « on ne peut pas Le 4 septembre 1843 Nietzsche est presque silencieux sur ce pan de désert , sur
raconter cela ! on ne peut pas l’écrire ! » cette période de glaciation au beau milieu de la jeunesse…
qu’ il entend laisser derrière lui ( Préface 1)

8-l’impossibilité d’échapper au mal (son caractère fatal)


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« tel est le cycle aigu des rayons…. »/ « Où « la création est une grande roue qui ne peut se Nietzsche reconnait que l’identité même de la douleur est
fuir ?... » mouvoir sans écraser quelqu’un »/ « Le monde est de faire mal et que son expérimentation est inévitable.
sombre, ô Dieu ! l’immuable harmonie se compose
des pleurs aussi bien que des chants »

9-le mal peut tuer l’envie de vivre

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« je n’avais plus aucun désir de vivre…je ne Le désir de mourir exprimé par Hugo : « je voulais Les discours qui dénigrant la vie peuvent affecter le rapport
veux pas vivre sans toi »/ + la famille K… me briser le front sur le pavé »/ « ô Seigneur ! à la vie chez certaines personnes qui finissent par ne lui
ouvrez-moi les portes de la nuit, Afin que je m’en trouver aucun intérêt. Aphorisme 326
aille et que je disparaisse »

10- l’attachement à l’autre : un moteur de la force de vivre

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« je donnai naissance à un garçon. Une vie sans Léopoldine est inconcevable pour Aphorisme 338 l’entraide entre amis pour « la co-
Maintenant, j’ai quelqu’un pour qui vivre et Hugo. C’est dire l’importance de sa présence dans réjouissance »
respirer »/ « ce qui m’a sauvée ? ce qui m’a son attachement à la vie. Dans « demain dès
rendue à la vie ? mon fils » l’aube, il la conçoit comme encore présente…

11- le mal inaccessible à la compréhension

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« il s’est produit un événement pour lequel « Rends-nous ce petit être. Pour le faire mourir, « ce dont nous souffrons de la manière la plus profonde et
nous n’avons ni système de pourquoi l’avoir fait naître ? » la plus personnelle est incompréhensible et inaccessible
représentations…notre vocabulaire » pour presque tous les autres » aphorisme 338

12-se protéger contre le mal en tentant de mieux le connaître

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« il est difficile de se protéger contre Hugo finit par comprendre. Ses attitudes Nietzsche montre également un changement d’attitude
quelque chose que nous ne connaissons premières de révolte et de refus sont dépassées depuis l’aphorisme 276 : le passage du « non » au « oui »
pas » grâce à une meilleure connaissance du mal et de passe certainement par une meilleure connaissance du mal
sa logique

13-exorciser le mal en le mettant en mots

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Cf. 4 Cf. 4+ la tentative de Hugo de communiquer avec Cf.4


sa fille comme si elle était encore là « demain dès
l’aube » ou le fait de parler rendre hommage à
Charles Vacquerie qu’il voit comme une nécessité
« il ne sera pas dit que je me serai tu »…

14-s’habituer au mal, une stratégie de cohabitation (la normalisation du mal)

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« je me suis faite à tout »/ « la famille Dolorosa « nous avons pris la sombre et La domestication du mal…aphorisme 312
K : « mais lorsque l’on a trouvé un charmante habitude/de voir son ombre vivre en
vagabond….les gens ont pris l’habitude de notre solitude… »
voir mourir des hommes »

15-partager l’expérience du mal avec autrui pour s’en alléger

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« il n’y a pas d’église ici. Le pope ne vient Hugo interpelle les parents qui ont vécu le même Partager mais dans l’optique d’instruire « incipit tragedia »
pas…et je n’ai personne pour m’aider à drame que lui, peut-être pour noyer sa souffrance
porter mes péchés » dans la leur « Vous tous à qui Dieu prit votre chère
espérance, / Pères, mères, dont l’âme a souffert
ma souffrance/Tout ce que j’éprouvais, l’avez-vous
éprouvé ?... »

16-l’incapacité à justifier le mal fait souffrir

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« d’où nous est-il venu, ce malheur ? (elle « Et les femmes criaient :- Rends-nous ce petit Nietzsche semble défendre la douleur de ces
pleure) Notre vie est si précaire…j’aimerais être. /Pour le faire mourir, pourquoi l’avoir fait incompréhension quand il corrige « qu’elle fasse mal ne
bien ne pas pleurer, mais les larmes coulent naître ? » constitue pas un argument contre elle, c’est son essence »
toutes seules »/ « comment vais-je 318, ou aussi quand il montre que l’incapacité des hommes
vivre ?...je veux comprendre pourquoi les à saisir l’engrenage interne du mal peut pousser à des
souffrances nous sont données. Pourquoi comportements inadaptés : la figure du compatissant. 338
elles existent ».

17-la conscience de la fragilité devant le mal

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« notre vie est précaire »/ « la dépression « je conviens que vous seul savez ce que vous La nécessité de se renforcer à laquelle appelle Nietzsche est
régnait sans partage…chacun éprouve le faites,/Et que l’homme n’est rien qu’un jonc qui un aveu implicite de la fragilité.
sentiment d’être condamné » tremble au vent »/ « Voyant ma petitesse et
voyant vos miracles,/Je reprends ma raison devant
l’immensité »

18-la mort peut être vue comme salutaire

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« j’ai tellement travaillé toute la vie, j’ai eu -Hugo a envisagé la mort comme fin de ses Socrate, selon Nietzsche, se venge de la vie en embrassant
tant de chagrin ! j’ai eu assez de tout et ne souffrances, il exprime le souhait d’en finir cf. case la mort.
veux plus rien. Si je mourrais, je me 9
reposerais »/ « Où fuir ?peut-être valait-il
mieux se suicider pour ne pas -Hermann « les morts ne souffrent plus, ils sont
souffrir »/ « J’étais à l’hôpital. J’avais heureux »
tellement mal…je demandai à
maman : « Maman, je ne peux plus le
supporter. Tue-moi plutôt »

19-la volonté peut être un moteur de la force de vivre

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« Papa, je veux vivre, je suis encore Passage de « Pauca Meae »à « En marche »/ Volonté et vague : persévérance, infatigabilité et
petite »/ « j’ignore comment j’ai pu revivre. « Marchons à la clarté qui sort de cette pierre » A volontarisme mis en évidence (symbolisés par la vague)
Je l’ai voulu. Et voilà : je ris, je parle… » AUG. V.

20- le caractère répétitif du mal, sa permanence

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« nous avons survécu à la guerre, et « …je souffre comme père/Moi qui souffris tant « l’éternel sablier de l’existence est sans cesse renversé, et
maintenant, c’est la radiation qui nous comme enfant ! »/ « L’âme de deuils en deuils, toi avec lui »
tombe dessus »/ « mais nous avons l’homme de rive en rive, /Roule à l’éternité »/
toujours vécu dans l’horreur « L’immuable harmonie/Se compose des pleurs
aussi bien que de chants »/ « Je verrai cet instant
jusqu’à ce que je meure, /L’instant, pleurs
superflus ! /Où je criai : L’enfant que j’avais tout à
l’heure, /Quoi donc ! Je ne l’ai plus ! »

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