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Mme S. AMRAOUI
2019 / 2020
2
Table des matières
1 Nombres réels 7
2 Suites numériques 9
4 Nombres réels 19
5 Suites numériques 27
5
Chapitre 1
NOMBRES RÉELS
Exercice 1.
1. Montrer que si x 2 Q et y 2= Q, alors que x + y 2= Q.
2. Montrer que si x 2 Qn f0g et y 2= Q, alors que xy 2= Q.
3. La somme de deux nombres irrationnels est -il toujours un nombre irra-
tionnel ?
Même question pour le produit.
p p
4. Soient x et y deux rationnels positifs tels que x et y soient irrationnels.
p p
Montrer que x + y est irrationnel.
1
Exercice 3. Soit I = x2R ; 2<x+ 2 .
2x
1
1. Déterminer les x 2 R tel que 2 < x + .
2x
1
2. Déterminer les x 2 R tel que x + 2:
2x
3. Montrer que I est la réunion de deux intervalles.
4. Déterminer (s’ils existent) : les majorants, les minorants, la borne supé-
rieure, la borne inférieure, le plus grand élément, le plus petit élément de I.
Exercice 5 .
Soient A et B deux parties de R non vides et bornées
8 Nombres réels
Exercice 6.
Exercice 7.
p n p n
Soit n 2 N . Véri…er que 2 + 3 + 2 3 est un entier pair. En déduire
p n
que la partie entière de 2 + 3 est un entier impair.
Exercice 8.
Exercice 10.
E(nx)
Soit n 2 N ; x 2 R. Montrer que : E( ) = E(x):
n
Exercice 11.
Exercice 2.
1. Montrer qu’une suite d’entiers relatifs (un ) converge si et seulement si elle
est stationnaire.
2. Soit (un ) une suite d’entiers naturels deux à deux distincts. Montrer lim un =
n!+1
+1:
Exercice 3.
1.pSoit (un ) la suite de terme général un ; dé…nie pour tout n 2 N ; par
E ( n)
un = .
n
Montrer que lim un = 0:
n!+1
2. Soit (vn ) la suite de terme général vn ; dé…nie pour tout n 2 N ; par
p 2
(E ( n))
vn = .
n
Montrer que la suite (vn ) converge et déterminer sa limite.
Exercice 5.
I. On considère la suite (un )n 2 de terme général un dé…ni pour n 2 par :
1 1 1
un = + + ::: + :
2 3 n
1. Montrer que (un )n 2 n’est pas une suite de Cauchy.
2. Montrer que lim un = +1:
n!+1
10 Suites numériques
Exercice 7.
+ )2 an + bn
Soit (a; b) 2 (R tel que a > b , on pose a0 = a; b0 = b; an+1 = ; bn+1 =
p 2
an bn
1. Montrer que ces suites sont bien dé…nies
2. Montrer qu’elles sont adjacentes , on note par M (a; b) leurs limite com-
munes appelle moyenne arithmico - géométrique de a et b
3.Calculer M (a; a) et M (a; 0):
4. Montrer que M ( a; b) = M (a; b) pour 2 R+ :
Exercice 8.
Soit(un ) une suite réelle.
Parmi les suites ci-dessous, trouver celles qui sont extraites d’une autre :
(u2n ), (u3n ), (u6n ), (u3:2n ), (u3:2n+1 ),(u2n ), (u2n+1 ).
Soit (u'(n) ) une suite extraite de (un ) . Montrer que toute suite extraite de
(u'(n) ) est extraite de(un ).
Exercice 9.
Soit (un ) une suite convergente. La suite (E (un )) est-elle convergente ?
Exercice 10.
Soit (un ) une suite telle que (u2n ); (u2n+1 ); (u3n ) convergent.
Montrer que (u2n ) et (u2n+1 ) convergent vers la même limite
En déduire que (un ) converge.
Suites numériques 11
Exercice 11.
n
Quelles sont les valeurs d’adhérence de la suite ( 1)n ? de la suite cos( ) ?
3
Donner un exemple de suite qui ne converge pas et qui possède une unique
valeur d’adhérence.
Exercice 12.
Soit (un ) une suite bornée de nombre réels. Pour tout n 2 N, on pose
xn = inf fup ; p ng et yn = sup fup ; p ng.
1. Montrer que les suites (xn ) et (yn ) sont-elles bien dé…nies ?
2. Déterminer les suites (xn ) et (yn ) dans les cas suivants :
1
a. un = ( 1)n ; b. un = 1 .
n+1
12 Suites numériques
Chapitre 3
CONTINUITÉ ET DÉRIVABILITÉ DES FONCTIONS NUMÉRIQUES
D’UNE VARIABLE RÉELLE
p
Exercice 3. Soit f : R ! R dé…nie par f (x) = E (x) + x E (x). Étudier
la continuité de f sur R.
1 si x 2 Q
Exercice 4. Soit f : R ! R la fonction dé…nie par f (x) =
0 si x 2
= Q.
Montrer que f n’est continue en aucun point.
Exercice 6. Soit f : [0; +1[ ! [0; +1[ une fonction continue, qui tend vers
0 quand x tend vers +1:
1. Montrer que f est bornée et atteint sa borne supérieure.
2. Atteint-elle toujours sa borne inférieure ?
Exercice 8.
p
1. Montrer que la fonction x 7! x est uniformément continue sur R+ :
2. Montrons que la fonction x 7! ln x n’est pas uniformément continue sur
R+ :
Exercice 9.
Soit f : R ! R une fonction telle que, pour tous x; y 2 R, jf (x) f (y)j
jsin x sin yj :
1. Montrer que f est 2 -périodique (c’est-à-dire que f (x + 2 ) = f (x) pour
tout x 2 R.
2. Montrer que f est continue sur R.
3. Montrer que f est dérivable en et calculer f 0 .
2 2
h i p
Exercice 11. Soit f : 0; ! R dé…nie par f (x) = sin x + x.
2 h i
Montrer que f réalise une bijection de 0; sur un intevalle, que l’on dé-
2
terminera. Montrer que la bijection réciproque, est continue et dérivable sur cet
intervalle.
Exercice 12.
Montrer que toute fonction polynôme de R dans R, de degré impair, s’annule
en au moins un point.
Exercice 13.
1 1
1. Montrer que 8x > 0; < ln (x + 1) ln (x) < :
1+x x
P
kn 1
2. En déduire, pour k 2 Nn f0; 1g, lim :
n!+1p=n+1 p
Exercice 14.
Soit fn : R+ ! R la fonction dé…nie, pour tout n 2 N, par :
fn (x) = ln(1 + xn ) + x 1.
1. Montrer qu’il existe cn 2 [0; 1] tel que fn (cn ) = 0.
2. Montrer que fn est strictement croissante sur R+ , en déduire que cn est
unique.
Continuité et dérivabilité des fonctions numériques d’une variable réelle 15
1 x
arccos (x) + arcsin (x) = ; arctan (x) + arctan = pour x 6= 0;
2 x jxj 2
1 x
cos (arctan x) = p ; sin (arctan x) = p et
1 + x2 1 + x2
p
sin (2 arcsin x) = 2x 1 x2 :
16 Continuité et dérivabilité des fonctions numériques d’une variable réelle
Deuxième partie
17
Chapitre 4
NOMBRES RÉELS
Exercice 1.
Exercice 2.
1
Ainsi, C = =n2N est minoré par 0 et majoré par 1. De plus, 1 2 C,
n
dont 1 est un majorant de C qui est élément de C. C’est donc sa borne supérieure
et aussi son plus grand élèment. En…n, prouvons que 0 est la borne inférieure de C.
1
Pour cela, on remarque que, pour tout " > 0, on peut trouver n 2 N tel que < ".
n
Comme 0 est un minorant de C, ceci prouve que 0 est la borne inférieure de C.
p p
5. On a x2 < 2 , 2 < x < 2 et D = x 2 Q; x2 < 2 n’est rien d’autre
p p p
que l’intervalle 2; 2 . C’est un intervalle borné, dont la borne inférieure est 2
p p p
et dont la borne supérieure est 2. 2 et 2 n’appartiennent pas à D; donc D n’a
ni plus grand élèment, ni plus petit élèment.
Exercice 3.
1
Soit I = x2R ; 2<x+ 2 .
2x
1
1. Déterminer les x 2 R tel que 2<x+ .
2x # p p "
1 2x2 + 4x + 1 2 2
Pour x 2 R ; on a 2 < x+ , >0,x2 1 ; 1+ [
2x 2x 2 2
]0; +1[ :
1
2. Déterminer les x 2 R tel que x + 2:
2x
# p #
1 2x2 + 4x + 1 2
Pour x 2 R ; on a 2 < x+ , 0 , x 2 0; 1 [
2x 2x 2
" p "
2
1+ ; +1 :
2
3. Montrer que I est la réunion de deux intervalles.
1 1
I= x2R ; 2<x+ [ x2R ; x+ 2
2x 2x
# p p " ! # p # " p "
2 2 2 2
= 1 ; 1+ [ ]0; +1[ [ 0; 1 [ 1+ ; +1
2 2 2 2
" p p #
2 2
= 1 ; 1+ [ ]0; +1[
2 2
# p #
2
4. Les majorants de I sont [0; +1[, les minorants sont 1; 1 , la
2
p
2
borne supérieure est 0, la borne inférieure est 1 ,02 = I; donc I n’a pas de plus
p 2
2
grand élément, 1 2 I; donc c’est le plus petit élément de I.
2
Nombres réels 21
Exercice 5 .
5
Ainsi sup E = max(sup A; sup B) = max( ; 2) = 2 et inf E = min(inf A; inf B) =
4
1:
inf A inf (A \ B)
) max(inf A; inf B) inf(A \ B):
inf B inf (A \ B)
inf (A \ B) sup A
De même ) inf(A \ B) min(sup A; sup B):
inf (A \ B) sup B
Exercice 6.
Soit A une partie de R majorée et on note M = sup A: On suppose que
M 2 = A. Montrer que, pour tout " > 0, l’intervalle ]M "; M [ contient une in…nité
d’éléments de A.
On raisonne par l’absurde, et on suppose que ]M "; M [ \ A est …ni. Soit
fa1 ; : : : ; ap g = ]M "; M [. Posons a = max(a1 ; : : : ; ap ). Alors a < M . On pose
= M a. On a > 0, donc il existe ap+1 2 A tel que M < ap+1 M . On a
même ap+1 < M car M 2 = A. De plus, ap+1 > M = a M ". On en déduit que
ap+1 2 ]M "; M [ et que ap+1 6= ai , i = 1; : : : ; p. Ceci contredit l’hypothèse initiale.
Exercice 7. p n p n
Soit n 2 N . Véri…er que 2 + 3 + 2 3 est un entier pair. En déduire
p n
que la partie entière de 2 + 3 est un entier impair.
p n p n
Calculons S = 2 + 3 + 2 3 à l’aide de la formule du binôme de
Newton. On trouve
Nombres réels 23
P
n p k P
n p k P
n p k
S= Cnk 2n k 3 + Cnk 2n k ( 1)k 3 = Cnk 2n k 1 + ( 1)k 3 .
k=0 k=0 k=0
p k
Maintenant, si k = 2p est pair, alors 1 + ( 1)k 3 = 2:3p est un entier
p k
pair, et si k est impair, 1 + ( 1)k 3 = 0: On en déduit que S est bien un
p
entier pair,
p comme somme d’entiers pairs. pDe plus, on a 0 < 2 p 3 < 1 et donc
n n n
0< 2 3 < 1. On en déduit que 2 + 3 < S < 1 + 2 + 3
p n
D’où S 1 2+ 3 <S
p n
ce qui prouve que la partie entière de 2 + 3 est S 1. C’est donc un
entier impair.
Exercice 8.
Exercice 9
On a
(x1 + 2x2 + ::: + nxn ) = (x1 + x2 + ::: + xn ) + (x2 + ::: + xn ) + (x3 + ::: + xn ) +
::: + (xn 1 + xn ) + xn ;
D’où jx1 + 2x2 + ::: + nxn j jx1 + x2 + ::: + xn j+jx2 + ::: + xn j+jx3 + ::: + xn j+
::: + jxn 1 + xn j + jxn j :
Or x1 +x2 +:::+xn = 0 et donc x2 +:::+xn = x1 ; x3 +:::+xn = x1 x2 ; ::::;
jx1 + 2x2 + ::: + nxn j 0 + jx1 j + jx1 + x2 j +
jx1 + x2 + x3 j + :::::: + jx1 + x2 + ::: + xn 1 j :
n2 n2
1er cas. Si n = 2p , alors = p2 et donc E = p2 :
4 4
jx1 + 2x2 + ::: + nxn j jx1 + x2 + ::: + x2p j+jx2 + ::: + x2p j+::::+jxp + ::: + x2p j+
jxp+1 + ::: + x2p j + ::: + jx2p 1 + x2p j + jx2p j
Or x1 +x2 +:::+xn = 0 et donc x2 +:::+xn = x1 ; x3 +:::+xn = x1 x2 ; ::::;
ainsi et puisque xi 2 [ 1; 1] ;
jx1 + 2x2 + ::: + nxn j 1 + 2 + 3 + ::: + (p 1) + p + (p 1) + :::: + 2 + 1
p (p 1) n2
D’où, jx1 + 2x2 + ::: + nxn j 2 + p = p2 = E :
2 4
n2 1 n2
2eme cas. Si n = 2p + 1 , alors = p2 + p + et donc E = p2 + p:
4 4 4
jx1 + 2x2 + ::: + nxn j jx1 + x2 + ::: + x2p+1 j + jx2 + ::: + x2p+1 j + :::: +
jxp+1 + ::: + x2p+1 j + jxp+2 + ::: + x2p+1 j + ::: + jx2p+1 j
Or x1 +x2 +:::+xn = 0 et donc x2 +:::+xn = x1 ; x3 +:::+xn = x1 x2 ; ::::;
ainsi et puisque xi 2 [ 1; 1] ;
jxp + ::: + x2p j 1 + 2 + 3 + ::: + (p 1) + p + p + (p 1) + :::: + 2 + 1
p (p + 1) n2
D’où, jx1 + 2x2 + ::: + nxn j 2 = p2 + p = E :
2 4
Dans tous les cas, on a montré que
n2
jx1 + 2x2 + ::: + nxn j E :
4
Exercice 10.
E(nx)
Soit n 2 N ; x 2 R. Montrons que : E( ) = E(x):
n
On a
Donc
E(nx)
E( ) = E(x):
n
p p
Soient x un réel et " un réel strictement positif. On a 3px < 3 x + ". Puisque
p
Q est dense dans R, il existe un rationnel r tel que 3 x < r < 3 x + "
et donc tel que x < r3 < x + ", par stricte croissance de la fonction t 7! t3 sur
R. On a montré que
r3 ; r 2 Q est dense dans R
26 Nombres réels
Chapitre 5
SUITES NUMÉRIQUES
Exercice 2.
1. Montrons qu’une suite d’entiers (un ) converge si et seulement si elle est
stationnaire.
Exercice 3.
1.pSoit (un ) la suite de terme général un ; dé…nie pour tout n 2 N ; par
E ( n)
un = .
n
Montrer que lim un = 0:
n!+1 p p p
Pour tout n 2 N , E ( n) n < E ( n) + 1
p 2 p 2
Donc (E ( n)) n < (E ( n) + 1)
1 1 1
D’où p 2 < n p 2
(E ( n) + 1) (E ( n))
28 Suites numériques
p
On multiplie ces dernières inégalités par E ( n) > 0 , car n 1; on obtient
alors : p p
E ( n) E ( n) 1
p 2 <
p
(E (p n) + 1) n E ( n)
p p p
Or n 1 < E ( n) et lim n 1 = +1; donc lim E ( n) = +1:
p n!+1 n!+1 p
E ( n) 1 E ( n)
Par suite lim p = lim p = 0:D’ où lim = 0:
n!+1 (E ( n) + 1)2 n!+1 E ( n) n!+1 n
Exercice 4.
Montrer que la suite (un ) de terme général un dé…nie par :
1 3 ::: (2n + 1)
un =
3 6 ::: (3n + 3)
est convergente et déterminer sa limite.
un+1 2n + 3
Il est que clair que un > 0, la suite estdonc minorée, de plus = <
un 3n + 6
2n + 4 2
= < 1:
3n + 6 3
La suite est donc décroissante .
Donc la suite de terme général un est décroissante et minorée donc elle
converge. Soit l sa limite
2n + 3 2
On a un+1 = un : La limite véri…e donc l = l: Ainsi l = 0:
3n + 6 3
Exercice 5.
On considère la suite (un )n 2 la suite de nombres réels dont le terme général
un est dé…ni pour n 2 par :
1 1 1
un = + + ::: + :
2 3 n
1. Montrer que (un )n 2 n’est pas une suite de Cauchy.
1 1 n 1
On a u2n un = + ::: + > = :
n+1 n+n 2n 2
1
Donc pour " = ; 8n 2 N, 9 p = n n; q = 2n n et jup uq j > ":
2
Suites numériques 29
Exercice 6.
p p p
1. un = n + n n,
p p p p
p p
q n+ n nn+ n+ n
p p
un = n+ n n= p p p
n+ n+ n
p
n 1
= p p p = r
n+ n+ n 1
1+ p +1
n
1
D’où (un ) converge vers :
2
n
1
2. un = 1+ ;
n !
1
n ln 1+
On a un = e n ! e:
2 n
3n ( 2)n 1 3
3. un = n n = 2 n
! 1:
3 + ( 2) 1+ 3
sin n
4. un =
n + ( 1)n+1
1
On a Pour n 2 N ; 0 n 1 n + ( 1)n+1 n + 1; d’où
n+1
1 1
n+1 n
1
n + ( 1)
sin n 1
Ainsi ! 0:
n + ( 1)n+1 n 1
n
X
5. un = ( 1)n k
k! = n! (n 1)! + (n 2)! + ::: + ( 1)n :
k=1
Si n est pair alors un n! (n 1)! et si n est impair alors un n!
(n 1)! 1. Puisque n! (n 1)! = (n 1) (n 2) ! +1 et n! (n 1)! 1 =
(n 1) (n 2) 1 ! +1; on a un ! +1.
n
X 1
6. un = :
n2 + k 2
k=1
30 Suites numériques
Xn
n 1 n
On a 2
n +n n + k2
2 n2 +1
k=1
Donc un ! 0:
Exercice 8.
Pour chercher les suites extraites de (u2n ), il s’agit de trouver toutes les suites
pour lesquelles chaque terme est de la forme 2n, c’est-à-dire est pair. (u3n )ne convient
pas (par exemple, pour n = 1, u3 n’est pas un élément de (u2n ): (u6n ) est une suite
extraite de (u2n ), car chaque entier de la forme 6n s’écrit encore 2p, avec p = 3n. Il
en est de même de ((u3:2n )
Les suites extraites de (u3n ) sont (u6n ), (u3:2n ), (u3:2n+1 ) ;
Seule la suite (u2n+1 ) est extraite de (u2n )
Posons vn = (u'(n) ), et soit : N ! N strictement croissante donnant la
suite extraite considérée (v (n) ). On a alors v (n) = u'( (n)) . Or, ' est strictement
Suites numériques 31
Exercice 9.
Soit (un ) une suite convergente. La suite (E (un )) est-elle convergente ?
( 1)n
Soit un = 1 + :
nn
1 ( 1) 1 ( 1)n
On a ; d’où ! 0 et donc (un ) converge vers 1.
n n n n
Soit vn = E (un )
1
Ona v2n = E (u2n ) = E 1 + = 1; d’où v2n ! 1 et v2n+1 = E (u2n+1 ) =
2n
1
E 1 = 0; d’où v2n+1 ! 0:
2n + 1
Ainsi (E (un )) n’est pas convergente.
Exercice 10.
Soit (un ) une suite telle que (u2n ); (u2n+1 ); (u3n ) convergent.
Montrons que (u2n ) et (u2n+1 ) convergent vers la même limite
Supposons que lim u2n = l; lim u2n+1 = l0 et lim u3n = l00 .
n!+1 n!+1 n!+1
La suite (u6n ) est extraite de (u2n ) et de (u3n ); donc l = l00 .
De même La suite (u6n+3 ) est extraite de (u2n+1 ) et de (u3n ); donc l0 = l00 .
Ainsi l = l0 = l00
Par conséquent (u2n ) et (u2n+1 ) convergent vers la même limite.
Montrons alors que (un ) converge.
Soit " > 0:Il existe N 2 N tel que pour tout n 2 N, n > N ) ju2n lj < " et
Il existe N 0 2 N tel que pour tout n 2 N, n > N ) ju2n+1 lj < ":
donc si m 2 N, m est soit pair ou impair,
m > max (N; N 0 ) ) jum lj < ":
Exercice 11.
1. Quelles sont les valeurs d’adhérence de la suite ( 1)n ? de la suite
n
cos( ) ?
3
La suite ( 1)n ne prend que les valeurs 1 et -1. Il est clair que toute suite
extraite ne prenant que l’une de ces deux valeurs ne pourra converger que vers 1 ou
vers -1. L’ensemble des valeurs d’adhérence est donc inclus dans f 1; 1g. D’autre part,
en notant un = ( 1)n , on a u2n = 1 et u2n+1 = 1 . Ainsi, 1 et -1 sont e¤ectivement
des valeurs d’adhérence de (un ).
n
Pour la suite(vn ) dé…nie par vn = cos( ), le même raisonnement prouve que
3
2 1 1
les valeurs d’adhérence sont cos(0), cos( ); cos( ); cos( ); c’est-à-dire 1, , et
3 3 2 2
1.
32 Suites numériques
Exercice 12.
Soit (un ) une suite bornée de nombre réels. Pour tout n 2 N, on pose
xn = inf fup ; p ng et yn = sup fup ; p ng.
1
b. Pour un = 1 , la suite (un ) est croissante, donc An est minoré par
n+1
1 1
1 , et cet élément appartient à An . Donc xn = 1 .
n+1 n+1
L’ensemble An est majoré par 1, et de plus, pour tout " > 0, on peut trouver
1
p > n tel que 1 " < 1 1.
p+1
Ainsi, yn = sup An = 1.
Chapitre 6
CONTINUITÉ ET DÉRIVABILITÉ DES FONCTIONS NUMÉRIQUES
D’UNE VARIABLE RÉELLE
Exercice 1 .
1 1
1. Comme x sin jxj ; on a lim x sin = 0;
x x!0 x
x cos ex
2. Par encadrement lim = 0;
x!+1 x2 + 1
1 1
ln(1+x)
x
3. lim (1 + x) = lim e x = e;
x!0 x!0
1 1 1
4. On a E > 1; donc lim E = +1;
x x x!0+ x
1 1 1
5. On a 1<E :
x x x
1 1
Si x > 0; on a alors 1 x < xE 1 et si x < 0; 1 < xE 1 x;
x x
1
On en déduit que lim xE = 1;
x!0 x
1 1 1 1
6. Comme 1 < E ; on a x x2 < x2 E x; donc
x x x x
1
lim x2 E = 0:
x!0 x
Exercice 2.
p
Exercice 3. Soit f : R ! R dé…nie par f (x) = E (x)+ x E (x). Étudions
la continuité de f sur R.
1 si x 2 Q
Exercice 4. Soit f : R ! R la fonction dé…nie par f (x) =
0 si x 2
= Q.
Montrer que f n’est continue en aucun point.
Puisque Q et R n Q sont denses dans R, on peut trouver pour chaque a 2 R
une suite (un ) de Q et une suite (vn ) de RnQ telles que un ! a et vn ! a. Mais, pour
chaque n, on a f (un ) = 1 et f (vn ) = 0. Les suites (f (un )) et (f (vn )) ne convergent
pas vers la même limite alors que (un ) et (vn ) convergent toutes les deux vers a. Ainsi,
f n’est pas continue en a.
Exercice 6.
Soit f : [0; +1[ ! [0; +1[ une fonction continue, qui tend vers 0 quand x
tend vers +1:
Continuité et dérivabilité des fonctions numériques d’une variable réelle 35
On distingue deux cas : ou bien f est la fonction nulle, dans ce cas il n’y a
rien à montrer, ou bien f n’est pas toujours nulle, dans ce cas il existe x0 2 [0; +1[
tel que f (x0 ) > 0. D’autre part, on sait que f tend vers 0 quand x tend vers +1,
f (x0 )
donc en appliquant la dé…nition de la limite avec " = , on trouve qu’il existe
2
f (x0 )
un réel A > 0 tel que 8x 2 [0; +1[, x A ) jf (x)j
2
f (x0 )
Comme f est à valeurs dans [0; +1[, on obtient : 8x 2 [A; +1[, f (x)
2
Donc f est bornée sur l’intervalle [A; +1[. D’autre part, le théorème des bornes
montre que f est bornée sur l’intervalle [0; A], plus précisément il existe des réels
0 m M tels que f ([0; A]) = [m; M ]. Il en résulte que f est majorée sur [0; +1[ par
f (x0 )
max ; M . Or on constate que x0 2 [0; A] (sinon la propriété 8x 2 [A; +1[,
2
f (x0 ) f (x0 )
f (x) serait contredite), donc M . Il en résulte que f est majorée
2 2
par M sur [0; +1[. Or, toujours d’après le théorème de bornes, il existe c 2 [0; A] tel
que f (c) = M , donc f atteint sa borne supérieure.
1
La fonction f : [0; +1[ ! [0; +1[ dé…nie par f (x) = satisfait les
x+1
hypothèses de l’énoncé, mais n’atteint pas sa borne inférieure (qui est 0).
Exercice 7.
Montrons que les seules applications continues de R vers Z sont les
fonctions constantes.
Soit f : R ! Z continue.
Par l’absurde : Si f n’est pas constante alors il existe a < b tel que f (a) 6= f (b).
Soit y un nombre non entier compris entre f (a) et f (b).
Par le théorème des valeurs intermédiaires, il existe x 2 R tel que y = f (x)
et f (x) 2
= Z.
Exercice 8.
p
1. Montrons que la fonction x 7! x est uniformément continue sur R+ :
p p 2 p p
Pour y > x > 0, y x = y + x 2 x y y x:
p p p
Donc y x y + x:
p p p
De même, par symétrie, si x > y > 0 x y x y:
p p p
Ainsi 8x; y > 0; x y jy xj:
36 Continuité et dérivabilité des fonctions numériques d’une variable réelle
Exercice 9.
Soit f : R ! R une fonction telle que, pour tous x; y 2 R,
2. Soit x0 2 R. On veut montrer que lim f (x) = f (x0 ). Soit " > 0. Puisque
x!x0
sin est continue, il existe 0 tel que pour jx x0 j , jsin x sin x0 j ". Or, par
hypothèse, pour tout x 2 R, jf (x) f (x0 )j jsin x sin x0 j.
Par conséquent, pour jx x0 j ; jf (x) f (x0 )j ". Par dé…nition de la
limite, ceci montre que lim f (x) = f (x0 ):
x!x0
f (x) f( )
3. On veut montrer que lim 2 est un réel. Or on sait que la
x! x
2 2
sin x sin( )
fonction sin est dérivable en et sin0 = cos = 0. Donc lim 2 =
2 2 2 x
x!
2 2
0.
Et par l’hypothèse, pour tout x 6= ,
2
f (x) f( )
lim 2 = 0:
x! x
2 2
Exercice 10.
Soit M 2 R.
Comme lim f (x) = lim f (x) = +1, il existe A; B 2 R tels que
x!+1 x! 1
8x A; 8x B, f (x) > M: Ainsi f est minorée par M sur ] 1; A[ [ ]B; +1[
. De plus , f admet un minimum sur [A; B] en un point a 2 [A; B] car continue sur
un segment. f est donc minorée sur R par min (M; f (a))
On choisit M de façon que f (0) < M: Soit par exemple M = f (0) + 1: On a
alors A 0 B car f (0) < M .
On a f (a) < f (0) car 0 2 [A; B] donc f (a) < M .
Pour tout x 2 ] 1; A[ [ ]B; +1[, on a donc f (x) > M > f (a) et pour tout
x 2 [A; B] ; on a f (x) > f (a).
Ainsi f admet un minimum absolu en a.
Exercice 11.
h i p
Soit f : 0; ! R dé…nie par f (x) = sin x + x.
2 h i
Montrons que f réalise une bijection de 0; sur un intevalle, que
2
l’on déterminera.
p
La fonction f est continue.
h i De plus les fonctions x !
7 sin x; x 7! x sont
strictement croissantes sur 0; ; La fonction f est donc strictement croissant sur
h i h i2 h i
0; à valeurs dans f 0; = 0; 1 + :
2 2 2 h i
Ainsi étant donné que f est continue et strictement croissant sur 0; ; réalise
h i h i 2
une bijection de 0; sur 0; 1 + :
2 2
h Montrons
i que la bijection réciproque, est continue et dérivable sur l’intervalle
0; 1 + .
2
38 Continuité et dérivabilité des fonctions numériques d’une variable réelle
i i cos x
f est dérivable sur 0; ; de dérivée f 0 (x) = p + 1 > 0 pour tout
i i 2 h i i 2 sin x i
x 2 0; : Donc f 1 est dérivable sur f 0; = 0; 1 + .
2 2 2
Etudions la dérivabilité de f 1 en 0 :
En posant x = f 1 (h) ; on a
f 1 (h) f 1 (0) x x
= =p
h f (x) sin x + x
1 1
= p =r r :
sin x 1 sin x
x +1
+1
x x
f 1 (h) f 1 (0)
On en déduit que lim = 0 et par suite f 1 0 (0) = 0:
h!0 h
Exercice 12.
Exercice 13.
1 1
1. Montrons que 8x > 0; < ln (x + 1) ln (x) < :
1+x x
La fonction x 7! ln (x) étant continue et dérivable sur ]0; +1[ ;on lui applique
le théorème des accroissements …nis entre x et x + 1. Il existe c 2 ]x; x + 1[ tel que
1
ln (x + 1) ln (x) =
c
1 1 1 1 1
Or x < c < x + 1 donne < < : D’où < ln (x + 1) ln (x) <
1+x c x 1+x x
.
P
kn 1
2. Montrons que pour k 2 N n f0; 1g, lim :
n!+1p=n+1 p
Continuité et dérivabilité des fonctions numériques d’une variable réelle 39
P
kn P
kn 1 P
kn 1
D’après la question 1, on a (ln (p + 1) ln (p)) < et <
p=n+1 p=n+1 p p=n+1 p
P
kn
(ln (p) ln (p 1)) :
p=n+1
kn + 1 P
kn 1
Donc ln < < ln (k)
n+1 p=n+1 p
P
kn 1
Par le théorème des gendarmes lim = ln (k) :
n!+1p=n+1 p
Exercice 14.
Soit fn : R+ ! R la fonction dé…nie, pour tout n 2 N, par :
fn (x) = ln(1 + xn ) + x 1.
1. Montrons qu’il existe cn 2 [0; 1] tel que fn (cn ) = 0.
La fonction fn est une fonction continue sur [0; 1] ; fn (0) = 1 < 0 et fn (1) =
ln (2) > 0, d’après le théorème des valeurs intermédiaires il existe cn 2 [0; 1] tel que
fn (cn ) = 0.
x 1
lim p p = lim
x!+1 1+ x2 1+x x!+1 x 1
p p
1 + x2 2 1+x
1
= lim =1
x!+1 1 1
q p
1
+1 2 1+x
x2
2ch2 x sh (2x)
lim :
x!+1 x ln (chx) ln (2)
On simpli…e d’abord l’expression
40 Continuité et dérivabilité des fonctions numériques d’une variable réelle
2
ex + e x e2x e 2x
2ch2 x sh (2x) = 2
2 2
e2x + e 2x + 2 e2x e 2x
=
2 2
= e 2x + 1:
et
ex + e x
x ln (chx) ln (2) = x ln ln (2)
2
= x ln ex + e x
=x ln ex 1 + e 2x
= x ln (ex ) ln 1 + e 2x
= ln 1 + e 2x
Ainsi
2ch2 x sh (2x) e 2x + 1 2e 2x
lim = lim = lim
x! 1x ln (chx) ln (2) x! 1 ln (1 + e 2x ) x! 1 2e 2x
1 + e 2x
2x
= lim 1 + e = 1
x! 1
1
p
arccos x 1 x2 1
lim p = lim x = lim = 1
x!1 1 x 2 x!1 x!1 x
p
1 x2
1
On pose g (x) = arctan (x) + arctan
x
Continuité et dérivabilité des fonctions numériques d’une variable réelle 41
1 1 1 1 1
g 0 (x) = + s = = 0:
1 + x2 x2 1 2 1 + x2 1 + x2
1
x
Pour rout x 2 R; on a
1
cos2 (arctan x) =
1 + x2
d’où
1
cos (arctan x) = p
1 + x2
i h i h
Or arctan (x) 2 ; et cos y 0 si y 2 ; ; donc
2 2 2 2
1
cos (arctan x) = p
1 + x2
x
sin (arctan x) = p :
1 + x2
Pour rout x 2 R; on a
1
sin2 (arctan x) = 1 cos2 (arctan x) = 1
1+ tan2 (arctan x)
1 x2
= 1 =
1 + x2 1 + x2
jxj
D’où jsin (arctan x)j = p :
2
i h +x
1 i h
Or arctan (x) 2 ; et sin y et du même signe que y sur ; ; donc
2 2 2 2
x
sin (arctan x) = p :
1 + x2
p
sin (2 arcsin x) = 2x 1 x2 :
42 Continuité et dérivabilité des fonctions numériques d’une variable réelle