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Apport industriel potentiel de la propagation

des ondes acoustiques


Etudes bibliographiques1

Claude- Alain Saby2

Il existe une technique non destructive basée sur les ondes acoustiques qui permettrait d’étudier la
structure d’un produit ou d’un objet; cette technique se veut plus proche de la spectrométrie SRS
(résolument spatiale) que de la spectrométrie NIR (proche infrarouge). On cherche à étudier la
structure, mais aussi l’homogénéité d’un produit et ses changements d’états. L’étude de la
propagation des ondes pourrait fournir de la connaissance sur les points évoqués mais aussi sur le
vieillissement du produit et sur ses caractéristiques physiques et chimiques et leurs évolutions.
Un autre aspect de cette technique serait que les ondes pourraient être utilisées en tant que signature
d’un produit comme on le fait habituellement avec un spectre Inra-rouge pour ne retenir que cet
exemple.
Comme il sera indiqué dans ce document, il existe plusieurs types d’ondes possibles et de ce fait
plusieurs orientations peuvent être imaginées. Ainsi la Spectroscopie Ultrasonore Résonante et les
méthodes échographique peuvent être des voies intéressantes à étudier dans de nombreux domaines.

Du point de vue de la recherche, celle-ci pourrait s’axer sur la mesure et modélisation de la réponse
dynamique (à une onde élastique) d’une structure, sur la compréhension et la modélisation de l’effet
des hétérogénéités des matériaux sur la propagation des ondes mécaniques, sur la détermination des
paramètres intrinsèques du matériaux à partir de sa réponse dynamique, sur la caractérisation par
reconstruction tomographique des paramètres intrinsèques (imagerie 2D, 3D, 4D) des matériaux.

1
Ce document est un recueil de méthodes
2
Ingénieur de Recherche Statistique, Chimiométrie, Modélisation

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© 2014 – KnDStat Consulting
http://kndstat.jimdo.com

ISBN
978-2-918655-08-4

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Synthèse globale :

Utilisation des méthodes d’émission acoustique pour :


Des analyses de structure (exemple module d’Young)
D’homogénéité
Suivi et évolution de la fabrication
Suivi de vieillissement
Etude de cisaillement
Modélisation des caractéristiques physiques du produit
Etude des SARA (saturé, aromatique, résine, asphaltène)

Utilisation des méthodes d’ondes en tant que signature d’un produit

Le terme émission acoustique recouvre une réalité plus vaste :


Propagation d’ondes
Vibration
Courant de Foucault

Quelques difficultés répertoriées :
Problème de la température
Etude de milieux secs et humides
Propagation en milieu granulaire
Conditions aux frontières
Réflexions multiples
Diffraction
Choix des fréquences propres, fréquences d’excitation
Influence du milieu hétérogène
Milieu élastique
Milieu visqueux
Milieu cassant

Méthodes possibles :

Echographie (ultrasons) : zones de gris + traitement d’image+ stat


Sonoélasticité (méthode ultrasonore)
Elastographie (méthode ultrasonore)
(Sonoélasticité : technique qui couple à la fois les vibrations mécaniques et le système d’imagerie
ultrasonore Doppler)
Méthode de résonnance acoustique
Interférométrie speckle ultrasonore
Microscopie acoustique
Spectrométrie ultra résonnante
Spectrométrie photoacoustique

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Table des matières

Synthèse globale
Quelques références et liste des termes importants
Principes du contrôle non destructif
Acoustique industrielle : principes et méthodes
Positionnement de l'émission acoustique dans le contrôle non destructif
Un rappel de la définition de la fréquence propre d'un système
Préalable : rappel théorique sur les ondes
Ondes et stabilité d'un milieu
Types d'ondes
Paquet d'ondes
Vibrations mécaniques
Ondes élastiques dans milieux bornés
Transformations des ondes lors de la propagation
Emission acoustique
Partie 2 : chapitre portant sur la présentation de techniques
Sonochimie : les ultrasons
Génération des ultrasons
Pression de radiation et homogénéisation de liquide
Pression acoustique et cavitation ultrasonore
Bulle de cavitation acoustique
Phénomènes physiques et chimiques associés à la cavitation ultrasonique
Paramètres opératoires affectant la cavitation ultrasonore
Conclusions
Contrôle acoustique
Spectroscopie ultrasonore résonante et méthodes échographiques
Sonoélasticité et élastographie
Imagerie par tomogrphie en transmission
Propagation d'ondes acoustiques dans les milieux granulaires et dans les matériaux hétérogènes
Interférométrie speckle ultrasonore : applications à la mesure de l'élasticité
Une méthode d'investigation : interférométrie speckle ultrasonores
La microscopie acoustique
Partie 3 : chapitre portant spécifiquement sur les études traitants de problèmes liés aux bitumes
Mémoire 1 : endommagements à la fatigue et fissurations mécaniques des enrobés
Mémoire 2 : contribution à l'étude de l'auscultation des chaussées par méthodes d'impacts
Examen de la méthode de mesure par technique radar
Auscultation par inertance mécanique avec le système Colibri
La méthode impact Echo
Définition coefficient de Lamé
Ondes de volume
Ondes de surfaczs et interfaces
Ondes de Rayleigh
Ondes de Lamb
Bases de la méthode impact Echo
Définition du coefficient de Poisson
Système Colibri
Calcul des fréquences propres
Rappel module d'Young
La méthode d'Oberst
Applications : détection d'un défaut par réduction de la première fréquence propre

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Contribution à l'étude de l'auscultation des chaussées par méthode d'impact mécanique
Applications : fissuration et autoréparation des liants bitumineux
Comportement viscoélastique des liants bitumineux
Viscoanalyse
La mesure du module complexe des enrobés bitumineux
Principes d'équivalence temps-tempréature
Mesure du module des enrobés bitumineux
Performances rhéologiques des enrobés et des enrobés spéciaux
Mesures de module
Essais de caractérisation de la résistance à la fissuration des liants bitumineux
Emissions acoustiques
Ultrasons
Chaines d'acquisition et mise au point de mesures ultrasons
Temps de parcours dans les protubérances
Temps de parcours dans le bitume
Les propriétés des bitumes
Partie 4 : quelques exemples d'applications
Caractérisations des matériaux granulaires par méthodes résonnance acoustique
Simulation par éléments finis de la propagation d'ondes de surface
Présentation du logiciel Comsol Multiphysics
Quelques applications : contrôle par ultrason
Biodiésel à partir d'algues en utilisant l'ultrasonification
Mesure de débit non intrusive par ultrason
Quelques applications et services de la socitié Olympus
Power System
Q-CM Technology
Caractérisation acoustique et ultrasonore de produits bois et composites

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Quelques références et liste des termes importants:

Quelques unités universitaires travaillant sur ces domaines :


Université Montpellier II - Sciences et Techniques du Languedoc,
Université de Bordeaux : Laboratoire de Mécanique Physique
Ecole Nationale des Travaux Public de l’Etat
Institut National des sciences appliquées de Lyon (INSA)
Institut National des sciences appliquées de Rennes(INSA)
Laboratoire central des Ponts et Chaussées, Bouguenais
Ecole Central de Nantes
Université Montpellier 2 (LMGC) Laboratoire de Mécanique et de Génie Civil
CNAM Paris
LMDI Laboratoire de physique des matériaux divisés et des interfaces
Université Paris-Sud Orsay : ondes scalaires
Ultrasons et sonochimie : université de Savoie (Chambéry), université Joseph Fourier (Grenoble)
Université UTC Compiègne
Institut Polytechniquede Grenoble
Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne

Exemples de quelques thèses :


« Contribution à l’étude de l’auscultation des chaussées par méthode d’impact mécanique
pour la détection et la caractérisation des défauts d’interface » – JM Simonin – 2005 – INSA
« Endommagement à la fatigue et fissuration mécanique des enrobés bitumineux sur dalles
orthotrope » Adrien Houel – 2008- INSA – ENTPE
« Fissuration et autoréparation des liants bitumineux – apport de l’essai de rupture locale
répété sur bitume » -
« Tomographie acoustique haute résolution dans un guide d'ondes océanique » thèse de Ion
Iturbe, Institut National Polytechnique de Grenoble
« Caractérisation des matériaux granulaires par méthode de résonance acoustique »
Jérôme Laurent – Mémoire – CNAM Paris - 2007
« Interférométrie speckle ultrasonore : application à la mesure d’élasticité »
Stefan Catherine – 1998 – Université Paris VII
« Etude de l'endommagement de matériaux composites par tomographie X et émission
acoustique » thèse de Vicent Carmona, INSA Lyon
Thèse de doctorat : Maillard Samuel – 2005- Université de Nantes et Ecole Centrale de Nantes
D'autres thèses seront citées dans ce document
Divers livres et articles:
« Auscultation dynamique des structures de chaussée» - Méthode d’essai des Ipc n°70- LCPC
« Caractérisation acoustique et ultrasonore des produits bois et composites »
Brancheriau L. 2013. Montpellier : UM2. CIRAD la recherche argonomique pour le développement
Livre « Vibration mécanique » - JP Den Hartog – Dunod 1960
Livre « Cours de physique général : mécanique » - G Bruhat – Mmasson & Cie - 1967
Article : « Angst+Pfister » :
Titre : Technologie de l’anti vibration et protection contre le bruit : www.angst-pfister.com/
D'autres livres et articles seront cités dans ce document
Autres :
Logiciel « ondesAcqui » créé par Blanc-Gonnet sous Labview 6.1 – ENTPE et CNRS
Logiciel : COMSOL Multiphysics : logiciel basé sur les éléments finis (cf fin du document)
Logiciel : http://www.xylo-metry.org/en/softwares.html

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Liste de termes importants :

Courants de Foucault
Coefficient de Poisson
Coefficient de transmission T
Coefficient de réflexion R
Coefficient d’amortissement
Contraintes élastiques
Coefficient de Lamé
Complaisance
Déflexion statique
Ductibilité
Emission acoustique
Enthalpie différentielle
Elastographie
Espace de Black
Fréquence propre
Fonction d’inertance
Fonction de réceptance
Fonction de fluage
Fonction de relaxation
Inertance acoustique
Inductance électrique
Impédance électrique
Loi de Hooke
Module d’Young
Méthodes échographiques
Méthode d’Oberst
Microscopie acoustique
Module d’élasticité isostatique
Module de cisaillement
Module complexe
Nano indentation
Onde de Rayleigh
Onde de Lamb
Sonochimie
Sonoélasticité
Speckles
Spectrométrie ultrasonore résonante
Susceptibilité thermique
Température de Fraass
Tomographie
Ultrasons

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Partie 1

Chapitre portant sur quelques définitions

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Principes du contrôle non destructif

« Le contrôle non destructif (CND) est l’ensemble des méthodes qui permettent de caractériser l'état
d'intégrité de structures ou de matériaux sans les dégrader (sans altérer leur fonction d’usage) ».
Le développement des méthodes de contrôle non destructif a débuté vers les années 1960-1970 pour
répondre aux demandes de secteurs comme celui du nucléaire, de de la chimie, de la pharmacie,
l’aéronautique, ou du domaine spatial.
« Le CND a progressivement élargi son champ d’application en passant du strict domaine de la
détection, de la reconnaissance et du dimensionnement de défauts localisés à celui de l’évaluation
des caractéristiques intrinsèques des matériaux »3.

Tableau : Récapitulatif des principales méthodes de contrôle non destructif avec leurs champs d’application
(tableau extrait de la thèse de L Blancheriau).

A ces méthodes nous pouvons rajouter la technique non destructive dénommée spectrométrie SRS
(Spacially Resolved Spectroscopy) qui permet d’étudier l’homogénéité d’un échantillon.
La spectroscopie SRS est une technique spectroscopique récente qui permet de séparer les
composantes spectrales liées à la chimie de celles liées à la physique d’un échantillon. La
3
Texte de Loic Blancheriau

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spectroscopie SRS permettrait potentiellement d’obtenir par exemple des spectres de bitumes avec
une séparation de l’information chimique et physique.
En appliquant cette technique aux bitumes, les spectres SRS « chimiques » et « physiques » des
bitumes pourraient être corrélés par modélisation chimiométrique respectivement aux propriétés
chimiques (composition, teneur en asphaltènes, …) et aux propriétés physiques (pénétrabilité,
viscosité, rhéologies, …). Cette technique combine la dimension spatiale et temporelle des photons
pour séparer la diffusion de la lumière de l'absorption4
L’autre technique est bien sûr la spectrométrie NIR (NIRS ou PIR) proche infra-rouge. Elle est
communément utilisée dans le contrôle des processus notamment dans l'industrie alimentaire, les
industries chimiques, pharmaceutiques et pétrochimiques.
Dans le domaine de la neuroimagerie, on désigne cette technique sous le terme d'imagerie
spectroscopique proche infrarouge

Le contrôle non destructif (CND) peut prendre des aspects très différents selon les problématiques
industrielles et les particularités de chaque objet étudié5.
Concernant la détection de défaut (hétérogénéités localisées), trois techniques sont privilégiées pour
les défauts internes (criques, porosités, inclusions) :
– la radiographie, les ultrasons et l’émission acoustique.
La détection des défauts de surface (criques, décohésion, rayures) relève d’un grand nombre de
techniques dont notamment :
– optique, ressuage, courants de Foucault, magnétoscopie et ultrasons.
Concernant l’évaluation des caractéristiques intrinsèques, les principales techniques utilisées sont :
– les méthodes optiques pour l’aspect et les propriétés de surface, les ultrasons et les rayons X
pour les propriétés de la matière.

4
http://www.indatech.eu/fr/technologie/solutions-optiques/index.html
5
Thèse Loic Blancheriau

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Acoustique industrielle : principes et méthodes

La technologie d’émission acoustique permet un contrôle non destructif appliqué au domaine des
matériaux et des structures.
Le but est de prévenir les risques industriels pour satisfaire trois objectifs :
- Anticiper et détecter les défauts de structures
- Contrôler et suivre le vieillissement des matériaux
- Augmenter la sécurité et la durée de vie des installations et équipements industriels

De nombreux domaines au sein des entretreprises peuvent bénéficier de cette technologie comme à
titre d’exemples :
- Équipements et installations industrielles
- Contrôle continu ou périodique des structures industrielles pour détecter et suivre les
endommagements sévères et irréversibles (fragilisation, vieillissement, corrosion, décollement des
assemblages, fissuration et rupture...).
Domaines d'application :
Contrôle des structures porteuses, Contrôle et surveillance de la corrosion, Transport et stockage de
produits chimiques et pétrochimiques, détection et localisation des fuites.
Procédés de fabrication
Mesures des ondes acoustiques adaptées aux spécificités des procédés industriels.
Le but est d'améliorer la qualité du produit à travers une mesure et un diagnostic permettant
l'augmentation de la productivité et une réduction des coûts de production.
Domaines d'application :
· Chimie : principes actifs, excipients,
– Production : contrôle en ligne des pièces défectueuses,
· Industrie chimique : résines, PTFE...
Corrosion
L'émission acoustique appliquée aux problématiques de la corrosion permet la détection, la
localisation, et le suivi des phénomènes de dégradation des métaux.
Prévenir les accidents et suivre la dégradation des matériaux et des structures grâce au contrôle par
Émission Acoustique.
Aujourd'hui, la sécurité liée aux risques industriels est devenue une composante essentielle au sein
d’une entreprise ; le vieillissement des matériaux et des structures est un facteur de danger non
négligeable.
Le contrôle non destructif par émission acoustique permet de vérifier efficacement la fiabilité et
l'état de santé des installations tout en réduisant les coûts de maintenance.
L'avantage essentiel de cette technique est de fournir des informations en temps réel, en service,
sans perturber l'exploitation.

Principe du contrôle par émission acoustique (source : société AETEC {www.zetech.fr})


La pertinence de cette technique repose sur l'association de plusieurs disciplines, et est le fruit de 15
années de recherche.
• Intelligence artificielle et réseaux de neurones
• Traitement du signal
• Analyse et traitement des données
• Physique des matériaux
• Instrumentation en émission acoustique

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Positionnement de l’émission acoustique dans le contrôle non destructif :

La méthode de contrôle par émission acoustique s'appuie sur une grande connaissance des
matériaux (propriétés physiques, mécaniques, etc) et sur l'expérience en émission acoustique
acquise à travers de nombreux travaux de recherche en laboratoire et en partenariat avec l'industrie.
C'est la technique la mieux adaptée pour surveiller et étudier la cinétique de l'endommagement dans
les matériaux et les structures.
La puissance du contrôle par émission acoustique réside dans la diversité des paramètres du signal
enregistré (amplitude, énergie, fréquence, etc..), et dans les moyens développés pour les traiter.
C'est la combinaison de ces paramètres et l'exploitation des techniques de traitements statistiques de
données tels que les réseaux de neurones qui conduisent à l'établissement d'un diagnostic précis sur
l'état de l'endommagement. La mise en évidence de la chronologie et de la sévérité de ces
endommagements permet de bien comprendre le comportement des structures et de prévenir des
ruptures dommageables, voire catastrophiques.

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Exemple d’application sur matériau composite :
L'utilisation de l'émission acoustique dans le domaine des matériaux composites a permis une très
nette avancée dans la compréhension de leur comportement à l'endommagement et à la rupture.
Avec le temps, l'utilisation de cette technique est passée du stade du laboratoire à celui de
l'industrie. Les recherches ont permis d'établir des modèles schématiques et des signatures
acoustiques qui décrivent les processus chronologiques d'endommagement des matériaux
composites.
Chaque mécanisme d'endommagement a été volontairement isolé et sa signature acoustique
identifiée. Référence 6.

Un rappel de la définition de la fréquence propre d’un système

La fréquence propre d'un système est la fréquence à laquelle oscille ce système lorsqu'il est en
évolution libre, c'est-à-dire sans force excitatrice extérieure ni forces dissipatives (frottements ou
résistances par exemple). Cette notion est fondamentale pour comprendre les phénomènes
d'oscillation et de résonance.
Elle est largement utilisée dans tous les domaines de la physique et
notamment en génie parasismique.
De la fréquence propre sont déduites la période propre et la pulsation propre.
La fréquence propre fn est :

Exprimée en cycles par seconde.

6
A ETech-Acoustic Technology – UTC-Centre de Transfert –
66 avenue de Landshut, BP 50149, 60201 Compiègne Cedex (France) site Internet : www.aetech.fr

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Ainsi si la masse m est remplacée par une masse deux fois plus lourde, la vibration
sera √2 fois plus lente. De même, si l’on remplace le ressort par un autre deux fois moins raide,
la vibration sera √2 fois plus lente que précédemment.
En supposant que mouvement soit harmonique, il est ainsi possible de calculer la fréquence
à partir de l’énergie. Au milieu d’une de ses oscillations, la masse possède une énergie
cinétique assez considérable, tandis que dans une position extrême, elle se tient immobile pendant
un instant sans avoir aucune énergie cinétique. Si le ressort est comprimé (ou allongé), il possède
une certaine énergie potentielle, due à son élasticité.
Entre le milieu d’une oscillation et la position extrême, le système possède à la fois de l’énergie
cinétique et de l’énergie potentielle dont la somme est constante puisqu’aucune force extérieure
n’agit sur le système.

Calcul de ces énergies. La force élastique du ressort est kx et le travail pour un déplacement dx est :
kx.dx
L’énergie potentielle du ressort quand il est allongé de x est :

L’énergie cinétique est à chaque instant : mv²/2


Supposons que le mouvement soit x=x0 sin ωt. La vitesse est ν =x0 ω cos ωt. L’énergie potentielle
à l’extrémité est k x0²/2 et l’énergie cinétique dans la position neutre est

soit d’où indépendant de l’amplitude x0.


Cette méthode de calcul par des considérations énergétiques est très utile dans les cas compliqués
où l’intégration de l’équation différentielle est pratiquement impossible (voir plus loin la méthode
de Rayleigh).

La formule peut s’écrire différemment.


Le poids de la masse m et mg et la déflexion statique causée7 par ce poids est mg/k = δstat
Ainsi ωn = √ (g/ δstat)
Si δstat est exprimé en centimètre, g=981 et la fréquence est

7
Une déflexion est une modification progressive de position ou d'une trajectoire sous l'effet d'un phénomène physique.
En mécanique des structures, une déflexion est le déplacement obtenu en un point d'un corps sous l'effet d'un chargement statique ou
dynamique.
Elle s'exprime par rapport à la position de ce même corps au repos, dans un référentiel absolu ou lié au point concerné.

8
(Référence livre p.35 « Vibrations Mécaniques » par JP Den Hartog, Dunod, 1960)

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Application acoustique : considérons une paroi composée d’un matériau :
Cette paroi à une fréquence propre de vibration, et plus elle est lourde, plus celle-ci est grave, et par
conséquent moins audible (l'ouïe humaine perçoit beaucoup moins bien les graves que les
médiums).
Par ailleurs, plus une paroi est lourde, plus l'amplitude de ces vibrations est limitée, donc plus
l'intensité sonore objective qu'elle émet est faible.
C’est pourquoi parmi les procédés et matériaux d’insonorisation ou de traitement du bruit, on
retrouve des matériaux à base de bitume polymère ou non.
Préalable : rappel théorique sur les ondes

Une onde est la propagation d'une perturbation produisant sur son passage une variation réversible
des propriétés physiques locales. Elle se déplace avec une vitesse déterminée qui dépend des
caractéristiques du milieu de propagation. Une onde transporte de l'énergie sans transporter de
matière.
Physiquement parlant, une onde est un champ. C'est-à-dire une zone de l'espace dont les propriétés
sont modifiées, on affecte à chaque point de l'espace des grandeurs physiques scalaires ou
vectorielles.

L’onde recouvre une grande variété de situations physiques très différentes.


L'onde oscillante, qui peut être périodique, est bien illustrée par les rides provoquées par le
caillou qui tombe dans l'eau.
L'onde solitaire trouve un très bel exemple dans les mascarets (le courant d’un fleuve est
contrarié par le flux de la marée montante).
L'onde de choc, perçue acoustiquement au passage du mur du son par un avion, par exemple.
L'onde électromagnétique n'a dans certains cas pas de support matériel.
L'onde acoustique, qui a un support matériel.
L'onde de probabilité

D'autre part, la mécanique quantique a montré que les particules élémentaires pouvaient être
assimilées à des ondes, et vice versa, ce qui explique le comportement parfois ondulatoire et parfois
corpusculaire de la lumière : le photon peut être considéré à la fois comme une onde et comme une
particule .
Exemples
Dans le cas d'une onde mécanique, on observe de petits déplacements locaux et éphémères des
éléments du milieu qui supportent cette onde, mais pas de transport global de ces éléments.
Un son correspond à la propagation dans l'air d'une onde de pression de cet air. Dans une onde
sonore le mouvement local des molécules d'air se fait dans la même direction que la propagation de
l'énergie, l'onde est longitudinale.
Les ondes électromagnétiques sont des ondes qui sont transversales dans le vide ou dans des
milieux homogènes. En revanche, dans des milieux particuliers, comme par exemple le plasma, les
ondes électromagnétiques peuvent être longitudinales, transversales ou parfois les deux à fois.

Ondes et stabilité d'un milieu

Pour que des ondes se propagent dans un milieu il faut que celui-ci soit stable: sous l'action d'une
perturbation extérieure, le milieu doit développer un mécanisme de rappel le ramenant vers sa
position d'équilibre.
La nature et les propriétés de l'onde dépendent de la manière dont ce mécanisme agit.
Pour les ondes sonores, le mécanisme de rappel est la tendance d'un fluide à uniformiser sa
pression.

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Exemple : Ressort à boudin. Si on déplace brutalement une spire d'un tel ressort tendu entre deux
supports on voit se former une onde de compression des spires. Dans ce cas le mouvement des
spires se fait dans la même direction que la propagation de l'énergie, suivant la droite que constitue
l'axe de symétrie du ressort. Il s'agit d'une onde longitudinale à une dimension.

: l'onde est transversale.

Exemples : Lorsqu'on frappe un tambour, on crée sur sa peau une onde transverse à deux
dimensions, comme dans le cas de la surface de l'eau.

Une onde peut être à la fois longitudinale et transversale.


Exemple : les ronds dans l'eau provoqués par la chute d'un caillou. Dans ce cas on peut facilement
voir que la propagation de l'onde se fait dans les deux dimensions de la surface de l'eau.
Périodicité temporelle et périodicité spatiale :

Phénomène ondulatoire
Le cas le plus simple d'onde progressive périodique est une onde dite « monochromatique » et
unidimensionnelle »

Onde progressive vue à plusieurs instants successifs


On a une périodicité spatiale ; la distance entre deux maxima est appelée longueur d'onde, et est
notée λ.

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Ce « profil » se déplace à une vitesse nommée vitesse de phase.
*Effet d'une onde en un endroit donné : variation cyclique de l'intensité
Si l'on se place à un endroit donné et que l'on relève l'intensité du phénomène en fonction du temps, on voit que cette
intensité varie selon une loi, elle aussi sinusoïdale. Le temps qui s'écoule entre deux maxima est appelé période et est
noté T.

Modélisation d'une onde progressive :

Une onde progressive unidimensionnelle se modélise par une fonction , d'amplitude , étant la
position dans l'espace (vecteur) et l'instant considéré.
Une très grande famille des solutions d'équations de propagation des ondes est celle des fonctions
sinusoïdales, sinus et cosinus. On montre également que tout phénomène périodique continu peut se
décomposer en fonctions sinusoïdales (série de Fourier), et de manière générale toute fonction
continue (transformée de Fourier). Les ondes sinusoïdales sont donc un objet d'étude simple et utile.

Dans ce cadre, une onde sinusoïdale peut s'écrire :

On appelle
amplitude le facteur
phase l'argument du sinus ,

tandis que est la phase à l'origine lorsque


tandis que , est la phase à l'origine 'origine lorsque , e , et sont nuls.
,désigne la pulsation de l'onde ; on note qu'elle est donnée par la dérivée de la phase par rapport au temps :

.
Le vecteur k est le vecteur d'onde. Lorsque l'on se place sur un seul axe, ce vecteur est un scalaire et
est appelé nombre d'onde : c'est le nombre d'oscillations que l'on dénombre sur 2π unités de
longueur.
On a pour la norme du vecteur d'onde :

La pulsation s'écrit en fonction de la fréquence :

La vitesse de phase vaut enfin :

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Une autre écriture permet de ne faire apparaitre que la période temporelle et la période spatiale

Types d'ondes :

On distingue plusieurs catégories d'ondes :


Les ondes longitudinales, où les points du milieu de propagation se déplacent localement selon
la direction de la perturbation
Les ondes transversales, où les points du milieu de propagation se déplacent localement
perpendiculairement au sens de la perturbation
Le milieu de propagation d'une onde peut être tridimensionnel (onde sonore, lumineuse, etc.),
bidimensionnel (onde à la surface de l'eau), ou unidimensionnel (onde sur une corde
vibrante).
Une onde peut posséder plusieurs géométries : plane, sphérique, etc. Elle peut également être
progressive, stationnaire ou évanescente. Elle est progressive lorsqu'elle s'éloigne de sa source. Elle
s'en éloigne indéfiniment si le milieu est infini, si le milieu est borné elle peut se réfléchir sur les
bords, sur la sphère les ondes peuvent revenir au point de départ en faisant en tour complet.
Si l'on définit les ondes comme associées à un milieu matériel, les ondes électromagnétiques sont
exclues. Pour éviter de les exclure on peut définir les ondes comme des perturbations d'un milieu,
au sens large, matériel ou vide. Dans ce dernier cas c'est une perturbation électromagnétique qui
peut se propager dans le vide .

Célérité d'une onde, fréquence :


Une onde monochromatique est caractérisée par une pulsation ω et un nombre d'onde k. Ces deux
quantités sont liées par la relation de dispersion. À chaque exemple d'onde mentionné ci-dessus
correspond une certaine relation de dispersion.
La relation la plus simple est obtenue lorsque , le milieu est dit non dispersif
L'onde de Kelvin obéit à ω = + ck, le fait qu'il n'y ait qu'un signe fait que l'onde se propage que dans une direction
(en laissant la côte à droite dans l'hémisphère Nord)

Deux vitesses peuvent être associées à une onde : les vitesses de phase et vitesse de groupe. La
première est la vitesse à laquelle se propage la phase de l'onde, tandis que la deuxième correspond à
la vitesse de propagation de l'enveloppe. La vitesse de phase correspond à ce qu'on appelle la
célérité de l'onde.
La vitesse de phase cφ est reliée à la relation de dispersion par cφ = ω / k
La vitesse de groupe cg est reliée à la relation de dispersion par
Pour un milieu non dispersif on a cg = cφ

Pour une onde progressive périodique, on a une double périodicité : à un instant donné, la grandeur
considérée est spatialement périodique, et à un endroit donné, la grandeur oscille périodiquement au
cours du temps.
Fréquence ν et période T sont liés par la relation T = 1 / ν.
Pour une onde progressive se propageant avec la célérité c, la longueur d'onde correspondante λ est
alors déterminée par la relation : λ = c / ν où λ est en m, ν en hertz (Hz), et c en m.s-¹.
λ est la période spatiale de l'onde.
La célérité des ondes dépend des propriétés du milieu. Par exemple, le son dans l'air à 15°C et à 1
bar se propage à 340 m.s-¹.

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Pour une onde matérielle, plus le milieu est rigide, plus la célérité est grande. Sur une corde, la
célérité d'une onde est d'autant plus grande que la corde est tendue. La célérité du son est
plus grande dans un solide que dans l'air. Par ailleurs, plus l'inertie du milieu est grande, plus
la célérité diminue. Sur une corde, la célérité est d’autantplus grande que la masse linéique
est faible.
Pour une onde électromagnétique, la vitesse de propagation sera généralement d'autant plus
grande que le milieu est dilué. Ainsi, la vitesse de propagation de la lumière est maximale
dans le vide. Dans du verre, elle est environ 1,5 fois plus faible.

De façon générale, la célérité dans un milieu dépend aussi de la fréquence de l'onde. De tels milieux
sont qualifiés de dispersifs, les autres, ceux pour lesquels la célérité est la même quelle que soit la
fréquence sont dits non-dispersifs.
Exemples d'ondes
Ondes mécaniques :
o Les vagues ou ondes de gravité sont des perturbations qui se propagent dans l'eau
o Onde sur une corde vibrante
o Le son est une onde de pression qui se transmet dans les fluides et les solides, et qui
est détectée par le système auditif
o Les ondes sismiques sont similaires aux ondes sonores et sont engendrées lors d'un
tremblement de terre
o Les ondes de Kelvin sont l'analogue des vagues mais s'appuyant sur les côtes et
ayant des échelles spatiales suffisamment grandes pour être sensibles à la force de
Coriolis. Les ondes de Rossby sont des ondes de vorticité, sensibles à la rotation et à
la sphéricité de la Terre.
o Les ondes internes sont des ondes de gravité (comme les vagues) mais se propageant
à l'intérieur d'un milieu continument stratifié (comme les océans ou l'atmosphère).
Leur vitesse de groupe est perpendiculaire à leur vitesse de phase.
Toute onde peut être une onde de choc qui dissipe de l'énergie pourvu que son amplitude soit
suffisamment importante pour exhiber un comportement non linéaire et une singularité en
temps fini.
Ondes électromagnétiques : la lumière ou une onde radio
Les ondes gravitationnelles

Paquet d'onde

En physique, un paquet d'onde est une enveloppe ou un paquet contenant un nombre arbitraire de
formes d'ondes. En mécanique quantique, le paquet d'onde possède une signification particulière : il
est interprété comme étant une onde de probabilité qui décrit la probabilité pour une particule (ou
des particules) dans un état donné d'avoir une position et une quantité de mouvement données.
En appliquant l'équation de Schrödinger en mécanique quantique, il est possible de déduire
l'évolution temporelle d'un système, de manière similaire au formalisme hamiltonien en mécanique
classique.
Le paquet d'onde est une solution mathématique de l'équation de Schrödinger. Le carré de l'aire en
dessous du paquet d'onde solution (intégrale quadratique) est interprété comme étant la densité de
probabilité de trouver une particule dans cette région.

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Vibrations mécaniques

Principes physiques
Les ondes acoustiques et ultrasonores (ou élastiques) sont des perturbations d’un milieu déformable
(fluide ou solide) se propageant de proche en proche dans celui-ci par les actions des particules
élémentaires sur leurs voisines. Ces ondes n’existent pas dans le vide (pas de support de
propagation).
Les sons audibles (ou acoustiques) sont des ondes élastiques dont la fréquence est comprise entre 10
Hz et 20 kHz (Figure 8). Les ultrasons ont des fréquences supérieures à celles des sons audibles par
l'oreille humaine et inférieures aux fréquences de vibration thermique des atomes (environ 1GHz).
On distingue également les infrasons et les hypersons. Un infrason est une onde dont la fréquence
est inférieure à 20 Hz. Il est donc trop grave pour être perçu par l'oreille humaine (sa fréquence est
trop basse). Les hypersons sont des ondes ayant une fréquence supérieure au GHz. Typiquement ce
sont les excitations spontanées qui existent dans un milieu (liquide, solide ou gaz) dues à l'agitation
thermique. (Blauert, 2009).

Echelle des ondes élastiques. Les longueurs d'ondes sont données pour un solide ayant une vitesse
du son de 5000 m/s.

Ondes élastiques dans les milieux infinis


L’état mécanique d’un solide élastique est défini par les relations entre les efforts internes et les
déformations locales en chaque point ou particule du solide. L’équation fondamentale du mouvement
(résultante et moment dynamique) applicable au cas des petites déformations s’écrit (Berthelot, 2005) :

Avec : tenseur des contraintes, n : vecteur unitaire f : forces extérieures : masse volumique et u :
vecteur déplacement. En l’absence de forces extérieures et pour simplifier les écritures, on
considère le vecteur des composantes indépendantes du tenseur . L’équation 2 devient alors

Avec D : matrice des composantes de l’opérateur divergence dans le système de coordonnées


choisies. On choisit d’exprimer la loi de Hooke généralisée sous sa forme matricielle, de même
pour la relation entre vecteur déplacement et vecteur déformation. L’équation 2 s’écrit alors sous la
forme

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Avec C : matrice de rigidité, M : matrice de relation entre vecteur déplacement et vecteur
déformation. En coordonnées cartésiennes et pour un matériau orthotrope, l’équation 3 devient :

Dans le cas d’un solide orthotrope infini, parmi les ondes de volume sphérique, cylindrique ou
plane, on s’intéresse aux solutions de l’équation 4 pour des ondes planes progressives harmoniques.
Une onde sphérique ou cylindrique peut être considérée comme plane à une distance suffisamment
éloignée de la source.
Une onde plane progressive harmonique, de fréquence f0 et de vitesse v0, possède une double
périodicité temporelle 1/f0 et spatiale , sa longueur d’onde. On définit également le
vecteur d’onde colinéaire à la direction de propagation (ayant pour norme ) et la
polarisation , vecteur unitaire colinéaire au déplacement . En notation complexe, en
déplacement s’écrit alors :

« »9

Référence citations10

9
Thèse Loic Blancheriau page 30.
10
Thèse Loic Blancheriau page 31.

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Ondes élastiques dans les milieux bornés (ondes modales)
« Les ondes décrites précédemment sont les solutions particulières de l’équation de propagation (4)
pour des milieux infinis. En fait, les solides sont bornés et les solutions doivent satisfaire à des
conditions aux limites. On distingue alors les ondes de surface pour des milieux semi-infinis
(notamment Rayleigh, Lamb et Love) et les ondes de vibration des corps solides (compression,
flexion, torsion). (Royer, 2001).
A la surface du milieu orthotrope semi-infini une onde à trois composantes peut se propager. Elle
porte le nom de Rayleigh qui l’a découverte en 1885. La composante longitudinale et les
composantes transversales sont déphasées et la polarisation est donc elliptique. Les amplitudes de
ces composantes décroissent différemment avec la profondeur (Figure 10-a). Lorsqu’un solide est
limité par deux plans parallèles (plaque), les ondes de Rayleigh se propagent indépendamment sur
chacun des plans tant que leur distance est grande devant la longueur d’onde. Quand l’épaisseur de
la plaque devient de l’ordre de grandeur de la longueur d’onde, les composantes des ondes de
surface se couplent et donnent naissance à des ondes de Lamb symétriques ou antisymétriques.
(Royer, 2001).

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Une onde transversale, de polarisation parallèle au plan de la surface et perpendiculaire à la direction de
propagation, satisfait également à la condition aux limites d’un milieu semi-infini. Cette onde a deux
composantes dans le cas d’un milieu orthotrope. Elle a été découverte par Love en 1911 et porte son nom.
Comme dans le cas des ondes de Rayleigh, l’amplitude du mouvement décroit avec la profondeur (Figure 10-
b).

Figure 11 : Mouvements longitudinaux et transversaux en vibration de flexion.

Les ondes de vibration des corps solides sont de trois types : compression, flexion, torsion
Ces ondes ont pour origine des ondes propagatives (Figure 9) mais pour résultante des ondes
stationnaires en raison des réflexions multiples aux interfaces. Elles ont une infinité de fréquences
particulières (discrètes) appelées fréquences de résonnance.
Du fait de leur nature stationnaire, elles possèdent des ventres (amplitude maximale du mouvement)
et des noeuds de vibration (amplitude nulle du mouvement). Les vibrations de compression (ou
longitudinales) sont analogues aux vibrations longitudinales propagatives (Figure 9). Les vibrations
de torsion sont analogues aux vibrations transversales propagatives (Figure 9). Le mouvement de
torsion fait intervenir deux constantes élastiques de cisaillement du fait de la ‘rotation’ autour de la
direction de propagation. Les vibrations de flexion constituent le dernier type et sont les plus
délicates à définir. Elles sont constituées de mouvements longitudinaux ‘antisymétriques’ de part et
d’autre de la fibre neutre associés à des mouvements de cisaillement dans le plan perpendiculaire à
la direction de propagation (Figure 11). Pour les premières fréquences de résonance, les
mouvements longitudinaux sont prépondérants. Pour des fréquences de résonance élevées, ce sont
les vibrations de cisaillement qui sont prépondérantes. Toutes les vibrations de corps solide sont
dispersives (pas seulement par l’effet viscoélastique) et ce sont les vibrations de flexion qui
possèdent cette propriété la plus marquée. En ultrason on étudie des ondes progressives, en
acoustique des ondes stationnaires (dans le cas d’une très forte atténuation, on peut avoir des ondes
progressives dans le domaine acoustique).

Transformations des ondes lors de la propagation (dispersion, atténuation et réflexion)

Au cours de leur propagation dans un milieu homogène borné (cas réel), les ondes sont
dispersées, atténuées et réfléchies aux extrémités. Dans un milieu dispersif, la vitesse de phase
dépend de la fréquence de l’onde (relation de dispersion). Des ondes de fréquence différente,
initialement « rassemblées » en un même point (on parle de paquet d’ondes, cas d’une excitation
par une impulsion en Figure 13 par exemple), se propagent dans le matériau à des vitesses
différentes et sont ainsi dispersées. Dans le cas d’un milieu dispersif, donner une valeur de vitesse
de propagation n’a de sens que si on indique également la fréquence de l’onde associée. Le
phénomène de dispersion des ondes peut s’accompagner du phénomène d’amortissement
(atténuation au cours de la propagation).

La vitesse de groupe correspond à la vitesse du paquet d’ondes et, pour les milieux peu dispersifs,
correspondra également à la vitesse de propagation de l’énergie. Dans le cas d’un paquet d’ondes
centré sur une fréquence (Figure 14-a), la vitesse de phase correspond à la fréquence « moyenne »
(par exemple la partie réelle d’une ondelette de Morlet, équivalente à un filtre passe bande). Si la
largeur spectrale du paquet n’est pas trop importante et le milieu peu dispersif, l’enveloppe du
paquet d’ondes garde un maximum que l’on peut continuer à repérer : ce maximum se propage,

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comme l’enveloppe, à la vitesse de groupe. L’énergie, localisée au niveau du paquet d’ondes, c’est-
à-dire du maximum de l’enveloppe, se propage donc elle-même dans ce cas à la vitesse de groupe
(Figure 14-b). (Krautkraemer,1990 ; Perdijon, 1993).

Dans le cas où deux milieux sont séparés par une interface plane, la nature des ondes réfléchies et
transmises à l'interface dépend de la nature de l'onde incidente et de la nature des milieux.

Sous incidence normale, une onde progressive rencontrant l’interface va donner naissance à une
onde réfléchie et à une onde transmise dans la même direction. L’onde réfléchie et l’onde transmise
sont de même nature que l’onde incidente (longitudinale ou transverse). Une onde stationnaire est le
résultat de la superposition de deux ondes progressives de même amplitude se propageant en sens
inverse.
Sous incidence oblique, l’onde acoustique incidente est réfléchie et réfractée sous plusieurs angles,
avec changement de polarisation. C’est ce qui est appelé la conversion de mode. Cette conversion
peut se produire aussi bien par réflexion (onde dans le milieu d’incidence) que par transmission
(onde dans le deuxième milieu). (Sapriel, 1994). Les angles de réflexion et de transmission
s’expriment comme par les lois de Snell (1621) – Descartes (1637)
« Au-dessus d’une certaine valeur critique I LC de l’angle incident pour les ondes longitudinales, il
n’y a plus d’onde acoustique longitudinale réfractée. Toute l’énergie est transmise sous forme
d’ondes transverses.
Il existe un autre angle critique ITC pour les ondes longitudinales incidentes au-delà duquel il n’y a
plus d’énergie acoustique transmise sous forme ni d’ondes longitudinales, ni d’ondes transverses
L’énergie acoustique est alors transmise sous forme d’onde acoustique de surface qui se propage
parallèlement à l’interface et dont l'amplitude de déplacement diminue de manière exponentielle au
fur et à mesure que l'on s'éloigne de l'interface. (Lefebvre, 2004).

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En acoustique, le phénomène de conversion de mode fait qu’un corps solide, soumis par exemple à
un impact, aura toujours tendance à vibrer selon tous ses modes de déformation (compression,
flexion et torsion dans toutes les directions matérielles). L’impact ne fait que ‘privilégier’ un mode
déformation par rapport à tous les autres. Il est donc possible d’observer des vibrations de flexion
après une sollicitation longitudinale par exemple. »11

Emissions acoustiques

L’émission acoustique traduit un phénomène de création d’ondes élastiques transitoires résultant de


microdéplacements locaux internes à un matériau.
Lorsqu’une fissure se crée à l’intérieur d’un corps, l’énergie libérée se transforme en ondes qui se
propagent dans l’éprouvette.
Les ondes dont la fréquence principale est comprise entre 20Hz et 20kHz sont appelées émissions
acoustiques.
L’utilisation d’un système de détection comprenant notamment des capteurs piezoélectriques
permet de transformer cette onde en un signal électrique.
La mesure des émissions acoustiques est très utilisée dans le suivi de la propagation de fissure car
elle présente l’intérêt qu’un défaut rendu actif signale sa présence à un observateur passif par
l’apparition d’une onde.
La détection de cette onde permet de repérer les instants où un défaut se crée ou se propage dans la
géométrie considérée et l’analyse des caractéristiques de la salve mesurée permet de caractériser la
propagation de la fissure.
Après voir été largement utilisée pour le contrôle des métaux, cette technique commence à trouver
des applications dans le génie civil et notamment pour les produits bitumineux

11
Thèse Loic Blancheriau page 35

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Partie 2

Chapitre portant sur la présentation


de techniques

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Sonochimie : les ultrasons
http://www.universalis.fr/encyclopedie/sonochimie/
La sonochimie est une branche de la chimie qui permet de réaliser, grâce à l'énergie acoustique des
ultrasons, des transformations physiques et chimiques.

Les ultrasons sont des ondes mécaniques (acoustiques), non électromagnétiques, de fréquence
comprise entre 20 et 100 kHz. En regard des valeurs des fréquences concernées, ils ne sont pas
absorbés par la matière. Ils mettent en jeu le phénomène dit de cavitation.
La propagation d'une onde dans un milieu liquide n'est pas continue et entraîne une succession de
compressions et de dépressions autour d'une valeur moyenne. L'organisation du milieu est perturbée
par l'onde, qui va jusqu'à provoquer la rupture de cohésion du milieu.
Il y a développement de bulles, dites de cavitation, qui se développent jusqu'à leur implosion selon
le phénomène « d'implosion cavitationnelle ». Celui-ci donne lieu à des effets mécaniques et
chimiques aux nombreuses applications. De l'effet des ultrasons résultent des températures très
localisées (à l'échelle microscopique) de l'ordre de 5 000 K, des pressions très élevées (de l'ordre de
1 000 atmosphères) ou encore des champs électriques très intenses (environ 10 11 V/m). Ces effets de
cavitation donnent lieu à de multiples développements en sonochimie, soit en milieu hétérogène
liquide-liquide en favorisant l'émulsification (par exemple pour la fabrication de la mayonnaise ou
la formation d'émulsions stables de mercure dans l'éther), soit en milieu hétérogène solide-liquide
en provoquant la division des particules solides ou un décapage des surfaces, soit encore en milieu
homogène en favorisant les réactions radicalaires ou de transferts monoélectroniques.
À l'heure actuelle, les procédés utilisant les ultrasons donnent lieu à de nombreux débouchés en
matière de chimie propre (ou chimie verte), notamment utilisés en matière de dépollution des sols
ou des eaux usées.( écrit d’André Loupy)

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Effets associés à la propagation de l’onde ultra sonore et cavitation
Si dans le domaine de la photochimie, la transformation de la matière est associée à des excitations
moléculaires et atomiques qui résultent d’interactions directes entre l’onde électromagnétique
lumineuse et les structures moléculaires et organiques, la chimie connectée aux ultrasons ne résulte
pas d’une interaction directe entre l’onde acoustique propagée dans le milieu élastique et la matière.
La nature des interactions s’avère complexe et d’origines multiples.
L’activation moléculaire et/ou la perturbation d’une réaction est tributaire de :
Paramètres intrinsèques à l’onde ultrasonore
Fréquence
Puissance
Paramètres du milieu
Caractéristiques physico-chimiques du liquide de propagation (viscosité, tension de vapeur,
tension superficielle…)
Température
Pression
Concentration et nature des gaz dissous

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Pression de radiation et homogénéisation du liquide

Pression acoustique et cavitation ultrasonore

Bulle de cavitation acoustique

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Phénomènes physiques et chimiques associés à la cavitation ultrasonique

Paramètres opératoires affectant la cavitation ultrasonore


La modification des paramètres opératoires affecte la cavitation acoustique sur différents plans :
– nucléation ;
– seuil d’expansion de la cavité (seuil critique de Blake) ;
– nombre, localisation, diamètre des bulles ;
– durée de l’effondrement ;
– température intracavitaire.
Intensité ultrasonore (ou puissance acoustique)
L’intensité ultrasonore est reliée à l’amplitude du déplacement de la surface vibrante et à la puissance électrique
appliquée.
L’accroissement de l’intensité conduit à une augmentation de la pression acoustique et de la cavitation. Au-delà d’un
seuil, variable en fonction du liquide, du gaz de saturation, de la température et de la pression hydrostatique, le
rendement s’atténue à cause de l’augmentation de la population des bulles qui coalescent, dégazent et perturbent la
propagation de l’onde.
Viscosité du milieu
L’augmentation de la viscosité du liquide accroît la puissance nécessaire à l’obtention du seuil de cavitation. Les
liquides visqueux requièrent de fortes variations de la pression acoustique
pour entrer en cavitation. La dynamique des bulles est amortie par dissipation de l’énergie dans les forces de cohésion
du liquide.
Gaz dissous
Un liquide pur idéal, sans particules en suspension et exempt de gaz dissous cavite très difficilement en raison de
l’absence de possibilité de formation de germes de cavitation. Il faudrait appliquer une dépression très importante, pour
créer une rupture des forces de cohésion du liquide qui conduirait à une cavité de vapeur du liquide. D’autre part,
l’expansion du germe de cavitation requiert la présence de gaz dissous. Les deux phénomènes, nucléation et cavitation,
sont asservis à la teneur en gaz du liquide. La pression acoustique nécessaire pour déclencher la cavitation ultrasonore
est faible, de l’ordre de 1 à 2 bar pour un liquide saturé en gaz.
Un gaz trop soluble dans le liquide augmentera la population des bulles qui vont alors coalescer, dégazer et amortir la
propagation de l’onde.
La nature et la pression partielle du gaz dans la bulle interviennent dans la température intracavitaire atteinte lors de
l’implosion.
La vitesse de diffusion du gaz dans le liquide amortit l’effondrement, une forte pression partielle de gaz dans la bulle
limite la température et la pression maximales. De même, un gaz qui présente un rapport polytropique faible et une forte
conductivité thermique s’opposera à la compression de la cavité avec une température et une pression plus faibles que
celles obtenues pour un gaz de γ élevé et de faible conductivité thermique.
Excepté le cas des gaz rares, la comparaison des effets physiques et chimiques entre différents gaz est problématique.
En effet, les gaz moléculaires (N2, O2, CO2, CH4...) se dissocient à haute température, ce qui affecte les réactivités.

Pression de vapeur du liquide


La pression partielle du liquide vaporisé dans la bulle affecte la dynamique de la bulle. Un liquide avec une pression de
vapeur élevée entre en cavitation plus aisément qu’un liquide de faible pression de vapeur : le nombre de bulles est plus
grand, l’expansion des bulles plus rapide et plus importante. Par contre, l’énergie dissipée lors de l’effondrement est
plus faible. L’intensité de la cavitation est plus importante avec un liquide de faible pression de vapeur.

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Pression hydrostatique
L’effet de la pression hydrostatique s’exerce principalement sur la nucléation et sur l’intensité de cavitation.
L’augmentation de la pression sur le liquide demande une plus grande pression acoustique pour libérer les germes de
cavitation. Elle amplifie la température et la pression du stade final de la compression de la bulle en intervenant sur le
stade initial de l’effondrement.
Température
La température est un paramètre important qui a une influence complexe. Il modifie la viscosité du milieu, la
concentration en gaz dissous, la pression de vapeur. La plupart des réactions sonochimiques se trouvent favorisées par
l’abaissement de température.
Fréquence ultrasonore
Le paramètre de fréquence dans la gamme 20 kHz à 1 MHz produit des changements aussi bien au niveau spatial
(propagation) que temporel (durée, périodicité) des phénomènes. Ce paramètre longtemps négligé apparaît primordial
pour la mise en œuvre de la technique.
La comparaison de valeurs caractérisant l’onde ultrasonore à 20 kHz et 500 kHz (tableau 3) permet de fixer
l’importance des évolutions entre une basse fréquence et une haute fréquence du domaine d’application des ultrasons.

Les principales conséquences pratiques de ces changements sont les suivantes (tableau 4) :
– pour une intensité constante, l’augmentation de la fréquence n’affecte pas la variation de la pression acoustique mais
diminue l’amplitude de la vibration avec pour conséquence une augmentation du seuil de cavitation ;
– le diamètre moyen des bulles de cavitation diminue avec l’accroissement de la fréquence ;
– les bulles de faible dimension formées à haute fréquence, libèrent moins d’énergie que des bulles générées à basse
fréquence :
• température et pression ultimes plus basses,
• onde de choc associée plus faible ;
– les actions mécaniques et de mélange sur des systèmes hétérogènes seront donc plus intenses aux basses fréquences ;
– la durée de l’effondrement de la bulle est plus courte à haute qu’à basse fréquence. Il semble que l’augmentation de la
fréquence induise une meilleure efficacité dans la libération des entités réactives formées au sein de la bulle. À basse
fréquence, les radicaux ont le temps de se recombiner dans le volume de la cavité avant le stade final de l’effondrement.
Cet effet obtenu lorsque la fréquence augmente apparaît antagoniste avec la diminution de la cavitation, ce qui conduit à
la définition d’un optimum de fréquence pour ce type d’induction de réactivité.
La fréquence ultrasonore est donc un paramètre déterminant dans la conception des réacteurs ultrasonores. Associé à la
vitesse de propagation de l’onde, c’est aussi le paramètre qui régit la dispersion du faisceau acoustique et
consécutivement la zone réactionnelle optimale.
Champs d’application des ultrasons de puissance
L’émission d’ondes ultrasonores dans un liquide, lorsque la puissance est suffisante, est à l’origine d’effets induits qui
se différencient de par leur nature : physique ou chimique. Aux phénomènes physiques qui résultent directement de la
propagation des ultrasons (pression de radiation, déformation de surface, échauffement du liquide, mouvement
d’ensemble...) vient s’ajouter un phénomène prépondérant : la cavitation ultrasonore. C’est ce phénomène qui est la
cause majeure des effets physiques et chimiques qui accompagnent l’irradiation ultrasonore.

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Ces effets, associés à la présence des ondes, sont impliqués dans les applications les plus connues des ultrasons qui sont
présentées dans le tableau 5.
Nota : d’autres applications des ultrasons existent (débitmétrie, CND, usinage) mais ne relèvent pas des ultrasons de
puissance car le phénomène de cavitation n’intervient pas.

Conclusion

Parmi les domaines industriels faisant appel à une utilisation classique des ultrasons, le nettoyage constitue sans doute
l’exemple le plus remarquable.
Du point de vue de la sonochimie, les applications des ondes ultrasonores sont rares.
Même si l’usage de cette technologie dans les secteurs de la chimie fine, de la chimie de synthèse, de la chimie de
spécialité ou encore de la chimie de l’environnement est connu, il relève dans la grande majorité des cas d’un savoir-
faire qui demeure confidentiel. En effet, la transposition à l’échelle industrielle des résultats prometteurs de laboratoire
n’est pas chose aisée.
La conception des réacteurs sonochimiques fait appel à de nombreuses disciplines : acoustique, physique, génie des
procédés, chimie. De plus, le dimensionnement n’obéit pas à des règles classiques dans la mesure où les effets induits
par l’irradiation ultrasonore sont directement dépendants de la cavitation acoustique, phénomène majeur à la base de la
sonochimie.
C’est donc avant tout le choix de la bonne fréquence qui s’avère prépondérant selon l’application visée et les effets
recherchés. Par conséquent, l’activité sonochimique au sens large d’un réacteur à ultrasons est étroitement liée à la
technologie qui lui a donné naissance. C’est le paramètre clé qui conditionne les performances du procédé. À cet égard,
la mise au point de nouveaux matériaux a largement contribué au développement de la technologie ultrasonore,
conduisant en particulier à la mise sur le marché d’émetteurs plus puissants, plus robustes et offrant de meilleurs
rendements, dont l’utilisation permet d’envisager de nouvelles applications.
D’une manière générale et même s’il faut tenir compte d’un coût de mise en œuvre élevé, il apparaît que l’emploi des
ultrasons peut constituer une solution alternative intéressante dans l’objectif d’améliorer les performances des procédés
pour lesquelles le transfert de matière est l’étape limitante.
De la même manière, une autre voie de développement concerne les procédés de transfert de chaleur. Là encore,
l’intérêt des ultrasons n’est plus à démontrer, ouvrant ainsi sur la récente perspective de nouveaux types d’échangeurs
de chaleur. Enfin, l’interaction des ultrasons au niveau d’une interface solide/liquide débouche sur des scénarios
optimistes de recherche et de développement dans le domaine de l’élaboration des matériaux.
Cette activité en plein essor semble particulièrement prometteuse en ce qui concerne les nanomatériaux.

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Sonochimie (suite)
http://www.techniques-ingenieur.fr/base-documentaire/sciences-fondamentales-th8/fondamentaux-en-chimie-
42106210/ultrasons-et-sonochimie-af6310/

Extraits du document cité :

Les ultrasons, identifiés par le CNRS comme l'une des technologies du XXI e siècle, constituent une voie unique tant
pour l'activation des phénomènes de transfert que comme agent d'oxydation radicalaire ou de pyrolyse
Livre : Apply Sonochemistry(2002)

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Contrôle acoustique

Quatre grands domaines de mesure vibratoire peuvent être définis (cf thèse L.Blancheriau):

1. Analyse structurelle : Il s’agit d’une méthode expérimentale se basant sur les mesures des
vibrations pour déterminer le comportement dynamique d’une structure, allant des petites pales de
turbine aux grands ponts. En utilisant par exemple un capteur de force et un accéléromètre, le signal
d’excitation et la réponse vibratoire de la structure sont mesurés simultanément à l’aide d’un
analyseur multivoie.
2. Test de vibration : Pour valider la tenue réelle d’un produit à l’environnement et donc sa
conception, le test de vibration est pratiqué en soumettant une structure (une caisse automobile par
exemple) à de hauts niveaux vibratoires avec un excitateur. Le niveau de vibrations est maintenu
constant dans des gammes de fréquence définies. Les informations sur la réponse fréquentielle de la
structure sont obtenues.
3. Surveillance de l’état des machines et diagnostic des défauts : Dans sa forme la plus simple, une
mesure du niveau global de vibration d’une machine est utilisée afin de signaler tout problème.
Cependant, d’autres informations sont requises pour une détection fiable et précoce des défauts : la
mesure du spectre fréquentiel caractéristique des vibrations d’une machine en bon état (référence)
est comparée à celle de la machine testée. Tout changement concernant les composantes spectrales
par rapport à la référence est un indicateur du degré d’endommagement. De tels changements sont
en effet le reflet d’une modification des éléments tournants et de la structure.
4. Mesure des vibrations appliquées à l’homme : Ce domaine concerne la mesure des vibrations
transmises à l’homme. Ces vibrations peuvent provenir, par exemple de véhicules ou d’outils à
mainportatifs. Les niveaux de vibrations mesurées sont ainsi modifiés pour satisfaire au confort
humain et aux critères de santé stipulés dans les normes internationales (ISO).
Plus particulièrement, l’analyse structurelle et le test de vibration font tous deux appels à l’analyse
modale expérimentale. L’analyse modale expérimentale permet l’identification du comportement
dynamique des structures. Les caractéristiques à extraire sont les fréquences de résonance, les
amortissements (fonction de réponse en fréquence) et les déformées modales associées.

Il existe deux méthodes pour déterminer les fréquences propres d'un système :
(1) l’utilisation d'un pot vibrant en laboratoire (balayage en fréquence ou bruit rose si possible) ;
(2) l’utilisation d'un marteau d’impact pour une analyse modale de structure, la pièce étant
excitée successivement en plusieurs points et la réaction vibratoire mesurée à l'aide d'un
capteur d'accélération (accéléromètre, vibromètre laser). L'analyse au marteau d’impact peut
être utilisée pour une caractérisation in situ de la structure
Ces méthodes conduisent à la détermination de la fonction de transfert (réponse impulsionnelle en
temps, fonction de réponse en fréquence). Dans le cas d’un système linéaire invariant dans le temps
(système régit par une équation du mouvement linéaire à coefficient constant), le signal de sortie et
le signal d’entrée sont liés par l’opération de convolution (Plusquellec, 1991) :

Avec s : signal de sortie, t : temps, h : réponse impulsionnelle, e : signal d’entrée. Dans le cas où
l’entrée est un Dirac, la sortie est égale à la fonction h. La fonction de réponse en fréquence est la
transformée de Fourier de h. Dans le cas pratique, elle est généralement estimée en utilisant des
méthodes définies pour les processus aléatoires (alors que le système étudié est déterministe) en
raison du bruit de mesure :

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Avec Ss,e : densité spectrale de puissance d’interaction entre sortie et entrée, Se,e : densité spectrale
de puissance de l’entrée. La fonction de réponse en fréquence ainsi estimée permet la détermination
des fréquences de résonance et des amortissements associés.

Contrôle ultrasonore
Le principe du contrôle non destructif par ultrasons réside dans l’analyse de l’influence des défauts
(localisés ou inhomogénéités de structure) sur la propagation des ondes dans le matériau. Cette
influence peut se traduire par de la réflexion, réfraction (déviation d'une onde lorsque sa vitesse
change entre deux milieux) et diffraction (diffusion d'une onde par le défaut qui se comporte alors
comme une source). Cette influence induit les phénomènes mesurables d’atténuation et de temps de
propagation.
Le sondage ultrasonore peut se faire en réflexion et en transmission. La méthode la plus employée
dans le contrôle ultrasonore est l’échographie (réflexion). Elle consiste à utiliser un seul
transducteur en émetteur-récepteur. Dans le cas où le transducteur est appliqué au contact de la
pièce, l’échogramme (A-Scan) correspond au schéma de la Figure 26.

On excite le transducteur par une forme d’onde. A cela correspond un premier écho sur
l’échogramme(écho d’émission). Ce train d’ondes progresse dans la pièce et vient frapper sa face
arrière sur laquelle il est réfléchi (écho de fond). En cas de présence d’un défaut dans l’épaisseur,
celui-ci réfléchit une partie des ondes incidentes (écho de défaut). La position de l’écho de défaut
entre les deux autres échos permet de localiser le défaut dans la profondeur de la pièce. L’amplitude
relative des échos d’émission, de défaut et de fond permet d’avoir des indications sur l’importance
du défaut. L’enregistrement d’une série d’échogrammes permet de produire des cartographies de la
répartition des défauts soit dans un plan de coupe de la pièce (B-Scan), soit dans un plan
perpendiculaire (C-Scan)

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Dans certains cas, on utilise un second transducteur placé à l’opposé du premier et qui sert
uniquement de récepteur. Les impulsions ultrasonores reçues par ce transducteur permettent de
caractériser la transmission des ultrasons au travers de la pièce (temps de propagation et atténuation
par exemple).
Le contact direct à sec du transducteur sur la pièce n’est pas suffisant pour une bonne transmission
des ultrasons : il faut utiliser un agent de couplage tel que l’eau, l’huile ou d’autres produits plus
visqueux (graisse utilisée en mécanique automobile par exemple). Il est possible d’utiliser un
couplant par élastomère ; cependant, maintenir une pression de contact constante et élevée devient
alors un facteur important du contrôle.
L’utilisation de cuves dans lesquelles les pièces sont immergées permet de résoudre de nombreux
problèmes. Le couplage est assuré par l’eau additionnée d’agents mouillants de façon à réduire la
fixation des bulles d’air. Les transducteurs sont fixés sur des bras manipulateurs permettant une
rotation selon plusieurs axes et des translations dans les trois dimensions.

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Spectroscopie Ultrasonore Résonante et Méthodes Echographique

Source Université de Montpellier 2 http://www.lmgc.univ-montp2.fr

L’étude porte sur le bois qui est un matériau biologique anisotrope (*) et hétérogène.
Compte tenu de son comportement anisotrope et de la variabilité de son comportement mécanique,
le bois est difficile à caractériser mécaniquement. Par manque de données élastiques complètes, la
prédiction fine de son comportement reste un problème ouvert et constitue un frein à son utilisation
optimale. Cette étude adapte une méthode habituellement appliquée sur les matériaux composites et
les cristaux au bois. Cette approche est appelée Spectroscopie Ultrasonore Résonante.

Les matériaux biologiques ont pour caractéristiques principales d’être viscoélastiques, anisotropes
et hétérogènes. Le bois est exemplaire à cet égard et ses utilisations mécaniques trouvent un regain
d’intérêt de nos jours suite à la prise de conscience écologique actuelle. L’anisotropie et la
variabilité (spatiale ou temporelle) de son comportement sont l’une des difficultés principales lors
de sa caractérisation mécanique et lors de la prédiction de son comportement.
Les méthodes classiques de caractérisation mécanique rapide du bois sont par exemple basées sur
des mesures échographiques en mode longitudinal réalisées sur différentes éprouvettes taillées
suivant certains axes. Ce travail est généralement lourd et ne permet pas d’identifier toute la matrice
d’élasticité.

Il existe cependant une méthode très puissante généralement appliquée sur les matériaux « durs » :
cristaux, composites céramiques et métalliques : la Spectroscopie Ultrasonore Résonantes (RUS).
Elle consiste dans son principe à mettre en résonance un cube, à mesurer les fréquences propres et à
identifier par résolution de problème inverse (minimisation du Lagrangien) les coefficients
d’élasticité.
Grâce à l’utilisation de sonotrodes (pavillons acoustiques étagés) pour l’excitation, et à la mesure
précise des fréquences de résonance par intermédiaire d’un laser hétérodyne, l’équipe MIRA a
d’ores et déjà validé la méthode pour des composites.
Références :
[1] D. Laux, J.Y. Ferrandis, G. Leveque and J.M. Gatt (2006) “Periodical homogenisation technique and experimental
comparison using acoustic microscopy and resonant ultrasonic spectroscopy” Ultrasonics, 45, pp. 104-112.
[2] T.Delaunay, D.Laux and J.Y. Ferrandis (2008) “Elastic constants identification of anisotropic composite rectangular
parallelepipeds”. In: Acoustic’s 2008. J. Acoust. Soc. Am., 123(5), p. 3406.
[3] M. El Mouridi, T. Laurent, L. Brancheriau, O. Arnould, A. Famiri, A. Hakam and J. Gril (2011) “Searching for
material symmetries in the burr wood of thuja by a direct contact ultrasonic method on spherical samples”. Maderas-
Cienc. Tecnol., 13(3) (under publication).

(*)
L'anisotropie est la propriété d'être dépendant de la direction. Quelque chose d'anisotrope pourra présenter différentes
caractéristiques selon son orientation.
En physique, l'étude des phénomènes naturels conduit partout à étudier des propriétés physiques anisotropes. En
physique des matériaux notamment, on étudie en particulier l'anisotropie :
des propriétés mécaniques. Les matériaux composites notamment sont conçus pour présenter une plus grande
résistance dans certaines directions :
-des propriétés de conduction électrique ;
-des propriétés de conduction thermique.
-des propriétés optiques. L'anisotropie des propriétés optiques porte le nom de biréfringence. Elle se manifeste
notamment par le phénomène de double réfraction et trouve de nombreuses applications en optique ;
de la dilatation thermique.
De plus, tous les types de corps peuvent présenter des propriétés anisotropes, les solides, mais aussi les liquides (par
exemple les cristaux liquides) ou les gaz (par exemple lorsqu'on prend en compte les différentes couches qui composent
l'atmosphère).

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Sonoélasticité et élastographie

http://www.phys.ens.fr/enseign/fip/seminaires/rapports/tanter.pdf

Imagerie échographique ultrarapide et élasticité - Vers une rhéologie temps réel du corps humain.
Mickael Tanter (LOA, ESPCI)
Résumé
Dans un premier temps cette note revisite les techniques d’échographie (basée sur les ultrasons),
ensuite décrit en quoi consiste l’élastographie transitoire.

1 Ultrasons et imagerie médicale (échographie) :


1.1 Généralités :
Les techniques ultrasonores appliquées à la médecine ont été développées dans les années 1950 et
ont commencé à être utilisées en routine vers le début des années 1970. Ces techniques dérivent de
celles qui ont été mises au point pour le radar, le sonar sous-marin et le contrôle non destructif des
matériaux.
L’avantage à leur application pour l’exploration du corps humain est qu’elles sont non ionisantes,
non dangereuses, et faciles à mettre en œuvre. D’autre part, elles autorisent une visualisation en
temps réel des organes comme le cœur et le sang circulant. De plus leur utilisation à des fins
médicales est très compétitive.

• Les fréquences ultrasonores les plus utilisées en médecine sont situées dans la gamme allant de 3 à
15 MHz, ce qui correspond à des longueurs d’onde d’une fraction de millimètre.
On a pour le corps humain : c0 = 1500ms-1 et ρ = 1000kgm-3
Donc longueur d’onde typique à 5MHZ est λ = c0/f = 0.3mm.

• L’impédance acoustique des tissus est le produit de leur masse spécifique par la vitesse de
propagation des ultrasons. Cette impédance est voisine de celle de l’eau avec des valeurs comprises
en 1,3 et 1,7 Mra (106 kg m-2 s-1).

• La différence d'impédance acoustique entre deux milieux est à l'origine des échos renvoyés par les
tissus traversés.

1.2 Les capteurs :


Les capteurs d’imagerie et de détection Doppler à applications médicales sont essentiellement
réalisés à base de céramiques ferroélectriques de type PZT (zirconate-titanate de plomb).
On génère des ondes ultrasonores à l’aide de transducteur Piézoélectriques (réversibles pour la
réception). Puis ces ondes se réfléchissent. On mesure leurs vitesses, ce qui nous donne des
informations sur le milieu dans lequel elles se sont propagées que l’on traduit en image

1.3 Focalisation :
La focalisation électronique dynamique est utilisée de manière quasisystématique sur tous les
capteurs d’imagerie, qu’ils soient à balayage électronique ou mécanique. La position de la zone
focale d’émission n’est
déplaçable que d’un tir à l’autre, alors que la zone focale de réception peut être commutée pour
poursuivre le front d’onde au cours de sa propagation.
Les réseaux annulaires permettent d’adapter cette focalisation électronique sur les capteurs à
balayage mécanique.
(Schéma représentant la focalisation (lors de l’émission ou la réception))

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Focalisation à l’émission. Focalisation à la réception.

1.4 Applications et problèmes :


Applications :
Les applications les plus intéressantes des ultrasons sont :
- L’imagerie des tissus peu mobiles tel le foie, le rein, les seins…
- La visualisation des organes en mouvement comme le coeur, la circulation du sang, et pour ce
faire on utilise des techniques combinant échographie rapide, techniques Doppler et enregistrement
du mouvement des structures en mode temps-mouvement (ou T.M.).
- l'échographie Doppler cérébrale, l'échographie 3D, l'imagerie ultrasonore paramétrique, …

Problèmes :
- Le corps humain est un milieu faiblement heterogene => mauvaise résolution graphique.
- Pour l’imagerie médicale ultrasonore on fait l’approximation de la diffusion simple.
-Les diffuseurs de Rayleigh sont répartis aléatoirement => bruit de Speckle.

2 Imagerie des paramètres élastiques du corps humain : (l’élastographie)


2.1 Introduction :
Certaines pathologies ne se distinguent pas sur les images à ultrasons. Or celles-ci peuvent se
caractérisées par leur élasticité (depuis toujours les médecins pratiquent des palpations pour détecter
des anomalies).

Principe : On va mesurer le module d’Young E de différentes zones du corps défini comme suit :

σ étant la contrainte exercée et E le module d’Young.


Pour les tissus biologiques E ~ 75 kPa
L’élastographie est donc le couplage d’un système mécanique (qui produit la contrainte) à un
système de mesure des déplacements des tissus.

2.2 Méthode statique (élastographie) :


Quand un tissu est mécaniquement soumis à une compression quasistatique, les contraintes internes
sont définies par les conditions aux frontières et par les propriétés intrinsèques du tissu. Les
déformations engendrées par ces contraintes peuvent être évaluées par ultrasons lorsque le milieu
exploré est diffusant. Il s’agit d’un milieu dans lequel une impulsion ultrasonore rencontre sur son
chemin des inhomogénéités d’impédance susceptibles de créer une impulsion retour. Le jeu
complexe d’interférences de ces ondes réfléchies forme le «speckle-acoustique».

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On va appliquer une contrainte statique puis on mesure le déplacement des tissus à l aide
d’ultrasons. On en déduit l’élasticité, qui est directement reliée au module, de différentes parties du
corps.
Prostate d’un chien :
Élastographie photographie échographie L’élastogramme est beaucoup plus représentatif de la
structure du milieu que l’image échographique.
Limites de l’élastographie statique :
- mauvaise maîtrise des conditions aux limites
- Application peu pratique

=> Apparition de la Sonoélasticité :


2.3 Méthode dynamique (Sonoélasticité) :
Une seconde approche développée entre autres par Sato, Parker, Greenleaf et l’équipe du LOA
repose sur l’étude des vibrations internes de basses fréquences (de 10 à 500 Hz) des tissus
biologiques. Ces vibrations caractérisent
les propriétés mécaniques du milieu. Elles sont générées en appliquant depuis la surface des
mouvements sinusoïdaux de basse fréquence, au moyen d’un piston.
Parker mesure les déplacements induits par ces vibrations internes à partir des distorsions
fréquentielles des signaux acoustiques par effet Doppler.
Les déplacements induits par les vibrations se traduisent par une modification du contenu spectral
de l’onde ultrasonore. La vitesse de déplacement des mouvements de tissu est mesurée et reliée plus
ou moins simplement à la raideur du milieu (ou à son élasticité).

Le terme de « sonoélasticité » créé par Parker désigne la technique qui couple à la fois les vibrations
mécaniques et le système d’imagerie ultrasonore Doppler.
La vélocité des ondes de cisaillement est Cs. On obtient à partir de la formule classique de ce type
d’onde dans les solides élastiques l’élasticité globale de cisaillement μ:
μ = ρ (Cs) 2
ρ est la masse volumique du milieu. Dans cette expression, les phénomènes de viscosité sont
négligés.
Parker a ainsi montré qu’une modification de l’élasticité de la cornée change les fréquences propres
de vibration de l’oeil [18]. Cependant ces modes propres rendent très difficiles toute mesure
quantitative. Par conséquent, comme pour l’élastographie, la sensibilité de cette méthode aux
conditions aux frontières pose le problème de l’interprétation des cartes de vitesse particulaire,
d’amplitude ou de phase.

Images du cerveau obtenues par élastographie dynamique.

2.4 Comparaison des deux méthodes :


L’élastographie et la sonoélasticité sont des méthodes ultrasonores qui concernent les milieux
diffusants pour lesquels l’évolution temporelle du speckle acoustique permet de mesurer les
déplacements.

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L'élastographie (méthode statique) et la sonoélasticité (méthode dynamique) peuvent être
considérées comme deux variantes d’une même méthode d'investigation.
Elles utilisent toutes les deux les ultrasons et l’application d’une contrainte extérieure, ces
contraintes s’effectuent à des gammes de fréquence différentes;
0 Hz pour l'élastographie (méthode statique) et de 50 à 500 Hz pour la sonoélasticité (méthode
dynamique).

Conclusion :
Elastographie et sonoélasticité sont deux techniques ultrasonores qui présentent l'inconvénient d'être
sensibles aux conditions aux frontières. Le champ des déformations statiques dans le cas de
l’élastographie ou le champ des déplacements dynamiques dans le cas de la sonoélasticité
dépendent fortement des conditions aux frontières. Elles se manifestent sous la forme d’artefacts sur
les images d’élasticité.
Mais, toutefois l’utilisation de l’imagerie ultrasonore par l’élastographie confère à cette nouvelle
technique une certaine compatibilité facilitant ainsi son intégration dans le milieu hospitalier. Et
pour finir, on dira que les recherches dans ce domaine sont toujours d’actualité.

Sonoélasticité : La sonoélasticité est une méthode voisine de l’élastographie qui vise le même but:
dresser une carte quantitative de l’élasticité des milieux biologiques. L’idée est de soumettre
l’échantillon non pas à une compression comme en élastographie mais à des vibrations mécaniques
de 10 à 500 Hz. La réponse de la matière à ces sollicitations mécaniques dépend des propriétés
viscoélastiques locales.

Elastographie : repose sur l’intuition suivante: lorsque la matière est faiblement comprimée, les
zones tendres se déforment plus que les zones dures. La mesure des déformations permet donc
d’accéder à la raideur ou à l’élasticité de la matière.

Pour ces deux méthodes, les ultrasons sont couplés à une action mécanique statique dans le cas de
l’élastographie et à une action mécanique dynamique dans le cas de la sonoélasticité.

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Imagerie par tomographie en transmission (cf thèse de L.Blancheriau)

Principe

Le problème posé par la tomographie est analogue


au fait de vouloir retrouver la forme d’un objet à
partir d’une série d’ombres projetées (exemple avec
un cylindre donné à la Figure 28).
En tomographie, ce n’est pas la forme de l’objet mais
ses propriétés internes qui sont recherchées. On
cherche à obtenir une cartographie bi- ou
tridimensionnelle des propriétés. Ces cartographies
sont obtenues par résolution d’un problème inverse
à partir d’une série de projections équivalente à la
série d’ombres projetées pour le cylindre de la

Figure 28 : Illustration du principe de la tomographie.

Problème direct
Une onde traversant un milieu matériel subit un ensemble de transformations. Ces transformations
altèrent notamment une propriété notée F de cette onde. Une hypothèse simple consiste à considérer
que la transformation résultante F est la somme des transformations élémentaires f au cours de la
propagation de l’onde en ligne droite. Cette hypothèse a été formulée par Johann Radon en 1917
(théorème de projection de Radon). Son exploitation pratique a permis la reconstruction d'images
médicales en tomodensitométrie à rayon X dès le milieu des années 1960.

L’expression mathématique du théorème de Radon entre deux points A et B d’angle par rapport à
l’axe x d’un repère fixe

Sous sa forme généralisée, la transformée de Radon s’exprime au point (u, ) par l’équation suivante
où δ(x) est l'impulsion de Dirac.

La fonction f(x,y) représente la propriété recherchée au point (x,y) du plan traversé. C’est la
fonction à reconstruire en tout point de l’espace. Si l’on représente Les valeurs F dans un plan
d’axes u,on obtient un sinogramme. Ce sinogramme n’est l’image de l’objet, et il n’est pas
interprétable directement.

L’ensemble des projections F sont utilisées pour calculer une image de l’objet. On obtient alors une
cartographie f(x,y) solution du problème inverse (inversion de la transformée de Radon). Pour le
calcul il faut disposer d’un certain nombre de mesures de F. Le principe de l’acquisition des
mesures est illustré à la Figure ci-dessous. En faisant varier l’angle, on acquiert des projections tout
autour de l’objet.

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Acquisition des mesures en géométrie parallèle (a), géométrie en éventail (b).

Problème inverse
A partir d’un ensemble de projections F(u, ), l’objectif est de retrouver la valeur de f en tout point
de l’espace, c’est-à-dire calculer f(x,y). Une solution pourrait consister à attribuer la valeur F(u, ) à
tout point placé sur le rayon de projection ayant donné cette valeur. Puis à sommer toutes les
contributions issues de toutes les projections. Ce principe est appelé rétroprojection. Limage
obtenue n’est cependant pas l’image cherchée f, mais une version floue de f. Cette méthode de
reconstruction a un intérêt historique puisque c’est la première méthode à avoir été utilisée
Il existe une solution analytique exacte qui
permet d’obtenir la transformée inverse de
Radon. Cette solution est la rétroprojection
filtrée. Cependant, les systèmes d’acquisition
permettent d’obtenir des projections pour un
nombre fini d’angle. Le nombre limité des
détecteurs entraîne que ces projections sont
échantillonnées et connues simplement en
des points discrets. La fonction f est alors
reconstruite sur une grille discrète, en un
nombre fini de points. Cette fonction est
d’autant mieux reconstruite que le nombre
d’angles de projection est grand.
C’est la limite des algorithmes numériques de Effet du nombre de projection sur la
reconstruction. reconstruction de la propriété.

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Propagation d’ondes acoustiques dans les milieux granulaires et dans les matériaux
hétérogènes
http://www2.univ-mlv.fr/lpmdi/MG/MG_themes_pop.php

L’étude des milieux granulaires définit un domaine de recherche largement pluridisciplinaire


(mécanique, physique, géologique) avec un champ d’application très vaste (industries
pharmaceutiques, agro-alimentaires, génie civil,…) Un milieu granulaire non cohésif est un
conglomérat de grains solides mis en contact sous gravité ou sous contrainte. La compréhension des
propriétés mécaniques de tels milieux (statique et dynamique) est particulièrement difficile à cause
du désordre et des interactions non linéaires mises en jeu à l’échelle des grains, produisant un
champ de contraintes extrêmement hétérogène à une échelle mésoscopique (chaînes de forces).
Dans le cas d’empilement de grains rigides, ces réseaux de contact sont fragiles et une sollicitation
(mécanique ou acoustique) peut les restructurer.
La propagation d’ondes acoustiques dans les milieux granulaires représente en soi un sujet d’études
fondamentales (modes effectifs, diffusion multiple d’ondes, effets non linéaires), mais elle fournit
aussi une méthode d’investigation non intrusive de ces matériaux.
Aussi est-il intéressant d’étudier les liens entre les réponses acoustiques, la structure et les
propriétés visco-élasto-plastiques des matériaux granulaires fortement diffusants à l’échelle globale
et locale (imagerie) lors d’un chargement mécanique et/ou thermique.
A cette fin il est important d’approfondir la compréhension de la propagation d’ondes élastiques
dans les milieux fortement désordonnés au comportement hystérique non linéaire.

Propagation d’ondes élastiques dans des milieux granulaires fortement désordonnés


La propagation acoustique dans un milieu granulaire sec sous contrainte se fait essentiellement à
travers des grains en contact qui forment un réseau de forces extrêmement hétérogènes. Suivant le
rapport de la longueur d’onde à la taille des grains, la transmission ultrasonore est composée de
deux parties : un signal E’ cohérent de grande longueur d’onde, correspondant à une onde cohérente
balistique auto-moyennée, suivi d’un signal S’ irrégulier composé de petites longueurs d’ondes,
associé aux ondes multiplement diffusées (speckles) par les chaînes de force. Ces speckles
acoustiques ou coda sismiques, signature de la structure détaillée de l’empilement, sont très
sensibles à des sollicitations extérieures. Pour de faibles amplitudes d’excitation en régime linéaire,
la transmission acoustique fournit donc à la fois une sonde des propriétés moyennes de
l’empilement et une signature des changements de configuration à l’échelle du grain.

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Dans la limite de longueur d’onde très grande devant la taille du grain, les vitesses des ondes de
compression et de cisaillement augmentent avec la contrainte appliquée P selon la puissance
~P^^1/5.5, qualitativement en accord avec la prédiction d’un modèle de type champ moyen.
Lorsque la longueur d’onde diminue, les ondes ultrasonores subissent des diffusions multiples qui
conduisent à un transport diffusif sur une longue distance de propagation.

Etude des propriétés visco-élasto-plastiques des matériaux granulaires


Comme sonde, les ondes cohérentes et ondes diffusées permettent de caractériser à la fois les
propriétés mécaniques et physiques globales des milieux granulaires secs ou mouillés, mais aussi la
distribution hétérogène du réseau des contacts ainsi que les réarrangements à l’échelle des grains.

La note traite des points suivants

o Mécanismes de dissipation vibrationnelle dans les milieux secs et faiblement


mouillés
o Influence de l’anisotropie du champ de contrainte et de la texture sur l’anisotropie
élastique des milieux granulaire
o Fluage et relaxation des milieux granulaires secs sous chargement cyclique
o Evolution des réseaux de contact au cours d’un frittage par un processus thermique
Acoustique non linéaire des milieux granulaires. Applications à la géophysique
o Dynamique non linéaire des milieux granulaires confinés au voisinage des
résonances acoustiques
o Propagation non linéaire d’un train d’ondes- génération des harmoniques supérieures
Dynamique des sols granulaires : formation de bandes de cisaillement
Etude du comportement élasto-plastique d’un gouge granulaire et de la formation de bandes de
cisaillement
Interaction non linéaire irréversible onde-matière granulaire dense. Concept d’une température
granulaire
Imagerie acoustique dans les milieux granulaires
Caractérisation ultrasonore des suspensions concentrées
Modélisation de la rhéologie des pâtes faisant suite à l’établissement d’une loi de comportement
pour l’écoulement des milieux granulaires denses.

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Interférométrie-speckle ultrasonore – Application à la mesure d’élasticité
Thèse de doctorat de l’université Paris VII- 1998 – Stefan Catherine

Le succès des ultrasons dans le domaine du contrôle non destructif doit beaucoup au faible coût des
appareils échographiques, au caractère non invasif de ce rayonnement à faible intensité et également
à la simplicité de cette technique. Elle consiste à interroger un milieu à l’aide d’une impulsion
ultrasonore et à enregistrer les échos générés par des inhomogénéités.
Le signal rétrodiffusé est ensuite soumis à un traitement simple dans lequel son enveloppe est
extraite. Une image peut alors être créée en codant en niveau de gris l’intensité des échos. Ce
traitement de signal est efficace mais ne révèle qu’une partie des informations contenues dans le
signal rétrodiffusé.
L’extraction de ces informations latentes est un vaste domaine de recherche. Cette recherche de
signatures acoustiques d’anomalies par exemple peut se heurter à la complexité du processus
d’interaction entre l’onde ultrasonore et la strucutre chimique complexe du produit.
Autre type d’information qui peut être extraite du speckle ultrasonore: la détection d’écoulement. Il
peut être caractérisé par un outil ultrasonore qui équipe et complète bon nombre d’échographes
classiques: la sonde Doppler. Cet appareil (le « 2 D Color Flow Imaging ») mesure la vitesse des
écoulements liquides et se révèle particulièrement efficace en médecine dans le diagnostic des
maladies cardio-vasculaires.

Cette thèse s’inscrit donc dans la lignée des disciplines dérivées de l’échographie qui, par le biais de
traitements de signaux plus ou moins complexes, accèdent aux informations contenues dans les
signaux ultrasonores rétrodiffusés, information a priori invisibles sur l’image échographique
conventionnelle.
Dans cette thèse, le but fixé est de mesurer globalement et si possible localement l’élasticité (le
module d’Young) et la viscosité des tissus biologiques.
Actuellement, la mesure quantitative de l’élasticité dans les tissus biologiques est un objectif
commun à deux techniques ultrasonores: l’élastographie et la sonoélasticité.
La première est une méthode statique car elle mesure l’élasticité à partir d’états d’équilibre de
déformation d’un échantillon.
La seconde est une méthode dynamique; elle déduit l’élasticité de la propagation d’ondes
acoustiques audiofréquences (de 10 à 500 Hz). Ces ondes de basse fréquence sont remarquables car
elles se propagent à environ 5 m/s (il est possible de les observer à l’oeil nu à la surface de la peau).
Les deux méthodes ultrasonores font l’objet d’une description détaillée dans le chapitre I.
Mais c’est la sonoélasticité sera étudié plus précisément dans la suite.
Le second chapitre décrit l’outil fondamental qui a permis les expériences présentées dans ce
manuscrit: la sonde à interférométrie speckle ultrasonore. Elle permet, à partir du speckle
ultrasonore, de mesurer des déplacements de l’ordre du micromètre, largement inférieurs à la
longueur d’onde ultrasonore (300 μm). La limite sur la précision de ces mesures dépend, pour une
large part, de la nature du speckle ultrasonore que nous décrirons donc brièvement. Les paramètres
les plus influents sont rassemblés dans un tableau récapitulatif en fin de chapitre. Les ondes de
basse fréquence sont générées au moyen d’un piston.
Dans le chapitre III, seront étudiés les phénomènes ondulatoires sur l’axe du piston dans des
milieux viscoélastiques homogènes.
La comparaison des modes de vibrations stationnaires, transitoires et impulsionnels du piston
permet de restituer ces ondes dans le cadre d’une théorie globale de diffraction dans les solides. Les
paramètres viscoélastiques non biaisés sont alors mesurés par une méthode ultrasonore baptisée
élastographie impulsionnelle.
Les cartographies présentées au chapitre IV posent le problème des ondes de basse fréquence dans
les milieux inhomogènes d’une part et celui du champ de déplacement d’un piston d’autre part. Une
expérience préliminaire de mesure locale de l’élasticité (et donc d’imagerie) est présentée en

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première partie du chapitre. Dans la seconde partie, le champ de déplacement jusqu’alors étudié sur
l’axe est mesuré dans tout le demi espace solide. Ces résultats sont comparés aux diagrammes de
directivité théoriques des ondes de basse fréquence.
Ce travail fait donc appel à des notions de traitement de signal, d’acoustique, de physique
ondulatoire et également de rhéologie dans le chapitre III. Les calculs mathématiques sont réunis en
annexe de la thèse.

Position du problème : échelle d’élasticité

La radiologie et la R.M.N. sont des techniques d’imagerie directement reliées aux propriétés
atomiques ou moléculaires des tissus. L’échographie ultrasonore sonde les tissus à une autre échelle
car elle sollicite l'élasticité de groupements atomiques ou moléculaires. Pour une fréquence
ultrasonore typique dans le domaine médical de 3 MHz, la longueur d’onde est de 0,5 mm. Par
conséquent, ces ultrasons révèlent l'organisation de la structure des tissus biologiques à l’échelle du
mm. Pour autant, les ondes ultrasonores mettent en jeu, lors de leur propagation, un module
élastique dont la dynamique n’est pas perceptible par nos sens: c’est la compressibilité. En effet, il
est difficile par palpation de distinguer l'argent de l'aluminium bien que les ultrasons s'y propagent à
des vitesses qui varient du simple au double (respectivement 3650 et 6420 m/s). Au contraire, les
muscles et l'eau si différents au toucher sont des milieux pratiquement équivalents en ce qui
concerne la célérité des ultrasons (environ 1500m/s). En réalité, la palpation permet d’évaluer le
module d’Young,
Cette formule fait apparaître les coefficients de Lamé λ et μ qui sont respectivement l'élasticité de
compression et l'élasticité de cisaillement. L'expression du module d'Young donne le plus de poids
à l'élasticité la plus faible à savoir μ. Dans le cas extrême où λ >>μ comme dans les milieux
biologiques (λ =2,6 109 Pa, μ=2,5 103 Pa), le module d’Young est donné par E = 3μ. Il est donc
piloté par l’élasticité de cisaillement. Comme le cisaillement est très faible dans l’eau mais pas dans
les muscles, la sensation de résistance est radicalement différente. Or, les paramètres que sont
l'élasticité et la viscosité de cisaillement sont mis en jeu lors de la propagation des ondes de
cisaillement. Leur étude peut donc permettre de quantifier des informations tactiles jusqu'alors
obtenues par « savoir faire ». Cette onde de cisaillement révèle l’élasticité à l’échelle humaine.

Deux techniques ultrasonores : élastographie et sonoélasticité


L’élastographie est la première technique ultrasonore qui a permis d’obtenir l’image quantitative de
l’élasticité des milieux biologiques comme la viande. Elle repose sur l’intuition suivante: lorsque la
matière est faiblement comprimée, les zones tendres se déforment plus que les zones dures. La
mesure des déformations permet donc d’accéder à la raideur ou à l’élasticité de la matière. La
sonoélasticité est une méthode voisine qui vise le même but: dresser une carte quantitative de
l’élasticité des milieux biologiques. L’idée est de soumettre l’échantillon non pas à une compression
comme en élastographie mais à des vibrations mécaniques de 10 à 500 Hz.
La réponse de la matière à ces sollicitations mécaniques dépend des propriétés viscoélastiques
locales. Jusqu’à
maintenant seule l’évaluation globale de l’élasticité a pu être menée à bien avec cette méthode .
Pour ces deux méthodes, les ultrasons sont couplés à une action mécanique statique dans le cas de
l’élastographie et à une action mécanique dynamique dans le cas de la sonoélasticité.
L’élastographie permet de mesurer le module d’Young E pour les milieux aux conditions limites
aux frontières simples.
L’élastographie est considérée comme une méthode statique
La sonoélasticité est considérée comme une méthode dynamique
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Cette méthode repose sur l’étude des vibrations internes de basses fréquences (de 10 à 500 Hz) des
tissus biologiques. Ces vibrations caractérisent les propriétés mécaniques du milieu. Elles sont
générées en appliquant depuis la surface des mouvements sinusoïdaux de basse fréquence, au
moyen d’un piston. Selon les auteurs, les techniques de mesure des déplacements ainsi que le choix
des paramètres diffèrent. Parker mesure les déplacements induits par ces vibrations internes à partir
des distorsions fréquentielles des signaux acoustiques par effet Doppler. Les déplacements induits
par les vibrations se traduisent par une modification du contenu spectral de l’onde ultrasonore. La
vitesse de déplacement des mouvements de tissu est mesurée et reliée plus ou moins simplement à
la raideur du milieu (ou à son élasticité).
Le terme de « sonoélasticité » créé par Parker désigne la technique qui couple à la fois les vibrations
mécaniques et le système d’imagerie ultrasonore Doppler.
Si Parker et Lerner dressent directement une carte des vitesses de vibrations de tissu, Yamakoshi en
revanche s’appuie sur une carte des amplitudes et une carte des phases2 pour mettre
à jour les zones d’élasticités singulières. Par une méthode d’interférométrie laser Doppler, Fuji est
parvenu pour plusieurs fréquences à mesurer la vitesse de propagation de ces ondes de basse
fréquence. Enfin, il relie la dispersion de la vitesse à l’élasticité de cisaillement. Dutt, en utilisant
une méthode de quadrature de phase sur les signaux échographiques, a lui aussi mesuré la vitesse
des ondes de cisaillement de 200 à 500 Hz sans toutefois en déduire l’élasticité. Muthupillari utilise
la résonance magnétique nucléaire (RMN) pour calculer les déplacements.
La RMN donne des résultats très satisfaisants car la précision sur les déplacements est inférieure à
200 nm, et bien qu’elle soit onéreuse et difficile à mettre en oeuvre, cette méthode semble très
prometteuse (voir l’encadré pour les détails). Quoi qu’il en soit, Muthupillari mesure la vélocité
CSdes ondes de cisaillement et à partir de la formule classique de ce type d’onde dans les solides
élastiques, il détermine l’élasticité globale de cisaillement μ:
μ = r C²s
λs est la longueur d’onde de cisaillement et r est la masse volumique du milieu.
Dans cette expression, les phénomènes de viscosité sont négligés.
La RMN, les techniques Doppler et la technique de quadrature de phase mesurent les déplacements
induits par une excitation harmonique. Les mesures s’effectuent donc en régime stationnaire. Cela
signifie, dans le cas d’un milieu fini, qu’il se crée un système de modes propres, des modes de
vibrations qui tiennent compte à la fois des paramètres physiques du milieu et des conditions aux
frontières. Parker a ainsi montré qu’une modification de l’élasticité de la cornée change les
fréquences propres de vibration de l’œil. Cependant ces modes propres rendent très difficiles toute
mesure quantitative. Par conséquent, comme pour l’élastographie, la sensibilité de cette méthode
aux conditions aux frontières pose le problème de l’interprétation des cartes de vitesse
particulaire, d’amplitude ou de phase.

Elastographie et sonoélasticité sont deux techniques ultrasonores qui présentent l'inconvénient d'être
sensibles aux conditions aux frontières. Le champ des déformations statiques dans le cas de
l’élastographie ou le champ des déplacements dynamiques dans le cas de la sonoélasticité
dépendent fortement des conditions aux frontières. Elles se manifestent sous la forme d’artefacts sur
les images d’élasticité.
Les travaux effectués pendant cette thèse ont été orientés vers les méthodes dynamiques comme la
sonoélasticité. Un des objectifs était de mieux comprendre le comportement des ondes de
cisaillement dans les solides mous comme les tissus biologiques. Ce comportement dépend à la fois
des paramètres rhéologiques et des paramètres « ondulatoires » du milieu (conditions aux
frontières).

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Une méthode d’investigation : l’interférométrie speckle ultrasonore

L’objectif de ces travaux de thèse est d’élaborer une méthode ultrasonore capable de déterminer le
module élastique de cisaillement μ1 (donc le module d’Young E) et le module de viscosité de
cisaillement μ2 des tissus biologiques.
La méthode proposée consiste à générer au moyen d’un piston une onde de basse fréquence et à
suivre, grâce aux ultrasons, la progression de cette onde. Sa vitesse et son atténuation sont reliées
aux paramètres physiques du milieu. Cette méthode fait donc partie des méthodes dites dynamiques
comme la sonoélasticité puisqu’elle repose sur la caractérisation de la réponse des tissus
biologiques à des sollicitations mécaniques de fréquences comprises entre 20 et 300 Hz. Pourtant, la
détection des déplacements est assurée par un traitement de signal inspiré pour une large part par
des algorithmes développés en élastographie (statique) : l’interférométrie speckle ultrasonore.
La difficulté que posent la détection et la mesure des déplacements tient aux faibles amplitudes des
mouvements induits par les vibrations du piston.
Typiquement, si l’amplitude des vibrations est de 1 mm en surface, les déplacements ne sont plus
que de quelques micromètres à quelques centimètres de profondeur au sein de l’échantillon. A partir
d’ultrasons de longueur d’onde d’environ 500 μm, il est possible de mesurer des déplacements de
l’ordre du micromètre.

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La microscopie acoustique

Microscope acoustique à balayage (Ecole des Mines de Nancy)


La microscopie acoustique est une technique de contrôle non-destructif, qui utilise les ultrasons.
Le cœur du système est le capteur acoustique, qui permet de générer et focaliser des ondes
ultrasonores en excitant un multicouche piézoélectrique déposé sur une ligne de retard en saphir.
L'appareil utilisé par l'équipe TribomaT a été developpé par le LAIN à Montpellier.
Cet instrument permet de déduire (mode quantitatif) les constantes élastiques locales (surface
sondée = 10 µm x 10 µm) et spécifiques des revêtements (pénétration de l'onde inférieure à 10 µm).

En mode imagerie (qualitatif), des images acoustiques sont formées par balayage X-Y. Les
ultrasons pénétrant la matière et le contraste étant lié à la variation de propriétés mécaniques, on
peut visualiser la structure granulaire d'un acier nitruré sans attaque chimique.
La microscopie acoustique (extrait des techniques de l’ingénieur)
Après plus de vingt années environ d’existence, la microscopie acoustique est entrée dans son âge
mûr, essaimant autour d’elle d’autres techniques microacoustiques qui ont vu le jour et sont en train
de se développer. Son ouverture dans le domaine du test non destructif des matériaux est, à présent,
chose acquise et la complexité des structures examinées est de plus en plus fréquente. Beaucoup
d’instruments de ce type opèrent en routine sur sites industriels demandant des contrôles rigoureux
de qualité, ainsi qu’en laboratoire de recherche universitaire, visant sans cesse à élargir le champ
des applications exigeant toujours plus de performances.

La récente progression des techniques de champ proche n’a pas épargné l’acoustique, qui,
paradoxalement, au départ en était une (acoustique aérienne, acoustique musicale).

L’essor des microtechniques a fortement aidé à développer de nouveaux concepts d’instruments, en


permettant une approche acoustique différente mais complémentaire des techniques de microscopie
classique.

Exemple :
Utilisation de la microscopie acoustique pour l’étude des propriétés locales du bois
Auteurs : B Clair, G Despaux, B Chanson, B Thibaut
* Laboratoire de Mécanique et de Génie Civil, Équipe Bois, CC 081,
Université Montpellier II, Place E. Bataillon, 34095 Montpellier Cedex 5 (France)
Tel : 04 67 14 34 83 - fax : 04 67 14 47 92 - e-mail : clair@lmgc.univ-montp2.fr
** Laboratoire d'Analyse des Interfaces et de Nanophysique, Équipe
microacoustique, Université Montpellier II Place E. Bataillon, 34095 Montpellier
Cedex 5 (France) Tel : 04 67 14 42 82 - fax : 04 67 52 15 84

Dans un microscope acoustique, les ultrasons sondent la cohésion de la matière et sont influencés
par les propriétés mécaniques (densité, rigidité, viscosité...) en chaque point du matériau. Les
variations de ces propriétés affectent l’amplitude et la phase des ondes ultrasonores du faisceau
incident.
L’onde ultrasonore est produite par conversion d’un signal électrique en signal acoustique au
moyen d’un transducteur piézo-électrique (cristal d’oxyde de zinc par exemple). Ce cristal vibre à la
fréquence du signal électrique auquel il est soumis (de 1 MHz à 2 GHz). Plus la fréquence est
élevée plus la longueur d’onde est courte et donc meilleure est la résolution1. Les impulsions
ultrasonores se propagent ensuite jusqu'à la lentille dans un barreau de saphir, puis de la lentille à
l’objet, la propagation est établie par immersion de l’objet dans un fluide couplant (eau, mercure,
alcool...). Le rôle du liquide de couplage est capital ; de lui dépendent la résolution, la pénétration,
et la nature des matériaux qui pourront être observés.
Le faisceau incident d’ultrasons, focalisé par la lentille dans le plan objet, repart de l’échantillon par
réflexion et par transmission. (figure I). Pour cette étude, l'appareillage utilisé permettait la capture

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des ondes réfléchies (microscope acoustique en mode réflexion). Dans ce mode, on obtient une
image acoustique par balayage suivant le plan xy parallèle à la surface de l’échantillon à une
distance z donnée.
Une des particularités de la microscopie acoustique en réflexion est qu’elle permet de détecter des
structures ou des singularités à l’intérieur du matériau. Ce type d’imagerie nécessite des matériaux
d’épaisseur supérieure à la longueur d’onde d’investigation.
Lorsque le faisceau acoustique se focalise à une profondeur donnée dans l’échantillon, l’onde
réfléchie suit le même chemin que l’onde incidente avant d’être récupérée par le transducteur piézo-
électrique. Un système électronique permet de ne sélectionner que les ondes s’étant propagées
durant un temps donc une distance correspondant à la profondeur choisie. L’onde réfléchie et l’onde
incidente sont ensuite comparées pour donner l’image en ce point. La zone choisie est dessinée
point par point par déplacement de l’échantillon sur une table xy motorisée (précision du
positionnement à 0,1 μm).
Pour obtenir des images de la surface de l'échantillon, on focalise l'onde acoustique au voisinage de
celle-ci. L’intérêt majeur est qu’il n’y a que très peu de pertes du signal liées à la génération
d’ondes de surface, la quasi-totalité du signal est réfléchi. L’onde est sensible à toutes structures ou
défauts situés à moins d’une longueur d’onde acoustique sous la surface.
La microscopie acoustique en réflexion a été utilisée pour l'étude quantitative des propriétés
élastiques de matériaux isotropes de forte rigidité. Lorsqu’on défocalise légèrement le capteur, le
signal de sortie V reçu par le transducteur varie en fonction de cette défocalisation. La courbe
résultante, dénommée signature acoustique ou V(z), présente des pseudo-oscillations dues aux
interférences entre les ondes longitudinales et les ondes de surface. L'analyse de cette signature
permet d'estimer directement les constantes élastiques du matériau. Lors des essais réalisés sur les
bois la porosité empêche une bonne propagation de l'onde de surface. La signature obtenue ne
comprend que peu d'arches et de faible amplitude. Celles-ci ne permettent pas de déterminer de
manière fiable les vitesses des ondes longitudinales et de surface.

Conclusion et perspectives de l’étude citée :


Pour les coupes minces les images acoustiques obtenues à fort grossissement permettent
l’observation de certains éléments de la paroi. Elles montrent clairement la plus forte rigidité des
parois secondaires comparativement à celle des lamelles mitoyennes qui apparaissent plus sombres.
Ces résultats sont conformes aux résultats de la littérature.
Cela illustre bien les possibilités d'application de la microscopie acoustique pour la caractérisation
des rigidités mécaniques locales du bois. Pour quantifier ces rigidités, il faudrait étalonner les
niveaux de gris en s’appuyant sur les données de la littérature et en utilisant des matériaux de
référence qui auraient des rigidités proches des valeurs maximales et minimales attendues dans le
bois. Ces matériaux de référence devraient être inclus et coupés avec le bois.

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Le microscope acoustique en réflexion ayant été essentiellement utilisé pour des matériaux à forte
rigidité, quelques améliorations doivent être apportées pour l’étude des tissus d’origine biologique
tels que le bois. Notamment la calibration du pouvoir réflecteur, l'amélioration des capteurs et
l'installation d'un système d’amplification du signal plus puissant et plus sélectif vis-à-vis du bruit
permettraient d'utiliser des capteurs de plus haute fréquence (1 à 2 GHz) et donc une résolution plus
fine (1,2 à 0,6 μm).La meilleure voie d'amélioration consiste à utiliser les progrès importants en
matière de nanomécanique,
d'électronique et d'informatique de traitement du signal ou du pilotage pour fabriquer un nouveau
microscope acoustique en transmission destiné aux matériaux biologiques, en appréciant
notamment la phase du signal (ou le retard) liée à la vitesse de propagation dans le matériau. Un
premier prototype réalisé il y a 20 ans pour de l'imagerie médicale avait montré l'intérêt de cette
approche en terme de qualité d'image avec les moyens de l'époque. Les résultats de l'investigation
présentée dans cet article seront immédiatement utilisables pour cette
application.

Définition :

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Nanoindentation :
La nano-indentation est une technique simple pour mesurer les propriétés mécaniques de couches
minces et de matériaux traités en surface. Elle nécessite néanmoins un appareillage très précis et
quelques précautions d'utilisation.
http://en.wikipedia.org/wiki/Nanoindentation

La nanoindentation est une technique d’indentation instrumentée permettant la détermination des


propriétés mécaniques locales des matériaux. Elle peut aussi bien être appliquée aux matériaux
massifs qu’aux revêtements ou couches minces.
La nanoindentation consiste à mesurer la profondeur d’enfoncement d’un indenteur de géométrie
connue dans un matériau dans le but d’obtenir ses propriétés élastoplastiques.

Durant un test d’indentation un système d’acquisition enregistre la force appliquée en fonction de la


profondeur de pénétration de la pointe. Ces deux paramètres sont continuellement mesurés lors
d’une phase de charge et d’une phase de décharge. Le résultat est une courbe charge-déplacement.

Propriétés mesurées :

Extrait du site : http://rescoll.fr/blog/wp-content/uploads/2011/03/Nanoindentation2.pdf

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Partie 3
Chapitre portant spécifiquement sur les études
traitant des problèmes liés aux bitumes

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Mémoire 1 :
« Endommagement à la fatigue et fissuration mécanique des enrobés bitumineux sur dalles
orthotrope » Adrien Houel – 2008- INSA – ENTPE

Quelques rappels théoriques sur la propagation des ondes acoustiques

Les essais par propagation d’ondes sont des tests non-destructifs qui permettent de localiser des
défauts ou des dégradations dans les matériaux.
De plus, ils permettent d’évaluer le module de rigidité au cours d’un essai de fatigue par exemple, et
par conséquent ils rendent possible le suivi de l’endommagement.

La propagation des ondes dans un milieu infini élastique :


La première condition à vérifier est que le matériau est un matériau continu, ce qui implique que la
longueur d’onde doit être suffisamment grande devant la taille des hétérogénéités du milieu.

Les ondes de compression :


Le premier mode de propagation correspond à la dilatation sans rotation : l’onde se propage selon la
direction x seulement. Il s’agit d’ondes de compression longitudinale (ondes primaires).

Les ondes sphériques :


Si la perturbation est créée à partir d’un point source, le front d’onde est alors sphérique

La propagation d’ondes dans un milieu élastique :


La présence de frontières crée d’autres modes de propagation, comme les ondes de surface,
appelées aussi ondes de Rayleigh. Elles ressemblent à une combinaison des ondes de compression
et des ondes de cisaillement, avec une composante parallèle et une autre perpendiculaire à la surface
de propagation.
Une onde plane élastique dans un milieu dissipatif, comme un matériau viscoélastique s’atténue.
Un autre phénomène qui va de paire avec l’atténuation est la dispersion. Un e onde à haute
fréquence s’atténue plus rapidement qu’une à basse fréquence dans un tel milieu.

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Principaux développements de la thèse ci-dessus :

Mise au point d’un logiciel « ondesAcqui » créé par Blanc-Gonnet sous Labview 6.1 – ENTPE et
CNRS
Quelques vues :

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Principaux résultats :
Cartes d’identité et résultats des essais sur échantillons de dalles orthotropes
1.1. La formulation du viaduc de Millau : 4 éprouvettes
1.2. Une formulation d’enrobé bitumineux avec un bitume modifié aux polymères plus
classique
1.3. Une formulation d’enrobé bitumineux avec un bitume pur 50/70
Pour l’ensemble de ces essais le protocole opératoire est très rigoureux notamment pour ce qui
concerne la température et la contraction thermique, le positionnement des capteurs de déplacement
et de propagation, la fréquence d’acquisition de l’instrumentation, le poids de sollicitation,..
Les résultats des essais non-destructifs par propagation d’ondes sont jugés très encourageants sur le
suivi des caractéristiques mécaniques.
Cartes d’identité et résultats des essais sur éprouvettes cylindriques
A titre d’exemple sur une éprouvette :

Cartes d’identité et résultats des essais sur éprouvettes cylindriques

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L’objectif de ce chapitre dans la thèse est de déterminer les différentes caractéristiques thermiques
de chaque couche de chaussée sous différentes conditions thermiques. Elle permettra en particulier
de simuler le comportement du béton bitumineux en hiver, de déduire les gradients de température
dans les différentes couches vis-à-vis de la viabilité hivernale (primordial pour les enrobés
drainants).
Cette étude a été faite avec le logiciel de simulation COMSOL.
Ce chapitre ne sera pas étudié dans cette note.

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Mémoire 2 :
« Contribution à l’étude de l’auscultation des chaussées par méthode d’impact mécanique
pour la détection et la caractérisation des défauts d’interface’
– Jean-Michel Simonin – 2005 – INSA

Le travail présenté dans ce mémoire vise à étudier si les techniques d’auscultation par impact
mécanique peuvent permettre de détecter et de caractériser les défauts d’interface de chaussée.
Deux méthodes sont étudiées dans ce mémoire. La démarche suivie pour étudier ces méthodes est
identique. Elle débute par une étude de sensibilité numérique de la méthode à la présence d’un
défaut (étendue horizontale, épaisseur et endommagement du matériau). Le potentiel et les limites
de ces méthodes sont consignés.
Table des matières du chapitre II :

Examen du point 2.2.5 Méthode de mesure par technique radar :

2.2.5 : Méthode de mesure par technique radar

La méthode de mesure par technique radar [Bertrand, 1996, Roberts, 1996] consiste à émettre une

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onde électromagnétique vers la structure de la chaussée. Cette onde est partiellement réfléchie à
chaque interface électromagnétique qu’elle rencontre. Les ondes réfléchies sont recueillies en
surface permettant d’obtenir un signal comportant plusieurs échos. L’intervalle temporel entre deux
échos permet moyennant la connaissance et la vitesse des ondes de déduire les épaisseurs des
différentes couches. Aujourd’hui les systèmes radar permettent une auscultation rapide des
chaussées permettant un découpage en zones homogènes d’épaisseurs. Pour chaque couche
homogène, un carottage permet de vérifier les épaisseurs de chaque couche.
L’analyse des signaux radar met également en évidence des variations de réponse en amplitude des
échos. Celles-ci s’expliquent, dans certains cas, par des variations de qualité de l’interface
[Dérobert, 2003].

La propagation des ondes électromagnétiques est fortement atténuée dans les matériaux
hydrauliques ou les bétons. Dans le cas d’épaisseurs importantes de ce type de matériaux,
l’utilisation des systèmes radar peut être infructueuse ; par contre, ils sont aptes à traverser des
épaisseurs importantes de matériaux bitumineux [Simonin, 2002].

Les méthodes de propagation dépendent du type d’ondes mécaniques envisagé lors de l’essai.
La dispersion des ondes de Rayleigh fait l’objet d’un regain d’intérêt du fait de l’utilisation de
système d’impact plutôt que de système vibrant ce qui réduit la durée d’un essai et par l’évolution
des techniques de mesure et de traitement du signal.
Nazarian propose de déterminer l’épaisseur de la première couche et son module en utilisant de très
courtes longueurs d’onde.
Ryden suggère que les ondes qui se propagent sont des ondes de Lamb : il considère des longueurs
d’ondes supérieures (fréquence basse) pour ajuster un modèle multicouches sur plusieurs modes de
propagation.

La propagation des ondes de compression a conduit au développement de la méthode impact écho


[Sansalone,1997]. Cette méthode, développée initialement pour l’auscultation d’ouvrage en béton,
pourrait s’appliquer à l’auscultation des chaussées. La méthode impact écho consiste à générer dans
la chaussée des ondes de compression en appliquant un impact à sa surface. Les ondes se
réfléchissent à chaque interface et en surface. Un capteur placé en surface à proximité du point
d’impact permet de recueillir les ondes réfléchies sous incidence quasi normale. Les fréquences
d’apparition de ces échos, identifiées par transformées de Fourier, sont caractéristiques des
épaisseurs des différentes couches. En présence d’un défaut d’interface (ou de vide), les fréquences
caractéristiques des épaisseurs peuvent changer permettant de détecter le défaut, mais aussi
d’estimer sa profondeur.
Comme la méthode d’impédance mécanique, les méthodes de propagation d’ondes transposent des
techniques non destructives d’auscultation des ouvrage d’art ou de la géophysique dans le domaine
des chaussées.

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Commentaire sur les ondes de Lamb :

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Référence : http://perso.univ-lemans.fr/~cpotel/Cofrend97_Lamb_potel.pdf

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Auscultation par inertance (*) mécanique avec le système Colibri

Ce dernier mesure une réponse complexe en fréquences sensible à l’état des interfaces.

Cette méthode ne sera pas étudiée dans cette note.


On notera globalement que la température influence fortement les caractéristiques des matériaux.

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----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
(*) Inertance :
C’est la fonction complexe représentant le rapport entre l’accélération que prennent la masse et la
force excitatrice en fonction de la fréquence ou de la pulsation de cette dernière.

L'inertance acoustique correspond, tout comme l'inductance en électricité, à l'inertie qu'oppose une
masse mécanique à une variation rapide de vitesse. Définitions par :

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La méthode impact ECHO

La méthode impact écho consiste à générer des ondes en appliquant un impact sur un ouvrage, à
mesurer la réponse en surface à proximité de l’impact, et à analyser le spectre de cette réponse.

4.1 Propagation d’ondes dans un corps de chaussée


4.1.1 Définition du problème

4.1.2 Mise en équations :

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Définition :

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Ondes de volumes

Les équations de ces ondes correspondent à la propagation des ondes de compression à la vitesse
Vp et des ondes de cisaillement à la vitesse Vs

Ondes surfaces et d’interfaces

Les conditions aux limites et de continuité aux interfaces conduisent à l’existence d’autres ondes :
Rayleigh, Lamb, Love, Stoneley, Bleustein-Gulyaev.
Ces différentes ondes se propagent à la surface ou à l’interface entre deux couches

Onde de Rayleigh
L’onde de Rayleigh est liée à la condition de surface libre. Celle-ci se propage à une vitesse
légèrement inférieure à celle des ondes de cisaillement. Sa profondeur de pénétration est
approximativement égale à la longueur d’onde, son amplitude décroit plus lentement que les ondes
de volume.

Onde de Lamb

L’onde de Lamb est une onde guidée par deux surfaces libres parallèles. Tant que la longueur des
ondes est petite devant l’épaisseur h de la plaque, les deux ondes de Rayleigh se propagent
indépendamment sur les deux surfaces libres sinon un couplage intervient qui conduit à des modes
de propagation symétriques ou antisymétriques.

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Bases de la méthode impact écho

Principe
La méthode consiste à générer des ondes en appliquant un impact. Celui-ci génère une onde de
compression qui va se réfléchir sur les différentes surfaces y compris sur les défauts internes, avant
de revenir en surface. La méthode repose donc sur l’étude dans le domaine fréquentiel des allers et
retours de cette onde de compression.

Utilisation de cette méthode :

Détection de cavités
Recherche de fissures
Détermination d’épaisseur
Recherche de défauts d’injection
(Pour plus de précision voir la thèse p36 et plus)

Spécificité de la méthode impact écho en présence d’amortissement

C’est notamment le cas pour un matériau bitumineux


L’amortissement conduit à une réduction de l’amplitude des déplacements avec la distance.

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La thèse présente quelques études numériques des différentes ondes que l’on trouvera dans les
exemples suivants :

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Application de la méthode impact écho sur une chaussée bitumineuse

La méthode impact écho est rarement appliquée sur des structures bitumineuses. La dépendance des
propriétés de ces matériaux avec la température et la fréquence va rendre plus délicate
l’interprétation des résultats de mesure. De plus ces matériaux viscoélastiques pourraient rendre
impossible la réalisation d’essai en raison de l’amortissement du matériau.
Thèse p.85 à 95

Les résultats expérimentaux confirment la dépendance des propriétés des matériaux avec la
température. Sa diminution conduit à rigidifier les matériaux et à réduire l’amortissement. Il est
recommandé d’effectuer ces essais aux températures les plus basses possibles.

Les études confirment l’influence du coefficient de Poisson (*) sur le calcul de la fréquence
caractéristique. Il convient d’adapter les coefficients de calage à la présence de matériaux
bitumineux.

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(*) Définition coefficient de Poisson (Wikipédia)

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Rappel sur le coefficient de Poisson : thèse de Samuel Maillard (juin 2005 – Université de Nantes)

L’essai de Rupture Locale Répétée est un essai de traction sur une éprouvette de bitume en film
mince. La réponse d’une telle éprouvette est fortement influencée par la capacité de contraction du
produit. Cette capacité de traction est appelée coefficient de Poisson et est notée ν.
Sa détermination expérimentale étant difficile, ce paramètre est très souvent pris égal à 0.5 aux
moyennes et hautes températures pour les bitumes et liants bitumineux.

Peu d’auteurs se sont intéressés à la mise en évidence expérimentale du coefficient de


Poisson pour les matériaux viscoélastiques.

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Pour une mesure dans le domaine visqueux, on mesure que ν = 0.5
Pour une mesure dans le domaine élastique on mesure que ν est de l’ordre de 0.4
Pour une mesure dans le domaine viscoélastique on mesure que ν est de l’ordre de 0.5

En résumé, à l’état vitreux le coefficient de Poisson tend vers une valeur comprise entre 0.3
et 0.4 tandis qu’à l’état visqueux le bitume est incompressible et sa valeur est de 0.5

Ces notions sont importantes pour le calcul du paramètre ci-après.

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Système COLIBRI

Ce chapitre de la thèse porte sur l’étude du système Colibri. Une analyse des modes propres qui
peuvent être excités par le système (dans la gamme de fréquence 0-500Hz) est conduite. Elle
montre que la présence d’un défaut assouplit une structure conduisant à une réduction de sa
première fréquence propre. Cette diminution est significative et détectable pour une étendue, une
épaisseur et un endommagement d’un matériau.

L’essai Colibri consiste à appliquer une sollicitation à la surface de la chaussée et à mesurer


l’accélération verticale à proximité de l’impact. On calcul ainsi l’inertance de la structure de la
chaussée.
Cette fonction est sensible à l’existence de modes propres qui conduisent à une amplification de la
réponse au voisinage des différentes fréquences propres.
Un amortissement du matériau ne modifie pas les fréquences propres mais réduit l’amplitude de
résonnance.

Calcul des fréquences propres :

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Rappel définition

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Rappel module d’Young

La méthode d'Oberst est utilisée en vibro-acoustique pour l'étude et la mesure des propriétés
mécaniques de matériaux amortissants solides. Elle consite à faire vibrer une poutre métalliques
revêtues de produit amortissant et encastrée,
L'essai mécanique consiste à soumettre cette poutre d'Oberst à une excitation (en bruit blanc) forcée
à l'aide d'un champ magnétique sur les modes de vibration 2 et 3. Un capteur sans contact mesure
les vitesses de déplacement de la poutre. Le signal temporel est ensuite discrétisé et transformé en
signal fréquentiel à l'aide d'un analyseur de spectre à FFT. Le spectre obtenu représente la courbe de
la vitesse en fonction de la fréquence.

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Ainsi pour une plaque d’épaisseur et de caractéristiques de matériau fixées, les fréquences propres
dépendent de la forme de la plaque (a) et de λ²i,j

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Applications : détection d’un défaut par réduction de la première fréquence propre.

Application sur : http://media.lcpc.fr/ext/pdf/me/me_70.pdf

Paragraphe 2.2 : détection d’un défaut


La thèse aborde le problème de la comparaison de la première fréquence propre d’une structure
saine à celle d’une structure dégradée.
La fréquence mesurée est un indice de l’étendue d’un défaut ; la fréquence propre s’élève avec
l’augmentation de la rigidité d’Young et au cube de l’épaisseur; plus la taille du défaut est
importante plus la fréquence est réduite.
Lorsqu’un défaut détecté, la fréquence diminue avec la rigidité de compression du défaut.

Paragraphe 2.3 : fonctions d’inertance


Lors d’un essai d’impact on calcule la fonction d’inertance de la structure. Cette fonction devrait en
théorie présenter des pics fréquentiels de résonance pour chaque fréquence propre de la structure.
On pourrait en théorie envisager de localiser ces pics fréquentiels sur la réponse d’inertance pour
déterminer les fréquences propres. Dans la pratique, ces pics ne présentent pas une amplitude
suffisante pour être localisés. Par contre, la comparaison des fonctions d’inertance des structures
avec et sans défaut montre qu’il existe une différence significative sur une large bande de
fréquence.

Définitions : fonction d’inertance

fonction de réceptance

Pour des bases fréquences l’inertance est une droite. Au voisinage de f on observe le pic de
résonnace dont l’amplitude est fonction de l’amortissement comme l’indique les graphiques :

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Les matériaux bitumineux ont des propriétés dépendantes de la fréquence et de la température.
Dans le cas de structure endommagée, il est nécessaire de calculer de nombreux modes propres
nécessaires à la déduction des caractéristiques mécaniques correspondant au matériau.

Construction de la fonction d’inertance de la structure saine :


La construction de la fonction d’inertance jusqu’à des fréquences voisines de la première fréquence
propre s’effectue en 3 étapes :
Estimation de la première fréquence propre de la structure
Estimation de l’amortissement de la structure à la fréquence correspondante
Calcul de la fonction d’inertance en appliquant l’équation :

Exemple de résultats (page 117 de la thèse) :

Pour la détection de défaut d’interface, il est recommandé de travailler à basse température afin de
réduire l’amortissement et donc d’accroitre la différence d’inertance entre les structures saine et
dégradée. L’interprétation des résultats doit être conduite en considérant l’ensemble des fréquences.
Sur une structure homogène, plus les fréquences affectées sont basses, plus l’importance du défaut
est grande soit en termes d’étendue horizontale du défaut, soit en termes d’endommagement du
matériau.

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Contribution à l’étude de l’auscultation des chaussées par méthode d’impact mécanique pour
la détection et la caractérisation des défauts de surface.
Informations complémentaires concernant la thèse de JM Simonin

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Applications : « Fissuration et autoréparation des liants bitumineux
– Apport de l’essai de rupture locale répété sur bitume » -
Thèse de doctorat : Maillard Samuel – 2005- Université de Nantes et Ecole Centrale de
Nantes
L’un des objectifs de cette thèse est d’analyser le comportement à la rupture du bitume sous
sollicitation répétées et sa capacité à s’autoréparer entre deux chargements successifs.
Nous nous intéresserons particulière à l’aspect méthodologique te aux éléments théoriques
contenus dans ce mémoire de thèse.
Quelques extraits de définitions :

Cas particulier du soufflage :


Le soufflage des bitumes consiste à injecter de l’air au sein d’une base bitumineuse elle-
même portée à une température comprise entre 250°C et 300°C.
De nombreuses réactions chimiques se déroulent provoquant une condensation des résines et
des molécules d’asphaltènes.

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Comportement viscoélastique des liants bitumineux :

Le bitume est un matériau viscoélastique c'est-à-dire que son comportement mécanique


varie avec les conditions de sollicitation : vitesse, temps de chargement, et est thermique
susceptible.
Les essais conventionnels tels que la température de ramollissement ou la pénétrabilité ne
permettent de déterminer les caractéristiques des bitumes que pour une température et un
temps de charge donnés.

Afin de caractériser l’évolution du comportement du bitume depuis l’état liquide jusqu’à


celui d’un solide viscoélastique, l’essai de mesure du module complexe est le plus
approprié. Il permet de déterminer les caractéristiques intrasèques du matériau (module et
angle de phase) pour un grand nombre de couples de température / fréquence.
Bibliographie module complexe :
http://pedago.cegepoutaouais.qc.ca/media/0260309/0378334/SCGC-
BON/Documents/MA028-Carter.pdf
http://or.lcpc.fr/fondephy/__DEPOT/fondephyclot_moduleec.pdf
http://www.lcpc.fr/francais/produits/lcpc-produits-viscoanalyse/

Exemple de logiciel gratuit du LCPC : nom Microanalyse

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La mesure du module complexe des enrobés bitumineux

2ème Conférence spécialisée en génie des matériaux de la Société canadienne de génie civile
Montréal, Québec, Canada 5-8 juin 2002 – A Carter, D Perraton

Dans le cas d’un matériau à viscoélasticité linéaire, le module complexe se caractérise


essentiellement par la norme du module complexe, le module de rigidité du matériau, et l’angle de
phase. Ces deux paramètres, dépendant à la fois de la température et de la fréquence de chargement,
sont des éléments clés pour corréler les résistances à la fissuration thermique, à l’orniérage et à la
fatigue de l’enrobé. Pour exploiter convenablement et évaluer avec justesse l’évolution du module
complexe d’un enrobé, il demeure impératif d’une part, d’avoir une bonne connaissance d’ensemble
des comportements mécaniques types des enrobés bitumineux, et d’autre part, de bien maîtriser les
conditions d’essai.

Module complexe : aspects fondamentaux


En science des matériaux, le module de rigidité est un indicateur du degré de cohésion au sein de la
structure d’un matériau. Pour un enrobé bitumineux, la structuration du liant hydrocarboné fait en
sorte que son degré de cohésion varie en fonction de la température et de la fréquence de
chargement. Pour connaître l’évolution de cette cohésion, l’étude de la relation entre la contrainte et
la déformation dans divers scénarios de température et de période de charge est nécessaire et ce,
dans des conditions contrôlées: c’est l’étude de sa rhéologie.

Le module complexe : E*
Le module complexe est le coefficient de proportionnalité entre l’amplitude sinusoïdale complexe
de la contrainte, à une fréquence « ω » donnée, et l’amplitude sinusoïdale complexe de la
déformation (Di Benedetto et De La Roche, 1998). Lorsqu’un matériau présente un comportement
VEL, la réponse à un chargement sinusoïdal est également de type sinusoïdal mais avec un
déphasage (Figure 3).

La norme du module complexe, |E*|, est un indicateur de la rigidité du matériau. Connaître cette
rigidité permet de mieux comprendre la répartition des charges dans la structure de la chaussée.
D’autre part, l’angle de phase donne une idée de la prédominance élastique ou visqueuse de
l’enrobé; l’angle de phase est de 90° pour un matériau purement visqueux et de 0° pour un matériau
purement élastique.

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Le module complexe peut également être décrit sous forme vectorielle en le décomposant en deux
parties : une partie réelle et une partie imaginaire (Aklonis et MacKnight, 1983). En effet,

mathématiquement on peut écrire : e = cos ϕ + i sin ϕ. Par conséquent:
ϕ
i
|E*| e = |E*| cos ϕ + i |E*| sin ϕ [Éq. 4]
Le module complexe est alors :
E* = E1 + i E2 [Éq. 5]

Avec: E1 = |E*| cos ϕ et E2 = |E*| sin ϕ [Éq. 6]

La composante E1 représente la partie réelle du module complexe et permet de quantifier l’énergie


élastique emmagasinée; E1 est le module réversible associé à la partie élastique du matériau.
D’autre part, la composante E2 quantifie l’énergie dissipée par frottement interne sous l’effet d’une
sollicitation.
Cette énergie dissipée se transforme en chaleur et va accroître la température au sein d’une
éprouvette soumise à un chargement cyclique.
C’est le caractère visqueux du matériau qui est à l’origine de cette propriété spécifique.
Cette capacité de dissiper de l’énergie des matériaux viscoélastiques va jouer un rôle important dans
la mesure de la résistance à la fatigue des enrobés bitumineux.
La résistance à la fatigue est déterminée à partir d’éprouvettes soumises à la répétition de nombreux
-4
cycles de chargement. Malgré que le niveau de sollicitation soit faible (inférieur à 10 ), l’effet
cyclique induit une augmentation de la température au sein de l’éprouvette et modifie la rhéologie
de l’enrobé en cours d’essais (Soltani, 1998 et Neifar, 1997). La norme du module complexe d’un
o
enrobé diminue avec une augmentation de la température (une perte de 8% à 10% par C) (Di
Benedetto, 1998). L’évolution des propriétés rhéologiques en cours d’essai de fatigue exige donc
d’être prise en compte dans l’analyse des résultats.

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Mesure du module des enrobés bitumineux (Emmanuel Chailleux)

Information complémentaire : fondephyclot_moduleec.pdf

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Informations complémentaires : a9200f2e5f296dc_file.pdf

Le comportement rhéologique de l’enrobé (à formulation égale) est très fortement dicté par la rhéologie du liant. Son
optimisation est réalisée par la courbe granulaire et additifs.

Le comportement rhéologique de l’enrobé (à formulation égale) est très fortement dicté par la
rhéologie du liant. Son optimisation est réalisée par la courbe granulaire et additifs.

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Malheureusement, le bitume pur a un comportement rhéologique qui nécessite un compromis : il est
rigide à basse température et mou à haute température alors qu’en service, on souhaite l’inverse.
L’apport des polymères modifie la visco-élasticité du liant et réduit ainsi sa susceptibilité thermique

En terme d’adaptation aux sollicitations thermiques, on considère 2 paramètres :


Résistance à l’orniérage (déformation permanente)
Résistance à basse température (fissuration de retrait)
Présentement régit par le grade du bitume
Essai sur enrobé (TSRST) encore peu normalisé

En terme de dimensionnement structural, on recherche 2 éléments :


Module (rigidité)
Résistance à la fatigue (fissuration structurale)

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La rhéologie permet de mettre en évidence des formulations spéciales plus performantes
 Variation de la granulométrie
 Plus de fines
 Plus de bitume
 Bitume dur ou polymères spéciaux
Ajout d’additif (fibres, caoutchouc, gilsonite…)

Chaque enrobé a donc son propre comportement en module/fatigue, ce qui n’est pas le cas dans la
méthode AASHTO 1993

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Mesures de modules – Module résilient
Simulation du trafic sur les propriétés long terme
Mesure de module sous chargements répétés
Module résilient ou module réversible
Rapport de la contrainte répétée sur la déformation réversible

Parfois éloigné du comportement purement élastique

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Essais de caractérisation de la résistance à la fissuration des liants bitumineux :
Afin de mettre en évidence les propriétés à la fissuration des bitumes, différents essais ont été développés :

Température Fraass :

Ductibilité :

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Traction direct à basse température :

Mouton pendule :

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Flexion 3 points sur barreau entaillé

Essai de « Double Cantilever Beam »

Méthodes d’évaluation et de suivi de la fissuration


Dans un cadre très général tel que le suivi de pièces sur des sites industriels, des méthodes
d’investigation ont été développées.
Elles sont fondées sur une évaluation non destructive de l’évolution des propriétés.
Cette partie présente quelques méthodes et discussions.

Evolution de la raideur de l’éprouvette

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Analyse des surfaces de rupture : (analyse d’image)

Impédance diélectrique :
Une technique de contrôle non destructif très utilisée dans le domaine du génie civil est la mesure d’impédance
électrique d’un échantillon.

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Nota : cette méthode pourrait être testée pour étudier le vieillissement d’un bitume ou discriminer
les bitumes entre eux

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Emissions acoustiques

L’émission acoustique traduit un phénomène de création d’ondes élastiques transitoires résultant de


microdéplacements locaux internes à un matériau.
Lorsqu’une fissure se crée à l’intérieur d’un corps, l’énergie libérée se transforme en ondes qui se
propagent dans l’éprouvette.
Les ondes dont la fréquence principale est comprise entre 20Hz et 20kHz sont appelées émissions
acoustiques.
L’utilisation d’un système de détection comprenant notamment des capteurs piezoélectriques
permet de transformer cette onde en un signal électrique.
La mesure des émissions acoustiques est très utilisée dans le suivi de la propagation de fissure car
elle présente l’intérêt qu’un défaut rendu actif signale sa présence à un observateur passif par
l’apparition d’une onde.
La détection de cette onde permet de repérer les instants où un défaut se crée ou se propage dans la
géométrie considérée et l’analyse des caractéristiques de la salve mesurée permet de caractériser la
propagation de la fissure.
Après voir été largement utilisée pour le contrôle des métaux, cette technique commence à trouver

des applications dans le génie civil et notamment pour les produits bitumineux.

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Dispositif expérimental :

Dans la thèse cette méthode a été appliquée à l’essai de Rupture Locale Répétée. Ces mesures ont
été effectuées en collaboration avec la division « Matériaux, Armatures et Câbles pour Ouvrages
d’Art » du LCPC de Nantes.
Un seul capteur permet de détecter les instants où le défaut évolue et de caractériser cette
évolution. Les caractéristiques de ce capteur et de la chaine d’acquisition des émissions acoustiques
sont données un peu plus loin.

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Pour cycle l’évolution de l’activité acoustique a été analysée en fonction du déplacement appliqué
à l’échantillon. Les instants d’apparition des émissions acoustiques signifient que le défaut évolue.
(fig 2.8)

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Ultrasons
Caractéristiques des ondes ultrasons :
Les ondes ultrasons sont des ondes dont la fréquence est comprise entre 20kHz et 100MHz. Leur
propagation dans un corps permet de traduire d’éventuelles variations des propriétés du matériau
liées à la présence d’hétérogénéités.

Dispositif expérimental :

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La campagne expérimentale réalisée lors de la thèse :

L’un des objectifs était de comprendre l’influence de la nature du liant sur le comportement à long
terme des enrobés bitumineux, de les différencier et de proposer un classement de leur
comportement.
Nature des bitumes analysés :

Chaînes d’acquisition et mise au point de mesures ultrasons

L’application à l’essai de Rupture Locale Répétée du suivi de l’évolution de la fissure par


une méthode ultrasonore a nécessité une étude de faisabilité particulière réalisée par la société
SEPEMA et qui a donné des résultats encourageants.
Afin de compléter ces mesures, il a été envisagé une collaboration avec la division mécanique et
reconnaissance des sols du LCPC. Une campagne utilisant le matériel décrit a été réalisée. Les
paramètres utilisés pour réaliser l’essai y sont également indiqués.
Mise en évidence de la fenêtre d’étude :
Le suivi du signal ultrasonore au travers de l’échantillon de bitume est effectué en transmission.
Le signal est émis sur la surface plane supérieure. Le temps mis par les ondes pour aller de l’un à
l’autre et l’amplitude du signal sont caractéristiques de l’état de l’échantillon.
L’évolution d’un défaut au cœur de l’éprouvette provoque une modification du signal ultrason.
Afin d’identifier la partie du signal qui correspond à son passage dans l’ensemble du dispositif, il
est nécessaire d’évaluer le temps nécessaire à l’onde pour traverser deux épaisseurs d’acier séparées
d’un film mince de bitume sans fissure.

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Après avoir déterminé les caractéristiques de l’acier utilisé, il a fallu identifier le temps mis par
l’onde pour traverser l’acier dans l’axe des protubérances ainsi que le temps de parcours dans le
film mince de bitume.
Mesure de la vitesse des ondes ultrasons dans l’acier :
La vitesse de propagation des ondes est caractéristiques des propriétés mécaniques du matériau
traversé.
Pour un matériau homogène de forme allongée, la vitesse de propagation des ondes longitudinales
est donnée par l’équation :

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Les propriétés des bitumes étudiés dans la thèse sont les suivantes :

La pénétrabilité à 25°C
La température de bille anneau (TBA)
Un spectre infra rouge
L’Analyse Enthalpique Différentielle (AED ou DSC*) qui permet de déterminer la teneur en
fraction cristallisable de chacun des bitumes ainsi que leur température de transition vitreuse(**).

La DSC* est une technique de mesure du flux de chaleur émis par un échantillon donné en fonction
de la température et du temps. La DSC conventionnelle permet d’étudier les transitions physiques
(i.e. Tg) et les réactions chimiques (endo-exothermiques) de manière quantitative. Les principaux
effets révélés par la DSC sont souvent caractéristiques d’une substance. Ces effets sont la transition
vitreuse, la fusion et la cristallisation

(**) En termes de propriétés physiques, la température de transition vitreuse (Tv, anglais : Tg)
d'une matière est souvent décrite comme représentant l'intervalle de température à travers lequel la
matière passe d'un état caoutchouteux à un état vitreux, solide (rigide).
La température de transition vitreuse reste l'un des principaux mystères de la science des matériaux.
C'est un paramètre difficile à cerner. Aucune théorie (dont celle fondée sur le volume libre, sur la
thermodynamique, sur la cinétique, ou plus récemment sur des statistiques complexes, sur un
modèle de paysage d'énergie) ne parvient à expliquer entièrement le phénomène macroscopique qui
se produit au voisinage de Tg. La température de transition vitreuse dépend de nombreux facteurs,
dont la structure moléculaire ; sa mesure exacte n'est pas aisée.

Elle caractérise la phase amorphe d'un polymère ou d'un verre. Dans le cas d'un polymère, c'est un
phénomène lié à des mouvements de segments de chaînes macromoléculaires situées dans les
domaines amorphes.
En deçà de cette température, les molécules présentent une faible mobilité relative. Elle correspond
à la plus grande capacité de déformation.
La Tg d'un polymère est un indicateur utile pour la flexibilité, et peut ainsi faciliter, au sein d'une
gamme, la sélection du grade le plus approprié pour une application considérée. Par exemple, pour
des latex appartenant au même groupe d'élastomère, le grade possédant la plus basse Tg pourra
apporter plus de souplesse à une température donnée et rester flexible à des températures plus
basses.
Pour les verres minéraux (ou inorganiques) tels le verre de silice (SiO2), elle est définie comme
étant le milieu de l'intervalle de température dans lequel ils deviennent progressivement plus

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visqueux et passent de l'état liquide à l'état solide.
Les polymères thermoplastiques (non réticulés) amorphes sont caractérisés par leur température de
transition vitreuse. Ils n'ont pas de température de fusion : ils se ramollissent (Tr est la température
de ramollissement) au-delà d'une certaine température.
Les polymères thermoplastiques semi-cristallins présentent une morphologie plus complexe, avec
coexistence de phases amorphes et cristallines en proportions variables. Ils possèdent une
température de fusion des zones cristallines, Tf (Tm en anglais). Au-delà de celle-ci, leur structure
devient amorphe. De tels plastiques montrent souvent une température Tg (qui est toujours
inférieure à Tf). La transition vitreuse est toutefois moins marquée que celle des matériaux
amorphes.
En dessous de Tg, sur le plateau vitreux, les matériaux sont rigides, peu ductiles et souvent cassants.
Ils peuvent se fissurer ou se briser en éclats.
Les corps purs de faible poids moléculaire tels l'eau n'ont qu'une température de transition à l'état
solide : en dessous de celle-ci, ce sont des solides cristallins (ou de la glace amorphe si le
refroidissement en dessous de Tg est assez rapide) et au-dessus, ce sont des liquides.
Au-dessus de Tg, les « liaisons faibles » entre les chaînes des polymères deviennent fragiles sous
l'action de l'agitation thermique, le polymère devient souple et capable de se déformer
élastiquement ou plastiquement sans rupture. Cette propriété justifie en partie l'utilité de la plupart
des plastiques. Un tel comportement n'existe pas pour les plastiques thermodurcissables (après
réticulation). Du fait de leur rigidité, ils se briseront en éclats sous l'effet d'une contrainte plutôt que
se déformer. Ils ne pourront plus être fondus par un chauffage éventuel.
La connaissance de Tg présente, dans la pratique, un intérêt majeur car elle conditionne la mise en
forme des matériaux. En effet, en dessous de cette température, les matériaux sont durs. Les
élastomères, tels le styrène-butadiène, sont utilisés au-delà de leur Tg, tandis que les polymères
thermoplastiques amorphes, comme le polystyrène, sont utilisés en dessous. Les polymères semi-
cristallins, tels le polypropylène isotactique, sont utilisés à une température située entre la Tg de leur
phase amorphe et la Tf de leur phase cristalline.
La Tg d'un polymère peut être diminuée par l'ajout de plastifiants.

Mesure de Tg

De très nombreuses propriétés physiques (masse volumique, coefficient de dilatation, chaleur


spécifique, constantes élastiques telles le module de Young, viscosité, conductivité thermique,
indice de réfraction, etc.) peuvent varier de façon notable au voisinage de la Tg et peuvent être
utilisées pour sa mesure.
La température de transition vitreuse d'un matériau peut être mesurée par l'analyse thermique
différentielle, ou méthode DSC (Differential Scanning Calorimetry), qui est la technique statique la
plus couramment employée à cet effet.
La technique d'analyse dynamique DM(T)A, précise, est aussi utilisée. Elle peut résoudre les faibles
transitions secondaires (transitions β et γ). De nombreux polymères présentent ces transitions sous-
vitreuses (observées à T < Tg) qui sont généralement dues à des mouvements de groupes latéraux ou
de certains segments de chaînes.

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Partie 4
Quelques exemples d'applications

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Les thèses suivantes ne seront pas décrites dans ce document, mais elles méritent d'être
étudiées. Ces thèses sont téléchargeables sur internet.

« Etude de l'endommagement de matériaux composites par tomographie X et émission


acoustique. »
Thèse de Vincent Carmona, INSA Lyon
http://docinsa.insa-lyon.fr/these/2009/carmona/these.pdf

« Tomographie acoustique haute résolution dans un guide d'ondes océanique »


Thèse de Ion Iturbe,
Institut National Polytechnique de Grenoble

Voir le portail des thèses :

https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00934791

« Etude des potentialités de la tomographie acoustique océanique passive »


Thèse de Damien Gaucher
Université Bretagne Occidentale
http://www.ensta-bretagne.fr/e3i2/images/E3I2/Publi/publi/DGaucher.pdf

« Tomographie acoustique du Léman »


Thèse de Xavier Falourd
Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne
http://infoscience.epfl.ch/record/33640/files/EPFL_TH3171.pdf

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« Caractérisation des matériaux granulaires par méthode de résonance acoustique » -
Mémoire de Jérôme Laurent (CNAM)

http://www2.univ-mlv.fr/lpmdi/CV/CV_lp_laurent_fr.php
Mémoire non encore diffusable

Ce mémoire porte sur la caractérisation par une méthode de résonance acoustique des propriétés
viscoélastiques non linéaires des matériaux granulaires (secs) denses sous contrainte.
Dans une première partie, on trouve la mise au point d’une chaîne expérimentale qui couple, de
manière contrôlée, les mesures acoustiques et les tests mécaniques.
Ensuite, sont étudiées grâce aux ondes longitudinales et transversales, les réponses non linéaires du
matériau tels que le radoucissement (softening) des modules élastiques ainsi que la dissipation
hystérétique en fonction de l’amplitude de vibration, dans un empilement confiné de billes de verre.
Il est observé que, plus la contrainte de confinement est faible, plus le comportement non linéaire du
matériau est important. Un modèle analytique basé sur un résonateur non linéaire de Duffing et
l’élasticité hystérétique de Mindlin à l’échelle du contact entre deux sphères élastiques, a été
développé, pour comparer avec les données expérimentales.
De plus, on observe que le matériau exhibe un processus lent de récupération du module élastique
(slow dynamics) vers sa valeur initiale, après l’arrêt du passage d’ondes de grande amplitude.
Enfin, cette étude s’intéresse à l’interaction irréversible onde-matière granulaire, accompagnée de
compactions intermittentes ou de dilatations du matériau suivant le mode d’injection d’énergie
vibrationnelle.
Les réarrangements ou les modifications induites des réseaux de contacts sont examinés à l’aide de
la fonction d’inter-corrélation des ondes élastiques multiplement diffusées.
Cette étude pourrait être une contribution au développement d’outils utilisés pour prévoir des
comportements catastrophiques tels que le glissement de terrain, ainsi que pour caractériser d’autres
matériaux réels complexes comme les poudres, les sols et les pâtes cimentaires.

Table des matières

Introduction générale 5
1 Ondes Acoustiques dans les Matériaux Hétérogènes 9
1.1 Introduction à la physique des matériaux granulaires denses et désordonnés . . . . . 10
1.1.1 Chaînes de forces dans un milieu granulaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.1.2 Caractérisation des matériaux granulaires par des ondes acoustiques . . . . . 14
1.2 Notions fondamentales sur la propagation d’ondes élastiques . . . . . . . . . . . . . . 23
1.2.1 Propagation d’ondes dans un solide aux dimensions infinies . . . . . . . . . . 26
1.2.2 Propagation d’ondes dans un milieu hétérogène non linéaire . . . . . . . . . . 30
- Génération d’harmoniques supérieures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
1.3 Elasticité non linéaire - Propagation d’ondes acoustiques dans les matériaux granulaires 36
1.3.1 Micro-mécanique de contact entre sphères élastiques . . . . . . . . . . . . . . 36
- Modèle de Hertz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
- Modèle de Mindlin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
1.3.2 Propagation d’ondes dans une chaîne de billes unidimensionnelles . . . . . . . 43
1.3.3 Propagation d’ondes élastiques dans les milieux 3D . . . . . . . . . . . . . . . 45
1.4 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51

2 Résonance Acoustique dans un Matériau Hétérogène Non Linéaire et Confiné :


Méthodologie et Instrumentation 53
2.1 Spectroscopie par résonance ultrasonore . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
2.1.1 Réflexion d’ondes dans un milieu confiné : ondes stationnaires . . . . . . . . . 55

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2.1.2 Mode fondamental de résonance en régime non linéaire - Oscillateur de Duffing 58
2.2 Chaîne de mesures acoustiques ultrasonores - Instrumentation . . . . . . . . . . . . . 66
2.2.1 Génération d’ondes ultrasonores . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
- Adaptation d’impédance du transducteur piézo-électrique . . . . . . . . . . 70
- Mesure de la vibration du transducteur ultrasonore . . . . . . . . . . . . . . 77
2.2.2 Réception : amplificateur à détection synchrone . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
2.3 Acquisition des données et automatisation de la chaîne de mesure . . . . . . . . . . . 89
2.3.1 Interfaçage en émission et réception ultrasonore . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
2.3.2 Mesure mécanique via une presse MTS-QTest 25 . . . . . . . . . . . . . . . . 93
2.3.3 Mise en œuvre de l’échantillon : protocole expérimental . . . . . . . . . . . . 95
2.4 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98

3 Résultats Expérimentaux :
Résonance Acoustique dans les Matériaux Granulaires 101
3.1 Comportements élastiques non linéaires des matériaux granulaires secs confinés et
sous contrainte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102
3.1.1 Rappels des travaux précédents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
3.1.2 Détermination du module élastique effectif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
3.1.3 Détermination du facteur de qualité Q en régime non linéaire . . . . . . . . . 111
3.2 Ramollissement du module élastique et dissipation hystérétique . . . . . . . . . . . . 113
3.2.1 Cas d’ondes longitudinales (P-Wave) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
3.2.2 Cas d’ondes transversales (S-Wave) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
3.2.3 Comparaison expérimentale et théorique des non linéarités hertzienne et hystérétique
....................................... 118
3.2.4 Influence de la contrainte de confinement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127
3.3 Interactions irréversibles Onde-Matière granulaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130
3.3.1 Vieillissement sous faible vibration des matériaux granulaires sous contrainte 131
3.3.2 Dilatation des matériaux granulaires induite par forte vibration . . . . . . . . 133
3.3.3 Vieillissement des matériaux granulaires après une forte vibration . . . . . . . 135
3.3.4 Compactions intermittentes d’un matériau granulaire sous cisaillement vibrationnel
........................................ 138
3.4 Implication en géophysique : déclenchement dynamique de tremblement de terre . . . 152
3.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155

Conclusion générale 159

ANNEXES 163
A Propagation d’une Onde Ultrasonore dans un Matériau Piézo-électrique 165
A.1 Rappels de la piézo-électricité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166
A.2 Propagation d’une onde longitudinale dans un solide . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170
A.3 Propagation d’une onde longitudinale dans une céramique piézo-électrique . . . . . . 175
A.4 Modèle acousto-électrique équivalent d’un transducteur ultrasonore . . . . . . . . . . 178
A.5 Ligne de propagation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 183
B Oscillateur de Duffing :
Résolution du Système en Régime Forcé 187
B.1 Cas sans amortissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 188
B.2 Cas avec amortissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191
C Principales Notations Utilisées 195
D Bilan 197
Bibliographie 197

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Etude 1
Titre : Simulation par éléments finis de la propagation d'ondes de surface en
présence de contraintes résiduelles
Tuteur / Bernard Hosten, Directeur de Recherche CNRS,
Laboratoire de Mécanique Physique, Université de Bordeaux

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ETUDE 2
Présentation du logiciel Comsol Multiphysics

Quelques exemples d’applications : …

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Contrôle par ultra son et utilisation des ultra sons
Processeurs ultrasons pour la production de biodiesel
http://www.hielscher.com/fr/biodiesel_transesterification_01.htm

Pour la fabrication du biodiesel, la cinétique de la réaction est lente et le transfert de masse pauvre.
Les réacteurs à ultrasons Hielscher permettent d’améliorer la cinétique de la transestérification de
façon significative. La quantité de méthanol est plus.
La cavitation ultrasonique fournit l'énergie d'activation nécessaire à la réaction de transestérification
biodiesel industriel.
La transformation du biodiesel à ultrasons permet le traitement en ligne continue. Plus important
encore, ultrasons, réduit le temps de la séparation de 5 à 10 heures (à l'aide d'agitation classiques) à
moins de 60 minutes. Les ultrasons contribuent également à diminuer à la quantité de catalyseur
nécessaire à hauteur de 50%
Le plus souvent, la sonification est effectuée à une pression élevée. Le traitement industriel du
biodiesel n'a pas besoin de beaucoup d'énergie à ultrasons.
Les coûts de fabrication de biodiesel à ultrasons : on estime que les coûts qui en résultent en
utilisant les ultrasons,
varient entre 0.1ct et 1.0ct par litre

Biodiesel à partir d'algues en utilisant l’ultrasonication


Les ultrasons améliorent l'extraction de pétrole à partir des cellules des algues et la conversion au
biodiesel.
Comme d'autres plantes, les algues stockent l'énergie sous forme de lipides. Il existe diverses
méthodes pour l'extraction des huiles, comme le pressage, lavage au solvant hexane et l'extraction
par ultrasons.
On génère des ondes sonores qui se propagent dans le milieu liquide en alternance avec des phases
à haute pression et à basse pression. Pendant le cycle de basse pression, des bulles de vide à haute
intensité sont créés dans le liquide. Quand les bulles atteignent une certaine taille, elles s'effondrent
violemment pendant le cycle de haute pression. C'est ce qu'on appelle la cavitation. Au cours de
l'implosion des jets de très hautes pressions et à grande vitesse liquides sont produits localement.
Les forces de cisaillement résultant brisent la structure cellulaire de façon mécanique et améliorent
le transfert.
En cassant la structure des cellules, les lipides stockés à l'intérieur des cellules sont ainsi libérée par
l'application d'une pression extérieure.

Mesure de débit non intrusive par Ultrason


http://www.flexim.com/fr Extrait du site de FLEXIM :
Les Avantages de la mesure non-intrusive par ultrasons :
Etant donné que les capteurs sont montés sur la partie externe de la canalisation, ils ne sont soumis
ni à l'usure ni à la corrosion dues au fluide.
En outre, comme le système est non-intrusif, il ne perturbe pas la canalisation, il n'y a donc pas de
pertes de charges, ce qui évite les surcoûts d'énergies pour le client.
Les pressions élevées, les canalisations fines et les matériaux exotiques ne sont pas non plus un
problème.
Aucune installation préalable - Il n'y a pas besoin d'effectuer de travaux de perçages ou de soudures
sur la canalisation. Les capteurs montés à l'extérieur par nos dispositifs solides permettent une
installation avec de très faibles coûts de maintenance et d'une longue durée de vie.

À aucun moment la production n'est arrêtée.

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Les capteurs à ultrasons sont simplement fixés à l'extérieur de la conduite.
Ainsi, la mesure n'est pas soumise à l'usure et ne provoque pas de perte de charge dans la tuyauterie. Les
mesures à des pressions de fonctionnement maximales peuvent être effectuées facilement, sans frais
supplémentaires. Aucun travail supplémentaire sur la canalisation n'est nécessaire lors de la mise en place du
point de mesure et, par conséquent, le process n'est pas interrompu.

En combinaison avec les capteurs, les débitmètres sont :

100% disponible
Système de fixation des capteurs simplifié via le VARIOFIX à l'extérieur de la conduite
Installation possible en cours de fonctionnement sans arrêt du process
100% résistant au fluide
Aucun contact avec le fluide - aucun risque chimique
Pas besoin d'utiliser de matériel coûteux
100% sans corrosion
Aucune corrosion ni usure dues au fluide
Stable dans le temps, sans maintenance grâce au couplant solide
100% étanche
Pas de risque de fuite causée par l'équipement de mesure
100% résistant à la pression
Aucune limite de pression
Mesure sans effort, même à des pressions maximales
Pas de frais supplémentaires pour les gammes hautes pressions
Pas de tare nécessaire
100% sûr
Aucun colmatage dans les petites conduites
Aucune influence dûe aux vibrations, vitesse d'écoulement ou au flux tourbillonnant.
100% robuste
Résistant aux surpressions et aux particules solides
100% économique
Aucune perte de charge entraînant des surcoûts
Installation rentable
Installation sans soudure ou autres travaux mécaniques sur la conduite
Pas de frais supplémentaires pour les grands diamètres nominaux
100% progressif
Précis, sans hystérésis, mesure d'écoulement bidirectionnel avec une dynamique élevée de
mesure
Stable dans le temps, aucune dérive de la mesure
Taux élevé de mesure
Réponse rapide
Très intuitif
Le menu intuitif des FLUXUS ® ADM se passe de toute description compliquée. Les paramètres
des conduites et des fluides peuvent être facilement saisis grâce aux menus prédéfinis.
Pour commencer la mesure, la programmation est réduite au strict nécessaire. Les instruments
destinés aux environnements explosifs se programment sans ouverture du boîtier.

Une ”ligne directe” de la conduite au PC


FluxData facilite les opérations de communication entre le FLUXUS ® et le PC.
Le logiciel optionnel à interface utilisateur graphique permet les échanges de données entre l‘unité
électronique et l‘ordinateur. Il permet en outre d‘afficher, de gérer et d‘analyser les données de
mesure.

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Quelques applications et services de la société : OLYMPUS
http://www.olympus-ims.com/fr/applications/

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Autres utilisations des ultrasons

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Q-CM Technology www.q-sense.com

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« Caractérisation acoustique et ultrasonore des produits bois et composites »
Brancheriau L.. 2013. Montpellier : UM2. CIRAD la recherche argonomique pour le
développement

La caractérisation des produits bois et composites par l'utilisation d'ondes mécaniques constitue la
problématique des travaux présentés. Cette caractérisation n'est possible que par l'union de plusieurs
disciplines scientifiques : la physique des ondes élastiques, la science du bois, le traitement des
signaux, les mathématiques appliquées, les statistiques et les mesures physiques. D'un point de vue
fondamental, il s'agit alors de comprendre l'interaction onde-matière par la résolution du problème
direct : connaissant l'état de l'objet matériel et la perturbation initiale, suis-je capable de connaître la
réponse dynamique de l'objet ? Puis de caractériser les propriétés matérielles ou d'identifier les
éventuelles hétérogénéités par résolution du problème inverse : connaissant la perturbation initiale
et la réponse dynamique de l'objet matériel, suis-je capable de connaître l'état de l'objet ? La
problématique abordée comporte de multiples facettes. Chaque problème de contrôle non destructif
est en fait unique et la manière de le résoudre dépend autant de l'objet lui-même que de son contexte
(industriel et/ou scientifique). Il existe également plusieurs méthodes de résolution qui n'ont parfois
de commun que la physique des ondes élastiques et l'objet lui-même (de même qu'il est possible de
résoudre un problème en dynamique de manière très différente). Les travaux présentés sont
organisés en dissociant de manière hiérarchique : la caractérisation unidimensionnelle et l'imagerie
bidimensionnelle ; les ondes acoustiques et les ondes ultrasonores ; les déterminations quantitatives
et les aspects qualitatifs. Les résultats obtenus permettent d'exposer les principaux acquis et
certaines voies restant à explorer. La réponse dynamique peut être définie par son spectre en
fréquence, par l'évolution de ce spectre dans le temps ou par un petit nombre de descripteurs
résumant l'information vibratoire. L'utilisation de méthodes statistiques est alors nécessaire pour
mettre en relation cette information et les propriétés intrinsèques recherchées. De ce point de vue,
un spectre d'absorbance en spectroscopie proche infrarouge est analogue à un spectre de vibration
acoustique ; les mêmes méthodes numériques peuvent être utilisées. (Résumé d'auteur)

Thèses et publications retenues par L. Brancheriau

2004-2007 : Adil DIKRALLAH – Sujet : Détection et caractérisation in situ des défauts


du bois par des méthodes non destructives acoustiques et mécaniques. Projet PAI
France – Maroc et bourse de séjour CIRAD DESI. Université Mohamed V, Faculté des
Sciences Rabat. Directeur de thèse : Pr. Abdelillah HAKAM.

2008-2010 : Mohammadali SAADATNIA – Sujet : An investigation of the acoustical


behaviour of reaction wood by ultrasonic technique (case study: Poplar, Spruce).
University of Teheran (Iran) Faculty of natural ressources. Directeur de thèse: Ali A.
Enayati.

2009-2011 : Paulo HEIN – Sujet : Déterminisme génétique et environnemental des


propriétés physico-chimiques du bois d’Eucalyptus – Conséquences sur la variabilité
des propriétés mécano-physiques en fonction de l’usage du bois. Ecole doctorale
Information Structures Systèmes (I2S) – Université de Montpellier II. Directeur de
thèse : J. Gril. Co-encadrants: G. Chaix et L. Brancheriau.

2011 : Andrès ARCINIEGAS – Sujet : Tomographie ultrasonore des bois sur pied.
Ecole doctorale Sciences pour l’ingénieur – Université Aix-Marseille II. Directeur de
thèse : P. Lasaygues. Co-encadrant : L. Brancheriau.

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2011 : Sylvestre Kodjo TONDJO – Sujet : Etude et modélisation des relations
structure-fonctions chez le Tectona grandis (Teck) en plantation au Togo. Universté
de Lomé (Togo). Directeurs de thèse : T. Fourcaud et K. Kokou. Co-encadrants : S.
Sabatier, D. Kokutse-Kokou et L. Brancheriau.

Publications
Articles
Brancheriau L., Baillères H. (2002) "Natural vibration analysis of wooden beams : a
theoretical review", Wood Science and Technology, Vol. 36, N°4, pp. 347-365.

Brancheriau L., Baillères H., Guitard D. (2002) "Comparison between modulus of


elasticity values calculated using 3 and 4 point bending tests on wooden samples",
Wood Science and Technology, Vol. 36, N°5, pp. 367-383.

Brancheriau L., Baillères H. (2003) "Use of the Partial Least Squares Method with
Acoustic Vibration Spectra as a New Grading Technique for Structural Timber",
Holzforschung, Vol. 57, N°6, pp. 644-652.

Brancheriau L., Baillères H., Détienne P., Kronland R., Metzger B. (2006) "Classifying
Caractérisation acoustique et ultrasonore des produits bois et composites Loïc Brancheriau
Page 16 sur 122
xylophone bar materials by perceptual, signal processing and wood anatomy
analysis", Annals of Forest Science, Vol. 63, N°1, pp. 73–81.

Brancheriau L., Baillères H., Sales C. (2006) " Acoustic resonance of xylophone bars:
experimental and analytic approaches of frequency shift phenomenon during the
tuning operation of xylophone bars ", Wood Science and Technology, Vol. 40, N°2,
pp. 94-106.

Brancheriau L. (2006) " Influence of cross section dimensions on the Timoshenko’s


shear factor – Application to wooden beams in free-free flexural vibration ", Annals
of Forest Science, Vol. 63, N°3, pp. 319-321.

Brancheriau L., Baillères H., Détienne P., Gril J., Kronland R. (2006) " Key signal and
wood anatomy parameters related to the acoustic quality of wood for xylophonetype
percussion instruments ", Journal of Wood Science (Japan Wood Research
Society), Vol. 52, N°3, pp. 270 - 273.

Aramaki M., Baillères H., Brancheriau L., Kronland R., Ystad S. (2007) " Sound quality
assessment of wood for xylophone bars ", Journal of the Acoustical Society of
America, Vol. 121, N°4, pp. 2407–2420.

Brancheriau L., Lasaygues P., Debieu E., Lefebvre J.P. (2008) " Ultrasonic
tomography of green wood using a non-parametric imaging algorithm with
reflected waves ", Annals of Forest Science, Vol. 65, N°7, pp. 712-718.

Giordanengo T., Charpentier J.P., Roger J.M., Roussel S., Brancheriau L., Chaix G.,
Bailleres H. (2008) "Correction of moisture effects on near infrared calibration for
the analysis of phenol content in eucalyptus wood extracts", Annals of Forest
Science, Vol. 65, N°8, p.803-810.

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Kokutse A.D., Brancheriau L., Chaix G. (2010) "Rapid prediction of shrinkage and
fibre saturation point on teak (Tectona grandis) wood based on near-infrared
spectroscopy", Annals of Forest Science, Vol. 67, N°4, p.403-412.

Dikrallah A., Kabouchi B., Hakam A., Brancheriau L., Baillères H., Famiri A., Ziani M.
(2010) "Study of acoustic wave propagation through the cross section of green
wood", C. R. Mecanique, Vol. 338, N°2, p.107-112.
Chaix G., Kokutse A.D., Ratovomboahangy B., Guibal D., Randrianjafy H.,

Rakotondraoelina H., Brancheriau L., Rakotovololonalimanana H., Hein


P.,Ramananantoandro T. (2010) “Prediction of radial and tangential shrinkages by
near-infrared spectroscopy: an example for tectona grandis from togo and for
liquidambar styraciflua from Madagascar”, Cerne, Vol. 16, Suplemento, p. 66-73.
Caractérisation acoustique et ultrasonore des produits bois et composites Loïc Brancheriau
Page 17 sur 122

Hein P., Brancheriau L., Lima J.T., Rosado A.M., Gril J., Chaix G. (2010) “Clonal and
environmental variation of structural timbers of eucalyptus for growth, density, and
dynamic properties”, Cerne, V. 16, Suplemento, p. 74-81.

Traoré B., Brancheriau L., Perré P., Stevanovic T., Diouf P. (2010) “Acoustic quality of
vène wood (Pterocarpus erinaceus Poir) for xylophone instruments manufacture in
Mali”, Annals of Forest Science, 67(8): 815-821.

Brancheriau L., Kouchade C., Brémaud I. (2010) “Internal friction measurement of


tropical species by various acoustic methods”, Journal of Wood Science, 56(5):371–
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Hein P.R.G., Brancheriau L., Trugilho P.F., Lima J.T. and Chaix G. (2010) “Resonance
and near infrared spectroscopy for evaluating dynamic wood properties”, J. Near
Infrared Spectrosc., 18(6): 443-454.

Hein P.R.G., Clair B., Brancheriau L. and Chaix G. (2010) “Predicting microfibril angle
in Eucalyptus wood from different wood faces and surface qualities using near
infrared spectra”, J. Near Infrared Spectrosc., 18(6): 455-464.

Saadat-Nia, M. A., Brancheriau, L., Gallet, P., Enayati, A. A., Pourtahmasi, K., and
Honarvar, F. (2011). "Ultrasonic wave parameter changes during propagation
through poplar and spruce reaction wood", BioRes. 6(2), 1172-1185.

Roohnia, M., Hashemi-dizaji, S.-F., Brancheriau, L., Tajdini, A., Hemmasi, A.-H., and
Manouchehri, N. (2011). "Effect of soaking process in water on the acoustical
quality of wood for traditional musical instruments", BioRes. 6(2), 2055-2065.

Roohnia M., Alavi-Tabar S.E., Hossein M.A., Brancheriau L., and Tajdini A. (2011)
“Dynamic modulus of elasticity of drilled wooden beams”, Nondestructive Testing
and Evaluation 26(2): 141-153.

Hein, P. R. G., and Brancheriau, L. (2011). "Radial variation of microfibril angle and
wood density and their relationships in 14-year-old Eucalyptus urophylla S. t. Blake
wood," BioRes. 6(3), 3352-3362.

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El Mouridi M., T. Laurent, L. Brancheriau, O. Arnould, A. Famiri, A. Hakam, J. Gril
(2011) "Searching for material symmetries in the burr wood of thuja by a direct
contact ultrasonic method on spherical samples", Maderas 13(3): 285-296.

Baillères, H., Hopewell, G., Boughton, G., and Brancheriau, L. (2012). "Strength and
stiffness assessment technologies for improving grading effectiveness of radiata
Caractérisation acoustique et ultrasonore des produits bois et composites Loïc Brancheriau
Page 18 sur 122 pine wood," BioRes. 7(1): 1264-1282.

Stokes A., Mine F.X., Mao Z., Brancheriau L. (2012) “Multi-stemming and mechanical
traits ensure persistence of subalpine woody plants exposed to a disturbance
gradient”, Journal of Vegetation Science, 23: 325-338.

Hein P., Brancheriau L., Lima J.T., Gril J., Chaix G. (2012) "Resonance of structural
timbers indicates the stiffness even of small specimens of Eucalyptus", Wood
Science and Technology, 46: 621-635.

Conférences internationales avec actes


Aramaki M., Brancheriau L., Baillères H., Guillemain P., Kronland R., Lanvin J.D.
(2000) " Modeling vibrations response of wooden beams with singularities using
sound synthesis model ", Presentation, 12th International Symposium on
Nondestructive Testing of Wood, Univ. of Western Hungary, Sopron, pp. 113-
121.
Brancheriau L., Baillères H., Lanvin J.D. (2002) " A new grading process for structural
timber based on partial least squares method using acoustic vibrations spectra ",
Poster with full article, 13th International Symposium on Nondestructive Testing of
Wood, University of California, Berkeley, pp. 265-272.

Dikrallah A., Hakam A., Kabouchi B., Brancheriau L., Baillères H., Famiri A., Ziani M.,
Gril J. (2006) " Experimental Analysis of Acoustic Anisotropy of Green Wood by
using Guided Waves ", ESWM-COST Action E35, Florence, Italy, May 15-17, Pre-
Proceedings pp. 149-154.

Aramaki M.; Baillères H.; Brancheriau L.; Kronland-Martinet R.; Ystad S. (2006) “
Relationship between sound classification of xylophone-like bars and wood species
properties “, CD-ROM Proceedings of the Thirtheenth International Congress on
Sound and Vibration (ICSV13), July 2-6, 2006, Vienna, Austria, Eds.: Eberhardsteiner,
J.; Mang, H.A.; Waubke, H., Publisher: Vienna University of Technology, Austria,
ISBN: 3-9501554-5-7.

Lasaygues P., Franceschini E., Debieu E., Brancheriau L. (2007) " Non-destructive
diagnosis of the integrity of green wood using ultrasonic computed tomography ",
Poster presentation, International Congresses on Ultrasonics, April 9-12, 2007,
Vienna, Austria. Session S04: Non-destructive evaluation of anisotropic materials.
Full paper available on line.

Aramaki M., Brancheriau L., Kronland R., Ystad S. (2008) " Perception of impacted

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materials: sound retrieval and synthesis control perspectives ", 5th International
Symposium on Computer Music Modeling and Retrieval, CMMR 2008 - Genesis of
Meaning in Sound and Music, Copenhagen, Denmark, May 19th-23rd, 2008.
Caractérisation acoustique et ultrasonore des produits bois et composites Loïc Brancheriau
Page 19 sur 122. Communication with full article. Published in Springer LNCS vol. 5493, pp. 134-
146. ISBN: 978-3-642-02517-4.

Mine F.X., Stokes A., Brancheriau L. (2009), "Multi-stemming and mechanics of trees
and shrubs growing along avalanche paths", 6th Plant Biomechanics Conference –
Cayenne, France, November 16–21, ISSN 2105-1089, p.456-462.

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Propriété Intellectuelle 2003 :


Brevet, Kronland R., Baillères H., Guillemain P., Calchera G., Brancheriau L.,
Lanvin J.D., Grenier D. “Device and method for detecting defects in a wood or
wood-based product from its acoustic signature”. Geneva : OMPI, 11 p.
PCT/FR02/03272, 2002//0/9/.
2007 : Protection des droits de propriété du logiciel "WISIS" version 1.0 (APP).
2008 : Dépôt de la marque commerciale "Wood InSitu InSpection" pour le logiciel
"WISIS" (dépôt 02/05/2008, INPI bulletin n° 08/29 Vol.I du 18/07/2008).
2008 : Renouvellement de la marque commerciale "BING !" (déclaration faite le
26/02/2008, INPI bulletin n° 08/33 Vol.II du 14/08/2008).
2008-2009 : Renouvellement des droits de propriété APP pour la version 9.0 du
logiciel "BING" (droits détenus par le CIRAD pour la version BING2000).

 Paradis S., Brancheriau L. BING v9

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 Paradis S., Brancheriau L. WISIS - Wood InSitu Inspection
 Paradis S., Guibal D. et al. TROPIX v7, programmation du module de recherche par
similarité et affichages graphiques par histogramme et courbe de dispersion

http://www.cirad.fr/innovation-expertise/produits-et-services/logiciels

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