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Il existe une technique non destructive basée sur les ondes acoustiques qui permettrait d’étudier la
structure d’un produit ou d’un objet; cette technique se veut plus proche de la spectrométrie SRS
(résolument spatiale) que de la spectrométrie NIR (proche infrarouge). On cherche à étudier la
structure, mais aussi l’homogénéité d’un produit et ses changements d’états. L’étude de la
propagation des ondes pourrait fournir de la connaissance sur les points évoqués mais aussi sur le
vieillissement du produit et sur ses caractéristiques physiques et chimiques et leurs évolutions.
Un autre aspect de cette technique serait que les ondes pourraient être utilisées en tant que signature
d’un produit comme on le fait habituellement avec un spectre Inra-rouge pour ne retenir que cet
exemple.
Comme il sera indiqué dans ce document, il existe plusieurs types d’ondes possibles et de ce fait
plusieurs orientations peuvent être imaginées. Ainsi la Spectroscopie Ultrasonore Résonante et les
méthodes échographique peuvent être des voies intéressantes à étudier dans de nombreux domaines.
Du point de vue de la recherche, celle-ci pourrait s’axer sur la mesure et modélisation de la réponse
dynamique (à une onde élastique) d’une structure, sur la compréhension et la modélisation de l’effet
des hétérogénéités des matériaux sur la propagation des ondes mécaniques, sur la détermination des
paramètres intrinsèques du matériaux à partir de sa réponse dynamique, sur la caractérisation par
reconstruction tomographique des paramètres intrinsèques (imagerie 2D, 3D, 4D) des matériaux.
1
Ce document est un recueil de méthodes
2
Ingénieur de Recherche Statistique, Chimiométrie, Modélisation
ISBN
978-2-918655-08-4
Synthèse globale
Quelques références et liste des termes importants
Principes du contrôle non destructif
Acoustique industrielle : principes et méthodes
Positionnement de l'émission acoustique dans le contrôle non destructif
Un rappel de la définition de la fréquence propre d'un système
Préalable : rappel théorique sur les ondes
Ondes et stabilité d'un milieu
Types d'ondes
Paquet d'ondes
Vibrations mécaniques
Ondes élastiques dans milieux bornés
Transformations des ondes lors de la propagation
Emission acoustique
Partie 2 : chapitre portant sur la présentation de techniques
Sonochimie : les ultrasons
Génération des ultrasons
Pression de radiation et homogénéisation de liquide
Pression acoustique et cavitation ultrasonore
Bulle de cavitation acoustique
Phénomènes physiques et chimiques associés à la cavitation ultrasonique
Paramètres opératoires affectant la cavitation ultrasonore
Conclusions
Contrôle acoustique
Spectroscopie ultrasonore résonante et méthodes échographiques
Sonoélasticité et élastographie
Imagerie par tomogrphie en transmission
Propagation d'ondes acoustiques dans les milieux granulaires et dans les matériaux hétérogènes
Interférométrie speckle ultrasonore : applications à la mesure de l'élasticité
Une méthode d'investigation : interférométrie speckle ultrasonores
La microscopie acoustique
Partie 3 : chapitre portant spécifiquement sur les études traitants de problèmes liés aux bitumes
Mémoire 1 : endommagements à la fatigue et fissurations mécaniques des enrobés
Mémoire 2 : contribution à l'étude de l'auscultation des chaussées par méthodes d'impacts
Examen de la méthode de mesure par technique radar
Auscultation par inertance mécanique avec le système Colibri
La méthode impact Echo
Définition coefficient de Lamé
Ondes de volume
Ondes de surfaczs et interfaces
Ondes de Rayleigh
Ondes de Lamb
Bases de la méthode impact Echo
Définition du coefficient de Poisson
Système Colibri
Calcul des fréquences propres
Rappel module d'Young
La méthode d'Oberst
Applications : détection d'un défaut par réduction de la première fréquence propre
Courants de Foucault
Coefficient de Poisson
Coefficient de transmission T
Coefficient de réflexion R
Coefficient d’amortissement
Contraintes élastiques
Coefficient de Lamé
Complaisance
Déflexion statique
Ductibilité
Emission acoustique
Enthalpie différentielle
Elastographie
Espace de Black
Fréquence propre
Fonction d’inertance
Fonction de réceptance
Fonction de fluage
Fonction de relaxation
Inertance acoustique
Inductance électrique
Impédance électrique
Loi de Hooke
Module d’Young
Méthodes échographiques
Méthode d’Oberst
Microscopie acoustique
Module d’élasticité isostatique
Module de cisaillement
Module complexe
Nano indentation
Onde de Rayleigh
Onde de Lamb
Sonochimie
Sonoélasticité
Speckles
Spectrométrie ultrasonore résonante
Susceptibilité thermique
Température de Fraass
Tomographie
Ultrasons
« Le contrôle non destructif (CND) est l’ensemble des méthodes qui permettent de caractériser l'état
d'intégrité de structures ou de matériaux sans les dégrader (sans altérer leur fonction d’usage) ».
Le développement des méthodes de contrôle non destructif a débuté vers les années 1960-1970 pour
répondre aux demandes de secteurs comme celui du nucléaire, de de la chimie, de la pharmacie,
l’aéronautique, ou du domaine spatial.
« Le CND a progressivement élargi son champ d’application en passant du strict domaine de la
détection, de la reconnaissance et du dimensionnement de défauts localisés à celui de l’évaluation
des caractéristiques intrinsèques des matériaux »3.
Tableau : Récapitulatif des principales méthodes de contrôle non destructif avec leurs champs d’application
(tableau extrait de la thèse de L Blancheriau).
A ces méthodes nous pouvons rajouter la technique non destructive dénommée spectrométrie SRS
(Spacially Resolved Spectroscopy) qui permet d’étudier l’homogénéité d’un échantillon.
La spectroscopie SRS est une technique spectroscopique récente qui permet de séparer les
composantes spectrales liées à la chimie de celles liées à la physique d’un échantillon. La
3
Texte de Loic Blancheriau
Le contrôle non destructif (CND) peut prendre des aspects très différents selon les problématiques
industrielles et les particularités de chaque objet étudié5.
Concernant la détection de défaut (hétérogénéités localisées), trois techniques sont privilégiées pour
les défauts internes (criques, porosités, inclusions) :
– la radiographie, les ultrasons et l’émission acoustique.
La détection des défauts de surface (criques, décohésion, rayures) relève d’un grand nombre de
techniques dont notamment :
– optique, ressuage, courants de Foucault, magnétoscopie et ultrasons.
Concernant l’évaluation des caractéristiques intrinsèques, les principales techniques utilisées sont :
– les méthodes optiques pour l’aspect et les propriétés de surface, les ultrasons et les rayons X
pour les propriétés de la matière.
4
http://www.indatech.eu/fr/technologie/solutions-optiques/index.html
5
Thèse Loic Blancheriau
La technologie d’émission acoustique permet un contrôle non destructif appliqué au domaine des
matériaux et des structures.
Le but est de prévenir les risques industriels pour satisfaire trois objectifs :
- Anticiper et détecter les défauts de structures
- Contrôler et suivre le vieillissement des matériaux
- Augmenter la sécurité et la durée de vie des installations et équipements industriels
De nombreux domaines au sein des entretreprises peuvent bénéficier de cette technologie comme à
titre d’exemples :
- Équipements et installations industrielles
- Contrôle continu ou périodique des structures industrielles pour détecter et suivre les
endommagements sévères et irréversibles (fragilisation, vieillissement, corrosion, décollement des
assemblages, fissuration et rupture...).
Domaines d'application :
Contrôle des structures porteuses, Contrôle et surveillance de la corrosion, Transport et stockage de
produits chimiques et pétrochimiques, détection et localisation des fuites.
Procédés de fabrication
Mesures des ondes acoustiques adaptées aux spécificités des procédés industriels.
Le but est d'améliorer la qualité du produit à travers une mesure et un diagnostic permettant
l'augmentation de la productivité et une réduction des coûts de production.
Domaines d'application :
· Chimie : principes actifs, excipients,
– Production : contrôle en ligne des pièces défectueuses,
· Industrie chimique : résines, PTFE...
Corrosion
L'émission acoustique appliquée aux problématiques de la corrosion permet la détection, la
localisation, et le suivi des phénomènes de dégradation des métaux.
Prévenir les accidents et suivre la dégradation des matériaux et des structures grâce au contrôle par
Émission Acoustique.
Aujourd'hui, la sécurité liée aux risques industriels est devenue une composante essentielle au sein
d’une entreprise ; le vieillissement des matériaux et des structures est un facteur de danger non
négligeable.
Le contrôle non destructif par émission acoustique permet de vérifier efficacement la fiabilité et
l'état de santé des installations tout en réduisant les coûts de maintenance.
L'avantage essentiel de cette technique est de fournir des informations en temps réel, en service,
sans perturber l'exploitation.
La méthode de contrôle par émission acoustique s'appuie sur une grande connaissance des
matériaux (propriétés physiques, mécaniques, etc) et sur l'expérience en émission acoustique
acquise à travers de nombreux travaux de recherche en laboratoire et en partenariat avec l'industrie.
C'est la technique la mieux adaptée pour surveiller et étudier la cinétique de l'endommagement dans
les matériaux et les structures.
La puissance du contrôle par émission acoustique réside dans la diversité des paramètres du signal
enregistré (amplitude, énergie, fréquence, etc..), et dans les moyens développés pour les traiter.
C'est la combinaison de ces paramètres et l'exploitation des techniques de traitements statistiques de
données tels que les réseaux de neurones qui conduisent à l'établissement d'un diagnostic précis sur
l'état de l'endommagement. La mise en évidence de la chronologie et de la sévérité de ces
endommagements permet de bien comprendre le comportement des structures et de prévenir des
ruptures dommageables, voire catastrophiques.
La fréquence propre d'un système est la fréquence à laquelle oscille ce système lorsqu'il est en
évolution libre, c'est-à-dire sans force excitatrice extérieure ni forces dissipatives (frottements ou
résistances par exemple). Cette notion est fondamentale pour comprendre les phénomènes
d'oscillation et de résonance.
Elle est largement utilisée dans tous les domaines de la physique et
notamment en génie parasismique.
De la fréquence propre sont déduites la période propre et la pulsation propre.
La fréquence propre fn est :
6
A ETech-Acoustic Technology – UTC-Centre de Transfert –
66 avenue de Landshut, BP 50149, 60201 Compiègne Cedex (France) site Internet : www.aetech.fr
Calcul de ces énergies. La force élastique du ressort est kx et le travail pour un déplacement dx est :
kx.dx
L’énergie potentielle du ressort quand il est allongé de x est :
7
Une déflexion est une modification progressive de position ou d'une trajectoire sous l'effet d'un phénomène physique.
En mécanique des structures, une déflexion est le déplacement obtenu en un point d'un corps sous l'effet d'un chargement statique ou
dynamique.
Elle s'exprime par rapport à la position de ce même corps au repos, dans un référentiel absolu ou lié au point concerné.
8
(Référence livre p.35 « Vibrations Mécaniques » par JP Den Hartog, Dunod, 1960)
Une onde est la propagation d'une perturbation produisant sur son passage une variation réversible
des propriétés physiques locales. Elle se déplace avec une vitesse déterminée qui dépend des
caractéristiques du milieu de propagation. Une onde transporte de l'énergie sans transporter de
matière.
Physiquement parlant, une onde est un champ. C'est-à-dire une zone de l'espace dont les propriétés
sont modifiées, on affecte à chaque point de l'espace des grandeurs physiques scalaires ou
vectorielles.
D'autre part, la mécanique quantique a montré que les particules élémentaires pouvaient être
assimilées à des ondes, et vice versa, ce qui explique le comportement parfois ondulatoire et parfois
corpusculaire de la lumière : le photon peut être considéré à la fois comme une onde et comme une
particule .
Exemples
Dans le cas d'une onde mécanique, on observe de petits déplacements locaux et éphémères des
éléments du milieu qui supportent cette onde, mais pas de transport global de ces éléments.
Un son correspond à la propagation dans l'air d'une onde de pression de cet air. Dans une onde
sonore le mouvement local des molécules d'air se fait dans la même direction que la propagation de
l'énergie, l'onde est longitudinale.
Les ondes électromagnétiques sont des ondes qui sont transversales dans le vide ou dans des
milieux homogènes. En revanche, dans des milieux particuliers, comme par exemple le plasma, les
ondes électromagnétiques peuvent être longitudinales, transversales ou parfois les deux à fois.
Pour que des ondes se propagent dans un milieu il faut que celui-ci soit stable: sous l'action d'une
perturbation extérieure, le milieu doit développer un mécanisme de rappel le ramenant vers sa
position d'équilibre.
La nature et les propriétés de l'onde dépendent de la manière dont ce mécanisme agit.
Pour les ondes sonores, le mécanisme de rappel est la tendance d'un fluide à uniformiser sa
pression.
Exemples : Lorsqu'on frappe un tambour, on crée sur sa peau une onde transverse à deux
dimensions, comme dans le cas de la surface de l'eau.
Phénomène ondulatoire
Le cas le plus simple d'onde progressive périodique est une onde dite « monochromatique » et
unidimensionnelle »
Une onde progressive unidimensionnelle se modélise par une fonction , d'amplitude , étant la
position dans l'espace (vecteur) et l'instant considéré.
Une très grande famille des solutions d'équations de propagation des ondes est celle des fonctions
sinusoïdales, sinus et cosinus. On montre également que tout phénomène périodique continu peut se
décomposer en fonctions sinusoïdales (série de Fourier), et de manière générale toute fonction
continue (transformée de Fourier). Les ondes sinusoïdales sont donc un objet d'étude simple et utile.
On appelle
amplitude le facteur
phase l'argument du sinus ,
.
Le vecteur k est le vecteur d'onde. Lorsque l'on se place sur un seul axe, ce vecteur est un scalaire et
est appelé nombre d'onde : c'est le nombre d'oscillations que l'on dénombre sur 2π unités de
longueur.
On a pour la norme du vecteur d'onde :
Types d'ondes :
Deux vitesses peuvent être associées à une onde : les vitesses de phase et vitesse de groupe. La
première est la vitesse à laquelle se propage la phase de l'onde, tandis que la deuxième correspond à
la vitesse de propagation de l'enveloppe. La vitesse de phase correspond à ce qu'on appelle la
célérité de l'onde.
La vitesse de phase cφ est reliée à la relation de dispersion par cφ = ω / k
La vitesse de groupe cg est reliée à la relation de dispersion par
Pour un milieu non dispersif on a cg = cφ
Pour une onde progressive périodique, on a une double périodicité : à un instant donné, la grandeur
considérée est spatialement périodique, et à un endroit donné, la grandeur oscille périodiquement au
cours du temps.
Fréquence ν et période T sont liés par la relation T = 1 / ν.
Pour une onde progressive se propageant avec la célérité c, la longueur d'onde correspondante λ est
alors déterminée par la relation : λ = c / ν où λ est en m, ν en hertz (Hz), et c en m.s-¹.
λ est la période spatiale de l'onde.
La célérité des ondes dépend des propriétés du milieu. Par exemple, le son dans l'air à 15°C et à 1
bar se propage à 340 m.s-¹.
De façon générale, la célérité dans un milieu dépend aussi de la fréquence de l'onde. De tels milieux
sont qualifiés de dispersifs, les autres, ceux pour lesquels la célérité est la même quelle que soit la
fréquence sont dits non-dispersifs.
Exemples d'ondes
Ondes mécaniques :
o Les vagues ou ondes de gravité sont des perturbations qui se propagent dans l'eau
o Onde sur une corde vibrante
o Le son est une onde de pression qui se transmet dans les fluides et les solides, et qui
est détectée par le système auditif
o Les ondes sismiques sont similaires aux ondes sonores et sont engendrées lors d'un
tremblement de terre
o Les ondes de Kelvin sont l'analogue des vagues mais s'appuyant sur les côtes et
ayant des échelles spatiales suffisamment grandes pour être sensibles à la force de
Coriolis. Les ondes de Rossby sont des ondes de vorticité, sensibles à la rotation et à
la sphéricité de la Terre.
o Les ondes internes sont des ondes de gravité (comme les vagues) mais se propageant
à l'intérieur d'un milieu continument stratifié (comme les océans ou l'atmosphère).
Leur vitesse de groupe est perpendiculaire à leur vitesse de phase.
Toute onde peut être une onde de choc qui dissipe de l'énergie pourvu que son amplitude soit
suffisamment importante pour exhiber un comportement non linéaire et une singularité en
temps fini.
Ondes électromagnétiques : la lumière ou une onde radio
Les ondes gravitationnelles
Paquet d'onde
En physique, un paquet d'onde est une enveloppe ou un paquet contenant un nombre arbitraire de
formes d'ondes. En mécanique quantique, le paquet d'onde possède une signification particulière : il
est interprété comme étant une onde de probabilité qui décrit la probabilité pour une particule (ou
des particules) dans un état donné d'avoir une position et une quantité de mouvement données.
En appliquant l'équation de Schrödinger en mécanique quantique, il est possible de déduire
l'évolution temporelle d'un système, de manière similaire au formalisme hamiltonien en mécanique
classique.
Le paquet d'onde est une solution mathématique de l'équation de Schrödinger. Le carré de l'aire en
dessous du paquet d'onde solution (intégrale quadratique) est interprété comme étant la densité de
probabilité de trouver une particule dans cette région.
Principes physiques
Les ondes acoustiques et ultrasonores (ou élastiques) sont des perturbations d’un milieu déformable
(fluide ou solide) se propageant de proche en proche dans celui-ci par les actions des particules
élémentaires sur leurs voisines. Ces ondes n’existent pas dans le vide (pas de support de
propagation).
Les sons audibles (ou acoustiques) sont des ondes élastiques dont la fréquence est comprise entre 10
Hz et 20 kHz (Figure 8). Les ultrasons ont des fréquences supérieures à celles des sons audibles par
l'oreille humaine et inférieures aux fréquences de vibration thermique des atomes (environ 1GHz).
On distingue également les infrasons et les hypersons. Un infrason est une onde dont la fréquence
est inférieure à 20 Hz. Il est donc trop grave pour être perçu par l'oreille humaine (sa fréquence est
trop basse). Les hypersons sont des ondes ayant une fréquence supérieure au GHz. Typiquement ce
sont les excitations spontanées qui existent dans un milieu (liquide, solide ou gaz) dues à l'agitation
thermique. (Blauert, 2009).
Echelle des ondes élastiques. Les longueurs d'ondes sont données pour un solide ayant une vitesse
du son de 5000 m/s.
Avec : tenseur des contraintes, n : vecteur unitaire f : forces extérieures : masse volumique et u :
vecteur déplacement. En l’absence de forces extérieures et pour simplifier les écritures, on
considère le vecteur des composantes indépendantes du tenseur . L’équation 2 devient alors
Dans le cas d’un solide orthotrope infini, parmi les ondes de volume sphérique, cylindrique ou
plane, on s’intéresse aux solutions de l’équation 4 pour des ondes planes progressives harmoniques.
Une onde sphérique ou cylindrique peut être considérée comme plane à une distance suffisamment
éloignée de la source.
Une onde plane progressive harmonique, de fréquence f0 et de vitesse v0, possède une double
périodicité temporelle 1/f0 et spatiale , sa longueur d’onde. On définit également le
vecteur d’onde colinéaire à la direction de propagation (ayant pour norme ) et la
polarisation , vecteur unitaire colinéaire au déplacement . En notation complexe, en
déplacement s’écrit alors :
« »9
Référence citations10
9
Thèse Loic Blancheriau page 30.
10
Thèse Loic Blancheriau page 31.
Les ondes de vibration des corps solides sont de trois types : compression, flexion, torsion
Ces ondes ont pour origine des ondes propagatives (Figure 9) mais pour résultante des ondes
stationnaires en raison des réflexions multiples aux interfaces. Elles ont une infinité de fréquences
particulières (discrètes) appelées fréquences de résonnance.
Du fait de leur nature stationnaire, elles possèdent des ventres (amplitude maximale du mouvement)
et des noeuds de vibration (amplitude nulle du mouvement). Les vibrations de compression (ou
longitudinales) sont analogues aux vibrations longitudinales propagatives (Figure 9). Les vibrations
de torsion sont analogues aux vibrations transversales propagatives (Figure 9). Le mouvement de
torsion fait intervenir deux constantes élastiques de cisaillement du fait de la ‘rotation’ autour de la
direction de propagation. Les vibrations de flexion constituent le dernier type et sont les plus
délicates à définir. Elles sont constituées de mouvements longitudinaux ‘antisymétriques’ de part et
d’autre de la fibre neutre associés à des mouvements de cisaillement dans le plan perpendiculaire à
la direction de propagation (Figure 11). Pour les premières fréquences de résonance, les
mouvements longitudinaux sont prépondérants. Pour des fréquences de résonance élevées, ce sont
les vibrations de cisaillement qui sont prépondérantes. Toutes les vibrations de corps solide sont
dispersives (pas seulement par l’effet viscoélastique) et ce sont les vibrations de flexion qui
possèdent cette propriété la plus marquée. En ultrason on étudie des ondes progressives, en
acoustique des ondes stationnaires (dans le cas d’une très forte atténuation, on peut avoir des ondes
progressives dans le domaine acoustique).
Au cours de leur propagation dans un milieu homogène borné (cas réel), les ondes sont
dispersées, atténuées et réfléchies aux extrémités. Dans un milieu dispersif, la vitesse de phase
dépend de la fréquence de l’onde (relation de dispersion). Des ondes de fréquence différente,
initialement « rassemblées » en un même point (on parle de paquet d’ondes, cas d’une excitation
par une impulsion en Figure 13 par exemple), se propagent dans le matériau à des vitesses
différentes et sont ainsi dispersées. Dans le cas d’un milieu dispersif, donner une valeur de vitesse
de propagation n’a de sens que si on indique également la fréquence de l’onde associée. Le
phénomène de dispersion des ondes peut s’accompagner du phénomène d’amortissement
(atténuation au cours de la propagation).
La vitesse de groupe correspond à la vitesse du paquet d’ondes et, pour les milieux peu dispersifs,
correspondra également à la vitesse de propagation de l’énergie. Dans le cas d’un paquet d’ondes
centré sur une fréquence (Figure 14-a), la vitesse de phase correspond à la fréquence « moyenne »
(par exemple la partie réelle d’une ondelette de Morlet, équivalente à un filtre passe bande). Si la
largeur spectrale du paquet n’est pas trop importante et le milieu peu dispersif, l’enveloppe du
paquet d’ondes garde un maximum que l’on peut continuer à repérer : ce maximum se propage,
Dans le cas où deux milieux sont séparés par une interface plane, la nature des ondes réfléchies et
transmises à l'interface dépend de la nature de l'onde incidente et de la nature des milieux.
Sous incidence normale, une onde progressive rencontrant l’interface va donner naissance à une
onde réfléchie et à une onde transmise dans la même direction. L’onde réfléchie et l’onde transmise
sont de même nature que l’onde incidente (longitudinale ou transverse). Une onde stationnaire est le
résultat de la superposition de deux ondes progressives de même amplitude se propageant en sens
inverse.
Sous incidence oblique, l’onde acoustique incidente est réfléchie et réfractée sous plusieurs angles,
avec changement de polarisation. C’est ce qui est appelé la conversion de mode. Cette conversion
peut se produire aussi bien par réflexion (onde dans le milieu d’incidence) que par transmission
(onde dans le deuxième milieu). (Sapriel, 1994). Les angles de réflexion et de transmission
s’expriment comme par les lois de Snell (1621) – Descartes (1637)
« Au-dessus d’une certaine valeur critique I LC de l’angle incident pour les ondes longitudinales, il
n’y a plus d’onde acoustique longitudinale réfractée. Toute l’énergie est transmise sous forme
d’ondes transverses.
Il existe un autre angle critique ITC pour les ondes longitudinales incidentes au-delà duquel il n’y a
plus d’énergie acoustique transmise sous forme ni d’ondes longitudinales, ni d’ondes transverses
L’énergie acoustique est alors transmise sous forme d’onde acoustique de surface qui se propage
parallèlement à l’interface et dont l'amplitude de déplacement diminue de manière exponentielle au
fur et à mesure que l'on s'éloigne de l'interface. (Lefebvre, 2004).
Emissions acoustiques
11
Thèse Loic Blancheriau page 35
Les ultrasons sont des ondes mécaniques (acoustiques), non électromagnétiques, de fréquence
comprise entre 20 et 100 kHz. En regard des valeurs des fréquences concernées, ils ne sont pas
absorbés par la matière. Ils mettent en jeu le phénomène dit de cavitation.
La propagation d'une onde dans un milieu liquide n'est pas continue et entraîne une succession de
compressions et de dépressions autour d'une valeur moyenne. L'organisation du milieu est perturbée
par l'onde, qui va jusqu'à provoquer la rupture de cohésion du milieu.
Il y a développement de bulles, dites de cavitation, qui se développent jusqu'à leur implosion selon
le phénomène « d'implosion cavitationnelle ». Celui-ci donne lieu à des effets mécaniques et
chimiques aux nombreuses applications. De l'effet des ultrasons résultent des températures très
localisées (à l'échelle microscopique) de l'ordre de 5 000 K, des pressions très élevées (de l'ordre de
1 000 atmosphères) ou encore des champs électriques très intenses (environ 10 11 V/m). Ces effets de
cavitation donnent lieu à de multiples développements en sonochimie, soit en milieu hétérogène
liquide-liquide en favorisant l'émulsification (par exemple pour la fabrication de la mayonnaise ou
la formation d'émulsions stables de mercure dans l'éther), soit en milieu hétérogène solide-liquide
en provoquant la division des particules solides ou un décapage des surfaces, soit encore en milieu
homogène en favorisant les réactions radicalaires ou de transferts monoélectroniques.
À l'heure actuelle, les procédés utilisant les ultrasons donnent lieu à de nombreux débouchés en
matière de chimie propre (ou chimie verte), notamment utilisés en matière de dépollution des sols
ou des eaux usées.( écrit d’André Loupy)
Les principales conséquences pratiques de ces changements sont les suivantes (tableau 4) :
– pour une intensité constante, l’augmentation de la fréquence n’affecte pas la variation de la pression acoustique mais
diminue l’amplitude de la vibration avec pour conséquence une augmentation du seuil de cavitation ;
– le diamètre moyen des bulles de cavitation diminue avec l’accroissement de la fréquence ;
– les bulles de faible dimension formées à haute fréquence, libèrent moins d’énergie que des bulles générées à basse
fréquence :
• température et pression ultimes plus basses,
• onde de choc associée plus faible ;
– les actions mécaniques et de mélange sur des systèmes hétérogènes seront donc plus intenses aux basses fréquences ;
– la durée de l’effondrement de la bulle est plus courte à haute qu’à basse fréquence. Il semble que l’augmentation de la
fréquence induise une meilleure efficacité dans la libération des entités réactives formées au sein de la bulle. À basse
fréquence, les radicaux ont le temps de se recombiner dans le volume de la cavité avant le stade final de l’effondrement.
Cet effet obtenu lorsque la fréquence augmente apparaît antagoniste avec la diminution de la cavitation, ce qui conduit à
la définition d’un optimum de fréquence pour ce type d’induction de réactivité.
La fréquence ultrasonore est donc un paramètre déterminant dans la conception des réacteurs ultrasonores. Associé à la
vitesse de propagation de l’onde, c’est aussi le paramètre qui régit la dispersion du faisceau acoustique et
consécutivement la zone réactionnelle optimale.
Champs d’application des ultrasons de puissance
L’émission d’ondes ultrasonores dans un liquide, lorsque la puissance est suffisante, est à l’origine d’effets induits qui
se différencient de par leur nature : physique ou chimique. Aux phénomènes physiques qui résultent directement de la
propagation des ultrasons (pression de radiation, déformation de surface, échauffement du liquide, mouvement
d’ensemble...) vient s’ajouter un phénomène prépondérant : la cavitation ultrasonore. C’est ce phénomène qui est la
cause majeure des effets physiques et chimiques qui accompagnent l’irradiation ultrasonore.
Conclusion
Parmi les domaines industriels faisant appel à une utilisation classique des ultrasons, le nettoyage constitue sans doute
l’exemple le plus remarquable.
Du point de vue de la sonochimie, les applications des ondes ultrasonores sont rares.
Même si l’usage de cette technologie dans les secteurs de la chimie fine, de la chimie de synthèse, de la chimie de
spécialité ou encore de la chimie de l’environnement est connu, il relève dans la grande majorité des cas d’un savoir-
faire qui demeure confidentiel. En effet, la transposition à l’échelle industrielle des résultats prometteurs de laboratoire
n’est pas chose aisée.
La conception des réacteurs sonochimiques fait appel à de nombreuses disciplines : acoustique, physique, génie des
procédés, chimie. De plus, le dimensionnement n’obéit pas à des règles classiques dans la mesure où les effets induits
par l’irradiation ultrasonore sont directement dépendants de la cavitation acoustique, phénomène majeur à la base de la
sonochimie.
C’est donc avant tout le choix de la bonne fréquence qui s’avère prépondérant selon l’application visée et les effets
recherchés. Par conséquent, l’activité sonochimique au sens large d’un réacteur à ultrasons est étroitement liée à la
technologie qui lui a donné naissance. C’est le paramètre clé qui conditionne les performances du procédé. À cet égard,
la mise au point de nouveaux matériaux a largement contribué au développement de la technologie ultrasonore,
conduisant en particulier à la mise sur le marché d’émetteurs plus puissants, plus robustes et offrant de meilleurs
rendements, dont l’utilisation permet d’envisager de nouvelles applications.
D’une manière générale et même s’il faut tenir compte d’un coût de mise en œuvre élevé, il apparaît que l’emploi des
ultrasons peut constituer une solution alternative intéressante dans l’objectif d’améliorer les performances des procédés
pour lesquelles le transfert de matière est l’étape limitante.
De la même manière, une autre voie de développement concerne les procédés de transfert de chaleur. Là encore,
l’intérêt des ultrasons n’est plus à démontrer, ouvrant ainsi sur la récente perspective de nouveaux types d’échangeurs
de chaleur. Enfin, l’interaction des ultrasons au niveau d’une interface solide/liquide débouche sur des scénarios
optimistes de recherche et de développement dans le domaine de l’élaboration des matériaux.
Cette activité en plein essor semble particulièrement prometteuse en ce qui concerne les nanomatériaux.
Les ultrasons, identifiés par le CNRS comme l'une des technologies du XXI e siècle, constituent une voie unique tant
pour l'activation des phénomènes de transfert que comme agent d'oxydation radicalaire ou de pyrolyse
Livre : Apply Sonochemistry(2002)
Quatre grands domaines de mesure vibratoire peuvent être définis (cf thèse L.Blancheriau):
1. Analyse structurelle : Il s’agit d’une méthode expérimentale se basant sur les mesures des
vibrations pour déterminer le comportement dynamique d’une structure, allant des petites pales de
turbine aux grands ponts. En utilisant par exemple un capteur de force et un accéléromètre, le signal
d’excitation et la réponse vibratoire de la structure sont mesurés simultanément à l’aide d’un
analyseur multivoie.
2. Test de vibration : Pour valider la tenue réelle d’un produit à l’environnement et donc sa
conception, le test de vibration est pratiqué en soumettant une structure (une caisse automobile par
exemple) à de hauts niveaux vibratoires avec un excitateur. Le niveau de vibrations est maintenu
constant dans des gammes de fréquence définies. Les informations sur la réponse fréquentielle de la
structure sont obtenues.
3. Surveillance de l’état des machines et diagnostic des défauts : Dans sa forme la plus simple, une
mesure du niveau global de vibration d’une machine est utilisée afin de signaler tout problème.
Cependant, d’autres informations sont requises pour une détection fiable et précoce des défauts : la
mesure du spectre fréquentiel caractéristique des vibrations d’une machine en bon état (référence)
est comparée à celle de la machine testée. Tout changement concernant les composantes spectrales
par rapport à la référence est un indicateur du degré d’endommagement. De tels changements sont
en effet le reflet d’une modification des éléments tournants et de la structure.
4. Mesure des vibrations appliquées à l’homme : Ce domaine concerne la mesure des vibrations
transmises à l’homme. Ces vibrations peuvent provenir, par exemple de véhicules ou d’outils à
mainportatifs. Les niveaux de vibrations mesurées sont ainsi modifiés pour satisfaire au confort
humain et aux critères de santé stipulés dans les normes internationales (ISO).
Plus particulièrement, l’analyse structurelle et le test de vibration font tous deux appels à l’analyse
modale expérimentale. L’analyse modale expérimentale permet l’identification du comportement
dynamique des structures. Les caractéristiques à extraire sont les fréquences de résonance, les
amortissements (fonction de réponse en fréquence) et les déformées modales associées.
Il existe deux méthodes pour déterminer les fréquences propres d'un système :
(1) l’utilisation d'un pot vibrant en laboratoire (balayage en fréquence ou bruit rose si possible) ;
(2) l’utilisation d'un marteau d’impact pour une analyse modale de structure, la pièce étant
excitée successivement en plusieurs points et la réaction vibratoire mesurée à l'aide d'un
capteur d'accélération (accéléromètre, vibromètre laser). L'analyse au marteau d’impact peut
être utilisée pour une caractérisation in situ de la structure
Ces méthodes conduisent à la détermination de la fonction de transfert (réponse impulsionnelle en
temps, fonction de réponse en fréquence). Dans le cas d’un système linéaire invariant dans le temps
(système régit par une équation du mouvement linéaire à coefficient constant), le signal de sortie et
le signal d’entrée sont liés par l’opération de convolution (Plusquellec, 1991) :
Avec s : signal de sortie, t : temps, h : réponse impulsionnelle, e : signal d’entrée. Dans le cas où
l’entrée est un Dirac, la sortie est égale à la fonction h. La fonction de réponse en fréquence est la
transformée de Fourier de h. Dans le cas pratique, elle est généralement estimée en utilisant des
méthodes définies pour les processus aléatoires (alors que le système étudié est déterministe) en
raison du bruit de mesure :
Contrôle ultrasonore
Le principe du contrôle non destructif par ultrasons réside dans l’analyse de l’influence des défauts
(localisés ou inhomogénéités de structure) sur la propagation des ondes dans le matériau. Cette
influence peut se traduire par de la réflexion, réfraction (déviation d'une onde lorsque sa vitesse
change entre deux milieux) et diffraction (diffusion d'une onde par le défaut qui se comporte alors
comme une source). Cette influence induit les phénomènes mesurables d’atténuation et de temps de
propagation.
Le sondage ultrasonore peut se faire en réflexion et en transmission. La méthode la plus employée
dans le contrôle ultrasonore est l’échographie (réflexion). Elle consiste à utiliser un seul
transducteur en émetteur-récepteur. Dans le cas où le transducteur est appliqué au contact de la
pièce, l’échogramme (A-Scan) correspond au schéma de la Figure 26.
On excite le transducteur par une forme d’onde. A cela correspond un premier écho sur
l’échogramme(écho d’émission). Ce train d’ondes progresse dans la pièce et vient frapper sa face
arrière sur laquelle il est réfléchi (écho de fond). En cas de présence d’un défaut dans l’épaisseur,
celui-ci réfléchit une partie des ondes incidentes (écho de défaut). La position de l’écho de défaut
entre les deux autres échos permet de localiser le défaut dans la profondeur de la pièce. L’amplitude
relative des échos d’émission, de défaut et de fond permet d’avoir des indications sur l’importance
du défaut. L’enregistrement d’une série d’échogrammes permet de produire des cartographies de la
répartition des défauts soit dans un plan de coupe de la pièce (B-Scan), soit dans un plan
perpendiculaire (C-Scan)
L’étude porte sur le bois qui est un matériau biologique anisotrope (*) et hétérogène.
Compte tenu de son comportement anisotrope et de la variabilité de son comportement mécanique,
le bois est difficile à caractériser mécaniquement. Par manque de données élastiques complètes, la
prédiction fine de son comportement reste un problème ouvert et constitue un frein à son utilisation
optimale. Cette étude adapte une méthode habituellement appliquée sur les matériaux composites et
les cristaux au bois. Cette approche est appelée Spectroscopie Ultrasonore Résonante.
Les matériaux biologiques ont pour caractéristiques principales d’être viscoélastiques, anisotropes
et hétérogènes. Le bois est exemplaire à cet égard et ses utilisations mécaniques trouvent un regain
d’intérêt de nos jours suite à la prise de conscience écologique actuelle. L’anisotropie et la
variabilité (spatiale ou temporelle) de son comportement sont l’une des difficultés principales lors
de sa caractérisation mécanique et lors de la prédiction de son comportement.
Les méthodes classiques de caractérisation mécanique rapide du bois sont par exemple basées sur
des mesures échographiques en mode longitudinal réalisées sur différentes éprouvettes taillées
suivant certains axes. Ce travail est généralement lourd et ne permet pas d’identifier toute la matrice
d’élasticité.
Il existe cependant une méthode très puissante généralement appliquée sur les matériaux « durs » :
cristaux, composites céramiques et métalliques : la Spectroscopie Ultrasonore Résonantes (RUS).
Elle consiste dans son principe à mettre en résonance un cube, à mesurer les fréquences propres et à
identifier par résolution de problème inverse (minimisation du Lagrangien) les coefficients
d’élasticité.
Grâce à l’utilisation de sonotrodes (pavillons acoustiques étagés) pour l’excitation, et à la mesure
précise des fréquences de résonance par intermédiaire d’un laser hétérodyne, l’équipe MIRA a
d’ores et déjà validé la méthode pour des composites.
Références :
[1] D. Laux, J.Y. Ferrandis, G. Leveque and J.M. Gatt (2006) “Periodical homogenisation technique and experimental
comparison using acoustic microscopy and resonant ultrasonic spectroscopy” Ultrasonics, 45, pp. 104-112.
[2] T.Delaunay, D.Laux and J.Y. Ferrandis (2008) “Elastic constants identification of anisotropic composite rectangular
parallelepipeds”. In: Acoustic’s 2008. J. Acoust. Soc. Am., 123(5), p. 3406.
[3] M. El Mouridi, T. Laurent, L. Brancheriau, O. Arnould, A. Famiri, A. Hakam and J. Gril (2011) “Searching for
material symmetries in the burr wood of thuja by a direct contact ultrasonic method on spherical samples”. Maderas-
Cienc. Tecnol., 13(3) (under publication).
(*)
L'anisotropie est la propriété d'être dépendant de la direction. Quelque chose d'anisotrope pourra présenter différentes
caractéristiques selon son orientation.
En physique, l'étude des phénomènes naturels conduit partout à étudier des propriétés physiques anisotropes. En
physique des matériaux notamment, on étudie en particulier l'anisotropie :
des propriétés mécaniques. Les matériaux composites notamment sont conçus pour présenter une plus grande
résistance dans certaines directions :
-des propriétés de conduction électrique ;
-des propriétés de conduction thermique.
-des propriétés optiques. L'anisotropie des propriétés optiques porte le nom de biréfringence. Elle se manifeste
notamment par le phénomène de double réfraction et trouve de nombreuses applications en optique ;
de la dilatation thermique.
De plus, tous les types de corps peuvent présenter des propriétés anisotropes, les solides, mais aussi les liquides (par
exemple les cristaux liquides) ou les gaz (par exemple lorsqu'on prend en compte les différentes couches qui composent
l'atmosphère).
http://www.phys.ens.fr/enseign/fip/seminaires/rapports/tanter.pdf
Imagerie échographique ultrarapide et élasticité - Vers une rhéologie temps réel du corps humain.
Mickael Tanter (LOA, ESPCI)
Résumé
Dans un premier temps cette note revisite les techniques d’échographie (basée sur les ultrasons),
ensuite décrit en quoi consiste l’élastographie transitoire.
• Les fréquences ultrasonores les plus utilisées en médecine sont situées dans la gamme allant de 3 à
15 MHz, ce qui correspond à des longueurs d’onde d’une fraction de millimètre.
On a pour le corps humain : c0 = 1500ms-1 et ρ = 1000kgm-3
Donc longueur d’onde typique à 5MHZ est λ = c0/f = 0.3mm.
• L’impédance acoustique des tissus est le produit de leur masse spécifique par la vitesse de
propagation des ultrasons. Cette impédance est voisine de celle de l’eau avec des valeurs comprises
en 1,3 et 1,7 Mra (106 kg m-2 s-1).
• La différence d'impédance acoustique entre deux milieux est à l'origine des échos renvoyés par les
tissus traversés.
1.3 Focalisation :
La focalisation électronique dynamique est utilisée de manière quasisystématique sur tous les
capteurs d’imagerie, qu’ils soient à balayage électronique ou mécanique. La position de la zone
focale d’émission n’est
déplaçable que d’un tir à l’autre, alors que la zone focale de réception peut être commutée pour
poursuivre le front d’onde au cours de sa propagation.
Les réseaux annulaires permettent d’adapter cette focalisation électronique sur les capteurs à
balayage mécanique.
(Schéma représentant la focalisation (lors de l’émission ou la réception))
Problèmes :
- Le corps humain est un milieu faiblement heterogene => mauvaise résolution graphique.
- Pour l’imagerie médicale ultrasonore on fait l’approximation de la diffusion simple.
-Les diffuseurs de Rayleigh sont répartis aléatoirement => bruit de Speckle.
Principe : On va mesurer le module d’Young E de différentes zones du corps défini comme suit :
Le terme de « sonoélasticité » créé par Parker désigne la technique qui couple à la fois les vibrations
mécaniques et le système d’imagerie ultrasonore Doppler.
La vélocité des ondes de cisaillement est Cs. On obtient à partir de la formule classique de ce type
d’onde dans les solides élastiques l’élasticité globale de cisaillement μ:
μ = ρ (Cs) 2
ρ est la masse volumique du milieu. Dans cette expression, les phénomènes de viscosité sont
négligés.
Parker a ainsi montré qu’une modification de l’élasticité de la cornée change les fréquences propres
de vibration de l’oeil [18]. Cependant ces modes propres rendent très difficiles toute mesure
quantitative. Par conséquent, comme pour l’élastographie, la sensibilité de cette méthode aux
conditions aux frontières pose le problème de l’interprétation des cartes de vitesse particulaire,
d’amplitude ou de phase.
Conclusion :
Elastographie et sonoélasticité sont deux techniques ultrasonores qui présentent l'inconvénient d'être
sensibles aux conditions aux frontières. Le champ des déformations statiques dans le cas de
l’élastographie ou le champ des déplacements dynamiques dans le cas de la sonoélasticité
dépendent fortement des conditions aux frontières. Elles se manifestent sous la forme d’artefacts sur
les images d’élasticité.
Mais, toutefois l’utilisation de l’imagerie ultrasonore par l’élastographie confère à cette nouvelle
technique une certaine compatibilité facilitant ainsi son intégration dans le milieu hospitalier. Et
pour finir, on dira que les recherches dans ce domaine sont toujours d’actualité.
Sonoélasticité : La sonoélasticité est une méthode voisine de l’élastographie qui vise le même but:
dresser une carte quantitative de l’élasticité des milieux biologiques. L’idée est de soumettre
l’échantillon non pas à une compression comme en élastographie mais à des vibrations mécaniques
de 10 à 500 Hz. La réponse de la matière à ces sollicitations mécaniques dépend des propriétés
viscoélastiques locales.
Elastographie : repose sur l’intuition suivante: lorsque la matière est faiblement comprimée, les
zones tendres se déforment plus que les zones dures. La mesure des déformations permet donc
d’accéder à la raideur ou à l’élasticité de la matière.
Pour ces deux méthodes, les ultrasons sont couplés à une action mécanique statique dans le cas de
l’élastographie et à une action mécanique dynamique dans le cas de la sonoélasticité.
Principe
Problème direct
Une onde traversant un milieu matériel subit un ensemble de transformations. Ces transformations
altèrent notamment une propriété notée F de cette onde. Une hypothèse simple consiste à considérer
que la transformation résultante F est la somme des transformations élémentaires f au cours de la
propagation de l’onde en ligne droite. Cette hypothèse a été formulée par Johann Radon en 1917
(théorème de projection de Radon). Son exploitation pratique a permis la reconstruction d'images
médicales en tomodensitométrie à rayon X dès le milieu des années 1960.
L’expression mathématique du théorème de Radon entre deux points A et B d’angle par rapport à
l’axe x d’un repère fixe
Sous sa forme généralisée, la transformée de Radon s’exprime au point (u, ) par l’équation suivante
où δ(x) est l'impulsion de Dirac.
La fonction f(x,y) représente la propriété recherchée au point (x,y) du plan traversé. C’est la
fonction à reconstruire en tout point de l’espace. Si l’on représente Les valeurs F dans un plan
d’axes u,on obtient un sinogramme. Ce sinogramme n’est l’image de l’objet, et il n’est pas
interprétable directement.
L’ensemble des projections F sont utilisées pour calculer une image de l’objet. On obtient alors une
cartographie f(x,y) solution du problème inverse (inversion de la transformée de Radon). Pour le
calcul il faut disposer d’un certain nombre de mesures de F. Le principe de l’acquisition des
mesures est illustré à la Figure ci-dessous. En faisant varier l’angle, on acquiert des projections tout
autour de l’objet.
Problème inverse
A partir d’un ensemble de projections F(u, ), l’objectif est de retrouver la valeur de f en tout point
de l’espace, c’est-à-dire calculer f(x,y). Une solution pourrait consister à attribuer la valeur F(u, ) à
tout point placé sur le rayon de projection ayant donné cette valeur. Puis à sommer toutes les
contributions issues de toutes les projections. Ce principe est appelé rétroprojection. Limage
obtenue n’est cependant pas l’image cherchée f, mais une version floue de f. Cette méthode de
reconstruction a un intérêt historique puisque c’est la première méthode à avoir été utilisée
Il existe une solution analytique exacte qui
permet d’obtenir la transformée inverse de
Radon. Cette solution est la rétroprojection
filtrée. Cependant, les systèmes d’acquisition
permettent d’obtenir des projections pour un
nombre fini d’angle. Le nombre limité des
détecteurs entraîne que ces projections sont
échantillonnées et connues simplement en
des points discrets. La fonction f est alors
reconstruite sur une grille discrète, en un
nombre fini de points. Cette fonction est
d’autant mieux reconstruite que le nombre
d’angles de projection est grand.
C’est la limite des algorithmes numériques de Effet du nombre de projection sur la
reconstruction. reconstruction de la propriété.
Le succès des ultrasons dans le domaine du contrôle non destructif doit beaucoup au faible coût des
appareils échographiques, au caractère non invasif de ce rayonnement à faible intensité et également
à la simplicité de cette technique. Elle consiste à interroger un milieu à l’aide d’une impulsion
ultrasonore et à enregistrer les échos générés par des inhomogénéités.
Le signal rétrodiffusé est ensuite soumis à un traitement simple dans lequel son enveloppe est
extraite. Une image peut alors être créée en codant en niveau de gris l’intensité des échos. Ce
traitement de signal est efficace mais ne révèle qu’une partie des informations contenues dans le
signal rétrodiffusé.
L’extraction de ces informations latentes est un vaste domaine de recherche. Cette recherche de
signatures acoustiques d’anomalies par exemple peut se heurter à la complexité du processus
d’interaction entre l’onde ultrasonore et la strucutre chimique complexe du produit.
Autre type d’information qui peut être extraite du speckle ultrasonore: la détection d’écoulement. Il
peut être caractérisé par un outil ultrasonore qui équipe et complète bon nombre d’échographes
classiques: la sonde Doppler. Cet appareil (le « 2 D Color Flow Imaging ») mesure la vitesse des
écoulements liquides et se révèle particulièrement efficace en médecine dans le diagnostic des
maladies cardio-vasculaires.
Cette thèse s’inscrit donc dans la lignée des disciplines dérivées de l’échographie qui, par le biais de
traitements de signaux plus ou moins complexes, accèdent aux informations contenues dans les
signaux ultrasonores rétrodiffusés, information a priori invisibles sur l’image échographique
conventionnelle.
Dans cette thèse, le but fixé est de mesurer globalement et si possible localement l’élasticité (le
module d’Young) et la viscosité des tissus biologiques.
Actuellement, la mesure quantitative de l’élasticité dans les tissus biologiques est un objectif
commun à deux techniques ultrasonores: l’élastographie et la sonoélasticité.
La première est une méthode statique car elle mesure l’élasticité à partir d’états d’équilibre de
déformation d’un échantillon.
La seconde est une méthode dynamique; elle déduit l’élasticité de la propagation d’ondes
acoustiques audiofréquences (de 10 à 500 Hz). Ces ondes de basse fréquence sont remarquables car
elles se propagent à environ 5 m/s (il est possible de les observer à l’oeil nu à la surface de la peau).
Les deux méthodes ultrasonores font l’objet d’une description détaillée dans le chapitre I.
Mais c’est la sonoélasticité sera étudié plus précisément dans la suite.
Le second chapitre décrit l’outil fondamental qui a permis les expériences présentées dans ce
manuscrit: la sonde à interférométrie speckle ultrasonore. Elle permet, à partir du speckle
ultrasonore, de mesurer des déplacements de l’ordre du micromètre, largement inférieurs à la
longueur d’onde ultrasonore (300 μm). La limite sur la précision de ces mesures dépend, pour une
large part, de la nature du speckle ultrasonore que nous décrirons donc brièvement. Les paramètres
les plus influents sont rassemblés dans un tableau récapitulatif en fin de chapitre. Les ondes de
basse fréquence sont générées au moyen d’un piston.
Dans le chapitre III, seront étudiés les phénomènes ondulatoires sur l’axe du piston dans des
milieux viscoélastiques homogènes.
La comparaison des modes de vibrations stationnaires, transitoires et impulsionnels du piston
permet de restituer ces ondes dans le cadre d’une théorie globale de diffraction dans les solides. Les
paramètres viscoélastiques non biaisés sont alors mesurés par une méthode ultrasonore baptisée
élastographie impulsionnelle.
Les cartographies présentées au chapitre IV posent le problème des ondes de basse fréquence dans
les milieux inhomogènes d’une part et celui du champ de déplacement d’un piston d’autre part. Une
expérience préliminaire de mesure locale de l’élasticité (et donc d’imagerie) est présentée en
La radiologie et la R.M.N. sont des techniques d’imagerie directement reliées aux propriétés
atomiques ou moléculaires des tissus. L’échographie ultrasonore sonde les tissus à une autre échelle
car elle sollicite l'élasticité de groupements atomiques ou moléculaires. Pour une fréquence
ultrasonore typique dans le domaine médical de 3 MHz, la longueur d’onde est de 0,5 mm. Par
conséquent, ces ultrasons révèlent l'organisation de la structure des tissus biologiques à l’échelle du
mm. Pour autant, les ondes ultrasonores mettent en jeu, lors de leur propagation, un module
élastique dont la dynamique n’est pas perceptible par nos sens: c’est la compressibilité. En effet, il
est difficile par palpation de distinguer l'argent de l'aluminium bien que les ultrasons s'y propagent à
des vitesses qui varient du simple au double (respectivement 3650 et 6420 m/s). Au contraire, les
muscles et l'eau si différents au toucher sont des milieux pratiquement équivalents en ce qui
concerne la célérité des ultrasons (environ 1500m/s). En réalité, la palpation permet d’évaluer le
module d’Young,
Cette formule fait apparaître les coefficients de Lamé λ et μ qui sont respectivement l'élasticité de
compression et l'élasticité de cisaillement. L'expression du module d'Young donne le plus de poids
à l'élasticité la plus faible à savoir μ. Dans le cas extrême où λ >>μ comme dans les milieux
biologiques (λ =2,6 109 Pa, μ=2,5 103 Pa), le module d’Young est donné par E = 3μ. Il est donc
piloté par l’élasticité de cisaillement. Comme le cisaillement est très faible dans l’eau mais pas dans
les muscles, la sensation de résistance est radicalement différente. Or, les paramètres que sont
l'élasticité et la viscosité de cisaillement sont mis en jeu lors de la propagation des ondes de
cisaillement. Leur étude peut donc permettre de quantifier des informations tactiles jusqu'alors
obtenues par « savoir faire ». Cette onde de cisaillement révèle l’élasticité à l’échelle humaine.
Elastographie et sonoélasticité sont deux techniques ultrasonores qui présentent l'inconvénient d'être
sensibles aux conditions aux frontières. Le champ des déformations statiques dans le cas de
l’élastographie ou le champ des déplacements dynamiques dans le cas de la sonoélasticité
dépendent fortement des conditions aux frontières. Elles se manifestent sous la forme d’artefacts sur
les images d’élasticité.
Les travaux effectués pendant cette thèse ont été orientés vers les méthodes dynamiques comme la
sonoélasticité. Un des objectifs était de mieux comprendre le comportement des ondes de
cisaillement dans les solides mous comme les tissus biologiques. Ce comportement dépend à la fois
des paramètres rhéologiques et des paramètres « ondulatoires » du milieu (conditions aux
frontières).
L’objectif de ces travaux de thèse est d’élaborer une méthode ultrasonore capable de déterminer le
module élastique de cisaillement μ1 (donc le module d’Young E) et le module de viscosité de
cisaillement μ2 des tissus biologiques.
La méthode proposée consiste à générer au moyen d’un piston une onde de basse fréquence et à
suivre, grâce aux ultrasons, la progression de cette onde. Sa vitesse et son atténuation sont reliées
aux paramètres physiques du milieu. Cette méthode fait donc partie des méthodes dites dynamiques
comme la sonoélasticité puisqu’elle repose sur la caractérisation de la réponse des tissus
biologiques à des sollicitations mécaniques de fréquences comprises entre 20 et 300 Hz. Pourtant, la
détection des déplacements est assurée par un traitement de signal inspiré pour une large part par
des algorithmes développés en élastographie (statique) : l’interférométrie speckle ultrasonore.
La difficulté que posent la détection et la mesure des déplacements tient aux faibles amplitudes des
mouvements induits par les vibrations du piston.
Typiquement, si l’amplitude des vibrations est de 1 mm en surface, les déplacements ne sont plus
que de quelques micromètres à quelques centimètres de profondeur au sein de l’échantillon. A partir
d’ultrasons de longueur d’onde d’environ 500 μm, il est possible de mesurer des déplacements de
l’ordre du micromètre.
En mode imagerie (qualitatif), des images acoustiques sont formées par balayage X-Y. Les
ultrasons pénétrant la matière et le contraste étant lié à la variation de propriétés mécaniques, on
peut visualiser la structure granulaire d'un acier nitruré sans attaque chimique.
La microscopie acoustique (extrait des techniques de l’ingénieur)
Après plus de vingt années environ d’existence, la microscopie acoustique est entrée dans son âge
mûr, essaimant autour d’elle d’autres techniques microacoustiques qui ont vu le jour et sont en train
de se développer. Son ouverture dans le domaine du test non destructif des matériaux est, à présent,
chose acquise et la complexité des structures examinées est de plus en plus fréquente. Beaucoup
d’instruments de ce type opèrent en routine sur sites industriels demandant des contrôles rigoureux
de qualité, ainsi qu’en laboratoire de recherche universitaire, visant sans cesse à élargir le champ
des applications exigeant toujours plus de performances.
La récente progression des techniques de champ proche n’a pas épargné l’acoustique, qui,
paradoxalement, au départ en était une (acoustique aérienne, acoustique musicale).
Exemple :
Utilisation de la microscopie acoustique pour l’étude des propriétés locales du bois
Auteurs : B Clair, G Despaux, B Chanson, B Thibaut
* Laboratoire de Mécanique et de Génie Civil, Équipe Bois, CC 081,
Université Montpellier II, Place E. Bataillon, 34095 Montpellier Cedex 5 (France)
Tel : 04 67 14 34 83 - fax : 04 67 14 47 92 - e-mail : clair@lmgc.univ-montp2.fr
** Laboratoire d'Analyse des Interfaces et de Nanophysique, Équipe
microacoustique, Université Montpellier II Place E. Bataillon, 34095 Montpellier
Cedex 5 (France) Tel : 04 67 14 42 82 - fax : 04 67 52 15 84
Dans un microscope acoustique, les ultrasons sondent la cohésion de la matière et sont influencés
par les propriétés mécaniques (densité, rigidité, viscosité...) en chaque point du matériau. Les
variations de ces propriétés affectent l’amplitude et la phase des ondes ultrasonores du faisceau
incident.
L’onde ultrasonore est produite par conversion d’un signal électrique en signal acoustique au
moyen d’un transducteur piézo-électrique (cristal d’oxyde de zinc par exemple). Ce cristal vibre à la
fréquence du signal électrique auquel il est soumis (de 1 MHz à 2 GHz). Plus la fréquence est
élevée plus la longueur d’onde est courte et donc meilleure est la résolution1. Les impulsions
ultrasonores se propagent ensuite jusqu'à la lentille dans un barreau de saphir, puis de la lentille à
l’objet, la propagation est établie par immersion de l’objet dans un fluide couplant (eau, mercure,
alcool...). Le rôle du liquide de couplage est capital ; de lui dépendent la résolution, la pénétration,
et la nature des matériaux qui pourront être observés.
Le faisceau incident d’ultrasons, focalisé par la lentille dans le plan objet, repart de l’échantillon par
réflexion et par transmission. (figure I). Pour cette étude, l'appareillage utilisé permettait la capture
Définition :
Propriétés mesurées :
Les essais par propagation d’ondes sont des tests non-destructifs qui permettent de localiser des
défauts ou des dégradations dans les matériaux.
De plus, ils permettent d’évaluer le module de rigidité au cours d’un essai de fatigue par exemple, et
par conséquent ils rendent possible le suivi de l’endommagement.
Mise au point d’un logiciel « ondesAcqui » créé par Blanc-Gonnet sous Labview 6.1 – ENTPE et
CNRS
Quelques vues :
Le travail présenté dans ce mémoire vise à étudier si les techniques d’auscultation par impact
mécanique peuvent permettre de détecter et de caractériser les défauts d’interface de chaussée.
Deux méthodes sont étudiées dans ce mémoire. La démarche suivie pour étudier ces méthodes est
identique. Elle débute par une étude de sensibilité numérique de la méthode à la présence d’un
défaut (étendue horizontale, épaisseur et endommagement du matériau). Le potentiel et les limites
de ces méthodes sont consignés.
Table des matières du chapitre II :
La méthode de mesure par technique radar [Bertrand, 1996, Roberts, 1996] consiste à émettre une
La propagation des ondes électromagnétiques est fortement atténuée dans les matériaux
hydrauliques ou les bétons. Dans le cas d’épaisseurs importantes de ce type de matériaux,
l’utilisation des systèmes radar peut être infructueuse ; par contre, ils sont aptes à traverser des
épaisseurs importantes de matériaux bitumineux [Simonin, 2002].
Les méthodes de propagation dépendent du type d’ondes mécaniques envisagé lors de l’essai.
La dispersion des ondes de Rayleigh fait l’objet d’un regain d’intérêt du fait de l’utilisation de
système d’impact plutôt que de système vibrant ce qui réduit la durée d’un essai et par l’évolution
des techniques de mesure et de traitement du signal.
Nazarian propose de déterminer l’épaisseur de la première couche et son module en utilisant de très
courtes longueurs d’onde.
Ryden suggère que les ondes qui se propagent sont des ondes de Lamb : il considère des longueurs
d’ondes supérieures (fréquence basse) pour ajuster un modèle multicouches sur plusieurs modes de
propagation.
Ce dernier mesure une réponse complexe en fréquences sensible à l’état des interfaces.
L'inertance acoustique correspond, tout comme l'inductance en électricité, à l'inertie qu'oppose une
masse mécanique à une variation rapide de vitesse. Définitions par :
La méthode impact écho consiste à générer des ondes en appliquant un impact sur un ouvrage, à
mesurer la réponse en surface à proximité de l’impact, et à analyser le spectre de cette réponse.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Définition :
Les équations de ces ondes correspondent à la propagation des ondes de compression à la vitesse
Vp et des ondes de cisaillement à la vitesse Vs
Les conditions aux limites et de continuité aux interfaces conduisent à l’existence d’autres ondes :
Rayleigh, Lamb, Love, Stoneley, Bleustein-Gulyaev.
Ces différentes ondes se propagent à la surface ou à l’interface entre deux couches
Onde de Rayleigh
L’onde de Rayleigh est liée à la condition de surface libre. Celle-ci se propage à une vitesse
légèrement inférieure à celle des ondes de cisaillement. Sa profondeur de pénétration est
approximativement égale à la longueur d’onde, son amplitude décroit plus lentement que les ondes
de volume.
Onde de Lamb
L’onde de Lamb est une onde guidée par deux surfaces libres parallèles. Tant que la longueur des
ondes est petite devant l’épaisseur h de la plaque, les deux ondes de Rayleigh se propagent
indépendamment sur les deux surfaces libres sinon un couplage intervient qui conduit à des modes
de propagation symétriques ou antisymétriques.
Principe
La méthode consiste à générer des ondes en appliquant un impact. Celui-ci génère une onde de
compression qui va se réfléchir sur les différentes surfaces y compris sur les défauts internes, avant
de revenir en surface. La méthode repose donc sur l’étude dans le domaine fréquentiel des allers et
retours de cette onde de compression.
Détection de cavités
Recherche de fissures
Détermination d’épaisseur
Recherche de défauts d’injection
(Pour plus de précision voir la thèse p36 et plus)
La méthode impact écho est rarement appliquée sur des structures bitumineuses. La dépendance des
propriétés de ces matériaux avec la température et la fréquence va rendre plus délicate
l’interprétation des résultats de mesure. De plus ces matériaux viscoélastiques pourraient rendre
impossible la réalisation d’essai en raison de l’amortissement du matériau.
Thèse p.85 à 95
Les résultats expérimentaux confirment la dépendance des propriétés des matériaux avec la
température. Sa diminution conduit à rigidifier les matériaux et à réduire l’amortissement. Il est
recommandé d’effectuer ces essais aux températures les plus basses possibles.
Les études confirment l’influence du coefficient de Poisson (*) sur le calcul de la fréquence
caractéristique. Il convient d’adapter les coefficients de calage à la présence de matériaux
bitumineux.
L’essai de Rupture Locale Répétée est un essai de traction sur une éprouvette de bitume en film
mince. La réponse d’une telle éprouvette est fortement influencée par la capacité de contraction du
produit. Cette capacité de traction est appelée coefficient de Poisson et est notée ν.
Sa détermination expérimentale étant difficile, ce paramètre est très souvent pris égal à 0.5 aux
moyennes et hautes températures pour les bitumes et liants bitumineux.
En résumé, à l’état vitreux le coefficient de Poisson tend vers une valeur comprise entre 0.3
et 0.4 tandis qu’à l’état visqueux le bitume est incompressible et sa valeur est de 0.5
Ce chapitre de la thèse porte sur l’étude du système Colibri. Une analyse des modes propres qui
peuvent être excités par le système (dans la gamme de fréquence 0-500Hz) est conduite. Elle
montre que la présence d’un défaut assouplit une structure conduisant à une réduction de sa
première fréquence propre. Cette diminution est significative et détectable pour une étendue, une
épaisseur et un endommagement d’un matériau.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Rappel définition
La méthode d'Oberst est utilisée en vibro-acoustique pour l'étude et la mesure des propriétés
mécaniques de matériaux amortissants solides. Elle consite à faire vibrer une poutre métalliques
revêtues de produit amortissant et encastrée,
L'essai mécanique consiste à soumettre cette poutre d'Oberst à une excitation (en bruit blanc) forcée
à l'aide d'un champ magnétique sur les modes de vibration 2 et 3. Un capteur sans contact mesure
les vitesses de déplacement de la poutre. Le signal temporel est ensuite discrétisé et transformé en
signal fréquentiel à l'aide d'un analyseur de spectre à FFT. Le spectre obtenu représente la courbe de
la vitesse en fonction de la fréquence.
fonction de réceptance
Pour des bases fréquences l’inertance est une droite. Au voisinage de f on observe le pic de
résonnace dont l’amplitude est fonction de l’amortissement comme l’indique les graphiques :
Pour la détection de défaut d’interface, il est recommandé de travailler à basse température afin de
réduire l’amortissement et donc d’accroitre la différence d’inertance entre les structures saine et
dégradée. L’interprétation des résultats doit être conduite en considérant l’ensemble des fréquences.
Sur une structure homogène, plus les fréquences affectées sont basses, plus l’importance du défaut
est grande soit en termes d’étendue horizontale du défaut, soit en termes d’endommagement du
matériau.
2ème Conférence spécialisée en génie des matériaux de la Société canadienne de génie civile
Montréal, Québec, Canada 5-8 juin 2002 – A Carter, D Perraton
Le module complexe : E*
Le module complexe est le coefficient de proportionnalité entre l’amplitude sinusoïdale complexe
de la contrainte, à une fréquence « ω » donnée, et l’amplitude sinusoïdale complexe de la
déformation (Di Benedetto et De La Roche, 1998). Lorsqu’un matériau présente un comportement
VEL, la réponse à un chargement sinusoïdal est également de type sinusoïdal mais avec un
déphasage (Figure 3).
La norme du module complexe, |E*|, est un indicateur de la rigidité du matériau. Connaître cette
rigidité permet de mieux comprendre la répartition des charges dans la structure de la chaussée.
D’autre part, l’angle de phase donne une idée de la prédominance élastique ou visqueuse de
l’enrobé; l’angle de phase est de 90° pour un matériau purement visqueux et de 0° pour un matériau
purement élastique.
Le comportement rhéologique de l’enrobé (à formulation égale) est très fortement dicté par la rhéologie du liant. Son
optimisation est réalisée par la courbe granulaire et additifs.
Le comportement rhéologique de l’enrobé (à formulation égale) est très fortement dicté par la
rhéologie du liant. Son optimisation est réalisée par la courbe granulaire et additifs.
Chaque enrobé a donc son propre comportement en module/fatigue, ce qui n’est pas le cas dans la
méthode AASHTO 1993
Température Fraass :
Ductibilité :
Mouton pendule :
Impédance diélectrique :
Une technique de contrôle non destructif très utilisée dans le domaine du génie civil est la mesure d’impédance
électrique d’un échantillon.
des applications dans le génie civil et notamment pour les produits bitumineux.
Dans la thèse cette méthode a été appliquée à l’essai de Rupture Locale Répétée. Ces mesures ont
été effectuées en collaboration avec la division « Matériaux, Armatures et Câbles pour Ouvrages
d’Art » du LCPC de Nantes.
Un seul capteur permet de détecter les instants où le défaut évolue et de caractériser cette
évolution. Les caractéristiques de ce capteur et de la chaine d’acquisition des émissions acoustiques
sont données un peu plus loin.
Dispositif expérimental :
L’un des objectifs était de comprendre l’influence de la nature du liant sur le comportement à long
terme des enrobés bitumineux, de les différencier et de proposer un classement de leur
comportement.
Nature des bitumes analysés :
La pénétrabilité à 25°C
La température de bille anneau (TBA)
Un spectre infra rouge
L’Analyse Enthalpique Différentielle (AED ou DSC*) qui permet de déterminer la teneur en
fraction cristallisable de chacun des bitumes ainsi que leur température de transition vitreuse(**).
La DSC* est une technique de mesure du flux de chaleur émis par un échantillon donné en fonction
de la température et du temps. La DSC conventionnelle permet d’étudier les transitions physiques
(i.e. Tg) et les réactions chimiques (endo-exothermiques) de manière quantitative. Les principaux
effets révélés par la DSC sont souvent caractéristiques d’une substance. Ces effets sont la transition
vitreuse, la fusion et la cristallisation
(**) En termes de propriétés physiques, la température de transition vitreuse (Tv, anglais : Tg)
d'une matière est souvent décrite comme représentant l'intervalle de température à travers lequel la
matière passe d'un état caoutchouteux à un état vitreux, solide (rigide).
La température de transition vitreuse reste l'un des principaux mystères de la science des matériaux.
C'est un paramètre difficile à cerner. Aucune théorie (dont celle fondée sur le volume libre, sur la
thermodynamique, sur la cinétique, ou plus récemment sur des statistiques complexes, sur un
modèle de paysage d'énergie) ne parvient à expliquer entièrement le phénomène macroscopique qui
se produit au voisinage de Tg. La température de transition vitreuse dépend de nombreux facteurs,
dont la structure moléculaire ; sa mesure exacte n'est pas aisée.
Elle caractérise la phase amorphe d'un polymère ou d'un verre. Dans le cas d'un polymère, c'est un
phénomène lié à des mouvements de segments de chaînes macromoléculaires situées dans les
domaines amorphes.
En deçà de cette température, les molécules présentent une faible mobilité relative. Elle correspond
à la plus grande capacité de déformation.
La Tg d'un polymère est un indicateur utile pour la flexibilité, et peut ainsi faciliter, au sein d'une
gamme, la sélection du grade le plus approprié pour une application considérée. Par exemple, pour
des latex appartenant au même groupe d'élastomère, le grade possédant la plus basse Tg pourra
apporter plus de souplesse à une température donnée et rester flexible à des températures plus
basses.
Pour les verres minéraux (ou inorganiques) tels le verre de silice (SiO2), elle est définie comme
étant le milieu de l'intervalle de température dans lequel ils deviennent progressivement plus
Mesure de Tg
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00934791
http://www2.univ-mlv.fr/lpmdi/CV/CV_lp_laurent_fr.php
Mémoire non encore diffusable
Ce mémoire porte sur la caractérisation par une méthode de résonance acoustique des propriétés
viscoélastiques non linéaires des matériaux granulaires (secs) denses sous contrainte.
Dans une première partie, on trouve la mise au point d’une chaîne expérimentale qui couple, de
manière contrôlée, les mesures acoustiques et les tests mécaniques.
Ensuite, sont étudiées grâce aux ondes longitudinales et transversales, les réponses non linéaires du
matériau tels que le radoucissement (softening) des modules élastiques ainsi que la dissipation
hystérétique en fonction de l’amplitude de vibration, dans un empilement confiné de billes de verre.
Il est observé que, plus la contrainte de confinement est faible, plus le comportement non linéaire du
matériau est important. Un modèle analytique basé sur un résonateur non linéaire de Duffing et
l’élasticité hystérétique de Mindlin à l’échelle du contact entre deux sphères élastiques, a été
développé, pour comparer avec les données expérimentales.
De plus, on observe que le matériau exhibe un processus lent de récupération du module élastique
(slow dynamics) vers sa valeur initiale, après l’arrêt du passage d’ondes de grande amplitude.
Enfin, cette étude s’intéresse à l’interaction irréversible onde-matière granulaire, accompagnée de
compactions intermittentes ou de dilatations du matériau suivant le mode d’injection d’énergie
vibrationnelle.
Les réarrangements ou les modifications induites des réseaux de contacts sont examinés à l’aide de
la fonction d’inter-corrélation des ondes élastiques multiplement diffusées.
Cette étude pourrait être une contribution au développement d’outils utilisés pour prévoir des
comportements catastrophiques tels que le glissement de terrain, ainsi que pour caractériser d’autres
matériaux réels complexes comme les poudres, les sols et les pâtes cimentaires.
Introduction générale 5
1 Ondes Acoustiques dans les Matériaux Hétérogènes 9
1.1 Introduction à la physique des matériaux granulaires denses et désordonnés . . . . . 10
1.1.1 Chaînes de forces dans un milieu granulaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.1.2 Caractérisation des matériaux granulaires par des ondes acoustiques . . . . . 14
1.2 Notions fondamentales sur la propagation d’ondes élastiques . . . . . . . . . . . . . . 23
1.2.1 Propagation d’ondes dans un solide aux dimensions infinies . . . . . . . . . . 26
1.2.2 Propagation d’ondes dans un milieu hétérogène non linéaire . . . . . . . . . . 30
- Génération d’harmoniques supérieures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
1.3 Elasticité non linéaire - Propagation d’ondes acoustiques dans les matériaux granulaires 36
1.3.1 Micro-mécanique de contact entre sphères élastiques . . . . . . . . . . . . . . 36
- Modèle de Hertz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
- Modèle de Mindlin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
1.3.2 Propagation d’ondes dans une chaîne de billes unidimensionnelles . . . . . . . 43
1.3.3 Propagation d’ondes élastiques dans les milieux 3D . . . . . . . . . . . . . . . 45
1.4 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
3 Résultats Expérimentaux :
Résonance Acoustique dans les Matériaux Granulaires 101
3.1 Comportements élastiques non linéaires des matériaux granulaires secs confinés et
sous contrainte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102
3.1.1 Rappels des travaux précédents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
3.1.2 Détermination du module élastique effectif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
3.1.3 Détermination du facteur de qualité Q en régime non linéaire . . . . . . . . . 111
3.2 Ramollissement du module élastique et dissipation hystérétique . . . . . . . . . . . . 113
3.2.1 Cas d’ondes longitudinales (P-Wave) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
3.2.2 Cas d’ondes transversales (S-Wave) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
3.2.3 Comparaison expérimentale et théorique des non linéarités hertzienne et hystérétique
....................................... 118
3.2.4 Influence de la contrainte de confinement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127
3.3 Interactions irréversibles Onde-Matière granulaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130
3.3.1 Vieillissement sous faible vibration des matériaux granulaires sous contrainte 131
3.3.2 Dilatation des matériaux granulaires induite par forte vibration . . . . . . . . 133
3.3.3 Vieillissement des matériaux granulaires après une forte vibration . . . . . . . 135
3.3.4 Compactions intermittentes d’un matériau granulaire sous cisaillement vibrationnel
........................................ 138
3.4 Implication en géophysique : déclenchement dynamique de tremblement de terre . . . 152
3.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155
ANNEXES 163
A Propagation d’une Onde Ultrasonore dans un Matériau Piézo-électrique 165
A.1 Rappels de la piézo-électricité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166
A.2 Propagation d’une onde longitudinale dans un solide . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170
A.3 Propagation d’une onde longitudinale dans une céramique piézo-électrique . . . . . . 175
A.4 Modèle acousto-électrique équivalent d’un transducteur ultrasonore . . . . . . . . . . 178
A.5 Ligne de propagation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 183
B Oscillateur de Duffing :
Résolution du Système en Régime Forcé 187
B.1 Cas sans amortissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 188
B.2 Cas avec amortissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191
C Principales Notations Utilisées 195
D Bilan 197
Bibliographie 197
Pour la fabrication du biodiesel, la cinétique de la réaction est lente et le transfert de masse pauvre.
Les réacteurs à ultrasons Hielscher permettent d’améliorer la cinétique de la transestérification de
façon significative. La quantité de méthanol est plus.
La cavitation ultrasonique fournit l'énergie d'activation nécessaire à la réaction de transestérification
biodiesel industriel.
La transformation du biodiesel à ultrasons permet le traitement en ligne continue. Plus important
encore, ultrasons, réduit le temps de la séparation de 5 à 10 heures (à l'aide d'agitation classiques) à
moins de 60 minutes. Les ultrasons contribuent également à diminuer à la quantité de catalyseur
nécessaire à hauteur de 50%
Le plus souvent, la sonification est effectuée à une pression élevée. Le traitement industriel du
biodiesel n'a pas besoin de beaucoup d'énergie à ultrasons.
Les coûts de fabrication de biodiesel à ultrasons : on estime que les coûts qui en résultent en
utilisant les ultrasons,
varient entre 0.1ct et 1.0ct par litre
100% disponible
Système de fixation des capteurs simplifié via le VARIOFIX à l'extérieur de la conduite
Installation possible en cours de fonctionnement sans arrêt du process
100% résistant au fluide
Aucun contact avec le fluide - aucun risque chimique
Pas besoin d'utiliser de matériel coûteux
100% sans corrosion
Aucune corrosion ni usure dues au fluide
Stable dans le temps, sans maintenance grâce au couplant solide
100% étanche
Pas de risque de fuite causée par l'équipement de mesure
100% résistant à la pression
Aucune limite de pression
Mesure sans effort, même à des pressions maximales
Pas de frais supplémentaires pour les gammes hautes pressions
Pas de tare nécessaire
100% sûr
Aucun colmatage dans les petites conduites
Aucune influence dûe aux vibrations, vitesse d'écoulement ou au flux tourbillonnant.
100% robuste
Résistant aux surpressions et aux particules solides
100% économique
Aucune perte de charge entraînant des surcoûts
Installation rentable
Installation sans soudure ou autres travaux mécaniques sur la conduite
Pas de frais supplémentaires pour les grands diamètres nominaux
100% progressif
Précis, sans hystérésis, mesure d'écoulement bidirectionnel avec une dynamique élevée de
mesure
Stable dans le temps, aucune dérive de la mesure
Taux élevé de mesure
Réponse rapide
Très intuitif
Le menu intuitif des FLUXUS ® ADM se passe de toute description compliquée. Les paramètres
des conduites et des fluides peuvent être facilement saisis grâce aux menus prédéfinis.
Pour commencer la mesure, la programmation est réduite au strict nécessaire. Les instruments
destinés aux environnements explosifs se programment sans ouverture du boîtier.
La caractérisation des produits bois et composites par l'utilisation d'ondes mécaniques constitue la
problématique des travaux présentés. Cette caractérisation n'est possible que par l'union de plusieurs
disciplines scientifiques : la physique des ondes élastiques, la science du bois, le traitement des
signaux, les mathématiques appliquées, les statistiques et les mesures physiques. D'un point de vue
fondamental, il s'agit alors de comprendre l'interaction onde-matière par la résolution du problème
direct : connaissant l'état de l'objet matériel et la perturbation initiale, suis-je capable de connaître la
réponse dynamique de l'objet ? Puis de caractériser les propriétés matérielles ou d'identifier les
éventuelles hétérogénéités par résolution du problème inverse : connaissant la perturbation initiale
et la réponse dynamique de l'objet matériel, suis-je capable de connaître l'état de l'objet ? La
problématique abordée comporte de multiples facettes. Chaque problème de contrôle non destructif
est en fait unique et la manière de le résoudre dépend autant de l'objet lui-même que de son contexte
(industriel et/ou scientifique). Il existe également plusieurs méthodes de résolution qui n'ont parfois
de commun que la physique des ondes élastiques et l'objet lui-même (de même qu'il est possible de
résoudre un problème en dynamique de manière très différente). Les travaux présentés sont
organisés en dissociant de manière hiérarchique : la caractérisation unidimensionnelle et l'imagerie
bidimensionnelle ; les ondes acoustiques et les ondes ultrasonores ; les déterminations quantitatives
et les aspects qualitatifs. Les résultats obtenus permettent d'exposer les principaux acquis et
certaines voies restant à explorer. La réponse dynamique peut être définie par son spectre en
fréquence, par l'évolution de ce spectre dans le temps ou par un petit nombre de descripteurs
résumant l'information vibratoire. L'utilisation de méthodes statistiques est alors nécessaire pour
mettre en relation cette information et les propriétés intrinsèques recherchées. De ce point de vue,
un spectre d'absorbance en spectroscopie proche infrarouge est analogue à un spectre de vibration
acoustique ; les mêmes méthodes numériques peuvent être utilisées. (Résumé d'auteur)
2011 : Andrès ARCINIEGAS – Sujet : Tomographie ultrasonore des bois sur pied.
Ecole doctorale Sciences pour l’ingénieur – Université Aix-Marseille II. Directeur de
thèse : P. Lasaygues. Co-encadrant : L. Brancheriau.
Publications
Articles
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http://www.cirad.fr/innovation-expertise/produits-et-services/logiciels