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Université Abou Bekr Belkaid

Faculté de Technologie
Département d’Hydraulique

Master 1 en Hydraulique
Option : Hydro-informatique

Matière : Hydraulique appliquée

Chapitre 5 : Installations de pompage

Mr B.ROUISSAT
Définition des types de pompes
1. Pompes de surface (ou hors d’eau)
Ces pompes peuvent être :
- à axe horizontal

Disposition monobloc vitesse variable

Disposition monobloc vitesse fixe

Pompe multicellulaire horizontale


sur châssis, support avec manchon
d’accouplement
Définition des types de pompes
1. Pompes de surface (ou hors d’eau)

- à axe vertical

leur installation est réalisée avec moteur


et pompe hors d’eau.

Pompe multicellulaire à axe vertical


Définition des types de pompes
2. Pompes immergées de forage
Ces pompes peuvent être :
- avec moteur immergé, la pompe et le moteur
sont noyés, la disposition étant souvent verticale,
mais pouvant, dans certains cas,
• être horizontale,
• voire oblique

- avec moteur sur bâti,


pompes noyées à axe
vertical Pompes immergées verticales
de forage

Pompe verticale à ligne droite


Définition des types de pompes
3. Pompes immergées en fourreau
Les pompes immergées de forage placées dans un tube appelé fourreau

Fourreau immergé horizontal

Fourreau immergé vertical


Principaux types de pompes
Description des différents types de groupes
moto-pompes
1. Groupes horizontaux placés sur châssis support

Disposition classique,
pompe et moteur sur châssis,
support avec manchon
d’accouplement

Station de pompage pour l’irrigation


équipée de 9 groupes
multicellulaires horizontaux,
puissance unitaire 400 kW

Station de traitement d’eau


Description des différents types de groupes
moto-pompes

2. Groupes verticaux

Il s’agit de groupes moto-pompes


disposés selon un axe vertical,
le moteur étant monté soit sur un socle,
soit sur une lanterne support.
Description des différents types de groupes
moto-pompes

Groupes verticaux

Groupes horizontaux
Pompes centrifuges
Une pompe centrifuge est composée d’une roue clavetée sur un arbre, tournant
à l’intérieur d’un corps de pompe formant une canalisation progressivement
divergente appelée volute. Cette roue est pourvue d’aubes, dont la concavité de
la courbure est dirigée à l’opposé du sens de rotation, imprimant au liquide un
mouvement de rotation. Une roue est caractérisée par les angles de ses aubes,
son diamètre, sa largeur, et sa vitesse de rotation. Un bouchon de remplissage
est placé sur la partie supérieure de la volute permettant à la pompe de ne pas
démarrer vide d’eau.
Vue en coupe

Vue ouverte
Installations de groupes
moto-pompes

Joint démontable

Groupes verticaux
Normes de mise en forage
Installations de groupes
moto-pompes
Installations de groupes
moto-pompes
volume de régulation
Le volume servant de base à la régulation est calculé de façon que les démarrages
et arrêts des groupes de pompe ne dépassent pas une périodicité déterminée. En
effet, si le réservoir est petit, les pompes démarrent et s'arrêtent fréquemment, ce
qui nuit à la bonne tenue de l'appareillage électrique et hydraulique.
Quel que soit le nombre de pompes le volume est tel que (régulation
à deux niveaux avec relais temporises) :
V = t.q/4

t : durée d'un cycle (durée d'une vidange et d'un remplissage du réservoir).


En général t = 40 mn (à exprimer en secondes).
q : débit de la pompe (l/s). Si les pompes groupées en parallèles ne sont
pas identiques on prend le débit de la plus grosse pompe.
Installations de groupes
moto-pompes
volume de régulation

Par suite de l'inertie des pompes au démarrage, il s'écoule un certain temps


entre l'ordre de démarrage et le moment où la pompe fonctionne à plein débit.
On prévoit en conséquence une tranche d'eau supplémentaire pour chaque
pompe dans le réservoir égale à :

V = q.t‘
q : débit d'une pompe (l/s).
t’ : temps de démarrage d'une pompe (de l'ordre de 10 s sauf pour
les très grosses pompes).
Le volume de régulation est donc égal à :
Amorçage des pompes
Quand la conduite d'aspiration est remplie d'air, il est impossible que la
pompe puisse aspirer l'eau d'elle même. Il est alors nécessaire de prévoir un
dispositif pour créer l'amorçage du pompage d'eau, donc de chasser l'air pour
que l'eau puisse venir prendre sa place.

1. Amorçage par remplissage:


Il s'agit de remplir la pompe et la conduite d'aspiration avec de l'eau, l'air est
chassé et la pompe peut être mise en marche. Un by-pass permet de faire ce
remplissage à partir de l'eau contenue dans la conduite de refoulement. Cette
opération exige une intervention manuelle et la présence d'un clapet à
l'extrémité de la conduite d'aspiration.

2. Amorçage par pompe à vide :


Il consiste à faire le vide dans la canalisation d'aspiration au moyen d'une pompe
à vide spéciale, indépendante de la pompe de relèvement d'eau. L'air est ainsi
aspiré, la conduite d'aspiration se remplit alors d'eau, et la pompe peut être
démarrée.
Amorçage des pompes
3. Amorçage sous pression:
Il s'agit de maintenir la conduite d'aspiration
et la pompe toujours, même à l'arrêt,
pleines d'eau en plaçant la pompe à un
niveau inférieur au niveau d'eau minimal
dans le réservoir d'aspiration. Ce mode
d'amorçage est très simple et ne fait appel
à aucun appareillage particulier.

4. Amorçage par noyade :


Il s'agit de placer la pompe, quand elle est destinée à
fonctionner noyée, à un niveau situé au dessous du niveau
d'eau dans l'ouvrage de captage. Ainsi, la pompe est toujours
pleine d'eau et toujours amorcée. Elle peut donc démarrer
sans aucun artifice. Ce mode d'installation de la pompe
n'est valable que pour les pompes axiales.
Vitesses admissibles

Vitesses admissibles dans les conduites, pompes


centrifuges
1. Conduites d'aspiration
• DN< 250 mm V = 1 à 1,2 m/s ,
• DN > 250 mm V = 1,2 à 1,6 m/s.

2. Conduites de refoulement
• DN < 250 mm V = 1,5 à 2 m/s,
• DN > 250 mm V = 2 à 2,5 m/s .
Groupes moto-pompes
Eaux chargées
Lorsque l’écoulement gravitaire n’est pas possible, les appareils élévatoires à mettre en
œuvre sont essentiellement de trois types : pompes, vis d’Archimède, aéro-éjecteurs

1. Pompes submersibles
Groupes moto-pompes
Eaux chargées
2. Vis d'Archimède

Permet :
• des relevages de débits importants, sous des hauteurs faibles,
• un relevage d’eaux très chargées,
• d’atteindre un rendement sensiblement constant quelque soit le débit relevé,
Nécessite :
• une maintenance importante,
• des travaux de génie civil adaptés.
Ne permet pas :
• de mettre en pression les eaux.

Vis d’Archimède
Groupes moto-pompes
Eaux chargées
3. Aéro-éjecteur
C’est une technique alternative basée sur l’utilisation du vide ou de l’air
comprimé nécessitant pour son fonctionnement soit un groupe électro-
compresseur, soit un réseau d’air comprimé et une oxygénation par diffuseur.
Permet :
• de grandes hauteurs de relèvement et de grandes longueurs de refoulement,

Fonctionnement

Les trois temps du cycle :

- remplissage,
- refoulement,
- échappement,
Groupes moto-pompes
Eaux chargées
3. Aéro-éjecteur : Principe de fonctionnement

1er temps : arrivée

La cuve de l’appareil étant vide, le produit à relever


pénètre par gravité par le clapet (CA) et la remplit
progressivement. Le remplissage terminé, le
détecteur (DN) transmet l’information au coffret de
commande qui déclenche la fermeture de la vanne
d’air (VE) pour obturer l’échappement et ensuite
l’ouverture de la vanne d’air (VA) pour admission de
l’air comprimé au-dessus du liquide.
Groupes moto-pompes
Eaux chargées
3. Aéro-éjecteur : Principe de fonctionnement

2ème temps : refoulement

La pression d’air comprimé provoque la fermeture


du clapet d’admission (CA), l’ouverture du clapet de
refoulement (CR), le produit liquide est refoulé dans la
conduite d’évacuation.
Groupes moto-pompes
Eaux chargées
3. Aéro-éjecteur : Principe de fonctionnement

3ème temps : échappement


À la fi n du temps de refoulement, le coffret transmet
l’ordre de fermeture à la vanne d’admission d’air
(VA) et d’ouverture à la vanne d’échappement (VE).
La cuve n’est plus en pression, le clapet de
refoulement (CR) se referme sous le poids du liquide
refoulé.
En fi n d’échappement, la pression d’air étant nulle
à l’intérieur de la cuve, le clapet d’admission (CA)
peut s’ouvrir sous la poussée du produit liquide en
attente.
Paramètres de la courbe de pompage
Les trois facteurs principaux d’une courbe de pompe sont le débit, la pression
ou hauteur manométrique totale et la puissance absorbée. En variation de
vitesse ils suivent les règles d’évolutions suivantes :
• Le débit Q est proportionnel à la vitesse de rotation de la pompe.
• La hauteur manométrique totale H est proportionnelle au carré de la
vitesse de rotation.
• La puissance absorbée P d’une pompe est la puissance mécanique
absorbée, en kW ou en W, au niveau de l’arbre ou de l’accouplement de la
pompe. Elle est proportionnelle au cube de la vitesse de rotation et est
déterminée à l’aide de la formule suivante :
• P : puissance en watts,
• ρ : masse volumique en kg/m3,
• g : accélération de la pesanteur,
• Q : débit refoulé, en m3/s,
• H : hauteur manométrique totale, en m,
• η : rendement, compris entre 0 et <1.
Hauteur manométrique d’une pompe

On appelle hauteur manométrique, la


charge fournie au fluide par la pompe.
Cette charge, notée Hm, permet
d’obtenir le débit souhaité à un point
souvent situé à une altitude supérieure
au plan de pompage.
Hauteur manométrique d’une pompe
• Intéressons-nous à la charge délivrée par la pompe dans la configuration de la
figure. Le point 0 correspond au plan de pompage, il sera souvent considéré
comme le point de référence. Les points 1 et 2 sont respectivement l’entrée et
la sortie de la pompe. Enfin le point 3 représente l’altitude à atteindre. La
conduite conduisant l’écoulement du point 0 à 1 est la conduite d’aspiration. La
conduite de refoulement va du point 2 au point 3. Ces deux conduites
présentent des pertes de charge régulières et singulières, Ha et Hr.

Nous pouvons donc écrire entre ces points

Ho = H1 + Ha
H2 = H3 + Hr
Hauteur manométrique d’une pompe

Hga (hauteur géométrique à l’aspiration) = 3,5 m


Hgp (hauteur géométrique au refoulement) = 39 m

Hg = Hgp + Hga = 39 + 3,5 = 42,5 m

Hm = Hg + ∑J

Hg = Hgp - Hga = 39 - 3,5 = 35,5 m


Courbe caractéristique d’une pompe
La charge Hm, fournie par la pompe, tracée en fonction du débit Q, constitue la
courbe caractéristique de la pompe pour une vitesse de rotation fixée. F est le
point pour lequel le débit est nul, il est appelé point à vanne fermée ou point de
barbotage. Le fonctionnement en ce point est sans danger s’il ne se prolonge pas
trop, le risque ´étant

l’échauffement de la pompe

car le liquide n´évacue

plus la chaleur.
Assemblage des pompes

a- couplage en série d’une pompe immergée et d’une pompe de surface


b- couplage en série de deux pompes de surface
c- Couplage de deux pompes en parallèle
Assemblage des pompes
Caractéristique d’une conduite
Caractéristique d’une conduite
Courbe caractéristique d’un circuit hydraulique (Cas 1)

L’eau y est pompée d’un unique bassin dont la surface libre est localisée `a
une altitude de 4 m (par rapport au niveau de la mer) pour y être transportée jusqu’`a un
réservoir par une conduite dont le point le plus haut est placée à une altitude de 20 m. La
pompe doit alors fournir au minimum une charge égale à la différence d’altitude, soit 16
m ici, pour vaincre les effets de la pesanteur. En plus de cela, elle doit fournir une charge
supplémentaire pour équilibrer les pertes de charge du réseau. La courbe caractéristique
est alors une parabole ascendante.
Courbe caractéristique d’un circuit hydraulique (Cas 2)

La figure illustre le cas d’une alimentation de deux réservoirs dont les points les plus
hauts à alimenter sont égaux à 16 m pour le premier et 20 m pour le deuxième. Les deux
bassins ont tous deux des surfaces libres situées à une altitude ´égale à 4 m. Les
différences d’altitudes entre les surfaces libres des deux réservoirs et les bassins n’étant
pas identiques, les deux courbes caractéristiques démarreront à des ordonnées décalées
12 m et 16 m.
Courbe caractéristique d’un circuit hydraulique (Cas 3)

Il s’agit ici de conduites placées au milieu du réseau et donc éloignées des extrémités.
Elles seront alors caractérisées uniquement par un terme de pertes de charge. En effet,
même si elles sont situées à des altitudes non nulles par rapport au plan de référence, le
terme d’altitude sera pris en compte dans les caractéristiques des conduites alimentant
les réservoirs. La conduite C3 est placée dans le refoulement de la pompe. La courbe
caractéristique est tracée à partir de l’origine et ne fait intervenir que ses pertes de
charge. Dans ce cas précis, après avoir tracé la courbe résultante des deux conduites
desservant les réservoirs, notée C1||C2, on ajoute les pertes de charge de la conduite C3.
Courbe caractéristique d’un circuit hydraulique (Cas 4)

Deux réservoirs à alimenter étant situés à des altitudes différentes, la courbe


résultante notée C1||C2 résulte de la sommation des débits
Point de fonctionnement

Le point de fonctionnement du système est obtenu à partir de l’intersection de deux


courbes, les courbes du système alimentant et du système à alimenter. Il n’y a pas
une façon unique de tracer ces courbes, et il faut alors adapter la façon d’estimer le
point de fonctionnement de la pompe en fonction de l’approche utilisée. Par
exemple, les conduites d’aspiration peuvent être prises en compte soit dans la
première courbe, en retranchant dans ce cas leurs pertes de charge à la charge
fournie par la pompe, soit dans la courbe du système à alimenter, en ajoutant ces
pertes de charge à celles du reste du circuit de façon adaptée à la configuration du
réseau.
Point de fonctionnement

L’écoulement crée par la pompe alimente un réservoir situé à une altitude plus ´élevé que le
plan de pompage. Dans le cas (a), le système alimentant est composé de la pompe et de sa
conduite d’aspiration. Les pertes de charges correspondant à une dissipation irréversible de
l’énergie de l’écoulement, celles-ci sont donc ôtées de la charge délivrée par la pompe. Le
système à alimenter est composé alors de la conduite de refoulement seule. Le
point d’intersection entre les courbes des deux systèmes, correspond au point de
fonctionnement du système. On trouve le point de fonctionnement de la pompe,
en ajoutant à partir de ce point les pertes de charges de l’aspiration (i.e. on se déplace sur une
droite de débit constant jusqu’à atteindre la courbe caractéristique de la pompe).
Point de fonctionnement - Synthèse

a- la courbe du système alimentant est construite en enlevant les pertes de charge de la


conduite d’aspiration de la charge délivrée par la pompe, et la courbe du système à
alimenter correspond à la courbe caractéristique de la conduite de refoulement.

b- la courbe du système alimentant correspond à la courbe seule de la pompe, et le


système à alimenter correspond aux pertes de charge des conduites d’aspiration et de
refoulement. Dans les deux approches, on retrouve les mêmes points de fonctionnement
de la pompe (•).
Cavitation des pompes

La cavitation est le phénomène qui se produit quand, en un point de


l´écoulement, la pression statique devient égale à la pression de vapeur
saturante du liquide.

Ce phénomène n’est pas à prendre à la légère tant l’impact à la fois sur le


rendement de fonctionnement, mais surtout sur la survie du matériel, est
important. Afin d´éviter son apparition, il existe un critère basé sur la
connaissance du réseau hydraulique amont à la pompe et sur les
caractéristiques internes de celle-ci.
Cavitation des pompes
Diagramme d’équilibre entre les phases vapeur et liquide
A partir d’un point A appartenant à la phase liquide, l’ébullition
peut être atteinte soit en augmentant la température du fluide à
pression constante (A → B), soit en baissant la pression du fluide
à température constante (A → C) : c’est la cavita on.

Pression de vapeur saturante pv(T)

Ainsi pour une température d’eau égale `a


20˚C, la pression de vapeur saturante
vaut approximativement 2 260 Pa.
Cavitation des pompes
• NPSH disponible

Le NPSH disponible est, par définition, la valeur de la pression absolue


mesurée sur l'axe de la bride d'aspiration de la pompe, compte tenu des
dispositions prises à l'aspiration (diamètre du conduit, présence du clapet de
pied, coudes...).

• NPSH requis

Chaque constructeur possède, pour chaque type de pompe et pour une


vitesse de rotation déterminée, une courbe donnant la valeur du NPSH requis
en fonction du débit de la pompe considérée. Afin que les conditions
d'aspiration définies par l'utilisateur (NPSH disponible) soient toujours
satisfaites par la pompe, il faudra que le NPSH disponible soit toujours
supérieur au NPSH requis (de quelques décimètres).
Cavitation des pompes
Condition de non cavitation: La pression absolue soit supérieures à la tension
de vapeur saturante.

Cette pression étant mesurable en tout point du circuit, on est donc capable
d’estimer la marge que le fluide dispose par rapport à la cavitation, pabs−pv(T).
Cette quantité variable dans le circuit, est appelée NPSH, (Net Positive Suction
Head (Hauteur de Charge Nette Absolue). Cette valeur traduit l´énergie encore
disponible dans le fluide, au-dessus du seuil de tension de vapeur saturante :
c’est une réserve d’énergie. A l’entrée de la pompe, cette quantité va atteindre
une valeur minimale. En ce point du circuit (et uniquement), on parle de NPSH
disponible. Cette réserve d’énergie dépend du fluide, et du type d’installation

(réseau en aspiration ou en charge).


Cavitation des pompes
A l’intérieur de la pompe, l´écoulement perd de sa charge avant de recevoir
l´énergie communiquée par la roue. Cette perte de charge po−p1 n’est connue
que par le fabricant de la pompe et dépend à la fois de la vitesse de rotation et
du débit. La quantité (po−p1)/(ρg) est désignée sous le nom de NPSH requis,
dont le constructeur propose une courbe de NPSH pour différents débits.
Définition du NPSH

ht = hauteur géométrique à l’aspiration


hA = différence de hauteur entre le plan de référence et le bord de l’aube
Hrt = pertes de charge dans la tuyauterie d’aspiration
V02/2g= chute de pression due à la vitesse à l’aspiration
Δh = chute de pression locale au bord de l’aube
pb = pression ambiante au niveau du liquide
pmin = pression statique minimum dans la pompe
pv = pression de vapeur du liquide à la température de pompage
Cavitation des pompes

La capacité d'aspiration NPSH disponible est la charge


absolue à l'aspiration (en m)

NPSH = HA = Patm -Hg –Ja

Patm est la pression atmosphérique (10 m), Hg est la


hauteur géométrique d'aspiration et Ja est la perte de
charge dans la conduite d'aspiration.

On définit aussi, en fonction du débit, la condition d'apparition de la


cavitation, par la mise en vitesse dans la pompe, par NPSH requis. Pour éviter
que la cavitation apparaisse, il faut que l'on ait :

NPSH disponible > NPSH requis


Cavitation des pompes
Cavitation des pompes
Cavitation des pompes

• NPSH en mètre de colonne d'eau = (Patm – Pv – J asp - Hh) / 9810

• Patm = Pression atmosphérique (dépend de l’altitude) en Pa

• Pv = Pression absolue (Pa) de vaporisation du fluide,

• J asp= Pertes de charge de la conduite d'aspiration en Pa

• Hh = Charge hydraulique du fluide Hh (en Pa) = (9,81 * Z * ρ)

• Z = Hauteur géométrique (d'aspiration ou de refoulement ou les deux)


en mètre d'eau, mCE
Protections contre le coup de bélier
Les appareils anti-bélier les plus utilisés sont les suivants :
• les volants d'inertie, pour la limitation des dépressions;
• les soupapes de décharge, pour la limitation des surpressions;
• les réservoirs d'air et les cheminées d'équilibre, pour la limitation, à la fois,
des surpressions et des dépressions.

a) Les volants d'inertie


Le volant d'inertie est un disque, de grande inertie, dont
la masse est concentrée près de la périphérie.
Calé sur l'arbre du groupe motopompe,
le volant accumule de l'énergie pendant la
marche normale, et il la restitue au moment
de l'arrêt du moteur. Il permet ainsi d'allonger
le temps d'arrêt de la pompe, donc de diminuer
l'intensité du coup de bélier dans la
conduite de refoulement.
Protections contre le coup de bélier

b) Les soupapes de décharge

C'est un ressort à boudin qui, en exploitation normale, par sa compression,


obture un orifice placé sur la conduite au point à protéger. En cas de
surpression, il s'ouvre très rapidement pour libérer le débit de retour dans la
conduite, il permet ainsi de limiter la valeur de cette surpression.

Cette soupape ne s'ouvre que si la pression dans la


conduite dépasse de 5 % la pression maximale
de fonctionnement normal.
Protections contre le coup de bélier

c) Les réservoirs d'air


C'est un réservoir placé sur la conduite et contenant de l'eau et de l'air sous
pression. La pression dans l'air, en marche normale, équilibre la pression dans
la conduite. En cas de coup de bélier, ce réservoir va alimenter la conduite en
eau lors de la dépression (par suite de la dilatation du volume d'air) et
récupérer l'eau à partir de la conduite lors de la surpression (par suite de la
compression du volume d'air). Ainsi, il permet de limiter aussi bien la
dépression que la surpression.
Protections contre le coup de bélier
Le coup de bélier est un phénomène oscillatoire de la pression (entre
surpressions et dépressions) dont les causes sont les suivantes :
• la fermeture instantanée d'une vanne située au bout d'une conduite
d'adduction,
• l'arrêt brutal d'un
Une onde prend alors naissance dans la conduite, se propageant avec la célérité
du son" a ", dont la valeur dépend de la compressibilité de l'eau et de l'élasticité
du tuyau. Allievi donne, pour la vitesse a de l'onde, la valeur suivante (en mIs):

Pour atteindre le réservoir, l'onde met un temps égal à L/a. Un aller


retour de l’onde, mettra un temps de valeur 2L/a
Protections contre le coup de bélier
Valeur numérique du coup de bélier
Supposons que la vitesse moyenne dans la conduite (de longueur L) avant la
fermeture d'une vanne (ou l'arrêt d'une pompe) est Uo. La valeur du coup de
bélier dépend du type de fermeture:

a) Cas d'une fermeture brusque


Si le temps de fermeture est inférieur à 2.L/a, La valeur maximale du coup de bélier
peut atteindre B = a.U0/g
Dans laquelle a est la célérité de l'onde et g est l'accélération de la pesanteur.

b) Cas d'une fermeture lente: Si le temps de fermeture tr est supérieur à


2.L/a, la valeur maximale du coup de bélier peut atteindre B = 2L.U0/g.tr

Notons que cette valeur maximale est retrouvée dans une zone proche de la
vanne, dans le cas d'une conduite d'adduction, ou proche de la pompe, dans
le cas d'une conduite de refoulement.
Protections contre le coup de bélier
Ceci montre donc que le coup de bélier est proportionnel à la vitesse de l'eau
dans la conduite avant la fermeture U0 et à la longueur de la conduite L. D'autre
part, le coup de bélier diminue lorsque le temps de fermeture augmente. D'où
l'intérêt, pour les conduites d'adduction, d'adopter des robinets à fermeture lente:
des robinets-vannes à course longue.

Si on tient aussi compte de la pression Ho dans la conduite avant la fermeture,


la pression maximale dans la conduite, suite à l'apparition du coup de bélier,
sera alors (en mètres d'eau) :

H0 + a.U0/g surpressions en cas de fermeture brusque

H0 + 2L.U0/g.tr surpressions en cas de fermeture lente

H0 - a.U0/g dépressions en cas de fermeture brusque

H0 - 2L.U0/g.tr dépressions en cas de fermeture lente


Calcul simplifié d’un réservoir d’air

En négligeant les pertes de charge, la compressibilité de l'eau et l'élasticité de


la conduite, Vibert arrive à une expression simple qui donne le volume V0 d'air
contenu dans le réservoir en régime de marche normale. Ce volume d'air V0
est à la pression absolue Zo exprimée en mètres d'eau (c'est la pression dans
la conduite Ho, + 10 m).
• A la fin de la dépression, le volume d'air se dilate et atteint Vmax à la
pression absolue Zmin

• A la fin de la surpression, le
volume d'air se comprime, jusqu'à
Vmin à la pression absolue Zmax
Calcul simplifié d’un réservoir d’air
Calcul simplifié d’un réservoir d’air
Exemple de calcul d'un réservoir d'air

- Calculer la section de la conduite S en m2 et son volume L.S en m3 .


La valeur de la célérité de l'onde a en m/s.

En cas de fermeture brusque, le coup de bélier peut atteindre la valeur:


B = a.U0/g (m) d'eau ce qui donne une pression maximale dans la conduite de
H0 + B, à comparer avec la PN de la conduite

Calculer Zo = H0+10 Zmax = PN+10 = 130 m


Zmax / Z0 (m)

h0 = (U02 )/2g h0/Z0


Calcul simplifié d’un réservoir d’air
Exemple de calcul d'un réservoir d'air

Si on suppose que Vo. Zo=V max. Zmin , on en tire Vmax = 0, 171/0,6 = 285 litres
Afin qu'il reste encore de l'eau quand l'air atteint son volume maximum, on prend
une capacité totale du réservoir Vrés = 1,3 Vmax = 370 litres

On calcule aussi Zmin =0,6 x 70= 42 m


La valeur de la pression minimale sera alors :
Hmin. = Zo - Zmin = 70 - 42 = 28 m
Cette pression ne risque pas, en principe, de créer une cavitation dans la
conduite.
Calcul simplifié d’un réservoir d’air
Calcul simplifié d’un réservoir d’air
Méthode limitée Q< 30 l/s et L <= 1,2 Km
Méthode de PUECH et MEUNIER (Dépression)

Installation type pour la protection


d’une adduction contre les coups de bélier par ballon
Méthode de PUECH et MEUNIER
Fonctionnement du ballon d’air
Méthode de PUECH et MEUNIER
Calcul du volume d’air du ballon (Dépression)

Pour l’étude de ce phénomène ; on doit commencer par le calcul de la vitesse de


propagation des ondes - célérité ; notée a en (m/s) ; nous utiliserons la relation
transformée suivante :
a = [9 900/(48,3+K.D/e)1/2]

Avec :
K : Dépend de la nature de la conduite,
e : épaisseur de la conduite (m),
D : Diamètre de la conduite (m).
Matériaux Fer Acier Fonte Fonte Béton Amiante PVC PEHD PEBD
grise ductile ciment
Valeurs 0,5 0,5 1 0,59 5 4 33 83 500
K

1. Etude de la dépression
Pour l’étude de la dépression et le calcul de U0 (volume d’air) ; nous utilisons la
méthode de PUECH et MEUNIER., qui utilise trois (3) nombres adimensionnels :

K : qui caractérise les pertes de charges,


A : qui caractérise la conduite de refoulement,
B :qui caractérise le volume d’air du réservoir anti-bélier.
Méthode de PUECH et MEUNIER
Calcul du volume d’air du ballon (Dépression)

K = (Habs - H0)/ H0

Avec :
Habs : Hauteur manométrique totale absolue ( Habs= HMT +10) en (m),
H0 : Pression statique absolue ( H0= HG+10) en (m).

A = a.V0 / (g.H0)

Avec :
a : Célérité (m/s),
V0 : Vitesse dans la conduite en régime permanent (m/s).

B = V0² . L . s / (g . Habs . U0)

Avec :
L : Longueur de la conduite en (m),
s : Section de la conduite en (m²),
U0 : Volume d’air du ballon anti-bélier en régime permanent en (m3).
Méthode de PUECH et MEUNIER
Calcul du volume d’air du ballon (Dépression)

Ayant calculé K et A , nous superposerons la famille de courbes B au profil en long. Nous


choisirons la courbe qui laisse au moins une sécurité de 3 m de pression absolue au-
dessus du point le plus défavorable du profil. La valeur de B qui sera ainsi déterminé pour
calculer le volume de l’air U0.

Puis on détermine le volume maximal de l’air Umax qui correspond à la plus faible
pression lu sur le graphique Pmini par la formule suivante :

Pmini . Umax1,2 = Habs . U01,2

Si nous voulons qu’il reste encore 20 % d’eau lors de la plus grande dépression, il nous
faut prévoir un ballon de volume τ égal à :

τ = Umax + (20% . Umax )


Abaque de DUBIN et GUENEAU
Calcul du Diamètre du diaphragme (Surpression)

1. Etude de la surpression
Pour le calcul de la surpression, nous nous servons de l’abaque de DUBIN et GUENEAU.

D’après les nombres adimensionnels calculés A et B, nous lisons dans l’abaque :


α V0² / H0 axe des abscisses,
Pmax / H0 axe des ordonnés.

1 D2
  ( 2
 1) 2
2g 0.6.d

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