L’Analyse de la Performance
Financière
Pr : Mr SLIMANI HAMID
1
Sommaire :
Introduction ………………………………………………………………………………………………………..…………….………3
Corrigé …………………………………………………………………..……………………………………………………….…….…..27
Conclusion ....................................................................................................................................33
Bibliographie ................................................................................................................................34
2
Introduction :
Pour être compétitive , toute entreprise doit être performante , c'est-à-dire meilleure que ses
concurrents tant dans sa stratégie que dans son organisation, la performance oblige donc a
une vision globale interdépendante de tous les paramètres internes et externes, quantitatives
et qualitatives, techniques et humains, physiques et financiers de la gestion, d’où le souci du
gestionnaire de rechercher la performance globale, qui intègre plusieurs niveaux d’évaluation :
– pour la production, c’est l’amélioration permanente de la productivité, donc un
Rendement physique, associé à un niveau élevé de qualité ;
– pour la vente, c’est la compétitivité sur le marché ou la différence valeur-coût ;
– pour la finance, c’est la rentabilité qui peut être définie de plusieurs manières.
D’une manière générale l’appréciation de la performance repose sur une comparaison entre
les résultats qui sont dégagées par l’entreprise et les moyens engagés pour obtenir ces
résultats. Il s’agit de savoir si l’entreprise dégage suffisamment de ressource pour rémunérer
les différents moyens engagés dans l’exploitation.
Malgré la diversité des situations conduisant a la mise en œuvre d’une démarche de diagnostic
financier, les analystes partagent des préoccupations communes ; l’évaluation de la solvabilité
de l’entreprise et l’étude de la performance qui est notre sujet d’étude.
Alors l’analyste financier est censé effectuer une analyse de l’activité (calcul et analyse des
soldes intermédiaires de gestion) et de la rentabilité.
3
I.GENERALITES SUR LA PERFORMANCE DE L’ENTREPRISE :
Le concept de performance peut être défini pour une entreprise, comme étant le niveau de réalisation
des résultats par rapport aux efforts engagés et aux ressources consommées. Le concept de
performance s'appuie largement sur les notions d'efficacité et d'efficience. La performance est, par
ailleurs, relative à la vision de l'entreprise, sa stratégie et ses objectifs. C'est dans ce sens que la
performance d'une entreprise peut se mesurer sous différents angles, on parle de performance
commerciale, financière, organisationnelle, etc.
Au cours des dernières années, on est passé de modèles de performance monocritère vers un modèle
multicritère qui intègre les attentes des différentes parties prenantes : les actionnaires, les clients, les
salariés ou les tiers externes. Les critères de performance et l'évaluation qui en est faite peuvent
également varier pour une même partie prenante, en fonction de l'attente sociétale, du niveau de
concurrence et plus généralement du contexte de l'entreprise.
1-Mesure de la performance
La performance se mesure avec des critères (ou indicateurs) qualitatifs ou quantitatifs de
résultat. Pour mesurer l'efficacité, on utilise un critère qui exprime un rapport entre le résultat obtenu
et l'objectif visé. Pour mesurer l'efficience, on utilise un critère qui exprime un rapport entre le résultat
obtenu et les moyens mis en œuvre.
Pour évaluer la performance d'une entreprise, il est nécessaire d'effectuer des mesures à tous les
niveaux : financier, économique, social, organisationnel et sociétal.
4
La performance sociétale : indique l'engagement de l'entreprise dans les domaines environnementaux,
humanitaires, culturels. Les outils de la responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) peuvent être
utilisés pour apprécier le niveau de performance de l'entreprise.
Le tableau de bord
Le tableau de bord est un document récapitulatif de l’ensemble des critères retenus par l’entreprise
pour évaluer ses performances.
Qu'il soit stratégique ou opérationnel c’est un outil qui visualise les informations essentielles au
pilotage de l'entreprise. Il est établi par les contrôleurs de gestion et destiné aux responsables qui
peuvent analyser les écarts entre les objectifs et les résultats pour décider des actions correctrices.
5
II.L’ANALYSE DE L’ACTIVITE ET APPRECIATION DE LA
PERFORMANCE DE L’ENTREPRISE :
La présentation du compte de produits et de charges répond à une logique intéressante qui distingue
l’activité d’exploitation proprement dite puis l’activité financière et enfin l’activité exceptionnelle.
L’approche analytique du CPC va conduire à le ‘’reconstruire’’ suivant un schéma, prévu d’ailleurs par le
Plan Comptable Marocain, qui va isoler des soldes caractéristiques de la gestion de l’entreprise, appelés
pour cette raison ‘’Soldes Intermédiaires de Gestion’’ ou calcul d’un certain nombre de grandeurs qui
ont pour fruit l’établissement de l’Etat des Soldes de Gestion ou l’ESG, et, par son biais le calcul de la
‘’Capacité d’Autofinancement’’ ou CAF.
-la ventilation des produits et des charges en éléments d’exploitation, financiers, courants et
non courants.
-la capacité d’opérer les retraitements nécessaires pour la préparation d’un CPC reflétant au
mieux l’activité de l’entreprise.
6
Schéma du CPC :
7
1 :variation de stocks :stock final-stock initial ;augmentation(+),diminution(-) ; 2 :achats revendus ou achats
consommés : achats-variation de stocks
Pour ce faire, les retraitements nécessaires portant sur le CPC concernant : la sous-traitance,
les charges relatives au personnel extérieur à l’entreprise, les subventions d’exploitation, les
transferts de charges, les autres charges et les redevances de crédit-bail.
Ces retraitements portent sur : la sous-traitance, les charges relatives au personnel extérieur à
l’entreprise, les subventions d’exploitation, les transferts de charges, les redevances de crédit-
bail, les impôts et taxes, etc.
La sous-traitance
Afin d’avoir une idée claire sur l’activité économique réelle de l’entreprise, il est recommandé
de ne pas inclure la sous-traitance dans le calcul de la consommation et la production de
l’exercice, lorsque cette sous-traitance n’a pas entrainé de valeur ajoutée, créée par la
structure propre de l’entreprise. Dans ce cas, le produit de la sous-traitance est considéré
comme un produit accessoire et figurera aux niveaux des autres produits d’exploitation.
Toutefois, lorsque l’activité de l’entreprise est basée entièrement sur la sous-traitance elle doit
être prise totalement en considération.
Les transferts de charges constituent des reprises sur charges, d’exploitation, financière et
non courante.
Lors du calcul des soldes de gestion, ces transferts de charges ne sont pris en considération
qu’après le calcul de l’excédent brut d’exploitation (EBE).
Or afin de respecter la symétrie de l’analyse entre les produits et les charges, il serait
souhaitable, dans la mesure ou les corrections sont significatives et ou l’on dispose
d’informations suffisantes, de déduire ces montants de ceux des charges correspondantes.
Le crédit-bail est assimilé à un emprunt auquel fait recours l’entreprise pour financer ses
immobilisations. Au niveau du CPC, les redevances de crédit-bail sont ainsi ventilées entre les
dotations aux amortissements et les charges d’intérêts.
Malgré l’existence de plans comptables sectoriels, la norme générale comptable ne permet pas
toujours la réalisation immédiate d’une analyse financière.la prise en considération de la
nature de l’activité et la maitrise des éléments constitutifs de ce qui est courant et non
courant, de ce qui est exploitation et financier est un préalable indispensable à l’interprétation
des composantes du résultat et à l’appréciation des performances de l’entreprise.
9
2. L’ETAT DES SOLDES INTERMÉDIAIRES DE GESTION :
I- Définition et utilité de l’ESG :
L’ESG est un état de synthèse obligatoire pour les entreprises dont le chiffre d’affaires atteint ou
dépasse 7 500 000 DH, qui décrit sous forme de tableaux la formation du résultat net et de
l’autofinancement de l’exercice en mettant en évidence des soldes de gestion significatifs. Il permet
d’avoir une image claire sur la formation du résultat, et ayant pour objet d’apprécier les performances
des entreprises de manière plus fine et pour pouvoir comparer les entreprises les unes avec les autres.
10
8 + Subventions d'exploitation
9 - Impôts et taxes
10 - Charges de personnel
EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION (EBE)
V = OU INSUFFISANCE BRUTE D’EXPLOITATION
(IBE)
11 + Autres produits d'exploitation
12 - Autres charges d'exploitation
13 + Reprises d'exploitation, transferts de charges
14 - Dotations d'exploitation
VI = RESULTAT D’EXPLOITATION (+ou-)
VII +/- RESULTAT FINANCIER
VIII = RESULTAT COURANT
IX +/- RESULTAT NON COURANT (+ou-)
15 - Impôts sur les résultats
11
2- Production de l’exercice
Elle concerne l’entreprise qui exerce une activité de transformation.
Elle constitue un indicateur de la capacité industrielle en ce sens qu’elle représente l’ensemble
de l’activité de l’exercice (production vendue, stockée, immobilisée).
3- Consommation de l’exercice
La consommation de l’exercice comprend l’ensemble des charges consommables en
provenance des tiers et qui sont nécessaires à l’aboutissement de l’activité de production de
l’entreprise y compris les achats de sous- traitance.
12
6- Résultat d’exploitation
Obtenu après déduction des amortissements et des provisions d’exploitation, représente la ressource
Il permet d’apprécier la
nette dégagée par la totalité des opérations d’exploitation.
performance industrielle et commerciale de l’entreprise et de comparer les
performances d’entreprises dont les politiques de financement sont différents.
7- Résultat financier
C’est le solde découlant des produits et charges relatifs aux décisions financières de
l’entreprise. C’est un résultat qui permet d’apprécier la performance de l’entreprise quant à
sa politique de financement liée à l’activité courante.
8- Résultat courant
Résulte des opérations ordinaires d’exploitation et de financement. C’est le dernier solde avant la prise
en compte des charges et produits non courant et de l’impôt sur les résultats.
+ Produits financiers
-Charges financières
+ Produits non courants
-Charges non courantes
-Impôts sur le résultat.
= CAF
14
-La méthode additive dite également la méthode vérificative, calculée à
partir du résultat net. Elle se présente comme suit :
Notion de l’autofinancement
L’autofinancement est la part de la CAF consacrée au financement de
l’entreprise, C’est la ressource interne disponible après rémunération des
associés.
15
Définition et utilité des ratios :
Un ratio est un rapport entre deux grandeurs caractéristiques de l’activité de l’entreprise, de sa
situation économique ou de ses performances. Il peut s’exprimer en pourcentage, en relativité, en
nombre de jours.
La technique des ratios permet de juger du fonctionnement d’une entreprise
en articulant dans un tableau un certain nombre d’indicateurs.
L’analyse de l’activité :
L’activité est la principale source de revenus pour l’entreprise. La performance économique et
financière de l’entreprise s’apprécie à plusieurs niveaux :
La profitabilité :
La profitabilité donne une première idée de l’aptitude de l’entreprise à générer des ressources et
mesure leur importance par rapport au chiffre d’affaire :
Sur l’ensemble de son activité : Résultat net / CAHT ou CAF/CAHT ;
Au niveau des seules opérations d’exploitation : Résultat d’exploitation/CAHT ou EBE/CAHT
La productivité :
Productivité de la main d’œuvre :
16
Elle mesure la productivité apparente de la main d'œuvre. Peut se calculer à partir du nombre d'heures
travaillées (productivité horaire).
Ratios de rentabilité :
La rentabilité de l’entreprise est une composante de la performance globale de l’entreprise.
En fait, la rentabilité d’une entreprise peut être définie comme sa capacité à
dégager des résultats (bénéficiaires) à partir des capitaux investis. Compte tenu
des différents niveaux de résultat, il y a trois niveaux d’analyse de la rentabilité
d’une entreprise : la rentabilité d’exploitation, la rentabilité économique et la
rentabilité financière. Les ratios de rentabilité mesurent à cet égard les
résultats par rapport :
-à l’activité (rentabilité d’exploitation),
-aux moyens de production ou aux investissements (rentabilité économique),
-et aux moyens financiers (rentabilité financière).
Ratios la rentabilité d’exploitation :
Les ratios de rentabilité ayant une relation avec l’exploitation concernent des résultats bénéficiaires,
car on ne peut parler de ratios de rentabilité avec des résultats déficitaires.
Taux de marge commerciale :
Le ratio de marge commerciale concerne les entreprises ayant une activité commerciale. L’examen de
ce ratio permet d’apprécier le taux de marge commerciale de l’entreprise et par conséquent sa
stratégie commerciale.
R= Marge brut sur vente en l’état/ ventes de marchandises
Par ailleurs, cet indicateur permet à l’entreprise de se comparer aux autres entreprises du même
secteur et de juger de sa performance commerciale par rapport aux autres entreprises : soit aux
meilleures soit à la moyenne.
Le taux de valeur ajoutée :
Ce ratio mesure le degré d’intégration de l’entreprise. Il est plutôt utilisé par les entreprises
industrielles. Il permet d’établir une distinction entre les coûts des facteurs de production externes et
ceux mis en œuvre par l’entreprise à elle- même.
R= VA / (production + vente de marchandises +subventions de l’exploitation)
Autrement dit : R= VA / CAHT
17
Le taux d’excédent brut d’exploitation :
R= EBE/ CAHT
Ce ratio mesure le résultat dégagé par chaque 100 DHS de chiffre d’affaires indépendamment de la
politique financière de l’entreprise, de la politique d’investissement, des éléments non courants et de
l’incidence de la fiscalité.
Le taux de rentabilité d’exploitation :
R= Résultat d’exploitation / CAHT
Par contre ce ratio, mesure le niveau de résultat d’exploitation dégagé par chaque 100 DHS de chiffre
d’affaires, avant toute incidence de la politique financière de l’entreprise, des éléments non courants et
de la fiscalité.
Le taux de rentabilité commerciale :
Le dernier ratio de cette famille est celui qui détermine le niveau de résultat net dégagé pour chaque
100 DHS de chiffre d’affaires. Il s’exprime par le rapport suivant :
R= Résultat net / CAHT
La rentabilité économique :
Définition : il s’agit d’un qui exprime la performance industrielle et commerciale de l’entreprise
indépendamment de son financement et qui doit permettre des comparaisons dans le temps et dans
l’espace.
Taux de rentabilité économique brut : EBE/ Actif économique (AE)
Avec AE= Capitaux propres + Dettes financières globales.
Le taux de rentabilité économique se décompose en inducteurs de rentabilité :
EBE/AE= EBE/CA*CA/AE
Le premier ratio est le taux de profitabilité économique nette, et le second le taux de rotation des
capitaux investis.
Taux de rentabilité économique nette :
Résultat d’exploitation net d’impôt / Actif économique
La rentabilité financière :
Définition : la rentabilité financière mesure l’aptitude de l’entreprise à dégager un résultat net à partir
des capitaux propres engagés.
Elle intéresse essentiellement les actionnaires puisqu’elle mesure la rentabilité des capitaux qu’ils ont
placés dans l’entreprise.
La rentabilité financière s’exprime par le rapport suivant :
R= Résultat net / Capitaux propres
18
2-Étude de la rentabilité et du risque économique :
1 É tude de la rentabilité
2 Analyse du risque économique (ou opérationnel)
3 Rentabilité financière et endettement effet de levier
L’examen du résultat et des marges est insuffisant pour apprécier véritablement l'efficacité de
l’entreprise.
Elle doit procéder à l’étude de sa rentabilité et, en particulier, de sa rentabilité économique. L’activité
de l’entreprise étant risquée, l’étude de la rentabilité doit être complétée par celle
Du risque :
-le risque économique (ou opérationnel) qui exprime la sensibilité de la rentabilité à un changement
du niveau d'activité ;
Une bonne connaissance de ces risques permet à l’entreprise de connaître sa vulnérabilité en cas de
modification du niveau d'activité et de mieux réagir en conséquence. Elle permet aussi
éventuellement d’étudier et d’entreprendre des actions nécessaires à la réduction de cette
vulnérabilité.
La rentabilité financière intéresse surtout les associés. Si elle est élevée et notamment si elle est
supérieure au taux d’intérêt pratiqué sur le marché financier, l’entreprise n’aura pas de difficulté
à augmenter, si nécessaire, ses capitaux propres.
La rentabilité économique :
Elle permet d’apprécier le résultat obtenu par rapport aux moyens déployés pour l’obtenir (actif
économique ou capitaux investis).
Définition
Il s’agit d’un taux qui exprime la performance industrielle et commerciale de l’entreprise
indépendamment de son financement et qui doit permettre des comparaisons dans le temps et
dans l’espace.
En général, la rentabilité économique est calculée après impô t.
Principe général du calcul
On fait le rapport entre un résultat pris avant frais financiers et après IS (résultat économique
net d’IS) et les capitaux qu’il a fallu engager pour obtenir ce résultat.
D’une façon générale, on a donc :
19
Calcul
il existe plusieurs façons de calculer la rentabilité économique en fonction des choix faits au
niveau du numérateur et du dénominateur.
résultat d ' exploitationt net d ' IS
Nous retiendrons le suivant (calcul courant) :
capitaux propres+ dettes financière
resultat d ' exploitation net d ' is resultat d ' exploitation net d ' is CAHT
= =
actif economique CAHT actif economique
Désignations Formule
Chiffre d’affaires = CA On a :
Charges fixes =CF SR×taux de marge =CF
Charges variables = CV
Taux de Marge/CV CF
SR=
CA−CV taux de marge
Taux de Marge/CV =
CA
Seuil de rentabilité et structure des charges :
Pour un même montant de chiffre d’affaires et de charges, le seuil de rentabilité, donc le risque
Opérationnel, est d’autant plus élevé que la proportion des charges fixes est plus grande.
20
Utilité de la notion
Elle complète l’analyse financière en permettant de mieux évaluer la capacité bénéficiaire de
l’entreprise (qui est d’autant plus grande que son chiffre d’affaires est éloigné du seuil de rentabilité).
Elle permet de comprendre et d’évaluer l’impact d’un changement de la structure des
Charges sur le résultat.
Exemple :
Soit un levier d'exploitation égal à 3.
Si le CAHT varie de 5 %, le résultat d'exploitation variera de : 5 % X 3 = 15 %
(en plus ou
en moins).
% de variation du Rd ’ exp ∆ Rd ’ exp /Rd ’ exp
LE = =
% de variation du CAHT ∆ CAHT /CAHT
- C’est la relation qui correspond strictement à la définition puisqu’il s’agit de la formule de
L’élasticité du Rd’exp par rapport au CAHT.
-à partir de la marge sur coûts variables (MCV) et du résultat d’exploitation ( Rd ’ exp ) on obtient:
α étant le taux de marge sur coûts variables et CFe les charges fixes d’exploitation, on a :
R d’ex = α × CAHT — CFe (α × CAHT=M /cv)
∆R d’ex = α × ∆ CAHT
La relation 1 s’écrit :
∆ R d ’ ex /R d ’ ex ∆ R d ’ ex CAHT α × ∆ CAHT CAHT M /cv
¿= = × = × =
∆ CAHT /CAHT R d ’ ex ∆CAHT R d ’ ex ∆CAHT R d ’ ex
Soient :
• Capitaux propres : K
• Dettes financières : D
• Actif économique : K + D
• Re : taux de rentabilité économique (net d’IS)
• Rf : taux de rentabilité financière
• i : taux d’intérêt après IS
• Charges d’intérêts après IS : Di
Précison : Le taux net d’IS est le taux réellement supporté par l’entreprise compte tenu
des economies d’IS liées à la déductibilité des intérêts.
21
On peut alors calculer la rentabilité financière (Résultat net/Capitaux propres) :
K × ℜ+ D(ℜ−i) D
Rf = ; ce qui donne la relation ( 1) : Rf= Re + ×(ℜ−i)
K K
Exemple :
évaluation de Rf et de l'effet de levier en fonction de D/K , de Re et de i (taux d’intérêt
après IS). On utilise la relation (1).
D/K 0 1 2
Re ¿i Rf = 0,1 Rf = 0,1 + 1 × (0,1 — 0,05) = 15 % Rf = 0,1 + 2 × (0,1 — 0,05) = 20 %
Re = 0.1 Rf = 10 % Effet de levier = J 5 % — J 0 % = 5 % Effet de Ievier : 20 % — 1 0 % = J 0 %
Effet de levier=0
i = 0.05
Re¿ i Rf = 0,03 Rf = 0,03 + 1 × 1 (0,03 —0,05) = Rf = 0,03 + 2 ×(0,03 — 0,05) = -1%
Re = 0.03 = 3% 1% Effet de levier :- 1 % — 3 % = - 4 %
i = 0.5 Effet de levier=0 Effet de levier : 1 % — 3 % = — 2%
22
Étude de cas : La société « house Burg»
La société « house Burg», implantée depuis une dizaine d’années dans la ville de Casablanca,
fabrique des produits surgelés et des crèmes glacées, en outre, elle achète et vend en l’état
des meubles des congélations aux distributeurs. Ce groupement d’activité, très appuyé en
2016 lui a permis de se développer parallèlement dans des réseaux commerciaux divers :
vente à domicile, secteur de la restauration; distribution moderne (supérettes,
supermarchés, hypermarchés). Cette opération, soutenue par des programmes industriels
importants, devrait permettre une amélioration des résultats qui ont été non satisfaisants
pour l’année 2015.
Travail à faire :
Il vous est demandé de procéder à une analyse de la performance de l’entreprise «house
Burg ».
À cet effet, et à partir du Compte de Produits et Charges, les informations extraites de la
balance et les autres informations qui vous sont fournis en annexe ;
Calculez et interpréter les Soldes Intermédiaires de Gestion (production, consommation, VA,
EBE, CAF, RNC), ainsi que les Ratios de rentabilité (d’exploitation, économique et financière)
pour les exercices 2015 et 2016.
Annexe 1 :
23
Reprises - Reprise/amt des imob corp - 252000 - 168000
d’exploitations - Reprise/prov pour dep de - 375000 - 220000
l’AC
- Transfert de charge d’exp - 128000 - 47000
Reprises - Rep/amt des primes remb des - 22000 - 17500
financières obligations
- Rep/prov pr dep des TVP - 333000 - 225000
Annexe 2 :
Autres informations :
Dans le cadre de son programme d’investissement cette entreprise a utilisé en 2016 des
machines en crédit-bail, elle a payé en cette année 158000 DH de redevances, la valeur
d’origine de ces machines est estimé a 800000 DH, durée de vie économique 8 ans, la valeur
résiduelle 60000 DH.
24
Annexe 3 :
COMPTE DE PRODUITS ET CHARGES (HT) (modèle normal)
25
Dotations 3.545.000 3.545.000 1.250.000
d’exploitation
TOTAL II 51.378.000 395.000 51.787.000 32.626.000
Résultat d’exploitation 6.004.000 410.000
Produits financiers 254.000 254.000 191.000
Produits des titres de
participation et autres
tires immobilisés
26
Subventions accordées
CORRIGE:
27
10 - Charges de personnel 1857000 875000
EXCEDENT BRUT 8863000 1327000
D'EXPLOITATION (EBE)
V =
OU INSUFFISANCE BRUTE
D’EXPLOITATION (IBE)
11 + Autres produits 185000 54000
d'exploitation
12 - Autres charges 254000 156000
d'exploitation
13 + Reprises d'exploitation, 755000 435000
transferts de charges
14 - Dotations d'exploitation 3545000 1250000
VI = RESULTAT D’EXPLOITATION 6004000 410000
(+ou-)
VII +/- RESULTAT FINANCIER -1363700 -840100
VII = 4640300 -430000
RESULTAT COURANT
I
IX +/- RESULTAT NON COURANT 164000 222000
(+ou-)
15 - Impôts sur les résultats 960860 154000
Commentaires :
- Production : c’est un critère qui permet d’évaluer la performance économique annuel
de l’entreprise. Ce critère est important pour les entreprises industrielles. Pour notre
cas on remarque une évolution très importante entre 2015 et 2016. Il est le résultat de
l’effort investissement fait par l’entreprise. Mais il s’agit d’une évolution en nominal
(DH) qui peut cacher une tendance inflationniste.
- Consommation : nous indique la consommation intermédiaire supportée (faite) pour
assurer la production. On remarque que la consommation de l’exercice a connu une
évolution entre 2015 et 2016, mais pas avec la même proportion que la production de
l’exercice.
- LA VA : Représente la richesse créée par les facteurs de production, le cout de ces
facteurs n’est pas encore retranché (intérêt, salaire…) la VA nous permet de calculer
d’une année à l’autre la croissance de la richesse mais elle s’agit d’une croissance
nominale à juger avec prudence (inflation). Dans notre cas la VA a connu une
croissance forte, elle a presque doublée 5 fois, ceci s’explique par l’effort
d’investissement déployé par l’entreprise.
- EBE : Mesure l’efficacité économique de l’investissement. Il mène en évidence une
marge qui n’est influencé ni par la politique d’amortissement ni par la politique de
financement (les amortissements ne sont pas encore retranchés, et les charges
28
financières aussi). Si l’EBE est négatif on dit qu’il s’agit d’une insuffisance brute
d’exploitation. Lorsqu’une entreprise a un EBE faible ceci veut dire que le projet lui
même est économiquement peu important.
- Le résultat d’exploitation : est la première mesure de la rentabilité économique de
l’entreprise, elle est calculé abstraction faite des éléments exceptionnels (non courants)
et financier, dans notre cas la rentabilité de cette entreprise a nettement évolué malgré
le niveau important des amortissements.
- Le résultat non courant : Le résultat non courant a connu une diminution par rapport
a 2015, en raison de la politique d’investissement qui a poussé l’entreprise a vendre
une partie de ces immobilisations dépassées techniquement (obsolètes).
Au total, on remarque que cette entreprise a réalisé l’objectif souhaité en passant d’une
perte à un bénéfice grâce a la politique d’investissement malgré que sa mission commerciale
n’était pas satisfaisante (baisse de la marge brut) mais en niveau global la rentabilité a connu
une amélioration
Dotations d’exploitation :
29
(16)= (3545000-105000-145000)
(15)= (1250000-58000-137000)
Dotations financières :
(16)= (580000-320000-155000)
(15)= (300000-145000-75000)
Reprises d’exploitation :
(16) 755000-375000-128000
(15) 435000-220000-47000
Reprises financières :
(16) 425000-333000-70000
(15) 254000-225000-11500
(16) 254000-55000-24000
(15) 185000-75000-28000
-l’importance du résultat net réalisé en 2016 ; malgré la perte sur la vente d’immobilisation.
Donc cette entreprise verra l’année prochaine sa situation financière s’améliorer nettement
et pourra donc rembourser une partie de ses dettes et alléger le montant des charges
financières.
A partir de la CAF, on peut rembourser les dettes de l’entreprise faire des investissements et
distribuer des dividendes aux actionnaires.
30
3. Méthode soustractive :
Éléments Montant
2016
EBE 8.863.000
+Autres produits d’exploitation 185.000
−¿Autres charges d’exploitation −¿254.000
+ Transfert de charges 128.000
+Reprise sur provision pour dépréciation de l’actif circulant +375.000
−¿dotations exploitation risque et charges momentanés −¿ 105.000
−¿dotations d’exploitation pour dépréciation de l’actif circulant −¿ 145.000
Dans la méthode soustractive on ajoute a l’EBE tous les éléments de l’actif circulant autre
que ceux pris en considération dans le calcul de la CAF (méthode additive) .
Pour les produits non courant en retranche les reprises non courantes relatifs aux
immobilisations et au financement permanent ainsi que le produit de cession des
immobilisions cédées.
Pour les charges non courantes en retranche les dotations relatives aux immobilisations et
au financement permanent, ainsi que la VNA des immobilisations cédées.
La CAF résulte d’une différence entre les produits et les charges qui ne sont pas forcement
encaissés et/ou décaissés, donc la CAF est un indicateur de ressources potentielles qui ne
sont pas effectives.
Ratio de rentabilité
- Ratio de rentabilité d’exploitation
Pour 2015:
31
R= marge brute sur vente en l’Etat / Vente de marchandise
Taux d’EBE
Pour 2016:
2016 2015
EBE 8863000
rentabilité économique = = 16%
K + DF 55000000 1327000
=¿ 3,8%
35000000
Commentaires
-Ratio d’exploitation : l’analyse des ratios de rentabilité (de taux de rentabilité
commerciale et de taux de l’EBE) traduit une augmentation de rentabilité.
32
améliorer la force de vente pour améliorer le chiffre d’affaire, ainsi l’entreprise doit
maitriser ses achats de marchandises et les charges externes ,les charges financières
qui ont un poids important dans la structure des charges, pour renforcer
l’amélioration du résultat net et surtout la capacité d’autofinancement.
Finalement , il est vrai que le groupement d’activité très appuyés en 2016 a permis à
l’entreprise une amélioration des résultats qui ont été non satisfaisants pour l’année
2015,mais « HOUSE BURG » est appelée à être plus agressive pour se faire une
position de leader dans son secteur d’activité, en améliorant la qualité et en
maitrisant les couts supportés.
Conclusion
En guise de conclusion on peut déduire que l’analyse de l’activité est le point de départ de tout
diagnostic : elle permet de porter un jugement sur la performance de l’entreprise à partir de l’étude
de sa croissance et de son aptitude a dégager des bénéfices.
Dans l’annexe des comptes annuels, le pan comptable préconise d’effectuer une analyse de la
formation du résultat sous la forme du tableau des SIG .Ce tableau fournit des indicateurs utiles pour
apprécier la performance de l’entreprise.
Cette analyse doit être complétée par le calcul de la CAF afin d’évaluer le montant des ressources
issues de l’activité et dont l’entreprise peut disposer pour financer son développement. Il s’agit de
contrôler si l’activité génère suffisamment de ressources au regard des différents besoins de
financement de l’entreprise.
De plus le calcul et le suivi régulier des ratios significatifs donnent une vision plus synthétique de la
situation de l’entreprise
Ainsi du point de vue de l’analyste financier, la performance de l’entreprise dépend non seulement
du niveau de ses résultats mais aussi de leur fluctuation. En effet, la fluctuation des résultats et un
facteur de risque, le niveau de ce risque étant fonction de l‘ampleur des fluctuations. L’analyse de
l’activité suppose donc d’apprécier le risque économique de l’entreprise..
33
Bibliographie :
- Pr. FEKKAK, Analyse financière, édition 2014/2015
-CLAUDE ALAZARD et SABINE SEPARI, DCG 11 Contrôle de gestion, 2eme édition, DUNOD, 735 pages
-GILLES MEYER, analyse financière 2017 /2018, édition Jeanne Mauboussine , hachette, 64 pages
34