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L’argumentation

04/11/2015 M. MOUFID 1

Objectifs du cours

 Reconnaître les composantes d’un discours

argumentatif,
 Comprendre les formes de raisonnement à la
base de l’argumentation,
 Distinguer les principaux types d’arguments,
 Être attentif aux procédés servant à renforcer
une argumentation,
 Utiliser ces moyens pour appuyer une thèse ou
réfuter une thèse adverse

04/11/2015 M. MOUFID 2
 Contenu du cours

I. Définition de l’argumentation
 Transmettre une conviction,
 Délibérer,
 Justifier ou mettre en question,
 Donner et justifier son opinion.
II. La situation de l’argumentation (Les procédés de
l’argumentation)
 Le thème,
 La problématique,
 La thèse,
 Les arguments,
 Les exemples.

04/11/2015 M. MOUFID 3

III. Les types d’arguments:

 Les faits,
 L’autorité et le témoignage,
 La définition,
 Cause/effet, hypothèse,
 L’induction,
 La déduction,
 L’analogie,
 IV. Les plans d’un texte argumentatif:
 Dialectique,
 Analytique,
 Comparatif,
 Thématique.
04/11/2015 4
M. MOUFID
V. Les connecteurs logiques:
 Les relations implicites ou explicites,
 Tableau des principaux mots de liaison,
VI. Les indices de la subjectivité (l’implication de
l’émetteur dans son discours)
 Le vocabulaire affectif,
 Le vocabulaire évaluatif,
 Les modalisateurs.

04/11/2015 M. MOUFID 5

Définition de l’argumentation

 La connaissance des procédés argumentatifs aide

à la fois le producteur de ce type de discours et
son public :

 L’émetteur (l’argumentateur) possède des outils

lui permettant de trouver facilement des idées et
de bâtir une argumentation solide.

 Le récepteur (l’auditeur, le lecteur) est en mesure

d’analyser une argumentation, de reconnaître les
techniques qui la rendent convaincante.
04/11/2015 M. MOUFID 6
 Trois caractéristiques distinguent un texte
argumentatif des autres types de textes :
 Le présent de l'indicatif ayant l'une des valeurs

suivantes: vérité générale, d'actualité, présent

atemporel (ou intemporel).
 Des termes d'articulation (mots de liaisons /
connecteurs logiques) pour marquer les liens
logiques entre les thèses, les arguments et les
exemples: mais, car, donc, parce que, puisque....
 L'utilisation d'un vocabulaire

abstrait. L'utilisation des procédés de persuasion

(conviction): le lexique appréciatif, les marques
de l'énonciation.
04/11/2015 M. MOUFID 7

 L’objectif du discours argumentatif

consiste à propos d’un thème (un sujet)
de soutenir une thèse (un point de vue,
une opinion) qui répond à une
problématique.. Il faut convaincre un
problématique
adversaire, soit pour modifier son opinion
ou son jugement, soit pour l’inciter à agir.
 Argumenter, c’est donc définir la
stratégie la plus efficace, la plus habile
pour :
04/11/2015 M. MOUFID 8
 A. Transmettre une conviction
 On cherche à faire partager son point de vue ou à

modifier celui d’autrui.

Exemple :
 Dans le domaine scientifique, le savant veut

démonter l’exactitude d’une découverte.

 Dans le domaine politique, un membre de tel

parti essaie d’amener un adversaire à changer de

camp.
 Dans le domaine juridique, un avocat tente de

démontrer que son client est innocent.

 Il y a donc une argumentation
04/11/2015 M. MOUFID dans la mesure où9
l’opinion est étayée par des arguments.

B. Délibérer
 On délibère lorsque plusieurs solutions sont

possibles et qu’on n’a pas encore fixé son choix

ou lorsqu’on étudie les raisons qu’on a de faire
une chose ou de ne pas la faire.
Exemple :
 Que faire ? Accepter une fonction plus

intéressante mais où je perds la sécurité

d’emploi, ou conserver celle que j’assume déjà ?
 On avance des arguments pour et contre chacune

des solutions et ce n’est qu’après cette

argumentation qu’on connaît la solution qu’on
04/11/2015 10
M. MOUFID
adopte.
C. Justifier ou mettre en question
 Une justification est une prise de position étayée

en faveur de quelque chose ou de quelqu’un.

 Justifier, c’est démontrer la pertinence ou la

nécessité d’une décision déjà prise, d’une action

qui a été posée (un achat important par
exemple). Justifier, c’est aussi défendre une
décision.
Exemple:
 Le porte parole du gouvernement donne les

raisons du choix de telle région plutôt que de

telle autre pour l’implantation d’une industrie.
04/11/2015 11
M. MOUFID

II. Les procédés de l’argumentation

Quelques soient les domaines, il est préférable de

déterminer la situation d’argumentation au
moyen des questions suivantes :
 Quel est le sujet ? (ou le propos)

 A quel domaine appartient-

appartient-il ? Science, santé,
sport, littérature, politique, etc.
 Quel est l’objet de controverse ? (de quel

problème s’agit-
s’agit-il ?
 Quel est l’argumenteur ? un individu, un groupe

 Quel est l’auditoire (ou le public cible) ? est- est-il

présent ou absent ?
 Dans quel but argumente-
argumente-t-on ? (quelle est
l’idée, quelle thèse veut-
veut-on faire accepter ?)
 Par quels moyens ? (des
04/11/2015 arguments rationnels, 12
M. MOUFID

non rationnels….)
 Déterminez la situation de l’argumentation
 Le sujet : la hausse des frais de scolarité à
l’université
 Le thème :
 La problématique : faut-
faut-il accepter la hausse des
frais de scolarité ?
 L’argumenteur:
 L’auditoire:
 Le but :
 Les moyens :

04/11/2015 M. MOUFID 13

Exemple1 :
 Le sujet : la hausse des frais de scolarité à

l’université
 Le thème : celui de l’éducation

 La problématique : faut
faut--il accepter la
hausse des frais de scolarité ?

04/11/2015 M. MOUFID 14
 L’argumenteur (l’émetteur : l’association des
étudiants)
 L’auditoire (le récepteur : le gouvernement, et en
particulier, le ministre de l’enseignement
supérieur)
 Le but : empêcher la hausse prévue (donc la
thèse est : « la hausse est inacceptable)
 Les moyens : des arguments à l’appuie de la
thèse, des arguments contre la thèse adverse.

04/11/2015 M. MOUFID 15

 Dans une argumentation, orale ou écrite, soit

qu’un émetteur délibère avant de prendre une
décision, soit qu’il tente de faire admettre une
thèse à quelqu’un. Pour y arriver, il se sert
d’arguments pertinents (en relation directs avec
l’idée qu’il soutient) et crédibles (qu’il juge
acceptables).

 Les procédés de l’argumentation se présentent

comme suit :

04/11/2015 M. MOUFID 16
 Le thème

 -Le thème est un sujet de discussion plus ou

moins précis,
 Exemple de thème : "Les transformations du
marché du travail"
 Les sujets extraits :
 chômage des jeunes
 division du travail
 travail féminin
 racisme au travail
 réduction du temps de travail
 conditions de travail
04/11/2015 M. MOUFID 17

La problématique

 « La problématique est l’approche ou la

perspective théorique qu’on décide d’adopter
pour traiter le problème posé par la question du
départ. Elle est l’angle sous lequel les
phénomènes vont être étudiés, la manière dont
on va les interroger. »

04/11/2015 M. MOUFID 18
 La thèse

 La thèse est l'idée défendue par l'auteur dans le

texte. On l'appelle thèse soutenue / défendue.
défendue.
Elle répond à la question « que veut démontrer
l'auteur dans son texte? ».

 La thèse initiale s'oppose à une thèse adverse /

antithèse..
antithèse

 Ces deux thèses peuvent être explicites ou

implicites.. C'est-
implicites C'est-à-dire on les recherche soit par
leur mention explicite (le plus souvent énoncé en
début), soit par le but général poursuivi par
04/11/2015 19
M. MOUFID
l'ensemble de l'argumentation.

Les arguments

 Pour démontrer sa thèse, l'auteur fait appel à des

arguments. Les arguments sont les raisons de
fond qui sont avancés pour justifier sa thèse et
convaincre le lecteur.
 Comme la thèse, les arguments s'opposent à des
arguments adverses (contre
(contre--arguments)
explicites ou implicites.
 Ces arguments, doivent être ordonnés

logiquement, et illustrés au moyen d’exemples

et d’explications.
 On peut agir sur les autres en faisant appel soit à

leur intelligence (arguments du type rationnel)

soit à leurs émotions M.
04/11/2015
(l’argumentation
MOUFID
du type 20
non rationnel)
 L’appel à l’intelligence

 Il s’agit de convaincre. On opte donc pour le

discours argumentatif en s’appuyant sur une
logique..
argumentation logique
 Exemple:
 Le tabac est dangereux parce qu’il provoque le
cancer des poumons.

04/11/2015 M. MOUFID 21

 L’appel aux émotions

 Il s’agit de persuader
persuader.. On opte pour le
discours persuasif. C’est une
argumentation d’ordre affectif qui convient
dans ce cas là. Le persuadeur agit sur les
sentiments, la sensibilité et l’imagination
des autres pour les manipuler, pour
provoquer chez eux une réaction
émotionnelle.
 Exemple d’une publicité : Si vous aimez
vos enfants, offrez-
04/11/2015 offrez-leur nos jeux éducatifs.
M. MOUFID 22
 L’appel à l’intelligence et aux émotions

 L’émetteur augmente les chances de faire passer

son point de vue si, en combinant les deux types
d’argumentation (logique et affective), il agit à la
fois sur l’intelligence et sur les émotions du public
visé.

04/11/2015 M. MOUFID 23

Les exemples

 Dans le discours argumentatif, il est important de

distinguer un argument d’un exemple.
 L’exemple est une illustration. Il sert à éclairer
une information, une explication ou un argument
et les rendre plus vivants.
 Exemple :
 Les professeurs ne respectent pas leur horaire de
disponibilité affiché sur la porte de leur bureau.
Je suis allé voir mon professeur de biologie à
deux reprises cette semaine. Il était absent.
absent.

04/11/2015 M. MOUFID 24
 On emploie parfois des termes ou des
expressions pour signaler l'introduction d'un
exemple : « par exemple… », « ainsi…. », « c'est
notamment le cas de…. », « on peut illustrer ce
propos par….. », « on peut mentionner le cas de
… », « on peut citer I 'exemple de…. », « comme
en témoigne….. », « on peut signaler ….», «
comme le signale…… », « comme l'indique…… »,
etc.

04/11/2015 M. MOUFID 25

 Les types d’exemples

 L'exemple personnel : offre un témoignage direct mais
ne permet de tirer aucune loi générale.
 L'exemple littéraire : la référence à un livre, un film,
une pièce de théâtre, un tableau..., donne un support
concret à un argument et permet de le développer.
 L'exemple historique : permet un rapprochement avec
le passé et il a l'avantage d'être un fait avéré et déjà
analysé.
 Les statistiques : les chiffres, les données économiques
(à condition d'être vérifiées) donnent un fondement
scientifique au discours argumentatif.

04/11/2015 M. MOUFID 26
 Les types d’arguments

 Une thèse peut être soutenue d'arguments de

nature diverse. On peut distinguer deux
catégories :

 ceux qui sont fondés sur l'expérience :

C'est le cas de l'argument d'autorité, le fait,
l’hypothèse et cause/effet

 ceux qui sont fondés sur la logique :

C'est le cas de l'argument par déduction,
l'argument par induction et l'argument par
analogie.
04/11/2015 M. MOUFID 27

 1. Les faits
 Un fait, c’est ce qui est arrivé et est admis de

tous.
 Exemple: « L’eau pure bout à 100
100°°C ».
 Certes, la simple présentation de faits et de
références (événements, données techniques,
expérimentation) ne suffit généralement pas pour
emporter la conviction, l’argumentation est
nécessaire.
 Les faits donnent une allure objective aux

opinions de l’argumentation. Ils donnent de la

crédibilité à la thèse.
04/11/2015 28
M. MOUFID
 2. l’argument d’autorité
 On peut rapporter les propos d’autrui pour
informer quelqu’un. Mais si celui que l’on cite
jouit d’une autorité reconnu, son point de vue
peut servir d’argument (c’est l’argument
d’autorité).
 Exemple. : « Recommandé par les médecins
médecins.. Des
rapports de recherches sur la douleur prouvent
que le nouveau Actiprofen est plus fort que la
douleur »

04/11/2015 M. MOUFID 29

 3. Le témoignage
 Pour établir la vérité, on peut invoquer un
témoignage, à savoir la déclaration de ce que
quelqu’un a vu ou entendu ou même vécu.
 Exemple. « Les autorités affirment qu’il n’y pas
eu de répression. Or, il y a eu des blessés et des
morts, comme en témoignent les reporters. ».
 Le témoignage est direct si l’émetteur a assisté
personnellement aux faits, « Les femmes de ce
pays sont très soumises à leur mari, je le sais
pour y avoir vécu deux ans » (témoignage direct)
04/11/2015 M. MOUFID 30
 Il est indirect s’il se réfère aux observations de
quelqu’un d’autre qu’il faut nommer :

 Exemple: « Au dire de Said, un collègue qui a

enseigné en France, les étudiants de là
là--bas sont
moins travailleurs que les nôtres ».

04/11/2015 M. MOUFID 31

 4. La définition
 Quand l’émetteur fait connaître un mot rare à
l’aide de mots connus du récepteur, il utilise la
définition pour éclairer la langue qu’il emploie.
 Théoriquement, définir une notion consiste à
déterminer l’ensemble de ses caractères. Ceux
Ceux--ci
sont choisis selon ce que l’on veut prouver.
 Exemple : L’un dira « la liberté, c’est de ne pas
travailler », alors qu’un autre répliquera : « je ne
me sens pas libre que si je suis assuré d’avoir du
travail. »
04/11/2015 M. MOUFID 32
 5. Cause et effet
 Il existe un rapport entre certains faits et
événements, dont le premier, appelé la cause,
est à l’origine du second, qu’on appelle l’effet (ou
la conséquence).

 Dans l’argumentation qui repose sur la cause et

effet, on emprunte au besoin l’une ou l’autre des
deux directions suivantes :

04/11/2015 M. MOUFID 33

 Soit que l’on remonte à la cause vers l’effet (le

résultat) soit on fait l’inverse:
 Exemple 1: « Notre compagnie a haussé son

chiffre d’affaires en raison d’une campagne

publicitaire bien orchestrée »
 On va donc de l’effet (la hausse du chiffre

d’affaires) vers la cause (la campagne

publicitaire).
 Exemple 2: « En raison d’une campagne

publicitaire bien orchestrée, notre compagnie a

haussé son chiffre d’affaires »
 Ici on remonte de la cause vers l’effet
04/11/2015 M. MOUFID 34
 6. L’hypothèse
 Par des formules comme « supposons que »,
si+imparfait+ conditionnel présent, etc. on
imagine ce qui peut se produire si, dans une
situation précise, on modifie un facteur existant,
qu’on en retranche un ou qu’on en ajoute un
nouveau.

04/11/2015 M. MOUFID 35

 7. L’argument par induction

 L’induction est le raisonnement qui part de
l’observation d’un fait ou d’un cas particulier et
en tire (induit) une règle générale.

 Exemple : « Mon ami obtient de bons résultats

même s’il travaille vingt heures par semaine dans
un restaurant.
restaurant. Cela prouve que le travail à temps
partiel ne nuit pas aux études universitaires. »

04/11/2015 M. MOUFID 36
• 8. L’ argument par déduction
 La déduction est le raisonnement qui part d’une

affirmation générale tenue pour vraie et tente de

l’appliquer à un cas particulier.

 Exemple : « Dans cette usine, toute les femmes

reçoivent un salaire moindre que les hommes.
hommes.
Marie travaille dans cette usine. Donc elle reçoit
un salaire moindre que les hommes travaillant
dans cette usine »

04/11/2015 M. MOUFID 37

 9. L’ Argument par analogie

 L’analogie c'est la mise en relation de deux

objets, deux phénomènes, deux situations qui
appartiennent à des domaines différents mais
font penser l'un à l'autre parce que leur
déroulement, leur aspect présentent des
similitudes. Ce raisonnement par analogie est la
recherche d'une conclusion à partir de cette mise
en relation.
 Exemple:
04/11/2015 M. MOUFID 38
 « Le rôle principal de l’acupuncture (médecine
traditionnelle chinoise) est de régulariser les
différentes énergies du corps humain. On peut la
comparer à un système de canalisation des eaux
sur une rivière. Lorsqu’il y a un surplus d’eau à
un endroit donné de la rivière, on doit ouvrir les
valves de certains barrages, afin de laisser
descendre le niveau d’eau à un niveau
acceptable.

04/11/2015 M. MOUFID 39

De même, lorsqu’il y a manque, il faut

canaliser l’eau pour en obtenir suffisamment. Le
système de barrage sert à régulariser le flux des
eaux lorsqu’il y a un manque ou un excès.
L’acupuncture joue le même rôle en tant que
régulateur des différentes fonctions de
l’organisme humain. Elle dispense l’excès, remplit
le manque, le tout en équilibrant la circulation de
l’énergie interne ».

04/11/2015 M. MOUFID 40
 L’analogie sert donc à illustrer. En utilisant des
éléments d’un domaine connu du récepteur pour
faire comprendre des éléments d’un domaine
inconnu, l’analogie à une fonction de
vulgarisation et d’explication

04/11/2015 M. MOUFID 41

Les plans d’une argumentation

 Le plan dialectique

 La thèse adverse peut contenir une bonne part de

la vérité. Aussi la démarche dialectique, qui
admet le principe de contradiction, tire t-
t-elle de
la confrontation de deux thèse opposées (la thèse
et l’antithèse) une vérité nouvelle (la synthèse).
 Le plan dialectique se présente comme suit:

04/11/2015 M. MOUFID 42
 A) La thèse (le pour de la question) : l’auteur
formule d’abord sa propre thèse qu’il veut étayer
à l’aide d’arguments.
 B)L’antithèse (le contre de la question) : puis il
expose, le plus objectivement possible, l’essentiel
de la thèse adverse et les arguments qui la
justifient comme s’il laissait parler l’adversaire.
 C)La synthèse (l’évaluation personnelle de la
question) : La confrontation de la thèse et de
l’antithèse mène l’auteur à la synthèse où il
concilie ce qu’il retient de sa thèse et ce qu’il
admet de la thèse adverse.
04/11/2015 M. MOUFID 43

 2. Le plan analytique
Il fait le point sur une question :
 a) les faits, les circonstances ;

 b) les causes, les origines ;

 c) les conséquences, les solutions.

 Le plan analytique,
analytique, appelé aussi « le plan
problèmes--causes
problèmes causes--solutions », consiste à bien
faire sentir le problème à partir de faits précis, de
chiffres, d'anecdotes significatives. Les
journalistes utilisent souvent ce procédé qui a le
mérite d' « accrocher » le lecteur, de provoquer
en lui une inquiétude, et qui lui donne par
conséquent l'envie de pousser plus loin sa
lecture.
04/11/2015 M. MOUFID 44
 3. Le plan comparatif
 a)-- les points communs entre les deux thèses ;
a)
 b)-- les différences entre les deux thèses ;
b)
 c)-- la refonte des deux thèses en une troisième.
c)

04/11/2015 M. MOUFID 45

 4)Le plan thématique:

4)Le thématique: il s'apparente à
l'exposé. Il ne vous demande pas de discuter une
thèse mais plutôt de l'étayer (soutenir) c'est-
c'est-à-
dire de fournir un certain nombre d'arguments
organisés capables de valider le jugement ou de
répondre à la question qu'on vous a proposés.
 On reconnaît ce type de plan au libellé du sujet :
ce peut être une question ("Qu'est-
("Qu'est-ce qu'un
grand roman ?"; "Qu'est-
"Qu'est-ce qu'une œuvre
engagée ?") ou une invitation à vérifier une
affirmation ("En quoi a
a--t-on raison d'affirmer
que...", "Montrez, commentez ou justifiez
ceci...").
04/11/2015 M. MOUFID 46
 Les relations logiques (ou les connecteurs logiques)
Dans un texte, les idées progressent selon un mouvement
logique qui assure la cohésion du raisonnement de
l’auteur..
l’auteur

Il est donc indispensable pour une meilleure

compréhension du texte de repérer Les:
Les:

ARTICULATIONS LOGIQUES
LOGIQUES..

04/11/2015 M. MOUFID 47

Nous distinguons trois types d’articulations logiques :

1 Les articulations Explicites :

2 Les articulations implicites :

3 Les articulations chronologiques :

04/11/2015 M. MOUFID 48
Ex1 : Outre que la télévision les rend passifs, elle empêche la
Ex1
communication familiale
familiale..
Ex2
Ex 2 : Des entreprises ont entrepris d’adopter une démarche
éthique(…
éthique( …) ainsi, Marjane a signé un partenariat avec les
producteurs de café.
café.
Ex33 : Parallèlement aux réflexions menées par les ONG, des
Ex
codes de conduites se sont multipliés.
multipliés.
Ex4
Ex 4 : Admettons Qu’un journaliste l’interroge de façon
pressante sur cette affaire, il risque de s’attirer une
réponse cinglante
cinglante..

04/11/2015 M. MOUFID 49

Ex5 : En vue de limiter les exportations du textile chinois, un

Ex5
retour au système des quotas est fort probable.
probable.
Ex6
Ex 6 : Par ces mesures, l’état cherche non seulement à limiter
les importations mais également à réduire le déficit de la
balance des paiements
paiements..
Ex77 : Malgré ou à l’opposé d’une croissance désordonnée qui
Ex
dégrade l’environnement, ces entreprises prônent un
développement vertueux.
vertueux.
Ex88 : On a peur des bas salaires des pays émergents, sinon de
Ex
leur émergence elle
elle--même
même..

04/11/2015 M. MOUFID 50
Relation logique
Addition ou gradation
Classer
Restriction ou opposition
04/11/2015
M. MOUFID
Connecteurs (articulations)
logiques / mots de liaison
et, de plus, en outre, par ailleurs,
surtout, puis, d'abord, ensuite, enfin,
d'une part, d'autre part, non seulement
... mais encore, voire, de surcroît,
d'ailleurs, avec, en plus de, outre, quant
à, ou, outre que, sans compter que .....
puis, premièrement..., ensuite, d'une
part ... d'autre part, non seulement ...
mais encore, avant tout, d'abord .....
mais, cependant, en revanche, or,
toutefois, pourtant, au contraire,
néanmoins, malgré, en dépit de, sauf,
hormis, excepté, tandis que, pendant
que, alors que, bien que, quoique, sans
que, si ... que, quand bien même 51

Cause car, parce que, par, grâce à,

Indiquer une conséquence
04/11/2015 M. MOUFID
en effet, en raison de, du fait
que, dans la mesure où, à
cause de, faute de, puisque,
sous prétexte que, d'autant
plus que, comme, étant donné
que, vu que,
ainsi, c'est pourquoi que, en
conséquence, par suite, de là,
dès lors, par conséquent, aussi,
de manière à, de façon à, si bien
que, de sorte que, tellement que,
au point ... que, de manière que,
de façon que, tant ... que, si ...
que, à tel point que, trop pour
que, que, assez pour que .....
52
 Condition hypothèse
Comparaison ou
équivalence ou parallèle
Si (+ la règle), peut-
peut-être,
probablement, sans doute,
éventuellement, à condition de,
en cas de, pour que, suivant que,
selon, à supposer que, à moins
que, à condition que, en
admettant que, pour peu que, au
cas où, dans l'hypothèse où, ,
quand même, pourvu que....
ou, de même, ainsi, également, à la
façon de, à l'image de,
contrairement à, conformément à,
comme, de même que, ainsi que /
aussi ... que, autant ... que, tel ...
que, plus ... que, plutôt ... que,
moins ... que.....

04/11/2015 M. MOUFID 53

But pour, dans le but de, afin de, pour que,

afin que, de crainte que, de peur que.....
Indiquer une alternative ou, autrement, sinon, soit ... soit, ou ... ou...
Expliciter c'est--à-dire, en effet, en d'autres termes...
c'est
Illustrer par exemple, c'est ainsi que, comme, c'est le
cas de...
Conclure au total, tout compte fait, tout bien
considéré, en somme, en conclusion,
finalement, somme toute, en peu de mots, à
tout prendre, en définitive, après tout, en
dernière analyse, en dernier lieu, à la fin, au
terme de l'analyse, au fond, pour conclure,
en bref, en guise de conclusion...

04/11/2015 M. MOUFID 54
Le moyen Par, avec, au moyen de, à
l’aide de,
La manière Gérondif, avec, …
Le temps Avant que, au moment où

04/11/2015 M. MOUFID 55

Exercices :
Reliez les phrases par le connecteur logique approprié :
1 – Le livre que vous m’avez proposé est intéressant, …… ……....le
le
prix que vous demandez dépasse mon budget
budget..
2 – Cette mesure de l’administration vise……
vise……àà motiver les
employés,……
employés, ……..à les inciter à être plus compétitifs
compétitifs..
3 – Je m’oppose en principe à ce genre d’activité ………………....,, je
vous encourage à opter pour un autre métier
métier..
4 – Je désire vous proposer ma candidature pour le poste de
professeur.. …..
professeur ..,, le métier de professeur m’a toujours
passionné..
passionné
04/11/2015 M. MOUFID 56
5 - ……
…….. sa détermination et son enthousiasme, ce candidat a
pu convaincre les membres du jury
jury..
6 - …….
…….son courage et sa persévérance, il a échoué dans sa
mission..
mission
7 – Toutes les tentatives de résoudre ce problème ont échoué
échoué..
…….., les chances d’une paix juste et équitable semblent
……
lointaines..
lointaines
8 – N’essayez pas de divulguer ce secret………
secret………....plusieurs
plusieurs
concurrents souhaitent en disposer

04/11/2015 M. MOUFID 57

2 – 2 Les articulations implicites :

Ce sont des procédés qui permettent de suggérer les relations

entre les idées :

Ex : Neuf mois de classe, trois mois d’oisiveté forcée. Trois

mois pour oublier, pour permettre aux inégalités de regagner le
terrain grignoté en classe.

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2 – 3 Les articulations chronologiques :

Elles soulignent la succession des faits dans le temps. On peut

citer:

Auparavant, ultérieurement, désormais, dorénavant, ensuite

etc.

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Exercice1 :
Relevez le type d’articulation logique dans le texte ci
ci--
dessous :
L’idée de grandeur n’a jamais rassuré la conscience des
imbéciles.. La grandeur est un perpétuel dépassement et les
imbéciles
médiocres ne disposent probablement d’aucune image qui leur
permette de se représenter son irrésistible élan[…
élan[…] Mais l’idée
du progrès leur apporte l’espèce de paix dont ils ont besoin.
besoin. La
grandeur impose de grandes certitudes.
certitudes.
G.Bernanos, Les grands cimetières sous la lune, Ed Plon.
 Exercice 2:
2: Encadrez les articulateurs logiques qui soulignent
l’enchaînement des arguments, dans le texte suivant:
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 Désormais, l’homme s’avise que, dans son propre intérêt, il
lui faut surveiller, contrôler sa conduite envers la nature, et
souvent protéger celle
celle--ci contre lui même.
même.[…]
Multiples sont, de vrai, les motifs que nous avons de protéger
la nature
nature..
Et d’abord, en défendant la nature, l’homme défend l’homme :
il satisfait à l’instinct de conservation de l’espèce
l’espèce.. Les
innombrables agressions dont il se rend coupable envers le
milieu naturel – envers « l’environnement », comme on prend
coutume de le dire – ne sont pas sans avoir des conséquences
funestes pour sa santé et pour l’intégrité de son patrimoine
héréditaire…
héréditaire …
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Protéger la nature, c’est donc, en premier lieu,

accomplir une tâche d’hygiène planétaire.
planétaire. Mais il y a,
en outre, le point de vue, plus intellectuel mais fort
estimable, des biologistes qui soucieux de la nature
pour elle
elle--même ; n’admettent pas que tant d’espèces
vivantes – irremplaçables objet d’études – s’effacent
de la faune et de la flore terrestre, et qu’ainsi, peu à
peu, s’appauvrisse, par la faute de l’homme, le
somptueux et fascinant musée que la planète offrait à
nos curiosités
curiosités..
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 Les indices de la subjectivité (l’implication de
l’émetteur dans son discours)

 Les indices de subjectivité sont des marques

que l'on peut rechercher dans un énoncé. Ces
indices révèlent les sentiments
sentiments,, les valeurs ou
l'opinion de l'auteur.

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 1. Le vocabulaire affectif
 On appelle vocabulaire affectif l'ensemble des
mots impliquant une réaction émotionnelle ou un
engagement affectif de l'auteur d'un énoncé
(pitié, sympathie, colère, indignation...). Par
l'emploi de ce vocabulaire, l'énonciateur cherche
à susciter les mêmes émotions ou sentiments
chez celui qui lit ou l'écoute.

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 2. Le vocabulaire évaluatif
 On appelle vocabulaire évaluatif l'ensemble
des mots impliquant un jugement de valeur de
celui qui s'exprime. Ces mots sont valorisants
ou dévalorisants
dévalorisants,, et révèlent ce que l'auteur de
l'énoncé trouve beau, bon, ou l'inverse. Par
l'emploi de ce vocabulaire, il cherche à faire
partager ses valeurs par son interlocuteur, à lui
faire admettre son point de vue.

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 3. Le lexique appréciatif
 Le vocabulaire devient « appréciatif » dès lors
qu'il implique un jugement de valeur,
valeur, un
sentiment, une subjectivité. Cette appréciation
peut être négative : le vocabulaire est dit
péjoratif,, dévalorisant, dépréciatif. Comme il
péjoratif
peut être positif : le vocabulaire est dit
mélioratif,, ou laudatif, ou élogieux.
mélioratif
Par l'emploi d'un vocabulaire appréciatif,
l'argumentateur insiste sur le caractère négatif de
ce qu'il critique, et sur le caractère positif de ce
qu'il défend.
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 4. Les modalisateurs
 On appelle modalisateurs les mots ou
expressions signalant le degré de certitude de
celui qui s'exprime aux idées qu'il formule. Ils
indiquent si, pour lui, ces idées sont vraies,
douteuses ou fausses. Donc la valeur des
modalisateurs sera la certitude ou l'incertitude
l'incertitude..

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Les modalisateurs
Ils peuvent être des: Certitude Incertitude
adjectifs sûr, certain, douteux, incertain,
inévitable, clair, vraisemblable,
évident... probable, possible...
adverbes assurément, vraisemblablement,
forcément, peut--être,
peut
réellement, probablement....
certainement,
incontestablement...
Verbes d'opinion assurer, affirmer, penser, croire, douter,
certifier, admettre... supposer, souhaiter,
espérer, prétendre,
sembler...
Verbes il apparaît clairement il se peut que, il
impersonnels
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que, il est sûr que...
M. MOUFID
semble que, il est 68
possible que...
 L'emploi du verbe au conditionnel sert
également de modalisateur et indique que celui
qui s'exprime émet des réserves, des doutes sur
la véracité des propos qu'il rapporte.
Enfin, la phrase exclamative ou interrogative
employée avec une tonalité ironique peut servir
de modalisateurs.

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