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NOTION DE STATIQUE

1. INTRODUCTION
La résistance des matériaux (RDM) a pour but de déterminer, par le calcul, la nature et les
dimensions des éléments constitutifs d’une construction afin qu’ils supportent dans les
meilleures conditions de sécurité, d’esthétique et d’économie, les efforts auxquels ils seront
soumis. Elle donne également la possibilité de définir les limites au-delà desquelles les
conditions de sécurités ne sont plus assurées.
La résistance des matériaux permet donc de résoudre un double problème :
- Conception technique détaillée de la construction,
- Vérification de la stabilité de la construction.
Cette discipline fait appel, à la fois, à des principes généraux de mécanique et à des
hypothèses particulières concernant les matériaux et l’action des contraintes qui s’y
développent.
2. OPÉRATIONS AVEC LES FORCES
La mécanique est la partie de la physique qui a pour objet l’étude théorique et
expérimentale des déplacements et des déformations des corps soumis à l’action de forces.
La mécanique se subdivise en :
Statique : étude de l’équilibre des corps au repos.
Cinématique : étude des mouvements des corps sans tenir compte des forces en présence.
Dynamique : étude des mouvements des corps soumis à l’action des forces.
2.1 NOTION DE FORCES
2.1.1 Notion de mouvement et de point matériel
On appelle point matériel un corps si petit que l’on peut négliger les dimensions dans l’étude
de son mouvement. Le point matériel possède par contre une masse, mais non un volume.
Cette notion imaginaire est simplificatrice et très pratique car elle permet d’assimiler un
corps solide rigide à un ensemble de points matériels reliés entre eux.
Un corps est en mouvement lorsque chacun de ses points décrit une courbe appelée
trajectoire.
De même, on dit qu’un point matériel est en mouvement lorsqu’il décrit une trajectoire.
Soit un point matériel isolé, c’est-à-dire non soumis à l’action de la pesanteur terrestre et
placé par exemple dans le vide. Si le point matériel est en mouvement, il n’y a pas de raison
que la trajectoire du point soit curviligne. L’hypothèse la plus simple consiste à admettre
que la trajectoire du point est rectiligne. Sur cette droite, les espaces parcourus pendant des
temps égaux seront identiques. Le mouvement du point matériel est rectiligne et uniforme.

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Ainsi, on est amené à admettre la loi d’inertie de Galilée qui représente ainsi le premier
axiome de la mécanique.

Axiome 1
Tout point matériel isolé serait animé d’un mouvement rectiligne et uniforme.

Si le point matériel est immobile, il restera dans cette position en l’absence de toute force.
2.1.2 Définition de la force
On appelle force toute cause capable de modifier l’état de repos ou de mouvement d’un
corps ou d’un point matériel. L’état de repos ou de mouvement dépend des liaisons
mécaniques de ce corps avec d’autres corps.
La force est une grandeur vectorielle car elle possède toutes les caractéristiques soit les
quatre propriétés suivantes :
 Le point d’application ou point sur lequel agit la force.
 La direction ou ligne d’action ou support dans le plan ou dans l’espace : c’est la droite
sur laquelle la force se déplace.
 Le sens qui précise l’orientation de la force sur la ligne d’action.
 Le module ou l’intensité de la force (grandeur de la force) : c’est la valeur de la force.
Pour trouver l’intensité d’une force, on compare cette force à celle d’une force prise pour
unité. Cette comparaison s’effectue habituellement au moyen d’un dynamomètre.
Comme la force est généralement liée à un point d’application, la force est une grandeur
vectorielle liée. Les notions élémentaires de calcul vectoriel sont donc applicables aux forces
à condition de préciser le point d’application de chaque force et ses caractéristiques.
2.1.3 Unités des forces
- Système international
La définition générale de l’unité de force S.I. est la suivante :
L’unité de force est la force qui communique une accélération de 1 mètre par seconde au
carré à un corps ayant une masse de 1 kilogramme.
L’unité de force dans le système S.I. est le newton dont le symbole est N :
1N  1kg  1m / s 2  1kg .m / s 2
Les multiples sont :
Le kilo newton : 1000N  1KN
Le deca newton : 10N  1daN
Le méga newton : 1000000N  1MN

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- Ancien système technique


Dans le système technique d’unités ou système pratique dit des mécaniciens, l’unité
de force était le kilo pond, symbole kp , ou le kilogramme – force, symbole kgf .
Comme l’accélération de la pesanteur terrestre vaut approximativement g = 9,81 m/s 2,
l’unité technique de force avait pour valeur :
1kp  1kg  9,81m / s 2  9,81N
L’unité de force adoptée ici par la suite sera le newton.
2.1.4 Représentation graphique des forces
L’intensité d’une force est représentée graphiquement par la longueur d’un segment
de droite limité par l’origine et l’extrémité du vecteur. L’unité de longueur adoptée est
indiquée par l’échelle de la représentation graphique comme par exemple :
1 cm  50 N
ce qui signifie qu’un centimètre mesuré sur le vecteur force correspond à une intensité
de 50 newtons. Si la longueur du segment de droite vaut 5,15 cm, ce vecteur représente
une force de :
F 
Il est recommandé de choisir une échelle simple. Les échelles pratiques des
représentations graphiques sont :
1 cm correspondant à .......... N , 
 avec n un entier positif ou négatif .
1 cm correspondant à .......... N , 
Eviter les échelles telles que : 3.10n ou 2,5.10n.
1 cm correspondant à .......... N . 

2.1.5 Sortes de forces
On distingue :
1. Les actions de contact que subit le corps en liaison avec d’autres corps. Le contact peut
être ponctuel s’il a lieu en un point ou réparti s’il y a une ligne ou une surface de contact.
2. Les actions à distance telles que l’action de la pesanteur terrestre, les forces
électrostatiques, les forces électromagnétiques, etc. Ces forces sont toujours réparties
soit à la surface, soit à l’intérieur des corps.
Toute force produite par la pesanteur terrestre sur un corps est appelée poids de ce corps.
Le poids d’un corps sera représenté par le symbole G. La plupart des forces seront désignées
par le symbole F suivi d’un ou plusieurs indices.
2.2 COMPOSITION DE FORCES COPLANAIRES CONCOURANTES
Les lignes d’action de toutes les forces sont situées sur un même plan et toutes les lignes
d’action sont concourantes en un même point.

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2.2.1 Résultante de deux forces appliquées sur un point


Soit un système mécanique constitué par un dynamomètre de poids négligeable, de deux
poulies sans frottement sur leurs axes et de deux câbles parfaitement souples chargés à
leurs extrémités par les poids G1 et G2. Le point B est l’attache commune aux deux
câbles et au dynamomètre.

Système mécanique composé d’un dynamomètre et de deux poids reliés par des câbles
Lorsque le système est au repos, donc en équilibre, les directions des deux câbles et l’axe du
dynamomètre sont dans le même plan quelles que soient les directions de câbles
dans l’espace. Le point B est soumis à l’action de trois forces :
  
 La tension dans le câble 1 provoquée par le poids G1, soit F1  G1 .
  
 La tension dans le câble 2 provoquée par le poids G2 , soit F2  G2 .
 La tension axiale mesurée par le dynamomètre.
La force exercée par le dynamomètre sur le point B est directement opposée à la
 
résultante des deux forces F1 et F2 .

Axiome 2
 
Deux forces F1 et F2 appliquées sur un point matériel possèdent une résultante unique
représentée par la diagonale du parallélogramme construit sur ces deux forces.

L’expérience montre que l’axiome 2 de la mécanique est valable dans tous les cas. Les forces
  
F1 et F2 sont les composantes, la force FR est appelée résultante. Cet axiome correspond à la
définition de l’addition de deux vecteurs libres.
  
L’axiome du parallélogramme des forces s’écrit sous la forme vectorielle : FR  F1  F2

Somme de deux forces concourantes

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2.2.2 Résultante de plusieurs forces concourantes, solution graphique


Lorsque plusieurs forces coplanaires concourantes sont appliquées sur le même point
matériel, la recherche de la résultante de l’ensemble peut se trouver par la méthode
graphique ou par la méthode analytique. La méthode graphique s’applique facilement sur
un ensemble de forces coplanaires et permet de visualiser le résultat.
1. Méthode de résolution
1. Construire le plan de situation des forces à l’échelle 1 cm ↔ a cm. Sur ce plan de situation,
représenter toutes les forces en sens et direction par des vecteurs de longueur
conventionnelle.
2. Construire le plan des forces, appelé dyname, à l’échelle 1 cm ↔ b newtons. Sur cette
partie du dessin, porter les forces dans un ordre logique les unes à la suite des autres après
avoir calculé les longueurs des grandeurs vectorielles en cm.
3. La force résultante est trouvée en joignant l’origine de la première force à l’extrémité de
la dernière force.
Pour que la construction soit correcte, il faut que :
- Chaque force ait même direction sur le plan de situation et sur le dyname.
- Chaque force ait même sens sur le plan de situation et sur le dyname.
4. Contrôler le sens de la force résultante.
5. Donner la valeur de la résultante en intensité, direction et sens.
     
La résultante est représentée par la somme : FR  F1  F2  F3  ...  Fn 1  Fn ,

 n 
Ou sous forme généralisée : FR  F
i 1
i

La résultante d’un système de forces concourantes est égale à la somme vectorielle


de ces forces. La résultante est appliquée au point d’intersection des lignes d’action des
forces. Sur le dyname, l’origine de la résultante doit coïncider avec l’origine de la
première force et l’extrémité de la résultante doit coïncider avec l’extrémité de la dernière
force.
2. Exemple 2.1
Le point A, fixe, est soumis à l’action de 5 forces coplanaires concourantes dont les valeurs
de définition sont :
F1  3300 N , 45; F2  5700 N , 5; F3  2650 N , 310;
F4  5400 N , 230; F5  3150 N , 120.
Remplacez cet ensemble de forces par une résultante. Déterminez la valeur et l’angle de la
résultante par rapport à l’horizontal.

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Corrigé

Force résultante d’un ensemble de forces coplanaires et concourantes


Valeur de la résultante trouvée sur le dessin : module = …………… N, angle : …………….
Le dyname permet aussi d’obtenir des résultantes partielles de deux ou plusieurs forces
comme par exemple :
  
FR 3,4  F3  F4  ................N angle  .................
2.2.3 Résultante de plusieurs forces concourantes, solution analytique
La recherche de la résultante de plusieurs forces concourantes par la méthode analytique
fait intervenir le théorème de la projection de la somme de plusieurs vecteurs sur un axe.
Les composantes sont projetées sur un système d’axes orthonormés Oxy . Si α représente
l’angle compté positivement entre l’axe Ox et la direction positive de la force, la projection
sur l’axe Ox de chacune des composantes s’écrit :
F1x  F1 cos 1,
F2 x  F2 cos  2 ,
F3 x  F3 cos  3 ,
.........................
Fnx  Fn cos  n ,

La projection de la résultante FR sur l’axe Ox vaut : FRx  F1x  F2 x  F3x  ...  Fnx .
n
Sous forme généralisée, cette somme s’écrit : FRx   F cos .
i 1
i i

De même la forme généralisée de la résultante sur l’axe Oy s’écrit : FRy   F sin  .


i 1
i i

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La résultante FR se défini en module, direction et sens. Comme les axes sont orthonormés,
le module de la résultante se calcule en appliquant le théorème de Pythagore :

FR   FRx 2
 FRy2
.

La direction et le sens de la force résultante sont trouvés à partir des projections sur les
FRy
axes de coordonnées : tan  R 
FRx
Le sens de FRx et le sens de FRy fixent la position du vecteur résultant dans le plan.
En effet, on aura :
La résultante est située dans le premier quadrant : FRx (....) et FR y (....),
La résultante est située dans le second quadrant : FRx (....) et FRy (....),
La résultante est située dans le troisième quadrant : FRx (....) et FRy (....),
La résultante est située dans le quatrième quadrant : FRx (....) et FRy (....),
1. Exemple 2.2
 
Trouvez la résultante, par voie analytique, de deux forces F1 et F2 concourantes
d’inclinaison 1 et 2 par rapport à l’axe Ox (fig. suivante).

Force résultante de deux forces concourantes, méthode analytique


Corrigé

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L’inclinaison de la force résultante par rapport à l’axe Ox vaut :

Ce résultat correspond à la construction de la diagonale du parallélogramme au moyen des


 
forces F1 et F2 .
2. Exemple 2.3
Trouvez la résultante des cinq forces coplanaires concourantes déjà étudiée par la méthode
graphique dans l’exemple 2.1, soit :
F1  3300 N , 45; F2  5700 N , 5; F3  2650 N , 310;
F4  5400 N , 230; F5  3150 N , 120.
Corrigé
Lorsque le nombre de forces est élevé, il est avantageux de calculer les projections des forces
composantes au moyen d’un tableau de valeurs.

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Force résultante d’un système de forces coplanaires concourantes

Forces données Fonctions trigo. Projection sur O x Projection sur O y


Angle
Fi Module sin  i cos i Fix ( ) Fix () Fiy (  ) Fiy (  )
en N  i en 
F1

F2

F3

F4

F5

Total des composantes sur les axes

Projection totale sur les axes O x et O y


Module de la force résultante :

FR 

Position angulaire :
tan  R 

tan -1 ............  ..............   R  ..........

2.3 COMPOSITION DE FORCES COPLANAIRES NON CONCOURANTES (forces parallèles)


2.3.1 Résultante des Forces de même sens
 
La résultante de deux forces F1 et F2 parallèles et de même sens est une force parallèle à
ces deux forces, de même sens qu’elles, et d’intensité égale à la somme de leur intensité :
  
R  F1  F2

Le point d’application de la résultante R est un point C situé sur le segment AB, entre A et
B tel que :
 
F1 CA  F2  CB (Figure suivante)

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R F2

F1

Forces parallèles de même sens


Application
 
Soient F1 appliquée à un point A et F2 appliquée à un point B, deux forces parallèles,
distantes de 5 m, de même sens et d’intensités respectives 3300N et 5700N.
1- calculez la valeur de la résultante FR .
2- Déterminez la position de FR par rapport à A et à B

2.3.2 Résultante des Forces de sens contraires


  
Deux forces F1 et F2 parallèles et de sens contraires admettent une résultante R parallèle à
ces forces, du sens de la plus grande, et d’intensité égale à la différence de leur intensité :
  
R  F1  F2

Le point d’application de la résultante R est un point C situé sur la droite AB, du côté de la
plus grande composante, et tel que :
 
F1 CA  F2  CB (Figure suivante)

F1 
R


F2

Forces parallèles de sens contraires


2.4 DECOMPOSITION DES FORCES

La décomposition d’une force F est l’opération inverse de la recherche d’une force

résultante à partir de composantes. La décomposition d’une force F dans deux directions

1 et 2, qui se trouvent dans le même plan que la force donnée F , consiste à trouver deux
 
forces composantes F1 et F2 telles que la force résultante soit égale à la somme des
  
composantes : F  F1  F2 .

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La décomposition d’une force dans plusieurs directions peut se résoudre par voie graphique
ou par voie analytique.
2.4.1 Décomposition d’une force en composantes coplanaires, solution graphique

Soit une force F définie par son point d’application, sa direction, son sens et son module.
Soient deux directions 1 et 2 concourantes au point d’application de la force et coplanaires.

Quelles sont les composantes de la force F suivant ces deux directions ?
  
La force F doit être la résultante des deux composantes F1 et F2 . Pour trouver
 
graphiquement F1 et F2 , il faut tracer sur le dyname des parallèles aux directions 1 et 2, la
première passant par l’origine de F, l’autre par son extrémité.

Pour décomposer une force F suivant deux directions, il suffit de mener à partir des
extrémités de la force donnée deux parallèles aux directions données.

Décomposition d’une force en deux composantes coplanaires


 
Sur la direction 1, on trouve la composante F1 , sur la direction 2, la composante F2 . Les sens
  
de ces deux composantes F1 et F2 sont imposés par la force donnée F , l’origine du premier

vecteur correspond à celui de la force F et l’extrémité du deuxième vecteur coïncide avec

celle de la force F .

2.4.2 Décomposition d’une force en composantes coplanaires, solution analytique


1. Cas fondamental

Décomposition d’une force F dans deux directions coplanaires quelconques.
  
La décomposition de la force F en deux composantes F1 et F2 est toujours possible d’une
manière univoque si les directions des deux forces composantes sont différentes.

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Décomposition d’une force F dans deux directions coplanaires
  
Si  1 et  2 représentent les angles compris entre la force F et les composantes F1 et F2 , la
relation du sinus appliqué dans le triangle A B C donne successivement :
Angle  ABC    1   2  ,
sin  Angle  ABC  sin   1   2    sin 1   2 

Les forces composantes valent :

F F1 sin 1
 d ' ou F1  F 
sin 1   2  sin 1 sin 1   2 

F F2 sin  2
de plus  d ' ou F2  F 
sin 1   2  sin  2 sin 1   2 

2. Décomposition de la force F dans deux directions rectangulaires.
Si les directions de deux forces composantes sont perpendiculaires sur des axes 1 et 2, les
relations se simplifient fortement et deviennent :

F1  F  cos 1
F2  F  sin 1
Remarque :
Ces relations se déduisent des formules générales qui précèdent. Les axes étant
rectangulaires,

1   2  .........  ........
sin 1   2   ..........

Décomposition d’une force dans deux directions rectangulaires

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3. NOTION SUR LES MOMENTS


3.1 Moment d’une force par rapport à un point

Le moment d’une force F par rapport à un point O est le produit de l’intensité de la
force par la distance du point O à la ligne d’action de la force. Cette distance appelée
bras de levier est prise perpendiculaire à la droite d’action de la force considérée.
L’unité du moment est une unité de longueur par une unité de force (m.N ). On utilise
souvent le newton-mètre ( Nm ) comme unité du moment de force. Cela permet d’éviter
de confondre le (m.N ) avec le milli newton (mN ) .
   
M   F  r  F . r.sin  F , r   r1.F
F o  
C ' est un produit vectoriel dont la direction
est perpendiculaire au plan défini par les deux
 
vecteurs F et r et le sens est tel que le trièdre
  
formé par F , r et M F  o  est direct.
La dis tan ce r1 est perpendiculaire


Moment d’une force F par à la droite d ' action de F ;
rapport à un point O r1 s ' appelle le bras de levier

3.2 Signe d’un moment :



Par convention en résistance des matériaux, le moment d’une force F est positif si la force
tend à tourner dans le sens des aiguilles d’une montre, il est négatif dans le cas contraire.
L’opposé de ce signe est adopté habituellement en mécanique rationnelle.

M F1/ O  0 positif
  
F1 F2 M F2 / O  0 négatif

3.3 Moment d’un couple


On appelle couple de force, un système de deux forces parallèles de même intensité, de sens
contraire et n’ayant pas le même support.
 
Dans un couple de forces, la résultante des forces est nulle ( F2   F1 schéma ci-dessous).
Cependant, sous l’action de ces deux forces le solide tant à tourner. Le couple de force
produit un effet de rotation qui se caractérise par son moment.

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 
F2 F2

 F1
F1

   
Soient F1 et F2 les deux forces qui forment le couple. Le moment du couple F1 , F2 , en un
point O est égale : d1  F1  d2  F2   d1  d2   F1  d  F1 ou d  F2 quelle que soient les
valeurs respectives de d1 ou d 2 .
Le moment d’un couple de force est donc le produit de l’une des forces du couple par le
bras de levier du couple. Le bras de levier du couple de forces est la distance entre les deux
forces mesurée sur une perpendiculaire commune aux deux forces.
 
On peut aussi démontrer que Le moment du couple F1 , F2 , en un point O est La somme
vectorielle des moments de chacune des forces par rapport au même point O .

Valeur du couple de force et du moment par rapport au point O


 
   
Somme vectorielle : M F1 F2  O   r1  F1  r2  F2
      
Forces opposées : F2   F1  M F1 F2  O    r1  r2   F1
 
  
Suivant la figure ci  dessus on a : r1  r2  BA
  
 
M F1 F 2 o   BA F1
3.4 Théorème de VARIGNON
Le moment par rapport à un point O de la résultante d’un système de forces concourantes
ou parallèles est égal à la somme des moments des forces composantes par rapports à ce
point
 O.    
M R / o  M F1/ o  M F2 / o  M F3/ o  ...  M Fn / o
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4. L’EQUILIBRE STATIQUE
4.1 L’équilibre d’un corps indéformable
On dit qu’un corps solide indéformable est en équilibre sous l’action d’un certain système
de forces lorsque tous les points de ce corps étant initialement au repos demeure au
repos sous l’action du système de forces.

4.2 Principe fondamental de la statique

Pour qu’un corps solide indéformable demeure en équilibre lorsqu’on lui applique un
système de forces données,
- Il faut que la résultante générale des forces (actions et réactions) appliqué à ce solide
soit nulle.
- Il faut que le moment résultant de toutes ces forces (actions et réactions), pris par
rapport à un point quelconque, soit également nul.
5. NOTION DE CHARGES
5.1 Définition de la charge
La R D M étudie des pièces qui sont soumises à l’action des forces. Les forces sont
engendrées par les charges qui se subdivisent en deux groupes :
- Charges permanentes :
Ce sont les charges dues au poids propre des éléments porteurs augmenté des poids
des éléments incorporés à l’élément porteurs tel que (plafond ; les enduits ; revêtements…)
- Surcharges d’exploitation ou charges d’exploitation :
Ce sont les charges dues aux éléments extérieurs des éléments porteurs :
 Surcharges statiques : Tel que le mobilier, Matériel et Matières de dépôts.
 Surcharges dynamiques : Tel que les personnes, les machines ou organes mobiles.
 Les surcharges climatiques : Le vent ; la neige…
5.2 Les différents types de charges selon leur application
5.2.1 Les charges concentrées
Les forces qui agissent sur une pièce peuvent être appliquées sur une surface relativement
petite par rapport aux dimensions de la pièce. Cette charge est dite concentré au point
d’application et est représenté par un vecteur force.
Exemple : poteau reposant sur une poutre

 Poteau
P

Poutre

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La charge P transmise par le poteau est appliquée en un point qui est le centre de gravité de
la surface de contact.
La charge P est dite concentrée au point d’application et est représentée par un vecteur
force.
5.2.2 Les charges reparties
On distingue :
- Charges uniformément réparties sur une surface (Charges surfaciques),
- Charges uniformément réparties sur une longueur (C.U.R) (charges linéiques),
- Charges réparties quelconque.
5.2.2.1 Charges uniformément réparties sur une surface
On dit qu’une charge est uniformément répartie sur une surface lorsque toutes les parties
de cette surface subissent la même force, cette charge s’exprime en N par unité de surface
q (N/m²)

5.2.2.2 Charges uniformément réparties sur une longueur (C.U.R)


C’est une charge qui agit par unité de longueur, elle peut être considérée comme une
multitude de charges concentrées placées côte à côte, elle s’exprime en N par unité de
longueur.

5.2.2.3 Charges réparties quelconque


Dans ce cas la charge unitaire n’est plus constante elle varie tout le long de la pièce
suivant une courbe : ex : charge triangulaire et charge trapézoïdale.
Cas d’un mur pignon sur une poutre

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5.3 Conclusion
Les charges réparties peuvent être ramenées à une résultante et ensuite considérées
comme une force simple.

Exemples :
- Charges rectangulaires
- Charges trapézoïdales
- Charges triangulaires

QN 
q  N / ml 
Q  .................
A a B a  b  ................
b
L

QN 
Q  ......................
qN 
a  ..............
A B
a b
L
b  ............................

Q
q1 Q  ...........................

q0
a  ...........................

A a b B
b  ................................
L

Nota
Une charge repartie sera représentée par des vecteurs appliqués en chaque point de la
zone de répartition et dont la direction est celle de la pression exercée au point considéré.
Les vecteurs ont une longueur proportionnelle à l’intensité de la pression que l’on désigne
par une lettre minuscule p ou q.

SILUE DRAMANE PETP GENIE CIVIL / I.P 17 | 74


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6. NOTION DE FORCES INTERIEURES

(S)

Considérons un solide (S) en équilibre sous l’action de forces extérieures (actions +


réactions). Coupons-le par la pensée en deux parties G (gauche) et D (droite) par un plan
arbitraire réalisant une section  .
Nous allons affecter l’indice g aux forces appliquées à gauche de la section  et l’indice d à
celles appliquées à droite.
Chacun des deux morceaux obtenus doit donc être à son tour en équilibre, ce qui n’est plus
le cas avec les seules forces extérieures.
De nouvelles forces doivent donc apparaître, qui ne peuvent être introduites que sur la
surface de coupe  .



F1
 

 
Fd

 

 F2
Fg

F ; F =

1

2 ensemble des forces extérieures appliquées respectivement à la partie de gauche G et partie de droite D

F =

g ensemble des forces intérieures ou efforts internes exercés par la partie G sur la partie D

F =

d ensemble des forces intérieures ou efforts internes exercés par la partie D sur la partie G

On peut énoncer que dans tout solide en équilibre sous l’action de forces extérieures :
1° les forces intérieures qui s’exercent de part et d’autre d’une section quelconque se font

   

équilibre; F g + F d = 0
 

2° les forces intérieures évoquées d’un côté de la section font équilibre à toutes les forces
extérieures appliquées depuis cette section jusqu’à l’extrémité opposée du corps considéré;

       

Fg + F2 = 0 ;
   
F d + F1 = 0

3° elles sont statiquement équivalentes à l’ensemble des forces extérieures appliquées du


même côté de la section ; F g = F 1 ;   
 
  

Fd = F2

Rappelons que tout système de forces est statistiquement équivalent à une résultante
générale et un moment résultant. Donc sur une section quelconque  d’un solide  S  ,

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l’ensemble des forces intérieures est équivalent à une force unique R et un moment

résultant M
7. NOTION DE CONTRAINTE

M

R
 
S 
F2

 S 
Pour caractériser la loi de distribution des forces intérieures sur une section, il faut introduire
Considérons une section    d’un solide  S  . Au voisinage d’un point M de cette section,
une grandeur définissant leur intensité. Cette grandeur est la contrainte.

considérons un élément d’aire S auquel correspond la force intérieure  R .
Par définition, la contrainte moyenne sur l’élément d’aire S sera donnée par le rapport :

R 
 f moyen
S
Réduisons l’aire S au point M . Puisque le milieu est continu, le passage à la limite  S  0 

ΔR 
est permis. On a à la limite : lim =f
ΔS 0 ΔS

La grandeur vectorielle f représente la contrainte totale au point M de la section    . Il
est important de remarquer que le passage à la limite précédente a été fait en supposant
que l’élément d’air S restait dans le plan tangent à la section    au point M .

Le vecteur contrainte f est donc fonction et du point M et de la section    considérée.
Parler de vecteur contrainte en un point ne veut rien dire si l’on ne précise pas la direction
de la facette (élément S ) considérée.
La contrainte a la dimension du quotient d’une force par une aire ; donc une pression (N/m²
dans le S.I.).
Le vecteur-contrainte est généralement oblique par rapport à l’élément S . On peut donc
le décomposer en un vecteur  n perpendiculaire à l’élément de surface et en un vecteur 
situé dans le même plan de l’élément.
Le vecteur  n est appelé contrainte normale tandis que le vecteur  est appelé contrainte
tangentielle.
 
Enfin si pour une section    , R et M sont la résultante générale
n
 et le moment résultant des forces intérieures, nous avons :
f     
R   f ds et M   GM  f ds
   

Le moment M étant pris au centre de gravité G de la section   

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CARACTERISTIQUES GEOMETRIQUES D’UNE SURFACE PLANE


1 CENTRE DE GRAVITE
1.1 Définition
Le centre de gravité d’un solide, c’est le point d’application de la résultante des forces
parallèles de pesanteur appliquées à ce solide.
La position du centre de gravité ne dépend que de la forme du solide. En considération des
volumes d’épaisseur très petite, des fils d’épaisseur très minimes, on est amené à chercher
le centre de gravités des surfaces et des lignes.
1.2 Position du centre de gravité des aires géométriques simples
 le centre de gravité d’une portion de droite est en son milieu
 le centre de gravité d’un parallélogramme est au point de rencontre des diagonales
 le centre de gravité d’un cercle est en son centre
 le centre de gravité d’un triangle est le point de rencontre des médianes

Exemple du triangle

1.3 Position du centre de gravité des aires géométriques complexes

M  xy  xG et yG sont les composantes de G


 
sur ox et oy
ds  dxdy
G   xG
yG

Le centre de gravité G d’une aire complexe a pour coordonnées, dans un système  oxy  ; X G
et YG tels que :

xG 
 xdxdy  
S S
xdxdy
et yG 
 ydxdy  
S S
ydxdy

 dxdy
S
S  dxdy
S
S
Ou plus simplement pour les figures géométriques simples :
n n n n


i 1
Ms / oy   x  s 
i
i 1
i i 
i 1
Ms / ox   y  s 
i
i 1
i i
XG  n
 n
et YG  n
 n

 si
i 1
 si
i 1
 si
i 1

i 1
s i

1.4 Principe de calcul


Soit à déterminer le centre de gravité G de l’aire ci-dessous définie :
- Choisir un repère  oxy  ;

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- décomposer la surface S en surface simple et situer pour chacune la position du


centre gravité :
- déterminer les coordonnées du centre de gravité et la surface de chaque sous
ensemble
- appliquer la relation de X G et YG donnée en 1.3
Exemple :

Moments des Moments des


surface si Abscisse des si Msi / oy ordonnés des Msi / ox
Repère
en cm2 si /cdg en cm
/cdg en cm
 xi  si   yi  si 
s1

s2

2. MOMENT STATIQUE D’UNE AIRE PLANE PAR RAPPORT A UN AXE


2.1 Théorème
Le moment statique d’une aire plane par rapport à un axe passant dans son plan est égal au
produit de l’aire de cette surface par la distance de son centre de gravité à l’axe considéré .

M  x, y 

oxy plan de la section

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Moment statique par rapport à ox :  n n


   Ms / ox  Y  si  M S / ox  SYG
S x  s ydxdy  i  1
i G
i 1
Moment statique par rapport à oy :
Plus simplement : 
 n n
S y  s xdxdy    Msi / oy  X G  si  M S / oy  SX G
 i  1 i 1
2.2 Unité et signe
Le moment statique est le produit d’une longueur par une surface. L’unité du moment
statique est donc une longueur au cube (m3, dm3, cm3).
Les distances X G et YG sont des distances algébriques elles peuvent donc être positives ou
négatives.

MS / ox 

MS / oy 

2.3 Propriétés
- Si l’axe ox passe par le centre de gravité, MS / ox  0
- Si l’axe oy passe par le centre de gravité, MS / oy  0
2.4 Principe de calcul
Pour calculer le moment statique d’une aire plane par rapport à un axe ox , on pourra
décomposer cette aire S en aires partielles S1 , S2 , S3 ..., Si . Les moments
MS1 / ox, MS2 / ox, MS3 / ox,..., MSi / ox, de ces aires partielles sont plus faciles à calculer.
Le moment statique MS / ox sera alors la somme des moments des aires partielles.
EXERCICE D’ASSIMILATION

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Repère s x Ms / oy  x  s y Ms / ox  y  s 

s1

s2

s3

2.5 Remarques
- Le moment statique  Ms  sert à trouver le centre de gravité d’une surface  S  donnée
par rapport à un axe situé dans son plan. (Cf. formules 1.3)
- Le moment statique par rapport à un axe d’une section creuse peut être déterminé
en calculant le moment statique par rapport à cet axe de la section pleine et en lui
soustrayant le moment statique de la partie vide.

SYY   hbd  hbd 

2.6 Exercice de recherche 1


Soit une poutre métallique dont la section se présente comme ci-dessous :
Considérant la section de la poutre et le repère  oxy  , déterminez le moment statique par
rapport aux deux axes définis et la position de G (cdg) de la section. (Les dimensions de la
poutre sont en mm)

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3. MOMENT D’INERTIE
3.1 Définition
Le moment d’inertie ou moment quadratique d’un élément de surface plane par rapport à
un axe ox , situé dans son plan, est égal au produit de l’aire  ds  de cet élément par le carré

de sa distance à l’axe considéré ox . I ds / ox  y 2.ds .


Le moment d’inertie de la surface plane  S  contenant tous les éléments d’aire  ds  , par
rapport à l’axe ox , est égal à la somme des moments d’inertie élémentaires.

y max i
Moment d ' inertie par rapport ox; I S / ox ou I x   y 2 dxdy   y 2 ds
s y min i

x max i
Moment d ' inertie par rapport oy; I S / oy ou I y   x 2 dxdy   x 2ds
s x min i

On appelle moment d ' inertie composé ou moment d ' inertie centrifuge


ou produit d ' inertie de la surface S : I xy . I xy   xydxdy
s

3.2 Propriété des moments d’inertie


- Théorème de Huygens
Le moment d’inertie d’une surface  S  , par rapport à un axe ox de son plan, est égal à la
somme :
- Du moment d’inertie I / Gx de cette surface par rapport à l’axe Gx , parallèle à ox et
passant par le centre de gravité
- et du produit de l’aire de la surface  S  par le carré de la distance yG du centre de gravité à
l’axe ox .

I s / ox  I s / Gx  S  yG 2

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- Démonstration du Théorème de Huygens

y

yG

3.3 Unité du moment d’inertie


Le moment d’inertie est le produit d’une longueur au carré par une surface. L’unité est donc
une longueur bicarrée  cm4 , m4 

3.4 Remarques
Pour le calcul du moment d’inertie d’une aire S , on pourra décomposer l’aire S en aires
partielles S1 , S2 , S3 ... et faire la somme des moments d’inertie I1 , I 2 , I 3 ... de ces aires
partielles.

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5. EXERCICES TRAVAUX DIRIGES


4.1 TD 1 : section plane rectangulaire

Calculez les caractéristiques géométriques suivantes


de la figure ci - contre :
1.1 moments statiques
1.2 position du centre de gravité
1.3 moments d ' inertie
1.4 produit d ' inertie

Corrigé
1.1 Calcul des moments statiques M s

ds  bdy

ds  dxh

1.2 Centre de gravité

1.3 Calcul des moments d'inertie

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1.4 Calcul du produit d ' inertie

4.2 TD 2 : Section plane triangulaire

Calculez les caractéristiques géométriques suivantes de la figure ci - contre :


2.1 moment statique par rapport à ox
2.2 moment d ' inertie par rapport à ox
2.3 moment d ' inertie par rapport à Gx

Corrigé
2.1 moment statique par rapport à ox

b
 .........................  a  ......................
h

ds  a  y  dy

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2.2 moment d ' inertie par rapport à ox

2.3 moment d ' inertie par rapport à Gx

6. EXERCICE DE RECHERCHE 2
Déterminez le moment d’inertie par rapport à l’axe GX de l’exercice de recherche 2 (cf. 2.6)

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8. FORMULAIRE DES SURFACES S ET DE LA LOCALISATION DU CENTRE DE GRAVITE G

9. MOMENTS D’INERTIE DE QUELQUES FIGURES SIMPLES

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DESCENTE DE CHARGES
1. LES ACTIONS OU CHARGES
On appelle action, les forces et les couples dus aux charges appliquées. Les sollicitations sont
calculées par application de principes et de méthodes de la RDM après avoir déterminé la
nature et l’intensité des différentes charges qui agissent sur l’ouvrage à dimensionner. On
distingue deux natures d’actions.
- Les actions permanentes (G)
- Les actions variables (Q)
2. ACTIONS PERMANENTES
Les actions permanentes sont essentiellement le résultat des poids propres des structures.
L’évaluation des charges permanentes est définie par les normes (NF P 06-004)
3. ACTIONS VARIABLES
Les actions variables résultent des charges d’exploitation. L’évaluation des charges
d’exploitation est définie par les normes (NF P 06-001)
Exemple : poids des personnes, des mobiliers... .
4. COMBINAISON D’ACTION POUR LES CAS COURANT DE BATIMENT
ELU : 1,35G +1,50Q ELS : G + Q

Remarque: Dans le cas des poutres à plusieurs travées ou prolongées par un porte-à-faux, il
faut pouvoir considérer que toutes les travées ne sont pas simultanément chargées
(dégression horizontale des charges d’exploitation) suivant les dispositions de la norme NF P
06-001.
De même, en considérant le fait que l’occupation des différents niveaux d’un étage ne sera
pas maximale simultanément, on peut diminuer la valeur de la charge de calcul (dégression
verticale des charges d’exploitation) suivant les dispositions de la norme NF P 06-001. Cette
réduction n’est pas applicable pour les locaux commerciaux et industriels.
5. MODELISATION D’UNE STRUCTURE
5.1 Définition d’un modèle
Un modèle est la représentation mathématique d’un phénomène physique. Il est réalisé afin
de mieux étudier celui-ci.
Modéliser une structure de génie civil consistera donc à la décomposer en dalle, poutre,
poteaux, voiles ou murs porteurs et fondation.
5.2 Portée d’une poutre
- Portée mesurée entre axe si les poutres sont munies d’appareil d’appuis.
- portée mesurée entre nus d’appuis si les poutres reposent sur des poutres, poteaux ou
voile en BA (Cas très fréquents)
- Portée calculée comme la distance nu à nu majorée du tiers de l’épaisseur des porteurs
verticaux si la poutre repose sur de la maçonnerie.

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5.3 Longueur d’un poteau


La longueur d’un poteau appartenant à un bâtiment à étages multiples est mesurée entre
face supérieure de deux planchers consécutifs ou de la jonction avec la fondation à la face
supérieure du premier plancher.
6. DESCENTE DE CHARGES
(ETUDE DE CAS) :
Soit à étudier le chargement de la structure ci-dessous.
Les poteaux et poutres sont de décoffrage brut ;
La chape et le revêtement sont négligés au-dessus des poutres et poteaux.

6.1 Descente de charges sur une dalle


On considère que la dalle est une succession de plaques de largeur b = 1,00 m et de hauteur
h égale à l’épaisseur de la dalle. Par conséquent, l’étude se fera pour une bande de largeur
1,00 m.

6.1.1 Inventaire des charges permanentes


- Béton armé épaisseur 12 cm ; masse volumique 2500 daN/m3.
- Enduit sous plafond en plâtre épaisseur 2 cm ; masse surfacique 10 daN/m²/ép.
- Chape en mortier 5 cm pour pose de carrelage ; masse surfacique 22 daN/m²/ép.
- Revêtement de sol en grès cérame ; masse surfacique 15 daN/m².
Charge d’exploitation : 150 daN/m².

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6.1.3 Calcul
- Charge permanentes G
Dalle en BA :
Enduit :
Chape :
Re vêtement de sol :
G 
- Ch arg e var iable Q
Q
ELU :
ELS :

6.1.4 Schéma mécanique à l’ELS

Q=
G=

3,00

6.2 Descente de charges sur une poutre


6.2.1 Démarche générale
Les poutres sont des supports directs des dalles. Elles reçoivent donc les charges et
surcharges des dalles ainsi que leur poids propre. Il faut par conséquent définir la surface de
dalle reprise par la poutre à étudier.
6.2.2 Répartition des charges sur la poutre

Cas général
On admet en général la répartition suivante :
AB porte ABFE; CD porte DEFC
AD porte AED; BC porte BCF

Schéma simplifié
Cependant , pour des raisons de simplification,
on admet la répartition suivante :
AD
AB porte ABHG avec AG 
2
AD
AD porte AEFD avec AE 
2

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Les charges seront déterminées pour une longueur de poutre de 1,00 m.


6.2.3 Exemple de calcul
Etude de la poutre 1

Dalle :
Poids propre de la poutre :

D ' où G 
Q

Combinaison d ' action


ELU :
ELS :
Schéma mécanique à l’ELS
Q=
G=

6,00

6.3 Descente de charges sur un poteau


6.3.1 Principe de calcul
Les poteaux sont les supports des dalles et poutres. Ils sont également les supports des
poteaux des étages supérieurs.
Les charges sur les poteaux se calculeront pour chaque niveau d’étage.
Sur l’hypothèse que tous les niveaux d’étage ne seront pas simultanément chargés à leur
maximum, une dégression s’applique selon le niveau d’étage (loi de dégression).
6.3.2 Exemple de calcul
Etude du poteau P1
- dalle :
- Poutre 1:
- Poutre 2 :
- Poids propre du poteau :
G
Q
ELU :

6.4 semelle
Pour le calcul de la semelle, il suffira d’ajouter le poids propre de la semelle à la charge du
poteau.

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LES EFFORTS INTERNES N –T- M DANS UNE POUTRE ISOSTATIQUE

1- POUTRE

1.1- Définition de la poutre

En RDM une poutre est un solide engendré par une surface plane (S) de contour (C) dont le
centre de gravité décrit une courbe (G). Le plan contenant (S) reste perpendiculaire à la
courbe (G).
- (D) la courbe engendrée par la surface élémentaire (ds) est appelée fibre
élémentaire.
- (G) La courbe engendrée par le centre de gravité de la surface (S) est appelée fibre
moyenne. Si la fibre moyenne est une droite on dit que la poutre est droite.
- (S) S’appelle section droite ou profil de la pièce.
Une poutre est donc formée de fibres jointives parallèles à l’axe de la poutre.
1.2- Poutre à plan moyen

On étudie en RDM uniquement des poutres à plan moyen et à fibre moyennes plane (Poutre
droite, arc…)
Une poutre est dite à plan moyen quand elle possède un plan de symétrie contenant la fibre
moyenne.
2- ISOSTATICITE
2.1- Définition des appuis

Les appuis constituent des obstacles empêchant ou limitant la liberté du mouvement du


système matériel en des endroits.
On ne considère que des liaisons idéales (La transmission des efforts est toujours intégrale).
Une action de liaison bloque un ou des degrés de liberté du système matériel isolé et
réciproquement.

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2.2- Caractéristiques des appuis

Mouvements Degré de Nombre


Type de liaison Modélisation
empêchés liberté d’inconnues

Appui simple 1 translation 2

Articulation ou
2 translations 1
appui double

Encastrement 2 translations
0
ou appui triple 1 rotation

2.3- Pièces isostatiques


Le principe fondamental de la statique donne trois équations traduisant l’équilibre statique.
 
1  F ext / ox  0
 
2  F ext / oy  0

3  M  / oz  0
F ext
Dans les équations de l’équilibre statique, les inconnues sont les paramètres qui
déterminent les réactions d’appuis.
- Si le nombre de paramètres inconnus est inférieur au nombre d’équations, le système est
hypostatique ou astatique. On dit qu’on a un mécanisme.
- Si le nombre de paramètres inconnus est égal aux nombre d’équations le système est
isostatique. Il y a équilibre.
- Si le nombre de paramètre inconnus est supérieur aux nombre d’équations le système est
hyperstatique. Il y a équilibre ; mais les équations de l’équilibre statique ne permettent pas
de déterminer les réactions d’appuis.

SILUE DRAMANE PETP GENIE CIVIL / I.P 35 | 74


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3- LES EFFORTS INTERNES N-T-M

3.1 Définition de l’effort normale N


On appelle effort normale N ( x) dans la section d’abscisse x , la somme des projections sur

l’axe Gx x des actions extérieures à la poutre appliquées en des points d’abscisses inférieures
à x ou son opposée.
3.2 Définition de l’effort tranchant T
On appelle effort tranchant T ( x) dans la section d’abscisse x , la somme des projections sur

l’axe Gx y des actions extérieures à la poutre appliquées en des points d’abscisses inférieures
à x ou son opposée.
3.3 Définition du moment fléchissant M
On appelle moment fléchissant M ( x) dans la section d’abscisse x , la somme des moments

par rapport à l’axe Gx z des actions extérieures à la poutre appliquées en des points

d’abscisses inférieures à x ou son opposée.


4- EQUATIONS ET DIAGRAMMES DE N  T  M

4.1 Calcul des actions aux appuis.


La modélisation d’un système isostatique étant donnée :
- Définir le sens des réactions d’appui à priori. Leur point d’application étant les appuis,
il restera à définir leur grandeur et le sens réel.
- Faire l’inventaire des forces.
- Ecrire les équations d’équilibre et déterminer les inconnues (réactions d’appuis et
moment).
4.2 Equations et diagrammes de N  T  M
- On divise la poutre en autant d’intervalles qu’il y a d’espace entre chaque force ou
moment.
- De la gauche vers la droite, on écrira les équations de N ( x), T ( x), M ( x) dans chaque
intervalle.
- On calcule les valeurs aux bornes
- On trace les courbes de N  T  M .

SILUE DRAMANE PETP GENIE CIVIL / I.P 36 | 74


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4.3 Relation entre T ( x) et M ( x)


L’équation de l’effort tranchant T ( x) est la dérivée de celle du moment fléchissant M ( x)
dM ( x )
T ( x) 
dx

Cette relation permet d’écrire T ( x) en dérivant M ( x) . Ce qui a l’avantage de faire tracer


rapidement le diagramme de T ( x) et M ( x) . En conséquence le moment M est maxi à
l’abscisse x tel que T ( x)  0 .
5- EXERCICES (TRAVAUX DIRIGES)
5.1- Charges ponctuelles
Soit le système mécanique modélisé ci-dessous :
- Calculez les réactions d’appuis ;
- Déterminez les équations N ( x), T ( x), M ( x) ;
- Construisez les diagrammes N  T  M ;


F  10000 N

5.2- Charges reparties


Soit le système mécanique modélisé ci-dessous :
- Calculez les réactions d’appuis ;
- Déterminez les équations N ( x), T ( x), M ( x) ;
- Construisez les diagrammes N  T  M ;
p  2000 N / ml

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L’ESSAI DE TRACTION ET DE COMPRESSION

1. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
L’essai de traction est l’un des essais les plus importants pour les matériaux. Il consiste à
fixer une éprouvette normalisée entre deux mâchoires capables de s’écarter l’une de l’autre
en étirant l’éprouvette. L’effort de traction est exercé sur l’éprouvette et un dispositif
enregistreur à aiguilles permet de mesurer sur un diagramme la progression lente de l’effort
produit en fonction de l’allongement de l’éprouvette.
2. ESSAI DE TRACTION D’UN MATERIAU DUCTILE
2.1 Expérience
Soit une barre en acier doux dont la partie médiane, cylindrique, lisse et bien calibrée
porte deux repères a et b distants d’une longueur L (longueur initiale). Plaçons cette
éprouvette entre les deux mâchoires d’une machine de traction.

La mâchoire mobile étire l’éprouvette sans à-coups (de manière progressive). La force de
traction F est contrebalancée par une réaction F égale en intensité mais de sens opposé. Les
points d’application de ces forces actives et réactives sont localisés aux points d’ancrage des
mâchoires.
La traction s’exerce lentement suivant l’axe géométrique de l’éprouvette qui s’allonge. A un
certain moment, une région de la partie médiane se ternit ; l’éprouvette subit un
amincissement localisé en son centre et le métal semble s’écouler tel un liquide très
visqueux : c’est le phénomène de striction. Si l’éprouvette est étirée davantage, elle ne
résiste plus à la sollicitation par traction et se rompt. Ses capacités de résistance sont alors
dépassées.
2.2 Diagramme de déformation
Durant ces séquences, le dispositif enregistreur offre une représentation graphique des
effets : c’est le diagramme de traction. Il est construit en portant la contrainte  (F/s)
sollicitante en ordonnée et l’allongement proportionnel ou dilatation  en abscisse.

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L’allongement proportionnel (unitaire) ou dilatation est défini par la grandeur suivante :

  L  L ' L Avec L ' longueur ultime et L l’allongement


L L
NB. : Quand il s’agit d’une compression,  est le raccourcissement unitaire et L est le
raccourcissement (signe négatif).
2.3 Analyse du diagramme
Tronçon OA :
Le long de ce tronçon, la contrainte est proportionnelle à la dilatation. Le matériau est dit
élastique linéaire. Si la contrainte est supprimée, le matériau reprendra sa forme initiale. Sur
le diagramme, ce tronçon est une droite appelée droite de Hooke, du nom du savant anglais
qui le premier énonça cette loi :   E
Le coefficient E est appelé module d’élasticité longitudinale ou module de Young. Il
s’exprime en N/mm² puisqu’il s’agit d’un rapport entre une contrainte  (N/mm²) et une
dilatation (grandeur sans unité). Ce coefficient E correspond à la pente ou coefficient
angulaire de la droite OA.
A partir du point A, le diagramme s’écarte de la droite de Hooke et la contrainte en A définit
la limite d’élasticité proportionnelle notée Rp.
Tronçon AB :
Nous venons de voir qu’un matériau est dit élastique lorsqu’il reprend sa forme initiale
quand on supprime les forces qui le sollicitent. Cependant, l’élasticité et la linéarité ne se
prolongent pas nécessairement jusqu’à la même limite. On admet qu’il ne soit pas
indispensable que l’allongement soit proportionnel à l’effort pour que le matériau soit
élastique.
On peut donc définir le point B comme étant le point à partir duquel le matériau n’est plus
élastique. La contrainte correspondant au point B est appelée limite apparente d’élasticité
et est notée Re. Cette zone est également appelée zone des faibles allongements.
Tronçon BC :
Si on continue à charger l’éprouvette au-delà du point B, il se produit un allongement
soudain du matériau sans augmentation appréciable de l’effort de traction.

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Support De Cours Statique RDM Support De Cours Statique RDM

Ce phénomène, appelé plastification du matériau, se traduit sur le diagramme par le


tronçon quasi horizontal BC appelé palier d’étirage.
Tronçon CD :
A partir du point C, le matériau se ressaisit et, comme on peut le voir sur le diagramme, la
contrainte augmente avec la déformation jusqu’au point D. Cette zone est appelée zone
d’écrouissage. Entre les points C et D, le matériau subit un changement de structure qui
accroît sa résistance.
Le point D, auquel correspond la contrainte de rupture du matériau notée Rr, marque la fin
de la zone d’écrouissage. Ce terme de rupture est inadapté car la rupture ne se produit pas
en D mais bien en E.
Tronçon DE :
A partir du point D, on observe un rétrécissement progressif de l’éprouvette dans
une section déterminée. Ce phénomène porte le nom de striction.

Le coefficient de striction Z exprimé en pourcentage est défini par le rapport :


S S'
Z %  100
S
Avec S la section initiale de l’éprouvette et S’ la section minimale après rupture mesurée
dans la zone de striction.
L’allongement du matériau se poursuit malgré la diminution de la contrainte et finalement,
la cassure se produit dans la section de striction à une contrainte correspondant au point E
du diagramme.

L’allongement unitaire A exprimé en pourcentage est défini par la relation :


L ' L
A%  100
L
Avec L ' la longueur ultime après rupture et L la longueur initiale de la partie calibrée de
l’éprouvette.
2.4 Remarque :
Supposons que, ayant effectué l’essai de traction jusqu’au point F, on décharge lentement
l’éprouvette. L’expérience montre que celle-ci se raccourcit et que le point représentatif du
diagramme parcourt la droite FG. Cette droite est parallèle à la droite de Hooke et tout se
passe donc au déchargement comme si le matériau était encore élastique linéaire et
conservait son module d’élasticité initial E.
Lorsque l’éprouvette est entièrement déchargée, elle conserve un allongement permanent
correspondant au segment OG du diagramme. Si l’on remet l’éprouvette en charge, le point

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représentatif du matériau parcourt à nouveau la droite GF, puis suit le tronçon FDE comme
si l’essai n’avait pas été interrompu.
Un matériau ductile déformé plastiquement par traction puis déchargé a un
comportement élastique linéaire lors d’un second chargement !

2.5 Déformation latérale

Soit la contraction latérale de la section avant le phénomène de striction. Pour étudier cette
d  d 0 d
contraction latérale, considérons la grandeur suivante :  lat  
d0 d0

Cette grandeur est appelée déformation transversale. La grandeur d 0 représente le


diamètre de la section circulaire de l’éprouvette et d la valeur de ce diamètre sous l’effort
de traction ou de compression.
 lat  0 lorsque l’éprouvette est soumise à un effort de traction : contraction latérale.
 lat  0 lorsque l’éprouvette est soumise à un effort de compression : dilatation latérale.
2.6 Coefficient de Poisson
Le diagramme ci-contre montre la variation de déformation transversale  lat en
fonction de la dilatation  .
On y a porté en ordonnée   
 lat .

On peut donc définir le coefficient de Poisson  par l'expression suivante :
 latérale   .

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Le signe négatif indique que la déformation transversale est une contraction lorsque
l’éprouvette est tendue. Sur ce diagramme, on peut observer une zone horizontale OA
correspondant à la zone élastique linéaire du diagramme de traction. L’ordonnée de cette
ligne, notée  , est appelée coefficient de Poisson. Au-delà du point A,  augmente et tend
vers la valeur 0,5.

3. ESSAI DE TRACTION D’UN MATERIAU RAIDE


Dans le cas des matériaux raides comme le bois, la fonte, la pierre, etc…, le diagramme (,)
a l’allure générale représentée sur la figure ci-dessous.

Cassure

Ce diagramme présente une zone élastique linéaire OA plus ou moins étendue selon les
matériaux. La rupture se produit brusquement en B et n’est pas précédée de phénomènes
avant-coureurs comme dans le cas de l’acier doux : il n’y a ni zone parfaitement plastique,
ni zone de striction.
Dans certains cas, lorsque Re est difficile à définir, on utilise une résistance pratique Rp =
Re0,2 correspondant à une contrainte provoquant une dilatation de 0,2%.

4. PROPRIETES MECANIQUES DE DIVERS MATERIAUX


Les propriétés mécaniques des matériaux solides sont généralement déterminées par des
expériences normalisées, exécutées sur des machines spéciales, dans un laboratoire d’essais
des matériaux.
Le tableau ci-après donne, à titre indicatif, les valeurs moyennes des caractéristiques
mécaniques de différents matériaux courants. Elles sont relatives à des essais réalisés à une
température de 20°C.

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Tableau des propriétés mécaniques de quelques matériaux


Limite Coefficient
Masse Module Limite de
Coefficient d’élasticité dilatation
volumique de Young rupture
Matériaux de Poisson Re ou thermique
 E Rr
 Re0,2 linéaire 
(kg/m³) (N/mm²) (N/mm²)
(N/mm²) (.10-6/°C)
Métaux non ferreux
Aluminium 2700 65000 0,33 50 80 24
Cuivre 8960 120000 0,36 21 50 17
Bronze 8800 90000 0,30 12 25 18
Zinc 7100 85000 0,25 6 12 26
Plomb 11350 17000 0,45 1 1,5 29

Métaux ferreux
Fer 7870 207000 0,27 130 260 12
Fonte grise 7200 100000 0,25 - 20 10
Acier doux 7850 205000 0,30 260 400 12
Acier haute résistance 7850 205000 0,30 500 640 12

Matériaux non métalliques


Sapin sec 550 10500 0,46 - 80 4
Chêne sec 800 11500 0,45 - 90 5
Roche calcaire
2750 70000 0,20 - 10 8
compacte
Granite 2700 55000 0,20 - 15 7
Mortier de ciment 2400 25000 0,2 - 2 12
Béton haute
2300 40000 0,18 - 4 12
résistance
Brique bonne qualité 1800 10000 0,15 - 3 5
Verre ordinaire 2500 60000 0,22 - 60 8
Caoutchouc dur 1200 50 0,50 - 50 80
Plexiglas 1180 3000 0,36 - 60 90

5. EXERCICE TD
Le tableau ci-dessous reprend les résultats d’un essai de traction réalisé sur une éprouvette en acier
à haute teneur en carbone traité thermiquement. Le diamètre initial de l’éprouvette est de 17,68
mm, le diamètre ultime de 16,41 mm, la longueur testée de 25 mm et la longueur ultime 26,75 mm.
Tracez le diagramme (,) et en déduire Rr, Re, E, A % et Z %.

F (kN) 0 51,8 72 93,2 109 141,6 149,6 161 170 177,2 186,8 197,6
L (mm) 0 0,0255 0,035 0,046 0,0535 0,076 0,101 0,152 0,203 0,254 0,355 0,508

F (kN) 214,4 227 235 242 246,6 Rupture


L (mm) 0,762 1,016 1,270 1,524 1,780 Rupture

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Solution :

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6. EXERCICE DE RECHERCHE
Un fil en aluminium de 30 m de long est soumis à une contrainte de 450 kg/cm².
Calculez l’allongement total du fil.
Quelle est l’élévation de température qui produirait le même allongement ?
Prendre g = 9,81 ; voir le tableau de propriété des matériaux pour les autres données.
Solution :

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DIMENSIONNEMENT A LA TRACTION SIMPLE

1. DEFINITION DE L’EFFORT DE TRACTION

Soit une pièce donnée et une section  S  de cette pièce.


On dit que cette pièce est soumise à un effort de traction, lorsque l’ensemble des forces
extérieures appliquées à gauche de la section se réduit à un effort normal N qui tend à
séparer la partie de gauche de la partie de droite.
Cette force normal N est appelé effort de Traction.

2. EQUATIONS FONDAMENTALES DE LA TRACTION


2.1 Equation d’équarrissage
La relation qui lie la force N appliquée à une section  S  et la contrainte  engendrée est
appelée équation d’équarrissage et notée :
N
 Cette contra int e  est également appelée taux de travail .
S

2.2 Equation de déformation


Lorsqu’on soumet une pièce métallique à un effort de traction on peut tracer son

diagramme de déformation en portant en abscisse l’allongement par unité et en
N
ordonnée la force N rapportée à l’unité de surface S ;
S
Dans la partie linéaire de la courbe  OA , nous avons une équation de droite linéaire passant
N  N
par l’origine, on peut donc l’écrire sous la forme E  l 
S ES
N
S

Re diagramme de déformation

E  coefficient directeur ou pente de la droite OA est appelé mod ule d ' élasticité
ou module de young  unité en MPa 
3. TAUX DE TRAVAIL LIMITE
Le taux de travail limite est la valeur maximale que l’on peut admettre pour les contraintes.
Il est également appelé résistance pratique R P .

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Pour tenir compte des imprécisions, la contrainte donnée par le calcul doit être nettement
inférieure à la limite d’élasticité R e . Cette contrainte limite, qui ne doit pas être dépassée,
est la résistance pratique et est notée R P .
Pour les matériaux ductiles, elle est déterminée par le quotient de la limite élastique Re par
un nombre s appelé coefficient de sécurité
Re
RP  avec s  coefficient de sécurité
s
Pour les matériaux fragiles, il est souvent préférable d’utiliser la résistance à la rupture du
Rr
matériau plutôt que la limite élastique difficile ou impossible à obtenir. On a donc : Rp 
s
Un coefficient de sécurité (s) trop faible augmente exagérément les risques tandis qu’une
valeur trop élevée peut avoir des effets néfastes : augmentation du poids, du prix de
revient…
Le coefficient de sécurité varie le plus souvent entre 1 et 10.
Le tableau ci-dessous donne des valeurs indicatives pour le coefficient de sécurité. Ces
valeurs devront être corrigées à la hausse si les matériaux sont fragiles, en cas de chocs, de
fonctionnement incertain ou s’il y a menace sur l’environnement ou sur la sécurité des biens
et des personnes.

Contraintes
Charges exercées Comportement
s dans la Observations
sur la structure du matériau
structure
Fonctionnement
Régulières et
1<s<2 Connues Testé et connu constant
connues
sans à-coups
Régulières et assez Assez bien Testé et connu
2<s<3
bien connues connues moyennement
Fonctionnement usuel
Moyennement Moyennement
Non testé avec légers chocs et
connues connues
3<s<4 surcharges modérées
Mal connues ou Mal connues ou
Non connu
incertaines incertaines

4. CONDITION DE RESISTANCE (inéquation d’équarrissage)


Nous venons de voir que pour résister en toute sécurité, la contrainte en un point d’un
organe ou d’une structure devait être inférieure à une résistance pratique Rp. Dans les
leçons suivantes, nous serons amenés à distinguer une résistance pratique à la traction-
compression (Rpe) et une résistance pratique au cisaillement (Rpc).
La contrainte en un point d’un organe ou d’une structure va être appelée contrainte ou
tension de service. Dans les calculs, il faudra donc que cette tension de service soit inférieure
ou au plus égale à la contrainte maximale admissible.
N
 service    max imale admissible  Rp
S

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NB. : Lorsque les structures étudiées présentent de brusques variations de section (présence
de trous, gorges, épaulement) les formules établies ne sont plus valables.

5. EXERCICE D’APPLICATION
1- Quel effort de traction peut-on appliquer à une barre d’acier cylindrique de diamètre
  20mm , pour que le taux de travail de la pièce soit inférieur à 12daN / mm 2 .
2- Quel est l’allongement de cette barre sous l’effet de traction de 3760daN , sachant
que la barre à 8m de longueur, et que le module d’élasticité est de 21000daN / mm 2 .

Corrigé :

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DIMENSSIONNEMENT A LA COMPRESSION SIMPLE

1. DEFINITION DE L’EFFORT DE COMPRESSION

Soit une pièce donnée et une section S  de cette pièce. On dit que cette pièce est soumise
à un effort de compression simple lorsque l’ensemble des forces extérieures appliquées à
gauche de la section se réduit à un effort normal N qui tend à appliquer la partie de gauche
contre la partie de droite de la pièce.

2. COMPORTEMENT DES PIECES SOUMISES A L’EFFORT DE COMPRESSION


Soient deux pièces de même section mais de longueurs différentes soumises au même poids
P.

Cas 1: la pièce ne s ' incurve pas sous l 'effet de la ch arg e P . s ' il doit avoir rupture ,
cela se fera par écrasement . O n parle alors de pièce courtes L / a  10
Cas 2 : la pièce s ' incurve sous l 'effet de la ch arge P . le seul facteur en cause est la longueur L.
O n dit qu ' il y ' a flambement ou flambage ; on parle alors de pièce longue : L / a  10.
3. DIMENSIONNEMENT DES PIECES COURTES

3.1 Equation d’équarrissage


La contrainte normale créée dans une pièce en compression est notée :
N

S
  Contrainte normale ou taux de travail

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N  Effort normal de compression


S  Section de la pièce

3.2 Equation de déformation


Comme pour la traction
N  N 
E avec   et      E (Loi de Hooke)
S S
Dans le cas de la compression on parlera de raccourcissement :

est donc le raccourcissement unitaire.
3.3 Conditions de résistance (inéquation d’équarrissage)
N
  R P   e  R pe
S
avec : R P  Résistance pratique à la compression ou taux de travail limite

RP 
Re
s
  e  R pe sRe 
limite d'élasticité longitudinale
Coefficient de sécurité

3.4 Exercices d’application


Un poteau métallique de 4,50 m de hauteur à une section tubulaire cylindrique. Les
diamètres des poteaux métalliques tubulaires sont de la gamme :
50- 100- 150- 200- 250- ..........- 1000mm et ont une épaisseur e  15mm .
e  240MPa; N  1800KN ; E  1,2.105 MPa .
1- Déterminez le diamètre D à choisir.
2- Calculez le raccourcissement  du poteau

3.5 Corrigé

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4. DIMENSIONNEMENT DES PIECES LONGUES

4.1 Méthode de Rankine


Rankine a montré qu’une pièce exposée au flambement pouvait être calculée comme une
pièce courte à condition d’adopter une résistance pratique RP f plus petite que RP .

R L2 S
RP f  P Kf  1  KK 
Kf Im
Kf  Coefficient de flambement
R P f  Résistance pratique au flambement
R P  Résistance pratique ou taux de travail limite

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L  Longueur de pièce
S  L’aire de la section droite de la pièce
Im  Moment d’inertie minimum de l’aire de la section droite
K Dépend du mode d’attache de la pièce en ses extrémités

 a  : deux extrémités articulées K 


 b  : deux extrémités encastrées K 
 c  : une extrémités articulée, l'autre encastrée K 
 d  : une extrémités encastrées, l'autre libre K 
K ' est un coefficient qui dépend de la nature du matériau et prend les valeurs suivantes :
K   ........... Pour le fer
K   ............Pour l'acier courant
K   ............Pour la fonte
K   ............Pour le bois
4.2 Condition de résistance (inéquation d’équarrissage)
N
La pièce résiste et ne flambe pas si :    RP f
S
4.3 Exercices d’application
Calculez la force portante d’un madrier de section rectangulaire  22cm  8cm  et 4m de
longueur.

On donne RP  600 N / cm2 . Les extrémités du madrier sont articulées.

4.4 Corrigé

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5. TRAVAUX DIRIGES

5.1 TD 1
Une barre en fonte supposées courte représentée ci-dessous, est soumise à une charge de
compression de 140 kN. Les caractéristiques du matériau sont : E = 100 000 N/mm² et  =
0,3.
Déterminez le raccourcissement de la longueur et l’augmentation du diamètre.

L = 200 mm

50 mm

5.2 Solution TD1

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6. EXERCICE DE RECHERCHE
Deux barres d’acier AB (longueur de 312 cm) et BC (longueur de 360 cm) sont assemblés
par broches à chaque extrémité et supportent une charge de 300 kN comme représenté sur
la figure ci-dessous. Le matériau utilisé est de l’acier coulé dont la limite élastique Re vaut
420 N/mm² et le module de Young E vaut 210000 N/mm². Les coefficients de sécurité sont
2 pour les barres en traction et 3,5 pour celles en compression.
1) Représentez un schéma rendu libre du joint en B.
2) Calculez les sections requises pour ces barres.
3) Calculez la déformation axiale de chacune des barres.
4) Calculez les composantes horizontales et verticales du point B après application de
la charge.

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Solution exercice de recherche

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DIMENSIONNEMENT A LA FLEXION SIMPLE


1. DEFINITION DE LA FLEXION SIMPLE
Une pièce est soumise à un effort de flexion lorsque, au droit d’une section droite, la
réduction des forces appliquées à gauche de cette section comporte un moment fléchissant
M.
˗ Si le moment fléchissant M est le seul élément de réduction, l’effort tranchant T et
l’effort Normal N étant nul  M  0; T  0; N  0  on dit que la pièce travail à la flexion
pure ou flexion circulaire.
˗ Si au droit de la section considérée, les éléments de réduction des forces à gauche
comportent un moment fléchissant et un effort tranchant, seul l’effort normal étant nul,
 M  0; T  0; N  0  on dit que la pièce travaille à la flexion simple ou ordinaire.
˗ Si au droit de la section considérée, les éléments de réduction des forces à gauche
comportent à la fois un effort normal, un effort tranchant et un moment fléchissant,
 M  0; T  0; N  0  , on dit que la pièce travaille à la flexion composée.
2. HYPOTHESES FONDAMENTALES RELATIVES A LA FLEXION SIMPLE

L’établissement des relations de la flexion repose sur un certain nombre d’hypothèses


2.1 Hypothèse sur la pièce
Les pièces seront assimilées à des poutres :
˗ La poutre admet un plan de symétrie ;
˗ La poutre est formée de fibres jointives parallèles à l’axe ox .
2.2 Hypothèses sur les forces appliquées
˗ La poutre est chargée dans son plan de symétrie ;
˗ Les forces appliquées sont perpendiculaires à l’axe ox .
2.3 Hypothèses sur les déformations
˗ Les déformations sont élastiques c'est-à-dire proportionnelles aux contraintes :
  E
(C’est la loi de HOOKE)
˗ Les sections planes normales aux fibres avant déformation, demeurent planes et
normales aux fibres après déformation (C’est l’hypothèse de NAVIER –BERNOUILLI)

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3. EXPRESSION DE LA CONTRAINTE NORMALE

3.1 Calcul de la contrainte normale en un point P

Soit la section droite d’abscisse x et un point P situé à une distance y de la fibre neutre.
On démontre que :
M x 
P   y P 
IG /z
 P  Contrainte normale au point P
M x   Moment fléchissant à l’abscisse x (abscisses de la section droite considérée)
IG / z  Moment d’inertie de la section droite calculé par rapport à la fibre neutre

y  Distance entre la fibre neutre et le point P


P 
3.2 Calcul de la contrainte normale maxi le long d’une poutre
Dimensionner en RDM, c’est déterminer la section de la poutre afin que celle-ci résiste aux
contraintes appliquées. Il faut donc déterminer la plus grande contrainte qui règne dans la
section la plus sollicitée  maxi 

Dans cette section la plus sollicitée, la contrainte sera la plus grande (en valeur absolue)
lorsque "y " sera le plus grand (en valeur absolue).
Dans une section rectangulaire,
h h h
y max i  ; V   et V  
2 2 2
La contrainte normale varie entre:
M  x M  x
 V et   V  qui correspondent aux contraintes sur les fibres supérieure et inférieure.
IG / z IG / z
M  x  max i M
 maxi
 V  V
IG / z I

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4. CONDITION DE RESISTANCE (inéquation d’équarrissage)


Si la contrainte maximale est une contrainte de compression, elle ne doit pas dépasser la
résistance pratique à la compression : R pc
Si la contrainte maximale est une contrainte de traction, elle ne doit pas dépasser la
résistance pratique à la traction : R pt
Dans tous les cas la contrainte maximale ne doit pas dépasser la résistance pratique à la
flexion R p .

Si nous posons :

M  x M  x
y max i  V alors  maxi  V 
IG / z IG / z
V
Pour que la poutre résiste au mieux, on doit avoir:
M  x M  x  IG / z
 maxi  Rp ie  Rp  
IG / z Rp V
V
IG/z
est appelé Module de flexion ou Module d'Inertie
V

Dans une section rectangulaire :

bh3 bh3
IG / z M  x 12  M  x   bh
2
 12  
V h Rp h Rp 6
2 2

5. CALCUL DES CONTRAINTES TANGENTIELLES EN FLEXION SIMPLE

5.1 Définition du cisaillement

Il y a cisaillement lorsqu'une pièce est


sollicitée par deux forces égales, de
même droite d'action mais de sens
contraires qui tendent à faire glisser
l'une sur l'autre des deux parties de la
pièce (exemple: action d'une paire de
ciseaux sur une feuille de papier, action
d'un poinçon sur une tôle, ...).

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5.2 Mise en évidence des contraintes tangentielles de glissement longitudinal

Du glissement longitudinal observé, correspond une contrainte de cisaillement longitudinal


 1  qui existe en plus de la contrainte de cisaillement transversal  2  .

Répartition des contraintes tangentielles


 
1 1

 2
2
5.3 Théorèmes de réciprocité
Sur deux facettes orthogonales, les composantes des contraintes perpendiculaires à l’arrête
commune, sont égale en normes et disposées dans le sens par rapport à cette arrête. (Ce
théorème est aussi connu sous le nom du théorème de CAUCHY).
1 1

2 2
1   2
5.4 Expression de la contrainte tangentielle
Les contraintes tangentielles   sont à la fois longitudinales et transversales comme cela
est représenté sur la figure ci-dessus. Compte tenu que les contraintes normales ne varient
qu’en fonction de la distance à la fibre neutre (elles sont donc constantes dans la largeur),
on peut en déduire que les contraintes tangentielles sont elles aussi constantes dans la
largeur. Il ne reste donc plus qu’à déterminer leur répartition dans la hauteur de la section
(dépendance en fonction de y ). Pour commencer, supposons que les contraintes
tangentielles ne dépendent pas de y. Elles sont donc uniformes sur toute la section droite.

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L’écriture de l’équation de résultante en projection sur y tirée de la relation des efforts


T
intérieurs s’écrit dans ce cas :  
S
Cette première expression est un moyen pour calculer les contraintes tangentielles sous
l’hypothèse qu’elles sont uniformes sur la section. Cette expression est souvent utilisée, car
elle donne un majorant de la valeur de la contrainte tangentielle. Malheureusement, elle
n’est pas exacte, car les contraintes tangentielles ne sont pas uniformes sur la section : elles
dépendent de y .
La contrainte de cisaillement varie donc tout le long de la section droite. On démontre qu’à
une ordonnée  ,

b 
 T  x   M S S  
   
I G / z  b  

Dans une section rectangulaire :


T x  : Connu (étude des efforts internes)
bh 3
IG /z 
12
b : Constant

En exprimant M S en fonction de y ,
h  h y
M S  y   d  S  y  avec S  y   b    y  et d  y   on demontre que :
2  4 2

 y    6Tbh x 
3

y 2 
3T x 
2 bh
L’expression
d  y 
  y  étant une équation parabolique   y  est plus grand pour    y   0 
d  y

12T  x   soit T  x   0
 y   y0 si   y  0   soit y  0
bh3 
Or en flexion simple, T  x   0  y  0
En conclusion T  y  est maxi pour y  0

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6T  x  2 3 T  x 
  y   y 
bh 3 2 bh
3 T  x
  0    max i
2 bh
h h
pour y  ou y    0
2 2
Pour une section rectangulaire

 max  32 Tbh x   32 T Sx 


Pour une section en I , on montre que la contrainte tangentielle est maximale pour la

section de l’âme et vaut :  max  T Ax  avec A : section de l’âme.

 4 T  x  D
2
 R2
Pour une section circulaire : max  3 S avec S  4 ou

5.5 Déformation élastique dans le cas du cisaillement


Dans le cas du cisaillement, les déformations sont caractérisées par un glissement des
sections droites les unes par rapport aux autres. Le glissement va donc être mesuré par un
angle de glissement noté  (gamma) dont l'unité est le radian.
Considérons à présent le cas d’un prisme encastré. Sur la figure ci-dessous, CD représente la
section au droit de l'encastrement et C'D' la section infiniment voisine de CD, située à une
distance x de celle-ci et dans le plan de laquelle s'exerce l'effort tranchant T. Après
déformation, C'D' vient en C1'D1' et la longueur C'C1' mesure le glissement transversal.

Par hypothèse, nous allons considérer la déformation comme étant élastique et par
conséquent le glissement est très petit. Il en est de même pour l'angle  et nous pouvons
écrire :
C C1 '
 tan   
x

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La déviation  est directement proportionnelle à l'effort tranchant, inversement


proportionnelle à la surface S de la section cisaillée et dépend de la nature du matériau
considéré. On a donc la relation suivante :

 
1 T
 avec
T
    G 
G S S
 est la contrainte tangentielle  N/mm² 

Dans cette relation : G est le module d'élasticité transversale  N/mm² 

 est l'angle de glissement  radian 

La relation  
1 T
 rappelle celle dans le cas de la traction ou de la compression :
G S
L 1 N
 
L E S

5.6 Condition de résistance au cisaillement


La poutre travaille en toute sécurité si :
 max  R P C avec R PC résistance pratique au cisaillement du matériaux.

6. CONDITION DE RESISTANCE A LA FLEXION SIMPLE


Pour qu'une pièce à axe longitudinal rectiligne résiste à une sollicitation de flexion plane
simple en période d'élasticité linéaire, il faut que :
M fl max
1)     max admissible
max I
 
V 
2)  max   max admissible

7. DEFORMATION DE FLEXION
La déformation de flexion d'une poutre se calcule par la mesure de la flèche y maximale. Il faut
vérifier que la flèche de la poutre ne dépasse pas le 300ème de sa longueur : y  L/300.
L'unité de longueur utilisée est généralement le mm.

8. EXERCICE D’APPLICATION
Exercice
Le moment fléchissant maxi régnant dans la section la plus sollicitée d’une poutre en acier
est M x   3KN .m . La poutre de section rectangulaire 10  4cm est posée à plat sur ses
appuis.
1) Calculez la contrainte normale de compression dans la section la plus sollicitée.

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2) Sachant que la résistance pratique à la compression R P est égale à 100N / mm 2 ,


quelle devrait être la hauteur h de la poutre pour qu’elle résiste à la
compression ?
Solution

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9. TRAVAUX DIRIGES ET CORRIGE COMMENTE


Exercice
Une poutre de section rectangulaire (120 mm de base et 40 mm de hauteur) est posée à plat
sur deux appuis. Elle supporte deux charges de 6000 N chacune appliquées aux extrémités
de la poutre comme représenté ci-dessous. Le poids propre de la poutre est négligé.

On demande :
1) Déterminez les diagrammes de l’effort tranchant et du moment fléchissant.
2) Quelle portion de la poutre est soumise à la flexion pure ?
3) Quelle est la contrainte normale maximale en un point de cette portion ?
4) Quel devrait être le diamètre d’une barre cylindrique de même nature sachant que Rp =
100 N/mm² ?
5) Vérifiez la rigidité de la barre cylindrique si la résistance pratique au glissement imposée
par le constructeur est de 10 MN/m2.
Solution TD

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10. EXERCICE DE RECHERCHE


Déterminez la contrainte maximale en traction et en compression de la poutre dont la forme
de la section droite est représentée ci-dessous. La poutre est soumise à un moment
fléchissant Mfl = +50000 daN.cm.
Tracez le diagramme des contraintes normales dans la section droite.

2 cm

8 cm

2 cm
y
10 cm

 Solution exo de recherche

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DEFORMATION DES PIECES FLECHIES

La déformation de flexion d'une poutre se calcule par la mesure de la flèche y maximale.


L'expression analytique de la déformation de flexion est très difficile à établir car elle repose
sur un traitement mathématique complexe (notion d'intégrales).

1. EQUATION DIFFERENTIELLE DE LA DEFORMEE D’UNE POUTRE EN FLEXION


1.1 Equation référentielle
L’équation de la fibre moyenne de la pièce après déformation s’obtient en intégrant deux
fois l’équation référentielle (différentielle) suivante :
M
y  
EI z
y : dérivée sec ond de l ' ordonné y d ' un po int de la pièce d ' abscisse x
E : mod ule d ' young du matériau dont est constitués la pièce.
I z : moment d ' inertie transversal de l ' aire de la sec tion droite de la pièce
 pièce à sec tion cons tan te  .
M : moment fléchissant en un po int d ' abcisse x de la pièce.
1.2 Equation de la rotation
M 1
y   y    dx    M dx
EI z EI z
1.3 Equation de la déformée (flèche)
M 1
y   y   y    dx    Mdx
EI z EI z

Les constantes d’intégration sont déterminées par des conditions physiques (conditions aux
appuis) et en tenant compte d’une symétrie éventuelle.

2. CONDITIONS DE DETERMINATION DES CONSTANTES D’INTEGRATION


2.1 conditions aux appuis
1- aux appuis, la flèche est nulle.
2- à un encastrement, la rotation est nulle.
2.2 Conditions de continuité
1- à n’importe quelle abscisse x, la flèche de la section de gauche est égale à la flèche
de la section de droite : y  x  0  y  x  0
2- à n’importe quelle abscisse x, la rotation de la section de gauche est égale à la
rotation de la section de droite :   x  0    x  0

La condition de continuité exprime que la poutre n’est pas brisée ou rompue au point
d’abscisse x.

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3. LOCALISATION ET VALEUR DE LA FLECHE POUR DES CONFIGURATIONS COURANTES


D’APPUIS ET DE SOLLICITATIONS
La valeur de la flèche est fonction de la position des charges sollicitantes, de leurs types
(localisées, continues,…) et du type d'appuis sur lesquels repose la poutre.
Les figures ci-dessous représentent, pour des configurations courantes d'appuis et de
sollicitations, la localisation et la valeur de la flèche.

F F

fmax = F.L³ fmax = F.L³


3 .E .I 48.E.I
L L/2 L/2

F a F b
a
xf = L² b²
3
F.a².(3La) F.a².(3La)
fmax = fmax =
6.E.I 6.E.I
xf
L L

q q

q.L4 q.L4
fmax = fmax =
8.E.I 384EI
L L/2 L/2

qo
qo
F x = 0,5193.L

qo.L4 0,00652qo L4
fmax = x fmax =
30.E.I EI
L L

4. CHOIX ECONOMIQUE D'UN PROFILE NORMALISE


- Le choix d'un profilé normalisé doit être guidé non seulement par la valeur de son
module de flexion qui intervient dans le calcul de la contrainte maximale de flexion
mais aussi par le prix du mètre courant de la poutre. Plus ce module est faible, plus
petites sont les dimensions de la section et plus petits sont le poids et le prix de la
poutre par mètre courant.

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- Pour certaines applications, notamment les poutres de pont et de bâtiment, on utilise


également une condition de déformation, ce qui conduit à adopter en général une
section plus forte que celle adoptée par la condition de résistance.
Exemples :
l
f max  pour les poutres de plancher
300
l
f max  pour les poutres de batiment
500
l étant la portée de la poutre

5. EXERCICE TD

c
F
G z
a
c a = 200 mm
A B b = 100 mm
L=8 c = 8 mm

c
m
b

La poutre AB de poids P = 1880 N supporte une charge F localisée au milieu. La section de la


poutre est en I. On donne : Rp = 100 N/mm2 (contrainte admissible) et E = 2.105 N/mm2
(module de Young).
Déterminez la charge F admissible et la flèche maximale.

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6. TABLEAU DES CARACTERISTIQUES DE QUELQUES PROFILES NORMALISES

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