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Didier COSTE

INCONVERTIBLE (intro)

Nous entrons dans un champ de recherche, truffé de mines, avec beaucoup


d’inquiétudes, dans un certain désordre, que nous tenterons de transformer
en problématiques, ce qui ne veut pas dire pacification mais développement
d’un arsenal de lois de la guerre.

Il s'agit, dans un geste peut-être plus mallarméen ou freudien qu'hégélien, de


considérer les rapports de la traduction (les traductions et le traduire) au
littéraire (et aux autres langages et expressions esthétisés) selon, d'abord,
une double négativité, de (faire) travailler la négativité au profit du littéraire:

- en quoi les pratiques traductives sont-elles négatives et dénégatives ? que


nient-elles, dénient-elles et occultent-elles ?
- qu'affirmons-nous en affirmant l'impossibilité de la traduction, impossibilité
théorique ou échec empirique? et en la pratiquant (comme traducteurs ou
lecteurs) tout de même ? ou en refusant de la pratiquer ? (lire dans l’original,
voir en v.o.)

Il s'agit, donc, de confronter la traduction (acte de consentement, acte


participatif et facilitatif) aux pouvoirs de dire non qu'elle recèle (en niant son
impossibilité ou son impertinence), au pouvoir qu'elle a de se nier, et à notre
pouvoir de la refuser elle-même.

La traduction a deux faces extrêmes, deux tendances opposées, elle


combine, non sans duplicité et dans des proportions diverses, deux actions
ou phénomènes fondamentalement différents, et il y a au moins, en
conséquence, deux façons de penser ce qui advient dans les pratiques de
traduction (interlinguistiques ou intersémiotiques/transmédiales): ce sont la
conversion et la translation.

Le sens premier de conversion est un tournant que l'on prend ou fait prendre,
on donne ou prend un autre tour, une autre forme, on change de matière,
d'aspect, de croyance, de valeur, l'un devient autre, la conversion est une
altération, voire une métamorphose...
Dans la translation, au contraire, on glisse, on fait glisser, on passe on fait
passer d'un côté à un autre (sans qu'il y ait changement de matière ou de
proportions internes de l'objet translaté), la translation est un voyage, un
passage, un transport.
La conversion suppose une plasticité de l’objet en devenir, la translation
implique la constance de l’objet en mouvement.

Une conversion peut avoir lieu sur place, sans déplacement dans l'espace ni
dans le temps, ou, en tout cas, elle pourra se limiter à un simple pivotement.
Elle n'est pas nécessairement mais peut être la conséquence d'une
adapattion à un changement de contexte ou de codes. Elle se dit (plutôt)
d'un changement en bien, du mal au bien, du pire au meilleur (transmutation
des métaux en or, adoption de la « vraie » religion, ralliement à la bonne
cause, au bon point de vue), elle correspond à une valeur ajoutée et sera
récompensée, ou taxée en tant que telle.
La translation, elle, a lieu dans l'espace-temps, elle traverse en ligne droite,
elle transfert un objet (signe, forme, sens, émotion, valeur) d'un contexte à
un autre, d'un système à un autre, sans l'altérer. Une passation de pouvoir,
un héritage génétique ou patrimonial, un changement de siège social, une
prise de quartiers d'été, un travelling, un virement bancaire sont autant de
translations. La translation conserve.

Entre les deux, la traduction (au sens le plus ordinaire du terme, comme la
comprend un dictionnaire bilingue ou un traducteur informatique) se pense
comme changement de signifiant sans changement de sens (conversion du
signifiant pour la translation du sens), mais, toutes choses inégales par
ailleurs, on ne sait pas trop ce qui s’est passé dans cette opération; c'est
parce que la translation n'est pas possible, pas permise ou pas souhaitable
qu'il faut avoir recours à la conversion; mais, recours ou secours, celle-ci
posera toujours problème en termes d'inégalité, de non-coïncidence due à la
forme de systèmes, à la structure des codes (il y aura, dit-on, gain ou perte,
capitalisation ou faillite, rendement ou spoliation); le critère d'équivalence
qui caractérise une "bonne" traduction, montre bien cette ambiguïté, car
l’équivalence est relative à une orientation, le contrat gagnant-gagnant reste
illusoire.

Nous visons à penser l’action textuelle à travers le prisme déstabilisant des


opérations traductives, mais nous avons choisi de placer la négativité du
traduire sous le signe de l'inconvertible plutôt que de l'intraduisible, dans
tout son flou, ou de l'intranslatable, parce que l'inconvertible signale une
résistance ou un interdit, il concerne l'identité, l'être de l'un et de l'autre,
autre chose (plus er moins) qu'une "simple" impossibilité ou difficulté
pratique que l’on sera toujours tenté de « dépasser » et de forclore par des
techniques, des méthodes, des aménagements, alors que ce qui nous
intéresse c’est la productivité du paradoxe ou encore la butée aporétique,
non leur dilution par des accommodements.

L'inconvertible, nous le prendrons en effet principalement dans un rapport


analogique à deux domaines de la conversion: le change (échange) des
monnaies (currencies), et le changement de croyance, de foi religieuse en
particulier.

Est inconvertible une monnaie qui, du fait du "contrôle des changes"


étatique, ou pour toute autre raison économique ou politique (absence de
relations commerciales internationales suffisantes, manque de confiance,
etc.) n'est pas échangeable, dans un sens ou dans l'autre, contre une ou
plusieurs monnaies étrangères; ainsi le dinar algérien ou le dinar tunisien ne
sont-ils pas échangeables par des particuliers contre des monnaies
étrangères quelconques, leur possession ne permet pas d'acheter des
dollars, des euros ou des livres sterling; cette inconvertibilité unilatérale est
souvent assortie, pour éviter la fraude, le marché noir, d'un interdit de
transfert physique: les billets de banque ou les pièces de métal ne doivent
pas sortir du territoire ou ne doivent pas y entrer.
De même, si les religions en général ne permettent pas (par définition) aux
fidèles de se convertir à une autre religion, il est des religions auxquelles on
ne peut pas se convertir, car on y naît seulement (l'hindouisme brahmaniste).
Les religions (ou spiritualités) de toutes les religions, comme la foi Bahai, font
l’économie de la différence, de l’altérité ; on peut être Bahai sans cesser
d’être musulman, chrétien ou bouddhiste ; elles sont comme une langue
mondiale qui a déjà tout traduit, car, en son sein, tout est inclus, tout se vaut,
tout est semblable.
L'inconvertibilité, elle, résulte d'un interdit, elle est normative, elle relève
d'un système de valeurs discriminant. Elle fait sens vis-à-vis de l’extérieur.

Par comparaison, l'intraduisible, qui a des degrés, désigne une difficulté ou


une incertitude, par exemple, la non-correspondance ou non-équivalence
d'unités signiques déterminées d'une langue à une autre, d'une culture à une
autre, d'un discours ou d'un système codé de médiation à un autre (exemple:
un jeu de mots paronomastique français n'aura généralement pas
d'équivalent local en anglais –comparez pêche et pèche --> peach and
fishing ou peach and pitch; ou encore un énoncé concernant le baseball ou le
cricket, traduit littéralement, perdra son sens dans une culture de langue
française ou espagnole); il existe cependant des procédures pour contourner
l'intraduisible, telles que l'adaptation, la compensation/déplacement, le
calque, la périphrase...

Nous nous intéresserons à l’intraduisible (ou prétendu tel) dans la mesure où


il est la manifestation soft d’un inconvertible, et dans la mesure où sa
négation ou dénégation occulte l’inconvertible, dans ses bienfaits comme
dans ses méfaits, dans sa productivité comme dans son blocage, son
autisme,

Noter qu’une expression intraduisible parce qu'elle reste incompréhensible


au traducteur lui-même peut devoir son incompréhensibilité et
l'intraduisibilité qui en résulte aussi bien à son énigmaticité aporétique dans
la langue d'origine qu'à l'incompétence du traducteur. Dans le premier cas,
l'intraduisibilité provient d'une non-fonctionnalité sémantique originelle mais
peut être surmontée par la prise en considération de cette dysfonction (flou,
instabilité extrême ou hétérogénéité aux codes de LS; en fait, on pourra
substituer à l'expression originelle toute expression également
dysfonctionnelle en langue cible. Une telle intraduisibilité peut conduire
indifféremment à la reconnaissance d’une inconvertibilité maximale ou au
contraire à la pratique d’une conversion libre, indéterminée.

En sens inverse, le texte sacré qui est « la parole même de Dieu » peut être
assez fétichisé pour demeurer inconvertible par principe, sous la peine fatale
de le vider de son sens, la matérialité du signifiant ne faisant qu'un, selon
cette idéologie, avec le signifié, idéologie qui confond aussi le sens le plus
complet avec l'insondabilité de la tautologie, telle que Barthes l’avait
magnifiquement débusquée; alors que, d'un point de vue communicationnel,
dès lors que le change-échange est accepté, la traduisibilité de tels énoncés
ne poserait pas de difficultés spéciales.

Les rapports entre les quatre termes


inconvertible/intraduisible/traduisible/convertible sont à étudier en situation,
ils n’entrent pas dans un modèle fondamental constant et inaltérable. Ils
sont, comme toute pratique de la traduction elle-même « context-
dependent » et appellent à une historisation vigilante et subtile.
C'est ce que nous devrons garder à l'esprit chaque fois que nous parlerons
d'intraduisible, ce jeu entre empirique et normatif. C’est d’ailleurs lui que
nous devons reconnaître et qui est à l’œuvre dans toute lecture
comparatiste. dans toute lecture-ligature. Il n'y a pas d'intraduisibilité ni
d'inconvertibilité en soi. Les langues en cela que plusieurs se manifestent
dans leur nature commune de langues. Et jamais en elles-mêmes l’éternité
ne les change. Vassilis Alexakis dit que, même s'il nous arrive de les ignorer,
elles "se connaissent les unes les autres". Mais leurs locuteurs peuvent
l'ignorer ou le refuser. La non-traduction a un sujet, elle définit, identifie un
sujet différent de celui de la traduction.

On se demandera,dans cette perspective : « Qu’est-ce qui ne peut en aucun


cas valoir traduction ? » Ou encore, de façon plus classificatoire : « Si l’on a
deux paniers à textes et pour les opérations de production de textes, que
pouvons-nous mettre assurément et sans faute mettre dans le panier de la
non-traduction ? » Ce qui implique une description positive des objets en
question.
Nous pourrons proposer, par exemple, qu’un objet textuel qui n’a de
ressemblance d’aucune sorte avec un autre ne saurait être une traduction de
ce dernier. Et encore qu’un objet textuel à quelque égard identique à un
autre n’en peut être non plus une traduction, il n’en serait qu’une translation.
Ainsi du Don Quichotte de Pierre Ménard. Comme l’a justement rappelé
Umberto Eco, l’image dans le miroir n’est pas un signe. Le champ de la non-
traduction comprend au moins les deux domaines de la dissemblance
radicale et de l’identité, auxquels il faudrait ajouter les objets sans autres (les
hapax) et les objets nécessairement enchâssés les uns dans les autres, ceux
qui sont dans une relation synechdochique.
Suivant les critères ci-dessus, une traduction parfaite ne serait pas plus une
traduction qu’un texte sans aucun rapport de similarité avec un autre. Une
traduction est le lieu d’un dialogue, non d’un écho.
Dans une intertextualité tous azimuts, les textes ne contiennent pas
seulement des liens, ils sont exclusivement faits de liens. Comme dans un
mauvais dictionnaire, ils renvoient tous les uns aux autres en une boucle
sans fin, et, en conséquence, ils sont finalement tous les mêmes, il n’y a plus
qu’un seul texte, infiniment réversible et remodelable, sans solution de
continuité dans son espace. En d’autres termes, la traduction est autant une
opération qui pose des frontières, qui fait des trous dans un continuum
amorphe, qu’une opération qui facilite le passage d’une rive à l’autre. La
traduction est une distinction et qui autorise le sens. C’est pourquoi
l’inconvertible n’est pas sa défaite et son annulation, mais son point-limite,
celui qui met en évidence, par sa visible négativité, la production ou la prise
d’acte d’une altérité sans laquelle la traduction (comme mise en œuvre du
sens) ne pourrait, littéralement, avoir lieu.
Quelques exemples ponctuels : peuvent prima facie prétendre au statut de
non-traduction :
1) tous segments marqués et/ou perçus comme linguistiquement
étrangers à la langue dominante du texte en langue-cible
2) chaque occurrence d’une des langues d’un texte vraiment bi- ou
plurilingue
3) la substitution d’un signifié radicalement différent attaché à un
signifiant importé dans un texte, un discours, une langue ; par exemple
quand Alexakis nous dit avec humour que le sango actuel se souvient
du grec en appelant « ompolitik » les escrocs (seul sens du mot) et non
les parlementaires ou les ministres
4) tous les icones et realia non langagiers qui, bien que censément passés
par un texte-relais pourraient aussi bien être importés directement
5) toute citation/présentation d’énoncés dans une langue autre que celle
dans laquelle ils sont censés avoir été émis, ainsi du monologue de Don
Carlos dans Hernani ou des propos de JR en chinois dans un doublage
de Dallas ; cet illusionnisme annule magiquement la distance que le
sens devrait parcourir pour se former
6) les traductions supplétives, comme la Vulgate latine, ou la King James
Bible, qui, en effaçant l’origine —on la dit « autorisée », oblitèrent leur
propre altérité
Parmi ces différents cas (et d’autres, car il y en a d’autres) de négation de la
traduction, on pourrait distinguer trois groupes : ceux dans lesquels le
traduire est refusé, ceux dans lesquels il n’importe pas, n’est pas opérant, et
ceux dans lesquels il est dénié au profit d’une fiction d’immédiateté. Le
premier groupe est celui qui consacre l’inconvertible ou du moins le met en
avant, lui fait dire la différence ; tandis que le second l’élimine au contraire
au profit de l translation et d’une continuité prétendue entre univers des
signes et univers des choses (point besoin de re-présentation), et que le
troisième, antibabélique, affirme une convertibilité totale et naturelle. Même
si nous ne perdons pas de vue ces deux dernières catégories de non-
traduction, qui auront pour nous une valeur contradistinctive (contrastive), la
première sera celle qui retiendra prioritairement notre attention. Sans que ce
soit à dire que ces catégories sont parfaitement étanches dans les pratiques
effectives du traduire et du non-traduire.

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Je reprends, en illustrant certains points ou en annonçant leur illustration par
les différents intervenants, quelques éléments clés de la présentation
programmatique de ce segment de séminaire.

Nous nous poserons quelques questions sur ce qui, dans le traduit, dans un
texte comme traduit en une langue, n’est pas ou n’apparaît pas comme
traduit, mais seulement dé/recontextualisé —restant cité, plaqué,
hétérogène, non assimilé, déplacé comme une remarque ou comme des
populations de réfugiés—, et sur ce qui, dans le à-traduire, résiste par avance
à l'acte de traduire : l'inconvertible comme identité-ipséité et/ou comme
condition d'existence esthétique.
En ce sens on pourrait se demander, par exemple, si ce n’est pas le calque
structural de L’Odyssée dans l’Ulysse de Joyce qui fait apparaître Bloom
comme perdu dans son propre monde dublinois, voire qui l’y perd. Le monde
des Bloom, par un retournement remarquable, devient étranger, déplacé,
inconvertible sur fond structural homérique, lui, translaté ou projeté (au sens
d’une projection géométrique dans l’espace). Mais ce faisant, Joyce traduit
précisément l’étrangeté de l’Ulysse premier à son propre monde semé
d’embûches, de simulacres, de séductions et d’illusions. Il le traduit dans la
langue de la culture anglo-irlandaise du début du XXe siècle.

Il serait abusif de mettre dans le même sac le modernisme joycien ou celui


des avant-gardes européennes de 1870-1970 et la modernité postcoloniale,
sauf dans la mesure où ces deux gestes sont oppositionnels, protestataires,
mais dans leur grande diversité de propos et de techniques, ils présentent
tout de même des points communs compositionnels, une hétérogénéité
constitutive (collage, disparate, composite, intertextualité ménippéenne,
etc.) qui n’est pas là seulement comme reflet d’un monde chaotique mais
aussi comme signe d’étrangeté, comme affirmation d’une position
minoritaire.

Quel est le sujet du non-traduit et de l'intraduisible? Comment ces


phénomènes signifient-ils et à quelle sensibilité (ou à quel inconscient)
s'adressent-ils quand la considération des langues en cela que plusieurs
enchâsse, promeut ou dénonce le singulier linguistique et culturel ?

Nous nous attacherons à la productivité de l'inconvertible —et à ses limites


selon, d’abord l’axe de « soi comme un autre », dans la traduction et la
production littéraires postcoloniale

Je donnerai maintenant un premier exemple, repris d’un travail antérieur sur


l’éthique du signifiant et la production de la valeur à travers ll’affirmation de
l’inconvertible. Ce thème sera poursuivi, sans doute sous un autre angle, par
Anthony Pym dans un séminaire sur les pratiques traductrices de Gaatri
Spivak et leur théorisation.

[sarkar] présentation contrastive des pratiques d’Anand et d’Arundathi Roy


telles qu’analysées dans mon article de la RSH.

— selon un second axe, auquel j’aurais aimé que nous puissions nous
attacher aux formes de la poésie traduite et en particulier à la traduction de
la poésie formelle, en parallèle avec la production du texte poétique en tant
que texte traduit, constitué comme étrange et étranger, à lui-même comme
aux autres discours ; après Alexis Nuselovici, qui s’intéressera à
l’écriture/traduction du trauma chez Paul Celan, Isabelle Poulin abodera à son
tour cette question dans sa séance de séminaire, à propos de Puchkine ;

—enfin le troisième axe, celui du bilinguisme et multilinguisme d'écriture


littéraire (des traces refoulées ou subtiles à la composition plurilingue) ne
pourra être, hélas, qu’ébauché lors de la dernière séance, sous la forme de
quelques interrogations portant sur des pratiques qui ont pu ou peuvent être
les miennes en tant que romancier et poète (différemment dans Vita
Australis, Days in Sydney et maintenant Anonymous of Troy) à travers un
examen des réflexions critiques de différents lecteurs professionnels
australiens ; mais seront suggérées aussi des études de l’œuvre de Raymond
Federman, de celles d’autres auteurs bilingues contemporains et de leurs
métadiscours sur ces pratiques.

On gardera présent à l'esprit que tous ces phénomènes peuvent être


envisagés au moins sur deux versants: celui des procédés d'iconicité comme
présence (realia linguistiques) et représentation, ou encore comme
défamiliarisation, et, d'autre part, celui de la tension ou du conflit idéologique
entre ipséité culturelle ou singularité de l’expérience historique individuelle,
singularité d’une situation et de sa mémoire, et nécessaire regard de l'autre,
débouchant ainsi sur les oppositions mondialisées entre sujets
s’autonomisant par la bigarrure, l’hybridité ou le métissage, et société y
résistant, et d’autre part, entre relativisme-communautarisme et
universalisme.

À cet égard le champ de bataille qu’est aujourd’hui le terrain des théories de la traduction, rivales
et contradictoires, se fait écho discordant de la discordance du local au sein du mondial dont
témoignent toutes les autres pratiques envisagées.

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